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Nick Stow, planificateur principal, systèmes naturels

Service de planification et de gestion de la croissance


1) Comment percevez-vous le problème?

Selon la ville, le problème original avait deux dimensions. D’abord, on devait s’assurer que la mare
de gestion des eaux pluviales Paul Lindsay fonctionnait bien, en accordance avec notre obligation
légale selon le certificat d’agrément de l’établissement. On voulait protéger les propriétés dans le
voisinage servi par l’installation des eaux pluviales ainsi que le cours d’eau dans lequel
l’installation déverse de l’eau. Ceci a requis l’enlèvement des castors de l’installation. La ville a
évalué l’option de les y laisser et d’utiliser des « beavers deceivers et bafflers (trompes castors) ».
Cependant, ils ont conclu que ces outils auraient affecté la mare des eaux pluviales, ce qui est
conçue et construite selon des spécifications très précises. La ville n’était pas capable de trouver
un exemple comparable où le gouvernement municipal a permis aux castors d’y rester. Certains
groupes communautaires ont fourni plusieurs exemples similaires à la ville, mais dans chaque cas,
la ville a découvert des inexactitudes ou des circonstances très différentes.

Deuxièmement, on avait besoin de résoudre le problème de la façon la plus humaine, selon les
contraintes régulatrices de la province et sans créer de la responsabilité légale pour la ville. La
capture des animaux vivants et leur déménagement de plus que 1km est interdit par des
règlements provinciaux. Vu que la ville ne connaissait aucun site dans un rayon de 1 km qui n’était
pas déjà occupé par des castors (animaux territoriaux) ou qui n’était pas une propriété privée. La
pratique standard en Ontario (et en Amérique du Nord) est de déménager les castors des
installations des eaux pluviales de façon létale, parce que c’est difficile à cause des règlements
provinciaux et de faire la capture des animaux vivants. Dans ce cas, l’unité de l’installation des
eaux pluviales de la ville a d’abord planifié de piéger les castors en utilisant des « pièges
Conibear », qui tuent les castors immédiatement.
2) Existe-t-il un problème plus vaste?

Trois facteurs ont aggravé la controverse. D’abord, le problème de castor Paul Lindsay n’est pas un
cas isolé. Il existe une grande population de castors dans les régions ruraux à Ottawa, avec des
petits castors qui déménagent aux environnements urbains ou banlieusard à la recherche des
habitats inoccupés. Les installations de gestion des eaux pluviales ressemblent aux habitats des
castors. Cependant, les activités des castors – construire des huttes, bloquer les drains, manger et
déraciner les végétations – empêchent le fonctionnement des installations. Dans certains cas, les
castors ont causé des inondations localisées. La ville déménage les castors régulièrement afin de
garder le problème gérable. Enlever un castor plus tôt peut prévenir l’enlèvement d’une demi-
douzaine castors plus tard.

Deuxièmement, une fausse perception publique existe en ce qui concerne les installations des
eaux pluviales. La ville les naturalise et elles sont ouvertes au public, qui les perçoit comme étangs
« naturels ». Le public croit que les castors ajoutent aux valeurs naturelles et qu’ils améliorent la
rétention d’eau. Le public ne comprend pas que ces installations sont soigneusement construites,
avec des élévations, les temps de rétention d’eau, et les taux d’écoulement précis.
Troisièmement, la controverse s’est aggravée par le désir de certaines organisations qui voulaient
utiliser le cas dans leur lutte contre les règlements provinciaux gouvernant les spécialistes de la
réhabilitation. Certains de ces organisations espéraient que la ville serait forcée par l’opinion
publique d’agir contre les règlements provinciaux. Par conséquence, quand la ville a proposé une
résolution viable avec le soutien de la ville mais sans celui des spécialistes de la réhabilitation, ces
organisations ont essayé de saboter la résolution et ont lancé des fausses accusations contre la
ville.
3) Pourquoi vous êtes-vous impliqué?

La ville d’Ottawa s’est impliqué parce qu’il fallait soutenir l’installation des eaux pluviales Paul
Lindsay. Je me suis impliqué parce que je suis le plus sénior et expérimenté biologiste avec la ville
d’Ottawa et parce que je travaillais sur la stratégie municipale des espèces sauvages. J’ai fourni
des conseils au groupe de gestion des eaux pluviales à propos du problème de castor et j’ai
informé le personnel et le conseil municipal du problème.
4) Qu’avez-vous fait pour aider à résoudre le problème et jusqu’à quel point avez-vous réussi à
rencontrer vos objectifs?

J’ai conseillé l’unité de gestion des eaux pluviales sur comment gérer le risque de laisser les castors
rester au parc Paul Lindsay pendant l’hiver. Je les ai aussi conseillés sur comment les encourager à
quitter l’installation l’année prochaine. À ce temps, lors des protestations, j’ai aidé à identifier un
site de dissémination et négocier une exemption aux règlements gouvernant le déménagement.

5) La solution adoptée par la Ville vous a-t-elle satisfait et, sinon, qu’est-ce qui, selon vous,
aurait pu être fait différemment?

La capture des animaux vivants et le déménagement des castors du parc Paul Lindsay à la zone de
conservation de l’île de Morris par la ville était un grand succès. Rétrospectivement, on aurait dû
documenter le déménagement plus soigneusement. À l’époque, on ne prévoyait pas que la ville
serait accusée de mentir et de produire des vidéos fausses.
6) Comment décririez-vous le point de vue de l’autre parti impliqué?
Je crois qu’on parle de trois points de vue, qui représentent trois intérêts publics différents.
D’abord, un groupe croyait clairement que tuer les castors ce n’était pas nécessaire et mauvais en
toute circonstance. C’était aligné avec les organisations de défense de droits des animaux, comme
PETA. Ils semblaient croire que la ville n’avait pas assez de compassion envers les animaux pour
considérer toutes les alternatives. p

Un deuxième groupe ne croyait pas que la ville manquait de la compassion, mais qu’elle ne
connaissait pas les alternatives et qu’elle n’appréciait pas les avantages écologiques des castors. Ils
croyaient que la ville aurait laissé les castors y rester si elle avait toutes les informations
nécessaires.

Un troisième groupe avait ces mêmes croyances, mais aussi des objectifs politiques qu’ils
essayaient de promouvoir en prenant avantage de la situation. Ils cherchaient à changer les
règlements provinciaux qui concernent le déménagement des animaux sauvages et les spécialistes
de la réhabilitation, et ils espéraient forcer la ville à devenir une alliée contre la province.

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