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Usage des espaces publics

- Timothée Ducoulombier -

Tout d’abord mon utilisation de l’espace publics est assez particulière. En effet, en tant que
skateur, je le perçois comme un véritable terrain de jeu. Chaque marches, différence de
hauteurs, rambarde d’escalier, places, bancs, parking … éléments que l’on retrouve dans cet
espace devient un potentiel lieu d’accueil de ma pratique.
J’expérimente l’espace public à travers cette position particulière qui me pousse à exploiter ces
espaces différemment. En effet le skate est à la fois une pratique sportive et un art du
mouvement à l’échelle de la ville.
L’espace public, traditionnellement perçu comme un lieu de passage, se transforme à mes yeux
en un lieu constant de potentiels découvertes de nouveaux espaces praticables par la multitude
de configurations et de mobiliers urbains disponible au sein de la ville. Cet espace devient un
lieu où j’exerce ma passion qu’importe la location ou l’activité définit du lieu. C’est un lieu de
découverte et un lieu liant, définissant mon parcours d’un endroit praticable à un autre.
Le skate est aussi une activité très sociale. Bien qu’étant une pratique individuel il est à l’origine
d’une véritable contre-culture et d’une communauté très ouverte et enclin à cet échange social.
L'espace public me permet ainsi d’exercer ma pratique en compagnie de cette communauté en
l’utilisant et en le découvrant ensemble. Par son biais je peux agrandir mon cercle social
spécifique à ma pratique, en rencontrant d’autres skateurs par mon exploration de la ville ou
ma pratique régulière. Certains lieux de l’espace public sont alors revendiqués, “conquit” par
les skateurs qui les transforme un point statique, définit de pratique. Je pense par exemple à la
place de la République ou à l’espace devant le Palais de Tokyo qui sont monopolisé par les
skateurs.
Ces lieux sont alors transformés en espace “culturel” propre au skate, le lieu se charge d’histoire
par les figures réalisées dans ce lieu ainsi que par le biais de vidéos tournées. Ces endroits
spécifiques deviennent alors des points de rencontre entre pratiquant définit, statique ou des
points de dépars précédent une découverte de nouveaux espaces publics à exploiter.
Cette pratique, étant un art du mouvement, est faite pour être regarder. Le skateur fournit un
spectacle sur la “scène public”. Ce qui engendre des réactions des différents acteurs de l’espace
public. Qu’elles soient négatives par le mécontentement des résidents autour de cet espace
public, les figures d’autorités ou la mise en place de dispositif pour empêcher notre activité.
Ou positives par l’observation du passant ou son approbation par un questionnement, des
encouragements ou des applaudissements.

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