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PLANÈTE • ILE MAURICE

Tout le fioul du bateau échoué au large de l’île Maurice a


été pompé
Selon les autorités locales, environ 800 tonnes de fioul se sont déversées dans la mer, un peu
plus de deux semaines après l’échouement du « Wakashio ».

Le Monde avec AFP • Publié aujourd’hui à 20h15, mis à jour à 20h18

Le « Wakashio », appartenant à un armateur japonais, avait heurté le 25 juillet un récif à


Pointe d’Esny. STRINGER / REUTERS

Le premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth, a annoncé mercredi 12 août la nouvelle que tout
habitant de l’archipel de l’océan Indien attendait depuis plusieurs jours. « Tout le fioul a été pompé des
réservoirs » du navire Wakashio échoué fin juillet sur un récif près de la côte sud-est de l’île Maurice et
à l’origine d’une pollution aux hydrocarbures, a-t-il déclaré.

« C’était une course contre la montre et je salue le travail formidable abattu pour éviter une nouvelle
marée noire », a ajouté le premier ministre, précisant que sur les quelque 4 000 tonnes
d’hydrocarbures transportées par le vraquier, il ne restait qu’une centaine de tonnes à bord, dans la
cale notamment.

Depuis la fin de la semaine précédente, des équipes d’intervention s’affairaient sur le bateau,
notamment avec l’aide d’un hélicoptère, pour pomper les hydrocarbures encore présents dans les
réservoirs du navire.

Lire le récit: « J’ai le cœur brisé de voir ce désastre » : les Mauriciens se mobilisent pour contenir la
marée noire du « Wakashio »

La tâche a été compliquée par un temps défavorable et par le fait que le navire menaçait de se briser
en deux à tout moment, la fissure dans la coque s’élargissant de jour en jour. Une météo plus
clémente a permis aux équipes d’intervention d’accélérer le pompage « et cela a aussi évité la cassure
du bateau, mais cette cassure est inévitable », a précisé le premier ministre.

Au total, le Wakashio, appartenant à un armateur japonais, transportait 3 800 tonnes de fioul et 200
tonnes de diesel. Il avait heurté le 25 juillet un récif à pointe d’Esny, mais le fioul n’avait commencé à
s’échapper de ses flancs éventrés que la semaine dernière. Selon le premier ministre, « environ 800
tonnes ont été déversées dans la mer » pour atteindre les côtes de l’île Maurice et 570 tonnes ont
depuis été collectées dans le lagon et sur la côte.

Elan de solidarité

La pollution a provoqué un élan de solidarité impressionnant au sein de la population de 1,3 million


d’habitants de cet archipel de l’océan Indien. Des milliers d’entre eux sont à pied d’œuvre depuis
plusieurs jours pour enlever les hydrocarbures et tenter de contenir la pollution en confectionnant et
déployant dans l’eau des boudins flottants.

Les volontaires ont ignoré les appels du gouvernement à rester à l’écart et ont mis toute leur énergie à
fabriquer de quoi préserver au mieux cette côte auparavant immaculée et sur laquelle se trouvent
deux sites naturels protégés par la convention Ramsar sur les zones humides.

Ce travail de dépollution, auquel est associée la marine française, se poursuivra pendant les semaines
à venir. Tout comme l’enquête, qui vient de débuter, et qui devra notamment déterminer pourquoi le
navire qui faisait route, à vide, depuis la Chine vers le Brésil, s’est retrouvé si près des côtes de l’île
Maurice.

Lire aussi | « La biodiversité est en péril, il y a urgence d’agir » : la France annonce une aide contre
la marée noire à Maurice

Les membres de l’équipage et le capitaine du navire, de nationalité indienne, ont été interrogés par la
police mardi. Ce dernier était de nouveau longuement questionné mercredi, selon une source proche
de l’enquête.

La catastrophe a suscité de la colère au sein de la population, certains Mauriciens se demandant


pourquoi les opérations de pompage n’avaient pas débuté plus tôt, aussitôt que le navire s’est échoué.
Le premier ministre s’est défendu, mercredi, de toute négligence, affirmant que les experts consultés
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