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L’assujettissement à l’impôt sur les sociétés résulte de la qualité de la personne qui réalise
des bénéfices quelle que soit la nature de ces derniers. Il convient dés lors de faire la
distinction entre les sociétés opaques et les sociétés transparentes pour déterminer le
régime fiscal applicable.
Les sociétés dites opaques sont celles auxquelles le droit fiscal reconnait une personnalité
juridique propre c’est-à-dire qui ont la qualité de contribuable ; ces sociétés sont alors
assujetties à l’IS. Par contre les sociétés transparentes n’ont pas cette qualité. Ce qui expose
les associés recevant la part qui leur revient dans le bénéfice au paiement de l’IR.
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SECTION I : PRINCIPES GENERAUX ET CHAMP D’APPLICATION DE L’IS
I/ PRINCIPES GENERAUX
Le bénéfice imposable est une notion fiscale, il est déterminé à partir du bénéfice net qui
est de nature comptable. Dans la pratique, le résultat imposable à l’IS est déterminé à
partir du résultat comptable auquel il faut réintégrer les charges non déductibles
fiscalement et déduire les produits non imposables.
Par exception, la période d’imposition peut s’étendre sur plus de 12 mois sans préjudice
au principe d’annuité. C’est le cas par exemple d’une entreprise nouvelle qui commence
son premier exercice comptable au second semestre de l’année civile. Dans ce cas de
figure, un bilan provisoire arrêté au 31 décembre de la première année d’activité (N)
doit être établi. Mais l’exercice pourrait s’allonger jusqu’au 31 décembre N+1, période
supérieur à l’année civile.
La période d’imposition peut être inferieur à l’année civile, lorsque l’activité a démarré
au courant du premier semestre de l’année civile. Dans ce cas le bilan est établi sur une
période inferieure à 12 mois.
Selon l’alinéa 1er de l’article 7 du CGI nouveau, le bénéfice imposable est « le bénéfice
net déterminé d’après le résultat d’ensemble des opérations de toute nature effectuées par
les sociétés et personnes morales, y compris notamment les cessions d’éléments
quelconques de l’actif, soit en fin d’exploitation dans les conditions prévues à l’article 9, soit
en cours d’exploitation ».
Le bénéfice est ainsi défini par son mode de formation. Il indique que toutes les
opérations génératrices d’un résultat doivent être considérées, peu importe qu’elles
aient ou non un lien direct avec l’activité, peu importe qu’elles soient réalisées à titre
principal ou accessoire.
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Il apparait que le bénéfice résulte de la comparaison de deux situations : la richesse de la
société au début de l’exercice de celle à la fin de l’exercice.
L’article 4 du CGI définit les personnes assujetties à l’IS en précisant d’abord que
sociétés de capitaux, quelque soit leur objet (SA, SARL) entre dans le champ
d’application.
Les sociétés de fait, les groupements d’intérêt économique (GIE), les sociétés en nom
collectif (SNC), les sociétés en participation, les sociétés en commandite simple (SCS), les
sociétés à responsabilité limitée ou l’associé unique est une personne physique et les
sociétés civiles professionnelles peuvent opter pour leur assujettissement à l’IS. Cette
option est définitive et irrévocable.
Parmi les sociétés de capitaux assujetties à l’IS, on y associe les sociétés à responsabilité
limité ou l’associé unique est une personne morale.
L’assujettissement à l’IS porte aussi sur la part de bénéfice correspond aux droits des
commanditaires sauf option à l’IS pour les SCS. Il y a aussi la part des bénéfices
correspondant aux droits des associés des associations en participation, y compris les
syndicats financiers et les sociétés de copropriétaires de navires, dont les noms et
adresse n’ont pas été indiqués à l’administration fiscale.
- les sociétés civiles quand elles se livrent à des opérations de nature industrielle,
commerciale, agricole, artisanale, forestière et minière. Toutefois, les sociétés
civiles se livrant à des opérations de nature agricole ou artisanale peuvent opter
pour leur imposition selon le régime des sociétés de personnes ;
- les sociétés coopératives de consommation lorsqu’elles possèdent des
établissements, boutiques ou magasins pour la vente ou la livraison de denrées,
produits ou marchandises ;
- les sociétés coopératives et unions de coopératives d’industriels, de commerçants
et d’artisans ;
- les sociétés coopératives de production ;
- les sociétés de crédit foncier ;
- les établissements publics, les organismes de l’Etat ou des collectivités locales à la
double condition de jouir de l’autonomie financière et de se livrer à une activité à
caractère industriel ou commercial, ou à des opérations à caractère lucratif ;
- les sociétés d’assurance et de réassurance y compris celles à forme mutuelle ;
- toutes autres personnes morales qui se livrent à une exploitation ou à des
opérations à caractère lucratif ;
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Les personnes morales domiciliées à l’étranger lorsqu’elles sont bénéficiaires de
revenus fonciers au Sénégal ou réalisent des plus-values à la suite de cessions de
L’article 3 du CGI stipule : « l’impôt est du à raison des bénéfices réalisés au Sénégal
sous réserve des dispositions des conventions internationales relatives aux doubles
impositions ». Cette notion de bénéfice réalisé au Sénégal traduit la notion de bénéfice
provenant d’entreprises exploitées au Sénégal. Autrement dit une société établie au
Sénégal et qui dispose à l’étranger d’établissements n’est pas imposée à l’IS que sur les
bénéfices qui proviennent des entreprises sises au Sénégal.
Etre exempté, c’est être mis hors du champ d’application de l’impôt. Sont exemptés d’I.S :
Les paragraphes qui précèdent ont servi à identifier des personnes soumises à l’impôt
sur les sociétés. Encore faudrait-il qu’elles soient dans les limites territoriales de
l’imposition.
Nombreux et variés, ils peuvent être classés en trois groupes : les produits d’exploitation
(I), les produits financiers (II), et les plus-values (III).
Les produits de vente désignent les sommes encaissées ou les créances acquises en
contrepartie des biens vendus, des travaux effectués ou des services rendus ; le fait
générateur est constitué par la livraison des biens(en cas de vente), l’achèvement des
travaux(en cas de travaux à effectuer) ou la réalisation du service (en cas de service
rendu).
Pour les deux derniers cas, il convient de porter les précisions suivantes ;
S’agissant :
Pour les biens vendus, il faut préciser que les stocks sont évalués au prix de revient ou
au cours du jour de la clôture de l’exercice si ce cours est inférieur au prix de revient.
Il faut aussi noter que l’évaluation des stocks est importante dans la mesure où la
variation de stocks agit négativement ou positivement sur le bénéfice (VOIR METHODE
D’EVALUATION DES STROCKS)
Le loyer des immeubles figurant à l’actif du bilan d’une entreprise entre dans son
bénéfice imposable. Aussi, les charges relatives à ces immeubles sont-elles déductibles
dudit bénéfice.
Un dégrèvement est une annulation totale ou partielle d’une imposition. Il est considéré
comme un produit de l’année au cours de laquelle l’entreprise est avisée de la décision
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qui le lui accorde. Mais, il n’est imposable que s’il porte sur un impôt déductible du
bénéfice.
D- Les subventions
Les subventions reçues, quel qu’en soit l’auteur ou l’objet sont en principe imposable.
E- Les indemnités
Les indemnités perçues en réparation d’un préjudice subi (vol, inondation ou autre
sinistre, rupture de contrat) sont normalement comprises dans les produits imposables.
Ils sont principalement constitués des revenus des valeurs mobilières (A) et des revenus
des créances, dépôt et cautionnements (B).
Au moment du paiement des dividendes, la société versante doit opérer une retenue de
10%.
Suivant l’article 21 du CGI nouveau, les produits bruts des participations d’une société
mère dans le capital d’une filiale sont exonérés d’impôt sur les sociétés. Et la quote-part
représentative des frais et charges de gestion des participations est déductible. Cette
quote-part est fixée forfaitairement à 5% du produit total des participations sans
pouvoir excéder, pour chaque période , le montant total des frais et charges de toute
nature exposés par la société participante au cours de ladite période.
L’éligibilité au régime des sociétés mère et filiale est soumise aux conditions
suivantes (art. 22 nouveau):
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- la société mère doit avoir son siège social au Sénégal ;
- les actions et parts possédées par la première société doivent représenter au
moins 10% du capital de la deuxième société
- les actions ou parts doivent être souscrites ou attribuées à l’émission et être
inscrites au nom de la société ou que celle-ci s’engage à les conserver pendant
deux années consécutives au moins sous forme nominative lorsqu’elles sont
acquises en cours de vie ;( la lettre portant cet engagement doit être à la
déclaration des résultats)
b) L’imposition partielle des dividendes reçus d’une société non filiale
Lorsque les dividendes reçus ne sont pas éligibles au régime des sociétés mère et
filiale, les produits de participation ne sont soumis à l’I.S que sur une quote-part de
40% de leur montant brut. (art.25 nouveau)
Le régime exposé ci-dessus ne vaut que pour les participations dans les sociétés
soumises à l’IS ; lorsqu’une société détient des part ou actions dans une société non
assujettie à l’I.S, elle doit comprendre dans ses produits imposables sa part du
bénéfice fiscal reçue de la société dans laquelle elle détient des parts ou actions. Et
quand celle-ci subit une perte, elle peut retrancher la perte de son bénéfice
imposable.
Et lorsque l’échéance est au moins de cinq ans, les intérêts subissent une retenue à la
source de 13% qui constitue un crédit d’impôt imputable sur le montant de l’IS dû.
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Sont exonérés d’impôt sur les sociétés les revenus de créances suivants :
- les intérêts, arrérages et tous autres produits des emprunts contractés par l’Etat,
les communes et les collectivités locales,
- les intérêts, arrérages et tous autres produits de comptes de dépôts ouverts dans
les écritures de la Banque de l’Habitat du Sénégal, ainsi que des prêts et avances,
quelle que soit leur forme, consentis à cet établissement
- les intérêts des sommes inscrites sur les livrets d’épargne des personnes
physiques, servis par une banque, un établissement financier ou une caisse
d’épargne situés au Sénégal,
- les intérêts des prêts consentis aux coopératives ou unions des coopératives
créées ou des prêts qu’elles consentent ;
- les intérêts des prêts consentis par la BCAO,
- les intérêts des prêts consentis par la Caisse Centrale de Coopération
Economique,
- les intérêts des prêts consentis par la Caisse Nationale de Crédit Agricole du
Sénégal,
- les intérêts arrérages et tous autres produits des emprunts contractés par la
S.N.H.L.M., et par les sociétés qui se consacrent, avec l’agrément et sous le
contrôle de l’Etat, au développement de l’Habitat,
- les intérêts de valeurs d’état,
- les lots ainsi que les primes de remboursement rattachés aux bons et obligations
lorsqu’ils sont expressément exonérés.
Valeur Brute =
1 - Taux de la RAS
En principe, le respect des critères de neutralités conduit à imposer tous les produits et
profits. Alors il convient d’apporter des exceptions sur certains produits d’exploitation.
La plus value est l’excédent de la valeur réelle d’un élément d’actif sur sa valeur
comptable. L’élément d’actif doit être entendu comme tout élément de l’actif immobilisé.
La valeur comptable étant la valeur nette figurant au bilan (valeur d’acquisition soustrait
du cumul des amortissements) permet de déterminer arithmétiquement la plus value.
Considérons par :
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PVL, la plus value
On a PC – VNC = PVL si le résultat est positif. Ainsi le fait générateur est sa réalisation
Par ailleurs lorsque le prix de cession est inferieur à la valeur comptable, il s’agit de
moins value et non une perte sèche.
En principe, les plus values réalisées sur les éléments d’actif en cours d’exploitation sont
imposables selon le droit commun. Toutefois elles peuvent échapper à l’impôt sur les
sociétés lorsque les conditions suivantes sont réunies :
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Lorsque les modalités autres que celle liée au montant ne sont pas suivies, la plus-value
est totalement réintégrée au bénéfice de l’exercice au cours duquel a expiré le délai
susvisé.
APPLICATION :
L’extrait des opérations sur les produits fournit les informations suivantes :
1. N’DIAYE SA a encaissé des dividendes de sa filiale Mbouroise dont elle détient 9% des
actions sous forme nominative pour un montant net de 1 620 000F.
2. La filiale Kaolackoise verse des dividendes d’un montant net de 2 160 000F.
N’DIAYE SA détient depuis cinq ans 15% des actions de cette filiale. La valeur nominale
de ses actions figure au bilan de la SA N’DIAYE pour un montant de 4 000 000F.
Pour être déductibles, les charges sont subordonnées aux conditions générales
suivantes :
- les charges doivent se traduire par une diminution de l’actif net de la société.
Cette condition permet d’exclure de la déductibilité les dépenses ayant pour effet
l’entrée d’un nouvel élément dans l’actif immobilisé, l’augmentation de sa valeur, le
prolongement notable de sa durée probable d’utilisation, ou la disparition d’une dette du
passif ;
- les charges doivent être rattachées à l’exercice au cours duquel elles ont été
engagées
Les charges ne sont déductibles que des résultats de l’exercice au cours duquel elles
présentent le caractère de dettes certaines dans leur principe et déterminées dans leur
montant. La déductibilité des charges n’est pas liée à leur paiement.
- les charges doivent concourir à la formation d’un produit non exonéré d’impôt
assis sur le bénéfice.
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être classées en frais généraux (A), en charges financières (B) et en charges constatées
(C).
II s’agit des frais généraux (A), des charges financières (B) et les charges constatées (C)
Les frais généraux sont des dépenses faites pour la marche générale de l’exploitation.
Les rémunérations sont déductibles des résultats dans la mesure où elles correspondent
à un travail effectif et ne sont pas exagérées eu égard à l’importance du service rendu.
Les charges sociales assises sur les salaires versées sont aussi déductibles du bénéfice.
Les loyers des locaux, du matériel, et de l’outillage utilisés par la société sont déductibles
du bénéfice imposable.
Lorsque les locaux loués servent au logement du personnel, la déduction des loyers est
plafonnée à 100 000f par mois et par pièce principale sans pouvoir excéder quatre
pièces principales. L’excédent de loyer dépassant le plafond est réintégré au bénéfice
comptable.
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Suivant la lettre n°04493 DGID/MEFP du 29 avril 1994, la société peut déduire les
achats du petit matériel et outillage d’une valeur unitaire n’excédant pas 100 000f hors
taxe et de menus équipements de bureau d’une valeur unitaire n’excédant pas 40 000f
hors taxe.
Aux termes de l’article 8-7 du CGI nouveau, les impôts à la charge de l’entreprise et
mis en recouvrement au cours de l’exercice sont déductibles du bénéfice à l’exception
de :
- l’impôt sur les sociétés ainsi que de l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés,
- de l’impôt sur le revenu prévu aux articles 47 et 258 du CGI
- et de la taxe spéciale sur les voitures particulières des personnes morale.
Pour la taxe sur la valeur ajoutée supportée, elle ne constitue pas une charge quand elle
est récupérable de la TVA collectée. Quand elle n’est pas récupérable, elle devient une
charge pour l’entreprise et est déductible du bénéfice. Et quand la TVA supportée non
récupérable grève l’achat d’une immobilisation qui doit faire l’objet d’un
amortissement, elle n’est pas immédiatement déductible du bénéfice. Elle doit être
comprise dans le prix de revient de ladite immobilisation.
Aussi, l’article 9-9 du CGI nouveau exclut des charges déductibles les transactions,
amendes, confiscations et pénalités de toute nature.
Il faut enfin préciser que les rappels d’impôts sur exercices antérieurs sont déductibles
des résultats de l’exercice du rappel s’ils portent sur des impôts déductibles.
Ainsi, ne sont déductibles les primes d’assurance sur la vie contractée sur la tête d’un
dirigeant de la société pour compenser le préjudice résultant de son décès ou pour
garantir le remboursement d’un emprunt par l’entreprise.
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Les primes d’assurances contractées au profit d’un tiers ne sont déductibles que si celui-
ci est salarié de l’entreprise. Alors, les primes doivent constituer un élément normal de
la rémunération de l’intéressé.
Sont déductibles, les primes d’assurance versées à des compagnies d’assurance agrées et
établies au Sénégal ou à la caisse de Retraite par Répartition avec Epargne de l’Union
Monétaire Ouest Africain (CRRAE-UMOA) en vue de couvrir :
En principe, les dons ne sont pas déductibles parce qu’ils ne sont pas conformes à la
gestion normale d’une société.
Il en est de même des dons consentis à des organismes régis par la loi 95-11 du 7 avril
1995 instituant la fondation d’utilité publique au Sénégal.
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La déduction des dons faits à ces organismes et œuvres est limitée à 0,5 %du chiffre
d’affaires hors taxe de la société.
Quant aux aides consenties par les entreprises en cas de catastrophe déclarée par
l’autorité publique, elles sont déductibles sous deux conditions :
- les versements doivent être effectués dans des comptes ouverts par l’Etat
- les pièces justifiant la date et le montant de chaque versement doivent être jointes à la
déclaration de résultat.
Les frais du siège incombant aux entreprises exploitées au Sénégal et dont le siège social
se situe à l’étranger sont déductibles dans les limites :
- seules sont déductibles les dépenses d’étude et de prospection ainsi que les frais
généraux, notamment les dépenses de personnel, de main-d’œuvre et de location
- la déduction de ces dépenses est limitée aux trois premiers exercices
- les sommes déduites doivent faire l’objet d’un relevé spécial annexé à la
déclaration d’impôt sur les sociétés.
En outre, les sommes déduites devront être rapportées, par fractions égales, aux
bénéfices imposables des trois exercices consécutifs à partir du quatrième exercice
suivant celui de la création de l’établissement ou du bureau.
L’abondement est une aide financière accordée par l’entreprise au salarié dans le cadre
d’un plan d’épargne d’entreprise pour lui permettre de se constituer un portefeuille de
valeurs mobilières, et à terme, une épargne conséquente lors de son départ à la retraite.
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cas de cumul avec le paiement de primes ou de cotisations visées dans l’article 9-6
nouveau CGI , le total des montants versés ne peut excéder 10% du revenu brut salarial
de l’employé.
Les charges financières sont celles supportées sur les prêts, avances ou crédits à
l’entreprise. Leur déductibilité dépend de l’identité des prêteurs tiers (1) ou des
associés prêteurs(2).
Les intérêts sont entièrement déductibles dans la mesure où le capital est utilisé pour les
besoins de l’entreprise.
2) – les intérêts servis aux sommes apportées par les associés en sus du
capital (article 9 -2 CGI nouveau)
Les intérêts alloués aux associés en vertu de leurs apports au capital proprement dit
correspondant aux distributions de bénéfices ou réserves de société. Evidemment, ils ne
sont pas déductibles.
Il s’agit des intérêts rémunérant les prêts accordés par les associés ou actionnaires à
la société. Ces prêts ou avances sont mis à la disposition de la société par les associés
sans qu’il ait modification du capital. Donc il faut entendre des sommes versées en sus
du capital.
Les intérêts versés par la société rémunérant les prêts des associés des sociétés des
SA et SARL sont déductibles dans la limite fixée par les dispositions légales.
Application :
Cosi lumineux est une SA spécialisé dans la vente et l’installation de lampes décoratives.
Son capital est de 30 000 000F entièrement libéré. Le solde du compte courant des
associés rémunérés au taux d’intérêt de 11,5% s’est élevé durant l’exercice clos en 2008,
à 35 000 000F pour la période du 1er janvier au 30/04/2008 et à 50 000 000F pour la
période de 1er mai au 31/12/2008.
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Le taux d’escompte de la BCEAO pour la première période est de 7,5% et celui de la
seconde période 6,5%.
TAF : Déterminer le montant limite des intérêts admis en déduction et le montant des
intérêts à réintégrer extracomptablement.
II s’agit des pertes (1), des amortissements (2) et des provisions (3).
1) – Les pertes
C’est le droit commun. Les amortissements des biens d’équipement sont déductibles
dans les limites admises généralement par les usages de chaque nature d’industrie,
de commerce ou d’exploitation.
La déduction des provisions du bénéfice fiscale obéit à des principes déterminant les
conditions de déduction de la provision
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La déduction des provisions est soumise à des conditions de fond (3-1-a) et à des
conditions de forme (3-1-b).
-la perte ou la charge couverte par la provision doit être probable et non purement
éventuelle.
-Enfin, la perte ou la charge doit être par nature déductible fiscalement. Ce qui, par
exemple, n’est pas le cas des provisions pour amende et pénalité, ou pour dons.
La déduction des provisions est aussi subordonnée aux conditions de forme suivantes :
Précisons que l’article 11-2 du CGI prévoit que la provision constituée par les banques,
les SFD , et les établissements financiers effectuant des prêts à moyen ou à long terme ,
ainsi que les sociétés se livrant à des opérations de crédit foncier et destinée à faire face
aux risques particuliers afférents à ces prêts ou opérations est déductible du bénéfice
imposable
L’essentiel ayant déjà été vu, il reste à aborder le report déficitaire (I) et le crédit
d’impôt pour investissement (II).
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I/ Les reports déficitaires
Lorsque le résultat fiscal d’une société est déficitaire, ce déficit peut être imputé sur
les bénéfices ultérieurs jusqu’au troisième exercice suivant l’exercice au cours
duquel le déficit a été constaté. Mais, la limitation du délai ne s’applique pas aux
amortissements comptabilisés en période déficitaire. Il faut alors distinguer dans un
déficit :
Pour bénéficier de ce crédit d’impôt, les personnes morales doivent être éligibles au
code des investissements et disposer d’un programme d’investissement agréé.
Les déductions autorisées sont égales à 40% du montant des investissements retenus.
Mais, pour chaque exercice, les déductions ne peuvent dépasser 50% du bénéfice
imposable. Les déductions qui n’ont pu être opérées peuvent être reportées sur les cinq
exercices suivants au terme desquels le reliquat du crédit non utilisé est définitivement
perdu.
Les déductions autorisées sont égales à 40% du montant des investissements retenus.
Mais, pour chaque exercice, les déductions ne peuvent dépasser 25% du bénéfice
imposable. Les déductions qui n’ont pu être opérées peuvent être reportées sur les cinq
exercices suivants au terme desquels le reliquat du crédit non utilisé est définitivement
perdu.
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SECTION V : LA LIQUIDATION ET LE RECOUVREMENT DE L’IMPOT
Liquider l’IS dû, c’est soumettre le bénéfice net aux taux de 30%. Mais, l’impôt à payer
s’obtient en imputant sur l’IS dû les crédits d’impôt attachés aux revenus mobiliers.
L’Impôt sur les sociétés n’est dû que si la société réalise un bénéfice fiscal d’un certain
montant.
L’IMF n’étant pas dû par toutes les sociétés, il faut d’abord délimiter son champ
d’application (A) avant d’aborder sa liquidation et son paiement (B).
L’IMF est dû par les personnes morales passibles de l’impôt sur les sociétés et dont :
- les sociétés ayant pour objet exclusif l’édition, l’impression ou la vente de feuilles
périodiques ;
- les entreprises dont les actions appartiennent à l’Etat et sont cédées dans le cadre
de l’opération de privatisation, à la condition que les cessionnaires possèdent au
moins un tiers du capital social. La durée de cette exonération est fixée à cinq ans
à compter de la date de cession des actions.
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Le montant annuel de l’IMF est fixé en considération du chiffre d’affaires hors taxes
réalisé l’année précédant celle de l’imposition.
Le montant de l’IMF est de 0,5% du chiffre d’affaires, compris entre 500 000F et
5 000 000F.
L’IMF doit être versé spontanément au plus tard le 15 février de chaque année, avant
même le terme du délai de déclaration du bénéfice imposable (30 avril). Les redevables
sont même tenus d’annexer à cette déclaration les justificatifs du paiement de l’IMF.
En effet, les relations entre le recouvrement de l’IMF et celui de l’IS se comprennent plus
aisément avec le régime des acomptes provisionnels.
En principe, l’impôt sur les sociétés est recouvré par voie de rôles. Toutefois, il donne
lieu chaque année au versement d’acomptes à imputer sur l’impôt dû au titre de cette
année.
- le premier acompte est exigible dans les quinze premiers jours du mois de février
de chaque année,
- et le deuxième acompte est exigible au plus tard le 30 avril de chaque année.
Chaque acompte est égal au tiers de l’impôt sur les résultats du dernier exercice imposé
au titre de l’année précédente.
Exemple :
A supposer que l’I.S dû en 2008 sur le résultat de 2007 est de 3 000 000 francs, alors les
acomptes provisionnels à payer sur l’IS de 2009 sont les suivants :
Le solde à verser au 15 juin 2009, est égal à la différence entre l’IS effectivement dû sur
les résultats de 2008 et les 2 000 000 d’acomptes versés.
Il faut noter que, sauf pour les sociétés exonérées de cet impôt, le premier acompte ne
peut être inférieur au montant de l’IMF.
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- au tiers de l’impôt dû au titre de l’année précédente, si le premier acompte était
lui-même égal ou supérieur au montant de l’IMF ;
- ou au 2/3 de l’impôt dû au titre de l’année précédente, sous déduction de l’IMF
précédemment versé lorsque le premier tiers était lui-même inférieur au
montant de l’IMF ;
Le deuxième acompte n’est pas dû lorsque les deux tiers de l’impôt dû sur les résultats
de l’année précédente sont égaux ou inférieurs à l’IMF de l’année en cours.
Les contribuables reçoivent des avis d’appel nominatif par échéance. A défaut, le
contribuable est tenu de calculer chaque acompte et de le verser spontanément.
Le contribuable qui estime que le montant de l’acompte déjà versé au titre d’un exercice,
peut se dispenser d’effectuer le versement du deuxième acompte, en remettant au
comptable public chargé du recouvrement, au plus tard le 30 avril, une lettre datée et
signée.
Si l’imposition mise en recouvrement par voie de rôle est inférieure au total des
acomptes versés par le contribuable au titre de la même année, l’excédent versé est
imputé sur les exercices suivants ou remboursé si le redevable cesse son activité ou
quitte le Sénégal, ou si l’exploitation est restée déficitaire pendant deux exercices
consécutifs d’au moins 12 mois. Cet excédent peut également, à la demande du
contribuable, être utilisé pour le paiement de tout autre impôt direct ou taxes assimilées
dont il est par ailleurs redevable.
Application :
1)-Baol Décoration est une SA au capital de 10 000 000F, implantée dans la banlieue
dakaroise. Son activité principale est la fabrication de meubles décoratifs. Le résultat
fiscal de l’exercice clos en 2007 est 9 800 000F.
Déterminer les acomptes provisionnels sachant que l’exercice 2006 présente un résultat
fiscal de 10 200 000F et un chiffre d’affaires de 250 000 000F.
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3)-On considère maintenant que le bénéfice fiscal de l’exercice est de 6 000 000F (les
autres données restent inchangées). Calculer le solde d’IS à libérer.
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