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Contrôle continu de l’élément de module Droit

social
Sujet9 : Gestion des conflits sociaux : de la résolution à la prévention

Réalisé Par : Encadré Par :


AABOUR Idriss
BOUZIANI Mustapha Pr: L.ALLA
DRIOUECHE Mohamed
EL GHARASS Youssef

GSEII 2020/2019
Plan
Introduction :...............................................................................................................................1
Accroche.................................................................................................................................1
Problématique:........................................................................................................................1
Plan:........................................................................................................................................1
1. Les conflits sociaux sont le moteur du changement social.............................................1
2. A l’inverse, les formes et les enjeux des conflits sociaux sont également influencés par
le changement social.......................................................................................................1
3. L’institutionnalisation des conflits: vers moins de conflictualité sociale ?.....................1
Développement...........................................................................................................................2
Les conflits sociaux sont le moteur du changement social.....................................................2
1.1. Les conflits sociaux sont pour Marx des conflits de classe qui aboutissent à un
changement de l'ordre social...............................................................................................2
1.2. Les conflits sociaux permettent souvent de dénoncer et modifier une inégale
répartition des ressources au sein de la société sans modification de la société dans son
ensemble.............................................................................................................................2
1.3. Les conflits sociaux qui ont fait évoluer la société ont souvent été liés au travail mais
pas seulement......................................................................................................................3
1.4. Cependant, si les conflits sociaux peuvent favoriser le changement social, ils
cherchent parfois également s’y opposer............................................................................4
2. A l’inverse, les formes et les enjeux des conflits sociaux sont également influencés par le
changement social...................................................................................................................5
2.1. De nouveaux enjeux de contestation liés aux valeurs postmatérialistes selon R.
Inglehart..............................................................................................................................5
2.2. Le changement social influence les manières de contester..........................................5
3. L’institutionnalisation des conflits : vers moins de conflictualité sociale ?........................6
3.1. L’institutionnalisation des conflits a permis dans une certaine mesure de les canaliser
.............................................................................................................................................6
4. Prévenir et gérer les conflits sociaux dans l’entreprise.......................................................7
Les bonnes pratiques lors d’un conflit social......................................................................7
Ce qu’il ne faut pas faire et comment éviter l’enlisement du conflit..................................8
Conclusion..................................................................................................................................9
Introduction :

Accroche:
Définition
Un conflit social est un affrontement entre plusieurs groupes sociaux antagonistes, l'objet de
tout conflit étant de modifier le rapport de forces existant entre les parties.
Les conflits sont "normaux" au sens sociologique du terme, c'est à dire que toute vie en
société débouche inévitablement sur des conflits.
De plus, à l'intérieur des groupes en conflit, ce dernier renforce leur identité commune. Le
conflit a de ce point de vue un aspect intégrateur.

Indicateurs
Il n'existe pas à proprement parler d'indicateurs permettant d'identifier les conflits sociaux
traditionnels ou de les mesurer. On peut approcher cependant les conflits du travail par le
nombre de journées perdues du fait de grèves ou par le nombre de manifestations.

Problématique:

Nous venons de voir que le conflit social peut avoir un rôle positif à savoir favoriser
la cohésion sociale. Cependant, comme nous venons de le voir, les conflits peuvent modifier
les règles sociales. Dès lors, la question que l'on se pose est celle des effets des conflits
sociaux sur le changement social. Pour autant, n'existe-t-il pas aussi des conflits dont
l'objectif est, à l'inverse, d'éviter tout changement social pour ne pas réduire par exemple
certains avantages (acquis) sociaux ? Et à l’inverse le changement social ne modifie-t-il pas,
lui-même, la manière et les enjeux des conflits sociaux ?

les conflits sociaux sont-ils un frein ou un moteur du changement social ?

Plan:
1. Les conflits sociaux sont le moteur du changement social
2. A l’inverse, les formes et les enjeux des conflits sociaux sont également influencés par
le changement social
3. L’institutionnalisation des conflits: vers moins de conflictualité sociale ?

4. Prévenir et gérer les conflits sociaux dans l’ entreprise  


Développement
Les conflits sociaux sont le moteur du changement social
1.1. Les conflits sociaux sont pour Marx des conflits de classe qui
aboutissent à un changement de l'ordre social

Pour Karl Marx (XIXe siècle, allemand, philosophe, économiste mais également un des pères


fondateurs de la sociologie), « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours, c’est l’histoire de
la lutte des classes ». Le conflit social à travers la lutte des classes serait donc le moteur
du changement social. En effet, pour Marx, les sociétés se développent selon un certain
chemin. L’histoire des sociétés a un sens. Les différentes étapes dans le développement des
sociétés sont caractérisées par un rapport de production spécifique, c’est-à-dire les relations
entre ceux qui travaillent pour tous (les esclaves par exemple) et ceux qui vivent
du travail des autres (les maîtres), entre les exploités et les exploiteurs. Marx précise alors
les différentes étapes du développement des sociétés passant de l’esclavagisme au
capitalisme pour ensuite s’achever par le communisme soit une société pérenne
sans classes sociales et donc sans Etat. Dans le système capitaliste, deux grandes classes
sociales s’opposent principalement : la bourgeoisie et le prolétariat. Le fait est que, selon
Marx, les différents modes de production se développent puis créent leur propre
contradiction ce qui les amènent à disparaître et à être remplacés par un autre mode de
production. Dans le système capitalise, plusieurs contradictions vont apparaître dont la
paupérisation du prolétariat qui va exacerber le rapport de force entre le prolétariat et la
bourgeoisie. L'impossibilité de réduire toujours plus les salaires pour augmenter les profits
va finir par tuer le système capitaliste qui, selon Marx, devrait être remplacé par le
socialisme, ultime étape avant le communisme. C’est bien le conflit social entre les
différentes classes sociales qui a amené le changement de mode de production.

L’analyse marxiste selon laquelle le conflit entre classes sociales serait le moteur de l’histoire
a été cependant nuancée voire contestée par de nombreux sociologues du fait de l’évolution
de la structure sociale notamment depuis les années 1960-1970. En effet, l’apparition de
nouveaux groupes sociaux comme les cadres ou les classes moyennes salariées brouille
cette lecture des oppositions entre classes comme fondement des conflits sociaux.

1.2. Les conflits sociaux permettent souvent de dénoncer et modifier une


inégale répartition des ressources au sein de la société sans modification de
la société dans son ensemble

 La répartition des ressources est un motif fréquent de conflit social


Les inégalités de revenu peuvent mettre un pays sous tension et générer
d’importants mouvements sociaux. En 2013, le Brésil connaît de nombreuses
manifestations liées aux inégalités de revenu. En effet, le Brésil est un pays très inégalitaire
(indice de Gini égal à 0,5). En juin, la hausse du prix des transports en commun avait
provoqué d’importantes manifestations qui ont ensuite déclenché une vague de
mouvements sociaux dans tout le pays. Les Brésiliens manifestent pour dénoncer
des inégalités économiques importantes au sein du pays ainsi que les dépenses publiques
réalisées pour organiser la coupe du monde 2014 alors que le service public manque de
moyens. Les enseignants ont d’ailleurs fait grève pendant plusieurs mois.

 Mais l'existence d’inégalités ne suffit pas à enclencher une action collective. D’autres


facteurs doivent être présents pour qu’un conflit voie le jour.

Tout d’abord pour qu’un groupe se mobilise, il faut que les individus qui forment ce groupe
aient le sentiment d’appartenir au groupe, qu’ils reconnaissent entre eux leur intérêt
commun à se mobiliser et qu’ils croient en leur capacité à faire aboutir leurs
revendications. A noter que, pour Marx, c'est au cours des luttes que se forge cette
conscience de classe.

Ensuite, il faut que ce groupe soit en mesure de se mobiliser. Pour cela, il faut que le groupe
ait une image positive de lui-même afin d’exposer au grand jour leurs revendications mais
également que les individus puissent se regrouper et échanger entre eux. Ainsi on remarque
que certains groupes sociaux pourtant victimes d’inégalités ont du mal à constituer une
action collective. C’est le cas des chômeurs par exemple ou encore des mal-logés ou sans
domicile fixe. Pour que ce groupe se mobilise, il faut souvent l’appui d’une association et
d’un leader pour motiver et organiser la contestation mais aussi pour trouver les mots pour
contester.

1.3. Les conflits sociaux qui ont fait évoluer la société ont souvent été liés au
travail mais pas seulement
Les conflits sociaux influencent la définition des « problèmes » que la société doit gérer et
les choix politiques. En mettant en avant certaines revendications, ils font évoluer la société.

 Les conflits sociaux sont très souvent liés au travail et ont favorisé l'évolution du droit
du travail et le développement de la protection sociale.

Depuis le 18e siècle, l’essentiel des conflits sociaux s’est déroulé sur le terrain du travail et
de l’emploi. Compte-tenu de l’importance que revêt le travail dans la vie des individus à la
fois en termes de temps passé mais également en termes d’intégration sociale ou encore
de revenus, l’on comprend que les conflits portent pour beaucoup sur ce terrain.
Les inégalités de revenus sont d’ailleurs très souvent l’objet de nombreux conflits : on se
bat pour accroître la part des salaires dans la valeur ajoutée au détriment des profits ou
pour améliorer sa rémunération par rapport aux autres métiers de l’entreprise.

Les mouvements sociaux ouvriers ont été à l’origine de nombreuses transformations sociales


et notamment d’un statut salarial protecteur. Ainsi les conflits sociaux liés au travail ont
permis depuis le début du XXe siècle la mise en place de nombreux acquis sociaux. Alors que
fin XIXe siècle les ouvriers étaient employés à la journée sans véritable protection sociale, les
mouvements ouvriers de 1906, 1936 puis les conflits de mai 1968 ont progressivement
permis d’installer le salariat avec une protection sociale et des acquis sociaux attachés à ce
statut. Par exemple, les accords de Matignon en 1936 à la suite d’un mouvement massif de
grèves générales dans de très nombreuses entreprises en France ont permis de mettre en
place l’élection de délégués du personnel, la semaine de 40 heures, deux semaines de
congés payés ou encore d’étendre les conventions collectives ainsi que des augmentations
de salaires. Ainsi les conflits sociaux liés au travail ont pu favoriser le changement social en
permettant la mise en place du statut salarial et à travers cela le développement de
nouveaux modes de vie (vacances, tourisme …).

 Mais des conflits fondés sur d’autres revendications ont pu également faire évoluer la
société, ses valeurs et ses normes.

Prenons l'exemple des mouvements féministes. Même si l'on s'en tient aux seuls débuts des
années 1970, les mouvements féministes en France ont obtenu de nombreuses évolutions
quant aux droits des femmes et à l’égalité hommes-femmes. Légalisation de la contraception
(loi Neuwirth, 1972), dépénalisation de l’avortement (loi Veil, 1975), loi sur la parité en
politique (2000) sont autant de résultats concrets qui transforment la société par une
extension de certaines valeurs (liberté, autonomie vis-à-vis des hommes, égalité) et un
changement de certaines normes (règles diverses sur la maîtrise de leurs corps par les
femmes). Plus précisément, le mouvement féministe a généré de nouvelles règles, en
particulier juridiques : la législation a été transformée dans de nombreux pays afin de
garantir l’égalité des droits. La discrimination au travail a été interdite, des nouvelles règles
ont été adoptées dans le domaine du droit de la famille (en particulier pour assurer l’égalité
du père et de la mère vis-à-vis des enfants). On sait bien cependant que passer des nouvelles
règles à une nouvelle réalité nécessite parfois beaucoup de temps. C’est bien le cas dans ce
domaine : l’égalité affirmée sur le plan politique depuis 1946 en France n’a pas permis une
meilleure représentation des femmes à l’Assemblée nationale. La loi sur la parité, qui impose
une égalité de candidatures entre hommes et femmes, n’a pas sensiblement amélioré les
choses puisque le nombre de femmes élues n’a augmenté que de 8% ! Ces nouvelles règles
sont sous-tendues par une transformation des valeurs, même si elle est lente : la domination
masculine n’est plus jugée comme “ naturelle ” dans notre société.
D’autres mobilisations ont fait rentrer dans le débat public de nouveaux problèmes tels que
l’environnement qui, peu à peu, font changer les mentalités sur les rapports de l'homme
avec la nature.

1.4. Cependant, si les conflits sociaux peuvent favoriser le changement


social, ils cherchent parfois également s’y opposer

On peut noter que certains conflits liés au travail peuvent s’inscrire plutôt dans une logique
de contestation face au changement. Les manifestations de 2010 contre la réforme des
retraites engagées par le gouvernement Fillon montrent effectivement que le conflit social
peut avoir pour objectif le changement ou au contraire peut s’inscrire dans la résistance face
au changement.

De même les nombreux conflits ouvriers qui ont lieu aujourd’hui (ArcelorMittal, Continental,
PSA) signent un mouvement de manifestation contre les réductions d'emplois et plus
largement le libre-échange et la désindustrialisation en France.

2. A l’inverse, les formes et les enjeux des conflits sociaux sont également
influencés par le changement social
2.1. De nouveaux enjeux de contestation liés aux valeurs postmatérialistes
selon R. Inglehart
Selon Ronald Inglehart (XXe siècle, américain, politologue), les sociétés des pays développés
seraient passées à partir des années 1970 d’une société matérialiste à une société
postmatéraliste dans laquelle les besoins matériels de base de la population sont assurés.  A
travers ce changement social, les valeurs portées par les conflits sociaux ont également
évolué passant de revendications liées à la satisfaction des besoins primaires (revendications
sur les salaires) à des revendications liées au respect de l’individu, de son identité, de son
épanouissement personnel ou encore de son cadre de vie (l’environnement, lutte contre
l’homophobie, droit à l’avortement, développement durable …). Ces nouvelles valeurs ont
notamment été portées par l’émergence des nouvelles classes moyennes salariées,
fortement éduquées, pour lesquelles les contraintes économiques se sont desserrées.

2.2. Le changement social influence les manières de contester


De même que les enjeux des conflits évolueraient, les formes de conflit changeraient. Le
nombre de jours de grève en France passe par exemple de 4 millions pendant les 10 ans
qui suivent mai 1968 à 500 000 depuis 20 ans. Si, en France, le nombre de manifestations
restent élevé (8 000 par an environ), de nombreuses autres façons de contester se
développent à travers la formation d’associations locales, d’actions humanitaires ou
environnementales ou encore à travers les pétitions ou le boycott.
Les formes de contestation dans le monde du travail évoluent : blogs de salariés en colère,
débrayage, absentéisme ou encore séquestration des patrons. Début janvier 2014, à Amiens,
des salariés de l’entreprise Goodyear (fabricant de pneus) ont séquestré pendant deux jours
des cadres de l’entreprise afin d’obtenir la renégociation du plan social mis en place par les
dirigeants.

Les formes de contestation évoluent également dans d’autres domaines comme par


exemple dans le domaine de l’écologie. L’objectif étant d’interpeller le plus grand
nombre, les actions organisées sont souvent spectaculaires et les médias sont invités pour
relayer l’évènement. On connaît par exemple les actions menées par Greenpeace pour
diverses causes. Par exemple, en 2012, deux militants de Greenpeace ont fait atterrir un
parapente à moteur sur le site de la centrale nucléaire du Bugey dans l’Ain afin de
démontrer la vulnérabilité et la facilité d’accès des sites nucléaires français.

Les conflits sociaux évoluent donc avec leur temps. Internet joue aujourd’hui un rôle


essentiel. Le rôle des réseaux sociaux fut d’ailleurs primordial au cours du Printemps Arabe
en particulier pour ce qui était de la diffusion des images de ce qui se jouait alors là-bas.

3. L’institutionnalisation des conflits : vers moins de conflictualité sociale ?


3.1. L’institutionnalisation des conflits a permis dans une certaine mesure
de les canaliser
L’institutionnalisation des conflits est un processus au cours duquel les conflits sont peu à
peu encadrés par des règles fixées par les organisations qui participent au conflit et par
l’Etat. Les conflits s’institutionnalisent dans une société lorsque les organisations qui sont
nées de ces conflits continuent à exister après le conflit et sont reconnues les pouvoirs
publics comme interlocuteurs. C’est notamment le cas de nombreux syndicats qui peu à peu
sont devenus de véritables organisations consultées par les gouvernements lors de mise en
place de réformes par exemple. On parle aujourd’hui à ce propos de «  partenaires sociaux ».

A travers cette reconnaissance de la part du politique, l’Etat peut ainsi contrôler d’une


certaine manière les conflits en ayant tout d’abord un contact régulier avec ces organisations
pour prendre le pouls du contexte social (le gouvernement peut consulter les partenaires
sociaux avant de se prononcer sur un projet de réforme par exemple) mais aussi en
négociant avec les représentants des mouvements sociaux afin de réduire d’une certaine
manière la conflictualité sociale. Ainsi l’Etat échange une reconnaissance et un droit de
participer aux décisions politiques contre une certaine modération des revendications et des
formes d’action. Cette institutionnalisation se traduit d’ailleurs par la mise en place de
nouveaux ministères en lien avec les revendications principales de la société : ministère de
l'écologie, du développement durable et de l'énergie, ministère du redressement productif,
ministère des droits des femmes. De plus, vous l'avez vu en classe de seconde, les
subventions publiques permettent souvent de faire vivre nombre d'associations dans ces
domaines.

Au fur et à mesure que les conflits s’organisent et que les gouvernements trouvent dans ces
organisations des représentants à qui s’adresser, la violence du conflit voire le conflit lui-
même en seront d’autant canalisés et les rapports sociaux tendront davantage vers
la négociation.

Cependant, malgré cette institutionnalisation des conflits, il existe aujourd’hui des conflits


qui voient le jour hors du champ institutionnel. En effet, l’actualité nous montre des conflits
peu institutionnalisés et donc potentiellement plus violents car le conflit est clairement de
nature politique et global :

• les manifestations qui ont eu lieu en Grèce voire en Espagne depuis la crise
financière de 2007 présentent un dialogue relativement faible entre les organisations
qui mobilisent les manifestants et les pouvoirs politiques. Le mouvement des
indignés en Espagne revendique d’ailleurs une totale opposition au gouvernement et
une non-association à toute forme d’organisation politique.

• D’autre part, les conflits qui ont lieu dans les pays arabes tout d’abord fin 2010, en
2011 voire en 2012 (conflit libyen) regroupés sous le nom de « Printemps arabe » se sont
pour beaucoup traduits par des conflits de type révolutionnaires car l'opposition politique
n'était pas vraiment acceptée dans ces pays.

4. Prévenir et gérer les conflits sociaux


dans l’entreprise 

Les bonnes pratiques lors


d’un conflit social
Parmi les éléments les plus fondamentaux à prendre
en compte pour une entreprise il y a :

– communiquer

Communication interne :

Cela veut dire communiquer et dialoguer avec les grévistes, les tenir informés des décisions
relatives à l’entreprise. Mais communiquer également avec les non-grévistes, du
mouvement, de la vie de l’entreprise, de l’avancée des négociations, etc.
Communication externe :

Elle peut être complexe selon la portée du mouvement. Elle peut faire appel aux médias.
Mais aussi les politiques (maire, préfet…), les voisins (pour les gênes occasionnées), la
gendarmerie (prévenir des accidents sur la voie publique, etc.)…

– sécuriser
Le personnel : conflits entre grévistes et non-grévistes (violences physiques, verbales…),
pour l’encadrement cela signifie aussi souvent « mettre la main à la pâte ».

Des locaux : sécuriser les marchandises, les locaux, les matières premières. Un employé en
grève voit son contrat de travail « suspendu » et l’entreprise n’est plus responsable de ce qui
lui arrive. Pour autant, il lui sera reproché de ne pas avoir fait en sorte que d’éventuels
accidents se produisent.

– Mettre en place une cellule de crise


L’entreprise passe en mode « résolution de problème » et ne peut maintenir une
organisation habituelle. Elle doit ouvrir un espace de dialogue et de réflexion en le
structurant autour d’une équipe resserrée et dédiée.

Ce qu’il ne faut pas faire et comment éviter


l’enlisement du conflit
– Agir par la force et par soi-même. Hors procédure encadrée dite « en référé » (implication
du juge, de l’huissier, du préfet), l’entreprise ne peut pas faire intervenir les forces de l’ordre
pour déloger, intimider les grévistes.

– traiter les grévistes et le sujet du conflit avec mépris, sarcasme, dédain, ironie

– provoquer les grévistes

– arrêter tout processus de négociation

– ne pas structurer le processus de communication. Un seul intervenant doit centraliser les


messages sortants et entrants, avec le monde extérieur ou avec les grévistes.

Chacun voulant évidemment conclure le conflit à son avantage, pour éviter qu’il ne s’enlise
ou ne s’aggrave, il faut garder le dialogue ouvert. Avec l’aide d’un médiateur ou les deux
seules parties de l’entreprise en conflit, le dialogue reste le moyen le moins contraignant
pour tous pour avancer.

Conclusion
Le conflit social peut être le signe d’un défaut d’intégration mais il serait naïf de penser que
tout conflit est pathologique. En effet, une société sans conflit ne peut exister et il est parfois
souhaitable que des conflits apparaissent car ils permettent également de favoriser
la cohésion sociale en renforçant les identités collectives ou en instaurant de nouvelles règles
sociales.

De ce fait, le conflit social peut être un moteur du changement social comme l’avait déjà
analysé Marx au XIXe siècle. Ils permettent par exemple de dénoncer une inégale répartition
des richesses ou font évoluer la société vers de nouvelles valeurs telles que l’égalité homme-
femme par exemple. Cependant, les conflits sociaux peuvent également s’opposer au
changement social. C’est le cas par exemple des mouvements altermondialistes qui rejettent
la mondialisation telle qu’elle est vécue actuellement.

Par ailleurs, les conflits sociaux sont également influencés par le changement social et
s’adaptent à leur époque notamment via l’utilisation des média et plus récemment
d’Internet et des réseaux sociaux.

Enfin, avec le développement des syndicats à partir de la fin du XIXe siècle, les conflits
du travail en France semblent peu à peu s’institutionnaliser, favorisant ainsi la négociation et
permettant la réduction de la conflictualité sociale. Cependant l’affaiblissement actuel des
syndicats remet en cause la canalisation des conflits et de nouvelles formes de conflits
apparaissent hors du champ syndical.

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