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Sujet 2015 PDF
Sujet 2015 PDF
Examen d’entrée
NOM : ……………………………………………….
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Pays :……………………………………………..
Durée : 2 heures
Barème :
Le parquet anticorruption roumain vient d'engager des poursuites contre le premier ministre. Le
chef du gouvernement n'est que le dernier d'une longue liste de dignitaires auxquels la Justice
roumaine demande des comptes.
5 Le parquet anticorruption roumain vient d'enrichir son tableau de chasse d'une belle prise. Vendredi 5
juin, les magistrats de la redoutée DNA ont annoncé le lancement de poursuites pénales contre le premier
ministre, Victor Ponta. Sur Facebook, le chef du gouvernement social-démocrate a immédiatement rejeté
l'appel à la démission lancé par le chef de l'État, le conservateur Klaus Iohannis.
Les ennuis judiciaires de Victor Ponta pourraient annoncer la chute de l'ancienne étoile montante de la
10 politique roumaine. Cet ancien avocat de 42 ans est le premier chef de gouvernement en exercice dans ce
pays, l'un des plus pauvres de l'Union européenne, à devoir répondre devant la justice de corruption.
Maître du double langage selon ses détracteurs, le social-démocrate avait fait une carrière rapide et inédite
dans l'histoire post-communiste de la Roumanie, avant de connaître son premier coup d'arrêt en
novembre. Donné gagnant par tous les sondages à l'élection présidentielle, il s'était finalement incliné face
15 à Klaus Iohannis, qui avait précisément fait campagne pour l'indépendance du système judiciaire.
Depuis l'élection de Klaus Iohannis, un austère président issu de la minorité allemande, la DNA
collectionne les arrestations et les accusations. La mise en cause de Victor Ponta, soupçonné notamment
de complicité d'évasion fiscale, de faux en écriture et de conflit d'intérêt alors qu'il était avocat entre 2007
20 et 2011, est son plus grand coup. Mais pas forcement le plus inattendu : des membres de la famille Ponta
sont déjà visés par des enquêtes de la DNA.
La chambre des députés, saisie par les procureurs, devra se prononcer sur les poursuites pénales. Avant le
premier ministre, une kyrielle de hauts responsables sont tombés. Une dizaine d'anciens ministres ont déjà
été condamnés. Des instructions ont été lancées contre d'autres ministres, actuels ou passés, de droite
25 comme de gauche, des chefs d'entreprises, un puissant patron de médias par exemple, des magistrats,
notamment un juge de la Cour constitutionnelle.
La dernière personnalité épinglée est le ministre des Finances, Darius Valcov, qui a dû démissionner en
mars. Personne n'est épargné. Alina Bica étant elle-même impliquée, alors qu'elle était la chef du parquet
antimafia (DIICOT).
30 Les sanctions judiciaires sont sévères : vingt-deux ans de prison pour un juge qui a trafiqué ses décisions,
entre quatre et cinq ans pour deux anciens ministres coupables d'avoir dévoilé des secrets du processus de
privatisation.
(…)
35 Le bilan de cette chasse aux corrompus est que la Roumanie, il n'y a pas si longtemps montrée du doigt
pour son laisser faire en la matière, recueille désormais les louanges de la Commission européenne. Et
Bruxelles célèbre le nouveau président Klaus Iohannis, qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval
de bataille.
Certains craignent cependant que ces actions judiciaires menées devant les caméras de télévision ne
40 transforment le pays en «république des procureurs». «Il ne faut pas oublier que l'opération «Mains
propres» en Italie a abouti à l'arrivée au pouvoir de Silvio Berlusconi», s'inquiète la journaliste Ioana Lupea.
45 Les États voisins, également en butte à un affairisme toujours fleurissant, regardent, eux, avec un peu
d'inquiétude l'opération mains propres roumaine…
«poursuites» (ligne 6)
Comment l’Union européenne a-t-elle réagi face à la politique de lutte contre la corruption mise en place?
(3 points)
Pourquoi certains États «regardent […] avec un peu d’inquiétude» la politique roumaine? (3 points)