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5– Description des
incidences notables que le
projet est susceptible
d’avoir sur
l’environnement résultant
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
L’activité de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES n’est pas de nature à modifier directement le climat
à l’échelle locale ou régionale.
Tous ces facteurs peuvent engendrer des modifications de températures et de taux d'hygrométrie.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact
Dans le cas présent, la faible surface de l'exploitation ainsi que la faible profondeur d'extraction (allant
de 8 à 20 m), le fait que le remblaiement soit coordonné à l'exploitation, ne modifieront pas le climat,
même à petite échelle.
Les variations microclimatiques restent imperceptibles.
A grande échelle, comme toute activité, la carrière, par la consommation d'énergie des engins, a sa part
dans la modification du climat de la terre.
Ce climat est modifié :
Directement par la chaleur émise par les engins, les machines et les hommes ;
Indirectement par l’émission de gaz à effet de serre.
L'effet de serre est la conséquence de l'action de certains gaz sur l'absorption d'énergie calorifique
solaire par l'atmosphère terrestre. Si cet effet est de mieux en mieux connu, de nombreuses incertitudes
demeurent encore sur les conséquences.
Dans la carrière, ces gaz sont émis par la consommation de carburant des engins d'exploitation ainsi que
par les camions d'importation/exportation de matériaux. L'exploitant privilégie le double fret dans la
mesure du possible et limite la circulation des engins de chantier en utilisant une bande transporteuse
amenant le tout-venant extrait directement à l’installation de traitement, afin de diminuer ces impacts.
En revanche, la circulation routière liée à l’usage du site contribuera à la diminution de la couche d’ozone
par l’émission de divers gaz à effet de serre et à la consommation énergétique.
« La lutte contre les changements climatiques est placé au premier rang des priorités »- Article 2, loi
n°2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de
l’Environnement.
Le changement climatique se traduit par un dérèglement climatique : hausse des températures moyennes
mondiales, augmentation de la fréquence d’évènements météorologiques extrêmes, fonte des glaciers,
modification de la répartition géographique de la faune et de la flore. Il est induit en majeure partie
par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES), gaz absorbant les rayons infrarouges
émis par la surface terrestre, réchauffant ainsi l’atmosphère terrestre (source www.changement-
climatique.fr). Ces gaz ont un rôle important dans la régulation du climat et sont indispensables à la
création d’une atmosphère viable pour le vivant sur Terre. Mais émis en trop grandes quantités, ceux-ci
deviennent néfastes. Le dioxyde de carbone CO2, mais aussi le méthane CH4, l’oxyde nitreux N2O ou
l’ozone O3 sont les gaz à effet de serre les plus connus, les plus redoutés et contrôlés.
Cette augmentation des émissions de GES est en grande partie d’origine anthropique : d’après le 5e
rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC), dernier rapport en
date, sur les changements climatiques et leurs évolutions futures, « Le lien entre les activités humaines et
l’accroissement des températures constaté depuis 1950 est extrêmement probable. Le niveau de certitude a
augmenté […]. ».
D’après le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, « entre 1750 et 2011, […] la
croissance des concentrations atmosphériques en CO2, qui ont augmenté de 40% et celles de CH4 qui ont
cru de plus de 150% ont fortement contribué » à la perturbation de l’équilibre énergétique de la Terre.
D’après le dernier rapport du GIEC, la situation est critique et « pour maintenir la hausse des températures
sous le seuil de deux degrés, nous devrons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 10% par
décennie », et ce au niveau mondial.
Eurostat publie un article sur les émissions de gaz à effet de serre par les industries et les ménages suite
à une étude réalisée entre 2008 et 2013 avec des données issues des comptes économiques européens
de l’environnement. L’article s’intéresse aux principaux gaz à effet de serre : CO2, CH4, N2O. En 2013,
les émissions de gaz à effet de serre produites par les industries et les ménages de l’UE à 28 s’élevaient
à 4,61 milliards de tonnes d’équivalents CO2. Le rapport présente que les industries extractives (section B
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Volume 2 : Etude d’impact
Figure 129 : Part de chaque activité économique dans les émissions de gaz à effet de serre de l’année 2013 (source Eurostat)
Figure 130 : Emissions des gaz à effet de serre par activité et par polluant en 2013 en Europe des 28 (source Eurostat)
Tableau 51 : Quantité de gaz à effet de serre émis par les industries extractives en 2013 par type de polluant (source Eurostat)
Le polluant prédominant émis par les industries extractives est le dioxyde de carbone CO2. Ceci est
valable pour la majorité des activités émettrices.
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Volume 2 : Etude d’impact
Tableau 52 : Émissions de gaz à effet de serre D’après le tableau ci-contre, la France est placée 15e pays
pour les industries extractives par pays, 2013 les plus polluants en émission de gaz à effet de serre dans
(1 000 tonnes d’équivalents CO2) (source
Eurostat) l’Union Européenne en 2013.
Le renouvellement ou l’extension de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest ne nécessite pas d’activité de
défrichage préalable, responsable dans le monde de plus de 11% de l’augmentation des émissions de
gaz à effet de serre du fait du retrait d’un puits de CO2 par fonctionnement du système végétatif
(photosynthèse) (source : plateforme de l’engagement RSE et développement durable).
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Le changement climatique peut se traduire par un changement des températures à moyen ou long terme
d’après le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). Les activités liées à
la carrière ne sont à priori pas sensibles au changement de température entre plus ou moins 2 à 5°C,
qui est prévu par le GIEC, que ce soit une hausse ou une baisse des températures.
Le changement climatique peut provoquer une montée des eaux et une augmentation de la fréquence
des évènements exceptionnels, comme le risque inondation par le fleuve du Rhône et ses affluents.
10 m
Figure 131 : Profil altimétrique de la zone d’étude : altitude entre les deux terrasses alluviales d’intérêt (sources © Géoportail et
PPRNI Rhône et ses affluents 2011)
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Pour que la carrière soit inondée, il faudrait que le niveau du Rhône augmente de 10 m environ. Cela
semble peu probable, même en cas de réchauffement climatique. De ce fait, la vulnérabilité de la
carrière au changement climatique vis-à-vis du risque inondation est considérée comme nulle.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
L’activité de la carrière conduit à un effet sur la géomorphologie avec la mise en place d’opérations de
terrassement nécessaires à l’activité d’extraction.
En cours d'exploitation l'ensemble des activités opère un remodelage général du site avec une fosse, des
talus et des stocks, mais pas de modification du relief local de plaine. Il y a donc durant ce temps un
effet direct et temporaire sur la géomorphologie. Cet effet n'est perceptible qu'au sein même de la
carrière et disparait immédiatement hors emprise.
Le remblaiement n’étant pas prévu jusqu’au TN sur l’ensemble de la surface occupée par l’activité, le
réaménagement de la carrière ne permettra pas un retour intégral à la morphologie initiale. Le carrier
rendra la même vocation qu’à l’état initial, c’est-à-dire des terres agricoles pour la majorité de la surface,
mais de manière étagée et un peu plus vallonnée que l’état initial (voir chapitre 9). La géomorphologie
de la zone sera alors modifiée localement, et les directions de ruissellement des eaux seront différentes
de l’état initial. L’impact du remblaiement de la carrière est néanmoins limité et faible car en l’absence
de celui-ci, la géomorphologie des lieux serait davantage impactée. Suivant les quantités de matériaux
de remblai disponibles et pouvant être accueillies sur le site, ce dernier pourra être davantage remblayé,
diminuant ainsi l’impact sur la morphologie. Le projet de renouvellement-extension a remis en cause le
réaménagement prévu dans l’arrêté préfectoral du 6 juillet 2001 et permet de nouvelles conditions de
restitution morphologique davantage cohérente avec une utilisation ultérieure du site.
La poursuite et l'extension spatiale des activités extractives conduira à une forme de relief cohérente
avec un espace alluvial et se déplaçant. La remise en état supprimera ou atténuera les marques rigides
et régulières témoignant d'une activité extractive.
L’impact potentiel sur la géomorphologie peut être de ce fait considéré comme faible et positif par
rapport aux conditions actuelles.
Concernant les stocks de matériaux, si ceux-ci sont placés en fond de fouille ne surimposant pas leur relief
à la plaine, ce n’est pas le cas des merlons s’allongeant en limite d’emprise et constituant une petite
barrière orographique. La présence de ce relief est temporaire. Les matériaux ainsi stockés participent
au remblaiement de la fosse et au réaménagement des fronts. L’impact de ce relief est alors faible,
ponctuel et temporaire.
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Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Réseau hydrographique peu dense
Pressions importantes pour qualité des eaux de la masse
d’eau superficielle principale FRDR2006 « Le Rhône de la
confluence Saône à la confluence Isère » MOYENNE GRANDE
Emprise carrière : ruissellement au nord, pas d’écoulement
superficiel, infiltration des eaux dans sols
Hors zone inondable
Les extractions futures modifient la topographie des lieux et pourraient donc modifier les modalités
d’écoulement superficiel.
Les effets induits par le projet se différencieront en fonction de la nature même du projet, c’est-à-dire
selon les zones d’extraction, qui se différencient de même entre elles en fonction de leur morphologie,
de la superficie,…
Comme énoncé dans l’état initial, les eaux superficielles sont absentes de l’emprise de la zone d’étude.
On note cependant la présence du Rhône canalisé situé au plus près à environ 370 m à l’ouest de la zone
d’étude, trop éloigné pour être dans une zone d’impact.
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Volume 2 : Etude d’impact
Comme indiqué au chapitre 3.2.6.7, la carrière se situe hors zone inondable. Il en va de même pour le
projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation. Il n’y a donc pas d’impact potentiel sur
la zone inondable du Rhône.
Malgré la géologie des lieux (aquifère alluvionnaire), la carrière se situe hors zone inondable et le Rhône
est isolé de la carrière par un certain nombre d’aménagements dont les canaux de drainage. La carrière
n’est donc pas concernée par l’espace de mobilité.
De manière générale, les risques de pollution sur les eaux superficielles peuvent être regroupés en deux
catégories :
Les pollutions chroniques, liées au fonctionnement courant du site ;
Les pollutions accidentelles, liées à un mauvais fonctionnement ou à un accident.
Précisions que les activités exercées sur ce site n'ont jamais été la cause d’une quelconque pollution des
sols (qu’elle soit chronique ou accidentelle).
La pollution chronique liée à la présence d'engins de chantier. En effet, les eaux météoriques,
en lessivant le site, sont susceptibles de se charger en produits divers provenant des engins utilisés
pour l'extraction des matériaux et leur transport vers la trémie du convoyeur. Ils usent leurs
pneumatiques et perdent des particules qui peuvent se retrouver sur le sol. La nature de ces
produits est relativement diverse : métaux lourds (plomb, cadmium, cuivre, …), hydrocarbures,
caoutchouc, phénols,… En réalité, sur ce site, le risque de pollution est rendu très faible par :
- L’utilisation d’un convoyeur à bande acheminant directement les matériaux vers l’ITM,
- Le contrôle et l'entretien régulier des engins,
- Les faibles quantités susceptibles d’être mises en jeu ainsi que la limitation des
opérations susceptibles d’engendrer la pollution,
- Le lavage des engins sur la plateforme de traitement disposant d’aires étanches
récupérant les eaux de lavage et les traitant.
Comme montré dans l’état initial du projet, les eaux superficielles sont peu présentes sur l’emprise de la
carrière. La seule présence d’eau superficielle à proximité est le bassin de décantation et de séchage
des boues de lavage de la plateforme de traitement ainsi que les zones de stagnation ponctuelles d’eau
lors de pluies. De ce fait, le risque de pollution des eaux superficielles est faible.
Une pollution accidentelle résulte d’un événement exceptionnel au cours duquel des produits polluants
peuvent être déversés (effet direct).
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Volume 2 : Etude d’impact
La présence d’engins et de machines sur le site peut être à l'origine d'une telle pollution. Les produits
susceptibles d’engendrer une pollution sont les huiles et les hydrocarbures :
Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant, renversement
d’un engin,
Lors des opérations d’entretien des engins et des convoyeurs,
Lors du ravitaillement des engins en carburant.
Dans le contexte de cette carrière, exploitant en fosse créant ainsi un bassin confiné, il n’y a pas de
propagation possible des eaux à l’extérieur du site.
Les mesures préventives qui sont prises dans le cadre de l’exploitation actuelle et qui seront également
respectées pour la poursuite de l’exploitation permettent de réduire ce risque (Cf. chapitre 6 : Mesures
d’évitement, de suppression ou d’atténuation d’impacts).
Après réaménagement, les eaux pluviales interceptées sur le site traverseront le stock de matériaux
inertes par infiltration.
Par rapport à la situation actuelle, en cours d’exploitation, les lieux d’accumulation/stagnation des eaux
pluviales ne seront pas les mêmes qu’aujourd’hui, dans le sens où les zones d’accumulation existent de
manière artificielle due au fonctionnement de la carrière (flaques, zones creusées par le passage des
engins). Le temps de transfert sera modifié : augmenté par le temps de transit dans les déchets du
remblai, dont le comportement peut être assimilé à celui d'un aquifère poral.
L’état réaménagé de la carrière sera différent de l’état initial en termes de géomorphologie : la remise
en état se fera en remblaiement partiel avec des talus travaillés de façon naturelle et végétalisés. Les
conditions d’écoulement des eaux superficielles seront alors modifiées par rapport à celles existant avant
toute exploitation.
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Volume 2 : Etude d’impact
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Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Prévention Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Masse d’eau souterraine FRDG103 « Alluvions anciennes de la
Plaine de Valence et terrasses de l'Isère »
Niveau piézométrique maximal de la nappe à la cote de 115,3
m NGF au sud-ouest du site et de 117 m NGF au sud-est du site MOYENNE GRANDE
Vulnérable à toute pollution superficielle
Bonne qualité des eaux
Forte exploitation de la ressource
Les impacts potentiels prévisibles de cette carrière sur les eaux souterraines sont :
D’ordre quantitatif avec une éventuelle modification de la piézométrie locale et une éventuelle
modification de l’alimentation des autres forages et des captages AEP.
D’ordre qualitatif avec un risque de pollution accidentelle ou de dégradation de la qualité de
l’eau.
La circulation d’engins,
La présence du groupe mobile et son risque d’épandage accidentel,
Le remblaiement avec des matériaux résiduels inertes issus des activités BTP.
Il n’y a pas de rejet direct d’eau dans le milieu souterrain ni de sollicitation de la ressource par l’activité
extractive.
L’extraction se fait hors nappe et ne nécessite pas de pompage pour rabattement de nappe. Au niveau
de l’emprise sollicitée, environ 800 m3 d’eau sont utilisés annuellement pour l’abattage des poussières sur
les pistes d’exploitation. Cette eau provient du forage Bureau situé sur la plateforme industrielle ROFFAT,
hors emprise sollicitée. Cette quantité est faible au regard de la sollicitation globale de la nappe (plus
de 20 millions de m3 en 2001 paragraphe 3.2.6.5 Sollicitation de la ressource).
L’extraction n'a donc théoriquement aucune incidence sur les niveaux piézométriques. L’analyse
piézométrique réalisée au paragraphe 3.2.6.6 montre que le niveau des plus hautes eaux atteint au
niveau du forage Bureau est de 116,06 m NGF, et que le niveau maximal des plus hautes eaux atteint
au droit du projet se situe entre 115,3 et 117 m NGF. La nappe doit être suffisamment inférieure au
fond de fouille pour ne pas provoquer, en cas de remise en état sans remblaiement au TN, ce qui est le
cas pour ce projet-ci, d'hydromorphie des sols agricoles et les exposer plus fréquemment à une immersion,
ce qui pourrait représenter un impact indirect potentiel.
Une hauteur de protection de 3 m au-dessus de la cote des plus hautes eaux de la nappe phréatique,
comme précisé par l’arrêté préfectoral du 6 juillet 2001 autorisant l’exploitation de la carrière des
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Châssis ouest, sera conservée. La cote maximale de fond de fouille restera à 120,0 m NGF, de manière
uniformisée sur toute l’emprise du projet afin de conserver une unité d’exploitation.
De ce fait, la cote maximale actuelle d’extraction ne sera pas modifiée pour les zones sollicitées en
extension.
De ce fait, l’impact du projet sur la piézométrie locale est nul car l’exploitation respecte la condition
de prévention d’une épaisseur de 3 m entre la cote maximale de fond de fouille et le niveau décennal
des plus hautes eaux, et l’utilisation de l’eau souterraine pour l’abattage des poussières est minime
au regard de la sollicitation globale de la ressource.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
La capacité de recharge de la nappe du site (capacité de recharge = surface du site X pluie efficace
annuelle) est estimée à 46 018 m3/an. (21,2651 X 2 164) :
Pluie efficace annuelle = 40% x pluie totale = 40% x 541 = 216,4 mm = 2 164 m3/ha
Pendant l’exploitation, les terrains sur le site sont en partie décapés, ce qui favorise les infiltrations des
eaux pluviales et la recharge directe de la nappe.
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Notons que de manière simultanée à l’exploitation, les emprises sollicitées seront remblayées sur une
majeure partie pour un réaménagement agricole coordonné. Les matériaux de remblai utilisés auront une
perméabilité plus faible que les matériaux initialement en place. Cela aura pour incidence de diminuer
les temps de transferts des eaux vers la nappe. Cependant, cela n’est pas en mesure de réduire le volume
total de la recharge de la nappe en régime permanent ou sur une durée significative (plusieurs semaines
environ).
Globalement, l’incidence quantitative du projet sur la recharge de la nappe sera nulle.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Rappelons que les formations géologiques exploitées sur ce site appartiennent à un ensemble perméable
favorisant l’infiltration au ruissellement et constituant un aquifère développé. Ce dernier est donc sensible
à toute pollution.
Les impacts potentiels de l’activité sur la vulnérabilité de la qualité des eaux souterraines sont identiques
à ceux présentés dans le chapitre précédent relatifs aux eaux superficielles.
Pour davantage de détails, se reporter au chapitre 5.3.4. Impacts sur la qualité des eaux superficielles
Mise en suspensions de fines lors des épisodes pluvieux : eaux de ruissellement chargées
en matières en suspension,
Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant,
renversement d’un engin,
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Quoi qu’il en soit, seules de petites quantités pourraient être mises en cause, le risque est donc limité.
L’entretien des engins mécaniques s’effectue hors de la carrière, soit sur la plateforme de traitement pour
le petit entretien courant, soit au siège des entreprises spécialisées assurant la mission d’entretien.
Le captage AEP le plus proche est situé en amont hydraulique de la carrière. Il n’est donc pas considéré
comme cible potentielle d’une dégradation de la qualité des eaux souterraines.
Sur l’aval avant le Rhône aucun captage AEP n’est recensé.
Les mesures préventives qui sont prises dans le cadre de l’exploitation actuelle et qui seront également
complétées et respectées pour la poursuite de l’exploitation et l’extension permettent de prévenir et de
réduire ces risques sur la qualité des eaux souterraines.
Cf. chapitre 6 : mesures d’évitement, de suppression ou d’atténuation d’impacts
A ceux-là s'ajoute l'impact potentiel du remblaiement sur la qualité des eaux souterraines détaillé dans
le chapitre suivant.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Le remblaiement peut être à l'origine de désordres ponctuels des modalités d'écoulement par une
hétérogénéité des perméabilités des matériaux stockés. Au vu des caractères géotechniques des
matériaux de remblaiement, il est probable qu'ils présentent une imperméabilité inférieure à celle des
matériaux naturels, ce qui augmente le temps de transfert de la zone insaturée de l’aquifère.
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Les impacts qualitatifs potentiels du remblaiement sur les eaux souterraines sont liés :
Des mesures de suivi de la qualité des eaux souterraines devront être complétées, le point de surveillance
actuel n’intégrant pas les emprises sollicitées en extension. Cf. chapitre 6.
Le remblaiement du site et la qualité des eaux souterraines La qualité des eaux souterraines
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Prévention Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Sol de type Fersialsols et Brunisols fersiallitiques, riche en fer,
composé de cailloux et cailloutis roulés, rendant le sol drainant
MOYENNE MOYENNE
Epaisseur moyenne de 0,50 m
Pas de pollution des sols à proximité
Les opérations d’extraction des terres (particulièrement décapage des terres en surface),
Les opérations de remblaiement et de réaménagement de la carrière,
Les opérations de stockage des matériaux de découverte,
La circulation d’engins,
La présence du groupe mobile et son risque d’épandage accidentel.
La présence des activités d'extraction sur le site constitue un impact local sur les sols.
En effet, la mise en place de ces activités a nécessité des opérations de décapage des surfaces utilisées.
Ces opérations de terrassement et de remaniement (compactage) entraînent la modification de la qualité
et des propriétés intrinsèques de ces sols.
La majorité des sols de cette emprise ont été prélevés sur une hauteur moyenne de 50 cm pouvant aller
jusqu’à 1 m (30 à 50 cm de terre végétale + horizon minéral) et disposés en merlon périphérique autour
de l’emprise ou sous forme de stock. Cela correspond à un stockage provisoire des terres qui lors de la
fin de l’extraction d’une phase seront utilisées en régalage pour la remise en état des surfaces occupées
par les activités. La terre stockée en merlons assure l’isolement et la sécurité du site.
L’impact de cette carrière a donc été direct et persiste pendant toute la durée d’activité jusqu’au
réaménagement coordonné. La parcelle de gisement non exploité justifiant la demande de
renouvellement (située à l’ouest) n'a pas encore été totalement découverte. Ces opérations sont en effet
réalisées au fur et à mesure de l'exploitation.
Sur le reste de l'emprise, les opérations de découverte se feront également au fur et à mesure de la
progression de l'exploitation. Il sera là de même nécessaire de constituer un merlon périphérique qui
pourra utiliser l'horizon minéral de la découverte ou des stocks en tas. Il est aussi possible, et de manière
préférentielle, de remettre en place directement les terres excavées dans le cadre du réaménagement.
Un diagnostic agricole engagé à travers la signature d’une Convention d’engagement volontaire agricole
définira les modalités de décapage et de conservation des terres représentant le potentiel agronomique
pour leur réutilisation dans le réaménagement agricole.
La remise en état réduira cet impact potentiel : le réaménagement à vocation agricole rétablira le
potentiel et l'usage initial, l'impact du projet de renouvellement-extension d’autorisation sera alors nul.
La Convention d’engagement volontaire agricole définira des prescriptions à appliquer pour les
opérations de découverte, de stockage, de remise en place et restitution des terres et pour la reprise
d'exploitation agricole.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Toute l'emprise sollicitée en renouvellement-extension présente un impact potentiel sur les sols. Cet impact
est fortement réduit par l'ensemble des précautions prises lors du décapage des terrains (cf. chapitre
détaillant la remise en état agricole), et le réemploi des terres utilisées lors des opérations de remise en
état du site. Toutes les prescriptions seront décrites dans le cahier des charges associé à la convention
agricole signée avec la Chambre Départementale de l’Agriculture de la Drôme.
Le projet et les activités sur les sols Les activités sur les sols
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
La configuration du site et le principe de remise en état retenu par l'arrêté préfectoral d'autorisation
oriente la mise en sécurité du site vers la thématique principale de stabilité des fronts.
En complément aux prescriptions de l'arrêté préfectoral, une étude géotechnique a été engagée par
l'exploitant afin de préciser les conditions de stabilité des fronts et de définir ainsi les meilleures conditions
de remise en état.
Cette étude a été confié à HYDROGEOTECHNIQUE SUD EST, réalisée en décembre 2016, avec pour objectif
de déterminer la stabilité dans le temps des fronts est de l'exploitation (sécurité durant l'exploitation),
de quantifier la sensibilité de la RD101 vis à vis de cette stabilité et de rendre compte de la faisabilité
des principes de réaménagement proposés.
Une seule reconnaissance par sondage a été réalisée sur 15 m afin de caractériser les matériaux en
termes de lithologie et de caractéristiques géotechniques. Cette profondeur d'investigation est justifiée
par le bureau expert du fait de l'homogénéité des matériaux et du fait que cette profondeur est
suffisante pour caractériser les matériaux au-delà des éventuels plans de glissement.
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Volume 2 : Etude d’impact
Tableau 53 : Synthèse de la succession lithologique et des caractéristiques mécaniques au niveau du sondage effectué dans le front
est de la carrière ROFFAT les Châssis ouest à MERCUROL-VEAUNES (source étude HYDROGEOTECHNIQUE SUD EST, décembre 2016)
A partir du plan topographique, deux profils type ont été déterminés, sur ce front est, comme
représentatifs d'un état de stabilité à étudier.
Pour chacun la stabilité a été calculée à l'état actuel et à l'état après réaménagement comme proposé
dans l'étude d'intégration paysagère (voir étude paysagère annexe 4 volume 3).
Les résultats des calculs permettent de distinguer deux zones : voir illustration page suivante.
En l'état actuel, la stabilité est assurée en global (talus supérieur et inférieur) même sans les stocks
actuellement adossés au talus inférieur et pouvant faire butée de pied.
Pour le réaménagement proposé, la mise en place des remblais pour le remodelage des fronts doit être
accompagnée d'un compactage afin de leur assurer leur stabilité. Les remblais seront mis en œuvre par
couches de 0,50 m maximum et compactés régulièrement.
En l'état actuel, la stabilité n'est pas assurée en absence des stocks adossés au talus inférieur, stocks
assurant actuellement la fonction de butée de pied. On peut donc ponctuellement mettre à nu le talus
inférieur mais à long terme il est nécessaire de créer une butée de ce talus par stockage de matériaux
ou mise en place de remblais dans le cadre du réaménagement.
Pour le réaménagement proposé la stabilité est assurée sous réserve d'un compactage des remblais et
d'un remblai faisant fonction de butée pour assurer la stabilité du front inférieur.
C'est ce que propose l'étude du réaménagement global de la carrière intégrant le remblaiement partiel
du carreau afin de créer un remodelage assurant la transition entre le carreau et les fronts et d'assurer
la stabilité de ceux-ci sur le long terme.
D’après le diagnostic géotechnique, les fronts d’extraction sont stables et peuvent être réaménagés ou
exploités. L’étude géotechnique du front Est contre lequel sont actuellement stockés les matériaux produits
par la carrière a montré que la stabilité de ce front serait assurée après réaménagement « sous réserve
d’une mise en œuvre et d’un compactage corrects » du talus supérieur. Depuis cette étude de décembre
2016, la société ROFFAT a remis en état les talus supérieur et inférieur de ce front, et celui-ci est considéré
comme stable.
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Volume 2 : Etude d’impact
De ce fait, les fronts d’extraction actuels et le front Est partiellement réaménagé sont stables actuellement.
Le risque d’érosion, d’éboulement ou de glissement des sols des parcelles limitrophes est alors très
faible.
Dans le cas du projet de renouvellement-extension de la carrière, les fronts d’extraction seront stables
dans la mesure où la méthode d’exploitation restera identique à celle employée actuellement.
Le carrier veillera donc à la stabilité des fronts et des talus futurs. Le développement de la végétation
sur ces zones diminuera les risques de ravinement et d’érosion.
Le risque d’érosion/éboulement/glissement
Le projet et le risque d’érosion/éboulement/glissement des sols
des sols
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Pour davantage de détails, se reporter au chapitre 5.3.4 Impacts sur la qualité des eaux superficielles.
La remise en état de la carrière nécessitera l'importation de près de 502 000 m3 de déchets inertes
extérieurs du BTP. Il s'agira dans tous les cas de matériaux inertes non valorisables et ne générant aucun
risque de pollution pour les sols ou le sous-sol.
Afin de s'en assurer, la société exploitante respectera scrupuleusement les procédures d'accueil et de
contrôle conformes à l'arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux conditions d'admission des déchets inertes
dans les installations relevant des rubriques 2515, 2516 et 2517 et dans les installations de stockage
de déchets inertes relevance de la rubrique 2760 de la nomenclature des installations classées.
Concernant les autres risques de pollution, tels que ceux induits par la présence d'engins contenant des
hydrocarbures, les risques sont les mêmes que pour les eaux (cf. chapitres précédents, résumé ci-dessous).
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Volume 2 : Etude d’impact
Mise en suspensions de fines lors des épisodes pluvieux : eaux de ruissellement chargées
en matières en suspension et étant captés par les sols ;
Pollution chronique liée à la présence sur le site d'engins, de véhicules apportant les
matériaux de remblaiement et des convoyeurs.
Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant,
renversement d’un engin ;
Les mesures préventives qui sont prises dans le cadre de l’exploitation actuelle et qui seront également
respectées pour la poursuite de l’exploitation permettent de réduire ce risque.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Zone sensible à la qualité de l’air
Seuils réglementaires sont respectés pour les particules PM10,
dépassés pour les NOx mais en baisse depuis 2005 MOYENNE GRANDE
Trafic routier fort dans le secteur, responsable majoritairement
des émissions de polluants atmosphériques
Les opérations d’extraction des terres (surtout décapage des terres, en surface),
Les opérations d’extraction de gisement,
L’utilisation des engins d’extraction avec combustion de gazole non routier,
La circulation des camions transporteurs de remblais avec combustion de gazole.
5.6.1 PREAMBULE
La pollution atmosphérique a été définie légalement par ses effets nocifs dans l’article 1er de la loi du 2 août
1961, qui prévient et réprime « les pollutions de l’atmosphère et les odeurs qui incommodent la population,
compromettent la santé ou la sécurité publique ou nuisent à la production agricole, à la conservation des
constructions et monuments ou au caractère des sites ».
Le décret d’application de cette loi, du 13 mai 1974, précise dans le même esprit, que par émission polluante,
« il y a lieu d’entendre l’émission dans l’atmosphère de gaz ou de particules solides ou liquides, toxiques ou
odorants, de nature à compromettre la santé publique ou la qualité de l’environnement, ou à nuire au
patrimoine agricole, forestier ou bâti ».
Un grand nombre d’installations sont classées au titre de la protection de l’environnement pour la pollution
de l’air ou les odeurs qu’elles provoquent. Ceci n’est pas le cas des activités extractives. En effet, celles-ci ne
s’accompagnent pas d’émission de matière ou produit polluant dans l’atmosphère. On ne peut parler que
d’émissions de poussières.
Les seules émissions pouvant altérer la qualité de l'air sur une carrière sont :
Les poussières : traitées dans un chapitre particulier de la thématique milieu humain ;
Les émissions dues au fonctionnement des engins de chantiers alimentant les installations et
aux camions d’apport des matériaux de remblaiement.
Nous nous intéresserons dans cette partie principalement à la pollution atmosphérique émise par les
activités situées sur l’emprise sollicitée par le présent dossier, c’est-à-dire :
Le fonctionnement des engins d’extraction,
Le fonctionnement des engins de remblaiement (tombereaux amenant les boues sèches),
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Volume 2 : Etude d’impact
La circulation routière des camions amenant les déchets inertes sur le site, dont la production de
déchets ultimes après passage dans le groupe mobile servira au remblaiement de la carrière,
La consommation électrique du convoyeur à bande transportant les matériaux bruts jusqu’à
l’installation de traitement.
Le groupe mobile allant être actif que ponctuellement sur l’emprise sollicitée en renouvellement-extension,
nous considèrerons comme négligeable la prise en compte des polluants atmosphériques émis par son
fonctionnement (moteur thermique).
Nous comparerons également les taux d’émissions de polluants atmosphériques émis par les activités
situées sur l’emprise sollicitée avec les taux d’émissions de polluants émis par les activités totales du site
des Châssis ouest.
En se basant sur les données disponibles utilisées dans le schéma collectif de l’énergie de la région PACA
pour mesurer l’effet d'émissions de gaz à effet de serre induites par le transport routier et l’extraction,
pour une production maximale de 120 000 tonnes par an pour les Châssis ouest et une distance moyenne
parcourue par les matériaux commercialisés estimée à 30 km avec des camions de 20 tonnes de charge
utile, on obtient :
Tableau 54 : Comparaison des quantifications des rejets dans l’atmosphère due à l’extraction et avec ou sans transport des
matériaux extraits et traités sur le site ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES
L’activité extractive (extraction des matériaux avec chargeuse et pelle, arrosage des pistes et zones
d’extraction et fonctionnement de la bande transporteuse (consommation énergétique)) émet 20% des
émissions de polluants atmosphériques en termes d’utilisation d’engins et de matériels sur la carrière. Cela
signifie que 80% des émissions sont imputables au transport et traitement des matériaux (stockage,
traitement des matériaux, commercialisation), ne concernant pas l’emprise sollicitée ici en renouvellement-
extension ni les manipulations effectuées sur cette emprise.
Selon les hypothèses retenues, pour une valeur maximale d’extraction de 120 000 t/an, cette carrière
est à l’origine d’une émission équivalente à 1,6 kg éqCO2/t.
Les données disponibles dans le schéma collectif de l’énergie de la région PACA sont utilisées pour
mesurer l’effet d'émissions de gaz à effet de serre induites par le transport de la quantité de matériaux
de remblaiement suivante :
D’après le paragraphe 2.13.8 Phasage de l’exploitation, le volume total de remblai nécessaire pour le
réaménagement du site selon la configuration choisie est estimé à 1 550 000 m3 sur 30 ans. On considère
qu’en moyenne 50% de ce volume sera issu du recyclage des déchets inertes (densité 1,9), soit 775 000
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Volume 2 : Etude d’impact
m3. Sachant que 55% des déchets inertes reçus sur la carrière ne sont pas recyclés et sont donc utilisés
pour le remblaiement de la carrière, il faut alors un apport de déchets inertes de 1 410 000 m3 pour
produire 775 000 m3 de déchets inertes ultimes.
Sur les 775 000 m3 restant, en moyenne 9 100 x 30 = 273 000 m3 proviendront des boues de lavage
des matériaux, et le reste devra provenir de chantiers, soit 502 000 m3 (densité de 1,25). Les boues de
lavage sont produites sur la plateforme industrielle ROFFAT La Mule Blanche, leur transport ne passera
pas par le réseau routier public.
On estime également que ces matériaux proviennent d’entreprises situées dans un rayon de 40 km autour
du site arrivant par des camions de 15 tonnes de charge utile. S’ajoute le transport de 2x30 tonnes de
galettes sèches par jour par tombereau utilisées pour le remblaiement de la carrière. On obtient alors :
Tableau 55 : Rejets annuels moyens dans l'atmosphère dus au transport des matériaux de remblaiement pour la carrière Les Châssis
ouest
Selon les hypothèses retenues, pour une valeur moyenne de remblaiement de 110 200 t/an, cette
carrière est à l’origine d’une émission équivalente à 4,4 kg éqCO2/t.
Tableau 56 : Emissions de Gaz à Effet de Serre à partir des données d'une année de production maximale sollicitée et un volume
moyen de remblaiement (source des facteurs d’émission : Guide méthodologique de l’information C02 des prestations de transport,
ADEME et MEDDE, octobre 2012)
Emissions
Emissions
Poste Tonnes eqCO2 par
kgCO2/t par an
an
Les mouvements d'engins nécessaires à l'extraction
consomment annuellement 63 150 l de GNR. Pour 120 000 t de
En appliquant le facteur d'émission issus de la base 186 tonnes éqCO2 gisement extrait :
Carbone de l'ADEME, ces mouvements d'engins sont à 1,55 kgCO2/t
l'origine de
Pour 110 200 tonnes
Le transport des matériaux mis en remblaiement pour de remblais
réaménagement du site est à l'origine de rejets maximaux 491 tonnes éqCO2 apportés par an :
annuels de 4,4 kgCO2/t
La consommation d'énergie électrique du site d’extraction
se limite au fonctionnement du convoyeur à bande, soit une
Pour 120 000 t de
consommation annuelle d’au maximum 62 000 kWh.
3,3 tonnes éqCO2 gisement extrait :
En appliquant le facteur d'émission issus de la base 0,03 kgCO2/t
Carbone de l'ADEME, cette consommation énergétique est
à l'origine de
Les 9 employés de l'entreprise pour l’extraction
Pour 120 000 t de
parcourent chacun environ 30 km aller-retour en VL pour
9,1 tonnes éqCO2 gisement extrait :
leur trajet quotidien, sur 253 jours de fonctionnement de 0,08 kgCO2/t
l’extraction.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les principales sources de benzène dans l’air sont les gaz de combustion des véhicules, l’évaporation des
réservoirs de carburant, et les industries productrices de benzène (fabrication de plastique, pesticides,
solvants, etc.). Ce composé est reconnu pour ses effets néfastes sur la santé, et en particulier son pouvoir
cancérigène lors d’une exposition chronique.
Depuis le 15 février 2002, la surveillance du benzène dans l’évaluation de la qualité de l’air est devenue
obligatoire. Le décret 2002-13 relatif à la qualité de l’air et à ses effets sur la santé et l’environnement
établit une valeur limite de benzène dans l’air ambiant pour la protection de la santé humaine de 7
µg/m3 en moyenne annuelle.
Le benzène appartenant à la catégorie des COV, l’estimation de son émission a été faite avec celle des
COV. Rien ne permet d’en distinguer son émission de nos jours.
Le dioxyde de soufre (SO2) provient de la combustion de matériaux fossiles tels que les fiouls ou le
charbon. Sur le plan environnemental, ce polluant se transforme en acide sulfurique au contact de
l’humidité de l’air et participe au phénomène de pluies acides. Il contribue également à la dégradation
des monuments historiques.
Le rapport intitulé « Les incidences sur l’environnement du transport de marchandises » réalisé par l’OCDE
fournit les coefficients d’émission de polluants atmosphérique des poids lourds (en g/t kilométrique). Entre
autres, il donne plusieurs coefficients concernant les rejets de SO2, dont la valeur varie selon les pays, en
raison de la variété des procédures de contrôle initiales, des algorithmes utilisés et des modifications
éventuelles réalisées par les auteurs des études.
Ainsi, en prenant la valeur maximale de 0,43 g de SO2/tonne kilométrique, l’impact atmosphérique de
l’extraction du gisement ainsi que l’apport d’inertes sur la carrière peut être estimé.
De ce fait, en considérant les mêmes tonnages de remblai annuel que précédemment (110 200 tonnes
de matériaux), les trajets correspondants (de 2x40 = 80 km aller-retour moyen pour l’acheminement des
matériaux de remblaiement) engendreront une émission annuelle totale de 3,79 tonnes de SO2 pour le
transport des matériaux de remblaiement. Dans la mesure où la plateforme de traitement, le stockage
et la commercialisation ne sont pas compris dans l’emprise sollicitée par le présent dossier, on
considèrera que les émissions de SO2 sont principalement dues à l’apport des matériaux de
remblaiement. Les émissions dues à l’activité extractive sont négligeables.
Bruits, odeurs, gaz d’échappement et fumées sont dus au fonctionnement des engins de chantier qui sont
conformes à la législation en vigueur.
Les émissions atmosphériques engendrées par l'exploitation de la carrière constituent des effets directs
et temporaires car liés à la période d'activité. Elles sont alors faibles au regard des émissions engendrées
par les activités routières sur le secteur de la vallée du Rhône, qui elles se déroulent toute l’année.
De plus, sur le site, la production maximale envisagée sera diminuée de plus de moitié par rapport à
celle autorisée par l’arrêté préfectoral du 6 juillet 2001. L’impact sera donc plus faible qu’actuellement
mais se poursuivra durant la durée d’exploitation du site rallongée.
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Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Prévention Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
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Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Agriculture : motif paysager prédominant, en particulier la
culture de la vigne au nord de la vallée du Rhône
Vues lointaines ne présentent pas d'enjeux, tandis que le secteur MOYENNE FAIBLE
de proximité a une importance particulière du fait de l'activité
et de la présence de nombreux riverains
L'activité extractive n'a pas d'impact sur la construction du paysage dans la mesure où la carrière s'insère
dans un relief qu'elle creuse en profondeur sans atteindre les lignes d'ossature structurantes de ce modelé.
L'évolution de l'extraction poursuit cet approfondissement sans autre perturbation constructive et sans
atteinte à l'unité paysagère.
Quant au remblaiement qui sera effectué dans le cadre du réaménagement, cette opération aura une
dimension contrainte à l'intérieur du site et, de ce fait, n’aura pas d’impact à l’échelle de l’unité
paysagère. La géomorphologie sera travaillée de sorte à ce que les reliefs tranchés de la carrière soient
adoucis et s’insèrent bien dans le paysage plan de la vallée.
En fin d'exploitation et de remise en état, le site sera remblayé de manière étagée avec réaménagement
des fronts en talus végétalisés. Le site reprendra alors partiellement son caractère agricole.
Le projet n’a aucun impact sur la construction et sur la nature de l’unité paysagère de la vallée du
Rhône.
La topographie relativement plane de cette plaine agricole ne permet qu’une vision partielle du site.
L’éloignement des points de perception potentielle, la végétation de la plaine et les reliefs environnants,
génèrent une perte de lisibilité du paysage.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les surfaces ont déjà été décapées sur la quasi-totalité de l’emprise sollicitée en renouvellement,
représentant plus de 57% de l’emprise concernée par le projet. L'ouverture des lieux ainsi que la couleur
liée à l'occupation des sols resteront identiques.
L’impact visuel lié à la localisation topographique de la carrière sera le même qu'actuellement, et est
fonction de la position de l’observateur. La perception du site est très lointaine et quasi-nulle depuis les
hauteurs, c’est-à-dire les hauts et bas coteaux de la rive droite du Rhône (coteaux ardéchois) et du massif
du Vercors à l’est.
Dans la plaine agricole, de nombreux écrans végétaux (haies, bosquets,…) limitent la visibilité du site.
Le muret situé en bordure nord-est de la carrière forme un petit écran visuel, mais ponctuellement
interrompu du fait de sa destruction partielle.
Le réaménagement en cours de réalisation des fronts, en talus végétalisés, servira d’écran visuel pour le
quartier Bellevue (RD 101), l’absence de réaménagement ayant fait l’objet de plaintes par les riverains
du quartier.
De même, les merlons périphériques entre le site et la route de Bellevue masquent partiellement le site.
Il en va de même pour la vue depuis la RD 532B.
A l’échelle du paysage proche, l’impact visuel est limité par la topographie plane des lieux. La
perception du site est réduite par la présence d’écrans végétaux dans la plaine (haies agricoles,…)
et par les merlons périphériques présents autour de l’emprise.
Le site est encadré par un réseau routier important : A7, RD 532B, RD 101 et route de Bellevue. Cette
position offre des possibilités de perception dynamique directe partielle, en fonction de la position de
l’observateur et de sa vitesse de déplacement.
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Volume 2 : Etude d’impact
A7
RD 532B
Zone de perception actuelle et
future à enjeu
Zone de perception future à enjeu
RD 101
Figure 132 : Analyse des perceptions visuelles de la carrière des Châssis ouest (source Etude paysagère DURAND PAYSAGE)
Actuellement, les points de vue identifiés autour de la carrière révèlent un secteur de perception
significatif au nord : il concerne l'entrée du site et la plateforme des installations, visibles depuis la RD
101 et la RD 352B.
Sur le secteur au nord et à l'est de la carrière, les habitations n'ont pas de vues directes sur le site du fait
de la conservation du mur qui longe la RD 101 et de la haie de cyprès en face de la scierie. En revanche,
la vue est ouverte sur la portion de route au nord, aménagée entre les carrières des Lots et des Châssis
ouest, laissant apparaître l'ensemble des bâtiments d'exploitation ainsi que des stocks et la future
plateforme de la centrale à béton. Après le virage de la RD 101 sur la route de Bellevue, où une haie
de cyprès et des peupliers font écran sur le site, l'entrée apparaît à découvert, laissant voir encore une
fois les bâtiments d'exploitation, les stocks de négoce et la future plateforme de la centrale à béton,
ainsi que le talus routier sur lequel poussent quelques peupliers et cyprès de manière éparse.
Il s’agit du seul secteur visible de la carrière à ses abords. L’impact visuel actuel à l’échelle des abords
immédiats de la carrière est considéré comme étant faible. Les parties les plus visibles concernent
l’installation de traitement et les stocks de matériaux. La partie extractive est peu visible des abords.
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Volume 2 : Etude d’impact
dominante des habitations par rapport à la configuration en dent creuse de la carrière (voir figure ci-
dessous). La mise en place de merlons paysagers masquera également d’un point de vue paysager la
présence de la carrière (notamment le long de la RD 101, en prolongeant le merlon déjà existant un peu
plus au nord de cet axe, le long de la carrière existante.
Le quartier Bellevue aura simplement une vue sur les fronts ouest comme actuellement, en cours de
réaménagement, ainsi qu’une zone lointaine sur les futures zones d’extraction. Il en va de même pour la
vue depuis la portion de route RD 101/route de Bellevue au nord.
Il est tout de même important qu'à travers une perception visuelle du site, le promeneur puisse prendre
conscience de la présence d'une activité extractive et soit sensibilisé ainsi à la nécessité de cette activité
et à son application et utilisation directes.
Merlon paysager
Habitat
Axe de vision
Extension principal masqué
Stocks
Figure 133 : Profil altimétrique au niveau de la carrière – analyse paysagère (source Géoportail ©)
En fin d’exploitation, après la remise en état de la carrière, l’impact visuel de la carrière sera très faible
voire nul : les fronts auront été réaménagés, et les zones remblayées et remises en état au niveau du
terrain naturel au sud du projet. Il ne restera que la plateforme industrielle, ne faisant pas l’objet de ce
dossier. L’étude paysagère a permis d’étudier l’insertion paysagère de la carrière lors de la remise en
état de celle-ci.
Dossier n° IE 161309
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
L’analyse paysagère de DURAND PAYSAGE a montré que le projet n’ouvre pas de nouvelle perception
visuelle significative.
La sensibilité de la zone vis-à-vis du projet futur de la carrière est présentée en même temps que le
diagnostic paysager de l’état initial. On renvoie donc au paragraphe 3.3.4 Perceptions visuelles au niveau
local.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Zone d’étude est dans sa plus grande partie couverte par des
formations nettement anthropisées
Enjeux habitats : pelouses sèches
Enjeux amphibiens et reptiles : une espèce d’amphibien à enjeu local
de conservation, trois espèces de reptiles à faible enjeu local de
conservation
FAIBLE FAIBLE
Enjeux oiseaux : huit à enjeu local de conservation notable (faible à
modéré) dont trois nichent. Guêpier d’Europe et hirondelle de rivage
Enjeux chiroptères : zone de chasse de faible superficie et de qualité
moyenne
Enjeux mammifères terrestres : talus favorables aux petits
mammifères (muscardin à enjeu modéré)
Au regard des résultats des inventaires de terrain, le projet d’extension de carrière sera
vraisemblablement à l’origine des principaux effets négatifs suivants :
- Destruction locale d’habitats et/ou d’individus au niveau de la zone d’extension projetée ;
- Destruction de zones d’alimentation pour des espèces de la faune locale ;
- Destruction d’un corridor de chasse et de transit pour les chiroptères ;
- Dégradation des abords de la carrière avec les retombées de poussière et ses effets sur les
activités photosynthétiques et d’évapotranspiration des végétaux, ce qui peut avoir des effets
dommageables sur la faune inféodée aux milieux ouverts notamment ;
- Rudéralisation des abords de la carrière, phénomène qui peut cependant s’avérer positif pour
certains groupes tels que les reptiles ;
- Dérangement de la faune présente dans les secteurs naturels à proximité de la zone d’emprise.
Ces effets se traduisent par des impacts, plus ou moins accentués suivant l’habitat ou l’espèce considérés.
En revanche, des effets plus positifs du projet peuvent également être attendus :
- Installation d’espèces d’un autre cortège (p.ex. espèces de milieux ouverts) après ouverture de
milieux (reptiles) mais également la création d’habitat de reproduction pour les amphibiens
(ornières) ou les oiseaux (talus meubles pour le Guêpier d’Europe).
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Volume 2 : Etude d’impact
Surface dans la
Enjeu local de
Impacts bruts
zone d’étude
conservation
Vulnérabilité
régénération
Capacité de
écologique
1 : Destruction d’habitat Évaluation
(ha)
Habitat concerné globale des Commentaires
impacts bruts
Nature Type Durée Portée
Oui (forte) :
Cet habitat est en nette
Habitat en
régression dans le secteur,
Pelouse à Brome dressé régression du 1 comme l’atteste son
Modéré fait de Faible 0,34 Direct Permanente Locale Modéré
(Code EUNIS : E1.12) (0,25 ha) extrême isolement et les
l’urbanisation et
très faibles surfaces
de l’agriculture
couvertes
intensive
Oui (idem
habitat A l’image de l’habitat ci-
précédent ; avant, celui-ci est
Pelouse sèche arborée pour ce type 1 également en nette
Faible Modérée 0,70 Direct Permanente Locale Faible
(Code EUNIS : E1.12 X I) l’habitat est (0,48 ha) régression. Mais il présente
déjà anthropisé un caractère moins naturel
par des que le précédent
plantations)
Non (habitat
Friche favorisé par la 1
Faible Forte 2,96 Direct Permanente Locale Très faible -
(Code EUNIS : I.15) déprise (2,96 ha)
agricole)
Non (habitat
Fruticée favorisé par la 1
Faible Forte 0,18 Direct Permanente Locale Très faible -
(Code EUNIS : F3.11) déprise (0,14 ha)
agricole)
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Volume 2 : Etude d’impact
Aucune espèce de flore à enjeu local de conservation significatif (faible, modéré, fort, très fort) n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone
d’étude.
Aucune espèce à enjeu local de conservation significatif (faible, modéré, fort, très fort) n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.
Le Crapaud calamite bénéficie des activités d’exploitation de la carrière pour se reproduire au sein des dépressions créées (fossés, ornières). Le projet va engendrer
un risque de destruction d’individus (adultes, juvéniles, pontes) et une altération d’habitat de reproduction. Considérant cette perte temporaire d’habitat de
reproduction et le fait que l’espèce s’accommode déjà des activités actuelles, l’impact brut du projet est jugé faible.
Impacts bruts
Enjeu local de
de la ZE pour
d’importance
conservation
l’espèce
Concernant le Lézard des murailles, l’espèce est abondante sur l’ensemble de la zone d’étude et plus particulièrement au niveau des zones en cours d’exploitation.
Ainsi même si le projet va engendrer un risque de destruction d’individus et une perte temporaire d’habitat, au vu de sa résilience les impacts bruts du projet sur le
Lézard des murailles sont jugés très faibles.
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
Concernant le Lézard vert occidental et la Couleuvre verte-et-jaune, le projet va entraîner une perte d’habitat favorable à ces espèces ainsi qu’un risque de
destruction d’individus. Néanmoins, ces espèces vont bénéficier à moyen terme de l’ouverture des habitats et du réaménagement écologique de la carrière. Compte
tenu de ces éléments, de l’isolement important et de la surface très réduite des habitats concernés, les impacts bruts du projet sur ces deux espèces sont jugés faibles.
Impacts bruts
Enjeu local de
de la ZE pour
d’importance
conservation
l’espèce
1 : Destruction d’individus lors des travaux Évaluation
Niveau
Vulnérabilité Statut biologique
Espèce concernée 2 : Destruction d’habitat de reproduction globale des Commentaires
écologique et effectif impacts bruts
Nature Type Durée Portée
1
(5-10 Direct Permanente Locale Cette espèce profite de
Très faible Une vingtaine
Lézard des murailles individus) l’exploitation de la
(espèce d’observations au sein de
Faible Faible Très faible carrière (création de
(Podarcis muralis) commune et la zone d’étude (tous 2 zones de gîtes et
anthropophile) stades confondus) (quelques Indirect Temporaire Locale ouverture de milieux).
ha)
1
(1-5 Direct Permanente Locale L’espèce va subir une
Lézard vert occidental Faible (espèce individus) perte d’habitats
Un individu adulte contacté
Faible Faible commune et non Faible favorables (friches,
(Lacerta b. bilineata) au sein de la zone d’étude. 2
menacée) lisières) et un risque de
(quelques Indirect Permanente Locale destruction d’individus.
ha)
1
Couleuvre verte-et- (1-5 Direct Permanente Locale L’espèce va subir une
jaune Faible (espèce individus) perte d’habitats
Un individu adulte contacté
Faible Faible commune et non Faible favorables (friches,
(Hierophis v. au sein de la zone d’étude. 2
menacée) lisières) et un risque de
viridiflavus) (quelques Indirect Permanente Locale destruction d’individus.
ha)
Globalement, le projet de renouvellement et d’extension de la carrière concerne une surface d’environ 30 ha dont plus de 17 ha représentent des espaces d’ores et
déjà artificialisés (zone d’extraction actuelle, installations, bâtiments, pistes d’accès et zones rudérales). Pour le reste de la surface concernée, il s’agit de milieux
agricoles et ouverts (cultures d’arbres fruitiers, vignes, friches, fruticées et pelouses sèches) plus ou moins en continuité avec les espaces agricoles alentour. Ces milieux
accueillent ou sont susceptibles d’accueillir la reproduction de trois espèces d’oiseaux à enjeu notable : le Guêpier d’Europe, l’Hirondelle de rivage et le Faucon
crécerelle. En ce qui concerne les deux premières espèces, celles-ci profitent des fronts de taille sableux de la carrière pour creuser des terriers dans lesquels elles
se reproduisent. Quant au Faucon crécerelle, un couple est suspecté nicher dans ou aux abords de la zone d’étude au niveau d’un arbre (ancien nid de corvidés),
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Volume 2 : Etude d’impact
d’un pylône électrique ou de la grue située dans la partie sud-ouest de la zone d’étude. De ce fait, ce projet est susceptible d’occasionner une destruction et/ou
altération de zones vitales (reproduction et/ou alimentation) concernant ces trois espèces. De plus, il est susceptible d’engendrer une destruction d’individus (œufs ou
juvéniles non volants) si des habitats de nidification sont détruits durant la période de reproduction de ces espèces (avril à août). Par ailleurs, le projet est susceptible
de provoquer un dérangement temporaire d’individus pendant les opérations d’extraction notamment si celles-ci sont réalisées durant la période sensible de
reproduction de ces espèces. Toutefois, étant donné que la zone d’emprise du projet est d’ores et déjà soumise aux dérangements anthropiques, cet impact peut être
évalué a maxima à faible. Ces impacts, évalués de faibles à modérés, pourraient faire échouer localement la reproduction de ces espèces voire les faire quitter de
la zone, au moins temporairement. Au regard de l’intérêt de la zone d’étude pour les oiseaux patrimoniaux, le Guêpier d’Europe et l’Hirondelle de rivage seront les
espèces les plus affectées par le projet de renouvellement et d’extension de la carrière. Néanmoins, cet intérêt ne se limite pas uniquement à la zone d’étude puisque
tant pour le Guêpier d’Europe que pour l’Hirondelle de rivage, les alentours de la zone d’étude abritent également des zones favorables pour ces espèces. De plus,
ces deux espèces ont finalement profité de l’exploitation de la carrière qui leur a fourni des habitats de substitution propices à leur nidification. Ces habitats,
correspondant aux fronts de taille, pourront soit être conservés soit être nouvellement créés par le renouvellement et l’extension de la carrière. Enfin, concernant la
Buse variable, l’Hirondelle de fenêtre, l’Hirondelle rustique et la Linotte mélodieuse, le projet ne provoquera qu’une destruction et/ou altération d’habitats pouvant
servir de zones d’alimentation pour ces espèces.
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Volume 2 : Etude d’impact
Impacts bruts
de la ZE pour l’espèce
Niveau d’importance
1 : Destruction et/ou altération d’habitat de reproduction
Enjeu local de
conservation
2 : Destruction d’individus en période de reproduction
Vulnérabilité Statut biologique Évaluation
Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat d’alimentation globale des
écologique et effectif 4 : Dérangement d’individus pendant la période des travaux impacts bruts
d’extension
1 individu observé
Buse variable Espèce en déplacement et en
Faible Négligeable Non 3 Direct Permanente Locale Très faibles
(Buteo buteo) alimentation dans la zone
d’étude et ses abords
Permanente/T
1 Direct Locale
2 individus observés (1 couple) emporaire
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Volume 2 : Etude d’impact
Impacts bruts
de la ZE pour l’espèce
Niveau d’importance
1 : Destruction et/ou altération d’habitat de reproduction
Enjeu local de
conservation
2 : Destruction d’individus en période de reproduction
Vulnérabilité Statut biologique Évaluation
Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat d’alimentation globale des
écologique et effectif 4 : Dérangement d’individus pendant la période des travaux impacts bruts
d’extension
1 individu observé
Milan noir Espèce en déplacement voire
Faible Négligeable Non - - - - Nuls
(Milvus migrans) en alimentation dans la zone
d’étude et ses abords
Les impacts pressentis sur les mammifères concernent principalement deux points :
- Destruction d’une zone d’alimentation : Cet impact concerne l’ensemble des mammifères avérés ou potentiels. Compte tenu de la description du projet cet
impact est jugé faible pour l’ensemble du taxon.
- Perturbation des milieux et de leurs fonctionnalités écologiques : Cet impact concerne toutes les espèces de mammifères, il est jugé faible pour l’ensemble
des espèces.
Le détail des impacts pressentis sur chacune des espèces est donné dans le tableau suivant :
de la ZE pour l’espèce
Niveau d’importance
Impacts bruts
Enjeu local de
conservation
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Volume 2 : Etude d’impact
(Barbastella barbastellus) Contact en chasse et
déplacement 2 Direct Permanente Locale
Effectif inconnu
Contact en déplacement,
potentiellement présent 1 Direct Permanente Locale
Hérisson d’Europe
Faible Modérée Oui (modéré) pour l’ensemble de son Faible
(Erinaceus europaeus) cycle biologique
2 Direct Permanente Locale
Effectif inconnu
Vespère de Savi Faible Faible Oui (faible) 1 Direct Permanente Locale Faible
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Volume 2 : Etude d’impact
(Hypsugo savii) Contact en chasse et
déplacement 2 Direct Permanente Locale
Effectif inconnu
Espèce fortement
Espèce avérée
potentielle
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Volume 2 : Etude d’impact
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Activités économiques vers le secteur du commerce, transport et
services divers
Industrie bien présente en termes de nombre d’emploi
MOYENNE FAIBLE
La carrière représente à elle seule 22 emplois directs et 110
emplois indirects
4 ICPE sur la commune
L’activité du site ROFFAT Les Châssis ouest est génératrice d’emplois liés à l’exploitation, au transport et à
l’utilisation des matériaux. L’activité de la carrière permet aux sociétés exploitantes de rester
concurrentielles vis-à-vis des autres entreprises de TP et d’assurer leur approvisionnement en matériaux.
L’exploitation de matériaux est complètement insérée dans le tissu économique local. La carrière fournit
la matière première indispensable aux entreprises utilisatrices de granulats : maçons, entrepreneurs,
centrales à béton, carrelage, réseau EDF, réseau d’irrigation, espaces verts, produits élaborés dont nous
avons tous directement ou indirectement un grand besoin : on parle alors d’emplois induits.
Selon les chiffres issus d’études menées par la profession, un emploi sur site en carrière représente en
moyenne 5 emplois directs et 5 emplois induits.
Le site ROFFAT Les Châssis ouest, qui compte 22 employés dont 9 pour l’extraction de la carrière des
Châssis ouest, représente donc en réalité 9 x 5 = 45 emplois directs et autant d’emplois induits. Environ
10 employés sont liés au transport des matériaux de la carrière, représentant des emplois directs liés à
l’activité extractive de la carrière.
Au total, 9 + 10 = 19 emplois salariés sont liés directement à l’activité extractive de la carrière des
Chpassis ouest.
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Volume 2 : Etude d’impact
A ces points positifs s'ajoutent ceux, encore plus indirects, relatifs à la gestion des ressources en matériaux
(ressource en cours d’exploitation, disponible et disposant des moyens nécessaires à son exploitation et
valorisation des déchets inertes du BTP) et au coût sociétal des pollutions évitées par les transports en
matériaux (ressource nécessaire aux besoins locaux). Les déchets BTP proviennent de chantiers de
l’agglomération valentinoise et plus, la carrière étant facilement accessible. Elle constituera une solution
de premier ordre aux problèmes de dépôts sauvages de déchets BTP et au manque d’accueil et de
recyclage.
Les retombées seront donc positives pour la commune de MERCUROL-VEAUNES, lieu d’implantation de la
carrière, ainsi que pour les communes voisines.
Les études de l’état initial du secteur, des impacts de la carrière sur l’environnement local et régional,
ainsi que la mise en place de mesures permettant de diminuer les impacts du projet sur son environnement
(naturel ou anthropique) dans le cadre de la demande de renouvellement-extension d‘autorisation
d’exploitation de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES assurent une connaissance approfondie de
l’environnement local de la carrière. Les données et analyses fournies dans les rapports rédigés ici
peuvent servir par la suite et permettent d’étayer les données déjà existantes sur les lieux. Les données
allant être récoltées avec la mise en œuvre de certaines mesures (données piézométriques, données de
retombées de poussières,…) amèneront des connaissances supplémentaires sur le fonctionnement et
l’évolution du secteur. Il s’agit là d’un impact positif pour le secteur.
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Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
100 agriculteurs se sont répartis la culture de 1 801 ha de terres
agricoles en 2013, soit plus de 70% de la surface communale, en
majorité arboricoles et viticoles
Nombreuses appellations d’origine prestigieuses
Projet d’extension de la carrière se situe sur un terrain 100% agricole
à l’état initial. Une seule exploitation agricole professionnelle est GRANDE FAIBLE
concernée par l’emprise du projet d’extension : l’entité agricole A,
composées de 3 associés. Elle cultive des vergers sur 24 ha et de la
vigne sur 9 ha. 96% de ses terres sont classées en AOC Crozes-
Hermitage, dont des terres situées sur l’emprise d’extension de la
carrière
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Volume 2 : Etude d’impact
L’extension de la carrière immobilisera temporairement les parcelles agricoles sur une plus grande
surface et sur une plus grande durée par rapport à la situation autorisée actuellement par l'arrêté
préfectoral du 6 juillet 2001.
Cependant, la totalité de la surface sollicitée n’est pas immobilisée en même temps. En effet, l’exploitation
suivra le plan de phasage technique prévisionnel indiqué dans le chapitre 2. L’objectif de l’exploitant est
de maintenir le rythme d’avancement de l’exploitation actuelle, soit une production moyenne de 100 000
tonnes/an. La fin du réaménagement total est prévue pour l’année t + 30 ans à partir de la signature
de l’arrêté préfectoral.
Les terrains exploités seront soustraits progressivement à l’agriculture tandis que d’autres seront restitués
dans le cadre d’un réaménagement agricole. La remise en état s’organise de manière la plus coordonnée
possible à l’exploitation.
Tableau 57 : Equilibre des surfaces agricoles au cours du phasage technique de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest
Perte de Gain de
Total perte ou gain de % de perte ou de gain par
Durée de surface surface
Phase surface rapport à la SAU totale de la
la phase (de l’ordre (de l’ordre
(de l’ordre de…) commune de MERCUROL-VEAUNES
de…) de…)
1 3 ans - - - -
A t = + 6 ans :
2 3 ans 1,02 ha - - 0,06 %
- 1,02 ha
A t = + 10 ans :
3 4 ans 0,5 ha - - 0,03 %
- 0,5 ha
A t = + 12 ans :
4 2 ans 1,56 ha 2,9 ha + 0,07 %
+ 1,34 ha
A t = + 18 ans :
5 6 ans 1,45 ha 1,4 ha - 0,003 %
- 0,05 ha
A t = + 24 ans :
6 6 ans 1,6 ha 1,9 ha + 0,02 %
+ 0,3 ha
A t = + 29 ans :
7a 4 ans 1,67 ha 1,7 ha + 0,002 %
+ 0,03 ha
A t = + 30 ans :
7b 2 ans - 1,9 ha + 0,1 %
+ 1,9 ha
A t = + 30 ans :
TOTAL 7,8 ha 9,8 ha + 0,1 %
+ 2 ha
D’après ce tableau, au niveau de la commune, la soustraction de surfaces agricoles est la plus importante
à t + 10 ans après le début de l’arrêté préfectoral : au total 1,52 ha auront été exploités pour le
gisement et donc cette surface ne sera plus cultivée temporairement à t + 10 ans. Cela représente 0,08
% de la surface cultivée sur le territoire communal de MERCUROL-VEAUNES. A l’échelle communale,
l’impact du phasage technique d’exploitation de la carrière est considéré comme moindre.
La remise en état est ensuite coordonnée, à partir de la phase 4. Le ratio surfaces prélevées pour le
gisement – surfaces remises en état pour un usage agricole s’équilibre après la phase 4, à partir de
t + 12 ans.
En fin d’exploitation à t + 30 ans, l’entreprise ROFFAT projette de restituer 9,8 ha de surfaces agricoles,
soit 2 ha de plus que celles sollicitées en extension et actuellement exploitées pour un usage agricole
(7,8 ha sur les surfaces sollicitées en extension seulement). Cela représentera à l’état final donc un gain
de 0,1 % de surfaces agricoles pour la commune à t + 30 ans.
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
L’immobilisation des surfaces est de manière générale provisoire. Ces surfaces immobilisées
provisoirement représentent 7,8 ha de terres cultivables et cultivées sur l’emprise sollicitée par l’entreprise
ROFFAT, soit 0,4 % de la surface cultivée communale. La sensibilité de préemption est alors faible pour
la commune.
L’exploitation et la remise en état du site devront se faire de manière à limiter au mieux les pertes de
surfaces exploitables pour l’agriculture.
Il faudra tout de même veiller à la bonne remise en état et la bonne entente lors de l’exploitation des
terres actuelles et futures.
Des mesures d’évitement et de réduction sont à prévoir pour limiter l’impact sur les terres agricoles, mais
la préemption des terres pour l’exploitation est une condition indispensable au fonctionnement de la
carrière.
Une partie de la surface allant être remise en état ne sera jamais cultivable. Cela correspond aux zones
suivantes :
L’espace remis en état en fond de fouille à la cote 122 m NGF. Ces terres sont jugées comme
étant dans un espace trop encaissé pour être exploitées en arboriculture. Des céréales ne
peuvent être cultivées sur cette zone, les céréaliculteurs étant peu présents sur le territoire
communal. Cette zone sera laissée naturelle ;
La formation de talus de raccordement des zones remblayées à différents niveaux et des pistes
d’accès ;
La remise en état des fronts d’extraction, à une pente de 45°, permettant le raccordement entre
le terrain naturel non exploité par la carrière et les zones remises en état ;
La surface du RGIE (bande de 10 m), constituant le terrain naturel non exploité par la carrière
sur lequel s’appuiera la remise en état des fronts.
Talus
Piste
Talus
Figure 134 : Profil transversal de remise en état du site et illustration de la perte définitive de surface lors de la remise en état du
site (source étude paysagère DURAND PAYSAGE – 2017)
Ci-dessous est présentée une carte illustrant les surfaces réelles totales restituées à l’agriculture une fois
la remise en état du site terminée.
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
De par la configuration étagée de la zone remise en état, des talus de raccordement et des fronts
réaménagés devront être façonnés. Des pistes d’accès aux parcelles devront être créées. Ces talus et
pistes ne sont plus considérés comme espace agricole, puisque qu’aucune culture ne peut être produite et
récoltée sur ces zones. Ces espaces correspondent à des pertes définitives de surface agricole.
Figure 135 : Répartition des terres cultivables et non cultivables à la fin de la remise en état agricole du site (source IGN© 2012)
Ces pertes par création de talus et pistes est quantifiable : au total, environ 1 ha sera retiré
définitivement à l’agriculture.
L’espacement règlementaire de 10 m de RGIE aux extrémités de l’emprise constituera une zone perdue
pour l’agriculture, allant servir de pistes d’accès. Cela correspond à une perte d’environ 1,45 ha.
La zone centrale réaménagée à la cote de 122 m NGF constitue une surface d’au total 6,3 ha, zone non
restituée à l’usage agricole mais à vocation naturelle.
3,2 ha non réaménagés au nord de l’emprise, gardé en chantier pour les besoins en stockage ou parking
de la carrière, seront soustrait à la surface agricole communale, sur une période supérieure à 30 ans et
donc considérée comme une perte définitive En effet, cette zone sera à vocation industrielle,
prolongement de la plateforme de traitement et de stockage ROFFAT.
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Volume 2 : Etude d’impact
Figure 136 : Illustration de la zone nord restant à vocation industrielle à la fin de la remise en état (source IGN© 2012)
De ce fait, 1 + 1,45 + 6,3 + 3,2 = 11,95 ha seront définitivement retirés à l’agriculture communale,
représentant 0,7 % de la SAU communale. Cela correspond à 54 % de la surface totale de l’emprise
d’étude carrière.
Cependant, la remise en état prévoit une restitution de 9,8 ha à l’usage agricole en fin d’exploitation.
Cette surface de restitution agricole est supérieure aux 7,8 ha abritant une activité agricole au moment
de l’étude pour l’obtention d’une nouvelle autorisation d’exploitation carrière, ou dans les 5 ans
précédant cette étude. Ces zones agricoles sont situées uniquement sur les surfaces sollicitées en extension.
La surface agricole prélevée est alors contrebalancée par la surface restituée.
L’effet de l’exploitation de la carrière sur l’immobilisation définitive du foncier agricole est alors
important à l’échelle de l’emprise carrière, mais représente moins de 1 % du foncier agricole de la
commune. La surface restituée contrebalance la surface agricole prélevée.
Des mesures d’évitement et de réduction sont à prévoir pour limiter l’impact sur les terres agricoles en
travaillant sur les talus de raccordement, mais la préemption des terres pour l’exploitation est une
condition indispensable au fonctionnement de la carrière.
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Emissions de poussières soulevées par l’activité pouvant se répandre sur les terres agricoles à
proximité et donc sur les cultures en croissance. Cela peut diminuer les rendements et la qualité
des récoltes (en tachant les fruits notamment), ainsi que ralentir le développement des vignes et
arbres fruitiers par dépôt de poussières sur les feuilles des végétaux, provoquant une mauvaise
activité photosynthétique des cultures. Le procédé de décapage des terres de découverte, le
déplacement des engins sur les pistes non enrobées et le procédé de traitement des matériaux
sont les activités les plus susceptibles d’émettre des poussières dans l’environnement ;
Le remblaiement de la carrière avec des matériaux de mauvaises qualité, ou avec des techniques
de mise en œuvre non adaptées, peuvent altérer la qualité des sols et donc celle des cultures et
des récoltes.
Les poussières, bien que respectant les seuils règlementaires d’émissions sont susceptibles de se déposer
sur les cultures des parcelles situées à proximité immédiate du site. Ces baisses potentielles de rendement
et la détérioration peut aboutir à la diminution de revenus pour les agriculteurs cultivant ces terres à
proximité.
De ce fait, la sensibilité aux poussières de la zone, très agricole, à proximité du projet de
renouvellement et d’extension de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest est grande.
Cependant, le risque fort d’émissions de poussières se limite au procédé de décapage des terres, se
trouvant à la même altitude que les terres cultivées à proximité immédiate du site. Les procédés
d’extraction et de traitement des matériaux se situeront ensuite en fond de fouille, de 10 à 20 m au-
dessous du niveau des parcelles agricoles, limitant ainsi les émissions et envols de poussières. Le procédé
d’arrosage des pistes sera également poursuivi afin de limiter les envols de poussières. Le ralentissement
de la production sollicité par ce présent dossier participera également à la réduction des émissions. Enfin,
l’absence de travaux de décapage des terres en période de vendange, activité émettant le plus de
poussières, limitera l’effet sur les rendements des vignes. Ainsi, l’effet de la carrière sur les émissions de
poussières est faible par la situation de la carrière en fond de fouille et une exploitation raisonnée
de la carrière. Ces éléments sont repris dans la partie mesures.
La remise en état des terres aura pour effet de changer la composition des sols. En effet, les matériaux
utilisés pour le remblaiement de la carrière seront différents en composition des sols actuellement en
culture. Cette différence de sol dans la composition, la texture et l’aération, pourra entrainer des
différences de rendement des futures productions végétales cultivées. Il faudra également un temps de
convalescence du sol durant lequel les rendements seront certainement moindres, estimé à entre 3 et 5
ans en moyenne.
De ce fait, l’exploitation de la carrière et la remise en état agricole entrainera alors un impact modéré
sur le potentiel de production des sols remis en état, actuellement en culture. La mise en œuvre d’une
convention agricole d’engagement volontaire permettra de fixer les conditions du réaménagement
agricole en termes de qualité et de travail des sols, afin de limiter l’impact négatif de la qualité des
sols sur le potentiel agricole futur (voir le chapitre 6 mesures).
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Volume 2 : Etude d’impact
Source :
Président du syndicat des Crozes-Hermitage
La majorité des viticulteurs et arboriculteurs de la commune sont engagés dans diverses démarches de
qualité. Le maintien de la qualité des produits passe par l’assurance de préserver une qualité
commerciale et organoleptique (due en partie à une qualité des sols convenable).
D’après le paragraphe précédent, les poussières et la remise en état avec des matériaux différents de
ceux composant actuellement le sol agricole ont et auront un effet négatif non négligeable sur les cultures
à proximité immédiate de l’emprise projet, et sur les futures cultures des parcelles sollicitées en extension
(actuellement cultivées).
L’effet principal étant la perte de rendement, le potentiel économique des exploitations agricoles
concernées diminuera.
De plus, le potentiel économique des exploitations agricoles dépend des cultures produites : sur le secteur,
les vignes en AOC Crozes-Hermitage et les vergers représentent la majeure partie de la Production Brute
Standard des exploitations.
L’exploitation de la carrière sur les parcelles en extension aura pour effet de supprimer environ 9 ha de
terres classées en AOC Crozes-Hermitage dont 1,98 ha de terres AOC actuellement cultivés en vignes.
Les terres réaménagées en fin d’exploitation seront restituées à l’agriculture mais perdront leur
classement en AOC Crozes-Hermitage, car la restitution du terroir du sol à l’identique est impossible.
Cela représente 0,05 % de la surface totale classée en Crozes-Hermitage (4 000 ha classés), et 0,1 %
de la surface totale classée et effectivement cultivée en vignes (1 650 ha).
De ce fait, le potentiel économique des exploitations agricoles cultivant les futures parcelles agricoles
réaménagées sera plus faible qu’actuellement.
De plus, retirer 1,98 ha de vignes engendrera une perte de récolte en raisin pour la cave coopérative
de TAIN-L’HERMITAGE. Plus précisément, cela représente : 1,98 ha x 40 hl = 80 hl environ de production
de vin en Crozes-Hermitage perdus annuellement. La cave coopérative de TAIN-L’HERMITAGE produit
chaque année environ 61 000 hl (60 679 hl d’après la déclaration de récolte de 2005). De ce fait,
retirer 1,98 ha de vignes engendrera 0,1% de perte de production de vin pour la cave coopérative.
L’extension de la carrière aura un impact très faible sur la quantité vendue en vin Crozes-Hermitage
de la cave coopérative de TAIN-L’HERMITAGE, représentant 0,1% de perte annuelle en vin. Cela ne
nécessite pas de mesure compensatoire collective. Voir avec Véro
Le déclassement AOC n’étant pas considéré par le décret n°2016-1190 du 31 août 2016 comme
condition d’application de mesures compensatoires, cette perte de potentiel économique ne peut faire
l’objet de mesure compensatoire collective. Cette perte relève davantage d’une mesure
d’accompagnement, développée dans le chapitre 6 mesures.
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Volume 2 : Etude d’impact
Le potentiel environnemental étant faible à l’état initial de par la monoculture importante de la zone,
l’absence de zone Natura 2000 à proximité et le peu de parcelles en agriculture biologique recensées
sur la commune, l’impact de la carrière sur le potentiel environnemental des terres est faible.
La répartition de l’occupation agricole des sols sur la zone étudiée a une influence sur la production
agricole de l’exploitation concernée.
La perte de foncier agricole a d’autant plus d’incidence que la culture travaillée est une plante pérenne.
Elle est alors plus importante pour une parcelle arboricole que pour une parcelle cultivée avec une
végétation annuelle. Perdre une maitrise foncière sur une exploitation arboricole, c’est s’exposer à perdre
une assurance sur le long terme.
Dans notre cas, les cultures impactées sont des cultures pérennes : vergers et vignes. La remise en état
des terres à mesure de l’avancement de l’exploitation du gisement ne permettra pas d’accueillir une
plantation pérenne dès la restitution agricole : une mise en culture annuelle est nécessaire pour la
convalescence des sols, sur plusieurs années (à définir lors du suivi agricole).
La plantation de vergers, comme souhaité en toute fin d’exploitation, n’interviendra alors qu’au minimum
13 à 16 ans après le début de l’exploitation de la carrière. Ce temps correspond au temps d’extraction,
puis du remblaiement, puis du réaménagement et de la convalescence du sol.
La nature des plantations va donc être modifiée durant la convalescence des sols : les cultures annuelles
remplaceront les vergers et les vignes temporairement.
La perte de ces surfaces peut être compensée par l’acquisition de nouvelles parcelles dont le coût est
toujours plus élevé, même si l’objectif des exploitants agricoles actuels n’est pas d’acquérir de nouvelles
parcelles.
Aucune mesure n’est cependant nécessaire. La perte de foncier est inévitable, mais seulement temporaire.
Le réseau d’irrigation tel que fourni par la Saur à proximité de la carrière ROFFAT est le suivant :
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Limite d’emprise
sollicitée
Réseau d’irrigation
enterré Φ 100
Figure 137 : Cartographie du réseau d’irrigation enterré à proximité du projet carrière ROFFAT (1) (source Saur)
Limite d’emprise
sollicitée
Réseau d’irrigation
enterré longeant le
chemin communal
Figure 138 : Cartographie du réseau d’irrigation enterré à proximité du projet carrière ROFFAT (2) (source Saur)
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Le réseau d’irrigation enterré ne traverse pas l’emprise d’extension de la carrière. Celui-ci longe la limite
d’emprise sollicitée au sud du projet, longeant le chemin communal. Ce réseau pourra se trouver dans la
bande de retrait des 10 m RGIE, sans réelle conséquence sur un éventuel dommage sur ce réseau.
Il existe actuellement un réseau surfacique irrigant actuellement les vergers se trouvant sur les parcelles
sollicitées en extension. L’équipement surfacique d’irrigation sera démantelé lors de la réalisation du
projet de renouvellement-extension de l’exploitation de la carrière au niveau des vergers, soit sur les
parcelles n°132, 133, 206 pp, 262, 461 pp.
L’impact du projet sur l’irrigation collective est alors considéré comme faible, temporaire et
réversible.
L’activité agricole de l’exploitation concernée par le projet représente 3 emplois directs à temps plein
en ne considérant pas les emplois saisonniers ni temporaires. Aucun chef d’exploitation n’est double actif.
En prenant en compte la SAU de l’exploitation agricole concernée (35,5 ha) et la superficie concernée
par le projet d’extension de l’exploitation de la carrière (9 ha dont 7,8 ha considérés comme agricoles),
on peut estimer l’incidence du projet sur l’emploi agricole de l’exploitation et sur l’emploi agricole de la
commune :
La suppression des 7,8 ha (suppression maximale) pour l’agriculture représente 0,4 % de la SAU
totale de la commune. Pour une telle surface soustraite, l’incidence sur l’emploi à l’échelle
communale peut être considérée comme nulle. L’impact sur les emplois saisonniers est très faible
mais non négligeable car les cultures des parcelles situées sur l’emprise de la carrière sont des
vergers et des vignes, nécessitant de la main d’œuvre saisonnière en période de taille et de
récolte/vendange. L’impact sur les emplois indirects (entreprises agricoles travaillant sur le
secteur,…) reste aussi négligeable car la superficie prélevée à l’échelle communale est très
faible. L’impact est très faible, temporaire et réversible pour la commune ;
La suppression des 7,8 ha de terres agricoles (suppression maximale) dont 4,05 ha d’exploitation
par l’entité agricole A représente 11,4 % de la SAU totale de l’exploitation agricole concernée.
Pour une telle surface soustraite, l’incidence sur l’emploi de l’exploitation est faible : les 3 UTA
de l’entreprise seront conservées, mais les saisonniers seront moins nombreux, ou les saisons plus
courtes. L’impact peut être considérée comme faible, temporaire et réversible puisque les
parcelles pourront être à nouveau cultivées suite à la remise en état.
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Incidences directes et indirectes sur l’exploitation présente sur les terres du projet
Le premier impact pour l’activité agricole de l’entité agricole A est l’immobilisation de surface.
Tableau 58 : Equilibre des surfaces au cours de la future exploitation de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest
% de perte ou % de perte
de gain par ou de gain
Perte de Gain de
Total perte ou rapport à la par rapport
Durée de surface surface
Phase gain de surface SAU 2017 de à la SAU
la phase (de l’ordre (de l’ordre
(de l’ordre de…) l’exploitant sur totale de
de…) de…)
la carrière (4,05 l’exploitant
ha) (35,5 ha)
Exploitant SAS ROFFAT et
Entité agricole A
concerné Pascal ROFFAT
1,57 ha
A t = + 1 an :
1 3 ans - (commodat + 38,8 % + 4,4 %
+ 1,57 ha
de 15 ans)
2 3 ans - - - - -
3 4 ans - - - - -
1,56 ha (non
propriétaire, A t = + 11 ans :
4 2 ans - - 38,5 % - 4,4 %
fin du - 1,56 ha
commodat)
Ce n’est pas une
0,16 ha en exploitation
2,9 ha de
propriété + agricole
terres A t = + 13 ans :
5 6 ans 0,61 ha en + 52,3 % + 6,0 % professionnelle
remises en + 2,12 ha
commodat individualisée de
état
0,78 ha l’entreprise
0,66 ha en mandataire du
1,45 ha de
propriété + projet. L’étude des
terres A t = + 19 ans :
6 6 ans 1 ha en - 5,2 % - 0,6 % gains et pertes de
remises en - 0,21 ha
commodat surfaces n’est alors
état
1,66 ha pas pertinente.
1,85 ha de
1,67 ha en terres A t = + 25 ans :
7a 4 ans + 4,4 % + 0,5 %
propriété remises en + 0,18 ha
état
3,6 ha de
terres A t = + 30 ans :
7b 2 ans - + 88,9 % + 10,1 %
remises en + 3,6 ha
état
9,8 ha
A t = + 30 ans :
TOTAL 5,67 ha (remises en - + 16,2 %
+ 5,75 ha
état)
D’après ce tableau, on observe que la phase technique d’exploitation de la carrière la plus pénalisante
pour l’entité agricole A est la phase 4 pour laquelle celui-ci perd près de 40 % de la surface exploitée
sur l’emprise d’extension de la carrière. Cette perte est non équilibrée par des gains de surfaces. Cette
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perte de surfaces cultivées va entraîner une perte de revenu (droits PAC car immobilisation supérieure à
3 ans et production plus faible). Mais cette perte est à relativiser au regard de sa SAU totale : en effet,
elle représente une perte d’environ 4,4 % de sa surface agricole utile totale (1,56 ha exploités sur les
35,5 ha de SAU de l’exploitation).
La phase 5 est avantageuse pour l’entité agricole A en termes de surface car l’entreprise récupèrera 2,9
ha de terres grâce à la remise en état de la carrière (à t = + 13 ans).
En fin d’exploitation de la carrière, dans le cas où l’entité agricole A concernée récupère l’exploitation
des terres remises en état, celle-ci gagnera 5,75 ha supplémentaires sur l’emprise de la carrière.
L’exploitation récupèrera à minima la surface exploitée sur l’emprise aujourd’hui, soit 4,05 ha.
L’entité agricole A exploite 96% de ses terres en propriété. La part de la maitrise foncière de
l’exploitation concernée par le projet est alors importante. Sur l’emprise sollicitée par la carrière,
l’exploitation possède 2,49 ha en propriété et 1,56 ha en commodat, représentant respectivement 7 %
et 4 % de la SAU de l’EARL. Les répercussions du projet sur l’exploitation ne seront pas les mêmes selon
le mode de faire-valoir. En effet, pour les parcelles en commodat, le risque est de ne pas pouvoir
récupérer les terres pour les exploiter après l’exploitation par la carrière. Pour les parcelles en propriété,
les exploitants récupèreront leurs parcelles, ou à défaut la même surface d’exploitation.
L’impact est alors faible, temporaire et réversible sur le mode de faire-valoir des terres.
Des mesures sont à prévoir, en lien avec l’immobilisation provisoire des surfaces agricoles.
Impacts sur la structure des parcelles cultivées sollicitées pour l’exploitation, les chemins agricoles
et la taille des îlots
L’exploitation de la carrière a alors un impact pouvant être considéré comme moyen, temporaire et
réversible sur la structure des parcelles à cause de plusieurs remembrements.
Le réaménagement agricole prévoit une restitution des structures des parcelles différentes de la
configuration parcellaire actuelle : la zone restituée au niveau du terrain naturel sera redistribuée suivant
les besoins des futurs agriculteurs allant exploiter cette zone.
Enfin, une série de chemins agricoles est prévue dans le réaménagement final de la carrière afin de
permettre une bonne desserte des parcelles restituées à l’agriculture. Ceci est un impact positif du
réaménagement de la carrière.
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Nous avons vu au paragraphe 6.1.3, la remise en état avec des matériaux différents de ceux composant
actuellement le sol agricole aura un effet non négligeable sur les futures cultures des parcelles sollicitées
en extension (actuellement cultivées).
En effet, le remblaiement de la carrière avec des matériaux de mauvaise qualité, ou avec des techniques
de mise en œuvre non adaptées, peut perturber la qualité des sols et donc celles des cultures et des
récoltes futures.
En ce sens, la valeur agronomique des sols sera modifiée, voire détériorée si des mesures d’évitement
et/ou de suivi de la remise en état ne sont pas mises en place.
Les terres rendues à l’exploitation pour l’entité agricole A devront avoir une qualité agronomique au
minimum similaire à la qualité agronomique initiale (avant exploitation), après régalage des terres
végétales et travail agronomique sur ces terres. Cela est une condition nécessaire pour que les terres
restituées soient cultivables et intéressantes pour l’agriculteur reprenant la culture de ces terres remises
en état.
L’entité agricole A est présente sur l’emprise sollicitée en extension de la carrière sur 2,49 ha de propriété
et 1,56 ha en commodat avec la société ROFFAT, soit 4,05 ha, surface classée en totalité en Crozes-
Hermitage.
L’exploitation perdra alors définitivement 7 % de sa surface classée en AOC Crozes-Hermitage dont
elle est propriétaire, lors de l’exploitation du gisement. Cependant, seulement une surface de 0,70 ha
est actuellement cultivée en vigne sur l’emprise de future extension de la carrière, sur la parcelle n°131,
permettant de faire du vin AOC. L’entité agricole A perdra alors seulement 2 % de sa surface classée
en AOC Crozes-Hermitage actuellement valorisée par une culture viticole.
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Les 4,05 ha de terres perdues temporairement pour l’exploitation de vergers et vignes interviennent dans
le calcul de la Production Brute Standard (PBS) de l’exploitation. L’exploitation perdra, de manière
théorique, la valeur économique suivante :
Total = 42 847 €
PBS de l’entité agricole A estimée à 350 219€
Attention : ce calcul est théorique et ne représente en rien une perte de chiffre d’affaire de l’exploitation.
Ainsi, la perte de PBS est estimée à près de 43 000 €, ramenant la valeur économique de l’exploitation
à 307 000 € environ. L’exploitation agricole A reste tout de même une grande exploitation d’un point
de vue économique.
Une mesure peut être prévue pour réduire ce déficit, exposée dans la partie mesures concernant le
potentiel économique agricole.
Les aides PAC forment une part non négligeable du revenu des arboriculteurs. Or, dans la nouvelle
réglementation mise en place pour la période 2015-2020, une partie des aides (Droit à Paiement de
Base ou DPB) sont découplées de la production et sont liées aux surfaces suivant la SAU de l’exploitation
en 2014.
En cas de perte de foncier pendant une durée de plus de 3 ans, le DPB est perdu pour l’exploitant mais
aussi pour la surface concernée et pour un éventuel repreneur. Ainsi, c’est la valeur de la parcelle qui est
amoindrie.
De ce fait, le mode de gestion de la carrière, et plus particulièrement le phasage, sera déterminant pour
la conservation des DPB et leur importance. Mais selon le rythme d’avancement prévu de l’exploitation,
l’impact du projet sur le renouvellement des DPB de l’exploitation agricole A devrait être faible à
modérée, temporaire et réversible.
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Les agriculteurs concernés par le projet ont l’exploitation depuis plus de 25 ans et est transmise de
génération en génération. Ils sont âgés entre 30 et 60 ans. Ils comptent exploiter leurs terres pour encore
pendant quelques décennies.
Comme vu dans la partie situation de l’économie agricole du secteur, les deux exploitations concernées
par le projet sont viables actuellement. La reprise de l’exploitation se fera par le plus jeune des associés.
La succession est assurée.
Au moment de l’enquête agricole, les exploitants n’ont pas émis de sentiment défavorable allant à
l’encontre du projet carrière dans la mesure où les terres seront restituées à la fin de l’exploitation du
gisement de manière identique à l’état initial d’avant exploitation.
L’impact du projet sur le dynamisme et l’avenir de l’exploitation agricole de la zone est alors faible à
moyen, temporaire et réversible.
Des mesures de réduction et d’accompagnement en lien avec la restitution des terres seront mises en
œuvre.
L’analyse des eaux souterraines de la nappe alluviale du Rhône (masse d’eau numéro FRDG103) située
sous la zone d’étude montre qu’en terme de nitrates, la qualité des eaux de la nappe est moyenne :
teneurs en nitrates d’environ 25 mg/L (valeur limite : 50 mg/L fixée par l’arrêté du 17 décembre 2008
relatif aux critères d’évaluation et aux modalités de détermination de l’état des eaux souterraines et des
tendances significatives et durables de dégradation de l’état chimique des eaux souterraines). La nappe
présente un mauvais état chimique dû à des teneurs trop élevées en nitrates, pesticides et triazines. Ceux-
ci constituent alors la principale cause de non atteinte du « bon état chimique » de la masse d’eau
souterraine fixé par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).
Les eaux de surface concernées par le projet sont les eaux du Rhône (masse d’eau numéro FRDR2006).
Les analyses des eaux du Rhône au niveau de la station de BEAUCHASTEL 2 à proximité du site de la
carrière indiquent un potentiel écologique global moyen. La qualité chimique n’est pas répertoriée.
Les analyses du Rhône au niveau de la station de SAINT-VALLIER à proximité du site de la carrière indiquent
un état chimique mauvais jusqu’en 2013 (polluants benzo(a)pyrène et fluoranthène majoritairement).
Les nitrates ne semblent alors pas être la première cause de pollution des eaux de surface et
souterraines de la zone.
Cela est sans incidence sur les activités de l’exploitation agricole A qui ne fait pas d’élevage. En effet,
elles achètent les intrants et ne les produisent pas (à l’inverse de l’élevage qui doit épandre ses fumiers
en respectant les doses). De plus, l’entité agricole A exploitant sur l’emprise de la carrière ne pratique
pas l’épandage sur les terres de l’emprise étudiée. L’exploitation n’est alors pas soumise aux mesures
règlementaires d’épandage en zone vulnérable nitrates. L’apport d’engrais NPK aux fruitiers et les
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Volume 2 : Etude d’impact
traitements aériens sont raisonnés et à très faible potentiel de conséquence sur la qualité des eaux
souterraines.
L’analyse des critères effectuée précédemment permet généralement de croiser ces données afin
d’effectuer une évaluation croisée des incidences du projet sur les exploitations agricoles concernées par
le projet : c’est l’analyse multicritère.
Dans notre cas ici, une seule exploitation est concernée par le projet d’extension de carrière, sur une
emprise maximale de 4,05 ha environ, et dont les caractéristiques d’exploitation sont similaires aux autres
exploitations agricoles de la commune :
Même système de production majoritaire ;
SAU totale de l’exploitation entre 20 et 50 ha ;
Même mode de faire-valoir ;
Localisation en AOC Crozes-Hermitage ;
Même incidence sur la dimension économique locale ;
Dynamisme d’exploitation proche avec les mêmes doutes vis-à-vis de la pérennisation de leur
exploitation.
Les surfaces restantes sont exploitées par la SAS ROFFAT, qui n’est pas considéré comme étant une
exploitation agricole professionnelle. Nous n’étudions alors pas les effets de la prise de surfaces agricoles
sur cette entreprise, étant la même que celle demandant l’extension.
L’analyse multicritère avec croisement des sensibilités est alors simplifiée dans notre cas et se résume à
ces explications.
L’exploitation agricole A a une sensibilité faible vis-à-vis du projet en considérant les impacts d’ordre
collectif, mais moyenne (et non négligeable) en termes d’impacts d’ordre individuel sur
l’exploitation.
Certains impacts sont définitifs et non réversibles, comme le prélèvement de terres AOC Crozes-
Hermitage.
La remise en état prévue de la carrière permet de restituer 9,8 ha de surfaces agricoles, planes et
situées au niveau du terrain naturel.
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Volume 2 : Etude d’impact
La surface agricole prélevée est faible à l’échelle communale, limitant l’impact sur le potentiel
paysager et environnemental ;
Le projet n’aura aucun impact sur le réseau enterré d’irrigation, mais un impact faible sur le
réseau surfacique d’irrigation qui devra être modifié et retiré de certaines parcelles et remis en
état lors de la réhabilitation des terres ;
La suppression de surface est faible vis-à-vis de la taille moyenne de l’exploitation, entrainant
un faible impact de la carrière sur l’emploi agricole local.
Les impacts d’ordre collectif sont faibles, temporaires et réversibles excepté pour le prélèvement de
surfaces AOC Crozes-Hermitage qui représente un prélèvement faible mais définitif et irréversible pour
le terroir. Par rapport à l’état initial, 2 ha supplémentaires seront restitués à l’agriculture en fin
d’exploitation carrière. Le caractère définitif du prélèvement de surface agricole ne s’applique pas
dans le cas de ce projet puisque la surface abritant une activité agricole dans les 5 années précédant
la date de dépôt du dossier de demande d’autorisation prélevée est de 7,8 ha et qu’au bout de 30
ans, au moins 7,8 ha seront restitués à l’agriculture.
La surface prélevée par l’exploitation de la carrière représente 11,4 % de la SAU totale de
l’exploitation, une part significative de l’exploitation ;
La structure des parcelles changera lors de la remise en état mais les surfaces rendues à
l’exploitation agricole concernée seront identiques à l’état initial d’avant extension. L’impact sur
la structure est donc faible ;
La taille des îlots allant être exploités pour leur gisement ne sera pas modifiée lors de la remise
en état des terres ;
Les subventions de la PAC seront peu modifiées et seulement de manière temporaire (restitution
de terres de manière la plus coordonnée possible) ;
La nature des cultures sera impactée fortement durant les 15 premières années par le
remplacement des vergers par des cultures annuelles pour faciliter la convalescence du sol ;
La valeur agronomique des sols sollicités en extension carrière sera modifiée voire détériorée si
des mesures d’évitement et/ou de suivi de la remise en état ne sont pas mises en place ;
L’entité agricole A perdra seulement 2 % de sa surface classée en AOC Crozes-Hermitage
actuellement plantée en vigne, soit 8 % de sa surface réellement plantée en vigne ;
L’exploitation restera une grande exploitation d’un point de vue économique. La perte de
potentiel économique est modérée ;
Le dynamisme et l’avenir des exploitations sont faiblement impactés du fait de la faible pression
foncière s’exerçant sur les terres de l’entité agricole A. La succession est assurée et est
indépendante de la perte de surface due à l’extension de la carrière ROFFAT.
Les impacts d’ordre individuel sont faibles à modérés et non négligeables pour l’entité agricole A,
exploitation concernée directement par le projet. Elles sont majoritairement temporaires et réversibles
(excepté pour l’AOC) mais il faut veiller à ce qu’elles soient les moins importantes possibles.
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Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul Faible à Modéré Fort
faible
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Proximité de sites historiques et de villages présentant un intérêt
touristique dans le Pays Hermitage Tournonais, proximité de la
ViaRhôna, chemins de randonnées autour de la vigne et du vin
traversant la commune et des divers loisirs proposés à proximité et
dans de la commune
MOYENNE FAIBLE
MERCUROL-VEAUNES profite de l’attrait des alentours et du dynamisme
touristique
Actuellement, la carrière n’est pas perceptible depuis les principaux lieux touristiques et de loisirs. La
poursuite de l’activité ne modifie pas les conditions d’impact actuel.
Le soin accordé jusqu'à présent à faire oublier l'existence d'une telle activité à toute personne circulant
sur l'une des routes et chemins proches sera poursuivi et se traduira notamment, et pour toutes les autres
sources potentielles de gêne (émissions sonores, émissions de poussières), par la prise de mesures en
terme de paysage et impact visuel, de propreté de l'espace, .... décrites au chapitre 6.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
L’activité cynégétique
Dès la cessation quotidienne de l’activité et de la fréquentation associée, une carrière devient rapidement
un lieu de fréquentation de toute sorte de gibier.
Le territoire de la commune de MERCUROL-VEAUNES est inclus dans le Schéma Départemental de Gestion
Cynégétique de la Drôme 2014-2020. Le territoire de la commune est concerné par l’aire de répartition
du chevreuil, du sanglier, du lapin de garenne, du lièvre commun.
Les pistes de circulation parcourant la carrière ainsi qu’une clôture adaptée laissent toute possibilité de
circulation au gibier. La carrière ne présente pas d’élément nécessitant un contournement particulier ou
une barrière infranchissable.
L’impact sur l’activité cynégétique est donc considéré comme nul, aussi bien pour l’état actuel que
pour le projet futur.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Commune bien desservie : autoroute A7, nationale N7, plusieurs
départementales, petit réseau routier développé, axe ferroviaire FAIBLE FAIBLE
avec une gare dans la commune voisine, voie navigable sur le Rhône
Accès à la carrière se fait uniquement par les voies routières
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Volume 2 : Etude d’impact
L’impact du projet sur les infrastructures sera donc identique à la situation actuelle, considéré comme
étant très faible.
Les mesures prises dans ce cadre sont exposées au chapitre 6.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Réseau aérien à proximité de la zone d’étude est constitué par les
câbles électriques du réseau EDF passant sur l’emprise sollicitée en
extension au sud du projet, et le long de la RD 101 pour la ligne à
plus basse tension FAIBLE FAIBLE
Réseau souterrain à proximité de la zone d’étude peu dense et rien
ne se trouve à moins de 500 m de la carrière et de sa zone
d’extension sollicitée
Comme vu dans l’établissement de l’état initial de l’environnement du projet, deux lignes électriques à
haute tension traversent l’emprise du projet sollicitée en extension. Les supports électriques de ces lignes
(poteaux électriques) ne se trouvent pas sur l’emprise sollicitée en extension. De ce fait, en prenant en
compte la hauteur où se trouvent ces lignes, l’activité extractive n’aura à priori pas d’impact sur celles-ci
(détérioration peu probable). Néanmoins, le risque existe et des dispositions devront être mises en place,
en relation avec l’article 12 de l’arrêté du 17 mai 2001 consolidé fixant les conditions techniques
auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie électrique et l’article R-4534-108 du Code du
Travail.
L’activité extractive n’aura pas d’impact sur les lignes électriques en bordure de la parcelle 375 et le
long de la RD 101 au vue de leur situation (en limite d’emprise ou hors emprise).
Concernant le réseau souterrain, aucune canalisation n’a été recensée sous ou à proximité de l’emprise
sollicitée en renouvellement-extension. De ce fait, l’activité n’aura pas d’impact sur le réseau souterrain
de la commune.
Le réseau d’irrigation sur la zone sollicitée en extension est uniquement surfacique, les points
d’alimentation de ce réseau se situent hors emprise. Le réseau souterrain longe les limites d’emprise. De
ce fait, un simple déplacement du réseau en surface est nécessaire, et l’exploitation du sous-sol ne
risquera pas d’endommager le réseau d’irrigation.
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Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Les ressources naturelles utilisées pour les activités de la carrière et son projet de renouvellement-
extension d’autorisation de son exploitation sont :
- Le gisement naturel : formation alluviale pour la production de granulats ;
- L’eau : arrosage des pistes ;
- L’énergie électrique du convoyeur ;
- Les énergies fossiles des engins d’extraction (pelle et chargeur).
La consommation du gisement naturel a été abordée dans le chapitre 2, et est nécessaire ici dans le sens
où il s’agit de l’activité et du but de la carrière.
La consommation en eau a été abordée dans le chapitre 2 également et dans le chapitre 5.4 Impacts
potentiels sur les eaux souterraines.
L’énergie électrique se caractérise par la consommation énergétique (kWh) servant à faire fonctionner
principalement la bande transporteuse.
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
Loi Grenelle 1
La loi n°2099-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle
de l’Environnement crée l’obligation visant à assurer la prise en compte de mesures favorisant la
performance énergétique et les énergies renouvelables dans les opérations d’aménagement.
Loi Grenelle 2
Promulguée le 12 juillet 2010, la loi portant « engagement national pour l’environnement » dite
Grenelle 2, correspond à la mise en application d’une partie des engagements du Grenelle de
l’Environnement.
Sur le site, d’autres éléments sont alimentés par des énergies fossiles : les camions amenant les matériaux
de remblaiement, la tonne à eau pour l’arrosage limitant les envols de poussières fonctionnent avec des
moteurs thermiques. Le suivi de la consommation de GNR et de fuel permet de contrôler la rationalité de
la consommation énergétique.
La consommation énergétique du site sera plus faible dans le cas de l’extension de la carrière, la
production totale de granulats étant abaissée (divisée par 2) pour la carrière des Châssis ouest.
Notons que, dans le cadre général de ce site, la proximité du lieu d’extraction et du lieu de traitement
des matériaux, ainsi que l’utilisation de bandes transporteuses pour la carrière des Châssis ouest et celle
des Lots, répondent au souci économique et environnemental d’utilisation rationnelle de l’énergie. Une
réduction de consommation d'énergie est recherchée par l’exploitant, notamment celle d'origine fossile
avec la recherche de l'optimisation des mouvements d'engins pour tout ce qui concerne les opérations de
traitement, de remblaiement et l'activité de recyclage des matériaux inertes.
Notons que dans la globalité de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES (Les Lots, Les Châssis ouest
dans son intégralité) incluant l’activité extractive des deux carrières et le traitement des matériaux,
la consommation à l’instant t reste identique à la situation actuelle, puisque la production totale reste
identique à celle actuelle et est simplement répartie entre deux sites d’extraction (Les Lots et Lest
Châssis ouest).
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
L’impact sera donc très faible pour l’extraction des Châssis ouest.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Surface consommée par la zone en renouvellement : 12 ha
MOYENNE FAIBLE
Surface consommée par la zone en extension : 9 ha
L'activité extractive est consommatrice d'espace et l'extension accentuera cet impact. Rappelons que :
Cette consommation est temporaire car l'espace est réaménagé et rendu à l’agriculture au cours
de l’exploitation et en fin d’exploitation (voir le phasage prévisionnel technique de l’exploitation
de la carrière) ;
Cette consommation sera importante en début d’exploitation et non contrebalancée par une
restitution agricole pendant les 12 premières années d’exploitation, d’après le phasage
prévisionnel ;
La consommation d’espace sera contrebalancée par des restitutions de surfaces agricoles après
réaménagement à t = + 12 ans et suivantes. Le réaménagement sera davantage coordonné à
l’extraction ;
La profondeur d'exploitation sollicitée permet de conserver un compromis entre le volume de
gisement à extraire et la consommation de surface associée.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
L'exploitant est vigilant aux modifications techniques pouvant être apportées à ses installations avec un
triple objectif :
- L'amélioration des performances techniques et environnementales ;
- L'optimisation de la valorisation du gisement ;
- L’amélioration du contrôle de l’origine et de la qualité des matériaux inertes entrant sur le
site, et donc des déchets inertes ultimes utilisés dans le remblaiement de la carrière.
L’emploi des meilleures techniques disponibles pour le fonctionnement de la carrière passe et passera
par la mise en place, la gestion et le respect des points suivants :
- Suivi des procédures techniques, environnementales et de management ;
- Surveillance et réduction de la consommation d’énergie (électricité, eau, gisement, carburant).
Rappelons que la valorisation des déchets inertes du BTP rentre dans le cadre de la directive européenne
relative à la gestion des déchets (2008/98/CE) qui fixe comme objectif, d’ici 2020, de valoriser 70%
des déchets issus de l’activité de construction et de démolition. La nouvelle génération de plans
départementaux de prévention et de gestion des déchets du BTP, devenus obligatoires suite au Grenelle,
devra décliner cet objectif au niveau départemental.
L’activité de recyclage des déchets inertes par la société ROFFAT contribue donc à l'atteinte des
objectifs européens, nationaux et régionaux, fixés en matière de gestion des déchets inertes des
activités BTP. Cette activité permet aussi de compléter le maillage de centres de valorisation et
d'élimination des déchets inertes de la zone du Pays Hermitage Tournonais, en offrant un exutoire
local complet pour les déchets des chantiers BTP dans un rayon de 40 km. Cela permettra également
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Volume 2 : Etude d’impact
d'aller au-delà de cette exigence, puisque 100 % des matériaux accueillis sur le site seront valorisés,
soit par le recyclage, soit par la valorisation in situ dans le cadre du réaménagement (remblaiement).
Avec la volonté d’économiser de la ressource naturelle en la remplaçant par des matériaux recyclés, et
de mieux gérer les déchets inertes pour limiter les décharges sauvages, les pouvoirs publics permettront
davantage d’opportunités de créer un vrai modèle économique de développement durable de ces
activités.
On peut donc conclure que l'exploitant engage le site des Châssis ouest dans une démarche de réduction
d'impacts (eau, bruit, poussières, déchets, énergie, ...) et d'amélioration de performances, avec une
recherche de meilleures techniques disponibles et économiquement supportables.
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Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Aucun dépassement des seuils réglementaires du 23 janvier 1997
n’est constaté en limites de propriété et en Zones à Emergence
Réglementée
GRANDE FAIBLE
Aucune tonalité marquée n’a été détectée
Activités les plus bruyantes sont l’activité de traitement des matériaux
et le chargement de la trémie primaire
L’activité fixe de traitement des matériaux n’est pas comprise dans l’emprise du projet. Elle sera alors
prise en compte uniquement en tant qu’émission sonore cumulée.
Afin d’apprécier précisément les impacts de chaque source sonore, en valeur et en répartition spatiale,
du projet de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière, une modélisation 3D
détaillée a été réalisée par le bureau d’étude ORFEA ACOUSTIQUE.
Le cas le plus pénalisant a été pris en compte pour la modélisation en considérant les émissions sonores
cumulées des installations de traitement ainsi que le bruit des engins circulant sur le site (pelles,
tombereaux et chargeurs) sur l’ensemble de la carrière à l’état initial (état actuel d’exploitation) et dans
deux états futurs de l’exploitation de la carrière.
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MODELISATION
Afin de déterminer l’impact sonore de la carrière, une modélisation de celle-ci et de son environnement
proche a été réalisée. Celle-ci a été dessinée avec le logiciel CadnaA version 4.6 de la société
DATAKUSTIK.
Données d’entrées
Pour les différents éléments constitutifs de la modélisation, les caractéristiques acoustiques suivantes ont
été retenues :
3 réflexions maximum ;
Façades des bâtiments, toitures et murs de séparation : = 0,2 ;
Terrain : = 0,5.
Les grandeurs caractérisent les propriétés acoustiques absorbantes des matériaux et de
l’environnement.
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Simulations
Une première simulation de l’impact de la carrière sur son environnement à l’état actuel a été réalisée.
Une cartographie sonore à 1,5 mètre de hauteur a été réalisée et est présentée ci-dessous :
Figure 140 : Carte de bruit à 1,5 mètre de hauteur à l’état actuel de la carrière
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Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 49.0 48.0 47.5 46.5 38.0 26.0 50.0
Bruit particulier + résiduel 51.0 49.0 50.0 48.5 40.0 29.5 52.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 41.5 29.5 40.0 39.5 31.0 14.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 51.5 42.0 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5
Bruit particulier simulé 35.0 33.0 31.5 29.5 19.0 2.5 33.5
Bruit particulier + résiduel 49.5 42.0 43.0 41.5 35.0 27.5 45.5
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Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 39.0 34.5 31.5 31.0 24.5 13.5 35.0
Bruit particulier + résiduel 47.0 41.0 42.0 41.0 34.5 26.0 44.5
On constate que les niveaux de bruits ambiants calculés pour les différents points de mesure
correspondent aux niveaux sonores mesurés sur site, à +/- 3 dB(A) près.
Concernant le point LP A, il faut comparer le niveau sonore calculé avec le avec l’indice mesuré LA90
qui est de 54.0 dB(A). Cet indice est utilisé afin de s’affranchir des bruits de trafic passant à proximité
du point de mesure. En effet, la modélisation ne prend pas en compte le trafic autour de la carrière.
On considère donc notre modélisation comme représentative du site à l’état actuel.
Simulation de la phase 2
Une seconde simulation de l’impact de la carrière sur son environnement lors de son extension a été
réalisée : il s’agit de la phase 2 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie nord-ouest du site, à proximité de la cave MICHELAS.
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Volume 2 : Etude d’impact
Considérant l’extraction au niveau de la phase 2, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée sur la partie sud-ouest
de la zone représentant la phase 2 (trait vert).
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5
Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 41.5 39.0 39.5 39.5 30.5 14.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 51.5 43.5 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 37.0 34.5 32.5 30.0 19.5 2.0 34.0
Bruit particulier + résiduel 49.5 42.5 43.0 41.5 35.0 27.5 45.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 44.5 42.5 41.0 38.5 31.0 18.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 48.5 44.5 44.5 42.5 36.0 26.5 46.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. De plus, un point récepteur
supplémentaire a été réalisé afin de considérer l’impact de la phase 2 au niveau de l’habitation la plus
proche : la CAVE MICHELAS :
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
On constate que malgré l’impact sonore engendré par l’extension de la phase 2, les émergences relevées
restent conformes à la réglementation, au niveau de l’habitation de la CAVE MICHELAS.
Simulation de la phase 3
Une troisième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 3 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-ouest du site, à proximité d’habitations isolés.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Considérant l’extraction au niveau de la phase 3, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 3 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5
Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 41.5 39.5 39.5 39.5 30.5 14.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 51.5 43.5 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 38.0 35.5 33.5 31.5 21.5 5.5 35.5
Bruit particulier + résiduel 50.0 42.5 43.0 41.5 35.0 27.5 45.5
Dossier n° IE 161309
Page 392
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 44.5 42.5 41.0 38.5 31.0 18.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 48.5 44.5 44.5 42.5 36.0 26.5 46.5
Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. De plus, deux points récepteurs
supplémentaires ont été considérés afin de calculer l’impact de la phase 3 au niveau des habitations les
plus proches : habitations isolées à l’ouest du site.
Conformité OUI
On constate que malgré l’impact sonore engendré par l’extension de la phase 3, les émergences relevées
restent conformes à la réglementation, au niveau des habitations les plus proches.
Dossier n° IE 161309
Page 393
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Simulation de la phase 4
Une quatrième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 4 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-ouest du site, en continuité de la phase 3, à proximité
d’habitations isolées.
Dossier n° IE 161309
Page 394
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Considérant l’extraction au niveau de la phase 4, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 4 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :
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Page 395
Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5
Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 41.5 39.5 39.5 39.5 30.5 14.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 51.5 43.5 46.5 46.0 38.0 26.0 49.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 40.5 38.0 39.0 37.5 27.5 9.5 40.5
Bruit particulier + résiduel 50.0 43.0 44.0 42.5 35.5 27.5 46.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Dossier n° IE 161309
Page 396
Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 44.5 42.5 41.0 38.5 31.0 18.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 48.5 44.5 44.5 42.5 36.0 26.5 46.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. De plus, deux points récepteurs
supplémentaires ont été réalisés afin de considérer l’impact de la phase 4 au niveau des habitations les
plus proches : Bâtiment agricole + habitation et habitations isolées :
Conformité OUI
Conformité OUI
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Page 397
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
On constate que malgré l’impact sonore engendré par l’extension de la phase 4, les émergences relevées
restent conformes à la réglementation, au niveau des habitations les plus proches.
Simulation de la phase 6
Une cinquième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 6 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-est du site, en continuité de la phase 5, à proximité
d’habitations isolées (ZER 2 et ZER 3).
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Page 398
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Considérant l’extraction au niveau de la phase 6, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 5 et 6 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page
ci-après :
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Page 399
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5
Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 43.5 41.5 41.5 41.5 33.4 20.0 44.5
Bruit particulier + résiduel 51.5 44.5 47.0 46.5 38.5 26.5 50.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 40.0 37.5 38.5 37.0 27.0 7.5 40.0
Bruit particulier + résiduel 50.0 43.0 44.0 42.5 35.5 27.5 46.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Dossier n° IE 161309
Page 400
Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 44.5 42.0 41.0 38.5 30.5 18.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 48.5 44.0 44.5 42.5 35.5 26.5 46.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. On constate que malgré l’impact
sonore engendré par l’extension de la phase 6, les émergences relevées restent cependant conformes à
la réglementation, au niveau des habitations les plus proches.
Simulation de la phase 7
Une sixième simulation de l’impact de la carrière sur son environnement a été réalisée : il s’agit de la
phase 7 du projet d’extension.
L’extraction s’est étendue sur la partie sud-est du site, en continuité de la phase 6, à proximité
d’habitations isolées (ZER 2 et ZER 3).
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Considérant l’extraction au niveau de la phase 7, une chargeuse, un tombereau et un camion ont été
déplacés à l’intérieur de la zone. Une butte de 2 mètres de hauteur a été simulée autour de la zone
représentant la phase 5, 6 et 7 (trait vert).
Une cartographie à 1,5 mètre de hauteur de la simulation a été réalisée et est présentée sur la page ci-
après :
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Page 402
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 48.5 47.5 47.5 46.5 38.0 25.5 49.5
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier + résiduel 50.5 48.5 50.0 48.5 40.0 29.0 52.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 43.0 40.5 41.5 41.5 33.0 19.0 44.0
Bruit particulier + résiduel 51.5 44.0 47.0 46.5 38.5 26.5 50.0
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Bruit particulier simulé 40.5 38.0 39.5 38.5 29.5 13.5 41.5
Bruit particulier + résiduel 50.0 43.0 44.5 43.0 36.0 27.5 46.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Bruit particulier simulé 44.5 42.0 41.0 38.5 30.5 18.5 42.5
Bruit particulier + résiduel 48.5 44.0 44.5 42.5 35.5 26.5 46.5
Emergence réglementaire Dans le cadre de la réglementation ICPE, il n’y a pas d’obligations concernant
5.0
les émergences spectrales, elles sont données ici à titre indicatif
Conformité OUI
Aucun dépassement n’est relevé pour les différents points de mesures. On constate que malgré l’impact
sonore engendré par l’extension de la phase 7, les émergences relevées restent conformes à la
réglementation, au niveau des habitations les plus proches.
Conclusion
La société ROFFAT implantée à MERCUROL (26) a sollicité le bureau d’études ORFEA Acoustique pour la
réalisation d’une étude d’impact acoustique dans le cadre de l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997,
relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection
de l'environnement (ICPE).
Cette étude concerne le projet d’extension de la carrière ROFFAT située dans la commune de MERCUROL
(26).
Des mesures des niveaux sonores existants ont été réalisées pour caractériser l’ambiance sonore du site avant
extension. A l’état actuel, aucun dépassement des seuils réglementaires n’est constaté en limites de propriété et en
Zones à Emergence Réglementée.
La modélisation de la zone d’étude, comprenant la carrière et ses sources de bruit, a permis de simuler
l’impact acoustique de celle-ci lors de plusieurs phases de la future extension :
Etat actuel ;
Phase 2 ;
Phase 3 ;
Phase 4 ;
Phase 6 ;
Phase 7.
Lors des différentes phases simulées, aucun dépassement n’a été constaté en Zones à Emergence
Réglementée (correspondant aux habitations les plus proches du site) et en limite de propriété.
Le projet d’extension de la carrière respecte donc les exigences réglementaires fixées par l’arrêté
ministériel du 23 janvier 1997, relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les
installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
Des buttes de terre de deux mètres de haut ont été proposées en limite d’emprise des extensions pour
réduire l’impact sonore de la carrière. Celles-ci formant des écrans par rapport aux différentes
habitations se trouvant autour du site. Les buttes de terre ont été simulées lors de la modélisation des
différentes phases. Nous préconisons de respecter la mise en place des buttes de terres autour des
extensions (voir chapitre 6 Mesures).
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Une seule campagne de mesure est disponible à proximité du site.
Aucune autre mesure n’a état faite
Campagne de mesures des retombées de poussières dans GRANDE FAIBLE
l’environnement de mars à septembre 2017 montre un faible
empoussièrement de la zone
Cet impact est étroitement lié aux conditions atmosphériques : hygrométrie, vent.
La carrière se trouve dans un contexte environnemental pour lequel d’autres émissions de poussières à
proximité de la zone d’extraction se cumulent avec celles émises par l’activité extractive de la carrière :
- Le fonctionnement des installations de traitement fixe et mobile : concasseurs, cribles, engins sur
les aires de stockage,
- La présence de stocks,
- La circulation des engins et camions sur le site.
D’autres activités, plus éloignées de la carrière, sont aussi responsables d’émissions de poussières pouvant
se cumuler avec celles de l’activité extractive :
- La circulation sur la RD 532B et la RD 101,
- Les activités agricoles (ponctuelles),
- Les activités de la scierie EATB.
Dossier n° IE 161309
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
- L’utilisation d’un convoyeur à bande pour acheminer les matériaux à l’installation de traitement
des matériaux permet de limiter le déplacement des engins sur le carreau, et donc l’envol de
poussières sur les pistes ;
- Un dispositif d’abattage des poussières est également présent sur le site.
Nous prendrons en compte le traitement des déchets par le groupe mobile, pouvant se trouver
ponctuellement sur l’emprise du projet. Les matériaux recyclés n’étant pas lavés lors de leur traitement,
un dispositif d’abattage des poussières est placé à proximité pour éviter les envols de poussières.
L’impact potentiel des émissions de poussières au niveau de cette carrière pourrait se caractériser par :
- La pollution de l’air et l'irritation éventuelle des yeux et du système respiratoire des employés
et de la population habitant à proximité (quartier Bellevue et habitats isolés autour) ;
- La gêne causée à l’agriculture (asphyxie des plants, baisse de rendement et fruits tachés) ;
- La destruction de l’esthétique du paysage ;
- Le dépôt sur la végétation pouvant altérer la qualité et le développement de la biodiversité
locale ;
- La pollution des eaux souterraines par lessivage et infiltration des poussières du sol.
Les opérations les plus exposées au vent balayant la plaine agricole sont la découverte puis le
régalage et le travail du sol après remblaiement. Ces opérations sont ponctuelles, de courte durée et
assimilables à un travail agricole.
Les principaux inconvénients sont liés au transport de ces poussières par les vents dominants suivant un
axe nord-sud. La propagation dominante possible des nuisances s'effectuera donc vers la carrière
BOSVET, la route et le quartier Bellevue au nord ; des zones cultivées, des habitats isolés et la cave
MICHELAS au sud.
Les premiers résultats de la campagne de mesure des retombées de poussières à proximité de la carrière
par ITGA, réalisée entre mars et septembre par campagnes successives de 30 jours, a montré que les
retombées de poussières dans l’environnement de la carrière sont faibles (<200 mg/m²/jour). Les
conditions d’exploitation futures allant être proches de la situation actuelle en termes de tonnages extrait
(total de 240 000 tonnes/an en comptant Les Lots ET Les Châssis ouest) et n’ayant pas de modification
des conditions d’exploitations de la carrière, les retombées de poussières devraient être faibles, similaires
aux retombées actuelles si toutes les précautions de réduction des envols sont prises. Il n’y aura pas
d’ajout de nouvelle source d’émission de poussières mais déplacement régulier de celles existantes.
Les mesures envisagées pour évaluer et maîtriser les envols de poussières sont définies au Chapitre 6 :
Mesures d’évitement, de suppression ou d’atténuation des impacts.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul Faible à Modéré Fort
faible
potentiel
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Pas d’usage d’explosif ou de technique à l’origine d’émissions de
TRES FAIBLE NUL
vibrations - Pas de suivi
L'étude des effets des vibrations nécessite la définition préalable des différentes catégories de sources :
compte tenu des méthodes d'exploitation et de la nature des matières premières, aucune source de
projection ou de vibration n’est à considérer en fonctionnement normal.
L’extraction de matériaux alluvionnaires n’utilise qu’une pelle et/ou un chargeur n’entrainant ni projections
ni vibrations perceptibles en dehors de l’engin lui-même.
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Activité diurne TRES FAIBLE NUL
L’exploitation est limitée à la période diurne, aucune nuisance de cet ordre n’est à signaler.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Pas d’odeur particulière TRES FAIBLE NUL
Seules les odeurs des gaz d'échappement des engins évoluant sur le site sont perceptibles ponctuellement
(engins de chantier et groupe mobile de concassage-criblage).
Le convoyeur fonctionne à l’énergie électrique et ne génère pas de pollution atmosphérique.
Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité extractive de la carrière ROFFAT Les
Châssis ouest ne demande pas l’utilisation d’engins supplémentaires sur le site.
Une optimisation de gestion du matériel et l’utilisation de la bande transporteuse pour acheminer les
matériaux extraits vers l’installation de traitement permettent la réduction du nombre d’engins sur le site
au strict nécessaire. L’optimisation se poursuit par une recherche de réduction des opérations à mettre en
œuvre.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
5.10.6 DECHETS
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Peu de déchets produits sur le site d’extraction
FAIBLE FAIBLE
Traitement sur la plateforme industrielle
Le présent chapitre concerne uniquement les déchets dangereux et non dangereux non inertes, rencontrés
sur le site de la carrière des Châssis ouest uniquement, pour l’activité extractive et l’activité de traitement
des matériaux. En effet, il n’est pas possible pour le carrier de distinguer les déchets issus de l’activité
extractive seule.
Il ne traite pas des déchets éventuels issus de l’extraction en elle-même. Pour ces déchets spécifiques,
l’industrie extractive relève d’une autre règlementation qui identifie la dangerosité en tenant compte du
contexte géochimique local. La transposition des exigences européennes concernant ces déchets a été
établie par l’arrêté ministériel du 5 mai 2010 (JO du 27 août 2010) modifiant l’arrêté du 22 septembre
1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de
carrières. La circulaire du 22 août 2011 en a précisé l’application, notamment pour assurer la constitution
du plan de gestion interne au site. Les détails sont précisés dans le volume 1 chapitre 6.5.
Le site produit plus de 2 tonnes de déchets dangereux et moins de 2 000 tonnes de déchets non
dangereux par an, l’exploitant est soumis à la déclaration de ces quantités sur la base GEREP.
L'exploitant s'attache à gérer ses déchets afin de limiter les nuisances et les risques liés, par exemple, à
leur caractère dangereux ou encombrant, et de réduire ainsi leurs impacts sanitaires et
environnementaux.
L'extraction et le traitement des matériaux alluvionnaires sont des procédés mécaniques n’utilisant aucun
composé chimique. En conséquence, les déchets résultant de cette activité sont issus des engins et outils
mécaniques utilisés sur l’emprise de la carrière, pour l’extraction notamment.
Sur le plan réglementaire, le classement des déchets est basé sur le risque qu’ils font courir à l’homme ou
à l’environnement. On distingue ainsi deux grandes catégories : les déchets dangereux et les déchets non
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Volume 2 : Etude d’impact
dangereux (Définition : article R 541-8 du Code de l’Environnement). Dans le détail, et par catégories,
les déchets produits par cette carrière sont :
Cette catégorie regroupe les déchets non dangereux inertes (DI) et les déchets non dangereux non inertes
(DND) ex : déchets industriels banals (DIB).
On peut trouver sur le site les familles de déchets tels que les métaux (ferreux et non ferreux), caoutchouc,
boues, déchets de bois, déchets verts…
Pour l’activité extractive, les seuls déchets non dangereux produits proviennent de pièces de rechange
(métaux, caoutchouc,…) des engins utilisés pour l’extraction, et de déchets industriels autres tels que des
parties de bandes transporteuses.
Quantité
Nomenclature Condition de stockage Filière de
Type de déchet annuelle
déchet sur le site traitement
produite
Benne sur la plateforme Filières de
Métaux 17 04 07 30 tonnes industrielle des Châssis recyclage
ouest adaptées
Benne sur la plateforme Filières de
Caoutchouc 16 01 04 1,5 tonne industrielle des Châssis recyclage
ouest adaptées
Benne sur la plateforme Filières de
DIB en mélange 15 01 06 65 tonnes industrielle des Châssis recyclage
ouest adaptées
TOTAL 96,5 tonnes/an
Tableau 94 : Liste des déchets de métaux ferreux et non ferreux produits par la carrière ROFFAT Les Châssis ouest, en moyenne sur
une année
Les déchets dangereux, communément appelés DIS (déchets industriels spéciaux) sont tous les déchets qui
en raison de leur composition ou de leurs propriétés, présentent un danger pour la santé humaine ou pour
l’environnement.
On appelle « Déchets industriels spéciaux » les déchets spécifiques des activités industrielles pouvant
contenir des éléments toxiques en quantités variables et présentant de ce fait des risques pour
l'environnement s'ils ne sont pas traités ou stockés de façon adéquate. Ils doivent faire l'objet de
précautions particulières au niveau de la collecte, de la valorisation, du traitement et du stockage.
L'arrêté ministériel du 29 juillet 2005 prévoit pour l'ensemble de ces opérations l'émission de bordereaux
de suivi et une information de l'administration. Les éléments considérés comme déchets industriels spéciaux
sur le site d’extraction sont :
Tableau 95 : Quantité d’huiles usagées produites par la carrière ROFFAT Les Châssis ouest, en moyenne sur une année
L’entretien des engins d’extraction est réalisé sur le site des Châssis ouest, au niveau de l’atelier situé sur
la plateforme industrielle de la carrière, et de l’huile moteur est récupérée et changée durant l’entretien.
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Volume 2 : Etude d’impact
Il n’y a pas ou peu de déchets de type batterie, pile ou accumulateur produits sur le site d’extraction, les
solvants et lubrifiants des engins sont en quantité négligeable.
Cas particulier : les déchets inertes intervenant dans la remise en état du site
Dans le cadre d'un réaménagement agricole du site, la société ROFFAT prévoit de remblayer à partir
d’apports de matériaux inertes résiduels provenant des activités BTP des entreprises du secteur.
Seuls les déchets identifiés comme inertes sont susceptibles d'être admis au sein du site. Ces déchets sont
essentiellement des remblais de bétons, des remblais de terres – cailloux et des remblais enrobés,
répertoriés sous la rubrique 17 de la liste des déchets consultable à l'annexe II de l'article R.541-8 du
Code de l'Environnement.
Les conditions d'admission des déchets inertes sont conformes aux dispositions de l'arrêté du 12 décembre
2014, relatif aux conditions d'admission des déchets inertes dans les installations relevant des rubriques
2515, 2516 et 2517 de la nomenclature des installations classées.
La liste des déchets admissibles sans réalisation de la procédure d'acceptation préalable est extraite de
celle figurant en annexe I de l'arrêté du 12 décembre 2014 et correspond aux conditions d’admissibilité
CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION RESTRICTION
l’Environnement
Les déchets non acceptés pour le remblaiement des carrières sont : (extrait du document de prescriptions
relatives au remblaiement des carrières en Rhône-Alpes) :
CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION
l’Environnement
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Trafic routier journalier sur la N7 et la D532B dense
Trafic engendré par les activités d’extraction et de remblaiement de
la carrière représente peu par rapport au trafic routier en général
sur ces axes FAIBLE FAIBLE
Gisement extrait sur la carrière des Châssis ouest est acheminé
directement par bande transporteuse vers l’installation de traitement
des matériaux. Aucun transport routier nécessaire
La carrière ROFFAT Les Châssis ouest fait l’objet d’une activité marchande mais ce dossier ne s’intéresse
qu’à l’activité extractive, l’activité de traitement des matériaux et de commercialisation faisant l’objet
d’un arrêté à part. Tous les matériaux extraits alimentent directement par convoyeurs à bande
l’installation de traitement. Une trémie est placée le long de la bande transporteuse permettant
l’alimentation par les engins d’extraction.
En revanche, le réaménagement du site par remblaiement avec divers matériaux de remblaiement et des
déchets inertes du BTP est à l'origine d'un transport de matériaux.
Le seul mode actuel d'acheminement des matériaux de remblaiement et des déchets inertes est le
transport par camions.
Ces matériaux entrants au niveau de ce site sont transportés directement depuis un chantier situé dans un
rayon de 40 km autour du site.
L’extraction fait appel à l’utilisation du convoyeur à bande rallongé pour transporter le gisement extrait
vers l’installation de traitement des matériaux. Cela évite le transport du tout-venant sur pistes internes
par camion de 17 tonnes. L’acheminement des matériaux vers la trémie alimentant le convoyeur se fait
via les engins d’extraction (pelle, chargeuse).
Pour une production maximale de 250 000 tonnes/an (autorisée par l’AP du 6 juillet 2001), cela
représente environ 14 706 allers-retours de camions de 17 tonnes évités par an.
L’impact actuel de l’activité purement extractive de la carrière sur le trafic routier est alors considéré
comme nul, voire positif car tous les trajets s’effectuent sur le site même ou par convoyeur.
Actuellement, 45 000 tonnes de matériaux inertes à recycler par an sont actuellement accueillis sur le
site, dont 55% servent actuellement pour le remblaiement en fond de fouille de la carrière.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Le trafic moyen journalier annuel sur la RD 532B est de 3 920 véhicules/jour sans distinction du
pourcentage de poids-lourds ;
L’acheminement de matériaux servant au remblaiement du site nécessite alors un flux de 9 camions par
jour, soit 18 rotations par jour.
Cela représente seulement 0,16% du trafic routier journalier sur la RN7 et 0,46% du trafic routier
journalier sur la RD 532B.
Le trafic d’amenée des matériaux inertes est très fluctuant, notamment en fonction des conditions
météorologiques (pas de trafic les jours de pluie) et des catégories de chantiers en cours (gros chantiers
à rythme d’apport soutenu ou petits chantiers avec un seul apport).
De ce fait, l’impact actuel généré par l’activité du site sur le trafic routier est considéré comme très faible.
La poursuite de l’extraction se fera selon la même méthode que celle employée actuellement : utilisation
du convoyeur à bande rallongé pour transporter le gisement extrait vers l’installation de traitement des
matériaux, extraction par pelle et/ou chargeur.
Pour une production maximale sollicitée de 120 000 tonnes/an, cela représente environ 7 059 allers-
retours de camions de 17 tonnes évités par an.
L’impact futur de l’activité purement extractive de la carrière sur le trafic routier est alors considéré
comme nul, voire positif car tous les trajets s’effectueront sur le site même ou par convoyeur, comme cela
est le cas actuellement. L’impact sera inchangé.
D’après le paragraphe 2.13.8 Phasage de l’exploitation, le volume total de remblai nécessaire pour le
réaménagement du site selon la configuration choisie est estimé à 1 550 000 m3 sur 30 ans. On considère
qu’en moyenne 50% de ce volume sera issu du recyclage des déchets inertes (densité 1,9), soit 775 000
m3. Sachant que 55% des déchets inertes reçus sur la carrière ne sont pas recyclés et sont donc utilisés
pour le remblaiement de la carrière, il faut alors un apport de déchets inertes de 1 410 000 m3 pour
produire 775 000 m3 de déchets inertes ultimes.
Sur les 775 000 m3 restant, en moyenne 9 100 x 30 = 273 000 m3 proviendront des boues de lavage
des matériaux, et le reste devra provenir de chantiers, soit 502 000 m3 (densité de 1,25). Les boues de
lavage sont produites sur la plateforme industrielle ROFFAT La Mule Blanche, leur transport ne passera
pas par le réseau routier public.
Pour rappel, d’après le paragraphe 3.6.5 Trafic routier, la route nationale N7 présente un trafic moyen
journalier annuel de 11 527 véhicules dont 14% de poids lourds, et celui de la route départementale D
532B est de 3 920 véhicules/jour, sans distinction du pourcentage de PL.
En comparant ces valeurs au trafic routier recensé sur les différents axes, on trouve la représentation en
pourcentage trafic suivante :
Sur la N7 : 0,4% du trafic total et environ 3,0% du trafic poids-lourds ;
Sur la D532B : 1,1% du trafic total.
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Volume 2 : Etude d’impact
Le trafic généré par l’apport de matériaux de remblai pour le réaménagement de la carrière sera
supérieur par rapport à la situation actuelle, et sera important au niveau du site et du parcours sur la
route communale Bellevue et la RD 101, mais faible en proportion dès l'emprunt de la RD532B et de la
RN7 (axes davantage fréquentés).
Cet impact est soumis à des aléas de chantiers : si un gros chantier de terrassement se présente, il y aura
un gros apport de déchets inertes sur la carrière, et donc un trafic dense et un impact temporaire plus
important.
Si on contrôle l’impact sur la production des produits, il est difficile de prévoir les apports extérieurs, les
ventes et leurs fluctuations. Il faut cependant garder à l’esprit que le choix de ce remblaiement a été fait
pour une restitution de terrains à vocation agricole et donc pour donner un avenir du site après
exploitation du gisement naturel.
Le carrier privilégiera le double fret lorsque cela est possible : les camions déchargeant des déchets
inertes pourront repartir avec des produits nobles de la carrière. Cela évite les voyages des camions à
vide.
L’aspect transport (routier et non routier) ne doit pas être examiné uniquement du point de vue impact
sur l’environnement, mais également d’un point de vue économique (surcoûts). De manière générale, les
distances de transport (et donc les coûts associés) dépendent étroitement de la valeur ajoutée associée
aux produits. Les produits de faible valeur ajoutée comme les granulats sont transportés dans un faible
rayon. Cela explique les courtes distances moyennes de transport des matériaux et le recours modéré à
des modes alternatifs de transport (fluvial, ferroviaire, maritime), peu ou mal adaptés aux courts trajets.
Or, ces modes de transport ne sont pas toujours possibles de par le positionnement des carrières non
nécessairement à proximité de canaux ou d’une voie ferroviaire munie d’une gare de marchandise
proche.
Ainsi, même si les impacts trafic d’une carrière sont difficilement supprimables, ils sont la plupart du temps
réduits de par la faible valeur ajoutée du produit imposant une zone de chalandise réduite.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul Faible à Modéré Fort
faible
potentiel
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Déchets triés et traités
Poussières surveillées
Présence de sanitaires
Formations régulières des employés
L'activité de carrière n'est pas à l'origine d'une source d'atteinte directe à l'hygiène et à la salubrité
publiques.
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Volume 2 : Etude d’impact
Rappelons en préambule que les matériaux extraits (gisement naturel) et traités (déchets inertes) sur le
site seront tous inertes et conformes aux prescriptions réglementaires en vigueur. Les procédures de
contrôle des déchets inertes seront par ailleurs strictement appliquées par le personnel, qui se chargera
du contrôle et du tri.
De plus, rappelons que des mesures ont été prévues par la société afin de réduire le risque de pollution
des sols, des eaux et du milieu naturel environnant. Néanmoins, ces mesures peuvent être complétées
comme indiqués dans le chapitre 6 afin d’éviter toute pollution éventuelle. Le chef d'exploitation veillera
d'ailleurs au quotidien à la bonne tenue du site et au respect des prescriptions.
Indirectement, la mise à nu prolongée des sols ou l'apport de terres extérieures peuvent favoriser
l'implantation d'espèces végétales exotiques envahissantes. Certaines de ces espèces ont un pouvoir
allergisant développé susceptible d'atteindre la salubrité publique : exemple de l'Ambroisie à feuille
d'armoise. Les mesures de lutte contre l'installation d'espèces invasives envahissantes prises dans le cadre
de l'exploitation actuelle et future sont développées dans le chapitre 6.
Enfin, le personnel du site est formé aux règles élémentaires d'hygiène et de sécurité applicables aux
installations de ce type. La thématique impact potentiel sur l'hygiène du personnel est traitée dans La
Notice d'Hygiène et Sécurité (volume 5), de même que les mesures prévues à cet effet. Le site est maintenu
avec vigilance en bon état de propreté. Plus particulièrement, l'entreprise s'attache à trier et évacuer
régulièrement ses déchets de fonctionnement.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Sécurité publique
L'accès au site est strictement interdit aux personnes extérieures, non habilitées.
Il est clôturé et fermé par un portail cadenassé en dehors des heures d'ouverture. L'accès à la carrière
proprement dite n'est possible que par la route de Bellevue, via la RD 101.
L’exploitation du site peut présenter certains dangers, du fait :
- De la présence de fronts ;
- De la circulation d'engins (risque de heurt) ;
- De l'utilisation d'engins ou de matériel en mouvement ;
- De l'utilisation d'installations électriques ;
- De l’utilisation d’hydrocarbures (incendie, explosion).
Ces aspects sont traités plus précisément dans l’étude de dangers (volume 4), de même que les mesures
prévues à cet effet.
Au sein de l'exploitation, l'ensemble des règles de sécurité édictées par le Code du Travail sont
respectées. Le personnel employé sur le site est qualifié pour chaque tâche effectuée. La circulation des
véhicules est gérée par un plan de circulation. Le déchargement des matériaux est géré par un ensemble
de règles indiquées sur des panneaux dispersés aux endroits de dépôt stratégiques du site.
Concernant la sécurité en dehors du site, les seuls impacts résident dans la circulation des poids-lourds
nécessaires au transport des matériaux, et dans notre cas au transport des matériaux de remblaiement
de la carrière. Les chauffeurs seront tenus de respecter le Code de la Route. Des panneaux avertissant
du danger sont en place en périphérie des emprises, matérialisée par des merlons d’une hauteur de 2 m
au minimum.
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Volume 2 : Etude d’impact
Une signalisation routière à l’entrée du site avertit les usagers de la route de Bellevue d’une sortie
possible de véhicules. L'entreprise s'engage également à dégager la route de tout obstacle ou salissure
éventuelle, notamment par temps de pluie.
Notons qu’à ce jour, aucun problème majeur n’a été recensé concernant la circulation au sein de
l’exploitation :
- Aucun problème notable de gabarit sur les voiries,
- Les intersections empruntées pour l’apport des matériaux sont dégagées, aménagées et offrent
une bonne visibilité, conditions nécessaire à une insertion sécurisée dans le trafic.
- Une vigilance est portée sur la propreté des camions sortant.
- Aucune accidentologie particulière n'implique les activités.
Toutes les conditions de sécurité sont déjà en place pour la gestion de l’ensemble du site.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Aucun monument historique ou site classé sur la commune de MERCUROL-
VEAUNES. Le site n’intercepte aucun périmètre de protection de 500 m
Aucun site archéologique repéré sur le site de la carrière
GRANDE MOYENNE
Commune de MERCUROL-VEAUNES concernée par 3 appellations AOC-AOP
et 6 IGP. La zone sollicitée par le projet se trouve sur des terres classées
en AOC-AOP Crozes-Hermitage
L’archéologie
Du point de vue de l’archéologie, l’analyse de l’état initial a montré qu’aucun site archéologique n’a été
recensé au sein de la zone d’étude ni à proximité.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Il n’y a aucun site inscrit ou classé sur la commune de MERCUROL-VEAUNES ou à proximité du site.
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Volume 2 : Etude d’impact
Le projet et les sites inscrits ou classés Les sites inscrits ou classés
Impact potentiel Mesures
Nature de
Direct Indirect Aucune mesure nécessaire
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Il n’y a aucun monument historique inscrit ou classé sur la commune de MERCUROL-VEAUNES mais 14
monuments classés ou inscrits sont recensés dans les communes voisines.
Le site de la carrière n’intercepte aucun périmètre de protection de 500 m autour des monuments
historiques et n’est visible depuis aucun de ces monuments.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
La commune de MERCUROL-VEAUNES est concernée par 3 AOC-AOP et 7 IGP vin d’Isère et l’IGP. Le
classement des IGP ne mentionne pas de condition particulière quant aux activités sur les communes
concernées, mais les appellations AOC sont soumises à un cahier des charges bien précis quant à la
qualité des sols notamment. Le sol fait partie du terroir conservé par le classement en AOC-AOP.
L’extension de la carrière aura pour effet de prélever 9 ha de terres en appellation AOC Crozes-
Hermitage. Par le décapage des terres, le sol sera altéré. Le renouvellement-extension de
l’autorisation d’exploitation de la carrière Les Châssis ouest aura alors un effet négatif modéré,
irréversible et définitif sur la valeur économique des terres sollicitées pour l’extraction. Cependant,
à l’échelle des surfaces classées en AOC Crozes-Hermitage, l’impact peut être considéré comme
faible, bien qu’irréversible et définitif, car la perte représente seulement 0,05 % de la surface totale
classée et 0,1 % de la surface classée réellement cultivée. De plus, selon le président du syndicat
des Crozes-Hermitage, 1 000 ha de terres sont facilement accessibles à la culture sur les 4 000 ha
classés. La réserve foncière est donc présente.
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Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Evitement Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Valeur
Enjeux majeurs Sensibilité
environnementale
Carrière éloignée de la population à risque et les riverains sont peu
nombreux à proximité de la zone d’étude.
Zone d’étude éloignée des zones industrielles. Elle est cependant à
proximité de routes à trafic dense et de parcelles agricoles cultivées,
activités susceptibles d’émettre principalement des polluants
atmosphériques de type chimique, poussières et gaz à effet de serre MOYENNE MOYENNE
pouvant être inhalés par la population, et donc perturber le contexte
sanitaire.
Carrière = source potentielle de facteurs sensibles directs et indirects
(poussières et substances liées au trafic routier) + développement
possible d’ambroisie sur talus.
5.11.1 METHODOLOGIE
Préambule : Ce chapitre est mené en application des articles L.122-1 à L.122-3 du Code de
l'Environnement modifiés par la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 et par l’Ordonnance n°2017-80 du
26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale, qui ont introduit la nécessité d’évaluer « les
incidences notables directes et indirectes d’un projet sur […] la population et la santé humaine » et de
présenter les mesures envisagées pour supprimer, réduire et si possible et nécessaire compenser les
conséquences dommageables du projet sur son environnement.
Cette évaluation des risques sanitaires s'appuie notamment sur les textes suivants :
Le guide INERIS « Évaluation de l'état des milieux et des risques sanitaires – Démarche intégrée
pour la gestion des émissions de substances chimiques par les installations classées » – INERIS,
août 2013 ;
La circulaire interministérielle DGS/VS3/2000 n°61 du 3 février 2000 relative au guide de
lecture et d'analyse du volet sanitaire des études d'impact ;
La note d'information DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31/10/2014 relative aux modalités de
sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour
mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d'impact et de la gestion
des sites et sols pollués ;
La circulaire interministérielle DEVP1311673C du 9 août 2013 relative à la démarche de
prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation.
Dans le cas présent, l'exploitation ROFFAT constitue, au sens de la circulaire du 09/08/2013, une simple
installation classée soumise à autorisation. Elle n'est en effet pas mentionnée à l'annexe I de la directive
n°2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (dite « directive IED »).
Toujours selon cette circulaire, l'évaluation des risques sanitaires doit être réalisée sous forme qualitative.
Par conséquent, elle doit comprendre les différents chapitres suivants :
- 1/ Identification des substances émises par le projet pouvant avoir des effets sur la santé ;
- 2/ Identification des enjeux sanitaires ou environnementaux à protéger ;
- 3/ Identification des voies de transfert des polluants ;
- 4/ Définition des relations doses-réponses ;
- 5/ Evaluation de l'exposition des populations ;
- 6/ Caractérisation des risques.
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Volume 2 : Etude d’impact
5.11.2 IDENTIFICATION DES SUBSTANCES EMISES POUVANT AVOIR DES EFFETS SUR LA SANTE
L'exploitation de la carrière ROFFAT Les Châssis ouest nécessite la présence de plusieurs agents
potentiellement facteurs de risque :
- Les hydrocarbures contenus dans les réservoirs des engins et du groupe mobile de concassage-
criblage ;
- Le liquide de refroidissement présent dans les engins. Il est composé d'un mélange d'eau, de
mono éthylène glycol (35 à 50%) et d'additifs divers ;
- Les gaz émis dans l'atmosphère par les moteurs thermiques des engins, groupe mobile et camions.
Ces émissions liées à l'exploitation ont un effet cumulatif avec les nuisances préexistantes liées à
la circulation sur les voies de communication et aux activités voisines (activités industrielles,
agricoles, carrières). Pour leur fonctionnement, les engins utilisent du carburant, des batteries, des
huiles et graisses. Ce sont également ces éléments que l'on retrouve comme déchets principaux
issus de l'exploitation, hormis les carburants et les pneumatiques en plus.
Ces mêmes éléments constituent et sont utilisés par les véhicules circulant sur les axes routiers
proches. Les principaux produits polluants provenant du fonctionnement des moteurs thermiques
diesels qui composent le parc de véhicules travaillant sur le site sont le monoxyde de carbone
(CO), le dioxyde de carbone (CO2), les hydrocarbures et les composés organiques volatils (COv),
les oxydes d'azote (NOx), les particules qui rassemblent les substances dont la taille est comprise
entre 0,001 µm et 50 µm et le dioxyde de soufre (SO2).
Tableau 96 : Ordre de grandeur de la composition en polluants émis à l’échappement des moteurs thermiques (en ppm)
La matière première constituée par le gisement est quant à elle considérée comme un matériau inerte ne
présentant pas un caractère de dangerosité pour la santé des populations. Il en sera de même pour les
matériaux du BTP importés dans le cadre de la remise en état, puisque leur inertie sera contrôlée.
Hormis les produits extraits sur le site, certains agents physiques sont également susceptibles de porter
atteinte à la santé humaine :
- Le bruit généré par la circulation des engins et des camions, le fonctionnement des différents
engins de chantier, le fonctionnement du groupe mobile de traitement, le déversement des
matériaux dans la trémie d’alimentation du convoyeur ;
- Les poussières émises par la circulation des engins et des camions, le fonctionnement du groupe
mobile de traitement, l’extraction des matériaux.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les matériaux extraits sont transportés par chargeuse vers la trémie de la bande transporteuse située à
quelques mètres de la zone d’extraction. De même, les matériaux inertes seront contrôlés en entrée de
site, puis repris par chargeur avant d'être traités puis recyclés ou utilisés en remblais.
Ces opérations sont à l'origine d'émissions de bruit et de poussières.
De manière générale, la circulation de ces véhicules constitue une source d'émission de rejets
atmosphériques polluants, comme le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, les oxydes d'azote,
etc. Or tous ces gaz sont susceptibles d'avoir des effets sur la santé humaine.
Comme détaillé dans le tableau suivant, 4 substances potentiellement facteurs de risque ont été
identifiées pour cette évaluation sanitaire :
- Les poussières ;
- Le bruit ;
- Les hydrocarbures/HAP ;
- Les émissions de gaz.
Les liquides de refroidissement contenus en faibles quantités dans les engins de chantier n'ont pas été
retenus car ils ne constituent pas de substances pertinentes au sens de la réglementation et comme précisés
sont en très faibles quantités. De plus, on suppose que l’effet se limitera à quelques mètres autour d’une
éventuelle fuite accidentelle, n’atteignant pas la population d’ordre générale.
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Tableau 97 : Substances étudiées et/ou prises en compte dans l’évaluation des impacts potentiels sur la santé publique
Liquides de
Poussières Bruit Hydrocarbures/huiles Emissions de gaz
refroidissement
- Circulation des engins et camions ; - Circulation des engins et camions ;
- Fonctionnement du groupe mobile de - Fonctionnement du groupe mobile
- Contenus dans les - Circulation des engins sur le site
traitement ; de traitement ;
Origine des réservoirs des engins et - Contenus dans les et des camions sur la route ;
- Chargement des matériaux dans la - Chargement des matériaux dans la
émissions du groupe mobile de engins du site. - Fonctionnement du groupe
trémie d’alimentation du convoyeur ; trémie d’alimentation du convoyeur ;
traitement. mobile de traitement.
- Chargement/déchargement des - Chargement/déchargement des
matériaux recyclés et remblais. matériaux recyclés et remblais.
Eau et sous-sol (mais Eau et sous-sol (mais
Milieu récepteur Air (émissions atmosphériques) Air (émissions atmosphériques) uniquement en cas de uniquement en cas de Air (émissions atmosphériques)
fuite) fuite)
Aucune Aucune
Type de - Diffuse uniquement (circulation,
Diffuse (uniquement en cas de (uniquement en cas de Diffuse
sources opérations de chargement, etc.)
fuite) fuite)
Intermittent (fonctionnement de la
Intermittent (fonctionnement de la Intermittent (fonctionnement de la
carrière à raison de 8h par jour
carrière à raison de 8h par jour carrière à raison de 8h par jour Aucune Aucune
Phases pendant 220 jours par an
pendant 220 jours par an environ, pendant 220 jours par an environ, (uniquement en cas de (uniquement en cas de
d'émissions environ, groupe mobile sous
groupe mobile sous forme de groupe mobile sous forme de fuite) fuite)
forme de campagne de 90
campagne de 90 jours/an, 8h/jour) campagne de 90 jours/an, 8h/jour)
jours/an, 8h/jour
Modéré :
- Pas de risque Faible :
Important : Important : d'émission, sauf en cas de Important :
fuite ; - Pas de risque
Potentiel de - Multiples sources d'émissions au sein - Multiples sources d'émissions au sein d'émission, sauf en cas de - Multiples sources d'émissions au
de la carrière ; de la carrière ; - Volume peu important sein de la carrière ;
risque contenu dans les engins et fuite ;
- Émissions chroniques et assez longues - Émissions chroniques et assez - Émissions chroniques et assez
dans le temps. longues dans le temps. le groupe mobile de - Volume faible au sein longues dans le temps.
traitement mais des engins.
entrainant une pollution
grave en cas de fuite.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les poussières
Les poussières émises peuvent provoquer des pneumoconioses (d'origine minérale dans le cas présent,
par opposition à celles végétales). Une pneumoconiose est une affection pulmonaire provoquée par
l’inhalation de poussières plus fines qui se déposent dans les alvéoles pulmonaires. En l'occurrence, trois
pneumoconioses minérales bien distinctes entraînent des lésions de fibroses caractéristiques :
- La silicose (silice) ;
- L'asbestose (amiante) ;
- La bérylliose (béryllium).
Une pneumoconiose dépend de la nature, de la taille et de la quantité des particules ainsi que de la
durée d'exposition. Ensuite, des facteurs tels que la susceptibilité individuelle, les habitudes de vie, les
infections virales et bactériennes peuvent également influencer l'évolution de la maladie.
Dans une exploitation de carrière classique, la silicose est la seule pneumoconiose pouvant être
théoriquement développée. Les lésions silicotiques se développent en réponse à l'inhalation de silice libre
pouvant atteindre les alvéoles pulmonaires (les silicates sont exclus).
La silice (SiO2) se présente dans la nature sous forme cristalline (quartz, tridymite, cristobalite, etc.) ou
sous forme amorphe (silex, opale, calcédoine, etc.). Les formes amorphes sont peu nocives contrairement
aux formes cristallines.
En conséquence, n'est pris en compte que le quartz, qui est la forme cristalline la plus répandue. La
quantité de poussières déposées dans les alvéoles pulmonaires influence directement l'apparition d'une
pneumoconiose au travers de deux facteurs : la concentration en poussières et la durée d'exposition.
Seule la fraction alvéolaire (fraction inhalée qui se retrouve dans les alvéoles) peut induire un risque de
pneumoconiose minérale.
L’exposition à la poussière minérale peut donc entrainer des pathologies respiratoires. De plus, selon le
type de minéral dont est issue la poussière, il existe un risque de développer des maladies plus sévères.
Plusieurs points ont été mesurés aux abords de la carrière des Lots, et à fortiori aux abords de la carrière
des Châssis ouest. Les résultats obtenus varient entre 28,3 mg/m²/jour et 329 mg/m²/jour,
majoritairement inférieurs à 100 mg/m²/jour, inférieurs à la valeur de référence de 500 mg/m²/jour
en moyenne annuelle glissante. Les teneurs sont aussi pour la plupart inférieures à 200 mg/m²/jour sur
les emplacements contrôlés, traduisant un faible empoussièrement à proximité du site. Les populations
à proximité semblent être alors peu touchées par les émissions de poussières de la carrière actuellement
d’après ces premières mesures. Les conditions météorologiques sont précisées dans le rapport ITGA.
Les rapports d’ITGA sont joints en annexe 7 volume 3.
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Volume 2 : Etude d’impact
Rapporté aux mesures faites sur la carrière, le maximum mesuré est de 329 mg/m²/jour, soit 6 580
mg/m²/mois pour un mois de 20 jours ouvrés, soit 6,58 g/m²/jour. Cela correspondrait à une zone
faiblement polluée d’après la norme AFNOR NF 43-007 de décembre 2008.
Une campagne de mesure des retombées de poussières a été amorcée en amont de l’exploitation de la
carrière des Lots, à proximité de la carrière des Châssis ouest. Elle indiquerait que la zone est
faiblement polluée aux poussières.
Le bruit
Sur une carrière et ses installations annexes, les nuisances sonores sont régies par l'arrêté ministériel du
23 janvier 1997 modifié, relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les Installations
Classées pour la Protection de l'Environnement.
Selon l’INRS, deux types d’effets sanitaires causés par le bruit peuvent être distingués : les effets
traumatiques et les effets non traumatiques :
- Les effets traumatiques affectent directement le système auditif et peuvent provoquer des
acouphènes ou une hypersensibilité de l’oreille. Les conséquences du bruit peuvent dans ce cas
aller de la surdité partielle à la surdité totale dans les cas les plus sévères ;
- Les effets non traumatiques affectent secondairement l’organisme, en se comportant comme des
sources de stress qui épuisent l’organisme. Le bruit peut également avoir des conséquences sur le
psychisme, se manifestant par des modifications des attitudes avec accroissement de l’agressivité,
des changements dans les comportements sociaux et une diminution des performances
intellectuelles.
En fonction de l’intensité et de la durée d’exposition, les nuisances sonores diminuent les performances
cognitives et peuvent être la source d’un stress.
Les dernières mesures de bruit ont été réalisées par ORFEA ACOUSTIQUE en octobre 2016.
En matière d'émergence, les résultats obtenus au niveau des habitations riveraines étaient les suivants :
- Résultat au point n°1 : émergence de 1,0 dB(A) ;
- Résultat au point n°2 : émergence de 1,5 dB(A) ;
- Résultat au point n°3 : émergence de 1,0 dB(A) ;
- Résultat au point n°4 : émergence de 3,0 dB(A).
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Volume 2 : Etude d’impact
En matière de niveau sonore en limite de propriété de la carrière, les résultats étaient les suivants :
- Résultat au point n°1 : valeur de 65,5 dB(A) ;
- Résultat au point n°2 : valeur de 59,5 dB(A) ;
- Résultat au point n°3 : valeur de 58,0 dB(A) ;
- Résultat au point n°4 : valeur de 56,5 dB(A).
En ce sens, les résultats obtenus par ORFEA ACOUSTIQUE en octobre 2016 montrent que le site
respecte la règlementation en vigueur en termes d'émergence du bruit au niveau du quartier
Bellevue.
Les hydrocarbures des réservoirs des engins présentent un danger en cas d’écoulements ponctuels ou
accidentels du gasoil sur le sol. Ceux-ci s’infiltrent alors dans le sol et sont responsables d’une pollution
aux hydrocarbures. Cette pollution peut avoir des effets indirects sur la santé humaine : pollution de la
nappe phréatique et donc contamination de l’eau potable, contamination des cultures à proximité.
La consommation d'aliments ou d'eau contaminée conduit à divers symptômes dont la gravité est fonction
de la nature chimique du contaminant et de sa concentration.
Le contact cutané avec un polluant peut provoquer diverses manifestations qui seront fonction de la nature
du polluant, dans le cas d'hydrocarbures les symptômes pourront être : démangeaisons, irritations, etc.
En général, les dérivés du pétrole n'ont pas une toxicité élevée, il faut une absorption de plusieurs dizaines
de ml pour observer des irritations digestives, des troubles neurologiques par affinité pour les lipides,
une atteinte rénale.
Les directives du Conseil des communautés européennes donnent comme teneur des hydrocarbures dissous
ou émulsionnés (après extraction par CCl4) et des huiles minérales dans l'eau destinée à la consommation
humaine une concentration maximale admissible de 10 µg/l.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les huiles hydrauliques sont uniquement présentes en faibles quantités dans les engins de la carrière.
Aucune huile n’est stockée sur l’emprise sollicitée en renouvellement-extension.
Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques sont une sous-famille d’hydrocarbures aromatiques. Ils
constituent un groupe de plus de 100 substances chimiques qui se forment au cours de la combustion
incomplète du charbon, de l'huile, des gaz, etc.
Les recherches toxicologiques ont permis de mettre en évidence plusieurs risques sanitaires pour l’Homme
pouvant se caractériser par de simple maux de tête dans le cas d’une exposition aigüe, à une apparition
de leucémie dans un scénario d’exposition chronique.
Plus précisément, l’Institut National de la Recherche et de la Sécurité (INRS) a mis en évidence deux
principaux types d’effets :
- Pour des expositions de courte durée mais à forte concentration, des atteintes du système nerveux
central ;
- Pour des expositions chroniques mais à plus faible dose, des effets sur les capacités psychiques,
des dermatoses en cas de contact cutané prolongé ou des diminutions d’audition en cas d'atteinte
de l’oreille interne. L’effet sanitaire le plus dangereux des HAP se traduit par des atteintes
hématologiques pouvant aller de l’anémie à l’apparition de cancer comme la leucémie.
La plupart des HAP sont classés en tant qu’agents ayant des effets cancérigènes possibles. Certains HAP
ont également été reconnus comme agents mutagènes et reprotoxiques.
Cependant, en raison de la faible concentration d’HAP émise par le matériel, du seul caractère accidentel
pouvant exposer la population à une présence d’hydrocarbures et de l'éloignement des premières
habitations des zones principales des activités des engins, les émissions aériennes d’HAP du projet ne
peuvent pas être considérées comme un risque pour la population riveraine.
Dans tous les cas, aucune mesure spécifique n'a été réalisée au sein de la carrière. En revanche,
sachant que les engins du site sont récents et régulièrement entretenus, la probabilité d’une fuite due
à l’usure du matériel/réservoir et pour qu'ils émettent de grosses quantités de HAP est faible.
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- L'ozone (O3) ;
- Les particules en suspension (MES).
Le dioxyde de soufre provient essentiellement de la combustion du soufre contenu dans les combustibles
fossiles et les carburants. Il s’agit d’un gaz irritant, altérant les défenses pulmonaires. L'exposition
prolongée à de fortes concentrations en SO2 peut provoquer chez l'Homme une diminution de la fonction
respiratoire, un broncho-constriction et l'apparition de symptômes comme la toux et les sifflements. Il agit
en synergie avec d’autres substances notamment les particules en suspension formant ainsi un mélange
acido-particulaire qui, à concentration élevée, peut avoir de graves conséquences sur les voies
respiratoires.
Les oxydes d'azote (NOx) résultent de la combinaison entre l'oxygène et l'azote de l'air sous l'effet des
hautes températures obtenues dans les processus de combustion. Ils sont principalement émis par les
moteurs des véhicules automobiles. Les risques pour la santé proviennent surtout du dioxyde d'azote
(NO2) qui, à forte concentration, est un gaz toxique pour les yeux et les voies respiratoires. Ce gaz
pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires.
Le dioxyde de carbone (CO2) n'est considéré que depuis récemment comme un polluant, et ce notamment
en raison de son implication dans l'augmentation de l'effet de serre. Notons que des risques pour la santé
apparaissent dans le cas d'une concentration excessive, mais jamais en milieu ouvert.
Les Composés Organiques Volatils (COV) représentent quelques 50 à 300 composés identifiés à ce jour
dans l'air. Parmi les plus connus, les alcanes, les hydrocarbures aromatiques, les hydrocarbures halogénés,
les esters, le benzène etc. Leurs effets sur la santé sont de fait différents selon leur nature : ils peuvent
provoquer une simple gêne olfactive, une irritation respiratoire, une diminution de la capacité respiratoire
ou engendrer des effets mutagènes et cancérogènes.
Le benzène, qui est un COV, est présent dans le carburant automobile et peut être généré lors du
fonctionnement des moteurs thermiques. La voie principale d'exposition au benzène chez l'Homme est
l'inhalation. La toxicité du benzène est liée à son effet dépresseur sur la moelle osseuse et l'induction de
leucémies par les dommages causés aux différents types de cellules de l'organisme.
L'ozone (O3) est un polluant secondaire qui n'est pas directement émis par les véhicules. Il résulte d'une
série de transformations chimiques complexes influencée par les conditions atmosphériques, et notamment
l'ensoleillement. L’ozone est un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre
facilement jusqu’aux voies respiratoires les plus fines. La toxicité se traduit par l'apparition,
principalement à l'effort, d'altérations de la mécanique ventilatoire, d'inconfort thoracique,
d'essoufflement ou encore de douleur à l'inspiration profonde.
Les particules en suspension (MES) se définissent par leur taille. Les plus grosses particules (> 10 µm) sont
retenues par les voies aériennes supérieures. Les particules les plus fines (< 2,5 µm) ont une forte
probabilité de se déposer dans les alvéoles pulmonaires et d'y rester durablement. De plus, ces particules
fines peuvent transporter des composés toxiques. Elles sont majoritairement issues des émissions du diesel,
plus de 70 % ont un diamètre inférieur à 0,3 µm et la très grande majorité ont un diamètre inférieur à
1 µm. Ce sont des particules extrêmement fines et donc facilement respirables. A des concentrations
relativement basses, elles peuvent, surtout chez les enfants, irriter les voies respiratoires (irritation
bronchique) ou altérer la fonction respiratoire. Les particules les plus fines peuvent se comporter comme
des gaz et être rejetées par expiration. Certaines particules ont des propriétés cancérigènes et
mutagènes : c'est le cas de celles qui véhiculent des composés toxiques adsorbés en surface comme les
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) et certains métaux.
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Scierie
EATB
> 150 m
Quartier
Bellevue
< 100 m
< 50 m
Cave
MICHELAS
Habitats = 150 m
isolées
< 50 m
< 150 m
Habitats
isolées
Bâti
agricole
< 50 m
Figure 152 : Distances entre les zones habitées ou abritant une population et l’emprise du projet (source © IGN 2012)
Par ailleurs, comme détaillé au chapitre 5.6, les activités de la carrière sollicitées par le présent document
engendrera chaque année l'émission de près de 689 tonnes de CO2 en condition d’exploitation maximale
de 120 000 tonnes/an, ainsi que :
- 7,10 tonnes de NOx ;
- 1,22 tonne de COV ;
- 5,54 tonnes de CO ;
- 0,67 tonne de particules.
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sanitaire sont disponibles, exprimées en µg/m3 d’air respiré. Avec les valeurs de polluants
atmosphériques calculées ci-dessus, il nous est impossible dans ce cas-ci d’évaluer leur quantité
pour un volume d’air donné dans la mesure où les émissions ne se font pas dans un milieu fermé
mais à l’air libre.
Selon le guide INERIS, « en première approche, la zone d'étude peut correspondre au périmètre d'affichage
de l'enquête publique ».
Dans le cas présent, s'agissant d'une ICPE soumise notamment à la rubrique 2510 de la nomenclature, le
rayon est de 3 kilomètres autour de l'installation.
Exposition spatiale
La carrière est située dans un secteur éloigné des principales zones d’habitations de la commune (cœur
de ville) même si des habitations sont présentes à proximité.
La population comprise dans un rayon d'un kilomètre autour du site (soit environ 4 km²) peut être estimée
à:
Dans 10 ans, le nombre maximal de riverains potentiellement affectés par les nuisances de la
carrière sera de 535 personnes environ. Sachant que cette estimation est basée sur l'accroissement
démographique global de la commune, cette estimation est largement surévaluée au regard du
contexte rural du site.
Au niveau local, les populations potentiellement directement touchées sont celles habitant le quartier
Bellevue et les habitats isolés autour de la carrière.
Conditions aérologiques
La rose des vents présentée dans l’analyse de l’état initial paragraphe 3.2.1 indique que les vents
dominants soufflent préférentiellement selon un axe nord-sud, soit en direction au nord de la carrière
concurrente BOSVET, du quartier Bellevue et de l’établissement médical de la Teppe (faible), et au sud en
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direction d’habitats isolés et de parcelles cultivées. La Cave MICHELAS et les habitations à l’ouest semblent
moins exposées.
Exposition temporelle
En théorie, l’exposition dans le temps aux nuisances évoquées perdurera pendant toute la durée de
l'autorisation d'exploiter dont bénéficiera le site. Rappelons que l'autorisation sollicitée est de 30 ans,
soit approximativement jusqu'en 2048 (selon les délais d'instruction).
Les informations relatives aux populations et usages inscrites dans le rayon d'un kilomètre autour de la
carrière sont répertoriés ci-après. Elles ont été élaborées sur la base des critères définis dans le guide
INERIS d'août 2013.
- Scierie à <100 m ;
- Cave MICHELAS à <200 m ;
- Carrière BOSVET à 200 m ;
Autre activité industrielle - Camion service à 300 m ;
- Station d’épuration à 700 m ;
- Cave JABOULET à 750 m ;
- Début de la ZAC des Fleurons à 1 km.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Figure 153 : Occupation des sols et présence de population potentiellement exposée au risque sanitaire dans un rayon de 1 km
autour de l’emprise de la carrière (source © IGN 2012)
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Volume 2 : Etude d’impact
Les populations les plus à risque sont celles les plus proches de la carrière : le quartier Bellevue, les
habitats isolés du sud et de l’ouest. Les zones habitées situées au-delà du Rhône sont peu exposée de
par cette coupure naturelle et sa ripisylve.
Les différentes voies de transfert des substances identifiées dans cette évaluation sanitaire sont recensées
dans le tableau suivant :
Schéma conceptuel
Comme indiqué dans le guide de l’INERIS, le schéma conceptuel a pour objectif de préciser les relations
entre :
- Les sources de pollutions et les substances émises ;
- Les différents milieux et vecteurs de transfert ;
- Les milieux d'exposition, leurs usages et les points d'exposition (les cibles).
Figure 154 : Principes d'élaboration d'un schéma conceptuel (source INERIS, 2013)
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Volume 2 : Etude d’impact
Figure 155 : Schéma conceptuel applicable à la carrière de ROFFAT Les Châssis ouest (source INERIS 2013)
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Volume 2 : Etude d’impact
La relation dose-réponse ou dose-effets spécifique d'une voie d'exposition établit un lien entre la dose
de substance mise en contact avec l'organisme et l'occurrence d'un effet toxique jugé critique. Cette
fonction est synthétisée par une entité numérique appelée indice ou Valeur Toxicologique de Référence
(V.T.R.).
Les poussières
Les principales Valeurs de Références Toxicologiques (VTR) disponibles pour ces différentes catégories
de poussières sont données dans le tableau suivant.
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Volume 2 : Etude d’impact
Pour les poussières inhalables, l'arrêté du 22 septembre 1994 modifié fixe, pour les installations de
traitement de matériaux, la valeur maximale de la concentration du rejet à 30 mg/Nm3. En cas de panne
ou d'arrêt des dispositifs d’épuration, si les teneurs en poussières rejetées dépassent le double des valeurs
fixées ci-dessus, alors la durée d’exposition doit être inférieure à quarante-huit heures et le cumul sur
l’année ne doit pas dépasser deux cent heures. En aucun cas, la teneur en poussières des gaz émis ne
peut dépasser la valeur de 500 mg/Nm3. En cas de dépassement de cette valeur, l'exploitant est tenu
de procéder sans délai à l'arrêt de l'installation en cause. Les valeurs limites s'imposent à des
prélèvements d'une durée voisine d'une demi-heure.
Pour les poussières alvéolaires, il n'existe à ce jour aucune valeur toxicologique de référence. Pour les
carrières, ce sont les décrets n°94-784 du 2 septembre 1994 et n°97-331 du 10 avril 1997 qui fixent
les règles particulières de l'empoussiérage à destination du personnel.
Pour les poussières alvéolaires siliceuses, la fiche toxicologique n°232 « silice cristalline » de l'INRS
reprend la Valeur limite de Moyenne d'Exposition (VME) de 0,1 mg/m3. Cette valeur correspond à la
valeur limite qu'une personne peut respirer sur la durée du poste de travail, soit 8 heures par jour, sans
risque d'altération pour la santé.
Précisons qu'en l'absence de local à pollution spécifique et de récupération d’émissions, la carrière n'est
pas concernée par les poussières inhalables. Par ailleurs, les poussières alvéolaires siliceuses et non
siliceuses concernent essentiellement les employés de la carrière. Par conséquent, les analyses sont
traitées dans la notice hygiène et sécurité.
Le bruit
Actuellement, il n’existe pas de VTR pour le bruit. Pour prendre en compte le niveau réellement perçu par
l'oreille, on utilise donc le décibel « physiologique » appelé décibel A, dont l'abréviation est dB(A).
Le bruit est considéré comme gênant à partir de 55-60 dB(A) et la gêne devient considérable à 60-65
dB(A), pour une exposition de plusieurs heures. Au-dessus de 65 dB(A), le bruit peut aggraver une
pathologie existante liée à l'ouïe. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le bruit devient
dangereux vers 85-90 dB(A). Le seuil de douleur se situe quant à lui vers 130 dB(A). D’après l’INRS, la
relation dose-effet du bruit peut être schématisée par la figure ci-dessous :
Les HAP
Les effets les plus néfastes des hydrocarbures étant l’apparition de cancer, il est difficile d’établir une
valeur seuil puisque le cancer est une pathologie multifactorielle et aléatoire. La relation dose-effet liée
à l’exposition aux HAP est donc particulièrement délicate. En effet, la population est toujours exposée à
un mélange de HAP, associés ou non à d’autres substances chimiques.
Il existe tout de même plusieurs textes réglementaires concernant les HAP, qui fixent des valeurs
réglementaires à ne pas dépasser :
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Volume 2 : Etude d’impact
Concernant le dioxyde de soufre (SO2), les valeurs guides de l'OMS préconisent de ne pas dépasser une
exposition de plus de 10 minutes à 500 µg/m3 ou de 24 heures à 20 µg/m3. Ce seuil de 20 µg/m3 vient
récemment d'être réévalué puisqu'il était auparavant de 125 µg/m3 : il semblerait que le SO2 ait des
effets sur la santé humaine à des concentrations bien plus faibles qu'on ne le soupçonnait auparavant.
Concernant les particules en suspension, les valeurs guides de l'OMS distinguent les effets en fonction de
la taille de ces particules. Ainsi :
- Pour les PM 10, le seuil d'exposition à ne pas dépasser est de 50 µg/m3 pour 24 heures, et de
20 µg/m3 pour une année ;
- Pour les PM 2,5, le seuil d'exposition à ne pas dépasser est de 25 µg/m3 pour 24 heures, et de
10 µg/m3 pour une année.
Concernant les oxydes d'azote, nous avons vu que le plus préoccupant pour la santé humaine est le
dioxyde d'azote (NO2). De ce fait, les valeurs guides de l'OMS ont été établies spécifiquement pour cet
oxyde. Le seuil d'exposition à ne pas dépasser est ainsi de 200 µg/m3 pour une heure, et de 40 µg/m3
pour une année.
Concernant le monoxyde de carbone, les valeurs guides de l'OMS sont les suivantes :
- Pour une exposition de 10 à 15 minutes, la concentration à ne pas dépasser est de 100 000
µg/m3 ;
- Pour une exposition de 30 minutes, la concentration à ne pas dépasser est de 60 000 µg/m3 ;
- Pour une exposition d'une heure, la concentration à ne pas dépasser est de 30 000 µg/m3 ;
- Pour une exposition de 8 heures, la concentration à ne pas dépasser est de 10 000 µg/m3.
Concernant le benzène, l'OMS estime que pour une concentration dans l'air de 1 µg/m3, le risque de
leucémie pour une exposition durant une vie entière (70 ans), est de 6 x 10-6, soit 6 leucémies pour 1
million de personnes exposées. L’ANSES indique une VTR de 2,6.10-5 µg/m3.
Concernant l'ozone, la concentration limite recommandée par l'OMS a été récemment ramenée à
100 µg/m3 pour 8 heures.
Comme vu précédemment, une seule étude de retombées de poussières a été effectuée, montrant une
exposition faible des alentours de la carrière, < 100 mg/m²/jour de manière générale (un seul pic à
329 mg/m²/jour). Les émissions ne peuvent être comparées aux valeurs de référence journalières fixées
par l’Union Européenne sur les PM10 (50 µg/m3) et par l’US EPA sur les PM 2,5 (65 µg/m3). Des mesures
complémentaires permettraient d’affiner cette conclusion.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les mesures d'évitement (à la source) et de réduction mises en œuvre au sein du site devront tout de même
perdurer.
Exposition au bruit
Quoi qu'il en soit, les mesures acoustiques réalisées récemment au sein de la carrière ont prouvé que les
émissions sonores en limite de propriété et en zone à émergence règlementée sont modérées et conformes
à la réglementation. En ce sens, l'exposition des populations riveraines peut être considérée comme
modérée. Le passage des camions sur les routes, près des habitations du quartier Bellevue à l’est de
l’emprise, peut éventuellement constituer une gêne sonore.
Au vu de ces résultats, il est possible d'affirmer que les populations riveraines sont faiblement exposées
au bruit émis par l'activité. Cette faible exposition s'explique toutefois en partie par les mesures mises
en œuvre quotidiennement au sein du site, et qui devront donc être poursuivies en cas de renouvellement
d'autorisation.
Dans le cas d’une exposition par voie respiratoire, il est difficile de mesurer l’exposition spécifique de la
population riveraine aux HAP produits par la carrière. Cependant, en raison de la faible concentration
d’HAP émise par le matériel et des conditions aérologiques (vents forts en direction de l’axe nord-sud,
peu de population sur cet axe), les émissions aériennes d’HAP du projet ne peuvent pas être considérées
comme un risque pour la population riveraine.
Les émissions de HAP, graisses et hydrocarbures en cas de pollution accidentelle peuvent se retrouver
dans la nappe alluviale après infiltration dans le sol et contaminer l’eau potable consommée par les
riverains. La population locale est alors exposée, mais les risques d’une telle pollution sont très faibles.
Généralement, les populations concernées par les rejets atmosphériques d'une installation sont localisées
dans un rayon de 100 à 150 mètres de celle-ci (études OMS). Selon ce principe, et en considérant la
direction préférentielle du vent (axe nord-sud), on peut considérer que seuls les habitats isolés au sud et
le quartier Bellevue sont concernés.
L'exposition de la population riveraine aux émissions atmosphériques est faible à modérée suivant les
quantités d’émission émises.
Généralités
L’estimation de l’exposition conduit à déterminer la dose de polluant qui arrive au contact ou qui pénètre
dans l’organisme. Selon la nature du polluant et des effets qu'il engendre, cette estimation s'effectue
séparément pour chaque voie d'exposition ou bien de manière combinée. Les paramètres clés de cette
détermination sont la fréquence, la durée et l’intensité des contacts entre la population et la substance.
Ces paramètres sont très dépendants des modes de vie de la population exposée et de ses
caractéristiques intrinsèques (âge, sexe…).
Pour les polluants à effet de dose (principalement les effets non cancérigènes), le dépassement de la
VTR sélectionnée (ici celle de la silice cristalline) suite à l’exposition considérée peut entrainer l’apparition
de l’effet critique associé à la VTR.
Dans le cas d’expositions par inhalation, ceci peut être quantifié avec la dose d’exposition ou
Concentration Moyenne Inhalée (CMI).
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Volume 2 : Etude d’impact
Dans le cas présent, on considère que l’émission de poussières de nature siliceuse est la seule source de
nuisance possible pouvant représenter un risque sanitaire potentiel pour les populations, de par les
activités de la carrière. Afin d’appréhender le niveau de risque engendré par cette nuisance, il convient
de calculer le quotient de danger (QD). Il s’agit du rapport entre l'estimation d'une exposition (exprimée
par une dose D ou une concentration pour une période de temps spécifiée « CMI ») et la VTR de l'agent
dangereux pour la voie et la durée d'exposition correspondantes ou Concentration Atmosphérique
Inhalée. Le QD (sans unité) n'est pas une probabilité et concerne uniquement les effets à seuil.
CMI
Dans le cas d’exposition par inhalation, on a : QD
CAA
Avec :
CMI = Concentration moyenne inhalée (en mg/m3 ou µg/m3) ;
CAA = Concentration atmosphérique admissible (en mg/m3 ou µg/m3).
La valeur de référence du QD est 1. On notera que ce repère n’est qu’indicatif et n’est en aucun cas
un seuil de décision réglementaire. Un QD supérieur ou égal à 1 signifie que les personnes exposées
peuvent développer l’effet sanitaire indésirable prévu par la VTR. Si le QD est inférieur à 1, alors en
théorie l’exposition considérée n’entraînera pas l’effet toxique associé à la VTR.
Le QD exprime le facteur multiplicatif entre la dose d’exposition et la VTR. Pour illustrer, on dira qu’un
QD de 2 signifie que la dose d’exposition est 2 fois plus élevée que la VTR et non pas qu’il y a deux fois
plus de risque de voir l’effet se manifester. Ainsi, en deçà de la dose déterminée (QD < 1), la probabilité
que se manifeste l’effet critique est nulle ; au-delà de cette dose (QD > 1), elle devient non nulle.
Le taux en quartz a été mesuré lors des mesures d’empoussièrement aux postes de travail, en avril 2015.
La valeur relevée la plus haute était de 0,0659 mg/m3 au poste de chaudronnier.
Des valeurs limites d’exposition professionnelle réglementaires contraignantes sont fixées dans le Code
du travail (article R. 4412-149) :
Pour le quartz à 0,1 mg/m3,
Pour la cristobalite et la tridymite à 0,05 mg/m3.
En se basant sur les valeurs limites d’exposition professionnelle, nous trouvons que QD < 1 pour le taux
de quartz le plus élevé mesuré. Cela signifie simplement que l’exposition maximale considérée ici
n’entraînera pas l’effet toxique associé à la valeur limite d’exposition professionnelle.
Le tableau suivant résume les principaux risques sanitaires identifiés sur la carrière.
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Volume 2 : Etude d’impact
Tableau 100 : Conclusion de l’évolution des risques sanitaires de la carrière ROFFAT les Châssis ouest
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très Faible à Modéré
de l’impact Positif Nul
faible
Fort
potentiel
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Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
L’article R122-5 du Code de l’Environnement mentionne la nécessité que les études d’impact fournissent
une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant
« du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas échéant
des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des zones revêtant
une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées. Ces projets sont ceux qui,
lors du dépôt de l'étude d'impact :
Ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R. 181-14 et d'une
enquête publique ;
Ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un
avis de l'autorité environnementale a été rendu public.
Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la
décision d'autorisation est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux
qui ont été officiellement abandonnés par le maître d'ouvrage. »
La consultation en ligne du site de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes permet de s'informer sur les projets
en cours d'instruction afin de prendre en compte les effets cumulés potentiels du projet avec d'autres
projets connus. Plusieurs sources ont été consultées :
- Les études d’impacts des autres projets ;
- Les avis de l'autorité environnementale ;
- Les avis du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD) ;
- Les avis du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD).
On considère les projets intéressant les territoires des communes de MERCUROL, TAIN-L’HERMITAGE,
TOURNON-SUR-RHONE et LA ROCHE-DE-GLUN et qui n'ont pas été abandonnés au moment de la rédaction
de ce dossier et qui se trouvent à proximité de la carrière. Certains peuvent être réalisés et en activité
depuis.
Parmi les avis du CGDD et du CGEDD, aucun ne concerne les communes de MERCUROL, TAIN-L’HERMITAGE,
TOURNON-SUR-RHONE et LA ROCHE-DE-GLUN entre 2009 et 2017.
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Volume 2 : Etude d’impact
Par conséquent, les effets cumulés des deux projets sont négligeables. De plus, le projet n’a pas encore
abouti.
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Volume 2 : Etude d’impact
Ce projet a été proposé par la société CN’AIR, filiale de la Compagnie Nationale du Rhône CNR, dans
l’objectif de développer un parc photovoltaïque de 4,5 ha sur la commune de LA ROCHE-DE-GLUN. Le
projet se situe à proximité du Rhône, hors zone inondable, à environ 3,6 km au nord de la carrière. Les
principaux risques d’impacts liés à l’activité concernent le milieu naturel faunistique et floristique, la nappe
alluviale se trouvant à peine à 4 m au-dessous du projet et les nuisances pour le voisinage, en particulier
pendant la période des travaux (6 mois). Des mesures d’évitement et de réduction des impacts au niveau
du projet de parc photovoltaïque ayant été évoquées, les impacts de celle-ci ont été jugés faibles. De
plus, au vu de l’éloignement important des deux projets, les effets cumulés des deux projets resteront
faibles. Il n’y a pas de covisibilité entre les deux projets. L’impact cumulé ne sera que temporaire car
principalement lié à la période de chantier de la centrale photovoltaïque qui aura besoin de matériaux
pour les terrassements et les pistes d’entretien. La carrière ROFFAT pourra fournir le chantier en matériaux,
représentant alors un effet cumulé positif. Le parc est toujours en situation de projet à l’heure actuelle.
L’étude des impacts ne concerne ici que l’activité extractive de la carrière Les Châssis ouest, l’arrêté
préfectoral à renouveler ne concernant que cette activité. Or, l’activité extractive se trouve à proximité
du lieu de traitement du gisement, se trouvant sur la plateforme industrielle de la carrière, composée de :
- L’installation fixe de traitement des matériaux ;
- L’installation mobile de traitement des déchets inertes (pouvant également se trouver sur l’emprise
sollicitée en renouvellement-extension en cas de traitement et remblai simultanés de la carrière) ;
- L’installation de traitement des eaux de procédés ;
- Les aires de stationnement de tous les types de véhicules intervenant sur la carrière ;
- Les aires de ravitaillement en carburant des engins ;
- Les aires de stockage des matériaux ;
- Les deux forages d’eau claire (forage « Bureau » et forage « Installations ») ;
- L’atelier d’entretien des engins ;
- La bascule ;
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Volume 2 : Etude d’impact
- Les bureaux.
Ces activités sont susceptibles d’avoir des impacts cumulés avec l’activité extractive de la carrière, et
notamment :
- Impacts sur les eaux superficielles et souterraines : pas de rejet des eaux d’exploitation dans le
milieu naturel, pas de rejet des eaux de traitement des matériaux dans le milieu naturel, pas
d’exploitation des eaux de surface (Rhône), risque de pollution accidentelle existant au niveau
de la zone d’extraction mais aussi sur la plateforme de traitement de par la présence de cuves
d’hydrocarbures, qualité du remblai contrôlée, pas de sollicitation supplémentaire de la
ressource dans le cadre du projet d’extension.
L’activité de traitement des matériaux utilise environ 1 500 m3 d’eau par an pour le lavage des
matériaux, prélevée au niveau du forage « Installations ». L’arrosage des pistes, de l’installation
et de l’entrée du site nécessite environ 1 600 m3 d’eau annuellement, prélevée au niveau du
forage « Bureau ». L’arrosage des pistes d’exploitation sur l’emprise sollicitée par le présent
projet consomme environ 800 m3 d’eau par an sur les 1 600 m3 puisés sur le forage « Bureau »
(cf paragraphe 2.8.5 Utilisation de l’eau sur le site). De ce fait, l’activité d’arrosage des pistes
d’exploitation de l’emprise sollicitée en renouvellement-extension représente 26 % de la
consommation totale annuelle en eau sur l’intégralité du site ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES.
L’impact cumulé global est considéré comme faible car :
Le risque de pollution accidentelle est limité par des mesures de prévention, est
légèrement augmenté de par la découverte de surfaces supplémentaires et la durée
d’exploitation augmentée, participant au risque de pollution accidentelle sur une plus
longue durée et une plus grande surface.
La consommation en eau pour les besoins de l’activité sur l’emprise sollicitée (arrosage
uniquement) est limitée, provenant du forage « Bureau » situé sur l’emprise de la
plateforme industrielle ROFFAT. La consommation d’eau est à considérer dans sa
globalité.
- Impacts sur l’économie locale : l’activité de la plateforme et l’activité extractive de la carrière
sont complémentaires et indissociables : l’une ne fonctionne pas sans l’autre. En termes d’emploi,
le projet de renouvellement-extension permet de conserver les emplois liés à l’extraction du
gisement. L’impact sur l’emploi local est positif et se cumule donc avec l’impact positif des emplois
liés à la plateforme industrielle.
- Impacts sur la consommation d’espace et l’activité agricole : l’activité de la plateforme a soustrait
des parcelles agricoles pour une durée indéterminée. L’activité extractive des Châssis ouest et
son extension prélèveront des terres à l’origine pour la plupart exploitées par des cultures, dont
actuellement certaines en AOC-AOP, mais de façon temporaire. Le classement AOC-AOP sera,
lui, perdu définitivement. L’impact cumulé est donc considéré comme modéré.
- Impacts sur le paysage : l’impact paysager cumulé est positif avec les zones déjà réaménagées.
L’étude du réaménagement global de la carrière, qui intègre celui de l’arrêté actuel, apporte
un aspect paysager positif supplémentaire.
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industrielle ROFFAT et de l’activité extractive. Ces effets cumulés seront de la même intensité, mais
perdureront sur une durée plus longue (activité d’extraction des Châssis ouest prolongée de 30 ans).
La carrière BOSVET appartient au groupe Carrières MBTP, entreprise de SERFIM Route. Fusionnées depuis
le 1er octobre 2014, ces deux sociétés n’en font plus qu’une, nommée désormais RMBTP-BOSVET. Cette
entreprise exploite deux sites dont la carrière alluvionnaire de sables/galets/graviers roulés de
MERCUROL-VEAUNES. Cette carrière est autorisée par l’arrêté préfectoral n°1334 du 7 avril 1997 pour
une durée de 30 ans pour une superficie de 147 915 m², une production de autorisée de 120 000 m3
et une puissance installée de 700 kW.
La carrière Les Lots appartient à la société ROFFAT et son exploitation vient d’être renouvelée et étendue
par l’arrêté préfectoral n°2017115-0007 du 25 avril 2017. Les matériaux exploités sont similaires à
ceux de la carrière des Châssis ouest, et sont traités sur la plateforme de traitement des Châssis ouest
également. Cette carrière est complémentaire à celle des Châssis ouest.
La carrière BOSVET exploite alors les mêmes matériaux que la société ROFFAT sur les deux carrières Les
Châssis ouest et Les Lots, ont une méthode d’extraction et de traitement des matériaux similaires
(extraction hors eau avec concassage et lavage des matériaux, transport des matériaux par voie
routière) et sont situées à moins de 400 m les unes des autres, donc dans un même contexte géographique,
climatique, géologique, environnemental et sociétal. Les enjeux et les impacts potentiels sont alors de
même nature et peuvent être cumulatifs.
Le quartier Bellevue se situe au centre de ces carrières, et est donc la zone riveraine habitée la plus
exposée aux impacts cumulatifs des carrières.
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Zone
bureau/atelier/traitement
des matériaux/stockage
Figure 157 : Emplacement central du quartier Bellevue, entouré des carrières ROFFAT et BOSVET (source IGN 2012)
Les impacts cumulatifs vont avoir lieu sur les thématiques suivantes :
- Impacts sur les eaux superficielles et souterraines : pas de rejet des eaux d’exploitation dans le
milieu naturel, pas de rejet des eaux de traitement des matériaux dans le milieu naturel, pas
d’exploitation des eaux de surface (Rhône), risque de pollution accidentelle existant au niveau
des zones d’extraction mais aussi sur les plateformes de traitement de par la présence de cuves
d’hydrocarbures, qualité du remblai contrôlé, pas de sollicitation supplémentaire de la ressource
dans le cadre du projet d’extension. L’impact cumulé est considéré comme faible car le risque de
pollution accidentelle est limité par des mesures de prévention, et légèrement augmenté de par
la découverte de surfaces supplémentaires et la durée d’exploitation augmentée, participant au
risque de pollution accidentelle sur une plus longue durée et une plus grande surface.
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Volume 2 : Etude d’impact
- Impacts sur l’économie locale : ces carrières offrent de l’emploi de type industriel à la commune
de MERCUROL-VEAUNES. Le projet de renouvellement-extension permet de conserver les emplois
liés à l’extraction du gisement. L’impact sur l’emploi local est positif et se cumule donc avec
l’impact positif des emplois liés à l’activité extractive des Lots et à l’activité de la carrière BOSVET.
- Impacts sur la consommation d’espace et l’activité agricole : ces trois carrières occupent de terres
à l’origine pour la plupart exploitées par des cultures, dont actuellement certaines en AOC-AOP.
La surface cumulée représentée par les trois carrières est proche de 50 ha, surface ne pouvant
ou n’allant plus pouvoir être cultivée temporairement. Le classement AOC-AOP sera, lui, perdu
définitivement. L’impact cumulé est donc considéré comme modéré.
- Impacts sur le paysage : l’impact paysager cumulé est positif avec les zones déjà réaménagées.
L’étude du réaménagement global de la carrière, qui intègre celui de l’arrêté actuel, apporte
un aspect paysager positif supplémentaire.
La carrière des Châssis ouest se situe à proximité d’activités agricoles, et la zone sollicitée en extension
est actuellement majoritairement cultivée.
Les activités agricoles sont émettrices de :
- Polluants atmosphériques de par la combustion des carburants des engins agricoles et le
traitement des plants avec des produits phytosanitaires ;
- Polluants liquides de par des épandages accidentels de produits phytosanitaires ou de carburant
des engins ;
- Poussières de par le travail du sol et la circulation des engins ;
- Bruit dû aux engins et aux travaux agricoles divers ;
- Trafic avec la circulation des engins sur la route et le transport des récoltes et matériaux.
L’irrigation des terres arables nécessitent de l’eau provenant pour la majorité de forages puisant l’eau
dans la nappe souterraine.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les impacts des activités agricoles peuvent alors se cumuler avec ceux dus aux activités extractives et de
remblaiement du projet des Châssis ouest :
- Les polluants atmosphériques se cumulent ;
- Les risques de pollution des sols, des eaux superficielles et des eaux souterraines se cumulent ;
- Les poussières émises se cumulent ;
- Les bruits des activités se cumulent également ;
- Le trafic routier se cumule.
Cependant, les impacts potentiels de la carrière sur les émissions de polluants atmosphériques et des
eaux/sols, les émissions de poussières, le bruit, le trafic routier et les prélèvements d’eau sont plus
importantes localement que les impacts de l’agriculture sur ces facteurs car les activités culturales sont
ponctuelles et périodiques.
A l’échelle de la commune, ce sont les impacts potentiels sur ces facteurs liés à l’agriculture qui prennent
le dessus : l’agriculture y est importante sur la commune et le cumul des activités agricoles, même
ponctuelles et périodiques, provoquent davantage de pollution de l’air, de l’eau, des sols, d’émissions de
poussières et de bruit, et les prélèvements d’eau sont plus conséquents.
De ce fait, ces impacts cumulés entre le projet et l’agriculture à l’échelle de la carrière (rayon de 500
m autour de la carrière) sont considérés comme étant très faibles et réversibles. Le projet de
renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière aura pour seuls effets
supplémentaires de prélever des terres arables et d’allonger la période des impacts potentiels
cumulés.
La nappe FRDG103 « Alluvions anciennes de la Plaine de Valence et terrasses de l'Isère » est fortement
sollicitée : besoins en eau potable, besoins industriels, besoins pour l’irrigation. L’activité extractive ne
sollicite pas cette ressource, et l’abattage des poussières sur l’emprise projet la sollicite à hauteur
d’environ 800 m3 par an, ne représentant que très peu à l’échelle de l’utilisation de l’aquifère total (plus
de 20 millions de m3 en 2001 paragraphe 3.2.6.5 Sollicitation de la ressource). La carrière des Châssis
ouest et son projet de renouvellement-extension créent alors un impact cumulé très faible sur la sollicitation
de la nappe.
Aucun rejet des eaux d’exploitation ou des eaux de traitement des matériaux n’est effectué dans la
ressource souterraine. L’impact potentiel cumulé est alors inexistant.
Concernant les impacts sur la qualité des eaux souterraines, les impacts potentiels de la carrière peuvent
se cumuler à :
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- La présence d’activités agricoles dans ce secteur (risque de pollution des eaux et des sols par les
pesticides, herbicides, engrais ou pollutions accidentelles),
- La présence de l’exploitation de la carrière BOSVET, de la carrière ROFFAT Les Lots et Les Châssis
ouest (pollution accidentelle),
- La présence d’engins sur la carrière et la circulation routière (pollution accidentelle).
Le risque de pollution de la nappe est alors présent, et la carrière des Châssis ouest et son projet de
renouvellement-extension de l’activité extractive créent un risque supplémentaire de pollution de la
nappe qui se cumule avec les autres risques existants. Cependant, les mesures en place et à mettre en
place sur la carrière diminuent ce risque de pollution. L’impact cumulé est alors considéré comme étant
faible et identique à celui existant.
En ce qui concerne les opérations de décapage et de remaniement des sols, les impacts des activités de
la carrière sont cumulés à tout aménagement du territoire et aux autres plateformes d’activités :
- Les activités des carrières BOSVET et ROFFAT Les Lots,
- Les zones ouvertes à l’urbanisation,
- Les activités agricoles.
Impact qualitatif
Pour l'impact qualitatif (risque de pollution accidentelle des sols par les hydrocarbures), l’impact est
cumulé à :
- L’activité agricole et la circulation des engins agricoles dans ce secteur (risque de pollution des
eaux et des sols par les pesticides, herbicides, engrais ou pollutions accidentelles),
- L’activité et la circulation des engins de la carrière, (pollution accidentelle),
- La circulation sur les voiries et chemins.
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Les impacts sur l'air de l’exploitation de la carrière se cumuleront avec les impacts des autres activités à
proximité :
- Circulation routière sur les axes à proximité, chemins communaux, RD101, RD532B et RN7,
- Circulation des engins agricoles dans la plaine,
- Circulation des engins et rotations de camions liés à l'activité de la plateforme de traitement des
matériaux des Châssis ouest et la circulation des véhicules particuliers,
- Les chauffages domestiques des habitations de la zone.
La part d’impact de l’activité de la carrière sur l’air est faible au regard de l’impact de la circulation
routière sur l’A7, la RN7, la RD532B et de la RD101. Cet impact cumulé fait l’objet d’un suivi par
l’association Atmo Auvergne-Rhône-Alpes dont nous présentons les résultats dans le chapitre 3 de ce
document relatif à l’état initial.
L’impact cumulé est existant et le projet de renouvellement-extension de la carrière des Châssis ouest ne
modifiera que peu cet impact (quantité de remblai supplémentaire à acheminer sur le site pour le
réaménagement de la carrière).
Dans la plaine agricole, l'impact paysager de la carrière est cumulé principalement avec les activités
voisines :
- L'impact de la carrière BOSVET et ROFFAT Les Lots ;
- L’impact de la ZAC des Fleurons plus loin.
Cependant, la platitude des lieux et les haies d’arbustes périphériques ne permettent pas de covisibilité
directe et pénalisante avec un autre aménagement.
Depuis les reliefs environnant, le site n'est perceptible qu'à partir d'échappées visuelles rétrécies par la
végétation et le relief.
Depuis les axes de circulation proches, les zones de perception visuelle sont très ponctuelles et éphémères
lors d'un déplacement. La carrière n’est visible que des chemins communaux à proximité, la RD 532B et
la RD 101.
La part d’impact de la carrière sur le paysage est réduite par la création de merlon et d’une végétation
périphérique, et va l’être d’autant plus avec le réaménagement de la carrière.
L’impact de la carrière sur le paysage se cumule fortement avec la carrière BOSVET et bientôt la carrière
ROFFAT Les Lots, et ne peut être négligée.
L’impact cumulé concerne tout particulièrement le quartier Bellevue, ayant une place centrale
entre ces carrières, comme vu précédemment dans cette étude.
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Les impacts de l’activité de la carrière sur le milieu naturel peuvent être cumulés avec :
- L'activité de la carrière BOSVET,
- L'activité de la carrière ROFFAT Les Lots,
- Les activités agricoles voisines.
Pas d'impact cumulé sur les habitats et sur les espèces floristiques et faunistiques.
Le contexte local présente des enjeux environnementaux moindres avec des espaces cultivés, des
zones d’activités industrielles, des zones habitées et des friches banales.
Les impacts potentiels indirects sur le milieu naturels sont relatifs aux modifications physiques ou chimiques
pouvant entraîner une détérioration des milieux et/ou des espèces :
- Les poussières émises et transportées par les vents peuvent se déposer sur les haies arborées et
les parcelles alentours et ainsi modifier le bon déroulement de la photosynthèse : l'impact cumulé,
difficile à évaluer, serait a priori mineur, vu les mesures prises par les exploitants des sites pour
limiter l’envol des poussières. L’étude des retombées de poussières permettra de mieux évaluer
cet impact.
- Les activités voisines ne génèrent pas d’effluents liquides ou boueux dans le milieu naturel. Pas
d'impact.
La part d’impact de la carrière apporté au cumul sur le milieu naturel est donc faible et réduite par
rapport au contexte local, agricole et industriel.
- Superficie de la zone exploitée actuellement : 0,65 ha, mais plus en culture actuellement
- Superficie restante à exploiter : 11,4 ha environ
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Les impacts de l’activité extractive en termes d'émission sonores se cumulent avec les impacts des autres
activités à proximité :
- Circulation routière sur les axes à proximité, chemins communaux, RD101, RD532B et RN7,
- Circulation des engins agricoles dans la plaine,
- Circulation des engins et rotations de camions liés à l'activité de la plateforme de traitement des
matériaux des Châssis ouest et la circulation des véhicules particuliers,
- Fonctionnement des industries à proximité (carrière BOSVET, carrière ROFFAT Les Lots, caves
viticoles, ZAC des Fleurons un peu plus loin).
L’impact cumulé des émissions sonores est pris en compte dans l’étude acoustique. L’ensemble des activités
locales et l’activité de la carrière à l’arrêt constitue le bruit résiduel mesuré à 48,0 dB(A) au quartier
Bellevue, à 48,5 dB(A) et 45,5 dB(A), à 45,0 dB(A) au niveau des hameaux au sud du projet, et à 44,0
dB(A) au niveau du lotissement à l’ouest de l’emprise projet. Le bruit ambiant en limite de propriété
n’excède pas 65,5 dB(A).
La part d’impact de la carrière sur les émissions sonores est entre 0,5 et 4,0 dB(A) suivant les points
considérés et suivant les phases simulées. L’effet cumulé de l’émission de bruit avec le milieu ambiant est
alors faible. Les valeurs règlementaires sont alors respectées et seront respectées lors du projet de
renouvellement-extension d’exploitation de la carrière.
Les impacts de l’activité en termes d'émission de poussières se cumulent avec les impacts des autres
activités à proximité :
- Circulation routière sur les axes à proximité, chemins communaux, RD101, RD532B et RN7,
- Circulation des engins agricoles dans la plaine,
- Circulation des engins et rotations de camions liés à l'activité de la plateforme de traitement des
matériaux des Châssis ouest et la circulation des véhicules particuliers,
- Fonctionnement des industries à proximité (carrière BOSVET, carrière ROFFAT Les Lots, caves
viticoles, ZAC des Fleurons un peu plus loin).
Sur la carrière des Châssis ouest en elle-même, les émissions de poussières n’ont pas été quantifiées.
Néanmoins, les mesures de retombées de poussières effectuées sur la carrière des Lots permettent de
mesurer les poussières émises dans l’environnement proche de la carrière des Lots, celle des Châssis ouest
étant incluse. A terme, ces mesures seront mutualisées. Au vu des activités autour de la carrière et des
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premières mesures effectuées pour la carrière des Lots, les activités de la carrière des Châssis ouest
participent de façon non négligeable à l’émission de poussières dans la zone mais semble rester faibles
(inférieur au seuil règlementaire).
Le projet de renouvellement-extension de la carrière des Châssis ouest ne produira pas de nouvel impact
propre à son activité. Les émissions potentielles de poussières seront simplement prolongées dans le
temps.
Les impacts dus au transport de matériaux inertes pour l’activité de remblaiement se cumuleront avec les
impacts de la circulation routière sur les axes utilisés, à savoir : RN7, RD532B et la RD101.
D’après les analyses de l’impact de l’activité de la carrière sur le trafic routier évoqué plus haut dans ce
paragraphe 5.10.7, la part de la participation de la carrière est faible en comparaison avec la circulation
journalière des routes à proximité du site. Le cumul est important sur les petits axes (route de Bellevue,
RD101) puis s’efface à partir de la RD532B (puis RN7 puis A7).
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très Faible à Modéré
de l’impact Positif Nul
faible
Fort
potentiel
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Les milieux analysés qui interagissent entre eux sont les suivants :
- Le milieu physique (sol, eau, air, bruit, etc.) ;
- Le milieu naturel (faune, flore, continuités écologiques, équilibres biologiques, etc.) ;
- Le milieu humain (biens matériels, patrimoine culturel et archéologique, population, activités
économiques, urbaines, agricoles, forestières, de loisirs, etc.) ;
- Les sites et paysages.
Qualité des eaux superficielles : La carrière n’a pas d’impact significatif sur la qualité des eaux
superficielles (considéré comme faible). Ainsi la relation entre qualité des eaux superficielles et milieu
naturel (faune, flore) n’est pas modifiée.
Qualité des eaux souterraines : La carrière a un impact faible sur la qualité des eaux souterraines et
nul sur la piézométrie de la nappe. Ainsi, la relation entre qualité des eaux souterraines, recharge de la
nappe et milieu naturel (alimentation du Rhône, qualité de la végétation), n’est pas modifiée par l’activité
de la carrière et son projet d’extension.
Géologie, pédologie : Il y a modification de la relation entre les sols et le milieu naturel car le projet
déstructure la géologie et la pédologie sur l'emprise même en prélevant la ressource géologique du sol.
Cette modification est en partie temporaire pour le réaménagement agricole. L’impact est alors modéré,
les matériaux utilisés pour le remblaiement vont se rapprocher de la densité des matériaux extraits pour
éviter une modification trop importante des matériaux du sol. Dans tous les cas, les matériaux de
remblaiement ne seront jamais identiques à ceux extraits.
Agriculture : Le relief structure l’espace agricole dans les secteurs où les plaines alluviales organisent
l’espace. L'emprise de la carrière concerne une zone ayant fait l'objet d'une pratique agricole, et
l’extension sollicitée est cultivée à ce jour. L’exploitation de la carrière supprime au moins temporairement
son utilisation agricole. La poursuite et l'extension de l’exploitation va amplifier cet impact en prenant
davantage de terres agricoles. En revanche la remise en état avec remblaiement étagé et
réaménagement des fronts permettra de supprimer l'effet temporaire sur les interrelations milieu
physique/milieu humain.
Cadre de vie : Dans un projet, l’intensité des nuisances subies par les riverains dépend également de la
façon dont l'activité est perçue physiquement. L’optimisation des modalités et conditions d'exploitation de
ce site est un facteur de réduction des nuisances potentielles pour les riverains, qu’il faut particulièrement
prendre en compte pour la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES puisqu’elle a fait l’objet de plaintes des
riverains du quartier Bellevue.
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La qualité géologique des sols et des reliefs agit dans la perception paysagère et visuelle du site
(structuration du paysage, délimitation des unités paysagères). La poursuite de l'activité comme prévue
par les conditions actuelles au sein d'une emprise fermée en fond de fouille ne crée pas de nouvelle
relation ou perception paysagère notable autre que celle déjà prévisible dans le cadre de l'autorisation
en cours. La perception ne fera que se déplacer.
Réseaux superficiels : Les réseaux d’eaux superficielles créent une juxtaposition de paysages variés et
favorisent la présence d’écosystèmes contribuant à la biodiversité globale. La poursuite de l'exploitation
n’a pas d’impact sur cette relation puisque le projet ne déstructure pas de nouveau milieu physique de
ce type.
Occupation du territoire : Cette occupation du territoire n'est que temporaire et la restitution des terrains
dans un état physique proche des milieux investis par l'activité humaine permettra de rétablir les relations
existantes entre milieu humain sur le milieu naturel.
Artificialisation des peuplements et plantes invasives : L’artificialisation des peuplements forestiers est
caractérisé par l’implantation de plantations d'espèces exotiques qui peuvent se substituer à la flore
indigène (ex. du Robinier faux-acacia, ambroisie). L'exploitant prévoit la poursuite de mesures de lutte
contre les espèces invasives et un réaménagement coordonné laissant peu de temps à l'artificialisation
des milieux car accompagné de mesures d'entretien en cohérence avec celles existantes sur le territoire.
La poursuite et l'extension de l'exploitation n’aura pas d’impact sur cette relation.
Nuisances sonores et lumineuses : Le trafic routier et les autres activités humaines bruyantes et
lumineuses agissent sur la faune, notamment sur les oiseaux nicheurs. L'exploitation ne prévoit pas
d'éclairage supplémentaire au droit du site, l'activité restant toujours diurne, ce qui annule toute possibilité
de pollution lumineuse et donc de risque de perturbation pour les espèces nocturnes.
Il est également prévu de poursuivre l'exploitation dans les mêmes conditions que précédemment, et de
réduire les émissions sonores au droit du quartier Bellevue avec le réaménagement de la zone, et du
talus abritant certainement une faune locale.
Le prélèvement du sol et de la végétation supportée entraîne tout d'abord une plus grande minéralité
du sol plus ou moins significative selon la superficie dégagée modifiant ponctuellement la mosaïque
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paysagère existante. Ce changement est plus ou moins significatif selon la superficie dégagée modifiant
ponctuellement la mosaïque paysagère existante. Il existe un impact du site sur cette relation mais il reste
temporaire et réduit à une petite superficie se déplaçant au gré de l'avancement de l'exploitation et de
la remise en état coordonnée.
Emprise sur la zone agricole : L’activité agricole modifie et structure la perception paysagère. La
poursuite de l'exploitation n'affecte que temporairement cette relation en coupant progressivement
l’espace agricole, modifiant le paysage existant. Le réaménagement par remblaiement d'anciennes
zones d'extraction restituera les surfaces à l'activité agricole.
Changements des conditions hydrauliques induits par l’homme : L’activité humaine peut générer des
changements des conditions hydrauliques notamment lorsque qu’il existe des grandes cultures (mise en
place de fossés drainant et assèchement des zones humides) ou un développement de zones à vocation
d'habitat ou économique. Ces occupations des sols, parfois définitives dans le cas d'habitations et de
zones économiques, s'accompagnent d'une augmentation de l’imperméabilisation des sols.
La morphologie du site permet de s’affranchir de ce type d’impact sur ces relations. La poursuite de
l'exploitation n'est à l'origine d'aucune imperméabilisation supplémentaire de surface et reste disponible
pour son rôle initial de collecte des eaux de ruissellement, l'impluvium n'étant pas modifié.
Pollution de l’eau : La qualité des eaux est sujette à l’infiltration potentielle de polluants liés à l’activité
humaine en zone urbanisée et pollution de l’eau par des rejets liés à la culture viticole et arboricole. La
gestion des eaux pluviales permet de limiter les effets pendant l'exploitation. En état final il n’y aura
plus aucun prélèvement. Les interrelations pourront reprendre comme initialement.
Relation entre les écosystèmes et le paysage : La poursuite de l'exploitation prend les mesures éco-
paysagères nécessaires à la réduction de cet impact sur les relations milieu naturel et paysage en
rappelant que cet impact est temporaire et qu'à l'état final cet impact s'annulera.
Ces projets créeront à nouveau une unité agricole et favorisera la présence d’écosystèmes contribuant à
la biodiversité globale.
L'effet de coupure dans le paysage existant dans l'enceinte de la carrière disparaîtra.
Le projet de réaménagement conçu avec un regard sur l'ensemble de la zone historique d'implantation
des activités ROFFAT partagera le territoire occupé en :
Des unités agricoles de plus modestes dimensions à maille bocagère favorisant ainsi la présence
d’écosystèmes contribuant à la biodiversité globale et à la fonctionnalité des milieux,
Des fronts réaménagés en talus à pente douce permettant l’implantation de haies favorisant
l’installation de la biodiversité locale.
L'impact temporaire des activités ROFFAT sur ces interrelations est limité à la proximité immédiate de ce
site.
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6 – Mesures d’évitement, de
suppression ou
d’atténuation des effets
négatifs notables du
projet sur l’environnement
et la santé
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Toutes les thématiques environnementales n’appellent pas de mesures puisque certaines ne sont pas
impactées par l’activité et les modifications apportées dans le cadre de ce dossier, soit directement, soit du
fait de la conception du projet intégrant de suite l’évitement d’impact.
Rappelons que le bassin versant intercepté par la carrière ROFFAT Les Châssis ouest, du fait de sa position
topographique, ne correspond qu’à son propre impluvium. Aucune eau extérieure ne peut être apportée
au site.
Le choix de modalités simples à mettre en place, à gérer et à entretenir pour la gestion des eaux
recueillies par la carrière est à prendre en compte.
La zone d’implantation de la carrière est une zone plane avec peu de ruissellement des eaux de pluie
car la capacité d’infiltration du gisement restant est forte.
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En fin d’activité, carrière réaménagée : on retient un principe d’accumulation totale des eaux reçues par
l’impluvium sur le site et d’infiltration directe des eaux météoriques sur les parcelles encadrantes. Les
eaux s’infiltreront naturellement dans le sol, alimentant la nappe alluviale, jusqu’à disparaître. Un travail
sur la régularité de la surface de la remise en état veillera à donner une légère pente de 1% de
l’intérieur du carreau vers la périphérie pour éviter la stagnation des eaux, avec création d’un point-bas,
pour la zone restituée à 122 m NGF. Un travail sur la régularité du carreau sera également fait pour
les zones restituées au TN de sorte à ce que l’écoulement soit pelliculaire et qu’il n’y ait pas de zone
d’accumulation potentielle des eaux constituant des conditions défavorables à l’agriculture.
En fin d’exploitation, le bassin versant général de la carrière n'est pas modifié par le projet de poursuite
d'exploitation.
Il n'y a pas d'imperméabilisation significative de surface supplémentaire. On a pu constater que les
conditions existantes sur le site actuel se sont avérées fonctionnelles et efficientes lors d'évènements
pluvieux extrêmes.
L‘activité extractive de cette carrière n’est à l’origine d’aucun rejet dans le milieu superficiel et de fait
n’impose aucune prise de mesure directe.
La gestion qualitative des eaux superficielles va donc s’attacher à restituer en qualité les eaux tombées
sur le bassin versant intercepté par la carrière, limité ici par son impluvium. Cet objectif de préservation
de la qualité des eaux superficielles se conjugue à cette même préservation de la qualité des eaux
souterraines et des sols. Les mesures sont donc communes à ces trois thématiques. Elles sont détaillées ci-
après.
La vigilance principale porte sur l’entrainement des matières en suspension (MES) par les eaux
superficielles puis sur leur infiltration vers les eaux souterraines pour la protection de ces dernières.
Seules les eaux tombées ruisselant sur la surface en cours d’exploitation (extraction et remblaiement)
peuvent entraîner des matières en suspension dans le cas de cette carrière. Ces MES sont exclusivement
minérales, naturelles et inertes. La configuration fermée de l’excavation évite une diffusion de MES hors
de l’emprise.
La mesure principale vis-à-vis de ce transport de MES consiste en une végétalisation rapide des surfaces
remises en état.
Comme expliqué précédemment au chapitre 5, l’impact sur l’écoulement des eaux superficielles est
considéré comme faible. Les mesures nécessaires pour éviter et réduire l’impact sont uniquement
d'ordre préventif, réductif et d'accompagnement. Elles sont communes aux mesures d’atténuation,
de réduction, de prévention et d’accompagnement mis en œuvre pour la protection des eaux
souterraines et des sols.
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SYNTHESE
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
La plupart des mesures d’évitement d’impact sont liées et communes à la thématique des eaux
superficielles.
Toutes les précautions actuellement prises sur le site seront maintenues pour prévenir les pollutions
accidentelles potentielles des eaux souterraines dues essentiellement à l'utilisation d'engins et leurs
réservoirs d’hydrocarbures :
Respect du plan de circulation organisé de telle façon qu’il sépare les flux et les aires de
circulation liés aux activités de l’entreprise de ceux de la clientèle, aux activités d’extraction et
de remblaiement.
Vérification des engins de chantier et présence d’un kit de pollution dans chaque véhicule
Les engins de chantier sont vérifiés régulièrement et sont conformes à la réglementation en
vigueur. Le petit et le gros entretien ainsi que la réparation des engins seront assurés hors site
dans des ateliers mécaniques convenablement équipés sur la plateforme industrielle du site des
Châssis ouest.
Les engins sont équipés de kits de lutte contre la pollution (couvertures étanches, etc.). En cas
d’incident entraînant une fuite d’hydrocarbures, une substance absorbante sera répandue pour
les absorber et les sols souillés seront prélevés, chargés dans des camions et évacués pour être
stockés dans une décharge contrôlée. Les interventions sur des incidents de ce type feront l’objet
d’une consigne.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Les réparations et entretiens lourds des engins sont effectués hors du site d’extraction, sur la
plateforme industrielle disposant d’un atelier ou au siège d’entreprises spécialisées à proximité
du site d’extraction.
Les opérations de découverte et de remblaiement ne sont pas réalisées pendant une période
sèche et ventée (gestion des poussières et des MES).
Le ravitaillement des engins s’effectue hors de la carrière, sur une aire étanche reliée à un
point bas et à un séparateur d’hydrocarbures permettant la récupération totale des eaux ou des
liquides résiduels, sur la plateforme industrielle.
Toute décharge sauvage et tout dépôt d’ordures ou d’encombrants sont interdits sur le site,
Dans le cas où, malgré toutes les précautions prises, des liquides « polluants » seraient
accidentellement déversés sur le sol, l'exploitant avertira immédiatement les pompiers, la DREAL,
la gendarmerie.
L'exploitant procéderait à ses frais aux éventuelles opérations de décontamination.
La qualité et le niveau d’une nappe souterraine doivent être surveillés en amont et en aval.
La surveillance en amont est d’ores-et-déjà mise en place grâce aux deux piézomètres installées sur la
carrière des Lots, se trouvant en amont hydraulique de la carrière des Châssis ouest. Le positionnement
de ces deux piézomètres est indiqué dans l’annexe 19 de l’arrêté préfectoral n°2017115-0007 du 25
avril 2017 autorisant le renouvellement-extension d’autorisation de l’exploitation de la carrière des Lots.
Suivi piézométrique global entre la carrière des Lots et la carrière des Châssis ouest
Le suivi piézométrique s’effectuera sur les quatre piézomètres (2 amont et 2 aval) afin de pouvoir
étudier l’évolution quantitative et qualitative de la nappe à une échelle globale. Les relevés
seront synchronisés et réguliers (mensuel) afin de permettre un contrôle du niveau de la nappe
et de son comportement. Le suivi sera poursuivi pendant toute la durée de l’exploitation.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Sens de déplacement
de la nappe
souterraine
Figure 158 : Emplacement des piézomètres en place (Pz 1 et 2) et à mettre en place (Pz 3 et 4) pour les mesures au regard des
eaux souterraines (source IGN 2012)
Le suivi piézométrique (qualité et niveau) de la carrière des Châssis ouest sera mutualisé avec celui
de la carrière des Lots.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Les dispositions énoncées précédemment pour prévenir une quelconque pollution des eaux de
ruissellement limitent également les risques de pollution des eaux superficielles et des sols, ces
milieux étant en échanges directs (interrelations).
SYNTHESE
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Déclaration
d’accident
Eviter tout risque Visite du site à
Respect du plan de
d’accident et donc de l’usage
circulation
pollution potentielle Suivi des analyses de
la qualité des eaux
souterraines
Eviter toute pollution
Kits anti-pollution dans les En interne sur site accidentelle liée à un
engins Unique, à l’installation dysfonctionnement des
engins
Entretien des engins et
véhicules intervenant sur le Mécaniciens de la
Eviter toute pollution Contrôles visuels En place
site réalisé hors de carrière ou
accidentelle liée à un Suivi des analyses de Intégré aux
l’emprise sollicitée au entreprises
dysfonctionnement des la qualité des eaux coûts
niveau de l’atelier du site spécialisées
engins souterraines d’exploitation
de MERCUROL ou par une Semestrielle
PREVENTION
entreprise spécialisée
Eviter tout risque
Stationnement hors emprise
En interne sur site d’accident ou de
sollicitée des engins de
Permanente vandalisme et donc de
chantier
pollution potentielle
Pas d’opérations de
Suivi des retombées
découverte en cas de vent
de poussières
et de sècheresse
Ravitaillement des engins
hors de la carrière
Toute décharge sauvage et
En place
tout dépôt d’ordures ou Eviter tout risque de
En interne sur site Intégré aux
d’encombrants interdits sur pollution
Permanente Suivi des analyses de coûts
le site supplémentaire
la qualité des eaux d’exploitation
Interdiction de feux pour
souterraines
brûler les déchets de
chantiers ou autre
Gestion des déchets de
l’activité extractive sur la
plateforme industrielle
Mise en place de deux Suivre de manière plus Conformité du A mettre en
DREAL
piézomètres précise le niveau de la fonctionnement place
Unique, à l’installation
supplémentaires nappe souterraine Suivi piézométrique 4 000 € HT
Suivi piézométrique sur 4 Partiellement
piézomètres (amont et En interne sur site en place
ACCOMPAGNEMENT
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
SYNTHESE
LES SOLS
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Eviter d’accentuer la
EVITEMENT
Respect des itinéraires En interne sur site compaction des sols Observation visuelle
En place
de circulation permanente due à la circulation sur le site
des engins
Protocole des travaux A mettre en
de découverte défini Suivi agro-
REDUCTION ET
place
ATTENUATION
par la Chambre En interne sur site/avec Conserver les pédologique avec la Intégré aux
d’Agriculture 26 – CA26 propriétés Chambre coûts
séparation des horizons A chaque phase intrinsèques des sols Départementale de d’exploitation
pédologiques l’Agriculture et de remise
organique/minéral en état
Suivi agro-
ACCOMPAGNEMENT
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Les sols
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Dossier n° IE 161309
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Choix d'une remise en état avec remblaiement partiel et aménagement des fronts en talus
réguliers rappelant la morphologie de rebord des terrasses alluviales
SYNTHESE
LA GEOMORPHOLOGIE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Conserver l'unité
Observation visuelle
géomorphologique
EVITEMENT
Eviter une
désorganisation Observation visuelle
Organisation d'un phasage
Suivi du phasage brutale et totale des sur le site et en A mettre en
technique et d'une remise en
Annuelle lieux sur la durée périphérie place
état coordonnée
entière de Contrôle
l'exploitation
Conception du remblaiement
Contrôle topographique
intégrée à la morphologie En place
Permanente Conserver l'unité
de versant existante Observation visuelle
géomorphologique
sur le site et en A mettre en
initiale et son
Choix d'une remise en état périphérie place
fonctionnement
avec remblaiement partiel et En interne sur site Contrôle Intégré aux
(paysage,
aménagement des fronts et Permanente topographique coûts de
hydraulique, ...)
remise en état agricole remise en
état
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
La géomorphologie
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Utilisation d’une bande transporteuse pour acheminer le gisement brut extrait vers l’installation
de traitement permettant d’éviter les mouvements d’engins,
Limitation du trafic routier en favorisant l’utilisation, dès que possible, du double fret pour
l’acheminement des matériaux inertes pour le remblaiement de la carrière et les produits
commercialisés sur la plateforme industrielle voisine,
Réduction des mouvements des engins avec organisation du site, optimisation spatiale des
plots fonctionnels, phasage pensé de manière à minimiser les déplacements, respect du plan de
circulation
Au niveau de la zone carrière, l'envol des poussières est limité par un dispositif d'arrosage
fonctionnant de la manière suivante :
o Sur les pistes et l’entrée de la carrière, 12h/jour et 7 jours/7 à l’aide d’un réseau
permanent d’arrosage au sol,
o Sur les pistes et à l’entrée de la carrière, 8h/jour et 5 jours/7 (horaires de travail) à
l’aide d’une tonne à eau et d’un employé chargé uniquement de ce travail.
L’installation mobile de traitement des déchets inertes intervenant par campagnes est munie d’un
dispositif d’abattage des poussières.
Mise en place d’un plan de surveillance des émissions de poussières globalisé à l’ensemble
des activités de l’entreprise sur le secteur de MERCUROL (carrière les Lots, plateforme de
traitement, carrière des Châssis ouest) – détails au paragraphe 6.10.2.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
SYNTHESE
Respect de la
règlementation en
vigueur (Directive
91/542/CEE)
concernant les
émissions de polluants
atmosphériques
REDUCTION ET ATTENUATION
Utilisation du Gazole
Non Routier (GNR)
Limitation du trafic
routier lié à l’activité En place
Réduire les émissions Respect des normes
de la carrière et de En interne sur site Intégré aux
atmosphériques liées à Suivi en interne
son remblaiement en Permanente coûts
la circulation Entretien des véhicules
utilisant le double fret d’exploitation
dès que possible avec
les produits
commercialisés de la
plateforme
Respect du plan de
circulation et
d’organisation sur
site. Réduction des
mouvements des
engins
Arrosage des pistes
et de l’entrée de la
PREVENTION
En place
carrière
En interne sur site Limiter les envols de Suivi des retombées de Intégré aux
Permanente poussières poussières coûts
Limitation de la d’exploitation
vitesse des véhicules
ACCOMPAGNEMENT
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Une étude paysagère a été réalisée par Jean-Paul DURAND, architecte-paysagiste. Elle présente les
principes d'aménagement de la carrière qui seront appliqués afin d'atténuer et de réduire les effets de
l'exploitation. Voir Chapitre 9 : Remise en état du site.
Toutes ces mesures font partie de la conception du projet de réaménagement.
SYNTHESE
LE PAYSAGE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Conservation de la
morphologie en fosse
étroite « canyon » de Entretien du site en
l’exploitation en évitant interne En place
EVITEMENT
réaménagement final
Etude spécifique intégration de l’emprise le cadre de ce
de la carrière :
Unique occupée dans le dossier
cohérence paysagère
paysage encadrant
finale
Effacement de l’activité
Suivi de la remise en
d’extraction
état
Remise en état
Réintégrer le site dans
coordonnée à En interne du site
le paysage naturel Prévu dans le
l’exploitation de la Permanente
local au fur et à mesure cadre des
carrière
de l’exploitation pour provisions
Entretien de la
limiter l’empreinte pour remise
végétation En interne du site
paysagère dans le en état
périphérique sur les Permanente
temps et dans l’espace
fronts réaménagés
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Sous réserve du respect des bonnes pratiques paysagères annoncées, le projet de renouvellement-
extension d’autorisation d’exploitation n’aura qu’un faible impact résiduel sur le paysage à l’état
final après réaménagement intégral de la carrière.
Le paysage
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Dossier n° IE 161309
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2.3 ENJEUX DE PAYSAGE
ORIENTATIONS
10
N 9
8
6 2 12
7 12
2- PERCEPTIONS VISUELLES
5
4
2
3
2 13
11
1
12
Plan à l'échelle 1/3000 0 50 100 150 m 1 - Maintenir la haie existante et implanter le stationnement à l'ar- 7 - Intégrer le futur convoyeur dans le réaménagement de ce secteur
rière
Limite d'emprise 8 - Renouveler les haies monospécifiques de cyprès par des haies
carrière autorisée AP 2001 2 - Optimiser l'espace de stockage pour le négoce mixtes, en ménageant une ouverture en belvédère
Limite d'emprise Plateforme
Traitement des Matériaux 3 - Créer un écran arboré en entrée de site 9 - Remettre en état les fronts est
Limite d'emprise de l'extraction 4 - Contenir le ruissellement des eaux pluviales 10 - Atténuer la visibilité depuis la RD 101
Secteur de réaménagement 5 - Améliorer la visibilité dans le virage sans ouvrir de vues sur la 11 - Recréer un vallon transversal à l'emplacement de l'ancien mur
prioritaire centrale à béton
12 - Restituer à l'agriculture
6 - Atténuer la visibilité depuis la RD 101
13 - Préserver le talus de grande qualité paysagère
JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 26
3.2 PLAN MASSE DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL RETENU
COMBE VÉGÉTALISÉE
RÉCOLTANT LES EAUX
PLUVIALES
INSTALLATIONS N
CENTRALE
BÉTON
Plateforme d'activités
BUREAUX
BASCULE
RO BELVÉDÈRE
UTE
DE
BE
LLE
VU
E
te
Pis
HAIE D'ENTRÉE
MAGISTRALE
STATIONNEMENT
TERRASSES
AGRICOLES
SEMIS HYDRAULIQUE SUR REMISE EN ÉTAT AGRICOLE
ENTRÉE PLATEFORME
TALUS À 45° (VERGERS )
ACTIVITÉS
SECTEUR C 2m
6 7
Espèces des secteurs 2 / 3 6 Replantation d'arbres de haute tige 7
à feuillage caduque
Module type secteur 4 : n-o-p-q
m-l-q
h-i-j-k-l-m-n-o-p-q m l q m
h-i-j-k
Conservation
d'un cyprès sur cinq
PROMONTOIRE PAYSAGER
25 m
8 9
SECTEUR D 8 q
n o p n q n n p p o
n - Olivier de Bohème (Elaeagnus angustifolia). 9 Banquette plantée
o - Chêne vert (Quercus Ilex).
p - Amandier (Prunus dulcis).
q - Micocoulier (Celtis australis). Talus enherbé
Remplacement partiel
de la haie de cyprès
A A’
140 mNGF
0 5 10 50 68 m
120 mNGF
B B’
Principe d'insertion du futur convoyeur
Coupe à l'échelle 1/500
0 5 10
JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017
50 120 m
33
3.3 DÉTAILS ET PROFILS DU RÉAMÉNAGEMENT
Principe de réaménagement
CONVOYEUR
des fronts est INSTALLATIONS
C'
143 mNGF
Conservation de la piste et création d'un fossé afin de canaliser
le ruissellement en amont du talus
Suppression de la haie de cyprès
ÉCRAN VISUEL
Plantations sur banquette
intermédiaire
140 mNGF
Bande réglementaire
Réaménagement agricole
Remblayer les terrains au sud/ sud-ouest jusqu'au terrain naturel et reconstitution d'une vaste ter-
rasse fruitière. Mise en place d'une prairie de fauche en partie basse, sur le carreau à 122m - Végé-
talisation des talus par ensemencement hydraulique.
D'
ECHELLE : 1/1000e
0 25 m 50 m
Limite d’autorisation Limite d’extraction
122m
Piste
Prairie de fauche
Profil d’extraction
D D’
144 m
120 m
120 m
141 m
130 m
JP DURAND - PAYSAGE - Octobre 2017 35
3.3 DÉTAILS ET PROFILS DU RÉAMÉNAGEMENT
F
PRINCIPES DE MODELAGE ET DE VÉGÉTALISATION
Remblayer les terrains au sud/ sud-ouest jusqu'au terrain naturel et reconstitution d'une vaste ter-
rasse fruitière. Mise en place d'une prairie de fauche en partie basse, sur le carreau à 122m - Végé-
talisation des talus par ensemencement hydraulique.
ECHELLE : 1/1500e
0 50 m Limite d’autorisation Limite d’extraction
142 m
130m
Verger
Pente 100%
122m
F'
Prairie de fauche
Profil d’extraction
E E’
120 m
120 m
142 m
Haie arborescente plantée
en préverdissement
142 m
Terrasses existantes
Verger
RD101 128 m
Verger
F F’
128 m
143 m
120 m
120 m
142 m
139 m
133 m
120 m
142 m
CROQUIS DU RÉAMÉNAGEMENT
DU TALUS DE LA RD 101
RD 101
Projet de végétalisation
Plantation d'arbustes
en bordure de la RD 101
Plantation d'arbustes en bordure de la RD 101 Espace de plantation Plantations à la cote 130 et 140 mNGF
entre le soutènement béton et le pied de talus
Projet de végétalisation
CROQUIS DU RÉAMÉNAGEMENT
DANS LE VIRAGE DE LA RD 101
Route RD 101
de Bellevue
Projet de végétalisation
CROQUIS DU RÉAMÉNAGEMENT
DANS LE VIRAGE DE LA RD 101
RD 101
Projet de végétalisation
Arbustes buissonnants
Ecran visuel à hauteur du regard des
automobilistes
Approche méthodologique
L’article L.122 du Code de l’Environnement prévoit plusieurs types de mesures qui doivent être précisées
dans l’étude d’impact «…les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les
conséquences dommageables pour l'environnement…».
Mesures d’atténuation
Ces mesures qui visent à atténuer les impacts négatifs d’un projet comprennent les mesures d’évitement
et les mesures de réduction.
La mise en place des mesures d’évitement correspond à l’alternative au projet de moindre impact. En
d’autres termes, elles impliquent une révision du projet initial notamment en reconsidérant les zones
d’aménagement et d’exploitation. Ces mesures permettront d’éviter les impacts négatifs sur le milieu
naturel et/ou les espèces exposés.
Les mesures de réduction interviennent lorsque les mesures d’évitement ne sont pas envisageables. Elles
permettent de limiter les impacts pressentis relatifs au projet.
Les mesures d’atténuation consistent essentiellement à modifier certains aspects du projet afin de
supprimer ou de réduire ses effets négatifs sur l’environnement. Les modifications peuvent porter sur trois
aspects du projet :
- Sa conception ;
- Son calendrier de mise en œuvre et de déroulement ;
- Son lieu d’implantation.
Mesures de compensation
Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis
de supprimer et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui
nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet
1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets
dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire.
Afin de garantir la pertinence et la qualité des mesures compensatoires, plusieurs éléments doivent être
définis :
- Qui ? (responsable de la mise en place des mesures) ;
- Quoi ? (les éléments à compenser) ;
- Où ? (les lieux de la mise en place des mesures) ;
- Quand ? (les périodes de la mise en place des mesures) ;
- Comment ? (les techniques et modalités de la mise en œuvre).
Mesures d’évitement
Les habitats de pelouses sèches constituent un habitat à enjeu local de conservation modéré peu
représenté localement et particulièrement attractif pour la biodiversité locale (invertébrés, reptiles,
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
oiseaux, mammifères). Son évitement va permettre ainsi de réduire les impacts du projet sur cet habitat
et la faune en général.
Mesure E2 : Evitement des fronts de taille sableux propices au Guêpier d’Europe et à l’Hirondelle de
rivage
Plusieurs cavités creusées par le Guêpier d’Europe ont été observées au niveau des fronts de taille
sableux de la carrière, à l’est, au sud et à l’ouest. Ces terriers constituent les lieux de nidification de cette
espèce. Ces fronts de taille abritent une petite dizaine de cavités.
Par conséquent, afin d’éviter la destruction des individus susceptibles d’y loger au moment de
l’exploitation, et de préserver à long terme ces habitats de nidification, plusieurs cavités ont été
référencées afin qu’elles soient évitées lors des travaux d’extension mais aussi lors de la poursuite de
l’exploitation de la carrière. Un balisage/marquage des cavités concernées pourra être effectué par un
écologue en amont de la phase de travaux. Il sera suivi d’un audit avant, pendant et après les travaux
préparatoires (défrichement, décapage). L’évitement de ces cavités permettra d’éviter la destruction
d’habitats de reproduction ainsi que la destruction d’individus de cette espèce protégée.
Cette mesure sera également favorable à l’Hirondelle de rivage.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Mesures de réduction
Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces faunistiques à enjeux
Amphibiens et reptiles
Les deux périodes les plus sensibles sont la période de reproduction et de ponte (globalement de mars
à août) et la période d’hivernage (environ de mi-novembre à fin février). La période d’hivernage est en
effet associée à une phase de léthargie où les individus sont particulièrement vulnérables du fait de leurs
faibles performances locomotrices.
Ainsi, afin de réduire les impacts sur les individus qui gîtent au sein de la zone d’emprise et qui y passent
l’ensemble de leur cycle biologique (gîtes de reproduction et d’hivernage), il conviendra de rendre
écologiquement défavorable la zone d’emprise avant le début des travaux. Cette opération consiste
à retirer les gîtes avérés et potentiels (pierres, souches, débris, etc.) les plus grossiers, de la zone
d’extraction et ses abords, afin que les amphibiens et reptiles ne puissent pas s’y refugier lors des
dérangements provoqués par l’exploitation, et qu’ils ne soient détruits par la suite. Cette opération doit
avoir lieu à partir du mois de septembre (date à laquelle les reptiles sont toujours actifs et les pontes
écloses) jusqu’à fin octobre. Les individus présents dans ces gîtes pourront alors se réfugier vers des
gîtes périphériques en dehors de la zone d’emprise des travaux.
Cette opération sera réalisée par un expert batrachologue/herpétologue et nécessitera 1 journée de
terrain.
Les travaux préparatoires de défrichement/décapage pourront ensuite avoir lieu pendant la période
d’hivernage des individus de reptiles et d’amphibiens, limitant ainsi leur destruction. L’exploitation devra
avoir lieu dans la foulée.
Oiseaux
La sensibilité des oiseaux au dérangement est plus importante en période de nidification que lors des
autres périodes du cycle biologique (migration, hivernage, etc.). De façon générale également, cette
période de nidification s’étend du mois de mars pour les espèces les plus précoces au mois d’août
pour les espèces les plus tardives. Aussi, il est préconisé de ne pas démarrer les travaux d’extension
(défrichement, terrassement, décapage, etc.) à cette époque de l’année, ce qui entraînerait une possible
destruction de nichées (œufs ou juvéniles non volants) d’espèces à enjeu et/ou protégées et un
dérangement notable sur les espèces en cours de reproduction.
Cette mesure sera d’autant plus efficace que plusieurs espèces concernées sont des espèces migratrices
qui passent l’hiver en Afrique, et un démarrage des travaux durant cette période ne les affectera pas.
Une fois débutée en dehors de cette période, l’exploitation peut être poursuivie même durant la période
de reproduction. En effet, les oiseaux, de retour de leurs quartiers d’hivernage africains ou sédentaires,
ne s’installeront pas dans le secteur exploité, du fait des perturbations engendrées, et aucune destruction
directe d’individus ne sera à craindre.
Une fois l’exploitation démarrée, en cas d’interruption, le redémarrage pourra s’effectuer à n’importe
quelle période de l’année, la zone ayant été « stérilisée » par les premiers travaux de défrichement et
de terrassement.
Notons toutefois que concernant les fronts de taille, il est impératif de ne pas poursuivre l’extraction
au moment de la période de reproduction du Guêpier d’Europe et de l’Hirondelle de rivage (avril-
juillet) là où des terriers exploités sont présents.
Concernant les chiroptères, les périodes les plus sensibles sont la période estivale (de juin à août) durant
laquelle les chauves-souris mettent bas et élèvent leurs jeunes, ainsi que la période hivernale (de
novembre à mars) durant laquelle certains mammifères (dont les chiroptères) hibernent. Ainsi, il
conviendra d’éviter ces périodes lors des travaux préparatoires ou de défavorabiliser la zone d’emprise
(pour empêcher l’installation des chiroptères au sein de celle-ci) en amont des travaux. Concernant les
autres espèces de mammifères, étant actives pendant la majorité de l’année, il conviendra d’éviter la
réalisation de certains travaux au cours de la période de reproduction.
Bilan
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Volume 2 : Etude d’impact
Ainsi, il est proposé de réaliser les travaux de libération des emprises (débroussaillage et coupe
d’arbres) et de terrassement entre début septembre et fin octobre. Le reste des travaux pourra ensuite
être réalisé tout au long de l’année en prenant toutefois en compte les enjeux ornithologiques au niveau
des fronts de taille (Guêpier d’Europe et Hirondelle de rivage).
J F M A M J J A S O N D
Défavorabilisation écologique
Travaux de libération des
emprises et terrassement
Exploitation
Afin d’entretenir la strate herbacée qui se développera aux abords de la carrière, il est indispensable
de mener un entretien doux. Aussi, l’usage de produits phytocides est proscrit. L’entretien du site sera
réalisé de façon mécanique (fauche, débroussaillage). Néanmoins, cette fauche et ce débroussaillage
devront être évités en période printanière pour ne pas impacter les insectes et donc la ressource
alimentaire de nombreuses espèces.
Les carrières en alluvionnaire, présentant des faciès attractifs pour la reproduction des Guêpiers, sont
déterminantes pour le maintien et la conservation des colonies et des populations.
Toutefois, dans la mesure où l’espèce niche souvent sur des sites façonnés par la main de l’Homme, le plus
grand danger réside dans l’abandon de ces derniers et dans leurs réhabilitations produisant, le plus
souvent, la destruction des talus et leur végétalisation, ce qui n’est, bien sûr, pas favorable à l’espèce.
C’est actuellement la menace qui pèse sur la petite colonie de Guêpier d’Europe (5 à 10 couples)
implantée au sein de la carrière, en raison de la destruction éventuelle du talus utilisé pour la reproduction
de l’espèce au profit de l’extraction. Ainsi, un nouveau site de reproduction devra être créé. Cet
aménagement vise à se rapprocher au maximum des talus naturels. Les pentes des berges d’un plan
d’eau, d’anciens fronts de taille ou de gros tas de sable peuvent convenir à l’installation d’une colonie.
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Volume 2 : Etude d’impact
Figure 160 : Exemple de talus « idéal » favorable à l’installation d’une colonie de Guêpier d’Europe (Source : LPO PACA, 2005)
La couche supérieure du talus sera constituée de terre végétale afin de permettre une plantation ou une
colonisation rapide par des espèces buissonnantes. Celles-ci vont, grâce à leurs racines, stabiliser le haut
du talus. Cette couche pourra faire entre 20 et 30 cm d’épaisseur.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les différentes couches seront séparées par des lits de géotextile, permettant d’assurer le maintien de
l’ensemble de la structure. Ainsi, la plus grande épaisseur, composée du substrat sablo-limoneux, sera
scindée en plusieurs étages séparés de la même manière par du géotextile.
Le talus le plus pentu, le plus proche possible de 90°, sera lissé pour présenter une face la plus
homogène possible, pour permettre le creusement des nids. Des perchoirs, sous la forme de quelques
dizaines de branches plantées dans le talus, pourront être positionnés afin de permettre aux oiseaux de
se poser et d’interagir au niveau de cette nouvelle micro-falaise.
Le talus le moins pentu pourra être ensemencé par des espèces offrant un recouvrement herbacé, afin
de limiter l’érosion de ce versant.
Après plusieurs années, il sera possible de « rafraîchir » le talus créé. Ce rafraîchissement consistera à
racler la surface de la micro-falaise, tous les trois à cinq ans environ (en fonction de l’évolution locale de
la végétation et de l’érosion), pour la rendre plus meuble et plus abrupte, en enlevant la végétation
pionnière aux alentours et en déblayant au besoin les galeries de l'année précédente. Cette restauration
d’habitats doit impérativement être effectuée en dehors de la période de reproduction, donc en automne
ou en hiver et doit conserver les perchoirs, qui sont des facteurs favorables à l’installation d’une colonie.
A noter que cette mesure a déjà fait l’objet de retours d’expériences positifs, montrant son efficacité
(par exemple dans le cadre d’un projet de carrière à SENAS dans les Bouches-du-Rhône : ECO-MED
2012, Réf. 1204-1268-RP-LFG-Senas-1A).
Ces aménagements seront réalisés, hors période de reproduction de l’espèce, au cours de l’hiver 2018-
2019.
A note que les secteurs déjà réhabilités au nord de la zone d’extraction pourront également être exploités
par le Guêpier d’Europe.
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Volume 2 : Etude d’impact
Le tableau ci-après présente l’atténuation induite par les mesures d’intégration proposées pour chaque
compartiment biologique.
Cette atténuation permet une réévaluation des impacts bruts présentés en partie 5 (cf. colonne « Impacts
résiduels »).
Habitats
Flore Insectes Amphibiens Reptiles Oiseaux Mammifères
naturels
Mesure E1 +++ + + + ++ + ++
Mesure E2 0 0 0 0 + +++ +
Mesure R1 0 0 + + ++ ++ +
Mesure R2 0 0 + + + + +
Mesure R3 0 0 0 0 0 ++ 0
Légende : 0 = sans effet ; + = atténuation faible ; ++ = atténuation moyenne ; +++ = atténuation forte
Les sigles 0 et + n’entraînent pas de réduction significative des impacts
A l’inverse seuls les sigles ++ et +++ entraînent une réduction significative des impacts (qui permet de
diminuer d’au moins un niveau l’intensité de l’impact)
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Volume 2 : Etude d’impact
Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge
Crapaud calamite Zones rudérales,
Amphibiens friches / Zone nodale Avérée PN2, DH4, BE2 Modéré Faibles E1, R1, R2 Faibles
(Epidalea calamita)
Lézard vert occidental Lisières, friches / Zone
nodale Avérée PN2, DH4, BE2 Faible Faibles E1, R1, R2 Faibles
(Lacerta b. bilineata)
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Volume 2 : Etude d’impact
Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge
Fronts de taille
sableux de la carrière
Guêpier d'Europe / Reproduction
Avérée PN3, BO2, BE2 Modéré Modérés E1, R1, R2 et R3 Très faibles
(Merops apiaster) Ensemble de la zone
d’étude /
Alimentation
Fronts de taille
sableux de la carrière
Hirondelle de rivage / Reproduction
Avérée PN3, BE2 Modéré Modérés E1, R1, R2 et R3 Très faibles
(Riparia riparia) Ensemble de la zone
d’étude /
Alimentation
Buse variable Milieux agricoles et
Avérée PN3, BO2, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Buteo buteo) ouverts / Alimentation
Pylône électrique,
grue ou arbre /
Oiseaux Reproduction
Faucon crécerelle
Avérée PN3, BO2, BE2 Faible Faibles R1 et R2 Très faibles
(Falco tinnunculus) Ensemble de la zone
d’étude /
Alimentation
Ensemble de la zone
Hirondelle de fenêtre
d’étude / Avérée PN3, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Delichon urbicum)
Alimentation
Ensemble de la zone
Hirondelle rustique
d’étude / Avérée PN3, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Hirundo rustica)
Alimentation
Ensemble de la zone
Linotte mélodieuse
d’étude / Avérée PN3, BE2 Faible Très faibles R2 Très faibles
(Carduelis cannabina)
Alimentation
Ensemble de la zone
Milan noir PN3, DO1, BO2,
d’étude / Transit Avérée Faible Nuls - Nuls
(Milvus migrans) BE2
voire alimentation
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Volume 2 : Etude d’impact
Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge
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Volume 2 : Etude d’impact
Statut de
Groupe Interaction Présence Enjeu local de Mesure Impacts
Espèce protection, liste Impacts bruts
considéré habitats/espèces zone d’étude conservation d’atténuation résiduels
rouge
l’ensemble de son
cycle
Haies, bosquet et
Ecureuil roux milieux ouverts pour
Avérée PN, BE3 Faible Faible E1 Très faibles
(Sciurus vulgaris) l’ensemble de son
cycle
Fourrés, bosquet et
Lérot milieux ouverts pour
Avérée - Faible Faible E1 Très faibles
(Eliomys quercinus) l’ensemble de son
cycle
Fourrés, bosquet et
Lièvre d’Europe milieux ouverts pour
Avérée - Faible Faible E1 Très faibles
(Lepus europaeus) l’ensemble de son
cycle
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Volume 2 : Etude d’impact
Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation
destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette
démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des
obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, préparation du terrain pour les tirs de mines,
etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site.
Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve
d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin
de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices.
Plusieurs mesures de réduction et d’accompagnement ont été proposées dans le présent rapport. Afin de
vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologiques doivent être mis en place dès le
démarrage des opérations de défrichement et décapage. Ces audits permettront de repérer avec le
chef de chantier les secteurs à éviter (pelouses, haies…), les précautions à prendre et vérifier la bonne
application des mesures d’intégration écologique proposées. Cette assistance à maîtrise d’ouvrage
(AMO) écologique se déroulera de la façon suivante :
- Audit avant travaux préparatoires. Un écologue rencontrera le chef de chantier, afin de bien
repérer les secteurs à éviter et d’expliquer le contexte écologique de la zone d’emprise. L’écologue
pourra éventuellement effectuer des formations aux personnels de chantiers avant le début de
chaque phase d’extraction afin qu’ils prennent bien connaissance des enjeux et éventuels balisages.
Cette phase nécessitera entre 1 et 2 jours de travail par phase.
- Audit pendant travaux préparatoires. Le même écologue réalisera des audits pendant les travaux
lourds (défrichement et décapage) à chaque phase pour s’assurer que les préconisations sont bien
respectées. Toute infraction rencontrée sera signalée au pétitionnaire. Cette mission nécessitera
environ 2 jours (terrain + rédaction d’un bilan intermédiaire), en fonction de la durée des travaux
lourds et des éventuelles infractions rencontrées.
- Audit après travaux préparatoires. Le même écologue réalisera un audit après la fin des travaux
lourds afin de s’assurer de la réussite et du respect des mesures d’évitement. Un compte rendu final
sera réalisé et transmis au pétitionnaire et aux Services de l’état concernés. Cette phase nécessitera
environ 2 jours (terrain + bilan général).
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Suivi scientifique des impacts de l’aménagement sur les compartiments biologiques étudiés
Ainsi, ce suivi nous permettra d’évaluer l’exactitude des effets pressentis dans cette étude et constituera
donc un retour d’expérience appréciable tant pour le pétitionnaire que pour le bureau d’expertises et
également pour les services instructeurs.
Ce suivi attentif permettra ainsi de sensibiliser l’exploitant de la carrière sur la présence de certaines
espèces utilisant la carrière et de proposer d’une manière concertée des mesures visant à intégrer ces
nouveaux enjeux locaux de conservation.
Ce suivi concernera les compartiments biologiques faisant l’objet de mesures de réduction. La présente
étude constitue la base de ce travail de suivi des impacts et peut s’apparenter à un état initial écologique.
Concernant les amphibiens et reptiles, un passage par an courant mai commun à ces deux cortèges
semble suffisant afin d’évaluer réellement les impacts du projet et la fréquentation de la carrière et ses
abords, notamment par le Crapaud calamite et le cortège herpétologique local.
Concernant les oiseaux, un passage par an sera également programmé. Une attention particulière sera
portée à l’utilisation des talus et fronts par le Guêpier d’Europe lors de l’activité de la carrière. Un
passage courant juin permettra de faciliter la détection de l’espèce et de vérifier la nidification de
l’espèce. Les autres espèces d’oiseaux seront également étudiées.
Concernant les chiroptères, un passage nocturne par an en période estivale sera prévu pour évaluer la
fréquentation des alentours de la nouvelle zone d’emprise par les chiroptères.
Ce suivi sera mis en place chaque année et sera planifié, dans un premier temps, sur une durée de 5
années. Des notes annuelles et une note finale seront également réalisées et seront transmises à
l’exploitant qui pourra les transmettre à la DDT de la Drôme et la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes si elles
en expriment le souhait.
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Volume 2 : Etude d’impact
Les moyens d'actions de lutte contre les espèces invasives et en particulier contre les espèces végétales
envahissantes que nous reprenons ci-après sont ceux proposés par ce guide.
Les espèces invasives rencontrées sur le site sont principalement de l’Ambroisie et du Séneçon du Cap. Il
est possible de trouver de l’Erable à feuille de frêne, de l’Ailante glanduleux, du Buddleia de David, ou
encore du Robinier faux-acacia. La totalité de ces espèces occupe aussi bien la carrière actuelle que les
milieux périphériques de celle-ci (friches et boisements à proximité).
Impacts : l'Ambroisie est déclarée enjeu de santé publique : les grains de pollen très nombreux
et facilement transportés par le vent ont un fort potentiel allergisant (rhinites, asthme). L'Ambroisie est
également cause de pertes de rendements agricoles.
Mode de gestion : L'objectif du moyen de lutte contre l'Ambroisie est de prévenir la production
de graines et d'épuiser le stock de semences sur le site.
Une méthode préventive peut être retenue : végétalisation des talus permanents très tôt au printemps
(avril) avant l’installation des plantules d’ambroisie.
La technique curative de l'arrachage, méthode d'élimination radicale, ne peut être appliquée en raison
de l'étendue de la surface à traiter. Le mode de gestion curatif retenu est une lutte mécanique :
le broyage en intervenant fin juillet-début août à la fin de la saison de croissance et avant la
floraison,
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Volume 2 : Etude d’impact
la fauche : avec une première fauche en juillet et une seconde fin août, avec compte-tenu de la
densité et de la majorité de l'infestation, une hauteur de coupe de 2 à 6 cm. Les résidus doivent
être éliminés en déchetterie pour éviter toute dissémination.
Le Robinier faux-acacia
Conditions favorables à son installation et à sa prolifération : sols secs, terrains drainés pleinement
exposés au soleil. Par sa capacité à fixer l'azote atmosphérique, le Robinier peut facilement coloniser
les sols pauvres.
Impacts : forte régression de la biodiversité locale, production de molécules toxiques pour les
chevaux, modification des écosystèmes colonisés en favorisant l'installation d'espèces nitrophiles.
Le Buddleia de David
Conditions favorables à son installation et à sa prolifération : sol sec, à pH légèrement acide à basique
(5,5 à 8). Tolère les sols pauvres en matières organiques, mais rarement les sols humides.
Impacts : altère les conditions physico-chimiques du sol, entre en concurrence avec les espèces
locales et inhibe leur croissance, forme des obstacles et empêche ainsi l’accès aux cours d’eau, provoque
l’érosion des berges lorsqu’il est superficiellement enraciné.
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Volume 2 : Etude d’impact
Le Séneçon du Cap
Impacts : menace la biodiversité locale, produit des molécules toxiques pour l’homme et le bétail,
cause des pertes de rendement dans les vignobles, dégrade la qualité des paysages en fleurissant toute
l’année sur d’importantes surfaces.
Mode de gestion : La seule méthode de gestion envisageable lorsque le Séneçon est déjà présent
en carrière consiste en l’arrachage des plants installés (arrachage manuel, fauchage, labourage).
Lutte générale
En résumé, la lutte contre l'invasion des espèces exotiques envahissantes favorisées par les modifications
d'utilisations des sols s'organisera selon :
Deux fauches entre mai et août au minimum sur l'année,
L'arrachage manuel de jeunes plants de Robinier et de Buddleia,
L'ensemencement par semis des surfaces dénudées dès que le terrain n'est plus soumis à des
mouvements et remaniements,
Un contrôle de l'efficacité du moyen de gestion et de son adaptation,
Un suivi de l'état de l'invasion : réduction de l'abondance et de la densité, limitation de l'extension
à de nouvelles surfaces, puis disparition,
Une prévention et surveillance en empêchant toute condition favorable à l'installation de telles
espèces (sols nus dans le cas présent),
Une sensibilisation du personnel.
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LA BIODIVERSITE LOCALE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de
Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure
Evitement des pelouses
En place
sèches
EVITEMENT
A mettre en place
Evaluer l’efficacité de la
Suivi des impacts 5 000 €/an
réduction des impacts
pendant 5 années
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La biodiversité locale
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Les impacts économiques de l’activité extractive sont positifs, représentant 19 % des emplois du secteur
industriel de la commune.
La poursuite des activités n’entraîne pas de modification de l’impact positif engendré mais permet de le
conserver.
De ce fait, aucune mesure n’est à prévoir.
Suite à l’analyse des impacts dans la partie précédente, il apparaît que l’immobilisation des terres
agricoles et la perte de surface en AOC pour la mise en place du projet sont les impacts majeurs pour
les agriculteurs concernés et l’activité agricole de la commune. Il sera alors demandé au carrier de limiter
au maximum l’immobilisation des surfaces au cours de l’exploitation, de restituer à l’activité agricole un
maximum de surfaces et d’accompagner la perte de surfaces classées en AOC.
L’exploitation agricole des parcelles sera permise tant que l’extraction ne sera pas débutée.
L’agriculteur devra être prévenu de l’utilisation de ces terres pour l’extraction du gisement une
saison de récolte avant le début de l’extraction afin d’éviter la perte de la récolte en cours ;
Le phasage est étudié et sera exécuté de manière à éviter un prélèvement de surface trop
important pouvant impacter l’entité agricole A, ou un prélèvement sur la durée la plus courte
possible entre le prélèvement et le réaménagement ;
Le réaménagement de la carrière s’effectuera progressivement et de façon coordonnée à
l'exploitation, tout au long des phases d’exploitation comme précisé dans le phasage, et ce
jusqu’à la fermeture du site ;
L’accès aux parcelles encore exploitées par les agriculteurs ne sera pas perturbé et sera sécurisé
par le carrier.
Mesures de réduction
Le réaménagement sera fait de manière à réduire au maximum les pertes de surfaces agricoles,
c'est-à-dire en remblayant un maximum de surface jusqu'au niveau du terrain naturel et en évitant
trop de pertes de surfaces en talus, comme explicité par l’étude du réaménagement de la
carrière ;
L’ensemble du site sera remis en état agricole ou naturel en fin d’exploitation, excepté la zone
nord à proximité de la plateforme industrielle ROFFAT ne pouvant pas excéder 4 ha (environ 3,2
ha de surface prévu) ;
La surface restituée à l’entité agricole A sera identique à celle prélevée en propriété : au moins
2,49 ha seront restitués au TN pour l’exploitation. En effet, les exploitants agricoles souhaitent
retrouver une surface agricole identique à celle actuelle, ainsi qu’un niveau des parcelles restitué
au TN (140 – 142 m NGF) tel qu’elles le sont actuellement.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Les talus et les pistes seront façonnés et réaménagés de manière à limiter les pertes en surface
agricole ;
Les parcelles remises en état après convalescence des sols seront exploitées à nouveau par un
exploitant agricole. Le choix des exploitants est laissé à l’entreprise ROFFAT.
La zone du projet a déjà été remembrée à plusieurs reprises. Le parcellaire actuel offre des accès
satisfaisants. Néanmoins, lors du déroulement du phasage à venir, il se pourrait que l’accès aux parcelles
soit plus difficile pour les agriculteurs suivant les parcelles remises en état et à nouveau disponibles pour
l’agriculture.
Le carrier devra faciliter et sécuriser l’accès aux parcelles exploitées par les agriculteurs
(passage des engins agricoles,…) ;
Le carrier remettra en état le site afin qu’il retrouve, au minimum, ses caractéristiques initiales en
ce qui concerne les délimitations parcellaires ou surface équivalente et l’accès aux parcelles.
Mesures collectives
Mesure individuelle
L’entité agricole A étant propriétaire des parcelles n°131, 132, 133 et 262 allant être
exploitées pour leur gisement, la société ROFFAT devra indemniser les exploitants pour la location
de ces terres. Le barème d’indemnisation sera fixé par un accord à titre privé entre les
exploitants agricoles et le carrier (indemnisation financière, échange de parcelles sous forme de
commodat,…). Cette indemnisation peut être comprise dans le cadre de la négociation des terres
entre les deux parties.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Mesures individuelles
Le carrier veillera à ce que le rythme d’exploitation de la carrière entraîne des pertes minimes
des DPB pour les agriculteurs (perte minime de surface);
Le carrier devra contrebalancer la perte des surfaces exploitées et remises en état nécessitant
un délai de plus de 3 ans. Les caractéristiques seront déterminées par concertation entre les
différentes parties.
Cet équilibre est prévu en établissant un commodat entre la SAS ROFFAT et l’entité agricoles A
pour cultiver une partie des terres non encore exploitées pour leur gisement, pendant que
d’autres terres sont exploitées en zone carrière. La carte ci-dessous illustre cet échange.
Deux commodats seront mis en place début 2018 :
o Un renouvellement de commodat sur les parcelles 206 et 461 pp pour une durée de 6
ans, afin de permettre à l’entité agricole A d’exploiter encore ces parcelles jusqu’à
utilisation de ces terres pour l’extraction de gisement ;
o Un commodat des parcelles n°135 et 136, permettant à l’entité agricole A de récupérer
1,57 ha de terres dès l’année prochaine, en indemnisation anticipée, pour une durée
de 15 ans.
Lorsque les parcelles n°206 pp et 461 pp devront être utilisées pour leur gisement, à partir de
la date « arrêté préfectoral + 6 ans » (fin de commodat), le commodat sur ces parcelles cessera.
L’entité agricole A perdra alors 1,56 ha de terres, déjà équilibré par le gain de terres 10 ans
auparavant. Cet équilibre perdurera jusqu’à l’exploitation du gisement des parcelles n°135 et
136, à partir de la phase 5 du phasage technique. L’entité agricole A pourra alors récupérer
des parcelles déjà remises en état si souhaité.
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Volume 2 : Etude d’impact
1,57 ha
1,56 ha
Figure 162 : Echange parcellaire sous forme de commodat entre la SAS ROFFAT et l’entité agricole A – équilibre parcellaire pour
éviter la perte de surface culturale pour l’EARL (source IGN© 2016)
Mesures collectives
Le carrier devra déclarer l’arrachage des vignes à la Direction Générale des Douanes et Droits
Indirects avant toute intention d’exploitation des terres cultivées en vignes ;
Le carrier veillera à diminuer les éventuels envols et émissions de poussières. Il continuera les
mesures actuellement mises en place sur la carrière : procédés d’extraction et de traitement des
matériaux maintenus en fond de fouille (de 10 à 20 m au-dessous du niveau des parcelles
agricoles), utilisation de bandes transporteuses, arrosage des pistes et stocks, merlons
périphériques ;
Le ralentissement de la production, sollicité par ce présent dossier participera à la réduction des
émissions.
Le carrier effectuera un suivi des retombées de poussières sur l’environnement à proximité de la
carrière afin d’évaluer l’incidence de l’activité de la carrière sur la qualité potentielle des
cultures. En cas d’incidence effective de retombées de poussières sur l’environnement proche de
la carrière, des mesures de réduction visant à limiter la dispersion des poussières devront être
prises (capotage des bandes transporteuses, arrosage supplémentaire des pistes, réalisation de
merlons périphériques supplémentaires,…) ;
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Volume 2 : Etude d’impact
Le carrier veillera à ne pas procéder à des travaux de décapage des terres de découverte
entre le 1er mai et le 1er octobre de chaque année (période de récolte et de vendange) ;
Le carrier veillera à ne pas déplacer de stocks à proximité des terres cultivées ;
Le carrier veillera à la bonne qualité de son remblai (aucune pollution), au bon remblaiement
des zones exploitées et à la bonne remise en place des terres de découvertes et de la terre
végétale afin d’optimiser la qualité agro-pédologique du sol restitué ;
Le carrier veillera à notifier l’emplacement exact et le suivi du remblaiement par l’intermédiaire
d’un maillage des zones à remblayer et par un suivi des remblais à l’aide de bordereaux
d’accueil de déchets et d’un registre ;
En ce qui concerne la remise en état, le projet actuel prévoit une remise en état par remblaiement avec
des déchets inertes ultimes et la remise en place des terres de découverte ainsi que de la terre végétale
et des boues issues du traitement des matériaux. Les terres devraient alors perdre en qualité notamment
organique et structurale sur le court terme, puis devraient se rééquilibrer avec le temps et un travail
agricole (type de culture, travail du sol, …).
Mesure individuelle
Pour pallier à la perte en production brute standard de l’entité agricole A, la société ROFFAT
prévoit un commodat avec l’exploitation agricole sur les parcelles n°135 et 136 et 461 pp et
206, permettant de gagner en surface cultivée et donc récupérer en valeur économique des
terres de manière anticipée, en fonction des productions végétales cultivées sur ces parcelles.
Mesures collectives
Aucun bâtiment d’exploitation n’est concerné par le projet. Les mesures de réduction individuelles
concernent alors uniquement l’immobilisation de surfaces agricoles.
Les attentes individuelles sont les suivantes :
Phase concernée du
Exploitant Attente
projet
Perdre le moins de superficie d’exploitation possible.
Limiter les envols de poussières pour limiter la perte de
Entité agricole A Phases 4 à 7
rendement de ces autres parcelles agricoles à proximité.
Retrouver l’irrigation sur les parcelles exploitées.
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Volume 2 : Etude d’impact
Mesures d’accompagnement
La remise en état sera suivie par un organisme spécialisé qui effectuera un état des lieux de la qualité
agronomique des sols à l’état initial (avant extraction) et assurera le suivi du remblaiement. Des analyses
de sols seront faites régulièrement. Le carrier, avec l’appui des agriculteurs, devra suivre les indications
des professionnels afin d’améliorer la qualité du sol.
Afin d’assurer le suivi de l’impact de la carrière sur les activités agricoles et d’apprécier l’efficacité des
mesures appliquées, une Convention d’engagement volontaire pour la remise en état agricole des terrains
exploités en carrière sera mise en place entre la SAS ROFFAT et la Chambre Départementale de
l’Agriculture de la Drôme.
La précision des conditions de gestion des terres et la normalisation des procédures à suivre lors des
remises en état permettront de :
Limiter les contraintes créées à l’activité agricole par la réalisation de la carrière,
Définir les modalités par lesquelles le projet de carrière se réalise en lien avec l’activité agricole,
Définir les droits et obligations de chaque partenaire,
Faciliter les relations entre l’ensemble des partenaires.
Cette convention d’engagement volontaire représente les mesures de réduction des impacts sur l’activité
agricole de l’extraction du gisement fluvio-glaciaire sous-jacent.
Compte tenu des incidences en matière agricole, il est convenu qu’il soit réalisé, un état des lieux agricole
et foncier pré-opérationnel dans le cadre de la Convention. L’état des lieux de référence sera effectué
sur les terres encore exploitées en agricole aujourd’hui puisque l’activité de la carrière a déjà débuté
depuis 2001. Pour ce faire, une réunion sera organisée entre les parties prenantes à chaque fin de
phase/début de phase.
Dans cet état des lieux seront caractérisés notamment :
L'assolement : les indicateurs quantitatifs (rendement et ses composantes), la densité du
peuplement, la hauteur des plantes ;
Les adventices : l'importance, la localisation, le pourcentage de sol recouvert, la hauteur des
différentes espèces ;
L'état du sol en surface ;
Le travail du sol.
La liste des informations pouvant figurer sur l’Etat des lieux précédent chaque phase d’exploitation
quinquennale est fournie en annexe 1 du volume 7.
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Volume 2 : Etude d’impact
Un exemplaire de l’état des lieux sera remis à chacune des parties. Ces documents comportent tous les
renseignements permettant d’éviter des contestations ultérieures.
Les états des lieux doivent être rédigés avec le plus grand soin et mentionner l’existence de bornes
cadastrales.
Cette Convention sera complétée par une expertise agronomique pour avoir un état de la valeur
agronomique des sols. Elle consiste à réaliser des profils culturaux comme outil d'évaluation des
potentialités agronomiques et outil d'acquisition de références, selon la méthode définie par
Y.GAUTRONNAU et H.MANICHON (Guide méthodologique du profil cultural, 1987) et des prélèvements de
terre sur chaque profil cultural, conformément aux normes ISO 10 381 et AFNOR X 31 100. Les
prélèvements de terre sont analysés en laboratoire agréé.
A l’issue de l’expertise agronomique, un rapport de synthèse sera remis au carrier qui le transmettra à
chaque exploitant agricole concerné. Il comporte les fiches d'observation des profils culturaux, le résultat
des analyses de terre et des recommandations sur les techniques de travail du sol pour l'exploitant
agricole.
La remise en état agricole des terres exploitées par la carrière sera prévue par la Convention et les
conditions de remise en état seront explicitées dans celle-ci.
L’extension de la carrière ROFFAT prélèvera environ 9 ha de terres agricoles aujourd’hui classées en AOC
Crozes-Hermitage. Cette perte sera définitive puisque le terroir AOC ne pourra pas être retrouvé malgré
une remise en état agricole.
Selon le décret n°2016-1190 du 31 août 2016, le déclassement AOC n’est pas considéré comme une
condition d’application de mesures compensatoires collectives. Cette perte relève alors davantage d’une
mesure d’accompagnement dont la définition résulte d’une entente entre les parties, sans réelle
codification établie (comme cela se pratique déjà en termes de biodiversité).
En contre-parti de cette perte de terroir pouvant représenter une perte financière pour les AOC Crozes-
Hermitage et pour l’agriculture de la commune, l’entreprise ROFFAT propose alors de participer
financièrement afin de contrebalancer la perte en AOC. Malgré les nombreuses sollicitations de
l’entreprise ROFFAT, aucun élément concret de financement n’a été émis de la part de la Chambre
départementale de l’Agriculture de la Drôme ou du Syndicat des Crozes-Hermitage.
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Volume 2 : Etude d’impact
SYNTHESE
L’ACTIVITE AGRICOLE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Permission d’exploitation
des terres par les
Permettre une
agriculteurs tant que
optimisation de
l’extraction ne sera pas
l’utilisation agricole des
débutée
terres non excavées
Phasage technique En interne
EVITEMENT
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Volume 2 : Etude d’impact
concernées plantation
Organisme
Mise en place d’un plan de Garder le potentiel 2 400 €HT par
spécialisé
surveillance des émissions agronomique des cultures Suivi des récoltes an
30 jours tous les 3
de poussières global à proximité Voir 6.10.2
mois
A mettre en
Pas de travaux de
En interne sur site place
décapage entre le 1er mai
1er mai au 1er Intégré aux
et le 1er octobre de chaque
octobre coûts de
année Limiter l’impact des
Suivi des récoltes remise en état
émissions de poussières
Pas de déplacement de Suivi des émissions
l’activité agricole
stocks à proximité des de poussières En place
(récolte, vendange)
cultures En interne sur site Intégré aux
Permanente coûts
Maintien de l’arrosage des d’exploitation
pistes
Garder le potentiel
Signature d’une Convention Bureau d’Etudes
agronomique des terres Suivi de la reprise A mettre en
d’engagement volontaire Chambre
Limiter l’impact sur agricole place
pour la remise en état Départementale de
l’activité agricole Suivi de la qualité Voir Chapitre
agricole des terrains l’Agriculture
Suivi de la qualité du du réaménagement 9
exploités en carrière Annuelle
réaménagement
Evaluer et contrôler le A mettre en
Contrôle de la qualité du
ACCOMPAGNEMENT
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Volume 2 : Etude d’impact
L’activité agricole
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Actuellement, la carrière n’est pas perceptible depuis les principaux lieux touristiques et de loisirs. La
poursuite de l’activité ne modifie pas les conditions d’impact actuel.
Aucune mesure n’est alors à prévoir en faveur de l’activité touristique.
La route communale de Bellevue constitue l’unique accès à la carrière. En cas de salissures trop
importantes (poussières, graviers,...) ou de dégradations (affaissement de la chaussée,…), la société
exploitante réalisera l’entretien du chemin au niveau de l’entrée du site.
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Volume 2 : Etude d’impact
SYNTHESE
LES INFRASTRUCTURES
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Entretien de la route En interne sur site
Limiter toute dégradation
REDUCTION ET
de la voirie
de l’entrée du site Permanente Commentaires de la
En place
commune et des
En interne
Mise en place d’une usagers de la route
En interne sur site Limiter les salissures sur la
rampe d’arrosage en
Permanente voirie
sortie du site
ACCOMPAGNE
En place
En interne sur site
Concertation avec la Entente d’utilisation de la Utilisation de la Intégré aux
MENT
La commune
commune voirie voierie coûts
Permanente
d’exploitation
Les infrastructures
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Des câbles de réseau électrique à haute tension (63 000 V) et Télécom passent au-dessus de l’emprise
sollicitée en extension. Il conviendra d’éviter d’endommager ces lignes avec un quelconque engin. Les
distances de sécurité prévues par l’article 12 de l’Arrêté du 17 mai 2001 consolidé fixant les conditions
techniques auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie électrique et l’article R-4534-108 du
Code du Travail doivent être respectées. Cette distance minimale de sécurité est fixée à 5 m pour les
lignes supérieures à 50 000 V (art.R-4534-108 du Code du Travail).
Il n’y a pas d’interaction possible avec le réseau souterrain donc aucune mesure n’est à prendre.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
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Volume 2 : Etude d’impact
Mesures organisationnelles
La proximité entre le lieu d'extraction et le lieu de valorisation des matériaux répond au souci économique
et environnemental d'utilisation rationnelle de l'énergie. Les mouvements de matériaux sont en effet limités
au sein du site, ce qui engendre une économie d’énergie conforme aux recommandations de la Loi sur
l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 31 décembre 1996. Les mouvements sont d’autant plus
limités que l’utilisation d’une bande transporteuse acheminant le gisement naturel brut vers l’installation
de traitement de manière directe permet d’éviter des trajets de chargeuses ou de pelles chargées de
gisement en direction d’une trémie de l’installation. La trémie d’alimentation de la bande transporteuse
se trouve plus près de la zone d’extraction que l’installation de traitement.
Pour le remblaiement, les apports de matériaux proviennent de chantiers locaux et répondent à un besoin
de proximité.
Mesures de réduction
Choix de privilégier les chantiers locaux et interne à l’entreprise pour l’apport des matériaux
de remblaiement,
Concentration des activités industrielles sur un même site (celui des Châssis ouest) afin de
mutualiser les moyens, de limiter les mouvements entre les sites (utilisation de bandes
transporteuses pour les Châssis ouest et Les Lots), de concentrer les actions (traitement, recyclage
des eaux, vestiaires, bureaux, manutentions), et rechercher l’ergonomie de travail pour limiter les
mouvements d’engins.
Mesures d'accompagnement
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Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Les mesures de bruit réalisées par ORFEA Acoustique en octobre 2016 indiquent dans l’état actuel un
niveau de bruit inférieur aux seuils règlementaires. Les simulations indiquent qu’en cas d’extension de
l’activité extractive, les niveaux d’émergence et le bruit en limite de propriété resteront inférieurs aux
seuils règlementaires, dans le cas de la mise en place d’un merlon périphérique aux zones d’extraction
de 2 m de hauteur.
Mesures d'évitement
Mesures de réduction
Mise en place d’un écran acoustique de minimum 2 m de hauteur en périphérie des zones
futures d’extraction afin de protéger les habitants des émissions sonores amplifiées par la
présence de la zone d’extraction à proximité lors de ces phases,
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Volume 2 : Etude d’impact
Figure 163 : Situation du merlon acoustique – en périphérie des zones d’extension carrière (source IGN© 2012)
Les engins utilisés respectent les normes en vigueur en matière d’émissions phoniques (Loi n°
92-1444, du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit et ses textes d’application).
Si, à l’origine, ces engins sont équipés d’appareils permettant de limiter le niveau sonore, ils
doivent être maintenus en bon état de fonctionnement,
Interdiction d'usage d'appareils de communication sonores : sirènes, hauts parleurs, sauf pour
un usage prévenant ou signalant des mesures de sécurité ou un accident,
Mesures d'accompagnement
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Volume 2 : Etude d’impact
Un suivi de la gêne sonore sera effectué en organisant des commissions locales de concertation
et de suivi avec les riverains résidant à proximité de la carrière (association ARDCM).
Cette commission se réunira une fois par an ou à la demande motivée de l’un de ses membres. La
périodicité des réunions pourra être revue en accord avec les membres de cette commission.
Elle sera composée notamment de l’exploitant, de représentants de la commune de MERCUROL-VEAUNES,
de représentants des riverains à proximité du site (ARDCM), de représentants du monde agricole, toute
personne justifiée par l’ordre du jour.
Elle aura pour objectif de créer un cadre d’échange et d’information sur les actions menées par la société
ROFFAT en vue de prévenir les risques d’atteinte aux intérêts protégés par l’article L.511-1 du Code de
l’Environnement et pour recueillir les remarques et observations des riverains.
L’exploitant a la charge d’organiser ces réunions d’information (convocation, ordre du jour, compte-
rendu,…), où seront notamment exposés les résultats des contrôles et analyses.
La présidence et le secrétariat sont assurés par l’exploitant.
Les convocations et les documents de séance sont transmis aux membres un mois avant la séance, par
télécopie ou par courrier électronique.
L’ordre du jour est établi par l’exploitant, en collaboration avec l’inspection de l’environnement.
L’exploitant peut présenter, en amont de leur réalisation, ses projets concernant son activité.
Les commissions pour la carrière des Châssis ouest seront mutualisées avec celles organisées pour
la carrière des Lots : les commissions organisées pourront concerner les deux carrières ROFFAT à
MERCUROL-VEAUNES.
SYNTHESE
Intégré aux
coûts
Suivi acoustique d’exploitation
Travail en bonne En interne sur site Limiter la propagation
Avis des
intelligence Permanente des émissions sonores
riverains
Entreprise En place
Insonorisation des spécialisée Intégré aux
équipements bruyants Unique, à coûts
Limiter les émergences
l’installation d’exploitation
sonores
Ecran acoustique de
REDUCTION ET ATTENUATION
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification Très
de l’impact Positif Nul faible à Faible Modéré Fort
potentiel
Un ensemble de dispositions prises sur le site permettent de réduire aujourd’hui les émissions et envols de
poussières.
Mesures d'évitement
Conception et entretien du groupe mobile et des pistes, permettant d'éviter l'accumulation des
poussières sur les structures, leur envol et leur propagation. Toutes les zones d'activités sont
maintenues propres et sont régulièrement nettoyées de manière à éviter les amas de poussières.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Mesures de réduction
Arrosage des pistes par dispositif fixe et mobile (tonne à eau). Évolution de ces dispositifs en
fonction de la progression de l’exploitation,
o Sur les pistes et l’entrée de la carrière, 12h/jour et 7 jours/7 à l’aide d’un réseau
permanent d’arrosage au sol,
o Sur les pistes et à l’entrée de la carrière, 8h/jour et 5 jours/7 (horaires de travail) à
l’aide d’une tonne à eau et d’un employé chargé uniquement de ce travail.
L’installation mobile de traitement des déchets inertes intervenant par campagnes est munie d’un
dispositif d’abattage des poussières.
Le groupe mobile est positionné en fond de fouille de manière à être protégé des vents
dominants,
Gaz d’échappement des engins et des véhicules attachés à l’exploitation de la carrière dirigés
hors du sol.
Mesures d'accompagnement
Mise en place d’un plan de surveillance des émissions de poussières conformément aux
articles 19.5 à 19.9 de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié par l’arrêté du 30 septembre
2016 selon les dispositifs et protocoles règlementaires. Ce plan comprend :
Au moins une station de mesures témoin placée à un ou plusieurs lieux non impactés par
l’exploitation de la carrière,
Au moins 3 stations de mesures implantées à proximité immédiate des premières lieux habités
ou accueillant du public soumis aux vents dominants : le quartier Bellevue, les habitats isolés
au sud – sud-est du projet d’extension des Châssis ouest, la cave MICHELAS,
Une station météorologique sur le site de l’exploitation mesurant et enregistrant la direction
et la vitesse du vent, la température et la pluviométrie, avec une résolution horaire minimum.
La mise en œuvre de cette station météorologique pourra être remplacée par l’abonnement
à des données météorologiques corrigées, en fonction du relief, de l’environnement et de la
distance, issues de la station météorologique la plus proche de la carrière et la plus
représentative.
Un bilan des mesures annuel reprenant les valeurs mesurées dans l’année, les valeurs limites,
les valeurs de l’emplacement témoin, les conditions météorologiques lors des mesures,
l’activité de la carrière et des environs au moment des mesures. Il sera communiqué à
l’inspection des installations classées au plus tard le 31 mars de l’année suivante et fera
l’objet d’une présentation en commission de suivi.
Le suivi :
Le suivi des retombées atmosphériques totales assuré par jauges de retombées est réalisé conformément
aux dispositions de la norme NF X 43-014, version novembre 2003. Les mesures de retombées
atmosphériques totales portent sur la sonne des fractions solubles et insolubles. Elles sont exprimées en
mg/m²/jour.
L’objectif à atteindre est de 500 mg/m²/jour en moyenne annuelle glissante pour chacune des jauges
installées à proximité des habitations.
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
En cas de dépassement, et sauf situation exceptionnelle qui sera alors expliqué dans le bilan annuel,
l’exploitant informe l’inspection des installations classées et met en œuvre rapidement des mesures
correctives.
Ce plan de surveillance est globalisé avec la surveillance des émissions de poussières de la carrière
des Lots et de la plateforme industrielle ROFFAT. La station météorologique, si elle n’est pas
remplacée par un abonnement à des données météorologiques, pourra être unique pour l’ensemble
des sites ROFFAT sur la commune. Les campagnes de mesures se déroulement en même temps sur
les stations des Lots et les stations des Châssis ouest.
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Figure 164 : Zones d’habitat susceptibles d’être exposées aux poussières émises par la carrière (source IGN© 2012)
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Figure 165 : Localisation des points de mesures de la qualité de l’air pour la carrière des Lots et proposition d’emplacement de
points de mesures de la qualité de l’air supplémentaires pour compléter et globaliser le plan de surveillance des émissions de
poussières à l’échelle des deux carrières ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES (source IGN© 2012)
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Mise en place d’une Commission Locale de Concertation et de Suivi. En cas de gêne exprimée
par le voisinage, l’exploitant s’engage à effectuer des mesures de retombées de poussières au
niveau des points mis en question (voir mesures d’accompagnement concernant les émissions sonores
6.10.1.3 pour le détail de la mesure)
SYNTHESE
la propagation des
ou sèche, ou quand Permanente
poussières
nécessaire
Groupe mobile en fond de
En place
fouille Suivi des
Intégré aux
Limitation de la vitesse des Limiter l’émission, l’envol et retombées de
En interne sur site coûts
engins à 25 km/h la propagation des poussières
Permanente d’exploitation
Organisation optimale des poussières
mouvements des engins et
des véhicules
En interne sur site
Gaz d’échappement des Entretien des
Limiter l’émission, l’envol et
engins et des véhicules engins par
la propagation des
attachés à l’exploitation de entreprise
poussières
la carrière dirigés hors du sol extérieure
Permanente
Organisme
Mise en place d’un plan de Surveiller les émissions et Analyse des
ACCOMPAGNEMENT
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
L’impact des projections et vibrations de la carrière est considéré comme nul. Aucune mesure particulière
n’est à prendre sur l’emprise du site vis-à-vis des projections et des vibrations.
L’activité extractive n’est pas source d’émissions lumineuses. L’impact des émissions lumineuses peut donc
être considéré comme nul et identique à la situation existante.
Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité extractive de la carrière n’entraîne pas
de modification de durée de fonctionnement donc pas de modification de l’impact engendré.
Aucune précaution spécifique n’est donc nécessaire à ce niveau.
Ces nuisances concernent seulement les véhicules et engins fréquentant le site : elles se confondent à celles
générées, d’une part, par la circulation routière et d’autre part, par les engins agricoles travaillant sur
les zones non encore excavées et à proximité de la carrière. Aucune mesure particulière n’est à prendre
sur l’emprise du site vis-à-vis des odeurs et des fumées.
6.10.6 DECHETS
Les déchets générés par le site sont principalement issus des engins et outils mécaniques utilisés dans
l'emprise, dont le petit et le gros entretien sont réalisés au niveau de l'atelier situé hors emprise d’étude
ici puisqu’il se trouve sur l’emprise de la plateforme industrielle. Les déchets générés sont triés et évacués
par des entreprises spécialisées ou par l’exploitant dans les filières adaptées et agréées.
Dans le cadre de l’activité complémentaire d’accueil des matériaux inertes du BTP pour le remblaiement
des carrières des Lots et des Châssis ouest, les matériaux sont soumis à une procédure d’acceptation
détaillée dans le paragraphe 2.10.
Dossier n° IE 161309
Page 527
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Mesures d’évitement
Absence de stockage de déchets sur l’emprise sollicitée. Ils sont tous évacués, stockés et triés
sur l’emprise de la plateforme industrielle dans des conteneurs adaptés.
Mesures de réduction
Mesures d'accompagnement
Suivi des déchets inertes accueillis sur le site et pouvant être traités au niveau de l’emprise
sollicitée.
SYNTHESE
LES DECHETS
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure mesure mesure
En place
EVITEMENT
Assurer la traçabilité
Procédure d’acceptation
des déchets produits Suivi de la En place
des déchets inertes
En interne sur site quantité/origine/qual Intégré aux
Permanente Assurer la traçabilité ité des déchets coûts
Suivi des déchets inertes des déchets et leur entrant sur le site d’exploitation
accueillis sur le site qualité pour le
remblaiement
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Le transport de matériaux concerne principalement les déchets inertes importés pour le remblaiement de
la carrière. Les matériaux bruts extraits sont acheminés vers l’installation de traitement par convoyeur à
bande.
Rappelons que le trafic routier lié à l’apport de déchets inertes pour le remblaiement et la valorisation
sur site représente autour de 1% du trafic routier sur la RN 532B et la RD 101. La part de participation
est donc faible. Néanmoins, des mesures peuvent être prises pour réduire le trafic lié à l’activité du site.
Mesures de réduction
Optimisation du flux de camions entrant/sortant, en optant pour le double fret dès que
possible, c’est-à-dire avec les produits commercialisés sur la plateforme industrielle mitoyenne,
Mesures d'accompagnement
Tenue d'un registre permettant de consigner les données de flux et d'en assurer la gestion. Le
registre est à disposition dans les bureaux de la société situés à l’entrée contrôlée de l’ensemble
du site ROFFAT.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
SYNTHESE
LE TRANSPORT DE MATERIAUX
Définition de la Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de la Coût de la
Mesure
mesure Fréquence du suivi mesure mesure mesure
Optimisation du flux
Limiter les impacts
REDUCTION ET
En place
ATTENUATION
de camions
d’augmentation de trafic Intégré
entrant/sortant En interne sur site Suivi du fret et des
aux coûts
Permanente ventes sur le site
Choix de chantiers de Limiter les distances de d’exploitat
proximité transport des matériaux ion
En place
ACCOMPAG
Intégré
NEMENT
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Des mesures courantes de gestion de la sécurité publique sont en place et seront maintenues et poursuivies.
L'exploitant reste attentif à toute remarque ou demande formulée par les riverains et utilisateurs des
voiries concernées par l’exploitation.
Mesures d'évitement
Sécurité du public
Les mesures prises afin de garantir la sécurité du public sont détaillées dans l’étude de danger
présentée en Volume 4 : Étude de dangers.
Horaires d’accueil et organisation des flux évitant les temps de mouvements pendulaires,
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Evitement de la RD 101 autant que possible, trop étroite pour les poids-lourds et trop près
d’habitations proches de la route. Passage préférentiel par le nord pour rejoindre dès que
possible la RD 532B.
Mesures d’accompagnement
SYNTHESE
LA SECURITE PUBLIQUE
Suivi de la mesure Effet attendu de la Suivi de l’effet de Coût de la
Mesure Définition de la mesure
Fréquence du suivi mesure la mesure mesure
Respect des règles de
sécurité (insertion dans Garantir la sécurité du
le trafic, vitesse, public
charge) Eviter tout accident de
En interne sur site Déclaration
Respect de la bande la circulation
DREAL d’accident par le
des 10 m RGIE
Permanente et chef de carrière
Horaires d’accueil et En place
EVITEMENT
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
La sécurité publique
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
L’impact actuel sur le patrimoine archéologique, les sites inscrits ou classés et les monuments inscrits ou
classés est considéré comme nul. Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité
extractive de la carrière n’entraîne pas de modification de cet état.
En ce sens, aucune mesure n’est à prévoir pour le patrimoine historique et archéologique.
Le projet n’a d’impact que sur l’AOC Crozes-Hermitage. Il n’a pas d’impact sur les autres appellations
spécifiques du territoire. Le projet de renouvellement-extension d’autorisation de l'activité extractive de
la carrière entraîne une perte définitive du classement AOC Crozes-Hermitage de 9 ha.
Cet impact représente cependant 0,05% de la surface totale classée et 0,1 % de la surface classée
réellement cultivée. Le projet carrière ne met donc pas en péril cette appellation, d’autant plus que les
terrains objet du projet d’extension ne sont pas utilisés en viticulture hormis une surface de 1,98 ha (sur 9
ha d’extension).
Des mesures seront prises et sont décrites au paragraphe 6.9.2 activité agricole.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Tableau 101 : Conclusion de l’évolution des risques sanitaires pour la carrière ROFFAT Les Châssis ouest
Les mesures permettant d’éviter, d’atténuer et de réduire ces risques ainsi que les mesures
d’accompagnement de la carrière ont déjà été évoqués dans les parties relatives à chaque risque :
- 6.3 Mesures au regard des eaux souterraines
- 6.6 Mesures au regard de la qualité de l’air
- 6.10.1 Mesures au regard du cadre de vie – Emissions sonores
- 6.10.2 Mesures au regard du cadre de vie – Emissions et envols de poussières
On se réfèrera à ces mesures afin de réduire l’impact de la carrière sur la santé humaine.
La santé humaine
Impact résiduel attendu
Nature de
Direct Indirect
l’effet
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Le caractère inerte est mesuré avec les tests relatifs à la qualité présentés en annexe II de l'arrêté
ministériel du 12 décembre 2014 qui indique les valeurs maximales ne devant pas être dépassées. Il est
interdit de procéder à une dilution ou à un mélange des déchets dans le seul but de satisfaire aux critères
d'admission.
Tableau 102: Liste des déchets admissibles pour la carrière ROFFAT sans dossier d’acceptation préalable
CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION RESTRICTION
l’Environnement
Dossier n° IE 161309
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Tableau 103 : Liste des déchets admissibles pour la carrière ROFFAT avec dossier d’accpetation préalable
CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du Code de DESCRIPTION RESTRICTION
l’Environnement
Uniquement les déchets de
production et de
Mélanges bitumineux ne commercialisation ainsi que les
17 03 02
contenant pas de goudron déchets de construction et de
démolition ne provenant pas de
sites contaminés, triés
Tableau 104 : Liste des déchets proscrits pour le remblaiement de la carrière ROFFAT
CODE DECHET
Annexe II à l’article R.541-8 du DESCRIPTION
Code de l’Environnement
Mise en place de la traçabilité des matériaux inertes - Demande en entrée d'un document de
suivi des déchets
Avant la livraison ou avant la première d'une série de livraisons d'un même déchet inerte, l'exploitant
demande au producteur des déchets un document préalable indiquant :
Le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET ;
Le nom et les coordonnées des éventuels intermédiaires et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
Le nom et les coordonnées du ou des transporteurs et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
L'origine, les quantités et le type des déchets ;
Le libellé ainsi que le code à 6 chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets de
l'annexe II de l'article R. 541-8 du Code de l'Environnement.
Ce document est signé par le producteur des déchets et les différents intermédiaires le cas échéant (dont
les transporteurs). Toutefois, si les déchets sont apportés en faibles quantités ou de façon occasionnelle,
le document préalable précité pourra être rempli avant enfouissement par l'exploitant de la carrière
d'accueil sous la responsabilité du producteur de déchets ou de son représentant lors de la livraison des
déchets.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Pour les déchets appartenant à la liste et présentant une présomption de contamination, cette acceptation
préalable contient a minima une évaluation du potentiel polluant des déchets par un essai de lixiviation
pour les paramètres définis à l’annexe II de l'arrêté du 12 décembre 2014 et une analyse du contenu
total pour les paramètres définis dans la même annexe. Le test de lixiviation à appliquer est le test
normalisé NF EN 12 457-2. Seuls les déchets respectant les critères définis en annexe 5 peuvent être
admis.
Pour le cas de déchets interdits qui pourraient être présents en faibles quantités et aisément séparables,
l'exploitant doit prévoir des bennes intermédiaires qui accueilleront ce type de déchets dans la limite de
50 m3.
Les déchets recueillis (bois, plastiques, emballages) sont ensuite dirigés vers des installations d'élimination
adaptées dûment autorisées.
Un contrôle visuel complémentaire est effectué par l'exploitant lors du déchargement et lors du
régalage des déchets afin de vérifier l'absence de déchet non autorisé. Le déversement direct du
chargement est interdit sans vérification préalable du contenu et en l'absence de l'exploitant ou de son
représentant.
Dossier n° IE 161309
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
En cas d'acceptation des déchets, l'exploitant délivre un accusé de réception au producteur des déchets
en complétant le document préalable décrit précédemment par les informations suivantes :
- La quantité de déchets admise exprimée en tonnes ;
- La date et l'heure de l'acceptation des déchets.
Le document « préalable/accusé d'acceptation » est conservé par l'exploitant pendant toute la durée
de l'autorisation.
En cas d’acceptations multiples de matériaux provenant d’un même chantier, le document d’acceptation
prend une forme plus synthétique avec un document préalable unique associé à un tableau d’acceptation.
En cas de non-conformité constatée dès le passage en bascule, l’accusé d’acceptation est édité avec la
mention « déchets non-conformes – chargement refusé ». Le bordereau édité ne donne lieu à aucune
facturation, mais les données sont enregistrées automatiquement dans le registre des refus avec
renseignement des éléments suivants :
les caractéristiques et les quantités des déchets refusés
l’origine des déchets
le motif de refus d’admission
le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET
le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant
à l’annexe II de l’article R. 541-8 du Code de l’environnement
En cas de non-conformité constatée après bennage, les déchets sont rechargés dans le camion qui repart
à la bascule. La non-conformité est signalée par phonie à l’agent de bascule. Lors du retour, l’agent de
bascule refuse le chargement en portant sur le bordereau la mention « refus total ou refus partiel de la
livraison » ainsi que le motif et le tonnage refusé.
Ce registre est conservé par l'exploitant pendant toute la durée de l'autorisation. Il est tenu à disposition
de l'inspection des installations classées.
Réalisation d’un plan de maillage permettant de localiser la zone où les déchets ont été mis en
remblais sur la carrière, avec tenue d’un registre précisant ce zonage. Le maillage ne sera
nécessaire que sur la zone centrale-nord de la carrière et la partie restituée au niveau du terrain
naturel au sud-est. En effet, les parties centrale-sud-ouest et sud-ouest (au TN) seront remblayées
avec des déchets inertes ultimes déjà présents sur la carrière mais mélangés. De plus, la nécessité
de constituer un stock de 120 000 m3 de déchets inertes ultimes sur 4-5 ans pour pouvoir
remblayer à temps les surfaces des phases 3 et 4 va aboutir au mélange des origines des
déchets. Au sein de ce stock, les origines des déchets ne pourront être connues. Le traçage de ces
déchets lors du régalage dans les zones exploitées en phase 3 et 4 ne pourra pas avoir lieu. Le
maillage n’est donc pas faisable (voir maillage illustration ci-dessous).
Dossier n° IE 161309
Page 538
Plan de remblaiement
suivi du stockage définitif des déchets inertes
Date : Décembre 2017
Echelle :
1 / 2500 Auteur : IATE
SYNTHESE
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
L’exploitant met aussi en œuvre des moyens permettant de sensibiliser, d’informer, d’impliquer et de
responsabiliser l’ensemble du personnel.
Les professionnels des industries de carrières pensent que l’information et la compréhension de leurs
activités facilitent leur acceptation. C’est pourquoi M. ROFFAT et M. MORFIN facilitent au maximum le
dialogue avec les locaux, en particulier avec les agriculteurs et cavistes qui savent comment le joindre en
cas de problème, et avec les riverains : des réunions sont régulièrement organisées avec l’association des
riverains des carrières de MERCUROL (ARDCM) au cours desquelles les évolutions et nouveaux projets de
la carrière sont présentés aux riverains, et les demandes et mécontentements relatifs au fonctionnement
de la carrière sont exprimés par les riverains. Les riverains n’hésitent pas à contacter l’exploitant en cas
de problème ou d’interrogation.
L’exploitant établit un rapport annuel comportant une synthèse des informations suivantes concernant la
zone sollicitée en renouvellement-extension :
Quantités de matériaux extraits durant l’année,
Quantités admises de matériaux de remblaiement,
Situation dans le phasage d'exploitation et de remise en état,
Faits marquants de l’exploitation, le cas échéant (exemple : modification des conditions autorisées
de l’année écoulé et en projet pour l’année à venir),
Opérations d’entretiens sur les installations (convoyeur),
Contrôle de la qualité des eaux et résultats,
Synthèse annuelle du contrôle des niveaux piézométriques et du contrôle de la qualité des eaux,
Résultats des mesures d’émissions sonores dans l’environnement,
Résultats des mesures d'empoussiérage dans l’environnement,
Évènements accidentels ou inhabituels survenus durant la période et pouvant avoir un impact sur
l’environnement,
Actions et investissements menés durant la période et pouvant avoir un impact sur l'environnement.
Conformément à l’article 19 de l’arrêté préfectoral n°01-2884 du 6 juillet 2001, les rapports sont
transmis chaque année à l’inspection des installations classées et à la DREAL 26/07.
Conformément à l’article D181-15-2 du Code de l’Environnement, cette estimation concerne les dépenses
engagées par l’exploitant pour réduire au minimum l’impact du projet sur l’environnement.
Il est important de noter que la plupart des mesures sont déjà mises en place sur le site, les activités et
les installations étant déjà existantes. Le coût estimatif est exprimé en euros, prix hors taxes. Ces montants
sont donnés à titre indicatif et représentent un ordre de grandeur.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Mesures d’évitement
Mesure Coût €HT Fréquence
Evitement des pelouses sèches Prise en compte dans la construction du projet de
renouvellement-extension d’exploitation de la
Evitement des fronts de taille sableux propices au carrière
Guêpier d’Europe et à l’Hirondelle de rivage
Mesures de réduction/atténuation
Mesure Coût €HT Fréquence
Travail sur la morphologie de l’exploitation au fur et
à mesure de l’avancement de l’extraction et du
A mesure de l’avancement
remblaiement : concentration des écoulements sur le Sans coût particulier
de l’exploitation
carreau avec une pente orientée vers les pieds de
fronts, zone d’infiltration
En fin d’exploitation, travail sur la pente et sur la
régularité des surfaces restituées pour assurer un
A mesure de l’avancement
écoulement pelliculaire. Sans coût particulier
de l’exploitation
Eviter toute zone d’accumulation (mouillère)
défavorable à l’usage agricole future
Maintien de la cote maximale d’extraction à NPHE +
Sans coût particulier Permanente
3m
Protocole des travaux de découverte défini par la Intégré aux coûts
Chambre d’Agriculture 26 – séparation des horizons d’exploitation et de A chaque phase
pédologiques organique/minéral remise en état
Organisation d'un phasage technique et d'une remise
Sans coût particulier Permanente
en état coordonnée
Choix d'une remise en état avec remblaiement partiel
Sans coût particulier Permanente
et aménagement des fronts et remise en état agricole
Entretien de la végétation périphérique sur les fronts Non estimable à ce
Permanente
réaménagés jour
Adaptation du calendrier des travaux lourds à la
Sans coût particulier Permanente
phénologie des espèces faunistiques à enjeux
Dossier n° IE 161309
Page 542
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Mesures d’accompagnement
Mesure Coût €HT Fréquence
Suivi annuel de la qualité des eaux infiltrées
400 € Semestrielle
dans le remblaiement
Mise en place de deux piézomètres
4 000 € au total Unique, à l’installation
supplémentaires
Suivi piézométrique sur 4 piézomètres
(amont et aval) mutualisé avec la carrière En interne Mensuelle
des Lots
Suivi de la qualité des eaux souterraines 400 € par point Semestrielle
Mise en place d’une convention selon le type
de l’accord avec cahier des charges adapté Non estimable à ce jour Unique
suite à l’étude pédologique préalable
Mise en place du plan de surveillance des
2 400 € par an 30 jours tous les 3 mois
émissions de poussières globalisé
Avant travaux préparatoires :
2 000 €/phase
Suivi des mesures de réduction Pendant travaux préparatoires
Année N
faune/flore/habitat : 2 000 €/phase
Après travaux préparatoires :
2 000 €/phase
Suivi des impacts faune/flore/habitat 5 000 €/an pendant 5 années Année N+1 à N+5
Signature d’une Convention d’engagement
volontaire pour la remise en état agricole Non estimable à ce jour Unique
des terrains exploités en carrière
Mise en place d’une étude agro- 2 600 € pour deux profils
Par phase d’exploitation
pédologique culturaux + rapport
Accompagnement du syndicat des Crozes-
Pas d’élément concret malgré
Hermitage pour la perte de surfaces classées Unique
les sollicitations de l’entreprise
en AOC Crozes-Hermitage
Suivi de la coordination de l’extraction et du
Sans coût particulier Permanente
remblaiement
2 000 €
Suivi acoustique sur l’ensemble du site Coût global sur l’ensemble des Tous les 3 ans
activités du site
Mise en place d’une Commission locale de
Sans coût particulier Annuelle
concertation et de suivi
Réalisation d’un plan de maillage permettant Sans coût particulier, intégré au
Permanente
de localiser les déchets dans le remblaiement dossier de demande
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Carrière et
Respect des règles de sécurité et de la bande des 10 m
plateforme
RGIE
industrielle
Permanent
Carrière et
Mesures préliminaires
Agriculture
Mise en place de merlons de sécurité et accompagnant les
Général
écoulements d’eau hors emprise autour des zones Chef d’exploitation carrière
Eaux superficielles A mesure de
d’extraction
l’avancement de Zone d’extension
Chef d’exploitation
Bruit Mise en place d’un écran acoustique de minimum 2 m de l’exploitation
carrière/Bureau d’études
Poussières hauteur le long des zones d’extraction
acoustique
Infrastructures Plateforme
Mise en place d’une rampe d’arrosage en sortie du site Unique Chef d’exploitation carrière
Poussières industrielle
A mesure de
Adaptation du calendrier des travaux lourds à la Chef d’exploitation
Biodiversité l’avancement de Carrière
phénologie des espèces faunistiques à enjeux carrière/Ingénieur écologue
l’exploitation
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
l’avancement de
pieds de fronts, zone d’infiltration
l’exploitation
Absence d’écoulement sur le carreau, absence
d’imperméabilisation de surface, absence de rejet direct
dans le milieu naturel, absence de stockage de déchets sur Carrière
l’emprise
Chef d’exploitation carrière
Maintien de la configuration fermée « en canyon » de
l’excavation, au sein de l’unité morphologique
Entretien des engins et véhicules intervenant sur le site Permanente
Eaux superficielles réalisé hors de l’emprise sollicitée au niveau de l’atelier du
et souterraines site de MERCUROL ou par une entreprise spécialisée
Sols Aire étanche de dépotage/ravitaillement en GNR des
engins reliée à un débourbeur-déshuileur en dehors de
l’emprise d’extraction Plateforme
Aires étanches de stationnement et de lavage des engins Unique industrielle ROFFAT
avec séparateur à hydrocarbures en dehors de l’emprise
d’extraction
Kits anti-pollution dans les engins
Décharge déchets et feux interdits
Eaux superficielles Respect du plan de circulation, de la vitesse limitée et des Carrière
et souterraines itinéraires de circulation Permanente
Sols
Stationnement hors emprise sollicitée des engins de chantier
Sécurité
Eaux souterraines et Plateforme
Ravitaillement des engins hors de la carrière
sols Permanente industrielle ROFFAT
Qualité de l’air Utilisation de GNR Carrière
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Qualité de l’air
Réduction des mouvements d’engins – double fret Carrière
Sécurité
Sécurité
Laveurs de roues en sortie du site
Poussières
Eaux superficielles Chef d’exploitation carrière Plateforme
et souterraines industrielle ROFFAT
Gestion des déchets de l’activité extractive
Sols
Mesures d’exploitation
Qualité de l’air
Respect de la règlementation en vigueur (Directive
Qualité de l’air 91/542/CEE) concernant les émissions de polluants
atmosphériques Carrière
Poussières Arrosage des pistes et de l’entrée de la carrière par un
Qualité de l’air dispositif automatisé et avec une tonne à eau Permanente
Permission d’exploitation des terres par les agriculteurs Chef d’exploitation
tant que l’extraction ne sera pas débutée carrière/Chambre
Agriculture Parcelles cultivées
d’Agriculture/Exploitant
Accès aux parcelles facilité et sécurisé
agricole
Entretien de la route communale au niveau de l’entrée du Chef d’exploitation Entrée du site et
Infrastructures
site carrière/Commune voies communales
Réseaux aériens et
Application des mesures de sécurité – Distance minimale de Chef d’exploitation
souterrains Zones d’extension
5 m des câbles électriques carrière/EDF
Sécurité
Carrière et
Chef d’exploitation
Optimisation du flux de camions entrant/sortant plateforme
carrière/sous-traitant
Transport de industrielle ROFFAT
matériaux Chef d’exploitation
Plateforme
Tenue d’un registre des allers-venues de camions carrière/Agent bascule/sous-
industrielle ROFFAT
traitant
réaménagemen
Unique
remblaiement les déchets dans le remblaiement carrière/Bureau d’études
Carrière
t
Utilisation
Apport de matériaux pour le remblaiement provenant de Chef d’exploitation
rationnelle de Permanente
chantiers de la société ROFFAT et locaux carrière/Sous-traitant
l’énergie
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Par phase
Chef d’exploitation
d’exploitation : avant
carrière/Bureau d’études en
Agriculture Mise en place d’une étude agro-pédologique exploitation, pendant le
Suivis
environnement/Chambre
remblaiement et en
d’Agriculture
convalescence du sol
Mise en place de la traçabilité des matériaux inertes -
Matériaux de
Demande en entrée d'un document de suivi des déchets – Permanente Chef d’exploitation carrière
remblaiement
tenue d’un registre
Avant travaux, pendant
Biodiversité Suivi des mesures de réduction sur le milieu naturel Carrière
travaux, après travaux
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Chef d’exploitation
Annuelle
Biodiversité Suivi des impacts sur le milieu naturel carrière/Bureau d’études en
5 premières années
environnement
Suivis environnementaux
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
7 – Un projet compatible
avec les objectifs des
plans, schémas et
programmes de
planification et de gestion
du territoire
Dossier n° IE 161309
Page 550
Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Sources :
Site internet de la Communauté des Communes Hermitage Tournonais
Site internet de la commune de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS
Rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme de la commune de MERCUROL-VEAUNES –
approuvé le 7 février 2018
Schéma de Cohérence Territoriale su Grand Rovaltain – approuvé le 25 octobre 2016
Direction Générales des Collectivités Locales – fiche signalétique BANATIC sur le syndicat mixte
de la Drôme des collines VALENCE Vivarais – janvier 2016
http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/
Schéma Régional des Carrières en Rhône-Alpes - 2013
Schéma Départemental des Carrières de la Drôme - 1998
Plan Départemental de Gestion des déchets du BTP – 2004
PPRI Rhône, Burge, Bouterne
www.planseisme.fr
DDT Drôme 2010
Schéma Régional Climat-Air-Energie Rhône-Alpes – avril 2014
DREAL Auvergne-Rhône-Alpes
PCAET, ce que vous devez savoir – ADEME – document de travail de mars 2016
SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse
SAGE Molasses miocènes du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence
Gest’eau 2013 : Contrat de milieu Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de l'Isère
Contrat de rivière bassins du Doux, Mialan, Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de
l’Isère – dossier d’avant-projet – juillet 2015
Schéma Régional de Cohérence Ecologique SRCE Rhône-Alpes – 2014
Schéma décennal de développement du réseau électrique – version 1 consultable – décembre
2016
Programmation pluriannuelle de l’énergie – 2016
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Elle est née d’une volonté de ces territoires de créer une marque territoriale dynamique et commune, à
cheval sur deux départements (Ardèche et Drôme) et une identité forte.
Les politiques de ARCHE Agglo ne sont pas encore entièrement définies et disponibles au grand public.
En effet, un site internet est en cours d’élaboration et sera opérationnel d’ici 2018. De ce fait, nous
reprendrons les grandes orientations de la Communauté de communes Hermitage Tournonais, qui
resteront dans l’ensemble des orientations communes pour l’ensemble du territoire remodelé.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Ardèche Drôme
Communauté de
communes Hermitage
Tournonais
Communauté de
communes du Pays de
Saint Félicien
Communauté de
communes du Pays de
l’Herbasse
Figure 166 : Situation géographique du territoire de la Communauté de communes ARCHE Agglo (source site internet SAINT-JEAN-
DE-MUZOLS)
Les compétences de la Communauté de communes Hermitage Tournonais entre 2014 et 2016 portaient
sur du développement économique, social et environnemental, pour accompagner au mieux les porteurs
de projets et les habitants du territoire :
Le développement économique
L’aménagement de l’espace communautaire
La gestion des déchets ménagers et assimilés
La protection et la mise en valeur de l’environnement
L’assainissement non collectif
La voirie d’intérêt communautaire
La politique en faveur du logement
L’action sociale d’intérêt communautaire : enfance/jeunesse ; personnes âgées ; santé ; hébergement
d’urgence pour les SDF
Les équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire
La politique sportive, éducative et culturelle
L’aménagement numérique
L’assistance et conseil aux communes membres
Les aires d’accueil des gens du voyage
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Les Directives Territoriales d’Aménagement (DTA), sont des documents d’urbanisme élaborés sur certaines
parties du territoire national présentant des enjeux particulièrement importants en matière de
développement économique, d’aménagement, de protection et de mise en valeur des espaces naturels.
Les orientations des DTA s’imposent aux SCoT et PLU des territoires concernés.
La commune de MERCUROL-VEAUNES n’est pas incluse dans le périmètre de la DTA la plus proche
(celle de LYON).
En France, le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) est un document d'urbanisme qui détermine, à
l’échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, un projet de territoire qui vise à mettre
en cohérence l'ensemble des politiques en matière d'urbanisme, d'habitat, de déplacements et
d'équipements commerciaux, dans un environnement préservé et valorisé.
La récente loi portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle II du 12 juillet 2010,
renforce les objectifs des SCoT puisqu'ils doivent désormais :
- Contribuer à réduire la consommation d'espace (lutter contre la périurbanisation),
- Préserver les espaces affectés aux activités agricoles ou forestières,
- Équilibrer la répartition territoriale des commerces et services,
- Améliorer les performances énergétiques,
- Diminuer (et non plus seulement maîtriser) les déplacements,
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre,
- Renforcer la préservation de la biodiversité et des écosystèmes.
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Le projet du SCoT du Grand Rovaltain a été engagé en septembre 2010 avec la réalisation du diagnostic
territorial et par la suite du document d’orientations et d’objectifs. Le projet a été arrêté le 12 février
2014 puis approuvé le 25 octobre 2016.
Ce SCoT a été approuvé dernièrement sur un territoire de 110 communes, dont MERCUROL-VEAUNES,
réparti sur 3 Etablissements Publics de Coopération Intercommunale :
- La Communauté d’agglomération Hermitage Tournonais – Herbasse – Pays de Saint Félicien
appelée aussi ARCHE Agglo La communauté des communes de Rhône Valloire,
- La Communauté de communes Rhône Crussol,
- La Communauté d’agglomération Valence Romans.
Il concerne le territoire situé de part et d'autre des rives du Rhône et comprend la confluence de l’Isère
et du Rhône. Il s'étend sur une superficie de 1 642 km² et est à cheval sur deux départements : l’Ardèche
et la Drôme. Il rassemble près de 307 000 habitants en 2014.
Figure 167 : Organisation administrative et territoriale du SCoT du Grand Rovaltain (source SCoT du Grand Rovaltain)
Page 560
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Les enjeux et les objectifs du SCoT doivent analyser et prendre en compte l’ensemble des problématiques
du territoire :
Figure 168 : Schéma des enjeux et objectifs principaux à atteindre pour les SCoT de manière générale
Le diagnostic du SCoT du Grand Rovaltain a révélé quatre principaux enjeux sur son territoire :
L'objectif 3.2 du PADD intitulé « Conforter les multiples fonctions de l’agriculture et des forêts »
précise que « le SCoT protège le foncier agricole et forestier, tout en apportant une cohérence globale
à l’organisation du territoire. Il entend conforter et affirmer l’identité et l’économie agricole du
territoire, mais aussi forestière. Son souhait est d’accompagner l’émergence d’un projet agricole et
forestier de territoire, potentiellement créateur d’emplois, respectueux de l’environnement et orienté
vers l’alimentation des populations locales. »
Dans cette partie, le document explique que le syndicat souhaite « permettre l’approvisionnement local
en matériaux de construction, pour les bâtiments et les routes ». En effet, pour atteindre les objectifs
de production et de logements, les besoins en granulats du territoire sont estimés à 4 millions de tonnes
par an. « Le PADD incite en conséquence au maintien et au renouvellement des carrières de proximité
pour répondre aux besoins du territoire, en limitant ses impacts fonciers, écologiques et paysagers.
Le réaménagement de tout ou partie d’une carrière en fin d’exploitation doit être assuré en préalable
à la demande d’autorisation, en privilégiant une remise en état proche de la fonctionnalité initiale
du terrain. »
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Le PADD précise également dans l’objectif 2.4 « Limiter l’exposition des populations aux risques et
nuisances » que la gestion durable des déchets sera favorisée, notamment en repérant et développant
les sites adaptés à l’accueil de déchets de classe III (inertes).
Le SCoT du Grand Rovaltain est néanmoins défavorable aux extensions de carrière en zone AOC viticole.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Figure 169 : Premier zonage de renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES
sur les lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » - projet de PLU de MERCUROL-VEAUNES
Après acquisition récente de la maitrise foncière de parcelles, ainsi que de nombreuses discussions avec
les représentants et responsables de l’AOC viticole Crozes-Hermitage et les responsables de la cave
MICHELAS à proximité immédiate de la carrière, des compromis ont été trouvés et ce zonage a été modifié
comme ceci :
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Figure 170 : Cartographie des modifications de zonage apportées au projet de PLU de MERCUROL-VEAUNES concernant l’emprise
d’extension de la carrière ROFFAT
En vert : les surfaces ayant été soustraites de la zone NCc, représentant une surface de 30 630 m²
En bleu : les parcelles maitrisées par la société ROFFAT et soumises au projet de PLU comme extension de
la carrière, représentant une surface de 27 430 m².
Cette modification apportée au projet de PLU représente une réduction de surface prélevée à
l’agriculture, et en particulier aux vignes AOC pour les parcelles retirées n°493 et 375 pour partie, d’au
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
total 3 200 m². Le PLU actuellement arrêté prend en compte cette diminution de surface prélevée au
terroir AOC Crozes-Hermitage. Une surface de 9,09 ha de terroir AOC viticole est prélevée avec
l’extension de la carrière, correspondant à 0,2% de la surface totale en Crozes-Hermitage.
Cette extension ayant été prévue avant l’approbation du SCoT du grand Rovaltain, ayant été discutée
et accordée par les représentants de l’AOC viticole Crozes-Hermitage et prévoyant un prélèvement
de surface AOC la moins grande et la mieux étudiée possible pour un minimum d’incidence, elle ne
peut être contredite par les recommandations du SCoT du Grand Rovaltain.
Enfin, le SCoT intègre toutes les normes supra-communales comme, les documents relatifs au présent
projet, le Schéma Départemental des Carrières, Le Plan départemental de Gestion des déchets du BTP,
le SDAGE Rhône-Méditerranée, .... Il en décline les orientations voire les complète et par là même garantit
la cohérence de l'ensemble des prescriptions de ces documents cadres.
Si comme exposé précédemment, le projet présenté ici est compatible avec chacun des documents
planificateurs qui le concernent, la convergence vers une compatibilité avec le SCoT est très certaine.
La commune de MERCUROL-VEAUNES était administrée par un POS (Plan d’Occupation des Sols) pour
l’ancienne commune de MERCUROL (approuvé en 1999) et d’une carte communale pour l’ancienne
commune de VEAUNES (approuvée en 2006), leur fusion étant postérieure à l’entrée en vigueur de ces
derniers documents. Le POS est devenu caduque le 27 mars 2017. La commune fusionnée a élaboré son
Plan Local d'Urbanisme (PLU), approuvé récemment le 7 février 2018. Ce PLU est commun aux deux
communes, dans une volonté de construction commune et unifiée.
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Volume 2 : Etude d’impact
Document graphique
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Emprise du projet
de renouvellement-
extension
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
L’emprise actuelle et sollicitée en renouvellement-extension est comprise dans la zone A (zone réservée
aux activités agricoles) prévue par le zonage règlementaire arrêté. La zone est aussi classée en « zone
de richesse du sous-sol dans laquelle les carrières sont autorisées ».
Document écrit
Le document écrit doit veiller à ne pas interdire les activités nécessaires aux activités du site, l’accueil de
matériaux inertes et le remblaiement/remise en état du site.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Présentation
Avec le souci d’une approche prospective de l’évolution de la ressource minérale et d’une meilleure prise
en compte des enjeux des territoires, l’État a lancé en 2010 l’élaboration d’un cadre régional « matériaux
et carrières ». Les travaux régionaux viennent de s’achever avec la validation de ce cadre régional le
20 février 2013.
Objectifs
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Orienter l’exploitation des carrières et leur remise en état pour préserver les espaces agricoles
à enjeux et privilégier l’exploitation des carrières sur des zones non agricoles ou de faible valeur
agronomique ;
Garantir une exploitation préservant la qualité de l’environnement et respectant les
équilibres écologiques ;
Favoriser un réaménagement équilibré des carrières en respectant la vocation des territoires.
Compatibilité
L'exploitation du site ROFFAT Les Châssis ouest prend en compte ces orientations en garantissant entre
autres :
- Le renouvellement-extension du site et non une ouverture de site ;
- Le maintien des capacités d'exploitation d'un gisement existant ;
- L’approvisionnement sur un long terme du bassin de consommation Hermitage Tournonais ;
- Une proximité entre site de production et centre de consommation ;
- Une exploitation préservant la qualité de l’environnement et respectant les équilibres
écologiques ;
- Une exploitation intégrant les enjeux agricoles ;
- Un réaménagement équilibré intégrant les deux composantes majeures du territoire que sont
l'agriculture et le milieu naturel ;
- Une valorisation et un réemploi des déchets du BTP (emploi de matériaux recyclés) ;
- Une production maximale réduite contribuant aux attentes de réduction des exploitations
alluvionnaires au profit des exploitations en roches massives.
Présentation
Ce document « définit les conditions générales d'implantation des carrières dans un département. Il prend en
compte l'intérêt économique local et national, les ressources et les besoins en matériaux du département et
des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles, la nécessité
d'une gestion équilibrée de l'espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il fixe
les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites ».
Objectifs
Les orientations clés du schéma départemental des carrières (SDC) de la Drôme, approuvé en mai 1998,
s’inscrivent dans une stratégie environnementale durable en affirmant la nécessité de :
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Compatibilité
Présentation
Le Plan Interdépartemental des déchets du BTP réalisé par la Direction Départementale de l’Agriculture
et de la Forêt de la Drôme a été approuvé en juin 2004.
Il est établi en cohérence avec les différentes planifications relatives aux déchets dans les deux
départements.
Ce document se constitue d’un état des lieux, d’un diagnostic de la gestion de déchets et d’orientations
pour assurer une meilleure gestion des déchets du BTP.
Objectifs
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Compatibilité
MERCUROL-VEAUNES
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Le projet se situe hors du périmètre du PPRI du Rhône, de la Burge et de la Bouterne défini en septembre
2011.
Emprise
sollicitée
Figure 172: Zonage règlementaire du PPRNI du Rhône, Bouterne et Burge au niveau de MERCUROL-VEAUNES (source DDT Drôme)
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Sismicité
Les informations concernant la sismicité des communes sont disponibles sur le site www.planseisme.fr qui
présente la nouvelle carte de zonage des aléas sismiques (entrée en vigueur le 1 er Mai 2011
conformément au Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010). Cette cartographie définit le risque
sismique au niveau communal.
MERCUROL-VEAUNES
Figure 173: Zonage des aléas sismique en Rhône-Alpes (source IRMA, mai 2011)
Par arrêté préfectoral n°07-4393, le plan départemental drômois de protection des forêts contre les
incendies a été approuvé pour une période de 7 ans.
L’arrêté préfectoral n°08-0012 du 2 Janvier 2008 indique que la commune présente des risques faibles
à modéré pour les incendies de forêt. La carrière ROFFAT se situe hors zone à risque de feux de forêts.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact
VEAUNES
MERCUROL
Carrière
Figure 174 : Carte des risques de feux de forêts sur la commune de MERCUROL-VEAUNES (source DDT Drôme 2010)
La totalité de la commune est concernée par un aléa faible de retrait-gonflement des argiles du territoire.
La carrière ROFFAT se trouve en aléa faible, concernant que peu les constructions et l’activité de la
carrière.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact
Risque industriel
Seuls les établissements CHAPOUTIER, MANOUKIAN ET CARRIERE BOSVET sont visés par la législation des
installations classés pour la protection de l’environnement et sont implantés sur le territoire de la commune
de Mercurol-Veaunes, autre que la carrière ROFFAT. La société VALRHONA, installée principalement sur la
commune de TAIN-L’HERMITAGE est également implantée en partie sur la commune de MERCUROL-VEAUNES.
Pour ces sociétés, les zones de dangers ne sortent pas de l’établissement.
Transport de matières dangereuses par canalisations
Le territoire communal est traversé par trois canalisations de transport de matières dangereuses :
La canalisation de transport de gaz naturel de diamètre nominal (DN) 100 mm et de pression
maximale en service PMS 67,7 bar, exploitée par GRT Gaz anciennement Gaz de France ;
Un pipeline, exploité par la Société du Pipeline Méditerranée Rhône SPMR, s’étendant sur plus
de 800 km entre l’étang de Berre et GENEVE (Suisse) située sur l’ancienne commune de VEAUNES.
Ce pipeline, relié à 5 raffineries, parcourant la vallée du Rhône, transporte quotidiennement
différents produits : essence et gazole, fioul domestique ou carburéacteur pour l’aviation. Il est
protégé par une servitude instituée par décret du 8/05/1967 ;
L’oléoduc de défense commune, exploité par la société TRAPIL, situé également sur l’ancienne
commune de VEAUNES. Il est protégé par une servitude instituée par décret du 21/05/1997.
L’arrêté ministériel du 4 août 2006 modifié le 5 mars 2014 a prévu des zones de danger autour des
canalisations, assorties de contraintes particulières en matière d’urbanisme.
A7, RN7, RD532B sont principalement concernées, ainsi que la ligne ferroviaire PARIS-MARSEILLE. Ce sont
la RN7, la RD532B et la voie ferrée qui peuvent concerner le projet au vu de leur proximité avec la
carrière.
Les dangers liés au transport de matières dangereuses sont :
- L’explosion : avec des risques de traumatismes directes ou par onde de choc ;
- L’incendie : avec des risques de brûlures et d’asphyxie ;
- La dispersion dans l’air, l’eau, le sol avec risques d’intoxication.
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Volume 2 : Etude d’impact
L’ancienne commune de MERCUROL est concernée par le risque de rupture de deux types de barrage :
Un grand barrage, celui de VOUGLANS, se situant à plus de 200 km en amont de la commune
dans le département du Jura. Une rupture totale et instantanée de ce barrage, retenant 600
millions de m3, induirait une onde de submersion de 7 m de hauteur et atteindrait la commune en
un peu plus de 12 h. Les terrasses agricoles sont particulièrement concernées, et donc le projet
de carrière.
Deux barrages au fil de l’eau, à quelques km en amont du site étudié : le barrage de SAINT-
PIERRE-DE-BŒUF et de GERVANS.
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
Cadre règlementaire
Les Schémas Régionaux du Climat-Air-Energie (SRCAE) visent précisément à définir des orientations et
objectifs régionaux en matière de maîtrise de la demande énergétique, de lutte contre la pollution
atmosphérique, de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à
effet de serre et d’adaptation aux effets attendus du changement climatique.
En l'occurrence, il s’agit d’une déclinaison régionale des politiques globales liées au changement
climatique. Le SRCAE Rhône-Alpes a été approuvé le 24 avril 2014.
Les orientations et objectifs, aussi bien quantitatifs que qualitatifs, pour les horizons 2020 et 2050 se
déclinent de la façon suivante :
- Orientations qui permettent d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter ;
- Orientations qui permettent de prévenir ou de réduire la pollution atmosphérique ou bien d’en
atténuer les effets pour atteindre les normes définies de qualité de l’air ;
- Objectifs qualitatifs et quantitatifs par zones géographiques à atteindre en matière de
valorisation du potentiel énergétique terrestre, renouvelable et de récupération et en matière
de mise en œuvre de techniques performantes d’efficacité énergétique.
Lancé officiellement fin 2010, son élaboration a été co-piloté par la Région et le Préfet de Région. Air
Rhône-Alpes a notamment contribué à la réalisation du diagnostic et aux travaux de scénarisation relatifs
aux émissions atmosphériques et gaz à effet de serre aux horizons 2015, 2020 et 2050.
Le SRCAE fixe des objectifs chiffrés à atteindre à l’horizon d’une année. Ici, les objectifs sont globaux et
sectoriels (consommation d’énergie finale, émissions de gaz à effet de serre et émissions de polluants
atmosphériques par secteur d’activité). Les objectifs globaux sont les suivants :
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Tableau 105 : Objectifs globaux fixés par le SRCAE (source SRCAE 2014)
Au vue de ce tableau :
- La région Rhône-Alpes atteint voire dépasse tous les objectifs nationaux d’ici 2020 ;
- Les objectifs de réduction des émissions de polluants atmosphériques seront entièrement atteints
en 2020, soit très rapidement.
D’après l’état des lieux des émissions des polluants atmosphériques dans le cadre de l’établissement du
SRCAE, il a été détecté que les principaux polluants atmosphériques de l’année 2007 (dernière date des
analyses) posant problème sur la région Rhône-Alpes et faisant l’objet de contentieux en Europe sont les
particules et les oxydes d’azote. Le rapport met en cause le secteur résidentiel/tertiaire ainsi que
l’industrie manufacturière (en particulier carrières et chantiers BTP) et le transport routier. Ce sont donc
sur ces secteurs que l’action est privilégiée. Les carrières doivent faire des efforts de réduction de ces
émissions de polluants.
Compatibilité du projet
Les orientations du SRCAE sont à l'heure actuelle encore généralistes et ne s'adressent pas spécifiquement
aux ICPE telles que la carrière ROFFAT. Toutefois, et comme indiqué précédemment, l’énergie utilisée est
un paramètre important des coûts de production de la société, et les carrières sont visées dans le sens où
elles sont grandes émettrices de particules et d’oxydes d’azote.
Les économies d’énergie résultent des actions et des investissements ayant pour but d’améliorer l’efficacité
énergétique d’un établissement, tant en ce qui concerne les consommations spécifiques que les choix entre
les énergies et leur gestion.
Des efforts sont faits plus particulièrement sur l’activité extractive de la carrière pour réduire les émissions
de poussières, et donc de particules, ainsi que pour réduire l’utilisation de gaz à effet de serre :
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
Le double fret permet également de réduire la consommation de carburant, et donc l’émission de gaz à
effet de serre. Ce moyen peut être utilisé pour l’acheminement de matériaux de remblais sur le terrain,
ou encore lors de la commercialisation des produits.
Depuis le 28 juin 2016, le Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET), auparavant nommé Plan Climat-
Energie Territorial (PCET), constitue une nouvelle démarche territoriale de développement durable à une
échelle différente de celle du PCET. A la fois stratégique et opérationnel, ce plan prend en compte
l’ensemble de la problématique climat-air-énergie autour de plusieurs axes d’actions :
La réduction des émissions de GES,
L’adaptation au changement climatique,
La sobriété énergétique,
La qualité de l’air,
Le développement des énergies renouvelables.
(Source : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes)
« La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) [du 17 août 2015] renforce le
rôle des intercommunalités et les nomme coordinateurs de la transition énergétique. Elle modifie la
gouvernance et le contenu des Plans Climat-Energie Territoriaux, initialement élaborés par toute collectivité
territoriale de plus de 50 000 habitants et ne portant que sur le champ de compétences de cette collectivité,
pour en faire un Plan Climat-Air-Energie Territorial porté par les intercommunalités de plus de 20 000
habitants et concernant tout le territoire de la collectivité. La LTECV et les principaux engagements de la
France à l’horizon 2030 sont :
Réduction de 40% des émissions de GES par rapport à 1990
Réduction de 20% de la consommation énergétique finale par rapport à 2012
32% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie. »
(Source : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes)
Le PCAET s’applique à l’échelle d’un territoire donné sur lequel tous les acteurs (entreprises, associations,
citoyens…) sont mobilisés et impliqués. Il est mis en place pour une durée de 6 ans. Sa gestion est confiée
aux Etablissement Publics de Coopération Intercommunales de plus de 20 000 habitants, de manière
obligatoire, contrairement au PCET qui fixait la notion d’obligatoire pour les EPCI de plus de 50 000
habitants.
« En confiant l’élaboration et la mise en œuvre des Plans climat aux seuls EPCI à fiscalité propre de plus de
20 000 habitants, l’article 188 de la loi de transition énergétique fait « d’une pierre 3 coups » :
- Elle met fin à la superposition des Plans climat sur un même territoire ;
- Elle généralise de manière coordonnée les politiques de lutte contre le changement climatique et de
lutte contre la pollution de l’air sur une large partie du territoire national ;
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Avec ses 56 000 habitants, la Communauté d’agglomération ARCHE Agglo, ayant été récemment
créée, devra se munir obligatoirement d’un PCAET dans les meilleurs délais.
Pour l’instant, aucun PCAET ou même PCET n’a été réalisé au niveau du territoire comprenant la
commune de MERCUROL-VEAUNES.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Présentation
L’Union Européenne s’est engagée dans la voie d’une reconquête de la qualité de l’eau et des milieux
aquatiques en adoptant le 23 octobre 2000 la Directive 2000/60/CE dite Directive Cadre sur l’Eau,
transposée en droit français par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004. Celle-ci impose à tous les états
membres de maintenir ou recouvrer un bon état des milieux aquatiques à compter de 2015.
Le bon état est atteint lorsque :
- Pour une masse d’eau superficielle, l’état écologique et l’état chimique sont très bons ;
- Pour une masse d’eau souterraine, l’état quantitatif et l’état chimique sont bons.
Toutefois, la réglementation prévoit que, si pour des raisons techniques, financières ou tenant aux
conditions naturelles, les objectifs de bon état ne peuvent être atteints dans ce délai, le SDAGE peut fixer
des échéances plus lointaines, en les motivant, sans que les reports puissent excéder la période
correspondant à 2 mises à jour du SDAGE (art. L.212-1 V du Code de l’Environnement), soit 2021 ou
2027.
Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du Bassin Rhône Méditerranée-
Corse existe depuis décembre 1996. Sa dernière version (SDAGE RM 2016-2021) vient d'être
approuvée par l'arrêté du 3 décembre 2015 portant approbation du Schéma Directeur d'Aménagement
et de Gestion des Eaux du bassin Rhône-Méditerranée-Corse et arrêtant le programme pluriannuel de
mesures correspondant (JORF n°0295 du 20 décembre 2015).
Le SDAGE RM est un instrument de planification qui s’appuie désormais sur 9 orientations fondamentales
lesquelles s’imposent notamment aux administrations, collectivités locales, établissement publics, etc. Le
nouveau SDAGE 2016-2021 a en effet ajouté une neuvième orientation par rapport au schéma
précédent (2010-2015), l'orientation fondamentale n°0, intitulée « s'adapter aux effets du changements
climatiques ».
Ces orientations fondamentales figurent ci-dessous. Elles concernent l’ensemble des masses d’eau du
bassin. Leur bonne application doit permettre de contribuer à l’atteinte des objectifs environnementaux
du SDAGE.
ORIENTATION LIBELLÉ
OF 0 S'adapter aux effets du changement climatique
OF 1 Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité
Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux
OF 2
aquatiques
Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l'eau et
OF 3
assurer une gestion durable des services publics d'eau et d'assainissement
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Volume 2 : Etude d’impact
ORIENTATION LIBELLÉ
Renforcer la gestion de l'eau par bassin versant et assurer la cohérence entre
OF 4
aménagement du territoire et gestion de l'eau
Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances
OF 5
dangereuses et la protection de la santé
Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones
OF 6
humides
Atteindre l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et
OF 7
en anticipant l'avenir
Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte
OF 8
du fonctionnement naturel des milieux aquatiques
Ces 9 orientations fondamentales s'appuient sur 7 questions importantes (QI) soumises à la consultation
du public et des assemblées lors de l'instruction du schéma. Il s'agit de :
- QI 1 : Eau et changement climatique ;
- QI 2 : État physique et biologique des milieux aquatiques ;
- QI 3 : Gestion durable du patrimoine et des services publics d'eau et d'assainissement ;
- QI 4 : Lutte contre les pollutions ;
- QI 5 : Risque d'inondation ;
- QI 6 : Mer Méditerranée ;
- QI 7 : Gouvernance et efficacité des politiques de l'eau.
Compatibilité du projet
En lien avec ses orientations fondamentales (ci-après dénommées « OF »), le SDAGE énonce plusieurs
recommandations potentiellement applicables au projet de renouvellement-extension d’autorisation
d’exploitation de la carrière ROFFAT. Elles sont synthétisées dans le tableau suivant.
ORIENTATION
LE SDAGE COMMENTAIRES
FONDAMENTALE
Privilégier la prévention et les interventions Cette orientation s'adresse uniquement aux collectivités et
OF n°1
à la source pour plus d'efficacité pouvoirs publics – elle ne concerne donc pas le projet.
Dossier n° IE 161309
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
OF n°5B : « Lutter contre l'eutrophisation L'ensemble des mesures anti-pollution mises en œuvre au sein
des milieux aquatiques » du site réduisent les risques directs et indirects.
OF n°5
OF n°5C : « Lutter contre les pollutions par
les substances dangereuses » Sans objet – aucune substance dangereuse ou pesticide ne
OF n°5D : « Lutter contre la pollution par les sera rejeté ou stocké au sein du site.
pesticides »
La présente étude a successivement analysé les impacts du
OF n°5E : « Évaluer, prévenir et maîtriser les
projet sur : la ressource en eau, les captages AEP, la masse
risques pour la santé humaine »
d'eau souterraine, la qualité des eaux.
Atteindre l'équilibre quantitatif en L’activité extractive ne fait pas appel à un pompage d’eau
OF n°7 améliorant le partage de la ressource en dans la ressource souterraine - elle ne concerne donc pas le
eau et en anticipant l'avenir. projet.
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Volume 2 : Etude d’impact
Présentation
Suite à une série de crues majeures entre 1990 et 2003 sur le Rhône aval, à l’origine de lourdes pertes
humaines et matérielles et de dégâts importants, une politique globale de gestion et de prévention des
inondations à l’échelle du Rhône entier s’est avérée nécessaire.
Ce projet de développement durable doit permettre d'exploiter au mieux les potentialités de ce territoire
commun, autour du Rhône, tout en gérant les contraintes auxquelles il est soumis et en préservant ses
richesses environnementales et le cadre de vie de ses habitants.
Son élaboration et sa mise en œuvre ont été confiées au Préfet coordonnateur de bassin par arrêté du
Premier Ministre du 21 janvier 2004.
Il s’agit d’un outil fédérateur dans l’aménagement du fleuve et de sa réappropriation par ses riverains,
qui s'appuie sur la conciliation de la prévention des inondations avec le développement des activités, sur
le respect et l'amélioration du cadre de vie des riverains et sur l'assurance d'un développement
économique pérenne. Le fleuve devient ainsi le trait d'union entre ses habitants et ses territoires.
Objectifs
Trois orientations principales sont alors fixées par le Plan Rhône et sont les suivantes :
- Concilier la prévention des inondations et les pressions d’un développement urbain et des
activités humaines en zone inondable ;
- Respecter et améliorer le cadre de vie des habitants, ce qui passe par la préservation et
l’amélioration de la qualité des eaux et le maintien de la biodiversité, par la valorisation du
patrimoine lié au fleuve dans la perspective d’une réappropriation culturelle et sociale, et par
un tourisme exploitant au mieux les potentialités des espaces naturels et du patrimoine historique
et culturel de la vallée ;
- Assurer un développement économique de long terme.
Le document stratégique a été approuvé le 6 mars 2006 et les stratégies du Plan Rhône pour la période
2005-2025 s’articulent autour de six thématiques :
- La culture rhodanienne,
- Les inondations,
- La qualité des eaux, ressource et biodiversité,
- L’énergie,
- Les transports,
- Le tourisme.
Compatibilité
La carrière ROFFAT Les Châssis ouest se situe dans la vallée du Rhône, à environ 400 m du Rhône canalisé.
Le site peut alors être concerné par le Plan Rhône.
Nous avons vu dans l’état initial environnemental du site que les interactions de la carrière sur le Rhône
étaient faibles (pas de rejets prévus, pas de prélèvement, pas de transport fluvial des matériaux).
De plus, la carrière se situe hors zone inondable du Rhône.
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Volume 2 : Etude d’impact
Présentation
Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification de la gestion
de l'eau à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère, ...).
Il fixe des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative
de la ressource en eau et il doit être compatible avec le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion
des Eaux (SDAGE).
Objectifs
Quatre enjeux ont été identifiés par le Comité de bassin Rhône méditerranée pour être traités dans le
cadre du SAGE molasse miocène :
La préservation des ressources stratégiques pour l’alimentation actuelle et future en eau potable,
L’amélioration et la préservation de la qualité des eaux, notamment vis-à-vis des pollutions
agricoles et par les pesticides,
La gestion quantitative des ressources souterraines, en lien avec les ressources superficielles,
La maîtrise des impacts de l’urbanisation en cohérence avec la disponibilité et la préservation
de la ressource.
Compatibilité
La carrière a mis en place des mesures d’évitement de pollution des eaux souterraines et surfaciques. La
cote maximale d’exploitation sera conservée à 120 m NGF, soit NPHE + 3 m. Des mesures de suivi sont
également réalisées afin de surveiller les potentiels rejets dans les eaux dus au fonctionnement de la
carrière et l’effet de l’extraction sur les eaux souterraines.
»
Présentation
Le Contrat de Rivière est un accord technique et financier entre un ou plusieurs maîtres d'ouvrages locaux
(ex : communes, communauté de communes, association de pêche, ...) et des partenaires financiers : l'Etat,
la région Rhône Alpes, le Département, l'Agence de l'Eau. Il a pour but de redonner vie aux rivières par
l'amélioration de la qualité de l'eau, la restauration du lit et des berges, la prévention contre les crues
et la mise en valeur de l'écosystème aquatique.
Le contrat de rivière « Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de l'Isère » concerne le périmètre
de l'ensemble des bassins versants de la Veaune, de la Bouterne, des petits affluents du Rhône (les
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Volume 2 : Etude d’impact
Le territoire étant à l’origine petit, les partenaires ont souhaité qu’un rapprochement se fasse avec des
bassins versants voisins. Parallèlement à ces volontés politiques d’engager plus loin les démarches de
gestion et de restauration des cours d’eau, la réforme des collectivités a profilé un projet de fusion des
intercommunalités entre la Communauté de Communes du Pays de l’Hermitage et la CC du Tournonais,
(et également à présent avec le Pays de l’Herbasse et le Pays Saint Félicien). C’est dans ce contexte que
6 communautés de communes (Hermitage Tournonais, Val’Erieux, Pays de Lamastre, Pays de Saint
Félicien, Rhône Crussol, Pays de l’Herbasse) ont sollicité en 2013 le lancement d’une procédure de Contrat
de Rivière, auprès de l’Agence de l’Eau, portant sur les cours d’eau « Doux, Mialan, Veaune, Bouterne,
petits affluents du Rhône et de l’Isère ». La présente démarche s’inscrit sur la fin du SDAGE 2010-2015
et intégralement dans le SDAGE 2016-2021.
Ce nouveau contrat de rivières est en cours d’élaboration et couvrira 70 communes pour une surface de
815 km² et un linéaire de cours d’eau principaux de 450 km.
Carrière
ROFFAT
Figure 175 : localisation de la carrière ROFFAT dans les périmètres des documents de gestion des eaux
(SAGE et contrat de milieux)
Objectifs
Les objectifs que souhaitent atteindre le syndicat par ce nouveau contrat de rivière sont les suivants :
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Compatibilité
Le site, situé hors zone inondable, est peu concerné par les préconisations du contrat de rivière mais est
compatible avec ses objectifs de gestion des cours d’eau notamment dans sa lutte contre les espèces
invasives et la pollution des eaux en évitant tout rejet des eaux de production et de ruissellement dans
les cours d’eau à proximité.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
En complément des politiques de sauvegarde des espaces et des espèces, la France s’est engagée au
travers des lois « Grenelle de l’Environnement » dans une politique ambitieuse de préservation et de
restauration des continuités écologiques nécessaires aux déplacements des espèces qui vise à enrayer
cette perte de biodiversité.
Cette politique publique se trouve dans un document-cadre qu’est le Schéma Régional de Cohérence
Ecologique (SRCE), l’équivalent régional de « la trame verte et bleue ».
En Rhône-Alpes, le SRCE a été élaboré conjointement par l’État et la Région sur le modèle de la
gouvernance à cinq en associant les collectivités, les organismes professionnels et les usagers de la nature,
les associations et les organismes œuvrant pour la préservation de la biodiversité et les scientifiques.
Le SRCE Rhône-Alpes a été adopté par délibération du Conseil régional le 19 juin 2014 et par arrêté
préfectoral du 16 juillet 2014.
La première étape de l’élaboration du SRCE a permis de réaliser un diagnostic du territoire révélant que
la région offre à la fois une qualité et une diversité environnementales, ainsi qu’une bonne fonctionnalité
écologique. Néanmoins, il existe des enjeux forts liés au cumul de contraintes (développement de
l’urbanisation, des infrastructures, des activités économiques, etc.).
Dans ce cadre-ci, un plan d’actions a été élaboré, se voulant toujours utile, partagé et porteur de
cohérence d’ensemble au regard des nombreuses initiatives déjà portées sur les territoires.
7.5.2 OBJECTIFS
7.5.3 COMPATIBILITE
Le SRCE prend en compte les carrières en s’appuyant sur le cadre régional déjà mis en place
spécifiquement pour les carrières, le cadre régional « matériaux et carrières » ou le Schéma Régional
des Carrières Rhône-Alpes validé le 20 février 2013.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
De ce cadre en résulte un processus d’association et de concertation de toutes les parties prenantes autour
de l’activité extractive (UNICEM, Chambre Départementale de l’Agriculture, associations de protection
de la nature, conseils généraux). Le cadre régional aborde la question de la consommation de foncier
agricole, et précise qu’un objectif est de réduire de 50% la capacité maximale autorisée des carrières
en eau d’ici à 2023 et d’augmenter la part de recyclage des matériaux inertes.
La Trame bleue est représentée, au niveau de la zone d’étude, par le Rhône. Dans la mesure où aucune
interaction négative n’a été recensée entre le Rhône et la carrière, cette trame est préservée.
Selon le SRCE, le Grand Rovaltain est concerné par un secteur prioritaire d’intervention : « soutenir et
renforcer les démarches opérationnelles existantes ». La zone carrière est pour partie en zone d’activité
(violet), non à préserver, et pour partie en espaces à perméabilité moyenne et grands espaces agricoles
participant à la fonctionnalité écologique du territoire. L’exploitation de la zone soustraira
temporairement de l’espace agricole, mais le réaménagement rendra la zone agricole.
Emplacement de
la carrière
ROFFAT Les
Châssis ouest
Figure 176 : Extrait du SRCE Rhône-Alpes centré sur MERCUROL-VEAUNES (source SRCE – 2014)
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
De manière générale, comme décrit dans le SRCE, « si les granulats produits en carrières sont indispensables
pour un grand nombre d’activités économiques, leur production a un impact important sur les milieux naturels,
et ce, dans les deux sens : bouleversements des habitats existants mais également création de nouveaux
milieux. Ainsi, si les enjeux environnementaux sont pris en compte durant l’exploitation puis dans le cas de la
réhabilitation, une carrière peut être source de diversification faunistique et floristique. »
Les enjeux environnementaux de l’exploitation de la carrière sont pris en compte dans ce dossier d’étude
d’impacts-ci, et la prise en compte de ces enjeux lors de la réhabilitation seront détaillés et davantage
pris en compte dans la Convention agricole dans le cadre d’une concertation entre le carrier, les
exploitants agricoles du site et la Chambre Départementale de l’Agriculture. De plus, il s’agit d’un
renouvellement-extension d’autorisation d’exploitation de carrière existante et non de création d’une
nouvelle carrière, ayant alors un impact sur la biodiversité plus faible.
Le renouvellement donne l’occasion de reconsidérer la prise en compte des enjeux et de concevoir un
projet avec de nouveaux retours d’expérience à appliquer sur le site.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Présentation
L’article L321-6 code de l’énergie, qui transpose la directive 2009/72/CE du Parlement Européen et du
Conseil du 13 juillet 2009, rend obligatoire l’élaboration, chaque année, d’un schéma décennal de
développement du réseau par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE), en France.
Le schéma décennal fait état des lieux de l'offre et la demande existantes en électricité et formule des
hypothèses raisonnables à moyen terme de l'évolution de la production, de la consommation et des
échanges d'électricité sur les réseaux transfrontaliers.
Pour ce faire, le schéma prend notamment en compte le bilan prévisionnel pluriannuel et la
programmation pluriannuelle des investissements de production arrêtée par l'Etat, ainsi que les schémas
régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables.
Chaque année, le schéma décennal est soumis à l'examen de la Commission de Régulation de l'Energie
CRE qui vérifie que le schéma couvre tous les besoins en matière d'investissements et s'il est cohérent avec
le plan européen élaboré par le Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport.
Le 5 février 2016, RTE a soumis à l’examen de la CRE son schéma décennal de développement du réseau
pour la période 2016-2025. La consultation publique de la CRE vise à recueillir les remarques des
utilisateurs du réseau public de transport d’électricité sur ce schéma. A la suite de cette consultation, la
CRE adopte, au second semestre, une délibération portant examen du schéma décennal. Seule la version
consultable est disponible au grand public. Nous nous baserons sur la version consultable de décembre
2016.
Objectifs
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Zone d’étude
de la carrière
Figure 177 : Localisation des axes électriques ouest et est reliant MONTELIMAR et LYON (source Schéma décennal de développement
du réseau – version 1 consultable - décembre 2016)
Compatibilité
La zone d’extension sollicitée de la carrière des Châssis ouest est traversée en partie par des lignes
électriques au sud du projet. Cependant, cette ligne ne fait pas l’objet de travaux particuliers pour sa
sécurité ou son alimentation dans le cadre du schéma décennal de développement du réseau. De ce fait,
les travaux ne sont pas susceptibles d’entrer en conflit d’usage avec les activités de la carrière pour
l’instant. Seul un accès aux pylônes sera laissé, mais ceux-ci restent éloignés de la zone d’extension. Il n’y
a donc pas contraintes spécifiques.
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Présentation
« La Programmation Pluriannuelle de l’Energie, ou PPE, fixe les priorités d'actions des pouvoirs publics dans
le domaine de l'énergie afin d'atteindre les objectifs de la loi relative à la Transition Energétique pour la
Croissance Verte. Pour la première fois, l'ensemble des piliers de la politique énergétique (maîtrise de la
demande d’énergie, énergies renouvelables, sécurité d'approvisionnement, réseaux, etc.) et l'ensemble des
énergies sont traités dans une même stratégie, afin de tenir compte du lien fort entre les différentes dimensions
de la politique énergétique et de développer une vision transversale de l'énergie plus efficace pour atteindre
nos objectifs. Au-delà d'orientations stratégiques, la PPE a aussi pour rôle de fixer les objectifs quantitatifs
pour le développement de toutes les filières d'énergies renouvelables, fortement soutenu par l'Etat. » (Source :
PPE synthèse – 2016).
Il s’agit d’un projet concerté, débuté en mars 2015. La PPE est encadrée par les dispositions des articles
L.141-1 à L.141-6 du code de l’énergie, modifiés par la loi du 17 août 2015 relative à la transition
énergétique pour la croissance verte.
Le projet de la France est le suivant : « mener à bien la transition vers un système énergétique plus efficace
et plus sobre, plus diversifié donc plus résilient, préservant la santé humaine et l'environnement et garantissant
l’accès à l’énergie. »
Objectifs
En fixant des priorités d'action claires et bien définies, et en particulier en fixant de nouveaux objectifs
de développement des énergies renouvelables (électriques, chaleur, biogaz, biocarburants), la PPE
souhaite :
Assurer la sécurité d’approvisionnement et la réduction de la dépendance de la France aux
importations d’énergies fossiles ;
Donner une visibilité aux acteurs du monde économique et soutenir ainsi l'investissement et la
croissance du secteur ;
Contribuer à la création d'emplois dans les nouvelles filières de la transition énergétique et dans
l’ensemble de l’économie ;
Préserver la santé humaine et l’environnement en luttant contre l’effet de serre et en améliorant
la qualité de l’air ;
Garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant un droit d’accès de tous à l’énergie sans
coût excessif au regard des ressources des ménages.
Pour atteindre ces objectifs, la PPE s’inscrit dans le droit fil de la stratégie nationale bas carbone en
visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle vise également la diversification du mix
énergétique et le développement des énergies renouvelables dans le domaine électrique, de la chaleur
ou bien encore des transports. Ce projet inscrit pleinement la France dans la construction d’une Europe
de l’énergie et dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.
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Volume 2 : Etude d’impact
Compatibilité
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Volume 2 : Etude d’impact
8 – Justification et raisons
du choix du projet – Étude
de variantes
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Volume 2 : Etude d’impact
La société SAS ROFFAT, entreprise familiale créée en 1962 par Monsieur ROFFAT Louis, grand-père des
actuels gérants, est implantée sur le territoire de la commune de MERCUROL au lieu-dit « La Mule Blanche »
depuis les années 1966. Cette implantation a été motivée par l'existence d'une petite carrière ouverte
depuis 1937 et dont la société souhaitait développer l'exploitation.
Depuis la SAS ROFFAT est restée une entreprise familiale et a construit et pérennisé son activité sur
l'exploitation et la valorisation de matériaux alluvionnaires, employant actuellement 50 salariés. Le site
initial s'est développé dans l'espace et structuré par des activités connexes et complémentaires.
Ainsi aujourd'hui, la SAS ROFFAT travaille sur MERCUROL-VEAUNES à partir d'une plateforme de valorisation
traitant par concassage criblage les matériaux alluvionnaires extraits sur deux sites voisins immédiats :
la Carrière des Lots, débutée en 1994, et la Carrière des Châssis ouest, débutée en 2001.
La carrière des Lots est autorisée par l'arrêté préfectoral n°403 de 1994 sur une parcelle de
9 350 m², à raison d’une production maximale de 30 000 tonnes/an. L’arrêté préfectoral
n°2017115-0007 du 25 avril 2017 autorise le renouvellement-extension d’autorisation
d’exploitation de la carrière des Lots sur 72 966 m² avec une production maximale de 120 000
tonnes/an sur une durée de 30 ans ;
La carrière des Châssis ouest ou de la Mule Blanche est autorisée par l'arrêté préfectoral n°
01-2884 du 6 juillet 2001 et par l'arrêté complémentaire n°2016343-0006 du 7 décembre
2016 autorisant une prolongation de l'autorisation d'exploiter de 6 mois en application des
dispositions de l'article R.512-33 du Code de l'Environnement ;
La plateforme de traitement bénéficie d'un arrêté préfectoral indépendant : Arrêté préfectoral
n°6825 du 9 décembre 1996 modifié par celui n°09-5188 du 16 novembre 2009.
La prolongation obtenue par l'arrêté préfectoral complémentaire du 7 décembre 2016 n'est pas
suffisante pour permettre à l'exploitant d'extraire la totalité du gisement encore disponible au sein de
l'emprise autorisée par l’arrêté du 6 juillet 2001, et surtout pour apporter une nouvelle ressource pour
approvisionner ses clients, ses installations et poursuivre ses activités.
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
D'engager un réaménagement du site plus ambitieux que celui proposé dans l’AP de 2001,
notamment au travers d’un remblaiement partiel au TN des zones d’extraction et d’une remise
en état coordonnée du site. Un projet global de remise en état a été conçu en collaboration avec
un architecte paysagiste spécialisé.
Pour répondre à la situation, la société ROFFAT a engagé dans cet objectif l'ensemble des études à réaliser
dans le cadre de ce projet.
Les conditions d'exploitation resteront globalement inchangées.
De plus, le renouvellement-extension d’autorisation de l’exploitation des matériaux alluvionnaires sur le
lieu-dit « Les Lots », dont l’arrêté préfectoral vient d’être délivré (2017115-0007 du 25 avril 2017), se
présente comme un complément d’approvisionnement de la ressource situé à proximité des installations
existantes, et permet de développer davantage l’implantation de la société sur le secteur drômois.
Remarque : les deux arrêtés préfectoraux autorisant l'extraction des matériaux alluvionnaires des Châssis
ouest et des Lots arrivaient à échéance dans un délai de deux ans l'un après l'autre ce qui explique la
succession des sollicitations de renouvellement-extension d'autorisation pour les deux sources
d'approvisionnement en matériaux naturels.
Les deux carrières (Les Lots et Les Châssis ouest) seront exploitées en simultanée. La carrière des Lots ne
sera pas exploitée entre mai et la période des vendanges afin de limiter les effets des émissions de
poussières sur les récoltes.
Dans ces trois objectifs : fin d'extraction du gisement autorisée, pérennisation de la source
d'approvisionnement avec exploitation du gisement apporté par la nouvelle maitrise foncière et
remise en état plus ambitieuse de la carrière, l'entreprise SAS ROFFAT sollicite une nouvelle autorisation
d’exploitation n’incluant pas la plateforme industrielle de la zone en application de l’article L.181-1 2e
du Code de l’Environnement.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Un total de 35 employés ;
7 carrières :
- 2 carrières alluvionnaires à MERCUROL-VEAUNES (26),
- 3 carrières de roches massives à PUYGIRON (26), LAMASTRE (07) et SAINT-ALEXANDRE
(30),
- 2 carrières de sables à DIVAJEU et à CHANTEMERLE LES BLES (26).
Un secteur d’activité du transport ;
Deux plateformes de traitement des matériaux (concassage-criblage-lavage) et valorisation à
MERCUROL-VEAUNES et MALATAVERNE ;
Des engins de concassage mobiles ;
Une installation fixe de traitement mise en service en avril 1998 ;
Environ 600 000 tonnes de matériaux commercialisé chaque année.
Des clients :
- les entreprises de bâtiment, de travaux publics ;
- les collectivités locales.
Un secteur de chalandise, limité à une cinquantaine de kilomètres autour de son site de production
basé à MERCUROL-VEAUNES, cela en raison du coût du transport.
Il s’étend donc sur deux départements, l’Ardèche et la Drôme, où l’activité est globalement répartie
pour moitié dans chacun d’eux.
Sur la carrière des Châssis ouest, 100 % des produits élaborés par la société ROFFAT sont à
destination du secteur du béton prêt à l’emploi et de la préfabrication.
Un total de 22 employés ;
Une proximité avec les grands axes principaux (A7, RN7) et les grands bassins de consommation de
granulats (TAIN-L’HERMITAGE, VALENCE, ROMANS-SUR-ISERE) ;
Une spécificité : activité d’extraction de sables et graviers ;
Une importance dans le dynamisme de la société :
- Un gisement exploitable restant de 2 712 500 tonnes ;
- Une production moyenne de 100 000 t/an ;
Une valorisation à MERCUROL-VEAUNES permettant de proposer une gamme complète de produits
commercialisés au siège de la société.
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
Figure 178 : Emplacement des 7 carrières ROFFAT par type de granulats extraits (source IGN© 2012)
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
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Volume 2 : Etude d’impact
Situation approximative
de la carrière ROFFAT à
MERCUROL-VEAUNES
Figure 179 : Contexte régional de la demande en granulats en Rhône-Alpes (source : Service économique UNICEM RA – le marché des granulats en
Rhône-Alpes, chiffres de 2008)
D’après le contexte de la demande en granulats en Rhône-Alpes, l’Isère et le Rhône sont les départements
les plus demandeurs en granulats. La Drôme se situe en 4e position, nécessitant 6 430 000 tonnes de
granulats par an. L’arrondissement de VALENCE est également très demandeur (3e position). Il est alors
judicieux d’installer des carrières dans ces zones, si le gisement est présent, permettant un
approvisionnement le plus local possible et abondant.
Situation approximative
de la carrière ROFFAT à
MERCUROL-VEAUNES
Dossier n° IE 161309
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Volume 2 : Etude d’impact
Figure 180 : Contexte régional de la production en granulats en Rhône-Alpes (source : Service économique UNICEM RA – le
marché des granulats en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)
Situation approximative
de la carrière ROFFAT
Figure 181 : Contexte régional de l’équilibre entre la consommation en granulats et la production en granulats en Rhône-Alpes (source :
Service économique UNICEM RA – le marché des granulats en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)
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Volume 2 : Etude d’impact
Figure 182 : Répartition de la demande en granulats de tout Figure 183 : Répartition de la production de granulats de
type par pays découpant le département de la Drôme (source tout type par pays découpant le département de la Drôme
service économique – département de la Drôme – 2008 – (source service économique – département de la Drôme –
chiffres de 2006)) 2008 – chiffres de 2006))
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Volume 2 : Etude d’impact
Echange : 250
(en 1 000 t)
Figure 184 : Echanges intradépartementaux de gisement en 2006 dans la Drôme (source service économique – département
de la Drôme – 2008 – chiffres de 2006))
Figure 185 : Echanges interdépartementaux (sortant de la Drôme) de Figure 186 : Echanges interdépartementaux (entrant dans la Drôme) de
gisement en 2006 (source service économique – département de la Drôme gisement en 2006 (source service économique – département de la Drôme
– 2008 – chiffres de 2006)) – 2008 – chiffres de 2006))
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Volume 2 : Etude d’impact
En 2006, la Drôme des collines représentait 27% de la demande en granulats tout type confondu et
31% de la production. Le surplus de production est alors réparti sur le territoire, au niveau du Grand
Valentinois par exemple qui est en déficit de granulat, ce sont les échanges intradépartementaux, ou
encore vers l’Ardèche, le département limitrophe, qui produit peu mais consomme beaucoup, représentant
en 2006 64% des exports interdépartementaux. La SAS ROFFAT approvisionne notamment la Drôme vers
ROMANS-SUR-ISERE et SAINT-VALLIER, et le plateau ardéchois (SAINT-VICTOR, SAINT-FELICIEN).
Le territoire de la Drôme des collines représente alors une ressource importante de granulats pour
les territoires en déficit à proximité.
DEMANDE PRODUCTION
En 2006, date des dernières statistiques dans le En 2006, le département de la Drôme produit 6,29
département de la Drôme, la demande de granulats millions de tonnes de granulats, dont 78% de sables
– hors travaux exceptionnels – s’élevait à 5,92 millions et graviers alluvionnaires et 13% de concassés de
de tonnes. Rapporté à la population de cette même roches calcaires. Les autres matériaux sont des
année (environ 466 500 habitants), ce volume granulats issus du recyclage des matériaux de
correspond à un ratio de consommation élevé, démolition, 6%, puis des autres sables, 3%.
largement supérieur à la moyenne nationale : 12,7
tonnes par habitant (contre 7 tonnes pour la France La vallée du Rhône représente, de loin, le premier
entière). bassin de production des alluvionnaires, avec 87% du
volume produit en 2006. Le solde provient, pour
On distingue trois types d’emplois parmi cette l’essentiel, de la vallée de l’Isère – moins de 9% – et
demande départementale : de la vallée de la Drôme – 4%.
La fabrication des bétons hydrauliques –
béton prêt à l’emploi, produits en béton et Fin 2006, 41 sites d’alluvionnaires sont
bétons de chantier – absorbe 2,1 millions de autorisés, pour 8,4 millions de tonnes de
tonnes en 2006, soit 36% de la demande. capacités annuelles. 71% des autorisations
Ces besoins sont essentiellement satisfaits sont situées le long de la vallée du Rhône :
à partir de sables et graviers alluvionnaires elles représentent 85% des capacités.
(96%). On recense, sur le département, 22
centrales de BPE et 16 usines de produits en
béton et de mortiers.
La fabrication des produits hydrocarbonés –
couche de roulement et de liaison, assise de
chaussées –, 670 000 tonnes, soit 11% de la
demande. Ces produits sont principalement
élaborés avec des alluvionnaires (87%).
On recense 6 centrales fixes d’enrobés.
Les autres emplois – granulats utilisés en l’état
ou avec un liant ciment ou laitier –, 3,15
millions de tonnes, soit 53% de la demande.
Ils consomment majoritairement des
alluvionnaires (56%), puis des calcaires
(30%), du recyclage (13%) et des éruptifs
(1%).
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Figure 187 : Contexte régional du recyclage de matériaux en Rhône-Alpes (source : Service économique UNICEM RA – le marché des granulats
en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)
D’après le contexte de recyclage des matériaux en Rhône-Alpes, on constate que la Drôme recycle 9%
des matériaux recyclés dans la région Rhône-Alpes, se positionnant en 5ème position. Le département
recycle 310 000 tonnes par an de matériaux. La carrière ROFFAT recycle près de 20 000 tonnes par an,
participant alors à hauteur de 6,4% des matériaux recyclés dans le département. De ce fait, le projet
de valorisation des déchets inertes de la carrière ROFFAT se présente comme un projet ayant du sens pour
recycler un maximum de déchets inertes, comme souhaité et indiqué dans le Schéma Régional des
Carrières Rhône-Alpes.
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Figure 188 : Schéma de l’utilisation des granulats dans divers domaines et les quantités utilisées par unité de construction (source :
Service économique UNICEM RA – le marché des granulats en Rhône-Alpes, chiffres de 2008)
Le Contrat de Plan entre l’Etat et la région Rhône-Alpes (CPER) pour la période 2015-2020 a été signé
le 11 mai 2015, engageant l’Etat et la Région sur la programmation et le financement de projets
structurants sur l'ensemble de la région Rhône-Alpes. Pour la période 2015-2020, plus de 2 Milliards d'€
seront attribués pour la réalisation de l’ensemble du CPER.
Parmi les projets proposés, certains concernent la construction et/ou l’amélioration d’infrastructures. Ces
travaux nécessiteront l’utilisation de matériaux tels que des granulats, et en grande quantité car ce sont
pour la majorité de gros chantiers.
En Drôme-Ardèche, le volet routier du CPER indique des investissements proposés sur le réseau routier
national, permettant de traiter certains nœuds de congestion ou problèmes de fiabilité ou de sécurité des
infrastructures et de favoriser l’intégration de ces infrastructures à leur territoire. Une enveloppe de
203,7 M d’€ de l’Etat et de 22 M d’€ de la Région sera allouée à ces travaux dans ce secteur.
De ce fait, les besoins en granulats pour la réalisation de ces chantiers seront importants et pourront
être potentiellement fournis par l’entreprise ROFFAT, justifiant ainsi la conservation et l’extension de
la carrière et donc la constitution de ce dossier.
De plus, d’autres plans et programmes d’investissements pour la mise en place de projets de construction
(Plan Opérationnel Interrégional Rhône Saône 2015-2020, Programme Opérationnel Plurirégional
Rhône-Saône 2014-2020, EuroVelo pour la construction d’une piste cyclable permettant de traverser
l’Europe à vélo) peuvent nécessiter des granulats afin de mener à bien les constructions.
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
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l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
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Volume 2 : Etude d’impact
Préalablement, différentes prises de contact ont été engagées auprès de la mairie et des responsables
du SCoT pour l’intégration du principe du projet. Tout au long de l’élaboration du projet, les relations
avec les représentants locaux ont été régulières.
31 mars 2017 : La réalisation de ce projet n’a pas pu se faire sans concertation avec les services de la
DREAL Drôme-Ardèche, lors d’une réunion réunissant les représentants de la DREAL, le bureau d’études
IATE, le directeur d’exploitation M. Jean-Luc MORFIN et le président-directeur général des carrières du
groupe ROFFAT, M. David ROFFAT.
18 avril 2017 : La carrière des Châssis ouest a fait l’objet de revendications du voisinage : une
association des riverains des carrières de MERCUROL ARDCM a été créée. Une réunion sur site entre le
directeur d’exploitation M. MORFIN, le président-directeur général M. ROFFAT, le bureau d’études IATE et
des membres de l’association des riverains des carrières de MERCUROL ARDCM a été organisée afin de
créer un moment d’échange tripartite SAS ROFFAT – IATE - association des riverains ARDCM. Cette réunion
a eu pour objet de créer un espace de dialogue où toutes les parties prenantes peuvent s’écouter et
interagir. A cette occasion, la gestion de la situation technique de la carrière Les Chassis ouest a été
abordée. A la suite de cette réunion, un compte-rendu a été rédigé par IATE et soumis à accord à la SAS
ROFFAT et à ARDCM. A ce jour, seule l’entreprise ROFFAT a fait part d’un retour, positif, à ce compte-
rendu.
27 juillet 2017 : Une deuxième réunion de concertation entre la SAS ROFFAT, l’association ARDCM, le
bureau d’études IATE et Jean-Paul DURAND expert paysagiste a eu lieu afin d’informer les riverains de
l’association de l’avancée du dossier, et de présenter l’étude paysagère, le projet de réaménagement
final de la carrière, le phasage technique prévisionnel d’exploitation de la carrière et la progression
prévisionnelle de son réaménagement. Suite à cette réunion, un compte-rendu a été rédigé par IATE, et
transmis à la DREAL Drôme-Ardèche, à la SAS ROFFAT et à l’ARDCM. A ce jour, seule l’entreprise ROFFAT
a fait part d’un retour, positif, à ce compte-rendu.
30 août 2017 : Une réunion entre M. Philippe LACOSTE, agent foncier de la Chambre départementale de
l’Agriculture de la Drôme, M. Pierre COMBAT, vice-président de la Chambre départementale de
l’Agriculture de la Drôme et président du syndicat viticole des Crozes-Hermitage, la SAS ROFFAT et IATE
a eu lieu. L’objectif de la réunion a été de discuter de l’étude préalable agricole du projet, de faire un
état des lieux des conséquences de l’extension de la carrière sur des parcelles agricoles et de soumettre
à avis de la Chambre le réaménagement final de la carrière. Une discussion autour de la gestion
technique du réaménagement de la carrière a été ouverte suite à cette réunion. Un compte-rendu a été
rédigé et transmis aux différentes parties.
20 septembre 2017 : Une troisième réunion de concertation entre la SAS ROFFAT, l’association ARDCM et
IATE a eu lieu afin de présenter aux riverains de l’association une variante de remise en état final de la
carrière ROFFAT Les Châssis ouest élaborée suite à la réunion de concertation avec la Chambre
départementale de l’Agriculture de la Drôme du 30 août 2017 afin de rester dans l’ouverture au
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dialogue, la transparence et l’interaction. Un compte-rendu a été réalisé par IATE et transmis aux
différentes parties. A ce jour, l’entreprise ROFFAT a fait part d’un retour, positif, à ce compte-rendu. Le
11 octobre 2017, l’association a émis, via un courrier électronique, un avis favorable voté à l’unanimité
pour le réaménagement correspondant à la variante n°2 (réaménagement central en fond de fouille et
au niveau du terrain naturel pour les zones sud – maximum de terres restituées à l’agriculture au niveau
du terrain naturel). Elle précise également dans ce courriel les éléments suivants concernant la progression
du réaménagement : « Les riverains demandent que les terrains de la phase 1 (3 ans) (emplacement de la
ferme Bellevue) soient libérés au plus vite afin de déplacer les matériaux actuellement stockés dans la zone
centrale et que dans un délai maxi de 3 ans la zone centrale soit rendue à l'état naturel. ARDCM demandera
à l'exploitant à ce que cette zone naturelle soit classée au PLU de la commune. Les riverains exigent également
que l'espace libéré à la fin de la phase 2 (+ 3ans) actuellement en vigne, soit destiné au stockage de tous
les matériaux actuellement entreposés au pied du talus en contrebas des habitations. Ce lieu de stockage
aura plusieurs avantages, d'une part pour les riverains, de réduire les émissions de poussières et de bruit en
évitant les mouvements de véhicules à proximité des habitations et d'autre part pour l'exploitant de diminuer
la distance du lieu de stockage en rapprochant les matériaux du pont bascule. ». L’entièreté de ce courriel
est disponible en annexe 8 volume 3.
21 septembre 2017 : Une réunion de concertation entre la SAS ROFFAT, la DREAL 26, la Chambre
départementale de l’Agriculture 26 et IATE a été organisée afin de valider les variantes de
réaménagement final du projet, ainsi que de valider des conclusions de l’étude préalable agricole : non
nécessité de compensation, proposition d’accompagnement. Un compte-rendu a été rédigé et transmis
aux différentes parties.
Nous précisons que les réunions de concertation avec l’association des riverains des carrières de MERCUROL
ont toutes fait l’objet d’une rédaction de compte-rendu explicitant de manière objective les sujets abordés
lors des réunions, les échanges émis par les parties prenantes et les principales conclusions. Ces comptes-
rendus ont été portés à connaissance des parties concernées (SAS ROFFAT et ARDCM) à ce jour. Seul le
compte-rendu de la réunion du 20 septembre 2017 a fait l’objet d’un retour de la part de l’association.
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UNE MAITRISE FONCIERE RECENTE VENANT COMPLETER LE SITE DEJA EN COURS D’EXPLOITATION
La maitrise foncière de 1966 présentait un site large à présent occupé en partie par la
plateforme industrielle de la carrière. L’acquisition récente d’une maitrise foncière accolée au
site permet d’étendre judicieusement l’exploitation en limitant le découpage, afin de ne pas
perdre de gisement, d’avoir une exploitation uniforme et de consommer le minimum d’espace
tout en maximisant la quantité de gisement pouvant être exploité. La recherche d’un autre site
d’extraction, éloigné et non accolé au site existant, nécessiterait de prélever davantage
d’espaces agricoles et/ou forestiers, puisqu’il faudrait mettre en place un accès et dégager une
plateforme de chargement et de stockage du tout-venant. Celui-ci devrait ensuite être acheminé
jusqu’au site de la Mule Blanche pour traitement et commercialisation.
UN APPROVISIONNEMENT DE PROXIMITE
Les besoins stricts (assainissement, roulés, …) demandent des granulats avec des caractéristiques
performantes élevées et fabriquées par des outils industriels efficaces.
Le secteur de chalandise est limité à une trentaine de kilomètres et comprend l'agglomération
de VALENCE et la commune de ROMANS-SUR-ISERE.
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- L’absence d’habitat ou d’espèce à fort enjeu écologique que l'on ne peut éviter.
La société ROFFAT s’efforce d’utiliser les moyens les plus adaptés pour réduire les impacts
environnementaux liés à son activité.
Le plan de phasage répond toujours à une logique d’exploitation des terres la plus simple et rationnelle
possible et de remise en état la plus rapide possible. La justification détaillée du déroulement du phasage
technique et la justification de l’absence de variante sont explicités au paragraphe 8.6.2.
Les modalités d'exploitation en place ont appelé quelques difficultés d'acceptation sociale de la part de
riverains à proximité. Un dialogue a été engagé et leur opinion est sollicitée avant toute poursuite
d’exploitation. Leurs souhaits d’exploitation et de réaménagement de la carrière ont également été
entendus et pris en compte dans la mesure du possible.
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Dans le cas d'une exploitation de carrière, peu de solution de substitution est possible du fait du caractère
figé de la localisation. Seuls quelques aménagements au droit de l'emprise peuvent être effectués.
Dans le cas présent la plupart des paramètres d'exploitation n'a pas été modifiée depuis l'arrêté initial,
mis à part l’abaissement de la production maximale autorisée.
Les études spécifiques notamment les études écologique et paysagère ont mis en évidence la nécessité
d'une réduction d'impact et donc une potentielle adaptation d'emprise afin de maintenir en place ou de
créer des espaces écologiquement intéressants nés avec la création de la carrière. Ces espaces
écologiques sont :
- La conservation d’une pelouse sèche constituant un habitat à enjeu local de conservation modéré
peu représenté localement et particulièrement attractif pour la biodiversité locale (invertébrés,
reptiles, oiseaux, mammifères). Son évitement va permettre ainsi de réduire les impacts du
projet sur cet habitat et la faune en général,
- La conservation ou la réhabilitation de fronts, habitat des hirondelles de rivage et du Guêpier
d’Europe, s’étant installés avec la création de fronts d’excavation propices à la formation des
nids.
D’un point de vue technique, une adaptation de l’emprise face à la nuisance pouvant être occasionnée
pour la cave MICHELAS a été nécessaire au niveau de la parcelle n°375.
La solution choisie est de fait un bon compromis et permettra de répondre à la demande en granulats,
tout en respectant les orientations environnementales et ce, dans une démarche de développement
durable. Il n’y a donc pas de variante d’exploitation du gisement proposé.
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cultivant les terres sollicitées par le présent projet a été conclu : l’exploitant agricole souhaite
que la zone sud-ouest soit extraite et restituée avant la zone sud-est. La société ROFFAT est
propriétaire de ces parcelles, alors que les parcelles 131, 132, 133 et 262 appartiennent à
l’exploitant agricole. L’avancée de l’extraction suivra une exploitation logique, en partant de la
zone dégagée centrale vers les extrémités de l’emprise sollicitée.
Phases 5, 6, 7 : en accord avec le commodat conclu entre la société ROFFAT et l’exploitant
agricole, les parcelles 131, 132, 133, 262 seront exploitées le plus tardivement possible, afin
de pouvoir continuer les cultures fruitières sur ces parcelles sans pénaliser l’exploitation agricole,
qui en est propriétaire. L’avancée de l’extraction suivra une exploitation logique, en partant de
la zone dégagée centrale vers les extrémités de l’emprise sollicitée.
L’absence d’acquisition de maitrise foncière des parcelles 318, 492 et 493 explique la forme très
découpée de l’emprise de la demande d’extension d’exploitation de la société ROFFAT.
Aucune variante concernant le type de réaménagement (vocation future du site) ne peut être proposée
car pour être compatible avec les objectifs des plans, schémas et programmes de planification et de
gestion du territoire, le site doit retrouver un usage agricole.
Les variantes vont donc s’attacher à différents modelés intégrant l’usage agricole et le conjuguant à
l’intérêt paysager.
Une condition de réaménagement a été formulée par l’exploitant agricole concerné directement par le
projet : ceux-ci souhaitent voir leurs parcelles dont ils sont propriétaires (parcelles n°131, 132, 133 et
262) réaménagées au niveau du terrain naturel initial, ou l’équivalent en termes de surface, car ceux-ci
projettent de cultiver à nouveau des vergers sur cette surface. Cultiver des fruitiers dans un relief
légèrement plus bas par rapport aux autres parcelles alentour expose le verger à des risques supérieurs
de gel en hiver. Il s’agit là d’une condition de réaménagement nécessaire qui a été prise en compte.
Toute les variantes suivantes font appel à du remblaiement par des matériaux inertes afin de constituer
les formes du réaménagement.
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Comparaison de la progression du réaménagement, des plans d’état final, des surfaces restituées à l’agriculture et des volumes de remblaiement de deux propositions de réaménagement de la carrière ROFFAT à MERCUROL-VEAUNES
Parmi tous les paramètres entrant dans le choix de la variante du réaménagement final de la carrière
ROFFAT Les Châssis ouest (le paysage, le progression dans le temps de la remise en état, la technique de
remise en état, les surfaces restituées à l’agriculture, les modalités de la remise en état (pentes, cotes,…)),
la priorité a été donnée au maximum de surface agricole restituée au niveau du terrain naturel et d’un
seul tenant : la variante 2 a donc été privilégiée. Elle résulte d’un compromis entre les différents
paramètres intervenant dans le choix du réaménagement final. Cette variante a été validée par la
Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme ainsi que par l’association des riverains de
MERCUROL.
Dans une démarche d’optimisation des ressources naturelles et d’adéquation avec le Schéma Régional
des Carrières de Rhône-Alpes, la carrière cherche à réduire le temps et la distance de transport de ses
matériaux.
Les formations spécifiques pour les chauffeurs, un travail sur les itinéraires, une adaptation des horaires
tenant compte de la vie locale aux alentours du centre de production ou encore le lissage des flux par
anticipation des commandes sont des mesures déjà prises par le carrier, et justifiant ainsi l’absence de
variante proposée pour le transport des matériaux de remblaiement.
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9.1 DEFINITIONS
La législation oblige l'exploitant d'une installation classée, après l'arrêt définitif de l'activité, à remettre
le site dans un état tel qu'il ne manifeste aucun des dangers ou inconvénients mentionnés à l'article L-511-
1 du Code de l'Environnement.
Conformément aux prescriptions des articles R512-73 et R512-74 du Code de l’Environnement, en cas
d'arrêt définitif des installations, les exploitants prendront conjointement l'ensemble des dispositions
nécessaires à la remise en état du site.
La remise en état du site correspond à l’ensemble des travaux destinés à effacer ou limiter les traces de
l'exploitation et à favoriser la réinsertion des terrains résiduels dans le milieu environnant.
9.2 OBJECTIFS
Les objectifs à prendre en compte dans la définition du réaménagement sont de quatre ordres :
Un objectif économique : la proximité avec les chantiers de l’agglomération proche permet
d’envisager un accueil de matériaux inertes pour un remblaiement du site d’extraction – répond
à une nécessité locale. Une condition : s’accorder avec les déterminants écologique et paysager
pour ne pas prendre la forme d’un comblement arbitraire ;
Un objectif agricole : conserver le potentiel agricole des terres remises en état ;
Un objectif paysager : le projet de réaménagement doit s’inscrire en cohérence avec les critères
géologique et paysager qui caractérisent le contexte du site, à la fois par les couleurs
dominantes de la roche, la partie plane des lieux et une végétation typique ;
Un objectif écologique : recréer ou créer des habitats et restaurer des milieux en évitant la
prolifération d'espèces invasives…
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3.2 PLAN MASSE DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL RETENU
REMODELAGE TOPOGRAPHIQUE
142 m
140 m
140 m
135 m
142 m
120m
N
128 m
120 m
141 m
120m
128m
128m
TERRASSE HAUTE TERRAIN NATUREL Talutage à 45° Talutage à 45° Talutage à 45° Raccordement aux Parcelles remblayées au niveau du
terrasses existantes terrain naturel - Restitution de l'usage
agricole
TERRASSE BASSE
COMBE VÉGÉTALISÉE
RÉCOLTANT LES EAUX
PLUVIALES
INSTALLATIONS N
CENTRALE
BÉTON
Plateforme d'activités
BUREAUX
BASCULE
RO BELVÉDÈRE
UTE
DE
BE
LLE
VU
E
te
Pis
HAIE D'ENTRÉE
MAGISTRALE
STATIONNEMENT
TERRASSES
AGRICOLES
SEMIS HYDRAULIQUE SUR REMISE EN ÉTAT AGRICOLE
ENTRÉE PLATEFORME
TALUS À 45° (VERGERS )
ACTIVITÉS
Le réaménagement choisi pour la carrière Les Châssis ouest comprend un remblaiement partiel du site,
de manière harmonieuse d’un point de vue géomorphologique et paysager (raccordement entre les
différents étages par des talus travaillés) et de manière à faciliter au mieux le travail agricole des terres.
Il s’agit aussi du réaménagement techniquement envisageable pour le carrier : en effet, celui-ci a des
contraintes de stockage de produits (granulats, terres) et de quantité de remblai pouvant être accueillis
sur le site.
Ces contraintes amènent à un réaménagement avec remblaiement total jusqu’au niveau du terrain naturel
des parcelles n°94, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 149 pp, 204, 206, 208, 262, 457, 461 et avec
remblaiement en fond de fouille pour la parcelle 149.
Les parcelles n°149 pp, 192 et 375 seront conservées en zone industrielle par le carrier : zone de
stockage de produits finis ou zone de stationnement. Elles ne seront pas restituées en terres agricoles à
l’issu des 30 années d’exploitation. En effet, la société ROFFAT manque de surface de stockage et s’en est
vu retirer au nord avec l’abandon des parcelles 574 et 575 pour l’installation d’une centrale béton
LAFARGE sur une superficie de 7 350 m². La société ROFFAT souhaite récupérer une superficie équivalente,
sur une zone à moindre impact (isolée le plus possible des zones agricoles et au plus proche de la
plateforme de traitement déjà existante). Les parcelles n°149 pp, 192 et 375 étant accolées à la
plateforme industrielle ROFFAT, prélevant une surface agricole isolée de 10 000 m² environ équivalente
à la surface abandonnée et étant la plus éloignée des zones culturales, cette zone représente le meilleur
compromis d’extension de la plateforme industrielle.
La parcelle n°149 pp sera réaménagée en fond de fouille + 2 m de remblai pour arriver au minimum à
la cote de 122 m NGF, avec les conditions suivantes :
- Mise en place d’une couche de remblai de terre végétale de 0,5 à 1 m d’épaisseur,
- Mise en place de fronts au sud-ouest de pente 45° à 50°, de 3 à 5 m de hauteur avec
risbermes,
- Mise en place de terre végétale sur les talus comme précisé sur le plan d’état final ci-dessus,
- Ensemencement et végétalisation des talus,
- Mise en place d’une pente de minimum 1% sur le carreau pour éviter la stagnation des eaux,
avec réalisation d’un réseau de fossés en limite de parcelles restaurées pour détourner les eaux
de ruissellement en périphérie,
- Non compactage des terres,
- Epierrage si nécessaire.
Les parcelles n°94, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 149 pp, 204, 206, 208, 262, 457, 461 seront
réaménagées au TN avec les conditions suivantes :
- Mise en place d’une pente de 1% sur le carreau pour éviter la stagnation des eaux, avec
réalisation d’un réseau de fossés ou d’un point bas pour détourner les eaux de ruissellement en
périphérie,
- Non compactage des terres,
- Epierrage si nécessaire.
Tous les fronts et talus seront stabilisés avec une pente de ½, et végétalisés.
Un réseau de chemins agricoles sera créé afin de faciliter l’accès aux parcelles réaménagées.
Les terrains réaménagés en terres cultivables feront l’objet d’un ripage avec introduction de fines issues
des boues de lavage des matériaux si, et seulement si, le caractère inerte de ces dernières est mesuré
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avec les tests de qualité, de manière à constituer une couche de 1 m d’épaisseur formée d’un mélange
de 80% de sable et de 20% de fines ; l’horizon minéral (stériles) est benné, régalé au godet du chargeur,
ou à la pelle mécanique ou au bouteur de chenille, par bandes successives de 2,5 ou 3 m de largeur,
l’engin ne devant pas rouler sur la surface ripée ou régalée. Une légère pente (0,5 à 1%) permet
d’améliorer le drainage de surface et éviter la stagnation d’eau.
La terre végétale est disposée en une couche superficielle, sur une épaisseur qui n’est pas inférieure à
30 cm, et qui sera déterminée par l’expertise agronomique prévue dans la convention d’engagement
volontaire agricole avec la Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme. Tout comme l’horizon
minéral, la terre est déposée en tas, puis régalée, sur les bandes d’horizon minéral, sans compaction du
sol (pas de circulation d’engins à pneus ou de scraper). L’horizon minéral, ainsi que la terre végétale, sont
manipulés en conditions sèches ou sont correctement ressuyés avant d’être transportés. Ces dispositions
pourront être modifiées par les modalités définies par l’expertise agro-pédologique.
Le sol est ensuite préparé aux cultures selon les modalités définies par l’expertise agro-pédologique.
Un suivi de chantier et un état des lieux seront menés, conformément à la convention d’engagement
volontaire signée avec la Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme, afin de valider la
qualité de la remise en état. Un procès-verbal de cet état des lieux est joint à destination du préfet.
La remise en place des stériles d’horizons, de la terre végétale et la préparation aux cultures est réalisée :
Dès que le remblaiement est terminé, pour le secteur remblayé ;
Dès la fin de l’activité sur la partie actuellement occupée par le convoyeur à bande (retrait
préalable).
La remise en état et la qualité des sols restitués seront suivies par la Chambre départementale de
l’Agriculture de la Drôme par l’intermédiaire d’une Convention d’engagement volontaire agricole signée
entre la Chambre départementale de l’Agriculture de la Drôme, l’exploitant de la carrière et son
directeur technique, ainsi que par les agriculteurs concernés par les terres occupées.
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Octobre 2017
26 avril 2018
Référence : 1804-2347-EM-RP-VNEI-CARR-
ROFFAT-Mercurol26-1
12 Juillet 2017
N° Affaire : RAP1-A1609-011
Dossier n° IE 161309
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Carrière ROFFAT lieux-dits « Châssis ouest » et « Bellevue » Commune de MERCUROL-VEAUNES (26)
Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
8 décembre 2016
N° dossier : C.16.51295
12 juin 2015
6 juin 2016
Référence : EMP-IMP-30 v0
25 octobre 2016
29 avril 2015
Référence : VIB-280-2015-20
Dossier n° IE 161309
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Demande de renouvellement-extension d'autorisation environnementale en application de l’article L.181-1 2° du Code de
l'Environnement
Volume 2 : Etude d’impact
De présenter les impacts d’un projet sur l’environnement et les moyens de les atténuer,
De contribuer à la conception même de celui-ci, en intégrant la dimension environnementale aux
côtés des dimensions techniques et économiques.
L’évaluation des impacts environnementaux est réalisée en commençant d’abord par la description des
composantes du milieu et des impacts potentiels identifiés pour chacune d’elles. Par la suite, les mesures
d’atténuation, de surveillance et de suivis environnementaux proposés sont présentés et discutés.
Le projet a été construit par une succession d'études, à précision croissante, qui ont eu pour objectif
d'affiner régulièrement et progressivement sa consistance et ses caractéristiques.
La description détaillée du projet et la connaissance de l'état initial de l'environnement sur le site et ses
abords constituent le préalable indispensable à l'évaluation des impacts.
L’établissement de l’état initial du site et de son environnement a été effectué par recueil des données
auprès des personnes détentrices d’informations selon la méthode classique de consultation des services
ou de leur site internet, complétée par des analyses des documents, des investigations sur le terrain, de
rencontres avec les acteurs locaux. Le recueil des informations disponibles et la phase d'observations sur
le terrain ont été réalisés dans un souci d'objectivité et d'exhaustivité.
L’identification et l’évaluation des effets, tant positifs que négatifs, sont effectuées chaque fois que
possible par des méthodes officielles ou éprouvées. Elles ont été effectuées par comparaison du projet
avec la réalité sur le terrain, par l’expérience acquise sur d’autres projets et par la documentation
disponible.
La démarche et le raisonnement consistant à estimer les impacts attendus sont caractérisés par :
Une démarche inductive qui part des faits, observations et mesures, qui critique ses résultats et
tient compte de l'expérience ;
Un souci d'objectivité pour les prévisions, tout en laissant une part de subjectivité aux
appréciations évaluées non mesurables ;
Une incertitude des résultats escomptés qui sont relatifs (et jamais absolus) et sous-entendent le
rôle non négligeable de l'imprévisible et du hasard ;
Un raisonnement rigoureux et scientifique, méthodique, à l'inverse d'une approche basée sur
l'opinion, caractérisée pour cette dernière par une appréciation ou basée sur des sentiments, des
impressions et des goûts.
L’évaluation est effectuée thème par thème, elle est quantitative chaque fois que possible, compte tenu
de l’état des connaissances, ou qualitative. Les mesures d’insertion sont définies par référence à des
textes réglementaires, en fonction de l’état de l’art, par la mise en œuvre de dispositions spécifiques, et
en fonction des résultats de la concertation.
Ainsi, les outils utilisés pour la réalisation de cette étude et l’évaluation des impacts, sont présentés en
détail ci-après.
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INTENSITE DE LA PERTURBATION
On distingue trois classes de valeur attribuée à l'intensité des perturbations :
Forte : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est forte lorsqu'elle
détruit ou altère de façon significative l'intégrité de cette composante. Autrement dit, une
perturbation est de forte intensité si elle est susceptible d'entraîner un déclin ou un changement
important dans l’ensemble du milieu. Pour une composante du milieu humain, l'intensité de la
perturbation est forte lorsqu'elle compromet ou limite de manière significative l'utilisation de
ladite composante par une collectivité ou une population régionale.
Moyenne : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est moyenne
lorsqu'elle détruit ou altère cette composante dans une proportion moindre sans remettre
l'intégrité en cause, mais d'une manière susceptible d'entraîner une modification limitée de sa
répartition régionale dans le milieu. Pour une composante du milieu humain, l'intensité de la
perturbation est moyenne lorsqu'elle touche un aspect environnemental ou qu'elle compromet
l'utilisation de ladite composante par une partie de la population régionale, sans toutefois porter
atteinte à l’intégrité de la composante ou remettre en cause son utilisation.
Faible : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est faible lorsqu'elle
altère faiblement cette composante sans remettre l'intégrité en cause ni entraîner de diminution
ou de changements significatifs de sa répartition générale dans le milieu. Pour une composante
du milieu humain, l'intensité de la perturbation est faible lorsqu'elle touche peu un aspect
environnemental ou l'utilisation de cette composante sans toutefois remettre l'intégrité en cause
ni l'utilisation.
DUREE DE LA PERTURBATION
Impact temporaire : effet qui survient au plus tôt au démarrage de l'activité et qui se résorbe
au plus tard quelques temps après la fin d'activité du site.
Impact permanent : effet qui survient pendant l'activité et qui perdure au-delà.
DUREE DE L'EFFET
Impact à court terme : (en général, inférieur à 1 an) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou
discontinue, sur une période de temps limitée pouvant correspondre à une étape précise des
travaux (ex. : transport routier).
Impact à moyen terme : entre 1 an après le début d'activité jusqu'à la fin d'activité (en général
de 1 à 5 ans) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou discontinue (ex. : orniérage du sol), sur
une période de temps subséquente à la période des travaux.
Impact à long terme : peut se poursuivre après la fin de l'activité (en général supérieure à 5
ans) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou discontinue, assez longtemps pour compromettre
le recrutement naturel d'une population pendant plus d'une génération (ex.: présence des
éoliennes). Elle peut comprendre une notion d’irréversibilité.
ÉTENDUE DE L'EFFET
L'étendue de l'effet exprime la portée ou le rayonnement spatial des effets découlant d’une intervention
sur le milieu. Cette notion réfère soit à la distance ou à une surface sur laquelle seront ressenties les
modifications subies par une composante, soit à la proportion d'une population qui sera touchée par ces
modifications.
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Régionale : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de régionale
lorsqu'il affecte un vaste espace ou plusieurs composantes sur une distance importante à partir
du site du projet ou qu'il est ressenti par l'ensemble de la population ou par une proportion
importante de cette population.
Locale : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de locale lorsqu'il
affecte un espace relativement restreint ou un certain nombre de composantes à l'intérieur (ex. :
un écosystème particulier), à proximité ou à une certaine distance du site du projet ou qu'il est
ressenti par une proportion limitée de la population.
Ponctuelle : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de ponctuelle
lorsqu'il est ressenti dans un espace réduit et circonscrit du milieu, qu'il en affecte une faible
partie ou qu'il n'est perceptible que par un groupe restreint de personnes.
Impacts résiduels : caractérisation des impacts après application des mesures de réduction.
LES MESURES
Mesures d'évitement ou de prévention : il s'agit des mesures qui permettent d'éviter l'impact ou de la
supprimer. Cela implique de prendre en compte les impacts potentiels le plus tôt possible (dès les phases
d'études préliminaires) afin d'éviter au maximum les secteurs à enjeux. La mesure de suppression a pour
but de ne pas créer d'impact ou est destinée à réduire totalement un impact éventuel. L'objectif est de
faire un travail important dans les phases amont d'ajustement du projet afin de minimiser les impacts, en
faisant appel à ces mesures.
Mesures de réduction ou d’atténuation : ces mesures sont les plus fréquentes et les plus variées du fait de
la nécessité de minimiser au maximum l'ensemble des dommages causés à l'environnement (eaux, milieux
naturels, paysage, milieu humain). Leur objectif est de réduire des impacts précisément en agissant sur la
source des nuisances. Doivent être considérées comme réductrices toutes les mesures visant à corriger un
dommage bien identifié sur le site même où il se constate. Il y a un cadre spatio-temporel strict pour ces
mesures. Les mesures de réduction des impacts sont en général situées dans l'emprise du projet et sont
réalisées en même temps que celui-ci. Une mesure de réduction n'a pas réellement de dimension
temporelle : elle réduit un impact pour toute la durée de l'exposition (courte si c'est un impact spécifique
du chantier, beaucoup plus longue si c'est un impact permanent).
Mesures d'accompagnement : ce sont des mesures qui ne réduisent pas le niveau des impacts mais qui
permet de les rendre plus acceptables.
Mesures compensatoires : ce sont les mesures les plus délicates à concevoir car elles sont moins encadrées
par les textes de loi et présentent des difficultés de mise en œuvre importantes. Par définition, les mesures
compensatoires doivent compenser des mesures ultimes qui doivent être prises si l'on n'a réussi ni à éviter,
ni à supprimer, ni à réduire suffisamment un impact généré par le projet pour le rendre
environnementalement acceptable.
La définition des aires d'étude est une étape préliminaire à l'étude des impacts potentiels.
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Volume 2 : Etude d’impact
L’emprise occupée par la plateforme industrielle de la carrière des Châssis ouest, emprise retirée
de l’emprise d’exploitation puisque devant être autorisée par un arrêté préfectoral différent de
celui autorisant l’extraction (AP n° 6825 du 9 décembre 1996 modifié par l’AP n°09-5198 du
16 novembre 2009). En effet, l'exploitant a procédé à une analyse systématique des
modifications des conditions d'exploitation telles que définies par l'Arrêté Préfectoral
d'autorisation modifié, dans une démarche d'actualisation de cet arrêté d'autorisation. Un dossier
de « Porter à Connaissance » répondant aux dispositions de l'article R.512-33 du Code de
l'Environnement, relatif aux modifications des conditions d'exploitation de la plateforme de
traitement des matériaux et des activités connexes autorisée par l'arrêté préfectoral n° 6825
du 9 décembre 1996, a été élaboré et transmis à Monsieur le Préfet de la Drôme en date du
13 avril 2017. Le Porter à Connaissance est en cours d’instruction.
Parmi les modifications notifiées, l'une concerne la définition précise de l'emprise parcellaire
concernée par l'autorisation d'exploiter.
Les parcelles ainsi déterminées par une occupation du sol affectée au traitement des matériaux
et activités connexes devaient donc être sorties de l'arrêté « carrière » pour être intégrées à
l'arrêté « installations de traitement ». De ce fait, parallèlement au dossier de Porter à
Connaissance, l'exploitant a présenté une demande de cessation définitive d'activité extractive
sur les parcelles concernées par le Porter à Connaissance, déposée en date du 13 avril 2017 et
actuellement en cours d’instruction également. Ce sont ces parcelles qui ont été retirées à
l’emprise sollicitée par le présent dossier de demande de renouvellement-extension
d’autorisation d’exploitation.
Le souhait de la cave MICHELAS de conserver une distance de sécurité/environnement entre une
parcelle cultivée aux abords de la parcelle 375 prévue à l’extraction.
Les limites d’aire d’étude sont définies par l’impact potentiel ayant les répercussions notables les plus
lointaines pour une thématique environnementale donnée.
Ces aires d’études varient en fonction des thématiques à étudier, de la réalité du terrain et des
principales caractéristiques du projet.
Compte tenu des connaissances disponibles sur les composantes physiques, biologiques et humaines du
milieu et de la nature du projet envisagé, les principaux enjeux environnementaux recensés dans le cadre
de l’activité d’une carrière sont les suivants :
Les eaux superficielles et souterraines,
La protection des paysages,
L'ambiance sonore et les émissions de poussières,
L'utilisation du territoire,
La santé publique,
L’économie locale.
L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une valeur
au regard de préoccupations patrimoniales, esthétiques, culturelles, de cadre de vie ou économiques. Les
enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité,
la richesse, etc.
L’appréciation des enjeux est indépendante du projet : ils ont une existence en dehors de l’idée même
d’un projet.
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La valeur environnementale a été établie pour chacune des composantes physiques, biologiques et
humaines du milieu.
Pour les milieux physiques et biologiques, la valeur environnementale est fondée sur l’établissement et
l’intégration de deux éléments, soit l’élément écosystémique et l’élément social. De façon plus précise, la
valeur liée à l’élément écosystémique exprime l’importance relative d’une composante en fonction de son
intérêt pour l’écosystème où elle se retrouve (fonction ou rôle, représentativité, fréquentation, diversité,
rareté ou unicité) et de ses qualités (dynamisme et potentialité).
Sa détermination fait appel au jugement des spécialistes à la suite d’une analyse systématique des
composantes du milieu. La valeur sociale ne peut qu’accroître la valeur environnementale d’une
composante du milieu naturel; elle ne la réduira jamais.
Dans le cas du milieu humain, seule la valeur sociale entre en ligne de compte pour déterminer la valeur
environnementale. La valeur sociale exprime l’importance relative attribuée par le public, les différents
ordres de gouvernement ou toute autre autorité législative ou réglementaire à une composante
environnementale donnée. Elle indique le désir ou la volonté populaire ou politique de conserver
l’intégrité ou le caractère original d’une composante. Cette volonté s’exprime par la protection légale
qu’on lui accorde ou par l’intérêt que lui porte le public à l’échelle locale ou régionale.
La valeur sociale est établie en fonction des préoccupations de la population concernée par la
composante du milieu.
La valeur sociale donnée aux différentes composantes environnementales découle en grande partie des
perceptions et préoccupations indiquées à l’occasion des présentations et consultations publiques tenues
dans le cadre de ce projet.
Pour établir la valeur environnementale des composantes des milieux naturel et humain, la première
étape a été une évaluation individuelle par chacun des spécialistes associés au projet. Par la suite, un
groupe de spécialistes a comparé lesdites évaluations de manière à s’assurer d’une uniformité dans
l’établissement de ces valeurs environnementales.
MOYENNE : Une composante du milieu présente une valeur environnementale moyenne lorsqu'une des
deux conditions suivantes est remplie :
La préservation ou la protection de l'intégrité de la composante constitue un sujet de
préoccupation moindre pour les spécialistes et les gestionnaires ou pour l'ensemble des publics
concernés.
La composante constitue un sujet de préoccupation, mais ne fait pas l'objet d'un consensus parmi
les spécialistes et les gestionnaires ou l'ensemble des publics concernés.
FAIBLE : Une composante du milieu présente une valeur environnementale faible lorsque sa préservation,
sa protection ou son intégrité ne font que peu ou pas l'objet de préoccupations parmi les spécialistes et
les gestionnaires ou dans l'ensemble des publics concernés.
Un tableau récapitule les composantes étudiées et le degré de sensibilité retenu pour chacune.
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La détermination des sources d'impacts consiste à cerner les activités susceptibles d'entraîner des
modifications du milieu physique ou des impacts sur les composantes des milieux naturels et humains.
Cette étape consiste à bien cerner les différentes composantes du projet à l’origine des impacts, ainsi
que les composantes du milieu touchées par l’activité d’extraction de la carrière.
Outre l'utilisation des caractéristiques techniques de l’activité et des données recueillies sur les
composantes du milieu, l'établissement des interrelations a été élaboré en détail en s'appuyant sur
l'analyse de projets similaires et en mettant à profit les connaissances des différents experts.
Cette étape détaillée a permis de cerner toutes les sources d’impacts possibles, même celles qui n’ont
aucun effet sur le milieu. Elle a été essentielle à l’étude des impacts sur l’environnement car elle a permis
de s’assurer que tous les éléments ont été examinés.
Il s'agit alors de quantifier l'impact en évaluant son importance à partir de son intensité, de son étendue
et de sa durée. Des grilles d'analyses combinant tous ces paramètres nous permettent d'apprécier l'impact
potentiel en différents degrés : positif, nul, faible, modéré et fort.
Une grille méthodologique évaluant l'importance des impacts environnementaux a été établie, sur
laquelle s'appuie l'appréciation affectée dans cette étude, et ce pour chaque impact considéré. La grille
d’évaluation des impacts est présentée ci-dessous (3 parties) :
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La conclusion attendue par cette étape est double : nécessité de mesures ou non et, définition du type de
mesures à prendre.
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Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte Prévention Réduction/Atténuation
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent Compensation Accompagnement
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
Les mesures ont été définies selon le principe chronologique qui consiste à supprimer les impacts le plus
en amont possible, puis à réduire les impacts de l’activité et enfin compenser les conséquences
dommageables qui n’auront pu être évitées.
Un tableau conclut pour chaque composante environnementale les éléments essentiels concernant les
mesures à engager ; Exemple :
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Volume 2 : Etude d’impact
Les mesures proposées sont réalistes et représentent un engagement de la part des exploitants.
Les impacts résiduels sont évalués d’après les impacts potentiels et les effets des mesures d’atténuation
proposées. Les impacts réels traduisent l’effet véritable, appuyé par le suivi de l’activité.
Un tableau qualifie à nouveau cet impact résiduel et permet de conclure sur son acceptabilité ou non. En
cas de non acceptabilité, les mesures sont réétudiées pour être complétées, modifiées, jusqu'à ce que
l'impact résiduel puisse être reconnu comme acceptable pour le milieu.
Intensité de la
Nulle Faible Moyenne Forte
perturbation
Durée de la
Temporaire Permanent
perturbation
Durée de
A court terme A moyen terme A long terme
l’effet
Etendue de
Ponctuelle Locale Régionale
l’effet
Quantification
Très
de l’impact Positif Nul
faible
Faible Modéré Fort
potentiel
La méthodologie adoptée par ECO-MED pour la réalisation de l’étude d’impacts sur les milieux naturels
est présentée ci-après :
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Analyse bibliographique
La liste des ressources bibliographiques figure en fin de rapport (§ « Bibliographie »), il est toutefois
possible de rappeler brièvement les principales sources ayant constitué la base de ce travail :
- les fiches officielles des périmètres d’inventaire ou à statut proches de la zone d’étude (ZNIEFF,
etc.) ;
- les versions officielles des FSD transmises par la France à la commission européenne (site internet
du Muséum National d'Histoire Naturelle : http://inpn.mnhn.fr) ;
- la base de données en ligne du Conservatoire Botanique National Méditerranéen
(http://silene.cbnmed.fr) ;
- les bases de données internes intégrant les données issues d’études réalisées à proximité (flore
et faune) d’ECO-MED.
Aucun expert extérieur n’a été consulté dans le cadre de cette étude.
La qualification et les compétences des écologues d’ECO-MED étant intervenus lors de cette mission sont
présentées en annexe 8 du document d’étude ECO-MED.
Compartiment Nombre de
Expert Dates des prospections Terrain Rédaction
étudié passages
Flore / Habitats 13 mai 2015
Sébastien FLEURY 2 passages diurnes X x
naturels 12 juin 2015
27 mai 2015
Insectes Jörg SCHLEICHER 2 passages diurnes X X
02 juillet 2015
Maxime LE 23 avril 2015 2 passages
Amphibiens X X
HENANFF 22 juin 2015 nocturnes
Maxime LE 23 avril 2015
Reptiles 2 passages diurnes X X
HENANFF 22 juin 2015
21 mai 2015
Oiseaux Maxime AMY 2 passages diurnes X X
30 juin 2015
2 passages diurnes
11 juin 2015
Mammifères Erwann THEPAUT 2 passages X X
03 septembre 2015
nocturnes
Les prospections naturalistes ont été réalisées entre avril et septembre 2015. La réalisation de
prospections automnales ou hivernales n’a pas été jugée pertinente dans le cadre de ce projet. En effet,
au vu des habitats composant la zone d’étude et des données bibliographiques locales, aucune espèce
ou cortège d’espèces à enjeux nécessitant des prospections précoces n’est jugée fortement potentielle au
sein de la zone d’étude que ce soit pour la flore (Gagées par exemple), les amphibiens (Grenouille
agile, Grenouille rousse…), les oiseaux (pas d’habitats favorables à l’hivernage) ou les mammifères (pas
de gîtes d’hivernage possible localement).
Les experts ont élargi leurs prospections au-delà des limites strictes de l’emprise du projet, en cohérence
avec les fonctionnalités écologiques identifiées. Plusieurs termes doivent ainsi être définis :
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- Zone d’emprise de projet : la zone d’emprise du projet se définit par rapport aux limites strictes
du projet (limites physiques d’emprise projetées incluant la phase de chantier et les accès).
- Zone d’étude : correspond à la zone prospectée par les experts. Il y a ainsi autant de zones
d’étude que de compartiments biologiques étudiés. En effet, chaque zone d’étude est définie au
regard des fonctionnalités écologiques du compartiment biologique étudié.
Attention : Par souci de lisibilité, une seule zone d’étude est présentée sur nos cartes, elle correspond à
la zone prospectée minimale commune à tous les compartiments biologiques étudiés. Chaque
compartiment biologique a été étudié, a minima, sur l’ensemble de cette zone cartographiée. Ainsi, des
espèces observées hors de cette zone prospectée minimale peuvent être représentées, correspondant
aux observations effectuées par les experts lors de leurs prospections.
Les espèces présentant un enjeu local de conservation ont systématiquement fait l’objet d’une estimation
du nombre d’individus (comptage, surface occupée) et de pointages GPS (Global Positioning System).
L’expert en botanique a effectué 2 passages de terrain dans la zone d’étude, à la mi-mai et à la mi-
juin. Cette zone a été parcourue selon un itinéraire orienté de façon à couvrir les différentes formations
végétales rencontrées.
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Les prospections ont été réalisées au printemps, en période favorable pour l’observation d’un maximum
d’espèces de plantes vasculaires. La période de passage a permis d’inventorier les groupes d’espèces
vivaces et les espèces annuelles et bulbeuses à floraison printanière.
De plus, ces inventaires de terrain ont été plus particulièrement ciblés sur les zones à enjeux floristiques
potentiels (notamment à partir de la bibliographie) afin de repérer d’éventuelles espèces protégées
et/ou à fort enjeu local de conservation.
Une liste des espèces végétales observées a été dressée par le botaniste d’ECO-MED. Elle figure en
annexe 2.
La caractérisation des habitats naturels a été réalisée en même temps que les inventaires floristiques. La
typologie utilisée a été EUNIS. Deux outils ont aidé à délimiter les habitats ainsi définis : la carte
topographique et la photographie aérienne de la zone d’étude.
Prospections de la faune
Insectes
Les passages de prospection ont été réalisés dans l’ensemble de la zone d’étude en ciblant les habitats
les plus favorables. Ils ont été effectués en périodes favorables du point de vue du calendrier écologique
(printemps et été).
Les groupes principalement ciblés lors des passages ont été les lépidoptères rhopalocères, les odonates,
les orthoptères et certains groupes de coléoptères.
La liste des espèces relevées figure en annexe 3 du rapport. Elle a été dressée grâce à l’emploi des
techniques suivantes :
- recherche et identification à vue en prospectant les différents types de milieux et d’habitats ;
- capture à l’aide d’un filet à papillons et identification en main ou à la loupe binoculaire si
nécessaire ;
- fauchage de la strate herbacée à l’aide d’un filet fauchoir ;
- recherche sous les pierres, les écorces des troncs, dans les cavités d’arbres et tout autre abri
pouvant servir de cache aux espèces ;
- recherche d’indices de présence de coléoptères saproxyliques (fèces, trous d’émergence,
macrorestes).
Les conditions météorologiques relevées lors des prospections furent globalement favorables.
Températures Couvert
Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan
moyennes nuageux
27 mai 2015 16 - 20°C Moyen Nul Absentes Conditions
météorologiques
02 juillet 2015 > 30°C Faible Nul Absentes favorables
Les prospections se sont principalement concentrées au niveau des zones humides et des zones refuges
périphériques que pourraient exploiter les amphibiens.
La recherche des amphibiens a été réalisée selon plusieurs modes opératoires complémentaires :
- la recherche directe dans l’eau pour identifier à vue les individus reproducteurs et/ou leurs pontes.
- la recherche des individus matures, immatures et imagos en phase terrestre dans les habitats
végétalisés et/ou rupestres ;
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- enfin, une recherche d’indices de présence sur les axes routiers principaux ou secondaires (individus
écrasés lors de leurs déplacements nocturnes).
Deux demi-nuits d’inventaire ont été réalisées en avril et juin 2015, autrement dit, lors de la période de
reproduction optimale pour les amphibiens, alors bien plus détectables dans les zones humides qu’en
phase terrestre. Les conditions météorologiques d’investigation ont été adaptées (cf. tableau ci-dessous).
Une fois cette période de reproduction achevée, les individus reproducteurs se dispersent dans les milieux
terrestres attenants, et laissent à l’abandon leur progéniture (exception faite de quelques espèces qui
appliquent de véritables soins parentaux). Une quête de têtards/larves a également été instaurée de
jour en avril et juin 2015 au sein de ces mêmes points d’eau, ainsi qu’une recherche d’individus dans leurs
gîtes terrestres (sous les pierres, débris, etc.).
Taux
Date de Températures Vent Couvert
Précipitations d’hygrométrie Bilan
prospection moyennes moyen nuageux
atmosphérique
23 avril Quelques Conditions
17°C Faible Absentes 60 %
2015 nuages météorologiques
Quelques favorables
22 juin 2015 21°C Faible Absentes 50 %
nuages
Une seule espèce d’amphibien a été contactée au cours des prospections, elle est mentionnée en annexe
4 du rapport.
Reptiles
Les prospections se sont concentrées au niveau des zones refuges favorables aux mœurs des reptiles
telles que les habitats rupestres ou humides, les lisières, les haies, les talus, etc.
L’inventaire des reptiles a été réalisé selon trois modes opératoires complémentaires :
- principalement, la recherche à vue où la prospection, qualifiée de semi-aléatoire, s’opère discrètement
au niveau des zones les plus susceptibles d’abriter des reptiles en insolation (lisières, bordures de pistes,
talus, pierriers, murets, etc.). Cette dernière est systématiquement accompagnée d’une recherche à vue
dite « à distance » où l’utilisation des jumelles s’avère indispensable pour détecter certaines espèces
farouches telles que le Lézard ocellé ou encore les couleuvres ;
- la recherche d’individus directement dans leurs gîtes permanents ou temporaires, en soulevant
délicatement les blocs rocheux, souches, débris, etc., et en regardant dans les anfractuosités ;
- enfin, une recherche minutieuse d’indices de présence tels que les traces (mues, fèces) au niveau des
gîtes, ou les individus écrasés sur les axes routiers principaux ou secondaires.
Ainsi, deux passages ont été réalisés en avril et juin 2015 lors de conditions météorologiques adaptées.
Les inventaires ont ciblé tout particulièrement plusieurs entités écologiques intéressantes pour les mœurs
du cortège herpétologique local (disponibilité en gîtes, en zones de chasse et en zones refuges).
Températures Couvert
Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan
moyennes nuageux
23 avril 2015 25°C Très faible Nul Absentes Conditions
Quelques météorologiques
22 juin 2015 28°C Faible Absentes favorables
nuages
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L’expert ornithologue a effectué deux demi-journées de prospection diurne, l’une en mai 2015 et l’autre
en juin 2015.
Les périodes de passage ont permis d’inventorier les espèces d’oiseaux nicheurs. Au regard des périodes
d’investigation, les espèces nicheuses précoces et tardives, qu’elles soient sédentaires ou migratrices, ont
ainsi pu être relevées durant les prospections de terrain, rendant celles-ci relativement complètes
concernant la période de reproduction. En effet, selon la bibliographie ornithologique, minimum deux
passages sont nécessaires afin de tendre à l’exhaustivité dans le recensement des oiseaux nicheurs (BIBBY
et al., 2000 ; SUTHERLAND, 2004). L’ensemble de ces prospections a permis aussi d’appréhender les
potentialités de présence d’espèces à enjeu local de conservation notable qui n’auraient pas été
observées lors des inventaires.
Les oiseaux ont été étudiés au travers d’un cheminement stratifié ciblé sur les habitats les plus favorables
à une avifaune patrimoniale. La zone d’étude a toutefois été parcourue dans son ensemble par
l’ornithologue. Chaque prospection diurne a débuté en matinée, période de forte activité vocale pour la
majorité des passereaux (BLONDEL, 1975). Durant ces prospections, tous les contacts sonores et visuels
ont été pris en compte et le comportement de chaque oiseau a été noté afin d’évaluer son statut
biologique dans la zone d’étude. Chaque entité éco-physionomique de la zone d’étude a ainsi été
parcourue à la recherche de contacts auditifs et/ou visuels (ex : individus, plumées, chants, cris, nids, etc.).
Les espèces nocturnes ont été recherchées lors des prospections nocturnes réalisées pour l’inventaire des
amphibiens ou des chiroptères.
Les conditions météorologiques présentes lors de ces différentes prospections étaient globalement
favorables (cf. tableau ci-dessous).
Tableau 109 : Conditions météorologiques des prospections diurnes dédiées aux oiseaux
Température Couvert
Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan
moyenne nuageux
21 mai 2015 10°C Moyen Nuageux Absente Conditions
météorologiques
30 juin 2015 23°C Faible Nul Absente favorables
Mammifères
Les prospections dédiées aux mammifères ont été réalisées après une analyse préliminaire de la
physionomie des habitats de la zone d’étude, via photo-interprétation, croisé avec les sources
bibliographiques disponibles, dans un large secteur englobant la zone d’étude. Ceci a permis d’orienter
les prospections et de dresser une liste d’espèces à rechercher in situ.
Concernant les mammifères terrestres, les empreintes ou autres indices de présence (poils, fèces, pelotes
de rejection, restes alimentaires, coulées, nids, terriers, etc.) ont été systématiquement géoréférencés,
décrits, et, si nécessaire, prélevés.
Le volet relatif aux chiroptères (chauves-souris) a été approfondi compte tenu de leur sensibilité et s’est
articulé selon plusieurs axes :
- Une approche bibliographique a été effectuée concernant les espèces de chauves-souris
présentes localement permettant une identification des enjeux aux abords de la zone d’étude
du projet. En effet, dans la mesure où des espèces parcourent plus de 20 km par nuit et certaines
vont chasser parfois à 40 km de la colonie, le rayon considéré a été adapté en fonction de ce
paramètre. Une recherche à partir des différents périmètres à statut (Znieff, Natura 2000, etc.)
a été réalisée en parallèle afin d’avoir une vision approfondie du contexte chiroptérologique
local ;
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Les ultrasons enregistrés lors des nuits de prospection ont ensuite été analysés et déterminés (lorsque cela
était possible) grâce aux logiciels : BatSound 4.14 (Pettersson electronics et acoustics ABTM) Sonochiro©,
et AnalookW©.
Les périodes de passage ont été adaptées, et ont permis d’inventorier ou d’évaluer les potentialités de
présence des espèces fréquentant la zone d’étude.
Température
Couvert
Date de prospection en début de Vent moyen Précipitations Bilan
nuageux
nuit
11 juin 2015 28°C Faible Léger voile Absentes Conditions
Quelques météorologiques
03 septembre 2015 22°C Nul Absentes favorables
nuages
Concernant les mammifères terrestres, groupe très hétérogène composé d’espèces très discrètes et
difficilement observables, les empreintes et autres indices de présence sont les découvertes les plus
fréquentes. Cependant, la qualité de ces derniers dépend des conditions météorologiques et ces données
ne sont pas toujours exploitables. Un inventaire complet concernant les mammifères terrestres nécessiterait
un effort de prospection très important qui dépasse très largement le temps imparti pour cette étude.
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A cela s’ajoute que les prospections menées à l’aide d’un détecteur d’ultrason (actif ou passif), témoignent
de la présence des espèces à une période donnée et d’un type d’activité (chasse, déplacement, etc.). Les
données récoltées ne peuvent, la plupart du temps, pas renseigner sur le statut reproducteur de l’espèce
dans la zone étudiée.
Ces limites sont cependant réduites de par la prise en compte des espèces potentiellement présentes et
leur traitement au même titre que les espèces avérées. En tenant compte de cette dernière remarque on
peut considérer que la pression de prospection a été suffisante pour la prise en compte des chiroptères.
Etant donnée la grande diversité des milieux et l’importante richesse spécifique des compartiments
étudiés il est difficile, tant techniquement que scientifiquement, de réaliser un inventaire exhaustif de la
zone d’étude. De plus, de nombreux paramètres influent sur la détectabilité des individus (météorologie,
saisonnalité, couvert végétal, discrétion etc.).
Ainsi, pour un effort de prospection équivalent, le nombre d’espèces observées est variable selon les
milieux, la météo, etc.
Critères d’évaluation
Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des
milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères
exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle
donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés dans les descriptions
d’espèces et les tableaux récapitulatifs.
Tous les critères d’évaluation sont présentés en annexe 1. Parmi les outils réglementaires et scientifiques
présentés figurent les suivants :
- directive Habitats ;
- directive Oiseaux ;
- protection nationale et/ou régionale et/ou départementale ;
- listes rouges ;
- livres rouges ;
- divers travaux concernant les espèces menacées ;
- convention de Berne ;
- convention de Bonn.
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L’intérêt patrimonial d’une espèce est avant tout une définition unanime mais subjective. Elle peut
s’exprimer comme « la perception que l’on a de l’espèce, et l’intérêt qu’elle constitue à nos yeux » (intérêt
scientifique, historique, culturel, etc.).
Il y a ainsi autant de critères d’évaluation qu’il y a d’évaluateurs. C’est un concept défini indépendamment
de critères scientifiques ou des statuts réglementaires de l’espèce considérée.
Parmi ces critères, citons :
- la rareté numérique, rareté géographique (endémisme), originalité phylogénétique, importance
écologique (espèce clef, spécialisée, ubiquiste, etc.) ;
- le statut biologique (migrateur, nicheur, espèce invasive) ;
- la vulnérabilité biologique (dynamique de la population) ;
- le statut des listes rouges et livres rouges ;
- les dires d’experts.
Les connaissances scientifiques limitées pour les espèces découvertes ou décrites récemment, l’absence de
statuts réglementaires, l’absence de listes rouges adaptées pour tous les groupes inventoriés, sont autant
d’exemples qui illustrent la difficulté à laquelle est confronté l’expert lorsqu’il doit hiérarchiser les enjeux.
De fait, la méthode de hiérarchisation présentée dans cette étude se base sur une notion plus objective,
que celle relative à l’intérêt patrimonial : l’enjeu local de conservation.
L’enjeu local de conservation est la responsabilité assumée localement pour la conservation d’une espèce
ou d’un habitat par rapport à une échelle biogéographique cohérente. Le terme « local » correspond ici
à l’échelle géographique des petites régions naturelles d'environ 100 km2 (comme le massif de la Sainte-
Baume, le delta de Camargue...).
La notion d’évaluation est définie uniquement sur la base de critères scientifiques tels que :
- les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution ;
- la vulnérabilité biologique ;
- le statut biologique ;
- les menaces qui pèsent sur l’espèce considérée.
Cinq classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle, plus une sixième
exceptionnelle :
Ainsi, les espèces sont présentées en fonction de leur enjeu de conservation local, dont les principaux
éléments d’évaluation seront rappelés dans les monographies. De fait, il est évident que cette analyse
conduit à mettre en évidence des espèces qui ne sont pas protégées par la loi. Inversement, des espèces
protégées par la loi mais présentant un faible voire un très faible enjeu local de conservation (Lézard
des murailles par exemple, ou Rougegorge familier) peuvent ne pas être détaillées.
Sont également intégrées à la présente étude, les espèces fortement potentielles sur la zone d’étude
(uniquement si elles constituent un enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré). La forte
potentialité de présence d’une espèce est principalement justifiée par :
- la présence de l’habitat d’espèce ;
- l’observation de l’espèce à proximité de la zone d’étude (petite zone géographique) ;
- la zone d’étude figurant au sein ou en limite de l’aire de répartition de l’espèce ;
- les données bibliographiques récentes mentionnant l’espèce localement.
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Une fois ces critères remplis, la potentialité de présence de l’espèce peut être confortée ou non par la
période de prospection (date de passage) et la pression de prospection effectuée (se définit par le
temps d’observation comparé à la surface de la zone d’étude).
Un passage à une période du calendrier écologique qui n’est pas optimale nous incitera à considérer
l’espèce fortement potentielle alors qu’une pression de prospection adaptée, ciblée sur l’espèce sans
résultat ne nous permettra pas de considérer cette dernière comme fortement potentielle.
La notion d'effets cumulatifs réfère à la possibilité que les impacts résiduels permanents occasionnés par
l’activité s'ajoutent et/ou se combinent aux activités présentes dans le même secteur ou à proximité de
ceux-ci, qui engendreraient ainsi des effets de plus grande ampleur sur le milieu récepteur.
Cette évaluation constitue un moyen de traiter des implications d'un projet dans un contexte étendu de
l’étude d’impact. Elle porte sur un certain nombre de composantes environnementales correspondant aux
sensibilités identifiées dans le cadre de l’analyse environnementale.
Dans la présente étude, les composantes environnementales retenues pour les fins de l'analyse des effets
cumulatifs sont : les eaux souterraines, les sols, l’air, le paysage, le milieu naturel, les activités humaines
(activité économique et activité agricole avec l’occupation des sols), les émissions sonores, les émissions
de poussières et le transport des matériaux.
Sources :
Géoportail
Météo France
Infoclimat
C.E.M. - Demande d’autorisation « Installations classées » Exploitation d’une carrière de sables
et graviers (renouvellement et extension) – SAS ROFFAT - Etude d’impact – 2015
Georisques.gouv.fr
La bibliographie utilisée par ECO-MED pour son étude d’impact sur les milieux naturels de la carrière est
présentée ci-après :
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Volume 2 : Etude d’impact
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l’évaluation. Ed. du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, 153 p.
BESNARD A. & J.M. SALLES, 2010. Suivi scientifique d’espèces animales. Aspects méthodologiques
essentiels pour l'élaboration de protocoles de suivis. Note méthodologique à l'usage des
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D'autres difficultés concernent l’analyse des effets du projet sur l’environnement. En effet, le projet n’est
pas connu dans ses moindres détails, notamment quand il s’agit d’individualiser les effets de chaque
activité et ici de ne prendre en compte que l’activité extractive, car les effets sont généralement connues
et quantifiables pour une carrière à l’échelle de son activité globale (extraction, traitement des
matériaux, commercialisation). Le niveau d’analyse qui en résulte permet cependant de réaliser une
appréciation qualitative des impacts suffisamment précise et pertinente.
Quant à la méthodologie utilisée, elle ne présente pas de difficultés particulières, parce qu’elle a fait
appel à des méthodes courantes développées par des services compétents. De plus, l’évaluation des
impacts a pu s'appuyer sur des méthodes classiques apportées par des scientifiques et techniciens sur des
opérations similaires et reconnues par les services de l’État.
Tous ces éléments permettent de concevoir le « meilleur projet » et de proposer les mesures les mieux
adaptées pour supprimer, réduire, atténuer ou compenser les impacts du projet sur l’environnement.
La carrière ROFFAT Les Châssis ouest bénéficie d’un historique fort de suivi environnemental et
d’exploitation permettant une approche assez complète des impacts potentiels de la poursuite de
l’exploitation mais uniquement globale, de l’efficience des mesures en place, de la définition des mesures
complémentaires et donc des impacts résiduels. Les études spécifiques techniques (bruit, poussières,
géotechnique) et scientifiques (écologie, paysage) engagées dans le cadre de ce projet de demande de
renouvellement-extension ont apporté les éléments de connaissances supplémentaires relatifs aux
sensibilités et enjeux les plus notables.
Une concertation importante autour du réaménagement final de la carrière a été nécessaire afin d’arriver
au meilleur projet de remise en état de la carrière.
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