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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)

Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de


l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

5– Description des
incidences notables que le
projet est susceptible
d’avoir sur
l’environnement résultant

Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact

5.1 IMPACTS SUR LE CLIMAT


Sources :
 Site internet www.changement-climatique.fr
 Ministère de l’Environnement de l’Energie et de la Mer, www.developpement-durable.gouv.fr/-
Comprendre-le-changement
 5e rapport du GIEC sur les changements climatiques et leurs évolutions futures – 2013
 Eurostat, article sur Emissions de gaz à effet de serre par les industries et les ménages, mars
2016
 Schéma Régional des Carrières de Rhône-Alpes - 2013
 Plateforme de l’engagement RSE et développement durable – Comment les activités humaines
contribuent au réchauffement climatique ?
 AEF Développement Durable et Sabrina Dourlens - article intitulé « Industries extractives : quel
impact et adaptation au changement climatique ? (BSR Cambridge) » - mai 2015

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Enjeux majeurs Sensibilité Valeur environnementale


Climat à dominance méditerranéenne.
Direction des vents selon un axe nord-sud ->
MOYENNE FAIBLE
secteurs sous influence des émissions des activités
de la carrière

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :

 Modification de l’occupation du sol : ces modifications (suppression du couvert végétal,


imperméabilisation ponctuelle des sols, mise à nu de surfaces minérales, aménagement de pistes)
contribuent à modifier le bilan énergétique au niveau du sol. Ces variations restent
microclimatiques.
 La circulation routière liée à l’usage du site contribuera à la diminution de la couche d’ozone
par l’émission de divers gaz à effet de serre et à la consommation énergétique.

L’activité de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES n’est pas de nature à modifier directement le climat
à l’échelle locale ou régionale.

5.1.1 IMPACT SUR LE MICRO-CLIMAT

L'exploitation en faible profondeur de la plaine modifie la topographie du site en créant un espace en


contre-bas. Cela peut avoir plusieurs conséquences indirectes sur le microclimat :
 Modification des écoulements d'air. Les brusques variations du relief que constituent les
excavations jouent sur la circulation de l'air, modification amplifiée au fur et à mesure de
l'augmentation de la profondeur et de la surface excavée ;
 Modification de l'albédo, c'est-à-dire du pourcentage de lumière réfléchie par le sol et la fouille
clairs et par conséquent de la chaleur solaire renvoyée. Cet impact est amplifié par l'absence
d'ombre ;
 Modification du bilan énergétique au niveau du sol, résultant de la modification de l’occupation
du sol (suppression du couvert végétal, imperméabilisation ponctuelle des sols, mise à nu de
surfaces minérales, aménagement de pistes). Le retrait du couvert végétal entraine une perte de
stockage de CO2 dans le sol. Ces variations restent microclimatiques ;
 Secondairement, on pourra éventuellement constater une modification de l'infiltration des eaux
de pluie et donc du taux d'humidité.

Tous ces facteurs peuvent engendrer des modifications de températures et de taux d'hygrométrie.

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Dans le cas présent, la faible surface de l'exploitation ainsi que la faible profondeur d'extraction (allant
de 8 à 20 m), le fait que le remblaiement soit coordonné à l'exploitation, ne modifieront pas le climat,
même à petite échelle.
Les variations microclimatiques restent imperceptibles.

5.1.2 IMPACT SUR LE CLIMAT GLOBAL

A grande échelle, comme toute activité, la carrière, par la consommation d'énergie des engins, a sa part
dans la modification du climat de la terre.
Ce climat est modifié :
 Directement par la chaleur émise par les engins, les machines et les hommes ;
 Indirectement par l’émission de gaz à effet de serre.

L'effet de serre est la conséquence de l'action de certains gaz sur l'absorption d'énergie calorifique
solaire par l'atmosphère terrestre. Si cet effet est de mieux en mieux connu, de nombreuses incertitudes
demeurent encore sur les conséquences.
Dans la carrière, ces gaz sont émis par la consommation de carburant des engins d'exploitation ainsi que
par les camions d'importation/exportation de matériaux. L'exploitant privilégie le double fret dans la
mesure du possible et limite la circulation des engins de chantier en utilisant une bande transporteuse
amenant le tout-venant extrait directement à l’installation de traitement, afin de diminuer ces impacts.
En revanche, la circulation routière liée à l’usage du site contribuera à la diminution de la couche d’ozone
par l’émission de divers gaz à effet de serre et à la consommation énergétique.

Cependant à l’échelle du site, l’impact sur le climat reste peu significatif.

5.1.3 IMPACT SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

« La lutte contre les changements climatiques est placé au premier rang des priorités »- Article 2, loi
n°2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de
l’Environnement.

Le changement climatique se traduit par un dérèglement climatique : hausse des températures moyennes
mondiales, augmentation de la fréquence d’évènements météorologiques extrêmes, fonte des glaciers,
modification de la répartition géographique de la faune et de la flore. Il est induit en majeure partie
par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES), gaz absorbant les rayons infrarouges
émis par la surface terrestre, réchauffant ainsi l’atmosphère terrestre (source www.changement-
climatique.fr). Ces gaz ont un rôle important dans la régulation du climat et sont indispensables à la
création d’une atmosphère viable pour le vivant sur Terre. Mais émis en trop grandes quantités, ceux-ci
deviennent néfastes. Le dioxyde de carbone CO2, mais aussi le méthane CH4, l’oxyde nitreux N2O ou
l’ozone O3 sont les gaz à effet de serre les plus connus, les plus redoutés et contrôlés.
Cette augmentation des émissions de GES est en grande partie d’origine anthropique : d’après le 5e
rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC), dernier rapport en
date, sur les changements climatiques et leurs évolutions futures, « Le lien entre les activités humaines et
l’accroissement des températures constaté depuis 1950 est extrêmement probable. Le niveau de certitude a
augmenté […]. ».
D’après le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, « entre 1750 et 2011, […] la
croissance des concentrations atmosphériques en CO2, qui ont augmenté de 40% et celles de CH4 qui ont
cru de plus de 150% ont fortement contribué » à la perturbation de l’équilibre énergétique de la Terre.
D’après le dernier rapport du GIEC, la situation est critique et « pour maintenir la hausse des températures
sous le seuil de deux degrés, nous devrons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 10% par
décennie », et ce au niveau mondial.

Eurostat publie un article sur les émissions de gaz à effet de serre par les industries et les ménages suite
à une étude réalisée entre 2008 et 2013 avec des données issues des comptes économiques européens
de l’environnement. L’article s’intéresse aux principaux gaz à effet de serre : CO2, CH4, N2O. En 2013,
les émissions de gaz à effet de serre produites par les industries et les ménages de l’UE à 28 s’élevaient
à 4,61 milliards de tonnes d’équivalents CO2. Le rapport présente que les industries extractives (section B
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de la NACE (Nomenclature statistique des Activités économiques dans la Communauté Européenne)


comprenant les extractions de houille et de lignite, les extractions d’hydrocarbures, les extractions de
minerais métalliques, autres industries extractives de pierres/sables/argiles) représentent 1,8 % des
émissions de gaz à effet de serre par activité en 2013, soit 81,125 millions de tonnes d’équivalents CO2.

Figure 129 : Part de chaque activité économique dans les émissions de gaz à effet de serre de l’année 2013 (source Eurostat)

Figure 130 : Emissions des gaz à effet de serre par activité et par polluant en 2013 en Europe des 28 (source Eurostat)

Tableau 51 : Quantité de gaz à effet de serre émis par les industries extractives en 2013 par type de polluant (source Eurostat)

CO2 CH4 N2O TOTAL


Industries extractives
47,832 32,404 0,889 81,125
(millions de tonnes d’équivalent CO2)

Le polluant prédominant émis par les industries extractives est le dioxyde de carbone CO2. Ceci est
valable pour la majorité des activités émettrices.

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Tableau 52 : Émissions de gaz à effet de serre D’après le tableau ci-contre, la France est placée 15e pays
pour les industries extractives par pays, 2013 les plus polluants en émission de gaz à effet de serre dans
(1 000 tonnes d’équivalents CO2) (source
Eurostat) l’Union Européenne en 2013.

La France, et les industries extractives françaises,


représentent donc, à l’échelle de l’Europe, une faible part
des émissions de gaz à effet de serre.

D’après AEF Développement Durable et l’article intitulé


Industries extractives : quel impact et adaptation au
changement climatique ? (BSR Cambridge) de mai 2015, « la
consommation énergétique des mines et des carrières représente
environ 2,7 % de la consommation industrielle mondiale. Les
besoins d’énergie sont principalement liés au broyage et au
concassage, ainsi qu’aux engins à moteur diesel. L’extraction
minière souterraine nécessite davantage d’énergie que
l’extraction en surface. ». Les principaux pôles d’émission de
gaz à effet de serre sur une carrière à ciel ouvert sont alors
de façon directe la combustion du carburant par les engins de
chantier et les camions transportant les matériaux, et de
manière indirecte la consommation d’énergie électrique utile
au fonctionnement des installations de traitement, de
l’installation de recyclage des eaux et des bureaux, et dans
une moindre mesure l’utilisation des terres et l’extraction des
terres libérant des gaz à effet de serre.

D’après le Schéma Régional des Carrières de Rhône-Alpes de


2013, le dernier bilan de la production de granulats dans le
département de la Drôme datant de 2008 montre une
fluctuation de la production entre 1998 et 2008, mais indique
que la production de granulats d’origine alluvionnaire reste
majoritaire sur la production d’autres types de granulats (>
65%). L’arrondissement de VALENCE est un grand
consommateur de granulats (3ème au niveau régional et 1er à
l’échelle départementale) et en 2008 avait du mal à satisfaire
sa demande. La carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES,
produisant des granulats d’origine alluvionnaire et se situant à
moins de 20 km de VALENCE, représente un fournisseur de
granulats significatif et privilégié pour l’agglomération bien
que le bassin de production du Rhône soit fortement exploité
dans ce secteur. Il est alors intéressant de conserver les
carrières alluvionnaires pour l’économie locale dans le secteur du Pays de l’Hermitage Tournonais et celui
de VALENCE.

Le renouvellement ou l’extension de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest ne nécessite pas d’activité de
défrichage préalable, responsable dans le monde de plus de 11% de l’augmentation des émissions de
gaz à effet de serre du fait du retrait d’un puits de CO2 par fonctionnement du système végétatif
(photosynthèse) (source : plateforme de l’engagement RSE et développement durable).

De plus, de par sa localisation ne nécessitant pas de défrichement préalable, sa faible profondeur


d’extraction et son fonctionnement, il s’agit d’une carrière peu émettrice de gaz à effet de serre
comparée à d’autres carrières ou activités extractives. Enfin, la remise en état final de l’emprise
permettant l’installation de cultures et d’écrans végétaux va créer un nouveau puits de carbone (puisé
par les futurs végétaux), et donc va pour partie réduire l’impact de la carrière sur le changement
climatique à long terme.

De ce fait, la carrière ROFFAT Les Châssis ouest et son projet de renouvellement-extension


d’autorisation d’exploitation ont un impact faible sur le changement climatique.
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5.1.4 VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Par rapport à un changement des températures

Le changement climatique peut se traduire par un changement des températures à moyen ou long terme
d’après le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). Les activités liées à
la carrière ne sont à priori pas sensibles au changement de température entre plus ou moins 2 à 5°C,
qui est prévu par le GIEC, que ce soit une hausse ou une baisse des températures.

Par rapport à une augmentation des risques d’inondation du Rhône

Le changement climatique peut provoquer une montée des eaux et une augmentation de la fréquence
des évènements exceptionnels, comme le risque inondation par le fleuve du Rhône et ses affluents.

D’après le PPRNI au niveau de MERCUROL-VEAUNES approuvé le 29 septembre 2011, la carrière des


Châssis ouest et son projet sont localisés en zone sans contrainte spécifique, hors du périmètre du PPRI du
Rhône. La zone inondable s’arrête à la terrasse en-dessous de celle où se situe la carrière. Ces deux
terrasses sont séparées par 10 m de dénivelé l’une de l’autre, comme montré sur la figure ci-dessous.

10 m

Figure 131 : Profil altimétrique de la zone d’étude : altitude entre les deux terrasses alluviales d’intérêt (sources © Géoportail et
PPRNI Rhône et ses affluents 2011)

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Zone inondable selon le PPRNI de MERCUROL-VEAUNES approuvé le 29 septembre 2011

Pour que la carrière soit inondée, il faudrait que le niveau du Rhône augmente de 10 m environ. Cela
semble peu probable, même en cas de réchauffement climatique. De ce fait, la vulnérabilité de la
carrière au changement climatique vis-à-vis du risque inondation est considérée comme nulle.




Le projet et le climat Le climat


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.2 IMPACTS SUR LA GEOMORPHOLOGIE


RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Enjeux majeurs Sensibilité Valeur environnementale


Carrefour entre la vallée du Rhône et la vallée
de l’Isère – terrasse alluviale à 142 m NGF
Zone sollicitée en extension à l’ouest de l’emprise
MOYENNE FAIBLE
de la carrière actuelle entrainera la création d’un
talus de 10 m à l’est du complexe de
déplacement N7-D532B-Bellevue-voie ferrée.

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :

 Opérations de terrassements, nivellement avec prélèvements de formes.


 Modification des zones d’excavation sur l’emprise de la carrière, et de la pente sur l’emprise
de la carrière

L’activité de la carrière conduit à un effet sur la géomorphologie avec la mise en place d’opérations de
terrassement nécessaires à l’activité d’extraction.
En cours d'exploitation l'ensemble des activités opère un remodelage général du site avec une fosse, des
talus et des stocks, mais pas de modification du relief local de plaine. Il y a donc durant ce temps un
effet direct et temporaire sur la géomorphologie. Cet effet n'est perceptible qu'au sein même de la
carrière et disparait immédiatement hors emprise.

Le remblaiement n’étant pas prévu jusqu’au TN sur l’ensemble de la surface occupée par l’activité, le
réaménagement de la carrière ne permettra pas un retour intégral à la morphologie initiale. Le carrier
rendra la même vocation qu’à l’état initial, c’est-à-dire des terres agricoles pour la majorité de la surface,
mais de manière étagée et un peu plus vallonnée que l’état initial (voir chapitre 9). La géomorphologie
de la zone sera alors modifiée localement, et les directions de ruissellement des eaux seront différentes
de l’état initial. L’impact du remblaiement de la carrière est néanmoins limité et faible car en l’absence
de celui-ci, la géomorphologie des lieux serait davantage impactée. Suivant les quantités de matériaux
de remblai disponibles et pouvant être accueillies sur le site, ce dernier pourra être davantage remblayé,
diminuant ainsi l’impact sur la morphologie. Le projet de renouvellement-extension a remis en cause le
réaménagement prévu dans l’arrêté préfectoral du 6 juillet 2001 et permet de nouvelles conditions de
restitution morphologique davantage cohérente avec une utilisation ultérieure du site.

La poursuite et l'extension spatiale des activités extractives conduira à une forme de relief cohérente
avec un espace alluvial et se déplaçant. La remise en état supprimera ou atténuera les marques rigides
et régulières témoignant d'une activité extractive.

L’impact potentiel sur la géomorphologie peut être de ce fait considéré comme faible et positif par
rapport aux conditions actuelles.

Concernant les stocks de matériaux, si ceux-ci sont placés en fond de fouille ne surimposant pas leur relief
à la plaine, ce n’est pas le cas des merlons s’allongeant en limite d’emprise et constituant une petite
barrière orographique. La présence de ce relief est temporaire. Les matériaux ainsi stockés participent
au remblaiement de la fosse et au réaménagement des fronts. L’impact de ce relief est alors faible,
ponctuel et temporaire.

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Le projet et la géomorphologie La géomorphologie


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.3 IMPACTS POTENTIELS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES


RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Réseau hydrographique peu dense
Pressions importantes pour qualité des eaux de la masse
d’eau superficielle principale FRDR2006 « Le Rhône de la
confluence Saône à la confluence Isère » MOYENNE GRANDE
Emprise carrière : ruissellement au nord, pas d’écoulement
superficiel, infiltration des eaux dans sols
Hors zone inondable

Les extractions futures modifient la topographie des lieux et pourraient donc modifier les modalités
d’écoulement superficiel.

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :

 Les opérations d’extraction ou de réaménagement venant perturber les écoulements


superficiels,
 L’imperméabilisation de surfaces modifiant les conditions d’écoulements superficiels,
 La circulation d’engins,
 La présence du groupe mobile et son risque d’épandage accidentel.
 Le remblaiement avec des matériaux résiduels inertes issus des activités BTP.

Les effets induits par le projet se différencieront en fonction de la nature même du projet, c’est-à-dire
selon les zones d’extraction, qui se différencient de même entre elles en fonction de leur morphologie,
de la superficie,…

5.3.1 IMPACT POTENTIEL SUR L’ECOULEMENT DES EAUX SUPERFICIELLES

Comme énoncé dans l’état initial, les eaux superficielles sont absentes de l’emprise de la zone d’étude.
On note cependant la présence du Rhône canalisé situé au plus près à environ 370 m à l’ouest de la zone
d’étude, trop éloigné pour être dans une zone d’impact.

 Le projet de renouvellement-extension d’autorisation n’est pas à l'origine d'une destruction ou d'une


modification d'un écoulement concentré naturel. Seules les eaux pluviales tombant au niveau du site
sont interceptées, représentant une partie infime du bassin versant concerné par la carrière.
 L’extension de la zone d’exploitation ne modifiera pas de bassin versant. La carrière constitue son
propre impluvium et cette fonction n’est pas modifiée par le renouvellement et l’extension de celle-
ci ;
 Les surfaces occupées par les activités ne sont pas imperméabilisées ;
 Les eaux météoriques de la zone s’évacueront par infiltration dans des conditions proches de celles
de l’état initial étant donné la platitude des lieux. Aucune gestion des eaux pluviales
(collecte/traitement/rejet) n’est nécessaire ;
 Il n’y a pas de consommation d’eaux superficielles ;
 Aucun prélèvement ou rejet n’est effectué dans le Rhône à destination ou en provenance de la
carrière ;
 Aucun effet sur le réseau hydrographique à proprement dit n’est relevé.

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5.3.2 IMPACT SUR LA ZONE INONDABLE

Comme indiqué au chapitre 3.2.6.7, la carrière se situe hors zone inondable. Il en va de même pour le
projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation. Il n’y a donc pas d’impact potentiel sur
la zone inondable du Rhône.

5.3.3 IMPACT SUR L’ESPACE DE MOBILITE DU RHONE

Malgré la géologie des lieux (aquifère alluvionnaire), la carrière se situe hors zone inondable et le Rhône
est isolé de la carrière par un certain nombre d’aménagements dont les canaux de drainage. La carrière
n’est donc pas concernée par l’espace de mobilité.

5.3.4 IMPACT SUR LA QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES

De manière générale, les risques de pollution sur les eaux superficielles peuvent être regroupés en deux
catégories :
 Les pollutions chroniques, liées au fonctionnement courant du site ;
 Les pollutions accidentelles, liées à un mauvais fonctionnement ou à un accident.

Précisions que les activités exercées sur ce site n'ont jamais été la cause d’une quelconque pollution des
sols (qu’elle soit chronique ou accidentelle).

Les risques de pollution chronique

Les risques de pollution chronique au sein du site pourraient être liés à :


 La mise en suspension de fines lors des épisodes pluvieux, avec des eaux de ruissellement
chargées en matières en suspension. L'incidence d'une augmentation de la charge solide est
limitée simplement par les points bas d’accumulation préférentielle récupérant les eaux pluviales
ruisselant sur le site, et permettant la décantation lente de leur charge et leur infiltration ;

 La pollution chronique liée à la présence d'engins de chantier. En effet, les eaux météoriques,
en lessivant le site, sont susceptibles de se charger en produits divers provenant des engins utilisés
pour l'extraction des matériaux et leur transport vers la trémie du convoyeur. Ils usent leurs
pneumatiques et perdent des particules qui peuvent se retrouver sur le sol. La nature de ces
produits est relativement diverse : métaux lourds (plomb, cadmium, cuivre, …), hydrocarbures,
caoutchouc, phénols,… En réalité, sur ce site, le risque de pollution est rendu très faible par :
- L’utilisation d’un convoyeur à bande acheminant directement les matériaux vers l’ITM,
- Le contrôle et l'entretien régulier des engins,
- Les faibles quantités susceptibles d’être mises en jeu ainsi que la limitation des
opérations susceptibles d’engendrer la pollution,
- Le lavage des engins sur la plateforme de traitement disposant d’aires étanches
récupérant les eaux de lavage et les traitant.

Comme montré dans l’état initial du projet, les eaux superficielles sont peu présentes sur l’emprise de la
carrière. La seule présence d’eau superficielle à proximité est le bassin de décantation et de séchage
des boues de lavage de la plateforme de traitement ainsi que les zones de stagnation ponctuelles d’eau
lors de pluies. De ce fait, le risque de pollution des eaux superficielles est faible.

Les risques de pollution accidentelle

Une pollution accidentelle résulte d’un événement exceptionnel au cours duquel des produits polluants
peuvent être déversés (effet direct).

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La présence de substances potentiellement polluantes (hydrocarbures, graisses, huiles) pourrait


représenter un risque en l'absence de mesures mises en place quant à leurs conditions de stockage et
d'utilisation. Ce risque concerne plus particulièrement les eaux souterraines et est détaillé dans le chapitre
suivant. Il peut présenter un risque pour les eaux superficielles en cas d’entrainement par les eaux de
ruissellement d’un polluant déversé accidentellement sur le sol, lors de fortes pluies par exemple.

La présence d’engins et de machines sur le site peut être à l'origine d'une telle pollution. Les produits
susceptibles d’engendrer une pollution sont les huiles et les hydrocarbures :
 Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant, renversement
d’un engin,
 Lors des opérations d’entretien des engins et des convoyeurs,
 Lors du ravitaillement des engins en carburant.

Dans le contexte de cette carrière, exploitant en fosse créant ainsi un bassin confiné, il n’y a pas de
propagation possible des eaux à l’extérieur du site.
Les mesures préventives qui sont prises dans le cadre de l’exploitation actuelle et qui seront également
respectées pour la poursuite de l’exploitation permettent de réduire ce risque (Cf. chapitre 6 : Mesures
d’évitement, de suppression ou d’atténuation d’impacts).

Impact particulier du remblaiement

Après réaménagement, les eaux pluviales interceptées sur le site traverseront le stock de matériaux
inertes par infiltration.

Par rapport à la situation actuelle, en cours d’exploitation, les lieux d’accumulation/stagnation des eaux
pluviales ne seront pas les mêmes qu’aujourd’hui, dans le sens où les zones d’accumulation existent de
manière artificielle due au fonctionnement de la carrière (flaques, zones creusées par le passage des
engins). Le temps de transfert sera modifié : augmenté par le temps de transit dans les déchets du
remblai, dont le comportement peut être assimilé à celui d'un aquifère poral.

L’état réaménagé de la carrière sera différent de l’état initial en termes de géomorphologie : la remise
en état se fera en remblaiement partiel avec des talus travaillés de façon naturelle et végétalisés. Les
conditions d’écoulement des eaux superficielles seront alors modifiées par rapport à celles existant avant
toute exploitation.




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Le projet et les eaux superficielles Les eaux superficielles


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Prévention Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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l'Environnement
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5.4 IMPACTS POTENTIELS SUR LES EAUX SOUTERRAINES


Sources :
 SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse n°1 - Extraction de matériaux et protection des milieux
aquatiques - décembre 1996
 Eau France – bassin Rhône-Méditerranée-Corse – fiche de synthèse sur la masse d’eau « Alluvions
anciennes de la Plaine de Valence et terrasses de l'Isère »
 Météo France
 Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Masse d’eau souterraine FRDG103 « Alluvions anciennes de la
Plaine de Valence et terrasses de l'Isère »
Niveau piézométrique maximal de la nappe à la cote de 115,3
m NGF au sud-ouest du site et de 117 m NGF au sud-est du site MOYENNE GRANDE
Vulnérable à toute pollution superficielle
Bonne qualité des eaux
Forte exploitation de la ressource

Les impacts potentiels prévisibles de cette carrière sur les eaux souterraines sont :
 D’ordre quantitatif avec une éventuelle modification de la piézométrie locale et une éventuelle
modification de l’alimentation des autres forages et des captages AEP.
 D’ordre qualitatif avec un risque de pollution accidentelle ou de dégradation de la qualité de
l’eau.

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :

 La circulation d’engins,
 La présence du groupe mobile et son risque d’épandage accidentel,
 Le remblaiement avec des matériaux résiduels inertes issus des activités BTP.

Il n’y a pas de rejet direct d’eau dans le milieu souterrain ni de sollicitation de la ressource par l’activité
extractive.

5.4.1 IMPACT POTENTIEL SUR LA PIEZOMETRIE

L’extraction se fait hors nappe et ne nécessite pas de pompage pour rabattement de nappe. Au niveau
de l’emprise sollicitée, environ 800 m3 d’eau sont utilisés annuellement pour l’abattage des poussières sur
les pistes d’exploitation. Cette eau provient du forage Bureau situé sur la plateforme industrielle ROFFAT,
hors emprise sollicitée. Cette quantité est faible au regard de la sollicitation globale de la nappe (plus
de 20 millions de m3 en 2001 paragraphe 3.2.6.5 Sollicitation de la ressource).
L’extraction n'a donc théoriquement aucune incidence sur les niveaux piézométriques. L’analyse
piézométrique réalisée au paragraphe 3.2.6.6 montre que le niveau des plus hautes eaux atteint au
niveau du forage Bureau est de 116,06 m NGF, et que le niveau maximal des plus hautes eaux atteint
au droit du projet se situe entre 115,3 et 117 m NGF. La nappe doit être suffisamment inférieure au
fond de fouille pour ne pas provoquer, en cas de remise en état sans remblaiement au TN, ce qui est le
cas pour ce projet-ci, d'hydromorphie des sols agricoles et les exposer plus fréquemment à une immersion,
ce qui pourrait représenter un impact indirect potentiel.

Une hauteur de protection de 3 m au-dessus de la cote des plus hautes eaux de la nappe phréatique,
comme précisé par l’arrêté préfectoral du 6 juillet 2001 autorisant l’exploitation de la carrière des
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Châssis ouest, sera conservée. La cote maximale de fond de fouille restera à 120,0 m NGF, de manière
uniformisée sur toute l’emprise du projet afin de conserver une unité d’exploitation.
De ce fait, la cote maximale actuelle d’extraction ne sera pas modifiée pour les zones sollicitées en
extension.

Conformément à 10.3.1 de l’arrêté préfectoral n°01-2884 du 6 juillet 2001 autorisant l’activité de la


carrière, l’exploitant doit effectuer un suivi semestriel du niveau des eaux souterraines dans un piézomètre
implanté en aval hydraulique de la carrière. Cette mesure est actuellement suivie, sur le piézomètre
« Bureau », situé à l’aval hydraulique de la carrière. Les mesures sont, de plus, effectuées mensuellement.

De ce fait, l’impact du projet sur la piézométrie locale est nul car l’exploitation respecte la condition
de prévention d’une épaisseur de 3 m entre la cote maximale de fond de fouille et le niveau décennal
des plus hautes eaux, et l’utilisation de l’eau souterraine pour l’abattage des poussières est minime
au regard de la sollicitation globale de la ressource.

Le projet et la piézométrie locale La piézométrie locale


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.4.2 IMPACT POTENTIEL SUR LA RECHARGE DE LA NAPPE

La capacité de recharge de la nappe du site (capacité de recharge = surface du site X pluie efficace
annuelle) est estimée à 46 018 m3/an. (21,2651 X 2 164) :

Pluie efficace annuelle = 40% x pluie totale = 40% x 541 = 216,4 mm = 2 164 m3/ha

Source : Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer


N.B. : 541 mm de pluie sont tombés sur la commune de MERCUROL en 2016 d’après Météo France.

On constate que la capacité de recharge de la nappe que représente l’emprise sollicitée en


renouvellement-extension de la carrière ROFFAT est actuellement très supérieure aux besoins de l'activité
(environ 80 m3/jour autorisé par AP pendant 253 jours ouvrés, soit 20 240 m3/an).

Pendant l’exploitation, les terrains sur le site sont en partie décapés, ce qui favorise les infiltrations des
eaux pluviales et la recharge directe de la nappe.
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Notons que de manière simultanée à l’exploitation, les emprises sollicitées seront remblayées sur une
majeure partie pour un réaménagement agricole coordonné. Les matériaux de remblai utilisés auront une
perméabilité plus faible que les matériaux initialement en place. Cela aura pour incidence de diminuer
les temps de transferts des eaux vers la nappe. Cependant, cela n’est pas en mesure de réduire le volume
total de la recharge de la nappe en régime permanent ou sur une durée significative (plusieurs semaines
environ).
Globalement, l’incidence quantitative du projet sur la recharge de la nappe sera nulle.

Le projet et la recharge de la nappe La recharge de la nappe


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.4.3 IMPACT POTENTIEL SUR LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

Rappelons que les formations géologiques exploitées sur ce site appartiennent à un ensemble perméable
favorisant l’infiltration au ruissellement et constituant un aquifère développé. Ce dernier est donc sensible
à toute pollution.

Les impacts potentiels de l’activité sur la vulnérabilité de la qualité des eaux souterraines sont identiques
à ceux présentés dans le chapitre précédent relatifs aux eaux superficielles.
Pour davantage de détails, se reporter au chapitre 5.3.4. Impacts sur la qualité des eaux superficielles

Nous reprenons donc les grands traits :

Les risques de pollution chronique

 Mise en suspensions de fines lors des épisodes pluvieux : eaux de ruissellement chargées
en matières en suspension,

 Pollution chronique liée à la présence sur le site d'engins et de convoyeurs à bande.

Les risques de pollution accidentelle

 Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant,
renversement d’un engin,

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 Lors des opérations d’entretien des engins,

 Lors du ravitaillement des engins en carburant,

 Lors du remblaiement du site avec des déchets inertes.

Quoi qu’il en soit, seules de petites quantités pourraient être mises en cause, le risque est donc limité.
L’entretien des engins mécaniques s’effectue hors de la carrière, soit sur la plateforme de traitement pour
le petit entretien courant, soit au siège des entreprises spécialisées assurant la mission d’entretien.

Le captage AEP le plus proche est situé en amont hydraulique de la carrière. Il n’est donc pas considéré
comme cible potentielle d’une dégradation de la qualité des eaux souterraines.
Sur l’aval avant le Rhône aucun captage AEP n’est recensé.

Les mesures préventives qui sont prises dans le cadre de l’exploitation actuelle et qui seront également
complétées et respectées pour la poursuite de l’exploitation et l’extension permettent de prévenir et de
réduire ces risques sur la qualité des eaux souterraines.
Cf. chapitre 6 : mesures d’évitement, de suppression ou d’atténuation d’impacts

A ceux-là s'ajoute l'impact potentiel du remblaiement sur la qualité des eaux souterraines détaillé dans
le chapitre suivant.

Le site et la qualité des eaux souterraines La qualité des eaux souterraines


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.4.4 IMPACT POTENTIEL PARTICULIER DU REMBLAIEMENT POUR LE REAMENAGEMENT


AGRICOLE

Impacts quantitatifs potentiels

Le remblaiement peut être à l'origine de désordres ponctuels des modalités d'écoulement par une
hétérogénéité des perméabilités des matériaux stockés. Au vu des caractères géotechniques des
matériaux de remblaiement, il est probable qu'ils présentent une imperméabilité inférieure à celle des
matériaux naturels, ce qui augmente le temps de transfert de la zone insaturée de l’aquifère.

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 Sur les modalités d'écoulements souterrains et niveaux piézométriques : cette modification


du temps de transfert reste sans incidence sur les niveaux piézométriques. Compte tenu de la
forme de la masse remblayée, de sa proportion au sein de l'ensemble aquifère, les modalités
d’écoulement ne seront pas modifiées.
 Sur l'alimentation naturelle de la nappe : pas d'impact car la superficie restituée ne sera pas
imperméabilisée mais restituée pour des cultures comme à l’état initial. Même si la recharge de
la nappe par infiltration est un peu plus lente, cet effet ne sera pas perceptible, la quantité
infiltrée restera identique.
 Sur les potentialités d'exploitation de la nappe : aucun impact potentiel ne peut être relevé.
Toutes les utilisations actuelles sont très éloignées d'une zone d'impact potentiel d'un
remblaiement de ces emprises.

Impacts qualitatifs potentiels

Les impacts qualitatifs potentiels du remblaiement sur les eaux souterraines sont liés :

 A la qualité des matériaux de remblaiement : ce remblaiement peut cependant être négatif si


la gestion qualitative des matériaux de remblaiement est mal maitrisée. On peut ainsi avoir un
impact faible mais chronique de pollution due à une mauvaise gestion de l’accueil et du tri des
déchets BTP.
 A la reconstitution d'une couverture protectrice des pollutions directes par infiltration : impact
positif en recréant une épaisseur de zone non saturée (ZNS) protectrice, le temps de transfert à
la nappe est augmenté, réduisant la vulnérabilité de celle-ci en limitant la rapidité d’infiltration.

Des mesures de suivi de la qualité des eaux souterraines devront être complétées, le point de surveillance
actuel n’intégrant pas les emprises sollicitées en extension. Cf. chapitre 6.

Le remblaiement du site et la qualité des eaux souterraines La qualité des eaux souterraines
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Le projet et les eaux souterraines Les eaux souterraines


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Prévention Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.5 IMPACTS POTENTIELS SUR LES SOLS


RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Sol de type Fersialsols et Brunisols fersiallitiques, riche en fer,
composé de cailloux et cailloutis roulés, rendant le sol drainant
MOYENNE MOYENNE
Epaisseur moyenne de 0,50 m
Pas de pollution des sols à proximité

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :

 Les opérations d’extraction des terres (particulièrement décapage des terres en surface),
 Les opérations de remblaiement et de réaménagement de la carrière,
 Les opérations de stockage des matériaux de découverte,
 La circulation d’engins,
 La présence du groupe mobile et son risque d’épandage accidentel.

5.5.1 IMPACTS POTENTIELS DES ACTIVITES SUR LES SOLS

La présence des activités d'extraction sur le site constitue un impact local sur les sols.
En effet, la mise en place de ces activités a nécessité des opérations de décapage des surfaces utilisées.
Ces opérations de terrassement et de remaniement (compactage) entraînent la modification de la qualité
et des propriétés intrinsèques de ces sols.

Pour la zone sollicitée en renouvellement

La majorité des sols de cette emprise ont été prélevés sur une hauteur moyenne de 50 cm pouvant aller
jusqu’à 1 m (30 à 50 cm de terre végétale + horizon minéral) et disposés en merlon périphérique autour
de l’emprise ou sous forme de stock. Cela correspond à un stockage provisoire des terres qui lors de la
fin de l’extraction d’une phase seront utilisées en régalage pour la remise en état des surfaces occupées
par les activités. La terre stockée en merlons assure l’isolement et la sécurité du site.
L’impact de cette carrière a donc été direct et persiste pendant toute la durée d’activité jusqu’au
réaménagement coordonné. La parcelle de gisement non exploité justifiant la demande de
renouvellement (située à l’ouest) n'a pas encore été totalement découverte. Ces opérations sont en effet
réalisées au fur et à mesure de l'exploitation.

Pour la zone sollicitée en extension

Sur le reste de l'emprise, les opérations de découverte se feront également au fur et à mesure de la
progression de l'exploitation. Il sera là de même nécessaire de constituer un merlon périphérique qui
pourra utiliser l'horizon minéral de la découverte ou des stocks en tas. Il est aussi possible, et de manière
préférentielle, de remettre en place directement les terres excavées dans le cadre du réaménagement.
Un diagnostic agricole engagé à travers la signature d’une Convention d’engagement volontaire agricole
définira les modalités de décapage et de conservation des terres représentant le potentiel agronomique
pour leur réutilisation dans le réaménagement agricole.
La remise en état réduira cet impact potentiel : le réaménagement à vocation agricole rétablira le
potentiel et l'usage initial, l'impact du projet de renouvellement-extension d’autorisation sera alors nul.
La Convention d’engagement volontaire agricole définira des prescriptions à appliquer pour les
opérations de découverte, de stockage, de remise en place et restitution des terres et pour la reprise
d'exploitation agricole.

L’impact sur les sols peut être considéré comme modéré.

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Volume 2 : Etude d’impact

Toute l'emprise sollicitée en renouvellement-extension présente un impact potentiel sur les sols. Cet impact
est fortement réduit par l'ensemble des précautions prises lors du décapage des terrains (cf. chapitre
détaillant la remise en état agricole), et le réemploi des terres utilisées lors des opérations de remise en
état du site. Toutes les prescriptions seront décrites dans le cahier des charges associé à la convention
agricole signée avec la Chambre Départementale de l’Agriculture de la Drôme.

Le projet et les activités sur les sols Les activités sur les sols
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.5.2 RISQUES D’EROSION, D’EBOULEMENT, DE GLISSEMENT DES SOLS

La configuration du site et le principe de remise en état retenu par l'arrêté préfectoral d'autorisation
oriente la mise en sécurité du site vers la thématique principale de stabilité des fronts.
En complément aux prescriptions de l'arrêté préfectoral, une étude géotechnique a été engagée par
l'exploitant afin de préciser les conditions de stabilité des fronts et de définir ainsi les meilleures conditions
de remise en état.

Cette étude a été confié à HYDROGEOTECHNIQUE SUD EST, réalisée en décembre 2016, avec pour objectif
de déterminer la stabilité dans le temps des fronts est de l'exploitation (sécurité durant l'exploitation),
de quantifier la sensibilité de la RD101 vis à vis de cette stabilité et de rendre compte de la faisabilité
des principes de réaménagement proposés.

Cette étude est consultable dans son intégralité en annexe 2 du volume 3.

Une seule reconnaissance par sondage a été réalisée sur 15 m afin de caractériser les matériaux en
termes de lithologie et de caractéristiques géotechniques. Cette profondeur d'investigation est justifiée
par le bureau expert du fait de l'homogénéité des matériaux et du fait que cette profondeur est
suffisante pour caractériser les matériaux au-delà des éventuels plans de glissement.

La synthèse de la succession lithologique et des caractéristiques mécaniques est la suivante :

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Tableau 53 : Synthèse de la succession lithologique et des caractéristiques mécaniques au niveau du sondage effectué dans le front
est de la carrière ROFFAT les Châssis ouest à MERCUROL-VEAUNES (source étude HYDROGEOTECHNIQUE SUD EST, décembre 2016)

A partir du plan topographique, deux profils type ont été déterminés, sur ce front est, comme
représentatifs d'un état de stabilité à étudier.

Pour chacun la stabilité a été calculée à l'état actuel et à l'état après réaménagement comme proposé
dans l'étude d'intégration paysagère (voir étude paysagère annexe 4 volume 3).

Les résultats des calculs permettent de distinguer deux zones : voir illustration page suivante.

La zone caractérisée par le profil 1 :

En l'état actuel, la stabilité est assurée en global (talus supérieur et inférieur) même sans les stocks
actuellement adossés au talus inférieur et pouvant faire butée de pied.

Pour le réaménagement proposé, la mise en place des remblais pour le remodelage des fronts doit être
accompagnée d'un compactage afin de leur assurer leur stabilité. Les remblais seront mis en œuvre par
couches de 0,50 m maximum et compactés régulièrement.

La zone caractérisée par le profil 2 :

En l'état actuel, la stabilité n'est pas assurée en absence des stocks adossés au talus inférieur, stocks
assurant actuellement la fonction de butée de pied. On peut donc ponctuellement mettre à nu le talus
inférieur mais à long terme il est nécessaire de créer une butée de ce talus par stockage de matériaux
ou mise en place de remblais dans le cadre du réaménagement.

Pour le réaménagement proposé la stabilité est assurée sous réserve d'un compactage des remblais et
d'un remblai faisant fonction de butée pour assurer la stabilité du front inférieur.

C'est ce que propose l'étude du réaménagement global de la carrière intégrant le remblaiement partiel
du carreau afin de créer un remodelage assurant la transition entre le carreau et les fronts et d'assurer
la stabilité de ceux-ci sur le long terme.

D’après le diagnostic géotechnique, les fronts d’extraction sont stables et peuvent être réaménagés ou
exploités. L’étude géotechnique du front Est contre lequel sont actuellement stockés les matériaux produits
par la carrière a montré que la stabilité de ce front serait assurée après réaménagement « sous réserve
d’une mise en œuvre et d’un compactage corrects » du talus supérieur. Depuis cette étude de décembre
2016, la société ROFFAT a remis en état les talus supérieur et inférieur de ce front, et celui-ci est considéré
comme stable.

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De ce fait, les fronts d’extraction actuels et le front Est partiellement réaménagé sont stables actuellement.
Le risque d’érosion, d’éboulement ou de glissement des sols des parcelles limitrophes est alors très
faible.

Dans le cas du projet de renouvellement-extension de la carrière, les fronts d’extraction seront stables
dans la mesure où la méthode d’exploitation restera identique à celle employée actuellement.

Le carrier veillera donc à la stabilité des fronts et des talus futurs. Le développement de la végétation
sur ces zones diminuera les risques de ravinement et d’érosion.

L’impact de l’exploitation de la carrière et du projet sur les risques d’érosion, d’éboulement et de


glissement des sols en limite d’emprise est alors considéré comme étant faible et maitrisé.

Le risque d’érosion/éboulement/glissement
Le projet et le risque d’érosion/éboulement/glissement des sols
des sols
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.5.3 RISQUES DE POLLUTION DES SOLS

Pour davantage de détails, se reporter au chapitre 5.3.4 Impacts sur la qualité des eaux superficielles.

La remise en état de la carrière nécessitera l'importation de près de 502 000 m3 de déchets inertes
extérieurs du BTP. Il s'agira dans tous les cas de matériaux inertes non valorisables et ne générant aucun
risque de pollution pour les sols ou le sous-sol.

Afin de s'en assurer, la société exploitante respectera scrupuleusement les procédures d'accueil et de
contrôle conformes à l'arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux conditions d'admission des déchets inertes
dans les installations relevant des rubriques 2515, 2516 et 2517 et dans les installations de stockage
de déchets inertes relevance de la rubrique 2760 de la nomenclature des installations classées.

Concernant les autres risques de pollution, tels que ceux induits par la présence d'engins contenant des
hydrocarbures, les risques sont les mêmes que pour les eaux (cf. chapitres précédents, résumé ci-dessous).

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Les risques de pollution chronique

 Mise en suspensions de fines lors des épisodes pluvieux : eaux de ruissellement chargées
en matières en suspension et étant captés par les sols ;

 Pollution chronique liée à la présence sur le site d'engins, de véhicules apportant les
matériaux de remblaiement et des convoyeurs.

Les risques de pollution accidentelle

 Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant,
renversement d’un engin ;

 Lors des opérations d’entretien des engins ;

 Lors du ravitaillement des engins en carburant ;

 Lors du remblaiement du site avec des déchets inertes.

Les mesures préventives qui sont prises dans le cadre de l’exploitation actuelle et qui seront également
respectées pour la poursuite de l’exploitation permettent de réduire ce risque.

Cf. chapitre 6 : mesures d’évitement, de suppression ou d’atténuation d’impacts

Le projet et le risque de pollution des sols Le risque de pollution des sols


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.6 IMPACTS SUR LA QUALITE DE L’AIR


Sources :
 OCDE - « Les incidences sur l’environnement du transport de marchandises », 1997
 Schéma collectif de l’énergie de la région PACA

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Zone sensible à la qualité de l’air
Seuils réglementaires sont respectés pour les particules PM10,
dépassés pour les NOx mais en baisse depuis 2005 MOYENNE GRANDE
Trafic routier fort dans le secteur, responsable majoritairement
des émissions de polluants atmosphériques

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :

 Les opérations d’extraction des terres (surtout décapage des terres, en surface),
 Les opérations d’extraction de gisement,
 L’utilisation des engins d’extraction avec combustion de gazole non routier,
 La circulation des camions transporteurs de remblais avec combustion de gazole.

5.6.1 PREAMBULE

Le projet de renouvellement-extension de l’autorisation d’exploitation de la carrière n’implique aucune


manipulation de produits susceptibles d’engendrer des nuisances atmosphériques. L’exploitation de
matériaux alluvionnaires n’utilise et n’engendre aucun produit volatil polluant.
L'activité d'extraction des matériaux n’est pas la source de rejet atmosphérique.

La pollution atmosphérique a été définie légalement par ses effets nocifs dans l’article 1er de la loi du 2 août
1961, qui prévient et réprime « les pollutions de l’atmosphère et les odeurs qui incommodent la population,
compromettent la santé ou la sécurité publique ou nuisent à la production agricole, à la conservation des
constructions et monuments ou au caractère des sites ».

Le décret d’application de cette loi, du 13 mai 1974, précise dans le même esprit, que par émission polluante,
« il y a lieu d’entendre l’émission dans l’atmosphère de gaz ou de particules solides ou liquides, toxiques ou
odorants, de nature à compromettre la santé publique ou la qualité de l’environnement, ou à nuire au
patrimoine agricole, forestier ou bâti ».

Un grand nombre d’installations sont classées au titre de la protection de l’environnement pour la pollution
de l’air ou les odeurs qu’elles provoquent. Ceci n’est pas le cas des activités extractives. En effet, celles-ci ne
s’accompagnent pas d’émission de matière ou produit polluant dans l’atmosphère. On ne peut parler que
d’émissions de poussières.

Les seules émissions pouvant altérer la qualité de l'air sur une carrière sont :
 Les poussières : traitées dans un chapitre particulier de la thématique milieu humain ;
 Les émissions dues au fonctionnement des engins de chantiers alimentant les installations et
aux camions d’apport des matériaux de remblaiement.
Nous nous intéresserons dans cette partie principalement à la pollution atmosphérique émise par les
activités situées sur l’emprise sollicitée par le présent dossier, c’est-à-dire :
 Le fonctionnement des engins d’extraction,
 Le fonctionnement des engins de remblaiement (tombereaux amenant les boues sèches),

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Volume 2 : Etude d’impact

 La circulation routière des camions amenant les déchets inertes sur le site, dont la production de
déchets ultimes après passage dans le groupe mobile servira au remblaiement de la carrière,
 La consommation électrique du convoyeur à bande transportant les matériaux bruts jusqu’à
l’installation de traitement.

Le groupe mobile allant être actif que ponctuellement sur l’emprise sollicitée en renouvellement-extension,
nous considèrerons comme négligeable la prise en compte des polluants atmosphériques émis par son
fonctionnement (moteur thermique).
Nous comparerons également les taux d’émissions de polluants atmosphériques émis par les activités
situées sur l’emprise sollicitée avec les taux d’émissions de polluants émis par les activités totales du site
des Châssis ouest.

5.6.2 ESTIMATION DES EMISSIONS DE POLLUANTS ATMOSPHERIQUES PAR L’ACTIVITE


EXTRACTIVE DE LA CARRIERE ET PAR LE TRANSPORT DE MATERIAUX ISSUS DE L’ACTIVITE

En se basant sur les données disponibles utilisées dans le schéma collectif de l’énergie de la région PACA
pour mesurer l’effet d'émissions de gaz à effet de serre induites par le transport routier et l’extraction,
pour une production maximale de 120 000 tonnes par an pour les Châssis ouest et une distance moyenne
parcourue par les matériaux commercialisés estimée à 30 km avec des camions de 20 tonnes de charge
utile, on obtient :

Tableau 54 : Comparaison des quantifications des rejets dans l’atmosphère due à l’extraction et avec ou sans transport des
matériaux extraits et traités sur le site ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES

Paramètre CO2 NOx COV CO Particules


Cas sollicité : 120 000 t/an
Quantité rejetée (en tonnes)
Cas des rejets dans atmosphère due à
189 2,73 0,47 2,13 0,26
EXTRACTION SEULEMENT
Cas sollicité : 120 000 t/an
Quantité rejetée (en tonnes)
Cas des rejets dans atmosphère due à 961 13,9 2,38 10,8 1,31
EXTRACTION, TRAITEMENT ET TRANSPORT
DES MATERIAUX ELABORES
Part de l’activité extractive seule dans les
émissions de polluants atmosphériques
20%

L’activité extractive (extraction des matériaux avec chargeuse et pelle, arrosage des pistes et zones
d’extraction et fonctionnement de la bande transporteuse (consommation énergétique)) émet 20% des
émissions de polluants atmosphériques en termes d’utilisation d’engins et de matériels sur la carrière. Cela
signifie que 80% des émissions sont imputables au transport et traitement des matériaux (stockage,
traitement des matériaux, commercialisation), ne concernant pas l’emprise sollicitée ici en renouvellement-
extension ni les manipulations effectuées sur cette emprise.

Selon les hypothèses retenues, pour une valeur maximale d’extraction de 120 000 t/an, cette carrière
est à l’origine d’une émission équivalente à 1,6 kg éqCO2/t.

5.6.3 ESTIMATION DES EMISSIONS DE POLLUANTS ATMOSPHERIQUES DUES AU TRANSPORT


DE MATERIAUX DE REMBLAIEMENT

Les données disponibles dans le schéma collectif de l’énergie de la région PACA sont utilisées pour
mesurer l’effet d'émissions de gaz à effet de serre induites par le transport de la quantité de matériaux
de remblaiement suivante :

D’après le paragraphe 2.13.8 Phasage de l’exploitation, le volume total de remblai nécessaire pour le
réaménagement du site selon la configuration choisie est estimé à 1 550 000 m3 sur 30 ans. On considère
qu’en moyenne 50% de ce volume sera issu du recyclage des déchets inertes (densité 1,9), soit 775 000
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m3. Sachant que 55% des déchets inertes reçus sur la carrière ne sont pas recyclés et sont donc utilisés
pour le remblaiement de la carrière, il faut alors un apport de déchets inertes de 1 410 000 m3 pour
produire 775 000 m3 de déchets inertes ultimes.

Sur les 775 000 m3 restant, en moyenne 9 100 x 30 = 273 000 m3 proviendront des boues de lavage
des matériaux, et le reste devra provenir de chantiers, soit 502 000 m3 (densité de 1,25). Les boues de
lavage sont produites sur la plateforme industrielle ROFFAT La Mule Blanche, leur transport ne passera
pas par le réseau routier public.

Le tonnage total de matériaux de remblai à transporter sera alors d’en moyenne :


 1 410 000 x 1,9 = 2 679 000 tonnes,
 502 000 x 1,25 = 627 500 tonnes.
 Total : 3 306 500 tonnes.
Soit 110 200 tonnes/an.

On estime également que ces matériaux proviennent d’entreprises situées dans un rayon de 40 km autour
du site arrivant par des camions de 15 tonnes de charge utile. S’ajoute le transport de 2x30 tonnes de
galettes sèches par jour par tombereau utilisées pour le remblaiement de la carrière. On obtient alors :

Tableau 55 : Rejets annuels moyens dans l'atmosphère dus au transport des matériaux de remblaiement pour la carrière Les Châssis
ouest

Paramètre CO2 NOx COV CO Particules


110 200 t/an + boues sèches 491 7,10 1,22 5,54 0,67

Selon les hypothèses retenues, pour une valeur moyenne de remblaiement de 110 200 t/an, cette
carrière est à l’origine d’une émission équivalente à 4,4 kg éqCO2/t.

5.6.4 ESTIMATION DES EMISSIONS DE CO2 POUR L’ACTIVITE EXTRACTIVE ET DE REMBLAIEMENT


POUR LA CARRIERE DES CHASSIS OUEST

Tableau 56 : Emissions de Gaz à Effet de Serre à partir des données d'une année de production maximale sollicitée et un volume
moyen de remblaiement (source des facteurs d’émission : Guide méthodologique de l’information C02 des prestations de transport,
ADEME et MEDDE, octobre 2012)
Emissions
Emissions
Poste Tonnes eqCO2 par
kgCO2/t par an
an
Les mouvements d'engins nécessaires à l'extraction
consomment annuellement 63 150 l de GNR. Pour 120 000 t de
En appliquant le facteur d'émission issus de la base 186 tonnes éqCO2 gisement extrait :
Carbone de l'ADEME, ces mouvements d'engins sont à 1,55 kgCO2/t
l'origine de
Pour 110 200 tonnes
Le transport des matériaux mis en remblaiement pour de remblais
réaménagement du site est à l'origine de rejets maximaux 491 tonnes éqCO2 apportés par an :
annuels de 4,4 kgCO2/t
La consommation d'énergie électrique du site d’extraction
se limite au fonctionnement du convoyeur à bande, soit une
Pour 120 000 t de
consommation annuelle d’au maximum 62 000 kWh.
3,3 tonnes éqCO2 gisement extrait :
En appliquant le facteur d'émission issus de la base 0,03 kgCO2/t
Carbone de l'ADEME, cette consommation énergétique est
à l'origine de
Les 9 employés de l'entreprise pour l’extraction
Pour 120 000 t de
parcourent chacun environ 30 km aller-retour en VL pour
9,1 tonnes éqCO2 gisement extrait :
leur trajet quotidien, sur 253 jours de fonctionnement de 0,08 kgCO2/t
l’extraction.

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En appliquant le facteur d'émission issus de la base


Carbone de l'ADEME, ces déplacements du personnel sont
à l'origine de
TOTAL des émissions cumulées de gaz à effet de serre
689,4 tonnes
émises par les activités extraction/ transport des 6,06 kgCO2/t
éqCO2
matériaux, de remblaiement :

Les principales sources de benzène dans l’air sont les gaz de combustion des véhicules, l’évaporation des
réservoirs de carburant, et les industries productrices de benzène (fabrication de plastique, pesticides,
solvants, etc.). Ce composé est reconnu pour ses effets néfastes sur la santé, et en particulier son pouvoir
cancérigène lors d’une exposition chronique.
Depuis le 15 février 2002, la surveillance du benzène dans l’évaluation de la qualité de l’air est devenue
obligatoire. Le décret 2002-13 relatif à la qualité de l’air et à ses effets sur la santé et l’environnement
établit une valeur limite de benzène dans l’air ambiant pour la protection de la santé humaine de 7
µg/m3 en moyenne annuelle.
Le benzène appartenant à la catégorie des COV, l’estimation de son émission a été faite avec celle des
COV. Rien ne permet d’en distinguer son émission de nos jours.

Le dioxyde de soufre (SO2) provient de la combustion de matériaux fossiles tels que les fiouls ou le
charbon. Sur le plan environnemental, ce polluant se transforme en acide sulfurique au contact de
l’humidité de l’air et participe au phénomène de pluies acides. Il contribue également à la dégradation
des monuments historiques.
Le rapport intitulé « Les incidences sur l’environnement du transport de marchandises » réalisé par l’OCDE
fournit les coefficients d’émission de polluants atmosphérique des poids lourds (en g/t kilométrique). Entre
autres, il donne plusieurs coefficients concernant les rejets de SO2, dont la valeur varie selon les pays, en
raison de la variété des procédures de contrôle initiales, des algorithmes utilisés et des modifications
éventuelles réalisées par les auteurs des études.
Ainsi, en prenant la valeur maximale de 0,43 g de SO2/tonne kilométrique, l’impact atmosphérique de
l’extraction du gisement ainsi que l’apport d’inertes sur la carrière peut être estimé.
De ce fait, en considérant les mêmes tonnages de remblai annuel que précédemment (110 200 tonnes
de matériaux), les trajets correspondants (de 2x40 = 80 km aller-retour moyen pour l’acheminement des
matériaux de remblaiement) engendreront une émission annuelle totale de 3,79 tonnes de SO2 pour le
transport des matériaux de remblaiement. Dans la mesure où la plateforme de traitement, le stockage
et la commercialisation ne sont pas compris dans l’emprise sollicitée par le présent dossier, on
considèrera que les émissions de SO2 sont principalement dues à l’apport des matériaux de
remblaiement. Les émissions dues à l’activité extractive sont négligeables.

Bruits, odeurs, gaz d’échappement et fumées sont dus au fonctionnement des engins de chantier qui sont
conformes à la législation en vigueur.

Les émissions atmosphériques engendrées par l'exploitation de la carrière constituent des effets directs
et temporaires car liés à la période d'activité. Elles sont alors faibles au regard des émissions engendrées
par les activités routières sur le secteur de la vallée du Rhône, qui elles se déroulent toute l’année.

De plus, sur le site, la production maximale envisagée sera diminuée de plus de moitié par rapport à
celle autorisée par l’arrêté préfectoral du 6 juillet 2001. L’impact sera donc plus faible qu’actuellement
mais se poursuivra durant la durée d’exploitation du site rallongée.

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Le projet et la qualité de l’air La qualité de l’air


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Prévention Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.7 IMPACTS POTENTIELS SUR LE PAYSAGE


RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Agriculture : motif paysager prédominant, en particulier la
culture de la vigne au nord de la vallée du Rhône
Vues lointaines ne présentent pas d'enjeux, tandis que le secteur MOYENNE FAIBLE
de proximité a une importance particulière du fait de l'activité
et de la présence de nombreux riverains

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Poursuite de l'extraction de matériaux mettant à l’affleurement une roche de couleur claire,
 Modification des formes du relief,
 Aspect géométrique de la carrière et intégration dans le contexte paysager local,
 Dépassement des stocks de granulats,
 Aspect du remblaiement et de remise en état des fronts.

5.7.1 A L’ECHELLE DE L’UNITE PAYSAGERE

Impact sur la construction du paysage

L'activité extractive n'a pas d'impact sur la construction du paysage dans la mesure où la carrière s'insère
dans un relief qu'elle creuse en profondeur sans atteindre les lignes d'ossature structurantes de ce modelé.
L'évolution de l'extraction poursuit cet approfondissement sans autre perturbation constructive et sans
atteinte à l'unité paysagère.

Quant au remblaiement qui sera effectué dans le cadre du réaménagement, cette opération aura une
dimension contrainte à l'intérieur du site et, de ce fait, n’aura pas d’impact à l’échelle de l’unité
paysagère. La géomorphologie sera travaillée de sorte à ce que les reliefs tranchés de la carrière soient
adoucis et s’insèrent bien dans le paysage plan de la vallée.

Impact sur la nature du paysage

S'agissant d'un projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation, le paysage créé par


l'activité est donc déjà bien présent et ce n'est plus une perception inconnue. La nature initiale de ce
paysage correspond à celui de plaine agricole. La carrière ne modifie que très ponctuellement la nature
du paysage sans remettre en cause celle de l’unité paysagère.

En fin d'exploitation et de remise en état, le site sera remblayé de manière étagée avec réaménagement
des fronts en talus végétalisés. Le site reprendra alors partiellement son caractère agricole.

Le projet n’a aucun impact sur la construction et sur la nature de l’unité paysagère de la vallée du
Rhône.

5.7.2 A L’ECHELLE DU PAYSAGE PROCHE

Perception limitée par la topographie

La topographie relativement plane de cette plaine agricole ne permet qu’une vision partielle du site.
L’éloignement des points de perception potentielle, la végétation de la plaine et les reliefs environnants,
génèrent une perte de lisibilité du paysage.

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Les surfaces ont déjà été décapées sur la quasi-totalité de l’emprise sollicitée en renouvellement,
représentant plus de 57% de l’emprise concernée par le projet. L'ouverture des lieux ainsi que la couleur
liée à l'occupation des sols resteront identiques.

L’impact visuel lié à la localisation topographique de la carrière sera le même qu'actuellement, et est
fonction de la position de l’observateur. La perception du site est très lointaine et quasi-nulle depuis les
hauteurs, c’est-à-dire les hauts et bas coteaux de la rive droite du Rhône (coteaux ardéchois) et du massif
du Vercors à l’est.

Perception limitée par les écrans naturels

Dans la plaine agricole, de nombreux écrans végétaux (haies, bosquets,…) limitent la visibilité du site.
Le muret situé en bordure nord-est de la carrière forme un petit écran visuel, mais ponctuellement
interrompu du fait de sa destruction partielle.
Le réaménagement en cours de réalisation des fronts, en talus végétalisés, servira d’écran visuel pour le
quartier Bellevue (RD 101), l’absence de réaménagement ayant fait l’objet de plaintes par les riverains
du quartier.
De même, les merlons périphériques entre le site et la route de Bellevue masquent partiellement le site.
Il en va de même pour la vue depuis la RD 532B.

A l’échelle du paysage proche, l’impact visuel est limité par la topographie plane des lieux. La
perception du site est réduite par la présence d’écrans végétaux dans la plaine (haies agricoles,…)
et par les merlons périphériques présents autour de l’emprise.

5.7.3 A L’ECHELLE DES ABORDS IMMEDIATS

Le site est encadré par un réseau routier important : A7, RD 532B, RD 101 et route de Bellevue. Cette
position offre des possibilités de perception dynamique directe partielle, en fonction de la position de
l’observateur et de sa vitesse de déplacement.

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A7

RD 532B
Zone de perception actuelle et
future à enjeu
Zone de perception future à enjeu

RD 101

Figure 132 : Analyse des perceptions visuelles de la carrière des Châssis ouest (source Etude paysagère DURAND PAYSAGE)

Actuellement, les points de vue identifiés autour de la carrière révèlent un secteur de perception
significatif au nord : il concerne l'entrée du site et la plateforme des installations, visibles depuis la RD
101 et la RD 352B.

Sur le secteur au nord et à l'est de la carrière, les habitations n'ont pas de vues directes sur le site du fait
de la conservation du mur qui longe la RD 101 et de la haie de cyprès en face de la scierie. En revanche,
la vue est ouverte sur la portion de route au nord, aménagée entre les carrières des Lots et des Châssis
ouest, laissant apparaître l'ensemble des bâtiments d'exploitation ainsi que des stocks et la future
plateforme de la centrale à béton. Après le virage de la RD 101 sur la route de Bellevue, où une haie
de cyprès et des peupliers font écran sur le site, l'entrée apparaît à découvert, laissant voir encore une
fois les bâtiments d'exploitation, les stocks de négoce et la future plateforme de la centrale à béton,
ainsi que le talus routier sur lequel poussent quelques peupliers et cyprès de manière éparse.
Il s’agit du seul secteur visible de la carrière à ses abords. L’impact visuel actuel à l’échelle des abords
immédiats de la carrière est considéré comme étant faible. Les parties les plus visibles concernent
l’installation de traitement et les stocks de matériaux. La partie extractive est peu visible des abords.

Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière va rapprocher les


zones excavées aux abords de la cave MICHELAS, à l’ouest du projet, ainsi qu’aux abords de hameaux
isolés au sud du projet. La limite sud de l'extension ouvrira des vues depuis le chemin rural qui la borde
ainsi que sur la RD 101. Cependant, la proximité des habitations et de la cave avec la zone excavée
projet masquera la visibilité sur celle-ci, expliqué par la topographie plane des lieux et la position
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dominante des habitations par rapport à la configuration en dent creuse de la carrière (voir figure ci-
dessous). La mise en place de merlons paysagers masquera également d’un point de vue paysager la
présence de la carrière (notamment le long de la RD 101, en prolongeant le merlon déjà existant un peu
plus au nord de cet axe, le long de la carrière existante.

Le quartier Bellevue aura simplement une vue sur les fronts ouest comme actuellement, en cours de
réaménagement, ainsi qu’une zone lointaine sur les futures zones d’extraction. Il en va de même pour la
vue depuis la portion de route RD 101/route de Bellevue au nord.

Il est tout de même important qu'à travers une perception visuelle du site, le promeneur puisse prendre
conscience de la présence d'une activité extractive et soit sensibilisé ainsi à la nécessité de cette activité
et à son application et utilisation directes.

Dans le cas de la phase d’exploitation du projet de renouvellement-extension, l’impact visuel à l’échelle


des abords immédiats de la carrière sera faible et inchangé par rapport à la situation existante, sous
réserve de mettre en place des merlons paysagers.

Merlon paysager

Habitat
Axe de vision
Extension principal masqué

Stocks

Figure 133 : Profil altimétrique au niveau de la carrière – analyse paysagère (source Géoportail ©)

En fin d’exploitation, après la remise en état de la carrière, l’impact visuel de la carrière sera très faible
voire nul : les fronts auront été réaménagés, et les zones remblayées et remises en état au niveau du
terrain naturel au sud du projet. Il ne restera que la plateforme industrielle, ne faisant pas l’objet de ce
dossier. L’étude paysagère a permis d’étudier l’insertion paysagère de la carrière lors de la remise en
état de celle-ci.
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5.7.4 ANALYSE DES PERCEPTIONS VISUELLES

L’analyse paysagère de DURAND PAYSAGE a montré que le projet n’ouvre pas de nouvelle perception
visuelle significative.

La sensibilité de la zone vis-à-vis du projet futur de la carrière est présentée en même temps que le
diagnostic paysager de l’état initial. On renvoie donc au paragraphe 3.3.4 Perceptions visuelles au niveau
local.

Le projet et le paysage Le paysage


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.8 IMPACTS POTENTIELS SUR LA BIODIVERSITE LOCALE


RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Zone d’étude est dans sa plus grande partie couverte par des
formations nettement anthropisées
Enjeux habitats : pelouses sèches
Enjeux amphibiens et reptiles : une espèce d’amphibien à enjeu local
de conservation, trois espèces de reptiles à faible enjeu local de
conservation
FAIBLE FAIBLE
Enjeux oiseaux : huit à enjeu local de conservation notable (faible à
modéré) dont trois nichent. Guêpier d’Europe et hirondelle de rivage
Enjeux chiroptères : zone de chasse de faible superficie et de qualité
moyenne
Enjeux mammifères terrestres : talus favorables aux petits
mammifères (muscardin à enjeu modéré)

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Poursuite de l'extraction de matériaux détruisant des habitats d’espèces,
 Emissions de poussières et de bruit pouvant gêner la faune et la flore,
 Emissions de polluants pouvant dégrader le milieu naturel,
 Création de milieux artificiels favorisant l’installation d’espèces faunistiques ou floristiques
(parfois envahissantes),
 Remblaiement non propice à l’installation d’espèces présentes à l’état initial.

Extrait de ECO-MED 2017 – Volet naturel d’étude d’impact du Projet


d’extension de carrière – Carrières ROFFAT – Mercurol-Veaunes (26) – 124 p.
Etude complète dans volume 3 annexe 5
5.8.1 DESCRIPTION DES EFFETS PRESSENTIS

Au regard des résultats des inventaires de terrain, le projet d’extension de carrière sera
vraisemblablement à l’origine des principaux effets négatifs suivants :
- Destruction locale d’habitats et/ou d’individus au niveau de la zone d’extension projetée ;
- Destruction de zones d’alimentation pour des espèces de la faune locale ;
- Destruction d’un corridor de chasse et de transit pour les chiroptères ;
- Dégradation des abords de la carrière avec les retombées de poussière et ses effets sur les
activités photosynthétiques et d’évapotranspiration des végétaux, ce qui peut avoir des effets
dommageables sur la faune inféodée aux milieux ouverts notamment ;
- Rudéralisation des abords de la carrière, phénomène qui peut cependant s’avérer positif pour
certains groupes tels que les reptiles ;
- Dérangement de la faune présente dans les secteurs naturels à proximité de la zone d’emprise.

Ces effets se traduisent par des impacts, plus ou moins accentués suivant l’habitat ou l’espèce considérés.

En revanche, des effets plus positifs du projet peuvent également être attendus :
- Installation d’espèces d’un autre cortège (p.ex. espèces de milieux ouverts) après ouverture de
milieux (reptiles) mais également la création d’habitat de reproduction pour les amphibiens
(ornières) ou les oiseaux (talus meubles pour le Guêpier d’Europe).

5.8.2 IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES HABITATS

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Surface dans la
Enjeu local de
Impacts bruts

zone d’étude
conservation

Vulnérabilité

régénération
Capacité de
écologique
1 : Destruction d’habitat Évaluation

(ha)
Habitat concerné globale des Commentaires
impacts bruts
Nature Type Durée Portée

Oui (forte) :
Cet habitat est en nette
Habitat en
régression dans le secteur,
Pelouse à Brome dressé régression du 1 comme l’atteste son
Modéré fait de Faible 0,34 Direct Permanente Locale Modéré
(Code EUNIS : E1.12) (0,25 ha) extrême isolement et les
l’urbanisation et
très faibles surfaces
de l’agriculture
couvertes
intensive
Oui (idem
habitat A l’image de l’habitat ci-
précédent ; avant, celui-ci est
Pelouse sèche arborée pour ce type 1 également en nette
Faible Modérée 0,70 Direct Permanente Locale Faible
(Code EUNIS : E1.12 X I) l’habitat est (0,48 ha) régression. Mais il présente
déjà anthropisé un caractère moins naturel
par des que le précédent
plantations)
Non (habitat
Friche favorisé par la 1
Faible Forte 2,96 Direct Permanente Locale Très faible -
(Code EUNIS : I.15) déprise (2,96 ha)
agricole)
Non (habitat
Fruticée favorisé par la 1
Faible Forte 0,18 Direct Permanente Locale Très faible -
(Code EUNIS : F3.11) déprise (0,14 ha)
agricole)

Vignes Très Non (habitat 1


Forte 2,26 Direct Permanente Locale Négligeable -
(Code EUNIS : I1) faible anthropique) (2,26 ha)

Fruitiers Très Non (habitat 1


Forte 7,02 Direct Permanente Locale Négligeable -
(Code EUNIS : I1) faible anthropique) (7,02 ha)

Bâti, accès et zones


Non (habitat 1
rudérales Nul Forte 1,11 Direct Permanente Locale Négligeable -
anthropique) (1,11 ha)
(Code EUNIS : J2)
Zone d’extraction et 1
installations Non (habitat
Nul Forte 16,81 (16,81 Direct Permanente Locale Négligeable -
anthropique)
(Code EUNIS : J3.22) ha)

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Volume 2 : Etude d’impact

5.8.3 IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LA FLORE VASCULAIRE

Aucune espèce de flore à enjeu local de conservation significatif (faible, modéré, fort, très fort) n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone
d’étude.

5.8.4 IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES INSECTES

Aucune espèce à enjeu local de conservation significatif (faible, modéré, fort, très fort) n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

5.8.5 IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES AMPHIBIENS

Le Crapaud calamite bénéficie des activités d’exploitation de la carrière pour se reproduire au sein des dépressions créées (fossés, ornières). Le projet va engendrer
un risque de destruction d’individus (adultes, juvéniles, pontes) et une altération d’habitat de reproduction. Considérant cette perte temporaire d’habitat de
reproduction et le fait que l’espèce s’accommode déjà des activités actuelles, l’impact brut du projet est jugé faible.

Impacts bruts
Enjeu local de

de la ZE pour
d’importance
conservation

l’espèce

1 : Destruction d’individus lors des travaux Évaluation


Niveau

Vulnérabilité Statut biologique


Espèce concernée 2 : Destruction d’habitat de reproduction globale des Commentaires
écologique et effectif impacts bruts

Nature Type Durée Portée


Faible (espèce 1
pionnière se (tous stades Direct Permanente Locale L’espèce va subir une
reproduisant au Plusieurs individus adultes, confondus) perte temporaire
Crapaud calamite sein des têtards et pontes observés d’habitat favorables
Modéré Modérée Faible
(Epidalea calamita) dépressions au sein de la zone 2 (friches, lisières) et un
créées par d’étude (quelques Indirect Temporaire Locale risque de destruction
l’activité de la ha) d’individus.
carrière)

5.8.6 IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES REPTILES

Concernant le Lézard des murailles, l’espèce est abondante sur l’ensemble de la zone d’étude et plus particulièrement au niveau des zones en cours d’exploitation.
Ainsi même si le projet va engendrer un risque de destruction d’individus et une perte temporaire d’habitat, au vu de sa résilience les impacts bruts du projet sur le
Lézard des murailles sont jugés très faibles.

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Concernant le Lézard vert occidental et la Couleuvre verte-et-jaune, le projet va entraîner une perte d’habitat favorable à ces espèces ainsi qu’un risque de
destruction d’individus. Néanmoins, ces espèces vont bénéficier à moyen terme de l’ouverture des habitats et du réaménagement écologique de la carrière. Compte
tenu de ces éléments, de l’isolement important et de la surface très réduite des habitats concernés, les impacts bruts du projet sur ces deux espèces sont jugés faibles.

Impacts bruts

Enjeu local de

de la ZE pour
d’importance
conservation

l’espèce
1 : Destruction d’individus lors des travaux Évaluation

Niveau
Vulnérabilité Statut biologique
Espèce concernée 2 : Destruction d’habitat de reproduction globale des Commentaires
écologique et effectif impacts bruts
Nature Type Durée Portée
1
(5-10 Direct Permanente Locale Cette espèce profite de
Très faible Une vingtaine
Lézard des murailles individus) l’exploitation de la
(espèce d’observations au sein de
Faible Faible Très faible carrière (création de
(Podarcis muralis) commune et la zone d’étude (tous 2 zones de gîtes et
anthropophile) stades confondus) (quelques Indirect Temporaire Locale ouverture de milieux).
ha)
1
(1-5 Direct Permanente Locale L’espèce va subir une
Lézard vert occidental Faible (espèce individus) perte d’habitats
Un individu adulte contacté
Faible Faible commune et non Faible favorables (friches,
(Lacerta b. bilineata) au sein de la zone d’étude. 2
menacée) lisières) et un risque de
(quelques Indirect Permanente Locale destruction d’individus.
ha)
1
Couleuvre verte-et- (1-5 Direct Permanente Locale L’espèce va subir une
jaune Faible (espèce individus) perte d’habitats
Un individu adulte contacté
Faible Faible commune et non Faible favorables (friches,
(Hierophis v. au sein de la zone d’étude. 2
menacée) lisières) et un risque de
viridiflavus) (quelques Indirect Permanente Locale destruction d’individus.
ha)

5.8.7 IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES OISEAUX

Globalement, le projet de renouvellement et d’extension de la carrière concerne une surface d’environ 30 ha dont plus de 17 ha représentent des espaces d’ores et
déjà artificialisés (zone d’extraction actuelle, installations, bâtiments, pistes d’accès et zones rudérales). Pour le reste de la surface concernée, il s’agit de milieux
agricoles et ouverts (cultures d’arbres fruitiers, vignes, friches, fruticées et pelouses sèches) plus ou moins en continuité avec les espaces agricoles alentour. Ces milieux
accueillent ou sont susceptibles d’accueillir la reproduction de trois espèces d’oiseaux à enjeu notable : le Guêpier d’Europe, l’Hirondelle de rivage et le Faucon
crécerelle. En ce qui concerne les deux premières espèces, celles-ci profitent des fronts de taille sableux de la carrière pour creuser des terriers dans lesquels elles
se reproduisent. Quant au Faucon crécerelle, un couple est suspecté nicher dans ou aux abords de la zone d’étude au niveau d’un arbre (ancien nid de corvidés),

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d’un pylône électrique ou de la grue située dans la partie sud-ouest de la zone d’étude. De ce fait, ce projet est susceptible d’occasionner une destruction et/ou
altération de zones vitales (reproduction et/ou alimentation) concernant ces trois espèces. De plus, il est susceptible d’engendrer une destruction d’individus (œufs ou
juvéniles non volants) si des habitats de nidification sont détruits durant la période de reproduction de ces espèces (avril à août). Par ailleurs, le projet est susceptible
de provoquer un dérangement temporaire d’individus pendant les opérations d’extraction notamment si celles-ci sont réalisées durant la période sensible de
reproduction de ces espèces. Toutefois, étant donné que la zone d’emprise du projet est d’ores et déjà soumise aux dérangements anthropiques, cet impact peut être
évalué a maxima à faible. Ces impacts, évalués de faibles à modérés, pourraient faire échouer localement la reproduction de ces espèces voire les faire quitter de
la zone, au moins temporairement. Au regard de l’intérêt de la zone d’étude pour les oiseaux patrimoniaux, le Guêpier d’Europe et l’Hirondelle de rivage seront les
espèces les plus affectées par le projet de renouvellement et d’extension de la carrière. Néanmoins, cet intérêt ne se limite pas uniquement à la zone d’étude puisque
tant pour le Guêpier d’Europe que pour l’Hirondelle de rivage, les alentours de la zone d’étude abritent également des zones favorables pour ces espèces. De plus,
ces deux espèces ont finalement profité de l’exploitation de la carrière qui leur a fourni des habitats de substitution propices à leur nidification. Ces habitats,
correspondant aux fronts de taille, pourront soit être conservés soit être nouvellement créés par le renouvellement et l’extension de la carrière. Enfin, concernant la
Buse variable, l’Hirondelle de fenêtre, l’Hirondelle rustique et la Linotte mélodieuse, le projet ne provoquera qu’une destruction et/ou altération d’habitats pouvant
servir de zones d’alimentation pour ces espèces.

de la ZE pour l’espèce Impacts bruts


Niveau d’importance

1 : Destruction et/ou altération d’habitat de reproduction


Enjeu local de
conservation

2 : Destruction d’individus en période de reproduction


Vulnérabilité Statut biologique Évaluation
Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat d’alimentation globale des
écologique et effectif 4 : Dérangement d’individus pendant la période des travaux impacts bruts
d’extension

Nature Type Durée Portée


Permanente/T
1 Direct Locale
≥4 individus observés (≥2 emporaire
couples nicheurs certains) 2 (≥2
Modérée (migrateur, Direct Permanente Locale
Guêpier d'Europe
Modéré Modérée grégaire, insectivore, Espèce en reproduction, en Cple) Modérés
(Merops apiaster) alimentation et en
spécificité d’habitat) 3 Direct Permanente Locale
déplacement dans la zone
d’étude et ses abords 4 (≥2
Direct Temporaire Locale
Cple)
Permanente/T
1 Direct Locale
6 individus observés emporaire
Modérée (migrateur, Espèce en déplacement voire 2 Direct Permanente Locale
Hirondelle de rivage Faible à
Modéré grégaire, insectivore, en alimentation et en Modérés
(Riparia riparia) modérée
spécificité d’habitat) reproduction dans la zone 3 Direct Permanente Locale
d’étude et ses abords
4 Direct Temporaire Locale

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Impacts bruts

de la ZE pour l’espèce
Niveau d’importance
1 : Destruction et/ou altération d’habitat de reproduction

Enjeu local de
conservation
2 : Destruction d’individus en période de reproduction
Vulnérabilité Statut biologique Évaluation
Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat d’alimentation globale des
écologique et effectif 4 : Dérangement d’individus pendant la période des travaux impacts bruts
d’extension

Nature Type Durée Portée

1 individu observé
Buse variable Espèce en déplacement et en
Faible Négligeable Non 3 Direct Permanente Locale Très faibles
(Buteo buteo) alimentation dans la zone
d’étude et ses abords

Permanente/T
1 Direct Locale
2 individus observés (1 couple) emporaire

Faucon crécerelle Espèce en reproduction, en 2 (1 Cple) Direct Permanente Locale


Faible Faible Non alimentation et en Faibles
(Falco tinnunculus)
déplacement dans la zone 3 Direct Permanente Locale
d’étude et ses abords
4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale

Quelques individus observés


Hirondelle de fenêtre Faible (migrateur, Espèce en déplacement et en Permanente/T
Faible Négligeable 3 Direct Locale Très faibles
(Delichon urbicum) grégaire, insectivore) alimentation dans la zone emporaire
d’étude et ses abords

Quelques individus observés


Hirondelle rustique Faible (migrateur, Espèce en déplacement et en Permanente/T
Faible Négligeable 3 Direct Locale Très faibles
(Hirundo rustica) grégaire, insectivore) alimentation dans la zone emporaire
d’étude et ses abords

Faible (migrateur Quelques individus observés


partiel, grégaire,
Linotte mélodieuse Espèce en déplacement et en
Faible Négligeable sensible aux 3 Direct Permanente Locale Très faibles
(Carduelis cannabina) alimentation dans la zone
changements de
pratiques agricoles) d’étude et ses abords

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Impacts bruts

de la ZE pour l’espèce
Niveau d’importance
1 : Destruction et/ou altération d’habitat de reproduction

Enjeu local de
conservation
2 : Destruction d’individus en période de reproduction
Vulnérabilité Statut biologique Évaluation
Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat d’alimentation globale des
écologique et effectif 4 : Dérangement d’individus pendant la période des travaux impacts bruts
d’extension

Nature Type Durée Portée

1 individu observé
Milan noir Espèce en déplacement voire
Faible Négligeable Non - - - - Nuls
(Milvus migrans) en alimentation dans la zone
d’étude et ses abords

5.8.8 IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES MAMMIFERES

Les impacts pressentis sur les mammifères concernent principalement deux points :
- Destruction d’une zone d’alimentation : Cet impact concerne l’ensemble des mammifères avérés ou potentiels. Compte tenu de la description du projet cet
impact est jugé faible pour l’ensemble du taxon.
- Perturbation des milieux et de leurs fonctionnalités écologiques : Cet impact concerne toutes les espèces de mammifères, il est jugé faible pour l’ensemble
des espèces.
Le détail des impacts pressentis sur chacune des espèces est donné dans le tableau suivant :
de la ZE pour l’espèce
Niveau d’importance

Impacts bruts
Enjeu local de
conservation

1 : Destruction d’une zone d’alimentation


Vulnérabilité Statut biologique Évaluation
Espèce concernée 2 : Perturbation des milieux et de leurs fonctionnalités globale des
écologique et effectif écologiques impacts bruts

Nature Type Durée Portée


Minioptère de Schreibers Potentiel en chasse et 1 Direct Permanente Locale
Très fort Faible Oui (forte) Faible
(Miniopterus schreibersii) déplacement 2 Direct Permanente Locale
Barbastelle d’Europe Fort Faible Oui (forte) 1 Direct Permanente Locale Faible

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(Barbastella barbastellus) Contact en chasse et
déplacement 2 Direct Permanente Locale
Effectif inconnu

Contact en chasse et 1 Direct Permanente Locale


Grand Murin
Fort Faible Oui (modéré) déplacement Faible
(Myotis myotis)
Effectif inconnu 2 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale


Petit Murin Potentiel en chasse et
Fort Faible Oui (modéré) Faible
(Myotis blythii) déplacement
2 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale


Noctule commune Contact en déplacement
Modéré Faible Oui (modéré) Faible
(Nyctalus noctula) Effectif inconnu
2 Direct Permanente Locale

Pipistrelle pygmée Contact en chasse et 1 Direct Permanente Locale


Modéré Faible Oui (modéré) déplacement Faible
(Pipistrellus pygmaeus) Effectif inconnu 2 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale


Noctule de Leisler Potentiel en chasse et
Modéré Faible Oui (modéré) Faible
(Nyctalus leilerii) déplacement
2 Direct Permanente Locale

Potentiel pour 1 Direct Permanente Locale


Muscardin l’accomplissement de
Modéré Modérée Oui (modéré) Faible
(Muscardinus avellanarius) l’ensemble de son cycle
biologique 2 Direct Permanente Locale

Contact en déplacement,
potentiellement présent 1 Direct Permanente Locale
Hérisson d’Europe
Faible Modérée Oui (modéré) pour l’ensemble de son Faible
(Erinaceus europaeus) cycle biologique
2 Direct Permanente Locale
Effectif inconnu

Contact en chasse et 1 Direct Permanente Locale


Pipistrelle commune
Faible Faible Oui (faible) déplacement Faible
(Pipistrellus pipistrellus)
Effectif inconnu 2 Direct Permanente Locale

Contact en chasse et 1 Direct Permanente Locale


Pipistrelle de Kuhl
Faible Faible Oui (faible) déplacement Faible
(Pipistrellus kuhlii)
Effectif inconnu 2 Direct Permanente Locale

Vespère de Savi Faible Faible Oui (faible) 1 Direct Permanente Locale Faible

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(Hypsugo savii) Contact en chasse et
déplacement 2 Direct Permanente Locale
Effectif inconnu

1 Direct Permanente Locale


Blaireau européen Traces observées
Faible Moyenne Oui (faible) Faible
(Meles meles) Effectif inconnu
2 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale


Ecureuil roux Traces observées
Faible Modérée Oui (faible) Faible
(Sciurus vulgaris) Effectif inconnu
2 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale


Lérot Contact auditif
Faible Modérée Oui (faible) Faible
(Eliomys quercinus) Effectif inconnu
2 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale


Lièvre d’Europe Traces observées
Faible Modérée Oui (faible) Faible
(Lepus europaeus) Effectif inconnu
2 Direct Permanente Locale

Espèce fortement
Espèce avérée
potentielle

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5.8.9 SYNTHESE DES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL

Fin d’extrait de ECO-MED 2017 – Volet naturel d’étude d’impact du Projet


d’extension de carrière – Carrières ROFFAT – Mercurol-Veaunes (26) – 124 p.

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Le projet et la biodiversité locale La biodiversité locale


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.9 IMPACTS POTENTIELS SUR LA POPULATION HUMAINE


5.9.1 IMPACTS POTENTIELS SUR L’ECONOMIE LOCALE

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Activités économiques vers le secteur du commerce, transport et
services divers
Industrie bien présente en termes de nombre d’emploi
MOYENNE FAIBLE
La carrière représente à elle seule 22 emplois directs et 110
emplois indirects
4 ICPE sur la commune

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Activité de la carrière : Extraction de matériaux alluvionnaires
 Accueil de matériaux inertes du BTP issus de grands travaux

Le projet présenté de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière appartient


au secteur industriel.
De façon générale, un tel site d'activités minérales apporte une contribution intéressante, en tout cas
jamais négligeable, au développement économique des régions rurales où il s'implante. En tant
qu'élément socio-économique pour son activité marchande, l’activité de la carrière s'intègre et s'implique
naturellement dans la vie et dans le paysage institutionnel et politique local.

Les apports sociaux directs : emploi

L’activité du site ROFFAT Les Châssis ouest est génératrice d’emplois liés à l’exploitation, au transport et à
l’utilisation des matériaux. L’activité de la carrière permet aux sociétés exploitantes de rester
concurrentielles vis-à-vis des autres entreprises de TP et d’assurer leur approvisionnement en matériaux.
L’exploitation de matériaux est complètement insérée dans le tissu économique local. La carrière fournit
la matière première indispensable aux entreprises utilisatrices de granulats : maçons, entrepreneurs,
centrales à béton, carrelage, réseau EDF, réseau d’irrigation, espaces verts, produits élaborés dont nous
avons tous directement ou indirectement un grand besoin : on parle alors d’emplois induits.
Selon les chiffres issus d’études menées par la profession, un emploi sur site en carrière représente en
moyenne 5 emplois directs et 5 emplois induits.

Le site ROFFAT Les Châssis ouest, qui compte 22 employés dont 9 pour l’extraction de la carrière des
Châssis ouest, représente donc en réalité 9 x 5 = 45 emplois directs et autant d’emplois induits. Environ
10 employés sont liés au transport des matériaux de la carrière, représentant des emplois directs liés à
l’activité extractive de la carrière.
Au total, 9 + 10 = 19 emplois salariés sont liés directement à l’activité extractive de la carrière des
Chpassis ouest.

Nombre de postes salariés lié à


l’extraction seulement % d'emploi
Secteur d'activité Carrière ROFFAT généré par
Commune
Les Châssis l'activité
(en fin 2014)
ouest
Secteur industriel 98 19 19,4 %
Tous secteurs
771 19 2,5 %
confondus

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Le projet de renouvellement-extension des activités extractives de cette carrière assure le maintien de


19,4 % des emplois industriels sur la commune de MERCUROL-VEAUNES. Ce projet permet de faire perdurer
l'activité et de maintenir ainsi les emplois existants de toute la structure sur plusieurs dizaines d’années.

Les apports sociaux indirects : avantages sociétaux à long terme

A ces points positifs s'ajoutent ceux, encore plus indirects, relatifs à la gestion des ressources en matériaux
(ressource en cours d’exploitation, disponible et disposant des moyens nécessaires à son exploitation et
valorisation des déchets inertes du BTP) et au coût sociétal des pollutions évitées par les transports en
matériaux (ressource nécessaire aux besoins locaux). Les déchets BTP proviennent de chantiers de
l’agglomération valentinoise et plus, la carrière étant facilement accessible. Elle constituera une solution
de premier ordre aux problèmes de dépôts sauvages de déchets BTP et au manque d’accueil et de
recyclage.
Les retombées seront donc positives pour la commune de MERCUROL-VEAUNES, lieu d’implantation de la
carrière, ainsi que pour les communes voisines.

Les apports sociaux et environnementaux indirects de l’étude d’impact de la


carrière

Les études de l’état initial du secteur, des impacts de la carrière sur l’environnement local et régional,
ainsi que la mise en place de mesures permettant de diminuer les impacts du projet sur son environnement
(naturel ou anthropique) dans le cadre de la demande de renouvellement-extension d‘autorisation
d’exploitation de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES assurent une connaissance approfondie de
l’environnement local de la carrière. Les données et analyses fournies dans les rapports rédigés ici
peuvent servir par la suite et permettent d’étayer les données déjà existantes sur les lieux. Les données
allant être récoltées avec la mise en œuvre de certaines mesures (données piézométriques, données de
retombées de poussières,…) amèneront des connaissances supplémentaires sur le fonctionnement et
l’évolution du secteur. Il s’agit là d’un impact positif pour le secteur.


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Le projet et l’économie industrielle locale L’économie industrielle locale


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.9.2 IMPACTS POTENTIELS SUR L’ACTIVITE AGRICOLE

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
100 agriculteurs se sont répartis la culture de 1 801 ha de terres
agricoles en 2013, soit plus de 70% de la surface communale, en
majorité arboricoles et viticoles
Nombreuses appellations d’origine prestigieuses
Projet d’extension de la carrière se situe sur un terrain 100% agricole
à l’état initial. Une seule exploitation agricole professionnelle est GRANDE FAIBLE
concernée par l’emprise du projet d’extension : l’entité agricole A,
composées de 3 associés. Elle cultive des vergers sur 24 ha et de la
vigne sur 9 ha. 96% de ses terres sont classées en AOC Crozes-
Hermitage, dont des terres situées sur l’emprise d’extension de la
carrière

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Maintien/fin de l’activité extractive créant/supprimant des emplois,
 Prélèvement et immobilisation de terres,
 Emissions de poussières pouvant altérer les cultures à proximité.

Incidences directes et indirectes d’ordre collectif

Impacts sur le foncier agricole de la commune : immobilisation provisoire de surfaces agricoles

Le premier impact pour l’activité agricole est l’immobilisation de surface.


Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière des Châssis ouest à
MERCUROL-VEAUNES aura pour conséquence l’immobilisation de surfaces agricoles pendant toute la durée
du projet jusqu’au réaménagement de l’emprise.
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L’extension de la carrière immobilisera temporairement les parcelles agricoles sur une plus grande
surface et sur une plus grande durée par rapport à la situation autorisée actuellement par l'arrêté
préfectoral du 6 juillet 2001.

Cependant, la totalité de la surface sollicitée n’est pas immobilisée en même temps. En effet, l’exploitation
suivra le plan de phasage technique prévisionnel indiqué dans le chapitre 2. L’objectif de l’exploitant est
de maintenir le rythme d’avancement de l’exploitation actuelle, soit une production moyenne de 100 000
tonnes/an. La fin du réaménagement total est prévue pour l’année t + 30 ans à partir de la signature
de l’arrêté préfectoral.
Les terrains exploités seront soustraits progressivement à l’agriculture tandis que d’autres seront restitués
dans le cadre d’un réaménagement agricole. La remise en état s’organise de manière la plus coordonnée
possible à l’exploitation.

L’analyse du plan de phasage technique prévisionnel et de la progression du réaménagement indique


la répartition du prélèvement et de la restitution suivante du foncier :

Tableau 57 : Equilibre des surfaces agricoles au cours du phasage technique de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest

Perte de Gain de
Total perte ou gain de % de perte ou de gain par
Durée de surface surface
Phase surface rapport à la SAU totale de la
la phase (de l’ordre (de l’ordre
(de l’ordre de…) commune de MERCUROL-VEAUNES
de…) de…)
1 3 ans - - - -

A t = + 6 ans :
2 3 ans 1,02 ha - - 0,06 %
- 1,02 ha
A t = + 10 ans :
3 4 ans 0,5 ha - - 0,03 %
- 0,5 ha
A t = + 12 ans :
4 2 ans 1,56 ha 2,9 ha + 0,07 %
+ 1,34 ha
A t = + 18 ans :
5 6 ans 1,45 ha 1,4 ha - 0,003 %
- 0,05 ha
A t = + 24 ans :
6 6 ans 1,6 ha 1,9 ha + 0,02 %
+ 0,3 ha
A t = + 29 ans :
7a 4 ans 1,67 ha 1,7 ha + 0,002 %
+ 0,03 ha
A t = + 30 ans :
7b 2 ans - 1,9 ha + 0,1 %
+ 1,9 ha
A t = + 30 ans :
TOTAL 7,8 ha 9,8 ha + 0,1 %
+ 2 ha

D’après ce tableau, au niveau de la commune, la soustraction de surfaces agricoles est la plus importante
à t + 10 ans après le début de l’arrêté préfectoral : au total 1,52 ha auront été exploités pour le
gisement et donc cette surface ne sera plus cultivée temporairement à t + 10 ans. Cela représente 0,08
% de la surface cultivée sur le territoire communal de MERCUROL-VEAUNES. A l’échelle communale,
l’impact du phasage technique d’exploitation de la carrière est considéré comme moindre.

La remise en état est ensuite coordonnée, à partir de la phase 4. Le ratio surfaces prélevées pour le
gisement – surfaces remises en état pour un usage agricole s’équilibre après la phase 4, à partir de
t + 12 ans.

En fin d’exploitation à t + 30 ans, l’entreprise ROFFAT projette de restituer 9,8 ha de surfaces agricoles,
soit 2 ha de plus que celles sollicitées en extension et actuellement exploitées pour un usage agricole
(7,8 ha sur les surfaces sollicitées en extension seulement). Cela représentera à l’état final donc un gain
de 0,1 % de surfaces agricoles pour la commune à t + 30 ans.
Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

L’immobilisation des surfaces est de manière générale provisoire. Ces surfaces immobilisées
provisoirement représentent 7,8 ha de terres cultivables et cultivées sur l’emprise sollicitée par l’entreprise
ROFFAT, soit 0,4 % de la surface cultivée communale. La sensibilité de préemption est alors faible pour
la commune.

De ce fait, l’impact du projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière


sur l’immobilisation provisoire des terres agricoles est considéré comme étant faible, réversible et
temporaire puisque des terres seront rendues à l’agriculture et de manière coordonnée à
l’exploitation du gisement.
En fin d’exploitation, cet impact peut être considéré comme étant nul voire positif puisque 2 ha
supplémentaires (par rapport à la surface cultivée actuelle) seront remis en état et restitués à un
usage agricole.

L’exploitation et la remise en état du site devront se faire de manière à limiter au mieux les pertes de
surfaces exploitables pour l’agriculture.
Il faudra tout de même veiller à la bonne remise en état et la bonne entente lors de l’exploitation des
terres actuelles et futures.

Des mesures d’évitement et de réduction sont à prévoir pour limiter l’impact sur les terres agricoles, mais
la préemption des terres pour l’exploitation est une condition indispensable au fonctionnement de la
carrière.

Impacts sur le foncier agricole de la commune : immobilisation définitive de surfaces agricoles

Une partie de la surface allant être remise en état ne sera jamais cultivable. Cela correspond aux zones
suivantes :
 L’espace remis en état en fond de fouille à la cote 122 m NGF. Ces terres sont jugées comme
étant dans un espace trop encaissé pour être exploitées en arboriculture. Des céréales ne
peuvent être cultivées sur cette zone, les céréaliculteurs étant peu présents sur le territoire
communal. Cette zone sera laissée naturelle ;
 La formation de talus de raccordement des zones remblayées à différents niveaux et des pistes
d’accès ;
 La remise en état des fronts d’extraction, à une pente de 45°, permettant le raccordement entre
le terrain naturel non exploité par la carrière et les zones remises en état ;
 La surface du RGIE (bande de 10 m), constituant le terrain naturel non exploité par la carrière
sur lequel s’appuiera la remise en état des fronts.

Zone cultivable Zone non cultivable Zone cultivable

Talus
Piste
Talus

Figure 134 : Profil transversal de remise en état du site et illustration de la perte définitive de surface lors de la remise en état du
site (source étude paysagère DURAND PAYSAGE – 2017)

Ci-dessous est présentée une carte illustrant les surfaces réelles totales restituées à l’agriculture une fois
la remise en état du site terminée.

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact

De par la configuration étagée de la zone remise en état, des talus de raccordement et des fronts
réaménagés devront être façonnés. Des pistes d’accès aux parcelles devront être créées. Ces talus et
pistes ne sont plus considérés comme espace agricole, puisque qu’aucune culture ne peut être produite et
récoltée sur ces zones. Ces espaces correspondent à des pertes définitives de surface agricole.

Figure 135 : Répartition des terres cultivables et non cultivables à la fin de la remise en état agricole du site (source IGN© 2012)

Ces pertes par création de talus et pistes est quantifiable : au total, environ 1 ha sera retiré
définitivement à l’agriculture.

L’espacement règlementaire de 10 m de RGIE aux extrémités de l’emprise constituera une zone perdue
pour l’agriculture, allant servir de pistes d’accès. Cela correspond à une perte d’environ 1,45 ha.

La zone centrale réaménagée à la cote de 122 m NGF constitue une surface d’au total 6,3 ha, zone non
restituée à l’usage agricole mais à vocation naturelle.

3,2 ha non réaménagés au nord de l’emprise, gardé en chantier pour les besoins en stockage ou parking
de la carrière, seront soustrait à la surface agricole communale, sur une période supérieure à 30 ans et
donc considérée comme une perte définitive En effet, cette zone sera à vocation industrielle,
prolongement de la plateforme de traitement et de stockage ROFFAT.

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Volume 2 : Etude d’impact

Figure 136 : Illustration de la zone nord restant à vocation industrielle à la fin de la remise en état (source IGN© 2012)

De ce fait, 1 + 1,45 + 6,3 + 3,2 = 11,95 ha seront définitivement retirés à l’agriculture communale,
représentant 0,7 % de la SAU communale. Cela correspond à 54 % de la surface totale de l’emprise
d’étude carrière.

Cependant, la remise en état prévoit une restitution de 9,8 ha à l’usage agricole en fin d’exploitation.
Cette surface de restitution agricole est supérieure aux 7,8 ha abritant une activité agricole au moment
de l’étude pour l’obtention d’une nouvelle autorisation d’exploitation carrière, ou dans les 5 ans
précédant cette étude. Ces zones agricoles sont situées uniquement sur les surfaces sollicitées en extension.
La surface agricole prélevée est alors contrebalancée par la surface restituée.

L’effet de l’exploitation de la carrière sur l’immobilisation définitive du foncier agricole est alors
important à l’échelle de l’emprise carrière, mais représente moins de 1 % du foncier agricole de la
commune. La surface restituée contrebalance la surface agricole prélevée.

Ainsi, l’impact du renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière sur


l’immobilisation définitive des terres agricoles est considéré comme faible, irréversible et définitif à
l’échelle de la commune, et est entièrement équilibré par la remise en état agricole.

Des mesures d’évitement et de réduction sont à prévoir pour limiter l’impact sur les terres agricoles en
travaillant sur les talus de raccordement, mais la préemption des terres pour l’exploitation est une
condition indispensable au fonctionnement de la carrière.

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Volume 2 : Etude d’impact

Impacts sur le potentiel agricole du secteur

Impact sur le potentiel de production

L’activité de la carrière et le projet de renouvellement-extension d’autorisation peut avoir les impacts


suivants sur l’activité agricole :

 Emissions de poussières soulevées par l’activité pouvant se répandre sur les terres agricoles à
proximité et donc sur les cultures en croissance. Cela peut diminuer les rendements et la qualité
des récoltes (en tachant les fruits notamment), ainsi que ralentir le développement des vignes et
arbres fruitiers par dépôt de poussières sur les feuilles des végétaux, provoquant une mauvaise
activité photosynthétique des cultures. Le procédé de décapage des terres de découverte, le
déplacement des engins sur les pistes non enrobées et le procédé de traitement des matériaux
sont les activités les plus susceptibles d’émettre des poussières dans l’environnement ;
 Le remblaiement de la carrière avec des matériaux de mauvaises qualité, ou avec des techniques
de mise en œuvre non adaptées, peuvent altérer la qualité des sols et donc celle des cultures et
des récoltes.

Les poussières, bien que respectant les seuils règlementaires d’émissions sont susceptibles de se déposer
sur les cultures des parcelles situées à proximité immédiate du site. Ces baisses potentielles de rendement
et la détérioration peut aboutir à la diminution de revenus pour les agriculteurs cultivant ces terres à
proximité.
De ce fait, la sensibilité aux poussières de la zone, très agricole, à proximité du projet de
renouvellement et d’extension de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest est grande.

Cependant, le risque fort d’émissions de poussières se limite au procédé de décapage des terres, se
trouvant à la même altitude que les terres cultivées à proximité immédiate du site. Les procédés
d’extraction et de traitement des matériaux se situeront ensuite en fond de fouille, de 10 à 20 m au-
dessous du niveau des parcelles agricoles, limitant ainsi les émissions et envols de poussières. Le procédé
d’arrosage des pistes sera également poursuivi afin de limiter les envols de poussières. Le ralentissement
de la production sollicité par ce présent dossier participera également à la réduction des émissions. Enfin,
l’absence de travaux de décapage des terres en période de vendange, activité émettant le plus de
poussières, limitera l’effet sur les rendements des vignes. Ainsi, l’effet de la carrière sur les émissions de
poussières est faible par la situation de la carrière en fond de fouille et une exploitation raisonnée
de la carrière. Ces éléments sont repris dans la partie mesures.

Ainsi, l’impact du fonctionnement de la carrière sur le potentiel de production agricole (croissance du


végétal et rendement des cultures) est fort en début d’extraction (décapage des terres) mais décroit
avec la remise en état, jusqu’à devenir faible. Des mesures concernant les émissions de poussières
sont et seront mises en place (voir le chapitre 6 mesures).

La remise en état des terres aura pour effet de changer la composition des sols. En effet, les matériaux
utilisés pour le remblaiement de la carrière seront différents en composition des sols actuellement en
culture. Cette différence de sol dans la composition, la texture et l’aération, pourra entrainer des
différences de rendement des futures productions végétales cultivées. Il faudra également un temps de
convalescence du sol durant lequel les rendements seront certainement moindres, estimé à entre 3 et 5
ans en moyenne.

De ce fait, l’exploitation de la carrière et la remise en état agricole entrainera alors un impact modéré
sur le potentiel de production des sols remis en état, actuellement en culture. La mise en œuvre d’une
convention agricole d’engagement volontaire permettra de fixer les conditions du réaménagement
agricole en termes de qualité et de travail des sols, afin de limiter l’impact négatif de la qualité des
sols sur le potentiel agricole futur (voir le chapitre 6 mesures).

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Impact sur le potentiel économique et les engagements de qualité

Source :
 Président du syndicat des Crozes-Hermitage

La majorité des viticulteurs et arboriculteurs de la commune sont engagés dans diverses démarches de
qualité. Le maintien de la qualité des produits passe par l’assurance de préserver une qualité
commerciale et organoleptique (due en partie à une qualité des sols convenable).

D’après le paragraphe précédent, les poussières et la remise en état avec des matériaux différents de
ceux composant actuellement le sol agricole ont et auront un effet négatif non négligeable sur les cultures
à proximité immédiate de l’emprise projet, et sur les futures cultures des parcelles sollicitées en extension
(actuellement cultivées).

L’effet principal étant la perte de rendement, le potentiel économique des exploitations agricoles
concernées diminuera.

De plus, le potentiel économique des exploitations agricoles dépend des cultures produites : sur le secteur,
les vignes en AOC Crozes-Hermitage et les vergers représentent la majeure partie de la Production Brute
Standard des exploitations.

L’exploitation de la carrière sur les parcelles en extension aura pour effet de supprimer environ 9 ha de
terres classées en AOC Crozes-Hermitage dont 1,98 ha de terres AOC actuellement cultivés en vignes.
Les terres réaménagées en fin d’exploitation seront restituées à l’agriculture mais perdront leur
classement en AOC Crozes-Hermitage, car la restitution du terroir du sol à l’identique est impossible.
Cela représente 0,05 % de la surface totale classée en Crozes-Hermitage (4 000 ha classés), et 0,1 %
de la surface totale classée et effectivement cultivée en vignes (1 650 ha).
De ce fait, le potentiel économique des exploitations agricoles cultivant les futures parcelles agricoles
réaménagées sera plus faible qu’actuellement.

De plus, retirer 1,98 ha de vignes engendrera une perte de récolte en raisin pour la cave coopérative
de TAIN-L’HERMITAGE. Plus précisément, cela représente : 1,98 ha x 40 hl = 80 hl environ de production
de vin en Crozes-Hermitage perdus annuellement. La cave coopérative de TAIN-L’HERMITAGE produit
chaque année environ 61 000 hl (60 679 hl d’après la déclaration de récolte de 2005). De ce fait,
retirer 1,98 ha de vignes engendrera 0,1% de perte de production de vin pour la cave coopérative.

Le renouvellement-extension de l’autorisation d’exploitation de la carrière Les Châssis ouest aura


donc un effet négatif modéré, irréversible et définitif sur la valeur économique des terres sollicitées
pour l’extraction. Cependant, à l’échelle des surfaces classées en AOC Crozes-Hermitage, l’impact
peut être considéré comme faible, bien qu’irréversible et définitif, car la perte représente seulement
0,05 % de la surface totale classée et 0,1 % de la surface classée réellement cultivée. De plus, selon
le président du syndicat des Crozes-Hermitage, 1 000 ha de terres sont facilement accessibles à la
culture sur les 4 000 ha classés. La réserve foncière est alors présente.

L’extension de la carrière aura un impact très faible sur la quantité vendue en vin Crozes-Hermitage
de la cave coopérative de TAIN-L’HERMITAGE, représentant 0,1% de perte annuelle en vin. Cela ne
nécessite pas de mesure compensatoire collective. Voir avec Véro

Le déclassement AOC n’étant pas considéré par le décret n°2016-1190 du 31 août 2016 comme
condition d’application de mesures compensatoires, cette perte de potentiel économique ne peut faire
l’objet de mesure compensatoire collective. Cette perte relève davantage d’une mesure
d’accompagnement, développée dans le chapitre 6 mesures.

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Volume 2 : Etude d’impact

Impact sur le potentiel environnemental et paysager

La soustraction temporaire d’environ 8 ha supplémentaires à l’agriculture va modifier la nature du


paysage local, actuellement très agricole. Cela représente 0,4 % de la surface agricole utile de la
commune. Cette modification est néanmoins seulement temporaire et réversible, puisque la remise en état
de la carrière permettra de restituer les terres à l’agriculture et de s’insérer dans le paysage local. Une
étude paysagère (DURAND PAYSAGE) a été réalisée dans le cadre du dossier de demande d’autorisation
afin de construire un projet de remise en état paysager intégré et rigoureux.

De ce fait, l’impact du renouvellement-extension de l’autorisation d’exploitation de la carrière Les


Châssis ouest sur le potentiel paysager est faible de par le faible pourcentage de prélèvement
agricole à l’échelle communale, temporaire et réversible. L’impact sur le long terme est lui aussi
faible, un projet de réaménagement ayant été étudié de manière sérieuse afin de l’intégrer au mieux
au paysage local.

Le potentiel environnemental étant faible à l’état initial de par la monoculture importante de la zone,
l’absence de zone Natura 2000 à proximité et le peu de parcelles en agriculture biologique recensées
sur la commune, l’impact de la carrière sur le potentiel environnemental des terres est faible.

Impacts sur l’assolement

La répartition de l’occupation agricole des sols sur la zone étudiée a une influence sur la production
agricole de l’exploitation concernée.
La perte de foncier agricole a d’autant plus d’incidence que la culture travaillée est une plante pérenne.
Elle est alors plus importante pour une parcelle arboricole que pour une parcelle cultivée avec une
végétation annuelle. Perdre une maitrise foncière sur une exploitation arboricole, c’est s’exposer à perdre
une assurance sur le long terme.

Dans notre cas, les cultures impactées sont des cultures pérennes : vergers et vignes. La remise en état
des terres à mesure de l’avancement de l’exploitation du gisement ne permettra pas d’accueillir une
plantation pérenne dès la restitution agricole : une mise en culture annuelle est nécessaire pour la
convalescence des sols, sur plusieurs années (à définir lors du suivi agricole).
La plantation de vergers, comme souhaité en toute fin d’exploitation, n’interviendra alors qu’au minimum
13 à 16 ans après le début de l’exploitation de la carrière. Ce temps correspond au temps d’extraction,
puis du remblaiement, puis du réaménagement et de la convalescence du sol.
La nature des plantations va donc être modifiée durant la convalescence des sols : les cultures annuelles
remplaceront les vergers et les vignes temporairement.

La perte de ces surfaces peut être compensée par l’acquisition de nouvelles parcelles dont le coût est
toujours plus élevé, même si l’objectif des exploitants agricoles actuels n’est pas d’acquérir de nouvelles
parcelles.

L’impact sur l’assolement sera modéré, temporaire et réversible à long terme.

Aucune mesure n’est cependant nécessaire. La perte de foncier est inévitable, mais seulement temporaire.

Impacts sur les équipements d’irrigation

Le réseau d’irrigation tel que fourni par la Saur à proximité de la carrière ROFFAT est le suivant :

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Volume 2 : Etude d’impact

Limite d’emprise
sollicitée

Réseau d’irrigation
enterré Φ 100

Figure 137 : Cartographie du réseau d’irrigation enterré à proximité du projet carrière ROFFAT (1) (source Saur)

Limite d’emprise
sollicitée

Réseau d’irrigation
enterré longeant le
chemin communal

Figure 138 : Cartographie du réseau d’irrigation enterré à proximité du projet carrière ROFFAT (2) (source Saur)

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Volume 2 : Etude d’impact

L’impact du projet carrière sur le réseau d’irrigation peut être multiple :


- La coupure des canalisations serait fortement préjudiciable à l’ensemble des utilisateurs des
réseaux d’irrigation s’ils ne peuvent plus assurer l’irrigation des parcelles ;
- La réduction de la surface irriguée sera préjudiciable pour les adhérents, qui devront continuer
à s’acquitter des charges fixes, alors qu’ils ne bénéficieront plus de l’irrigation ;
- Le déplacement des parcelles autorisées à l’exploitation agricole par le carrier au cours du
phasage va entraîner le besoin rapide de réinstallation du réseau d’irrigation sur les parcelles
remises en état suivant les besoins des agriculteurs, sous peine pour ces derniers de devoir
changer de production cultivée ou de perdre en rendement. Cela concerne essentiellement les
parcelles dont l’entité agricole A est propriétaire sur l’emprise sollicitée en extension, soit les
parcelles 132, 133, 262.

Le réseau d’irrigation enterré ne traverse pas l’emprise d’extension de la carrière. Celui-ci longe la limite
d’emprise sollicitée au sud du projet, longeant le chemin communal. Ce réseau pourra se trouver dans la
bande de retrait des 10 m RGIE, sans réelle conséquence sur un éventuel dommage sur ce réseau.

Il existe actuellement un réseau surfacique irrigant actuellement les vergers se trouvant sur les parcelles
sollicitées en extension. L’équipement surfacique d’irrigation sera démantelé lors de la réalisation du
projet de renouvellement-extension de l’exploitation de la carrière au niveau des vergers, soit sur les
parcelles n°132, 133, 206 pp, 262, 461 pp.

L’impact du projet sur l’irrigation collective est alors considéré comme faible, temporaire et
réversible.

Impacts sur le développement économique agricole local et l’emploi associé

L’activité agricole de l’exploitation concernée par le projet représente 3 emplois directs à temps plein
en ne considérant pas les emplois saisonniers ni temporaires. Aucun chef d’exploitation n’est double actif.

En prenant en compte la SAU de l’exploitation agricole concernée (35,5 ha) et la superficie concernée
par le projet d’extension de l’exploitation de la carrière (9 ha dont 7,8 ha considérés comme agricoles),
on peut estimer l’incidence du projet sur l’emploi agricole de l’exploitation et sur l’emploi agricole de la
commune :
 La suppression des 7,8 ha (suppression maximale) pour l’agriculture représente 0,4 % de la SAU
totale de la commune. Pour une telle surface soustraite, l’incidence sur l’emploi à l’échelle
communale peut être considérée comme nulle. L’impact sur les emplois saisonniers est très faible
mais non négligeable car les cultures des parcelles situées sur l’emprise de la carrière sont des
vergers et des vignes, nécessitant de la main d’œuvre saisonnière en période de taille et de
récolte/vendange. L’impact sur les emplois indirects (entreprises agricoles travaillant sur le
secteur,…) reste aussi négligeable car la superficie prélevée à l’échelle communale est très
faible. L’impact est très faible, temporaire et réversible pour la commune ;
 La suppression des 7,8 ha de terres agricoles (suppression maximale) dont 4,05 ha d’exploitation
par l’entité agricole A représente 11,4 % de la SAU totale de l’exploitation agricole concernée.
Pour une telle surface soustraite, l’incidence sur l’emploi de l’exploitation est faible : les 3 UTA
de l’entreprise seront conservées, mais les saisonniers seront moins nombreux, ou les saisons plus
courtes. L’impact peut être considérée comme faible, temporaire et réversible puisque les
parcelles pourront être à nouveau cultivées suite à la remise en état.

La remise en état agricole de 9,8 ha de manière coordonnée à la suppression de terres agricoles


permettra de maintenir l’activité agricole du secteur.

L’impact étant faible, temporaire et réversible, aucune mesure n’est à prévoir.

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Volume 2 : Etude d’impact

Incidences directes et indirectes sur l’exploitation présente sur les terres du projet

Impacts de la surface prélevée sur l’exploitation

Le premier impact pour l’activité agricole de l’entité agricole A est l’immobilisation de surface.

Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière des Châssis ouest à


MERCUROL-VEAUNES aura pour conséquence l’immobilisation de surfaces agricoles pendant toute la durée
du projet jusqu’au réaménagement de l’emprise.

L’analyse du plan de phasage prévisionnel indique la répartition du prélèvement et de la restitution


suivante du foncier de l’entité agricole A :

Tableau 58 : Equilibre des surfaces au cours de la future exploitation de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest

% de perte ou % de perte
de gain par ou de gain
Perte de Gain de
Total perte ou rapport à la par rapport
Durée de surface surface
Phase gain de surface SAU 2017 de à la SAU
la phase (de l’ordre (de l’ordre
(de l’ordre de…) l’exploitant sur totale de
de…) de…)
la carrière (4,05 l’exploitant
ha) (35,5 ha)
Exploitant SAS ROFFAT et
Entité agricole A
concerné Pascal ROFFAT
1,57 ha
A t = + 1 an :
1 3 ans - (commodat + 38,8 % + 4,4 %
+ 1,57 ha
de 15 ans)
2 3 ans - - - - -

3 4 ans - - - - -
1,56 ha (non
propriétaire, A t = + 11 ans :
4 2 ans - - 38,5 % - 4,4 %
fin du - 1,56 ha
commodat)
Ce n’est pas une
0,16 ha en exploitation
2,9 ha de
propriété + agricole
terres A t = + 13 ans :
5 6 ans 0,61 ha en + 52,3 % + 6,0 % professionnelle
remises en + 2,12 ha
commodat individualisée de
état
0,78 ha l’entreprise
0,66 ha en mandataire du
1,45 ha de
propriété + projet. L’étude des
terres A t = + 19 ans :
6 6 ans 1 ha en - 5,2 % - 0,6 % gains et pertes de
remises en - 0,21 ha
commodat surfaces n’est alors
état
1,66 ha pas pertinente.
1,85 ha de
1,67 ha en terres A t = + 25 ans :
7a 4 ans + 4,4 % + 0,5 %
propriété remises en + 0,18 ha
état
3,6 ha de
terres A t = + 30 ans :
7b 2 ans - + 88,9 % + 10,1 %
remises en + 3,6 ha
état
9,8 ha
A t = + 30 ans :
TOTAL 5,67 ha (remises en - + 16,2 %
+ 5,75 ha
état)

D’après ce tableau, on observe que la phase technique d’exploitation de la carrière la plus pénalisante
pour l’entité agricole A est la phase 4 pour laquelle celui-ci perd près de 40 % de la surface exploitée
sur l’emprise d’extension de la carrière. Cette perte est non équilibrée par des gains de surfaces. Cette
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perte de surfaces cultivées va entraîner une perte de revenu (droits PAC car immobilisation supérieure à
3 ans et production plus faible). Mais cette perte est à relativiser au regard de sa SAU totale : en effet,
elle représente une perte d’environ 4,4 % de sa surface agricole utile totale (1,56 ha exploités sur les
35,5 ha de SAU de l’exploitation).
La phase 5 est avantageuse pour l’entité agricole A en termes de surface car l’entreprise récupèrera 2,9
ha de terres grâce à la remise en état de la carrière (à t = + 13 ans).

En fin d’exploitation de la carrière, dans le cas où l’entité agricole A concernée récupère l’exploitation
des terres remises en état, celle-ci gagnera 5,75 ha supplémentaires sur l’emprise de la carrière.
L’exploitation récupèrera à minima la surface exploitée sur l’emprise aujourd’hui, soit 4,05 ha.

A l’échelle de l’exploitation agricole A, l’impact du phasage d’exploitation de la carrière sur


l’immobilisation des terres agricoles est modéré mais temporaire. L’intégralité de la surface
exploitable sera restituée en fin d’exploitation de la carrière pour les surfaces tenues en propriété de
l’entité agricole A. Les surfaces exploitées en commodat seront échangées en fonction de
l’avancement du phasage de sorte à équilibrer les pertes et les gains de surfaces.

Impacts sur le mode de faire-valoir

L’entité agricole A exploite 96% de ses terres en propriété. La part de la maitrise foncière de
l’exploitation concernée par le projet est alors importante. Sur l’emprise sollicitée par la carrière,
l’exploitation possède 2,49 ha en propriété et 1,56 ha en commodat, représentant respectivement 7 %
et 4 % de la SAU de l’EARL. Les répercussions du projet sur l’exploitation ne seront pas les mêmes selon
le mode de faire-valoir. En effet, pour les parcelles en commodat, le risque est de ne pas pouvoir
récupérer les terres pour les exploiter après l’exploitation par la carrière. Pour les parcelles en propriété,
les exploitants récupèreront leurs parcelles, ou à défaut la même surface d’exploitation.

L’impact est alors faible, temporaire et réversible sur le mode de faire-valoir des terres.

Des mesures sont à prévoir, en lien avec l’immobilisation provisoire des surfaces agricoles.

Impacts sur la structure des parcelles cultivées sollicitées pour l’exploitation, les chemins agricoles
et la taille des îlots

L’exploitation actuelle de la carrière suit les limites des parcelles cadastrales.


Le parcellaire sur l’emprise de la carrière a été remembré au début de l’exploitation de la carrière, puis
à de maintes reprises, et pour la dernière fois lors du Porter à Connaissance concernant les parcelles de
la plateforme industrielle ROFFAT. Les derniers remembrements ne concernaient pas de parcelles agricoles
de l’emprise.

L’exploitation de la carrière a alors un impact pouvant être considéré comme moyen, temporaire et
réversible sur la structure des parcelles à cause de plusieurs remembrements.

Le projet de renouvellement-extension de l’exploitation de la carrière va entraîner une déstructuration


du parcellaire et des chemins d’accès aux parcelles. De plus, le passage des camions peut nécessiter des
bandes supplémentaires (pistes d'exploitation) reliant la zone d'extraction aux installations de traitement
des matériaux, pouvant empiéter sur les parcelles agricoles.

Le réaménagement agricole prévoit une restitution des structures des parcelles différentes de la
configuration parcellaire actuelle : la zone restituée au niveau du terrain naturel sera redistribuée suivant
les besoins des futurs agriculteurs allant exploiter cette zone.

Enfin, une série de chemins agricoles est prévue dans le réaménagement final de la carrière afin de
permettre une bonne desserte des parcelles restituées à l’agriculture. Ceci est un impact positif du
réaménagement de la carrière.

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Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière aura donc un


impact moyen, temporaire et réversible sur la structure des parcelles et les chemins agricoles de
l’exploitation agricole A.
La taille des îlots est un critère particulièrement important car il caractérise le potentiel de production
d’une exploitation. Les îlots concernés par le projet font 1,56 ha et 1,79 ha, un îlot représentant un
ensemble de parcelles voisines cultivées avec la même production et appartenant à un même agriculteur.
Ces deux îlots sont d’une taille non négligeable pour l’entité agricole A, bien qu’il s’agisse d’un îlot de
taille moyenne pour cette exploitation.
Au-delà de la taille de ces îlots, il convient de comprendre le rôle que ceux-ci jouent dans l’organisation
de l’exploitation. Pour l’entité agricole A, conserver ces îlots est important pour ne pas perdre en
superficie et conserver des îlots de vergers de taille intéressante. La taille des îlots allant être exploités
pour leur gisement ne sera pas modifiée lors de la remise en état des terres.

L’impact du projet de renouvellement-extension de l’exploitation de la carrière sur la taille des îlots


est alors faible, temporaire et réversible.

Des mesures sont à prévoir, en lien avec la structure des parcelles.

Impacts sur la valeur agronomique des sols de l’exploitation

Nous avons vu au paragraphe 6.1.3, la remise en état avec des matériaux différents de ceux composant
actuellement le sol agricole aura un effet non négligeable sur les futures cultures des parcelles sollicitées
en extension (actuellement cultivées).

En effet, le remblaiement de la carrière avec des matériaux de mauvaise qualité, ou avec des techniques
de mise en œuvre non adaptées, peut perturber la qualité des sols et donc celles des cultures et des
récoltes futures.

En ce sens, la valeur agronomique des sols sera modifiée, voire détériorée si des mesures d’évitement
et/ou de suivi de la remise en état ne sont pas mises en place.

Les terres rendues à l’exploitation pour l’entité agricole A devront avoir une qualité agronomique au
minimum similaire à la qualité agronomique initiale (avant exploitation), après régalage des terres
végétales et travail agronomique sur ces terres. Cela est une condition nécessaire pour que les terres
restituées soient cultivables et intéressantes pour l’agriculteur reprenant la culture de ces terres remises
en état.

L’impact du projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière sur la


valeur agronomique des sols est alors modérée, définitive et irréversible.

Des mesures de réduction et d’accompagnement seront nécessaires, en lien avec le potentiel de


production agricole des terres.

Impacts sur le potentiel économique de l’exploitation

L’entité agricole A est présente sur l’emprise sollicitée en extension de la carrière sur 2,49 ha de propriété
et 1,56 ha en commodat avec la société ROFFAT, soit 4,05 ha, surface classée en totalité en Crozes-
Hermitage.
L’exploitation perdra alors définitivement 7 % de sa surface classée en AOC Crozes-Hermitage dont
elle est propriétaire, lors de l’exploitation du gisement. Cependant, seulement une surface de 0,70 ha
est actuellement cultivée en vigne sur l’emprise de future extension de la carrière, sur la parcelle n°131,
permettant de faire du vin AOC. L’entité agricole A perdra alors seulement 2 % de sa surface classée
en AOC Crozes-Hermitage actuellement valorisée par une culture viticole.

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Les 4,05 ha de terres perdues temporairement pour l’exploitation de vergers et vignes interviennent dans
le calcul de la Production Brute Standard (PBS) de l’exploitation. L’exploitation perdra, de manière
théorique, la valeur économique suivante :

3,35 ha x 10 694 €/ha = 35 825 € (arbres fruitiers)

0,70 ha x 10 032 €/ha = 7 022 € (vignes AOC)

Total = 42 847 €
PBS de l’entité agricole A estimée à 350 219€

350 219 – 42 847 = 307 372 €

Attention : ce calcul est théorique et ne représente en rien une perte de chiffre d’affaire de l’exploitation.

Ainsi, la perte de PBS est estimée à près de 43 000 €, ramenant la valeur économique de l’exploitation
à 307 000 € environ. L’exploitation agricole A reste tout de même une grande exploitation d’un point
de vue économique.

De ce fait, le renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière Les Châssis ouest


aura un impact négatif jugé faible, irréversible (car les terres AOC perdront leur classement) et
définitif sur le potentiel économique de l’exploitation agricole A.

Une mesure peut être prévue pour réduire ce déficit, exposée dans la partie mesures concernant le
potentiel économique agricole.

Impacts sur les droits à paiement de base

Les aides PAC forment une part non négligeable du revenu des arboriculteurs. Or, dans la nouvelle
réglementation mise en place pour la période 2015-2020, une partie des aides (Droit à Paiement de
Base ou DPB) sont découplées de la production et sont liées aux surfaces suivant la SAU de l’exploitation
en 2014.

En cas de perte de foncier pendant une durée de plus de 3 ans, le DPB est perdu pour l’exploitant mais
aussi pour la surface concernée et pour un éventuel repreneur. Ainsi, c’est la valeur de la parcelle qui est
amoindrie.

Le phasage technique prévisionnel de l’exploitation va soustraire temporairement des surfaces à


l’agriculture sur des périodes supérieures à 3 ans (6 à 12 ans). Les DPB sur ces parcelles seront alors
perdus. L’impact est relatif suivant les phases, et certaines permettent de retrouver de la surface
exploitable par les agriculteurs, pouvant être subventionnées l’année suivant l’acquisition.

D’après le phasage technique prévisionnel de l’exploitation de la carrière, l’entité agricole A perdra au


plus (sans échange parcellaire ou compensation) :

Cela représente seulement 5 % de la SAU totale de l’exploitation.

De ce fait, le mode de gestion de la carrière, et plus particulièrement le phasage, sera déterminant pour
la conservation des DPB et leur importance. Mais selon le rythme d’avancement prévu de l’exploitation,
l’impact du projet sur le renouvellement des DPB de l’exploitation agricole A devrait être faible à
modérée, temporaire et réversible.

Des mesures de réduction sont à prévoir.


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Impacts sur le dynamisme et l’avenir des exploitations

Les agriculteurs concernés par le projet ont l’exploitation depuis plus de 25 ans et est transmise de
génération en génération. Ils sont âgés entre 30 et 60 ans. Ils comptent exploiter leurs terres pour encore
pendant quelques décennies.
Comme vu dans la partie situation de l’économie agricole du secteur, les deux exploitations concernées
par le projet sont viables actuellement. La reprise de l’exploitation se fera par le plus jeune des associés.
La succession est assurée.

Au moment de l’enquête agricole, les exploitants n’ont pas émis de sentiment défavorable allant à
l’encontre du projet carrière dans la mesure où les terres seront restituées à la fin de l’exploitation du
gisement de manière identique à l’état initial d’avant exploitation.

L’impact du projet sur le dynamisme et l’avenir de l’exploitation agricole de la zone est alors faible à
moyen, temporaire et réversible.

Des mesures de réduction et d’accompagnement en lien avec la restitution des terres seront mises en
œuvre.

Vulnérabilité de la zone d’étude face aux pollutions

La zone de renouvellement-extension de la carrière se trouve en zone vulnérable nitrates comme explicité


par l’arrêté n°2015-072 du 14 mars 2015 portant désignation des zones vulnérables à la pollution par
les nitrates d’origine agricole dans le bassin Rhône-Méditerranée. Cette zone est placée en zone
vulnérable nitrates à cause de la densité des terres agricoles de la zone, de la proximité de points d’eau
sensibles (nappe souterraine du Rhône, le fleuve Rhône) et du fort potentiel d’exploitation de la nappe
souterraine (nombreuses sources de captage d’eau potable, industrielles et d’irrigation).
Les mesures à respecter pour limiter la pollution aux nitrates des eaux souterraines et de surface
concernent à la fois les élevages (en particulier capacités de stockage et plafonnement des apports
azotés organiques issus des effluents d’élevage) et les cultures (réglementation de l’épandage des
fertilisants organiques et minéraux et des doses d’azote à apporter aux cultures, obligations de
couverture des sols pendant l’inter-culture, bandes enherbées le long des cours d’eau).

L’analyse des eaux souterraines de la nappe alluviale du Rhône (masse d’eau numéro FRDG103) située
sous la zone d’étude montre qu’en terme de nitrates, la qualité des eaux de la nappe est moyenne :
teneurs en nitrates d’environ 25 mg/L (valeur limite : 50 mg/L fixée par l’arrêté du 17 décembre 2008
relatif aux critères d’évaluation et aux modalités de détermination de l’état des eaux souterraines et des
tendances significatives et durables de dégradation de l’état chimique des eaux souterraines). La nappe
présente un mauvais état chimique dû à des teneurs trop élevées en nitrates, pesticides et triazines. Ceux-
ci constituent alors la principale cause de non atteinte du « bon état chimique » de la masse d’eau
souterraine fixé par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).

Les eaux de surface concernées par le projet sont les eaux du Rhône (masse d’eau numéro FRDR2006).
Les analyses des eaux du Rhône au niveau de la station de BEAUCHASTEL 2 à proximité du site de la
carrière indiquent un potentiel écologique global moyen. La qualité chimique n’est pas répertoriée.
Les analyses du Rhône au niveau de la station de SAINT-VALLIER à proximité du site de la carrière indiquent
un état chimique mauvais jusqu’en 2013 (polluants benzo(a)pyrène et fluoranthène majoritairement).

Les nitrates ne semblent alors pas être la première cause de pollution des eaux de surface et
souterraines de la zone.

Cela est sans incidence sur les activités de l’exploitation agricole A qui ne fait pas d’élevage. En effet,
elles achètent les intrants et ne les produisent pas (à l’inverse de l’élevage qui doit épandre ses fumiers
en respectant les doses). De plus, l’entité agricole A exploitant sur l’emprise de la carrière ne pratique
pas l’épandage sur les terres de l’emprise étudiée. L’exploitation n’est alors pas soumise aux mesures
règlementaires d’épandage en zone vulnérable nitrates. L’apport d’engrais NPK aux fruitiers et les
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traitements aériens sont raisonnés et à très faible potentiel de conséquence sur la qualité des eaux
souterraines.

Aucune mesure n’est à prévoir sur ce point.

Croisement multicritère – sensibilité hiérarchisée des incidences pour


l’exploitation agricole concernée

L’analyse des critères effectuée précédemment permet généralement de croiser ces données afin
d’effectuer une évaluation croisée des incidences du projet sur les exploitations agricoles concernées par
le projet : c’est l’analyse multicritère.

Dans notre cas ici, une seule exploitation est concernée par le projet d’extension de carrière, sur une
emprise maximale de 4,05 ha environ, et dont les caractéristiques d’exploitation sont similaires aux autres
exploitations agricoles de la commune :
 Même système de production majoritaire ;
 SAU totale de l’exploitation entre 20 et 50 ha ;
 Même mode de faire-valoir ;
 Localisation en AOC Crozes-Hermitage ;
 Même incidence sur la dimension économique locale ;
 Dynamisme d’exploitation proche avec les mêmes doutes vis-à-vis de la pérennisation de leur
exploitation.

Les surfaces restantes sont exploitées par la SAS ROFFAT, qui n’est pas considéré comme étant une
exploitation agricole professionnelle. Nous n’étudions alors pas les effets de la prise de surfaces agricoles
sur cette entreprise, étant la même que celle demandant l’extension.

L’analyse multicritère avec croisement des sensibilités est alors simplifiée dans notre cas et se résume à
ces explications.

L’exploitation agricole A a une sensibilité faible vis-à-vis du projet en considérant les impacts d’ordre
collectif, mais moyenne (et non négligeable) en termes d’impacts d’ordre individuel sur
l’exploitation.

Certains impacts sont définitifs et non réversibles, comme le prélèvement de terres AOC Crozes-
Hermitage.

La remise en état prévue de la carrière permet de restituer 9,8 ha de surfaces agricoles, planes et
situées au niveau du terrain naturel.

 L’immobilisation des terres pour l’exploitation du gisement sera provisoire ;


 9,8 ha seront restitués à l’agriculture communale, contrebalançant la perte de 7,8 ha
actuellement cultivés sur l’emprise sollicitée en extension ;
 L’envol de poussières sera atténué ce qui limitera l’impact sur le potentiel de production de
l’agriculture du secteur ;
 Les engagements qualitatifs dépendront de la qualité des productions et donc de la qualité des
sols restitués à l’exploitation et de la faible émission de poussières due à l’activité de la carrière ;
 La surface prélevée de manière définitive à l’AOC Crozes-Hermitage ne représente que 0,05
% de la surface totale classée en Crozes-Hermitage en France ;

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 La surface agricole prélevée est faible à l’échelle communale, limitant l’impact sur le potentiel
paysager et environnemental ;
 Le projet n’aura aucun impact sur le réseau enterré d’irrigation, mais un impact faible sur le
réseau surfacique d’irrigation qui devra être modifié et retiré de certaines parcelles et remis en
état lors de la réhabilitation des terres ;
 La suppression de surface est faible vis-à-vis de la taille moyenne de l’exploitation, entrainant
un faible impact de la carrière sur l’emploi agricole local.
Les impacts d’ordre collectif sont faibles, temporaires et réversibles excepté pour le prélèvement de
surfaces AOC Crozes-Hermitage qui représente un prélèvement faible mais définitif et irréversible pour
le terroir. Par rapport à l’état initial, 2 ha supplémentaires seront restitués à l’agriculture en fin
d’exploitation carrière. Le caractère définitif du prélèvement de surface agricole ne s’applique pas
dans le cas de ce projet puisque la surface abritant une activité agricole dans les 5 années précédant
la date de dépôt du dossier de demande d’autorisation prélevée est de 7,8 ha et qu’au bout de 30
ans, au moins 7,8 ha seront restitués à l’agriculture.


 La surface prélevée par l’exploitation de la carrière représente 11,4 % de la SAU totale de
l’exploitation, une part significative de l’exploitation ;
 La structure des parcelles changera lors de la remise en état mais les surfaces rendues à
l’exploitation agricole concernée seront identiques à l’état initial d’avant extension. L’impact sur
la structure est donc faible ;
 La taille des îlots allant être exploités pour leur gisement ne sera pas modifiée lors de la remise
en état des terres ;
 Les subventions de la PAC seront peu modifiées et seulement de manière temporaire (restitution
de terres de manière la plus coordonnée possible) ;
 La nature des cultures sera impactée fortement durant les 15 premières années par le
remplacement des vergers par des cultures annuelles pour faciliter la convalescence du sol ;
 La valeur agronomique des sols sollicités en extension carrière sera modifiée voire détériorée si
des mesures d’évitement et/ou de suivi de la remise en état ne sont pas mises en place ;
 L’entité agricole A perdra seulement 2 % de sa surface classée en AOC Crozes-Hermitage
actuellement plantée en vigne, soit 8 % de sa surface réellement plantée en vigne ;
 L’exploitation restera une grande exploitation d’un point de vue économique. La perte de
potentiel économique est modérée ;
 Le dynamisme et l’avenir des exploitations sont faiblement impactés du fait de la faible pression
foncière s’exerçant sur les terres de l’entité agricole A. La succession est assurée et est
indépendante de la perte de surface due à l’extension de la carrière ROFFAT.

Les impacts d’ordre individuel sont faibles à modérés et non négligeables pour l’entité agricole A,
exploitation concernée directement par le projet. Elles sont majoritairement temporaires et réversibles
(excepté pour l’AOC) mais il faut veiller à ce qu’elles soient les moins importantes possibles.

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Le projet et l’activité agricole L’activité agricole


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul Faible à Modéré Fort
faible
potentiel

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5.9.3 IMPACTS POTENTIELS SUR LES AUTRES ACTIVITES

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Proximité de sites historiques et de villages présentant un intérêt
touristique dans le Pays Hermitage Tournonais, proximité de la
ViaRhôna, chemins de randonnées autour de la vigne et du vin
traversant la commune et des divers loisirs proposés à proximité et
dans de la commune
MOYENNE FAIBLE
MERCUROL-VEAUNES profite de l’attrait des alentours et du dynamisme
touristique

Territoire de la commune concerné par l’aire de répartition du


chevreuil, du sanglier, du lapin de garenne, du lièvre commun

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Paysage touristique altéré,
 Clôture et talus : frein au libre passage de la faune sauvage.

L’activité touristique et de loisirs

Actuellement, la carrière n’est pas perceptible depuis les principaux lieux touristiques et de loisirs. La
poursuite de l’activité ne modifie pas les conditions d’impact actuel.
Le soin accordé jusqu'à présent à faire oublier l'existence d'une telle activité à toute personne circulant
sur l'une des routes et chemins proches sera poursuivi et se traduira notamment, et pour toutes les autres
sources potentielles de gêne (émissions sonores, émissions de poussières), par la prise de mesures en
terme de paysage et impact visuel, de propreté de l'espace, .... décrites au chapitre 6.

Le projet et l’activité touristique L’activité touristique


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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L’activité cynégétique

Dès la cessation quotidienne de l’activité et de la fréquentation associée, une carrière devient rapidement
un lieu de fréquentation de toute sorte de gibier.
Le territoire de la commune de MERCUROL-VEAUNES est inclus dans le Schéma Départemental de Gestion
Cynégétique de la Drôme 2014-2020. Le territoire de la commune est concerné par l’aire de répartition
du chevreuil, du sanglier, du lapin de garenne, du lièvre commun.
Les pistes de circulation parcourant la carrière ainsi qu’une clôture adaptée laissent toute possibilité de
circulation au gibier. La carrière ne présente pas d’élément nécessitant un contournement particulier ou
une barrière infranchissable.

L’impact sur l’activité cynégétique est donc considéré comme nul, aussi bien pour l’état actuel que
pour le projet futur.

Le projet et l’activité cynégétique L’activité cynégétique


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.9.4 IMPACTS POTENTIELS SUR LES INFRASTRUCTURES

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Commune bien desservie : autoroute A7, nationale N7, plusieurs
départementales, petit réseau routier développé, axe ferroviaire FAIBLE FAIBLE
avec une gare dans la commune voisine, voie navigable sur le Rhône
Accès à la carrière se fait uniquement par les voies routières

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Circulation sur les infrastructures routières publiques

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Le projet de renouvellement-extension de l'activité extractive du site des Châssis ouest n'induit :

 Pas de modification des conditions de circulations existantes ;


L’extraction des matériaux ne nécessite pas d’emprunt d’infrastructures routières existantes du secteur.
Les engins d’extraction/remblaiement se trouvent déjà sur la carrière et n’auront pas à circuler sur la
route pour se rendre sur les zones d’extraction/remblaiement futurs. Il n’y aura donc pas d’augmentation
du trafic sur ces voies ni de nuisances associées par rapport à l’état actuel. Aucun aménagement
supplémentaire ou de modification de tracé n'est induit par le projet.
La circulation sur les voies publiques est principalement liée à la commercialisation des matériaux.
Les camions transportant les matériaux de remblaiement entrant sur le site de la carrière emprunteront
les infrastructures routières existantes du secteur. Ces transports n'engendreront pas d'augmentation du
trafic sur ces voies (cf. chapitre 5.10.7 « Trafic routier ») et des nuisances associées par rapport à l'état
actuel. Le passage des camions a été aménagé pour éviter une gêne des riverains et pour assurer la
sécurité publique (voir chapitre 5.10.8 « Sécurité publique »).
 Pas d’augmentation de la production ;
 Pas d’augmentation du risque d’accident lié à un trafic supplémentaire de poids lourds ;
 Pas davantage de risque de salissure et de détérioration des voiries. Les mesures préventives
de ces effets potentiels sont conservées.

L’impact du projet sur les infrastructures sera donc identique à la situation actuelle, considéré comme
étant très faible.
Les mesures prises dans ce cadre sont exposées au chapitre 6.

Le projet et les infrastructures Les infrastructures


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.9.5 IMPACTS POTENTIELS SUR LES RESEAUX AERIENS ET SOUTERRAINS

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Réseau aérien à proximité de la zone d’étude est constitué par les
câbles électriques du réseau EDF passant sur l’emprise sollicitée en
extension au sud du projet, et le long de la RD 101 pour la ligne à
plus basse tension FAIBLE FAIBLE
Réseau souterrain à proximité de la zone d’étude peu dense et rien
ne se trouve à moins de 500 m de la carrière et de sa zone
d’extension sollicitée

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Circulation ou exploitation à proximité des réseaux

Comme vu dans l’établissement de l’état initial de l’environnement du projet, deux lignes électriques à
haute tension traversent l’emprise du projet sollicitée en extension. Les supports électriques de ces lignes
(poteaux électriques) ne se trouvent pas sur l’emprise sollicitée en extension. De ce fait, en prenant en
compte la hauteur où se trouvent ces lignes, l’activité extractive n’aura à priori pas d’impact sur celles-ci
(détérioration peu probable). Néanmoins, le risque existe et des dispositions devront être mises en place,
en relation avec l’article 12 de l’arrêté du 17 mai 2001 consolidé fixant les conditions techniques
auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie électrique et l’article R-4534-108 du Code du
Travail.

L’activité extractive n’aura pas d’impact sur les lignes électriques en bordure de la parcelle 375 et le
long de la RD 101 au vue de leur situation (en limite d’emprise ou hors emprise).

Concernant le réseau souterrain, aucune canalisation n’a été recensée sous ou à proximité de l’emprise
sollicitée en renouvellement-extension. De ce fait, l’activité n’aura pas d’impact sur le réseau souterrain
de la commune.
Le réseau d’irrigation sur la zone sollicitée en extension est uniquement surfacique, les points
d’alimentation de ce réseau se situent hors emprise. Le réseau souterrain longe les limites d’emprise. De
ce fait, un simple déplacement du réseau en surface est nécessaire, et l’exploitation du sous-sol ne
risquera pas d’endommager le réseau d’irrigation.

La poursuite de l’activité de la carrière entraîne une modification de l’impact actuel au niveau du


réseau aérien, mais celui-ci reste très faible. L’impact du projet sur le réseau souterrain est considéré
comme nul.

Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Le projet et les réseaux souterrains et aériens Les réseaux souterrains et aériens


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.9.6 IMPACTS POTENTIELS SUR L’UTILISATION DES RESSOURCES NATURELLES ET


DISPONIBILITE DURABLE DE CES RESSOURCES

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Extraction de gisement : impact direct,
 Traitement et lavage des matériaux : impact indirect,
 Consommation d’électricité pour les bureaux, l’atelier et l’installation de traitement : impact
indirect,
 Consommation de carburant : impact direct.

Les ressources naturelles utilisées pour les activités de la carrière et son projet de renouvellement-
extension d’autorisation de son exploitation sont :
- Le gisement naturel : formation alluviale pour la production de granulats ;
- L’eau : arrosage des pistes ;
- L’énergie électrique du convoyeur ;
- Les énergies fossiles des engins d’extraction (pelle et chargeur).

La consommation du gisement naturel a été abordée dans le chapitre 2, et est nécessaire ici dans le sens
où il s’agit de l’activité et du but de la carrière.

La consommation en eau a été abordée dans le chapitre 2 également et dans le chapitre 5.4 Impacts
potentiels sur les eaux souterraines.

L’énergie électrique se caractérise par la consommation énergétique (kWh) servant à faire fonctionner
principalement la bande transporteuse.

Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Loi Grenelle 1
La loi n°2099-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle
de l’Environnement crée l’obligation visant à assurer la prise en compte de mesures favorisant la
performance énergétique et les énergies renouvelables dans les opérations d’aménagement.

Loi Grenelle 2
Promulguée le 12 juillet 2010, la loi portant « engagement national pour l’environnement » dite
Grenelle 2, correspond à la mise en application d’une partie des engagements du Grenelle de
l’Environnement.

Deux éléments caractérisent la consommation d'énergie d'une exploitation :


- Le premier concerne la puissance installée en matériel d’exploitation de carrière (ici pelle,
chargeur) et son ratio W/tonnes produites. La fourchette identifiée par la profession se situe
entre 2 et 3 Watt/tonnes. Cette fourchette comprend l’évacuation des matériaux par
tombereau uniquement pour les matériaux de remblaiement du site. En effet, l’utilisation d’un
convoyeur à bande pour le transport du tout-venant vers l’installation de traitement permet
d’économiser de l’énergie en termes de transport.
Le ratio sur le site d'extraction est inférieur à 2.
- Le second est la puissance installée des matériels de traitement ainsi que son ratio KWh/tonnes.
La fourchette identifiée par la profession se situe également entre 2 et 3 W/tonne traitée par
an. Nous ne prenons en compte que la puissance du convoyeur à bande, le reste de l’installation
n’étant pas compris dans ce dossier.
Le groupe mobile de traitement des matériaux inertes extérieurs se situe actuellement sur la plateforme
industrielle mais pourra être déplacé sur l’emprise de façon ponctuelle. Dans le cas présent, la puissance
ponctuellement sollicitée est de 700 kW pour un traitement des déchets inertes de 45 000 tonnes/an,
dont les déchets ultimes serviront au remblaiement de la carrière. Le ratio serait donc de 15,6 W/t, plus
élevé que la situation générale.
Cette puissance est consommée par campagnes sur un total de 90 jours/an, via un groupe mobile de
cette puissance. L’utilisation est donc ponctuelle. Ce groupe fonctionne avec un moteur thermique et donc
consomme du carburant, mais sur un temps limité.

Sur le site, d’autres éléments sont alimentés par des énergies fossiles : les camions amenant les matériaux
de remblaiement, la tonne à eau pour l’arrosage limitant les envols de poussières fonctionnent avec des
moteurs thermiques. Le suivi de la consommation de GNR et de fuel permet de contrôler la rationalité de
la consommation énergétique.

La consommation énergétique du site sera plus faible dans le cas de l’extension de la carrière, la
production totale de granulats étant abaissée (divisée par 2) pour la carrière des Châssis ouest.

Notons que, dans le cadre général de ce site, la proximité du lieu d’extraction et du lieu de traitement
des matériaux, ainsi que l’utilisation de bandes transporteuses pour la carrière des Châssis ouest et celle
des Lots, répondent au souci économique et environnemental d’utilisation rationnelle de l’énergie. Une
réduction de consommation d'énergie est recherchée par l’exploitant, notamment celle d'origine fossile
avec la recherche de l'optimisation des mouvements d'engins pour tout ce qui concerne les opérations de
traitement, de remblaiement et l'activité de recyclage des matériaux inertes.

Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière induira une


consommation d’énergie sur un plus long terme mais diminuera la consommation en un instant t
par 2, en raison de la baisse de la production maximale sollicitée.

Notons que dans la globalité de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES (Les Lots, Les Châssis ouest
dans son intégralité) incluant l’activité extractive des deux carrières et le traitement des matériaux,
la consommation à l’instant t reste identique à la situation actuelle, puisque la production totale reste
identique à celle actuelle et est simplement répartie entre deux sites d’extraction (Les Lots et Lest
Châssis ouest).

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Volume 2 : Etude d’impact

L’impact sera donc très faible pour l’extraction des Châssis ouest.

Le projet et la consommation énergétique La consommation énergétique


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.9.7 IMPACTS POTENTIELS SUR LA CONSOMMATION D’ESPACE ET DE TERRES

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Surface consommée par la zone en renouvellement : 12 ha
MOYENNE FAIBLE
Surface consommée par la zone en extension : 9 ha

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Extraction de gisement sur des surfaces non encore exploitées

L'activité extractive est consommatrice d'espace et l'extension accentuera cet impact. Rappelons que :
 Cette consommation est temporaire car l'espace est réaménagé et rendu à l’agriculture au cours
de l’exploitation et en fin d’exploitation (voir le phasage prévisionnel technique de l’exploitation
de la carrière) ;
 Cette consommation sera importante en début d’exploitation et non contrebalancée par une
restitution agricole pendant les 12 premières années d’exploitation, d’après le phasage
prévisionnel ;
 La consommation d’espace sera contrebalancée par des restitutions de surfaces agricoles après
réaménagement à t = + 12 ans et suivantes. Le réaménagement sera davantage coordonné à
l’extraction ;
 La profondeur d'exploitation sollicitée permet de conserver un compromis entre le volume de
gisement à extraire et la consommation de surface associée.

Le projet de renouvellement-extension implique une consommation supplémentaire d'espace.


Cependant, un autre espace sera restitué en fin d’exploitation. L’impact sur la consommation
d’espace est alors modéré.

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Le projet et la consommation d’espace La consommation d’espace


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.9.8 UTILISATION DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

L'exploitant est vigilant aux modifications techniques pouvant être apportées à ses installations avec un
triple objectif :
- L'amélioration des performances techniques et environnementales ;
- L'optimisation de la valorisation du gisement ;
- L’amélioration du contrôle de l’origine et de la qualité des matériaux inertes entrant sur le
site, et donc des déchets inertes ultimes utilisés dans le remblaiement de la carrière.

L’emploi des meilleures techniques disponibles pour le fonctionnement de la carrière passe et passera
par la mise en place, la gestion et le respect des points suivants :
- Suivi des procédures techniques, environnementales et de management ;
- Surveillance et réduction de la consommation d’énergie (électricité, eau, gisement, carburant).

Dans le cadre du réaménagement de la carrière autorisée par l'arrêté préfectoral n° 01-2884 du 6


juillet 2001, selon l'article 8.2 de cet arrêté, la société ROFFAT peut recevoir des matériaux inertes
revenant des activités BTP du secteur. Une partie de ces matériaux inertes peuvent être recyclés et la
société ROFFAT organise des campagnes de traitement des déchets inertes dans l’objectif de les valoriser.
Cette action contribue à économiser le gisement naturel brut.

Rappelons que la valorisation des déchets inertes du BTP rentre dans le cadre de la directive européenne
relative à la gestion des déchets (2008/98/CE) qui fixe comme objectif, d’ici 2020, de valoriser 70%
des déchets issus de l’activité de construction et de démolition. La nouvelle génération de plans
départementaux de prévention et de gestion des déchets du BTP, devenus obligatoires suite au Grenelle,
devra décliner cet objectif au niveau départemental.

L’activité de recyclage des déchets inertes par la société ROFFAT contribue donc à l'atteinte des
objectifs européens, nationaux et régionaux, fixés en matière de gestion des déchets inertes des
activités BTP. Cette activité permet aussi de compléter le maillage de centres de valorisation et
d'élimination des déchets inertes de la zone du Pays Hermitage Tournonais, en offrant un exutoire
local complet pour les déchets des chantiers BTP dans un rayon de 40 km. Cela permettra également
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d'aller au-delà de cette exigence, puisque 100 % des matériaux accueillis sur le site seront valorisés,
soit par le recyclage, soit par la valorisation in situ dans le cadre du réaménagement (remblaiement).

Avec la volonté d’économiser de la ressource naturelle en la remplaçant par des matériaux recyclés, et
de mieux gérer les déchets inertes pour limiter les décharges sauvages, les pouvoirs publics permettront
davantage d’opportunités de créer un vrai modèle économique de développement durable de ces
activités.

On peut donc conclure que l'exploitant engage le site des Châssis ouest dans une démarche de réduction
d'impacts (eau, bruit, poussières, déchets, énergie, ...) et d'amélioration de performances, avec une
recherche de meilleures techniques disponibles et économiquement supportables.

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5.10 IMPACTS POTENTIELS SUR LE CADRE DE VIE


5.10.1 AMBIANCE SONORE

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Aucun dépassement des seuils réglementaires du 23 janvier 1997
n’est constaté en limites de propriété et en Zones à Emergence
Réglementée
GRANDE FAIBLE
Aucune tonalité marquée n’a été détectée
Activités les plus bruyantes sont l’activité de traitement des matériaux
et le chargement de la trémie primaire

L’activité fixe de traitement des matériaux n’est pas comprise dans l’emprise du projet. Elle sera alors
prise en compte uniquement en tant qu’émission sonore cumulée.

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


Actuellement, les sources d’émissions sonores existantes à proximité du site sont les suivantes :
 Circulation routière sur la RD532B et la RD101 ;
 Le fonctionnement de la carrière BOSVET ;
 Les activités de la scierie EATB ;
 Les activités de l’entreprise CHAPOUTIER (faible) ;
 Les activités de la cave MICHELAS (faible) ;
 Les installations de traitement fixe et mobile : concasseurs, cribles, engins sur les aires de
stockage ;
 Des allées et venues de camions sur le site ;
 La zone d'extraction : pelle, chargeuse ;
 Les activités agricoles (ponctuelles) ;
 L’activité humaine des riverains à proximité de la carrière.

Comme décrit dans l’état initial :


 La carrière ROFFAT Les Châssis ouest se situe dans une zone périurbaine, le bruit ambiant est
modéré, essentiellement perturbé par la circulation sur les routes ;
 Les mesures réalisées en limite d’emprise ont montré le respect des valeurs règlementaires pour
l’activité actuelle de la carrière ;
 Les valeurs limites d’émergences sont respectées ;
 Les activités les plus bruyantes sont l’activité de traitement des matériaux et le chargement de la
trémie primaire ;
 Les mesures et donc l’appréciation réelle des impacts sont fortement dépendantes des conditions
météorologiques.

Afin d’apprécier précisément les impacts de chaque source sonore, en valeur et en répartition spatiale,
du projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière, une modélisation 3D
détaillée a été réalisée par le bureau d’étude ORFEA ACOUSTIQUE.
Le cas le plus pénalisant a été pris en compte pour la modélisation en considérant les émissions sonores
cumulées des installations de traitement ainsi que le bruit des engins circulant sur le site (pelles,
tombereaux et chargeurs) sur l’ensemble de la carrière à l’état initial (état actuel d’exploitation) et dans
deux états futurs de l’exploitation de la carrière.

Les résultats de cette étude sont indiqués ci-dessous.

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Volume 2 : Etude d’impact

Extrait de l’étude ORFEA ACOUSTIQUE – juillet 2017


Etude complète dans volume 3 annexe 6

MODELISATION

Afin de déterminer l’impact sonore de la carrière, une modélisation de celle-ci et de son environnement
proche a été réalisée. Celle-ci a été dessinée avec le logiciel CadnaA version 4.6 de la société
DATAKUSTIK.

Données d’entrées

Les données d’entrées pour la réalisation de la modélisation sont issues :

 Des mesures acoustiques relevées in situ :


 De vues aériennes issues de Google Maps ;
 De la position et de la forme des bâtiments issus d’une couche OSM (OpenStreetMap) ;
 Des informations sur la carrière transmises par le client.

Figure 139 : Vue 3D de la carrière dans son environnement

Pour les différents éléments constitutifs de la modélisation, les caractéristiques acoustiques suivantes ont
été retenues :
 3 réflexions maximum ;
 Façades des bâtiments, toitures et murs de séparation :  = 0,2 ;
 Terrain :  = 0,5.
Les grandeurs  caractérisent les propriétés acoustiques absorbantes des matériaux et de
l’environnement.

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Volume 2 : Etude d’impact

Simulations

Simulation à l’état actuel

Une première simulation de l’impact de la carrière sur son environnement à l’état actuel a été réalisée.
Une cartographie sonore à 1,5 mètre de hauteur a été réalisée et est présentée ci-dessous :

Figure 140 : Carte de bruit à 1,5 mètre de hauteur à l’état actuel de la carrière

Les résultats arrondis à 0,5 dB près sont donnés ci-dessous :

Tableau 59 : Résultats de la simulation à l’état actuel aux points en limite de propriétés

Niveau global en dB(A)


Limite de propriété
LP A LP B LP C LP D

Bruit particulier simulé 53.5 59.5 59.5 57.0

Bruit ambiant mesuré 65.5 59.5 58.0 56.5

Conformité OUI OUI OUI OUI

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Tableau 60 : Résultats de la simulation à l’état actuel au point ZER 1

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 1
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 49.0 48.0 47.5 46.5 38.0 26.0 50.0

Résiduel de jour 46.5 42.0 46.5 43.5 35.0 26.5 48.0

Bruit particulier + résiduel 51.0 49.0 50.0 48.5 40.0 29.5 52.0

Emergence simulée 4.5 7.0 3.5 5.0 5.0 3.0 4.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 61 : Résultats de la simulation à l’état actuel au point ZER 2

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 2
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 41.5 29.5 40.0 39.5 31.0 14.5 42.5

Résiduel de jour 51.0 41.5 45.5 45.0 37.0 25.5 48.5

Bruit particulier + résiduel 51.5 42.0 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5

Emergence simulée 0.5 0.5 1.0 1.0 1.0 0.5 1.0

Emergence réglementaire 5.0


Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 62 : Résultats de la simulation à l’état actuel au point ZER 3

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 3
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 35.0 33.0 31.5 29.5 19.0 2.5 33.5

Résiduel de jour 49.5 41.5 42.5 41.0 35.0 27.5 45.0

Bruit particulier + résiduel 49.5 42.0 43.0 41.5 35.0 27.5 45.5

Emergence simulée 0.0 0.5 0.5 0.5 0.0 0.0 0.5

Emergence réglementaire 5.0


Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

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Tableau 63 : Résultats de la simulation à l’état actuel au point ZER 4

Niveaux en bandes d’octave (dB)


Niveau global
ZER 4
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 39.0 34.5 31.5 31.0 24.5 13.5 35.0

Résiduel de jour 46.5 40.0 41.5 40.5 34.0 26.0 44.0

Bruit particulier + résiduel 47.0 41.0 42.0 41.0 34.5 26.0 44.5

Emergence simulée 0.5 1.0 0.5 0.5 0.5 0.0 0.5

Emergence réglementaire 5.0


Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

On constate que les niveaux de bruits ambiants calculés pour les différents points de mesure
correspondent aux niveaux sonores mesurés sur site, à +/- 3 dB(A) près.
Concernant le point LP A, il faut comparer le niveau sonore calculé avec le avec l’indice mesuré LA90
qui est de 54.0 dB(A). Cet indice est utilisé afin de s’affranchir des bruits de trafic passant à proximité
du point de mesure. En effet, la modélisation ne prend pas en compte le trafic autour de la carrière.
On considère donc notre modélisation comme représentative du site à l’état actuel.

Simulation de la phase 2

Une seconde simulation de l’impact de la carrière sur son environnement lors de son extension a été
réalisée : il s’agit de la phase 2 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie nord-ouest du site, à proximité de la cave MICHELAS.

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Figure 141 : Visualisation de la phase 2

Considérant l’extraction au niveau de la phase 2, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée sur la partie sud-ouest
de la zone représentant la phase 2 (trait vert).

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Volume 2 : Etude d’impact

Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :

Figure 142 : Carte de bruit à 1,5 mètre de hauteur à la phase 2

Les résultats arrondis à 0,5 dB près sont donnés ci-dessous :

Tableau 64 : Résultats de la simulation à la phase 3 aux points en limite de propriétés

Niveau global en dB(A)


Limite de propriété
LP A LP B LP C LP D

Bruit particulier simulé 57.0 59.5 59.5 57.0

Bruit ambiant mesuré 65.5 59.5 58.0 56.5

Conformité OUI OUI OUI OUI

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Tableau 65 : Résultats de la simulation à la phase 2 au point ZER 1

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 1
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5

Résiduel de jour 46.5 42.0 46.5 43.5 35.0 26.5 48.0

Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0

Emergence simulée 4.0 7.5 3.5 5.0 5.0 2.5 4.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 66 : Résultats de la simulation à la phase 2 au point ZER 2

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 2
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 41.5 39.0 39.5 39.5 30.5 14.5 42.5

Résiduel de jour 51.0 41.5 45.5 45.0 37.0 25.5 48.5

Bruit particulier + résiduel 51.5 43.5 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5

Emergence simulée 0.5 2.0 1.0 1.0 1.0 0.5 1.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 67 : Résultats de la simulation à la phase 2 au point ZER 3

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 3
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 37.0 34.5 32.5 30.0 19.5 2.0 34.0

Résiduel de jour 49.5 41.5 42.5 41.0 35.0 27.5 45.0

Bruit particulier + résiduel 49.5 42.5 43.0 41.5 35.0 27.5 45.5

Emergence simulée 0.0 1.0 0.5 0.5 0.0 0.0 0.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 68 : Résultats de la simulation à la phase 2 au point ZER 4

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 4
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 44.5 42.5 41.0 38.5 31.0 18.5 42.5

Résiduel de jour 46.5 40.0 41.5 40.5 34.0 26.0 44.0

Bruit particulier + résiduel 48.5 44.5 44.5 42.5 36.0 26.5 46.5

Emergence simulée 2.0 4.5 3.5 2.0 2.0 0.5 2.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. De plus, un point récepteur
supplémentaire a été réalisé afin de considérer l’impact de la phase 2 au niveau de l’habitation la plus
proche : la CAVE MICHELAS :

Tableau 69 : Résultats de la simulation de la phase 2 au niveau de l’habitation de la cave MICHELAS

Point récepteur CAVE MICHELAS Niveau global en dB(A)

Bruit particulier simulé 45.5


Résiduel de jour du point ZER 4 44.0
Bruit particulier + résiduel 48.0
Emergence simulée 4.0
Emergence réglementaire 5.0
Conformité OUI

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

On constate que malgré l’impact sonore engendré par l’extension de la phase 2, les émergences relevées
restent conformes à la réglementation, au niveau de l’habitation de la CAVE MICHELAS.

Simulation de la phase 3

Une troisième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 3 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-ouest du site, à proximité d’habitations isolés.

Figure 143 : Visualisation de la phase 3


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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Considérant l’extraction au niveau de la phase 3, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 3 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :

Figure 144 : Carte de bruit à 1,5 mètre de hauteur à la phase 3

Les résultats arrondis à 0,5 dB près sont donnés ci-dessous :

Tableau 70 : Résultats de la simulation à la phase 3 aux points en limite de propriétés

Niveau global en dB(A)


Limite de propriété
LP A LP B LP C LP D

Bruit particulier simulé 56.5 59.5 59.5 58.5

Bruit ambiant mesuré 65.5 59.5 58.0 56.5

Conformité OUI OUI OUI OUI

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 71 : Résultats de la simulation à la phase 3 au point ZER 1

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 1
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5

Résiduel de jour 46.5 42.0 46.5 43.5 35.0 26.5 48.0

Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0

Emergence simulée 4.0 6.5 3.5 5.0 5.0 2.5 4.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 72 : Résultats de la simulation à la phase 3 au point ZER 2

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 2
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 41.5 39.5 39.5 39.5 30.5 14.5 42.5

Résiduel de jour 51.0 41.5 45.5 45.0 37.0 25.5 48.5

Bruit particulier + résiduel 51.5 43.5 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5

Emergence simulée 0.5 2.0 1.0 1.0 1.0 0.5 1.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 73 : Résultats de la simulation à la phase 3 au point ZER 3

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 3
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 38.0 35.5 33.5 31.5 21.5 5.5 35.5

Résiduel de jour 49.5 41.5 42.5 41.0 35.0 27.5 45.0

Bruit particulier + résiduel 50.0 42.5 43.0 41.5 35.0 27.5 45.5

Emergence simulée 0.5 1.0 0.5 0.5 0.0 0.0 0.5

Emergence réglementaire 5.0


Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 74 : Résultats de la simulation à la phase 3 au point ZER 4

Niveaux en bandes d’octave (dB)


Niveau global
ZER 4
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 44.5 42.5 41.0 38.5 31.0 18.5 42.5

Résiduel de jour 46.5 40.0 41.5 40.5 34.0 26.0 44.0

Bruit particulier + résiduel 48.5 44.5 44.5 42.5 36.0 26.5 46.5

Emergence simulée 2.0 4.5 3.0 2.0 2.0 0.5 2.5

Emergence réglementaire 5.0


Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. De plus, deux points récepteurs
supplémentaires ont été considérés afin de calculer l’impact de la phase 3 au niveau des habitations les
plus proches : habitations isolées à l’ouest du site.

Tableau 75 : Résultats de la simulation à la phase 3 au niveau du bâtiment agricole + habitation

Bâtiment agricole + habitation (côté sud-ouest) Niveau global en dB(A)

Bruit particulier simulé 37.0


Résiduel de jour du point ZER 3 45.0
Bruit particulier + résiduel 45.5
Emergence simulée 0.5
Emergence réglementaire 5.0
Conformité OUI

Tableau 76 : Résultats de la simulation à la phase 3 au niveau des habitations isolées

Habitations isolées (côté ouest) Niveau global en dB(A)

Bruit particulier simulé 32.5

Résiduel de jour du point ZER 4 44.0

Bruit particulier + résiduel 44.5

Emergence simulée 0.5

Emergence réglementaire 5.0

Conformité OUI

On constate que malgré l’impact sonore engendré par l’extension de la phase 3, les émergences relevées
restent conformes à la réglementation, au niveau des habitations les plus proches.

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Simulation de la phase 4

Une quatrième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 4 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-ouest du site, en continuité de la phase 3, à proximité
d’habitations isolées.

Figure 145 : Visualisation de la phase 4

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Considérant l’extraction au niveau de la phase 4, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 4 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :

Figure 146 : Carte de bruit à 1,5 mètre de hauteur à la phase 4

Les résultats arrondis à 0,5 dB près sont donnés ci-dessous :

Tableau 77 : Résultats de la simulation à la phase 4 aux points limite de propriétés

Niveau global en dB(A)


Limite de propriété
LP A LP B LP C LP D

Bruit particulier simulé 56.5 59.5 59.5 58.5

Bruit ambiant mesuré 65.5 59.5 58.0 56.5

Conformité OUI OUI OUI OUI

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 78 : Résultats de la simulation à la phase 4 au point ZER 1

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 1
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5

Résiduel de jour 46.5 42.0 46.5 43.5 35.0 26.5 48.0

Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0

Emergence simulée 4.0 6.5 3.5 5.0 5.0 2.5 4.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 79 : Résultats de la simulation à la phase 4 au point ZER 2

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 2
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 41.5 39.5 39.5 39.5 30.5 14.5 42.5

Résiduel de jour 51.0 41.5 45.5 45.0 37.0 25.5 48.5

Bruit particulier + résiduel 51.5 43.5 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5

Emergence simulée 0.5 2.0 1.0 1.0 1.0 0.5 1.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 80 : Résultats de la simulation à la phase 4 au point ZER 3

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 3
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 40.5 38.0 39.0 37.5 27.5 9.5 40.5

Résiduel de jour 49.5 41.5 42.5 41.0 35.0 27.5 45.0

Bruit particulier + résiduel 50.0 43.0 44.0 42.5 35.5 27.5 46.5

Emergence simulée 0.5 1.5 1.5 1.5 0.5 0.0 1.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 81 : Résultats de la simulation à la phase 4 au point ZER 4

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 4
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 44.5 42.5 41.0 38.5 31.0 18.5 42.5

Résiduel de jour 46.5 40.0 41.5 40.5 34.0 26.0 44.0

Bruit particulier + résiduel 48.5 44.5 44.5 42.5 36.0 26.5 46.5

Emergence simulée 2.0 4.5 3.0 2.0 2.0 0.5 2.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. De plus, deux points récepteurs
supplémentaires ont été réalisés afin de considérer l’impact de la phase 4 au niveau des habitations les
plus proches : Bâtiment agricole + habitation et habitations isolées :

Tableau 82 : Résultats de la simulation à la phase 4 au niveau du bâtiment agricole + habitation

Bâtiment agricole + habitation (côté ouest) Niveau global en dB(A)

Bruit particulier simulé 37.0

Résiduel de jour du point ZER 3 45.0

Bruit particulier + résiduel 45.5

Emergence simulée 0.5

Emergence réglementaire 5.0

Conformité OUI

Tableau 83 : Résultats de la simulation à la phase 4 au niveau des habitations isolées

Habitations isolés (côté sud-ouest) Niveau global en dB(A)

Bruit particulier simulé 32.0

Résiduel de jour du point ZER 4 44.0

Bruit particulier + résiduel 44.5

Emergence simulée 0.5

Emergence réglementaire 5.0

Conformité OUI

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

On constate que malgré l’impact sonore engendré par l’extension de la phase 4, les émergences relevées
restent conformes à la réglementation, au niveau des habitations les plus proches.

Simulation de la phase 6

Une cinquième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 6 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-est du site, en continuité de la phase 5, à proximité
d’habitations isolées (ZER 2 et ZER 3).

Figure 147 : Visualisation de la phase 6

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Considérant l’extraction au niveau de la phase 6, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 5 et 6 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page
ci-après :

Figure 148 : Carte de bruit à 1,5 mètre de hauteur à la phase 6

Les résultats arrondis à 0,5 dB près sont donnés ci-dessous :

Tableau 84 : Résultats de la simulation à la phase 6 aux points en limite de propriétés

Niveau global en dB(A)


Limite de propriété
LP A LP B LP C LP D

Bruit particulier simulé 56.5 59.5 55.0 58.5

Bruit ambiant mesuré 65.5 59.5 58.0 56.5

Conformité OUI OUI OUI OUI

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 85 : Résultats de la simulation à la phase 6 au point ZER 1

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 1
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5

Résiduel de jour 46.5 42.0 46.5 43.5 35.0 26.5 48.0

Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0

Emergence simulée 4.0 6.5 3.5 5.0 5.0 2.5 4.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 86 : Résultats de la simulation à la phase 6 au point ZER 2

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 2
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 43.5 41.5 41.5 41.5 33.4 20.0 44.5

Résiduel de jour 51.0 41.5 45.5 45.0 37.0 25.5 48.5

Bruit particulier + résiduel 51.5 44.5 47.0 46.5 38.5 26.5 50.0

Emergence simulée 0.5 3.0 1.5 1.5 1.5 1.0 1.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 87 : Résultats de la simulation à la phase 6 au point ZER 3

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 3
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 40.0 37.5 38.5 37.0 27.0 7.5 40.0

Résiduel de jour 49.5 41.5 42.5 41.0 35.0 27.5 45.0

Bruit particulier + résiduel 50.0 43.0 44.0 42.5 35.5 27.5 46.0

Emergence simulée 0.5 1.5 1.5 1.5 0.5 0.0 1.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 88 : Résultats de la simulation à la phase 6 au point ZER 4

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 4
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 44.5 42.0 41.0 38.5 30.5 18.5 42.5

Résiduel de jour 46.5 40.0 41.5 40.5 34.0 26.0 44.0

Bruit particulier + résiduel 48.5 44.0 44.5 42.5 35.5 26.5 46.5

Emergence simulée 2.0 4.0 3.0 2.0 1.5 0.5 2.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. On constate que malgré l’impact
sonore engendré par l’extension de la phase 6, les émergences relevées restent cependant conformes à
la réglementation, au niveau des habitations les plus proches.

Simulation de la phase 7

Une sixième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 7 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-est du site, en continuité de la phase 6, à proximité
d’habitations isolées (ZER 2 et ZER 3).

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Figure 149 : Visualisation de la phase 7

Considérant l’extraction au niveau de la phase 7, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 5, 6 et 7 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :
Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Figure 150 : Carte de bruit à 1,5 mètre de hauteur à la phase 7

Les résultats arrondis à 0,5 dB près sont donnés ci-dessous :

Tableau 89 : Résultats de la simulation à la phase 7 aux points en limite de propriétés

Niveau global en dB(A)


Limite de propriété
LP A LP B LP C LP D

Bruit particulier simulé 56.5 59.5 54.5 58.5

Bruit ambiant mesuré 65.5 59.5 58.0 56.5

Conformité OUI OUI OUI OUI

Tableau 90 : Résultats de la simulation à la phase 7 au point ZER 1

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 1
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5

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Résiduel de jour 46.5 42.0 46.5 43.5 35.0 26.5 48.0

Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0

Emergence simulée 4.0 6.5 3.5 5.0 5.0 2.5 4.0

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 91 : Résultats de la simulation à la phase 7 au point ZER 2

Niveaux en bandes d’octave (dB)


Niveau global
ZER 2
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 43.0 40.5 41.5 41.5 33.0 19.0 44.0

Résiduel de jour 51.0 41.5 45.5 45.0 37.0 25.5 48.5

Bruit particulier + résiduel 51.5 44.0 47.0 46.5 38.5 26.5 50.0

Emergence simulée 0.5 2.5 1.5 1.5 1.5 1.0 1.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Tableau 92 : Résultats de la simulation à la phase 7 au point ZER 3

Niveaux en bandes d’octave (dB)


Niveau global
ZER 3
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 40.5 38.0 39.5 38.5 29.5 13.5 41.5

Résiduel de jour 49.5 41.5 42.5 41.0 35.0 27.5 45.0

Bruit particulier + résiduel 50.0 43.0 44.5 43.0 36.0 27.5 46.5

Emergence simulée 0.5 1.5 2.0 2.0 1.0 0.0 1.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

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Tableau 93 : Résultats de la simulation à la phase 7 au point ZER 4

Niveaux en bandes d’octave (dB) Niveau global


ZER 4
en dB(A)
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1 kHz 2 kHz 4 kHz

Bruit particulier simulé 44.5 42.0 41.0 38.5 30.5 18.5 42.5

Résiduel de jour 46.5 40.0 41.5 40.5 34.0 26.0 44.0

Bruit particulier + résiduel 48.5 44.0 44.5 42.5 35.5 26.5 46.5

Emergence simulée 2.0 4.0 3.0 2.0 1.5 0.5 2.5

Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI

Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. On constate que malgré l’impact
sonore engendré par l’extension de la phase 7, les émergences relevées restent conformes à la
réglementation, au niveau des habitations les plus proches.

Conclusion

La société ROFFAT implantée à MERCUROL (26) a sollicité le bureau d’études ORFEA Acoustique pour la
réalisation d’une étude d’impact acoustique dans le cadre de l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997,
relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection
de l'environnement (ICPE).
Cette étude concerne le projet d’extension de la carrière ROFFAT située dans la commune de MERCUROL
(26).
Des mesures des niveaux sonores existants ont été réalisées pour caractériser l’ambiance sonore du site avant
extension. A l’état actuel, aucun dépassement des seuils réglementaires n’est constaté en limites de propriété et en
Zones à Emergence Réglementée.

La modélisation de la zone d’étude, comprenant la carrière et ses sources de bruit, a permis de simuler
l’impact acoustique de celle-ci lors de plusieurs phases de la future extension :
 Etat actuel ;
 Phase 2 ;
 Phase 3 ;
 Phase 4 ;
 Phase 6 ;
 Phase 7.

Lors des différentes phases simulées, aucun dépassement n’a été constaté en Zones à Emergence
Réglementée (correspondant aux habitations les plus proches du site) et en limite de propriété.
Le projet d’extension de la carrière respecte donc les exigences réglementaires fixées par l’arrêté
ministériel du 23 janvier 1997, relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les
installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
Des buttes de terre de deux mètres de haut ont été proposées en limite d’emprise des extensions pour
réduire l’impact sonore de la carrière. Celles-ci formant des écrans par rapport aux différentes
habitations se trouvant autour du site. Les buttes de terre ont été simulées lors de la modélisation des
différentes phases. Nous préconisons de respecter la mise en place des buttes de terres autour des
extensions (voir chapitre 6 Mesures).
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Fin d’extrait de l’étude ORFEA ACOUSTIQUE – juillet 2017



Le projet et l’ambiance sonore L’ambiance sonore


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.10.2 EMISSIONS DE POUSSIERES

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Une seule campagne de mesure est disponible à proximité du site.
Aucune autre mesure n’a état faite
Campagne de mesures des retombées de poussières dans GRANDE FAIBLE
l’environnement de mars à septembre 2017 montre un faible
empoussièrement de la zone

Cet impact est étroitement lié aux conditions atmosphériques : hygrométrie, vent.

SOURCES D’IMPACT POTENTIELS :


 Le fonctionnement des installations de traitement fixe et mobile : concasseurs, cribles, engins
sur les aires de stockage ;
 La présence de stocks ;
 La circulation des engins et camions sur le site ;
 La circulation sur la RD 532B et la RD 101 ;
 Les activités agricoles (ponctuelles) ;
 Les activités de la scierie EATB.

Des émissions peuvent être directement liées à l’activité extractive de la carrière :


- Manipulation des matériaux lors des phases de découverte et lors de l’extraction à la pelle,
- Chargement de la trémie du convoyeur à bande.

La carrière se trouve dans un contexte environnemental pour lequel d’autres émissions de poussières à
proximité de la zone d’extraction se cumulent avec celles émises par l’activité extractive de la carrière :
- Le fonctionnement des installations de traitement fixe et mobile : concasseurs, cribles, engins sur
les aires de stockage,
- La présence de stocks,
- La circulation des engins et camions sur le site.

D’autres activités, plus éloignées de la carrière, sont aussi responsables d’émissions de poussières pouvant
se cumuler avec celles de l’activité extractive :
- La circulation sur la RD 532B et la RD 101,
- Les activités agricoles (ponctuelles),
- Les activités de la scierie EATB.

Effets d’atténuation du contexte

Des éléments permettent d’atténuer les émissions et envols de poussières :


- La morphologie du site (axe de la carrière positionné selon la direction des vents dominants)
permet de réduire l’effet des vents ;
- La situation de la carrière en fond de fouille avec un dénivelé de 20 m permet de maintenir les
poussières en fond de carrière ;
- Les poussières émises viennent le plus souvent de l’effet des vents balayant les pistes et de la
circulation des engins sur les pistes de la carrière. Cet effet est atténué par l’arrosage permanent
des pistes suivant deux manières :
 Arrosage des pistes et de l’entrée de la carrière 12h/jour et 7 jours/7 à l’aide d’un
réseau permanent d’arrosage au sol,
 Arrosage des pistes et de l’entrée de la carrière 8h/jour et 5 jours/7 (horaires de
travail) à l’aide d’une tonne à eau et d’un employé chargé uniquement de ce travail.

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Volume 2 : Etude d’impact

- L’utilisation d’un convoyeur à bande pour acheminer les matériaux à l’installation de traitement
des matériaux permet de limiter le déplacement des engins sur le carreau, et donc l’envol de
poussières sur les pistes ;
- Un dispositif d’abattage des poussières est également présent sur le site.

Nous prendrons en compte le traitement des déchets par le groupe mobile, pouvant se trouver
ponctuellement sur l’emprise du projet. Les matériaux recyclés n’étant pas lavés lors de leur traitement,
un dispositif d’abattage des poussières est placé à proximité pour éviter les envols de poussières.

Effets potentiels de ces émissions

L’impact potentiel des émissions de poussières au niveau de cette carrière pourrait se caractériser par :
- La pollution de l’air et l'irritation éventuelle des yeux et du système respiratoire des employés
et de la population habitant à proximité (quartier Bellevue et habitats isolés autour) ;
- La gêne causée à l’agriculture (asphyxie des plants, baisse de rendement et fruits tachés) ;
- La destruction de l’esthétique du paysage ;
- Le dépôt sur la végétation pouvant altérer la qualité et le développement de la biodiversité
locale ;
- La pollution des eaux souterraines par lessivage et infiltration des poussières du sol.

Ces poussières sont exclusivement minérales, donc inertes.

Les opérations les plus exposées au vent balayant la plaine agricole sont la découverte puis le
régalage et le travail du sol après remblaiement. Ces opérations sont ponctuelles, de courte durée et
assimilables à un travail agricole.

Les principaux inconvénients sont liés au transport de ces poussières par les vents dominants suivant un
axe nord-sud. La propagation dominante possible des nuisances s'effectuera donc vers la carrière
BOSVET, la route et le quartier Bellevue au nord ; des zones cultivées, des habitats isolés et la cave
MICHELAS au sud.

Analyse des retombées de poussières sur la carrière

Les premiers résultats de la campagne de mesure des retombées de poussières à proximité de la carrière
par ITGA, réalisée entre mars et septembre par campagnes successives de 30 jours, a montré que les
retombées de poussières dans l’environnement de la carrière sont faibles (<200 mg/m²/jour). Les
conditions d’exploitation futures allant être proches de la situation actuelle en termes de tonnages extrait
(total de 240 000 tonnes/an en comptant Les Lots ET Les Châssis ouest) et n’ayant pas de modification
des conditions d’exploitations de la carrière, les retombées de poussières devraient être faibles, similaires
aux retombées actuelles si toutes les précautions de réduction des envols sont prises. Il n’y aura pas
d’ajout de nouvelle source d’émission de poussières mais déplacement régulier de celles existantes.

Les mesures envisagées pour évaluer et maîtriser les envols de poussières sont définies au Chapitre 6 :
Mesures d’évitement, de suppression ou d’atténuation des impacts.

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Volume 2 : Etude d’impact

Le projet et les émissions de poussières Les émissions de poussières


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul Faible à Modéré Fort
faible
potentiel

5.10.3 PROJECTIONS ET VIBRATIONS

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Pas d’usage d’explosif ou de technique à l’origine d’émissions de
TRES FAIBLE NUL
vibrations - Pas de suivi

L'étude des effets des vibrations nécessite la définition préalable des différentes catégories de sources :
compte tenu des méthodes d'exploitation et de la nature des matières premières, aucune source de
projection ou de vibration n’est à considérer en fonctionnement normal.
L’extraction de matériaux alluvionnaires n’utilise qu’une pelle et/ou un chargeur n’entrainant ni projections
ni vibrations perceptibles en dehors de l’engin lui-même.


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Volume 2 : Etude d’impact

Le projet et les projections et vibrations Les projections et vibrations


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.10.4 EMISSIONS LUMINEUSES

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Activité diurne TRES FAIBLE NUL

L’exploitation est limitée à la période diurne, aucune nuisance de cet ordre n’est à signaler.

Si exceptionnellement un éclairage est nécessaire en période hivernale il ne concerne pas l’activité


d’extraction. Les moyens d'éclairage utilisés sont limités à des lampadaires installés à proximité des
bâtiments d'exploitation et dirigés vers ceux–ci de façon à assurer l'éclairage pour le travail et à faciliter
la circulation sur le site.
Dans ce cas, les émissions lumineuses ne sont pas perceptibles par les usagers des routes du secteur ou
des zones habitées.
Cet impact est limité à de courtes périodes de temps dans la journée et pour la saison hivernale
uniquement.
Aucun éclairage ne perdure à la fermeture du site en fin de journée de travail ou les jours non travaillés.



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Volume 2 : Etude d’impact

Le projet et les émissions lumineuses Les émissions lumineuses


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.10.5 ODEURS ET FUMEES

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Pas d’odeur particulière TRES FAIBLE NUL

Ce type d'exploitation ne présente pas de source d'odeur particulière.

Seules les odeurs des gaz d'échappement des engins évoluant sur le site sont perceptibles ponctuellement
(engins de chantier et groupe mobile de concassage-criblage).
Le convoyeur fonctionne à l’énergie électrique et ne génère pas de pollution atmosphérique.
Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité extractive de la carrière ROFFAT Les
Châssis ouest ne demande pas l’utilisation d’engins supplémentaires sur le site.

Une optimisation de gestion du matériel et l’utilisation de la bande transporteuse pour acheminer les
matériaux extraits vers l’installation de traitement permettent la réduction du nombre d’engins sur le site
au strict nécessaire. L’optimisation se poursuit par une recherche de réduction des opérations à mettre en
œuvre.



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Volume 2 : Etude d’impact

Le projet et les odeurs et fumées Les odeurs et fumées


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

5.10.6 DECHETS

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Peu de déchets produits sur le site d’extraction
FAIBLE FAIBLE
Traitement sur la plateforme industrielle

Le présent chapitre concerne uniquement les déchets dangereux et non dangereux non inertes, rencontrés
sur le site de la carrière des Châssis ouest uniquement, pour l’activité extractive et l’activité de traitement
des matériaux. En effet, il n’est pas possible pour le carrier de distinguer les déchets issus de l’activité
extractive seule.
Il ne traite pas des déchets éventuels issus de l’extraction en elle-même. Pour ces déchets spécifiques,
l’industrie extractive relève d’une autre règlementation qui identifie la dangerosité en tenant compte du
contexte géochimique local. La transposition des exigences européennes concernant ces déchets a été
établie par l’arrêté ministériel du 5 mai 2010 (JO du 27 août 2010) modifiant l’arrêté du 22 septembre
1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de
carrières. La circulaire du 22 août 2011 en a précisé l’application, notamment pour assurer la constitution
du plan de gestion interne au site. Les détails sont précisés dans le volume 1 chapitre 6.5.

Le site produit plus de 2 tonnes de déchets dangereux et moins de 2 000 tonnes de déchets non
dangereux par an, l’exploitant est soumis à la déclaration de ces quantités sur la base GEREP.
L'exploitant s'attache à gérer ses déchets afin de limiter les nuisances et les risques liés, par exemple, à
leur caractère dangereux ou encombrant, et de réduire ainsi leurs impacts sanitaires et
environnementaux.

L'extraction et le traitement des matériaux alluvionnaires sont des procédés mécaniques n’utilisant aucun
composé chimique. En conséquence, les déchets résultant de cette activité sont issus des engins et outils
mécaniques utilisés sur l’emprise de la carrière, pour l’extraction notamment.
Sur le plan réglementaire, le classement des déchets est basé sur le risque qu’ils font courir à l’homme ou
à l’environnement. On distingue ainsi deux grandes catégories : les déchets dangereux et les déchets non
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Volume 2 : Etude d’impact

dangereux (Définition : article R 541-8 du Code de l’Environnement). Dans le détail, et par catégories,
les déchets produits par cette carrière sont :

Les déchets non dangereux (DND)

Cette catégorie regroupe les déchets non dangereux inertes (DI) et les déchets non dangereux non inertes
(DND) ex : déchets industriels banals (DIB).
On peut trouver sur le site les familles de déchets tels que les métaux (ferreux et non ferreux), caoutchouc,
boues, déchets de bois, déchets verts…

Pour l’activité extractive, les seuls déchets non dangereux produits proviennent de pièces de rechange
(métaux, caoutchouc,…) des engins utilisés pour l’extraction, et de déchets industriels autres tels que des
parties de bandes transporteuses.
Quantité
Nomenclature Condition de stockage Filière de
Type de déchet annuelle
déchet sur le site traitement
produite
Benne sur la plateforme Filières de
Métaux 17 04 07 30 tonnes industrielle des Châssis recyclage
ouest adaptées
Benne sur la plateforme Filières de
Caoutchouc 16 01 04 1,5 tonne industrielle des Châssis recyclage
ouest adaptées
Benne sur la plateforme Filières de
DIB en mélange 15 01 06 65 tonnes industrielle des Châssis recyclage
ouest adaptées
TOTAL 96,5 tonnes/an

Tableau 94 : Liste des déchets de métaux ferreux et non ferreux produits par la carrière ROFFAT Les Châssis ouest, en moyenne sur
une année

Les déchets dangereux

Les déchets dangereux, communément appelés DIS (déchets industriels spéciaux) sont tous les déchets qui
en raison de leur composition ou de leurs propriétés, présentent un danger pour la santé humaine ou pour
l’environnement.
On appelle « Déchets industriels spéciaux » les déchets spécifiques des activités industrielles pouvant
contenir des éléments toxiques en quantités variables et présentant de ce fait des risques pour
l'environnement s'ils ne sont pas traités ou stockés de façon adéquate. Ils doivent faire l'objet de
précautions particulières au niveau de la collecte, de la valorisation, du traitement et du stockage.

L'arrêté ministériel du 29 juillet 2005 prévoit pour l'ensemble de ces opérations l'émission de bordereaux
de suivi et une information de l'administration. Les éléments considérés comme déchets industriels spéciaux
sur le site d’extraction sont :

Tableau 95 : Quantité d’huiles usagées produites par la carrière ROFFAT Les Châssis ouest, en moyenne sur une année

Nomenclature Quantité annuelle Condition de Filière de


Type de déchet
déchet produite stockage sur le site traitement
Fûts dans l’atelier de
13 01 11 la plateforme Recyclage et
Huiles usagées 5 tonnes
et 13 02 06 industrielle des régénération
Châssis ouest

L’entretien des engins d’extraction est réalisé sur le site des Châssis ouest, au niveau de l’atelier situé sur
la plateforme industrielle de la carrière, et de l’huile moteur est récupérée et changée durant l’entretien.
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Il n’y a pas ou peu de déchets de type batterie, pile ou accumulateur produits sur le site d’extraction, les
solvants et lubrifiants des engins sont en quantité négligeable.

Cas particulier : les déchets inertes intervenant dans la remise en état du site

Dans le cadre d'un réaménagement agricole du site, la société ROFFAT prévoit de remblayer à partir
d’apports de matériaux inertes résiduels provenant des activités BTP des entreprises du secteur.

Seuls les déchets identifiés comme inertes sont susceptibles d'être admis au sein du site. Ces déchets sont
essentiellement des remblais de bétons, des remblais de terres – cailloux et des remblais enrobés,
répertoriés sous la rubrique 17 de la liste des déchets consultable à l'annexe II de l'article R.541-8 du
Code de l'Environnement.

Les conditions d'admission des déchets inertes sont conformes aux dispositions de l'arrêté du 12 décembre
2014, relatif aux conditions d'admission des déchets inertes dans les installations relevant des rubriques
2515, 2516 et 2517 de la nomenclature des installations classées.

La liste des déchets admissibles sans réalisation de la procédure d'acceptation préalable est extraite de
celle figurant en annexe I de l'arrêté du 12 décembre 2014 et correspond aux conditions d’admissibilité

CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION RESTRICTION
l’Environnement

17 01 01 Bétons Uniquement les déchets de


production et de
Briques commercialisation ainsi que les
17 01 02 déchets de construction et de
démolition ne provenant pas de
Tuiles et céramiques
17 01 03 sites contaminés, triés
Uniquement les déchets de
Mélanges de béton, tuiles et
construction et de démolition ne
céramiques ne contenant pas de
17 01 07 provenant pas de sites
substances dangereuses
contaminés, triés
A l’exclusion de la terre
Terres et cailloux ne contenant végétale, de la tourbe et des
17 05 04 pas de substance dangereuse terres et cailloux provenant de
sites contaminés
Provenant uniquement de jardins
Terres et pierres et de parcs et à l’exclusion de la
20 02 02
terre végétale et de la tourbe
en Rhône-Alpes de matériaux destinés au remblaiement des carrières.

Les déchets non acceptés pour le remblaiement des carrières sont : (extrait du document de prescriptions
relatives au remblaiement des carrières en Rhône-Alpes) :

CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION
l’Environnement

10 11 03 Déchets de matériaux à base de fibre de verre


15 01 07 Emballage en verre
17 01 01 Déchets de production et de commercialisation de béton
17 01 02 Déchets de production et de commercialisation de briques

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l'Environnement
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Déchets de production et de commercialisation de tuiles et


17 01 03
céramiques
19.12.05 et 17 02 02 Verre
17 03 02 Mélanges bitumineux ne contenant pas de goudron
Terre végétale et tourbe
Terres provenant de sites contaminés
Les matériaux contenant du bitume
Les matériaux de construction contenant de l’amiante





Le projet et les déchets Les déchets


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

5.10.7 TRAFIC ROUTIER

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Trafic routier journalier sur la N7 et la D532B dense
Trafic engendré par les activités d’extraction et de remblaiement de
la carrière représente peu par rapport au trafic routier en général
sur ces axes FAIBLE FAIBLE
Gisement extrait sur la carrière des Châssis ouest est acheminé
directement par bande transporteuse vers l’installation de traitement
des matériaux. Aucun transport routier nécessaire

La carrière ROFFAT Les Châssis ouest fait l’objet d’une activité marchande mais ce dossier ne s’intéresse
qu’à l’activité extractive, l’activité de traitement des matériaux et de commercialisation faisant l’objet
d’un arrêté à part. Tous les matériaux extraits alimentent directement par convoyeurs à bande
l’installation de traitement. Une trémie est placée le long de la bande transporteuse permettant
l’alimentation par les engins d’extraction.

En revanche, le réaménagement du site par remblaiement avec divers matériaux de remblaiement et des
déchets inertes du BTP est à l'origine d'un transport de matériaux.

Le seul mode actuel d'acheminement des matériaux de remblaiement et des déchets inertes est le
transport par camions.
Ces matériaux entrants au niveau de ce site sont transportés directement depuis un chantier situé dans un
rayon de 40 km autour du site.

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Augmentation du trafic,
 Gêne du trafic, (ralentissement de la fluidité, problème de gabarit,…),
 Accident de la circulation, (augmentation du risque),
 Dégradation des voiries (salissures).

Il s’agit d’effets directs et temporaires liés à la durée d’exploitation du site.

Trafic actuel généré par l’activité du site

L’extraction fait appel à l’utilisation du convoyeur à bande rallongé pour transporter le gisement extrait
vers l’installation de traitement des matériaux. Cela évite le transport du tout-venant sur pistes internes
par camion de 17 tonnes. L’acheminement des matériaux vers la trémie alimentant le convoyeur se fait
via les engins d’extraction (pelle, chargeuse).
Pour une production maximale de 250 000 tonnes/an (autorisée par l’AP du 6 juillet 2001), cela
représente environ 14 706 allers-retours de camions de 17 tonnes évités par an.
L’impact actuel de l’activité purement extractive de la carrière sur le trafic routier est alors considéré
comme nul, voire positif car tous les trajets s’effectuent sur le site même ou par convoyeur.

Actuellement, 45 000 tonnes de matériaux inertes à recycler par an sont actuellement accueillis sur le
site, dont 55% servent actuellement pour le remblaiement en fond de fouille de la carrière.

En considérant les hypothèses suivantes :


 La carrière ROFFAT fonctionne près de 253 jours ouvrés par an ;
 Le tonnage moyen des camions est de 20 tonnes ;
 la route nationale N7 présente un trafic moyen journalier annuel de 11 527 véhicules dont 14%
de poids lourds ;
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Volume 2 : Etude d’impact

 Le trafic moyen journalier annuel sur la RD 532B est de 3 920 véhicules/jour sans distinction du
pourcentage de poids-lourds ;
L’acheminement de matériaux servant au remblaiement du site nécessite alors un flux de 9 camions par
jour, soit 18 rotations par jour.
Cela représente seulement 0,16% du trafic routier journalier sur la RN7 et 0,46% du trafic routier
journalier sur la RD 532B.

Le trafic d’amenée des matériaux inertes est très fluctuant, notamment en fonction des conditions
météorologiques (pas de trafic les jours de pluie) et des catégories de chantiers en cours (gros chantiers
à rythme d’apport soutenu ou petits chantiers avec un seul apport).

De ce fait, l’impact actuel généré par l’activité du site sur le trafic routier est considéré comme très faible.

Trafic généré par la poursuite de l’activité

La poursuite de l’extraction se fera selon la même méthode que celle employée actuellement : utilisation
du convoyeur à bande rallongé pour transporter le gisement extrait vers l’installation de traitement des
matériaux, extraction par pelle et/ou chargeur.
Pour une production maximale sollicitée de 120 000 tonnes/an, cela représente environ 7 059 allers-
retours de camions de 17 tonnes évités par an.
L’impact futur de l’activité purement extractive de la carrière sur le trafic routier est alors considéré
comme nul, voire positif car tous les trajets s’effectueront sur le site même ou par convoyeur, comme cela
est le cas actuellement. L’impact sera inchangé.

D’après le paragraphe 2.13.8 Phasage de l’exploitation, le volume total de remblai nécessaire pour le
réaménagement du site selon la configuration choisie est estimé à 1 550 000 m3 sur 30 ans. On considère
qu’en moyenne 50% de ce volume sera issu du recyclage des déchets inertes (densité 1,9), soit 775 000
m3. Sachant que 55% des déchets inertes reçus sur la carrière ne sont pas recyclés et sont donc utilisés
pour le remblaiement de la carrière, il faut alors un apport de déchets inertes de 1 410 000 m3 pour
produire 775 000 m3 de déchets inertes ultimes.

Sur les 775 000 m3 restant, en moyenne 9 100 x 30 = 273 000 m3 proviendront des boues de lavage
des matériaux, et le reste devra provenir de chantiers, soit 502 000 m3 (densité de 1,25). Les boues de
lavage sont produites sur la plateforme industrielle ROFFAT La Mule Blanche, leur transport ne passera
pas par le réseau routier public.

Le tonnage total de matériaux de remblai à transporter sera alors d’en moyenne :


 1 410 000 x 1,9 = 2 679 000 tonnes,
 502 000 x 1,25 = 627 500 tonnes.
 Total : 3 306 500 tonnes.

En considérant les hypothèses suivantes :


 L’apport de matériaux inertes se fera sur 30 ans (durée de l’exploitation sollicitée) ;
 La carrière ROFFAT fonctionne près de 253 jours ouvrés par an ;
 Le tonnage moyen des camions est de 20 tonnes.
On obtient un flux de 22 camions par jour soit 44 rotations par jour.

Pour rappel, d’après le paragraphe 3.6.5 Trafic routier, la route nationale N7 présente un trafic moyen
journalier annuel de 11 527 véhicules dont 14% de poids lourds, et celui de la route départementale D
532B est de 3 920 véhicules/jour, sans distinction du pourcentage de PL.

En comparant ces valeurs au trafic routier recensé sur les différents axes, on trouve la représentation en
pourcentage trafic suivante :
 Sur la N7 : 0,4% du trafic total et environ 3,0% du trafic poids-lourds ;
 Sur la D532B : 1,1% du trafic total.
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Le trafic généré par l’apport de matériaux de remblai pour le réaménagement de la carrière sera
supérieur par rapport à la situation actuelle, et sera important au niveau du site et du parcours sur la
route communale Bellevue et la RD 101, mais faible en proportion dès l'emprunt de la RD532B et de la
RN7 (axes davantage fréquentés).
Cet impact est soumis à des aléas de chantiers : si un gros chantier de terrassement se présente, il y aura
un gros apport de déchets inertes sur la carrière, et donc un trafic dense et un impact temporaire plus
important.

Si on contrôle l’impact sur la production des produits, il est difficile de prévoir les apports extérieurs, les
ventes et leurs fluctuations. Il faut cependant garder à l’esprit que le choix de ce remblaiement a été fait
pour une restitution de terrains à vocation agricole et donc pour donner un avenir du site après
exploitation du gisement naturel.

Le carrier privilégiera le double fret lorsque cela est possible : les camions déchargeant des déchets
inertes pourront repartir avec des produits nobles de la carrière. Cela évite les voyages des camions à
vide.

Autre impact du trafic

L’aspect transport (routier et non routier) ne doit pas être examiné uniquement du point de vue impact
sur l’environnement, mais également d’un point de vue économique (surcoûts). De manière générale, les
distances de transport (et donc les coûts associés) dépendent étroitement de la valeur ajoutée associée
aux produits. Les produits de faible valeur ajoutée comme les granulats sont transportés dans un faible
rayon. Cela explique les courtes distances moyennes de transport des matériaux et le recours modéré à
des modes alternatifs de transport (fluvial, ferroviaire, maritime), peu ou mal adaptés aux courts trajets.
Or, ces modes de transport ne sont pas toujours possibles de par le positionnement des carrières non
nécessairement à proximité de canaux ou d’une voie ferroviaire munie d’une gare de marchandise
proche.
Ainsi, même si les impacts trafic d’une carrière sont difficilement supprimables, ils sont la plupart du temps
réduits de par la faible valeur ajoutée du produit imposant une zone de chalandise réduite.


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Le projet et le trafic routier Le trafic routier


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul Faible à Modéré Fort
faible
potentiel

5.10.8 HYGIENE, SALUBRITE ET SECURITE PUBLIQUE

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Déchets triés et traités
Poussières surveillées
Présence de sanitaires
Formations régulières des employés

Itinéraire adapté vis-à-vis de la sécurité routière


Entrée du site large, visible, et dégagée
Présence d’une carrière est bien annoncée en amont du site et à FAIBLE FAIBLE
l’entrée du site
Site clôturé et fermé en dehors des horaires d’ouverture de travail
Site soumis à des risques naturels de type sismicité uniquement, faible
à modérée
Site soumis au risque de rupture de barrage, risque faible et au
risque de transport de matières dangereuses par route ou voie
ferrée, considéré comme faible également

Hygiène et salubrité du site

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Qualité des matériaux extraits,
 Qualité des matériaux de remblaiement,
 Risques de pollution des eaux, des sols, du milieu naturel.

L'activité de carrière n'est pas à l'origine d'une source d'atteinte directe à l'hygiène et à la salubrité
publiques.

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Volume 2 : Etude d’impact

Rappelons en préambule que les matériaux extraits (gisement naturel) et traités (déchets inertes) sur le
site seront tous inertes et conformes aux prescriptions réglementaires en vigueur. Les procédures de
contrôle des déchets inertes seront par ailleurs strictement appliquées par le personnel, qui se chargera
du contrôle et du tri.

De plus, rappelons que des mesures ont été prévues par la société afin de réduire le risque de pollution
des sols, des eaux et du milieu naturel environnant. Néanmoins, ces mesures peuvent être complétées
comme indiqués dans le chapitre 6 afin d’éviter toute pollution éventuelle. Le chef d'exploitation veillera
d'ailleurs au quotidien à la bonne tenue du site et au respect des prescriptions.

Indirectement, la mise à nu prolongée des sols ou l'apport de terres extérieures peuvent favoriser
l'implantation d'espèces végétales exotiques envahissantes. Certaines de ces espèces ont un pouvoir
allergisant développé susceptible d'atteindre la salubrité publique : exemple de l'Ambroisie à feuille
d'armoise. Les mesures de lutte contre l'installation d'espèces invasives envahissantes prises dans le cadre
de l'exploitation actuelle et future sont développées dans le chapitre 6.

Enfin, le personnel du site est formé aux règles élémentaires d'hygiène et de sécurité applicables aux
installations de ce type. La thématique impact potentiel sur l'hygiène du personnel est traitée dans La
Notice d'Hygiène et Sécurité (volume 5), de même que les mesures prévues à cet effet. Le site est maintenu
avec vigilance en bon état de propreté. Plus particulièrement, l'entreprise s'attache à trier et évacuer
régulièrement ses déchets de fonctionnement.


Le projet et la salubrité du site La salubrité du site


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Sécurité publique

SOURCES D’IMPACTS POTENTIELS :


 Circulation de camions sur les voies publiques ;
 Insertion dans le trafic et flux supplémentaire.

L'accès au site est strictement interdit aux personnes extérieures, non habilitées.
Il est clôturé et fermé par un portail cadenassé en dehors des heures d'ouverture. L'accès à la carrière
proprement dite n'est possible que par la route de Bellevue, via la RD 101.
L’exploitation du site peut présenter certains dangers, du fait :
- De la présence de fronts ;
- De la circulation d'engins (risque de heurt) ;
- De l'utilisation d'engins ou de matériel en mouvement ;
- De l'utilisation d'installations électriques ;
- De l’utilisation d’hydrocarbures (incendie, explosion).

Ces aspects sont traités plus précisément dans l’étude de dangers (volume 4), de même que les mesures
prévues à cet effet.

Au sein de l'exploitation, l'ensemble des règles de sécurité édictées par le Code du Travail sont
respectées. Le personnel employé sur le site est qualifié pour chaque tâche effectuée. La circulation des
véhicules est gérée par un plan de circulation. Le déchargement des matériaux est géré par un ensemble
de règles indiquées sur des panneaux dispersés aux endroits de dépôt stratégiques du site.

Figure 151 : Plan de circulation du site des Châssis ouest

Concernant la sécurité en dehors du site, les seuls impacts résident dans la circulation des poids-lourds
nécessaires au transport des matériaux, et dans notre cas au transport des matériaux de remblaiement
de la carrière. Les chauffeurs seront tenus de respecter le Code de la Route. Des panneaux avertissant
du danger sont en place en périphérie des emprises, matérialisée par des merlons d’une hauteur de 2 m
au minimum.

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Volume 2 : Etude d’impact

Une signalisation routière à l’entrée du site avertit les usagers de la route de Bellevue d’une sortie
possible de véhicules. L'entreprise s'engage également à dégager la route de tout obstacle ou salissure
éventuelle, notamment par temps de pluie.

Notons qu’à ce jour, aucun problème majeur n’a été recensé concernant la circulation au sein de
l’exploitation :
- Aucun problème notable de gabarit sur les voiries,
- Les intersections empruntées pour l’apport des matériaux sont dégagées, aménagées et offrent
une bonne visibilité, conditions nécessaire à une insertion sécurisée dans le trafic.
- Une vigilance est portée sur la propreté des camions sortant.
- Aucune accidentologie particulière n'implique les activités.

Toutes les conditions de sécurité sont déjà en place pour la gestion de l’ensemble du site.


Le projet et la sécurité publique La sécurité publique


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.10.9 PATRIMOINE HISTORIQUE, CULTUREL ET ASPECTS ARCHITECTURAUX ET


ARCHEOLOGIQUES

RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Aucun monument historique ou site classé sur la commune de MERCUROL-
VEAUNES. Le site n’intercepte aucun périmètre de protection de 500 m
Aucun site archéologique repéré sur le site de la carrière
GRANDE MOYENNE
Commune de MERCUROL-VEAUNES concernée par 3 appellations AOC-AOP
et 6 IGP. La zone sollicitée par le projet se trouve sur des terres classées
en AOC-AOP Crozes-Hermitage

L’archéologie

Du point de vue de l’archéologie, l’analyse de l’état initial a montré qu’aucun site archéologique n’a été
recensé au sein de la zone d’étude ni à proximité.


Le projet et le patrimoine archéologique Le patrimoine archéologique


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Les sites inscrits ou classés

Il n’y a aucun site inscrit ou classé sur la commune de MERCUROL-VEAUNES ou à proximité du site.

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Le projet et les sites inscrits ou classés Les sites inscrits ou classés
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Les monuments historiques inscrits ou classés

Il n’y a aucun monument historique inscrit ou classé sur la commune de MERCUROL-VEAUNES mais 14
monuments classés ou inscrits sont recensés dans les communes voisines.
Le site de la carrière n’intercepte aucun périmètre de protection de 500 m autour des monuments
historiques et n’est visible depuis aucun de ces monuments.


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Volume 2 : Etude d’impact

Le projet et les monuments inscrits ou classés Les monuments inscrits ou classés


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Les appellations spécifiques

La commune de MERCUROL-VEAUNES est concernée par 3 AOC-AOP et 7 IGP vin d’Isère et l’IGP. Le
classement des IGP ne mentionne pas de condition particulière quant aux activités sur les communes
concernées, mais les appellations AOC sont soumises à un cahier des charges bien précis quant à la
qualité des sols notamment. Le sol fait partie du terroir conservé par le classement en AOC-AOP.

L’extension de la carrière aura pour effet de prélever 9 ha de terres en appellation AOC Crozes-
Hermitage. Par le décapage des terres, le sol sera altéré. Le renouvellement-extension de
l’autorisation d’exploitation de la carrière Les Châssis ouest aura alors un effet négatif modéré,
irréversible et définitif sur la valeur économique des terres sollicitées pour l’extraction. Cependant,
à l’échelle des surfaces classées en AOC Crozes-Hermitage, l’impact peut être considéré comme
faible, bien qu’irréversible et définitif, car la perte représente seulement 0,05 % de la surface totale
classée et 0,1 % de la surface classée réellement cultivée. De plus, selon le président du syndicat
des Crozes-Hermitage, 1 000 ha de terres sont facilement accessibles à la culture sur les 4 000 ha
classés. La réserve foncière est donc présente.


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Le projet et les appellations d’origine Les appellations d’origine


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.11 IMPACTS POTENTIELS SUR LA SANTE HUMAINE


RAPPEL DES ENJEUX ET DE LA SENSIBILITE DE LA THEMATIQUE

Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Carrière éloignée de la population à risque et les riverains sont peu
nombreux à proximité de la zone d’étude.
Zone d’étude éloignée des zones industrielles. Elle est cependant à
proximité de routes à trafic dense et de parcelles agricoles cultivées,
activités susceptibles d’émettre principalement des polluants
atmosphériques de type chimique, poussières et gaz à effet de serre MOYENNE MOYENNE
pouvant être inhalés par la population, et donc perturber le contexte
sanitaire.
Carrière = source potentielle de facteurs sensibles directs et indirects
(poussières et substances liées au trafic routier) + développement
possible d’ambroisie sur talus.

5.11.1 METHODOLOGIE

Préambule : Ce chapitre est mené en application des articles L.122-1 à L.122-3 du Code de
l'Environnement modifiés par la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 et par l’Ordonnance n°2017-80 du
26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale, qui ont introduit la nécessité d’évaluer « les
incidences notables directes et indirectes d’un projet sur […] la population et la santé humaine » et de
présenter les mesures envisagées pour supprimer, réduire et si possible et nécessaire compenser les
conséquences dommageables du projet sur son environnement.

Cette évaluation des risques sanitaires s'appuie notamment sur les textes suivants :
 Le guide INERIS « Évaluation de l'état des milieux et des risques sanitaires – Démarche intégrée
pour la gestion des émissions de substances chimiques par les installations classées » – INERIS,
août 2013 ;
 La circulaire interministérielle DGS/VS3/2000 n°61 du 3 février 2000 relative au guide de
lecture et d'analyse du volet sanitaire des études d'impact ;
 La note d'information DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31/10/2014 relative aux modalités de
sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour
mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d'impact et de la gestion
des sites et sols pollués ;
 La circulaire interministérielle DEVP1311673C du 9 août 2013 relative à la démarche de
prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation.

Dans le cas présent, l'exploitation ROFFAT constitue, au sens de la circulaire du 09/08/2013, une simple
installation classée soumise à autorisation. Elle n'est en effet pas mentionnée à l'annexe I de la directive
n°2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (dite « directive IED »).

Toujours selon cette circulaire, l'évaluation des risques sanitaires doit être réalisée sous forme qualitative.
Par conséquent, elle doit comprendre les différents chapitres suivants :
- 1/ Identification des substances émises par le projet pouvant avoir des effets sur la santé ;
- 2/ Identification des enjeux sanitaires ou environnementaux à protéger ;
- 3/ Identification des voies de transfert des polluants ;
- 4/ Définition des relations doses-réponses ;
- 5/ Evaluation de l'exposition des populations ;
- 6/ Caractérisation des risques.

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5.11.2 IDENTIFICATION DES SUBSTANCES EMISES POUVANT AVOIR DES EFFETS SUR LA SANTE

Recensement des sources de risques au sein du site

Les produits stockés ou employés

L'exploitation de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest nécessite la présence de plusieurs agents
potentiellement facteurs de risque :
- Les hydrocarbures contenus dans les réservoirs des engins et du groupe mobile de concassage-
criblage ;
- Le liquide de refroidissement présent dans les engins. Il est composé d'un mélange d'eau, de
mono éthylène glycol (35 à 50%) et d'additifs divers ;
- Les gaz émis dans l'atmosphère par les moteurs thermiques des engins, groupe mobile et camions.
Ces émissions liées à l'exploitation ont un effet cumulatif avec les nuisances préexistantes liées à
la circulation sur les voies de communication et aux activités voisines (activités industrielles,
agricoles, carrières). Pour leur fonctionnement, les engins utilisent du carburant, des batteries, des
huiles et graisses. Ce sont également ces éléments que l'on retrouve comme déchets principaux
issus de l'exploitation, hormis les carburants et les pneumatiques en plus.
Ces mêmes éléments constituent et sont utilisés par les véhicules circulant sur les axes routiers
proches. Les principaux produits polluants provenant du fonctionnement des moteurs thermiques
diesels qui composent le parc de véhicules travaillant sur le site sont le monoxyde de carbone
(CO), le dioxyde de carbone (CO2), les hydrocarbures et les composés organiques volatils (COv),
les oxydes d'azote (NOx), les particules qui rassemblent les substances dont la taille est comprise
entre 0,001 µm et 50 µm et le dioxyde de soufre (SO2).

Tableau 96 : Ordre de grandeur de la composition en polluants émis à l’échappement des moteurs thermiques (en ppm)

Aldéhydes Hydrocarbures Carbone


CO2 CO NOx SO2 O2
R-CHO CxHx libre
Moteur
Traces à 300 à 300 à 8.104 à
Diesel 10 à 300 200 à 1100 50 à 200 0,1 à 0,3
11.104 1.104 2000 11.104
(ppm)

La matière première constituée par le gisement est quant à elle considérée comme un matériau inerte ne
présentant pas un caractère de dangerosité pour la santé des populations. Il en sera de même pour les
matériaux du BTP importés dans le cadre de la remise en état, puisque leur inertie sera contrôlée.

Les agents physiques

Hormis les produits extraits sur le site, certains agents physiques sont également susceptibles de porter
atteinte à la santé humaine :
- Le bruit généré par la circulation des engins et des camions, le fonctionnement des différents
engins de chantier, le fonctionnement du groupe mobile de traitement, le déversement des
matériaux dans la trémie d’alimentation du convoyeur ;
- Les poussières émises par la circulation des engins et des camions, le fonctionnement du groupe
mobile de traitement, l’extraction des matériaux.

Activités susceptibles d'engendrer un risque

 L'extraction des matériaux :


L'extraction des matériaux est principalement réalisée au moyen d’une chargeuse ou éventuellement
d’une pelle. Cette activité est potentiellement génératrice de bruit et de poussières.

 Le déversement des matériaux :


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Volume 2 : Etude d’impact

Les matériaux extraits sont transportés par chargeuse vers la trémie de la bande transporteuse située à
quelques mètres de la zone d’extraction. De même, les matériaux inertes seront contrôlés en entrée de
site, puis repris par chargeur avant d'être traités puis recyclés ou utilisés en remblais.
Ces opérations sont à l'origine d'émissions de bruit et de poussières.

 Le traitement des matériaux :


Un groupe mobile de concassage-criblage intervient par campagnes afin de traiter les déchets inertes
extérieurs. Cette installation est potentiellement émettrice de poussières et de bruit.

 L'évacuation des matériaux et l'importation d'inertes :


Les matériaux inertes du BTP seront amenés sur site par camions. Pour cela, ces derniers emprunteront le
réseau routier local, et notamment la RD 532B, la RD 101 et la N7. Ils seront donc soumis à tous les
risques liés à la circulation routière (accident, incendie, etc.) et contribueront eux-mêmes à accroître ces
risques.

De manière générale, la circulation de ces véhicules constitue une source d'émission de rejets
atmosphériques polluants, comme le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, les oxydes d'azote,
etc. Or tous ces gaz sont susceptibles d'avoir des effets sur la santé humaine.

Conclusion : substances prises en compte dans cette évaluation

Comme détaillé dans le tableau suivant, 4 substances potentiellement facteurs de risque ont été
identifiées pour cette évaluation sanitaire :
- Les poussières ;
- Le bruit ;
- Les hydrocarbures/HAP ;
- Les émissions de gaz.

Les liquides de refroidissement contenus en faibles quantités dans les engins de chantier n'ont pas été
retenus car ils ne constituent pas de substances pertinentes au sens de la réglementation et comme précisés
sont en très faibles quantités. De plus, on suppose que l’effet se limitera à quelques mètres autour d’une
éventuelle fuite accidentelle, n’atteignant pas la population d’ordre générale.

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Tableau 97 : Substances étudiées et/ou prises en compte dans l’évaluation des impacts potentiels sur la santé publique
Liquides de
Poussières Bruit Hydrocarbures/huiles Emissions de gaz
refroidissement
- Circulation des engins et camions ; - Circulation des engins et camions ;
- Fonctionnement du groupe mobile de - Fonctionnement du groupe mobile
- Contenus dans les - Circulation des engins sur le site
traitement ; de traitement ;
Origine des réservoirs des engins et - Contenus dans les et des camions sur la route ;
- Chargement des matériaux dans la - Chargement des matériaux dans la
émissions du groupe mobile de engins du site. - Fonctionnement du groupe
trémie d’alimentation du convoyeur ; trémie d’alimentation du convoyeur ;
traitement. mobile de traitement.
- Chargement/déchargement des - Chargement/déchargement des
matériaux recyclés et remblais. matériaux recyclés et remblais.
Eau et sous-sol (mais Eau et sous-sol (mais
Milieu récepteur Air (émissions atmosphériques) Air (émissions atmosphériques) uniquement en cas de uniquement en cas de Air (émissions atmosphériques)
fuite) fuite)

Aucune Aucune
Type de - Diffuse uniquement (circulation,
Diffuse (uniquement en cas de (uniquement en cas de Diffuse
sources opérations de chargement, etc.)
fuite) fuite)

Intermittent (fonctionnement de la
Intermittent (fonctionnement de la Intermittent (fonctionnement de la
carrière à raison de 8h par jour
carrière à raison de 8h par jour carrière à raison de 8h par jour Aucune Aucune
Phases pendant 220 jours par an
pendant 220 jours par an environ, pendant 220 jours par an environ, (uniquement en cas de (uniquement en cas de
d'émissions environ, groupe mobile sous
groupe mobile sous forme de groupe mobile sous forme de fuite) fuite)
forme de campagne de 90
campagne de 90 jours/an, 8h/jour) campagne de 90 jours/an, 8h/jour)
jours/an, 8h/jour
Modéré :
- Pas de risque Faible :
Important : Important : d'émission, sauf en cas de Important :
fuite ; - Pas de risque
Potentiel de - Multiples sources d'émissions au sein - Multiples sources d'émissions au sein d'émission, sauf en cas de - Multiples sources d'émissions au
de la carrière ; de la carrière ; - Volume peu important sein de la carrière ;
risque contenu dans les engins et fuite ;
- Émissions chroniques et assez longues - Émissions chroniques et assez - Émissions chroniques et assez
dans le temps. longues dans le temps. le groupe mobile de - Volume faible au sein longues dans le temps.
traitement mais des engins.
entrainant une pollution
grave en cas de fuite.

Substance retenue pour Substance NON retenue Substance retenue pour


Conclusion Substance retenue pour l'évaluation Substance retenue pour l'évaluation
l'évaluation pour l'évaluation l'évaluation

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Caractérisation des substances retenues

Les poussières

 Effets sur l'environnement et la santé humaine :


D'une manière générale, le cheminement des poussières, qui est intimement lié aux conditions
atmosphériques et topographiques locales du site, peut provoquer 3 ordres de nuisances :
- Sur la santé et la sécurité publique ;
- En cas de retombées importantes des poussières sur la végétation, le paysage, les monuments ou
l'agriculture ;
- Pollution de l'eau par lessivage des poussières déposées sur le sol.

Les poussières émises peuvent provoquer des pneumoconioses (d'origine minérale dans le cas présent,
par opposition à celles végétales). Une pneumoconiose est une affection pulmonaire provoquée par
l’inhalation de poussières plus fines qui se déposent dans les alvéoles pulmonaires. En l'occurrence, trois
pneumoconioses minérales bien distinctes entraînent des lésions de fibroses caractéristiques :
- La silicose (silice) ;
- L'asbestose (amiante) ;
- La bérylliose (béryllium).

Une pneumoconiose dépend de la nature, de la taille et de la quantité des particules ainsi que de la
durée d'exposition. Ensuite, des facteurs tels que la susceptibilité individuelle, les habitudes de vie, les
infections virales et bactériennes peuvent également influencer l'évolution de la maladie.

Dans une exploitation de carrière classique, la silicose est la seule pneumoconiose pouvant être
théoriquement développée. Les lésions silicotiques se développent en réponse à l'inhalation de silice libre
pouvant atteindre les alvéoles pulmonaires (les silicates sont exclus).

La silice (SiO2) se présente dans la nature sous forme cristalline (quartz, tridymite, cristobalite, etc.) ou
sous forme amorphe (silex, opale, calcédoine, etc.). Les formes amorphes sont peu nocives contrairement
aux formes cristallines.

En conséquence, n'est pris en compte que le quartz, qui est la forme cristalline la plus répandue. La
quantité de poussières déposées dans les alvéoles pulmonaires influence directement l'apparition d'une
pneumoconiose au travers de deux facteurs : la concentration en poussières et la durée d'exposition.
Seule la fraction alvéolaire (fraction inhalée qui se retrouve dans les alvéoles) peut induire un risque de
pneumoconiose minérale.

L’exposition à la poussière minérale peut donc entrainer des pathologies respiratoires. De plus, selon le
type de minéral dont est issue la poussière, il existe un risque de développer des maladies plus sévères.

 Bilan quantitatif des flux au sein de l'emprise :


Un suivi des retombées de poussières s’est déroulé de mars à septembre 2017 par la société ITGA à
proximité de la carrière des Lots.

Plusieurs points ont été mesurés aux abords de la carrière des Lots, et à fortiori aux abords de la carrière
des Châssis ouest. Les résultats obtenus varient entre 28,3 mg/m²/jour et 329 mg/m²/jour,
majoritairement inférieurs à 100 mg/m²/jour, inférieurs à la valeur de référence de 500 mg/m²/jour
en moyenne annuelle glissante. Les teneurs sont aussi pour la plupart inférieures à 200 mg/m²/jour sur
les emplacements contrôlés, traduisant un faible empoussièrement à proximité du site. Les populations
à proximité semblent être alors peu touchées par les émissions de poussières de la carrière actuellement
d’après ces premières mesures. Les conditions météorologiques sont précisées dans le rapport ITGA.
Les rapports d’ITGA sont joints en annexe 7 volume 3.

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 Conformité des émissions :


Concernant les retombées de poussières, aucun seuil de détermination officiel et aucune corrélation avec
l'impact santé n'a été établi en France. De même, aucune valeur seuil n'est imposée par les différents
arrêtés préfectoraux d'autorisation obtenus pour la carrière ROFFAT.

Toutefois, la norme AFNOR NF 43-007 de décembre 2008 relative à la détermination de la masse de


retombées de poussières atmosphériques établie 3 seuils de gênes pour la population riveraine :
- Zone faiblement polluée : empoussiérage < 10 g/m²/mois ;
- Zone modérément polluée : 10 g/m²/mois < empoussiérage < 30 g/m²/mois ;
- Zone fortement polluée : empoussiérage > 30 g/m²/mois.

Rapporté aux mesures faites sur la carrière, le maximum mesuré est de 329 mg/m²/jour, soit 6 580
mg/m²/mois pour un mois de 20 jours ouvrés, soit 6,58 g/m²/jour. Cela correspondrait à une zone
faiblement polluée d’après la norme AFNOR NF 43-007 de décembre 2008.

Une campagne de mesure des retombées de poussières a été amorcée en amont de l’exploitation de la
carrière des Lots, à proximité de la carrière des Châssis ouest. Elle indiquerait que la zone est
faiblement polluée aux poussières.

Le bruit

 Effets sur l'environnement et la santé humaine :


Les sons résultent des vibrations de l’air qui se propagent en ondes acoustiques et se définissent par leurs
fréquences. Si les sons sont perçus comme une source de gêne, on parle alors de bruit.

Sur une carrière et ses installations annexes, les nuisances sonores sont régies par l'arrêté ministériel du
23 janvier 1997 modifié, relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les Installations
Classées pour la Protection de l'Environnement.

Selon l’INRS, deux types d’effets sanitaires causés par le bruit peuvent être distingués : les effets
traumatiques et les effets non traumatiques :
- Les effets traumatiques affectent directement le système auditif et peuvent provoquer des
acouphènes ou une hypersensibilité de l’oreille. Les conséquences du bruit peuvent dans ce cas
aller de la surdité partielle à la surdité totale dans les cas les plus sévères ;
- Les effets non traumatiques affectent secondairement l’organisme, en se comportant comme des
sources de stress qui épuisent l’organisme. Le bruit peut également avoir des conséquences sur le
psychisme, se manifestant par des modifications des attitudes avec accroissement de l’agressivité,
des changements dans les comportements sociaux et une diminution des performances
intellectuelles.

En fonction de l’intensité et de la durée d’exposition, les nuisances sonores diminuent les performances
cognitives et peuvent être la source d’un stress.

 Bilan quantitatif des flux au sein de l'emprise :

Les dernières mesures de bruit ont été réalisées par ORFEA ACOUSTIQUE en octobre 2016.

En matière d'émergence, les résultats obtenus au niveau des habitations riveraines étaient les suivants :
- Résultat au point n°1 : émergence de 1,0 dB(A) ;
- Résultat au point n°2 : émergence de 1,5 dB(A) ;
- Résultat au point n°3 : émergence de 1,0 dB(A) ;
- Résultat au point n°4 : émergence de 3,0 dB(A).

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En matière de niveau sonore en limite de propriété de la carrière, les résultats étaient les suivants :
- Résultat au point n°1 : valeur de 65,5 dB(A) ;
- Résultat au point n°2 : valeur de 59,5 dB(A) ;
- Résultat au point n°3 : valeur de 58,0 dB(A) ;
- Résultat au point n°4 : valeur de 56,5 dB(A).

 Conformité des émissions :


Conformément à l’article 22.1 de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié, les émissions sonores des
carrières doivent respecter les seuils suivants :
 En matière d'émergence, les bruits émis par les activités en œuvre ne doivent pas être à l’origine,
à l’intérieur des habitations les plus proches, pour les niveaux supérieurs à 35 dB(A), d’une
émergence supérieure à 5 dB(A) ;
 En matière de bruit en limite de propriété, le niveau sonore ne doit en aucun cas dépasser 70
dB(A) le jour et 60 dB(A) la nuit.

D’après l’étude d’ORFEA ACOUSTIQUE, la conformité en matière de bruit en limite de propriété et en


matière d’émergence est respectée pour tous les points d’intérêts mesurés sur le site de la carrière.

En ce sens, les résultats obtenus par ORFEA ACOUSTIQUE en octobre 2016 montrent que le site
respecte la règlementation en vigueur en termes d'émergence du bruit au niveau du quartier
Bellevue.

Les hydrocarbures, huiles, graisses et HAP

 Effets sur l'environnement et la santé humaine :


Dans une exploitation de carrière, on distingue les réserves d'hydrocarbures des Hydrocarbures
Aromatiques Polycycliques (HAP) émis par les moteurs des appareils ou engins en fonctionnement. Les
hydrocarbures stockés sur la plateforme de traitement des matériaux de la carrière ne concernent pas
l’emprise sollicitée en renouvellement-extension présenté ici. En effet, le stockage et la distribution
d'hydrocarbures sont gérés par l'arrêté préfectoral d'autorisation du 9 décembre 1996 modifié par
l'arrêté préfectoral n°09-5188 du 16 novembre 2009. Nous ne traiterons alors pas le danger lié au
stockage d’hydrocarbures dans des cuves fixes de la plateforme de traitement des matériaux.

Les hydrocarbures des réservoirs des engins présentent un danger en cas d’écoulements ponctuels ou
accidentels du gasoil sur le sol. Ceux-ci s’infiltrent alors dans le sol et sont responsables d’une pollution
aux hydrocarbures. Cette pollution peut avoir des effets indirects sur la santé humaine : pollution de la
nappe phréatique et donc contamination de l’eau potable, contamination des cultures à proximité.
La consommation d'aliments ou d'eau contaminée conduit à divers symptômes dont la gravité est fonction
de la nature chimique du contaminant et de sa concentration.
Le contact cutané avec un polluant peut provoquer diverses manifestations qui seront fonction de la nature
du polluant, dans le cas d'hydrocarbures les symptômes pourront être : démangeaisons, irritations, etc.
En général, les dérivés du pétrole n'ont pas une toxicité élevée, il faut une absorption de plusieurs dizaines
de ml pour observer des irritations digestives, des troubles neurologiques par affinité pour les lipides,
une atteinte rénale.
Les directives du Conseil des communautés européennes donnent comme teneur des hydrocarbures dissous
ou émulsionnés (après extraction par CCl4) et des huiles minérales dans l'eau destinée à la consommation
humaine une concentration maximale admissible de 10 µg/l.

Les dangers des HAP pour la santé sont les suivants :


- Effet cancérigène suspecté – preuves insuffisantes ;
- Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d’ingestion ;
- L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau (GNR) ;
- Irritant pour la peau (gasoil).
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Les huiles hydrauliques sont uniquement présentes en faibles quantités dans les engins de la carrière.
Aucune huile n’est stockée sur l’emprise sollicitée en renouvellement-extension.

Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques sont une sous-famille d’hydrocarbures aromatiques. Ils
constituent un groupe de plus de 100 substances chimiques qui se forment au cours de la combustion
incomplète du charbon, de l'huile, des gaz, etc.

Les recherches toxicologiques ont permis de mettre en évidence plusieurs risques sanitaires pour l’Homme
pouvant se caractériser par de simple maux de tête dans le cas d’une exposition aigüe, à une apparition
de leucémie dans un scénario d’exposition chronique.

Plus précisément, l’Institut National de la Recherche et de la Sécurité (INRS) a mis en évidence deux
principaux types d’effets :
- Pour des expositions de courte durée mais à forte concentration, des atteintes du système nerveux
central ;
- Pour des expositions chroniques mais à plus faible dose, des effets sur les capacités psychiques,
des dermatoses en cas de contact cutané prolongé ou des diminutions d’audition en cas d'atteinte
de l’oreille interne. L’effet sanitaire le plus dangereux des HAP se traduit par des atteintes
hématologiques pouvant aller de l’anémie à l’apparition de cancer comme la leucémie.

La plupart des HAP sont classés en tant qu’agents ayant des effets cancérigènes possibles. Certains HAP
ont également été reconnus comme agents mutagènes et reprotoxiques.

 Bilan quantitatif des flux au sein de l'emprise :


Concernant les HAP, aucune mesure de quantification n'a été réalisée au sein du site des Châssis ouest.
Dans le cas d’une exposition par voie respiratoire, il est en effet difficile de mesurer l’exposition
spécifique de la population riveraine aux HAP produits par la carrière.

Cependant, en raison de la faible concentration d’HAP émise par le matériel, du seul caractère accidentel
pouvant exposer la population à une présence d’hydrocarbures et de l'éloignement des premières
habitations des zones principales des activités des engins, les émissions aériennes d’HAP du projet ne
peuvent pas être considérées comme un risque pour la population riveraine.

En cas de quantification de ce phénomène, cette conclusion pourrait être remise en question.

 Conformité des émissions :


À l'heure actuelle, aucun arrêté ministériel n'impose de seuils aux émissions HAP du site.

Dans tous les cas, aucune mesure spécifique n'a été réalisée au sein de la carrière. En revanche,
sachant que les engins du site sont récents et régulièrement entretenus, la probabilité d’une fuite due
à l’usure du matériel/réservoir et pour qu'ils émettent de grosses quantités de HAP est faible.

Les polluants atmosphériques

 Effets sur l'environnement et la santé humaine :


Plusieurs polluants susceptibles d'engendrer des risques pour la santé des riverains seront émis par le
fonctionnement des engins, des camions et du groupe mobile de traitement :
- Le dioxyde de soufre (SO2) ;
- Les oxydes d'azote (NOx) ;
- Le monoxyde de carbone (CO) ;
- Le dioxyde de carbone (CO2) ;
- Les Composés Organiques Volatils (COV) dont le benzène ;
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- L'ozone (O3) ;
- Les particules en suspension (MES).

Le dioxyde de soufre provient essentiellement de la combustion du soufre contenu dans les combustibles
fossiles et les carburants. Il s’agit d’un gaz irritant, altérant les défenses pulmonaires. L'exposition
prolongée à de fortes concentrations en SO2 peut provoquer chez l'Homme une diminution de la fonction
respiratoire, un broncho-constriction et l'apparition de symptômes comme la toux et les sifflements. Il agit
en synergie avec d’autres substances notamment les particules en suspension formant ainsi un mélange
acido-particulaire qui, à concentration élevée, peut avoir de graves conséquences sur les voies
respiratoires.

Les oxydes d'azote (NOx) résultent de la combinaison entre l'oxygène et l'azote de l'air sous l'effet des
hautes températures obtenues dans les processus de combustion. Ils sont principalement émis par les
moteurs des véhicules automobiles. Les risques pour la santé proviennent surtout du dioxyde d'azote
(NO2) qui, à forte concentration, est un gaz toxique pour les yeux et les voies respiratoires. Ce gaz
pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires.

Le monoxyde de carbone (CO) résulte de la combustion incomplète des carburants et combustibles,


notamment dans les moteurs et les chauffages individuels. Parmi les oxydes de carbone, le monoxyde
représente le plus redouté d'un point de vue sanitaire. Après inhalation, ce dernier se fixe en effet sur
l'hémoglobine et entraine un manque d'oxygénation du cœur, des vaisseaux sanguins et du système
nerveux. En dehors du tabagisme, l’intoxication chronique est rare. En cas d’exposition très élevée et
prolongée, il entraîne des troubles neuropsychiques irréversibles voire la mort.

Le dioxyde de carbone (CO2) n'est considéré que depuis récemment comme un polluant, et ce notamment
en raison de son implication dans l'augmentation de l'effet de serre. Notons que des risques pour la santé
apparaissent dans le cas d'une concentration excessive, mais jamais en milieu ouvert.

Les Composés Organiques Volatils (COV) représentent quelques 50 à 300 composés identifiés à ce jour
dans l'air. Parmi les plus connus, les alcanes, les hydrocarbures aromatiques, les hydrocarbures halogénés,
les esters, le benzène etc. Leurs effets sur la santé sont de fait différents selon leur nature : ils peuvent
provoquer une simple gêne olfactive, une irritation respiratoire, une diminution de la capacité respiratoire
ou engendrer des effets mutagènes et cancérogènes.
Le benzène, qui est un COV, est présent dans le carburant automobile et peut être généré lors du
fonctionnement des moteurs thermiques. La voie principale d'exposition au benzène chez l'Homme est
l'inhalation. La toxicité du benzène est liée à son effet dépresseur sur la moelle osseuse et l'induction de
leucémies par les dommages causés aux différents types de cellules de l'organisme.

L'ozone (O3) est un polluant secondaire qui n'est pas directement émis par les véhicules. Il résulte d'une
série de transformations chimiques complexes influencée par les conditions atmosphériques, et notamment
l'ensoleillement. L’ozone est un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre
facilement jusqu’aux voies respiratoires les plus fines. La toxicité se traduit par l'apparition,
principalement à l'effort, d'altérations de la mécanique ventilatoire, d'inconfort thoracique,
d'essoufflement ou encore de douleur à l'inspiration profonde.

Les particules en suspension (MES) se définissent par leur taille. Les plus grosses particules (> 10 µm) sont
retenues par les voies aériennes supérieures. Les particules les plus fines (< 2,5 µm) ont une forte
probabilité de se déposer dans les alvéoles pulmonaires et d'y rester durablement. De plus, ces particules
fines peuvent transporter des composés toxiques. Elles sont majoritairement issues des émissions du diesel,
plus de 70 % ont un diamètre inférieur à 0,3 µm et la très grande majorité ont un diamètre inférieur à
1 µm. Ce sont des particules extrêmement fines et donc facilement respirables. A des concentrations
relativement basses, elles peuvent, surtout chez les enfants, irriter les voies respiratoires (irritation
bronchique) ou altérer la fonction respiratoire. Les particules les plus fines peuvent se comporter comme
des gaz et être rejetées par expiration. Certaines particules ont des propriétés cancérigènes et
mutagènes : c'est le cas de celles qui véhiculent des composés toxiques adsorbés en surface comme les
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) et certains métaux.
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 Bilan quantitatif des flux au sein de l’emprise :


Généralement, les populations concernées par les rejets atmosphériques d'une installation sont localisées
dans un rayon de 100 à 150 mètres de celle-ci (selon l’Organisation Mondiale de la Santé). Selon ce
principe, on peut considérer que le quartier Bellevue, les habitats isolés au sud du projet et la population
fréquentant la cave MICHELAS et le bâti agricole à l’ouest du projet sont concernés.

Scierie
EATB

> 150 m
Quartier
Bellevue

< 100 m
< 50 m
Cave
MICHELAS

Habitats = 150 m
isolées
< 50 m

< 150 m
Habitats
isolées
Bâti
agricole

< 50 m

Figure 152 : Distances entre les zones habitées ou abritant une population et l’emprise du projet (source © IGN 2012)

Par ailleurs, comme détaillé au chapitre 5.6, les activités de la carrière sollicitées par le présent document
engendrera chaque année l'émission de près de 689 tonnes de CO2 en condition d’exploitation maximale
de 120 000 tonnes/an, ainsi que :
- 7,10 tonnes de NOx ;
- 1,22 tonne de COV ;
- 5,54 tonnes de CO ;
- 0,67 tonne de particules.

 Conformité des émissions :


A l'heure actuelle, aucun arrêté ministériel ni même les différents arrêtés préfectoraux du site
n'imposent de seuils aux émissions atmosphériques du site. Seules des valeurs limites d'exposition
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sanitaire sont disponibles, exprimées en µg/m3 d’air respiré. Avec les valeurs de polluants
atmosphériques calculées ci-dessus, il nous est impossible dans ce cas-ci d’évaluer leur quantité
pour un volume d’air donné dans la mesure où les émissions ne se font pas dans un milieu fermé
mais à l’air libre.

Il n'est donc pas possible de conclure quant à la conformité du site.

5.11.3 EVALUATION DES ENJEUX SANITAIRES OU ENVIRONNEMENTAUX A PROTEGER

Délimitation de la zone d'étude

Selon le guide INERIS, « en première approche, la zone d'étude peut correspondre au périmètre d'affichage
de l'enquête publique ».

Dans le cas présent, s'agissant d'une ICPE soumise notamment à la rubrique 2510 de la nomenclature, le
rayon est de 3 kilomètres autour de l'installation.

En réalité, cependant, au vu de la configuration du site et de la nature de l'activité, il semble qu'un rayon


d'un kilomètre autour du site soit suffisant en termes d'enjeux sanitaires et environnementaux. Ce critère
est affiné ci-après.

Exposition spatiale

La carrière est située dans un secteur éloigné des principales zones d’habitations de la commune (cœur
de ville) même si des habitations sont présentes à proximité.

La population comprise dans un rayon d'un kilomètre autour du site (soit environ 4 km²) peut être estimée
à:

 En théorie : compte tenu d'une densité moyenne de 103,6 habitants/km², la population


susceptible d'être exposée dans le rayon d'un kilomètre est de 415 personnes environ ;
 En pratique : la densité du secteur se situe aux alentours de la densité moyenne, avec une forte
densité par rapport à la moyenne de la commune au niveau du quartier de Bellevue et une
densité plus faible à l’ouest et au sud de la carrière. On peut considérer que ce nombre de 415
personnes concernées est correct. Si l’on se base sur un accroissement démographique de + 12
habitants par an (d’après la croissance démographique observée entre 1968 et 2015 voir
paragraphe 3.5.2) durant ces 47 dernières années et d'un ratio volontairement élevé de 3
personnes/habitation, on peut estimer le nombre de riverains potentiellement affectés par les
nuisances de la carrière à + 120 personnes dans 10 ans, soit 40 habitations dans 10 ans, soit
535 personnes au total sans prendre en compte de départ potentiel de riverain.

Dans 10 ans, le nombre maximal de riverains potentiellement affectés par les nuisances de la
carrière sera de 535 personnes environ. Sachant que cette estimation est basée sur l'accroissement
démographique global de la commune, cette estimation est largement surévaluée au regard du
contexte rural du site.

Au niveau local, les populations potentiellement directement touchées sont celles habitant le quartier
Bellevue et les habitats isolés autour de la carrière.
Conditions aérologiques

La rose des vents présentée dans l’analyse de l’état initial paragraphe 3.2.1 indique que les vents
dominants soufflent préférentiellement selon un axe nord-sud, soit en direction au nord de la carrière
concurrente BOSVET, du quartier Bellevue et de l’établissement médical de la Teppe (faible), et au sud en
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Volume 2 : Etude d’impact

direction d’habitats isolés et de parcelles cultivées. La Cave MICHELAS et les habitations à l’ouest semblent
moins exposées.

Exposition temporelle

En théorie, l’exposition dans le temps aux nuisances évoquées perdurera pendant toute la durée de
l'autorisation d'exploiter dont bénéficiera le site. Rappelons que l'autorisation sollicitée est de 30 ans,
soit approximativement jusqu'en 2048 (selon les délais d'instruction).

Caractérisation des populations et usages

Les informations relatives aux populations et usages inscrites dans le rayon d'un kilomètre autour de la
carrière sont répertoriés ci-après. Elles ont été élaborées sur la base des critères définis dans le guide
INERIS d'août 2013.

Caractérisation au sein du rayon d'évaluation


Type de population et/ou usage du sol
(1 km)

Habitations 535 personnes environ

- Une maison de retraite et un établissement médical en


Population sensible ou vulnérable limite de périmètre (établissement de la Teppe) ;
- Aucun établissement scolaire.

Installation recevant du public Néant

Zones de culture/élevage - Cultures tout autour de l’emprise

Captage d'eau - Aucun dans le périmètre

Zones de pêche/chasse/baignade - Aucune zone de ce type

- Scierie à <100 m ;
- Cave MICHELAS à <200 m ;
- Carrière BOSVET à 200 m ;
Autre activité industrielle - Camion service à 300 m ;
- Station d’épuration à 700 m ;
- Cave JABOULET à 750 m ;
- Début de la ZAC des Fleurons à 1 km.

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Volume 2 : Etude d’impact

Figure 153 : Occupation des sols et présence de population potentiellement exposée au risque sanitaire dans un rayon de 1 km
autour de l’emprise de la carrière (source © IGN 2012)

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Volume 2 : Etude d’impact

Les populations les plus à risque sont celles les plus proches de la carrière : le quartier Bellevue, les
habitats isolés du sud et de l’ouest. Les zones habitées situées au-delà du Rhône sont peu exposée de
par cette coupure naturelle et sa ripisylve.

5.11.4 IDENTIFICATION DES VOIES DE TRANSFERT DES POLLUANTS

Caractérisation des voies de transfert de chaque polluant

Les différentes voies de transfert des substances identifiées dans cette évaluation sanitaire sont recensées
dans le tableau suivant :

Tableau 98 : Caractérisation des voies de transfert des polluants étudiés

Substance polluante Voie(s) de transfert


- Poussières sédimentables : par dépôt, sur la végétation et
les cultures environnantes ;
Poussières
- Poussières inhalables : comme leur nom l'indique, par
inhalation des populations riveraines.
Bruit Voie aérienne
- Voie cutanée (peu fréquent car les HAP sont contenus dans
des réservoirs) ;
HAP, graisses, huiles, hydrocarbures - Voie alimentaire (ingestion d'aliments contaminés – peu
fréquent également) ;
- Voie respiratoire : exposition la plus fréquente.
- Voie alimentaire (ingestion d'aliments contaminés – peu
Gaz atmosphériques fréquent également) ;
- Voie respiratoire : exposition la plus fréquente.

Schéma conceptuel

Comme indiqué dans le guide de l’INERIS, le schéma conceptuel a pour objectif de préciser les relations
entre :
- Les sources de pollutions et les substances émises ;
- Les différents milieux et vecteurs de transfert ;
- Les milieux d'exposition, leurs usages et les points d'exposition (les cibles).

SOURCES Emissions MILIEUX Expositions POPULATIONS


Transferts

Figure 154 : Principes d'élaboration d'un schéma conceptuel (source INERIS, 2013)

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Figure 155 : Schéma conceptuel applicable à la carrière de ROFFAT Les Châssis ouest (source INERIS 2013)
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5.11.5 DEFINITION DES RELATIONS DOSES-REPONSES

La relation dose-réponse ou dose-effets spécifique d'une voie d'exposition établit un lien entre la dose
de substance mise en contact avec l'organisme et l'occurrence d'un effet toxique jugé critique. Cette
fonction est synthétisée par une entité numérique appelée indice ou Valeur Toxicologique de Référence
(V.T.R.).

Les poussières

Dans les poussières totales en suspension, on peut distinguer :


 Les poussières ou particules sédimentables (qui se redéposent facilement sur le sol ou la
végétation), ou encore inhalables, qui ont des diamètres importants ;
 Les poussières fines, parfois appelées aussi alvéolaires car elles pénètrent profondément dans
les poumons, et dont les diamètres sont inférieurs à 10 µm. On fait référence à deux classes de
particules fines :
 Les PM 10 (diamètres inférieurs à 10 µm),
 Les PM 2,5 (diamètres sont inférieurs à 2,5 µm) ;
 La poussière alvéolaire siliceuse est la fraction de poussière inhalable susceptible de se déposer
dans les alvéoles pulmonaires lorsque la teneur en quartz excède 1% (définition extraite du
RGIE).

Les principales Valeurs de Références Toxicologiques (VTR) disponibles pour ces différentes catégories
de poussières sont données dans le tableau suivant.

Tableau 99 : Relations effets-risques pour les poussières

 Toxicité aigüe : irritation des yeux et du tractus respiratoire,


 Toxicité chronique :
- Cancérogène : risque accru de cancer broncho-pulmonaire,
Silice - Atteinte pulmonaire : silicose (maladie grave et encore fréquente),
cristalline - Atteinte auto-immune.
 Relation dose-réponse :
- Valeur toxicologique de référence pour une exposition chronique :
3 µg/m³
 Effets à court terme :
- Pas de seuil
- PM 10 :
o Valeurs de référence moyenne journalière : 80 µg/m³,
o Seuil d’alerte : 125 µg/m³,
o Objectif de qualité : 30 µg/m³.
 Effets à long terme : risque cancérogène
 Valeurs de référence fixées par l’Union Européenne sur les PM10 :
PM 10 et
- 50 µg/m³ pour une moyenne sur 24 h,
PM 2,5
- 40 µg/m³ pour la valeur limite annuelle.
 Valeurs de référence fixées par l’US EPA sur les PM 2,5 :
- 65 µg/m³ pour la moyenne de 24 h,
- 15 µg/m³ pour en moyenne annuelle.
 Relation dose - effets : L’OMS (2000) ne fixe pas de valeurs pour les effets des
PM 10 et des PM 2,5. Elle spécifie que les risques relatifs donnés pour les effets à
court et à long terme doivent être utilisés avec réserves dans l’estimation du nombre
de personnes affectées par une augmentation des niveaux de particules dans l’air.

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Volume 2 : Etude d’impact

Pour les poussières inhalables, l'arrêté du 22 septembre 1994 modifié fixe, pour les installations de
traitement de matériaux, la valeur maximale de la concentration du rejet à 30 mg/Nm3. En cas de panne
ou d'arrêt des dispositifs d’épuration, si les teneurs en poussières rejetées dépassent le double des valeurs
fixées ci-dessus, alors la durée d’exposition doit être inférieure à quarante-huit heures et le cumul sur
l’année ne doit pas dépasser deux cent heures. En aucun cas, la teneur en poussières des gaz émis ne
peut dépasser la valeur de 500 mg/Nm3. En cas de dépassement de cette valeur, l'exploitant est tenu
de procéder sans délai à l'arrêt de l'installation en cause. Les valeurs limites s'imposent à des
prélèvements d'une durée voisine d'une demi-heure.

Pour les poussières alvéolaires, il n'existe à ce jour aucune valeur toxicologique de référence. Pour les
carrières, ce sont les décrets n°94-784 du 2 septembre 1994 et n°97-331 du 10 avril 1997 qui fixent
les règles particulières de l'empoussiérage à destination du personnel.

Pour les poussières alvéolaires siliceuses, la fiche toxicologique n°232 « silice cristalline » de l'INRS
reprend la Valeur limite de Moyenne d'Exposition (VME) de 0,1 mg/m3. Cette valeur correspond à la
valeur limite qu'une personne peut respirer sur la durée du poste de travail, soit 8 heures par jour, sans
risque d'altération pour la santé.

Précisons qu'en l'absence de local à pollution spécifique et de récupération d’émissions, la carrière n'est
pas concernée par les poussières inhalables. Par ailleurs, les poussières alvéolaires siliceuses et non
siliceuses concernent essentiellement les employés de la carrière. Par conséquent, les analyses sont
traitées dans la notice hygiène et sécurité.

Le bruit

Actuellement, il n’existe pas de VTR pour le bruit. Pour prendre en compte le niveau réellement perçu par
l'oreille, on utilise donc le décibel « physiologique » appelé décibel A, dont l'abréviation est dB(A).

Le bruit est considéré comme gênant à partir de 55-60 dB(A) et la gêne devient considérable à 60-65
dB(A), pour une exposition de plusieurs heures. Au-dessus de 65 dB(A), le bruit peut aggraver une
pathologie existante liée à l'ouïe. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le bruit devient
dangereux vers 85-90 dB(A). Le seuil de douleur se situe quant à lui vers 130 dB(A). D’après l’INRS, la
relation dose-effet du bruit peut être schématisée par la figure ci-dessous :

Figure 156 : Schématisation des relations doses-effets du bruit (source INRS)

Les HAP

Les effets les plus néfastes des hydrocarbures étant l’apparition de cancer, il est difficile d’établir une
valeur seuil puisque le cancer est une pathologie multifactorielle et aléatoire. La relation dose-effet liée
à l’exposition aux HAP est donc particulièrement délicate. En effet, la population est toujours exposée à
un mélange de HAP, associés ou non à d’autres substances chimiques.

Il existe tout de même plusieurs textes réglementaires concernant les HAP, qui fixent des valeurs
réglementaires à ne pas dépasser :

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- La directive 98/83/CE relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine a


fixé des valeurs limites dans l’eau potable pour le benzo(a)pyrène et pour la somme de quatre
HAP à 0,10 Kg/L ;
- Le décret français du 3 janvier 1989 a fixé le seuil de potabilité de l’eau à
0,2 Kg/L pour la somme de six HAP ;
- L'arrêté du 11 août 1999 estime que les rejets atmosphériques doivent avoir une concentration
inférieure à 0,1 mg/Nm3 si le flux rejeté est supérieur à 0,5 g/h.

Les polluants atmosphériques

Concernant le dioxyde de soufre (SO2), les valeurs guides de l'OMS préconisent de ne pas dépasser une
exposition de plus de 10 minutes à 500 µg/m3 ou de 24 heures à 20 µg/m3. Ce seuil de 20 µg/m3 vient
récemment d'être réévalué puisqu'il était auparavant de 125 µg/m3 : il semblerait que le SO2 ait des
effets sur la santé humaine à des concentrations bien plus faibles qu'on ne le soupçonnait auparavant.

Concernant les particules en suspension, les valeurs guides de l'OMS distinguent les effets en fonction de
la taille de ces particules. Ainsi :
- Pour les PM 10, le seuil d'exposition à ne pas dépasser est de 50 µg/m3 pour 24 heures, et de
20 µg/m3 pour une année ;
- Pour les PM 2,5, le seuil d'exposition à ne pas dépasser est de 25 µg/m3 pour 24 heures, et de
10 µg/m3 pour une année.

Concernant les oxydes d'azote, nous avons vu que le plus préoccupant pour la santé humaine est le
dioxyde d'azote (NO2). De ce fait, les valeurs guides de l'OMS ont été établies spécifiquement pour cet
oxyde. Le seuil d'exposition à ne pas dépasser est ainsi de 200 µg/m3 pour une heure, et de 40 µg/m3
pour une année.

Concernant le monoxyde de carbone, les valeurs guides de l'OMS sont les suivantes :
- Pour une exposition de 10 à 15 minutes, la concentration à ne pas dépasser est de 100 000
µg/m3 ;
- Pour une exposition de 30 minutes, la concentration à ne pas dépasser est de 60 000 µg/m3 ;
- Pour une exposition d'une heure, la concentration à ne pas dépasser est de 30 000 µg/m3 ;
- Pour une exposition de 8 heures, la concentration à ne pas dépasser est de 10 000 µg/m3.

Concernant le benzène, l'OMS estime que pour une concentration dans l'air de 1 µg/m3, le risque de
leucémie pour une exposition durant une vie entière (70 ans), est de 6 x 10-6, soit 6 leucémies pour 1
million de personnes exposées. L’ANSES indique une VTR de 2,6.10-5 µg/m3.
Concernant l'ozone, la concentration limite recommandée par l'OMS a été récemment ramenée à
100 µg/m3 pour 8 heures.

5.11.6 CARACTERISATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS

Exposition aux substances polluants identifiées

Exposition aux poussières

Comme vu précédemment, une seule étude de retombées de poussières a été effectuée, montrant une
exposition faible des alentours de la carrière, < 100 mg/m²/jour de manière générale (un seul pic à
329 mg/m²/jour). Les émissions ne peuvent être comparées aux valeurs de référence journalières fixées
par l’Union Européenne sur les PM10 (50 µg/m3) et par l’US EPA sur les PM 2,5 (65 µg/m3). Des mesures
complémentaires permettraient d’affiner cette conclusion.
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Volume 2 : Etude d’impact

Les mesures d'évitement (à la source) et de réduction mises en œuvre au sein du site devront tout de même
perdurer.

Exposition au bruit

Comme expliqué précédemment, aucune VTR n'est disponible concernant le bruit.

Quoi qu'il en soit, les mesures acoustiques réalisées récemment au sein de la carrière ont prouvé que les
émissions sonores en limite de propriété et en zone à émergence règlementée sont modérées et conformes
à la réglementation. En ce sens, l'exposition des populations riveraines peut être considérée comme
modérée. Le passage des camions sur les routes, près des habitations du quartier Bellevue à l’est de
l’emprise, peut éventuellement constituer une gêne sonore.

Au vu de ces résultats, il est possible d'affirmer que les populations riveraines sont faiblement exposées
au bruit émis par l'activité. Cette faible exposition s'explique toutefois en partie par les mesures mises
en œuvre quotidiennement au sein du site, et qui devront donc être poursuivies en cas de renouvellement
d'autorisation.

Exposition aux HAP

Dans le cas d’une exposition par voie respiratoire, il est difficile de mesurer l’exposition spécifique de la
population riveraine aux HAP produits par la carrière. Cependant, en raison de la faible concentration
d’HAP émise par le matériel et des conditions aérologiques (vents forts en direction de l’axe nord-sud,
peu de population sur cet axe), les émissions aériennes d’HAP du projet ne peuvent pas être considérées
comme un risque pour la population riveraine.
Les émissions de HAP, graisses et hydrocarbures en cas de pollution accidentelle peuvent se retrouver
dans la nappe alluviale après infiltration dans le sol et contaminer l’eau potable consommée par les
riverains. La population locale est alors exposée, mais les risques d’une telle pollution sont très faibles.

Exposition aux polluants atmosphériques

Généralement, les populations concernées par les rejets atmosphériques d'une installation sont localisées
dans un rayon de 100 à 150 mètres de celle-ci (études OMS). Selon ce principe, et en considérant la
direction préférentielle du vent (axe nord-sud), on peut considérer que seuls les habitats isolés au sud et
le quartier Bellevue sont concernés.

L'exposition de la population riveraine aux émissions atmosphériques est faible à modérée suivant les
quantités d’émission émises.

Notion de Dose Journalière d'Exposition (DJE) et de Quotient de Danger (QD)

Généralités

L’estimation de l’exposition conduit à déterminer la dose de polluant qui arrive au contact ou qui pénètre
dans l’organisme. Selon la nature du polluant et des effets qu'il engendre, cette estimation s'effectue
séparément pour chaque voie d'exposition ou bien de manière combinée. Les paramètres clés de cette
détermination sont la fréquence, la durée et l’intensité des contacts entre la population et la substance.
Ces paramètres sont très dépendants des modes de vie de la population exposée et de ses
caractéristiques intrinsèques (âge, sexe…).

Pour les polluants à effet de dose (principalement les effets non cancérigènes), le dépassement de la
VTR sélectionnée (ici celle de la silice cristalline) suite à l’exposition considérée peut entrainer l’apparition
de l’effet critique associé à la VTR.
Dans le cas d’expositions par inhalation, ceci peut être quantifié avec la dose d’exposition ou
Concentration Moyenne Inhalée (CMI).
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Dans le cas présent, on considère que l’émission de poussières de nature siliceuse est la seule source de
nuisance possible pouvant représenter un risque sanitaire potentiel pour les populations, de par les
activités de la carrière. Afin d’appréhender le niveau de risque engendré par cette nuisance, il convient
de calculer le quotient de danger (QD). Il s’agit du rapport entre l'estimation d'une exposition (exprimée
par une dose D ou une concentration pour une période de temps spécifiée « CMI ») et la VTR de l'agent
dangereux pour la voie et la durée d'exposition correspondantes ou Concentration Atmosphérique
Inhalée. Le QD (sans unité) n'est pas une probabilité et concerne uniquement les effets à seuil.

CMI
Dans le cas d’exposition par inhalation, on a : QD 
CAA
Avec :
CMI = Concentration moyenne inhalée (en mg/m3 ou µg/m3) ;
CAA = Concentration atmosphérique admissible (en mg/m3 ou µg/m3).

La valeur de référence du QD est 1. On notera que ce repère n’est qu’indicatif et n’est en aucun cas
un seuil de décision réglementaire. Un QD supérieur ou égal à 1 signifie que les personnes exposées
peuvent développer l’effet sanitaire indésirable prévu par la VTR. Si le QD est inférieur à 1, alors en
théorie l’exposition considérée n’entraînera pas l’effet toxique associé à la VTR.

Le QD exprime le facteur multiplicatif entre la dose d’exposition et la VTR. Pour illustrer, on dira qu’un
QD de 2 signifie que la dose d’exposition est 2 fois plus élevée que la VTR et non pas qu’il y a deux fois
plus de risque de voir l’effet se manifester. Ainsi, en deçà de la dose déterminée (QD < 1), la probabilité
que se manifeste l’effet critique est nulle ; au-delà de cette dose (QD > 1), elle devient non nulle.

Cas du site de ROFFAT Les Châssis ouest

Le taux en quartz a été mesuré lors des mesures d’empoussièrement aux postes de travail, en avril 2015.
La valeur relevée la plus haute était de 0,0659 mg/m3 au poste de chaudronnier.

La VTR du quartz n’est pas référencée à ce jour.

Des valeurs limites d’exposition professionnelle réglementaires contraignantes sont fixées dans le Code
du travail (article R. 4412-149) :
 Pour le quartz à 0,1 mg/m3,
 Pour la cristobalite et la tridymite à 0,05 mg/m3.

QD = 0,0659/0,1 = 0,659 < 1

En se basant sur les valeurs limites d’exposition professionnelle, nous trouvons que QD < 1 pour le taux
de quartz le plus élevé mesuré. Cela signifie simplement que l’exposition maximale considérée ici
n’entraînera pas l’effet toxique associé à la valeur limite d’exposition professionnelle.

5.11.7 CONCLUSION – CARACTERISATION DES RISQUES

Le tableau suivant résume les principaux risques sanitaires identifiés sur la carrière.

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Tableau 100 : Conclusion de l’évolution des risques sanitaires de la carrière ROFFAT les Châssis ouest

Exposition Exposition Exposition future en cas de


Substance actuelle de la actuelle des renouvellement-extension Conclusion sur
polluante population employés du de l’exploitation de la l'acceptabilité
riveraine proche site carrière
Risque acceptable
Modéré pour le (sous réserve de mesures réductrices
Poussières Modéré Modéré
quartier Bellevue et d’accompagnement pour la
population)
Faible à modéré Risque acceptable
Bruit pour le quartier Faible Modéré (sous réserve de mesures réductrices
et d’accompagnement pour la
Bellevue population)

HAP, graisses, Risque acceptable


Très faible Faible Faible (sous réserve de mesures de
hydrocarbures prévention pour le personnel)
Risque acceptable
Gaz (sous réserve de mesures réductrices
Très faible Faible Faible pour le personnel et la population
atmosphériques et de prévention (ex : entretien des
engins))

Le projet et la santé publique La santé publique


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très Faible à Modéré
de l’impact Positif Nul
faible
Fort
potentiel

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5.12 VULNERABILITE DU PROJET A DES RISQUES D’ACCIDENTS OU


DE CATASTROPHES MAJEURS EN RAPPORT AVEC LE PROJET
CONCERNE (ETUDE DE DANGERS)
Cf Volume 4 : Etude de dangers, chapitre sur les risques extérieurs
Comme vu dans le chapitre 3, la carrière n’est pas exposée au risque technologique. Elle est cependant
exposée au risque inondation et de rupture de barrage, représentant une vulnérabilité faible de la
carrière face à une crue de grande ampleur de par la localisation en moyenne terrasse de la carrière
(en hauteur par rapport au lit du cours d’eau).


Les risques d’accidents ou de


Le projet et les risques d’accidents ou de catastrophes majeurs
catastrophes majeurs
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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5.13 LES IMPACTS POTENTIELS CUMULES


Sources :
 DREAL Auvergne-Rhône-Alpes
 C.E.M. – novembre 2015 - Etude d’impact de la carrière ROFFAT Les Lots
 Site internet de SERFIM www.serfim.com

5.13.1 CUMUL DES INCIDENCES AVEC D’AUTRES PROJETS EXISTANTS OU APPROUVES

L’article R122-5 du Code de l’Environnement mentionne la nécessité que les études d’impact fournissent
une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant
« du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas échéant
des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des zones revêtant
une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées. Ces projets sont ceux qui,
lors du dépôt de l'étude d'impact :
 Ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R. 181-14 et d'une
enquête publique ;
 Ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un
avis de l'autorité environnementale a été rendu public.
Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la
décision d'autorisation est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux
qui ont été officiellement abandonnés par le maître d'ouvrage. »

La consultation en ligne du site de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes permet de s'informer sur les projets
en cours d'instruction afin de prendre en compte les effets cumulés potentiels du projet avec d'autres
projets connus. Plusieurs sources ont été consultées :
- Les études d’impacts des autres projets ;
- Les avis de l'autorité environnementale ;
- Les avis du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD) ;
- Les avis du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD).

On considère les projets intéressant les territoires des communes de MERCUROL, TAIN-L’HERMITAGE,
TOURNON-SUR-RHONE et LA ROCHE-DE-GLUN et qui n'ont pas été abandonnés au moment de la rédaction
de ce dossier et qui se trouvent à proximité de la carrière. Certains peuvent être réalisés et en activité
depuis.

Parmi les avis du CGDD et du CGEDD, aucun ne concerne les communes de MERCUROL, TAIN-L’HERMITAGE,
TOURNON-SUR-RHONE et LA ROCHE-DE-GLUN entre 2009 et 2017.

En revanche, parmi les avis de l'autorité environnementale, on recense sur MERCUROL :


- MARSAZ, MERCUROL et CHANTEMERLE-LES-BLES : réalisation de trois bassins écrêteurs de crue sur la
Bouterne et la Burge – 19 avril 2010
Ce projet est à l’initiative du Syndicat intercommunal d’action municipale et d’action touristique de l’ancien
Pays de l’Hermitage et projetait de construire trois bassins écrêteurs de crue, dont un sur la commune de
MERCUROL au niveau du cimetière situé à 3,5 km au nord-est de la carrière, afin de réduire l’aléa
inondabilité au niveau de ces trois communes. Le projet est donc localisé à plusieurs endroits, et n’aura
pas de relation potentielle avec la carrière car situés à 3,5 km l’un de l’autre. Lors de la phase de
construction du bassin, des gaz à effet de serre seront émis, se cumulant avec ceux émis par les activités
de la carrière mais de manière négligeable. L’impact cumulé n’est que temporaire, durant le temps du
chantier. L'activité projetée ne concerne en rien celle de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest et est
temporaire (le temps des travaux). Il n’y aura pas d’effet sur la qualité des eaux retenues par le bassin.

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Par conséquent, les effets cumulés des deux projets sont négligeables. De plus, le projet n’a pas encore
abouti.

- MERCUROL-VEAUNES : avis sur le dossier de demande d’autorisation d’exploiter pour le projet de


renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière ROFFAT Les Lots - 27 janvier
2016
Ce projet a été émis par la société ROFFAT, pétitionnaire du projet faisant l’objet du présent dossier, afin
de pouvoir renouveler et étendre l’exploitation de la carrière Les Lots, situé sur la commune de MERCUROL-
VEAUNES située à moins de 100 m de la carrière des Châssis ouest. D’après l’avis environnemental et
l’étude d’impact, les enjeux se situent au niveau du milieu naturel avec des espèces à enjeux modérés,
de la nappe qui est peu profonde (carreau à 2 m au-dessus du niveau des plus hautes eaux décennales),
de la proximité du voisinage (quartier Bellevue). L’exploitation de cette carrière se fera en parallèle
avec celle de la carrière des Châssis ouest, et la plateforme de traitement est unique pour les deux
carrières, limitant ainsi la prise de foncier et optimisant son fonctionnement. De plus, des mesures
d’évitement, de réduction et d’accompagnement seront prises dans le cadre de l’exploitation de la
carrière des Lots : installation d’une bande transporteuse passant sous la voie routière D 101 permettant
d’acheminer sans transport routier les matériaux extraits de la carrière vers la plateforme de traitement
située sur la carrière des Châssis ouest, extraction en fond de fouille limitant la visibilité de la carrière,
absence de stocks sur la carrière limitant les impacts sur le paysage, arrosage des pistes limitant l’envol
de poussières vers les zones habitées, mise en place de mesures de retombées de poussières, exploitation
complémentaire entre les carrières des Lots et des Châssis ouest, non exploitation de la carrière des Lots
par grands vents et en été,… Les déplacements de matériaux et l’exploitation des deux carrières sont
optimisés. Par conséquent, les effets cumulés des deux projets existent mais sont faibles de par les
nombreuses mesures allant être mises en place.

Sur les communes de TAIN-L’HERMITAGE ET LA ROCHE-DE-GLUN, on recense :


- TAIN-L’HERMITAGE : mise à jour du classement et extension du site de la Société VALRHONA – 12
novembre 2009
Ce projet a été proposé par la société VALRHONA, entreprise de transformation de fèves de cacao en
chocolats, qui a besoin de mettre à jour le classement dans la nomenclature officielle des activités deux
zones de stockage, ainsi que demander une extension pour l’installation d’un entrepôt de stockage de
produits finis, de bureaux, de locaux techniques, d’une zone de quai et d’une zone de stockage extérieure
de palettes en bois. Le projet se situe sur le pourtour périurbain de la commune de TAIN-L’HERMITAGE à
cheval sur la ZAC de MERCUROL et la ZA de TAIN-L’HERMITAGE, à environ 1 km au nord de la carrière.
L’activité du site émet des rejets atmosphériques de type gaz à effet de serre essentiellement par
acheminement des marchandises par camions transporteurs. Compte-tenu de l’éloignement faible du site
par rapport à la carrière (1 km), les émissions de gaz à effet de serre des deux activités se cumulent
entre ces deux zones. Cependant, au vu du fort trafic routier des lieux de par l’implantation de nombreux
projets, les effets cumulés des deux projets sont faibles.

- TAIN-L’HERMITAGE : autorisation d’exploiter une unité de traitement d’effluents phytosanitaires –


1 août 2013
Ce projet a été proposé par la société COOPTAIN afin de pouvoir traiter les effluents sanitaires collectés
chez les agriculteurs (eaux de lavage des pulvérisateurs). Le projet se situe sur le pourtour périurbain de
la commune de TAIN-L’HERMITAGE sur la ZAC des Fleurons à environ 1,6 km au nord de la carrière. L’activité
du site est susceptibles d’émettre des rejets atmosphériques de type poussières, gaz à effet de serre
essentiellement par acheminement des marchandises par camions transporteurs, odeurs, des rejets
accidentels dans le milieu naturel (eau, sol, air). Compte-tenu de l’éloignement faible du site par rapport
à la carrière (1,6 km), les impacts des deux activités peuvent se cumuler entre ces deux zones. Des mesures
de réduction des impacts au niveau de l’unité de traitement ayant été prises, les impacts de celle-ci ont
été jugés faibles. De ce fait, les effets cumulés des deux projets sont faibles. L’unité est aujourd’hui en
fonctionnement.

- LA ROCHE-DE-GLUN : demande de permis de construire d’un parc photovoltaïque « Ile Neuve » -


12 juin 2015

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Ce projet a été proposé par la société CN’AIR, filiale de la Compagnie Nationale du Rhône CNR, dans
l’objectif de développer un parc photovoltaïque de 4,5 ha sur la commune de LA ROCHE-DE-GLUN. Le
projet se situe à proximité du Rhône, hors zone inondable, à environ 3,6 km au nord de la carrière. Les
principaux risques d’impacts liés à l’activité concernent le milieu naturel faunistique et floristique, la nappe
alluviale se trouvant à peine à 4 m au-dessous du projet et les nuisances pour le voisinage, en particulier
pendant la période des travaux (6 mois). Des mesures d’évitement et de réduction des impacts au niveau
du projet de parc photovoltaïque ayant été évoquées, les impacts de celle-ci ont été jugés faibles. De
plus, au vu de l’éloignement important des deux projets, les effets cumulés des deux projets resteront
faibles. Il n’y a pas de covisibilité entre les deux projets. L’impact cumulé ne sera que temporaire car
principalement lié à la période de chantier de la centrale photovoltaïque qui aura besoin de matériaux
pour les terrassements et les pistes d’entretien. La carrière ROFFAT pourra fournir le chantier en matériaux,
représentant alors un effet cumulé positif. Le parc est toujours en situation de projet à l’heure actuelle.

Sur la commune de TOURNON-SUR-RHONE, une enquête publique indique un projet à proximité de la


carrière :

- TOURNON-SUR-RHONE : rapport d’enquête publique relative à la demande d’autorisation


d’exploitation d’une installation de fabrication et de conditionnement de produits cosmétiques –
21 avril 2013
Ce projet a été proposé la société COSMOPAR, spécialisée dans la fabrication et le conditionnement à
façon de produits cosmétiques de type parfumerie en flacons, dans l’objectif de développer sa
production de produits cosmétiques. Le site d’une surface d’environ 1,8 ha se situe à 2,5 km à l’ouest de
la carrière, en rive droite du Rhône. Les principaux risques d’impacts liés à l’activité concernent les effets
potentiels sur le milieu naturel faunistique et floristique, la sollicitation de la ressource souterraine à partir
d’un puits privé, les effets potentiels sur le sol suite à un évènement accidentel, les effets attendus sur la
qualité de l’air (odeurs, poussières, émissions de gaz à effet de serre), les émissions de bruits et vibrations
et les émissions de déchets. Des mesures d’évitement et de réduction des impacts au niveau du projet
ayant été évoquées, les impacts de celle-ci ont été jugés faibles voire négligeables pour certains. De
plus, au vu de l’éloignement important des deux projets, les effets cumulés des deux projets resteront
faibles.

5.13.2 IMPACTS CUMULES AVEC LES ACTIVITES EXISTANTES A PROXIMITE DE LA CARRIERE

Avec les activités de la plateforme industrielle ROFFAT Les Châssis ouest

L’étude des impacts ne concerne ici que l’activité extractive de la carrière Les Châssis ouest, l’arrêté
préfectoral à renouveler ne concernant que cette activité. Or, l’activité extractive se trouve à proximité
du lieu de traitement du gisement, se trouvant sur la plateforme industrielle de la carrière, composée de :
- L’installation fixe de traitement des matériaux ;
- L’installation mobile de traitement des déchets inertes (pouvant également se trouver sur l’emprise
sollicitée en renouvellement-extension en cas de traitement et remblai simultanés de la carrière) ;
- L’installation de traitement des eaux de procédés ;
- Les aires de stationnement de tous les types de véhicules intervenant sur la carrière ;
- Les aires de ravitaillement en carburant des engins ;
- Les aires de stockage des matériaux ;
- Les deux forages d’eau claire (forage « Bureau » et forage « Installations ») ;
- L’atelier d’entretien des engins ;
- La bascule ;
Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

- Les bureaux.

Ces activités sont susceptibles d’avoir des impacts cumulés avec l’activité extractive de la carrière, et
notamment :
- Impacts sur les eaux superficielles et souterraines : pas de rejet des eaux d’exploitation dans le
milieu naturel, pas de rejet des eaux de traitement des matériaux dans le milieu naturel, pas
d’exploitation des eaux de surface (Rhône), risque de pollution accidentelle existant au niveau
de la zone d’extraction mais aussi sur la plateforme de traitement de par la présence de cuves
d’hydrocarbures, qualité du remblai contrôlée, pas de sollicitation supplémentaire de la
ressource dans le cadre du projet d’extension.
L’activité de traitement des matériaux utilise environ 1 500 m3 d’eau par an pour le lavage des
matériaux, prélevée au niveau du forage « Installations ». L’arrosage des pistes, de l’installation
et de l’entrée du site nécessite environ 1 600 m3 d’eau annuellement, prélevée au niveau du
forage « Bureau ». L’arrosage des pistes d’exploitation sur l’emprise sollicitée par le présent
projet consomme environ 800 m3 d’eau par an sur les 1 600 m3 puisés sur le forage « Bureau »
(cf paragraphe 2.8.5 Utilisation de l’eau sur le site). De ce fait, l’activité d’arrosage des pistes
d’exploitation de l’emprise sollicitée en renouvellement-extension représente 26 % de la
consommation totale annuelle en eau sur l’intégralité du site ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES.
L’impact cumulé global est considéré comme faible car :
 Le risque de pollution accidentelle est limité par des mesures de prévention, est
légèrement augmenté de par la découverte de surfaces supplémentaires et la durée
d’exploitation augmentée, participant au risque de pollution accidentelle sur une plus
longue durée et une plus grande surface.
 La consommation en eau pour les besoins de l’activité sur l’emprise sollicitée (arrosage
uniquement) est limitée, provenant du forage « Bureau » situé sur l’emprise de la
plateforme industrielle ROFFAT. La consommation d’eau est à considérer dans sa
globalité.
- Impacts sur l’économie locale : l’activité de la plateforme et l’activité extractive de la carrière
sont complémentaires et indissociables : l’une ne fonctionne pas sans l’autre. En termes d’emploi,
le projet de renouvellement-extension permet de conserver les emplois liés à l’extraction du
gisement. L’impact sur l’emploi local est positif et se cumule donc avec l’impact positif des emplois
liés à la plateforme industrielle.
- Impacts sur la consommation d’espace et l’activité agricole : l’activité de la plateforme a soustrait
des parcelles agricoles pour une durée indéterminée. L’activité extractive des Châssis ouest et
son extension prélèveront des terres à l’origine pour la plupart exploitées par des cultures, dont
actuellement certaines en AOC-AOP, mais de façon temporaire. Le classement AOC-AOP sera,
lui, perdu définitivement. L’impact cumulé est donc considéré comme modéré.
- Impacts sur le paysage : l’impact paysager cumulé est positif avec les zones déjà réaménagées.
L’étude du réaménagement global de la carrière, qui intègre celui de l’arrêté actuel, apporte
un aspect paysager positif supplémentaire.

L’effet cumulé concernant les thématiques suivantes :


- Ambiance sonore
- Emissions de poussières
- Climat et qualité de l’air
- Géomorphologie et sols
- Biodiversité
- Activités touristiques et cynégétiques
- Infrastructures et trafic routier, réseaux aériens et souterrains
- Ressources naturelles
- Projections, vibrations, émissions lumineuses, odeurs et fumées
- Salubrité et sécurité publique, santé publique
- Patrimoine historique et culturel
Est considéré comme très faible car existant. Notamment, les études acoustiques et de retombées de
poussières prennent déjà en compte la mesure des effets cumulés du fonctionnement de la plateforme

Dossier n° IE 161309

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

industrielle ROFFAT et de l’activité extractive. Ces effets cumulés seront de la même intensité, mais
perdureront sur une durée plus longue (activité d’extraction des Châssis ouest prolongée de 30 ans).

Finalement, l’activité extractive de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES n’apporte pas de propre


impact à celui existant au niveau de la plateforme industrielle. L’impact cumulé est en réalisé déjà
existant et les quelques zones d’extension ne modifieront pas cet impact.

Avec les carrières d’exploitation de matériaux alluvionnaires BOSVET ET ROFFAT LES


LOTS

La carrière BOSVET appartient au groupe Carrières MBTP, entreprise de SERFIM Route. Fusionnées depuis
le 1er octobre 2014, ces deux sociétés n’en font plus qu’une, nommée désormais RMBTP-BOSVET. Cette
entreprise exploite deux sites dont la carrière alluvionnaire de sables/galets/graviers roulés de
MERCUROL-VEAUNES. Cette carrière est autorisée par l’arrêté préfectoral n°1334 du 7 avril 1997 pour
une durée de 30 ans pour une superficie de 147 915 m², une production de autorisée de 120 000 m3
et une puissance installée de 700 kW.

La carrière Les Lots appartient à la société ROFFAT et son exploitation vient d’être renouvelée et étendue
par l’arrêté préfectoral n°2017115-0007 du 25 avril 2017. Les matériaux exploités sont similaires à
ceux de la carrière des Châssis ouest, et sont traités sur la plateforme de traitement des Châssis ouest
également. Cette carrière est complémentaire à celle des Châssis ouest.

La carrière BOSVET exploite alors les mêmes matériaux que la société ROFFAT sur les deux carrières Les
Châssis ouest et Les Lots, ont une méthode d’extraction et de traitement des matériaux similaires
(extraction hors eau avec concassage et lavage des matériaux, transport des matériaux par voie
routière) et sont situées à moins de 400 m les unes des autres, donc dans un même contexte géographique,
climatique, géologique, environnemental et sociétal. Les enjeux et les impacts potentiels sont alors de
même nature et peuvent être cumulatifs.
Le quartier Bellevue se situe au centre de ces carrières, et est donc la zone riveraine habitée la plus
exposée aux impacts cumulatifs des carrières.

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

Zone
bureau/atelier/traitement
des matériaux/stockage

Figure 157 : Emplacement central du quartier Bellevue, entouré des carrières ROFFAT et BOSVET (source IGN 2012)

Les impacts cumulatifs vont avoir lieu sur les thématiques suivantes :
- Impacts sur les eaux superficielles et souterraines : pas de rejet des eaux d’exploitation dans le
milieu naturel, pas de rejet des eaux de traitement des matériaux dans le milieu naturel, pas
d’exploitation des eaux de surface (Rhône), risque de pollution accidentelle existant au niveau
des zones d’extraction mais aussi sur les plateformes de traitement de par la présence de cuves
d’hydrocarbures, qualité du remblai contrôlé, pas de sollicitation supplémentaire de la ressource
dans le cadre du projet d’extension. L’impact cumulé est considéré comme faible car le risque de
pollution accidentelle est limité par des mesures de prévention, et légèrement augmenté de par
la découverte de surfaces supplémentaires et la durée d’exploitation augmentée, participant au
risque de pollution accidentelle sur une plus longue durée et une plus grande surface.

Dossier n° IE 161309

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

- Impacts sur l’économie locale : ces carrières offrent de l’emploi de type industriel à la commune
de MERCUROL-VEAUNES. Le projet de renouvellement-extension permet de conserver les emplois
liés à l’extraction du gisement. L’impact sur l’emploi local est positif et se cumule donc avec
l’impact positif des emplois liés à l’activité extractive des Lots et à l’activité de la carrière BOSVET.
- Impacts sur la consommation d’espace et l’activité agricole : ces trois carrières occupent de terres
à l’origine pour la plupart exploitées par des cultures, dont actuellement certaines en AOC-AOP.
La surface cumulée représentée par les trois carrières est proche de 50 ha, surface ne pouvant
ou n’allant plus pouvoir être cultivée temporairement. Le classement AOC-AOP sera, lui, perdu
définitivement. L’impact cumulé est donc considéré comme modéré.
- Impacts sur le paysage : l’impact paysager cumulé est positif avec les zones déjà réaménagées.
L’étude du réaménagement global de la carrière, qui intègre celui de l’arrêté actuel, apporte
un aspect paysager positif supplémentaire.

L’effet cumulé concernant les thématiques suivantes :


- Ambiance sonore
- Emissions de poussières
- Climat et qualité de l’air
- Géomorphologie et sols
- Biodiversité
- Activités touristiques et cynégétiques
- Infrastructures et trafic routier, réseaux aériens et souterrains
- Ressources naturelles
- Projections, vibrations, émissions lumineuses, odeurs et fumées
- Salubrité et sécurité publique, santé publique
- Patrimoine historique et culturel
Est considéré comme très faible car existant. Notamment, les études de retombées de poussières prennent
déjà en compte la mesure des effets cumulés du fonctionnement de la carrière des Châssis ouest et de
celle des Lots. Ces effets cumulés seront de la même intensité, mais perdureront sur une durée plus longue
car l’activité d’extraction de la carrière des Châssis ouest sera prolongée de 30 ans.

Finalement, l’activité extractive de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES n’apporte pas de propre


impact à celui existant au niveau de la carrière BOSVET et de la carrière des Lots. L’impact cumulé est
en réalisé déjà existant et les quelques zones d’extension ne modifieront pas cet impact.

Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière des Châssis ouest


aura des effets supplémentaires cumulés significatif uniquement sur la consommation d’espace et
l’agriculture de par l’extension de la carrière, avec la carrière BOSVET, la carrière ROFFAT les Lots et
les activités de la plateforme de traitement des matériaux des Châssis ouest.

Avec les activités agricoles

La carrière des Châssis ouest se situe à proximité d’activités agricoles, et la zone sollicitée en extension
est actuellement majoritairement cultivée.
Les activités agricoles sont émettrices de :
- Polluants atmosphériques de par la combustion des carburants des engins agricoles et le
traitement des plants avec des produits phytosanitaires ;
- Polluants liquides de par des épandages accidentels de produits phytosanitaires ou de carburant
des engins ;
- Poussières de par le travail du sol et la circulation des engins ;
- Bruit dû aux engins et aux travaux agricoles divers ;
- Trafic avec la circulation des engins sur la route et le transport des récoltes et matériaux.
L’irrigation des terres arables nécessitent de l’eau provenant pour la majorité de forages puisant l’eau
dans la nappe souterraine.

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

Les impacts des activités agricoles peuvent alors se cumuler avec ceux dus aux activités extractives et de
remblaiement du projet des Châssis ouest :
- Les polluants atmosphériques se cumulent ;
- Les risques de pollution des sols, des eaux superficielles et des eaux souterraines se cumulent ;
- Les poussières émises se cumulent ;
- Les bruits des activités se cumulent également ;
- Le trafic routier se cumule.

Cependant, les impacts potentiels de la carrière sur les émissions de polluants atmosphériques et des
eaux/sols, les émissions de poussières, le bruit, le trafic routier et les prélèvements d’eau sont plus
importantes localement que les impacts de l’agriculture sur ces facteurs car les activités culturales sont
ponctuelles et périodiques.
A l’échelle de la commune, ce sont les impacts potentiels sur ces facteurs liés à l’agriculture qui prennent
le dessus : l’agriculture y est importante sur la commune et le cumul des activités agricoles, même
ponctuelles et périodiques, provoquent davantage de pollution de l’air, de l’eau, des sols, d’émissions de
poussières et de bruit, et les prélèvements d’eau sont plus conséquents.

De ce fait, ces impacts cumulés entre le projet et l’agriculture à l’échelle de la carrière (rayon de 500
m autour de la carrière) sont considérés comme étant très faibles et réversibles. Le projet de
renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière aura pour seuls effets
supplémentaires de prélever des terres arables et d’allonger la période des impacts potentiels
cumulés.

5.13.3 IMPACTS CUMULES SUR LES EAUX SOUTERRAINES

Impact potentiel cumulé sur la sollicitation de la ressource

La nappe FRDG103 « Alluvions anciennes de la Plaine de Valence et terrasses de l'Isère » est fortement
sollicitée : besoins en eau potable, besoins industriels, besoins pour l’irrigation. L’activité extractive ne
sollicite pas cette ressource, et l’abattage des poussières sur l’emprise projet la sollicite à hauteur
d’environ 800 m3 par an, ne représentant que très peu à l’échelle de l’utilisation de l’aquifère total (plus
de 20 millions de m3 en 2001 paragraphe 3.2.6.5 Sollicitation de la ressource). La carrière des Châssis
ouest et son projet de renouvellement-extension créent alors un impact cumulé très faible sur la sollicitation
de la nappe.

Impact potentiel cumulé sur le rejet dans la ressource

Aucun rejet des eaux d’exploitation ou des eaux de traitement des matériaux n’est effectué dans la
ressource souterraine. L’impact potentiel cumulé est alors inexistant.

Impact potentiel cumulé sur la qualité de la ressource

Concernant les impacts sur la qualité des eaux souterraines, les impacts potentiels de la carrière peuvent
se cumuler à :

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

- La présence d’activités agricoles dans ce secteur (risque de pollution des eaux et des sols par les
pesticides, herbicides, engrais ou pollutions accidentelles),
- La présence de l’exploitation de la carrière BOSVET, de la carrière ROFFAT Les Lots et Les Châssis
ouest (pollution accidentelle),
- La présence d’engins sur la carrière et la circulation routière (pollution accidentelle).

Le risque de pollution de la nappe est alors présent, et la carrière des Châssis ouest et son projet de
renouvellement-extension de l’activité extractive créent un risque supplémentaire de pollution de la
nappe qui se cumule avec les autres risques existants. Cependant, les mesures en place et à mettre en
place sur la carrière diminuent ce risque de pollution. L’impact cumulé est alors considéré comme étant
faible et identique à celui existant.


5.13.4 IMPACTS CUMULES SUR LES SOLS

Opérations de décapage et remaniement des sols

En ce qui concerne les opérations de décapage et de remaniement des sols, les impacts des activités de
la carrière sont cumulés à tout aménagement du territoire et aux autres plateformes d’activités :
- Les activités des carrières BOSVET et ROFFAT Les Lots,
- Les zones ouvertes à l’urbanisation,
- Les activités agricoles.

L’impact cumulé est cependant déjà existant.

Impact qualitatif

Pour l'impact qualitatif (risque de pollution accidentelle des sols par les hydrocarbures), l’impact est
cumulé à :
- L’activité agricole et la circulation des engins agricoles dans ce secteur (risque de pollution des
eaux et des sols par les pesticides, herbicides, engrais ou pollutions accidentelles),
- L’activité et la circulation des engins de la carrière, (pollution accidentelle),
- La circulation sur les voiries et chemins.

L’impact cumulé est également déjà existant.

La part d’impact de la carrière est réduite et temporaire contrairement à d’autres activités.


L’impact sur les sols n’est pas définitif. Les terrains utilisés seront réaménagés en parcelles agricoles dès
la fin de l’activité de la carrière.


Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

5.13.5 IMPACTS CUMULES SUR L’AIR

Les impacts sur l'air de l’exploitation de la carrière se cumuleront avec les impacts des autres activités à
proximité :
- Circulation routière sur les axes à proximité, chemins communaux, RD101, RD532B et RN7,
- Circulation des engins agricoles dans la plaine,
- Circulation des engins et rotations de camions liés à l'activité de la plateforme de traitement des
matériaux des Châssis ouest et la circulation des véhicules particuliers,
- Les chauffages domestiques des habitations de la zone.

La part d’impact de l’activité de la carrière sur l’air est faible au regard de l’impact de la circulation
routière sur l’A7, la RN7, la RD532B et de la RD101. Cet impact cumulé fait l’objet d’un suivi par
l’association Atmo Auvergne-Rhône-Alpes dont nous présentons les résultats dans le chapitre 3 de ce
document relatif à l’état initial.

L’impact cumulé est existant et le projet de renouvellement-extension de la carrière des Châssis ouest ne
modifiera que peu cet impact (quantité de remblai supplémentaire à acheminer sur le site pour le
réaménagement de la carrière).


5.13.6 IMPACTS CUMULES SUR LE PAYSAGE

Dans la plaine agricole, l'impact paysager de la carrière est cumulé principalement avec les activités
voisines :
- L'impact de la carrière BOSVET et ROFFAT Les Lots ;
- L’impact de la ZAC des Fleurons plus loin.
Cependant, la platitude des lieux et les haies d’arbustes périphériques ne permettent pas de covisibilité
directe et pénalisante avec un autre aménagement.
Depuis les reliefs environnant, le site n'est perceptible qu'à partir d'échappées visuelles rétrécies par la
végétation et le relief.
Depuis les axes de circulation proches, les zones de perception visuelle sont très ponctuelles et éphémères
lors d'un déplacement. La carrière n’est visible que des chemins communaux à proximité, la RD 532B et
la RD 101.
La part d’impact de la carrière sur le paysage est réduite par la création de merlon et d’une végétation
périphérique, et va l’être d’autant plus avec le réaménagement de la carrière.

L’impact de la carrière sur le paysage se cumule fortement avec la carrière BOSVET et bientôt la carrière
ROFFAT Les Lots, et ne peut être négligée.

 L’impact cumulé concerne tout particulièrement le quartier Bellevue, ayant une place centrale
entre ces carrières, comme vu précédemment dans cette étude.



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Volume 2 : Etude d’impact

5.13.7 IMPACTS CUMULES SUR LE MILIEU NATUREL

Les impacts de l’activité de la carrière sur le milieu naturel peuvent être cumulés avec :
- L'activité de la carrière BOSVET,
- L'activité de la carrière ROFFAT Les Lots,
- Les activités agricoles voisines.

Impacts cumulés sur les habitats et les espèces

 Pas d'impact cumulé sur les habitats et sur les espèces floristiques et faunistiques.

Le contexte local présente des enjeux environnementaux moindres avec des espaces cultivés, des
zones d’activités industrielles, des zones habitées et des friches banales.

Impacts cumulés indirects

Les impacts potentiels indirects sur le milieu naturels sont relatifs aux modifications physiques ou chimiques
pouvant entraîner une détérioration des milieux et/ou des espèces :

- Les poussières émises et transportées par les vents peuvent se déposer sur les haies arborées et
les parcelles alentours et ainsi modifier le bon déroulement de la photosynthèse : l'impact cumulé,
difficile à évaluer, serait a priori mineur, vu les mesures prises par les exploitants des sites pour
limiter l’envol des poussières. L’étude des retombées de poussières permettra de mieux évaluer
cet impact.
- Les activités voisines ne génèrent pas d’effluents liquides ou boueux dans le milieu naturel. Pas
d'impact.

La part d’impact de la carrière apporté au cumul sur le milieu naturel est donc faible et réduite par
rapport au contexte local, agricole et industriel.


5.13.8 INCIDENCES CUMULEES SUR LES ACTIVITES HUMAINES

Incidences cumulées sur l’activité économique

L’activité de la carrière ROFFAT et le projet de renouvellement-extension de son exploitation permet de


faire perdurer l’activité et de maintenir ainsi les emplois existants et le tissu industriel local. Les impacts
économiques de cette activité sont donc positifs pour le maintien d’une population locale dynamique et
active.
Incidences cumulées sur l’activité agricole

L’impact du projet de renouvellement-extension d’autorisation de son exploitation sur l’activité agricole


est essentiellement dû au changement de vocation des parcelles à mesure que la phasage se déroulera.
Au total, la superficie concernée correspond à :

- Superficie de la zone exploitée actuellement : 0,65 ha, mais plus en culture actuellement
- Superficie restante à exploiter : 11,4 ha environ

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 Prélèvement de terres agricoles, incidences cumulées : 7,8 ha environ.


Cet impact est temporaire. Ces sites seront remis en état agricole en fin d’exploitation.


5.13.9 IMPACTS CUMULES EN TERMES D’EMISSIONS SONORES

Les impacts de l’activité extractive en termes d'émission sonores se cumulent avec les impacts des autres
activités à proximité :
- Circulation routière sur les axes à proximité, chemins communaux, RD101, RD532B et RN7,
- Circulation des engins agricoles dans la plaine,
- Circulation des engins et rotations de camions liés à l'activité de la plateforme de traitement des
matériaux des Châssis ouest et la circulation des véhicules particuliers,
- Fonctionnement des industries à proximité (carrière BOSVET, carrière ROFFAT Les Lots, caves
viticoles, ZAC des Fleurons un peu plus loin).

L’impact cumulé des émissions sonores est pris en compte dans l’étude acoustique. L’ensemble des activités
locales et l’activité de la carrière à l’arrêt constitue le bruit résiduel mesuré à 48,0 dB(A) au quartier
Bellevue, à 48,5 dB(A) et 45,5 dB(A), à 45,0 dB(A) au niveau des hameaux au sud du projet, et à 44,0
dB(A) au niveau du lotissement à l’ouest de l’emprise projet. Le bruit ambiant en limite de propriété
n’excède pas 65,5 dB(A).

La part d’impact de la carrière sur les émissions sonores est entre 0,5 et 4,0 dB(A) suivant les points
considérés et suivant les phases simulées. L’effet cumulé de l’émission de bruit avec le milieu ambiant est
alors faible. Les valeurs règlementaires sont alors respectées et seront respectées lors du projet de
renouvellement-extension d’exploitation de la carrière.


5.13.10 IMPACTS CUMULES EN TERMES D’EMISSIONS DE POUSSIERES

Les impacts de l’activité en termes d'émission de poussières se cumulent avec les impacts des autres
activités à proximité :
- Circulation routière sur les axes à proximité, chemins communaux, RD101, RD532B et RN7,
- Circulation des engins agricoles dans la plaine,
- Circulation des engins et rotations de camions liés à l'activité de la plateforme de traitement des
matériaux des Châssis ouest et la circulation des véhicules particuliers,
- Fonctionnement des industries à proximité (carrière BOSVET, carrière ROFFAT Les Lots, caves
viticoles, ZAC des Fleurons un peu plus loin).

Sur la carrière des Châssis ouest en elle-même, les émissions de poussières n’ont pas été quantifiées.
Néanmoins, les mesures de retombées de poussières effectuées sur la carrière des Lots permettent de
mesurer les poussières émises dans l’environnement proche de la carrière des Lots, celle des Châssis ouest
étant incluse. A terme, ces mesures seront mutualisées. Au vu des activités autour de la carrière et des
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premières mesures effectuées pour la carrière des Lots, les activités de la carrière des Châssis ouest
participent de façon non négligeable à l’émission de poussières dans la zone mais semble rester faibles
(inférieur au seuil règlementaire).
Le projet de renouvellement-extension de la carrière des Châssis ouest ne produira pas de nouvel impact
propre à son activité. Les émissions potentielles de poussières seront simplement prolongées dans le
temps.


5.13.11 IMPACTS CUMULES EN TERMES DE TRANSPORT DES MATERIAUX

Les impacts dus au transport de matériaux inertes pour l’activité de remblaiement se cumuleront avec les
impacts de la circulation routière sur les axes utilisés, à savoir : RN7, RD532B et la RD101.
D’après les analyses de l’impact de l’activité de la carrière sur le trafic routier évoqué plus haut dans ce
paragraphe 5.10.7, la part de la participation de la carrière est faible en comparaison avec la circulation
journalière des routes à proximité du site. Le cumul est important sur les petits axes (route de Bellevue,
RD101) puis s’efface à partir de la RD532B (puis RN7 puis A7).


Le projet et les impacts potentiels cumulés Les impacts potentiels cumulés


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très Faible à Modéré
de l’impact Positif Nul
faible
Fort
potentiel

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5.14 ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX


Lors de l’état initial, il a été mis en évidence au sein de l’aire d’étude des interrelations entre différents
milieux. L’objet de ce chapitre est d’exposer les liens entre les impacts du projet et les interrelations
existantes des milieux ainsi que l’addition et l’interaction de ces effets entre eux.

Les milieux analysés qui interagissent entre eux sont les suivants :
- Le milieu physique (sol, eau, air, bruit, etc.) ;
- Le milieu naturel (faune, flore, continuités écologiques, équilibres biologiques, etc.) ;
- Le milieu humain (biens matériels, patrimoine culturel et archéologique, population, activités
économiques, urbaines, agricoles, forestières, de loisirs, etc.) ;
- Les sites et paysages.

5.14.1 INTERACTION DU MILIEU PHYSIQUE

Milieu physique interagissant sur le milieu naturel

Géomorphologie : La carrière intervient dans la relation milieu physique/milieu naturel. L’extension de


l'exploitation induira une perturbation supplémentaire dans le sens où des terres supplémentaires vont
être excavées et ce sera près de 8 ha de milieu agricole détruit. La remise en état du site en terrasses
et le travail des fronts permettront de respecter le mieux possible l’harmonie de la morphologie de la
terrasse de la plaine et rétablira les relations initiales entre les milieux.

Qualité des eaux superficielles : La carrière n’a pas d’impact significatif sur la qualité des eaux
superficielles (considéré comme faible). Ainsi la relation entre qualité des eaux superficielles et milieu
naturel (faune, flore) n’est pas modifiée.

Qualité des eaux souterraines : La carrière a un impact faible sur la qualité des eaux souterraines et
nul sur la piézométrie de la nappe. Ainsi, la relation entre qualité des eaux souterraines, recharge de la
nappe et milieu naturel (alimentation du Rhône, qualité de la végétation), n’est pas modifiée par l’activité
de la carrière et son projet d’extension.

Géologie, pédologie : Il y a modification de la relation entre les sols et le milieu naturel car le projet
déstructure la géologie et la pédologie sur l'emprise même en prélevant la ressource géologique du sol.
Cette modification est en partie temporaire pour le réaménagement agricole. L’impact est alors modéré,
les matériaux utilisés pour le remblaiement vont se rapprocher de la densité des matériaux extraits pour
éviter une modification trop importante des matériaux du sol. Dans tous les cas, les matériaux de
remblaiement ne seront jamais identiques à ceux extraits.

Milieu physique interagissant sur le milieu humain

Agriculture : Le relief structure l’espace agricole dans les secteurs où les plaines alluviales organisent
l’espace. L'emprise de la carrière concerne une zone ayant fait l'objet d'une pratique agricole, et
l’extension sollicitée est cultivée à ce jour. L’exploitation de la carrière supprime au moins temporairement
son utilisation agricole. La poursuite et l'extension de l’exploitation va amplifier cet impact en prenant
davantage de terres agricoles. En revanche la remise en état avec remblaiement étagé et
réaménagement des fronts permettra de supprimer l'effet temporaire sur les interrelations milieu
physique/milieu humain.

Cadre de vie : Dans un projet, l’intensité des nuisances subies par les riverains dépend également de la
façon dont l'activité est perçue physiquement. L’optimisation des modalités et conditions d'exploitation de
ce site est un facteur de réduction des nuisances potentielles pour les riverains, qu’il faut particulièrement
prendre en compte pour la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES puisqu’elle a fait l’objet de plaintes des
riverains du quartier Bellevue.

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Milieu physique interagissant sur le paysage

La qualité géologique des sols et des reliefs agit dans la perception paysagère et visuelle du site
(structuration du paysage, délimitation des unités paysagères). La poursuite de l'activité comme prévue
par les conditions actuelles au sein d'une emprise fermée en fond de fouille ne crée pas de nouvelle
relation ou perception paysagère notable autre que celle déjà prévisible dans le cadre de l'autorisation
en cours. La perception ne fera que se déplacer.

Réseaux superficiels : Les réseaux d’eaux superficielles créent une juxtaposition de paysages variés et
favorisent la présence d’écosystèmes contribuant à la biodiversité globale. La poursuite de l'exploitation
n’a pas d’impact sur cette relation puisque le projet ne déstructure pas de nouveau milieu physique de
ce type.

5.14.2 INTERACTION DU MILIEU HUMAIN

Milieu humain interagissant sur le milieu naturel

Agriculture : L’optimisation des modalités et conditions d'exploitation de ce site pour la poursuite


d'exploitation prévoit une atteinte à des espaces dédiés à l’agriculture actuellement. La consommation
d'espace agricole par l'exploitation des matériaux sera compensée dans l'espace par la restitution des
terrains avec un sol préparé à une utilisation de culture en fin d'activité du site.

Occupation du territoire : Cette occupation du territoire n'est que temporaire et la restitution des terrains
dans un état physique proche des milieux investis par l'activité humaine permettra de rétablir les relations
existantes entre milieu humain sur le milieu naturel.

Artificialisation des peuplements et plantes invasives : L’artificialisation des peuplements forestiers est
caractérisé par l’implantation de plantations d'espèces exotiques qui peuvent se substituer à la flore
indigène (ex. du Robinier faux-acacia, ambroisie). L'exploitant prévoit la poursuite de mesures de lutte
contre les espèces invasives et un réaménagement coordonné laissant peu de temps à l'artificialisation
des milieux car accompagné de mesures d'entretien en cohérence avec celles existantes sur le territoire.
La poursuite et l'extension de l'exploitation n’aura pas d’impact sur cette relation.

Urbanisation, réseau de transport et de communication : L’urbanisation marque fortement le paysage


et les populations de faune et de flore. Les réseaux de communication comme les routes modifient les
milieux naturels et les peuplements aussi bien faunistiques que floristiques (création d’obstacles aux
passages de grandes faunes, déstructuration du milieu naturel, effet de coupure).
La poursuite de l'exploitation de ce site n'entraine pas d'impact dans le secteur : aucune voirie modifiée,
aucune infrastructure supplémentaire susceptible d'entrainer un morcellement des écosystèmes potentiels,
coupure des corridors écologiques .....

Nuisances sonores et lumineuses : Le trafic routier et les autres activités humaines bruyantes et
lumineuses agissent sur la faune, notamment sur les oiseaux nicheurs. L'exploitation ne prévoit pas
d'éclairage supplémentaire au droit du site, l'activité restant toujours diurne, ce qui annule toute possibilité
de pollution lumineuse et donc de risque de perturbation pour les espèces nocturnes.
Il est également prévu de poursuivre l'exploitation dans les mêmes conditions que précédemment, et de
réduire les émissions sonores au droit du quartier Bellevue avec le réaménagement de la zone, et du
talus abritant certainement une faune locale.

Milieu humain interagissant sur le paysage

L'insertion et la progression en creux de relief fermé de l'extraction n'entraine pas de modification de la


ligne paysagère et des perceptions visuelles.

Le prélèvement du sol et de la végétation supportée entraîne tout d'abord une plus grande minéralité
du sol plus ou moins significative selon la superficie dégagée modifiant ponctuellement la mosaïque
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paysagère existante. Ce changement est plus ou moins significatif selon la superficie dégagée modifiant
ponctuellement la mosaïque paysagère existante. Il existe un impact du site sur cette relation mais il reste
temporaire et réduit à une petite superficie se déplaçant au gré de l'avancement de l'exploitation et de
la remise en état coordonnée.

Emprise sur la zone agricole : L’activité agricole modifie et structure la perception paysagère. La
poursuite de l'exploitation n'affecte que temporairement cette relation en coupant progressivement
l’espace agricole, modifiant le paysage existant. Le réaménagement par remblaiement d'anciennes
zones d'extraction restituera les surfaces à l'activité agricole.

Milieu humain interagissant sur le milieu physique

Changements des conditions hydrauliques induits par l’homme : L’activité humaine peut générer des
changements des conditions hydrauliques notamment lorsque qu’il existe des grandes cultures (mise en
place de fossés drainant et assèchement des zones humides) ou un développement de zones à vocation
d'habitat ou économique. Ces occupations des sols, parfois définitives dans le cas d'habitations et de
zones économiques, s'accompagnent d'une augmentation de l’imperméabilisation des sols.

La morphologie du site permet de s’affranchir de ce type d’impact sur ces relations. La poursuite de
l'exploitation n'est à l'origine d'aucune imperméabilisation supplémentaire de surface et reste disponible
pour son rôle initial de collecte des eaux de ruissellement, l'impluvium n'étant pas modifié.

Pollution de l’eau : La qualité des eaux est sujette à l’infiltration potentielle de polluants liés à l’activité
humaine en zone urbanisée et pollution de l’eau par des rejets liés à la culture viticole et arboricole. La
gestion des eaux pluviales permet de limiter les effets pendant l'exploitation. En état final il n’y aura
plus aucun prélèvement. Les interrelations pourront reprendre comme initialement.

5.14.3 INTERACTION DU MILIEU NATUREL ET DU PAYSAGE

Relation entre les écosystèmes et le paysage : La poursuite de l'exploitation prend les mesures éco-
paysagères nécessaires à la réduction de cet impact sur les relations milieu naturel et paysage en
rappelant que cet impact est temporaire et qu'à l'état final cet impact s'annulera.

Ces projets créeront à nouveau une unité agricole et favorisera la présence d’écosystèmes contribuant à
la biodiversité globale.
L'effet de coupure dans le paysage existant dans l'enceinte de la carrière disparaîtra.
Le projet de réaménagement conçu avec un regard sur l'ensemble de la zone historique d'implantation
des activités ROFFAT partagera le territoire occupé en :
 Des unités agricoles de plus modestes dimensions à maille bocagère favorisant ainsi la présence
d’écosystèmes contribuant à la biodiversité globale et à la fonctionnalité des milieux,
 Des fronts réaménagés en talus à pente douce permettant l’implantation de haies favorisant
l’installation de la biodiversité locale.

L'impact temporaire des activités ROFFAT sur ces interrelations est limité à la proximité immédiate de ce
site.

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6 – Mesures d’évitement, de
suppression ou
d’atténuation des effets
négatifs notables du
projet sur l’environnement
et la santé

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Toutes les thématiques environnementales n’appellent pas de mesures puisque certaines ne sont pas
impactées par l’activité et les modifications apportées dans le cadre de ce dossier, soit directement, soit du
fait de la conception du projet intégrant de suite l’évitement d’impact.

6.1 MESURES AU REGARD DU CLIMAT


L’impact des activités la carrière sur le climat est considéré comme non significatif. L’extension de la
carrière n’augmentera pas la quantité de gaz à effet de serre émise quotidiennement. L’impact de la
carrière et de son projet de renouvellement-extension sur le changement climatique est négligeable.
Aucune mesure particulière directe n’est à prendre sur l’emprise du site vis-à-vis du climat et du
changement climatique. Cependant, certaines mesures visant utiliser de manière rationnelle l’énergie ainsi
que celles visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre participent, de manière indirecte, à
réduire l’impact sur le climat et le changement climatique.

6.2 MESURES AU REGARD DES EAUX SUPERFICIELLES


6.2.1 GESTION QUANTITATIVE DES ECOULEMENTS SUPERFICIELS AU NIVEAU DE LA CARRIERE

Rappelons que le bassin versant intercepté par la carrière ROFFAT Les Châssis ouest, du fait de sa position
topographique, ne correspond qu’à son propre impluvium. Aucune eau extérieure ne peut être apportée
au site.

Pour rappel, le projet n’implique :


- Aucun prélèvement d’eau surfacique,
- Aucun rejet d’effluent,
- Aucune imperméabilisation supplémentaire,
- Aucun ruissellement en dehors du site de la carrière.

Le choix de modalités simples à mettre en place, à gérer et à entretenir pour la gestion des eaux
recueillies par la carrière est à prendre en compte.
La zone d’implantation de la carrière est une zone plane avec peu de ruissellement des eaux de pluie
car la capacité d’infiltration du gisement restant est forte.

Pour l’extraction, le principe de gestion des écoulements superficiels s’articule ainsi :


Morphologie évolutive du carreau avec des pentes orientant les écoulements vers un point bas
d’accumulation puis d’infiltration naturelle.

Travail sur la pente et


la morphologie du Accumululation des Infiltration des eaux
carreau orientant les eaux en point bas dans le sol
écoulements

Pour le remblaiement, le principe de gestion des écoulements superficiels s’articulera ainsi :


Morphologie du remblai progressant vers le sud avec une pente régulière favorisant un ruissellement
pelliculaire et une infiltration des eaux durant leur parcours (choix de qualité des matériaux de remblai
sur les deux derniers mètres). Il faut en effet éviter la stagnation des eaux. Un réseau de fossés ou merlons
en amont en partie haute permet de détourner les eaux de ruissellement en périphérie. Ces eaux sont
laissées à infiltration.

Travail sur la pente et la Eventuellement


morphologie du remblai Ruissellement infiltration des eaux
orientant les écoulements pelliculaire et dans le sol par
Fossés ou merlons en infiltration l'intermédiaire de
amont quelques fossés

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En fin d’activité, carrière réaménagée : on retient un principe d’accumulation totale des eaux reçues par
l’impluvium sur le site et d’infiltration directe des eaux météoriques sur les parcelles encadrantes. Les
eaux s’infiltreront naturellement dans le sol, alimentant la nappe alluviale, jusqu’à disparaître. Un travail
sur la régularité de la surface de la remise en état veillera à donner une légère pente de 1% de
l’intérieur du carreau vers la périphérie pour éviter la stagnation des eaux, avec création d’un point-bas,
pour la zone restituée à 122 m NGF. Un travail sur la régularité du carreau sera également fait pour
les zones restituées au TN de sorte à ce que l’écoulement soit pelliculaire et qu’il n’y ait pas de zone
d’accumulation potentielle des eaux constituant des conditions défavorables à l’agriculture.

Travail sur la pente et la morphologie de


la carrière remblayée : création d'une Infiltration des eaux dans le sol
pente de 1%

En fin d’exploitation, le bassin versant général de la carrière n'est pas modifié par le projet de poursuite
d'exploitation.
Il n'y a pas d'imperméabilisation significative de surface supplémentaire. On a pu constater que les
conditions existantes sur le site actuel se sont avérées fonctionnelles et efficientes lors d'évènements
pluvieux extrêmes.

6.2.2 GESTION QUALITATIVE DES EAUX SUPERFICIELLES

L‘activité extractive de cette carrière n’est à l’origine d’aucun rejet dans le milieu superficiel et de fait
n’impose aucune prise de mesure directe.

La gestion qualitative des eaux superficielles va donc s’attacher à restituer en qualité les eaux tombées
sur le bassin versant intercepté par la carrière, limité ici par son impluvium. Cet objectif de préservation
de la qualité des eaux superficielles se conjugue à cette même préservation de la qualité des eaux
souterraines et des sols. Les mesures sont donc communes à ces trois thématiques. Elles sont détaillées ci-
après.

La vigilance principale porte sur l’entrainement des matières en suspension (MES) par les eaux
superficielles puis sur leur infiltration vers les eaux souterraines pour la protection de ces dernières.

Seules les eaux tombées ruisselant sur la surface en cours d’exploitation (extraction et remblaiement)
peuvent entraîner des matières en suspension dans le cas de cette carrière. Ces MES sont exclusivement
minérales, naturelles et inertes. La configuration fermée de l’excavation évite une diffusion de MES hors
de l’emprise.
La mesure principale vis-à-vis de ce transport de MES consiste en une végétalisation rapide des surfaces
remises en état.

Comme expliqué précédemment au chapitre 5, l’impact sur l’écoulement des eaux superficielles est
considéré comme faible. Les mesures nécessaires pour éviter et réduire l’impact sont uniquement
d'ordre préventif, réductif et d'accompagnement. Elles sont communes aux mesures d’atténuation,
de réduction, de prévention et d’accompagnement mis en œuvre pour la protection des eaux
souterraines et des sols.

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SYNTHESE

LES EAUX SUPERFICIELLES


Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Pas de détournement
d'écoulements Eviter toute
modification des
Pas de grande Visite du site
conditions
imperméabilisation de surface Gestion du site
d'écoulement et
Pas de sollicitation de la d'infiltration
ressource ou de rejet direct
Pas de stockage de déchets
Eviter toute pollution Suivi des analyses de
sur le site En place
EVITEMENT

chronique ou la qualité des eaux


Pas d'entretien de véhicule sur En interne sur site Intégré aux
accidentelle souterraines
l’emprise Permanente coûts
Eviter toute traversée d’exploitation
Merlon périphérique
de la carrière par les
accompagnant les écoulements
eaux de ruissellement
hors emprise
extérieures au site
En interne sur site
Conserver les
Configuration fermée de écoulements et MES à
l’excavation l’intérieur de la
carrière
Conserver les
Gestion des eaux de En interne sur site
conditions En interne sur site En place
ruissellement Permanente
d’écoulement initial
Travail sur la morphologie de
l’exploitation au fur et à
mesure de l’avancement de A mettre en
En interne sur site Visite du site
l’extraction et du place
Au gré de Suivi des analyses de
remblaiement : concentration Intégré aux
REDUCTION ET ATTENUATION

l’avancement de la qualité des eaux


des écoulements sur le carreau coûts
l’exploitation souterraines
avec une pente orientée vers d’exploitation
les pieds de fronts, zone Gestion des
d’infiltration ruissellements avec
En fin d’exploitation, travail contrôle quantitatif et
sur la pente et sur la régularité qualitatif
Suivi des analyses de
des surfaces restituées pour A mettre en
la qualité des eaux
assurer un écoulement place
souterraines
pelliculaire. Intégré aux
En interne sur site Suivi de la qualité
Eviter toute zone coûts de
Au gré de des matériaux de
d’accumulation (mouillère) remise en état
l’avancement du remblai
défavorable à l’usage
remblaiement
agricole future
Surveillance de la En place
Végétalisation rapide des Eviter les effets du
reprise végétale par Intégré aux
surfaces dès leur remise en ruissellement sur le
le responsable coûts de
état définitif transport des MES
d’exploitation remise en état
Mesures préventives matérielles
Entretien des engins et
Mécaniciens de la
véhicules intervenant sur le site Eviter toute pollution
carrière ou
réalisé hors de l’emprise accidentelle liée à un
entreprises
sollicitée au niveau de l’atelier dysfonctionnement
spécialisées
PREVENTION

du site de MERCUROL ou par des engins


Semestrielle Contrôles visuels En place
une entreprise spécialisée
Suivi des analyses de Intégré aux
Eviter toute pollution
En interne sur site la qualité des eaux coûts
Contrôle de l’accès au site accidentelle ou
Permanente souterraines d’exploitation
malveillante
Aire étanche de
En interne sur site Eviter toute pollution
dépotage/ravitaillement en
Unique, à accidentelle ou
GNR des engins reliée à un
l’installation chronique
débourbeur-déshuileur en
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dehors de l’emprise Dispositifs en place


d’extraction sur la plateforme
Aires étanches de industrielle ROFFAT
Usage systématique Contrôles visuels En place
stationnement et de lavage
Suivi des analyses de Intégré aux
des engins avec séparateur à Mesure permanente
la qualité des eaux coûts
hydrocarbures en dehors de
souterraines d’exploitation
l’emprise d’extraction
PREVENTION

Mesures préventives organisationnelles


En interne sur site Eviter toute pollution
Kits anti-pollution dans les Remplacés dès que accidentelle liée à un
engins nécessaire dysfonctionnement En place
Suivi des analyses de
Permanente des engins Intégré aux
la qualité des eaux
Eviter tout risque de coûts
Décharge interdite, souterraines
En internet sur site pollution lié à la d’exploitation
Feux de déchets de chantiers
Permanente présence de déchets
interdits
sur le site
Mesure
mutualisée
Laboratoire Contrôler la qualité Suivi des analyses de
ACCOMPAGNEMENT

Suivi de la qualité des eaux avec celle des


spécialisé des matériaux de la qualité des eaux
infiltrées dans le remblaiement eaux
Semestrielle remblaiement souterraines
souterraines
(400 €HT)
Garantir la bonne
Sensibilisation et formation du En interne sur site mise en œuvre et
En interne En place
personnel Permanente l’efficacité des
mesures prises

Les eaux superficielles


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

6.3 MESURES AU REGARD DES EAUX SOUTERRAINES


6.3.1 MESURES D’EVITEMENT

La plupart des mesures d’évitement d’impact sont liées et communes à la thématique des eaux
superficielles.

 Conservation de la cote maximale d'extraction


Conservation des conditions limites d'extraction autorisées dans l'arrêté préfectoral en cours
situant le fond de fouille à 120,0 m NGF, soit à 3 m au-dessus du Niveau des Plus Hautes Eaux
décennal NPHE.

6.3.2 MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Acheminement des matériaux extraits à l’installation de traitement par convoyeur à bande


Réduction des risques de pollution accidentelle ou chronique par circulation d’engins

 Travail sur la morphologie de l’exploitation et du remblaiement pour réduire les déplacements


des MES

6.3.3 MESURES DE PREVENTION

 Maintien d'une perméabilité suffisante des matériaux mis en remblaiement


 Afin de ne pas constituer une imperméabilisation de surface pénalisant la recharge de
la nappe,
 Concassage des gros blocs bétons afin de créer une perméabilité plus homogène.

 Vis-à-vis de l’activité de remblaiement avec ces matériaux :


 Transit systématique par la plateforme de regroupement des matériaux inertes pour
la gestion de l’apport,
 Procédure d'acceptation garantissant le caractère inerte des matériaux résiduels des
chantiers du BTP en transit sur la plateforme,
 Localisation du stockage de dépotage sur aire bien définie et éloignée d’un accès direct
pour interdire tout dépôt sauvage ou non contrôlé,
 Mise en place de la procédure de traçabilité des matériaux constituant le remblaiement,

Toutes les précautions actuellement prises sur le site seront maintenues pour prévenir les pollutions
accidentelles potentielles des eaux souterraines dues essentiellement à l'utilisation d'engins et leurs
réservoirs d’hydrocarbures :

 Respect du plan de circulation organisé de telle façon qu’il sépare les flux et les aires de
circulation liés aux activités de l’entreprise de ceux de la clientèle, aux activités d’extraction et
de remblaiement.

 Vérification des engins de chantier et présence d’un kit de pollution dans chaque véhicule
Les engins de chantier sont vérifiés régulièrement et sont conformes à la réglementation en
vigueur. Le petit et le gros entretien ainsi que la réparation des engins seront assurés hors site
dans des ateliers mécaniques convenablement équipés sur la plateforme industrielle du site des
Châssis ouest.
Les engins sont équipés de kits de lutte contre la pollution (couvertures étanches, etc.). En cas
d’incident entraînant une fuite d’hydrocarbures, une substance absorbante sera répandue pour
les absorber et les sols souillés seront prélevés, chargés dans des camions et évacués pour être
stockés dans une décharge contrôlée. Les interventions sur des incidents de ce type feront l’objet
d’une consigne.

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

 Les réparations et entretiens lourds des engins sont effectués hors du site d’extraction, sur la
plateforme industrielle disposant d’un atelier ou au siège d’entreprises spécialisées à proximité
du site d’extraction.

 Stationnement limité des engins


Le stationnement des engins sur le site est limité à la durée des opérations. Le soir les engins sont
garés au niveau d’une zone étanche dédiée située hors carrière sur la plateforme industrielle,
hormis la pelle sur chenilles, à l'abri des vols et des actes de vandalisme.

 Les opérations de découverte et de remblaiement ne sont pas réalisées pendant une période
sèche et ventée (gestion des poussières et des MES).

 Le ravitaillement des engins s’effectue hors de la carrière, sur une aire étanche reliée à un
point bas et à un séparateur d’hydrocarbures permettant la récupération totale des eaux ou des
liquides résiduels, sur la plateforme industrielle.

 Toute décharge sauvage et tout dépôt d’ordures ou d’encombrants sont interdits sur le site,
Dans le cas où, malgré toutes les précautions prises, des liquides « polluants » seraient
accidentellement déversés sur le sol, l'exploitant avertira immédiatement les pompiers, la DREAL,
la gendarmerie.
L'exploitant procéderait à ses frais aux éventuelles opérations de décontamination.

 Interdiction de feux pour brûler les déchets de chantiers ou autre

 Contrôle de l’accès à la carrière par un merlon périphérique et un portail fermé à l’entrée,


carrière clôturée de toute part

 Gestion de déchets de l’activité extractive sur la plateforme industrielle.

6.3.4 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

La qualité et le niveau d’une nappe souterraine doivent être surveillés en amont et en aval.
La surveillance en amont est d’ores-et-déjà mise en place grâce aux deux piézomètres installées sur la
carrière des Lots, se trouvant en amont hydraulique de la carrière des Châssis ouest. Le positionnement
de ces deux piézomètres est indiqué dans l’annexe 19 de l’arrêté préfectoral n°2017115-0007 du 25
avril 2017 autorisant le renouvellement-extension d’autorisation de l’exploitation de la carrière des Lots.

 Ajout de deux piézomètres supplémentaires


Deux piézomètres seront installés en aval hydraulique de la carrière afin de veiller à ce que les
activités de la plateforme industrielle et les activités extractive et de remblaiement ne soient pas
source de pollution accidentelle ou chronique de la nappe souterraine. Ceux-ci seront disposés
comme illustré sur la carte ci-dessous.

 Suivi piézométrique global entre la carrière des Lots et la carrière des Châssis ouest
Le suivi piézométrique s’effectuera sur les quatre piézomètres (2 amont et 2 aval) afin de pouvoir
étudier l’évolution quantitative et qualitative de la nappe à une échelle globale. Les relevés
seront synchronisés et réguliers (mensuel) afin de permettre un contrôle du niveau de la nappe
et de son comportement. Le suivi sera poursuivi pendant toute la durée de l’exploitation.

 Suivi qualitatif de la ressource en eau :


 Suivi semestriel de la qualité des eaux au niveau de quatre piézomètres en place sur
le site (deux amont et deux aval), suivi mutualisé,
 Consignation des résultats d’analyse et d’interprétation pour suivre l’évolution des
paramètres et prise de mesures en cas d’évolution défavorable de l’un d’eux.

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Volume 2 : Etude d’impact

 Interprétation mutualisée du suivi piézométrique


L’interprétation du suivi du niveau de la nappe sur ces quatre piézomètres sera mutualisée avec
le suivi qualitatif des quatre piézomètres.

Sens de déplacement
de la nappe
souterraine

Figure 158 : Emplacement des piézomètres en place (Pz 1 et 2) et à mettre en place (Pz 3 et 4) pour les mesures au regard des
eaux souterraines (source IGN 2012)

 Sensibilisation du personnel au risque de pollution, et formation pour intervenir en cas de


besoin.

Le suivi piézométrique (qualité et niveau) de la carrière des Châssis ouest sera mutualisé avec celui
de la carrière des Lots.
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Volume 2 : Etude d’impact

En cas de pollution de la nappe, les autorités seraient immédiatement prévenues et l’entreprise


procéderait à ses frais à la décontamination ;

Les dispositions énoncées précédemment pour prévenir une quelconque pollution des eaux de
ruissellement limitent également les risques de pollution des eaux superficielles et des sols, ces
milieux étant en échanges directs (interrelations).
SYNTHESE

LES EAUX SOUTERRAINES


Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Eviter l’exposition
Contrôle
Conservation de la cote directe de la nappe à
EVITEMENT

En interne sur site topographique


maximale d'extraction toute pollution et En place
Visites DREAL Suivi des analyses de
(120,0 m NGF, soit à NPHE perturbation Non estimable
Permanente la qualité des eaux
+ 3 m) Conserver une zone
souterraines
insaturée protectrice
Acheminement des Réduire le risque de
matériaux extraits à En interne sur le site pollution accidentelle et
REDUCTION ET
ATTENUATION

l’installation de traitement Permanente chronique par En place


Suivi des analyses de
par convoyeur à bande circulation d’engins Intégré aux
la qualité des eaux
Travailler sur la En interne sur le site coûts
souterraines
morphologie de A l’avancement de Réduire les d’exploitation
l’exploitation et du l’exploitation et du déplacements des MES
remblaiement remblaiement
Mesures préventives matérielles
Aire étanche de
dépotage/ravitaillement
en GNR des engins reliée à
un débourbeur-déshuileur Eviter toute pollution
en dehors de l’emprise En interne et par accidentelle ou
d’extraction entreprise spécialisée chronique et son
Aires étanches de Unique, à l’installation transfert vers les eaux En place
Suivi des analyses de
stationnement et de lavage souterraines Intégré aux
la qualité des eaux
des engins avec séparateur coûts
souterraines
à hydrocarbures en dehors d’exploitation
de l’emprise d’extraction
Contrôle de l’accès à la Permettre une meilleure
carrière (merlon gestion de la ressource,
En interne sur le site
périphérique, portail fermé éviter une pollution
Permanente
PREVENTION

à l’entrée, carrière accidentelle ou tout


clôturée) vandalisme
Mesures préventives organisationnelles
Contrôle du transit des Eviter tout risque de
matériaux inertes – pollution lié à la
En interne
procédure d’acceptation présence de déchets sur
des matériaux le site En place
Conserver de le Intégré aux
En internet sur site potentiel d’échanges coûts
Maintien d'une Permanente eaux d’exploitation
perméabilité suffisante des superficielles/eaux Suivi piézométrique et de remise
matériaux mis en souterraines = (niveau de la nappe) en état
remblaiement infiltration pour
l’alimentation de la
nappe
Identifier l’emplacement En place
Procédure de traçabilité
En internet sur site d’un dépôt pour lequel Intégré aux
des matériaux constituant En interne
Permanente des doutes seraient coûts
le remblaiement
émis d’exploitation

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Déclaration
d’accident
Eviter tout risque Visite du site à
Respect du plan de
d’accident et donc de l’usage
circulation
pollution potentielle Suivi des analyses de
la qualité des eaux
souterraines
Eviter toute pollution
Kits anti-pollution dans les En interne sur site accidentelle liée à un
engins Unique, à l’installation dysfonctionnement des
engins
Entretien des engins et
véhicules intervenant sur le Mécaniciens de la
Eviter toute pollution Contrôles visuels En place
site réalisé hors de carrière ou
accidentelle liée à un Suivi des analyses de Intégré aux
l’emprise sollicitée au entreprises
dysfonctionnement des la qualité des eaux coûts
niveau de l’atelier du site spécialisées
engins souterraines d’exploitation
de MERCUROL ou par une Semestrielle
PREVENTION

entreprise spécialisée
Eviter tout risque
Stationnement hors emprise
En interne sur site d’accident ou de
sollicitée des engins de
Permanente vandalisme et donc de
chantier
pollution potentielle
Pas d’opérations de
Suivi des retombées
découverte en cas de vent
de poussières
et de sècheresse
Ravitaillement des engins
hors de la carrière
Toute décharge sauvage et
En place
tout dépôt d’ordures ou Eviter tout risque de
En interne sur site Intégré aux
d’encombrants interdits sur pollution
Permanente Suivi des analyses de coûts
le site supplémentaire
la qualité des eaux d’exploitation
Interdiction de feux pour
souterraines
brûler les déchets de
chantiers ou autre
Gestion des déchets de
l’activité extractive sur la
plateforme industrielle
Mise en place de deux Suivre de manière plus Conformité du A mettre en
DREAL
piézomètres précise le niveau de la fonctionnement place
Unique, à l’installation
supplémentaires nappe souterraine Suivi piézométrique 4 000 € HT
Suivi piézométrique sur 4 Partiellement
piézomètres (amont et En interne sur site en place
ACCOMPAGNEMENT

aval) mutualisé avec la Mensuelle Tenue correcte du Suivi à


carrière des Lots Améliorer la dossier contenant les améliorer
connaissance sur la valeurs relevées Mesure
nappe et prévenir tout Analyse des valeurs mutualisée
Suivi de la qualité des Laboratoire spécialisé incident Rapport annuel avec celle des
eaux souterraines Semestrielle envoyé à la DREAL eaux
surfaciques
(400 €HT)
Garantir la bonne mise
Sensibilisation et formation En interne sur site
en œuvre et l’efficacité En interne En interne
du personnel Permanente
des mesures prises

Sous réserve du respect des bonnes pratiques environnementales énoncées, le projet de


renouvellement-extension d’autorisation n’aura qu’un faible impact sur les eaux souterraines.

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Les eaux souterraines


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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6.4 MESURES AU REGARD DES SOLS


Les mesures prises pour la protection des sols vis-à-vis des pollutions chroniques ou accidentelles sont
semblables à celles prises pour les eaux superficielles et souterraines et détaillées dans 6.2 et 6.3.
En effet, les précautions évoquées précédemment pour éviter ou réduire la pollution des eaux sont
valables pour éviter ou réduire la pollution des sols.
La Convention d’engagement volontaire agricole qui sera mise en place entre le carrier et la Chambre
Départementale de l’Agriculture de la Drôme précisera les conditions de gestion des terres et normalisera
les procédures à suivre lors de la remise en état en vue de :
- Limiter les contraintes créées à l’activité agricole par la réalisation de la carrière,
- Définir les modalités par lesquelles le projet de renouvellement-extension d’autorisation de
l’exploitation de la carrière se réalise en lien avec l’activité agricole,
- Définir les propriétés intrinsèques et les modalités de surveillance de la qualité des sols lors
de la remise en état du site,
- Définir les droits et obligations de chaque partenaire,
- Faciliter les relations entre l’ensemble des partenaires.

SYNTHESE

LES SOLS
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Eviter d’accentuer la
EVITEMENT

Respect des itinéraires En interne sur site compaction des sols Observation visuelle
En place
de circulation permanente due à la circulation sur le site
des engins
Protocole des travaux A mettre en
de découverte défini Suivi agro-
REDUCTION ET

place
ATTENUATION

par la Chambre En interne sur site/avec Conserver les pédologique avec la Intégré aux
d’Agriculture 26 – CA26 propriétés Chambre coûts
séparation des horizons A chaque phase intrinsèques des sols Départementale de d’exploitation
pédologiques l’Agriculture et de remise
organique/minéral en état
Suivi agro-
ACCOMPAGNEMENT

Mise en place d’une Permettre la


Bureau d’études pédologique A mettre en
convention selon le type conservation
Chambre Information et place
de l’accord avec cahier maximale des
Départementale de dialogue avec la Non
des charges adapté potentialités
l’Agriculture Chambre estimable à ce
suite à l’étude agronomiques des
Unique Départementale de stade
pédologique préalable sols découverts
l’Agriculture

Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation du site ROFFAT Les Châssis ouest


prolongera l’impact résiduel temporaire actuel sur les sols mais aura au final un impact résiduel
global considéré comme très faible.

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Volume 2 : Etude d’impact

Les sols
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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6.5 MESURES AU REGARD DE LA GEOMORPHOLOGIE


6.5.1 MESURES D’EVITEMENT

 Maintien de l'emprise d'extraction au sein de l'unité géomorphologique représenté par la plaine


agricole, en moyenne terrasse.

6.5.2 MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Limitation des travaux de nivellement du terrain au strict minimum,

 Conservation de la configuration d’exploitation en « canyon » sans ouverture du site vers


l’extérieur,

 Organisation du phasage technique d'exploitation et de la remise en état coordonnée,

 Conception du remblaiement et du réaménagement des fronts, intégrée à la morphologie de


versant existante,

 Choix d'une remise en état avec remblaiement partiel et aménagement des fronts en talus
réguliers rappelant la morphologie de rebord des terrasses alluviales
SYNTHESE

LA GEOMORPHOLOGIE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Conserver l'unité
Observation visuelle
géomorphologique
EVITEMENT

Maintien de l'emprise sur le site et en


Contrôle topographique initiale et son
d'extraction au sein de l'unité périphérie En place
Permanente fonctionnement
géomorphologique Contrôle
(paysage,
topographique
hydraulique, ...)
Limitation des travaux de En interne sur site Observation visuelle
nivellement du terrain Permanente Réduire les incidences sur le site et en
sur la géométrie des périphérie En place
Conservation de la lieux exploités Contrôle
Contrôle topographique
configuration d’exploitation topographique
Permanente
en « canyon »
REDUCTION ET ATTENUATION

Eviter une
désorganisation Observation visuelle
Organisation d'un phasage
Suivi du phasage brutale et totale des sur le site et en A mettre en
technique et d'une remise en
Annuelle lieux sur la durée périphérie place
état coordonnée
entière de Contrôle
l'exploitation
Conception du remblaiement
Contrôle topographique
intégrée à la morphologie En place
Permanente Conserver l'unité
de versant existante Observation visuelle
géomorphologique
sur le site et en A mettre en
initiale et son
Choix d'une remise en état périphérie place
fonctionnement
avec remblaiement partiel et En interne sur site Contrôle Intégré aux
(paysage,
aménagement des fronts et Permanente topographique coûts de
hydraulique, ...)
remise en état agricole remise en
état
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La géomorphologie
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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6.6 MESURES AU REGARD DE LA QUALITE DE L’AIR


Remarque : Le paramètre « émissions de poussières » présenté ici est davantage détaillé dans le
paragraphe 6.10 Mesures au regard du cadre de vie (chapitre 6.10.2). Nous ne reprenons ici que les
grandes lignes.

6.6.1 MESURES D’EVITEMENT

 Pas d’opérations de décapage des terres en conditions atmosphériques pénalisantes types


vent fort ou sècheresse importante,

 Utilisation d’une bande transporteuse pour acheminer le gisement brut extrait vers l’installation
de traitement permettant d’éviter les mouvements d’engins,

6.6.2 MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Respect de la réglementation en vigueur (Directive 91/542/CEE), en termes d’émissions de


polluants atmosphériques engendrés par la circulation des véhicules et engins intervenant sur le
site,

 Application de la directive 2009/30/CE et de l'arrêté du 10 décembre 2010 rendant


obligatoire depuis le 1er mai 2011 l'utilisation du Gazole Non Routier contenant dix fois moins
de soufre que le fioul autrefois utilisé pour les engins,

 Limitation du trafic routier en favorisant l’utilisation, dès que possible, du double fret pour
l’acheminement des matériaux inertes pour le remblaiement de la carrière et les produits
commercialisés sur la plateforme industrielle voisine,

 Réduction des mouvements des engins avec organisation du site, optimisation spatiale des
plots fonctionnels, phasage pensé de manière à minimiser les déplacements, respect du plan de
circulation

6.6.3 MESURES DE PREVENTION

 Au niveau de la zone carrière, l'envol des poussières est limité par un dispositif d'arrosage
fonctionnant de la manière suivante :
o Sur les pistes et l’entrée de la carrière, 12h/jour et 7 jours/7 à l’aide d’un réseau
permanent d’arrosage au sol,
o Sur les pistes et à l’entrée de la carrière, 8h/jour et 5 jours/7 (horaires de travail) à
l’aide d’une tonne à eau et d’un employé chargé uniquement de ce travail.
L’installation mobile de traitement des déchets inertes intervenant par campagnes est munie d’un
dispositif d’abattage des poussières.

 Limitation de la vitesse des engins à 25 km/h

6.6.4 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

 Mise en place d’un plan de surveillance des émissions de poussières globalisé à l’ensemble
des activités de l’entreprise sur le secteur de MERCUROL (carrière les Lots, plateforme de
traitement, carrière des Châssis ouest) – détails au paragraphe 6.10.2.

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SYNTHESE

LA QUALITE DE L’AIR ET DU CLIMAT


Définition de la Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure
mesure Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Pas de décapage des En interne sur site Eviter les émissions de
terres lors des Données poussières par envol
épisodes à vent météorologiques altérant la qualité de
violent Permanente l’air
En place
EVITEMENT

Suivi des retombées de Intégré aux


poussières coûts
Eviter les émissions de d’exploitation
Utilisation d’une En interne sur site poussières et de gaz à
bande transporteuse Permanente effet de serre dues au
déplacement d’engins

Respect de la
règlementation en
vigueur (Directive
91/542/CEE)
concernant les
émissions de polluants
atmosphériques
REDUCTION ET ATTENUATION

Utilisation du Gazole
Non Routier (GNR)
Limitation du trafic
routier lié à l’activité En place
Réduire les émissions Respect des normes
de la carrière et de En interne sur site Intégré aux
atmosphériques liées à Suivi en interne
son remblaiement en Permanente coûts
la circulation Entretien des véhicules
utilisant le double fret d’exploitation
dès que possible avec
les produits
commercialisés de la
plateforme
Respect du plan de
circulation et
d’organisation sur
site. Réduction des
mouvements des
engins
Arrosage des pistes
et de l’entrée de la
PREVENTION

En place
carrière
En interne sur site Limiter les envols de Suivi des retombées de Intégré aux
Permanente poussières poussières coûts
Limitation de la d’exploitation
vitesse des véhicules
ACCOMPAGNEMENT

Tenue correcte du dossier


Mise en place du plan Quantifier et évaluer A mettre en
Organisme spécialisé contenant les valeurs
de surveillance des l’impact des retombées place
30 jours tous les 3 relevées
émissions de de poussières à 2 400 € HT
mois Analyse des valeurs
poussières globalisé proximité du site par an
Rapport annuel

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

La qualité de l’air et le climat


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Dossier n° IE 161309

Page 483
Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

6.7 MESURES AU REGARD DU PAYSAGE


6.7.1 MESURES D'EVITEMENT

 Conservation de la morphologie en fosse étroite « canyon » de l'exploitation en évitant tout


relief se surimposant à la plaine (stocks) (hors merlon acoustique),

 Maintien du site dans un état de clarté et de simplicité de lecture.

6.7.2 MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Conception d'un projet paysager pour le réaménagement final de la carrière : mise en


cohérence paysagère de l’ensemble du site par un aménagement réfléchi de manière globale,

 Remise en état coordonnée à l’exploitation et insertion graduelle de l’activité,

 Entretien de la végétation périphérique sur les fronts réaménagés.

6.7.3 MESURES D'ACCOMPAGNEMENT

Une étude paysagère a été réalisée par Jean-Paul DURAND, architecte-paysagiste. Elle présente les
principes d'aménagement de la carrière qui seront appliqués afin d'atténuer et de réduire les effets de
l'exploitation.  Voir Chapitre 9 : Remise en état du site.
Toutes ces mesures font partie de la conception du projet de réaménagement.
SYNTHESE

LE PAYSAGE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Conservation de la
morphologie en fosse
étroite « canyon » de Entretien du site en
l’exploitation en évitant interne En place
EVITEMENT

Permettre une meilleure


tout relief se En interne du site Réaménagement futur Intégré aux
intégration paysagère
surimposant à la plaine Permanente correct du site (ici coûts
du site
(hors merlon acoustique) zones agricole et d’exploitation
Maintien du site dans naturelle)
un état de clarté et de
simplicité de lecture
Redonner aux parcelles
une vocation et un
Conception d’un projet
potentiel après
paysager pour le
Architecte paysagiste l’exploitation avec une Réalisé dans
REDUCTION ET ATTENUATION

réaménagement final
Etude spécifique intégration de l’emprise le cadre de ce
de la carrière :
Unique occupée dans le dossier
cohérence paysagère
paysage encadrant
finale
Effacement de l’activité
Suivi de la remise en
d’extraction
état
Remise en état
Réintégrer le site dans
coordonnée à En interne du site
le paysage naturel Prévu dans le
l’exploitation de la Permanente
local au fur et à mesure cadre des
carrière
de l’exploitation pour provisions
Entretien de la
limiter l’empreinte pour remise
végétation En interne du site
paysagère dans le en état
périphérique sur les Permanente
temps et dans l’espace
fronts réaménagés

Dossier n° IE 161309

Page 484
Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Réalisation de l'étude Permettre une meilleure


ACCOMPAG

paysagère et de la Architecte paysagiste intégration paysagère


NEMENT

Suivi de la remise en Voir Chapitre


conception de la remise Etude spécifique du site ;
état 9
en état par J-P Unique Redonner au site une
DURAND vocation ultérieure

Sous réserve du respect des bonnes pratiques paysagères annoncées, le projet de renouvellement-
extension d’autorisation d’exploitation n’aura qu’un faible impact résiduel sur le paysage à l’état
final après réaménagement intégral de la carrière.

Le paysage
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Extrait de l’étude paysagère de Jean-Paul – Carrières ROFFAT – Mercurol-


Veaunes (26)
Etude complète dans volume 3 annexe 4

Dossier n° IE 161309

Page 485
2.3 ENJEUX DE PAYSAGE

ORIENTATIONS

10
N 9
8

6 2 12
7 12

2- PERCEPTIONS VISUELLES
5

4
2
3
2 13
11

1
12

Plan à l'échelle 1/3000 0 50 100 150 m 1 - Maintenir la haie existante et implanter le stationnement à l'ar- 7 - Intégrer le futur convoyeur dans le réaménagement de ce secteur
rière
Limite d'emprise 8 - Renouveler les haies monospécifiques de cyprès par des haies
carrière autorisée AP 2001 2 - Optimiser l'espace de stockage pour le négoce mixtes, en ménageant une ouverture en belvédère
Limite d'emprise Plateforme
Traitement des Matériaux 3 - Créer un écran arboré en entrée de site 9 - Remettre en état les fronts est

Limite d'emprise de l'extraction 4 - Contenir le ruissellement des eaux pluviales 10 - Atténuer la visibilité depuis la RD 101
Secteur de réaménagement 5 - Améliorer la visibilité dans le virage sans ouvrir de vues sur la 11 - Recréer un vallon transversal à l'emplacement de l'ancien mur
prioritaire centrale à béton
12 - Restituer à l'agriculture
6 - Atténuer la visibilité depuis la RD 101
13 - Préserver le talus de grande qualité paysagère
JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 26
3.2 PLAN MASSE DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL RETENU

VOCATION PAYSAGÈRE DES ESPACES


SEMIS HYDRAULIQUE SUR HAIE PLANTÉE EN CRÊTE DE TALUS REMISE EN ÉTAT AGRICOLE
TALUS À 45° PROTECTION VISUELLE POUR LES RIVERAINS (VERGERS )
PROMONTOIRE PAYSAGER
INE D101
BELVÉDÈRE ROUTE DE LA VOIE ROMA
SUR LA VALLÉE
DU RHÔNE

COMBE VÉGÉTALISÉE
RÉCOLTANT LES EAUX
PLUVIALES

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


Prairie de fauche
STOCKS
ATELIER

INSTALLATIONS N
CENTRALE
BÉTON
Plateforme d'activités

BUREAUX
BASCULE

RO BELVÉDÈRE
UTE
DE
BE
LLE
VU
E

te
Pis
HAIE D'ENTRÉE
MAGISTRALE

STATIONNEMENT

Limite d'emprise de l'extraction


Plan à l'échelle 1/3000 0 50 100 150 m

TERRASSES
AGRICOLES
SEMIS HYDRAULIQUE SUR REMISE EN ÉTAT AGRICOLE
ENTRÉE PLATEFORME
TALUS À 45° (VERGERS )
ACTIVITÉS

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 31


3.3 DÉTAILS ET PROFILS DU RÉAMÉNAGEMENT

PALETTE VÉGÉTALE ET COMPOSITION DES HAIES a h-i-j-k h-i-j-k


1 2 c-b
SECTEUR A

2 a - Ciste blanc (Cistus albidus).


1 b - Frêne commun (Fraxinus excelsior).
ed f g
c - Charme commun (Carpinus betulus). 3 COMBE VÉGÉTALISÉE
8m RÉCOLTANT LES EAUX PLUVIALES
d - Rosier (Rosa rugosa alba).
e - Laurier tin (Viburnum tinus).
4

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


f - Arbre de Judée (Cercis siliquastrum).
g - Cyprès florentin (Cupressus sempervirens stricta). 0 Gagner un espace de plantation entre
HAIE D'ENTRÉE le soutènement béton et le pied de talus
3 30 m
l
m
SECTEUR B 4 Haie basse aux feuillages 5
4 majoritairement persistants
h - Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus).
i - Cornouiller blanc (Cornus alba). h-i-j-k l m 3m
5 j - Troène commun (Ligustrum vulgare).
k - Filaire à feuilles étroites (Phillyrea angustifolia).
l - Cormier (Sorbus domestica).
m - Érable champêtre (Acer campestre).
Case béton

SECTEUR C 2m
6 7
Espèces des secteurs 2 / 3 6 Replantation d'arbres de haute tige 7
à feuillage caduque
Module type secteur 4 : n-o-p-q
m-l-q
h-i-j-k-l-m-n-o-p-q m l q m
h-i-j-k

Conservation
d'un cyprès sur cinq
PROMONTOIRE PAYSAGER
25 m
8 9
SECTEUR D 8 q
n o p n q n n p p o
n - Olivier de Bohème (Elaeagnus angustifolia). 9 Banquette plantée
o - Chêne vert (Quercus Ilex).
p - Amandier (Prunus dulcis).
q - Micocoulier (Celtis australis). Talus enherbé

TALUS PLANTÉ EST

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017


5m 50 m 32
3.3 DÉTAILS ET PROFILS DU RÉAMÉNAGEMENT

PRINCIPES DE MODELAGE ET DE VÉGÉTALISATION ACTIONS PRÉCONISÉES


Entrée site
Haie magistrale en vitrine du site le long de la route de Bellevue.
B Combe plantée de Charmes et de Frênes autour des Peupliers existants. / Abattage des Cyprès dans
le virage.
N
Talus nord
Haie arbustive derrière la glissière de la D101, au sommet du talus. Les essences choisies sont de
feuillage majoritairement persistant et peuvent atteindre aisément 3 mètres de hauteur. / Planta-
tion linéaire des différentes espèces en proportions égales. / Plantation en massif dans le virage.

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


Promontoire
BASSIN Haie de feuillus au sommet du relief modelé au niveau du passage du futur convoyeur.
EAUX PLUVIALES Ensemencement des pentes avant recolonisation naturelle. / Conservation d'un Cyprès sur cinq de
la haie existante au sommet, afin d'en améliorer la qualité paysagère et d'en réduire les effets aller-
gènes, par de nouvelles plantations privilégiant les arbres de haute tige.

Recul du talus et suppression


CENTRALE
de la haie de cyprès
A BÉTON
B' INSTALLATIONS
A' ROUTE Plantations en pied de talus
ATELIER
DE BELLEVUE
128 mNGF PISTE D'ACCÈS
À LA CENTRALE
122 mNGF
ÉCRAN VISUEL
VESTIAIRES BASSIN
EAUX PLUVIALES
BASCULE
120 mNGF
BUREAUX

Remplacement partiel
de la haie de cyprès

A A’
140 mNGF
0 5 10 50 68 m

Coupe à l'échelle 1/500


RD 101
ÉCRAN VISUEL
Plantations en pied de talus Nouveau modelé sur lequel
s'appuie le convoyeur TERRAIN EXISTANT
135 mNGF 130 mNGF CONVOYEUR PROJET
130 mNGF

CONVOYEUR SOUTERRAIN CONVOYEUR AÉRIEN

120 mNGF

B B’
Principe d'insertion du futur convoyeur
Coupe à l'échelle 1/500
0 5 10
JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017
50 120 m
33
3.3 DÉTAILS ET PROFILS DU RÉAMÉNAGEMENT

PRINCIPES DE MODELAGE ET DE VÉGÉTALISATION ACTIONS PRÉCONISÉES


Talus est
Arasement du sommet du talus surplombant les stocks afin d'en adoucir la pente. / Suppression des
Cyprès. / Nouvelle haie en couronnement du talus privilégiant les nuances de feuillages, de hauteurs
et de floraisons, pour animer le linéaire et former un écrin arboré de qualité autour du site.

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


STOCKS

Principe de réaménagement
CONVOYEUR
des fronts est INSTALLATIONS
C'

143 mNGF
Conservation de la piste et création d'un fossé afin de canaliser
le ruissellement en amont du talus
Suppression de la haie de cyprès
ÉCRAN VISUEL
Plantations sur banquette
intermédiaire
140 mNGF
Bande réglementaire

Arasement des fronts Création de casiers de stockage


afin de rationaliser l'espace utile
Conservation d'un chemin de l'exploitation
128 mNGF

120 mNGF Convoyeur

Réaménagement des fronts


à initier en priorité
Coupe à l'échelle 1/500 C C’
0 5 10 40 90 143 m

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 34


3.3 DÉTAILS ET PROFILS DU RÉAMÉNAGEMENT

PRINCIPES DE MODELAGE ET DE VÉGÉTALISATION


D

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


ACTIONS PRÉCONISÉES

Réaménagement agricole

Remblayer les terrains au sud/ sud-ouest jusqu'au terrain naturel et reconstitution d'une vaste ter-
rasse fruitière. Mise en place d'une prairie de fauche en partie basse, sur le carreau à 122m - Végé-
talisation des talus par ensemencement hydraulique.

D'

ECHELLE : 1/1000e
0 25 m 50 m
Limite d’autorisation Limite d’extraction

Haie arborescente plantée


en préverdissement Versant enherbé

RD101 Pente 100%


Pente 100%

122m
Piste
Prairie de fauche
Profil d’extraction

D D’
144 m

120 m

120 m

141 m

130 m
JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 35
3.3 DÉTAILS ET PROFILS DU RÉAMÉNAGEMENT
F
PRINCIPES DE MODELAGE ET DE VÉGÉTALISATION

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


ACTIONS PRÉCONISÉES
E'
Réaménagement agricole E

Remblayer les terrains au sud/ sud-ouest jusqu'au terrain naturel et reconstitution d'une vaste ter-
rasse fruitière. Mise en place d'une prairie de fauche en partie basse, sur le carreau à 122m - Végé-
talisation des talus par ensemencement hydraulique.

ECHELLE : 1/1500e
0 50 m Limite d’autorisation Limite d’extraction

142 m
130m
Verger
Pente 100%
122m
F'
Prairie de fauche
Profil d’extraction

E E’
120 m

120 m

142 m
Haie arborescente plantée
en préverdissement
142 m
Terrasses existantes
Verger
RD101 128 m
Verger

Profil d’extraction Profil d’extraction

F F’

128 m
143 m

120 m

120 m

142 m

139 m

133 m

120 m
142 m

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 36


3.4 ILLUSTRATIONS DU RÉAMÉNAGEMENT

CROQUIS DU RÉAMÉNAGEMENT
DU TALUS DE LA RD 101

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


Etat du modelé existant
Source Streetview
Remplacement partiel de la haie de cyprès Talus intermédiaire à planter Nouveau modelé en avancée sur lequel s'appuie le convoyeur aérien
140 mNGF 135 mNGF 130 mNGF

Projet du nouveau modelé

RD 101

Nouvelles plantations en couronnement supérieur à 140 mNGF

Plantations sur le talus est à 140 mNGF


Plantations sur le talus est à 130 mNGF

Projet de végétalisation

Plantation d'arbustes
en bordure de la RD 101

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 37


3.4 ILLUSTRATIONS DU RÉAMÉNAGEMENT

CROQUIS DU RÉAMÉNAGEMENT DU TALUS DE LA RD 101

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


Etat du modelé existant
Source Streetview

Remplacement partiel de la haie de cyprès Nouveau modelé en avancée sur


Conserver le talus en l'état
lequel s'appuient le convoyeur
aérien

Projet du nouveau modelé

Plantation d'arbustes en bordure de la RD 101 Espace de plantation Plantations à la cote 130 et 140 mNGF
entre le soutènement béton et le pied de talus

Projet de végétalisation

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 38


3.4 ILLUSTRATIONS DU RÉAMÉNAGEMENT

CROQUIS DU RÉAMÉNAGEMENT
DANS LE VIRAGE DE LA RD 101

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


Etat du modelé existant
Source Streetview

Conservation d'un replat de 3 mètres

Route RD 101
de Bellevue

Projet du nouveau modelé

Recul du talus et suppression de la haie de cyprès

Projet de végétalisation

Conserver les peupliers existants

Epaissir la strate arborée en pied de talus


et la strate arbustive dans la pente

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 39


3.4 ILLUSTRATIONS DU RÉAMÉNAGEMENT

CROQUIS DU RÉAMÉNAGEMENT
DANS LE VIRAGE DE LA RD 101

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


Etat du modelé existant
Source Streetview

Recul du talus et suppression de la haie de cyprès

Projet du nouveau modelé

Rampe d'accès à la centrale béton

RD 101

Projet de végétalisation

Plantation d'une haie mixte le long de la


rampe d'accès à la centrale béton
ÉCRAN VISUEL

Arbustes buissonnants
Ecran visuel à hauteur du regard des
automobilistes

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 40


Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

6.8 MESURES AU REGARD DE LA BIODIVERSITE LOCALE


6.8.1 MESURES AU REGARD DES ESPECES A ENJEUX

Extrait de ECO-MED 2017 – Volet naturel d’étude d’impact du Projet


d’extension de carrière – Carrières ROFFAT – Mercurol-Veaunes (26) – 124 p.
Etude complète dans volume 3 annexe 5

Approche méthodologique

L’article L.122 du Code de l’Environnement prévoit plusieurs types de mesures qui doivent être précisées
dans l’étude d’impact «…les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les
conséquences dommageables pour l'environnement…».

Mesures d’atténuation

Ces mesures qui visent à atténuer les impacts négatifs d’un projet comprennent les mesures d’évitement
et les mesures de réduction.
La mise en place des mesures d’évitement correspond à l’alternative au projet de moindre impact. En
d’autres termes, elles impliquent une révision du projet initial notamment en reconsidérant les zones
d’aménagement et d’exploitation. Ces mesures permettront d’éviter les impacts négatifs sur le milieu
naturel et/ou les espèces exposés.
Les mesures de réduction interviennent lorsque les mesures d’évitement ne sont pas envisageables. Elles
permettent de limiter les impacts pressentis relatifs au projet.
Les mesures d’atténuation consistent essentiellement à modifier certains aspects du projet afin de
supprimer ou de réduire ses effets négatifs sur l’environnement. Les modifications peuvent porter sur trois
aspects du projet :
- Sa conception ;
- Son calendrier de mise en œuvre et de déroulement ;
- Son lieu d’implantation.

Mesures de compensation

Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis
de supprimer et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui
nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet
1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets
dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire.
Afin de garantir la pertinence et la qualité des mesures compensatoires, plusieurs éléments doivent être
définis :
- Qui ? (responsable de la mise en place des mesures) ;
- Quoi ? (les éléments à compenser) ;
- Où ? (les lieux de la mise en place des mesures) ;
- Quand ? (les périodes de la mise en place des mesures) ;
- Comment ? (les techniques et modalités de la mise en œuvre).

Mesures d’évitement

Mesure E1 : Evitement des pelouses sèches

Les habitats de pelouses sèches constituent un habitat à enjeu local de conservation modéré peu
représenté localement et particulièrement attractif pour la biodiversité locale (invertébrés, reptiles,
Dossier n° IE 161309

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

oiseaux, mammifères). Son évitement va permettre ainsi de réduire les impacts du projet sur cet habitat
et la faune en général.

Figure 159 : Mesure d’évitement des pelouses sèches

Mesure E2 : Evitement des fronts de taille sableux propices au Guêpier d’Europe et à l’Hirondelle de
rivage

Compartiments concernés : oiseaux

Plusieurs cavités creusées par le Guêpier d’Europe ont été observées au niveau des fronts de taille
sableux de la carrière, à l’est, au sud et à l’ouest. Ces terriers constituent les lieux de nidification de cette
espèce. Ces fronts de taille abritent une petite dizaine de cavités.

Par conséquent, afin d’éviter la destruction des individus susceptibles d’y loger au moment de
l’exploitation, et de préserver à long terme ces habitats de nidification, plusieurs cavités ont été
référencées afin qu’elles soient évitées lors des travaux d’extension mais aussi lors de la poursuite de
l’exploitation de la carrière. Un balisage/marquage des cavités concernées pourra être effectué par un
écologue en amont de la phase de travaux. Il sera suivi d’un audit avant, pendant et après les travaux
préparatoires (défrichement, décapage). L’évitement de ces cavités permettra d’éviter la destruction
d’habitats de reproduction ainsi que la destruction d’individus de cette espèce protégée.
Cette mesure sera également favorable à l’Hirondelle de rivage.

Dossier n° IE 161309

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Mesures de réduction

Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces faunistiques à enjeux

Compartiments concernés : reptiles, oiseaux, chiroptères

Amphibiens et reptiles
Les deux périodes les plus sensibles sont la période de reproduction et de ponte (globalement de mars
à août) et la période d’hivernage (environ de mi-novembre à fin février). La période d’hivernage est en
effet associée à une phase de léthargie où les individus sont particulièrement vulnérables du fait de leurs
faibles performances locomotrices.
Ainsi, afin de réduire les impacts sur les individus qui gîtent au sein de la zone d’emprise et qui y passent
l’ensemble de leur cycle biologique (gîtes de reproduction et d’hivernage), il conviendra de rendre
écologiquement défavorable la zone d’emprise avant le début des travaux. Cette opération consiste
à retirer les gîtes avérés et potentiels (pierres, souches, débris, etc.) les plus grossiers, de la zone
d’extraction et ses abords, afin que les amphibiens et reptiles ne puissent pas s’y refugier lors des
dérangements provoqués par l’exploitation, et qu’ils ne soient détruits par la suite. Cette opération doit
avoir lieu à partir du mois de septembre (date à laquelle les reptiles sont toujours actifs et les pontes
écloses) jusqu’à fin octobre. Les individus présents dans ces gîtes pourront alors se réfugier vers des
gîtes périphériques en dehors de la zone d’emprise des travaux.
Cette opération sera réalisée par un expert batrachologue/herpétologue et nécessitera 1 journée de
terrain.
Les travaux préparatoires de défrichement/décapage pourront ensuite avoir lieu pendant la période
d’hivernage des individus de reptiles et d’amphibiens, limitant ainsi leur destruction. L’exploitation devra
avoir lieu dans la foulée.

Oiseaux
La sensibilité des oiseaux au dérangement est plus importante en période de nidification que lors des
autres périodes du cycle biologique (migration, hivernage, etc.). De façon générale également, cette
période de nidification s’étend du mois de mars pour les espèces les plus précoces au mois d’août
pour les espèces les plus tardives. Aussi, il est préconisé de ne pas démarrer les travaux d’extension
(défrichement, terrassement, décapage, etc.) à cette époque de l’année, ce qui entraînerait une possible
destruction de nichées (œufs ou juvéniles non volants) d’espèces à enjeu et/ou protégées et un
dérangement notable sur les espèces en cours de reproduction.
Cette mesure sera d’autant plus efficace que plusieurs espèces concernées sont des espèces migratrices
qui passent l’hiver en Afrique, et un démarrage des travaux durant cette période ne les affectera pas.
Une fois débutée en dehors de cette période, l’exploitation peut être poursuivie même durant la période
de reproduction. En effet, les oiseaux, de retour de leurs quartiers d’hivernage africains ou sédentaires,
ne s’installeront pas dans le secteur exploité, du fait des perturbations engendrées, et aucune destruction
directe d’individus ne sera à craindre.
Une fois l’exploitation démarrée, en cas d’interruption, le redémarrage pourra s’effectuer à n’importe
quelle période de l’année, la zone ayant été « stérilisée » par les premiers travaux de défrichement et
de terrassement.

Notons toutefois que concernant les fronts de taille, il est impératif de ne pas poursuivre l’extraction
au moment de la période de reproduction du Guêpier d’Europe et de l’Hirondelle de rivage (avril-
juillet) là où des terriers exploités sont présents.
Concernant les chiroptères, les périodes les plus sensibles sont la période estivale (de juin à août) durant
laquelle les chauves-souris mettent bas et élèvent leurs jeunes, ainsi que la période hivernale (de
novembre à mars) durant laquelle certains mammifères (dont les chiroptères) hibernent. Ainsi, il
conviendra d’éviter ces périodes lors des travaux préparatoires ou de défavorabiliser la zone d’emprise
(pour empêcher l’installation des chiroptères au sein de celle-ci) en amont des travaux. Concernant les
autres espèces de mammifères, étant actives pendant la majorité de l’année, il conviendra d’éviter la
réalisation de certains travaux au cours de la période de reproduction.
Bilan
Dossier n° IE 161309

Page 489
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Ainsi, il est proposé de réaliser les travaux de libération des emprises (débroussaillage et coupe
d’arbres) et de terrassement entre début septembre et fin octobre. Le reste des travaux pourra ensuite
être réalisé tout au long de l’année en prenant toutefois en compte les enjeux ornithologiques au niveau
des fronts de taille (Guêpier d’Europe et Hirondelle de rivage).

J F M A M J J A S O N D
Défavorabilisation écologique
Travaux de libération des
emprises et terrassement
Exploitation

Période de travaux recommandée


Période de travaux déconseillée

Mesure R2 : Assurer une gestion adaptée du couvert végétal

Compartiments concernés : milieux naturels, faune et flore

Afin d’entretenir la strate herbacée qui se développera aux abords de la carrière, il est indispensable
de mener un entretien doux. Aussi, l’usage de produits phytocides est proscrit. L’entretien du site sera
réalisé de façon mécanique (fauche, débroussaillage). Néanmoins, cette fauche et ce débroussaillage
devront être évités en période printanière pour ne pas impacter les insectes et donc la ressource
alimentaire de nombreuses espèces.

Mesure R3 : Aménagement en faveur du Guêpier d’Europe

Compartiment concerné : oiseaux

Les carrières en alluvionnaire, présentant des faciès attractifs pour la reproduction des Guêpiers, sont
déterminantes pour le maintien et la conservation des colonies et des populations.
Toutefois, dans la mesure où l’espèce niche souvent sur des sites façonnés par la main de l’Homme, le plus
grand danger réside dans l’abandon de ces derniers et dans leurs réhabilitations produisant, le plus
souvent, la destruction des talus et leur végétalisation, ce qui n’est, bien sûr, pas favorable à l’espèce.
C’est actuellement la menace qui pèse sur la petite colonie de Guêpier d’Europe (5 à 10 couples)
implantée au sein de la carrière, en raison de la destruction éventuelle du talus utilisé pour la reproduction
de l’espèce au profit de l’extraction. Ainsi, un nouveau site de reproduction devra être créé. Cet
aménagement vise à se rapprocher au maximum des talus naturels. Les pentes des berges d’un plan
d’eau, d’anciens fronts de taille ou de gros tas de sable peuvent convenir à l’installation d’une colonie.

L’occupation d’un site par les Guêpiers dépend de :


- La nature du substrat : au mieux un mélange de fines de lavage et de stériles exempts de tout
polluant. Un talus de terre végétale ou d’origine limoneuse ou bien de sable est également
favorable. Néanmoins, il est nécessaire que subsiste un substrat nu sur la surface du talus ou de
la falaise, favorisant en outre, la visibilité et l’accès au nid ;
- La pente de la falaise : au mieux une falaise ou un talus abrupt, faisant un angle proche de 90°
par rapport au sol ;
- La hauteur de la falaise : l’espèce est très opportuniste et peut occuper des sites très divers,
mais pour être suffisamment abritée des prédateurs, une hauteur de 2 à 4 mètres est idéale. La
solidité de l’ouvrage peut être assurée par un mélange de sable et de graviers en surface et à
la base ;
- La stabilité de la falaise : une végétation herbacée sur le surplomb et, au besoin, des
enrochements en pied de falaise, peuvent aider à soutenir l’ouvrage ;
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Volume 2 : Etude d’impact

- L’environnement immédiat : la présence d’eau en pied de falaise ou à proximité immédiate


est très favorable car elle constitue une source d’alimentation (insectes) et limite la prédation par
la faune terrestre en cas de présence en pied de falaise. Des perchoirs proches de la colonie
aident aussi à la surveillance et à la chasse ;
- La longueur de la falaise : il faut qu’elle soit aménagée sur la plus grande longueur possible
afin que plusieurs tunnels puissent y être creusés ;
- La tranquillité du site : l’espèce est sensible au dérangement en période de reproduction
(présence humaine, passage de motos et de quads, etc.). La solution d’un grillage est, le cas
échéant, un autre moyen de sécurisation du site ;
- La période des travaux : cet aménagement doit être fonctionnel à l’arrivée des premiers oiseaux
sur le site. Il doit donc être réalisé au cours de l’automne et de l’hiver précédent, lorsque les
oiseaux sont dans leurs quartiers d’hivernage en Afrique. Afin de ne pas perturber la population
du site, ce nouvel aménagement doit être créé l’année où la colonie actuelle sera démantelée,
ce afin de ne pas entraîner l’abandon du site par la population locale.

Figure 160 : Exemple de talus « idéal » favorable à l’installation d’une colonie de Guêpier d’Europe (Source : LPO PACA, 2005)

La première couche de tout-venant (mélange de sable et de graviers provenant de déblai striés, de


grosseur normalisée de 0-100), permet d’assoir le bas du talus. L’épaisseur de cette couche dépendra
du substrat sous-jacent, mais n’excèdera pas 30 cm. Cette première strate sera séparée de la supérieure
par une couche de géotextile.
Les couches suivantes, de 40 à 50 cm d’épaisse, seront composées de substrat sablo-limoneux
favorables pour le creusement des cavités de nidification du Guêpier d’Europe. La technique de la terre
armée sera utilisée afin de renforcer la structure. La terre armée est formée par l’association de terre et
d’armatures, ces dernières étant des éléments linéaires (bandes métalliques le plus souvent) susceptibles
de supporter des efforts de traction importants. Comme le béton armé, elle présente l’avantage
d’améliorer, avec économie, les propriétés mécaniques du matériau de base en n’armant que dans les
directions où le matériau est le plus sollicité. Ainsi renforcé, celui-ci devient son propre soutènement. Cette
technique présente beaucoup d’avantages : sa souplesse d’implantation, sa capacité à supporter des
tassements différentiels, son adaptation aux emprises au sol limitées.
Le substrat enlevé au niveau de la colonie actuelle pourrait alors être réutilisé pour créer le talus
favorable à l’installation de nouveaux nids.

La couche supérieure du talus sera constituée de terre végétale afin de permettre une plantation ou une
colonisation rapide par des espèces buissonnantes. Celles-ci vont, grâce à leurs racines, stabiliser le haut
du talus. Cette couche pourra faire entre 20 et 30 cm d’épaisseur.

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Volume 2 : Etude d’impact

Les différentes couches seront séparées par des lits de géotextile, permettant d’assurer le maintien de
l’ensemble de la structure. Ainsi, la plus grande épaisseur, composée du substrat sablo-limoneux, sera
scindée en plusieurs étages séparés de la même manière par du géotextile.

Le talus le plus pentu, le plus proche possible de 90°, sera lissé pour présenter une face la plus
homogène possible, pour permettre le creusement des nids. Des perchoirs, sous la forme de quelques
dizaines de branches plantées dans le talus, pourront être positionnés afin de permettre aux oiseaux de
se poser et d’interagir au niveau de cette nouvelle micro-falaise.
Le talus le moins pentu pourra être ensemencé par des espèces offrant un recouvrement herbacé, afin
de limiter l’érosion de ce versant.

Après plusieurs années, il sera possible de « rafraîchir » le talus créé. Ce rafraîchissement consistera à
racler la surface de la micro-falaise, tous les trois à cinq ans environ (en fonction de l’évolution locale de
la végétation et de l’érosion), pour la rendre plus meuble et plus abrupte, en enlevant la végétation
pionnière aux alentours et en déblayant au besoin les galeries de l'année précédente. Cette restauration
d’habitats doit impérativement être effectuée en dehors de la période de reproduction, donc en automne
ou en hiver et doit conserver les perchoirs, qui sont des facteurs favorables à l’installation d’une colonie.

A noter que cette mesure a déjà fait l’objet de retours d’expériences positifs, montrant son efficacité
(par exemple dans le cadre d’un projet de carrière à SENAS dans les Bouches-du-Rhône : ECO-MED
2012, Réf. 1204-1268-RP-LFG-Senas-1A).

Ces aménagements seront réalisés, hors période de reproduction de l’espèce, au cours de l’hiver 2018-
2019.

Cette mesure sera également favorable à l’Hirondelle de rivage.

A note que les secteurs déjà réhabilités au nord de la zone d’extraction pourront également être exploités
par le Guêpier d’Europe.

Figure 161 : Localisation de la mesure R3 : Aménagements en faveur du Guêpier d’Europe

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Bilan des mesures d’atténuation

Le tableau ci-après présente l’atténuation induite par les mesures d’intégration proposées pour chaque
compartiment biologique.
Cette atténuation permet une réévaluation des impacts bruts présentés en partie 5 (cf. colonne « Impacts
résiduels »).
Habitats
Flore Insectes Amphibiens Reptiles Oiseaux Mammifères
naturels
Mesure E1 +++ + + + ++ + ++
Mesure E2 0 0 0 0 + +++ +
Mesure R1 0 0 + + ++ ++ +
Mesure R2 0 0 + + + + +
Mesure R3 0 0 0 0 0 ++ 0
Légende : 0 = sans effet ; + = atténuation faible ; ++ = atténuation moyenne ; +++ = atténuation forte
Les sigles 0 et + n’entraînent pas de réduction significative des impacts
A l’inverse seuls les sigles ++ et +++ entraînent une réduction significative des impacts (qui permet de
diminuer d’au moins un niveau l’intensité de l’impact)

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Surface dans la zone Enjeu local de Impacts Mesure


Habitats naturels Statut réglementaire Impacts résiduels
d’emprise conservation bruts d’atténuation
Pelouse à Brome dressé
0,34 DH1 Modéré Modérés E1 Très faibles
(Code EUNIS : E1.12)
Pelouse sèche arborée
0,7 DH1 Faible Faibles - Faibles
(Code EUNIS : E1.12 X I)
Friche
3 - Faible Très faibles - Très faibles
(Code EUNIS : I.15)
Fruticée
0,18 - Faible Très faibles E1 Négligeables
(Code EUNIS : F3.11)
Vignes
2,26 - Très faible Négligeables - Négligeables
(Code EUNIS : I1)
Fruitiers
7 - Très faible Négligeables - Négligeables
(Code EUNIS : I1)
Bâti, accès et zones rudérales
1,11 - Nul Négligeables - Négligeables
(Code EUNIS : J2)
Zone d’extraction et installations
16,8 - Nul Négligeables - Négligeables
(Code EUNIS : J3.22)

Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge
Crapaud calamite Zones rudérales,
Amphibiens friches / Zone nodale Avérée PN2, DH4, BE2 Modéré Faibles E1, R1, R2 Faibles
(Epidalea calamita)
Lézard vert occidental Lisières, friches / Zone
nodale Avérée PN2, DH4, BE2 Faible Faibles E1, R1, R2 Faibles
(Lacerta b. bilineata)

Lézard des murailles Zones rudérales,


Reptiles zones de bâti, friches Avérée PN2, DH4, BE2 Faible Très faibles E1, R1, R2 Très faibles
(Podarcis muralis) / Zone nodale
Couleuvre verte-et-jaune Zones rudérales,
friches / Zone nodale Avérée PN2, DH4, BE2 Faible Faibles E1, R1, R2 Faibles
(Hierophis v. viridiflavus)

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Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge
Fronts de taille
sableux de la carrière
Guêpier d'Europe / Reproduction
Avérée PN3, BO2, BE2 Modéré Modérés E1, R1, R2 et R3 Très faibles
(Merops apiaster) Ensemble de la zone
d’étude /
Alimentation
Fronts de taille
sableux de la carrière
Hirondelle de rivage / Reproduction
Avérée PN3, BE2 Modéré Modérés E1, R1, R2 et R3 Très faibles
(Riparia riparia) Ensemble de la zone
d’étude /
Alimentation
Buse variable Milieux agricoles et
Avérée PN3, BO2, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Buteo buteo) ouverts / Alimentation
Pylône électrique,
grue ou arbre /
Oiseaux Reproduction
Faucon crécerelle
Avérée PN3, BO2, BE2 Faible Faibles R1 et R2 Très faibles
(Falco tinnunculus) Ensemble de la zone
d’étude /
Alimentation
Ensemble de la zone
Hirondelle de fenêtre
d’étude / Avérée PN3, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Delichon urbicum)
Alimentation
Ensemble de la zone
Hirondelle rustique
d’étude / Avérée PN3, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Hirundo rustica)
Alimentation
Ensemble de la zone
Linotte mélodieuse
d’étude / Avérée PN3, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Carduelis cannabina)
Alimentation
Ensemble de la zone
Milan noir PN3, DO1, BO2,
d’étude / Transit Avérée Faible Nuls - Nuls
(Milvus migrans) BE2
voire alimentation

Minioptère de Schreibers Milieux ouverts en


PN, DH2, DH4,
Mammifères chasse ou Potentielle Très fort Faible E1 Très faibles
(Miniopterus schreibersii) BE2, BO2
déplacement

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Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge

Barbastelle d’Europe Milieux ouverts et


PN, DH2, DH4,
lisière en chasse ou Avérée Fort Faible E1 Très faibles
(Barbastella barbastellus) BE2, BO2
déplacement

Grand Murin Milieux ouverts et


PN, DH2, DH4,
lisière en chasse ou Avérée Fort Faible E1 Très faibles
(Myotis myotis) BE2, BO2
déplacement

Petit Murin Milieux ouverts et


PN, DH2, DH4,
lisière en chasse ou Potentielle Fort Faible E1 Très faibles
(Myotis blythii) BE2, BO2
déplacement

Noctule commune Milieux ouverts en


PN, DH4, BE2,
chasse ou Avérée Modéré Faible E1 Très faibles
(Nyctalus noctula) BO2
déplacement

Pipistrelle pygmée Milieux ouverts en


PN, DH4, BE2,
chasse ou Avérée Modéré Faible E1 Très faibles
(Pipistrellus pygmaeus) BO2
déplacement

Noctule de Leisler Milieux ouverts en


PN, DH4, BE2,
chasse ou Potentielle Modéré Faible E1 Très faibles
(Nyctalus leilerii) BO2
déplacement

Muscardin Fourrés et bosquet


pour l’ensemble de Potentielle PN, BE3 Modéré Faible E1 Très faibles
(Muscardinus avellanarius) son cycle
Fourrés, bosquet et
Hérisson d’Europe milieux ouverts pour
Avérée PN, BE3 Faible Faible E1 Très faibles
(Erinaceus europaeus) l’ensemble de son
cycle

Pipistrelle commune Milieux ouverts en


PN, DH4, BE2,
chasse ou Avérée Faible Faible E1 Très faibles
(Pipistrellus pipistrellus) BO2
déplacement

Pipistrelle de Kuhl Milieux ouverts en


PN, DH4, BE2,
chasse ou Avérée Faible Faible E1 Très faibles
(Pipistrellus kuhlii) BO2
déplacement

Vespère de Savi Milieux ouverts en


PN, DH4, BE2,
chasse ou Avérée Faible Faible E1 Très faibles
(Hypsugo savii) BO2
déplacement
Blaireau européen Fourrés, bosquet et
milieux ouverts pour Avérée BE3 Faible Faible E1 Très faibles
(Meles meles)

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Volume 2 : Etude d’impact

Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge
l’ensemble de son
cycle
Haies, bosquet et
Ecureuil roux milieux ouverts pour
Avérée PN, BE3 Faible Faible E1 Très faibles
(Sciurus vulgaris) l’ensemble de son
cycle
Fourrés, bosquet et
Lérot milieux ouverts pour
Avérée - Faible Faible E1 Très faibles
(Eliomys quercinus) l’ensemble de son
cycle
Fourrés, bosquet et
Lièvre d’Europe milieux ouverts pour
Avérée - Faible Faible E1 Très faibles
(Lepus europaeus) l’ensemble de son
cycle

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Volume 2 : Etude d’impact

Mesures d’accompagnement, contrôles et évaluations des mesures

Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation
destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette
démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des
obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, préparation du terrain pour les tirs de mines,
etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site.

Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve
d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin
de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices.

Le dispositif de suivis et d’évaluation a donc plusieurs objectifs :


- vérifier la bonne application et conduite des mesures proposées ;
- vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures mises en place ;
- proposer « en cours de route » des adaptations éventuelles des mesures au cas par cas ;
- composer avec les changements et les circonstances imprévues (aléas climatiques, incendies, etc.) ;
- garantir auprès des services de l’Etat et autres acteurs locaux la qualité et le succès des mesures
programmées ;
- réaliser un bilan pour un retour d’expériences et une diffusion restreinte des résultats aux différents
acteurs.

Suivi des mesures de réduction et d’accompagnement

Plusieurs mesures de réduction et d’accompagnement ont été proposées dans le présent rapport. Afin de
vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologiques doivent être mis en place dès le
démarrage des opérations de défrichement et décapage. Ces audits permettront de repérer avec le
chef de chantier les secteurs à éviter (pelouses, haies…), les précautions à prendre et vérifier la bonne
application des mesures d’intégration écologique proposées. Cette assistance à maîtrise d’ouvrage
(AMO) écologique se déroulera de la façon suivante :
- Audit avant travaux préparatoires. Un écologue rencontrera le chef de chantier, afin de bien
repérer les secteurs à éviter et d’expliquer le contexte écologique de la zone d’emprise. L’écologue
pourra éventuellement effectuer des formations aux personnels de chantiers avant le début de
chaque phase d’extraction afin qu’ils prennent bien connaissance des enjeux et éventuels balisages.
Cette phase nécessitera entre 1 et 2 jours de travail par phase.
- Audit pendant travaux préparatoires. Le même écologue réalisera des audits pendant les travaux
lourds (défrichement et décapage) à chaque phase pour s’assurer que les préconisations sont bien
respectées. Toute infraction rencontrée sera signalée au pétitionnaire. Cette mission nécessitera
environ 2 jours (terrain + rédaction d’un bilan intermédiaire), en fonction de la durée des travaux
lourds et des éventuelles infractions rencontrées.
- Audit après travaux préparatoires. Le même écologue réalisera un audit après la fin des travaux
lourds afin de s’assurer de la réussite et du respect des mesures d’évitement. Un compte rendu final
sera réalisé et transmis au pétitionnaire et aux Services de l’état concernés. Cette phase nécessitera
environ 2 jours (terrain + bilan général).

Qui Quoi Comment Quand Combien


Avant travaux :
Ecologues environ 2 journées
(Bureaux d’études, Suivi des différentes Audits de terrain Avant, pendant
Pendant travaux : environ
organismes de mesures de + rédaction d’un et après
2 journées
gestion, réduction bilan annuel travaux
associations) Après travaux :
environ 2 journées

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Suivi scientifique des impacts de l’aménagement sur les compartiments biologiques étudiés

Un suivi des impacts de l’extension et de l’exploitation de la carrière et de la recolonisation de celle-ci


par les espèces sera à mettre en place. Ce suivi aura plusieurs intérêts :
- apprécier la réactivité (tolérance ou exigence) des espèces qui fréquentent actuellement la zone
d’emprise et ses abords immédiats ;
- évaluer la modification des cortèges spécifiques utilisant la zone d’emprise et ses abords
immédiats ;
- évaluer l’efficacité des mesures de réduction et des préconisations de réaménagement
écologique mises en place sur les compartiments biologiques concernés.

Ainsi, ce suivi nous permettra d’évaluer l’exactitude des effets pressentis dans cette étude et constituera
donc un retour d’expérience appréciable tant pour le pétitionnaire que pour le bureau d’expertises et
également pour les services instructeurs.

Ce suivi attentif permettra ainsi de sensibiliser l’exploitant de la carrière sur la présence de certaines
espèces utilisant la carrière et de proposer d’une manière concertée des mesures visant à intégrer ces
nouveaux enjeux locaux de conservation.

Ce suivi concernera les compartiments biologiques faisant l’objet de mesures de réduction. La présente
étude constitue la base de ce travail de suivi des impacts et peut s’apparenter à un état initial écologique.

Concernant les amphibiens et reptiles, un passage par an courant mai commun à ces deux cortèges
semble suffisant afin d’évaluer réellement les impacts du projet et la fréquentation de la carrière et ses
abords, notamment par le Crapaud calamite et le cortège herpétologique local.

Concernant les oiseaux, un passage par an sera également programmé. Une attention particulière sera
portée à l’utilisation des talus et fronts par le Guêpier d’Europe lors de l’activité de la carrière. Un
passage courant juin permettra de faciliter la détection de l’espèce et de vérifier la nidification de
l’espèce. Les autres espèces d’oiseaux seront également étudiées.

Concernant les chiroptères, un passage nocturne par an en période estivale sera prévu pour évaluer la
fréquentation des alentours de la nouvelle zone d’emprise par les chiroptères.
Ce suivi sera mis en place chaque année et sera planifié, dans un premier temps, sur une durée de 5
années. Des notes annuelles et une note finale seront également réalisées et seront transmises à
l’exploitant qui pourra les transmettre à la DDT de la Drôme et la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes si elles
en expriment le souhait.

Qui Quoi Comment Quand Combien


Suivi des différents
Ecologues compartiments
Inventaires de
(Bureaux d’études, biologiques
terrain Printemps Au moins un passage par
organismes de (Reptiles, (mars/septembre) an par compartiment.
+ rédaction de
gestion, Amphibiens,
bilan annuel
associations…) Oiseaux,
Mammifères)

Fin d’extrait de ECO-MED 2017 – Volet naturel d’étude d’impact du Projet


d’extension de carrière – Carrières ROFFAT – Mercurol-Veaunes (26) – 124 p.

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6.8.2 MESURES AU REGARD DES ESPECES EXOGENES ENVAHISSANTES

En 2014, la Commission Européenne a adopté un règlement


sur les espèces exotiques envahissantes, conformément à
l'objectif 5 de la stratégie européenne en faveur de la
biodiversité à l'horizon 2020. Ce règlement vise à mettre en
place, à l'échelle de l'Europe, une action coordonnée pour
lutter contre les impacts des espèces invasives sur les services
écosystémiques, et pour réduire leurs effets dommageables
sur l'économie et la santé humaine. En France, la lutte contre
les espèces invasives fait partie des objectifs de la stratégie
nationale pour la biodiversité (orientation stratégique D,
objectif 11 : maîtriser les pressions sur la biodiversité). C'est
également un enjeu fort du Grenelle de l'Environnement.
En tant qu'acteur soucieux de la préservation de la
biodiversité, l'Union Nationale des Producteurs de Granulats
(UNPG) a fait de la lutte contre les espèces invasives une
action phare de son Plan d'engagement à la Stratégie
Nationale pour la Biodiversité. Pour la profession, une prise
de conscience du risque que peuvent présenter
potentiellement les carrières pour la propagation de ces
espèces et de la nécessité d'enrayer activement les menaces
qui contribuent à la régression de la biodiversité, a conduit
à l'élaboration d'un guide fournissant des informations visant
à faciliter l'identification et proposant des actions de gestion
basées sur le retour d'expérience.

Les moyens d'actions de lutte contre les espèces invasives et en particulier contre les espèces végétales
envahissantes que nous reprenons ci-après sont ceux proposés par ce guide.

Les espèces invasives rencontrées sur le site sont principalement de l’Ambroisie et du Séneçon du Cap. Il
est possible de trouver de l’Erable à feuille de frêne, de l’Ailante glanduleux, du Buddleia de David, ou
encore du Robinier faux-acacia. La totalité de ces espèces occupe aussi bien la carrière actuelle que les
milieux périphériques de celle-ci (friches et boisements à proximité).

L'Ambroisie à feuille d'armoise

Conditions favorables à son installation et à sa prolifération : milieux exposés au soleil, dénudés


ou à végétation clairsemée, substrat sablonneux frais, plus ou moins riches en éléments nutritifs et
légèrement acide.

Impacts : l'Ambroisie est déclarée enjeu de santé publique : les grains de pollen très nombreux
et facilement transportés par le vent ont un fort potentiel allergisant (rhinites, asthme). L'Ambroisie est
également cause de pertes de rendements agricoles.

Mode de gestion : L'objectif du moyen de lutte contre l'Ambroisie est de prévenir la production
de graines et d'épuiser le stock de semences sur le site.
Une méthode préventive peut être retenue : végétalisation des talus permanents très tôt au printemps
(avril) avant l’installation des plantules d’ambroisie.
La technique curative de l'arrachage, méthode d'élimination radicale, ne peut être appliquée en raison
de l'étendue de la surface à traiter. Le mode de gestion curatif retenu est une lutte mécanique :
 le broyage en intervenant fin juillet-début août à la fin de la saison de croissance et avant la
floraison,

Dossier n° IE 161309

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 la fauche : avec une première fauche en juillet et une seconde fin août, avec compte-tenu de la
densité et de la majorité de l'infestation, une hauteur de coupe de 2 à 6 cm. Les résidus doivent
être éliminés en déchetterie pour éviter toute dissémination.

Période favorable pour les opérations :

Le Robinier faux-acacia

Conditions favorables à son installation et à sa prolifération : sols secs, terrains drainés pleinement
exposés au soleil. Par sa capacité à fixer l'azote atmosphérique, le Robinier peut facilement coloniser
les sols pauvres.

Impacts : forte régression de la biodiversité locale, production de molécules toxiques pour les
chevaux, modification des écosystèmes colonisés en favorisant l'installation d'espèces nitrophiles.

Mode de gestion : Le mode de gestion retenu est une lutte mécanique :


 La fauche efficace pour les jeunes plants,
 L'arrachage. La coupe, l'écorçage, le brûlage des arbres adultes sont à proscrire car ces
opérations favorisent des rejets de souches et un drageonnement abondant des arbres traités.

Période favorable pour les opérations :

Le Buddleia de David

Conditions favorables à son installation et à sa prolifération : sol sec, à pH légèrement acide à basique
(5,5 à 8). Tolère les sols pauvres en matières organiques, mais rarement les sols humides.

Impacts : altère les conditions physico-chimiques du sol, entre en concurrence avec les espèces
locales et inhibe leur croissance, forme des obstacles et empêche ainsi l’accès aux cours d’eau, provoque
l’érosion des berges lorsqu’il est superficiellement enraciné.

Mode de gestion : Le mode de gestion retenu est une lutte mécanique :


 L’arrachage manuel pour les jeunes plants,
 La coupe mécanique des inflorescences pour éviter toute prolifération ou le
dessouchage/tronçonnage pour les plants plus conséquents.

Période favorable pour les opérations :

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Le Séneçon du Cap

Conditions favorables à son installation et à sa prolifération : substrats acides ou calcaires : milieux


chauds, secs, fortement exposés au soleil. Le Séneçon du Cap peut aussi survivre dans les milieux humides,
mais rarement dans les fourrés denses ou à l’ombre.

Impacts : menace la biodiversité locale, produit des molécules toxiques pour l’homme et le bétail,
cause des pertes de rendement dans les vignobles, dégrade la qualité des paysages en fleurissant toute
l’année sur d’importantes surfaces.

Mode de gestion : La seule méthode de gestion envisageable lorsque le Séneçon est déjà présent
en carrière consiste en l’arrachage des plants installés (arrachage manuel, fauchage, labourage).

Période favorable pour les opérations :

Lutte générale

En résumé, la lutte contre l'invasion des espèces exotiques envahissantes favorisées par les modifications
d'utilisations des sols s'organisera selon :
 Deux fauches entre mai et août au minimum sur l'année,
 L'arrachage manuel de jeunes plants de Robinier et de Buddleia,
 L'ensemencement par semis des surfaces dénudées dès que le terrain n'est plus soumis à des
mouvements et remaniements,
 Un contrôle de l'efficacité du moyen de gestion et de son adaptation,
 Un suivi de l'état de l'invasion : réduction de l'abondance et de la densité, limitation de l'extension
à de nouvelles surfaces, puis disparition,
 Une prévention et surveillance en empêchant toute condition favorable à l'installation de telles
espèces (sols nus dans le cas présent),
 Une sensibilisation du personnel.

Les dispositions de l’arrêté préfectoral n°2011201-0033 du 20 juillet 2011 prescrivant la destruction


obligatoire de l’ambroisie dans le département de la Drôme (Ambrosia artemisiifolia) est applicable à
la carrière ROFFAT de MERCUROL-VEAUNES.

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Volume 2 : Etude d’impact

LA BIODIVERSITE LOCALE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de
Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure
Evitement des pelouses
En place
sèches
EVITEMENT

Eviter la dégradation des Sur site Pris en compte


Evitement des fronts de En interne du site
habitats d’espèces Veille écologique dans la
taille sableux propices Permanente
protégées par un écologue construction du
au Guêpier d’Europe et
projet
à l’Hirondelle de rivage
Réduire la probabilité de
Adaptation du calendrier
destruction d’espèces par
des travaux lourds à la Suivi par un
destruction directe de
phénologie des espèces ingénieur écologue
celle-ci lors des étapes
faunistiques à enjeux En interne du site
de décapage du sol
REDUCTION ET ATTENUATION

Permanente A mettre en place


Ne pas impacter les
au fur et à
Entretien doux de la insectes et donc la Suivi par un
mesure de
carrière ressource alimentaire de ingénieur écologue
l’avancée de
nombreuses espèces
l’extraction
Favoriser et ne pas
Suivi de la remise
En interne du site réduire le nombre de
Aménagement en faveur en état écologique
Unique, au nichoir de l’oiseau afin
du Guêpier d’Europe par un ingénieur
réaménagement de conserver la
écologue
population
Réduire la prolifération
des plantes invasives se
Arrachage et élimination En interne du site Suivi par un
développant rapidement En place
des plantes envahissantes Permanente ingénieur écologue
et diminuant la
biodiversité locale
A mettre en place
Avant
travaux préparat
oires : 2 000
€/phase
Permettre une meilleure Pendant
Suivi des mesures de
ACCOMPAGNEMENT

réalisation des mesures Présence de la travaux préparat


réduction
de réduction faune et de la flore oires : 2 000
Ingénieur écologue €/phase
inventoriées à l’état
Périodique en
initial Après
fonction des phases
Non détérioration travaux préparat
du milieu naturel oires :
2 000 €/phase

A mettre en place
Evaluer l’efficacité de la
Suivi des impacts 5 000 €/an
réduction des impacts
pendant 5 années

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Volume 2 : Etude d’impact

La biodiversité locale
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Volume 2 : Etude d’impact

6.9 MESURES AU REGARD DE LA POPULATION HUMAINE


6.9.1 L’ECONOMIE LOCALE

Les impacts économiques de l’activité extractive sont positifs, représentant 19 % des emplois du secteur
industriel de la commune.
La poursuite des activités n’entraîne pas de modification de l’impact positif engendré mais permet de le
conserver.
De ce fait, aucune mesure n’est à prévoir.

6.9.2 L’ACTIVITE AGRICOLE

Suite à l’analyse des impacts dans la partie précédente, il apparaît que l’immobilisation des terres
agricoles et la perte de surface en AOC pour la mise en place du projet sont les impacts majeurs pour
les agriculteurs concernés et l’activité agricole de la commune. Il sera alors demandé au carrier de limiter
au maximum l’immobilisation des surfaces au cours de l’exploitation, de restituer à l’activité agricole un
maximum de surfaces et d’accompagner la perte de surfaces classées en AOC.

Mesures d’évitement concernant l’immobilisation provisoire des surfaces


agricoles

Mesures individuelles et collectives

 L’exploitation agricole des parcelles sera permise tant que l’extraction ne sera pas débutée.
L’agriculteur devra être prévenu de l’utilisation de ces terres pour l’extraction du gisement une
saison de récolte avant le début de l’extraction afin d’éviter la perte de la récolte en cours ;
 Le phasage est étudié et sera exécuté de manière à éviter un prélèvement de surface trop
important pouvant impacter l’entité agricole A, ou un prélèvement sur la durée la plus courte
possible entre le prélèvement et le réaménagement ;
 Le réaménagement de la carrière s’effectuera progressivement et de façon coordonnée à
l'exploitation, tout au long des phases d’exploitation comme précisé dans le phasage, et ce
jusqu’à la fermeture du site ;
 L’accès aux parcelles encore exploitées par les agriculteurs ne sera pas perturbé et sera sécurisé
par le carrier.

Mesures de réduction

Mesures concernant l’immobilisation des surfaces agricoles

Mesures individuelles et collectives

 Le réaménagement sera fait de manière à réduire au maximum les pertes de surfaces agricoles,
c'est-à-dire en remblayant un maximum de surface jusqu'au niveau du terrain naturel et en évitant
trop de pertes de surfaces en talus, comme explicité par l’étude du réaménagement de la
carrière ;
 L’ensemble du site sera remis en état agricole ou naturel en fin d’exploitation, excepté la zone
nord à proximité de la plateforme industrielle ROFFAT ne pouvant pas excéder 4 ha (environ 3,2
ha de surface prévu) ;
 La surface restituée à l’entité agricole A sera identique à celle prélevée en propriété : au moins
2,49 ha seront restitués au TN pour l’exploitation. En effet, les exploitants agricoles souhaitent
retrouver une surface agricole identique à celle actuelle, ainsi qu’un niveau des parcelles restitué
au TN (140 – 142 m NGF) tel qu’elles le sont actuellement.

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 Les talus et les pistes seront façonnés et réaménagés de manière à limiter les pertes en surface
agricole ;
 Les parcelles remises en état après convalescence des sols seront exploitées à nouveau par un
exploitant agricole. Le choix des exploitants est laissé à l’entreprise ROFFAT.

Mesures concernant la structure des parcelles

La zone du projet a déjà été remembrée à plusieurs reprises. Le parcellaire actuel offre des accès
satisfaisants. Néanmoins, lors du déroulement du phasage à venir, il se pourrait que l’accès aux parcelles
soit plus difficile pour les agriculteurs suivant les parcelles remises en état et à nouveau disponibles pour
l’agriculture.

Mesures individuelles et collectives

 Le carrier devra faciliter et sécuriser l’accès aux parcelles exploitées par les agriculteurs
(passage des engins agricoles,…) ;
 Le carrier remettra en état le site afin qu’il retrouve, au minimum, ses caractéristiques initiales en
ce qui concerne les délimitations parcellaires ou surface équivalente et l’accès aux parcelles.

Mesures concernant le réseau d’irrigation

Le site bénéficie actuellement d’infrastructures surfaciques d’irrigation du réseau du syndicat d’irrigation


Rhône-Basse Isère en place sur les parcelles cultivées en vergers. Le projet va perturber ponctuellement
le fonctionnement du réseau lors de son retrait. Le réseau enterré ne sera, lui, pas perturbé car se trouvant
en dehors de l’emprise sollicitée.

Mesures collectives

 L’exploitation de la carrière ne devra pas entraîner d’interruption ou de dommage du réseau


d’irrigation ;
 Le carrier s’assurera que l’abonnement au droit d’irrigation est bien payé par l’un des deux
parties, selon accord entre le carrier et l’exploitant agricole, pour ne pas perdre les droits
d’irrigation ;
 Le carrier devra remettre en état le système d’irrigation, préalable nécessaire à la remise en
culture des surfaces, et ce en concertation avec les agriculteurs et le syndicat d’irrigation.

Indemnisation des surfaces culturales

Mesure individuelle

 L’entité agricole A étant propriétaire des parcelles n°131, 132, 133 et 262 allant être
exploitées pour leur gisement, la société ROFFAT devra indemniser les exploitants pour la location
de ces terres. Le barème d’indemnisation sera fixé par un accord à titre privé entre les
exploitants agricoles et le carrier (indemnisation financière, échange de parcelles sous forme de
commodat,…). Cette indemnisation peut être comprise dans le cadre de la négociation des terres
entre les deux parties.

Mesures concernant les subventions PAC

Le mode de gestion de la carrière et du phasage d’exploitation sera déterminant pour la conservation


des DPB des agriculteurs.

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Mesures individuelles

 Le carrier veillera à ce que le rythme d’exploitation de la carrière entraîne des pertes minimes
des DPB pour les agriculteurs (perte minime de surface);
 Le carrier devra contrebalancer la perte des surfaces exploitées et remises en état nécessitant
un délai de plus de 3 ans. Les caractéristiques seront déterminées par concertation entre les
différentes parties.
Cet équilibre est prévu en établissant un commodat entre la SAS ROFFAT et l’entité agricoles A
pour cultiver une partie des terres non encore exploitées pour leur gisement, pendant que
d’autres terres sont exploitées en zone carrière. La carte ci-dessous illustre cet échange.
Deux commodats seront mis en place début 2018 :
o Un renouvellement de commodat sur les parcelles 206 et 461 pp pour une durée de 6
ans, afin de permettre à l’entité agricole A d’exploiter encore ces parcelles jusqu’à
utilisation de ces terres pour l’extraction de gisement ;
o Un commodat des parcelles n°135 et 136, permettant à l’entité agricole A de récupérer
1,57 ha de terres dès l’année prochaine, en indemnisation anticipée, pour une durée
de 15 ans.
Lorsque les parcelles n°206 pp et 461 pp devront être utilisées pour leur gisement, à partir de
la date « arrêté préfectoral + 6 ans » (fin de commodat), le commodat sur ces parcelles cessera.
L’entité agricole A perdra alors 1,56 ha de terres, déjà équilibré par le gain de terres 10 ans
auparavant. Cet équilibre perdurera jusqu’à l’exploitation du gisement des parcelles n°135 et
136, à partir de la phase 5 du phasage technique. L’entité agricole A pourra alors récupérer
des parcelles déjà remises en état si souhaité.

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1,57 ha

1,56 ha

Figure 162 : Echange parcellaire sous forme de commodat entre la SAS ROFFAT et l’entité agricole A – équilibre parcellaire pour
éviter la perte de surface culturale pour l’EARL (source IGN© 2016)

Mesures vis-à-vis des engagements qualité et concernant le potentiel de production agricole

Mesures collectives

 Le carrier devra déclarer l’arrachage des vignes à la Direction Générale des Douanes et Droits
Indirects avant toute intention d’exploitation des terres cultivées en vignes ;
 Le carrier veillera à diminuer les éventuels envols et émissions de poussières. Il continuera les
mesures actuellement mises en place sur la carrière : procédés d’extraction et de traitement des
matériaux maintenus en fond de fouille (de 10 à 20 m au-dessous du niveau des parcelles
agricoles), utilisation de bandes transporteuses, arrosage des pistes et stocks, merlons
périphériques ;
Le ralentissement de la production, sollicité par ce présent dossier participera à la réduction des
émissions.
 Le carrier effectuera un suivi des retombées de poussières sur l’environnement à proximité de la
carrière afin d’évaluer l’incidence de l’activité de la carrière sur la qualité potentielle des
cultures. En cas d’incidence effective de retombées de poussières sur l’environnement proche de
la carrière, des mesures de réduction visant à limiter la dispersion des poussières devront être
prises (capotage des bandes transporteuses, arrosage supplémentaire des pistes, réalisation de
merlons périphériques supplémentaires,…) ;
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Volume 2 : Etude d’impact

 Le carrier veillera à ne pas procéder à des travaux de décapage des terres de découverte
entre le 1er mai et le 1er octobre de chaque année (période de récolte et de vendange) ;
 Le carrier veillera à ne pas déplacer de stocks à proximité des terres cultivées ;
 Le carrier veillera à la bonne qualité de son remblai (aucune pollution), au bon remblaiement
des zones exploitées et à la bonne remise en place des terres de découvertes et de la terre
végétale afin d’optimiser la qualité agro-pédologique du sol restitué ;
 Le carrier veillera à notifier l’emplacement exact et le suivi du remblaiement par l’intermédiaire
d’un maillage des zones à remblayer et par un suivi des remblais à l’aide de bordereaux
d’accueil de déchets et d’un registre ;

En ce qui concerne la remise en état, le projet actuel prévoit une remise en état par remblaiement avec
des déchets inertes ultimes et la remise en place des terres de découverte ainsi que de la terre végétale
et des boues issues du traitement des matériaux. Les terres devraient alors perdre en qualité notamment
organique et structurale sur le court terme, puis devraient se rééquilibrer avec le temps et un travail
agricole (type de culture, travail du sol, …).

Mesures concernant le potentiel économique agricole

Mesure individuelle

 Pour pallier à la perte en production brute standard de l’entité agricole A, la société ROFFAT
prévoit un commodat avec l’exploitation agricole sur les parcelles n°135 et 136 et 461 pp et
206, permettant de gagner en surface cultivée et donc récupérer en valeur économique des
terres de manière anticipée, en fonction des productions végétales cultivées sur ces parcelles.

Mesures concernant le potentiel paysager agricole

Mesures collectives

 Le maintien de l’exploitation et des stocks en fond de fouille réduira l’impact paysager de la


carrière ;
 L’étude paysagère de la zone et l’établissement d’une étude paysagère pour la remise en état
de la carrière permet de réduire l’impact paysager de celle-ci en fin d’exploitation. La remise
en état est alors intégrée au mieux à l’aspect paysager local.

Attentes des agriculteurs

Aucun bâtiment d’exploitation n’est concerné par le projet. Les mesures de réduction individuelles
concernent alors uniquement l’immobilisation de surfaces agricoles.
Les attentes individuelles sont les suivantes :

Phase concernée du
Exploitant Attente
projet
Perdre le moins de superficie d’exploitation possible.
Limiter les envols de poussières pour limiter la perte de
Entité agricole A Phases 4 à 7
rendement de ces autres parcelles agricoles à proximité.
Retrouver l’irrigation sur les parcelles exploitées.

Exploitant Attente après la fin de l’exploitation de la carrière


Retrouver au minimum la superficie d’exploitation initiale : 2,49 ha +
Entité agricole A 1,56 ha (commodat), sur de bonnes terres.
Retrouver une possibilité d’irrigation des parcelles.

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Volume 2 : Etude d’impact

Mesures d’accompagnement

Suivi de la remise en état

La remise en état sera suivie par un organisme spécialisé qui effectuera un état des lieux de la qualité
agronomique des sols à l’état initial (avant extraction) et assurera le suivi du remblaiement. Des analyses
de sols seront faites régulièrement. Le carrier, avec l’appui des agriculteurs, devra suivre les indications
des professionnels afin d’améliorer la qualité du sol.

Mise en place d’une convention d’engagement volontaire

Afin d’assurer le suivi de l’impact de la carrière sur les activités agricoles et d’apprécier l’efficacité des
mesures appliquées, une Convention d’engagement volontaire pour la remise en état agricole des terrains
exploités en carrière sera mise en place entre la SAS ROFFAT et la Chambre Départementale de
l’Agriculture de la Drôme.

Afin de répondre au double enjeu d’approvisionner le territoire en granulats et de préserver une


agriculture de qualité, la Chambre Régionale d’Agriculture, l’UNICEM Rhône-Alpes et l’Etat travaillent
sur l'élaboration d'un accord cadre dont l’objet est de définir les modalités de communication et le suivi
de la présente convention d’engagement volontaire entre la Chambre Départementale d’Agriculture de
la Drôme et les exploitants carriers.
La convention aura pour objet :
 De définir les conditions de collaboration entre la SAS ROFFAT et la Chambre Départementale
de l’Agriculture ;
 De préciser la méthodologie et les modalités à mettre en œuvre par chacune des parties dans
le cadre du réaménagement des terrains exploités en carrière dans l’objectif d’assurer une
reprise de l’activité agricole fonctionnelle, économiquement viable et de qualité après
exploitation du gisement et remise en état.

La précision des conditions de gestion des terres et la normalisation des procédures à suivre lors des
remises en état permettront de :
 Limiter les contraintes créées à l’activité agricole par la réalisation de la carrière,
 Définir les modalités par lesquelles le projet de carrière se réalise en lien avec l’activité agricole,
 Définir les droits et obligations de chaque partenaire,
 Faciliter les relations entre l’ensemble des partenaires.

Cette convention d’engagement volontaire représente les mesures de réduction des impacts sur l’activité
agricole de l’extraction du gisement fluvio-glaciaire sous-jacent.

Compte tenu des incidences en matière agricole, il est convenu qu’il soit réalisé, un état des lieux agricole
et foncier pré-opérationnel dans le cadre de la Convention. L’état des lieux de référence sera effectué
sur les terres encore exploitées en agricole aujourd’hui puisque l’activité de la carrière a déjà débuté
depuis 2001. Pour ce faire, une réunion sera organisée entre les parties prenantes à chaque fin de
phase/début de phase.
Dans cet état des lieux seront caractérisés notamment :
 L'assolement : les indicateurs quantitatifs (rendement et ses composantes), la densité du
peuplement, la hauteur des plantes ;
 Les adventices : l'importance, la localisation, le pourcentage de sol recouvert, la hauteur des
différentes espèces ;
 L'état du sol en surface ;
 Le travail du sol.
La liste des informations pouvant figurer sur l’Etat des lieux précédent chaque phase d’exploitation
quinquennale est fournie en annexe 1 du volume 7.

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Volume 2 : Etude d’impact

Un exemplaire de l’état des lieux sera remis à chacune des parties. Ces documents comportent tous les
renseignements permettant d’éviter des contestations ultérieures.
Les états des lieux doivent être rédigés avec le plus grand soin et mentionner l’existence de bornes
cadastrales.

Chaque état des lieux doit aboutir en tant que de besoin à :


 Valider la coordination du plan d’exploitation des granulats et de l’exploitation agricole ;
 Valider les préconisations issues de l’expertise agronomique réalisée par le carrier sur le
territoire projeté à l’exploitation de la carrière ;
 suivre la remise en état ;
 Valider la mise en œuvre de ces préconisations ou réfléchir à l'adaptation des pratiques ;
 Faire le point sur l’application de cette convention ;
 Fixer le cadre de la coordination entre le réaménagement et l’exploitation agricole.

Cette Convention sera complétée par une expertise agronomique pour avoir un état de la valeur
agronomique des sols. Elle consiste à réaliser des profils culturaux comme outil d'évaluation des
potentialités agronomiques et outil d'acquisition de références, selon la méthode définie par
Y.GAUTRONNAU et H.MANICHON (Guide méthodologique du profil cultural, 1987) et des prélèvements de
terre sur chaque profil cultural, conformément aux normes ISO 10 381 et AFNOR X 31 100. Les
prélèvements de terre sont analysés en laboratoire agréé.

A l’issue de l’expertise agronomique, un rapport de synthèse sera remis au carrier qui le transmettra à
chaque exploitant agricole concerné. Il comporte les fiches d'observation des profils culturaux, le résultat
des analyses de terre et des recommandations sur les techniques de travail du sol pour l'exploitant
agricole.

La remise en état agricole des terres exploitées par la carrière sera prévue par la Convention et les
conditions de remise en état seront explicitées dans celle-ci.

Perte en surfaces classées en AOC Crozes-Hermitage

L’extension de la carrière ROFFAT prélèvera environ 9 ha de terres agricoles aujourd’hui classées en AOC
Crozes-Hermitage. Cette perte sera définitive puisque le terroir AOC ne pourra pas être retrouvé malgré
une remise en état agricole.

Selon le décret n°2016-1190 du 31 août 2016, le déclassement AOC n’est pas considéré comme une
condition d’application de mesures compensatoires collectives. Cette perte relève alors davantage d’une
mesure d’accompagnement dont la définition résulte d’une entente entre les parties, sans réelle
codification établie (comme cela se pratique déjà en termes de biodiversité).

En contre-parti de cette perte de terroir pouvant représenter une perte financière pour les AOC Crozes-
Hermitage et pour l’agriculture de la commune, l’entreprise ROFFAT propose alors de participer
financièrement afin de contrebalancer la perte en AOC. Malgré les nombreuses sollicitations de
l’entreprise ROFFAT, aucun élément concret de financement n’a été émis de la part de la Chambre
départementale de l’Agriculture de la Drôme ou du Syndicat des Crozes-Hermitage.

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SYNTHESE

L’ACTIVITE AGRICOLE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Permission d’exploitation
des terres par les
Permettre une
agriculteurs tant que
optimisation de
l’extraction ne sera pas
l’utilisation agricole des
débutée
terres non excavées
Phasage technique En interne
EVITEMENT

raisonné Accord signé entre En place,


En interne sur site
Permettre un les agriculteurs et suivant le
Réaménagement Permanente
réaménagement le plus l’exploitant de la phasage
coordonné à l’exploitation
rapide et efficace carrière
de la carrière
possible
Permettre l’exploitation
des parcelles non encore
Accès aux parcelles facilité
exploitées pour leur
gisement
Remise en état agricole en
assurant la qualité de la Analyse agro-
En interne sur site
structure du sol et la pédologique
Expert agro- Garder le potentiel
qualité de la composition – Suivi de la qualité
pédologique agronomique des terres
restitution des des matériaux de
Permanente
caractéristiques initiales remblaiement
aussi proche que possible
Ensemble du site remis en Restituer l’activité
état agricole ou naturel en agricole et la vocation
fin d’exploitation Services d’Etat naturelle
Reprise des activités
Surface restituée à l’entité Unique, fin
agricoles
agricole A identique à d’exploitation
celle prélevée en
propriété
En interne
REDUCTION ET ATTENUATION

Limitation des pertes de Accord signé entre


En interne sur site Garder l’activité agricole
surfaces agricoles lors du les agriculteurs et
Permanente
réaménagement (talus) l’exploitant de la
A mettre en
carrière
place
Parcelles remises en état
Services d’Etat Intégré aux
après convalescence des Reprise des activités
Unique, fin coûts de
sols exploitées à nouveau agricoles
d’exploitation remise en état
par un exploitant agricole
Permettre l’exploitation
Sécurisation de l’accès aux En interne sur site des parcelles non encore
Activités agricoles
parcelles Permanente exploitées pour leur
gisement
Pas d’interruption du En interne sur site
réseau d’irrigation Permanente
Assurance que
Avis du syndicat
l’abonnement au droit Ne pas pénaliser
d’irrigation et des
d’irrigation est bien payé En interne sur site l’irrigation des terres à
agriculteurs à
par l’un des deux parties, Syndicat d’irrigation proximité
proximité
selon accord entre le Annuelle
carrier et l’exploitant
agricole
Chambre
Garder l’activité agricole
Remise en état finale du Exploitant Départementale de
Ne pas pénaliser
système d’irrigation En fin d’exploitation l’’Agriculture/Syndic
l’agriculteur
at d’irrigation
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En interne sur site


Rythme d’exploitation de
Chambre Garder l’activité agricole Chambre
la carrière entraînant des
Départementale de Ne pas pénaliser Départementale de
pertes minimes des DPB
l’Agriculture l’agriculteur l’’Agriculture
pour les agriculteurs
Unique
Echange parcellaire avec En accord avec A mettre en
Garder l’activité agricole Reprise des activités
l’entité agricole A - l’EARL place
de l’entité agricole A agricoles
commodat Unique Intégré aux
coûts de
remise en état
Déclaration de l’arrachage Etre en règle et
En interne sur site
des vignes sur les parcelles récupérer les droits de Douanes, INAO
Unique
REDUCTION ET ATTENUATION

concernées plantation

Organisme
Mise en place d’un plan de Garder le potentiel 2 400 €HT par
spécialisé
surveillance des émissions agronomique des cultures Suivi des récoltes an
30 jours tous les 3
de poussières global à proximité Voir 6.10.2
mois

A mettre en
Pas de travaux de
En interne sur site place
décapage entre le 1er mai
1er mai au 1er Intégré aux
et le 1er octobre de chaque
octobre coûts de
année Limiter l’impact des
Suivi des récoltes remise en état
émissions de poussières
Pas de déplacement de Suivi des émissions
l’activité agricole
stocks à proximité des de poussières En place
(récolte, vendange)
cultures En interne sur site Intégré aux
Permanente coûts
Maintien de l’arrosage des d’exploitation
pistes
Garder le potentiel
Signature d’une Convention Bureau d’Etudes
agronomique des terres Suivi de la reprise A mettre en
d’engagement volontaire Chambre
Limiter l’impact sur agricole place
pour la remise en état Départementale de
l’activité agricole Suivi de la qualité Voir Chapitre
agricole des terrains l’Agriculture
Suivi de la qualité du du réaménagement 9
exploités en carrière Annuelle
réaménagement
Evaluer et contrôler le A mettre en
Contrôle de la qualité du
ACCOMPAGNEMENT

Expert agro- potentiel agronomique Analyse des place


remblai et suivi de son
pédologique des terres avant et après données et 2 600 € pour
emplacement
Par phase remblaiement conclusions deux profils
Mise en place d’une étude
d’exploitation Garder le potentiel Rapport culturaux +
agro-pédologique
agronomique des terres rapport
A mettre en
Accompagnement financier place
du syndicat des Crozes- Accord avec les Analyse économique Pas d’élément
Contrebalancer la perte
Hermitage pour la perte différentes parties des Crozes- concret
en surfaces classées AOC
de surfaces classées en Unique Hermitage malgré les
AOC Crozes-Hermitage sollicitations
de l’entreprise

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

L’activité agricole
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

6.9.3 L’ACTIVITE TOURISTIQUE

Actuellement, la carrière n’est pas perceptible depuis les principaux lieux touristiques et de loisirs. La
poursuite de l’activité ne modifie pas les conditions d’impact actuel.
Aucune mesure n’est alors à prévoir en faveur de l’activité touristique.

6.9.4 L’ACTIVITE CYNEGETIQUE

La carrière ne présente pas d’élément nécessitant un contournement particulier ou une barrière


infranchissable pour le gibier. L’impact des activités carrière et du projet de renouvellement-extension
sur l’activité cynégétique est donc considéré comme nul.
Aucune mesure n’est alors à prévoir.

6.9.5 LES INFRASTRUCTURES

La route communale de Bellevue constitue l’unique accès à la carrière. En cas de salissures trop
importantes (poussières, graviers,...) ou de dégradations (affaissement de la chaussée,…), la société
exploitante réalisera l’entretien du chemin au niveau de l’entrée du site.

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

SYNTHESE

LES INFRASTRUCTURES
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Entretien de la route En interne sur site
Limiter toute dégradation
REDUCTION ET

communale au niveau La commune


ATTENUATION

de la voirie
de l’entrée du site Permanente Commentaires de la
En place
commune et des
En interne
Mise en place d’une usagers de la route
En interne sur site Limiter les salissures sur la
rampe d’arrosage en
Permanente voirie
sortie du site
ACCOMPAGNE

En place
En interne sur site
Concertation avec la Entente d’utilisation de la Utilisation de la Intégré aux
MENT

La commune
commune voirie voierie coûts
Permanente
d’exploitation

Les infrastructures
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Volume 2 : Etude d’impact

6.9.6 LES RESEAUX AERIENS ET SOUTERRAINS

Des câbles de réseau électrique à haute tension (63 000 V) et Télécom passent au-dessus de l’emprise
sollicitée en extension. Il conviendra d’éviter d’endommager ces lignes avec un quelconque engin. Les
distances de sécurité prévues par l’article 12 de l’Arrêté du 17 mai 2001 consolidé fixant les conditions
techniques auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie électrique et l’article R-4534-108 du
Code du Travail doivent être respectées. Cette distance minimale de sécurité est fixée à 5 m pour les
lignes supérieures à 50 000 V (art.R-4534-108 du Code du Travail).

Ceci est valable en phase d’extraction et en phase de remblaiement.

Il n’y a pas d’interaction possible avec le réseau souterrain donc aucune mesure n’est à prendre.

LES RESEAUX AERIENS ET SOUTERRAINS


Définition de la Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure
mesure Fréquence du suivi mesure mesure mesure

Application des Eviter toute dégradation


EVITEMENT

mesures de sécurité du réseau électrique


En interne sur site
– Distance minimale pouvant entrainer des RTE, EDF et en interne En interne
Permanente
de 5 m des câbles incidences à l’échelle de
électriques la commune

Les réseaux aériens et souterrains


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Volume 2 : Etude d’impact

6.9.7 L’UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

Mesures organisationnelles

La proximité entre le lieu d'extraction et le lieu de valorisation des matériaux répond au souci économique
et environnemental d'utilisation rationnelle de l'énergie. Les mouvements de matériaux sont en effet limités
au sein du site, ce qui engendre une économie d’énergie conforme aux recommandations de la Loi sur
l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 31 décembre 1996. Les mouvements sont d’autant plus
limités que l’utilisation d’une bande transporteuse acheminant le gisement naturel brut vers l’installation
de traitement de manière directe permet d’éviter des trajets de chargeuses ou de pelles chargées de
gisement en direction d’une trémie de l’installation. La trémie d’alimentation de la bande transporteuse
se trouve plus près de la zone d’extraction que l’installation de traitement.

Pour le remblaiement, les apports de matériaux proviennent de chantiers locaux et répondent à un besoin
de proximité.

Mesures de réduction

 Choix de privilégier les chantiers locaux et interne à l’entreprise pour l’apport des matériaux
de remblaiement,

 Concentration des activités industrielles sur un même site (celui des Châssis ouest) afin de
mutualiser les moyens, de limiter les mouvements entre les sites (utilisation de bandes
transporteuses pour les Châssis ouest et Les Lots), de concentrer les actions (traitement, recyclage
des eaux, vestiaires, bureaux, manutentions), et rechercher l’ergonomie de travail pour limiter les
mouvements d’engins.

Mesures d'accompagnement

 Suivi des consommations de la ressource,

 Recherche permanente de performances,


Lors d’un changement d’outil, la performance énergétique sera un critère déterminant dans le choix.
SYNTHESE

L’UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE


Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Apport de matériaux pour le
Limiter le transport
remblaiement provenant de
routier et donc Suivi du fret
chantiers de la société ROFFAT
REDUCTION ET
ATTENUATION

l’utilisation d’énergie En place


et locaux
En interne sur site Intégré aux
Concentration des activités Permanente coûts
industrielles sur un même site Mutualiser les moyens, d’exploitation
(Châssis ouest), utilisation de limiter les mouvements En interne
bandes transporteuses – d’engins
mutualisation
Suivi de la consommation En interne sur site
Relevés compteur
ACCOMPAGNEMENT

d’électricité Mensuelle Améliorer les


connaissances et les En place
Avec les fournisseurs
performances en Intégré aux
de matériels et Analyse des
matière de coûts
Recherche de performances d’énergie capacités des
consommation d’exploitation
En interne sur site engins
énergétique
Permanente

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Volume 2 : Etude d’impact

L’utilisation rationnelle de l’énergie


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

6.10 MESURES AU REGARD DU CADRE DE VIE


6.10.1 EMISSIONS SONORES

Les mesures de bruit réalisées par ORFEA Acoustique en octobre 2016 indiquent dans l’état actuel un
niveau de bruit inférieur aux seuils règlementaires. Les simulations indiquent qu’en cas d’extension de
l’activité extractive, les niveaux d’émergence et le bruit en limite de propriété resteront inférieurs aux
seuils règlementaires, dans le cas de la mise en place d’un merlon périphérique aux zones d’extraction
de 2 m de hauteur.

Mesures d'évitement

 Respect des horaires et des jours de travail


La carrière ne fonctionne que les jours ouvrables (ni le samedi, ni le dimanche, ni les jours fériés).
Les horaires de travail sont de 7h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 du lundi au jeudi et jusqu’à
17 h le vendredi. La commercialisation s’effectue du lundi au vendredi également. Les horaires
de travail sont établis dans le respect de la législation en vigueur. Ces horaires permettent de
respecter les heures de quiétude nocturne,
 Travail en bonne intelligence : les concasseurs, partie la plus bruyante, fonctionnent en ralenti
en été, et l’installation de traitement située sur la plateforme industrielle est bardée afin de
limiter la propagation du bruit.

Mesures de réduction

 Insonorisation des équipements bruyants telle que le concasseur, la trémie d’alimentation,


l’installation mobile de traitement, qui n'interviendra par ailleurs que par campagnes,

 Mise en place d’un écran acoustique de minimum 2 m de hauteur en périphérie des zones
futures d’extraction afin de protéger les habitants des émissions sonores amplifiées par la
présence de la zone d’extraction à proximité lors de ces phases,

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Volume 2 : Etude d’impact

Figure 163 : Situation du merlon acoustique – en périphérie des zones d’extension carrière (source IGN© 2012)

 Les engins utilisés respectent les normes en vigueur en matière d’émissions phoniques (Loi n°
92-1444, du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit et ses textes d’application).
Si, à l’origine, ces engins sont équipés d’appareils permettant de limiter le niveau sonore, ils
doivent être maintenus en bon état de fonctionnement,

 Interdiction d'usage d'appareils de communication sonores : sirènes, hauts parleurs, sauf pour
un usage prévenant ou signalant des mesures de sécurité ou un accident,

 Choix de la configuration du site, fermée et en fosse étroite « canyon », ce qui permet de


contenir les émissions sonores.

Mesures d'accompagnement

 Suivi acoustique triannuel avec bilan


Un contrôle des niveaux sonores est effectué par l’exploitant une fois tous les 3 ans, dans des
conditions représentatives de l’activité nominale de la carrière, suivant la méthode dite « de
contrôle » en limite de propriété et dans les zones d’émergence réglementées. En cas de plainte du
voisinage les contrôles d’émissions sonores ont lieu suivant la méthode dite « d’expertise ». Ces
contrôles sont réalisés par une personne ou un organisme qualifié choisi après accord de l’inspection
des installations classées.

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Volume 2 : Etude d’impact

 Un suivi de la gêne sonore sera effectué en organisant des commissions locales de concertation
et de suivi avec les riverains résidant à proximité de la carrière (association ARDCM).
Cette commission se réunira une fois par an ou à la demande motivée de l’un de ses membres. La
périodicité des réunions pourra être revue en accord avec les membres de cette commission.
Elle sera composée notamment de l’exploitant, de représentants de la commune de MERCUROL-VEAUNES,
de représentants des riverains à proximité du site (ARDCM), de représentants du monde agricole, toute
personne justifiée par l’ordre du jour.
Elle aura pour objectif de créer un cadre d’échange et d’information sur les actions menées par la société
ROFFAT en vue de prévenir les risques d’atteinte aux intérêts protégés par l’article L.511-1 du Code de
l’Environnement et pour recueillir les remarques et observations des riverains.
L’exploitant a la charge d’organiser ces réunions d’information (convocation, ordre du jour, compte-
rendu,…), où seront notamment exposés les résultats des contrôles et analyses.
La présidence et le secrétariat sont assurés par l’exploitant.
Les convocations et les documents de séance sont transmis aux membres un mois avant la séance, par
télécopie ou par courrier électronique.
L’ordre du jour est établi par l’exploitant, en collaboration avec l’inspection de l’environnement.
L’exploitant peut présenter, en amont de leur réalisation, ses projets concernant son activité.
Les commissions pour la carrière des Châssis ouest seront mutualisées avec celles organisées pour
la carrière des Lots : les commissions organisées pourront concerner les deux carrières ROFFAT à
MERCUROL-VEAUNES.
SYNTHESE

LES EMISSIONS SONORES


Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure de la mesure mesure

Gestion acoustique du site Suivi acoustique


En interne sur site Limiter la propagation
(respect des horaires et Avis des
Permanente des émissions sonores
des jours de travail) riverains En place
EVITEMENT

Intégré aux
coûts
Suivi acoustique d’exploitation
Travail en bonne En interne sur site Limiter la propagation
Avis des
intelligence Permanente des émissions sonores
riverains

Entreprise En place
Insonorisation des spécialisée Intégré aux
équipements bruyants Unique, à coûts
Limiter les émergences
l’installation d’exploitation
sonores
Ecran acoustique de
REDUCTION ET ATTENUATION

En interne sur site A mettre en


minimum 2 m de hauteur le
Permanente place
long des zones d’extraction
Maintien de la
configuration fermée et en Limiter la propagation Suivi acoustique
fosse étroite « canyon » de des émissions sonores Avis des
la carrière riverains
Mise aux normes des En place
engins et prise en compte En interne sur site Intégré aux
de la performance sonore Permanente coûts
lors des changements de Limiter les émergences d’exploitation
matériels sonores
Interdiction d'usage
d'appareils de
communication sonores
Prévoir l’incidence 2 000 €HT tous
Bureau d’études
ACCOMPAG

acoustique des activités Analyse des les 3 ans


NEMENT

Suivi acoustique sur spécialisé


du site et vérifier la relevés Coût global sur
l’ensemble du site Une fois tous les 3
conformité aux seuils Rapport l’ensemble des
ans
réglementaires activités du site
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Permettre aux riverains


ACCOMPAG

Mise en place d’une de porter à la En place


NEMENT

En interne sur site


Commission locale de connaissance de En interne Sans coût
Permanente
concertation et de suivi l’exploitant les gênes particulier
éventuellement ressenties

Les émissions sonores


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification Très
de l’impact Positif Nul faible à Faible Modéré Fort
potentiel

6.10.2 EMISSIONS ET ENVOLS DE POUSSIERES

Un ensemble de dispositions prises sur le site permettent de réduire aujourd’hui les émissions et envols de
poussières.

Mesures d'évitement

 Utilisation de bandes transporteuses acheminant le gisement brut de la carrière des Châssis


ouest (et des Lots) jusqu’à l’installation de traitement des matériaux située sur la plateforme
industrielle ROFFAT à proximité, pour éviter les émissions de poussières par roulage sur les pistes,

 Pas d’opérations de décapage les jours de vent violent ou périodes de sècheresse,

 Conception et entretien du groupe mobile et des pistes, permettant d'éviter l'accumulation des
poussières sur les structures, leur envol et leur propagation. Toutes les zones d'activités sont
maintenues propres et sont régulièrement nettoyées de manière à éviter les amas de poussières.

 Opérations de décapage en saison automne/hiver

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Volume 2 : Etude d’impact

Mesures de réduction

 Dispositif d’abattage des poussières par brumisation au niveau de l’installation mobile de


traitement lors de ses campagnes d’intervention,

 Arrosage des pistes par dispositif fixe et mobile (tonne à eau). Évolution de ces dispositifs en
fonction de la progression de l’exploitation,
o Sur les pistes et l’entrée de la carrière, 12h/jour et 7 jours/7 à l’aide d’un réseau
permanent d’arrosage au sol,
o Sur les pistes et à l’entrée de la carrière, 8h/jour et 5 jours/7 (horaires de travail) à
l’aide d’une tonne à eau et d’un employé chargé uniquement de ce travail.
L’installation mobile de traitement des déchets inertes intervenant par campagnes est munie d’un
dispositif d’abattage des poussières.

 Le groupe mobile est positionné en fond de fouille de manière à être protégé des vents
dominants,

 Limitation de la vitesse des engins à 25 km/h au niveau de la plateforme industrielle, valable


aussi jusqu’aux zones d’extraction et de remblaiement,

 Organisation optimale des mouvements d’engins et des véhicules sur le site,

 Gaz d’échappement des engins et des véhicules attachés à l’exploitation de la carrière dirigés
hors du sol.

Mesures d'accompagnement

 Mise en place d’un plan de surveillance des émissions de poussières conformément aux
articles 19.5 à 19.9 de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié par l’arrêté du 30 septembre
2016 selon les dispositifs et protocoles règlementaires. Ce plan comprend :
 Au moins une station de mesures témoin placée à un ou plusieurs lieux non impactés par
l’exploitation de la carrière,
 Au moins 3 stations de mesures implantées à proximité immédiate des premières lieux habités
ou accueillant du public soumis aux vents dominants : le quartier Bellevue, les habitats isolés
au sud – sud-est du projet d’extension des Châssis ouest, la cave MICHELAS,
 Une station météorologique sur le site de l’exploitation mesurant et enregistrant la direction
et la vitesse du vent, la température et la pluviométrie, avec une résolution horaire minimum.
La mise en œuvre de cette station météorologique pourra être remplacée par l’abonnement
à des données météorologiques corrigées, en fonction du relief, de l’environnement et de la
distance, issues de la station météorologique la plus proche de la carrière et la plus
représentative.
 Un bilan des mesures annuel reprenant les valeurs mesurées dans l’année, les valeurs limites,
les valeurs de l’emplacement témoin, les conditions météorologiques lors des mesures,
l’activité de la carrière et des environs au moment des mesures. Il sera communiqué à
l’inspection des installations classées au plus tard le 31 mars de l’année suivante et fera
l’objet d’une présentation en commission de suivi.

Le suivi :

Le suivi des retombées atmosphériques totales assuré par jauges de retombées est réalisé conformément
aux dispositions de la norme NF X 43-014, version novembre 2003. Les mesures de retombées
atmosphériques totales portent sur la sonne des fractions solubles et insolubles. Elles sont exprimées en
mg/m²/jour.
L’objectif à atteindre est de 500 mg/m²/jour en moyenne annuelle glissante pour chacune des jauges
installées à proximité des habitations.

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Volume 2 : Etude d’impact

En cas de dépassement, et sauf situation exceptionnelle qui sera alors expliqué dans le bilan annuel,
l’exploitant informe l’inspection des installations classées et met en œuvre rapidement des mesures
correctives.

La campagne de mesures durera 30 jours et sera réitérée tous les 3 mois.


Si, à l’issue de 8 campagnes consécutives, les résultats sont inférieurs à la valeur règlementaire de 500
mg/m²/jour en moyenne annuelle pour chaque jauge située à proximité d’habitations, la fréquence
trimestrielle de mesure pourra devenir semestrielle.
Si un résultat excède cette valeur et sauf situation exceptionnelle explicitée dans le bilan annuel établi
et communiqué à l’inspection des installations classées, la fréquence restera ou redeviendra trimestrielle
pendant 8 autres campagnes consécutives, à l’issue desquelles elle pourra être réévaluée dans les mêmes
conditions.
En cas de dépassement, et sauf situation exceptionnelle explicitée dans le bilan annuel établi et
communiqué à l’inspection des installations classées, l’exploitant en informera cette dernière et mettra en
place rapidement les mesures correctives adéquates.

Ce plan de surveillance est globalisé avec la surveillance des émissions de poussières de la carrière
des Lots et de la plateforme industrielle ROFFAT. La station météorologique, si elle n’est pas
remplacée par un abonnement à des données météorologiques, pourra être unique pour l’ensemble
des sites ROFFAT sur la commune. Les campagnes de mesures se déroulement en même temps sur
les stations des Lots et les stations des Châssis ouest.

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Rose des vents

Figure 164 : Zones d’habitat susceptibles d’être exposées aux poussières émises par la carrière (source IGN© 2012)

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Volume 2 : Etude d’impact

Figure 165 : Localisation des points de mesures de la qualité de l’air pour la carrière des Lots et proposition d’emplacement de
points de mesures de la qualité de l’air supplémentaires pour compléter et globaliser le plan de surveillance des émissions de
poussières à l’échelle des deux carrières ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES (source IGN© 2012)

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Volume 2 : Etude d’impact

 Mise en place d’une Commission Locale de Concertation et de Suivi. En cas de gêne exprimée
par le voisinage, l’exploitant s’engage à effectuer des mesures de retombées de poussières au
niveau des points mis en question (voir mesures d’accompagnement concernant les émissions sonores
6.10.1.3 pour le détail de la mesure)

SYNTHESE

LES EMISSIONS ET ENVOLS DE POUSSIERES


Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure de la mesure mesure
Réduire la circulation
Utilisation de bandes d’engins et donc réduire
transporteuses l’envol de poussières au
niveau des pistes
Pas d’opération décapage En interne sur site
les jours de vent violent ou Permanente En place
EVITEMENT

périodes de sècheresse Suivi des


Intégré aux
retombées de
coûts
Eviter l’accumulation des poussières
Conception et entretien du d’exploitation
poussières, leur envol et
groupe mobile et des pistes leur propagation

Décapage en saison En interne sur site


automne/hiver Annuelle

Dispositif d’abattage des


En interne sur site Limiter l’émission, l’envol et
poussières et capotage au
Unique, à la propagation des
niveau des postes sources de
l’installation poussières
l’installation mobile
Arrosage des pistes
Limiter l’émission, l’envol et
12h/jour, en périodes ventée En interne sur site
REDUCTION ET ATTENUATION

la propagation des
ou sèche, ou quand Permanente
poussières
nécessaire
Groupe mobile en fond de
En place
fouille Suivi des
Intégré aux
Limitation de la vitesse des Limiter l’émission, l’envol et retombées de
En interne sur site coûts
engins à 25 km/h la propagation des poussières
Permanente d’exploitation
Organisation optimale des poussières
mouvements des engins et
des véhicules
En interne sur site
Gaz d’échappement des Entretien des
Limiter l’émission, l’envol et
engins et des véhicules engins par
la propagation des
attachés à l’exploitation de entreprise
poussières
la carrière dirigés hors du sol extérieure
Permanente
Organisme
Mise en place d’un plan de Surveiller les émissions et Analyse des
ACCOMPAGNEMENT

spécialisé 2 400 €HT par


surveillance des émissions de leurs effets potentiels sur relevés
30 jours tous les 3 an
poussières global l’environnement et la santé Rapport écrit
mois
Permettre aux riverains de
Mise en place d’une
En interne sur site porter à la connaissance Sans coût
Commission locale de En interne
Permanente de l’exploitant les gênes particulier
concertation et de suivi
éventuellement ressenties

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Les émissions de poussières


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

6.10.3 PROJECTIONS ET VIBRATIONS

L’impact des projections et vibrations de la carrière est considéré comme nul. Aucune mesure particulière
n’est à prendre sur l’emprise du site vis-à-vis des projections et des vibrations.

6.10.4 EMISSIONS LUMINEUSES

L’activité extractive n’est pas source d’émissions lumineuses. L’impact des émissions lumineuses peut donc
être considéré comme nul et identique à la situation existante.
Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité extractive de la carrière n’entraîne pas
de modification de durée de fonctionnement donc pas de modification de l’impact engendré.
Aucune précaution spécifique n’est donc nécessaire à ce niveau.

6.10.5 ODEURS ET FUMEES

Ces nuisances concernent seulement les véhicules et engins fréquentant le site : elles se confondent à celles
générées, d’une part, par la circulation routière et d’autre part, par les engins agricoles travaillant sur
les zones non encore excavées et à proximité de la carrière. Aucune mesure particulière n’est à prendre
sur l’emprise du site vis-à-vis des odeurs et des fumées.

6.10.6 DECHETS

Les déchets générés par le site sont principalement issus des engins et outils mécaniques utilisés dans
l'emprise, dont le petit et le gros entretien sont réalisés au niveau de l'atelier situé hors emprise d’étude
ici puisqu’il se trouve sur l’emprise de la plateforme industrielle. Les déchets générés sont triés et évacués
par des entreprises spécialisées ou par l’exploitant dans les filières adaptées et agréées.

L’exploitant se charge le cas échéant de l’élimination des déchets produits, conformément à la


réglementation en vigueur, auprès d'établissements ou de filières agréés.

Dans le cadre de l’activité complémentaire d’accueil des matériaux inertes du BTP pour le remblaiement
des carrières des Lots et des Châssis ouest, les matériaux sont soumis à une procédure d’acceptation
détaillée dans le paragraphe 2.10.
Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Mesures d’évitement

 Absence de stockage de déchets sur l’emprise sollicitée. Ils sont tous évacués, stockés et triés
sur l’emprise de la plateforme industrielle dans des conteneurs adaptés.

Mesures de réduction

 Réduction des déchets à la source.

Mesures d'accompagnement

 Suivi des déchets produits sur l’emprise sollicitée,

 Procédure d’acceptation des déchets inertes,

 Suivi des déchets inertes accueillis sur le site et pouvant être traités au niveau de l’emprise
sollicitée.

SYNTHESE

LES DECHETS
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
En place
EVITEMENT

Absence de stockage de Eviter toute pollution


En interne sur site Suivi de la qualité Intégré aux
déchets sur l’emprise chronique ou
Permanente des eaux souterraines coûts
sollicitée accidentelle
d’exploitation
REDUCTION ET
ATTENUATION

Réduire la production Suivi de la quantité En place


Réduction des déchets à En interne sur site de déchets et les des déchets entrant Intégré aux
la source Permanente volumes mis en sur la plateforme coûts
décharge industrielle d’exploitation

Suivi des déchets produits


ACCOMPAGNEMENT

Assurer la traçabilité
Procédure d’acceptation
des déchets produits Suivi de la En place
des déchets inertes
En interne sur site quantité/origine/qual Intégré aux
Permanente Assurer la traçabilité ité des déchets coûts
Suivi des déchets inertes des déchets et leur entrant sur le site d’exploitation
accueillis sur le site qualité pour le
remblaiement

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Les déchets produits sur le site


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

6.10.7 TRANSPORT DES MATERIAUX

Le transport de matériaux concerne principalement les déchets inertes importés pour le remblaiement de
la carrière. Les matériaux bruts extraits sont acheminés vers l’installation de traitement par convoyeur à
bande.

Rappelons que le trafic routier lié à l’apport de déchets inertes pour le remblaiement et la valorisation
sur site représente autour de 1% du trafic routier sur la RN 532B et la RD 101. La part de participation
est donc faible. Néanmoins, des mesures peuvent être prises pour réduire le trafic lié à l’activité du site.

Mesures de réduction

 Optimisation du flux de camions entrant/sortant, en optant pour le double fret dès que
possible, c’est-à-dire avec les produits commercialisés sur la plateforme industrielle mitoyenne,

 Choix de chantiers de proximité pour la provenance des matériaux inertes de remblaiement

Mesures d'accompagnement

 Tenue d'un registre permettant de consigner les données de flux et d'en assurer la gestion. Le
registre est à disposition dans les bureaux de la société situés à l’entrée contrôlée de l’ensemble
du site ROFFAT.

Dossier n° IE 161309

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

SYNTHESE

LE TRANSPORT DE MATERIAUX
Définition de la Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure
mesure Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Optimisation du flux
Limiter les impacts
REDUCTION ET

En place
ATTENUATION

de camions
d’augmentation de trafic Intégré
entrant/sortant En interne sur site Suivi du fret et des
aux coûts
Permanente ventes sur le site
Choix de chantiers de Limiter les distances de d’exploitat
proximité transport des matériaux ion
En place
ACCOMPAG

Intégré
NEMENT

En interne sur site Gestion des flux et des


Tenue d'un registre En interne aux coûts
Permanente perspectives
d’exploitat
ion

Le transport des matériaux


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

6.10.8 SECURITE PUBLIQUE

Des mesures courantes de gestion de la sécurité publique sont en place et seront maintenues et poursuivies.
L'exploitant reste attentif à toute remarque ou demande formulée par les riverains et utilisateurs des
voiries concernées par l’exploitation.

Mesures d'évitement

 Sécurité du public
Les mesures prises afin de garantir la sécurité du public sont détaillées dans l’étude de danger
présentée en Volume 4 : Étude de dangers.

 Horaires d’accueil et organisation des flux évitant les temps de mouvements pendulaires,

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Volume 2 : Etude d’impact

 Evitement de la RD 101 autant que possible, trop étroite pour les poids-lourds et trop près
d’habitations proches de la route. Passage préférentiel par le nord pour rejoindre dès que
possible la RD 532B.

Mesures de réduction et d'atténuation

 Interdiction d’accès à toute personne étrangère à l’exploitation


Des panneaux avertissant du danger sont mis en place en périphérie de l’emprise et aux abords
de l’entrée. L’entrée est fermée par une barrière et contrôlée en dehors des heures de
commercialisation,

 Présence d’un merlon périphérique ou d’une clôture,

 Signalisation de l’entrée de la carrière


La signalisation routière, présente à l’entrée du site, avertit du danger et d’une possible sortie
de véhicules,

 Aménagement de l’entrée unique du site,

 Contrôle des entrées/sorties (registre).

Mesures d’accompagnement

 Information des chauffeurs et rappel des règles de sécurité si nécessaire,

 Laveurs de roues en sortie du site,

 Contrôle régulier de l’état de signalisation.

SYNTHESE

LA SECURITE PUBLIQUE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Respect des règles de
sécurité (insertion dans Garantir la sécurité du
le trafic, vitesse, public
charge) Eviter tout accident de
En interne sur site Déclaration
Respect de la bande la circulation
DREAL d’accident par le
des 10 m RGIE
Permanente et chef de carrière
Horaires d’accueil et En place
EVITEMENT

ponctuelle Eviter la saturation du Visite sur site


organisation des flux Intégré aux
réseau routier et
évitant les temps de coûts
diminuer les risques
mouvements d’exploitation
d’accident
pendulaires
Avis du public
Garantir la sécurité du
concerné/usagers
Evitement de la RD 101 En interne sur site public et des riverains
de la route
autant que possible Permanente Eviter tout accident de
Avis des riverains à
la circulation
proximité
Contrôle de l’entrée
ATTENUATIO

par un portail – En place


REDUCTION

Interdire l’accès à toute


interdiction d’accès à En interne sur site Intégré aux
personne étrangère à En interne
ET

toute personne Permanente coûts


l’exploitation
étrangère à d’exploitation
l’exploitation
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Présence d’un merlon


périphérique ou d’une
clôture
REDUCTION ET ATTENUATION

Signalisation adéquate Avis du public


Prévenir le public de la
en entrée et en concerné/usagers
présence de la carrière
périphérie du site de la route
En place
Sécuriser l’intersection,
Aménagement de Intégré aux
faciliter l’insertion dans
l’entrée unique du site coûts
En interne sur site le trafic
d’exploitation
Permanente Avoir un suivi de
Observations sur
l’évolution des
Contrôle des place
personnes sur le site –
entrées/sorties
accompagnement
(registre)
contrôlé et sécurisé des
personnes
Information des Déclaration
chauffeurs et rappel En interne sur site Garantir la sécurité du d’accident par le
des règles de sécurité si Permanente public chef de carrière
nécessaire Visite sur site
ACCOMPAGNEMENT

Eviter les salissures et


Avis des usagers de
les détériorations des En place
la route, des
Laveurs de roues en voiries Intégré aux
riverains à
sortie du site Veiller au bon coûts
proximité et de la
Entreprise spécialisée déroulement du d’exploitation
mairie
Permanente transport des matériaux
Déclaration
Contrôle régulier de Garantir la sécurité du d’accident par le
l’état de signalisation public chef de carrière
Visite sur site

La sécurité publique
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Volume 2 : Etude d’impact

6.10.9 PATRIMOINE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE

L’impact actuel sur le patrimoine archéologique, les sites inscrits ou classés et les monuments inscrits ou
classés est considéré comme nul. Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité
extractive de la carrière n’entraîne pas de modification de cet état.
En ce sens, aucune mesure n’est à prévoir pour le patrimoine historique et archéologique.

Le projet n’a d’impact que sur l’AOC Crozes-Hermitage. Il n’a pas d’impact sur les autres appellations
spécifiques du territoire. Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité extractive de
la carrière entraîne une perte définitive du classement AOC Crozes-Hermitage de 9 ha.
Cet impact représente cependant 0,05% de la surface totale classée et 0,1 % de la surface classée
réellement cultivée. Le projet carrière ne met donc pas en péril cette appellation, d’autant plus que les
terrains objet du projet d’extension ne sont pas utilisés en viticulture hormis une surface de 1,98 ha (sur 9
ha d’extension).
Des mesures seront prises et sont décrites au paragraphe 6.9.2 activité agricole.

6.11 MESURES AU REGARD DE LA VULNERABILITE DU PROJET A


DES RISQUES D’ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES MAJEURS
La vulnérabilité de la carrière à des risques d’accidents ou de catastrophes majeurs est considéré comme
très faible. Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité extractive de la carrière
n’entraîne pas de modification notable de l’impact des risques d’accidents sur la carrière.
Aucune mesure n’est nécessaire.

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Volume 2 : Etude d’impact

6.12 MESURES AU REGARD DE LA SANTE HUMAINE


Le tableau suivant résume les principaux risques sanitaires identifiés sur la carrière, détaillés dans la
partie 5.11 Impacts potentiels sur la santé humaine.

Tableau 101 : Conclusion de l’évolution des risques sanitaires pour la carrière ROFFAT Les Châssis ouest

Exposition future en cas de


Exposition actuelle Exposition
Substance renouvellement-extension
de la population actuelle des Conclusion sur l'acceptabilité
polluante d’autorisation de l’exploitation
riveraine proche employés du site
de la carrière
Risque acceptable
Modéré pour le (sous réserve de mesures réductrices
Poussières Modéré Modéré
quartier Bellevue et d’accompagnement pour la
population)
Faible à modéré Risque acceptable
Bruit pour le quartier Faible Modéré (sous réserve de mesures réductrices
Bellevue pour la population)

HAP, graisses, Risque acceptable


Très faible Faible Faible (sous réserve de mesures de
hydrocarbures prévention pour le personnel)

Gaz Risque acceptable


Très faible Faible Faible (sous réserve de mesures réductrices
atmosphériques pour le personnel et la population)

Les mesures permettant d’éviter, d’atténuer et de réduire ces risques ainsi que les mesures
d’accompagnement de la carrière ont déjà été évoqués dans les parties relatives à chaque risque :
- 6.3 Mesures au regard des eaux souterraines
- 6.6 Mesures au regard de la qualité de l’air
- 6.10.1 Mesures au regard du cadre de vie – Emissions sonores
- 6.10.2 Mesures au regard du cadre de vie – Emissions et envols de poussières

On se réfèrera à ces mesures afin de réduire l’impact de la carrière sur la santé humaine.

La santé humaine
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Volume 2 : Etude d’impact

6.13 MESURES PARTICULIERES LIEES AUX MATERIAUX DE


REMBLAIEMENT
6.13.1 MESURES D'EVITEMENT

 Mise en place de conditions d'admission


Les seuls déchets admissibles seront les déchets inertes énumérés dans le tableau ci-dessous, issus
exclusivement, directement ou indirectement, des chantiers et des industries du bâtiment et des travaux
publics et des carrières.

D'une manière générale, sont interdits :


 Les déchets présentant au moins une des propriétés de danger énumérées à l'annexe I de l'article
R. 541-8 du Code de l'Environnement, notamment des déchets contenant de l'amiante comme les
matériaux de construction contenant de l'amiante, relevant du code 17 06 05* de la liste des
déchets, les matériaux géologiques excavés contenant de l'amiante, relevant du code 17 05 03*
de la liste des déchets et les agrégats d'enrobé relevant du code 17 06 05* de la liste des déchets
;
 Les déchets liquides ou dont la siccité est inférieure à 30%,
 Les déchets dont la température est supérieure à 60°,
 Les déchets non pelletables,
 Les déchets pulvérulents, à l'exception de ceux préalablement conditionnés ou traités en vue de
prévenir une dispersion sous l'effet du vent,
 Les déchets radioactifs,
 Les déchets contenant de l’amiante,
 Les déchets issus de sites contaminés,
 Les déchets putrescibles (bois, cartons, papier, tissus, etc.),
 Les déchets riches en sulfates de calcium (plâtres, gypses, anhydrites, etc.).

Le caractère inerte est mesuré avec les tests relatifs à la qualité présentés en annexe II de l'arrêté
ministériel du 12 décembre 2014 qui indique les valeurs maximales ne devant pas être dépassées. Il est
interdit de procéder à une dilution ou à un mélange des déchets dans le seul but de satisfaire aux critères
d'admission.

Tableau 102: Liste des déchets admissibles pour la carrière ROFFAT sans dossier d’acceptation préalable
CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION RESTRICTION
l’Environnement

17 01 01 Bétons Uniquement les déchets de


production et de
Briques commercialisation ainsi que les
17 01 02 déchets de construction et de
démolition ne provenant pas de
Tuiles et céramiques
17 01 03 sites contaminés, triés
Uniquement les déchets de
Mélanges de béton, tuiles et
construction et de démolition ne
céramiques ne contenant pas de
17 01 07 provenant pas de sites
substances dangereuses
contaminés, triés
A l’exclusion de la terre
Terres et cailloux ne contenant végétale, de la tourbe et des
17 05 04 pas de substance dangereuse terres et cailloux provenant de
sites contaminés
Provenant uniquement de jardins
Terres et pierres et de parcs et à l’exclusion de la
20 02 02
terre végétale et de la tourbe

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Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 103 : Liste des déchets admissibles pour la carrière ROFFAT avec dossier d’accpetation préalable

CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION RESTRICTION
l’Environnement
Uniquement les déchets de
production et de
Mélanges bitumineux ne commercialisation ainsi que les
17 03 02
contenant pas de goudron déchets de construction et de
démolition ne provenant pas de
sites contaminés, triés

Tableau 104 : Liste des déchets proscrits pour le remblaiement de la carrière ROFFAT

CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du DESCRIPTION
Code de l’Environnement

10 11 03 Déchets de matériaux à base de fibre de verre


15 01 07 Emballage en verre
17 01 01 Déchets de production et de commercialisation de béton
17 01 02 Déchets de production et de commercialisation de briques
17 01 03 Déchets de production et de commercialisation de tuiles et céramiques
19.12.05
Verre
17 02 02
17 03 02 Mélanges bitumineux ne contenant pas de goudron
Terre végétale et tourbe
Terres provenant de sites contaminés
Les matériaux contenant du bitume
Les matériaux de construction contenant de l’amiante

 Mise en place de la traçabilité des matériaux inertes - Demande en entrée d'un document de
suivi des déchets
Avant la livraison ou avant la première d'une série de livraisons d'un même déchet inerte, l'exploitant
demande au producteur des déchets un document préalable indiquant :
 Le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET ;
 Le nom et les coordonnées des éventuels intermédiaires et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
 Le nom et les coordonnées du ou des transporteurs et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
 L'origine, les quantités et le type des déchets ;
 Le libellé ainsi que le code à 6 chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets de
l'annexe II de l'article R. 541-8 du Code de l'Environnement.

Ce document est signé par le producteur des déchets et les différents intermédiaires le cas échéant (dont
les transporteurs). Toutefois, si les déchets sont apportés en faibles quantités ou de façon occasionnelle,
le document préalable précité pourra être rempli avant enfouissement par l'exploitant de la carrière
d'accueil sous la responsabilité du producteur de déchets ou de son représentant lors de la livraison des
déchets.

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 Mise en place d'une procédure d'acceptation préalable


Avant leur arrivée dans l'installation de stockage, le producteur de déchets effectue une procédure
d'acceptation préalable afin de disposer de tous les éléments d'appréciation nécessaires sur la possibilité
de stocker ces déchets dans la carrière et de justifier de leur appartenance à un des déchets de la liste
ci-dessus.

Pour les déchets appartenant à la liste et présentant une présomption de contamination, cette acceptation
préalable contient a minima une évaluation du potentiel polluant des déchets par un essai de lixiviation
pour les paramètres définis à l’annexe II de l'arrêté du 12 décembre 2014 et une analyse du contenu
total pour les paramètres définis dans la même annexe. Le test de lixiviation à appliquer est le test
normalisé NF EN 12 457-2. Seuls les déchets respectant les critères définis en annexe 5 peuvent être
admis.

 Mise en place d'un contrôle d'admission


Tout déchet admis fait l'objet d'une vérification des documents d'accompagnement.
Un contrôle visuel et olfactif des déchets est réalisé lors du déchargement du camion et lors du régalage
des déchets afin de vérifier l'absence de déchets non autorisés. En cas de doute, l'exploitant suspend
l'admission et la subordonne aux résultats de la procédure d'acceptation préalable. Le déversement
direct de la benne du camion de livraison est interdit sans vérification préalable du contenu de la benne
et en l'absence de l'exploitant ou de son représentant.

Pour le cas de déchets interdits qui pourraient être présents en faibles quantités et aisément séparables,
l'exploitant doit prévoir des bennes intermédiaires qui accueilleront ce type de déchets dans la limite de
50 m3.

Les déchets recueillis (bois, plastiques, emballages) sont ensuite dirigés vers des installations d'élimination
adaptées dûment autorisées.

 Traçabilité des matériaux : Accusé de réception et refus de déchets


Un registre d'admission au format électronique, est tenu à jour par l'exploitant et consigne pour chaque
chargement de déchets présenté :
 le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET ;
 le nom et les coordonnées des éventuels intermédiaires et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
 le nom et les coordonnées du ou des transporteurs et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
 l’origine des déchets ;
 le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant
à l’annexe II de l’article R. 541-8 du code de l’environnement ;
 la quantité de déchets concernée ;

Le cas échéant, sont annexés à ce document :


 les résultats de l’acceptation préalable ;
 les résultats du test de détection de goudron et d’amiante ;
 les résultats de l’analyse du contenu total.
Les camions amenant les déchets font l'objet d'un contrôle visuel au poste de pesée avant d'accéder au
site. Une caméra n'est pas nécessaire pour le premier contrôle de la qualité des entrants, le poste
d'accueil ayant une position dominante par rapport à la bascule permettant ainsi une vue globale et
directe sur le chargement de chaque camion entrant ou sortant.

Un contrôle visuel complémentaire est effectué par l'exploitant lors du déchargement et lors du
régalage des déchets afin de vérifier l'absence de déchet non autorisé. Le déversement direct du
chargement est interdit sans vérification préalable du contenu et en l'absence de l'exploitant ou de son
représentant.

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

En cas d'acceptation des déchets, l'exploitant délivre un accusé de réception au producteur des déchets
en complétant le document préalable décrit précédemment par les informations suivantes :
- La quantité de déchets admise exprimée en tonnes ;
- La date et l'heure de l'acceptation des déchets.

Le document « préalable/accusé d'acceptation » est conservé par l'exploitant pendant toute la durée
de l'autorisation.
En cas d’acceptations multiples de matériaux provenant d’un même chantier, le document d’acceptation
prend une forme plus synthétique avec un document préalable unique associé à un tableau d’acceptation.

En cas de non-conformité constatée dès le passage en bascule, l’accusé d’acceptation est édité avec la
mention « déchets non-conformes – chargement refusé ». Le bordereau édité ne donne lieu à aucune
facturation, mais les données sont enregistrées automatiquement dans le registre des refus avec
renseignement des éléments suivants :
 les caractéristiques et les quantités des déchets refusés
 l’origine des déchets
 le motif de refus d’admission
 le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET
 le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant
à l’annexe II de l’article R. 541-8 du Code de l’environnement

En cas de non-conformité constatée après bennage, les déchets sont rechargés dans le camion qui repart
à la bascule. La non-conformité est signalée par phonie à l’agent de bascule. Lors du retour, l’agent de
bascule refuse le chargement en portant sur le bordereau la mention « refus total ou refus partiel de la
livraison » ainsi que le motif et le tonnage refusé.

6.13.2 MESURES D'ACCOMPAGNEMENT

 Réalisation et tenue d'un registre d'admission


Un registre d'admission, sous format électronique, est tenu à jour par l'exploitant et consigne pour chaque
chargement de déchets présenté :
- La date de réception, la date de délivrance au producteur de l'accusé de réception des déchets ;
- le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET ;
- Le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant à
l'annexe II de l'article R.541-8 du code de l'environnement ;
- La quantité de déchets admise, exprimée en tonnes ;
- Le résultat du contrôle visuel et celui de la vérification des documents d'accompagnement ;
- Le cas échéant, le motif du refus d'admission.

Ce registre est conservé par l'exploitant pendant toute la durée de l'autorisation. Il est tenu à disposition
de l'inspection des installations classées.

 Réalisation d’un plan de maillage permettant de localiser la zone où les déchets ont été mis en
remblais sur la carrière, avec tenue d’un registre précisant ce zonage. Le maillage ne sera
nécessaire que sur la zone centrale-nord de la carrière et la partie restituée au niveau du terrain
naturel au sud-est. En effet, les parties centrale-sud-ouest et sud-ouest (au TN) seront remblayées
avec des déchets inertes ultimes déjà présents sur la carrière mais mélangés. De plus, la nécessité
de constituer un stock de 120 000 m3 de déchets inertes ultimes sur 4-5 ans pour pouvoir
remblayer à temps les surfaces des phases 3 et 4 va aboutir au mélange des origines des
déchets. Au sein de ce stock, les origines des déchets ne pourront être connues. Le traçage de ces
déchets lors du régalage dans les zones exploitées en phase 3 et 4 ne pourra pas avoir lieu. Le
maillage n’est donc pas faisable (voir maillage illustration ci-dessous).

 Moyens de lutte contre les dépôts sauvages


Le portail et le contrôle de l’entrée du site interdisent toute possibilité d’accès à la carrière depuis la
route départementale. La clôture, les merlons font de même pour la périphérie de la carrière.

Dossier n° IE 161309

Page 538
Plan de remblaiement
suivi du stockage définitif des déchets inertes
Date : Décembre 2017

Echelle :
1 / 2500 Auteur : IATE

Limite emprise plate-forme industrielle 2017 autorisée par l' AP n° 6825


du 09 décembre 1996 modifié par l' AP n° 09-5188 du 16 novembre 2009

Emprise sollicitée en renouvellement-extension

Retrait des 10 m RGIE


Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

SYNTHESE

LES MATERIAUX DE REMBLAIEMENT


Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Eviter la pollution des
Mise en place de conditions
sols et de la nappe par
d’admission des déchets
infiltration
Mise en place de la
Connaître la
traçabilité des matériaux
provenance des déchets
inertes - Demande en entrée En interne
pour ne pas accepter
d'un document de suivi des Suivi de la qualité En place
EVITEMENT

des déchets pollués


déchets En interne sur site des eaux Intégré aux
Mise en place d'une Permanente souterraines coûts
procédure d'acceptation Suivi agro- d’exploitation
préalable Ne pas accepter de pédologique
Mise en place d'un contrôle déchets susceptibles de
d'admission polluer le sol et la
Traçabilité des matériaux : nappe
Accusé de réception et refus
de déchets
En place
Réalisation et tenue d'un Intégré aux
registre d'admission Contrôler et analyser coûts
les déchets présents sur d’exploitation
DREAL
ACCOMPAGNEMENT

Réalisation d’un plan de le site


maillage permettant de Garder une trace écrite A mettre en
localiser les déchets dans le En interne sur site place
remblaiement Permanente
En interne
Suivi de la qualité En place
Moyens de lutte contre les Eviter de polluer le sol des eaux Intégré aux
dépôts sauvages et la nappe souterraines coûts
Suivi agro- d’exploitation
pédologique

Les matériaux de remblaiement


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

6.14 DIALOGUE ET TRANSPARENCE : INSERTION DE L’ACTIVITE ET


DE L’EXPLOITANT DANS LE TISSU ET LA VIE LOCALE
Pour mieux concilier l’ensemble des impératifs économiques, sociaux, techniques et environnementaux,
gérer de façon raisonnée une ressource naturelle et transmettre aux générations futures un patrimoine
préservé et une connaissance de leur passé proche, l’exploitant s’investit dans la communication et reste
ouvert à toute proposition de partenariat local. Celui-ci souhaite rester discret sur ces activités.

L’exploitant met aussi en œuvre des moyens permettant de sensibiliser, d’informer, d’impliquer et de
responsabiliser l’ensemble du personnel.

Les professionnels des industries de carrières pensent que l’information et la compréhension de leurs
activités facilitent leur acceptation. C’est pourquoi M. ROFFAT et M. MORFIN facilitent au maximum le
dialogue avec les locaux, en particulier avec les agriculteurs et cavistes qui savent comment le joindre en
cas de problème, et avec les riverains : des réunions sont régulièrement organisées avec l’association des
riverains des carrières de MERCUROL (ARDCM) au cours desquelles les évolutions et nouveaux projets de
la carrière sont présentés aux riverains, et les demandes et mécontentements relatifs au fonctionnement
de la carrière sont exprimés par les riverains. Les riverains n’hésitent pas à contacter l’exploitant en cas
de problème ou d’interrogation.

6.15 BILAN DES MESURES


6.15.1 RAPPORT ANNUEL

L’exploitant établit un rapport annuel comportant une synthèse des informations suivantes concernant la
zone sollicitée en renouvellement-extension :
 Quantités de matériaux extraits durant l’année,
 Quantités admises de matériaux de remblaiement,
 Situation dans le phasage d'exploitation et de remise en état,
 Faits marquants de l’exploitation, le cas échéant (exemple : modification des conditions autorisées
de l’année écoulé et en projet pour l’année à venir),
 Opérations d’entretiens sur les installations (convoyeur),
 Contrôle de la qualité des eaux et résultats,
 Synthèse annuelle du contrôle des niveaux piézométriques et du contrôle de la qualité des eaux,
 Résultats des mesures d’émissions sonores dans l’environnement,
 Résultats des mesures d'empoussiérage dans l’environnement,
 Évènements accidentels ou inhabituels survenus durant la période et pouvant avoir un impact sur
l’environnement,
 Actions et investissements menés durant la période et pouvant avoir un impact sur l'environnement.

Conformément à l’article 19 de l’arrêté préfectoral n°01-2884 du 6 juillet 2001, les rapports sont
transmis chaque année à l’inspection des installations classées et à la DREAL 26/07.

6.15.2 ESTIMATION DES DEPENSES ENGAGEES PAR L’EXPLOITANT

Conformément à l’article D181-15-2 du Code de l’Environnement, cette estimation concerne les dépenses
engagées par l’exploitant pour réduire au minimum l’impact du projet sur l’environnement.

Il est important de noter que la plupart des mesures sont déjà mises en place sur le site, les activités et
les installations étant déjà existantes. Le coût estimatif est exprimé en euros, prix hors taxes. Ces montants
sont donnés à titre indicatif et représentent un ordre de grandeur.

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Volume 2 : Etude d’impact

Mesures d’évitement
Mesure Coût €HT Fréquence
Evitement des pelouses sèches Prise en compte dans la construction du projet de
renouvellement-extension d’exploitation de la
Evitement des fronts de taille sableux propices au carrière
Guêpier d’Europe et à l’Hirondelle de rivage

Mesures de réduction/atténuation
Mesure Coût €HT Fréquence
Travail sur la morphologie de l’exploitation au fur et
à mesure de l’avancement de l’extraction et du
A mesure de l’avancement
remblaiement : concentration des écoulements sur le Sans coût particulier
de l’exploitation
carreau avec une pente orientée vers les pieds de
fronts, zone d’infiltration
En fin d’exploitation, travail sur la pente et sur la
régularité des surfaces restituées pour assurer un
A mesure de l’avancement
écoulement pelliculaire. Sans coût particulier
de l’exploitation
Eviter toute zone d’accumulation (mouillère)
défavorable à l’usage agricole future
Maintien de la cote maximale d’extraction à NPHE +
Sans coût particulier Permanente
3m
Protocole des travaux de découverte défini par la Intégré aux coûts
Chambre d’Agriculture 26 – séparation des horizons d’exploitation et de A chaque phase
pédologiques organique/minéral remise en état
Organisation d'un phasage technique et d'une remise
Sans coût particulier Permanente
en état coordonnée
Choix d'une remise en état avec remblaiement partiel
Sans coût particulier Permanente
et aménagement des fronts et remise en état agricole
Entretien de la végétation périphérique sur les fronts Non estimable à ce
Permanente
réaménagés jour
Adaptation du calendrier des travaux lourds à la
Sans coût particulier Permanente
phénologie des espèces faunistiques à enjeux

Assurer un entretien doux de la carrière Sans coût particulier Permanente

Aménagement en faveur du Guêpier d’Europe Non estimé à ce jour Unique, au réaménagement


Remise en état agricole en assurant la qualité de la
structure du sol et la qualité de la composition – Coût intégré à la Permanente, à l’avancement
restitution des caractéristiques initiales aussi proche remise en état du réaménagement
que possible
Ensemble du site remis en état agricole ou naturel en Non estimable à ce Permanente, à l’avancement
fin d’exploitation jour du réaménagement
Surface restituée à l’entité agricole A identique à Permanente, à l’avancement
Sans coût particulier
celle prélevée en propriété du réaménagement
Limitation des pertes de surfaces agricoles lors du Permanente, à l’avancement
Sans coût particulier
réaménagement de l’exploitation
Parcelles remises en état après convalescence des sols Non estimable à ce
Unique, en fin d’exploitation
exploitées à nouveau par un exploitant agricole jour

Pas d’interruption du réseau d’irrigation Sans coût particulier Permanente


S’assurer que l’abonnement au droit d’irrigation est
Non estimable à ce
bien payé par l’un des deux parties, selon accord Annuelle
jour
entre le carrier et l’exploitant agricole
Non estimable à ce
Remise en état finale du système d’irrigation Unique, en fin d’exploitation
jour

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Volume 2 : Etude d’impact

Rythme d’exploitation de la carrière entraînant des Permanente, à l’avancement


Sans coût particulier
pertes minimes des DPB pour les agriculteurs de l’exploitation
Echange parcellaire avec l’entité agricole A -
Sans coût particulier Unique
commodat
Déclaration de l’arrachage des vignes sur les
Sans coût particulier Unique
parcelles concernées
Pas de travaux de décapage ni de déplacement de
Sans coût particulier Annuelle
stocks en période de vendange et récolte
Contrôle de la qualité du remblai et suivi de son Non estimable à ce
Permanente
emplacement jour
Mettre en place des écrans acoustiques en périphérie Non estimable à ce
Permanente
du site (zones d’extraction au niveau des extensions) jour

Mesures d’accompagnement
Mesure Coût €HT Fréquence
Suivi annuel de la qualité des eaux infiltrées
400 € Semestrielle
dans le remblaiement
Mise en place de deux piézomètres
4 000 € au total Unique, à l’installation
supplémentaires
Suivi piézométrique sur 4 piézomètres
(amont et aval) mutualisé avec la carrière En interne Mensuelle
des Lots
Suivi de la qualité des eaux souterraines 400 € par point Semestrielle
Mise en place d’une convention selon le type
de l’accord avec cahier des charges adapté Non estimable à ce jour Unique
suite à l’étude pédologique préalable
Mise en place du plan de surveillance des
2 400 € par an 30 jours tous les 3 mois
émissions de poussières globalisé
Avant travaux préparatoires :
2 000 €/phase
Suivi des mesures de réduction Pendant travaux préparatoires
Année N
faune/flore/habitat : 2 000 €/phase
Après travaux préparatoires :
2 000 €/phase

Suivi des impacts faune/flore/habitat 5 000 €/an pendant 5 années Année N+1 à N+5
Signature d’une Convention d’engagement
volontaire pour la remise en état agricole Non estimable à ce jour Unique
des terrains exploités en carrière
Mise en place d’une étude agro- 2 600 € pour deux profils
Par phase d’exploitation
pédologique culturaux + rapport
Accompagnement du syndicat des Crozes-
Pas d’élément concret malgré
Hermitage pour la perte de surfaces classées Unique
les sollicitations de l’entreprise
en AOC Crozes-Hermitage
Suivi de la coordination de l’extraction et du
Sans coût particulier Permanente
remblaiement
2 000 €
Suivi acoustique sur l’ensemble du site Coût global sur l’ensemble des Tous les 3 ans
activités du site
Mise en place d’une Commission locale de
Sans coût particulier Annuelle
concertation et de suivi
Réalisation d’un plan de maillage permettant Sans coût particulier, intégré au
Permanente
de localiser les déchets dans le remblaiement dossier de demande

6.15.3 TABLEAU CHRONOLOGIQUE DES MESURES


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Organisation d’un phasage technique et d’une remise en Chef d’exploitation


Géomorphologie
état coordonnée carrière/Bureau d’études
Conception d’un projet paysager pour le réaménagement
Paysage
final de la carrière
Chef d’exploitation -
Conception d’un remblaiement intégré à la morphologie de
carrière/Bureau
Géomorphologie versant existante Unique
d’études/Paysagiste
Agriculture Conception et choix d’une remise en état avec
remblaiement partiel et remise en état agricole/naturelle
Evitement des pelouses sèches Chef d’exploitation
Biodiversité Evitement des fronts de taille sableux propices au Guêpier carrière/Bureau d’études Hors emprise
d’Europe et à l’Hirondelle de rivage spécialisé
Unique Chef d’exploitation Parcelles n°206,
Echange parcellaire avec l’entité agricole A - commodat
Dès 2018 carrière/Exploitant agricole 206, 135, 136
Unique
Mesures préliminaires

Dès autorisation et avant


exploitation des
Chef d’exploitation
Déclaration de l’arrachage des vignes sur les parcelles parcelles 375 et 131 Parcelles n° 375
carrière/Douanes/Exploitant
concernées Ne pas arracher en et 131
agricole
période de fructification
ou de vendange –
Agriculture arracher en hiver
Assurance que l’abonnement au droit d’irrigation est bien
Chef d’exploitation Parcelles
payé par l’un des deux parties, selon accord entre le Annuelle
carrière/exploitant déclarées pour
carrier et l’exploitant agricole
agricole/Syndicat d’irrigation irrigation
Pas d’interruption du réseau d’irrigation Permanente
Accompagnement financier du syndicat des Crozes- A transmettre au
Chef d’exploitation
Hermitage pour la perte de surfaces classées en AOC Syndicat des
carrière/Chambre
Crozes-Hermitage Crozes-Hermitage
d’Agriculture/Syndicat des
Signature d’une Convention d’engagement volontaire pour
Crozes-Hermitage Carrière
la remise en état agricole des terrains exploités en carrière
Chef d’exploitation
Bornage de la zone d’extension d’exploitation Unique Zone d’extension
carrière/géomètre
Panneau d'affichage « chantier interdit au public » autour
de la zone projet Entrée générale
Général du site
Affichage du nouvel arrêté préfectoral Chef d’exploitation carrière
Clôture de la zone d’extension Zone d’extension
Respect des horaires et des jours de travail Permanent

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Carrière et
Respect des règles de sécurité et de la bande des 10 m
plateforme
RGIE
industrielle
Permanent
Carrière et
Mesures préliminaires

Contrôle de l’entrée unique par un portail, signalisation


plateforme
Général adéquat
industrielle
Chef d’exploitation carrière
Document à
Mise à disposition de la DREAL des documents
Unique puis mise à jour transmettre à la
règlementaires
DREAL UD26
Sensibilisation et formation du personnel Carrière
Poussières Absence de décapage des terres lors d’épisode de vent Permanente
Carrière
Qualité de l’air violent et période de sècheresse
Pas de travaux de décapage entre le 1er mai et le 1er Annuelle
Agriculture octobre de chaque année 1er mai au 1er octobre Chef d’exploitation
Environnement Pas de déplacement de stocks à proximité des cultures Annuelle Zones restant à
carrière/Chambre
humain décaper
Annuelle d’Agriculture
Poussières Décapage en saison automne/hiver
Automne/hiver
Eaux superficielles
et souterraines Protocole des travaux de découverte défini par la Chef d’exploitation
Lors des travaux de Zones restant à
Sols Chambre d’Agriculture 26 – séparation des horizons carrière/Chambre
découverte décaper
Air pédologiques organique/minéral d’Agriculture
Mesures d’exploitation

Agriculture
Mise en place de merlons de sécurité et accompagnant les
Général
écoulements d’eau hors emprise autour des zones Chef d’exploitation carrière
Eaux superficielles A mesure de
d’extraction
l’avancement de Zone d’extension
Chef d’exploitation
Bruit Mise en place d’un écran acoustique de minimum 2 m de l’exploitation
carrière/Bureau d’études
Poussières hauteur le long des zones d’extraction
acoustique
Infrastructures Plateforme
Mise en place d’une rampe d’arrosage en sortie du site Unique Chef d’exploitation carrière
Poussières industrielle

A mesure de
Adaptation du calendrier des travaux lourds à la Chef d’exploitation
Biodiversité l’avancement de Carrière
phénologie des espèces faunistiques à enjeux carrière/Ingénieur écologue
l’exploitation

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Volume 2 : Etude d’impact

Maintien de l’utilisation d’un convoyeur à bande pour


acheminer le gisement brut vers les installations de Permanente Carrière
Général
traitement
Poussières
Qualité de l’air
Utilisation de A mesure de
l’énergie l’avancement de
Déplacement/extension du convoyeur à bande et
l’exploitation
déplacement de la trémie d’alimentation du convoyeur
Par phase technique Zone d’extension
d’exploitation
Conservation de la cote maximale d’extraction à 120 m
Eaux souterraines
NGF
Travail sur la morphologie de l’exploitation au fur et à
mesure de l’avancement de l’extraction : concentration des
Eaux superficielles A mesure de
écoulements sur le carreau avec une pente orientée vers les
Mesures d’exploitation

l’avancement de
pieds de fronts, zone d’infiltration
l’exploitation
Absence d’écoulement sur le carreau, absence
d’imperméabilisation de surface, absence de rejet direct
dans le milieu naturel, absence de stockage de déchets sur Carrière
l’emprise
Chef d’exploitation carrière
Maintien de la configuration fermée « en canyon » de
l’excavation, au sein de l’unité morphologique
Entretien des engins et véhicules intervenant sur le site Permanente
Eaux superficielles réalisé hors de l’emprise sollicitée au niveau de l’atelier du
et souterraines site de MERCUROL ou par une entreprise spécialisée
Sols Aire étanche de dépotage/ravitaillement en GNR des
engins reliée à un débourbeur-déshuileur en dehors de
l’emprise d’extraction Plateforme
Aires étanches de stationnement et de lavage des engins Unique industrielle ROFFAT
avec séparateur à hydrocarbures en dehors de l’emprise
d’extraction
Kits anti-pollution dans les engins
Décharge déchets et feux interdits
Eaux superficielles Respect du plan de circulation, de la vitesse limitée et des Carrière
et souterraines itinéraires de circulation Permanente
Sols
Stationnement hors emprise sollicitée des engins de chantier
Sécurité
Eaux souterraines et Plateforme
Ravitaillement des engins hors de la carrière
sols Permanente industrielle ROFFAT
Qualité de l’air Utilisation de GNR Carrière

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Qualité de l’air
Réduction des mouvements d’engins – double fret Carrière
Sécurité

Sécurité
Laveurs de roues en sortie du site
Poussières
Eaux superficielles Chef d’exploitation carrière Plateforme
et souterraines industrielle ROFFAT
Gestion des déchets de l’activité extractive
Sols
Mesures d’exploitation

Qualité de l’air
Respect de la règlementation en vigueur (Directive
Qualité de l’air 91/542/CEE) concernant les émissions de polluants
atmosphériques Carrière
Poussières Arrosage des pistes et de l’entrée de la carrière par un
Qualité de l’air dispositif automatisé et avec une tonne à eau Permanente
Permission d’exploitation des terres par les agriculteurs Chef d’exploitation
tant que l’extraction ne sera pas débutée carrière/Chambre
Agriculture Parcelles cultivées
d’Agriculture/Exploitant
Accès aux parcelles facilité et sécurisé
agricole
Entretien de la route communale au niveau de l’entrée du Chef d’exploitation Entrée du site et
Infrastructures
site carrière/Commune voies communales
Réseaux aériens et
Application des mesures de sécurité – Distance minimale de Chef d’exploitation
souterrains Zones d’extension
5 m des câbles électriques carrière/EDF
Sécurité
Carrière et
Chef d’exploitation
Optimisation du flux de camions entrant/sortant plateforme
carrière/sous-traitant
Transport de industrielle ROFFAT
matériaux Chef d’exploitation
Plateforme
Tenue d’un registre des allers-venues de camions carrière/Agent bascule/sous-
industrielle ROFFAT
traitant
réaménagemen

Matériaux de Réalisation d’un plan de maillage permettant de localiser Chef d’exploitation


Mesures de

Unique
remblaiement les déchets dans le remblaiement carrière/Bureau d’études
Carrière
t

Utilisation
Apport de matériaux pour le remblaiement provenant de Chef d’exploitation
rationnelle de Permanente
chantiers de la société ROFFAT et locaux carrière/Sous-traitant
l’énergie

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Eaux souterraines Maintien d'une perméabilité suffisante des matériaux mis


Sols en remblaiement
Travail sur la pente, la morphologie générale et la A mesure de
Géomorphologie régularité des surfaces restituées pour assurer un l’avancement du Chef d’exploitation carrière Carrière
Eaux superficielles écoulement pelliculaire. réaménagement
et souterraines Eviter toute zone d’accumulation (mouillère) défavorable à
Mesures de réaménagement

l’usage agricole future


Remise en état agricole en assurant la qualité de la A mesure de
structure du sol et la qualité de la composition – restitution l’avancement de
des caractéristiques initiales aussi proche que possible l’exploitation et du
réaménagement Parcelles remises
Remise en état du réseau d’irrigation surfacique Chef d’exploitation en état agricole
A mesure de carrière/Chambre
Agriculture Limitation des pertes de surfaces agricoles lors du
l’avancement du d’Agriculture/Exploitant
réaménagement (talus) agricole/Syndicat d’irrigation
réaménagement
Surface restituée à l’entité agricole A identique à celle Parcelles n°131,
Unique
132, 133, 149,
prélevée en propriété En fin de remise en état
262
Végétalisation rapide des surfaces dès leur remise en état Chef d’exploitation
Eaux superficielles A mesure de
définitif, entretien de la végétation des zones carrière/paysagiste/
Sols l’avancement du
réaménagées Chambre d’Agriculture
réaménagement Carrière
Arrachage et élimination des plantes envahissantes Chef d’exploitation
Biodiversité
Unique, en fin de carrière/Bureau d’études en
Aménagement en faveur du Guêpier d’Europe environnement
réaménagement
Utilisation
Chef d’exploitation Plateforme
rationnelle de Suivi de la consommation d’électricité Permanente
carrière/EDF industrielle ROFFAT
l’énergie
environnementaux

Par phase
Chef d’exploitation
d’exploitation : avant
carrière/Bureau d’études en
Agriculture Mise en place d’une étude agro-pédologique exploitation, pendant le
Suivis

environnement/Chambre
remblaiement et en
d’Agriculture
convalescence du sol
Mise en place de la traçabilité des matériaux inertes -
Matériaux de
Demande en entrée d'un document de suivi des déchets – Permanente Chef d’exploitation carrière
remblaiement
tenue d’un registre
Avant travaux, pendant
Biodiversité Suivi des mesures de réduction sur le milieu naturel Carrière
travaux, après travaux

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Chef d’exploitation
Annuelle
Biodiversité Suivi des impacts sur le milieu naturel carrière/Bureau d’études en
5 premières années
environnement
Suivis environnementaux

Mise en place de deux piézomètres supplémentaires Unique


Suivi piézométrique sur 4 piézomètres (amont et aval) Emplacement des
Eaux souterraines Mensuelle
mutualisé avec la carrière des Lots piézomètres
Suivi de la qualité des eaux souterraines
Semestrielle Chef d’exploitation
Eaux superficielles
Suivi de la qualité des eaux infiltrées dans le remblaiement carrière/Entreprise spécialisée Carrière
et souterraines
Carrière des
Châssis ouest,
Poussières Mise en place du plan de surveillance des émissions de
30 jours tous les 3 mois carrière des Lots,
Qualité de l’air poussières globalisé
plateforme
industrielle
Chef d’exploitation Carrière et
Bruit Mise en place d’un suivi acoustique sur l’ensemble du site 1 fois tous les 3 ans carrière/Bureau d’études plateforme
acoustique industrielle ROFFAT
Bruit
Mise en place d’une Commission locale de concertation et
Poussières Permanente Chef d’exploitation carrière Carrière
de suivi
Milieu humain

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7 – Un projet compatible
avec les objectifs des
plans, schémas et
programmes de
planification et de gestion
du territoire

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Ce chapitre vise à analyser la conformité du projet de renouvellement-extension d’autorisation


d’exploiter la carrière ROFFAT Les Châssis ouest avec les différents plans et schémas directeurs existants
et susceptibles d’être impactés, en lien avec l’article L.122-17 du Code de l’Environnement.

Sources :
 Site internet de la Communauté des Communes Hermitage Tournonais
 Site internet de la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS
 Rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme de la commune de MERCUROL-VEAUNES –
approuvé le 7 février 2018
 Schéma de Cohérence Territoriale su Grand Rovaltain – approuvé le 25 octobre 2016
 Direction Générales des Collectivités Locales – fiche signalétique BANATIC sur le syndicat mixte
de la Drôme des collines VALENCE Vivarais – janvier 2016
 http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/
 Schéma Régional des Carrières en Rhône-Alpes - 2013
 Schéma Départemental des Carrières de la Drôme - 1998
 Plan Départemental de Gestion des déchets du BTP – 2004
 PPRI Rhône, Burge, Bouterne
 www.planseisme.fr
 DDT Drôme 2010
 Schéma Régional Climat-Air-Energie Rhône-Alpes – avril 2014
 DREAL Auvergne-Rhône-Alpes
 PCAET, ce que vous devez savoir – ADEME – document de travail de mars 2016
 SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse
 SAGE Molasses miocènes du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence
 Gest’eau 2013 : Contrat de milieu Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de l'Isère
 Contrat de rivière bassins du Doux, Mialan, Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de
l’Isère – dossier d’avant-projet – juillet 2015
 Schéma Régional de Cohérence Ecologique SRCE Rhône-Alpes – 2014
 Schéma décennal de développement du réseau électrique – version 1 consultable – décembre
2016
 Programmation pluriannuelle de l’énergie – 2016

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Plan, schéma, programme prévu à l'article L.122-17 Caractéristiques susceptibles


Concerne l’activité à priori Compatibilité du projet retenu
du Code de l'Environnement d'impliquer le projet
1/ Programmes opérationnels élaborés par les
autorités de gestion établies pour le Fonds européen
de développement régional, le Fonds européen
Non
agricole et de développement rural et le Fonds de
l'Union européenne pour les affaires maritimes et la
pêche
2/ Schéma décennal de développement du réseau Réseaux électriques traversant
Oui Oui – cf paragraphe 7.6.1
prévu par l'article L.321-6 du code de l'énergie l’emprise sollicitée en extension
3/ Schéma régional de raccordement au réseau des
énergies renouvelables prévu par l'article L. 321-7 du Non
code de l'énergie
4/ Schéma directeur d'aménagement et de gestion
Concerné par le SDAGE Rhône-
des eaux prévu par les articles L.212-1 et L.212-2 du Oui Oui – cf paragraphe 7.4.1
Méditerranée-Corse 2016-2021
Code de l'Environnement
Concerné par le SAGE Molasses
5/ Schéma d'aménagement et de gestion des eaux
miocènes du Bas-Dauphiné et
prévu par les articles L.212-3 à L.212-6 du Code de Oui Oui – cf paragraphe 7.4.3
alluvions de la plaine de Valence –
l'Environnement
approuvé en septembre 2016
6/ Document stratégique de façade prévu par
l'article L.219-3, y compris son chapitre relatif au Non
plan d'action pour le milieu marin
7/ Document stratégique de bassin maritime prévu
Non
par les articles L.219-3 et L.219-6
8/ Programmation pluriannuelle de l'énergie prévue
Oui Oui – cf paragraphe 7.6.2
aux articles L.141-1 et L.141-5 du Code de l'Energie
9/ Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie
Concerné par le SRCAE Rhône-Alpes
prévu par l'article L.222-1 du Code de Oui Oui – cf paragraphe 7.3.1
– approuvé le 24 avril 2014
l'Environnement
10/ Plan climat air énergie territorial prévu par Aucun PPA ou PCAET en cours sur la
Oui Cf paragraphe 7.3.2
l'article R. 229-51 du Code de l'Environnement commune de MERCUROL-VEAUNES
11/ Charte de parc naturel régional prévue au II de
Non Hors périmètre de PNR
l'article L. 333-1 du Code de l'Environnement
12/ Charte de parc national prévue par l'article L.
Non Hors périmètre de PN
331-3 du Code de l'Environnement

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Plan, schéma, programme prévu à l'article L.122-17 Caractéristiques susceptibles


Concerne l’activité à priori Compatibilité du projet retenu
du Code de l'Environnement d'impliquer le projet
13/ Plan départemental des itinéraires de randonnée
motorisée prévu par l'article L. 361-2 du Code de Non
l'Environnement
14/ Orientations nationales pour la préservation et la
remise en bon état des continuités écologiques
Oui
prévues à l'article L. 371-2 du Code de Concerné par le SRCE Rhône-Alpes Oui – cf VNEI en annexe 5 volume 3 et
l'Environnement et trames vertes et bleues paragraphe 7.5
15/ Schéma régional de cohérence écologique prévu
Oui
par l'article L. 371- 3 du Code de l'Environnement
16/ Plans, schémas, programmes et autres documents
de planification soumis à évaluation des incidences
Natura 2000 au titre de l'article L. 414-4 du Code Non
de l'Environnement, à l'exception de ceux mentionnés
au II de l'article L. 122-4 du même code
Concerné par le Schéma Régional
des Carrières de Rhône-Alpes –
17/ Schéma mentionné à l'article L. 515-3 du Code approuvé en mars 2013 et par le
Oui Oui – cf paragraphes 7.1.5 et 7.1.6
de l'Environnement (Schéma Régional des Carrières) Schéma Départemental des Carrières
de la Drôme – approuvé en mai
1998
18/ Plan national de prévention des déchets prévu
Non
par l'article L. 541-11 du Code de l'Environnement
19/ Plan national de prévention et de gestion de
certaines catégories de déchets prévu par l'article L. Non
541-11-1 du Code de l'Environnement
Absence de plan régional mais
20/ Plan régional de prévention et de gestion des concerné par le plan départemental
déchets prévu par l'article L. 541-13 du Code de Oui de gestion des déchets du BTP Oui – cf paragraphe 7.1.7
l'Environnement Drôme-Ardèche – approuvé en juin
2004
21/ Plan national de gestion des matières et déchets
radioactifs prévu par l'article L. 542-1-2 du Code de Non
l'Environnement
22/ Plan de gestion des risques d'inondation prévu
Oui Hors périmètre inondable Cf paragraphe 7.2.1
par l'article L. 566-7 du Code de l'Environnement

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Plan, schéma, programme prévu à l'article L.122-17 Caractéristiques susceptibles


Concerne l’activité à priori Compatibilité du projet retenu
du Code de l'Environnement d'impliquer le projet
23/ Programme d'actions national pour la protection
des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine
Non
agricole prévu par le IV de l'article R. 211-80 du
Code de l'Environnement
24/ Programme d'actions régional pour la protection
des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine
Non
agricole prévu par le IV de l'article R. 211-80 du
Code de l'Environnement
25/ Programme national de la forêt et du bois prévu
Non
par l'article L. 121- 2-2 du Code Forestier
26/ Programme régional de la forêt et du bois prévu
Non
par l'article L. 122- 1 du Code Forestier
27/ Directives d'aménagement mentionnées au 1° de
Non Pas de défrichement prévu
l'article L. 122-2 du Code Forestier
28/ Schéma régional mentionné au 2° de l'article L.
Non
122-2 du Code Forestier
29/ Schéma régional de gestion sylvicole mentionné
Non
au 3° de l'article L. 122-2 du Code Forestier
30/ Schéma départemental d'orientation minière
Non
prévu par l'article L. 621-1 du Code Minier
31/ Les 4° et 5° du projet stratégique des grands
ports maritimes, prévus à l'article R. 5312-63 du Non
Code des Transports
32/ Réglementation des boisements prévue par
l'article L. 126-1 du Code Rural et de la Pêche Non
Maritime
33/ Schéma régional de développement de
l'aquaculture marine prévu par l'article L. 923-1-1 du Non
Code Rural et de la Pêche Maritime
34/ Schéma national des infrastructures de transport
Non
prévu par l'article L. 1212-1 du Code des Transports
35/ Schéma régional des infrastructures de transport
Non
prévu par l'article L. 1213-1 du Code des Transports

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Plan, schéma, programme prévu à l'article L.122-17 Caractéristiques susceptibles


Concerne l’activité à priori Compatibilité du projet retenu
du Code de l'Environnement d'impliquer le projet
36/ Plan de déplacements urbains prévu par les
articles L. 1214-1 et L. 1214-9 du Code des Non
Transports
37/ Contrat de plan État-région prévu par l'article
11 de la loi n° 82-653 du 29 juillet 1982 portant Non
réforme de la planification
38/ Schéma régional d'aménagement, de
développement durable et d'égalité des territoires
Non
prévu par l'article L. 4251-1 du Code Général des
Collectivités Territoriales
39/ Schéma de mise en valeur de la mer élaboré
selon les modalités définies à l'article 57 de la loi n°
83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition des Non
compétences entre les communes, les départements et
les régions
40/ Schéma d'ensemble du réseau de transport
public du Grand Paris et contrats de développement
Non
territorial prévus par les articles 2,3 et 21 de la loi n°
2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris
41/ Schéma des structures des exploitations de
cultures marines prévu par à l'article D. 923-6 du Non
Code Rural et de la Pêche Maritime
42/ Schéma directeur territorial d'aménagement
numérique mentionné à l'article L. 1425-2 du Code Non
Général des Collectivités Territoriales
43/ Directive territoriale d'aménagement et de Non incluse dans la DTA de l’Aire
développement durable prévue à l'article L. 172-1 Oui Métropolitaine Lyonnaise, seule DTA Cf paragraphe 7.1.2
du Code de l'Urbanisme de la région
44/ Schéma directeur de la région d'Ile-de-France
Non
prévu à l'article L. 122-5
45/ Schéma d'aménagement régional prévu à
l'article L. 4433-7 du Code Général des Collectivités Non
Territoriales

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Plan, schéma, programme prévu à l'article L.122-17 Caractéristiques susceptibles


Concerne l’activité à priori Compatibilité du projet retenu
du Code de l'Environnement d'impliquer le projet
46/ Plan d'aménagement et de développement
durable de Corse prévu à l'article L. 4424-9 du Code Non
Général des Collectivités Territoriales
47/ Schéma de cohérence territoriale et plans locaux
d'urbanisme intercommunaux comprenant les
SCoT du Grand Rovaltain –
dispositions d'un schéma de cohérence territoriale Oui Oui – cf paragraphe 7.1.3
approuvé le 25 octobre 2016
dans les conditions prévues à l'article L. 144-2 du
Code de l'Urbanisme
48/ Plan local d'urbanisme intercommunal qui tient
PLU de MERCUROL-VEAUNES –
lieu de plan de déplacements urbains mentionnés à Oui Oui – cf paragraphe 7.1.4
approuvé le 7 février 2018
l'article L. 1214-1 du Code des Transports
49/ Prescriptions particulières de massif prévues à
Non
l'article L. 122-24 du Code de l'Urbanisme
50/ Schéma d'aménagement prévu à l'article L. 121-
Non
8 du Code de l'Urbanisme
51/ Carte communale dont le territoire comprend en
Non
tout ou partie un site Natura 2000
52/ Plan local d'urbanisme dont le territoire
Non
comprend en tout ou partie un site Natura 2000
53/ Plan local d'urbanisme couvrant le territoire d'au
moins une commune littorale au sens de l'article L. Non
321-2 du Code de l'Environnement
54/ Plan local d'urbanisme situé en zone de
montagne qui prévoit la réalisation d'une unité
touristique nouvelle soumise à autorisation en Non
application de l'article L. 122-19 du Code de
l'Urbanisme

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

7.1 DOCUMENTS D’URBANISME ET D’AMENAGEMENT DU


TERRITOIRE
7.1.1 COMMUNAUTE DES COMMUNES

La commune de MERCUROL-VEAUNES appartient à l’ancienne


Communauté des communes Hermitage Tournonais depuis le 1er
janvier 2014 qui regroupait près de 43 000 habitants répartis
sur plus de 278 km² et 25 communes :

BEAUMONT-MONTEUX, BOUCIEU-LE-ROI, CHANOS-CURSON,


CHANTEMERLE-LES-BLES, CHEMINAS, COLOMBIER-LE-JEUNE, CROZES-
HERMITAGE, EROME, ETABLES, GERVANS, GLUN, LA ROCHE-DE-GLUN,
LARNAGE, LEMPS, MAUVES, MERCUROL-VEAUNES, PLATS, PONT-DE-
L’ISERE, SAINT-BARTHELEMY-LE-PLAIN, SAINT-JEAN-DE-MUZOLS, SECHERAS, SERVES-SUR-RHONE, TAIN-L’HERMITAGE,
TOURNON-SUR-RHONE, VION.

Depuis le 1er janvier 2017, cette Communauté de communes a


fusionné avec les Communautés de communes du Pays de Saint
Félicien et du Pays de l’Herbasse, formant ainsi la Communauté
d’agglomération Hermitage Tournonais, Pays de l’Herbasse et
Pays de Saint Félicien, appelé également ARCHE Agglo.

Cette Communauté d’agglomération regroupe 55 900


habitants sur 41 communes :

ARLEBOSC, ARTHEMONAY, BATHERNAY, BEAUMONT-MONTEUX,


BOUCIEU-LE-ROI, BOZAS, BREN, CHANOS-CURSON, CHANTEMERLE-LES-BLES, CHARMES-SUR-HERBASSE, CHAVANNES,
CHEMINAS, COLOMBIER-LE-JEUNE, COLOMBIER-LE-VIEUX, CROZES-HERMITAGE, ÉROME, ÉTABLES, GERVANS, GLUN, LA
ROCHE-DE-GLUN, LARNAGE, LEMPS, MARGES, MARSAZ, MAUVES, MERCUROL-VEAUNES, MONTCHENU, PAILHARES,
PLATS, PONT-DE-L’ISERE, SAINT-BARTHELEMY-LE-PLAIN, SAINT-DONAT-SUR-L’HERBASSE, SAINT-FELICIEN, SAINT-JEAN-
DE-MUZOLS, SAINT-VICTOR, SECHERAS, SERVES-SUR-RHONE, TAIN-L’HERMITAGE, TOURNON-SUR-RHONE,
VAUDEVANT, VION.

Elle est née d’une volonté de ces territoires de créer une marque territoriale dynamique et commune, à
cheval sur deux départements (Ardèche et Drôme) et une identité forte.

Les politiques de ARCHE Agglo ne sont pas encore entièrement définies et disponibles au grand public.
En effet, un site internet est en cours d’élaboration et sera opérationnel d’ici 2018. De ce fait, nous
reprendrons les grandes orientations de la Communauté de communes Hermitage Tournonais, qui
resteront dans l’ensemble des orientations communes pour l’ensemble du territoire remodelé.

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Ardèche Drôme

Communauté de
communes Hermitage
Tournonais
Communauté de
communes du Pays de
Saint Félicien

Communauté de
communes du Pays de
l’Herbasse

Figure 166 : Situation géographique du territoire de la Communauté de communes ARCHE Agglo (source site internet SAINT-JEAN-
DE-MUZOLS)

Les compétences de la Communauté de communes Hermitage Tournonais entre 2014 et 2016 portaient
sur du développement économique, social et environnemental, pour accompagner au mieux les porteurs
de projets et les habitants du territoire :
 Le développement économique
 L’aménagement de l’espace communautaire
 La gestion des déchets ménagers et assimilés
 La protection et la mise en valeur de l’environnement
 L’assainissement non collectif
 La voirie d’intérêt communautaire
 La politique en faveur du logement
 L’action sociale d’intérêt communautaire : enfance/jeunesse ; personnes âgées ; santé ; hébergement
d’urgence pour les SDF
 Les équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire
 La politique sportive, éducative et culturelle
 L’aménagement numérique
 L’assistance et conseil aux communes membres
 Les aires d’accueil des gens du voyage

Ces compétences ont été transférées à la Communauté d’agglomération ARCHE Agglo.

La Communauté de Communes est présente au sein de plusieurs structures :


- Le Schéma de Cohérence Territoriale du grand Rovaltain, approuvé le 25 octobre 2016,
- Le Syndicat Départemental d’Energie de la Drôme SDED, créé par arrêté préfectoral du 27
avril 1964, qui est un établissement public de coopération intercommunale EPCI. Le syndicat
s’occupe de l'organisation et le contrôle de la distribution de l'électricité et du gaz des 367
communes membres, des travaux d'électrification rurale (maître d'ouvrage unique), de
l’enfouissement des lignes électriques et télécom, de l’éclairage public, de la production
d'énergies renouvelables, des communications électroniques-Internet haut débit, de la
cartographie numérisée (SIG)…,

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Volume 2 : Etude d’impact

- Le Syndicat Mixte de la Drôme des Collines VALENCE Vivarais, syndicat mixte


interdépartemental (Drôme et Ardèche) effectif depuis le 27 octobre 1998, regroupant 4
Communautés de communes : Communauté d’Agglomération VALENCE-ROMANS Sud Rhône-
Alpes, Communauté de communes de la Raye, Communauté de communes Porte de
Drômardèche et Communauté d’Agglomération ARCHE Agglo. Ce syndicat possède 2
compétences : développement et aménagement économique du territoire de la Drôme des
collines (qualité de maitre d’ouvrage si souhaité) et aménagement de l’espace (études et
programmation).
La politique ressortant de la Communauté de communes Hermitage Tournonais et par extension de la
Communauté d’agglomération ARCHE Agglo est le développement de l’économie locale et le bien-être
de sa population.

7.1.2 DIRECTIVE TERRITORIALE D’AMENAGEMENT (DTA)

Les Directives Territoriales d’Aménagement (DTA), sont des documents d’urbanisme élaborés sur certaines
parties du territoire national présentant des enjeux particulièrement importants en matière de
développement économique, d’aménagement, de protection et de mise en valeur des espaces naturels.
Les orientations des DTA s’imposent aux SCoT et PLU des territoires concernés.

En Auvergne-Rhône-Alpes, seule la région urbaine de LYON, confrontée à des enjeux complexes de


développement, a nécessité l’élaboration d’une DTA à son échelle : 382 communes des départements du
Rhône, de l’Ain, de l’Isère et de la Loire et concernant 10 SCoT. Il s’agit de la DTA de l’Aire Métropolitaine
Lyonnaise.

La commune de MERCUROL-VEAUNES n’est pas incluse dans le périmètre de la DTA la plus proche
(celle de LYON).

7.1.3 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT)

En France, le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) est un document d'urbanisme qui détermine, à
l’échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, un projet de territoire qui vise à mettre
en cohérence l'ensemble des politiques en matière d'urbanisme, d'habitat, de déplacements et
d'équipements commerciaux, dans un environnement préservé et valorisé.

Il a été instauré par la loi SRU du 13 décembre 2000.

La récente loi portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle II du 12 juillet 2010,
renforce les objectifs des SCoT puisqu'ils doivent désormais :
- Contribuer à réduire la consommation d'espace (lutter contre la périurbanisation),
- Préserver les espaces affectés aux activités agricoles ou forestières,
- Équilibrer la répartition territoriale des commerces et services,
- Améliorer les performances énergétiques,
- Diminuer (et non plus seulement maîtriser) les déplacements,
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre,
- Renforcer la préservation de la biodiversité et des écosystèmes.

La commune de MERCUROL-VEAUNES fait partie du syndicat mixte du SCoT du Grand Rovaltain


Ardèche-Drôme ayant établi le Schéma de Cohérence Territoriale du Grand Rovaltain, approuvé le
25 octobre 2016 et entré en vigueur depuis le 17 janvier 2017.
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Volume 2 : Etude d’impact

Le projet du SCoT du Grand Rovaltain a été engagé en septembre 2010 avec la réalisation du diagnostic
territorial et par la suite du document d’orientations et d’objectifs. Le projet a été arrêté le 12 février
2014 puis approuvé le 25 octobre 2016.

Ce SCoT a été approuvé dernièrement sur un territoire de 110 communes, dont MERCUROL-VEAUNES,
réparti sur 3 Etablissements Publics de Coopération Intercommunale :
- La Communauté d’agglomération Hermitage Tournonais – Herbasse – Pays de Saint Félicien
appelée aussi ARCHE Agglo La communauté des communes de Rhône Valloire,
- La Communauté de communes Rhône Crussol,
- La Communauté d’agglomération Valence Romans.
Il concerne le territoire situé de part et d'autre des rives du Rhône et comprend la confluence de l’Isère
et du Rhône. Il s'étend sur une superficie de 1 642 km² et est à cheval sur deux départements : l’Ardèche
et la Drôme. Il rassemble près de 307 000 habitants en 2014.

Figure 167 : Organisation administrative et territoriale du SCoT du Grand Rovaltain (source SCoT du Grand Rovaltain)

Le SCoT se compose de trois documents :


- Le rapport de présentation,
- Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD),
- Le Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO).
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Les enjeux et les objectifs du SCoT doivent analyser et prendre en compte l’ensemble des problématiques
du territoire :

Figure 168 : Schéma des enjeux et objectifs principaux à atteindre pour les SCoT de manière générale

Le diagnostic du SCoT du Grand Rovaltain a révélé quatre principaux enjeux sur son territoire :

- L’organisation singulière et solidaire de son territoire : organiser le triangle métropolitain,


équilibrer l’offre de logements entre villes et espace rural, favoriser une meilleure répartition
des emplois entre les territoires, hiérarchiser l’offre commerciale selon les polarités, créer les
conditions d’une mobilité efficace pour tout le territoire ;
- Un territoire à ménager : limiter la consommation de foncier agricole, naturel et forestier,
développer les trames vertes et bleues, préserver la ressource en eau, limiter l’exposition des
populations aux risques et nuisances et s’engager dans la transition énergétique ;
- Une terre de caractère à valoriser : favoriser la diversité des paysages et du
patrimoine, conforter les multiples fonctions de l’agriculture et des forêts, concevoir un autre
urbanisme et rendre les centres plus séduisants ;
- Un espace attractif à valoriser davantage : conforter l’accessibilité et la position de carrefour
du Grand Rovaltain, amplifier le rayonnement du Grand Rovaltain par l’innovation, améliorer
l’attractivité des parcs d’activités économiques, s’affirmer comme une porte d’entrée touristique
Ardèche-Drôme.

L'objectif 3.2 du PADD intitulé « Conforter les multiples fonctions de l’agriculture et des forêts »
précise que « le SCoT protège le foncier agricole et forestier, tout en apportant une cohérence globale
à l’organisation du territoire. Il entend conforter et affirmer l’identité et l’économie agricole du
territoire, mais aussi forestière. Son souhait est d’accompagner l’émergence d’un projet agricole et
forestier de territoire, potentiellement créateur d’emplois, respectueux de l’environnement et orienté
vers l’alimentation des populations locales. »
Dans cette partie, le document explique que le syndicat souhaite « permettre l’approvisionnement local
en matériaux de construction, pour les bâtiments et les routes ». En effet, pour atteindre les objectifs
de production et de logements, les besoins en granulats du territoire sont estimés à 4 millions de tonnes
par an. « Le PADD incite en conséquence au maintien et au renouvellement des carrières de proximité
pour répondre aux besoins du territoire, en limitant ses impacts fonciers, écologiques et paysagers.
Le réaménagement de tout ou partie d’une carrière en fin d’exploitation doit être assuré en préalable
à la demande d’autorisation, en privilégiant une remise en état proche de la fonctionnalité initiale
du terrain. »

Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Le PADD précise également dans l’objectif 2.4 « Limiter l’exposition des populations aux risques et
nuisances » que la gestion durable des déchets sera favorisée, notamment en repérant et développant
les sites adaptés à l’accueil de déchets de classe III (inertes).

De plus, le DOO fixe les recommandations suivantes relatives aux carrières :

 Assurer un approvisionnement sur le long terme du bassin de consommation du SCoT du Grand


Rovaltain, notamment en privilégiant le renouvellement et/ou l’extension des sites d’extraction
actuels sur le territoire pour permettre un approvisionnement de proximité ;
 Maximiser l’emploi des matériaux recyclés, notamment par la valorisation des déchets du BTP ;
 Réaménager les carrières en fin d’exploitation en privilégiant la remise en état proche de la
fonctionnalité initiale du terrain.

Le SCoT du Grand Rovaltain est néanmoins défavorable aux extensions de carrière en zone AOC viticole.

Le travail sur le PLU de MERCUROL-VEAUNES a commencé au moment de la fusion des communes de


MERCUROL et de VEAUNES, au 1er janvier 2016, dans une volonté d’établir un document d’urbanisme
commun. Un premier zonage de travail a été alors établi, antérieur à l’approbation du SCoT du Grand
Rovaltain (25 octobre 2016). Au moment de l’établissement de ce premier zonage, la société ROFFAT
souhaitait déjà étendre leur carrière de MERCUROL-VEAUNES. Ce zonage comprend alors une emprise
potentielle de renouvellement-extension d’autorisation de la carrière comme ci-dessous :

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Figure 169 : Premier zonage de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES
sur les lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » - projet de PLU de MERCUROL-VEAUNES

Après acquisition récente de la maitrise foncière de parcelles, ainsi que de nombreuses discussions avec
les représentants et responsables de l’AOC viticole Crozes-Hermitage et les responsables de la cave
MICHELAS à proximité immédiate de la carrière, des compromis ont été trouvés et ce zonage a été modifié
comme ceci :

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact

Figure 170 : Cartographie des modifications de zonage apportées au projet de PLU de MERCUROL-VEAUNES concernant l’emprise
d’extension de la carrière ROFFAT

En vert : les surfaces ayant été soustraites de la zone NCc, représentant une surface de 30 630 m²
En bleu : les parcelles maitrisées par la société ROFFAT et soumises au projet de PLU comme extension de
la carrière, représentant une surface de 27 430 m².

Cette modification apportée au projet de PLU représente une réduction de surface prélevée à
l’agriculture, et en particulier aux vignes AOC pour les parcelles retirées n°493 et 375 pour partie, d’au
Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact

total 3 200 m². Le PLU actuellement arrêté prend en compte cette diminution de surface prélevée au
terroir AOC Crozes-Hermitage. Une surface de 9,09 ha de terroir AOC viticole est prélevée avec
l’extension de la carrière, correspondant à 0,2% de la surface totale en Crozes-Hermitage.
Cette extension ayant été prévue avant l’approbation du SCoT du grand Rovaltain, ayant été discutée
et accordée par les représentants de l’AOC viticole Crozes-Hermitage et prévoyant un prélèvement
de surface AOC la moins grande et la mieux étudiée possible pour un minimum d’incidence, elle ne
peut être contredite par les recommandations du SCoT du Grand Rovaltain.

De ce fait, le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière ROFFAT


Les Châssis ouest est compatible avec les orientations du SCoT du Grand Rovaltain car :
- Il s'agit effectivement de pérenniser et de gérer de manière responsable une carrière en activité
depuis plusieurs décennies et qui souhaite valoriser des matériaux recyclés. Les matériaux
extraits et valorisés serviront au développement local du territoire comme souhaité dans le cadre
du SCoT ;
- Il s’agit en partie d’un renouvellement d’une carrière déjà existante, en faveur des objectifs du
SCoT ;
- La part de prélèvement de surfaces viticoles AOC est la plus faible possible dans une volonté
de préserver au maximum le terroir viticole, et a été accordée par les représentants du syndicat
de l’AOC Crozes-Hermitage. Le projet d’extension est antérieur à l’approbation du SCoT du
Grand Rovaltain ;
- Un projet à la fois paysager, environnemental et social est envisagé pour la remise en état de
la carrière. Les terres seront alors valorisées en terres agricoles, rétablissant ainsi la
fonctionnalité initiale du terrain, entrant dans le cadre de préservation des espaces agricoles,
ainsi que de la protection du foncier agricole et d’accompagnement de projets agricoles définis
dans l’objectif 3.2 du PADD ;
- Le site constitue une zone d’accueil de déchets inertes de classe III, comme souhaité par le SCoT
dans le cadre de la gestion durable des déchets du territoire.

Enfin, le SCoT intègre toutes les normes supra-communales comme, les documents relatifs au présent
projet, le Schéma Départemental des Carrières, Le Plan départemental de Gestion des déchets du BTP,
le SDAGE Rhône-Méditerranée, .... Il en décline les orientations voire les complète et par là même garantit
la cohérence de l'ensemble des prescriptions de ces documents cadres.

Si comme exposé précédemment, le projet présenté ici est compatible avec chacun des documents
planificateurs qui le concernent, la convergence vers une compatibilité avec le SCoT est très certaine.

7.1.4 DOCUMENTS D’URBANISME

La commune de MERCUROL-VEAUNES était administrée par un POS (Plan d’Occupation des Sols) pour
l’ancienne commune de MERCUROL (approuvé en 1999) et d’une carte communale pour l’ancienne
commune de VEAUNES (approuvée en 2006), leur fusion étant postérieure à l’entrée en vigueur de ces
derniers documents. Le POS est devenu caduque le 27 mars 2017. La commune fusionnée a élaboré son
Plan Local d'Urbanisme (PLU), approuvé récemment le 7 février 2018. Ce PLU est commun aux deux
communes, dans une volonté de construction commune et unifiée.

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Volume 2 : Etude d’impact

Etat d'avancement de la procédure d’élaboration du PLU

Le projet de PLU a été approuvé le 7 février 2018 en conseil municipal.

Les objectifs du PLU approuvé

Après diagnostic de l’état de la commune en termes de croissance démographique, d’aspects


économiques et environnementaux, le rapport fixe les enjeux principaux sur lesquels des objectifs à suivre
et les perspectives seront définis d’ici dix ans.

Les quatre orientations définies sont :


 Pérenniser l’activité agricole et la protection des terres agricoles, notamment en fixant des limites
claires à l’urbanisation, en élargissant le rôle d’agriculture en faveur de l’environnement sur le
territoire ;
 Préserver les milieux naturels, intégrer les enjeux paysagers aux choix de développement et
tenir compte des exigences environnementales, notamment en valorisant les trames verte et bleue
pour favoriser la continuité écologique, en tenant compte des problématiques inondation et de
ruissellement, en préservant les éléments identitaires du paysage et du patrimoine et en tenant
compte de la richesse des boisements ;
 Affirmer les polarités des villages de MERCUROL et VEAUNES, en répondant aux besoins en termes
d’équipements scolaires et sportifs, en recentrant l’urbanisation autour des villages et en assurant
une gestion économe de l’espace, en proposant un habitat diversifié qui tienne compte et
respecte les caractéristiques des villages, en prévoyant une croissance démographique qui
permette d’assurer une dynamique économique tout en prenant en compte la préservation des
terres agricoles et des zones naturelles et inondables, en améliorant l’utilisation des modes de
transport doux, en favorisant le développement des communications numériques ;
 Favoriser le développement économique, en préservant le dynamisme économique des zones
d’activités, en permettant la poursuite d’une exploitation maîtrisée des carrières existantes,
en maintenant et développant l’offre de commerces et services de proximité du village de
MERCUROL, en développant l’attractivité du village avec un projet touristique et une valorisation
du patrimoine viticole.

L'activité de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest et le projet de renouvellement-extension d’autorisation


d’exploitation de la carrière des Châssis ouest sont prévus dans le nouveau Plan Local d’Urbanisme.

Zonage de la carrière dans le nouveau PLU

Document graphique

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Emprise du projet
de renouvellement-
extension

Figure 171 : Extrait du zonage règlementaire du PLU de MERCUROL-VEAUNES

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L’emprise actuelle et sollicitée en renouvellement-extension est comprise dans la zone A (zone réservée
aux activités agricoles) prévue par le zonage règlementaire arrêté. La zone est aussi classée en « zone
de richesse du sous-sol dans laquelle les carrières sont autorisées ».

De ce fait, le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l’exploitation de la carrière des


Châssis ouest est en adéquation avec le document graphique (règlement) du PLU.

Document écrit

Le document écrit doit veiller à ne pas interdire les activités nécessaires aux activités du site, l’accueil de
matériaux inertes et le remblaiement/remise en état du site.

Extraits du règlement du PLU : pages 54/75 à 59/75

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Fin extrait du règlement du PLU de MERCUROL-VEAUNES


Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière est en adéquation
avec le document écrit (règlement) du PLU.

7.1.5 SCHEMA REGIONAL DES CARRIERES EN RHONE-ALPES

Présentation

Avec le souci d’une approche prospective de l’évolution de la ressource minérale et d’une meilleure prise
en compte des enjeux des territoires, l’État a lancé en 2010 l’élaboration d’un cadre régional « matériaux
et carrières ». Les travaux régionaux viennent de s’achever avec la validation de ce cadre régional le
20 février 2013.

Ce cadre régional « matériaux et carrières » se caractérise par la définition d’orientations régionales


pour la gestion durable des granulats et des matériaux de carrières.
Il a vocation à orienter la gestion des matériaux à l’échelle de la région en intégrant notamment les
enjeux du recyclage des déchets du BTP.
Il résulte d’un processus d’association et de concertation de toutes les parties prenantes notamment
l’UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux), les Chambres d’Agriculture, les
associations de protection de la nature et les conseils généraux.

Objectifs

Les orientations du cadre régional « matériaux et carrières » sont les suivantes :

 Assurer un approvisionnement sur le long terme des bassins régionaux de consommation


par la planification locale et la préservation des capacités d’exploitation des gisements
existants ;
 Veiller à la préservation et à l’accessibilité des gisements potentiellement exploitables
d’intérêt national ou régional ;
 Maximiser l’emploi des matériaux recyclés, notamment par la valorisation des déchets du BTP,
y compris en favorisant la mise en place de nouvelles filières pouvant émerger notamment pour
l’utilisation dans les bétons ;
 Garantir un principe de proximité dans l’approvisionnement en matériaux ;
 Réduire l’exploitation des carrières en eau ;
 Intensifier l’usage des modes alternatifs à la route dans le cadre d’une logistique d’ensemble
de l’approvisionnement des bassins de consommation ;
 Orienter l’exploitation des gisements en matériaux vers les secteurs de moindres enjeux
environnementaux et privilégier dans la mesure du possible l’extension des carrières sur les
sites existants aux ouvertures de carrières afin d’éviter le mitage ;

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Volume 2 : Etude d’impact

 Orienter l’exploitation des carrières et leur remise en état pour préserver les espaces agricoles
à enjeux et privilégier l’exploitation des carrières sur des zones non agricoles ou de faible valeur
agronomique ;
 Garantir une exploitation préservant la qualité de l’environnement et respectant les
équilibres écologiques ;
 Favoriser un réaménagement équilibré des carrières en respectant la vocation des territoires.

Compatibilité

L'exploitation du site ROFFAT Les Châssis ouest prend en compte ces orientations en garantissant entre
autres :
- Le renouvellement-extension du site et non une ouverture de site ;
- Le maintien des capacités d'exploitation d'un gisement existant ;
- L’approvisionnement sur un long terme du bassin de consommation Hermitage Tournonais ;
- Une proximité entre site de production et centre de consommation ;
- Une exploitation préservant la qualité de l’environnement et respectant les équilibres
écologiques ;
- Une exploitation intégrant les enjeux agricoles ;
- Un réaménagement équilibré intégrant les deux composantes majeures du territoire que sont
l'agriculture et le milieu naturel ;
- Une valorisation et un réemploi des déchets du BTP (emploi de matériaux recyclés) ;
- Une production maximale réduite contribuant aux attentes de réduction des exploitations
alluvionnaires au profit des exploitations en roches massives.

7.1.6 SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DE LA DROME

Présentation

Ce document « définit les conditions générales d'implantation des carrières dans un département. Il prend en
compte l'intérêt économique local et national, les ressources et les besoins en matériaux du département et
des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles, la nécessité
d'une gestion équilibrée de l'espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il fixe
les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites ».

Objectifs

Les orientations clés du schéma départemental des carrières (SDC) de la Drôme, approuvé en mai 1998,
s’inscrivent dans une stratégie environnementale durable en affirmant la nécessité de :

 Promouvoir une utilisation économe et rationnelle des matières premières ;


 Réduire l’impact des extractions sur l’environnement (prise en compte des contraintes
environnementales (bruit, vibrations, projections, poussières), protection des ressources en eau,
contraintes paysagères et patrimoine culturel) ;
 Promouvoir les modes de transports les plus adaptés (concernent en priorité les carrières de
plus de 300 000 t/an) ;

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Volume 2 : Etude d’impact

 Favoriser le réaménagement intégré et coordonné des carrières.

Compatibilité

L’exploitant s’engage à répondre à plusieurs objectifs du SDC Drôme :


₋ Le maintien d’un tissu local industriel : il commercialise ses produits extraits de la carrière
sollicitée en renouvellement-extension aux entreprises locales diffuses, et conserve une zone
d’extraction à proximité de la zone de traitement des matériaux ;
₋ Une production maximale réduite contribuant aux attentes de réduction des exploitations
alluvionnaires au profit des exploitations en roches massives et à l’économie du gisement ;
₋ Le recyclage des déchets inertes, participant à l’économie du gisement ;
₋ Une adaptation de la production maximale et des moyens d’exploitation de la carrière en
cohérence avec l’objectif de réduction des impacts poussières et bruit de la carrière sur son
environnement ;
₋ La protection de la ressource en eau souterraine : cote carreau minimale, suivi piézométrique,
analyse qualitative annuelle, mesures préventives afin de limiter tout risque de pollution
accidentelle ;
₋ Un réaménagement total de l’emprise du site en cohérence avec l’identité locale, ici une identité
agricole et naturelle, et réaménagement coordonné avec l’extraction.

7.1.7 PLAN INTERDEPARTEMENTAL DES DECHETS DU BTP DE LA DROME ET DE L’ARDECHE

Présentation

Le Plan Interdépartemental des déchets du BTP réalisé par la Direction Départementale de l’Agriculture
et de la Forêt de la Drôme a été approuvé en juin 2004.
Il est établi en cohérence avec les différentes planifications relatives aux déchets dans les deux
départements.
Ce document se constitue d’un état des lieux, d’un diagnostic de la gestion de déchets et d’orientations
pour assurer une meilleure gestion des déchets du BTP.

Objectifs

Les grandes orientations retenues sont les suivantes :


 Assurer le respect de la réglementation en luttant contre les décharges sauvages ;
 Mettre en place un réseau de traitement et proposer l’organisation des circuits financiers de
façon à ce que les coûts soient intégrés et clairement repartis ;
 Permettre au secteur du bâtiment et des travaux publics de participer au principe de réduction
à la source les déchets ;
 Réduire la mise en décharge et favoriser la valorisation et le recyclage des déchets du BTP ;
 Permettre l’utilisation des matériaux recyclés dans les chantiers du BTP.

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Compatibilité

L’exploitant est impliqué dans l’élimination et le recyclage des déchets inertes :


₋ Interdiction de réaliser des décharges sauvages ;
₋ Le recyclage des matériaux inertes du BTP : la plateforme de valorisation des matériaux inertes
des Châssis ouest, dont le groupe mobile de traitement peut être utilisé sur l’emprise sollicitée en
renouvellement-extension par le présent dossier, permet le recyclage des matériaux inertes
provenant de ses chantiers et de chantiers extérieurs. Ces matériaux sont alors intégrés aux
matériaux commercialisés sur le site de MERCUROL-VEAUNES Les Châssis ouest ;
₋ La valorisation optimale du gisement de MERCUROL-VEAUNES avec une part de stériles
(matériaux non valorisables) faible à moyenne, conservés pour le réaménagement du site où ils
auront alors toute leur utilité. Les boues de lavage issues de l’installation de traitement de la
plateforme industrielle des Châssis ouest sont recyclées par pressage pour la remise en état du
site.

 MERCUROL-VEAUNES

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7.2 PLANS DE PREVENTION DES RISQUES


7.2.1 RISQUES NATURELS

PPRI du Rhône, de la Burge et de la Bouterne

La commune est menacée par les crues du Rhône, de la Burge et de la Bouterne.

Le projet se situe hors du périmètre du PPRI du Rhône, de la Burge et de la Bouterne défini en septembre
2011.

Emprise
sollicitée

Figure 172: Zonage règlementaire du PPRNI du Rhône, Bouterne et Burge au niveau de MERCUROL-VEAUNES (source DDT Drôme)

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Sismicité

Les informations concernant la sismicité des communes sont disponibles sur le site www.planseisme.fr qui
présente la nouvelle carte de zonage des aléas sismiques (entrée en vigueur le 1 er Mai 2011
conformément au Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010). Cette cartographie définit le risque
sismique au niveau communal.

Le territoire communal de MERCUROL-VEAUNES est classé en aléa sismique 3 : sensibilité modérée.

MERCUROL-VEAUNES

Figure 173: Zonage des aléas sismique en Rhône-Alpes (source IRMA, mai 2011)

Risque de feu de forêt

Par arrêté préfectoral n°07-4393, le plan départemental drômois de protection des forêts contre les
incendies a été approuvé pour une période de 7 ans.

L’arrêté préfectoral n°08-0012 du 2 Janvier 2008 indique que la commune présente des risques faibles
à modéré pour les incendies de forêt. La carrière ROFFAT se situe hors zone à risque de feux de forêts.

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VEAUNES

MERCUROL
Carrière

Figure 174 : Carte des risques de feux de forêts sur la commune de MERCUROL-VEAUNES (source DDT Drôme 2010)

Risque de retrait-gonflement des argiles

La totalité de la commune est concernée par un aléa faible de retrait-gonflement des argiles du territoire.

La carrière ROFFAT se trouve en aléa faible, concernant que peu les constructions et l’activité de la
carrière.

De ce fait, la compatibilité n’est pas étudiée ici.

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7.2.2 RISQUES TECHNOLOGIQUES

Risque industriel

La commune de MERCUROL-VEAUNES ne se trouve pas dans un bassin industriel et technologique majeur.


La carrière est éloignée de toute activité industrielle.

Seuls les établissements CHAPOUTIER, MANOUKIAN ET CARRIERE BOSVET sont visés par la législation des
installations classés pour la protection de l’environnement et sont implantés sur le territoire de la commune
de Mercurol-Veaunes, autre que la carrière ROFFAT. La société VALRHONA, installée principalement sur la
commune de TAIN-L’HERMITAGE est également implantée en partie sur la commune de MERCUROL-VEAUNES.
Pour ces sociétés, les zones de dangers ne sortent pas de l’établissement.



Transport de matières dangereuses par canalisations

Le territoire communal est traversé par trois canalisations de transport de matières dangereuses :
 La canalisation de transport de gaz naturel de diamètre nominal (DN) 100 mm et de pression
maximale en service PMS 67,7 bar, exploitée par GRT Gaz anciennement Gaz de France ;
 Un pipeline, exploité par la Société du Pipeline Méditerranée Rhône SPMR, s’étendant sur plus
de 800 km entre l’étang de Berre et GENEVE (Suisse) située sur l’ancienne commune de VEAUNES.
Ce pipeline, relié à 5 raffineries, parcourant la vallée du Rhône, transporte quotidiennement
différents produits : essence et gazole, fioul domestique ou carburéacteur pour l’aviation. Il est
protégé par une servitude instituée par décret du 8/05/1967 ;
 L’oléoduc de défense commune, exploité par la société TRAPIL, situé également sur l’ancienne
commune de VEAUNES. Il est protégé par une servitude instituée par décret du 21/05/1997.

L’arrêté ministériel du 4 août 2006 modifié le 5 mars 2014 a prévu des zones de danger autour des
canalisations, assorties de contraintes particulières en matière d’urbanisme.

Transport de matières dangereuses par route ou voie ferrée

A7, RN7, RD532B sont principalement concernées, ainsi que la ligne ferroviaire PARIS-MARSEILLE. Ce sont
la RN7, la RD532B et la voie ferrée qui peuvent concerner le projet au vu de leur proximité avec la
carrière.
Les dangers liés au transport de matières dangereuses sont :
- L’explosion : avec des risques de traumatismes directes ou par onde de choc ;
- L’incendie : avec des risques de brûlures et d’asphyxie ;
- La dispersion dans l’air, l’eau, le sol avec risques d’intoxication.

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Risque de rupture de barrage

L’ancienne commune de MERCUROL est concernée par le risque de rupture de deux types de barrage :
 Un grand barrage, celui de VOUGLANS, se situant à plus de 200 km en amont de la commune
dans le département du Jura. Une rupture totale et instantanée de ce barrage, retenant 600
millions de m3, induirait une onde de submersion de 7 m de hauteur et atteindrait la commune en
un peu plus de 12 h. Les terrasses agricoles sont particulièrement concernées, et donc le projet
de carrière.
 Deux barrages au fil de l’eau, à quelques km en amont du site étudié : le barrage de SAINT-
PIERRE-DE-BŒUF et de GERVANS.

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7.3 DOCUMENTS DE GESTION DE L’AIR


La loi portant engagement national pour l’environnement, appelée Loi Grenelle II, a été promulguée le
12 juillet 2010. Celle-ci définit deux outils principaux pour la gestion de la politique énergie-climat au
niveau régional ou plus local :
- Le Schéma Régional Climat-Air-Energie (SRCAE),
- Le Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET).

7.3.1 SCHEMA REGIONAL CLIMAT-AIR-ENERGIE (SRCAE) DE RHONE-ALPES

Cadre règlementaire

Les Schémas Régionaux du Climat-Air-Energie (SRCAE) visent précisément à définir des orientations et
objectifs régionaux en matière de maîtrise de la demande énergétique, de lutte contre la pollution
atmosphérique, de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à
effet de serre et d’adaptation aux effets attendus du changement climatique.

La forte interaction entre les problématiques du changement climatique, de l’énergie et de la qualité de


l’air justifie la mise en cohérence des objectifs et orientations en la matière. Le SRCAE remplace ainsi le
Plan Régional de la Qualité de l’Air (PRQA) instauré par la loi LAURE de 1996 et vaut Schéma Régional
des Énergies Renouvelables au sens de l’article 19 de la loi « Grenelle 1 ». Il constitue ainsi un élément
essentiel du processus de déclinaison du Grenelle de l’Environnement sur le territoire régional.

En l'occurrence, il s’agit d’une déclinaison régionale des politiques globales liées au changement
climatique. Le SRCAE Rhône-Alpes a été approuvé le 24 avril 2014.

Le SRCAE Rhône-Alpes est composé de trois documents principaux :


 Document 1 : le rapport d’étude, bilans et des diagnostics permettant de caractériser une
situation de référence de la région ;
 Document 2 : les objectifs ;
 Document 3 : les orientations.

Les orientations et objectifs, aussi bien quantitatifs que qualitatifs, pour les horizons 2020 et 2050 se
déclinent de la façon suivante :
- Orientations qui permettent d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter ;
- Orientations qui permettent de prévenir ou de réduire la pollution atmosphérique ou bien d’en
atténuer les effets pour atteindre les normes définies de qualité de l’air ;
- Objectifs qualitatifs et quantitatifs par zones géographiques à atteindre en matière de
valorisation du potentiel énergétique terrestre, renouvelable et de récupération et en matière
de mise en œuvre de techniques performantes d’efficacité énergétique.

Lancé officiellement fin 2010, son élaboration a été co-piloté par la Région et le Préfet de Région. Air
Rhône-Alpes a notamment contribué à la réalisation du diagnostic et aux travaux de scénarisation relatifs
aux émissions atmosphériques et gaz à effet de serre aux horizons 2015, 2020 et 2050.

Le SRCAE fixe des objectifs chiffrés à atteindre à l’horizon d’une année. Ici, les objectifs sont globaux et
sectoriels (consommation d’énergie finale, émissions de gaz à effet de serre et émissions de polluants
atmosphériques par secteur d’activité). Les objectifs globaux sont les suivants :

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Volume 2 : Etude d’impact

Tableau 105 : Objectifs globaux fixés par le SRCAE (source SRCAE 2014)

Au vue de ce tableau :
- La région Rhône-Alpes atteint voire dépasse tous les objectifs nationaux d’ici 2020 ;
- Les objectifs de réduction des émissions de polluants atmosphériques seront entièrement atteints
en 2020, soit très rapidement.

D’après l’état des lieux des émissions des polluants atmosphériques dans le cadre de l’établissement du
SRCAE, il a été détecté que les principaux polluants atmosphériques de l’année 2007 (dernière date des
analyses) posant problème sur la région Rhône-Alpes et faisant l’objet de contentieux en Europe sont les
particules et les oxydes d’azote. Le rapport met en cause le secteur résidentiel/tertiaire ainsi que
l’industrie manufacturière (en particulier carrières et chantiers BTP) et le transport routier. Ce sont donc
sur ces secteurs que l’action est privilégiée. Les carrières doivent faire des efforts de réduction de ces
émissions de polluants.

Compatibilité du projet

Les orientations du SRCAE sont à l'heure actuelle encore généralistes et ne s'adressent pas spécifiquement
aux ICPE telles que la carrière ROFFAT. Toutefois, et comme indiqué précédemment, l’énergie utilisée est
un paramètre important des coûts de production de la société, et les carrières sont visées dans le sens où
elles sont grandes émettrices de particules et d’oxydes d’azote.

Les économies d’énergie résultent des actions et des investissements ayant pour but d’améliorer l’efficacité
énergétique d’un établissement, tant en ce qui concerne les consommations spécifiques que les choix entre
les énergies et leur gestion.

Au sein de la carrière ROFFAT, la maîtrise de l’énergie passe par :


- Le comptage et les tableaux de bords énergétiques ;
- La formation, l’information et l’implication du personnel ;
- Les investissements d’économie d’énergie (plateforme de traitement moderne, l’utilisation de
bandes transporteuses).

Des efforts sont faits plus particulièrement sur l’activité extractive de la carrière pour réduire les émissions
de poussières, et donc de particules, ainsi que pour réduire l’utilisation de gaz à effet de serre :

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Volume 2 : Etude d’impact

- L’utilisation de bandes transporteuses réduisant le recours aux engins transporteurs de gisements


jusqu’à l’installation de traitement,
- Arrosage permanent des pistes,
- Pas d’opération de décapage des terres les jours de grands vents ou en période de grande
sècheresse.

En ce qui concerne la consommation de carburant et l’émission d’oxydes d’azote, l'utilisation rationnelle


de l'énergie peut résulter également du bon entretien des matériels et de la bonne formation des
chauffeurs à l'éco-conduite. Pour ce faire, la société dispose de contrats d'entretien avec des entreprises
extérieures spécialisées garantissant un entretien rigoureux et régulier. Ces matériels récents répondent
aux dernières normes s'imposant aux constructeurs.

Le double fret permet également de réduire la consommation de carburant, et donc l’émission de gaz à
effet de serre. Ce moyen peut être utilisé pour l’acheminement de matériaux de remblais sur le terrain,
ou encore lors de la commercialisation des produits.

7.3.2 PLAN CLIMAT-AIR-ENERGIE TERRITORIAL (PCAET)

Depuis le 28 juin 2016, le Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET), auparavant nommé Plan Climat-
Energie Territorial (PCET), constitue une nouvelle démarche territoriale de développement durable à une
échelle différente de celle du PCET. A la fois stratégique et opérationnel, ce plan prend en compte
l’ensemble de la problématique climat-air-énergie autour de plusieurs axes d’actions :
 La réduction des émissions de GES,
 L’adaptation au changement climatique,
 La sobriété énergétique,
 La qualité de l’air,
 Le développement des énergies renouvelables.
(Source : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes)

« La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) [du 17 août 2015] renforce le
rôle des intercommunalités et les nomme coordinateurs de la transition énergétique. Elle modifie la
gouvernance et le contenu des Plans Climat-Energie Territoriaux, initialement élaborés par toute collectivité
territoriale de plus de 50 000 habitants et ne portant que sur le champ de compétences de cette collectivité,
pour en faire un Plan Climat-Air-Energie Territorial porté par les intercommunalités de plus de 20 000
habitants et concernant tout le territoire de la collectivité. La LTECV et les principaux engagements de la
France à l’horizon 2030 sont :
 Réduction de 40% des émissions de GES par rapport à 1990
 Réduction de 20% de la consommation énergétique finale par rapport à 2012
 32% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie. »
(Source : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes)

Le PCAET s’applique à l’échelle d’un territoire donné sur lequel tous les acteurs (entreprises, associations,
citoyens…) sont mobilisés et impliqués. Il est mis en place pour une durée de 6 ans. Sa gestion est confiée
aux Etablissement Publics de Coopération Intercommunales de plus de 20 000 habitants, de manière
obligatoire, contrairement au PCET qui fixait la notion d’obligatoire pour les EPCI de plus de 50 000
habitants.

« En confiant l’élaboration et la mise en œuvre des Plans climat aux seuls EPCI à fiscalité propre de plus de
20 000 habitants, l’article 188 de la loi de transition énergétique fait « d’une pierre 3 coups » :
- Elle met fin à la superposition des Plans climat sur un même territoire ;
- Elle généralise de manière coordonnée les politiques de lutte contre le changement climatique et de
lutte contre la pollution de l’air sur une large partie du territoire national ;
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- Elle inscrit la planification territoriale climat-air-énergie à un échelon représentatif des enjeux de la


mobilité (bassin de vie) et d’activité (bassin d’emploi). Ce 3e point affirme la dimension économique,
illustrée par le terme « croissance verte », que peut, et doit, jouer la transition énergétique dans les
territoires. Ceci, avec une approche clairement étendue au territoire et avec l’idée sous-tendue de
l’exemplarité de la collectivité. »
(Source : ADEME, mars 2016)

Avec ses 56 000 habitants, la Communauté d’agglomération ARCHE Agglo, ayant été récemment
créée, devra se munir obligatoirement d’un PCAET dans les meilleurs délais.

Pour l’instant, aucun PCAET ou même PCET n’a été réalisé au niveau du territoire comprenant la
commune de MERCUROL-VEAUNES.


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7.4 DOCUMENTS DE GESTION DES EAUX


7.4.1 SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE RHONE
MEDITERRANEE CORSE)

Présentation

L’Union Européenne s’est engagée dans la voie d’une reconquête de la qualité de l’eau et des milieux
aquatiques en adoptant le 23 octobre 2000 la Directive 2000/60/CE dite Directive Cadre sur l’Eau,
transposée en droit français par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004. Celle-ci impose à tous les états
membres de maintenir ou recouvrer un bon état des milieux aquatiques à compter de 2015.
Le bon état est atteint lorsque :
- Pour une masse d’eau superficielle, l’état écologique et l’état chimique sont très bons ;
- Pour une masse d’eau souterraine, l’état quantitatif et l’état chimique sont bons.

Toutefois, la réglementation prévoit que, si pour des raisons techniques, financières ou tenant aux
conditions naturelles, les objectifs de bon état ne peuvent être atteints dans ce délai, le SDAGE peut fixer
des échéances plus lointaines, en les motivant, sans que les reports puissent excéder la période
correspondant à 2 mises à jour du SDAGE (art. L.212-1 V du Code de l’Environnement), soit 2021 ou
2027.

Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du Bassin Rhône Méditerranée-
Corse existe depuis décembre 1996. Sa dernière version (SDAGE RM 2016-2021) vient d'être
approuvée par l'arrêté du 3 décembre 2015 portant approbation du Schéma Directeur d'Aménagement
et de Gestion des Eaux du bassin Rhône-Méditerranée-Corse et arrêtant le programme pluriannuel de
mesures correspondant (JORF n°0295 du 20 décembre 2015).

Le bassin Rhône-Méditerranée concerne :


- 8 régions, en tout ou partie et 28 départements ;
- 127 000 km² (25 % du territoire national) ;
- 15 millions d’habitants ;
- 5 parcs nationaux ;
- 2 786 masses d'eau superficielles ;
- 238 masses d'eau souterraines.

Le SDAGE RM est un instrument de planification qui s’appuie désormais sur 9 orientations fondamentales
lesquelles s’imposent notamment aux administrations, collectivités locales, établissement publics, etc. Le
nouveau SDAGE 2016-2021 a en effet ajouté une neuvième orientation par rapport au schéma
précédent (2010-2015), l'orientation fondamentale n°0, intitulée « s'adapter aux effets du changements
climatiques ».

Ces orientations fondamentales figurent ci-dessous. Elles concernent l’ensemble des masses d’eau du
bassin. Leur bonne application doit permettre de contribuer à l’atteinte des objectifs environnementaux
du SDAGE.

ORIENTATION LIBELLÉ
OF 0 S'adapter aux effets du changement climatique
OF 1 Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité
Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux
OF 2
aquatiques
Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l'eau et
OF 3
assurer une gestion durable des services publics d'eau et d'assainissement
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ORIENTATION LIBELLÉ
Renforcer la gestion de l'eau par bassin versant et assurer la cohérence entre
OF 4
aménagement du territoire et gestion de l'eau
Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances
OF 5
dangereuses et la protection de la santé
Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones
OF 6
humides
Atteindre l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et
OF 7
en anticipant l'avenir
Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte
OF 8
du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

Ces 9 orientations fondamentales s'appuient sur 7 questions importantes (QI) soumises à la consultation
du public et des assemblées lors de l'instruction du schéma. Il s'agit de :
- QI 1 : Eau et changement climatique ;
- QI 2 : État physique et biologique des milieux aquatiques ;
- QI 3 : Gestion durable du patrimoine et des services publics d'eau et d'assainissement ;
- QI 4 : Lutte contre les pollutions ;
- QI 5 : Risque d'inondation ;
- QI 6 : Mer Méditerranée ;
- QI 7 : Gouvernance et efficacité des politiques de l'eau.

Compatibilité du projet

En lien avec ses orientations fondamentales (ci-après dénommées « OF »), le SDAGE énonce plusieurs
recommandations potentiellement applicables au projet de renouvellement-extension d’autorisation
d’exploitation de la carrière ROFFAT. Elles sont synthétisées dans le tableau suivant.

ORIENTATION
LE SDAGE COMMENTAIRES
FONDAMENTALE

Cette orientation fondamentale est transversale, et se


S'adapter aux effets du changement répercute sur 61 dispositions (soit plus de la moitié des
OF n°0
climatique dispositions du SDAGE 2016-2021). Elle ne concerne donc
pas directement le projet.

Privilégier la prévention et les interventions Cette orientation s'adresse uniquement aux collectivités et
OF n°1
à la source pour plus d'efficacité pouvoirs publics – elle ne concerne donc pas le projet.

Dans le cas présent, le dossier a évalué avec attention les


effets du projet sur l'ensemble des enjeux environnementaux
identifiés par le SDAGE (état des masses d'eau, biodiversité,
Disposition 2-01 « Mettre en œuvre de milieux remarquables, zones de protection, continuités
OF n°2 manière exemplaire la séquence éviter- écologiques, etc.).
réduire-compenser (ERC) » Concernant les impacts écologiques, ceux-ci ont d'ailleurs été
traités par ECOMED, bureau d’études expert en études des
milieux naturels et conseils en écologie, qui a proposé
plusieurs mesures ERC.

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Volume 2 : Etude d’impact

Les mesures ERC proposées dans ce dossier seront évaluées


Disposition 2-02 « Évaluer et suivre les
et suivies grâce au suivi environnemental qui sera mis en
impacts des projets »
place au sein de la carrière (bruit, poussières,…)

Prendre en compte les enjeux économiques


et sociaux des politiques de l'eau et assurer Cette orientation s'adresse uniquement aux collectivités et
OF n°3
une gestion durable des services publics pouvoirs publics – elle ne concerne donc pas le projet.
d'eau et d'assainissement

Renforcer la gestion de l'eau par bassin


versant et assurer la cohérence entre Cette orientation s'adresse uniquement aux collectivités et
OF n°4
aménagement du territoire et gestion de pouvoirs publics – elle ne concerne donc pas le projet.
l'eau
De nombreuses mesures d'évitement sont déjà mises en place
OF n°5A : « Poursuivre les efforts de lutte
par la société afin de prévenir les risques de pollution au
contre les pollutions d'origine domestique et
sein du site. Ces mesures perdureront en cas de
industrielle »
renouvellement-extension.

OF n°5B : « Lutter contre l'eutrophisation L'ensemble des mesures anti-pollution mises en œuvre au sein
des milieux aquatiques » du site réduisent les risques directs et indirects.
OF n°5
OF n°5C : « Lutter contre les pollutions par
les substances dangereuses » Sans objet – aucune substance dangereuse ou pesticide ne
OF n°5D : « Lutter contre la pollution par les sera rejeté ou stocké au sein du site.
pesticides »
La présente étude a successivement analysé les impacts du
OF n°5E : « Évaluer, prévenir et maîtriser les
projet sur : la ressource en eau, les captages AEP, la masse
risques pour la santé humaine »
d'eau souterraine, la qualité des eaux.

OF n°6A : « Agir sur la morphologie et le


Sans objet – la carrière n'empiète sur aucun espace de bon
décloisonnement pour préserver et
fonctionnement de cours d'eau.
restaurer les milieux aquatiques »
OF n°6
OF n°6B : « Préserver, restaurer et gérer les Sans objet – aucune zone humide n'a été inventoriée sur le
zones humides » site.

Atteindre l'équilibre quantitatif en L’activité extractive ne fait pas appel à un pompage d’eau
OF n°7 améliorant le partage de la ressource en dans la ressource souterraine - elle ne concerne donc pas le
eau et en anticipant l'avenir. projet.

Augmenter la sécurité des populations


exposées aux inondations en tenant compte Sans objet – comme justifié dans l'état initial, la carrière n'est
OF n°8
du fonctionnement naturel des milieux pas soumise au risque inondation.
aquatiques

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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

7.4.2 PLAN RHONE

Présentation

Suite à une série de crues majeures entre 1990 et 2003 sur le Rhône aval, à l’origine de lourdes pertes
humaines et matérielles et de dégâts importants, une politique globale de gestion et de prévention des
inondations à l’échelle du Rhône entier s’est avérée nécessaire.
Ce projet de développement durable doit permettre d'exploiter au mieux les potentialités de ce territoire
commun, autour du Rhône, tout en gérant les contraintes auxquelles il est soumis et en préservant ses
richesses environnementales et le cadre de vie de ses habitants.
Son élaboration et sa mise en œuvre ont été confiées au Préfet coordonnateur de bassin par arrêté du
Premier Ministre du 21 janvier 2004.

Il s’agit d’un outil fédérateur dans l’aménagement du fleuve et de sa réappropriation par ses riverains,
qui s'appuie sur la conciliation de la prévention des inondations avec le développement des activités, sur
le respect et l'amélioration du cadre de vie des riverains et sur l'assurance d'un développement
économique pérenne. Le fleuve devient ainsi le trait d'union entre ses habitants et ses territoires.

Objectifs

Trois orientations principales sont alors fixées par le Plan Rhône et sont les suivantes :
- Concilier la prévention des inondations et les pressions d’un développement urbain et des
activités humaines en zone inondable ;
- Respecter et améliorer le cadre de vie des habitants, ce qui passe par la préservation et
l’amélioration de la qualité des eaux et le maintien de la biodiversité, par la valorisation du
patrimoine lié au fleuve dans la perspective d’une réappropriation culturelle et sociale, et par
un tourisme exploitant au mieux les potentialités des espaces naturels et du patrimoine historique
et culturel de la vallée ;
- Assurer un développement économique de long terme.

Le document stratégique a été approuvé le 6 mars 2006 et les stratégies du Plan Rhône pour la période
2005-2025 s’articulent autour de six thématiques :
- La culture rhodanienne,
- Les inondations,
- La qualité des eaux, ressource et biodiversité,
- L’énergie,
- Les transports,
- Le tourisme.

Compatibilité

La carrière ROFFAT Les Châssis ouest se situe dans la vallée du Rhône, à environ 400 m du Rhône canalisé.
Le site peut alors être concerné par le Plan Rhône.

Nous avons vu dans l’état initial environnemental du site que les interactions de la carrière sur le Rhône
étaient faibles (pas de rejets prévus, pas de prélèvement, pas de transport fluvial des matériaux).
De plus, la carrière se situe hors zone inondable du Rhône.

De ce fait, les activités de la carrière et son projet de renouvellement-extension d’autorisation


n’interfèrent pas avec les objectifs du Plan Rhône.


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7.4.3 SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE MOLASSES MIOCENES DU


BAS-DAUPHINE ET ALLUVIONS DE LA PLAINE DE VALENCE)

Présentation

Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification de la gestion
de l'eau à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère, ...).
Il fixe des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative
de la ressource en eau et il doit être compatible avec le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion
des Eaux (SDAGE).

Le SAGE Molasses miocènes du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence dépend du SDAGE


Rhône-Méditerranée-Corse. Son périmètre, fixé par arrêté préfectoral le 15 mai 2013 par la Préfecture
de la Drôme et la Préfecture de l'Isère, est constitué des 100 communes de la Drôme dont MERCUROL-
VEAUNES et de 40 communes de l'Isère, pour une superficie de 2 018 km² et 320 000 habitants.

Objectifs

Quatre enjeux ont été identifiés par le Comité de bassin Rhône méditerranée pour être traités dans le
cadre du SAGE molasse miocène :
 La préservation des ressources stratégiques pour l’alimentation actuelle et future en eau potable,
 L’amélioration et la préservation de la qualité des eaux, notamment vis-à-vis des pollutions
agricoles et par les pesticides,
 La gestion quantitative des ressources souterraines, en lien avec les ressources superficielles,
 La maîtrise des impacts de l’urbanisation en cohérence avec la disponibilité et la préservation
de la ressource.

Compatibilité

La carrière a mis en place des mesures d’évitement de pollution des eaux souterraines et surfaciques. La
cote maximale d’exploitation sera conservée à 120 m NGF, soit NPHE + 3 m. Des mesures de suivi sont
également réalisées afin de surveiller les potentiels rejets dans les eaux dus au fonctionnement de la
carrière et l’effet de l’extraction sur les eaux souterraines.


»

7.4.4 CONTRAT DE RIVIERE

Présentation

Le Contrat de Rivière est un accord technique et financier entre un ou plusieurs maîtres d'ouvrages locaux
(ex : communes, communauté de communes, association de pêche, ...) et des partenaires financiers : l'Etat,
la région Rhône Alpes, le Département, l'Agence de l'Eau. Il a pour but de redonner vie aux rivières par
l'amélioration de la qualité de l'eau, la restauration du lit et des berges, la prévention contre les crues
et la mise en valeur de l'écosystème aquatique.

Le contrat de rivière « Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de l'Isère » concerne le périmètre
de l'ensemble des bassins versants de la Veaune, de la Bouterne, des petits affluents du Rhône (les

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ruisseaux : le Torras, le Crozes, le Gervans, la Rionne) et de l'Isère (les ruisseaux de Beauséjour, du


Buchillon et de l'Ile Brune). Il concerne au total 17 communes dont celle de MERCUROL-VEAUNES.
Ce contrat de rivière, porté par l’ancienne Communauté de communes des Pays de l’Hermitage, a été
signé le 28 février 2005 pour une durée de 5 ans.
L'année 2010 marque donc la fin de ce contrat de rivières. Lors de la réalisation de l’étude bilan en
2011, il est ressorti une forte volonté de poursuivre ce type de démarche. Le projet de mise en place
d'un deuxième contrat de rivières est alors en cours.

Le territoire étant à l’origine petit, les partenaires ont souhaité qu’un rapprochement se fasse avec des
bassins versants voisins. Parallèlement à ces volontés politiques d’engager plus loin les démarches de
gestion et de restauration des cours d’eau, la réforme des collectivités a profilé un projet de fusion des
intercommunalités entre la Communauté de Communes du Pays de l’Hermitage et la CC du Tournonais,
(et également à présent avec le Pays de l’Herbasse et le Pays Saint Félicien). C’est dans ce contexte que
6 communautés de communes (Hermitage Tournonais, Val’Erieux, Pays de Lamastre, Pays de Saint
Félicien, Rhône Crussol, Pays de l’Herbasse) ont sollicité en 2013 le lancement d’une procédure de Contrat
de Rivière, auprès de l’Agence de l’Eau, portant sur les cours d’eau « Doux, Mialan, Veaune, Bouterne,
petits affluents du Rhône et de l’Isère ». La présente démarche s’inscrit sur la fin du SDAGE 2010-2015
et intégralement dans le SDAGE 2016-2021.

Ce nouveau contrat de rivières est en cours d’élaboration et couvrira 70 communes pour une surface de
815 km² et un linéaire de cours d’eau principaux de 450 km.

Carrière
ROFFAT

Figure 175 : localisation de la carrière ROFFAT dans les périmètres des documents de gestion des eaux
(SAGE et contrat de milieux)

Objectifs

Les objectifs que souhaitent atteindre le syndicat par ce nouveau contrat de rivière sont les suivants :
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OBJECTIFS EXEMPLES D’ACTIONS


₋ Actions pour lutter contre la pollution urbaine (réalisation de profils
de baignade, suppression des rejets directs au milieu naturel et la
réhabilitation des systèmes défectueux, amélioration des systèmes de
traitement et la mise en œuvre de réseau séparatif,…)
₋ Actions pour lutter contre la pollution ponctuelle industrielle (création
de bassins de rétention le long de l’A7 pour récupérer et diminuer le
PRESERVER ET AMELIORER LA risque de pollution par les hydrocarbures et les particules
QUALITE DE L’EAU métalliques,…)
₋ Actions pour lutter contre la pollution diffuse par les pesticides
(développer la démarche « zéro-pesticide »,…)
₋ Lutter contre la pollution diffuse par les nutriments (application de la
directive nitrate sur la zone vulnérable et mise en place de pratiques
pérennes)
₋ Poursuivre l’amélioration de la connaissance et le suivi
ATTEINDRE L’EQUILIBRE ₋ Réduire les prélèvements et partager la ressource
QUANTITATIF DE LA RESSOURCE ₋ Poursuivre l’amélioration de la connaissance et le suivi de la ressource
EN EAU
₋ Limiter le risque inondation par débordement des cours d’eau (La
Bouterne, le Torras, La Rionne et la Veaune en privilégiant la rétention
à l’amont et la restauration sur l’aval (5 ouvrages et 1500 mètres de
PREVENIR ET GERER LE RISQUE restauration))
INONDATION ₋ Limiter les eaux de ruissellement et améliorer la gestion des eaux
pluviales (accompagnement des communes proposé dans la
réalisation de leurs schémas de gestion des eaux pluviales)
₋ Gérer les érosions
PRESERVER ET RESTAURER LE ₋ Préserver et restaurer le fonctionnement des cours d’eau (étude
géomorphologique, restauration de ripisylves,…)
FONCTIONNEMENT DES MILIEUX
₋ Préserver, restaurer et valoriser les zones humides (engager des plans
AQUATIQUES ET DES ZONES de gestion sur 120 hectares de zones humides)
HUMIDES ₋ Préserver la biodiversité
₋ Valoriser le patrimoine naturel et le « faire connaitre »
₋ Sensibiliser les acteurs et la population sur la préservation des milieux
COMMUNICATION, SENSIBILISATION aquatiques (fête de la Nature,…)
ET SUIVI ₋ Animer le contrat et poursuivre la concertation entre les acteurs de
l'eau
₋ Mettre en place un suivi des actions

Compatibilité

Le site, situé hors zone inondable, est peu concerné par les préconisations du contrat de rivière mais est
compatible avec ses objectifs de gestion des cours d’eau notamment dans sa lutte contre les espèces
invasives et la pollution des eaux en évitant tout rejet des eaux de production et de ruissellement dans
les cours d’eau à proximité.


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7.5 SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE RHONE-


ALPES (SRCE)
7.5.1 PRESENTATION

En complément des politiques de sauvegarde des espaces et des espèces, la France s’est engagée au
travers des lois « Grenelle de l’Environnement » dans une politique ambitieuse de préservation et de
restauration des continuités écologiques nécessaires aux déplacements des espèces qui vise à enrayer
cette perte de biodiversité.
Cette politique publique se trouve dans un document-cadre qu’est le Schéma Régional de Cohérence
Ecologique (SRCE), l’équivalent régional de « la trame verte et bleue ».

En Rhône-Alpes, le SRCE a été élaboré conjointement par l’État et la Région sur le modèle de la
gouvernance à cinq en associant les collectivités, les organismes professionnels et les usagers de la nature,
les associations et les organismes œuvrant pour la préservation de la biodiversité et les scientifiques.

Le SRCE Rhône-Alpes a été adopté par délibération du Conseil régional le 19 juin 2014 et par arrêté
préfectoral du 16 juillet 2014.

La première étape de l’élaboration du SRCE a permis de réaliser un diagnostic du territoire révélant que
la région offre à la fois une qualité et une diversité environnementales, ainsi qu’une bonne fonctionnalité
écologique. Néanmoins, il existe des enjeux forts liés au cumul de contraintes (développement de
l’urbanisation, des infrastructures, des activités économiques, etc.).

Dans ce cadre-ci, un plan d’actions a été élaboré, se voulant toujours utile, partagé et porteur de
cohérence d’ensemble au regard des nombreuses initiatives déjà portées sur les territoires.

Le SRCE se compose des documents suivants :


- Un résumé non-technique,
- Le rapport comprenant un diagnostic environnemental du territoire, la description des enjeux
relatifs à la continuité écologique, le plan d’action avec les objectifs et les orientations du SRCE,
- Les annexes,
- L’atlas,
- Le livret cartographique,
- Le rapport d’évaluation environnementale.

7.5.2 OBJECTIFS

Les objectifs et les orientations du SRCE Rhône-Alpes sont les suivants :


- Orientation 1 : Prendre en compte la Trame verte et bleue dans les documents d’urbanisme et
dans les projets d’aménagement
- Orientation 2 : Améliorer la transparence des infrastructures et ouvrages vis-à-vis de la Trame
verte et bleue
- Orientation 3 : Préserver et améliorer la perméabilité des espaces agricoles et forestiers
- Orientation 4 : Accompagner la mise en œuvre du SRCE
- Orientation 5 : Améliorer la connaissance
- Orientation 6 : Mettre en synergie et favoriser la cohérence des politiques publiques
- Orientation 7 : Conforter et faire émerger des territoires de projets en faveur de la Trame verte
et bleue

7.5.3 COMPATIBILITE

Le SRCE prend en compte les carrières en s’appuyant sur le cadre régional déjà mis en place
spécifiquement pour les carrières, le cadre régional « matériaux et carrières » ou le Schéma Régional
des Carrières Rhône-Alpes validé le 20 février 2013.

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

De ce cadre en résulte un processus d’association et de concertation de toutes les parties prenantes autour
de l’activité extractive (UNICEM, Chambre Départementale de l’Agriculture, associations de protection
de la nature, conseils généraux). Le cadre régional aborde la question de la consommation de foncier
agricole, et précise qu’un objectif est de réduire de 50% la capacité maximale autorisée des carrières
en eau d’ici à 2023 et d’augmenter la part de recyclage des matériaux inertes.

La Trame bleue est représentée, au niveau de la zone d’étude, par le Rhône. Dans la mesure où aucune
interaction négative n’a été recensée entre le Rhône et la carrière, cette trame est préservée.

Selon le SRCE, le Grand Rovaltain est concerné par un secteur prioritaire d’intervention : « soutenir et
renforcer les démarches opérationnelles existantes ». La zone carrière est pour partie en zone d’activité
(violet), non à préserver, et pour partie en espaces à perméabilité moyenne et grands espaces agricoles
participant à la fonctionnalité écologique du territoire. L’exploitation de la zone soustraira
temporairement de l’espace agricole, mais le réaménagement rendra la zone agricole.

Emplacement de
la carrière
ROFFAT Les
Châssis ouest

Figure 176 : Extrait du SRCE Rhône-Alpes centré sur MERCUROL-VEAUNES (source SRCE – 2014)

Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact

De manière générale, comme décrit dans le SRCE, « si les granulats produits en carrières sont indispensables
pour un grand nombre d’activités économiques, leur production a un impact important sur les milieux naturels,
et ce, dans les deux sens : bouleversements des habitats existants mais également création de nouveaux
milieux. Ainsi, si les enjeux environnementaux sont pris en compte durant l’exploitation puis dans le cas de la
réhabilitation, une carrière peut être source de diversification faunistique et floristique. »

Les enjeux environnementaux de l’exploitation de la carrière sont pris en compte dans ce dossier d’étude
d’impacts-ci, et la prise en compte de ces enjeux lors de la réhabilitation seront détaillés et davantage
pris en compte dans la Convention agricole dans le cadre d’une concertation entre le carrier, les
exploitants agricoles du site et la Chambre Départementale de l’Agriculture. De plus, il s’agit d’un
renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de carrière existante et non de création d’une
nouvelle carrière, ayant alors un impact sur la biodiversité plus faible.
Le renouvellement donne l’occasion de reconsidérer la prise en compte des enjeux et de concevoir un
projet avec de nouveaux retours d’expérience à appliquer sur le site.

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact

7.6 DOCUMENTS DE GESTION DE L’ENERGIE


7.6.1 SCHEMA DECENNAL DE DEVELOPPEMENT DU RESEAU ELECTRIQUE

Présentation

L’article L321-6 code de l’énergie, qui transpose la directive 2009/72/CE du Parlement Européen et du
Conseil du 13 juillet 2009, rend obligatoire l’élaboration, chaque année, d’un schéma décennal de
développement du réseau par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE), en France.

Le schéma décennal fait état des lieux de l'offre et la demande existantes en électricité et formule des
hypothèses raisonnables à moyen terme de l'évolution de la production, de la consommation et des
échanges d'électricité sur les réseaux transfrontaliers.
Pour ce faire, le schéma prend notamment en compte le bilan prévisionnel pluriannuel et la
programmation pluriannuelle des investissements de production arrêtée par l'Etat, ainsi que les schémas
régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables.

Le schéma décennal doit indiquer :


- Les principales infrastructures de transport devant être construites ou modifiées de manière
significative dans les dix ans à venir ;
- Les investissements déjà décidés ainsi que les nouveaux investissements devant être réalisés dans
les trois ans, en fournissant un calendrier de tous les projets d'investissements.

Chaque année, le schéma décennal est soumis à l'examen de la Commission de Régulation de l'Energie
CRE qui vérifie que le schéma couvre tous les besoins en matière d'investissements et s'il est cohérent avec
le plan européen élaboré par le Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport.

Le 5 février 2016, RTE a soumis à l’examen de la CRE son schéma décennal de développement du réseau
pour la période 2016-2025. La consultation publique de la CRE vise à recueillir les remarques des
utilisateurs du réseau public de transport d’électricité sur ce schéma. A la suite de cette consultation, la
CRE adopte, au second semestre, une délibération portant examen du schéma décennal. Seule la version
consultable est disponible au grand public. Nous nous baserons sur la version consultable de décembre
2016.

Objectifs

Aujourd’hui, le principal enjeu du réseau de transport d’électricité est d’accompagner la profonde


mutation énergétique en cours, en répondant à quatre défis principaux :
 La mutualisation de l’ensemble des moyens de production, et ce à un niveau européen,
 L’accueil de nouveaux moyens de production d’électricité, notamment l’électricité provenant des
énergies renouvelables,
 La sécurisation de l’alimentation électrique des territoires,
 Les évolutions des infrastructures de réseau sont mises en œuvre dans une attention constante de
préservation de l’environnement.

Les 5 axes de développement sont les suivants :


 Fluidifier les flux et faciliter les secours en Europe : en effet, la France est au carrefour des
échanges d’électricité en Europe de l’ouest. Ce sont les zones frontalières qui sont le plus
impactées par cet axe de développement.
 Fluidifier les flux et faciliter les secours interrégionaux : en effet, la solidarité entre les régions
devient de plus en plus nécessaire, et l’arrivée des énergies renouvelables ne facilite pas le
travail. Le projet LYON-MONTELIMAR est en cours d’exécution, ayant pour objectif principal de
sécuriser et d’optimiser les deux axes électriques ouest et est reliant ces deux villes. Les travaux
s’étendent de 2011 à 2017. L’objectif est d’augmenter les capacités de transit en régime de
secours afin d’offrir des souplesses d’exploitation.
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Volume 2 : Etude d’impact

Zone d’étude
de la carrière

Figure 177 : Localisation des axes électriques ouest et est reliant MONTELIMAR et LYON (source Schéma décennal de développement
du réseau – version 1 consultable - décembre 2016)

 Sécuriser l’alimentation électrique des territoires : en effet, la consommation d’électricité est


fonction directe du dynamisme démographique et économique d’un territoire. Aucun projet ne
concerne la vallée du Rhône pour le moment.
 Accueillir la production. Compte tenu du temps nécessaire pour mettre en service un nouvel
ouvrage du réseau de transport d’électricité, RTE s’efforce d’anticiper les besoins
des producteurs d’électricité en développant des « zones d’accueil » de l’électricité verte.
 Assurer la sûreté du système électrique. Cela vise à protéger chaque utilisateur contre les risques
et conséquences de la propagation d’un incident. Les deux lignes électriques le long de la vallée
du Rhône évoquées précédemment sont concernées par un renforcement de ces lignes pour
assurer la sûreté du système.

Compatibilité

La zone d’extension sollicitée de la carrière des Châssis ouest est traversée en partie par des lignes
électriques au sud du projet. Cependant, cette ligne ne fait pas l’objet de travaux particuliers pour sa
sécurité ou son alimentation dans le cadre du schéma décennal de développement du réseau. De ce fait,
les travaux ne sont pas susceptibles d’entrer en conflit d’usage avec les activités de la carrière pour
l’instant. Seul un accès aux pylônes sera laissé, mais ceux-ci restent éloignés de la zone d’extension. Il n’y
a donc pas contraintes spécifiques.

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7.6.2 PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L’ENERGIE

Présentation

« La Programmation Pluriannuelle de l’Energie, ou PPE, fixe les priorités d'actions des pouvoirs publics dans
le domaine de l'énergie afin d'atteindre les objectifs de la loi relative à la Transition Energétique pour la
Croissance Verte. Pour la première fois, l'ensemble des piliers de la politique énergétique (maîtrise de la
demande d’énergie, énergies renouvelables, sécurité d'approvisionnement, réseaux, etc.) et l'ensemble des
énergies sont traités dans une même stratégie, afin de tenir compte du lien fort entre les différentes dimensions
de la politique énergétique et de développer une vision transversale de l'énergie plus efficace pour atteindre
nos objectifs. Au-delà d'orientations stratégiques, la PPE a aussi pour rôle de fixer les objectifs quantitatifs
pour le développement de toutes les filières d'énergies renouvelables, fortement soutenu par l'Etat. » (Source :
PPE synthèse – 2016).

Il s’agit d’un projet concerté, débuté en mars 2015. La PPE est encadrée par les dispositions des articles
L.141-1 à L.141-6 du code de l’énergie, modifiés par la loi du 17 août 2015 relative à la transition
énergétique pour la croissance verte.

Le projet de la France est le suivant : « mener à bien la transition vers un système énergétique plus efficace
et plus sobre, plus diversifié donc plus résilient, préservant la santé humaine et l'environnement et garantissant
l’accès à l’énergie. »

Objectifs

En fixant des priorités d'action claires et bien définies, et en particulier en fixant de nouveaux objectifs
de développement des énergies renouvelables (électriques, chaleur, biogaz, biocarburants), la PPE
souhaite :
 Assurer la sécurité d’approvisionnement et la réduction de la dépendance de la France aux
importations d’énergies fossiles ;
 Donner une visibilité aux acteurs du monde économique et soutenir ainsi l'investissement et la
croissance du secteur ;
 Contribuer à la création d'emplois dans les nouvelles filières de la transition énergétique et dans
l’ensemble de l’économie ;
 Préserver la santé humaine et l’environnement en luttant contre l’effet de serre et en améliorant
la qualité de l’air ;
 Garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant un droit d’accès de tous à l’énergie sans
coût excessif au regard des ressources des ménages.

Pour atteindre ces objectifs, la PPE s’inscrit dans le droit fil de la stratégie nationale bas carbone en
visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle vise également la diversification du mix
énergétique et le développement des énergies renouvelables dans le domaine électrique, de la chaleur
ou bien encore des transports. Ce projet inscrit pleinement la France dans la construction d’une Europe
de l’énergie et dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.

De manière plus ciblée, les objectifs de la PPE sont les suivants :


 Améliorer l’efficacité énergétique et baisser la consommation d’énergies fossiles ;
 Accélérer le développement des énergies renouvelables et de récupération ;
 Maintenir un haut niveau de sécurité d’approvisionnement dans le respect des exigences
environnementales ;
 Préparer le système énergétique de demain, plus flexible et décarboné, en développant les
infrastructures ;
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 Développer la mobilité propre ;


 Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux de la transition énergétique et agir avec
les territoires.

Compatibilité

Pour la carrière ROFFAT Les Châssis ouest,


 L’utilisation de bandes transporteuses permet de développer la mobilité propre et l’améliorer
l’efficacité énergétique de la carrière en diminuant le transport par engins de chantier ;
 L’utilisation du double fret permet de réduire la consommation d’énergie fossile ;
 La proximité des zones d’extraction avec la zone de traitement des matériaux et la récupération
locale de remblai permettent d’éviter une consommation excessive d’énergie fossile (carburant)
par les engins et les camions ;
 La mutualisation du traitement du gisement de la carrière des Châssis ouest et des Lots permet
d’augmenter l’efficacité énergétique.

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7.7 CONCLUSION SUR LA COMPATIBILITE


 Le SCoT du Grand Rovaltain,


 Le PLU de MERCUROL-VEAUNES,
 Le Schéma Régional des Carrières Rhône-Alpes,
 Le Schéma Départemental des Carrières de la Drôme,
 Le plan interdépartemental de gestion des déchets du BTP de la Drôme et de l’Ardèche,
 Le PPRI du Rhône, de la Burge et de la Bouterne,
 La carte de la sismicité,
 Le risque de feu de forêt,
 Les risques technologiques,
 Le SRCAE Rhône-Alpes,
 Le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse,
 Le Plan Rhône,
 Le SAGE Molasses miocènes du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence,
 Le futur contrat de rivière « Doux, Mialan, Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de
l’Isère »,
 Le Schéma régional de Cohérence Ecologique,
 Le Schéma décennal de développement du réseau électrique,
 La Programmation Pluriannuelle de l’Energie.

 Le SCoT du Grand Rovaltain,


 Le PLU de MERCUROL-VEAUNES.

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8 – Justification et raisons
du choix du projet – Étude
de variantes

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8.1 UNE REPONSE A DES BESOINS AVERES


Sources :
 UNICEM RA – le marché des granulats en Rhône-Alpes – 2010 - chiffres de 2008
 UNICEM Drôme – le marché des granulats en Drôme – 2008 - chiffres de 2006
 Contrat de Plan entre l’Etat et la Région Rhône-Alpes 2015-2020

La société SAS ROFFAT, entreprise familiale créée en 1962 par Monsieur ROFFAT Louis, grand-père des
actuels gérants, est implantée sur le territoire de la commune de MERCUROL au lieu-dit « La Mule Blanche »
depuis les années 1966. Cette implantation a été motivée par l'existence d'une petite carrière ouverte
depuis 1937 et dont la société souhaitait développer l'exploitation.
Depuis la SAS ROFFAT est restée une entreprise familiale et a construit et pérennisé son activité sur
l'exploitation et la valorisation de matériaux alluvionnaires, employant actuellement 50 salariés. Le site
initial s'est développé dans l'espace et structuré par des activités connexes et complémentaires.

Ainsi aujourd'hui, la SAS ROFFAT travaille sur MERCUROL-VEAUNES à partir d'une plateforme de valorisation
traitant par concassage criblage les matériaux alluvionnaires extraits sur deux sites voisins immédiats :
la Carrière des Lots, débutée en 1994, et la Carrière des Châssis ouest, débutée en 2001.

 La carrière des Lots est autorisée par l'arrêté préfectoral n°403 de 1994 sur une parcelle de
9 350 m², à raison d’une production maximale de 30 000 tonnes/an. L’arrêté préfectoral
n°2017115-0007 du 25 avril 2017 autorise le renouvellement-extension d’autorisation
d’exploitation de la carrière des Lots sur 72 966 m² avec une production maximale de 120 000
tonnes/an sur une durée de 30 ans ;
 La carrière des Châssis ouest ou de la Mule Blanche est autorisée par l'arrêté préfectoral n°
01-2884 du 6 juillet 2001 et par l'arrêté complémentaire n°2016343-0006 du 7 décembre
2016 autorisant une prolongation de l'autorisation d'exploiter de 6 mois en application des
dispositions de l'article R.512-33 du Code de l'Environnement ;
 La plateforme de traitement bénéficie d'un arrêté préfectoral indépendant : Arrêté préfectoral
n°6825 du 9 décembre 1996 modifié par celui n°09-5188 du 16 novembre 2009.

La prolongation obtenue par l'arrêté préfectoral complémentaire du 7 décembre 2016 n'est pas
suffisante pour permettre à l'exploitant d'extraire la totalité du gisement encore disponible au sein de
l'emprise autorisée par l’arrêté du 6 juillet 2001, et surtout pour apporter une nouvelle ressource pour
approvisionner ses clients, ses installations et poursuivre ses activités.

La société ROFFAT porte donc un projet de demande de renouvellement-extension d'autorisation


d’exploitation sur plusieurs hectares. Ce projet permettra à la société :

 Par le renouvellement de l’autorisation : d'exploiter le gisement restant sur l'autorisation du 6


juillet 2001, ayant échu, évalué à environ 118 000 m3 de graves hétérogènes et de poursuivre
le réaménagement du site. Ce gisement restant à exploiter est localisé dans la partie ouest de
l'emprise sur des parcelles en partie découvertes actuellement.

 Par l'autorisation d'extension : de pérenniser ses atouts et plus particulièrement à disposer de


réserves de matériaux suffisantes en quantité et qualité pour garantir une exploitation durable.
L'activité de production de granulats à MERCUROL-VEAUNES est dépendante, pour son maintien,
de disposer à proximité de son implantation actuelle, d'un gisement exploitable correspondant
aux exigences de qualité et de proximité de l'outil de traitement. Ainsi, la société ROFFAT a
entrepris depuis plusieurs années la recherche d'un nouveau gisement de proximité pouvant
constituer une source d’approvisionnement pérenne en matière première et permettant de fait
de disposer du potentiel de réserves nécessaires pour prolonger les activités de cette entreprise
et de répondre aux besoins actuels et futurs du marché. Une nouvelle emprise d'extraction est
aujourd'hui dessinée.

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Volume 2 : Etude d’impact

 D'engager un réaménagement du site plus ambitieux que celui proposé dans l’AP de 2001,
notamment au travers d’un remblaiement partiel au TN des zones d’extraction et d’une remise
en état coordonnée du site. Un projet global de remise en état a été conçu en collaboration avec
un architecte paysagiste spécialisé.

 D’offrir la possibilité de valoriser les déchets inertes ultimes issus du terrassement et de la


démolition, permettant ainsi à ce projet de s’inscrire dans le plan de gestion des déchets du BTP
26/07 en cours d'actualisation.

Pour répondre à la situation, la société ROFFAT a engagé dans cet objectif l'ensemble des études à réaliser
dans le cadre de ce projet.
Les conditions d'exploitation resteront globalement inchangées.
De plus, le renouvellement-extension d’autorisation de l’exploitation des matériaux alluvionnaires sur le
lieu-dit « Les Lots », dont l’arrêté préfectoral vient d’être délivré (2017115-0007 du 25 avril 2017), se
présente comme un complément d’approvisionnement de la ressource situé à proximité des installations
existantes, et permet de développer davantage l’implantation de la société sur le secteur drômois.

Remarque : les deux arrêtés préfectoraux autorisant l'extraction des matériaux alluvionnaires des Châssis
ouest et des Lots arrivaient à échéance dans un délai de deux ans l'un après l'autre ce qui explique la
succession des sollicitations de renouvellement-extension d'autorisation pour les deux sources
d'approvisionnement en matériaux naturels.

Les deux carrières (Les Lots et Les Châssis ouest) seront exploitées en simultanée. La carrière des Lots ne
sera pas exploitée entre mai et la période des vendanges afin de limiter les effets des émissions de
poussières sur les récoltes.

Parallèlement à cette demande d'autorisation et d’extension, la société ROFFAT a présenté un dossier de


« Porter à Connaissance » répondant aux dispositions des articles L.181-14 et R.181-46 du Code de
l’Environnement (de l'article R.512-33 du Code de l'Environnement au moment du dépôt du dossier en
question, abrogé par le décret n°2017-81 du 26 janvier 2017 – art.6) notifiant à Monsieur le Préfet de
la Drôme les modifications des conditions d'exploitation relatives à la plateforme de traitement autorisée
par l'arrêté préfectoral n°6825 de décembre 1996. Ces modifications des conditions d'exploitation
s'articulent autour de :
 La définition de l'emprise de la plateforme,
 L'actualisation des rubriques des activités classées principales et connexes,
 L'insertion d'une activité de recyclage des déchets inertes du BTP pour leur réutilisation sur les
chantiers.
Sont également être présentées toutes les modifications subséquentes telles que :
 L'organisation de la plateforme de traitement ainsi que de la circulation interne,
 Les conditions de remise en état …..

Un dossier de notification de cessation d’activité a également été présenté en parallèle du dossier de


Porter à Connaissance, traitant de l’abandon partiel de surfaces exploitées d’une partie de l’emprise de
la carrière des Châssis ouest, zone correspondante à la plateforme de traitement des matériaux et de
stockage, les bureaux, l’atelier et l’emplacement de la future centrale à béton.

Dans ces trois objectifs : fin d'extraction du gisement autorisée, pérennisation de la source
d'approvisionnement avec exploitation du gisement apporté par la nouvelle maitrise foncière et
remise en état plus ambitieuse de la carrière, l'entreprise SAS ROFFAT sollicite une nouvelle autorisation
d’exploitation n’incluant pas la plateforme industrielle de la zone en application de l’article L.181-1 2e
du Code de l’Environnement.

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Volume 2 : Etude d’impact

La société SAS ROFFAT - CARRIERE c’est :

 Un total de 35 employés ;
 7 carrières :
- 2 carrières alluvionnaires à MERCUROL-VEAUNES (26),
- 3 carrières de roches massives à PUYGIRON (26), LAMASTRE (07) et SAINT-ALEXANDRE
(30),
- 2 carrières de sables à DIVAJEU et à CHANTEMERLE LES BLES (26).
 Un secteur d’activité du transport ;
 Deux plateformes de traitement des matériaux (concassage-criblage-lavage) et valorisation à
MERCUROL-VEAUNES et MALATAVERNE ;
 Des engins de concassage mobiles ;
 Une installation fixe de traitement mise en service en avril 1998 ;
 Environ 600 000 tonnes de matériaux commercialisé chaque année.
 Des clients :
- les entreprises de bâtiment, de travaux publics ;
- les collectivités locales.
 Un secteur de chalandise, limité à une cinquantaine de kilomètres autour de son site de production
basé à MERCUROL-VEAUNES, cela en raison du coût du transport.
Il s’étend donc sur deux départements, l’Ardèche et la Drôme, où l’activité est globalement répartie
pour moitié dans chacun d’eux.
 Sur la carrière des Châssis ouest, 100 % des produits élaborés par la société ROFFAT sont à
destination du secteur du béton prêt à l’emploi et de la préfabrication.

La carrière des Châssis ouest à MERCUROL-VEAUNES c’est :

 Un total de 22 employés ;
 Une proximité avec les grands axes principaux (A7, RN7) et les grands bassins de consommation de
granulats (TAIN-L’HERMITAGE, VALENCE, ROMANS-SUR-ISERE) ;
 Une spécificité : activité d’extraction de sables et graviers ;
 Une importance dans le dynamisme de la société :
- Un gisement exploitable restant de 2 712 500 tonnes ;
- Une production moyenne de 100 000 t/an ;
Une valorisation à MERCUROL-VEAUNES permettant de proposer une gamme complète de produits
commercialisés au siège de la société.

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Volume 2 : Etude d’impact

Figure 178 : Emplacement des 7 carrières ROFFAT par type de granulats extraits (source IGN© 2012)

La société ROFFAT participe activement à l’économie locale du secteur. Le gisement


exploité par la société est diversifié et équilibré. Les productions des 7 carrières sont
complémentaires. La carrière des Châssis ouest concerne une part non négligeable des
activités de l’entreprise puisque qu’elle représente 50% des réserves de gisement
alluvionnaire (volume autorisé Les Lots : 3 000 000 tonnes en 30 ans ; volume sollicité Les
Châssis ouest : 2 712 500 tonnes en 30 ans). Les 5 autres carrières exploitent des matériaux
différents.

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

8.1.1 UNE DEMANDE ET UNE PRODUCTION REGIONALE FORTE

Situation approximative
de la carrière ROFFAT à
MERCUROL-VEAUNES

Figure 179 : Contexte régional de la demande en granulats en Rhône-Alpes (source : Service économique UNICEM RA – le marché des granulats en
Rhône-Alpes, chiffres de 2008)

D’après le contexte de la demande en granulats en Rhône-Alpes, l’Isère et le Rhône sont les départements
les plus demandeurs en granulats. La Drôme se situe en 4e position, nécessitant 6 430 000 tonnes de
granulats par an. L’arrondissement de VALENCE est également très demandeur (3e position). Il est alors
judicieux d’installer des carrières dans ces zones, si le gisement est présent, permettant un
approvisionnement le plus local possible et abondant.

Situation approximative
de la carrière ROFFAT à
MERCUROL-VEAUNES

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

Figure 180 : Contexte régional de la production en granulats en Rhône-Alpes (source : Service économique UNICEM RA – le
marché des granulats en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)

D’après le contexte de la production en granulats en Rhône-Alpes, l’Isère et le Rhône sont les


départements les plus producteurs en granulats. La Drôme se situe en 4e position, produisant 6 820 000
tonnes de granulats par an. L’arrondissement de VALENCE est également très producteur, représentant
11% de la production régionale. Cette situation géographique correspondant à l’exploitation de
carrières alluviales le long du Rhône, comme c’est le cas de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES.

Situation approximative
de la carrière ROFFAT

Figure 181 : Contexte régional de l’équilibre entre la consommation en granulats et la production en granulats en Rhône-Alpes (source :
Service économique UNICEM RA – le marché des granulats en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)

D’après le contexte d’équilibre entre la consommation et la production en granulats en Rhône-Alpes, on


constate que l’arrondissement de VALENCE où se trouve la carrière ROFFAT est déficitaire : la consommation
en granulats du secteur est supérieure à la production de la zone. Conserver et étendre l’exploitation de
carrières présente alors un enjeu positif pour le secteur de VALENCE mais aussi de la Drôme en général.
Optimiser l’exploitation de la carrière ROFFAT se présente alors comme un projet valorisant et ayant du
sens pour l’approvisionnement local en matériaux.

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8.1.2 UNE DEMANDE ET UNE PRODUCTION DEPARTEMENTALE FORTE

Demande, Production et flux de granulats

Carrière ROFFAT Les


Châssis ouest

Figure 182 : Répartition de la demande en granulats de tout Figure 183 : Répartition de la production de granulats de
type par pays découpant le département de la Drôme (source tout type par pays découpant le département de la Drôme
service économique – département de la Drôme – 2008 – (source service économique – département de la Drôme –
chiffres de 2006)) 2008 – chiffres de 2006))

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Echange : 250
(en 1 000 t)

Figure 184 : Echanges intradépartementaux de gisement en 2006 dans la Drôme (source service économique – département
de la Drôme – 2008 – chiffres de 2006))

Echange : 860 Echange : 490


(en 1 000 t) (en 1 000 t)

Figure 185 : Echanges interdépartementaux (sortant de la Drôme) de Figure 186 : Echanges interdépartementaux (entrant dans la Drôme) de
gisement en 2006 (source service économique – département de la Drôme gisement en 2006 (source service économique – département de la Drôme
– 2008 – chiffres de 2006)) – 2008 – chiffres de 2006))

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En 2006, la Drôme des collines représentait 27% de la demande en granulats tout type confondu et
31% de la production. Le surplus de production est alors réparti sur le territoire, au niveau du Grand
Valentinois par exemple qui est en déficit de granulat, ce sont les échanges intradépartementaux, ou
encore vers l’Ardèche, le département limitrophe, qui produit peu mais consomme beaucoup, représentant
en 2006 64% des exports interdépartementaux. La SAS ROFFAT approvisionne notamment la Drôme vers
ROMANS-SUR-ISERE et SAINT-VALLIER, et le plateau ardéchois (SAINT-VICTOR, SAINT-FELICIEN).
Le territoire de la Drôme des collines représente alors une ressource importante de granulats pour
les territoires en déficit à proximité.

Demande et production en matériaux alluvionnaires

DEMANDE PRODUCTION

En 2006, date des dernières statistiques dans le En 2006, le département de la Drôme produit 6,29
département de la Drôme, la demande de granulats millions de tonnes de granulats, dont 78% de sables
– hors travaux exceptionnels – s’élevait à 5,92 millions et graviers alluvionnaires et 13% de concassés de
de tonnes. Rapporté à la population de cette même roches calcaires. Les autres matériaux sont des
année (environ 466 500 habitants), ce volume granulats issus du recyclage des matériaux de
correspond à un ratio de consommation élevé, démolition, 6%, puis des autres sables, 3%.
largement supérieur à la moyenne nationale : 12,7
tonnes par habitant (contre 7 tonnes pour la France La vallée du Rhône représente, de loin, le premier
entière). bassin de production des alluvionnaires, avec 87% du
volume produit en 2006. Le solde provient, pour
On distingue trois types d’emplois parmi cette l’essentiel, de la vallée de l’Isère – moins de 9% – et
demande départementale : de la vallée de la Drôme – 4%.
 La fabrication des bétons hydrauliques –
béton prêt à l’emploi, produits en béton et  Fin 2006, 41 sites d’alluvionnaires sont
bétons de chantier – absorbe 2,1 millions de autorisés, pour 8,4 millions de tonnes de
tonnes en 2006, soit 36% de la demande. capacités annuelles. 71% des autorisations
Ces besoins sont essentiellement satisfaits sont situées le long de la vallée du Rhône :
à partir de sables et graviers alluvionnaires elles représentent 85% des capacités.
(96%). On recense, sur le département, 22
centrales de BPE et 16 usines de produits en
béton et de mortiers.
 La fabrication des produits hydrocarbonés –
couche de roulement et de liaison, assise de
chaussées –, 670 000 tonnes, soit 11% de la
demande. Ces produits sont principalement
élaborés avec des alluvionnaires (87%).
On recense 6 centrales fixes d’enrobés.
 Les autres emplois – granulats utilisés en l’état
ou avec un liant ciment ou laitier –, 3,15
millions de tonnes, soit 53% de la demande.
Ils consomment majoritairement des
alluvionnaires (56%), puis des calcaires
(30%), du recyclage (13%) et des éruptifs
(1%).

Au final, au sein du département de la Drôme, les


produits finaux sont fabriqués à 73,8% avec des
matériaux d’origine alluvionnaires.
27% de la demande en granulats de tout type
provient du pays de la Drôme des collines, donc du
secteur de la carrière ROFFAT.

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8.1.3 UNE PARTICIPATION AU RECYCLAGE DES MATERIAUX NON NEGLIGEABLE

Figure 187 : Contexte régional du recyclage de matériaux en Rhône-Alpes (source : Service économique UNICEM RA – le marché des granulats
en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)

D’après le contexte de recyclage des matériaux en Rhône-Alpes, on constate que la Drôme recycle 9%
des matériaux recyclés dans la région Rhône-Alpes, se positionnant en 5ème position. Le département
recycle 310 000 tonnes par an de matériaux. La carrière ROFFAT recycle près de 20 000 tonnes par an,
participant alors à hauteur de 6,4% des matériaux recyclés dans le département. De ce fait, le projet
de valorisation des déchets inertes de la carrière ROFFAT se présente comme un projet ayant du sens pour
recycler un maximum de déchets inertes, comme souhaité et indiqué dans le Schéma Régional des
Carrières Rhône-Alpes.

8.1.4 DES GRANDS TRAVAUX PREVUS POUR LA PERIODE 2015-2020

Utilisation des granulats

Les granulats représentent une ressource indispensable car :


- Il s’agit d’une matière première de consommation courante, les granulats sont indispensables à
la construction et à la rénovation de bâtiments et infrastructures nécessaires à la collectivité ;
- 94,5 % des granulats proviennent des carrières ;
- La consommation est en moyenne de 7 tonnes/an/habitant.

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Figure 188 : Schéma de l’utilisation des granulats dans divers domaines et les quantités utilisées par unité de construction (source :
Service économique UNICEM RA – le marché des granulats en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)

Les grandes orientations de construction

Le Contrat de Plan entre l’Etat et la région Rhône-Alpes (CPER) pour la période 2015-2020 a été signé
le 11 mai 2015, engageant l’Etat et la Région sur la programmation et le financement de projets
structurants sur l'ensemble de la région Rhône-Alpes. Pour la période 2015-2020, plus de 2 Milliards d'€
seront attribués pour la réalisation de l’ensemble du CPER.

Le CPER Rhône-Alpes 2015-2020 comprend 5 volets thématiques (Mobilité multimodale, Enseignement


supérieur-Recherche-Innovation, Innovation-Filières d'avenir et usines du futur, Très haut débit et usages
du numérique, Transition écologique et énergétique) et 4 volets transversaux (Culture, Emploi, Politique
de la ville-Renouvellement urbain, Egalité Femmes-Hommes).

Parmi les projets proposés, certains concernent la construction et/ou l’amélioration d’infrastructures. Ces
travaux nécessiteront l’utilisation de matériaux tels que des granulats, et en grande quantité car ce sont
pour la majorité de gros chantiers.

En Drôme-Ardèche, le volet routier du CPER indique des investissements proposés sur le réseau routier
national, permettant de traiter certains nœuds de congestion ou problèmes de fiabilité ou de sécurité des
infrastructures et de favoriser l’intégration de ces infrastructures à leur territoire. Une enveloppe de
203,7 M d’€ de l’Etat et de 22 M d’€ de la Région sera allouée à ces travaux dans ce secteur.

De ce fait, les besoins en granulats pour la réalisation de ces chantiers seront importants et pourront
être potentiellement fournis par l’entreprise ROFFAT, justifiant ainsi la conservation et l’extension de
la carrière et donc la constitution de ce dossier.

De plus, d’autres plans et programmes d’investissements pour la mise en place de projets de construction
(Plan Opérationnel Interrégional Rhône Saône 2015-2020, Programme Opérationnel Plurirégional
Rhône-Saône 2014-2020, EuroVelo pour la construction d’une piste cyclable permettant de traverser
l’Europe à vélo) peuvent nécessiter des granulats afin de mener à bien les constructions.



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8.1.5 UN PROJET COMPATIBLE AVEC LES PLANS ET PROGRAMMES TERRITORIAUX

 Le SCoT du Grand Rovaltain,


 Le PLU de MERCUROL-VEAUNES,
 Le Schéma Régional des Carrières Rhône-Alpes,
 Le Schéma Départemental des Carrières de la Drôme,
 Le plan interdépartemental de gestion des déchets du BTP de la Drôme et de l’Ardèche,
 Le PPRI du Rhône, de la Burge et de la Bouterne,
 La carte de la sismicité,
 Le risque de feu de forêt,
 Les risques technologiques,
 Le SRCAE Rhône-Alpes,
 Le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse,
 Le Plan Rhône,
 Le SAGE Molasses miocènes du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence,
 Le futur contrat de rivière « Doux, Mialan, Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de
l’Isère »,
 Le Schéma régional de Cohérence Ecologique,
 Le Schéma décennal de développement du réseau électrique,
 La Programmation Pluriannuelle de l’Energie.

 Le SCoT du Grand Rovaltain,


 Le PLU de MERCUROL-VEAUNES.

Voir chapitre 7 pour le détail.

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8.2 CONCERTATION AUTOUR DU PROJET


Le projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière ROFFAT a été évoqué
et commencé à être étudié lors du souhait d’extension de la carrière des Lots. Les démarches de maîtrise
foncière ont cependant conduit à un décalage involontaire du projet.

Préalablement, différentes prises de contact ont été engagées auprès de la mairie et des responsables
du SCoT pour l’intégration du principe du projet. Tout au long de l’élaboration du projet, les relations
avec les représentants locaux ont été régulières.

31 mars 2017 : La réalisation de ce projet n’a pas pu se faire sans concertation avec les services de la
DREAL Drôme-Ardèche, lors d’une réunion réunissant les représentants de la DREAL, le bureau d’études
IATE, le directeur d’exploitation M. Jean-Luc MORFIN et le président-directeur général des carrières du
groupe ROFFAT, M. David ROFFAT.

18 avril 2017 : La carrière des Châssis ouest a fait l’objet de revendications du voisinage : une
association des riverains des carrières de MERCUROL ARDCM a été créée. Une réunion sur site entre le
directeur d’exploitation M. MORFIN, le président-directeur général M. ROFFAT, le bureau d’études IATE et
des membres de l’association des riverains des carrières de MERCUROL ARDCM a été organisée afin de
créer un moment d’échange tripartite SAS ROFFAT – IATE - association des riverains ARDCM. Cette réunion
a eu pour objet de créer un espace de dialogue où toutes les parties prenantes peuvent s’écouter et
interagir. A cette occasion, la gestion de la situation technique de la carrière Les Chassis ouest a été
abordée. A la suite de cette réunion, un compte-rendu a été rédigé par IATE et soumis à accord à la SAS
ROFFAT et à ARDCM. A ce jour, seule l’entreprise ROFFAT a fait part d’un retour, positif, à ce compte-
rendu.

2 juin 2017 : Une réunion entre le vice-président de la Chambre départementale de l’Agriculture de la


Drôme M. Pierre COMBAT, également président du syndicat viticole des Crozes-Hermitage, le directeur
d’exploitation M. MORFIN, le président-directeur général M. ROFFAT, Jean-Paul DURAND l’expert
paysagiste ayant travaillé sur l’aspect paysager de la carrière et le bureau d’études IATE a eu lieu.
Cette réunion avait pour objectif d’engager une concertation quadripartite SAS ROFFAT – IATE – DURAND
PAYSAGE – Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme sur l’extension de la carrière en zone
agricole : rôle de la Chambre, étude de faisabilité de l’extension et du réaménagement proposé,
possibilité d’établissement d’une convention agricole volontaire pour le suivi du réaménagement de la
carrière. Cette réunion a fait l’objet de la rédaction d’un compte-rendu transmis aux différentes parties.

27 juillet 2017 : Une deuxième réunion de concertation entre la SAS ROFFAT, l’association ARDCM, le
bureau d’études IATE et Jean-Paul DURAND expert paysagiste a eu lieu afin d’informer les riverains de
l’association de l’avancée du dossier, et de présenter l’étude paysagère, le projet de réaménagement
final de la carrière, le phasage technique prévisionnel d’exploitation de la carrière et la progression
prévisionnelle de son réaménagement. Suite à cette réunion, un compte-rendu a été rédigé par IATE, et
transmis à la DREAL Drôme-Ardèche, à la SAS ROFFAT et à l’ARDCM. A ce jour, seule l’entreprise ROFFAT
a fait part d’un retour, positif, à ce compte-rendu.

30 août 2017 : Une réunion entre M. Philippe LACOSTE, agent foncier de la Chambre départementale de
l’Agriculture de la Drôme, M. Pierre COMBAT, vice-président de la Chambre départementale de
l’Agriculture de la Drôme et président du syndicat viticole des Crozes-Hermitage, la SAS ROFFAT et IATE
a eu lieu. L’objectif de la réunion a été de discuter de l’étude préalable agricole du projet, de faire un
état des lieux des conséquences de l’extension de la carrière sur des parcelles agricoles et de soumettre
à avis de la Chambre le réaménagement final de la carrière. Une discussion autour de la gestion
technique du réaménagement de la carrière a été ouverte suite à cette réunion. Un compte-rendu a été
rédigé et transmis aux différentes parties.

20 septembre 2017 : Une troisième réunion de concertation entre la SAS ROFFAT, l’association ARDCM et
IATE a eu lieu afin de présenter aux riverains de l’association une variante de remise en état final de la
carrière ROFFAT Les Châssis ouest élaborée suite à la réunion de concertation avec la Chambre
départementale de l’Agriculture de la Drôme du 30 août 2017 afin de rester dans l’ouverture au
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dialogue, la transparence et l’interaction. Un compte-rendu a été réalisé par IATE et transmis aux
différentes parties. A ce jour, l’entreprise ROFFAT a fait part d’un retour, positif, à ce compte-rendu. Le
11 octobre 2017, l’association a émis, via un courrier électronique, un avis favorable voté à l’unanimité
pour le réaménagement correspondant à la variante n°2 (réaménagement central en fond de fouille et
au niveau du terrain naturel pour les zones sud – maximum de terres restituées à l’agriculture au niveau
du terrain naturel). Elle précise également dans ce courriel les éléments suivants concernant la progression
du réaménagement : « Les riverains demandent que les terrains de la phase 1 (3 ans) (emplacement de la
ferme Bellevue) soient libérés au plus vite afin de déplacer les matériaux actuellement stockés dans la zone
centrale et que dans un délai maxi de 3 ans la zone centrale soit rendue à l'état naturel. ARDCM demandera
à l'exploitant à ce que cette zone naturelle soit classée au PLU de la commune. Les riverains exigent également
que l'espace libéré à la fin de la phase 2 (+ 3ans) actuellement en vigne, soit destiné au stockage de tous
les matériaux actuellement entreposés au pied du talus en contrebas des habitations. Ce lieu de stockage
aura plusieurs avantages, d'une part pour les riverains, de réduire les émissions de poussières et de bruit en
évitant les mouvements de véhicules à proximité des habitations et d'autre part pour l'exploitant de diminuer
la distance du lieu de stockage en rapprochant les matériaux du pont bascule. ». L’entièreté de ce courriel
est disponible en annexe 8 volume 3.

21 septembre 2017 : Une réunion de concertation entre la SAS ROFFAT, la DREAL 26, la Chambre
départementale de l’Agriculture 26 et IATE a été organisée afin de valider les variantes de
réaménagement final du projet, ainsi que de valider des conclusions de l’étude préalable agricole : non
nécessité de compensation, proposition d’accompagnement. Un compte-rendu a été rédigé et transmis
aux différentes parties.

Nous précisons que les réunions de concertation avec l’association des riverains des carrières de MERCUROL
ont toutes fait l’objet d’une rédaction de compte-rendu explicitant de manière objective les sujets abordés
lors des réunions, les échanges émis par les parties prenantes et les principales conclusions. Ces comptes-
rendus ont été portés à connaissance des parties concernées (SAS ROFFAT et ARDCM) à ce jour. Seul le
compte-rendu de la réunion du 20 septembre 2017 a fait l’objet d’un retour de la part de l’association.

Tous les comptes-rendus de réunions sont disponibles en annexe 9 volume 3.

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8.3 CHOIX DU SITE


La justification du choix du site s'impose d'elle-même dans le cas présent où le site est existant depuis son
début d’exploitation en 1966.

 UN GISEMENT FACILEMENT EXPLOITABLE


L’activité extractive se développe sur des surfaces suffisamment grandes n’ayant pas de
contraintes environnementales fortes.
L’extraction s’effectue à ciel ouvert avec remblaiement en fond de fouille ou au TN et utilisation
des terres de découverte pour une remise en état agricole des sites.

 UNE CAPACITE DU GISEMENT DISPONIBLE


Les réserves exploitables permettent à la société de considérer ses projets futurs en termes
d’exploitation du site. Ce gisement est disponible rapidement puisque le site est déjà en cours
d’exploitation.

 UNE MAITRISE FONCIERE RECENTE VENANT COMPLETER LE SITE DEJA EN COURS D’EXPLOITATION
La maitrise foncière de 1966 présentait un site large à présent occupé en partie par la
plateforme industrielle de la carrière. L’acquisition récente d’une maitrise foncière accolée au
site permet d’étendre judicieusement l’exploitation en limitant le découpage, afin de ne pas
perdre de gisement, d’avoir une exploitation uniforme et de consommer le minimum d’espace
tout en maximisant la quantité de gisement pouvant être exploité. La recherche d’un autre site
d’extraction, éloigné et non accolé au site existant, nécessiterait de prélever davantage
d’espaces agricoles et/ou forestiers, puisqu’il faudrait mettre en place un accès et dégager une
plateforme de chargement et de stockage du tout-venant. Celui-ci devrait ensuite être acheminé
jusqu’au site de la Mule Blanche pour traitement et commercialisation.

 UNE MUTUALISATION DES ACTIVITES POSSIBLE


Etendre les activités sur cet espace permet de conserver une proximité avec la plateforme
industrielle ROFFAT (traitement, stockage, commercialisation). Les activités sont donc mutualisées.
La proximité entre la plateforme industrielle et la zone d’extraction actuelle et future permet
d’éviter un trafic routier entre ces deux zones. L’utilisation d’une bande transporteuse permet de
limiter l’usage d’engins de chantier sur le site (mouvements réduits de la chargeuse et du
tombereau) et donc de limiter les émissions de poussières et de gaz à effet de serre. L’usage
d’un autre site potentiellement plus éloigné, engendrant un trafic routier, n’aurait pas été
judicieux.

 DES FACILITES D'ACCES


La proximité du site ROFFAT Les Châssis ouest avec des axes de circulation bien proportionnés et
faciles d’accès, la RD532B, la RN7 et l’A9, permet de rayonner dans le rayon de chalandise,
assurant ainsi une bonne desserte locale et une pratique du double-fret facilement accessible.

 UN APPROVISIONNEMENT DE PROXIMITE
Les besoins stricts (assainissement, roulés, …) demandent des granulats avec des caractéristiques
performantes élevées et fabriquées par des outils industriels efficaces.
Le secteur de chalandise est limité à une trentaine de kilomètres et comprend l'agglomération
de VALENCE et la commune de ROMANS-SUR-ISERE.

 DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX FAIBLES


Le secteur où s’implante le site présente des enjeux environnementaux faibles :
- Les habitations sont peu nombreuses et le lotissement Bellevue s’est construit alors que la
carrière était déjà en activité au plus près des futures habitations,
- L’organisation de l’espace est marquée par un contexte agricole qui participe à la
banalisation du paysage et du milieu naturel,
- Les sites à intérêt écologique sont éloignés de l'emprise de la carrière,
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- L’absence d’habitat ou d’espèce à fort enjeu écologique que l'on ne peut éviter.

 UNE INSERTION DISCRETE DANS LE PAYSAGE


L’insertion visuelle d’un tel site est facilitée par la topographie plane de la plaine et une
possibilité de travailler en fosse fermée, n’induisant pas ou peu de visibilité directe.
Le site s’inscrit dans un secteur avec peu de possibilité de vue dominante grâce à un réseau
organisé d’écrans végétaux et de bâtiments.

 UNE COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION DU TERRITOIRE


- Une activité en conformité avec le Schéma Régional des Carrières de Rhône-Alpes et
le Schéma Départemental des Carrières de la Drôme,
- Une activité compatible avec le SDAGE RMC,
- Une compatibilité avec les documents d’urbanisme SCoT et PLU,
- Une activité complémentaire qui intègre les préconisations du Plan de Gestion
interdépartementale des Déchets BTP de la Drôme et de l’Ardèche.

8.4 CHOIX DES MODALITES D’EXPLOITATION


Ces choix vont tous dans le sens d'une exploitation la plus rationnelle possible et présentant un impact
minimum sur l'environnement en termes de pollution potentielle, de bruit, de poussières, de vibrations et
de paysage.

Le renouvellement-extension de l'autorisation d’exploitation ne modifie pas les modalités d'exploitation


adoptées jusqu'à présent mais n'en est que la poursuite. Cette poursuite ne correspond d'ailleurs qu'à un
modeste transfert géographique de l'activité extractive, mais selon un rythme plus faible que celui de la
situation existante, étant en accord avec le Schéma Régional des Carrières qui vise à diminuer la
production des carrières en alluvionnaires.

 UN PROJET CONÇU POUR AVOIR LE MINIMUM D’INCIDENCE


- Extraction ne nécessitant que peu de moyens ; l’extraction se fait grâce à une pelle
ou une chargeuse, déjà présente en permanence sur le site. Aucun équipement annexe
et infrastructure sur le site d’extraction excepté l’allongement de la bande
transporteuse,
- Transfert des matériaux extraits vers le lieu de traitement ne changeant pas
d’emplacement et utilisant une bande transporteuse évitant l’acheminement par camions
soulevant de la poussières et émettant des gaz à effet de serre en brûlant le carburant,
- Valorisation des produits élaborés et commercialisation à proximité immédiate du
site d’extraction,
- Réaménagement le plus coordonné possible du site, avec apport de matériaux inertes
par tranche pour le réaménagement des fronts, le régalage en fond de fouille ou au
TN.

La société ROFFAT s’efforce d’utiliser les moyens les plus adaptés pour réduire les impacts
environnementaux liés à son activité.

Le plan de phasage répond toujours à une logique d’exploitation des terres la plus simple et rationnelle
possible et de remise en état la plus rapide possible. La justification détaillée du déroulement du phasage
technique et la justification de l’absence de variante sont explicités au paragraphe 8.6.2.

Les modalités d'exploitation en place ont appelé quelques difficultés d'acceptation sociale de la part de
riverains à proximité. Un dialogue a été engagé et leur opinion est sollicitée avant toute poursuite
d’exploitation. Leurs souhaits d’exploitation et de réaménagement de la carrière ont également été
entendus et pris en compte dans la mesure du possible.

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

8.5 CHOIX DE LA REMISE EN ETAT


 S’ADAPTER AU CONTEXTE LOCAL
Le réaménagement de ces emprises d'extraction a été intégré à une réflexion menée pour la remise
en état coordonnée et concertée de l'ensemble des zones exploitées jusqu'à aujourd'hui.
La réhabilitation principale du secteur va consister en espaces agricoles restitués au niveau du terrain
naturel au sud de l’emprise et un espace naturel en fond de fouille encadré par des fronts végétalisés,
avec la mise en place de haies et de bandes enherbées de façon à recréer des corridors biologiques
(voire des continuum pour certaines espèces) entre les espaces naturels conservés de part et d'autre
de ce territoire, favorisant ainsi la préservation de la biodiversité. Cette vocation future exige au
minimum un réaménagement en fond de fouille, et pour les parcelles du sud et sud-est, un
réaménagement à la cote du terrain naturel initial a été sollicité par les agriculteurs.

 RECUPERER UNE FONCTION D’USAGE


Au-delà de son intégration écologique et paysagère, le site doit aussi récupérer une fonction
d’usage :
- Restituer un sol apte à l'agriculture pour conserver le potentiel de la vallée du Rhône,
- Renforcer la connectivité entre les différents habitats naturels et créer un réseau
mosaïque.

 ETABLIR UN REAMENAGEMENT HARMONIEUX D’UN POINT DE VUE PAYSAGER EN FONCTION DE LA QUANTITE


DE REMBLAI POUVANT ETRE ACCUEILLI SUR SITE

Le taux de remblaiement de la carrière dépend des quantités de remblai à disposition du carrier.


Cette quantité est difficilement prévisible car elle est conditionnée en partie par l’apport des
chantiers de terrassement à proximité. Ces chantiers ne sont pas connus sur une période de plusieurs
dizaines d’années.

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

8.6 DESCRIPTION DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION


RAISONNABLES
8.6.1 SOLUTION DE SUBSTITUTION D’EXPLOITATION : ABSENCE DE VARIANTE

Dans le cas d'une exploitation de carrière, peu de solution de substitution est possible du fait du caractère
figé de la localisation. Seuls quelques aménagements au droit de l'emprise peuvent être effectués.
Dans le cas présent la plupart des paramètres d'exploitation n'a pas été modifiée depuis l'arrêté initial,
mis à part l’abaissement de la production maximale autorisée.
Les études spécifiques notamment les études écologique et paysagère ont mis en évidence la nécessité
d'une réduction d'impact et donc une potentielle adaptation d'emprise afin de maintenir en place ou de
créer des espaces écologiquement intéressants nés avec la création de la carrière. Ces espaces
écologiques sont :
- La conservation d’une pelouse sèche constituant un habitat à enjeu local de conservation modéré
peu représenté localement et particulièrement attractif pour la biodiversité locale (invertébrés,
reptiles, oiseaux, mammifères). Son évitement va permettre ainsi de réduire les impacts du
projet sur cet habitat et la faune en général,
- La conservation ou la réhabilitation de fronts, habitat des hirondelles de rivage et du Guêpier
d’Europe, s’étant installés avec la création de fronts d’excavation propices à la formation des
nids.

D’un point de vue technique, une adaptation de l’emprise face à la nuisance pouvant être occasionnée
pour la cave MICHELAS a été nécessaire au niveau de la parcelle n°375.

Un abandon du gisement restant en ne sollicitant pas le renouvellement-extension d’autorisation de


l'exploitation serait contraire à la démarche de développement durable et au Schéma Régional des
Carrières préconisant de minimiser le nombre de sites de carrière et d'ouverture de nouveaux sites. Il est
préférable d'extraire au maximum les sites déjà autorisés de manière à optimiser chaque site (occupation
des sols modifiée sur une surface donnée, quels que soit la profondeur, les investissements énergétiques
et financiers rentabilisés).
De plus, la carrière ne disposant plus d’arrêté préfectoral d’extraction à l’heure actuelle, il restera du
gisement à exploiter en cas de non acceptation du projet de renouvellement-extension de l’autorisation.

La solution choisie est de fait un bon compromis et permettra de répondre à la demande en granulats,
tout en respectant les orientations environnementales et ce, dans une démarche de développement
durable. Il n’y a donc pas de variante d’exploitation du gisement proposé.

8.6.2 SOLUTION DE SUBSTITUTION DANS LA REALISATION TECHNIQUE DU PHASAGE


D’EXTRACTION : ABSENCE DE VARIANTE

Le phasage d’exploitation tel que présenté ici se justifie de la manière suivante :


 Phase 1 : le gisement restant à extraire sur l’emprise en renouvellement sera nécessairement
extrait en premier afin de pouvoir libérer une zone de stockage de produits finis. En effet, selon
la demande des riverains du quartier Bellevue, la priorité est le réaménagement de la zone
nord-est de l’emprise de renouvellement. Pour cela, les stocks de produits finis de la zone au
nord-est de la bande transporteuse devront être déplacés, car ceux-ci empêchent de
réaménager correctement cette zone. La place manquant sur la carrière, la libération de place
par extraction du gisement restant sur l’emprise en renouvellement est une priorité.
 Phase 2 : la société ROFFAT souhaite également créer une extension de la plateforme de
stockage, manquant de place actuellement. La zone est alors à créer au plus tôt avant extraction
trop important de gisement ne pouvant être stocké. Le plus simple est de créer cette extension
au plus proche de la plateforme industrielle actuelle, et donc au niveau de la parcelle 375
sollicitée en extension. De ce fait, le gisement de cette zone sera extrait le plus rapidement
possible, en phase 2.
 Phases 3 et 4 : suivant la maitrise foncière acquise pour l’extension de la carrière ROFFAT, la zone
sud-ouest sera extraite avant la zone sud-est. En effet, un accord avec l’exploitant agricole
Dossier n° IE 161309

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cultivant les terres sollicitées par le présent projet a été conclu : l’exploitant agricole souhaite
que la zone sud-ouest soit extraite et restituée avant la zone sud-est. La société ROFFAT est
propriétaire de ces parcelles, alors que les parcelles 131, 132, 133 et 262 appartiennent à
l’exploitant agricole. L’avancée de l’extraction suivra une exploitation logique, en partant de la
zone dégagée centrale vers les extrémités de l’emprise sollicitée.
 Phases 5, 6, 7 : en accord avec le commodat conclu entre la société ROFFAT et l’exploitant
agricole, les parcelles 131, 132, 133, 262 seront exploitées le plus tardivement possible, afin
de pouvoir continuer les cultures fruitières sur ces parcelles sans pénaliser l’exploitation agricole,
qui en est propriétaire. L’avancée de l’extraction suivra une exploitation logique, en partant de
la zone dégagée centrale vers les extrémités de l’emprise sollicitée.

L’absence d’acquisition de maitrise foncière des parcelles 318, 492 et 493 explique la forme très
découpée de l’emprise de la demande d’extension d’exploitation de la société ROFFAT.

Aucune variante du phasage n’est proposée, le phasage actuellement proposé optimisant


l’exploitation du site et respectant les souhaits des exploitants agricoles.

8.6.3 SOLUTION DE SUBSTITUTION DE REAMENAGEMENT – VARIANTES

Aucune variante concernant le type de réaménagement (vocation future du site) ne peut être proposée
car pour être compatible avec les objectifs des plans, schémas et programmes de planification et de
gestion du territoire, le site doit retrouver un usage agricole.

Les variantes vont donc s’attacher à différents modelés intégrant l’usage agricole et le conjuguant à
l’intérêt paysager.

Une condition de réaménagement a été formulée par l’exploitant agricole concerné directement par le
projet : ceux-ci souhaitent voir leurs parcelles dont ils sont propriétaires (parcelles n°131, 132, 133 et
262) réaménagées au niveau du terrain naturel initial, ou l’équivalent en termes de surface, car ceux-ci
projettent de cultiver à nouveau des vergers sur cette surface. Cultiver des fruitiers dans un relief
légèrement plus bas par rapport aux autres parcelles alentour expose le verger à des risques supérieurs
de gel en hiver. Il s’agit là d’une condition de réaménagement nécessaire qui a été prise en compte.

Toute les variantes suivantes font appel à du remblaiement par des matériaux inertes afin de constituer
les formes du réaménagement.

Trois variantes ont ainsi été étudiées :

Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

- Réaménagement de la zone centrale sous forme de 4 terrasses de


cultures de 5 m de hauteur en pente,
- Réaménagement de la zone à l’extrême sud-est au niveau du terrain
naturel (comme souhaité par l’exploitant agricole A, les parcelles en
question leur appartenant),
- Réaménagement en vallon en pente douce de 4% pour la partie sud-
ouest du projet.

Cette variante a été proposée pour la valeur de son intégration paysagère.

Le point fort : l’intégration


paysagère du site rappelant le
motif des coteaux viticoles

Ce réaménagement a été présenté et soumis à l’avis de :


- La Chambre départementale de l’Agriculture lors d’une réunion
de concertation le 2 juin 2017.

Avis défavorable de la Chambre départementale de l’Agriculture pour


les raisons suivantes :

 La pente des terrasses est de 16 %, considérée comme importante


et trop contraignante pour la culture arboricole par la suite ;
 Les espaces dédiés à l’agriculture présentent des surfaces trop
petites et difficilement mécanisables pour l’arboriculture ;
 Le réaménagement en terrasses de 5 m de hauteur entrainait trop
de contraintes techniques de faisabilité pour le carrier ;
 Le réaménagement en nombreuses terrasses diminue l’espace
cultivable à la faveur de pistes d’accès, contraire à une
valorisation optimale de surface agricole.

Source : étude paysagère Pente 16 %


DURAND PAYSAGE
Octobre 2017

Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact

- Réaménagement de la zone centrale sous forme de deux terrasses


planes à vocation agricole, une à la cote de 122 m NGF et une à 130
D
m NGF,
- Réaménagement plat au niveau du terrain naturel des parcelles
appartenant à l’entité agricole A,
- Réaménagement en vallon en pente douce de 4% pour la partie sud-
ouest du projet.

Le point fort : l’intégration paysagère


favorable de la carrière tout en
optimisant les surfaces pouvant être
restituées à l’agriculture.

Ce réaménagement a été présenté et soumis à l’avis de :


- L’association des riverains lors d’une réunion le 27 juillet 2017,
- La Chambre départementale de l’Agriculture lors d’une réunion
de concertation le 30 août 2017.

Avis favorable de l’association des riverains


Avis défavorable de la Chambre départementale de l’Agriculture pour
les raisons suivantes :

 Le réaménagement final proposé n’est pas cohérent selon la Chambre


départementale de l’Agriculture car trop de surfaces cultivables seront perdues en D’
talus. De plus, les surfaces restantes cultivables ne seraient pas rentables pour
l’arboriculture (seule culture possible sur ces futures parcelles au vu du contexte) car
trop petites et situées à une altitude trop basse par rapport au niveau des autres
parcelles ;
 La parcelle au sud-ouest est en pente et ne peut être cultivée en vergers de par cette
configuration pentue ; G
 La Chambre départementale de l’Agriculture préconise de remblayer au terrain
naturel sur un maximum de surface et de laisser le reste à une autre occupation en
fond de fouille.

G’

Source : étude paysagère


DURAND PAYSAGE
Octobre 2017

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Volume 2 : Etude d’impact

- Réaménagement au niveau du terrain naturel à vocation agricole sur


un maximum de surfaces plane au sud du projet, en privilégiant la
remise en état au terrain naturel des parcelles de l’exploitation
agricole A, formant alors une première zone sud-est à la cote de 142 D
m NGF et une deuxième zone à la cote de 128 m NGF,
- Réaménagement de la zone centrale déjà exploitée en fond de fouille
+ 2 m à vocation naturelle encadrée de fronts végétalisés de pente
1/1 comme prévu dans l’arrêté préfectoral initial du 6 juillet 2001.
L’aspect paysager est simplifié.

Le point fort : restitution d’un maximum


de surface au terrain naturel sur un seul
tenant, offrant des
favorables à un usage agricole
conditions F
mécanisable.

Ce réaménagement a été présenté et soumis à l’avis de :


- L’association des riverains lors d’une réunion le 20 septembre 2017,
- La Chambre départementale de l’Agriculture lors d’une réunion de
concertation le 21 septembre 2017.

Avis favorable de l’association des riverains


Avis favorable de la Chambre départementale de l’Agriculture

 Le réaménagement final proposé est cohérent selon la Chambre départementale de D’


l’Agriculture car compatible avec la culture de vergers (surfaces planes, zone d’un
seul tenant, parcelles facilement accessibles avec des engins agricoles car situées au
même niveau que la RD 101) ;
 La surface à vocation agricole restituée est suffisante pour permettre une activité
arboricole rentable ;
 Le réaménagement central respecte celui préconisé par l’arrêté préfectoral 01-2884
du 6 juillet 2001, souhaité par les riverains
 Il s’agit du réaménagement final issu du meilleur compromis entre insertion
paysagère et restitution d’un maximum de surfaces planes à usage agricole.

F’

Source : étude paysagère


DURAND PAYSAGE
Octobre 2017

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Comparaison de la progression du réaménagement, des plans d’état final, des surfaces restituées à l’agriculture et des volumes de remblaiement de deux propositions de réaménagement de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES

Tableau de synthèse des surfaces restituées à l’agriculture et des volumes


Progression par secteurs du réaménagement Plan de réaménagement final de remblaiement par phase d’exploitation

Cas du réaménagement proposé AVANT concertation avec la Chambre d’Agriculture


Surface
Durée Volume de
restituée à
Phase de la remblaiement Nature du remblaiement
l’agriculture
phase (m3)
3,5 ha (m²)
Réaménagement proposé suite à la Remblaiement en fond de fouille +
2 ha 1 3 ans - 85 000
réunion avec la Chambre d’Agriculture 2 m du secteur A
A t + 4 ans : Remblaiement jusqu’à la côte 125 m
de la Drôme du 2 juin 2017 2 3 ans
+ 2,1 ha
150 000
NGF du secteur B (premier palier)
A t + 10 ans : Remblaiement jusqu’à la côte 130 m
VARIANTE DU 30 AOUT 2017 – 3 4 ans
+ 2,5 ha
125 000
NGF du secteur B (deuxième palier)
VARIANTE 1 Réaménagement des fronts sud-est
4 2 ans - 20 000 de la zone extraite en phase 3
(secteur D)
Remblaiement jusqu’à la côte 125 m
A t + 17 ans :
5 6 ans 90 000 NGF de la zone sud-ouest extraite
+ 1,3 ha
Phasage d’exploitation du gisement en phase 4 (secteur E)
Remblaiement du secteur F,
2,7 ha A t + 24 ans :
6 6 ans 260 000 formation du vallon et création de
+ 0,8 ha
terrasses à 130 m NGF
Poursuite du remblaiement en
A t + 26 ans : direction du sud-est, au niveau du
7a 5 ans 80 000
1,3 ha + 0,3 ha secteur G, avec création de
terrasses à 130 m NGF
Fin du remblaiement au sud et au
A t + 30 ans : centre, dans le secteur H, après
7b 1 an 480 000
2,7 ha retrait de la bande transporteuse
centrale
TOTAL 30 ans 9,7 1 290 000

Cas du réaménagement proposé APRES concertation avec la Chambre d’Agriculture


Surface
Durée Volume de
restituée à
Phase de la remblaiement Nature du remblaiement
l’agriculture
phase (m3)
(m²)
Remblaiement en fond de fouille +
1 3 ans - 70 000
2 m du secteur A
Remblaiement en fond de fouille +
2 3 ans - 50 000
2 m du secteur B
Remblaiement au TN (côte 128 m
NGF) du secteur C en laissant un
3 4 ans - 40 000
passage d’accès pour l’extraction
du gisement phase 4
Fin du remblaiement de la zone sud-
6,9 ha A t + 12 ans : ouest à la côte de 128 m NGF
4 2 ans 120 000
+ 2,5 ha (secteur D) et raccordement à la
côte 142 m NGF
Remblaiement du secteur E au TN
A t + 18 ans : (142 m NGF) et raccordement à la
5 6 ans 300 000
Réaménagement proposé suite à la + 1,6 ha côte 122 m NGF sous forme de
réunion avec la Chambre d’Agriculture talus avec risbermes
A t + 24 ans : Remblaiement au TN (côte 142 m
de la Drôme du 30 août 2017 6 6 ans
+ 2 ha
330 000
NGF) du secteur F
A t + 29 ans : Remblaiement au TN (côte 142 m
VARIANTE DU 5 SEPTEMBRE 2017 – 7a 5 ans 300 000
+ 2 ha NGF) du secteur G
VARIANTE 2 Fin du remblaiement à la côte 142
m NGF, retrait de la bande
A t + 30 ans :
7b 1 an 340 000 transporteuse centrale et fin du
2,9 ha + 1,7 ha
remblaiement central à la côte 122
m NGF (secteur H)
TOTAL 30 ans 9,8 1 550 000
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Parmi tous les paramètres entrant dans le choix de la variante du réaménagement final de la carrière
ROFFAT Les Châssis ouest (le paysage, le progression dans le temps de la remise en état, la technique de
remise en état, les surfaces restituées à l’agriculture, les modalités de la remise en état (pentes, cotes,…)),
la priorité a été donnée au maximum de surface agricole restituée au niveau du terrain naturel et d’un
seul tenant : la variante 2 a donc été privilégiée. Elle résulte d’un compromis entre les différents
paramètres intervenant dans le choix du réaménagement final. Cette variante a été validée par la
Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme ainsi que par l’association des riverains de
MERCUROL.

8.6.4 SOLUTION DE SUBSTITUTION DE TRANSPORT DES MATERIAUX DE REMBLAIEMENT :


ABSENCE DE VARIANTE

Dans une démarche d’optimisation des ressources naturelles et d’adéquation avec le Schéma Régional
des Carrières de Rhône-Alpes, la carrière cherche à réduire le temps et la distance de transport de ses
matériaux.

Les formations spécifiques pour les chauffeurs, un travail sur les itinéraires, une adaptation des horaires
tenant compte de la vie locale aux alentours du centre de production ou encore le lissage des flux par
anticipation des commandes sont des mesures déjà prises par le carrier, et justifiant ainsi l’absence de
variante proposée pour le transport des matériaux de remblaiement.

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9 – Remise en état du site

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9.1 DEFINITIONS
La législation oblige l'exploitant d'une installation classée, après l'arrêt définitif de l'activité, à remettre
le site dans un état tel qu'il ne manifeste aucun des dangers ou inconvénients mentionnés à l'article L-511-
1 du Code de l'Environnement.

Conformément aux prescriptions des articles R512-73 et R512-74 du Code de l’Environnement, en cas
d'arrêt définitif des installations, les exploitants prendront conjointement l'ensemble des dispositions
nécessaires à la remise en état du site.

La remise en état du site correspond à l’ensemble des travaux destinés à effacer ou limiter les traces de
l'exploitation et à favoriser la réinsertion des terrains résiduels dans le milieu environnant.

Le réaménagement relève de la seule volonté du propriétaire ou du futur gestionnaire du foncier, et


suppose un engagement, au-delà des obligations de nettoyage et mise en sécurité du site, pour la mise
en place d'un véritable processus complémentaire. Conçu pour répondre à une identité locale, le
réaménagement apporte à la zone exploitée une vocation nouvelle effective dès la restitution des
terrains.

9.2 OBJECTIFS
Les objectifs à prendre en compte dans la définition du réaménagement sont de quatre ordres :
 Un objectif économique : la proximité avec les chantiers de l’agglomération proche permet
d’envisager un accueil de matériaux inertes pour un remblaiement du site d’extraction – répond
à une nécessité locale. Une condition : s’accorder avec les déterminants écologique et paysager
pour ne pas prendre la forme d’un comblement arbitraire ;
 Un objectif agricole : conserver le potentiel agricole des terres remises en état ;
 Un objectif paysager : le projet de réaménagement doit s’inscrire en cohérence avec les critères
géologique et paysager qui caractérisent le contexte du site, à la fois par les couleurs
dominantes de la roche, la partie plane des lieux et une végétation typique ;
 Un objectif écologique : recréer ou créer des habitats et restaurer des milieux en évitant la
prolifération d'espèces invasives…

Restituer les terrains occupés temporairement par les activités


minérales à leur vocation initiale qui se partage entre un milieu
naturel de contexte alluvial et une occupation anthropique
assurant une mise en valeur agricole

Restituer aux exploitants agricoles un sol apte


La réhabilitation doit créer les bases pour un à produire, grâce à des pratiques agricoles
développement de milieux (néo)naturels qui normales, des rendements satisfaisants
s’approchent des milieux naturels, autrefois
largement présents dans les grandes vallées
fluviales. Ainsi il est possible, dans certaines
limites, de recréer des habitats pour des
espèces typiques des milieux fluviaux

Dossier n° IE 161309

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Préserver l'identité locale et régionale


Les vallées alluviales du Rhône et de l’Isère possèdent les deux vocations : milieux naturels liées au
Rhône et à l'Isère et milieux agricoles, historiques.
Ce milieu constitue aujourd’hui un important gisement de granulats dans cette vallée.

Répondre aux acteurs de la vie locale


Pour garantir la cohérence du projet avec les politiques locales de développement et d'aménagement
du territoire.

Conserver les potentialités agricoles des parcelles


En assurant par la forme, la surface et la topographie de l'emprise restituée, l'accessibilité et la facilité
d'exploitation de chaque parcelle.
En adoptant toutes les mesures et conditions de travail des sols spécifiques à ce type de
réaménagement tout le temps de l'exploitation.
En rétablissant les chemins communaux et d'exploitation nécessaires à l'activité agricole.

Conserver et développer les fonctionnalités écologiques


En appliquant les orientations et objectifs des documents cadre que sont le Schéma Régional de
Cohérence Ecologique, le SCoT du Grand Rovaltain.
En favorisant la création spontanée d'habitats propres à la diversité et richesse écologique existante
auparavant.
En rétablissant et renforçant les liens entre les milieux : corridors écologiques fondamentaux.

9.3 LE PROJET DE REAMENAGEMENT CHOISI


EXTRAIT DE L'ETUDE DURAND PAYSAGE
Etude complète jointe en annexe 4 volume 3

Dossier n° IE 161309

Page 629
3.2 PLAN MASSE DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL RETENU

REMODELAGE TOPOGRAPHIQUE

142 m

140 m

140 m

135 m

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


130 m 122m

142 m
120m
N
128 m
120 m

141 m

120m

128m

128m

Limite d'emprise de l'extraction


Plan à l'échelle 1/3000 0 50 100 150 m

TERRASSE HAUTE TERRAIN NATUREL Talutage à 45° Talutage à 45° Talutage à 45° Raccordement aux Parcelles remblayées au niveau du
terrasses existantes terrain naturel - Restitution de l'usage
agricole
TERRASSE BASSE

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 30


3.2 PLAN MASSE DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL RETENU

VOCATION PAYSAGÈRE DES ESPACES


SEMIS HYDRAULIQUE SUR HAIE PLANTÉE EN CRÊTE DE TALUS REMISE EN ÉTAT AGRICOLE
TALUS À 45° PROTECTION VISUELLE POUR LES RIVERAINS (VERGERS )
PROMONTOIRE PAYSAGER
INE D101
BELVÉDÈRE ROUTE DE LA VOIE ROMA
SUR LA VALLÉE
DU RHÔNE

COMBE VÉGÉTALISÉE
RÉCOLTANT LES EAUX
PLUVIALES

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


Prairie de fauche
STOCKS
ATELIER

INSTALLATIONS N
CENTRALE
BÉTON
Plateforme d'activités

BUREAUX
BASCULE

RO BELVÉDÈRE
UTE
DE
BE
LLE
VU
E

te
Pis
HAIE D'ENTRÉE
MAGISTRALE

STATIONNEMENT

Limite d'emprise de l'extraction


Plan à l'échelle 1/3000 0 50 100 150 m

TERRASSES
AGRICOLES
SEMIS HYDRAULIQUE SUR REMISE EN ÉTAT AGRICOLE
ENTRÉE PLATEFORME
TALUS À 45° (VERGERS )
ACTIVITÉS

JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 31


3.4 ILLUSTRATIONS DU RÉAMÉNAGEMENT

CROQUIS D'INTÉGRATION DU PROJET


Le projet de réaménagement optimise son intégration
paysagère par le traitement des interfaces avec les
routes voisines, les parcelles agricoles et les quartiers
habités.

Le modelage topographique en creux et l'écrin formé


par les haies végétales structurent l'ensemble du site
pour garantir son insertion dans la plaine.

PRINCIPES DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL


La fosse en longueur est séquencée en deux parties
distinctes, l'une minérale correspondant à la valorisation
des matériaux alluvionnaires, l'autre végétale grâce à la
création de nouveaux sols et à la remise en culture de ce
rebord de terrasse alluviale.
Vue oblique de l'état actuel - Source Google Earth

Vue oblique de l'état projeté - Source Google Earth


JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 41
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9.4 RESTITUTION DES TERRES ET QUALITE ET STRUCTURE DES


SOLS POUR LA REMISE EN ETAT AGRICOLE
Comme précisé plus haut, l’objectif final de la remise en état est la restitution d’un maximum de surface
dédié à l’activité agricole.

Le réaménagement choisi pour la carrière Les Châssis ouest comprend un remblaiement partiel du site,
de manière harmonieuse d’un point de vue géomorphologique et paysager (raccordement entre les
différents étages par des talus travaillés) et de manière à faciliter au mieux le travail agricole des terres.
Il s’agit aussi du réaménagement techniquement envisageable pour le carrier : en effet, celui-ci a des
contraintes de stockage de produits (granulats, terres) et de quantité de remblai pouvant être accueillis
sur le site.
Ces contraintes amènent à un réaménagement avec remblaiement total jusqu’au niveau du terrain naturel
des parcelles n°94, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 149 pp, 204, 206, 208, 262, 457, 461 et avec
remblaiement en fond de fouille pour la parcelle 149.

Les parcelles n°149 pp, 192 et 375 seront conservées en zone industrielle par le carrier : zone de
stockage de produits finis ou zone de stationnement. Elles ne seront pas restituées en terres agricoles à
l’issu des 30 années d’exploitation. En effet, la société ROFFAT manque de surface de stockage et s’en est
vu retirer au nord avec l’abandon des parcelles 574 et 575 pour l’installation d’une centrale béton
LAFARGE sur une superficie de 7 350 m². La société ROFFAT souhaite récupérer une superficie équivalente,
sur une zone à moindre impact (isolée le plus possible des zones agricoles et au plus proche de la
plateforme de traitement déjà existante). Les parcelles n°149 pp, 192 et 375 étant accolées à la
plateforme industrielle ROFFAT, prélevant une surface agricole isolée de 10 000 m² environ équivalente
à la surface abandonnée et étant la plus éloignée des zones culturales, cette zone représente le meilleur
compromis d’extension de la plateforme industrielle.

La parcelle n°149 pp sera réaménagée en fond de fouille + 2 m de remblai pour arriver au minimum à
la cote de 122 m NGF, avec les conditions suivantes :
- Mise en place d’une couche de remblai de terre végétale de 0,5 à 1 m d’épaisseur,
- Mise en place de fronts au sud-ouest de pente 45° à 50°, de 3 à 5 m de hauteur avec
risbermes,
- Mise en place de terre végétale sur les talus comme précisé sur le plan d’état final ci-dessus,
- Ensemencement et végétalisation des talus,
- Mise en place d’une pente de minimum 1% sur le carreau pour éviter la stagnation des eaux,
avec réalisation d’un réseau de fossés en limite de parcelles restaurées pour détourner les eaux
de ruissellement en périphérie,
- Non compactage des terres,
- Epierrage si nécessaire.

Les parcelles n°94, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 149 pp, 204, 206, 208, 262, 457, 461 seront
réaménagées au TN avec les conditions suivantes :
- Mise en place d’une pente de 1% sur le carreau pour éviter la stagnation des eaux, avec
réalisation d’un réseau de fossés ou d’un point bas pour détourner les eaux de ruissellement en
périphérie,
- Non compactage des terres,
- Epierrage si nécessaire.

Tous les fronts et talus seront stabilisés avec une pente de ½, et végétalisés.

Un réseau de chemins agricoles sera créé afin de faciliter l’accès aux parcelles réaménagées.

Les terrains réaménagés en terres cultivables feront l’objet d’un ripage avec introduction de fines issues
des boues de lavage des matériaux si, et seulement si, le caractère inerte de ces dernières est mesuré
Dossier n° IE 161309

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Volume 2 : Etude d’impact

avec les tests de qualité, de manière à constituer une couche de 1 m d’épaisseur formée d’un mélange
de 80% de sable et de 20% de fines ; l’horizon minéral (stériles) est benné, régalé au godet du chargeur,
ou à la pelle mécanique ou au bouteur de chenille, par bandes successives de 2,5 ou 3 m de largeur,
l’engin ne devant pas rouler sur la surface ripée ou régalée. Une légère pente (0,5 à 1%) permet
d’améliorer le drainage de surface et éviter la stagnation d’eau.

La terre végétale est disposée en une couche superficielle, sur une épaisseur qui n’est pas inférieure à
30 cm, et qui sera déterminée par l’expertise agronomique prévue dans la convention d’engagement
volontaire agricole avec la Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme. Tout comme l’horizon
minéral, la terre est déposée en tas, puis régalée, sur les bandes d’horizon minéral, sans compaction du
sol (pas de circulation d’engins à pneus ou de scraper). L’horizon minéral, ainsi que la terre végétale, sont
manipulés en conditions sèches ou sont correctement ressuyés avant d’être transportés. Ces dispositions
pourront être modifiées par les modalités définies par l’expertise agro-pédologique.

Le sol est ensuite préparé aux cultures selon les modalités définies par l’expertise agro-pédologique.

Un suivi de chantier et un état des lieux seront menés, conformément à la convention d’engagement
volontaire signée avec la Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme, afin de valider la
qualité de la remise en état. Un procès-verbal de cet état des lieux est joint à destination du préfet.

Le réaménagement se fera au fur et à mesure de la progression de l’exploitation, en 7 phases. Il est


conforme au plan de phasage prévisionnel énoncé plus haut.

La remise en place des stériles d’horizons, de la terre végétale et la préparation aux cultures est réalisée :
 Dès que le remblaiement est terminé, pour le secteur remblayé ;
 Dès la fin de l’activité sur la partie actuellement occupée par le convoyeur à bande (retrait
préalable).

La remise en état et la qualité des sols restitués seront suivies par la Chambre départementale de
l’Agriculture de la Drôme par l’intermédiaire d’une Convention d’engagement volontaire agricole signée
entre la Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme, l’exploitant de la carrière et son
directeur technique, ainsi que par les agriculteurs concernés par les terres occupées.

Dossier n° IE 161309

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10 – Analyse des méthodes


utilisées pour évaluer les
effets du projet sur
l'environnement

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Volume 2 : Etude d’impact

10.1 AUTEURS DE L'ETUDE


10.1.1 ÉLABORATION DU DOSSIER DANS SON ENSEMBLE

2 av. Jean Monnet - BP 174


07203 AUBENAS cedex
 04.75.89.93.60
iate@iate.fr
Coordonnateur du dossier : Véronique MATHOULIN
Rédacteurs du dossier : Claire RAVIART et Véronique MATHOULIN
Cartographies et plans : Frédéric SALEL et Claire RAVIART

10.1.2 ÉTUDES SPECIFIQUES

NOM ET SOCIETE TACHE AFFECTEE AU PROJET


DURAND PAYSAGE Analyse paysagère et étude de
réaménagement

Octobre 2017

Auteur : Jean-Paul DURAND

ECO-MED Volet Naturel de l'Étude d'Impact

26 avril 2018

Référence : 1804-2347-EM-RP-VNEI-CARR-
ROFFAT-Mercurol26-1

Chef de projet : Maxime LE HENANFF


Approbation : Alexandre CLUCHIER

ORFEA ACOUSTIQUE Etude d’impact acoustique

12 Juillet 2017
N° Affaire : RAP1-A1609-011

Etablie par : Sylvain BOUTEYRE, Acousticien


Approbateur : Stéphane BEAUDET, Acousticien

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Volume 2 : Etude d’impact

HYDROGEOTECHNIQUE SUD EST Diagnostic géotechnique

8 décembre 2016
N° dossier : C.16.51295

Rédigé par : Florien DESVERNE


Approuvé par : David THIBERT

ITGA PRYSM Exposition des salariés aux poussières


alvéolaires

12 juin 2015

Etablie par : Mathieu GABOREAU


Approuvé par : Brahim ANZAGH

PREVENCEM Rapport d’assistance à l’évaluation du


risque d’exposition aux poussières

6 juin 2016

Référence : EMP-IMP-30 v0

Etabli par : Roger LOPET

SANTE AU TRAVAIL – TOURNON-TAIN Exposition des salariés au bruit

25 octobre 2016

Etabli par : Cédric GARMY


Docteur : Isabelle ZORZOPIAN

PREVENCEM Mesurage de l’exposition des conducteurs


d’engins à des vibrations globales du corps

29 avril 2015

Référence : VIB-280-2015-20

Etabli par : Julien MARCEAU

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10.2 METHODOLOGIE GENERALE


La réalisation de cette étude d’impact résulte d’une démarche continue, progressive et sélective. Elle a
répondu au double objectif :

 De présenter les impacts d’un projet sur l’environnement et les moyens de les atténuer,
 De contribuer à la conception même de celui-ci, en intégrant la dimension environnementale aux
côtés des dimensions techniques et économiques.

L’évaluation des impacts environnementaux est réalisée en commençant d’abord par la description des
composantes du milieu et des impacts potentiels identifiés pour chacune d’elles. Par la suite, les mesures
d’atténuation, de surveillance et de suivis environnementaux proposés sont présentés et discutés.

Le projet a été construit par une succession d'études, à précision croissante, qui ont eu pour objectif
d'affiner régulièrement et progressivement sa consistance et ses caractéristiques.

La description détaillée du projet et la connaissance de l'état initial de l'environnement sur le site et ses
abords constituent le préalable indispensable à l'évaluation des impacts.

L’établissement de l’état initial du site et de son environnement a été effectué par recueil des données
auprès des personnes détentrices d’informations selon la méthode classique de consultation des services
ou de leur site internet, complétée par des analyses des documents, des investigations sur le terrain, de
rencontres avec les acteurs locaux. Le recueil des informations disponibles et la phase d'observations sur
le terrain ont été réalisés dans un souci d'objectivité et d'exhaustivité.

L’identification et l’évaluation des effets, tant positifs que négatifs, sont effectuées chaque fois que
possible par des méthodes officielles ou éprouvées. Elles ont été effectuées par comparaison du projet
avec la réalité sur le terrain, par l’expérience acquise sur d’autres projets et par la documentation
disponible.

La démarche et le raisonnement consistant à estimer les impacts attendus sont caractérisés par :
 Une démarche inductive qui part des faits, observations et mesures, qui critique ses résultats et
tient compte de l'expérience ;
 Un souci d'objectivité pour les prévisions, tout en laissant une part de subjectivité aux
appréciations évaluées non mesurables ;
 Une incertitude des résultats escomptés qui sont relatifs (et jamais absolus) et sous-entendent le
rôle non négligeable de l'imprévisible et du hasard ;
 Un raisonnement rigoureux et scientifique, méthodique, à l'inverse d'une approche basée sur
l'opinion, caractérisée pour cette dernière par une appréciation ou basée sur des sentiments, des
impressions et des goûts.

L’évaluation est effectuée thème par thème, elle est quantitative chaque fois que possible, compte tenu
de l’état des connaissances, ou qualitative. Les mesures d’insertion sont définies par référence à des
textes réglementaires, en fonction de l’état de l’art, par la mise en œuvre de dispositions spécifiques, et
en fonction des résultats de la concertation.

Ainsi, les outils utilisés pour la réalisation de cette étude et l’évaluation des impacts, sont présentés en
détail ci-après.

10.3 PRECISIONS QUANT AU VOCABULAIRE UTILISE


Les définitions suivantes facilitent l'interprétation des tableaux récapitulatifs d'impacts et de mesures qui
sont intégrés à la fin de chaque chapitre du volet « Impacts », dans un souci de cohérence d'analyse des
impacts entre chaque thématique.

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NATURE DE L'EFFET : DIRECT/INDIRECT


 Effets directs : effets directement attribuables aux aménagements projetés.
 Effets indirects : effets résultant d'autres interventions induites par la réalisation des
aménagements. Ces effets indirects sont généralement différés dans le temps et peuvent être
éloignés du lieu d’implantation de la carrière.

INTENSITE DE LA PERTURBATION
On distingue trois classes de valeur attribuée à l'intensité des perturbations :
 Forte : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est forte lorsqu'elle
détruit ou altère de façon significative l'intégrité de cette composante. Autrement dit, une
perturbation est de forte intensité si elle est susceptible d'entraîner un déclin ou un changement
important dans l’ensemble du milieu. Pour une composante du milieu humain, l'intensité de la
perturbation est forte lorsqu'elle compromet ou limite de manière significative l'utilisation de
ladite composante par une collectivité ou une population régionale.
 Moyenne : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est moyenne
lorsqu'elle détruit ou altère cette composante dans une proportion moindre sans remettre
l'intégrité en cause, mais d'une manière susceptible d'entraîner une modification limitée de sa
répartition régionale dans le milieu. Pour une composante du milieu humain, l'intensité de la
perturbation est moyenne lorsqu'elle touche un aspect environnemental ou qu'elle compromet
l'utilisation de ladite composante par une partie de la population régionale, sans toutefois porter
atteinte à l’intégrité de la composante ou remettre en cause son utilisation.
 Faible : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est faible lorsqu'elle
altère faiblement cette composante sans remettre l'intégrité en cause ni entraîner de diminution
ou de changements significatifs de sa répartition générale dans le milieu. Pour une composante
du milieu humain, l'intensité de la perturbation est faible lorsqu'elle touche peu un aspect
environnemental ou l'utilisation de cette composante sans toutefois remettre l'intégrité en cause
ni l'utilisation.

DUREE DE LA PERTURBATION
 Impact temporaire : effet qui survient au plus tôt au démarrage de l'activité et qui se résorbe
au plus tard quelques temps après la fin d'activité du site.
 Impact permanent : effet qui survient pendant l'activité et qui perdure au-delà.

DUREE DE L'EFFET
 Impact à court terme : (en général, inférieur à 1 an) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou
discontinue, sur une période de temps limitée pouvant correspondre à une étape précise des
travaux (ex. : transport routier).
 Impact à moyen terme : entre 1 an après le début d'activité jusqu'à la fin d'activité (en général
de 1 à 5 ans) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou discontinue (ex. : orniérage du sol), sur
une période de temps subséquente à la période des travaux.
 Impact à long terme : peut se poursuivre après la fin de l'activité (en général supérieure à 5
ans) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou discontinue, assez longtemps pour compromettre
le recrutement naturel d'une population pendant plus d'une génération (ex.: présence des
éoliennes). Elle peut comprendre une notion d’irréversibilité.

ÉTENDUE DE L'EFFET
L'étendue de l'effet exprime la portée ou le rayonnement spatial des effets découlant d’une intervention
sur le milieu. Cette notion réfère soit à la distance ou à une surface sur laquelle seront ressenties les
modifications subies par une composante, soit à la proportion d'une population qui sera touchée par ces
modifications.

On distingue trois classes pouvant être accordées à l'étendue des impacts :

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 Régionale : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de régionale
lorsqu'il affecte un vaste espace ou plusieurs composantes sur une distance importante à partir
du site du projet ou qu'il est ressenti par l'ensemble de la population ou par une proportion
importante de cette population.
 Locale : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de locale lorsqu'il
affecte un espace relativement restreint ou un certain nombre de composantes à l'intérieur (ex. :
un écosystème particulier), à proximité ou à une certaine distance du site du projet ou qu'il est
ressenti par une proportion limitée de la population.
 Ponctuelle : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de ponctuelle
lorsqu'il est ressenti dans un espace réduit et circonscrit du milieu, qu'il en affecte une faible
partie ou qu'il n'est perceptible que par un groupe restreint de personnes.

Impacts résiduels : caractérisation des impacts après application des mesures de réduction.

LES MESURES

Mesures d'évitement ou de prévention : il s'agit des mesures qui permettent d'éviter l'impact ou de la
supprimer. Cela implique de prendre en compte les impacts potentiels le plus tôt possible (dès les phases
d'études préliminaires) afin d'éviter au maximum les secteurs à enjeux. La mesure de suppression a pour
but de ne pas créer d'impact ou est destinée à réduire totalement un impact éventuel. L'objectif est de
faire un travail important dans les phases amont d'ajustement du projet afin de minimiser les impacts, en
faisant appel à ces mesures.

Mesures de réduction ou d’atténuation : ces mesures sont les plus fréquentes et les plus variées du fait de
la nécessité de minimiser au maximum l'ensemble des dommages causés à l'environnement (eaux, milieux
naturels, paysage, milieu humain). Leur objectif est de réduire des impacts précisément en agissant sur la
source des nuisances. Doivent être considérées comme réductrices toutes les mesures visant à corriger un
dommage bien identifié sur le site même où il se constate. Il y a un cadre spatio-temporel strict pour ces
mesures. Les mesures de réduction des impacts sont en général situées dans l'emprise du projet et sont
réalisées en même temps que celui-ci. Une mesure de réduction n'a pas réellement de dimension
temporelle : elle réduit un impact pour toute la durée de l'exposition (courte si c'est un impact spécifique
du chantier, beaucoup plus longue si c'est un impact permanent).

Mesures d'accompagnement : ce sont des mesures qui ne réduisent pas le niveau des impacts mais qui
permet de les rendre plus acceptables.

Mesures compensatoires : ce sont les mesures les plus délicates à concevoir car elles sont moins encadrées
par les textes de loi et présentent des difficultés de mise en œuvre importantes. Par définition, les mesures
compensatoires doivent compenser des mesures ultimes qui doivent être prises si l'on n'a réussi ni à éviter,
ni à supprimer, ni à réduire suffisamment un impact généré par le projet pour le rendre
environnementalement acceptable.

Elles répondent à plusieurs critères :


- Elles sont justifiées par des impacts auxquels elles répondent,
- Elles apportent une contrepartie aux dommages non évités ni suffisamment réduits,
- Elles doivent faire partie du projet, même si elles sont localisées hors de l'emprise finale.

10.4 METHODOLOGIE UTILISEE


10.4.1 DEFINITION DES AIRES D'ETUDES

La définition des aires d'étude est une étape préliminaire à l'étude des impacts potentiels.

Les limites de l’emprise d’exploitation ont été définies en prenant en compte :


 Les parcelles maitrisées par la société ROFFAT, en fortage ou en achat tréfonds.

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 L’emprise occupée par la plateforme industrielle de la carrière des Châssis ouest, emprise retirée
de l’emprise d’exploitation puisque devant être autorisée par un arrêté préfectoral différent de
celui autorisant l’extraction (AP n° 6825 du 9 décembre 1996 modifié par l’AP n°09-5198 du
16 novembre 2009). En effet, l'exploitant a procédé à une analyse systématique des
modifications des conditions d'exploitation telles que définies par l'Arrêté Préfectoral
d'autorisation modifié, dans une démarche d'actualisation de cet arrêté d'autorisation. Un dossier
de « Porter à Connaissance » répondant aux dispositions de l'article R.512-33 du Code de
l'Environnement, relatif aux modifications des conditions d'exploitation de la plateforme de
traitement des matériaux et des activités connexes autorisée par l'arrêté préfectoral n° 6825
du 9 décembre 1996, a été élaboré et transmis à Monsieur le Préfet de la Drôme en date du
13 avril 2017. Le Porter à Connaissance est en cours d’instruction.
Parmi les modifications notifiées, l'une concerne la définition précise de l'emprise parcellaire
concernée par l'autorisation d'exploiter.
Les parcelles ainsi déterminées par une occupation du sol affectée au traitement des matériaux
et activités connexes devaient donc être sorties de l'arrêté « carrière » pour être intégrées à
l'arrêté « installations de traitement ». De ce fait, parallèlement au dossier de Porter à
Connaissance, l'exploitant a présenté une demande de cessation définitive d'activité extractive
sur les parcelles concernées par le Porter à Connaissance, déposée en date du 13 avril 2017 et
actuellement en cours d’instruction également. Ce sont ces parcelles qui ont été retirées à
l’emprise sollicitée par le présent dossier de demande de renouvellement-extension
d’autorisation d’exploitation.
 Le souhait de la cave MICHELAS de conserver une distance de sécurité/environnement entre une
parcelle cultivée aux abords de la parcelle 375 prévue à l’extraction.

Les limites d’aire d’étude sont définies par l’impact potentiel ayant les répercussions notables les plus
lointaines pour une thématique environnementale donnée.

Ces aires d’études varient en fonction des thématiques à étudier, de la réalité du terrain et des
principales caractéristiques du projet.

10.4.2 IDENTIFICATION ET VALORISATION DES ELEMENTS ENVIRONNEMENTAUX

Les composantes environnementales et les enjeux

Compte tenu des connaissances disponibles sur les composantes physiques, biologiques et humaines du
milieu et de la nature du projet envisagé, les principaux enjeux environnementaux recensés dans le cadre
de l’activité d’une carrière sont les suivants :
 Les eaux superficielles et souterraines,
 La protection des paysages,
 L'ambiance sonore et les émissions de poussières,
 L'utilisation du territoire,
 La santé publique,
 L’économie locale.

L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une valeur
au regard de préoccupations patrimoniales, esthétiques, culturelles, de cadre de vie ou économiques. Les
enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité,
la richesse, etc.

L’appréciation des enjeux est indépendante du projet : ils ont une existence en dehors de l’idée même
d’un projet.

Dossier n° IE 161309

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La sensibilité ou valeur environnementale des composantes du milieu

La valeur environnementale a été établie pour chacune des composantes physiques, biologiques et
humaines du milieu.

Pour les milieux physiques et biologiques, la valeur environnementale est fondée sur l’établissement et
l’intégration de deux éléments, soit l’élément écosystémique et l’élément social. De façon plus précise, la
valeur liée à l’élément écosystémique exprime l’importance relative d’une composante en fonction de son
intérêt pour l’écosystème où elle se retrouve (fonction ou rôle, représentativité, fréquentation, diversité,
rareté ou unicité) et de ses qualités (dynamisme et potentialité).

Sa détermination fait appel au jugement des spécialistes à la suite d’une analyse systématique des
composantes du milieu. La valeur sociale ne peut qu’accroître la valeur environnementale d’une
composante du milieu naturel; elle ne la réduira jamais.

Dans le cas du milieu humain, seule la valeur sociale entre en ligne de compte pour déterminer la valeur
environnementale. La valeur sociale exprime l’importance relative attribuée par le public, les différents
ordres de gouvernement ou toute autre autorité législative ou réglementaire à une composante
environnementale donnée. Elle indique le désir ou la volonté populaire ou politique de conserver
l’intégrité ou le caractère original d’une composante. Cette volonté s’exprime par la protection légale
qu’on lui accorde ou par l’intérêt que lui porte le public à l’échelle locale ou régionale.

La valeur sociale est établie en fonction des préoccupations de la population concernée par la
composante du milieu.

La valeur sociale donnée aux différentes composantes environnementales découle en grande partie des
perceptions et préoccupations indiquées à l’occasion des présentations et consultations publiques tenues
dans le cadre de ce projet.

Pour établir la valeur environnementale des composantes des milieux naturel et humain, la première
étape a été une évaluation individuelle par chacun des spécialistes associés au projet. Par la suite, un
groupe de spécialistes a comparé lesdites évaluations de manière à s’assurer d’une uniformité dans
l’établissement de ces valeurs environnementales.

On distingue trois classes de sensibilité attribuées aux composantes du milieu :


GRANDE : une composante du milieu présente une grande sensibilité environnementale lorsqu'une des
deux conditions suivantes est remplie :
 La composante est protégée par une loi ou fait l'objet de mesures de protection particulières.
 La protection ou la préservation de l'intégrité de la composante fait l'objet d'un consensus parmi
les spécialistes et les gestionnaires ou dans l'ensemble des publics concernés.

MOYENNE : Une composante du milieu présente une valeur environnementale moyenne lorsqu'une des
deux conditions suivantes est remplie :
 La préservation ou la protection de l'intégrité de la composante constitue un sujet de
préoccupation moindre pour les spécialistes et les gestionnaires ou pour l'ensemble des publics
concernés.
 La composante constitue un sujet de préoccupation, mais ne fait pas l'objet d'un consensus parmi
les spécialistes et les gestionnaires ou l'ensemble des publics concernés.

FAIBLE : Une composante du milieu présente une valeur environnementale faible lorsque sa préservation,
sa protection ou son intégrité ne font que peu ou pas l'objet de préoccupations parmi les spécialistes et
les gestionnaires ou dans l'ensemble des publics concernés.
Un tableau récapitule les composantes étudiées et le degré de sensibilité retenu pour chacune.

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Identification des sources d'impact

La détermination des sources d'impacts consiste à cerner les activités susceptibles d'entraîner des
modifications du milieu physique ou des impacts sur les composantes des milieux naturels et humains.

Les sources d'impacts afférentes à l’activité de la carrière sont les suivantes :


 Le fonctionnement de la carrière sur le niveau de bruit ambiant et les émissions de poussières
liées à l’activité,
 Les risques de pollution accidentelle ou chronique,
 Les impacts potentiels liés aux transports et à la circulation des engins,
 La présence du site dans le paysage et dans le contexte local.

Les interrelations entre les composantes du projet et les composantes du milieu

Cette étape consiste à bien cerner les différentes composantes du projet à l’origine des impacts, ainsi
que les composantes du milieu touchées par l’activité d’extraction de la carrière.
Outre l'utilisation des caractéristiques techniques de l’activité et des données recueillies sur les
composantes du milieu, l'établissement des interrelations a été élaboré en détail en s'appuyant sur
l'analyse de projets similaires et en mettant à profit les connaissances des différents experts.

Cette étape détaillée a permis de cerner toutes les sources d’impacts possibles, même celles qui n’ont
aucun effet sur le milieu. Elle a été essentielle à l’étude des impacts sur l’environnement car elle a permis
de s’assurer que tous les éléments ont été examinés.

Appréciation des impacts potentiels et définition des mesures

Il s'agit alors de quantifier l'impact en évaluant son importance à partir de son intensité, de son étendue
et de sa durée. Des grilles d'analyses combinant tous ces paramètres nous permettent d'apprécier l'impact
potentiel en différents degrés : positif, nul, faible, modéré et fort.

Une grille méthodologique évaluant l'importance des impacts environnementaux a été établie, sur
laquelle s'appuie l'appréciation affectée dans cette étude, et ce pour chaque impact considéré. La grille
d’évaluation des impacts est présentée ci-dessous (3 parties) :

Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Dossier n° IE 161309

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La conclusion attendue par cette étape est double : nécessité de mesures ou non et, définition du type de
mesures à prendre.

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Le projet et la qualité de l’air La qualité de l’air


Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Définition des mesures retenues

Les mesures ont été définies selon le principe chronologique qui consiste à supprimer les impacts le plus
en amont possible, puis à réduire les impacts de l’activité et enfin compenser les conséquences
dommageables qui n’auront pu être évitées.
Un tableau conclut pour chaque composante environnementale les éléments essentiels concernant les
mesures à engager ; Exemple :

Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la


Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Conservation de la
morphologie en fosse
de l’exploitation en Entretien du site en
EVITEMENT

évitant tout relief se Permettre une interne


En interne du site
surimposant à la plaine meilleure intégration Réaménagement futur En place
Permanente
(hors merlon acoustique) paysagère du site correct du site (ici zone
Maintien du site dans agricole)
un état de clarté et de
simplicité de lecture
Redonner aux
parcelles une vocation
et un potentiel après
REDUCTION ET ATTENUATION

Conception d’un projet l’exploitation avec


Architecte paysagiste Réalisé dans
paysager pour le une intégration de
Etude spécifique le cadre de ce
réaménagement final l’emprise occupée
Unique dossier
de la carrière dans le paysage
encadrant Suivi de la remise en
Effacement de état
l’activité d’extraction
Remise en état Réintégrer le site
Prévu dans le
coordonnée à En interne du site dans le paysage
cadre des
l’exploitation de la Permanente naturel local au fur et
provisions
carrière à mesure de
pour remise
Entretien de la En interne du site l’exploitation pour
en état
végétation Permanente limiter l’empreinte
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périphérique sur les paysagère dans le


fronts réaménagés temps et dans
l’espace
Réalisation de l'étude Permettre une
ACCOMPAG

paysagère et de la Architecte paysagiste meilleure intégration


NEMENT

Suivi de la remise en Voir Chapitre


conception de la remise Etude spécifique paysagère du site ;
état 9
en état par J-P Unique Redonner au site une
DURAND vocation ultérieure

Les mesures proposées sont réalistes et représentent un engagement de la part des exploitants.

Évaluation des impacts résiduels

Les impacts résiduels sont évalués d’après les impacts potentiels et les effets des mesures d’atténuation
proposées. Les impacts réels traduisent l’effet véritable, appuyé par le suivi de l’activité.

Un tableau qualifie à nouveau cet impact résiduel et permet de conclure sur son acceptabilité ou non. En
cas de non acceptabilité, les mesures sont réétudiées pour être complétées, modifiées, jusqu'à ce que
l'impact résiduel puisse être reconnu comme acceptable pour le milieu.

Les eaux superficielles


Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet

Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation

Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation

Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet

Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel

Méthodologie utilisée pour l’étude d’impact sur les milieux naturels

La méthodologie adoptée par ECO-MED pour la réalisation de l’étude d’impacts sur les milieux naturels
est présentée ci-après :

Extrait de ECO-MED 2017 – Volet naturel d’étude d’impact du Projet


d’extension de carrière – Carrières ROFFAT – Mercurol-Veaunes (26) – 124 p.
Etude complète dans volume 3 annexe 5

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Recueil préliminaire d’informations

Analyse bibliographique

La liste des ressources bibliographiques figure en fin de rapport (§ « Bibliographie »), il est toutefois
possible de rappeler brièvement les principales sources ayant constitué la base de ce travail :
- les fiches officielles des périmètres d’inventaire ou à statut proches de la zone d’étude (ZNIEFF,
etc.) ;
- les versions officielles des FSD transmises par la France à la commission européenne (site internet
du Muséum National d'Histoire Naturelle : http://inpn.mnhn.fr) ;
- la base de données en ligne du Conservatoire Botanique National Méditerranéen
(http://silene.cbnmed.fr) ;
- les bases de données internes intégrant les données issues d’études réalisées à proximité (flore
et faune) d’ECO-MED.

Consultation des experts

Aucun expert extérieur n’a été consulté dans le cadre de cette étude.

Personnes en charge de la mission et calendrier des prospections

La qualification et les compétences des écologues d’ECO-MED étant intervenus lors de cette mission sont
présentées en annexe 8 du document d’étude ECO-MED.

Compartiment Nombre de
Expert Dates des prospections Terrain Rédaction
étudié passages
Flore / Habitats 13 mai 2015
Sébastien FLEURY 2 passages diurnes X x
naturels 12 juin 2015
27 mai 2015
Insectes Jörg SCHLEICHER 2 passages diurnes X X
02 juillet 2015
Maxime LE 23 avril 2015 2 passages
Amphibiens X X
HENANFF 22 juin 2015 nocturnes
Maxime LE 23 avril 2015
Reptiles 2 passages diurnes X X
HENANFF 22 juin 2015
21 mai 2015
Oiseaux Maxime AMY 2 passages diurnes X X
30 juin 2015
2 passages diurnes
11 juin 2015
Mammifères Erwann THEPAUT 2 passages X X
03 septembre 2015
nocturnes

Les prospections naturalistes ont été réalisées entre avril et septembre 2015. La réalisation de
prospections automnales ou hivernales n’a pas été jugée pertinente dans le cadre de ce projet. En effet,
au vu des habitats composant la zone d’étude et des données bibliographiques locales, aucune espèce
ou cortège d’espèces à enjeux nécessitant des prospections précoces n’est jugée fortement potentielle au
sein de la zone d’étude que ce soit pour la flore (Gagées par exemple), les amphibiens (Grenouille
agile, Grenouille rousse…), les oiseaux (pas d’habitats favorables à l’hivernage) ou les mammifères (pas
de gîtes d’hivernage possible localement).

Méthodes d’inventaires de terrain

Zone d’emprise du projet – zone d’étude

Les experts ont élargi leurs prospections au-delà des limites strictes de l’emprise du projet, en cohérence
avec les fonctionnalités écologiques identifiées. Plusieurs termes doivent ainsi être définis :
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- Zone d’emprise de projet : la zone d’emprise du projet se définit par rapport aux limites strictes
du projet (limites physiques d’emprise projetées incluant la phase de chantier et les accès).
- Zone d’étude : correspond à la zone prospectée par les experts. Il y a ainsi autant de zones
d’étude que de compartiments biologiques étudiés. En effet, chaque zone d’étude est définie au
regard des fonctionnalités écologiques du compartiment biologique étudié.
Attention : Par souci de lisibilité, une seule zone d’étude est présentée sur nos cartes, elle correspond à
la zone prospectée minimale commune à tous les compartiments biologiques étudiés. Chaque
compartiment biologique a été étudié, a minima, sur l’ensemble de cette zone cartographiée. Ainsi, des
espèces observées hors de cette zone prospectée minimale peuvent être représentées, correspondant
aux observations effectuées par les experts lors de leurs prospections.

Figure 189 : Photographie aérienne de la zone d’étude

Les espèces présentant un enjeu local de conservation ont systématiquement fait l’objet d’une estimation
du nombre d’individus (comptage, surface occupée) et de pointages GPS (Global Positioning System).

Prospections des habitats naturels et de la flore

L’expert en botanique a effectué 2 passages de terrain dans la zone d’étude, à la mi-mai et à la mi-
juin. Cette zone a été parcourue selon un itinéraire orienté de façon à couvrir les différentes formations
végétales rencontrées.

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Les prospections ont été réalisées au printemps, en période favorable pour l’observation d’un maximum
d’espèces de plantes vasculaires. La période de passage a permis d’inventorier les groupes d’espèces
vivaces et les espèces annuelles et bulbeuses à floraison printanière.

De plus, ces inventaires de terrain ont été plus particulièrement ciblés sur les zones à enjeux floristiques
potentiels (notamment à partir de la bibliographie) afin de repérer d’éventuelles espèces protégées
et/ou à fort enjeu local de conservation.
Une liste des espèces végétales observées a été dressée par le botaniste d’ECO-MED. Elle figure en
annexe 2.

La caractérisation des habitats naturels a été réalisée en même temps que les inventaires floristiques. La
typologie utilisée a été EUNIS. Deux outils ont aidé à délimiter les habitats ainsi définis : la carte
topographique et la photographie aérienne de la zone d’étude.

Prospections de la faune

Insectes
Les passages de prospection ont été réalisés dans l’ensemble de la zone d’étude en ciblant les habitats
les plus favorables. Ils ont été effectués en périodes favorables du point de vue du calendrier écologique
(printemps et été).

Les groupes principalement ciblés lors des passages ont été les lépidoptères rhopalocères, les odonates,
les orthoptères et certains groupes de coléoptères.

La liste des espèces relevées figure en annexe 3 du rapport. Elle a été dressée grâce à l’emploi des
techniques suivantes :
- recherche et identification à vue en prospectant les différents types de milieux et d’habitats ;
- capture à l’aide d’un filet à papillons et identification en main ou à la loupe binoculaire si
nécessaire ;
- fauchage de la strate herbacée à l’aide d’un filet fauchoir ;
- recherche sous les pierres, les écorces des troncs, dans les cavités d’arbres et tout autre abri
pouvant servir de cache aux espèces ;
- recherche d’indices de présence de coléoptères saproxyliques (fèces, trous d’émergence,
macrorestes).

Les conditions météorologiques relevées lors des prospections furent globalement favorables.

Tableau 106 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux insectes

Températures Couvert
Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan
moyennes nuageux
27 mai 2015 16 - 20°C Moyen Nul Absentes Conditions
météorologiques
02 juillet 2015 > 30°C Faible Nul Absentes favorables

La liste des espèces relevées figure en annexe 3 du rapport.


Amphibiens

Les prospections se sont principalement concentrées au niveau des zones humides et des zones refuges
périphériques que pourraient exploiter les amphibiens.

La recherche des amphibiens a été réalisée selon plusieurs modes opératoires complémentaires :
- la recherche directe dans l’eau pour identifier à vue les individus reproducteurs et/ou leurs pontes.
- la recherche des individus matures, immatures et imagos en phase terrestre dans les habitats
végétalisés et/ou rupestres ;

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- enfin, une recherche d’indices de présence sur les axes routiers principaux ou secondaires (individus
écrasés lors de leurs déplacements nocturnes).

Deux demi-nuits d’inventaire ont été réalisées en avril et juin 2015, autrement dit, lors de la période de
reproduction optimale pour les amphibiens, alors bien plus détectables dans les zones humides qu’en
phase terrestre. Les conditions météorologiques d’investigation ont été adaptées (cf. tableau ci-dessous).

Une fois cette période de reproduction achevée, les individus reproducteurs se dispersent dans les milieux
terrestres attenants, et laissent à l’abandon leur progéniture (exception faite de quelques espèces qui
appliquent de véritables soins parentaux). Une quête de têtards/larves a également été instaurée de
jour en avril et juin 2015 au sein de ces mêmes points d’eau, ainsi qu’une recherche d’individus dans leurs
gîtes terrestres (sous les pierres, débris, etc.).

Tableau 107 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux amphibiens

Taux
Date de Températures Vent Couvert
Précipitations d’hygrométrie Bilan
prospection moyennes moyen nuageux
atmosphérique
23 avril Quelques Conditions
17°C Faible Absentes 60 %
2015 nuages météorologiques
Quelques favorables
22 juin 2015 21°C Faible Absentes 50 %
nuages

Une seule espèce d’amphibien a été contactée au cours des prospections, elle est mentionnée en annexe
4 du rapport.
Reptiles
Les prospections se sont concentrées au niveau des zones refuges favorables aux mœurs des reptiles
telles que les habitats rupestres ou humides, les lisières, les haies, les talus, etc.

L’inventaire des reptiles a été réalisé selon trois modes opératoires complémentaires :
- principalement, la recherche à vue où la prospection, qualifiée de semi-aléatoire, s’opère discrètement
au niveau des zones les plus susceptibles d’abriter des reptiles en insolation (lisières, bordures de pistes,
talus, pierriers, murets, etc.). Cette dernière est systématiquement accompagnée d’une recherche à vue
dite « à distance » où l’utilisation des jumelles s’avère indispensable pour détecter certaines espèces
farouches telles que le Lézard ocellé ou encore les couleuvres ;
- la recherche d’individus directement dans leurs gîtes permanents ou temporaires, en soulevant
délicatement les blocs rocheux, souches, débris, etc., et en regardant dans les anfractuosités ;
- enfin, une recherche minutieuse d’indices de présence tels que les traces (mues, fèces) au niveau des
gîtes, ou les individus écrasés sur les axes routiers principaux ou secondaires.

Ainsi, deux passages ont été réalisés en avril et juin 2015 lors de conditions météorologiques adaptées.
Les inventaires ont ciblé tout particulièrement plusieurs entités écologiques intéressantes pour les mœurs
du cortège herpétologique local (disponibilité en gîtes, en zones de chasse et en zones refuges).

Tableau 108 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux reptiles

Températures Couvert
Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan
moyennes nuageux
23 avril 2015 25°C Très faible Nul Absentes Conditions
Quelques météorologiques
22 juin 2015 28°C Faible Absentes favorables
nuages

La liste des espèces relevées figure en annexe 5 du rapport.


Oiseaux

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L’expert ornithologue a effectué deux demi-journées de prospection diurne, l’une en mai 2015 et l’autre
en juin 2015.

Les périodes de passage ont permis d’inventorier les espèces d’oiseaux nicheurs. Au regard des périodes
d’investigation, les espèces nicheuses précoces et tardives, qu’elles soient sédentaires ou migratrices, ont
ainsi pu être relevées durant les prospections de terrain, rendant celles-ci relativement complètes
concernant la période de reproduction. En effet, selon la bibliographie ornithologique, minimum deux
passages sont nécessaires afin de tendre à l’exhaustivité dans le recensement des oiseaux nicheurs (BIBBY
et al., 2000 ; SUTHERLAND, 2004). L’ensemble de ces prospections a permis aussi d’appréhender les
potentialités de présence d’espèces à enjeu local de conservation notable qui n’auraient pas été
observées lors des inventaires.

Les oiseaux ont été étudiés au travers d’un cheminement stratifié ciblé sur les habitats les plus favorables
à une avifaune patrimoniale. La zone d’étude a toutefois été parcourue dans son ensemble par
l’ornithologue. Chaque prospection diurne a débuté en matinée, période de forte activité vocale pour la
majorité des passereaux (BLONDEL, 1975). Durant ces prospections, tous les contacts sonores et visuels
ont été pris en compte et le comportement de chaque oiseau a été noté afin d’évaluer son statut
biologique dans la zone d’étude. Chaque entité éco-physionomique de la zone d’étude a ainsi été
parcourue à la recherche de contacts auditifs et/ou visuels (ex : individus, plumées, chants, cris, nids, etc.).

Les espèces nocturnes ont été recherchées lors des prospections nocturnes réalisées pour l’inventaire des
amphibiens ou des chiroptères.

Les conditions météorologiques présentes lors de ces différentes prospections étaient globalement
favorables (cf. tableau ci-dessous).

Tableau 109 : Conditions météorologiques des prospections diurnes dédiées aux oiseaux

Température Couvert
Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan
moyenne nuageux
21 mai 2015 10°C Moyen Nuageux Absente Conditions
météorologiques
30 juin 2015 23°C Faible Nul Absente favorables

La liste des espèces relevées figure en annexe 6 du rapport.

Mammifères
Les prospections dédiées aux mammifères ont été réalisées après une analyse préliminaire de la
physionomie des habitats de la zone d’étude, via photo-interprétation, croisé avec les sources
bibliographiques disponibles, dans un large secteur englobant la zone d’étude. Ceci a permis d’orienter
les prospections et de dresser une liste d’espèces à rechercher in situ.

Concernant les mammifères terrestres, les empreintes ou autres indices de présence (poils, fèces, pelotes
de rejection, restes alimentaires, coulées, nids, terriers, etc.) ont été systématiquement géoréférencés,
décrits, et, si nécessaire, prélevés.

Le volet relatif aux chiroptères (chauves-souris) a été approfondi compte tenu de leur sensibilité et s’est
articulé selon plusieurs axes :
- Une approche bibliographique a été effectuée concernant les espèces de chauves-souris
présentes localement permettant une identification des enjeux aux abords de la zone d’étude
du projet. En effet, dans la mesure où des espèces parcourent plus de 20 km par nuit et certaines
vont chasser parfois à 40 km de la colonie, le rayon considéré a été adapté en fonction de ce
paramètre. Une recherche à partir des différents périmètres à statut (Znieff, Natura 2000, etc.)
a été réalisée en parallèle afin d’avoir une vision approfondie du contexte chiroptérologique
local ;
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- la recherche de gîtes et la caractérisation des habitats, qui permettent d’estimer le type de


fréquentation de la zone d’étude par les chiroptères et de raisonner en termes de fonctionnalités.
Ces prospections se sont étendues sur les arbres gîtes potentiels, les cavités souterraines et bâtis
accessibles dans un périmètre élargi ;
- les sessions d’écoutes au sol, réalisées au sein de la zone d’étude à l’aide d’un détecteur
d’ultrasons (Pettersson D240XTM couplé à un enregistreur numérique Zoom H2TM), ont permis,
après analyse des enregistrements, d’identifier des espèces de chiroptères présentes en chasse
ou en transit dans la zone d’étude. Deux techniques ont été utilisées pour cet inventaire acoustique
: les points d’écoutes et les transects (trajet prédéfini reliant deux points d’écoute) ;
Les écoutes débutent peu avant la tombée de la nuit et, s’étalent sur une durée d’environ 3 à 4
heures (période d’activité la plus importante). Les points d’écoute ont une durée de 15 minutes,
pendant laquelle l’observateur note les espèces contactées et enregistre les sons nécessitant une
analyse ultérieure.
Parallèlement, la pose de détecteurs passifs à enregistrement continu, de type SM2BATTM
(Wildlife accoutics) a fourni une estimation quantitative de la fréquentation de la zone par les
chiroptères, ainsi qu’un complément concernant les espèces recensées.

Les ultrasons enregistrés lors des nuits de prospection ont ensuite été analysés et déterminés (lorsque cela
était possible) grâce aux logiciels : BatSound 4.14 (Pettersson electronics et acoustics ABTM) Sonochiro©,
et AnalookW©.

Les périodes de passage ont été adaptées, et ont permis d’inventorier ou d’évaluer les potentialités de
présence des espèces fréquentant la zone d’étude.

Tableau 110 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux mammifères

Température
Couvert
Date de prospection en début de Vent moyen Précipitations Bilan
nuageux
nuit
11 juin 2015 28°C Faible Léger voile Absentes Conditions
Quelques météorologiques
03 septembre 2015 22°C Nul Absentes favorables
nuages

La liste des espèces relevées figure en annexe 7 du rapport.

Difficultés rencontrées – limites techniques et scientifiques

Concernant les mammifères terrestres, groupe très hétérogène composé d’espèces très discrètes et
difficilement observables, les empreintes et autres indices de présence sont les découvertes les plus
fréquentes. Cependant, la qualité de ces derniers dépend des conditions météorologiques et ces données
ne sont pas toujours exploitables. Un inventaire complet concernant les mammifères terrestres nécessiterait
un effort de prospection très important qui dépasse très largement le temps imparti pour cette étude.

Concernant les chiroptères, la qualité de l’inventaire dépendra des facteurs suivants :


- Conditions météorologiques et environnementales : Les chiroptères sont des mammifères
particulièrement sensibles aux conditions météorologiques (précipitations, température, vent,
lune..) et leur comportement peut évoluer considérablement au cours de la saison (cycle
biologique, disponibilités alimentaires en fonction du cycle biologique des insectes consommés,
etc…). Par conséquent, les résultats obtenus au cours d’une session d’écoute nocturne peuvent
être biaisés par de nombreux facteurs. Dans le cas de la présente expertise, les conditions ont
été globalement assez favorables.
- Détectabilité des espèces considérées : la détectabilité varie entre les espèces, certaines espèces
émettent des ultrasons qui ne portent qu’à quelques mètres et sont, de ce fait, difficiles à détecter.
La présence de ces espèces n’émettant qu’à faible distance (rhinolophes notamment) est donc

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souvent sous-évaluée. La détectabilité peut également varier en fonction des caractéristiques


techniques du matériel utilisé (sphère de détection du microphone).
- Difficultés d’identification : la détermination des signaux acoustiques ne permet pas toujours une
identification allant jusqu'à l’espèce (problème de similitude de signal : groupe des murins, des
oreillards, des noctules, etc.). Bien que la méthode d’analyse acoustique évolue constamment
avec l’amélioration des connaissances et les expériences de terrain (BARATAUD, 2006, 2008 et
2009). Dans ces cas, on définit un type acoustique correspondant à un groupe d’espèces.
- Durée de prospection : l’inventaire ne peut que difficilement prétendre à un recensement
exhaustif du patrimoine chiroptérologique fréquentant la zone d’étude. La littérature préconise
des sessions d’écoutes allant jusqu’à plusieurs dizaines de nuits consécutives. Compte-tenu des
limites matérielles et temporelles rencontrées, un minimum de trois nuits consécutives par session
serait nécessaire afin de réaliser un inventaire correct (ZIELINSKI & GELLMAN, 1999 ; HAQUART,
2013 ; MORENO & HALFFTER, 2000).

A cela s’ajoute que les prospections menées à l’aide d’un détecteur d’ultrason (actif ou passif), témoignent
de la présence des espèces à une période donnée et d’un type d’activité (chasse, déplacement, etc.). Les
données récoltées ne peuvent, la plupart du temps, pas renseigner sur le statut reproducteur de l’espèce
dans la zone étudiée.

Ces limites sont cependant réduites de par la prise en compte des espèces potentiellement présentes et
leur traitement au même titre que les espèces avérées. En tenant compte de cette dernière remarque on
peut considérer que la pression de prospection a été suffisante pour la prise en compte des chiroptères.

Etant donnée la grande diversité des milieux et l’importante richesse spécifique des compartiments
étudiés il est difficile, tant techniquement que scientifiquement, de réaliser un inventaire exhaustif de la
zone d’étude. De plus, de nombreux paramètres influent sur la détectabilité des individus (météorologie,
saisonnalité, couvert végétal, discrétion etc.).

Ainsi, pour un effort de prospection équivalent, le nombre d’espèces observées est variable selon les
milieux, la météo, etc.

Critères d’évaluation

Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des
milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères
exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle
donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés dans les descriptions
d’espèces et les tableaux récapitulatifs.

Tous les critères d’évaluation sont présentés en annexe 1. Parmi les outils réglementaires et scientifiques
présentés figurent les suivants :
- directive Habitats ;
- directive Oiseaux ;
- protection nationale et/ou régionale et/ou départementale ;
- listes rouges ;
- livres rouges ;
- divers travaux concernant les espèces menacées ;
- convention de Berne ;
- convention de Bonn.

Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation

Espèces d’intérêt patrimonial

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L’intérêt patrimonial d’une espèce est avant tout une définition unanime mais subjective. Elle peut
s’exprimer comme « la perception que l’on a de l’espèce, et l’intérêt qu’elle constitue à nos yeux » (intérêt
scientifique, historique, culturel, etc.).

Il y a ainsi autant de critères d’évaluation qu’il y a d’évaluateurs. C’est un concept défini indépendamment
de critères scientifiques ou des statuts réglementaires de l’espèce considérée.
Parmi ces critères, citons :
- la rareté numérique, rareté géographique (endémisme), originalité phylogénétique, importance
écologique (espèce clef, spécialisée, ubiquiste, etc.) ;
- le statut biologique (migrateur, nicheur, espèce invasive) ;
- la vulnérabilité biologique (dynamique de la population) ;
- le statut des listes rouges et livres rouges ;
- les dires d’experts.

Les connaissances scientifiques limitées pour les espèces découvertes ou décrites récemment, l’absence de
statuts réglementaires, l’absence de listes rouges adaptées pour tous les groupes inventoriés, sont autant
d’exemples qui illustrent la difficulté à laquelle est confronté l’expert lorsqu’il doit hiérarchiser les enjeux.
De fait, la méthode de hiérarchisation présentée dans cette étude se base sur une notion plus objective,
que celle relative à l’intérêt patrimonial : l’enjeu local de conservation.

Evaluation de l’enjeu local de conservation

L’enjeu local de conservation est la responsabilité assumée localement pour la conservation d’une espèce
ou d’un habitat par rapport à une échelle biogéographique cohérente. Le terme « local » correspond ici
à l’échelle géographique des petites régions naturelles d'environ 100 km2 (comme le massif de la Sainte-
Baume, le delta de Camargue...).

La notion d’évaluation est définie uniquement sur la base de critères scientifiques tels que :
- les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution ;
- la vulnérabilité biologique ;
- le statut biologique ;
- les menaces qui pèsent sur l’espèce considérée.
Cinq classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle, plus une sixième
exceptionnelle :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul*


* La classe « enjeu local de conservation nul » ne peut être utilisée que de façon exceptionnelle pour des espèces exogènes plantées ou
échappées dont la conservation n’est aucunement justifiée (ex : Laurier rose, Barbe de Jupiter, etc.).

Ainsi, les espèces sont présentées en fonction de leur enjeu de conservation local, dont les principaux
éléments d’évaluation seront rappelés dans les monographies. De fait, il est évident que cette analyse
conduit à mettre en évidence des espèces qui ne sont pas protégées par la loi. Inversement, des espèces
protégées par la loi mais présentant un faible voire un très faible enjeu local de conservation (Lézard
des murailles par exemple, ou Rougegorge familier) peuvent ne pas être détaillées.

Espèces fortement potentielles

Sont également intégrées à la présente étude, les espèces fortement potentielles sur la zone d’étude
(uniquement si elles constituent un enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré). La forte
potentialité de présence d’une espèce est principalement justifiée par :
- la présence de l’habitat d’espèce ;
- l’observation de l’espèce à proximité de la zone d’étude (petite zone géographique) ;
- la zone d’étude figurant au sein ou en limite de l’aire de répartition de l’espèce ;
- les données bibliographiques récentes mentionnant l’espèce localement.

Dossier n° IE 161309

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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

Une fois ces critères remplis, la potentialité de présence de l’espèce peut être confortée ou non par la
période de prospection (date de passage) et la pression de prospection effectuée (se définit par le
temps d’observation comparé à la surface de la zone d’étude).

Un passage à une période du calendrier écologique qui n’est pas optimale nous incitera à considérer
l’espèce fortement potentielle alors qu’une pression de prospection adaptée, ciblée sur l’espèce sans
résultat ne nous permettra pas de considérer cette dernière comme fortement potentielle.

Fin de l’extrait de ECO-MED 2017 – Volet naturel d’étude d’impact du Projet


d’extension de carrière – Carrières ROFFAT – Mercurol-Veaunes (26) – 124 p.
Etude complète dans volume 3 annexe 5

Les effets cumulatifs

La notion d'effets cumulatifs réfère à la possibilité que les impacts résiduels permanents occasionnés par
l’activité s'ajoutent et/ou se combinent aux activités présentes dans le même secteur ou à proximité de
ceux-ci, qui engendreraient ainsi des effets de plus grande ampleur sur le milieu récepteur.

Cette évaluation constitue un moyen de traiter des implications d'un projet dans un contexte étendu de
l’étude d’impact. Elle porte sur un certain nombre de composantes environnementales correspondant aux
sensibilités identifiées dans le cadre de l’analyse environnementale.

Dans la présente étude, les composantes environnementales retenues pour les fins de l'analyse des effets
cumulatifs sont : les eaux souterraines, les sols, l’air, le paysage, le milieu naturel, les activités humaines
(activité économique et activité agricole avec l’occupation des sols), les émissions sonores, les émissions
de poussières et le transport des matériaux.

10.5 LES OUTILS UTILISES


L'ensemble des sites internet et sources diverses consultés pour l'élaboration de cette étude d'impact sont
reportés dans les encadrés présents sous chaque en-tête de chapitre.

Exemple concernant les eaux superficielles :

Sources :
 Géoportail
 Météo France
 Infoclimat
 C.E.M. - Demande d’autorisation « Installations classées » Exploitation d’une carrière de sables
et graviers (renouvellement et extension) – SAS ROFFAT - Etude d’impact – 2015
 Georisques.gouv.fr

La bibliographie utilisée par ECO-MED pour son étude d’impact sur les milieux naturels de la carrière est
présentée ci-après :

Extrait de ECO-MED 2017 – Volet naturel d’étude d’impact du Projet


d’extension de carrière – Carrières ROFFAT – Mercurol-Veaunes (26) – 124 p.
Etude complète dans volume 3 annexe 5
ACEMAV coll., DUGUET R. & MELKI F. ed., 2003 – les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg.
Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p.
ARTHUR L. & LEMAIRE M., 2009. – Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope,
Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire Naturelle, Paris, 544 p.
Dossier n° IE 161309

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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact

BAS Y., DEVICTOR V., MOUSSUS J.-P., JIGUET F., 2008 – Accounting for weather and time of day
parameters when analysing count data from monitoring programs. Biodiversity and Conservation
17, 3403-3416.
BCEOM, 2004 – L’étude d’impact sur l’environnement : Objectifs - Cadre réglementaire - Conduite de
l’évaluation. Ed. du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, 153 p.
BESNARD A. & J.M. SALLES, 2010. Suivi scientifique d’espèces animales. Aspects méthodologiques
essentiels pour l'élaboration de protocoles de suivis. Note méthodologique à l'usage des
gestionnaires de sites Natura 2000. Rapport DREAL PACA, pôle Natura 2000. 62 p.
BIBBY, C.J., BURGESS, N.D., HILL, D.A. & MUSTOE, S.H. 2000 – Bird Census Technique. 2nd edition.
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BLONDEL, J., 1975 – L’analyse des peuplements d’oiseaux, élément d’un diagnostic écologique ; I. La
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Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 544 p.

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10.6 DIFFICULTES RENCONTREES


Parmi les difficultés rencontrées apparaissent généralement l’hétérogénéité des données existantes
(techniques ou réglementaires), l’état partiel des connaissances scientifiques ou techniques, l’adaptation
imparfaite des méthodes d’investigations, ou encore l’absence d’information dans certains domaines. C’est
le cas notamment pour l’acquisition des données sur les rejets atmosphériques de la carrière BOSVET à
proximité, l’acquisition et l’accès aux données (secret statistique) sur l’état de l’agriculture de la commune
de MERCUROL-VEAUNES.

D'autres difficultés concernent l’analyse des effets du projet sur l’environnement. En effet, le projet n’est
pas connu dans ses moindres détails, notamment quand il s’agit d’individualiser les effets de chaque
activité et ici de ne prendre en compte que l’activité extractive, car les effets sont généralement connues
et quantifiables pour une carrière à l’échelle de son activité globale (extraction, traitement des
matériaux, commercialisation). Le niveau d’analyse qui en résulte permet cependant de réaliser une
appréciation qualitative des impacts suffisamment précise et pertinente.

Quant à la méthodologie utilisée, elle ne présente pas de difficultés particulières, parce qu’elle a fait
appel à des méthodes courantes développées par des services compétents. De plus, l’évaluation des
impacts a pu s'appuyer sur des méthodes classiques apportées par des scientifiques et techniciens sur des
opérations similaires et reconnues par les services de l’État.

Tous ces éléments permettent de concevoir le « meilleur projet » et de proposer les mesures les mieux
adaptées pour supprimer, réduire, atténuer ou compenser les impacts du projet sur l’environnement.

La carrière ROFFAT Les Châssis ouest bénéficie d’un historique fort de suivi environnemental et
d’exploitation permettant une approche assez complète des impacts potentiels de la poursuite de
l’exploitation mais uniquement globale, de l’efficience des mesures en place, de la définition des mesures
complémentaires et donc des impacts résiduels. Les études spécifiques techniques (bruit, poussières,
géotechnique) et scientifiques (écologie, paysage) engagées dans le cadre de ce projet de demande de
renouvellement-extension ont apporté les éléments de connaissances supplémentaires relatifs aux
sensibilités et enjeux les plus notables.

Une concertation importante autour du réaménagement final de la carrière a été nécessaire afin d’arriver
au meilleur projet de remise en état de la carrière.

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