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L
’habitat constitue un facteur d’équilibre des ménages et Organisé en partenariat avec le CAUE, la SODEMEL et l’asso-
un élément d’attractivité pour le dynamisme économique ciation ALISÉE le concours départemental d’urbanisme durable
d’un territoire. figure parmi les actions d’accompagnement mises en œuvre par
Le Conseil général de Maine-et-Loire s’est doté, dès janvier 2008 le Département pour soutenir les communes dans leur politique
d’un Plan Départemental de l’Habitat précisant les objectifs en d’aménagement urbain.
matière de production et de réhabilitation de logements sur l’en-
semble du territoire. L’objectif de ce plan est également de faire Expérimenté en 2008-2009 sur huit communes du département
du Maine-et-Loire un département innovant en matière d’habitat recouvrant la diversité des territoires urbains et ruraux, ce rendez-
en l’intégrant dans une logique de développement durable. vous organisé tous les deux ans, invite des architectes à conce-
Cette volonté se traduit à travers deux axes d’intervention : voir de nouveaux quartiers respectueux de l’environnement.
- La création de nouvelles zones d’habitat inscrites dans une Au-delà de la qualité des opérations présentées au fil de ces
démarche de développement durable ; pages, ce document est également un guide pour tous ceux qui
- La promotion des énergies renouvelables dans l’habitat au tra- souhaitent s’engager dans cette démarche.
vers des aides aux particuliers.
En contribuant à la promotion de nouvelles formes urbaines por-
L’objet de cette publication est d’éclairer l’ensemble des acteurs tées par les collectivités et les acteurs de l’habitat, le Conseil
de la politique de l’habitat sur les outils mis à leur disposition par général affirme plus encore sa volonté d’impulser une politique
le Conseil général pour accompagner, développer et aménager de l’habitat dynamique, innovante et adaptée aux spécificités de
de nouvelles zones d’habitat respectueuses de cette approche tous les territoires.
environnementale.
Le Président du Conseil général de Maine-et-Loire
A
u cours de ces trente dernières années, par l’effet cumu- L’urbanisation des territoires n’échappe pas au sursaut salutaire,
lé de la pression démographique et d’un culte voué à la elle est même au premier rang, l’économie de l’espace recon-
maison individuelle, le paysage de la périphérie des villes sidérant l’étalement urbain, celle de l’énergie revisitant la forme
et villages de notre département s’est profondément dégradé. urbaine et l’architecture, le tout s’inscrivant, nécessairement,
Une génération de lotissements et de constructions diffuses a dans une perspective de qualité retrouvée.
marqué négativement de son empreinte un cadre de vie que En partageant l’ambition du Plan Départemental de l’Habitat et
des siècles de développement urbain avaient épargné. Les for- en contribuant très activement à la mise en place du concours
mes urbaines et les modes d’habiter ont participé d’une vraie départemental d’urbanisme durable, le CAUE poursuit son en-
rupture. Pour ne pas y avoir pris garde, élus et professionnels gagement pour la qualité de l’aménagement des nouveaux quar-
sont largement responsables de ce que seule la demande so- tiers et la maîtrise des projets urbains. Il constate la mobilisation
ciale ne suffit pas à expliquer. Ainsi, la valeur patrimoniale et la des élus et la compétence des professionnels, architectes, pay-
qualité du paysage n’ont pas été des arguments suffisamment sagistes, bureau d’études, qui ont répondu à l’appel du Conseil
forts pour inverser une production du bâti étrangère à toute idée général et ouvert la voie à des pratiques nouvelles génératrices
de continuité, d’insertion ou d’harmonie collective. Rien n’y a de meilleures commandes et à des projets à nouveau inspirés.
fait ! Pas même l’action quotidienne, pédagogique et inlassable Même si tout concours se solde par un palmarès, chaque propo-
d’un CAUE soucieux, dès à l’origine de sa mise en place par le sition réunie dans ce document mérite une considération parti-
Conseil général, de porter le message de la qualité de la Maison culière, la réflexion, le travail et l’intelligence conceptuelle étant
et ses groupements*. un investissement pour l’avenir.
Peu à peu toutefois, l’idée impérieuse de la protection de l’en-
vironnement s’éveille dans les consciences et, l’urgence de la Christian GAUDIN
sauvegarde planétaire s’imposant par évidence, la question du Sénateur de Maine-et-Loire, Président du CAUE
développement durable devient cause commune et partagée.
3
Sommaire
Les partenaires...........................................................................................p.7
Botz-en-Mauges.......................................................................................p.8
Programme......................................................................... p.9
Projet lauréat....................................................................... p.10
Projet 2............................................................................... p.12
Projet 3............................................................................... p.13
Chalonnes-sur-Loire...............................................................................p.14
Programme......................................................................... p.15
Projet lauréat....................................................................... p.16
Projet 2............................................................................... p.18
Projet 3............................................................................... p.19
Champtoceaux.....................................................................................p.20
Programme......................................................................... p.21
Projet lauréat....................................................................... p.22
Projet 2............................................................................... p.24
Projet 3............................................................................... p.25
Corzé.......................................................................................................p.26
Programme......................................................................... p.27
Projet lauréat....................................................................... p.28
Projet 2............................................................................... p.30
Projet 3............................................................................... p.31
Le Lion-d’Angers....................................................................................p.32
Programme......................................................................... p.33
Projet lauréat....................................................................... p.34
Projet 2............................................................................... p.36
Projet 3............................................................................... p.37
Montreuil-Bellay......................................................................................p.38
Programme......................................................................... p.39
Projet lauréat....................................................................... p.40
Projet 2............................................................................... p.42
Projet 3............................................................................... p.43
Saint-Georges-sur-Layon.......................................................................p.44
Programme......................................................................... p.45
Projet lauréat....................................................................... p.46
Projet 2............................................................................... p.48
Projet 3............................................................................... p.49
Saint-Sylvain-d’Anjou.............................................................................p.50
Programme......................................................................... p.51
Projet lauréat....................................................................... p.52
Projet 2............................................................................... p.54
Projet 3............................................................................... p.55
5
Présentation du Plan Départemental de l’Habitat
et du Concours d’urbanisme durable
D
ans un contexte de pression foncière et immobilière, le Il comprend deux phases :
territoire départemental est confronté à une consomma- > Établissement d’un programme d’urbanisme pour le futur
tion significative de l’espace par une urbanisation de plus quartier réalisé par le CAUE et la SODEMEL
en plus diffuse. Pour répondre à un risque d’étalement urbain > Organisation d’un concours d’urbanisme sur esquisse par
non maîtrisé et de ces effets sur le plan environnemental, le opération
Conseil général de Maine-et-Loire a arrêté au mois de janvier Pour chaque projet, trois candidats ont réalisé un projet d’amé-
2008 un Plan Départemental de l’Habitat, document initié par nagement au stade de l’esquisse.
l’article 68 de la loi ENL (Engagement National pour le Loge- Un lauréat par opération a été retenu à partir d’une analyse de
ment) et précisant les objectifs en matière de production et de l’adéquation du projet aux orientations du Plan Départemental
réhabilitation de logements sur l’ensemble du territoire dépar- de l’Habitat et au programme établi par la commune, mais aussi
temental. Ce plan, inscrit dans un objectif de développement sur la base de critères environnementaux et paysagers.
durable, vise à garantir une cohérence territoriale à l’échelle du
département et une plus grande coordination des actions à met- L’ensemble des lauréats des concours d’urbanisme communaux
tre en œuvre pour apporter une réponse adaptée aux besoins participeront tous les deux ans au prix départemental de l’archi-
en logements. tecture et de l’aménagement concernant l’urbanisme durable.
Encourageant la mise en œuvre d’opérations inscrites dans des Pour les années 2008 et 2009, une première expérimentation a
projets d’urbanisme durable, le Plan Départemental de l’Habi- été réalisée sur huit communes du Département recouvrant la
tat a retenu deux orientations concernant le développement de diversité des territoires urbains et ruraux départementaux.
nouveaux quartiers :
Chaque commune retenue relève d’une Communauté de com-
- Diversifier les formes urbaines dans l’objectif d’une ges- munes ou d’Agglomération conformément à la logique d’ac-
tion économe des sols. compagnement de projets de la politique départementale de
Cette orientation a pour objectif de favoriser la production de l’habitat :
nouvelles formes d’habitat comme l’individuel groupé, le semi- > Botz-en-Mauges pour la Communauté de communes du can-
collectif et le petit collectif en dehors des centres urbains dans ton de Saint-Florent-le-Vieil,
les nouvelles zones d’habitat. > Chalonnes-sur-Loire pour la Communauté de communes
Elle se traduit dans la politique départementale de l’habitat par Loire-Layon,
la mise en œuvre du développement durable dans la production > Champtoceaux pour la Communauté de communes du can-
de logements. ton de Champtoceaux,
> Corzé pour la Communauté de communes du Loir,
- Développer une gamme de logements plus large pour > Le Lion-d’Angers pour la Communauté de communes de la
s’inscrire dans la dynamique souhaitée des marchés de Région du Lion-d’Angers,
l’habitat. > Montreuil-Bellay pour la Communauté d’Agglomération Sau-
Cette orientation en faveur d’une diversification de l’offre de mur Loire Développement,
logements se traduit par des orientations sur la répartition ter- > Saint-Georges-sur-Layon pour la Communauté de commu-
ritoriale des différentes formes d’habitat : individuel, individuel nes de la Région de Doué-La-Fontaine,
groupé, semi-collectif et collectif et par territoire. > Saint-Sylvain-d’Anjou pour Angers Loire Métropole.
Elle se traduit dans la politique départementale de l’habitat par Les projets de nouveaux quartiers relèvent des deux typologies
des actions en faveur d’une accession à la propriété avec les principales en terme d’aménagement de zones d’habitat :
formes d’habitat ciblées dans le Plan Départemental de l’Habitat
et de la production de logements locatifs sociaux durables. - La reconstruction de la ville sur la ville
Les projets relevant de cette typologie concernent la requalifica-
La concrétisation de ces deux orientations s’est traduite à tra- tion d’espaces urbains avec des éléments bâtis existants.
vers la mise en œuvre d’un accompagnement de l’aménage-
ment de nouveaux quartiers d’habitat avec une approche envi- - L’extension urbaine avec des projets de création de nouveaux
ronnementale. quartiers dans la continuité de l’espace urbain existant.
6
Les partenaires
C
réée en 1991, l’association ALISÉE (Association Ligé- Les programmes d’aménagement ont une incidence sur la
rienne d’Information et de Sensibilisation à l’Énergie et performance énergétique des bâtiments (potentiel d’ensoleille-
à l’Environnement) conduit des actions dans les secteurs ment, surfaces déperditives), les déplacements (modes doux,
de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables afin de place de la voiture), et l’éclairage public (zones à éclairer, durées
contribuer localement aux objectifs nationaux et internationaux d’éclairement) qui représentent un quart des dépenses énergé-
de réduction des émissions polluantes et de préservation des tiques des communes !
ressources naturelles. L’implication des futurs habitants (sensibilisation, concertation)
Pour ce faire, une équipe de conseillers en énergie et environ- présente une opportunité pour favoriser l’appropriation des pro-
nement assure des missions de conseil, d’expertise et d’assis- jets et des enjeux associés.
tance à maîtrise d’ouvrage lors de la conception de nouveaux Dans le cadre du concours d’urbanisme durable, ALISÉE a ac-
quartiers et la construction ou la rénovation de bâtiments. compagné la commune de Corzé par une mission d’assistance
L’urbanisme exerce un impact fort et de long terme sur les énergie et environnement pour l’aménagement d’un nouveau
transports et les logements, qui totalisent près de la moitié des quartier.
émissions de CO2 !
L
’engagement du CAUE en faveur d’une amélioration per- le concept approprié de nouvelles formes d’habitat. Il fallait bien
manente du cadre de vie des habitants de Maine-et-Loire tourner la page ! La nécessité du développement durable s’im-
s’est de longue date traduit par le privilège donné, dans les pose, depuis quelques années (et quelques années seulement)
missions de conseil et d’accompagnement, à la qualité de l’ur- comme le vecteur salutaire d’une nouvelle approche de la ville
banisme, de la forme urbaine et du « vivre ensemble ». C’est le et de ses nouveaux quartiers. Le Plan Départemental de l’Habi-
sens du soutien apporté depuis trente ans aux élus territoriaux tat est, en Maine-et-Loire, une illustration manifeste de ce chan-
et à leurs projets. Malgré cet attachement résolu, il faut bien gement de cap. Le concours d’urbanisme durable organisé par
constater que l’urbanisation des campagnes, comme celle des le Conseil général prolonge cette dynamique sur 8 territoires
communes périurbaines, a révélé la pauvreté conceptuelle d’ex- significatifs de la diversité de notre département. Il est bien évi-
tensions désordonnées ou simplement guidées par la logique dent que le CAUE devait y être associé et y fournir son énergie
pavillonnaire. Le lotissement, division foncière et mode juridi- et ses savoir-faire.
que d’organisation de l’espace, n’a pas affirmé qualitativement
L
a SODEMEL est une société d’Économie Mixte dont le Depuis une dizaine d’années, la SODEMEL a inscrit son action
rôle est de conduire des projets d’aménagement pour dans le respect du développement durable et dans la prise en
les collectivités locales de Maine-et-Loire. Outre son sta- compte des aspirations des populations au travers de l’anima-
tut particulier d’établissement public local, ses compétences tion des phases de concertation. Les avis qu’elle a formulés au
et sa sensibilité particulière aux questions environnementales sein des groupes techniques du concours d’urbanisme durable
permettent aux élus de maîtriser l’ensemble du déroulement ont permis d’éclairer les jurys sur la prise en compte des as-
des projets d’aménagement qu’il s’agisse de quartiers d’habi- pects concrets du développement durable dans les projets qui
tation ou de parcs d’activités économiques. Avec pour objectifs étaient présentés par les candidats. La SODEMEL a également
principaux, l’intégration des projets dans leur environnement, le pu mettre au profit des maîtres d’ouvrage du concours départe-
respect de la mixité sociale et la qualité urbaine et architecturale mental d’urbanisme durable, son expérience juridique, techni-
des projets, la SODEMEL agit dans le cadre de convention de que, administrative et financière en matière de montage et de
concession et exerce un rôle d’ensemblier et d’animateur entre conduite de projets d’aménagement.
les multiples intervenants.
7
BOTZ-EN-MAUGES
Population > 793 Botzéens
Communauté de communes du canton de Saint-Florent-le-Vieil
Secteur B
(La Rabionnière)
Secteur C
1
2
Secteur A
(Ancienne usine)
0 200 m
8
Botz-en-Mauges
Repenser la croissance urbaine du bourg
Programme
C
ommune rurale à dominante agricole, Botz-en-Mauges ser un projet phasé, fonctionnel et cohérent avec des exigences
est située dans la partie nord de la vallée de l’Evre. Elle d’équilibre financier.
est distante d’Angers et de Nantes respectivement de
50 et 65 km. À l’écart des grands axes de circulation locaux, Sur le secteur A : autour d’une ancienne usine de tarares
le territoire communal est seulement traversé par la RD 752 construite au début du xxe siècle et disposant d’un beau volume
Beaupréau - Varades, à un kilomètre du bourg. Seule une RD lo- intérieur de 800 m2 (que la commune souhaite réhabiliter sous
cale traverse le bourg et le relie aux communes voisines. Une forme de halle-vestige abritant des petits programmes), le pro-
grande partie des voies restantes est en impasse jusqu’aux fer- gramme consiste à réinvestir un site de friche industrielle pour
mes ou hameaux, elles se prolongent en chemins de terre et implanter une typologie d’habitat en continuité directe avec le
créent rarement des boucles. Cette situation conforte la qualité tissu bâti traditionnel du centre-bourg, ses services, et l’ouvrir
du paysage bocager et des vallées encaissées qui structurent le sur le grand paysage du sud-est de la commune. La revalorisa-
paysage local et qui marquent l’identité communale. tion de la halle devant permettre de requalifier de manière inat-
tendue mais décisive ce vaste secteur de centre-bourg.
Le périmètre d’étude se compose de trois parties distinctes
mais reliées entre elles par un cheminement de centre-bourg : Sur le secteur B : l’enjeu urbain est tout autre. C’est celui de
- Le secteur A correspond à une reconquête de friche indus- réaliser une extension urbaine en frange de bourg et sur des ter-
trielle d’une ancienne usine de tarares, et comporte un terrain rains agricoles, au moyen d’une économie de l’espace foncier et
en contrebas à urbaniser dans un second temps. d’un raccordement efficace avec la trame viaire existante.
- Le secteur B, dit « La Rabionnière », correspond à l’extension La typologie de l’habitat devant y être moins dense que sur le
vers le nord du bourg et en particulier à un tissu urbain diffus ; secteur de l’usine.
l’enjeu principal de son aménagement réside dans un désencla-
vement et la mise en relation directe avec le centre-bourg. Pour autant, l’enjeu est de garantir à la fois une hiérarchie des
- Le secteur C, situé entre les deux précédents, le long du che- formes d’habitat dans la composition urbaine, mais aussi une
min de la Croix de Pierre, aujourd’hui non aménagé et issu d’une centralité aux quartiers (un lieu fédérateur, reconnu) et la possi-
désaffection de terrains industriels. bilité de disposer d’espaces publics conviviaux, lieux de rencon-
tres, buts de promenades ou points d’observation du paysage,
pouvant être en lien avec les exigences de gestion des eaux de
Objectifs généraux et scénario d’aménagement surface.
Les deux nouveaux quartiers devront notamment proposer des Le nombre total de logements estimé, au stade du programme,
espaces de vie collective valorisant l’environnement et le lien est d’au moins 81 avec une répartition conforme aux exigences
social, et optimiser la gestion des eaux de pluie en tenant comp- du Plan Départemental de l’Habitat de Maine-et-Loire, soit 2/3
te de la topographie. d’individuels et 1/3 de groupés.
L’enjeu de la consultation est avant tout de réussir à mettre en FG
œuvre un projet urbain de qualité qui évite le simplisme de l’ur- (Extrait du document programme - avril 2009)
banisme pavillonnaire. Les équipes devaient s’attacher à propo-
9
Projet lauréat
Labatut Architectes Associés, architecte mandataire
De Long en Large, paysagiste - Pragma Ingénierie, BET VRD
10
Botz-en-Mauges
Secteurs de La Rabionnière et de l’ancienne usine
L
re. Nous avons défini plusieurs objectifs : la
e projet d’aménagement des nou- loisirs, un jardin public semi ouvert et un
qualité de vie et la mixité sociale. Ces derniers
veaux quartiers est compris à restaurant. Tout autour, de vastes parvis
correspondaient aux orientations du concours
l’échelle de l’agglomération. Il re- (5 séquences de jardins) étagent le terrain
pose sur une hiérarchie claire des circu- en pente douce et largement ouvert sur départemental dans lequel la commune s’est
lations et des entrées aux trois sites et le grand paysage de la commune. FG alors inscrite.
- Superficie aménagée par le projet > 61 860 m2 Botz-en-Mauges est une petite commune qui
- Surfaces cessibles du projet > 35 860 m2 n’est pas habituée à des projets de cette im-
- Nombre de logements envisagés > 50
portance. Il est donc indispensable d’être sou-
- Ratio surface cessible / surface de projet > 58 %
- Densité brute > 8 log/ha tenu et conseillé par des professionnels de l’ur-
- Densité nette (hors emprises publiques) > 14 log/ha banisme et de l’architecture tout au long de la
- Répartition des types d’habitations (ensemble des secteurs) > 68 % de logements démarche, dès les premières réflexions. Dans
individuels, 25 % de groupés, 7 % de collectifs ou semi-collectifs
l’organisation même du concours, la rencontre
- Stationnement > sur les parcelles et en plusieurs regroupements à l’écart de la voirie principale
avec les équipes candidates sur le terrain s’est
avérée très enrichissante. L’échange, la com-
paraison des points de vue et des idées est
indispensable pour nourrir le projet. Demain,
si la commune doit porter un projet de cette
envergure, il est évident qu’elle aura recours
au concours d’urbanisme.
Coupe longitudinale sur le secteur de l’ancienne usine et les espaces publics alentours
11
Projet 2 Botz-en-Mauges
François Minier, architecte urbaniste mandataire - Guillaume Sevin, paysagiste - Soderef, BET VRD
L
a gestion des eaux de surface (tam-
ponnement dans des « franges
vertes » disposées régulièrement),
les orientations du bâti (le plus souvent
nord / sud), la gestion des déchets, les dif-
férents modes de déplacement (chemine-
ments doux distincts des chaussées et au
sein des franges vertes), les limites entre
espace public et espace privé, le phasage,
sont autant de cibles environnementales
étudiées dans la proposition urbaine. Le
projet propose, dans un des deux quar-
tiers, de regrouper systématiquement le
stationnement résidentiel à l’entrée de
« hameaux » comptant neuf logements,
dans des structures en bois et pierres
(gabions) recouvertes de végétation. Un
choix qui doit permettre aux cyclistes et
piétons de se réapproprier les espaces pu-
blics résidentiels et réduire les nuisances
sonores au plus près des habitations.
Quant à l’usine, elle est réinvestie par de
petits programmes d’équipements qui
s’installent dans des constructions im-
briquées entre intérieur et extérieur de
manière à laisser la halle ouverte au che-
minement public. Des « modules » auto-
nomes qui devront répondre aux exigen-
ces de maîtrise des ponts thermiques, et
un choix de transformation architecturale
audacieux. FG
Plan global des volontés d’aménagement
12
Projet 3 Botz-en-Mauges
Atelier Ruelle, architecte paysagiste urbaniste, mandataire - Cabinet Bourgois, BET VRD et Environnement
L
a friche industrielle fait l’objet d’un plan
de gestion dans lequel est aménagé,
à l’emplacement des bâtiments dé-
molis, un jardin dépolluant enclos fonction-
nant sur le principe de la phytoremédiation.
La partie basse du site est alors soustraite
à la constructibilité de façon à redonner une
« noblesse » au belvédère vers le sud et à la
silhouette du bourg de Botz. L’ancienne usi-
ne accueille en deux temps deux program-
mes : c’est tout d’abord une halle ouverte
non chauffée, et un restaurant de plain-pied
avec sa terrasse au sud, puis elle est réa-
ménagée pour devenir salle polyvalente. Le
secteur de la Rabionnière accueille des par-
celles étirées le long des courbes de niveau,
de façon à ce que les voies soient dans la
pente. Au centre de la composition fonciè-
re, une grande pelouse est investie du rôle
de jardin public, espace de rencontres et de
jeux d’enfants où pourront venir s’implanter
plus tard de petits immeubles collectifs. En-
fin, l’équipe propose le concept de « rues à
vivre », c’est-à-dire des zones de rencontres
5 ou voies semi piétonnes étroites et enca-
drées par des tranchées drainantes et par
les jardins privatifs. FG
6
Quelques chiffres (La Rabionnière)
- Superficie aménagée par le projet > 61 000 m2
- Surfaces cessibles du projet > 38 900 m2
- Nombre de logements envisagés > 98
- Ratio surface cessible / surface de projet > 64 %
1 Grande pelouse - Densité brute > 16 log/ha
- Densité nette (hors emprises publiques) >
2 Allée bocagère
25 log/ha
3 Cheminements piétons - Répartition des types d’habitations
4 Voies de desserte résidentielle (ensemble des secteurs) > 45 % de
5 Ancienne usine logements individuels, 37 % de groupés, 18 %
6 Jardins familiaux (existants) de collectifs ou semi-collectifs
- Stationnement > À la parcelle et en
Plan général des aménagements longitudinal sur les voies principales
13
CHALONNES-SUR-LOIRE
Population > 6 143 Chalonnais
Communauté de communes de Loire-Layon
14
Chalonnes-sur-Loire
Quartier des Ligerais
Programme
E
ntamée dans les années 1990, l’urbanisation du secteur Capacité d’urbanisation estimée : 75 à 85 logements.
du « Grand Coteau » s’est développée au sud-ouest de Répartition : 40 % de logements groupés, 50 % de lots libres
l’agglomération en trois tranches successives selon le (selon un large éventail de surfaces parcellaires), 10 % de loge-
modèle conventionnel des lotissements pavillonnaires. ments collectifs ou semi-collectifs.
L’aménagement du quartier des Ligerais, dont l’emprise foncière
de 6,8 ha est entièrement maîtrisée par la commune, constitue > Le site
l’ultime étape dans l’urbanisation de ce secteur limité dans sa - Conforter les caractéristiques naturelles du site notamment
partie est par le vallon de l’Armangé et dont la topographie est dans ses rapports au paysage environnant.
marquée par des pentes pouvant atteindre jusqu’à 15 %. - Concevoir des aménagements favorisant la préservation de
Une des caractéristiques principales des Ligerais tient ainsi à sa la biodiversité et la capacité de gestion des eaux pluviales.
position dominante sur le vallon d’Armangé où le coteau donne
naissance à une série de talwegs perpendiculaires au vallon en- > La forme urbaine
gendrant une succession de micropaysages où résurgences ro- - Mettre en place les conditions d’une adaptation soignée du
cheuses et végétation indigène accompagnent un fort dénivelé bâti et des infrastructures au relief singulier du site.
mais aussi au remarquable panorama qu’il offre au lointain sur la - Optimiser le dimensionnement des voies dans l’objectif d’un
confluence de la Loire et du Layon. partage équilibré des usages.
Affirmant sa volonté de rompre avec un modèle d’urbanisation - Assurer la connexion du quartier avec le reste de l’agglomé-
trop souvent guidé par un strict découpage parcellaire, la munici- ration chalonnaise en garantissant la diversité des modes de
palité de Chalonnes-sur-Loire a souhaité que l’aménagement de déplacement et la sécurité des habitants.
ce nouveau quartier s’en démarque tant par la recherche d’une - Mettre en œuvre des règles d’implantation du bâti et de trai-
plus grande diversité typologique que par la qualité de la forme tement des limites favorisant la maîtrise du paysage urbain
urbaine produite et la mise en œuvre d’une démarche environ- et l’harmonie des relations entre espace privatif et espace
nementale exemplaire. public.
S’inscrivant pleinement dans les orientations du Plan Départe- - Favoriser l’appropriation des espaces publics en les conce-
mental de l’Habitat en cherchant à diversifier les formes d’ha- vant comme de véritables lieux de promenades offerts à l’en-
bitat, à favoriser une véritable mixité sociale et en offrant les semble des habitants.
conditions nécessaires à une meilleure prise en compte des
exigences environnementales, un des enjeux majeurs du pro-
jet consiste à concevoir un quartier où l’organisation parcellaire, Les moyens du projet
l’implantation du bâti et le traitement des espaces publics ne
subissent pas, mais tirent au contraire parti des caractéristiques Afin d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée, la commune a dé-
physiques et spatiales du site. cidé de confier à l’équipe lauréate de la consultation une mission
globale comprenant : la maîtrise d’œuvre complète des espaces
publics, l’élaboration d’un cahier de prescriptions architecturales,
Les enjeux du projet environnementales et paysagères ainsi qu’une mission d’assis-
tance auprès des constructeurs et de suivi des projets afin d’en
> L’habitat garantir la conformité avec les objectifs du programme.
- Développer une offre diversifiée de typologies d’habitat. FT
- Favoriser une réelle mixité sociale.
15
Projet lauréat
Atelier Cité Architecture, architecte urbaniste mandataire - CSD AZUR BET Environnement - Atelier LD BET VRD
L
e projet repose sur la trame végé-
tale existante qu’il entend conforter
et sur laquelle il s’adosse en « réin-
ventant » un nouvel écosystème. C’est la
rupture principale avec le mode d’urba-
nisation antérieur et voisin. L’espace est
recomposé dans le principe de chambres
bocagères affectées soit à l’habitat, soit
aux espaces ouverts, soit aux réserves
foncières. C’est ainsi l’espace public et
le patrimoine végétal à gestion publique
qui constituent l’ossature du quartier et lui
donnent sa cohérence dans le « grand pay-
sage », caractéristique majeure du site. Le
maillage végétal participe aussi de l’ouver- Simulation de composition urbaine et architecturale fondée sur l’optimisation thermique des
ture sur les quartiers environnants et la enveloppes (compacité, végétalisation, orientation).
16
Chalonnes-sur-Loire
Quartier du Ligerais
17
Projet 2 Chalonnes-sur-Loire
Atelier Espace Temps, architecte urbaniste mandataire - Ecce Terra, paysagistes - Sogreah, bureau d’études VRD
E
n écho d’une analyse environne-
mentale et paysagère approfondie, Les principes de développement durable
le parti d’aménagement retenu sup- sont largement déclinés tant dans leur di-
pose une modification du périmètre de mension environnementale que sociale,
l’opération et un nouveau tracé pour la voie comme l’attestent la présence de coulées
de contournement. Dans ces conditions, vertes facilitant la gestion des eaux pluvia-
le projet intègre l’ensemble du talweg qui les et génératrices d’espaces publics ap-
devient l’axe principal de composition, propriables et une mixité de l’habitat dont
coulée verte structurante. La trame viaire, les différentes typologies sont réparties
principale et secondaire, épouse la topo- sur l’ensemble du nouveau quartier.
graphie en facilitant l’accès aux parcelles BL
et limitant les effets de terrassement.
18
Projet 3 Chalonnes-sur-Loire
L
e projet est construit à partir d’une
colonne vertébrale, « le Cours », Cet attachement à la nature s’exprime
axe de circulation distribuant le site, également par le traitement aérien de
fédérant tous ses usages et formant un l’eau pluviale et la création conséquente
front urbain structurant, en belvédère de zones humides liées à la noue princi-
dominant la vallée de l’Armangé et le pale et aux fossés affluents. Il participe
paysage alentour. C’est aussi à partir enfin au privilège donné aux liaisons dou-
de cet axe que s’organisent le raccor- ces, l’axe principal étant doublé d’une
dement avec les voies existantes et la circulation exclusivement réservée aux
liaison de l’urbanisation nouvelle vers la piétons et aux cyclistes. BL
19
CHAMPTOCEAUX
Population > 2 216 Castrocelsiens
Communauté de communes canton de Champtoceaux
La Loire
Le site à l’étude
en centre-bourg
0 150 m
20
Champtoceaux
Construire entre les murs
Programme
L
a commune est située sur un coteau dominant la Loire. Sur le plan de l’usage des lieux, au-delà de la stricte dimension de
Elle est distante d’Angers et de Nantes respectivement l’habiter, se pose la question de la circulation et de l’accessibilité.
de 45 et 40 km. Elle est surtout, historiquement située
aux confins de l’Anjou et de la Bretagne, et compte, outre un Les qualités des lieux nous incitent à la plus extrême vigilance.
riche passé antique, une citadelle médiévale (dont il reste des La trame foncière semble vouloir guider la démarche et s’impose
vestiges). Le Moulin Pendu, sur la Loire, ouvrage des xiiie et xive comme l’armature du projet paysager et urbain, le cadre au sein
siècles est classé monument historique depuis 1975. duquel il convient d’imaginer l’avenir dans le respect du site.
Elle compte environ 2 200 habitants localisés principalement La réflexion doit intéresser la totalité du secteur et définir les
dans le bourg et dans de nombreux hameaux dont celui, typi- lieux d’intervention ainsi que les modalités opératoires afin de
que, de La Patache sur les bords de Loire. garantir la cohérence du projet.
La trame foncière soulignée par un réseau de venelles et de Sur la propriété Denis et sur les parcelles voisines sont quanti-
murs en pierre est la force et la structure du paysage. Le végétal fiés neuf logements adaptés pour personnes âgées, avec gara-
donne aux lieux leur caractère et leur ambiance : jardins de dé- ges pouvant servir de cellier ou de remise en l’absence de vé-
tente ou jardins vivriers, arbres d’agrément et arbres fruitiers. hicule. Logements devant être ensuite confiés à un concepteur
Le bâti, bien que très hétéroclite, propose un jeu de volume et par un maître d’ouvrage bailleur social.
d’échelle très intéressant. La pierre et la tuile ajoutent à la qualité FG
des constructions les plus traditionnelles et les plus anciennes. (Extrait du document programme - avril 2009)
21
Projet lauréat
Nolwen Dulieu, architecte urbaniste mandataire - Agence 7 Lieux, paysagistes - GCA Ingéniérie, BET VRD
Périmètre d’étude
ESPACES PUBLICS
Place(ette) publique
Plateau partagé
Voirie
Viviers
Espace paysager
Vivriers en location
Jardins privatifs
généreuses et vastes sur l’église Sainte séparatifs préservés) et respect d’une par- - La volonté de structurer l’espace public
Madeleine et les maisons imbriquées en- tie de la trame foncière historique. jardiné par le truchement des murs main-
tre elles de la rue principale (rue Hippolyte tenus et développés.
Maindron et Margueritte de Clisson). » Les parcelles destinées à recevoir les ha- - La conception d’un habitat mariant es-
bitations pour personnes âgées (8) sont pace intérieur de la parcelle et parcours
Extrait de la notice projet
de petite dimension, tant en largeur qu’en végétalisé de l’espace public, « habiter un
longueur (8 m x 16 m), contrainte urbaine jardin », le « jardin de l’eau ».
L
e projet propose un jardin public en d’autant plus délicate qu’elles reçoivent - L’articulation du projet avec le centre-
centre-bourg. Il offre une nouvelle également le garage destiné au station- bourg et la mise en valeur de la cour des
perspective axée sur l’église selon nement des véhicules mais répondant au Mariniers et la place de l’école par l’affir-
une orientation nord-sud et fait le lien entre souhait de promouvoir une densité d’ha- mation des porosités piétonnes existan-
deux quartiers avec un aménagement pay- bitabilité particulière de cœur d’îlot. tes.
22
Champtoceaux
Construire entre les murs
Paroles d’élu
Jean-Yves BOURGEAIS
Maire de Champtoceaux
Coupe B, est-ouest
23
Projet 2 Champtoceaux
Archidée, Patrice Métivier, architecte paysagiste mandataire - Ingénierie TUGEC, BET VRD
Inddigo, ingénierie du développement durable
2
8
1 7
T
out en augmentant la constructibilité ment des véhicules, elles s’implantent sur
du site par rapport au programme, des parcelles très étroites (5 m à 7,50 m).
le projet livre, en partie centrale, de FG
vastes espaces publics, voiries, lieux de
regroupement, et de stationnement. La
voiture ne pénètre pas sur la parcelle, l’ac-
cès à la maison est réservé aux piétons et
aux cycles. La composition urbaine répar-
tit par entités opérationnelles trois types
de logements : les maisons de plain-pied
pour personnes âgées (9), des maisons
24
Projet 3 Champtoceaux
Implantation du bâti
Stationnments groupés
Ruelles carrossables
Venelles
L
e projet propose une unique typo-
logie de maisons bâties entre les
murs sur des lanières étroites. Il
réinvente une trame qui s’appuie sur la
structure étroite du réseau actuel de che-
minements piétons en cœur d’îlot.
Un décalage des habitations les unes à
côté des autres sur le parcellaire, glissant
sur la trame orientée nord-sud, permet un Croquis illustrant le
accès latéral à chaque maison et oblige à principe de l’implantation
décalée du bâti
25
CORZÉ
Population > 1 610 Corzéens
Communauté de communes du Loir
26
Corzé
Quartier du Moulin à vent
Programme
L
a zone à aménager à l’ouest du centre-bourg, se trouve Un autre élément important à valoriser : les émissaires, lieux de
entre une zone Natura 2000, au nord, comprenant la rivière stockage des eaux de ruissellement qui composent et organi-
du Loir et une ZNIEFF au sud. sent déjà le territoire.
D’environ 12 hectares, le quartier du Moulin à vent est situé
dans la continuité immédiate du bourg originel. À l’intérieur du quartier, des liaisons de type desserte locale se-
L’objectif premier du projet est de créer un quartier en harmonie ront créées et participeront de la qualité d’usage de l’espace
avec son territoire, tout en mettant en avant un certain nombre public, elles assureront la convivialité des transitions et une inti-
de principes qui visent à minimiser l’impact des constructions mité des espaces traversés. La voirie au sein du nouveau quar-
sur l’environnement et permettre de valoriser les économies tier sera conçue de manière à limiter la place de la voiture, la
d’énergie en suscitant le recours aux énergies renouvelables : gestion du stationnement étant l’un des moyens de limiter pour
solaire, bois... atteindre cet objectif.
L’aménagement global proposera des espaces publics qui inté-
Une des qualités du quartier du Moulin à vent est sa situation en greront la dimension sociale : lieux de rencontre et de détente,
belvédère sur la vallée du Loir. L’aménagement global proposera jardins familiaux, traitement des limites entre espaces privés et
d’offrir aux nouveaux habitants des perméabilités visuelles afin espaces publics, seuils, placettes, parkings... selon des thémati-
que les lointaines vues sur la vallée du Loir soient perceptibles ques propres qui sont développées dans les quartiers d’habitat.
par une majorité.
Principalement desservie par la rue du Moulin de la Motte, cette La zone classée en 1AUh doit permettre de développer un quar-
voie devra changer de statut, être requalifiée en rue afin de per- tier d’habitat intégrant des formes urbaines différentes et intro-
mettre des échanges entre la future greffe et les rives du Loir duire la notion de densité en entrée de bourg.
avec des traversées sécurisées et des pistes cyclables différen- Les gabarits du bâti environnant se situent entre la maison pa-
ciées de la voie de circulation automobile. villonnaire en alignement sur la rue du Moulin de la Motte, les
Ce site aujourd’hui est dépourvu de toute végétation structuran- ateliers communaux et la maison bourgeoise du xixe siècle en
te ; en conséquence, des stratégies de préverdissement seront bordure est du site.
intégrées aux principes d’aménagement d’ensemble. Individuel dense, intermédiaire, collectif, le site doit jouer aussi la
Dans le choix de végétaux, les concepteurs développeront les carte de la mixité en offrant une diversité des formes urbaines.
notions de gestion raisonnée pour mettre l’accent sur la dura- Le déplacement des ateliers communaux, la disposition de l’em-
bilité et la pérennité des espaces créés, dans le respect d’un prise qu’ils occupent, sont une opportunité pour réaliser la greffe
territoire sensible : inondabilité. du quartier avec le tissu ancien et retrouver des espaces publics
L’utilisation d’essences indigènes va contribuer à donner aux à l’échelle de l’agglomération étendue de son futur quartier.
aménagements du site une identité propre. Des mixités seront également recherchées entre les tailles de
L’armature verte pourra se diffuser au-delà du périmètre défini logement et entre les catégories de logements.
au PLU, afin de lier le quartier à l’ensemble du territoire. MC
27
Projet lauréat
Urban’ism, architecte urbaniste paysagiste mandataire - Safege, BET VRD
T
rois espaces publics majeurs s’affir-
ment à l’issue de la réflexion ayant
présidé à la conception du nouveau
quartier : une nouvelle place du village
comme articulation entre le bourg ancien
et l’urbanisation à venir, un « port sur le
Loir » comme expression du rapport privi-
légié entre la rivière et le nouveau quartier,
des coulées vertes « récréatives » com-
prises comme le maillage identitaire de
l’extension urbaine.
L’aménagement du nouveau quartier est
conçu comme une greffe urbaine dont les
points d’accroche sont l’angle nord-est du
secteur, la façade sur le Loir et la levée de
l’ancienne voie ferrée. Ces trois espaces
28
Corzé
Quartier du Moulin à vent
Programme de logements
Paroles d’élu
Augustin DERSOIR
Maire de Corzé
Enfin, la biodiversité n’est pas oubliée en Le projet propose une forte mixité sociale Quelques chiffres
ce que les rapports de continuité entre en associant diverses typologies de loge-
- Superficie aménagée par le projet de la ZAC > 12 ha
les espaces publics, la vallée du Loir et ments, environ un tiers en lots libres, un - Nombre de logements envisagés > 240
les zones humides environnantes sont tiers en collectifs et intermédiaires et un - Densité > 20 logts/ha
autant de corridors écologiques tempé- tiers en individuels groupés. Ce dispositif, - Répartition des types d’habitations >
rant la rupture entre l’espace urbain et la supérieur à ce que le programme suggé- • Collectifs : 22 % soit 50 logements
nature. D’une façon générale, l’eau est rait, est toutefois conforme aux orienta- • Intermédiaire : 15% soit 35 logements
un élément fédérateur du projet et déter- tions du SCoT du Pays d’Angers actuelle- • Individuels groupés : 33% soit 80 logements
• Lots libres : 30% soit 75 logements
mine le paysage du quartier. ment en cours d’élaboration. BL
29
Projet 2 Corzé
Sitadin, architecte urbaniste mandataire - François Tavernier, paysagiste - Bourgeois, BET VRD
S
ans mimétisme, le projet entend 120 groupés et 70 en individuels.
pourtant s’inscrire dans la continui-
té du paysage de Corzé, du voca- Les cheminements doux sont bien identi- Quelques chiffres
bulaire de ses espaces publics et de son fiés et ne se confondent pas avec l’usage
- Superficie aménagée par le projet > 12 ha
maillage viaire. L’autre élément détermi- automobile disposant d’antennes courtes - Nombre de logements envisagés > 220
nant étant le rapport au Loir, le quartier à partir du réseau existant. Autre élément - Répartition des types d’habitations >
est structuré en son centre par une large durable, le traitement de l’eau pluviale 30 logements en collectif, 120 logements
ouverture nord-sud formant accès et bel- s’associe aux orientations paysagères, en individuels groupés, 70 logements
védère sur la rivière. le maillage de noues et de fossés et le en lots libres
Cinq hameaux distincts composent le sec- grand mail central assurant le stockage et
teur en offrant, chacun, la mixité de l’ha- la régulation. BL
30
Projet 3 Corzé
Jacques Boucheton, architecte urbaniste mandataire - Atelier Horizon, paysagiste - Céramide, BET VRD
Quelques chiffres
- Superficie aménagée par le projet > 12 ha
- Nombre de logements envisagés > 209
- Répartition des types d’habitations >
30 logements en collectif, 70 logements en
intermédiaire, 52 logements en individuels
groupés, 57 logements en lots libres
31
LE LION-D’ANGERS
Population > 3 821 Lionnais
Communauté de communes de la région du Lion-d’Angers
32
Le Lion-d’Angers
Zac Jules Verne
Programme
L
a commune du Lion-d’Angers a souhaité anticiper le dé- La composition urbaine, les aménagements paysagés, l’orga-
part du supermarché Super U en programmant la création nisation du bâti sont autant d’éléments qui influencent sur la
d’un nouveau quartier d’habitat. La Zac Jules Verne d’une densité perçue dans une opération et sur la qualité du cadre de
superficie à aménager d’environ 5 ha et de 2 ha traité en parc, vie créé. Un effet à l’échelle de la commune : la ville prolongée
est localisée au cœur du centre-ville du Lion-d’Angers, dans un et non pas juxtaposée.
environnement urbain semi-dense composé essentiellement Une trame majeure de composition qui répartit et gère les effets
d’habitat pavillonnaire. de densité (un axe principal, une coulée verte…).
Une densité gérée par la localisation des logements intermédiai-
L’objectif principal de la commande est d’assurer une évolution res et collectifs :
progressive de la ville par des actions qui intègrent et prolon- - Les collectifs ou logements intermédiaires implantés en façade
gent le tissu existant. Ce nouveau quartier aura pour vocation d’un espace public important.
principale d’accueillir de nouveaux logements aux différentes ty- - Les collectifs ou logements intermédiaires qui valorisent un axe.
pologies bâties tout en s’inscrivant dans une démarche durable Une densité perçue différemment selon la qualité des espaces
qui déterminera et influencera l’implantation, la volumétrie, le publics et des séquences urbaines :
fonctionnement, le choix des matériaux et les équipements tout - Penser les rues et les espaces plantés comme des séquences
en respectant l’environnement dans lequel s’inscrit la Zac. paysagères à vivre.
- Assurer une convivialité, des transitions et une intimité des
L’aménagement de ce site s’organisera autour d’un parc exis- espaces.
tant à recomposer et d’une avenue parc qui assurera le prolon- - Un tissu urbain structuré et varié, issu d’une réelle composition
gement à l’intérieur même des secteurs bâtis. Le projet de la d’ensemble.
Zac Jules Verne prévoit l’implantation de commerces qui vien- Le patrimoine végétal existant remarquable sera révélé par
dront compléter l’offre du centre-ville. Un pôle médical sera éga- l’aménagement d’un parc urbain composé pour les nouveaux
lement prévu et enfin une maison de retraite qui devra s’intégrer habitants du quartier et qui deviendra à terme une référence
au sein du quartier. pour le reste de la ville.
MC
33
Projet lauréat
Sixième rue, architecte urbaniste mandataire - Agence 7 lieux, paysagiste - Anjou Maine coordination, BET VRD
34
Le Lion-d’Angers
Zac Jules Verne
Évolutivité
Paroles d’élu
Etienne GLEMOT
Maire du Lion-d’Angers
Insertion dans le site Des enjeux multiples Les motivations de la commune pour s’enga-
ger dans le PDH sont liées au fait de l’engoue-
- Relier le nouveau quartier au
ment de la population pour habiter sur notre
centre
- Prendre en compte la secteur. Sans aborder les raisons de ce choix
topographie qui font honneur à notre ville, nous avons
- Conforter les vues vers le l’obligation de maîtriser notre développement,
centre depuis le haut du parc
que nous souhaitons cohérent et réfléchi, afin
- Préserver et conforter le
« vallon » arboré du parc de maintenir la qualité de vie existante et opti-
- Désenclaver le parc, le rendre miser l’économie de fonctionnement de la ville
perceptible et de ses habitants. Le concours d’urbanisme,
- Assurer et sécuriser la
lancé sur 5 ha situés en centre-ville, nous a
continuité piétonne (et cycles)
sur l’ancienne voie ferrée permis d’approfondir notre réflexion et d’af-
- Prendre en compte la politique firmer la vision durable que nous souhaitions,
départementale de l’habitat avec un choix concret qui transformera l’esprit
- Prendre en compte la loi SRU
de la ville.
- Répondre aux objectifs d’un
N urbanisme durable
Quels sont les enseignements tirés de cette
expérience ?
Enjeux Quelques chiffres D’une part, la participation à ce concours nous
- Superficie aménagée par le a donné l’occasion d’avoir une vision globale
projet > 5,8 ha des solutions d’habitat existantes et d’appré-
- Nombre de logements cier la richesse et la diversité des approches
envisagés > 72
proposées par les architectes. D’autre part,
- Répartition des types
d’habitations > 21 maisons il nous a paru essentiel de partir des valeurs
individuelles groupées, 24 que nous portons pour mener à bien ce pro-
logements intermédiaires R+1 +c, jet. Que ce soit sur l’environnement, la mixité
27 logements R+1+attique
sociale, les relations intergénérationnelles, les
- Stationnement > en sous-sol
pour les collectifs, et en pergola équilibres de renouvellement de population ou
végétalisée pour les maisons la pression foncière, il faut toujours garder en
groupées et les logements mémoire la qualité de vie au quotidien pour
intermédiaires
pondérer chaque item.
35
Projet 2 Le Lion-d’Angers
Forma 6, architecte urbaniste mandataire - Phytolab, paysagistes - Branchereau, BET VRD Environnement
Voies principales
Voies partagées (les sentes)
Places jardins / Plateaux / Carrefours partagés
Trottoirs / Liaisons douces piétons et cycles
Espaces verts type prairie
Parcelles privées (jardins)
Jardins familiaux
Noues et bassins
Stationnement sous porches ou sous pergolas
Arbres existants et projetés
L
e projet est fondé sur un parti d’amé- le) accompagnent le mail Jules Verne tout - Superficie aménagée par le projet > 5,8 ha
nagement très fort, le végétal étant en étant tournés vers la quiétude du pay- - Surfaces cessibles du projet > 1,8 ha
- Surfaces des espaces publics > 4 ha dont 2 ha
prédominant dans l’organisation gé- sage que constitue le cœur d’îlot, l’habitat de parc
nérale du quartier comme dans l’accom- individuel, 93 logements groupés ou su- - Nombre de logements envisagés > 93
pagnement de ses espaces publics péri- perposés, occupe la frange du site, y com- - Répartition des types d’habitations >
phériques. L’axe central, en prolongement pris dans sa partie sud, pour une densité (y 18 individuels groupés, 7 maisons patios, 38
du parc urbain existant, armature verte, compris les 70 chambres de la maison de logements individuels groupés superposés
distribue les îlots d’habitat par des liaisons retraite) de 35 logements à l’hectare. r+1 et r+2+attique, 10 logements individuels
La circulation et le stationnement auto- groupés superposés avec en RDC commerces
douces sous forme de « sentes » excluant
ou services, 20 logements individuels groupés
l’automobile. Il est accompagné par les mobiles étant également organisés en avec maison médicale en RDC
jardins familiaux et le « chemin de l’eau » périphérie, l’habitat réparti par îlot sur le - Stationnement > réparti en poches
que constitue la gestion aérienne des eaux site fait de celui-ci un exemple de « parc mutualisées + parking privés
pluviales. L’avenue Jules Verne, confirmée habité ». La disposition d’une orientation
36
Projet 3 Le Lion-d’Angers
Lionel Vié, architecte urbaniste mandataire - François Tavernier, paysagiste - Jacques Carré, BET VRD
L
e parc actuel est recomposé en ce de noues et de bassins de rétention Quelques chiffres
amphithéâtre axé par un mail struc- intégrés dans l’aménagement paysager
- Superficie aménagée par le projet > 5,8 ha
turant, d’orientation nord-est sud- de l’avenue Jules Verne et du nouveau
- Nombre de logements envisagés > 110
ouest, mettant en relation le quartier et la mail assure une bonne gestion des eaux - Répartition des types d’habitations >
ville, dans la perspective de son clocher. pluviales tandis que la généralisation des 32 maisons de ville, 78 logements collectifs
Le quartier est structuré autour de 4 îlots liaisons douces à l’intérieur du quartier répartis de part et d’autre du mail
bien identifiables dans le paysage urbain : est assurée par un réseau de venelles et - Stationnement > garage et parking à
le parc urbain et son mail central, le pôle sentiers. BL proximité immédiate des logements
37
MONTREUIL-BELLAY
Population > 4 347 Montreuillais
Communauté d’agglomération Saumur Loire Développement
Les Coteaux
du Thouet
38
Montreuil-Bellay
Les Coteaux du Thouet
Programme
L
’opération projetée des « coteaux du Thouet » représente > Développer une approche environnementale de l’aména-
une surface d’environ huit hectares (dont 5,5 constructibles). gement
Cette opération devra établir des liens de composition - Définir un plan de composition générale qui valorise le rap-
avec l’opération mitoyenne du secteur des plantes actuellement port du site au grand paysage environnant.
en cours de réalisation. - Assurer la cohérence d’implantation des infrastructures et
du bâti avec le relief.
Le hameau ancien qui s’est développé autour du Port Sainte- - Rechercher un principe d’implantation du bâti favorisant la
Catherine s’est structuré autour de deux rues ; la rue haute (rue maîtrise de l’énergie.
du Moulin de la Salle) et la rue basse (le chemin du Moulin de la - Maîtriser et valoriser le traitement des eaux de surface dans
Salle), le haut et le bas étant reliés par de nombreuses venelles l’aménagement des espaces publics.
semi-privatives exploitant la déclivité significative du coteau. - Proposer une approche paysagère favorisant une gestion rai-
Sans vouloir ni reproduire ni « plagier » cet urbanisme fruit de sonnée des espaces végétalisés.
l’histoire, de l’économie rurale et fluviale, la collectivité souhaite
pour la future opération des coteaux du Thouet, un urbanisme > S’attacher à une consommation maîtrisée de l’espace
qui tisse des liens à la fois physiques et formels avec le hameau - Proposer une composition urbaine permettant d’optimiser la
ancien, réinterroge de manière contemporaine la notion de vil- densité résidentielle.
lage et de hameau et nécessite un travail exigeant sur les diffé- - Maîtriser la proportion des espaces publics et collectifs en
rentes typologies d’espaces collectifs (publics, semi-publics) et évitant leur morcellement.
privatifs (privilégier l’intimité). - Adapter la morphologie des voies à leurs usages effectifs.
En grande partie destiné à l’accession (faible et moyen budget),
l’opération intégrera néanmoins la possibilité d’implantation > Favoriser les conditions du « vivre ensemble »
d’un ou plusieurs services de proximité à définir du fait de l’éloi- - Diversifier les typologies d’habitat permettant d’assurer une
gnement de ce nouveau quartier avec les pôles de services et réelle mixité sociale.
commerciaux de l’agglomération (1,5/2,5 km). - Rechercher des formes d’organisation respectant l’intimité
L’offre en terme de logements sera la plus diversifiée possible. des logements.
La collectivité exprime également le souhait d’une approche - Aménager des espaces collectifs de qualité favorisant leur
spatiale de la mixité (sociale et intergénérationnellle) qui s’af- appropriation par les habitants.
franchisse de la logique du zonage. - Maîtriser la qualité des limites entre espaces publics et es-
Ces orientations, fruit de la réflexion et de la volonté municipale, paces privatifs.
se trouveront complétées des objectifs généraux du PDH sur ce VC
secteur du département.
39
Projet lauréat
Patrick Belz, architecte urbaniste mandataire - Laurent Couasnon, paysagiste - Act environnement, BET VRD
Quelques chiffres
N
- Superficie aménagée par le projet > 3,23 ha
- Surfaces cessibles du projet > 19 065 m2
- Nombre de logements envisagés > 127
- Ratio surface cessible / surface de projet > 59 %
- Densité brute > 39 log/ha
- Densité nette (hors emprises publiques) > 66 log/ha
- Répartition des types d’habitations > 83 logements
individuels groupés, 22 maisons de 2 appartements 2
4
6
5
1 3 1
Voie de circulation, enrobé tiède teinte sable
2 Placette de retournement
8
3 Allée de desserte, stabilisé compacté
4 Trottoir et placette, pavés béton 4
2
5 Chemin piéton / piste cyclable, stabilisé compacté
6 Stationnement, mélange terre-pierre engazonné
7 Bassin tampon remodelé 3
8 Mare
6
5
8
5 5 3 1
4
2
5 3
3
40
Montreuil-Bellay
Les coteaux du Thouet
L
e projet repose sur un concept as- CAUE de Maine-et-Loire ?
sez inédit, étranger au programme
mais particulièrement pertinent, La motivation est triple. Tout d’abord sur le
qui favorise le maintien d’une activité fond, on ne peut plus parler d’urbanisme sans
agricole sur le site dont l’urbanisation évoquer les techniques de construction nou-
ne consomme finalement que 65 % de velles, les économies d’énergie et d’espace.
la surface constructible. Cette invention L’urbanisme ne doit pas se transformer en
d’une nouvelle cohabitation entre la ville noyers et truffières dont l’exploitation est traumatisme pour l’espace communal. Ensuite
et l’activité agricole (vigne et verger) est assurée par des jeunes du lycée agricole
nous devons préserver l’espace constructible
une inversion tendancielle, une réponse en formation et à laquelle les habitants du
très contraint par les zones inondables et les
à l’étalement urbain, une introduction ra- nouveau quartier sont associés.
dicale des valeurs de la biodiversité, de la Au-delà de cette innovation économique vignes. Enfin, une expérience isolée menée
mixité et de la solidarité. et sociale, le quartier répond aux exigen- par une commune a peu de chance d’aboutir
Afin de rendre possible cette cohabitation ces du programme d’habitat en proposant aux résultats souhaités. En revanche, s’inscri-
de l’habitat et de l’activité agricole, le pro- 127 logements sous formes d’individuels re dans une démarche départementale permet
jet comprend trois hameaux de respecti- en bande mitoyenne (83 logements) et une réflexion globale, des comparaisons, des
vement 36, 48 et 21 maisons reliées entre de « maisons - appartements » (22 loge- échanges avec des partenaires.
elles par des chemins piétons. Deux ha- ments). L’orientation sud sud-est de ces
meaux indépendants sont accessibles de- bandes de constructions est très favora- Quels sont les enseignements tirés de cette
puis la rue de la Rousselière au sud tandis ble et le dispositif suppose une grande expérience ?
qu’un troisième dispose d’un accès direct liberté dans le choix de la typologie archi-
depuis la rue des Meuniers, à l’est. Leur tecturale, l’initiative conceptuelle étant La procédure du concours d’urbanisme offre
environnement correspond à l’extension laissée aux architectes dont le recours un double avantage. Elle mobilise notre pro-
du vignoble existant et à un verger de est toutefois supposé obligatoire. BL pre réflexion dans l’élaboration d’un cahier
des charges précis et elle génère des proposi-
tions intéressantes, parfois très novatrices. La
Maison Basse Consommation (BBC)
confrontation d’opinions différentes enrichit le
Cheminées à vents à type « Windcowl » avec récupérateur de chaleur projet : l’architecte devra se frotter à nos pers-
Toiture béton préfabriqué isolé, très bonne inertie thermique pectives et nous à sa vision. Le concours d’ur-
Panneaux photovoltaïques 4m2 banisme diffère du concours d’architecture par
l’échelle et par les objectifs. Trop longtemps,
Chauffage solaire 4m2
Vitrage renforcé en
l’objectif unique est de fixer de la population,
Murs préfabriqués béton isolé ép. 40 cm
Grandes baies vitrées au sud-est pour apports solaires passifs
façade nord aujourd’hui, les exigences sont aussi qualitati-
Clôture barreaudée pour passage de la faune ves et environnementales. Faire de l’urbanis-
me, c’est inscrire un projet limité et daté dans
une perspective à long terme.
Poutre linteau
bac à plantes
41
Projet 2 Montreuil-Bellay
E
n soulignant le caractère paradoxal
d’une urbanisation éloignée du cen- Les espaces
tre-ville et de ses services, l’étude publics Quelques chiffres
est introduite par la recherche de solu- - Superficie aménagée par le projet > 62 750 m2
tions relatives aux déplacements et aux - Surfaces cessibles du projet > 34 410 m2
liens entre le nouveau quartier et l’urba- - Nombre de logements envisagés > 132
nisation de la rive gauche du Thouet. La - Ratio surface cessible / surface de projet > 60 %
place de l’automobile, assumée comme - Densité brute > 21 log/ha
- Densité nette (hors emprises publiques) >
une des conditions de la vie sociale, est 35 log/ha
toutefois maîtrisée, notamment en ma- - Répartition des types d’habitations > 24 %
tière de stationnement. de logements individuels, 76 % de groupés
42
Projet 3 Montreuil-Bellay
Dorothée Guéneau et Raffaele Melis, architectes urbanistes mandataires - Lionel Guibert, paysagiste
Onillon Duret, BET VRD
L
e projet cherche à tisser un « lien
physique à la rencontre du paysage
viticole et du tissu pavillonnaire exis-
tant, en limite de bourg ». La relation avec
la ville est guidée par le modelé de terrain
qui, sous forme de merlon planté, éloigne
le regard de la route départementale pour
l’orienter dans le cône de visibilité du site
historique.
Depuis la rue de la Rousselière au sud
qui remplit la fonction de desserte princi-
pale du site, le quartier est irrigué par un
maillage d’allées et de traverses reliant
sept unités de voisinages et complété par
des « pièces végétales », espaces publics
et partagés. Ce maillage est d’autre part
naturellement relié au réseau viaire des
quartiers anciens avoisinants. Deux rues,
en forme de H, desservent la totalité du
quartier et ne privilégient pas par leur trai-
tement la circulation automobile.
Le projet représente une densité moyen-
ne de 20 logements à l’hectare et offre
un habitat en bande que séparent des
grandes pièces végétales à usage et en-
tretien collectifs. Il intègre quelques équi-
pements publics comme une salle pour
les associations, un jardin d’enfants et
une maison d’hôte.
L’ambition du projet est ainsi de déter-
miner une urbanité nouvelle où la part
donnée aux comportements citoyens est
Plan d’aménagement d’ensemble privilégiée.
BL
Quelques chiffres
- Superficie aménagée par le projet >
57 523 m2
- Surfaces cessibles du projet > 28 500 m2
- Nombre de logements envisagés > 132
- Ratio surface cessible / surface de projet >
49 %
- Densité brute > 20 log/ha
- Densité nette (hors emprises publiques) >
46 log/ha
- Répartition des types d’habitations >
100 % de groupés
Insertion dans le paysage
43
SAINT-GEORGES-SUR-LAYON
Population > 750 Saint-Georgeois
Communauté de communes de la région de Doué-la-Fontaine
Clos Davy
44
Saint-Georges-sur-Layon
Nouveau quartier du Clos Davy
Programme
S
ituée à 10 minutes de Doué-la-Fontaine, 30 minutes de > La diversification des formes d’habitat et le lien social
Saumur et à 40 minutes d’Angers, la commune de Saint- - Une mixité sociale non sectorisée supposant à parité locatifs
Georges-sur-Layon connaît une forte croissance démo- sociaux, accession sociale et accession libre.
graphique avec près de 150 nouveaux habitants entre 1999 et - Une mixité de forme d’habitat économe en espace : habitat
2006. Soit une augmentation de la population portée de 596 à individuel groupé, habitat collectif et semi-collectif, habitat in-
734 habitants en 7 ans. La population est jeune, environ 30 % dividuel dense.
a moins de 20 ans et environ 90 enfants sont scolarisés sur la - Des espaces publics partagés (intergénérationnels) et struc-
commune pour l’année scolaire 2008/2009. turants favorisant le lien social : jardins potagers, terrains de
jeux, prairies...
Les projets communaux portent :
- Sur la mise en œuvre d’un Agenda 21 local dans le cadre de Ces orientations fruit de la réflexion et de la volonté municipale
l’adhésion à l’association « Notre village, terre d’avenir » se trouveront complétées des objectifs généraux du PDH sur ce
- Sur l’aménagement en centre-bourg d’une grande parcelle, secteur du département :
celle-ci pourrait accueillir à moyen terme une structure de loge-
ment pour personnes âgées dépendantes ainsi que l’offre de > Développer une approche environnementale de l’aména-
plusieurs locatifs. gement
- Définir un plan de composition générale qui valorise le rap-
La commercialisation des derniers terrains à bâtir situait le coût port du site au grand paysage environnant.
du foncier à 35 euros le m2 (60 à 80 à Doué-la-Fontaine). - Assurer la cohérence d’implantation des infrastructures et
du bâti avec le relief.
Le PLU prévoit en entrée est du bourg une zone 1Auh dont la - Rechercher un principe d’implantation du bâti favorisant la
commune est partiellement propriétaire. Une parcelle privée maîtrise de l’énergie.
aménagée en espace de loisirs (plan d’eau, jardin) est intégrée à - Maîtriser et valoriser le traitement des eaux de surface dans
la réflexion d’ensemble. l’aménagement des espaces publics.
La zone d’extension urbaine est comprise entre une aire de pro- - Proposer une approche paysagère favorisant une gestion rai-
duction AOC et le bourg ancien, elle jouxte également l’école et sonnée des espaces végétalisés.
pourrait faciliter le désenclavement de celle-ci.
La surface totale de la zone est de l’ordre de 2,5 hectares. > S’attacher à une consommation maîtrisée de l’espace
La volonté communale pour l’aménagement du « Clos Davy » - Proposer une composition urbaine permettant d’optimiser la
s’exprime à travers les deux thématiques suivantes : densité résidentielle.
- Maîtriser la proportion des espaces publics et collectifs en
> Les coutures et l’intégration au grand paysage évitant leur morcellement.
- La réalisation d’une greffe urbaine qualitative achevant la sil- - Adapter la morphologie des voies à leurs usages effectifs.
houette est de l’agglomération et participant pleinement de la
structure villageoise.
- La continuité viaire assurée par une liaison depuis la route > Favoriser les conditions du « vivre ensemble »
de Doué-La-Fontaine et un prolongement vers la future zone - Diversifier les typologies d’habitat permettant d’assurer une
d’activités (A). réelle mixité sociale.
- La mise en place de liaisons douces vers l’école, le bourg, la - Rechercher des formes d’organisation respectant l’intimité
salle des fêtes, les commerces, etc. des logements.
- Le désenclavement de l’école par de nouveaux modes de - Aménager des espaces collectifs de qualité favorisant leur
desserte intégrant liaisons douces, stationnement et aména- appropriation par les habitants.
gement d’espaces publics conviviaux en lien avec la future - Maîtriser la qualité des limites entre espaces publics et es-
zone d’habitation (jardin public, square...). paces privatifs.
VC
45
Projet lauréat
Matthieu Gelin et David Lafon, architectes urbanistes mandataires - Degré Zéro, paysagiste
Ailter, bureau d’études HQE - Sud VRD, bureau d’études VRD
L
e projet s’inscrit dans ses rapports
au village et au paysage viticole envi-
ronnant. L’implantation du nouveau
quartier et sa distribution sont simples et
économes. Une rue principale, qualifiée
de quai entre vignes et village, limite le
front bâti et est ponctuée par deux places
d’où s’échappent les venelles reliant le
cœur du bourg, l’une redonnant à l’école
sa représentation publique, l’autre met-
tant en valeur une ancienne grange réha-
bilitée pour un usage partagé.
Îlot 1
Surface de l’îlot = 4 132 m2
11 logements + 9 garages Le patrimoine végétal existant est ren-
dont 4 locatifs et 7 locatifs forcé (haies, bosquets, bandes boisées)
sociaux et les murets de pierre, caractéristiques
de Saint-Georges-sur-Layon, participent
de la continuité du tissu bâti. La perméa-
bilité des sols est assurée par l’utilisation
de stabilisé sur l’ensemble du dispositif
Îlot 2 viaire, les eaux pluviales étant récupérées
Surface de l’îlot = 3 783 m2 sur les parcelles, sans création d’infras-
10 logements + 10 garages
dont 5 maisons de particuliers,
tructure nouvelle.
3 locatifs sociaux et 2 locatifs privés
Trois îlots, du nord vers le sud, chacun in-
tégrant les mixités souhaitées dans l’offre
de 30 logements, 1/3 de lots libres, 1/3 de
promotion privée, 1/3 de locatifs sociaux.
Îlot 3 Les constructions sont disposées de fa-
Surface de l’îlot = 4 666 m2 çon aléatoire, façades ou pignons sur rue,
9 logements + 9 garages favorisant ainsi une certaine diversité et
dont 5 maisons de particuliers, une relation avec l’environnement verna-
4 locatifs privés N
culaire.
46
Saint-Georges-sur-Layon
Nouveau quartier du Clos Davy
47
Projet 2 Saint-Georges-sur-Layon
F.AU architecte urbaniste mandataire - La Terre Ferme, paysagiste - CGA bureau d’études VRD
Inddigo, bureau d’études environnemental
Prairie
Jardin
Arbre et haie
Puit et bassin
Potager
Cour commune et local commun
Cheminement piéton et fossé
Local technique
L
e projet est un Manifeste de l’ur- Le quartier est compris comme un lieu - Densité brute > 21 log/ha
banisme durable, la déclinaison ri- d’échanges et de partage. Il est aussi - Densité nette (hors emprises publiques) >
goureuse de concepts aboutissant pensé dans les principes annoncés d’un 27,5 log/ha
au projet d’écoquartier tant dans sa di- « urbanisme rural » laissant une grande - Répartition des types d’habitations > 21 %
de logements individuels, 79 % de groupés
mension environnementale que sociale place aux espaces partagés.
48
Projet 3 Saint-Georges-sur-Layon
Square, architecte urbaniste mandataire - Jacques Courilleau, paysagiste - Boplan bureau d’études
L
e « projet d’extension villageoise »
se soucie fortement de son intégra-
tion aux paysages comme du tissu
ancien du bourg. Il prend en compte le ca-
ractère structurant de l’école et de la salle
des fêtes en assurant une grande perméa-
bilité des usages du nouveau quartier, lieu
de vie aux espaces publics apparaissant
comme le contrepoids d’une densité bâ-
tie conforme à celle du village.
Le programme proposé dans le périmè-
tre opérationnel, correspond à 12 lots li-
bres de surfaces variables allant de 400
à 600 m2, 11 lots de maisons groupées
en accession aidée sur des parcelles de
Périmètre opérationnel
Lots à bâtir (12)
300 à 460 m2, 3 maisons locatives et une
Maisons groupées en accession aidée (12) dizaine de logements locatifs intermédiai-
Maisons groupées en location sociale (3) res. La compacité de ce programme et la
Logement intermédiaire en location sociale (10) qualité des orientations proposées par-
Logement intermédiaire hors opération
Lots à bâtir hors opération
ticipent d’une recherche du confort, de
Chaussée en enrobé aspect stabilisé l’agrément et d’une économie d’usage
Sable stabilisé ou empierrement optimisés pour chacun des logements.
Prairie Ce dispositif est organisé de part et
Fossé ou noue de rétention
d’autre d’une voirie dont la sinuosité, fa-
Aménagement de voirie de plus long terme
Arbre existant vorable à la sécurité, dessert le quartier
Nouvel arbre qu’irrigue un réseau de circulations se-
condaires, piétonnes.
Les principes d’un urbanisme durable
sont largement déclinés tant en matière
de gestion des eaux pluviales que de limi-
tations de la pollution ou de revalorisation
des matériaux.
BL
Quelques chiffres
Petit collectif - Superficie aménagée par le projet >
Habitat individuel 24 000 m2
Espace public : parking et accès pour - Surfaces cessibles du projet > 12 000 m2
école, aménagement d’une placette
- Nombre de logements envisagés > 37
Axe de desserte
- Ratio surface cessible / surface de projet >
Jardins privés 48 %
Coulée verte - Densité brute > 15 log/ha
Insertion du végétal dans le bâti - Densité nette (hors emprises publiques) >
Vignes 30 log/ha
Traitement paysager de l’interface - Répartition des types d’habitations > 64 %
Liaison piétonne de logements individuels, 36 % de groupés
49
SAINT-SYLVAIN-D’ANJOU
Population > 4 679 Sylvanais
Communauté d’agglomération Angers Loire Métropole
Éco-quartier
des Lauriers
50
Saint-Sylvain-d’Anjou
Éco-quartier des Lauriers
Programme
L
a ville de Saint-Sylvain-d’Anjou a souhaité inscrire le projet > Créer un îlot mixte d’habitat destiné en priorité aux primo-
des Lauriers dans le cadre de l’appel à projets lancé par le accédants
Conseil général et soutenu par le CAUE de Maine-et-Loire Le quartier devra proposer des logements économes en foncier
pour engager une réflexion urbaine innovante sur son territoire et assurer une mixité des formes urbaines, une mixité sociale
et inspirée du développement durable. et générationnelle permettant de proposer un habitat pour tous,
adapté à des attentes diversifiées : des prix maîtrisés pour fa-
Appartenant à la communauté d’agglomération Angers Loire voriser la primo accession, une offre d’habitat locatif social, des
Métropole, la Ville de Saint-Sylvain-d’Anjou est limitrophe d’An- logements adaptés aux personnes à mobilité réduite, des typo-
gers, et fait partie de la première couronne de l’agglomération. logies de logements et des modes de financement variés…
Cette commune dynamique de 4 679 habitants souhaite réaliser Cette diversité du parc de logements doit permettre d’offrir à
un quartier d’habitat proche du centre-bourg destiné principale- l’échelle de la commune les moyens de réaliser son parcours
ment aux primo-accédants, respectant le principe de maîtrise de résidentiel au gré des différentes étapes de la vie.
l’étalement urbain : le quartier des Lauriers.
Les trois esquisses qui sont présentées par les équipes pré-
sélectionnées dans le cadre de l’appel à projets doivent traduire > Relier le projet à la ville
spatialement les divers enjeux urbains, paysagers, sociaux et - Créer des conditions d’une circulation fluide et apaisée dans le
environnementaux qui figurent au Plan Départemental de l’Ha- quartier par des aménagements de voiries adéquats,
bitat et dans le Programme Local de l’Habitat, et doivent égale- - Favoriser les déplacements alternatifs à la voiture, des liaisons
ment répondre aux objectifs suivants : douces sécurisées et agréables, pour les piétons et cycles.
51
Lauréat
Magnum, architecte urbaniste mandataire - Phytolab, paysagiste
Inddigo, BET Environnement - Boplan, BET VRD
C
ompte tenu de la taille de l’opéra- Trame viaire
tion, le projet est conçu dans ses
rapports avec le paysage, entrée
de ville, fond de scène boisée, interface
ville campagne. Il intègre la dimension
paysagère comme partie prenante du pro-
jet d’aménagement. De grandes « cou-
lées vertes » relient les quartiers nord et
la ceinture verte. Un « quai » marque une
limite franche de l’urbanisation au sud,
une limite qu’accentue la présence d’un
bassin linéaire, dispositif utile à la gestion
des eaux pluviales comme aux appropria-
tions ludiques. Des espaces thématiques Axe principal
sont disposés et sont autant de jardins Axe secondaire
familiaux, pédagogiques ou destinés aux Sente piétonne
Sente piétonne sur quai
loisirs. En règle générale, les plantations
Voie accès pompiers
isolées, à fort développement, participent Stationnements paysagers
de l’identité du quartier en faisant réfé-
52
Saint-Sylvain-d’Anjou
Éco-quartier des Lauriers
Claude GENEVAISE
Maire de Saint-Sylvain-d’Anjou
Les constructions sont très majoritaire- d’énergie, supposent la présence d’habitat Quels sont les enseignements tirés de cette
ment orientées nord-sud afin de favoriser individuel groupé et intermédiaire. Les mai- expérience ?
leur performance thermique. La diversité sons mitoyennes ou en bande, occupent le
des typologies architecturales, la relative cœur du quartier tandis que l’habitat inter- Le concours d’urbanisme est une source
densité du quartier et le souhait d’une com- médiaire marque sa périphérie. d’échanges, de connaissances, d’information,
pacité favorable à la maîtrise des dépenses BL voire de formation des élus. Il nous a également
offert une ouverture par rapport à nos pratiques
habituelles. Le Conseil général et les structures
associées apportent une méthodologie, une ca-
pacité d’appréhender le projet de façon globale
Typologies bâties dans une des missions essentielles d’une com-
mune : l’urbanisation. La procédure de concours,
Maison mitoyenne
Maison sur voie
très structurée, donne naissance à des hypothè-
Maison en bande ses riches et variées. Le projet urbain est tou-
Intermédiaire sur quai jours un compromis entre les propositions des
Intermédiaire sur parc professionnels et les possibilités des élus.
Intermédiaire sur RD
Équipement
Commerce Quelques chiffres
- Superficie aménagée par le projet > 15,5 ha
- Surfaces cessibles du projet > 7,35 ha
- Nombre de logements envisagés > 360
- Ratio surface cessible / surface de projet > 47 %
- Densité brute > 23 log/ha
- Densité nette (hors emprises publiques) > 49 log/ha
- Répartition des types d’habitations >
43 logements individuels, 47 logements individuels
groupés, 270 logements intermédiaires
- Stationnement > 350 stationnements paysagers,
250 stationnements sur parcelles privées et 50
stationnements visiteurs.
53
Projet 2 Saint-Sylvain-d’Anjou
Guillaume Sevin, paysagiste mandataire - Studio d’architecture b.Huet, architecte - Safege, ingénieur conseil
L
a prégnance des boisements de pologies architecturales ternaires et une
Saint-Sylvain-d’Anjou influence le forte implication de l’espace public. Celui-
parti d’aménagement retenu. Un ci s’inspire du vocabulaire forestier. L’ha-
principe de pré-forestation du secteur bitat est ainsi réparti soit en frondaison
est proposé, ce qui permet d’assumer des axes structurants (allée forestière et
le temps long de l’aménagement et d’at- chemin de l’eau), soit au sein de « clai- Une voie secondaire d’orientation nord-ouest/
tacher la personnalité du futur quartier à rières habitées ». L’absence de véhicules sud-est lie les axes principaux.
l’identité communale. automobiles et de clôtures donne à ces
L’accroche avec le bourg participe d’une secteurs une quiétude évidente et facilite Quelques chiffres
autre continuité, celle du mail existant qui une forte socialisation. Au-delà de ces
est prolongé par une allée forestière de deux typologies, une offre d’habitat avec - Superficie aménagée par le projet > 15,5 ha
même gabarit et qui, introduite par l’im- patios occupe un large territoire dont l’or- - Nombre de logements envisagés > 247
- Répartition des types d’habitations >
plantation d’un équipement sur une place ganisation très imbriquée suppose une
58 logements en lots libres (les clairières
publique, structure le nord du secteur. urbanité spécifique, transgressant les habitées), 80 logements locatifs (les
Parallèlement, une autre lanière verte frontières habituelles entre sphères publi- frondaisons bâties), 109 maisons-patios
accompagne un chemin d’eau constitué ques et privées. BL - Stationnements > parkings semi-enterrés,
stationnements couverts et garages
54
Projet 3 Saint-Sylvain-d’Anjou
CBA, architecte urbaniste mandataire - Hulack, architecte urbaniste - Armelle Claude, architecte paysagiste
Sogeti, BET VRD - Echos, économiste
L
e projet propose l’implantation de par la continuité de certains espaces (le - Superficie aménagée par le projet > 13,5 ha
450 logements dans une logique de mail notamment) et la pénétration du - Surfaces cessibles du projet > 8,76 ha
forte densité privilégiant la qualité végétal jusqu’au cœur du site. La transi- - Nombre de logements envisagés > 450
- Répartition des types d’habitations >
de la mise en relation du site avec le pay- tion volumétrique avec l’environnement 140 logements individuels, 310 logements
sage. Cette ambition se traduit par une pavillonnaire se fait progressivement, intermédiaires
irrigation du site dans un réseau viaire la densité maximale du quartier accom- - Stationnement > 7800 m2 dont 5300 m2 en
très volontaire, la disposition d’îlots de pagnant l’axe structurant que compose silo
55
Vocabulaire à l’usage des projets d’urbanisme durable
Aménageur Personne (physique ou mo- Maître d’ouvrage Personne (physique Programme Définition des fonctions
rale, publique ou privée) dont la mission ou morale) pour le compte de laquelle est (capacités, fonctionnement, etc.) et des
est d’acquérir des terrains et de les amé- réalisée une opération d’aménagement qualités que doit remplir une opération
nager afin de les rendre constructibles. et qui en supporte la responsabilité finan- d’aménagement et qui est placée sous la
cière. responsabilité du maître d’ouvrage.
AMO Mission d’accompagnement de
la maîtrise d’ouvrage dans les champs de Maître d’œuvre Personne (physique ou Programme Local de l’Habitat (PLH)
sa compétence (faisabilité de l’opération, morale) chargée de la conception et de Un PLH est obligatoirement élaboré dans
programmation urbaine, évaluation budgé- l’exécution d’un ouvrage et qui en sup- toutes les communautés de communes
taire, organisation du recours à la maîtrise porte la responsabilité technique. compétentes en matière d’habitat de
d’œuvre, animation de la concertation). plus de 50 000 habitants comprenant au
Maîtrise foncière Capacité de la collec- moins une commune de plus de 15 000
Densité Indicateur quantitatif exprimant tivité soit à être propriétaire des terrains habitants, ainsi que dans toutes les com-
le ratio de surfaces dédiées à l’habitat qu’elle souhaite aménager soit à utiliser munautés d’agglomération. Il évalue et
sur un hectare urbanisé (densité brute). les outils juridiques mis à sa disposition programme la politique de l’habitat d’un
La densité nette suppose le rapport en- pour les acquérir. territoire à travers un diagnostic, l’énoncé
tre les surfaces dédiées à l’habitat et les d’objectifs et d’un programme d’actions.
surfaces cessibles. Lorsqu’elle est maî- Natura 2000 Réseau écologique euro-
trisée et s’inscrit dans une composition péen engageant les États membres à Typologie Nature des immeubles
urbaine réfléchie, une forte densité n’est protéger ou conserver certains types construits dans le quartier et déterminée
pas contraire à une qualité de vie et à l’in- d’habitats et d’espèces recensés comme par l’usage, individuel, individuel groupé,
timité. exceptionnels ou menacés. 25% des intermédiaire, collectif, etc.
communes françaises sont concernées
Développement durable « Un déve- par ce réseau qui cherche à concilier l’ac- Urbanisme Art et technique d’aménager
loppement qui répond aux besoins du tivité humaine et la protection des milieux la ville et l’ensemble des espaces habités.
présent sans compromettre les capacités naturels et de la biodiversité.
des générations futures à répondre aux Urbaniste Professionnel fédérant une
leurs ». Noue Traitement paysagé de l’eau plu- équipe pluridisciplinaire assurant la concep-
viale en surface par l’aménagement de tion générale du nouveau quartier.
Éco-quartier Quartier d’habitat dont la larges fossés facilitant la circulation des
composition intègre les attendus du dé- eaux et leur infiltration en limitant leur Sente Liaison douce, généralement vé-
veloppement durable et de la participa- stockage ou leur rejet dans les réseaux gétalisée, assurant la circulation piétonne
tion des habitants. publics. à l’intérieur d’un quartier.
Hameau Îlot constitué de quelques im- Parc habité Composition d’un nouveau ZAC Les zones d’aménagement concer-
meubles formant une unité spécifique et quartier dans un cadre très ouvert où pré- té sont les zones à l’intérieur desquelles
desservie de manière autonome. domine l’espace public végétalisé et l’ab- une collectivité publique décide d’inter-
sence de limite franche entre les espaces venir pour réaliser ou faire réaliser l’amé-
Quai Mise en relation d’un quartier avec bâtis et « naturels ». nagement et l’équipement des terrains,
un environnement non construit et for- notamment de ceux que cette collectivité
mant une rupture (plan d’eau, espace vert Plan Départemental de l’Habitat (PDH) ou cet établissement a acquis ou acquer-
ou naturel, etc.) en constituant une limite Mis en place conjointement par l’État et le ra en vue de les céder ou de les concéder
franche de l’urbanisation. Conseil général, le Plan Départemental de ultérieurement à des utilisateurs publics
l’Habitat (PDH) assure la cohérence entre ou privés.
Mail Espace public ordonnancé par un les politiques de l’habitat conduites sur les
végétal arboré composé en alignements. territoires couverts par des PLH et celles ZNIEFF Zone naturelle d’intérêt écologi-
qui sont menées sur le reste du départe- que, faunistique et floristique supposant
Mixité sociale Capacité d’un quartier à ment afin de lutter contre les déséquilibres une protection particulière.
accueillir différentes catégories sociales et les inégalités territoriales.
par l’offre en logements diversifiés qu’il
propose (locatif social, locatif privé, ac-
cession sociale, accession privée).
57
Coordonnées des concepteurs
Botz-en-Mauges
Chalonnes-sur-Loire
Champtoceaux
58
Corzé
Le Lion-d’Angers
Montreuil-Bellay
59
Saint-Georges-sur-Layon
Saint-Sylvain-d’Anjou
Echos
avenue des Hauts Grigneux
76 420 Bihorel
Tél. 02 35 02 00 58
contact@cabinet-echos.fr
- Comité de rédaction > Michel BALLARINI, Vincent CAZALS, Maeva CEGARRA, Laurent COLOBERT, Edith EMEREAU, Anaïs
GALLOYER, Franck GAUTRÉ, Bruno LETELLIER et François TRENIT
- Conception et réalisation > Manuela TERTRIN, CAUE de Maine-et-Loire / Impression > LGL Imprimerie
- Crédits photographiques > Concepteurs, CAUE de Maine-et-Loire, Conseil général de Maine-et-Loire (BD Ortho 2008), Air Papillon (p.51)
Décembre 2009
60
Habiter autrement
Pour un urbanisme durable
Alors que la conscience environnementale éveille de plus en plus
d’acteurs de l’aménagement, le Conseil général de Maine-et-Loire,
par son Plan Départemental de l’Habitat, promeut une approche
durable de l’urbanisme. Huit communes se sont associées à cette
ambition pour un cadre de vie respectueux de l’environnement
en organisant un concours d’urbanisme pour l’aménagement de
nouveaux quartiers d’habitat. Ces démarches exemplaires sont
présentées ici comme autant de témoignages d’une nouvelle
façon de faire la ville et d’offrir de nouveaux modes d’habiter.