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Bases, regroupements et échanges

La base de notre système de numération est dix. Cela signifie que l’écriture des
nombres en chiffres utilise les regroupements par paquets de dix :
On peut utiliser d’autres groupements et échanges. Par exemple en base 3, la
collection d’étoiles suivantes :
*** *** *** *** *** *** *
comporte 6 groupements de 3 objets, il reste alors une étoile.
On peut encore faire 2 groupements de 3 paquets de 3 objets.

En base trois, cette collection s’écrit une fois les échanges 3 contre 1 tous
effectués :
(201) trois.

En base cinq, le nombre (426) cinq n’existe pas, tous les échanges n’étant pas
terminés. Le nombre (234) cinq représente un nombre d’objets en base dix qui
est :
4 + 3x5 + 2x5² = 4 + 15 + 50 = 69

Dans notre système de numération, il reste des « vestiges » d’autres bases


comme la base vingt. D'ailleurs le mot vingt ne reprend rien ni de dix, ni de cinq.
C'est un mot particulier : L'hôpital parisien qui hébergeait 300 anciens
combattants s'appelle toujours "l'Hôpital des Quinze-Vingts" par exemple. Le
système à base 20 marque encore de nombreuses langues Score en anglais veut
dire 20.

La numération à base 60, ou système sexagésimal est également utilisée pour les
mesures angles ou les mesures de durées... avec des noms particuliers pour les «
paquets de soixante ».

Système de numération décimal, valeur positionnelle des chiffres

Le système de numération décimal s’appelle ainsi car il utilise des regroupements


par dix.
Pourquoi avons-nous adopté la base dix ? Parce que nous comptons depuis très
longtemps sur nos doigts et que nous en avons dix.

Notre système de numération (écrite en chiffres) utilise également un principe


que l’on appelle de position, c’est à dire que la place du chiffre dans le nombre
indique sa valeur. Le chiffre zéro indique l'absence de groupement d'un ordre
donné. Un alphabet fini de dix chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, permet
d'écrire une infinité de nombres dans le système décimal avec la numération de
position.
Il est important de comprendre la différence entre « chiffre des… » et «
nombre de….
Il ne faut pas confondre chiffre et nombre et employer le vocabulaire précis dès
le plus jeune âge. La graphie des chiffres, c’est à dire leur forme, est sans
rapport avec la quantité.

Un chiffre est un caractère d’imprimerie qui permet d’écrire les nombres. Il a le


même statut que la lettre par rapport au mot. Il y a des nombres d’un ou
plusieurs chiffres comme il y a des mots de une ou plusieurs lettres…Un chiffre
peut être rouge, vert, bleu, minuscule ou énorme mais ce n’est jamais le cas pour
un nombre :

Apprentissage de la numération décimale par des activités de groupements

Un des objectifs important des deux premières années de l’école élémentaire est
de mettre en évidence le lien qui unit la valeur des chiffres dans l’écriture des
nombres et les groupements par dix qui peuvent être utilisés pour dénombrer
une collection. C’est un travail long et difficile. Les élèves ont du mal à concevoir
que dix unités font une dizaine qui devient alors une nouvelle unité qui, à son
tour, se verra appliquer la même règle : dix dizaines formeront une nouvelle unité
(la centaine), etc. Longtemps les élèves préfèrent avoir dix objets plutôt qu’un
seul qui aurait la même valeur que les dix réunis.

Pour que les élèves voient dans 357, par exemple, aussi bien trois cent cinquante-
sept unités, que trente-cinq dizaines et sept unités ou trois centaines, cinq
dizaines et sept unités, il est indispensable qu’ils aient eux-mêmes fabriqué des
paquets de dix et de cent, et les aient défaits aussi. Le seul travail formel et
sans utilité qui se réduit à des décompositions additives des nombres en utilisant
les centaines et les dizaines ne permet pas une prise de conscience du rôle des
groupements et des échanges.

Les activités dans lesquelles les élèves ont à comparer ou à dénombrer des
collections comportant un grand nombre d’éléments vont faire apparaître la
nécessité de structurer celles-ci en faisant des groupements. Le choix de faire
des paquets de dix, fondement de notre numération décimale, est conventionnel
(sans doute lié au fait que nous sommes dotés de dix doigts). L'expérience de
ces manipulations (groupements), associée à un travail sur l’analyse des écritures
chiffrées, permet de donner tout leur sens aux écritures chiffrées, même
lorsque le matériel n'est plus disponible.

La résolution des problèmes posés à partir de la manipulation de matériel doit


être accompagnée de verbalisations des élèves, de mises au point par l’enseignant
de manière à permettre de réelles et durables prises de conscience. Le travail
plus formel sur les écritures des nombres, les décompositions telles que 254 =
200 + 50 + 4 ou 254 = (2x100) + (5x10) + 4, ont leur place après ces activités,
dans le but de conforter et d’enrichir la maîtrise des écritures chiffrées.
Pour en savoir plus :

http://www.uvp5.univ-paris5.fr/TFM/parcours/AffNot.asp?CleFiche=1005&Auteur=CF&Numr=0

http://www.uvp5.univ-paris5.fr/TFM/parcours/AffNot.asp?CleFiche=1001&Auteur=CF&Numr=0

http://www.uvp5.univ-paris5.fr/TFM/parcours/AffNot.asp?CleFiche=1004&Auteur=CF&Numr=0

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