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Comportement dynamique

des ressorts
par Bernard GIRONNET
Docteur ès Sciences
Professeur à l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM)
et Guy LOURADOUR
Docteur ès Sciences
Professeur à l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM)

1. Relations classiques................................................................................ B 610 - 2


2. Modèles....................................................................................................... — 2
2.1 Analogie ressort-barreau ............................................................................ — 3
2.1.1 Caractéristiques du barreau............................................................... — 3
2.1.2 Solution de l’équation aux dérivées partielles................................. — 3
2.1.3 Application au ressort de soupape ................................................... — 4
2.2 Système discrétisé....................................................................................... — 5
2.2.1 Construction du modèle conservatif................................................. — 5
2.2.2 Construction du modèle non conservatif ......................................... — 7
3. Optimisation du ressort de soupape .................................................. — 8
4. Exemples d’application .......................................................................... — 9
4.1 Étude du comportement vibratoire :
construction du modèle discrétisé ............................................................. — 9
4.1.1 Ressort extérieur................................................................................. — 9
4.1.2 Ressort intérieur ................................................................................. — 10
4.2 Étude du déplacement des spires .............................................................. — 10
4.2.1 Déplacements des spires obtenus
à partir de l’analogie ressort-barreau ............................................... — 10
4.2.2 Déplacements des spires obtenus à partir du modèle discrétisé... — 10
4.2.3 Étude expérimentale .......................................................................... — 11
4.3 Étude des efforts aux extrémités................................................................ — 11

’objet de cet article est de proposer deux méthodes permettant d’approcher


L le comportement dynamique d’un ressort.
Les modèles qui consistent à négliger la masse du ressort ou à supposer
connue la déformée du ressort (méthode de Rayleigh) ne sont qu’exercices
académiques.
Dans les applications actuelles où il convient de prendre en compte les
quantités d’accélération, il est fondamental, pour un ressort, de connaître ses
fréquences propres, les déplacements et les vitesses des spires, les efforts
appliqués aux extrémités.
2 - 1983

Ces propos seront illustrés par le calcul des ressorts de rappel des soupapes
d’un moteur à combustion interne.

Les notations et symboles utilisés dans cet article sont définis dans le tableau des notations
et symboles et la figure A.
Ce texte utilise des extraits des cours de Machines thermiques et Dynamique des lignes
B 610

d’arbres de MM. Gironnet et Louradour, professeurs à l’ENSAM de Paris.


Le lecteur pourra se reporter également à la rubrique Liaisons élastiques, dans ce traité.

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COMPORTEMENT DYNAMIQUE DES RESSORTS ______________________________________________________________________________________________

Figure A – Ressort : définition des dimensions

■ Influence du poids propre : un ressort libre posé sur une de ses


Notations et Symboles extrémités subit une flèche sous son poids propre égale à :

Symbole Unité Désignation Mt g


f = -------------
-
2k
0 m Longueur du ressort à l’état libre avec f (m) flèche,
1 , 2 m Longueurs sous charges respectives P 1 g (m/s2) accélération de la pesanteur (= 9,81 m/s 2).
et P 2
Lb m Longueur à spires jointives ■ Raideur d’un ressort :
De m Diamètre extérieur Gd 4
k = --------------------
8D 3 n u
D m Diamètre moyen
Di m Diamètre intérieur avec G (Pa) module d’élasticité transversal du métal.
D’ m Diamètre moyen du ressort à spires ■ Contrainte :
jointives 8PD
d m Diamètre du fil τ = ------------
-
πd 3
h0 m Pas du ressort à l’état libre
avec P (N) charge,
e0 m Distance entre spires à l’état libre
τ (Pa) contrainte.
nu Nombre de spires utiles
■ Masse utile du ressort (masse des spires utiles) :
nt Nombre total de spires
M kg Masse utile du ressort πd 2 2
(masse des spires utiles) M = n u ------------- µ π2 D 2 + h 0
4
Mt kg Masse totale du ressort ■ Masse totale du ressort :
k N/m Raideur statique du ressort
µ kg/m3 πd 2 2
Masse volumique M t = n t ------------- µ π2 D 2 + h 0
4
avec nt = nu + 1,5.

1. Relations classiques
2. Modèles
■ Relations entre les dimensions géométriques du ressort :
— pour les ressorts dont les spires extrêmes sont jointives et
meulées sur les trois quarts de leur longueur, nous avons : Il est nécessaire de rechercher des modèles pour étudier le
comportement vibratoire des ressorts et en particulier de
0 = nu h0 + d déterminer : les fréquences propres, les vitesses des spires, leurs
b = nt d interférences et les efforts réels dynamiques aux extrémités.
Nous disposons pour cela de deux modèles simples :
— lorsque ce ressort est comprimé à spires jointives, le grossis- — le premier obtenu par assimilation du ressort à un barreau
sement du diamètre moyen est : cylindrique rectiligne homogène (§ 2.1) ;
( h0 + d ) e0 — le second construit à partir d’une discrétisation des masses et
D ′ – D = ------------------------------
- des raideurs (§ 2.2).
6D
1 2
avec D ′ = ----- h 0 + 4D 2 – d 2 + d
2

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2.1 Analogie ressort-barreau 2.1.1.2 Calcul de la masse volumique du barreau équivalent


La masse du barreau doit être égale à la masse du ressort, d’où :
Assimilons le ressort de longueur  , de diamètre moyen D et masse du ressort M
masse volumique du barreau = --------------------------------------------------------
de raideur k à un barreau cylindrique de mêmes caractéristiques volume du barreau
(figure 1).
Si µ est la masse volumique du fil, la masse du ressort est :
Nous supposerons que le ressort et le barreau ont le même
comportement en dynamique.
Considérons une section A d’abscisse x.
πd 2

M = µ ------------ n u π D
4 
Lorsqu’un ébranlement parcourt longitudinalement le barreau, le
déplacement de cette section est λ, fonction de x et du temps t. en supposant que les spires sont planes, d’où :
L’équation traduisant la loi du mouvement de la section A est µ π d 2 nu
(article Vibrations [A 410] dans le traité Sciences fondamentales) : ρ = --------------------------
-
D
∂ 2 λ ( x, t ) E ∂ 2 λ ( x, t )
- = ----- -----------------------------
----------------------------- -
∂t 2 ρ ∂x 2 2.1.1.3 Calcul de la célérité de l’onde
La projection du vecteur vitesse de propagation d’une onde dans
avec E (Pa) module d’élasticité longitudinal du barreau,
le fil courbe sur l’axe du ressort est égale à la célérité a de l’onde
ρ(kg/m3) masse volumique du barreau. dans le barreau équivalent :
Le rapport E /ρ est égal au carré de la célérité de l’onde dans ce
milieu homogène. E d G
a = ----- = ---------------------- ----------
ρ π nu D 2 2µ

2.1.1 Caractéristiques du barreau avec G (Pa) module d’élasticité transversal du fil du ressort,
a (m/s) célérité de l’onde.
2.1.1.1 Calcul du module d’élasticité longitudinal Si M est la masse utile du ressort :
du barreau équivalent
πd 2
Le barreau et le ressort doivent avoir le même comportement élas- M = µ ------------- n u π D (spires planes)
tique, c’est-à-dire que la raideur longitudinale doit être la même. 4
Gd 4
Pour le ressort, la raideur est égale à (§ 1) : et k sa raideur statique k = --------------------
8D 3 n u
Gd 4 k
k = -------------------- on obtient a =  -------
8D 3 n u M

Pour le barreau, elle est définie par : Le temps de surtension, c’est-à-dire le temps nécessaire à l’onde
pour parcourir la distance  du ressort, est donc égal à :
ES
k = ---------
  M
t = ----- = -------
a k
avec S section du barreau.
L’identité des raideurs conduit à définir le module d’élasticité du 2.1.1.4 Longueur  du barreau
barreau équivalent :
Gd 4  Chaque fois que l’excitation du ressort est périodique, on peut la
E = -------------------------
- développer en série de Fourier. C’est le cas dans les moteurs à
2π D 5 n u
combustion interne et à distribution par soupapes où l’excitation
du ressort de rappel est produite par la levée de la soupape. On
peut donc la remplacer par la levée moyenne à laquelle on ajoute
des excitations harmoniques.
La longueur du ressort à prendre en compte est égale à :
2 = 1 – H
2 = 0 – f0 – H

avec H levée moyenne de la soupape,


0 longueur libre du ressort,
1 longueur du ressort en place,
f0 préflèche (figure 2).

2.1.2 Solution de l’équation aux dérivées partielles

Une solution particulière de l’équation :

∂ 2 λ ( x, t ) E ∂ 2 λ ( x, t )
Figure 1 – Analogie ressort-barreau - = ----- -----------------------------
----------------------------- -
∂t 2 ρ ∂ x2

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Figure 2 – Longueurs libre et en place d’un ressort

peut être recherchée sous la forme d’un produit de deux fonctions Figure 3 – Ressort de soupape
à une seule variable :
λ (x, t ) = J (t ) · F (x )
En reportant cette solution dans l’équation aux dérivées partielles La première condition se traduit par :
on obtient :
λ (0, t ) = An sin (n ωt + ϕn ) Cn = Kn sin (n Ωt + Φn )
E
J ″ ( t ) ⋅ F ( x ) = ----- F ″ ( x ) ⋅ J ( t )
ρ d’où An ⋅ Cn = Kn
J″ ( t ) E F ″ (x ) ϕn = Φn
soit ----------------- = ----- ----------------- .
J (t ) ρ F (x ) ω = Ω

Afin d’obtenir deux équations différentielles du second ordre à La deuxième condition, compte tenu des résultats précédents,
coefficient constant, dont les solutions traduisent le phénomène s’écrit :
oscillatoire du système étudié, posons :

     = 0
nΩ 2 nΩ 2
J ″(t ) E F ″ (x ) λ (  2 , t ) = k n sin ( n Ωt + Φn ) B n′ sin ---------------- + cos ----------------
----------------- = ----- ----------------- = – n 2 ω 2 a a
J (t ) ρ F (x )
avec a célérité de l’onde,
avec n nombre entier,
B n′ = An · Bn
nω pulsation du phénomène.
   
nΩ 2 nΩ 2
Les fonctions F et J sont alors les solutions des équations d’où B n′ sin ---------------- + cos ---------------- = 0
a a
différentielles :

 
nΩ 2
J ″(t ) + n 2 ω 2 J (t ) = 0 – cos ----------------
a
soit B n′ = ---------------------------------------
n2 ω2
 
nΩ 2
- F (x ) = 0
F ″ ( x ) + ----------------- sin ----------------
a2 a

avec a (m/s) célérité de l’onde dans le barreau équivalent. La solution particulière de l’équation aux dérivées partielles est
la somme des solutions trouvées pour chaque harmonique d’exci-
La solution particulière de l’équation aux dérivées partielles
tation soit :
obtenue à partir des fonctions F et J peut s’écrire sous la forme :
λ ( x, t ) = ∑ K n sin ( nΩt + Φ n )
λ ( x, t ) = ∑



A n sin ( nωt + ϕ n ) B n sin ---------- x + C n cos ---------- x
a a  n=1

 
n=1 nΩ 2
cos ----------------
avec ϕn déphasage. nΩx
  a

nΩx
cos -------------- – ------------------------------------ sin -------------- 
 
a nΩ 2 a
sin ----------------
a
2.1.3 Application au ressort de soupape

Considérons le ressort en position de levée moyenne, de longueur


 2 définie au paragraphe § 2.1.1.4 (figure 3). 2.1.3.1 Fréquence propre du ressort
Les constantes de la solution particulière de l’équation aux déri- Il y a résonance lorsque :
vées partielles sont déterminées à partir des conditions aux limites
 =0
suivantes : nΩ 2
sin ----------------
λ (0, t ) = Kn sin (n Ω t + Φn ) a

et λ ( 2 , t ) = 0
nΩ 2
avec K n amplitude de l’harmonique de rang n, soit ---------------- = πp
a
nΩ pulsation de l’harmonique de rang n de l’excitation aπp
périodique, nΩ = -------------
2
Φn déphasage de l’harmonique de rang n.
avec nΩ pulsation de l’harmonique de rang n de l’excitation.

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Les pulsations propres du ressort sont :


aπp
ω p = ------------- pour p = 1, 2, 3, ...
2
La pulsation propre du premier mode est égale à :
πa
ω 1 = ---------
2
k
avec a =  2 ------- , nous obtenons :
M Figure 4 – Efforts aux extrémités
k
ω1 = π -------
M
D’après la loi de Hooke (article Métallurgie en mise en forme
La fréquence du premier mode est donc égale à : [M 600] dans le traité Matériaux métalliques), la contrainte normale
dans la section A, provoquée par l’ébranlement à l’instant t, est
1 k égale à :
f 1 = ----- -------
2 M
∂ λ ( x, t )
σ = E --------------------------
∂x
2.1.3.2 Déplacement des spires
La résultante des efforts de cohésion dans la section A est égale à :
Le déplacement d’un point matériel du ressort situé à l’abscisse x
est identique à celui de la section de même abscisse du barreau ∂ λ ( x, t )
F ( x, t ) = F 0 + ES -------------------------- + F 1
équivalent. ∂x
Nous pouvons donc déterminer, à chaque instant, en fonction de
avec S aire de la section A,
la loi de levée de la soupape, la position de tout point matériel du
ressort pour mettre en évidence les chocs entre spires, sources de F 0 précharge du barreau égale à celle du ressort,
bruit et d’initiation de rupture. F 1 charge du ressort due à la levée moyenne.
Les efforts sont fonction de la loi de levée de la soupape :
Remarque : la loi de déplacement λ (x, t ) n’a plus de significa- N
ES
tion après un choc, car elle ne prend pas en compte les effets
d’un choc sur le mouvement.
F ( x, t ) = F 0 + F 1 – ---------
a ∑ nΩK n sin ( nΩt + Φ n )
n=1

     
2.1.3.3 Vitesse de déplacement des spires nΩx nΩ 2 nΩx
sin -------------- + cos ---------------- cos --------------
La vitesse V de déplacement d’un point matériel du ressort situé a a a
à l’abscisse x est (§ 2.1.3) :
Gd 4 
avec E -,
= -----------------------
∂ λ ( x, t ) 2πD 5 n u
V = -------------------------- =
∂t ∑ Kn nΩ cos ( nΩt + Φn )
n=1 πD 2
nΩ 2

S = ------------- ,
cos ----------------  4

nΩx
a  nΩ 2
a

nΩx
cos -------------- – ------------------------------------- sin --------------
a  N rang le plus élevé des harmoniques d’excitation

sin ----------------
a  dont les amplitudes ne sont pas négligeables,
Ω (rad/s) vitesse de rotation de l’arbre à cames.
L’effort exercé par le ressort sur la culasse est égal à :
Si un choc entre spires se produit, on peut déterminer, à cet ins- N
tant, les vitesses de rencontre. ES
F (  2 , t ) = F 0 + F 1 – ---------
a ∑ nΩK n sin ( nΩt + Φ n )
n=1
2.1.3.4 Efforts aux extrémités
     
nΩ 2 nΩ 2 nΩ 2
Considérons deux sections A et B du barreau, respectivement sin ---------------- + cos ---------------- cos ----------------
d’abscisses x et x + dx (figure 4). a a a
Un ébranlement parcourt longitudinalement le barreau. À l’ins-
tant t l’abscisse de la section A est [x + λ (x, t )], et celle de la sec- Sur la soupape le ressort exerce un effort égal à :
tion B de [x + dx + λ (x + dx, t )]. N

 
ES nΩ 2
La distance entre les deux sections A et B, à l’instant t, devient : F ( 0, t ) = F 0 + F 1 – ---------
a ∑ nΩK n sin ( nΩt + Φ n ) cos ----------------
a
x + dx + λ (x + dx, t ) – [x + λ (x, t )] n=1

soit λ (x + dx, t ) – λ (x, t ) + dx


L’allongement du cylindre limité par les sections A et B est donc 2.2 Système discrétisé
égal à :
∆ = λ ( x + dx, t ) – λ ( x, t ) 2.2.1 Construction du modèle conservatif
Si on néglige les infiniment petits du second ordre, on obtient : Le fil du ressort, milieu continu homogène est modélisé par une
∂λ ( x, t ) suite de masses séparées par des éléments élastiques.
∆ = -------------------------- dx
∂x

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La matière étant uniformément répartie, les n masses constituant


le modèle équivalent seront égales et séparées par des ressorts sans
masse identiques sauf pour les extrémités car les spires sont join-
tives et meulées (figure 5).
Ce modèle aura la même masse, la même raideur et les mêmes
premières pulsations propres que celles du ressort réel :
m0 + nm + mn + 1 = Mt
k = (n + 1)k1
avec k1 raideur du ressort,
n nombre de masses mobiles,
m 0 et mn + 1 masses liées au repère fixe (spires meulées
et jointives).

2.2.1.1 Recherche des pulsations propres


L’énergie cinétique T et la fonction de force U de ce système
conservatif sont égales à :
n
1
T = ----- m
2 ∑ x i′ 2
i=1
n–1
k 2 k k
∑ ( xi – x i + 1 ) 2 – ----2- x n
2
U = – ----- x 1 – -----
2 2
i=1
dx
avec xi et x ′i = ----------i respectivement déplacements et vitesses des
masses m. dt
Les équations du mouvement de chaque masse, établies à partir Figure 5 – Système discrétisé : modèle conservatif
des équations de Lagrange (article Équations aux dérivées partielles
[A 650], dans le traité Sciences fondamentales), constituent un sys-
tème différentiel d’ordre deux à coefficients constants sans second
membre qui s’écrit sous la forme suivante : dans laquelle les éléments de la matrice colonne (A ) et ϕ sont des
constantes qui dépendent des conditions initiales.
mx 1″ + 2 kx 1 – kx 2 = 0 Les valeurs de ω, pulsation propre du système, sont les racines
mx i″ – kx i – 1 + 2 kx i – kx i + 1 = 0 i ∈ [ 2, n – 1 ] carrées des valeurs propres de la matrice :

[C ] = [M ] –1 [L]
mx n″ – kx n – 1 + 2 kx n = 0
Les éléments Ci, j , non nuls, de la matrice [C ] sont définis par :
Soit [M] la matrice masse d’ordre n :
2k
C i, i = -------- i ∈ [ 1, n ]
m
k
C i, i – 1 = – ------- i ∈ [ 2, n ]
m
k
[M ] = C i, i + 1 = – ------- i ∈ [ 1, n – 1 ]
m

2.2.1.2 Algorithme de recherche du nombre minimal


de masses
et [L] la matrice raideur d’ordre n : Afin de limiter les temps de calcul, il est nécessaire de recher-
cher un modèle discret aussi simple que possible mais suffisam-
ment représentatif des phénomènes vibratoires que l’on veut
mettre en évidence. On peut imposer que le modèle ait les NMP
premières pulsations propres identiques au système réel.
[L] = k Recherche du nombre de masses :
(1) calcul de la raideur statique du ressort : k 1 ;
(2) calcul de la masse : M ;
(3) calcul des pulsations propres du ressort : OMEGR

k1
L’écriture matricielle du système différentiel est alors : OMEGR ( I ) = I × π -------
M
[M ] (x’’) + [L] (x) = (0)
avec I (= 1, 2, 3, ...) numéro du mode de vibration ;
avec (x’’ ) et (x) matrices colonnes d’ordre n dont les éléments sont (4) nombre de pulsations propres identiques pour le modèle :
respectivement x 1″ , ..., x n″ et x 1 , ..., xn . NMP ;
La solution de ce système différentiel est de la forme : (5) choix du nombre de masses du modèle : n
(x) = (A) sin (ωt + ϕ) n ! NMP

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(6) calcul des masses des extrémités : m 0 et m n + 1 ;


(7) calcul de la masse m et de la raideur k :
Mt – m0 – m n + 1
m = -------------------------------------------------
-
n
k = k1 ( n + 1 )
(8) calcul des éléments de la matrice [C ] :

C i, i = ( 2k ) ⁄ m i ∈ [ 1, n ]
C i, i – 1 = – k ⁄ m i ∈ [ 2, n ]
C i, i + 1 = – k ⁄ m i ∈ [ 1, n – 1 ]
(9) calcul des valeurs propres de [C ] :

VP ( I ) I ∈ [ 1, n ]
(10) calcul des pulsations propres du modèle discret :

PP ( I ) = VP ( I ) I ∈ [ 1, n ]
(11) rangement des pulsations propres dans le tableau PP (I ) par
ordre croissant :
PP ( 1 ) = première pulsation propre
.............................................................
PP ( n ) = dernière pulsation propre
(12) comparaison des modes :
Figure 6 – Système discrétisé : modèle non conservatif
PP ( I ) = OMEGR ( I ) I ∈ [ 1, NMP ] ?
non : aller en (13) Les équations du mouvement des autres masses sont alors :
oui : le modèle est convenable mx 1″ + ( 2 L + D ) x 1′ – Lx 2′ + 2 kx 1 – kx 2
(13) prendre un nombre de masses plus grand ; retour en (6). N
= kX 0 + ∑  ( kAq – q L Ω Bq ) sin q Ω t + ( kBq + L q Ω Aq ) cos q Ω t 
q=1
2.2.2 Construction du modèle non conservatif
mx i″ – L x i′ – 1 + ( 2 L + D ) x ′i – L x i′ + 1 – kx i – 1 + 2 kx i – kx i + 1 = 0
2.2.2.1 Étude du système libre amorti i ∈  2, n – 1 
mx n″ – L x n′ – 1 + ( 2 L + D ) x n′ – kx n – 1 + 2 kx n = 0
Le modèle établi précédemment (§ 2.2.1) peut être complété en
ajoutant des amortissements internes ou externes comme indiqué
La recherche de la solution générale du système différentiel
sur la figure 6.
passe par la détermination de la solution générale de ce système
Deux types d’amortissement visqueux peuvent être considérés : sans second membre. Or, cette solution ne présente de l’intérêt
— un amortissement interne de coefficient L ; que pour l’étude des déplacements en période transitoire.
— un amortissement externe de coefficient D. Nous ne rechercherons donc qu’une solution particulière du sys-
Les équations du mouvement de chaque masse en vibration tème différentiel avec second membre sous la forme :
libre amortie sont alors :
N
mx 1″ + ( L + D ) x 1′ – L x 2′ + 2 kx 1 – kx 2 = 0 x i = x i0 + ∑ ( X iq sin q Ω t + Y iq cos q Ω t )
q=1
mx i″ – L x i′– 1 + ( 2L + D ) x i′ – L x i′ + 1 – kx i – 1 + 2kx i – kx i + 1 = 0
(cette solution est la somme des solutions obtenues pour chaque
i ∈ [ 2, n – 1 ] harmonique)
mx n″ – L x n′ – 1 + ( 2L + D ) x n′ – kx n – 1 + 2 kx n = 0
avec xi 0 déplacement de la masse i lorsque la masse m 0 est dans
la position caractérisée par x 0 = X 0 et xi 0 = X 0 / n,
2.2.2.2 Étude des vibrations forcées
Xiq sin q Ω t + Yiq cos q Ω t déplacement xiq de la masse i
Dans le cas du ressort de soupape, on impose à la masse m 0 un lorsqu’on impose :
mouvement périodique :
x 0 = Aq sin q Ω t + Bq cos q Ω t
q=N
x0 = X0 + ∑ ( A q sin q Ω t + B q cos q Ω t ) En remplaçant dans le système différentiel xi , x ′i et x i″ par :
q=1
x iq = X iq sin q Ω t + Y iq cos q Ω t
avec N nombre d’harmoniques de la loi de levée de la soupape à
prendre en considération, ′ = q Ω X iq cos q Ω t – q ΩY iq sin q Ω t
x iq
Ω vitesse de rotation de l’arbre à cames. ″ = – q 2 Ω 2 ( X iq sin q Ω t + Y iq cos q Ω t )
x iq

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nous obtenons un système linéaire à 2n équations par identifica- • ∀ i ∈ [1, 2n ] :


tion des termes en sinus d’une part, et des termes en cosinus
d’autre part : Ei, i = – mq 2 Ω2 + 2k

– mq 2 Ω2 X 1, q – (2L + D ) Ω Y 1, q q + L Ω qY 2, q + 2kX 1, q – kX 2, q • ∀ i ∈ [1, n ] :


= kAq – Lq Ω Bq E 2i – 1, 2i = – (2L + D ) Ω q

– mq 2 Ω2 Y 1, q + (2L + D ) Ω qX 1, q – L Ω qX 2, q + 2kY 1, q – kY 2, q E 2, 1 = (2L + D ) Ω q


= kBq + Lq Ω Aq
2.2.2.3 Algorithme de recherche
– mq 2 Ω2 X i, q + Lq Ω Y i – 1, q – (2L + D )ΩqY i, q + Lq Ω Y i + 1, q des coefficients d’amortissement
– kX i – 1, q + 2kXi, q – kXi + 1, q = 0 ∀ i ∈ [2, n – 1] L’amortissement externe d’un ressort est très faible lorsqu’il fonc-
tionne dans l’air.
– mq 2 Ω2 Y i, q – Lq Ω X i – 1, q + (2L + D )ΩqX i, q – Lq Ω X i + 1, q
Soit p + 2 le nombre de masses :
– kY i – 1, q + 2kYi, q – kYi + 1, q = 0 ∀ i ∈ [2, n – 1]
(1) prendre D = 0 ;
– mq 2 Ω2 X n, q + Lq Ω Y n – 1, q – (2L + D ) Ω qY n, q – kX n – 1, q (2) choisir une valeur de L, amortissement interne, en fonction
du matériau ;
+ 2kX n, q = 0
(3) choisir un déplacement de la masse m 0 reproductible, du
type :
– mq 2 Ω2 Y n, q – Lq Ω X n – 1, q + (2L + D ) Ω qX n, q – kY n – 1, q
x 0 = A sin Ω t
+ 2kY n, q = 0
(4) calculer les éléments de la matrice [E ] :
L’indice q variant de 1 à N, nous avons donc N systèmes linéaires
à résoudre pour calculer les déplacements xi . E (I, J )
Ce système peut s’écrire sous forme matricielle : (5) calculer les éléments de la matrice (  ) :

E  ⋅ ( χ q ) = ( q ) AA (1) = A

avec (χq ) matrice colonne d’ordre n des inconnues : AA (I ) = 0 ∀ I ∈ [2, 2n]


(6) résoudre le système E  ( χ ) = (  ) ; on obtient :
 
 X 1q  X (I) déplacement de la masse, ∀ I ∈ [1, n]
 
 Y 1q  (7) comparaison des résultats calculés avec les résultats obtenus
( χq ) =   expérimentalement. Trois cas sont à envisager :
 6 
 X nq  — les déplacements réels sont plus grands que ceux calculés ;
 prendre une valeur plus faible de L et aller en (4),
 Y nq 
 — les déplacements réels sont plus petits que ceux calculés ;
prendre une valeur plus grande de L et aller en (5),
( q ) matrice colonne des coefficients du second membre : — les déplacements réels sont pratiquement identiques à ceux
calculés ; la valeur de L est convenable et aller en (8),
kA q – L Ω ⋅ qB q (8) le même ressort est placé dans un milieu fluide ou visco-
élastique ; choisir une valeur de D ≠ 0 ;
kB q + LΩ ⋅ qA q (9) recommencer en (3) en prenant la valeur de L déterminée et
( q ) = 0 en remplaçant L par D dans (7).
6
0

[E ] matrice carrée d’ordre n des coefficients du système 3. Optimisation du ressort


linéaire dont les éléments sont donnés par les relations
suivantes :
de soupape
• ∀ i ∈ [1, n – 1] :
E2i, 2i + 1 = – L Ω q Les diverses expérimentations effectuées sur des ressorts de
soupapes montrent que la fréquence propre, le déplacement des
E2i, 2i + 2 = – k spires, les efforts aux extrémités sont obtenus avec une bonne pré-
cision lorsqu’on assimile le ressort à un barreau équivalent.
E2i – 1, 2i + 1 = – k
Pour optimiser les dimensions du ressort, nous proposons de
E2i – 1, 2i + 2 = L Ω q suivre l’algorithme ci-après qui utilise les résultats obtenus avec le
modèle continu, non amorti, fonctionnant dans l’air.
E2i + 1, 2i = L Ω q
On prendra un modèle discrétisé lorsque l’amortissement externe
E2i + 1, 2i – 1 = – k dû au brouillard d’huile ne pourra plus être considéré comme
négligeable.
E2i + 2, 2i + 1 = (2L + D ) Ω q
■ Algorithme d’optimisation des dimensions du ressort :
E2i + 2, 2i = – k (1) données :
E2i + 2, 2i – 1 = – L Ω q Ymax levée maximale de la soupape,
Y loi de levée de la soupape,

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(9) calculer les efforts aux extrémités à partir de la loi de levée Y ;


vérifier que ces efforts ne changent pas de signe, c’est-à-dire qu’il
n’y a pas de décollement ; s’il y a décollement, revenir en (2) en pre-
nant une précharge F 0 plus grande ;
(10) calculer les déplacements des spires ; vérifier qu’il n’y a pas
de choc entre spires au cours de la phase levée ; s’il y a des chocs,
modifier le pas du ressort en conséquence.

4. Exemples d’application
Nous étudions ici le comportement vibratoire des ressorts d’une
distribution par soupapes d’un moteur Diesel, semi-rapide, forte-
ment suralimenté. Chaque soupape est rappelée sur son siège par
deux ressorts concentriques.

Figure 7 – Recherche des harmoniques dangereux


4.1 Étude du comportement vibratoire :
construction du modèle discrétisé
FI quantités d’accélération appliquées à la culbuterie au régime
maximal,
4.1.1 Ressort extérieur
N
Y = Y0 + ∑ C q sin ( q Ω t + ϕ q ) : développement en série de
4.1.1.1 Caractéristiques
q=1
Fourier de la loi de levée Y (les harmoniques de rang supérieur à N Matière : acier 45 SCD 6
ont des amplitudes Cq négligeables), module d’élasticité transversal :
F0 précharge minimale du ressort,
G = 8 300 daN/mm2 = 83 000 MPa
Dm diamètre moyen maximal du ressort (déterminé en fonction
des impératifs technologiques), masse volumique :
Ω 1 à Ω 2 plage de vitesses de rotation de l’arbre à cames ;
µ = 8 kg/dm3 = 8 000 kg/m3
(2) calcul de la raideur minimale k 1m du ressort, avec une pré-
charge F 0 ; diamètre du fil : d = 15 mm
(3) calcul de la raideur maximale k 1M du ressort, avec précharge diamètre d’enroulement ou diamètre moyen : D = 113 mm
F 0 , en fonction de la pression de hertz admissible sur la came ; nombre de spires utiles : nu = 8,5
(4) à partir de k 1m , F 0 et Ymax , calculer les diamètres d, D, le nom- pas à l’état libre : h 0 = 28,79 mm
bre de spires utiles et le pas de l’hélice (une distance minimale entre longueur libre :  0 = 259,7 mm
les spires, pour la levée Ymax , a pour effet d’arrêter les vibrations) ; raideur (§ 1) :
vérifier que le rapport longueur du ressort écrasé sur diamètre exté- Gd 4
rieur est sensiblement égal à un (flambement) ; - = 4,283 daN ⁄ mm
k 1 = -------------------
8D 3 n u
(5) calculer la masse M du ressort ;
(6) calculer la contrainte dans le fil et vérifier sa tenue à la fatigue ; masse utile (§ 1) :
modifier d pour obtenir un résultat acceptable ; s’il n’existe pas de
solution de ce type, prendre deux ressorts ; πd 2 2
M = n u ------------- µ π 2D 2 + h 0 = 4,279 kg
(7) calcul de ωi , pulsations propres du ressort : 4

k 1m masse totale (§ 1) : Mt = 5,035 kg


ωi = i π ------------
- longueur en place :  1 = 214 mm
M levée moyenne de la soupape : A = 9,5 mm
(8) recherche des harmoniques dangereux : ils sont donnés par longueur du ressort sous levée moyenne :  2 = 204,5 mm
(figure 7) : pulsation propre (§ 2.1.3.1) :
q Ω = ωi
k
1  q  N rang de l’harmonique, ω = π ------1- = 314,306 rad ⁄ s
M
Ω 1  Ω  Ω 2 plage de fonctionnement de l’arbre à cames,
ωi pulsations propres du ressort. célérité de l’onde (§ 2.1.3.1) :
1er cas : pas d’harmonique dangereux, aller en (9).
k
2e cas : un ou plusieurs harmoniques dangereux ; il faut aug- a = 2 ------1- = 20,46 m ⁄ s
menter les pulsations propres ωi du ressort ; on peut agir : M
— sur le diamètre d du fil ; la pulsation ωi est proportionnelle à d,
— sur le diamètre moyen d’enroulement D ; la pulsation ωi est 4.1.1.2 Recherche du nombre de masses
proportionnelle à 1/D 2. Soit n le nombre de masses, k la raideur de chaque élément élas-
L’augmentation du diamètre d entraîne une augmentation de la tique du modèle :
raideur proportionnelle à d 4, et l’augmentation de D une variation k = (n + 1) × 4,283
de cette raideur proportionnelle à 1/D 3.
Calculer la nouvelle valeur de k  k 1M puis revenir en (4) ;

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et m la masse de chaque élément : Les résultats donnés dans le tableau 2 montrent, comme pour
les ressorts extérieurs (§ 4.1.1), que la différence entre la pulsation
4,279 propre calculée (396,101 rad/s) à partir du modèle ressort-barreau
m = ----------------
n et celle obtenue par la modélisation discrète est inférieure à 2,5 %.
Pour faire l’étude des déplacements des spires, il est nécessaire (0)
de prendre un nombre de masses égal à un multiple entier du
nombre de spires utiles. Nous avons donc fait un modèle à 17 masses Tableau 2 – Ressort intérieur : modélisation
et un autre à 34 masses. Les résultats sont donnés dans le tableau 1.
 (1) N (1)  (2) N (2)
(0) no (rad/s) (tr/min) (rad/s) (tr/min)
Tableau 1 – Ressort extérieur : modélisation 1 386,67 3 692,4 391,38 3 739,3
2 771,36 7 369,7 782,24 7 473,6
 (1) N (1)  (2) N (2)
no (rad/s) (tr/min) (rad/s) (tr/min)
3 1 152,1 11 008 1 172,1 11 198
4 1 527,0 14 589 1 560,3 14 907
1 305,06 2 914,6 309,68 2 958,7 5 1 896,1 18 097 1 946,5 18 597
2 607,80 5 807,0 618,74 5 911,5 6 2 251,6 21 512 2 330,0 22 262
3 905,92 8 655,3 926,55 8 852,3 (1) Nombre de masses : 21.
4 1 197,1 11 438 1 232,5 11 775 Masse de chaque élément : 0,115 kg.
5 1 479,3 14 133 1 536,0 14 675 Raideur de chaque ressort : 848 100 N/m.
6 1 750,1 16 721 1 836,3 17 544 (2) n = 42.
m = 0,058 kg.
(1) Nombre de masses : 17. k = 1 657 650 N/m.
Masse de chaque élément : 0,252 kg.
Raideur de chaque ressort : 770 940 N/m.
(2) n = 34.
m = 0,126 kg. 4.2 Étude du déplacement des spires
k = 1 499 050 N/m.
Le ressort étudié est le ressort extérieur dont les caractéristiques
dimensionnelles et mécaniques sont données au paragraphe 4.1.1.
On constate que la différence entre la pulsation propre calculée Les abscisses des points considérés sont données par la
à partir du modèle ressort-barreau (314 rad/s) et celle obtenue par figure 8.
la modélisation discrète est inférieure à 2 % dans les deux cas.
Le modèle à 17 masses est très convenable, car d’une précision
suffisante. 4.2.1 Déplacements des spires obtenus
à partir de l’analogie ressort-barreau
4.1.2 Ressort intérieur Données :
d = 15 mm
4.1.2.1 Caractéristiques D = 113 mm
Matière : acier 45 SCD 6 h 0 = 28,79 mm
module d’élasticité transversal :  2 = 204,5 mm
F 0 = 195,7 daN
G = 8 300 daN/mm2 = 83 000 MPa k 1 = 4,283 daN/mm
masse volumique : G = 8 300 daN/mm2
= 83 000 MPa
µ = 8 kg/dm3 = 8 000 kg/m3 µ = 8 kg/dm3 = 8 000 kg/m3
nu = 8,5
diamètre du fil : d = 12 mm N = 30 (nombre d’harmoniques)
diamètre d’enroulement ou diamètre moyen : D = 81 mm Y loi de levée de la soupape donnée tous les degrés de rotation
nombre de spires utiles : nu = 10,5 de l’arbre à cames (361 valeurs).
pas à l’état libre : h 0 = 20,58 mm
longueur libre :  0 = 228,08 mm Les déplacements des spires ont été tracés sur la figure 9
raideur (§ 1) : k 1 = 3,855 daN/mm (vitesse de rotation de l’arbre à cames 225 tr/min). Les traits mixtes
masse utile (§ 1) : M = 2,425 kg représentent les déplacements des points définis sur la figure 8, et
masse totale (§ 1) : Mt = 2,772 kg les traits continus, situés de part et d’autre des lignes discontinues,
longueur en place :  1 = 199 mm visualisent le diamètre du fil.
levée moyenne de la soupape : A = 9,5 mm
longueur du ressort sous levée moyenne :  2 = 189,5 mm
pulsation propre (§ 2.1.3.1) : ω = 396,101 rad/s 4.2.2 Déplacements des spires obtenus
célérité de l’onde (§ 2.1.3.1) : a = 23,89 m/s. à partir du modèle discrétisé

4.1.2.2 Recherche du nombre de masses Données :


n nombre de masses du modèle discrétisé, égal à un mul-
Le nombre de spires utiles étant de 10,5, nous avons choisi 21 tiple entier du nombre de spires utiles,
et 42 masses pour les mêmes raisons que celles que nous avons m masse de chaque élément,
données au paragraphe (§ 4.1.1.2). k raideur de chaque ressort,
A et B coefficients de la série de Fourier du développement
de la loi de levée Y de la soupape (30 harmoniques).

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Nous avons supposé que les amortissements internes et externes


étaient négligeables. Cette hypothèse est vérifiée par l’expérience.
Pour un nombre de masses égal à 17 et une vitesse de rotation
d’arbre à cames de 225 tr/min, nous obtenons les déplacements
des spires donnés sur la figure 10.

4.2.3 Étude expérimentale


La figure 11 reproduit les déplacements des spires filmées par une
caméra ultra-rapide à 1 000 images par seconde. On peut constater
que les déplacements calculés, aussi bien à partir du modèle barreau
que du modèle discrétisé, sont pratiquement identiques aux
déplacements réels enregistrés par la caméra. Cette étude expéri-
mentale confirme la validité des deux méthodes de calcul.

4.3 Étude des efforts aux extrémités


La figure 12 reproduit les variations de ces efforts pour le ressort
précédemment étudié (§ 4.2.1) et cela dans les mêmes conditions
de fonctionnement. Il est à remarquer que la raideur dynamique n’est
pas constante.

Figure 8 – Ressort extérieur : déplacement des spires

Figure 9 – Déplacement des spires :


analogie ressort-barreau

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Figure 10 – Déplacement des spires :


modèle discrétisé

Figure 11 – Déplacement des spires : méthode expérimentale

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Figure 12 – Efforts aux extrémités du ressort

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