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ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Introduction
Afin d’approfondir nos connaissances dans le domaine du génie civil et particulièrement
en étude de structure et mettre en application les concepts théoriques acquis tout au long de
notre cursus à l’école Hassania des travaux publics, nous avons effectué notre stage de fin
d’études au sein de bureau d’étude BETEC sur un bâtiment du grand projet Marina
Casablanca.

Le maître d’ouvrage qui est celui à qui appartiendra le projet finalisé, s’adresse à une
maîtrise d’œuvre qui est généralement l’architecte. Ce dernier élabore un plan d'architecture
sur lequel l’ingénieur de structure se basera pour établir son plan de coffrage et procéder au
ferraillage des différents éléments assurant la stabilité de l’ouvrage tout en respectant aussi
bien les contraintes architecturales que les textes réglementaires.

De façon générale l’ingénieur travaille par essence sur les projets. Il intervient aussi
bien dans la phase de conception que dans les phases de dimensionnement et d’exécution des
projets qui lui sont confiés.

Au-delà d’enrichir nos connaissances aussi bien théoriques que pratiques, ce stage
nous a permis d’avoir une vision globale de l’entreprise, sa structure, ses activités, découvrir
de nouveaux métiers, comprendre dans quelle mesure le travail au sein d’un service requiert
rigueur, esprit d’équipe, partage du savoir-faire tout cela fait réfléchir sur les qualités dont
devrait-on se prémunir tout futur ingénieur pour bien réussir son insertion dans le monde du
travail.

Le présent rapport résume toutes les phases d’étude de cette structure. Nous
commencerons d’abord par la phase conception et prédimensionnement qui se fera en tenant
compte des exigences en termes de sécurité incendie, des contraintes architecturales et des
dispositions parasismiques. La phase des calculs portera ensuite sur la modélisation de la
structure sur le logiciel CBS-Pro, le calcul sismique et le calcul au vent. Une étude
comparative viendra ultérieurement afin de déterminer lequel des deux phénomènes est le
plus défavorable pour le bâtiment. Nous procéderons après à la vérification de notre structure
et au dimensionnement des éléments structuraux (dalles, voiles, fondations…) avant de
fournir un coût estimatif du projet.

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CHAPITRE I: Présentation du projet

I. Le projet Marina Casablanca:


La Marina de Casablanca  est un projet structurant qui tend à positionner la ville parmi
les grandes métropoles dans un dynamisme à forte valeur ajoutée.
Sa situation stratégique, entre la mer et le centre ville, ainsi que son concept novateur
donneront un nouvel élan au positionnement touristique de la ville.

Figure 1: site du projet MARINA


L’objectif de ce projet est de mettre en cohérence la façade maritime à travers la définition
d’un programme d’aménagement global, et le choix d'un emplacement stratégique à proximité
de:
 La gare ferroviaire de Casa port qui assure des dessertes directes avec l'aéroport
Mohamed V.
 La grande mosquée Hassan II qui représente l'un des plus grands lieux de culte
musulman au monde.
 Le port de Casablanca, l'un des ports les plus dynamiques du continent africain et de
l'Atlantique.

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 La Médina qui est l'un des quartiers les plus populaires de Casablanca et lieu mythique
des villes marocaines.

Figure 2: le projet MARINA en 3D

D’une surface hors œuvre nette (SHON) d’environ 476.000 m2 sur un terrain trésor de
26 hectares en front de mer dont 10 ont été gagnés sur l’océan (voir figures 1 et 2).

Ce pôle multifonctionnel de type "mixed-use development" a été imaginé pour devenir


un lieu unique à la fois vivant et intégrant une grande mixité des usages.

Figure 3: Présentation du projet

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Les Principales Composantes du Projet:

- Résidentiel : 129 000 m² HO

- Bureaux : 127 000 m² HO

-Commerces : 107 500 m² HO

- Hôtels : 46 000 m² HO

- Services et équipements : 13 500 m² HO

- Palais des congrès : 15 000 m² HO

- Aquarium : 10 000 m² HO

Figure 4: Les composantes du projet


En outre, CASABLANCA MARINA est structuré en quatre secteurs à vocations distinctes :
 Le secteur Marina.
 Le secteur Remblais.
 Le secteur Portes Océanes.
 Le secteur Jardins de la grande mosquée.

II. présentation de la structure étudiée:

La structure concernée dans notre projet est un immeuble en béton armé à 2 sous sol et
9 étages, elle se situe en plein cœur de Casablanca précisément dans l'Ilot A4 des portes
océanes du projet MARINA CASABLANCA. Le bâtiment est destiné à recevoir des plateaux
de bureaux avec des étages de commerce.

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Les niveaux sont répartis comme suit :

o Les sous sol sont réservés pour des parkings de voitures.


o Le RDC et le 1er étage sont dédiés aux commerces.
o Les étages courants comportent des plateaux de bureaux.

Figure 5: Emplacement de la structure étudiée


Le bâtiment objet de l'étude présente une certaine irrégularité au niveau de la répartition de
la masse entre les 3 premiers étages et les autres étages supérieurs, ainsi qu'une particularité
par rapport à la forme architecturale choisie pour les niveaux supérieurs ce qui stipule une
réflexion sur la méthode de modélisation ainsi que les études vis-à-vis du vent et du séisme. 

CHAPITRE II: Choix et pré dimensionnement des


éléments de la structure
I. Règles de conception :
La conception de l’ouvrage est la phase la plus importante dans l’étude d’une construction,
elle consiste dans le choix de la structure la plus optimale, c’est-à-dire celle qui respecte le
plus, les exigences du maitre d’ouvrage, de l’architecte et du bureau de contrôle, tout en
gardant une structure bien porteuse, facile à exécuter et moins couteuse sur le plan

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économique. Aussi, le respect des normes qui réglementent le type de la structure étudiée est
indispensable.

II. Système de contreventement :

Du fait des efforts horizontaux occasionnés par la dimension des bâtiments, le


déplacement horizontal des Immeubles de Grande Hauteur est très important. Des éléments de
stabilisation sont donc nécessaires : noyaux, cages d’ascenseurs, parois transversales, etc.
Deux grands types de structures béton sont offerts à l’imagination des concepteurs.

1) Système de portiques :

1.1) Principe de fonctionnement  :

Il s’agit d’une ossature composée de poteaux et poutres à nœuds rigides, capable de


résister aussi bien aux charges verticales qu’aux charges horizontales.

Les structures en béton armé contreventées par


portiques sont relativement répandues dans les
constructions courantes de bâtiment, vu la
simplicité de leurs exécutions ainsi que l'économie
sur les matériaux utilisés. Cependant, ce type de
structure ne convient pas pour des bâtiments
élancés étant donnée leur flexibilité.
Figure  6 : Formation des rotules plastiques et
Le choix de la forme et le dimensionnement apparition d’un mécanisme dans les
des portiques devraient être faits de sorte que les poteaux d’un étage souple

zones plastifiées (rotules plastiques, voir figure 6)


ne puissent se former qu'entre les appuis des
poutres, c'est à dire que la résistance des poteaux et des nœuds soit supérieure à celle des
poutres, le cas contraire pourrait avoir pour conséquence l'instabilité de la structure
(l'effondrement prématuré de la structure).

Le dimensionnement doit conférer aux poutres une déformabilité suffisante pour que leur
rupture potentielle soit due à la flexion et non pas au cisaillement.

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Pour ce type de structures, la dissipation d'énergie se fait par des déformations


importantes aux droit des zones d'extrémités dans les quelles sont susceptibles d'apparaître des
rotules plastiques. Dans ces zones, sous l'effet des forces sismiques, apparaît une
concentration des efforts avec dépassement des limites élastiques des matériaux et une
diminution de la rigidité. Les nœuds subissent des efforts élevés et constituent les zones les
plus vulnérables d'une ossature, cela explique le souci de la plupart des règlements des
constructions parasismiques de conférer aux poteaux une résistance supérieure à celle des
poutres.

1.2) Modes de rupture  :

Les modes de rupture indésirables souvent


observés dans les structures contreventées par
portiques sont dus à la formation de rotules
plastiques dans les poteaux mal dimensionnés au
niveau des zones critiques d’un étage souple
(figure 7), ou dans les nœuds (jonctions Figure 7  : Dégradation des zones critiques des poteaux.
poteaux-poutres), la rupture est due à la
concentration des contraintes à ses endroits
à cause de leur rigidité élevée.

a – Zones critiques situées aux extrémités du poteau

b – Fissuration au droit d’arrêt de bétonnage

c – Fissures dues à l’allongement des armatures longitudinales.

d – Fissures en X

e – dislocation totale du béton


accompagnée du flambage des armatures
longitudinales.

Les dégradations dues au cisaillement


alterné de poutres ou poteaux rendent les
structures inutilisables ou causent leur
effondrement.
Figure 8  : Rupture d’un poteau court par effort Tranchant
La rupture par cisaillement de ce
qu’il est convenu d’appeler des «colonnes courtes» est une cause majeure d'effondrement lors

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de tremblements de terre. Il s'agit de colonnes trapues, qui sont souvent encastrées dans des
solides poutres ou sommiers, ou qui sont rigidifiées par le remplissage ultérieur d'un cadre
(figure 8) .Les poteaux courts d'une manière générale amènent à de graves désordres à
l'occasion de séismes, même modérés. Si leur usage ne peut-être évité il est recommandé que
des contreventements par voiles ou palées prennent l'essentiel de l'effort horizontal.

2) Système de voiles :

2.
2.1) Principe de fonctionnement  :

Le système est constitué de plusieurs murs isolés ou couplés, destinés à résister aux
forces verticales et horizontales. Les murs couplés sont reliés entre eux par des linteaux
régulièrement espacés et adéquatement renforcés.

Les bâtiments avec voiles en béton armé


ont montré un excellent comportement sous
l'action sismique même lors des séismes
majeurs. Ils ne comportent pas de zones aussi
vulnérables tel que les nœuds de portiques et
la présence de murs de remplissage n'entraîne
pas de sollicitations locales graves. Figure  9 : Etat de déformation d’une
structure en voiles et en portiques
Les dégâts subis par les voiles sont en
général peu importants et facilement réparables.
La grande rigidité des voiles réduit par ailleurs les déplacements relatifs des planchers, et par
conséquent, les dommages causés aux éléments non structuraux, ainsi que les effets
psychologiques sur les personnes. Dans les terrains meubles, les bâtiments en voiles imposent
au sol des déformations qui permettent de dissiper une quantité importante d'énergie à
laquelle l'ossature est donc soustraite. Par ailleurs, même largement fissurés, les voiles
peuvent supporter les planchers et réduire le risque d'effondrement. Toutefois, les voiles non
armés ou faiblement armés peuvent subir, en cas de séisme violent, des dommages
importants.

La réalisation des structures en voiles nécessite un coût plus au moins élevé, du fait que
la quantité du béton et des aciers de la structure est importante, comparée à celles d'une

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structure en portiques, ainsi que l'utilisation d'un équipement coûteux tel que l’investissement
sur le coffrage (coffrage tunnel, tables et banches, coffrage glissant), grues d'une certaine
capacité de levage). Mais d’un autre côté, un gain considérable dans la durée d’exécution du
projet (une réduction dans le temps de décoffrage des planchers), la facilité d'exécution et la
possibilité d'amortissement des équipements sur plusieurs blocs réalisés. En plus, de multiples
raisons d’ordre structural et économique poussent à promouvoir l’utilisation de ces structures
en zone sismique.

2.2) Modes de rupture  :

Les modes de ruptures des voiles élancés sont représentés sur la figure 10 ci-contre :

Rupture en flexion

Mode a : rupture par plastification des armatures verticales tendues et écrasement du béton
comprimé.

Mode b : rupture par écrasement du béton. Ce mode de ruine se rencontre pour les voiles assez
fortement armés soumis à un effort normal important. Le mode b est moins ductile que le
mode a, surtout dans le cas d’une section Figure  10  : modes de rupture
des voiles
rectangulaire.

Mode c : rupture fragile par rupture des armatures verticales tendues. C’est un mode de rupture
qui se rencontre dans les voiles faiblement armés, lorsque les armatures verticales sont
essentiellement réparties et non concentrées aux extrémités. Rupture en flexion – Effort
tranchant:

Mode d : rupture par plastification des armatures verticales de flexion et des armatures
transversales.

C’est ce qui se produit dans les voiles moyennement élancés où la flexion n’est plus
prépondérante et où les armatures horizontales sont insuffisantes.
Rupture par effort tranchant :

Mode e : rupture des bielles de compression développées dans l’âme du voile. On observe dans
les voiles munis de raidisseurs fortement armés longitudinalement et transversalement et
soumis à des cisaillements élevés.

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3) Système mixte voiles-portiques :

Dans certains cas où les voiles ne suffisent plus à assurer le contreventement pourvu que
les charges verticales sont, à 80% et plus, prises par les portiques. Une liaison avec des
portiques permet d’augmenter leur capacité de résistance. Le calcul manuel est laborieux mais
les avancées informatiques ont rendu possible l’étude d’exécution de telles structures.

Les difficultés d’exécution dues à la complexité de la structure de résistance confèrent à ce


type de construction un caractère assez limité.

III. Systèmes de plancher :

1) Généralités :

On appelle planchers l’ensemble des éléments horizontaux de la structure d’un bâtiment


destiné à reprendre les charges d’exploitation ou autres charges permanentes (cloisons,
chapes, revêtements…) et à les transmettre sur des éléments porteurs verticaux (poteaux,
voiles, murs..).

Les planchers peuvent être constitués d’un ou de plusieurs des éléments suivants :
 Dalles
 Nervures ou poutrelles
 Poutres
 linteaux

Les planchers ou les dalles se composent de trois parties distinctes

 la partie portante
 le revêtement
 le plafond

La partie portante doit résister aux charges transmises par le poids propre et aux
surcharges prévues par les règlements en vigueur. Le poids propre comprend, outre le poids
de l'élément porteur lui-même, le poids du revêtement et celui du plafond. Les surcharges à
admettre, dans le calcul des planchers, sont fixées par NF P 06-001 et NF P 06-004 du
règlement BAEL 91 Révisé 99.

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Le choix d'un système de plancher approprié est une décision économique importante
pour les immeubles de grande hauteur. Ce choix dépend de plusieurs paramètres, parmi les
quels on trouve :
 L’utilisation du bâtiment : par exemple, dans les bâtiments résidentiels, les dimensions
des appartements permettent le rapprochement des poteaux et des voiles, diminuant
ainsi les portées des dalles. Par contre, les immeubles modernes à différents usages
nécessitent des espaces ouverts dépourvus d'éléments structurels.
 La facilité et la rapidité de la construction jouent également un rôle dans la sélection
du système de plancher.
 Si le bâtiment est exposé à des forces horizontales, le plancher doit assurer la fonction
de diaphragme (assez rigide pour la transmission des charges).

2) Exemples de planchers :

Il y a une multitude de systèmes de plancher dans le


domaine de construction. Les plus courants sont
développés dans les paragraphes suivants:
 Plancher-dalle (ou champignon) : sans poutres ni
nervures.
 Plancher à poutres dans une direction et dalles
portant dans la direction perpendiculaire. Figure 11: plancher nervuré
 Plancher à poutres croisées perpendiculaires et
 Plancher à poutres parallèles dans une direction, nervures(ou poutrelles)
perpendiculaires aux poutres, et dalle portant dans la direction perpendiculaire aux
nervures.

2.1) Plancher dalle  :


a) Définition:

Un plancher-dalle est un plancher à sous-face


horizontale, sans aucune retombée pour les
poutres et s’appuyant directement sur les poteaux
avec éventuellement un épanouissement de ces
derniers en forme de chapiteau ayant pour but de

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Figure 12: plancher-dalle


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réduire la portée de la dalle, d’accroître la rigidité et d’éviter le poinçonnement au droit du


poteau; ils sont alors dénommés planchers-champignons.

Les avantages de ces planchers sont les suivants :


 Simplicité des coffrages, en dehors de ceux des chapiteaux ;
 Absence de poutres avec retombée, ce qui facilite, dans une certaine mesure,
l’éclairage des locaux et le passage des canalisations.

L’intérêt économique résulte dans la simplicité du coffrage et de la possibilité de son


emploi car, en général, ces planchers consomment plus de béton et plus d’acier que les
planchers avec dalles, poutrelles et poutres apparentes.

Cet intérêt ne peut d’ailleurs exister que :


 Si l’on a un assez grand nombre de panneaux continus dans chaque sens ;
 Si tous les panneaux ont une forme rectangulaire ne différant pas trop du carré ;
 S’il n’y a pas de trous ou de trémies de grandes dimensions
b) Calcul:

Une méthode de calcul de ce type de plancher est donnée en annexe E4 des Règles
BAEL91. Elle consiste à considérer un fonctionnement en portique, dans les deux directions
indépendamment l’une de l’autre et pour chaque file de poteaux.

Les dalles de chaque niveau, comprises entre deux plans parallèles verticaux à la direction
étudiée et situées à mi-distance des axes de poteaux représentent les traverses du portique.

Le calcul de ce type des dalles sera détaillé dans le chapitre 3

2.2) Dalles pleines:

Une dalle pleine est un élément à contour généralement rectangulaire dont les appuis
peuvent être continus (poutres, voiles ou murs maçonnés)
ou ponctuels (poteaux). Les dalles pleines sur appuis
continus peuvent porter dans deux directions ou
bien dans une seule.
Les portées lx et ly d'un «panneau» de dalle sont
mesurées entre les nus des appuis:

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lx
Si0,4 ≤ =α ≤1, la dalle est considérée
ly Figure 13: Portées d’une dalle pleine
comme portant dans deux directions.
Siα ≤ 0,4, la dalle est considérée comme portant uniquement dans le sens de sa petite portée.

a) Epaisseur de la dalle :

Elle résulte des conditions:

 Resistance à la flexion :

- pour une dalle pleine portant sur deux appuis :


 Travée isostatique : h > l/20 )1)
 Travée continue : h > l/28 ) 2)
- pour une dalle pleine portant sur 4 appuis : h> l/40 à l/50 avec l : portée principale de
la dalle.
 Isolation acoustique ≥ 20cm
 Rigidité ou limitation de flèche ~ 1/500
 Sécurité en matière d’incendie : -7cm pour une heure de coupe-feu
- 11cm pour deux heures de coupe-feu.

La dalle pleine coulée sur place présente deux inconvénients principaux : une durée de
mise en œuvre importante provoquée par la mise en place et le retrait des coffrages et par la
confection de l'armature, et surtout un poids élevé nécessitant des fondations conséquentes, en
particulier pour les immeubles comportant de nombreux étages.

b) Poutres :

Ce sont des éléments en béton armé coulés sur place dont le rôle est l’acheminement des
charges et surcharges des planchers aux éléments verticaux (poteaux et voiles).

La hauteur h de la poutre dépend du chargement de la poutre en question :


 Poutre chargée des deux cotés : h ≥ L/10 )3)
- Poutre chargée d’un seul coté : h ≥ L/12) 4)
- Poutre non chargé : h ≥ L/16) 5)

L : portée de la poutre

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On peut également augmenter la largeur si on en aura besoin.

2.3) Les planchers à poutrelles et entrevous:

Les hourdis de brique ou de béton, par rapport à la


dalle pleine, permettent d'alléger sensiblement la
construction, mais au prix d'un temps de main
d'œuvre entraînant un coût de réalisation souvent
excessif. Cette technique nécessite en effet la mise en
place préalable d'une série de poutres rapprochées
entre lesquelles sont posés manuellement un grand Figure 14: Plancher à poutrelles et entrevous

nombre des hourdis. En outre la sous-face de


l'ouvrage composée d'éléments de textures différentes rend les travaux de finition malaisés.
1 : Dalle de compression
2 : Corps creux
3 : Poutrelle

2.4) Dalles alvéolées

Les dalles alvéolées sont des éléments en béton armé


ou précontraint, comportant des alvéoles longitudinales.
Préfabriquées en usine, elles sont posées jointivement et
clavées par un mortier de jointement.

La sous-face est en général lisse permettant l’application de peinture


sans enduit spécial. La face supérieure peut être
rugueuse pour recevoir une dalle collaborante armée Figure 15: Dalle alvéolée

d’un treillis soudé, d’épaisseur 5 à 6 cm, coulée sur


chantier.
 Les largeurs courantes sont 1,20 m et 0,60 m.
 Les épaisseurs, fonction de la portée et des charges appliquées, varient de 0,16 m à
0,40 m.
 L’ordre de grandeur des portées est de 50 fois l’épaisseur.
 Les bétons utilisés ont des résistances de l’ordre de 25 à 35 MPa à moins d’un jour,
lors de la mise en précontrainte et de 50 à 70 MPa à 28 jours.

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Pour la réalisation des planchers, les dalles alvéolées sont posées les unes contre les autres,
de manière jointive, et clavetées par du béton. La mise en œuvre est très rapide et s'effectue
généralement sans étais ni échafaudages, les dalles reposant seulement par leurs deux
extrémités sur des poutres de rive préalablement mises en place.
Avantages:

 Economie de fourniture et de poids (influence sur les fondations, sur l’épaisseur des
planchers),
 Meilleure qualité liée à la fabrication sous contrôle en usine,
 Rapidité de fabrication, gains sur les délais d’exécution des planchers,
 Moindre étaiement (pas d’étaiement sauf pour les grandes portées),
 Suppression de tous coffrages.

Inconvénients:

 Coûts de transport élevés si l’usine est loin du chantier,


 Nécessité de disposer de moyens de levage importants pour les éléments de grande
portée
 Limitation des porte-à-faux,
 Percements ou trémies limités en position et taille.
 Pour notre projet on opte pour la variante des dalles champignons
grâce aux avantages qu’elle présente

IV. Résistance au feu

Les IGH doivent satisfaire à certaines exigences en termes de sécurité contre les incendies.
Les dispositions générales selon DTU FB (P92-701) sont détaillées dans l'annexe 3.

Pour notre structure, la stabilité au feu des éléments porteurs doit être au moins égale à 2
heures pour les étages courants et 4heures pour les sous sol 1 et 2 puisque ce sont des
parkings. Cette condition est vérifiée en considérant un enrobage de 30 mm pour tous les
éléments porteurs (poteaux, planchers…).

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Les poteaux des différents étages doivent avoir un diamètre supérieur à la valeur
minimale donnée par le tableau 55 et qui est de l’ordre deφ min=34 cm. (Poteau circulaire)
pendant que les poteaux des sous sol doivent avoir un diamètre minimal φ min=51 cm

Pour les voiles des étages courants, on prend un enrobage de 4cm et une épaisseur
a = 15cm

Pour le sous sol, on exige une épaisseur minimale de a=25cm et un enrobage u =7cm.

Quant aux planchers, on exigera une épaisseur minimale de e min =11 cm pour tous les
étages courant et e min =17,5 pour les sous sol. Avec un enrobage de 2,5 cm.

V. Fondation :
Le rapport géotechnique effectué par le laboratoire LPEE montre qu’une vingtaine de
sondages ont été réalisés avec des profondeurs allant jusqu’à 50m, ces sondages carottés ont
été effectués avec essais pressiométriques.

Tous les sondages montrent qu’on a une coupe homogène avec un remblai qui surmonte
le substratum en schiste. L’épaisseur du remblai est variable de 3à 8m. Cette variation est due
surtout aux toits des sondages qui se trouvent à des cotes très variables. En effet, si on relève
la cote du substratum par rapport au NGM, on trouve le rocher à un niveau pratiquement
constant avec un léger pendage vers la mer.

Les remblais sont hétérogènes et ont été mis en place par déversement et ce qui témoigne
de leur faibles caractéristiques pressiométriques. Par contre les schistes en place ont de très
bonnes caractéristiques avec ≥ 8 MPa.

Compte tenu qu’il est prévu des sous sols, le laboratoire conseille de faire un terrassement
généralisé jusqu’au toit du rocher. Tous les remblais sont à enlever. Le rattrapage des niveaux
bas se fera par la mise en place d’un ballast concassé 30/60mm ayant un Los Angeles
inférieur à 35.

Deux types de fondations sont retenus :


 Fondations sur radier sous le noyau et dans ce cas elles peuvent reposer soit sur le
rocher soit sur le ballast de rattrapage et on optera pour des taux élevés de 8 bars pour les
deux cas.

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 Fondations superficielles travaillant aussi à 8 bars reposant sur le rocher. Les


tassements dans les deux cas restent faibles et inférieurs au quelques centimètres et donc on
pourra prendre comme module 8 Bar/cm.

VI. Hypothèses de calculs :

1) Définition des charges :


1.1) Charges surfaciques
 Terrasse :

Tableau 1  : charges surfaciques (terrasse)


Protection lourde (ep=5 cm) 100Kg/m2
Etanchéité multiple (ep=2cm) 12Kg/m2
Forme de pente (ep=7 cm) 154Kg/m2
Para vapeur (Feuille polyane) 1Kg/m2
Isolation thermique en liège (ep=5 cm) 16Kg/m2
Enduit de plâtre (ep=2 cm) 20Kg/m2

Gterrasse=287 Kg/m2
Terrasse non accessible  Qterrasse=100 Kg/m2
 Bureau :

Tableau 2  : charges surfaciques ( bureaux)


Revêtement en carrelage (ep=2cm) 40Kg/m2
Mortier de pose (ep=3 cm) 60Kg/m2
Couche de sable (ep=3 cm) 66Kg/m2
Enduit de plâtre (ep=2cm) 20Kg/m2

Gbureau =186 Kg/m2


Qbureau =250 Kg/m2
 Commerce :
La charge permanente au commerce est la même que celle de bureau

Gcommerce=186 Kg/m2
Qcommerce =500 Kg/m2

 Parking : Tableau 3  : charges surfaciques (parking)


Chape (ep=3 cm) 60Kg/m

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2
Mortier de pose (ep=3 cm) 60Kg/m
2
Couche de sable (ep=3 cm) 66Kg/m
2
Enduit de plâtre (ep=2 cm) 20Kg/m
2
Maçonnerie en brique creuse (cloisons de distribution) (ep 90Kg/m
=10cm) 2

Gparking=296 Kg/m2
Qparking =300 Kg/m2
 Jardin : La végétation adoptée est extensive (40 cm d’épaisseur) avec les valeurs de
charges suivantes :

Gjardin=2200 x 0,40 = 880 Kg/m2


Qjardin =100 Kg/m2
 Escalier : Les charges variables et permanentes (Poids de la dalle compris) prises dans
les calculs sont :

Qescalier =250 Kg/m2

L’épaisseur de la dalle est 30cm donc le poids propre de la dalle est :

2500 x 0,30 = 750 Kg/m2

Le tableau suivant regroupe les charges permanentes en ne prenant pas en compte le poids
propre de la dalle ainsi que les charges d’exploitation relatives à chaque type de plancher :

Tableau 4: charges permanentes et charges d'exploitation

Type de plancher G (Kg/m2) Q (Kg/m2)


Terrasse accessible 287 150
Terrasse non accessible 287 100
Bureau 186 350
Commerce 186 500
Parking 296 300
Jardin 880 100
Escaliers et circulation 250 250

NB :
 Le RDC est subdivisé en deux parties, une est destinée pour le commerce pour lequel on
prend une charge d’exploitation de 500Kg/m2, pendant que l’autre est un parking dont la
charge d’exploitation est de 300Kg/m2.
 Le plancher haut du 2ème sous sol a les charges suivantes :

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G2ème-sous sol =450 Kg/m2


Q2ème-sous sol =2000 Kg/m2

1.2) Charges linéaires  :

La disposition pour laquelle on a adopté par rapport aux doubles cloisons est :

0,1m cloison + 0,05m vide + 0,1m cloison.

Avec la maçonnerie en briques creuses (sans enduits), on aura les charges suivantes :

Tableau 5: charges linéaires par étages

Epaisseu Hauteur étage ρ(Kg/m3 G (Kg/m)


r (m) (m) )
PH sous sol 1a 0,2 4,75 900 855
PH sous sol 1b 0,2 3,5 900 630
PH RDC 0,2 4 900 720
PH sous sol 2 0,2 5,25 900 945
PH 1re étage 0,2 3,5 900 630
PH 2ème étage 0,2 4,1 900 738
PH 3 à 9ème étage 0,2 3,4 900 612
PH terrasse 0,2 4,3 - 0,9 900 774-162
Pour les gardes corps on va prendre des charges linéaires :

Ggardes corps=200Kg/m
Qgardes corps=100Kg/m

VII. Prédimensionnement des éléments :

1) Voiles :

Selon le RPS2000, l’épaisseur minimale du voile à considérer est fonction de la hauteur


nette h e de l’étage. Soit :

 e min= max (15 cm,h e /20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.

 e min = max (15 cm,h e /22) pour un voile rigidifié à une extrémité.

 e min = max (15 cm,h e /25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.

Pour notre cas les dimensions retenues sont les suivantes :

Tableau 6: prédimensionnement des voiles

  Hauteur de mur Epaisseur (m)


(m)

19
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Sous sol 4,75 0,24


RDC 5,25 0,26
R+1 3,5 0,18
R+2 4,1 0,21
R+3 3,4 0,17
R+4 3,4 0,17
R+5 3,4 0,17
R+6 3,4 0,17
R+7 3,4 0,17
R+8 3,4 0,17
R+9 3,4 0,17

Enfin on va prendre pour les voiles des épaisseurs qui varient entre 20,25 et 30 cm.

2) Plancher :
min ( li )
D’après la formule : h≥ (6)
22

On trouve une valeur de 37 cm mais nous allons adopter une épaisseur de plancher constante
de 30 cm qui sera vérifiée par les calculs.

3) Poteaux :

On a choisi de réaliser la descente de charge pour les poteaux qui entourent le panneau
de la dalle pour lequel on va faire les calculs et qui sont représentés sur le schéma suivant :

20
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure16 : poteaux désignés pour la descente de charge


3.1) Surfaces de chargement  :

Ces surfaces sont calculées manuellement

NB :

Puisque le bâtiment comporte des portiques dans les deux directions on tiendra en compte
dans la valeur de la surface de chargement une majoration de :
 10% si le poteau est plus d’une fois voisin à un poteau de rive.
 15% si le poteau est une fois voisin d’un poteau de rive.

Le tableau ci-dessous représente les surfaces de chargement relatives à chaque poteau


pour chaque niveau :

21
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Tableau 7: surfaces de chargement des poteaux 1,2,3 et 4

Niveau P1(m²) P2(m²) P3(m²) P4(m²)


PH 9ème étage 46,62 39,23 55,20 50,00
PH 8ème étage 0,00 0,00 30,36 26,30
PH 7ème étage 46,25 42,87 55,20 56,40
PH 6ème étage 46,25 42,87 55,20 56,40
PH 5ème étage 46,25 42,87 55,20 56,40
PH 4ème étage 46,62 39,23 55,20 50,00
PH 3ème étage 46,62 39,23 55,20 50,00
PH 2ème étage 55,08 46,92 55,20 64,80
PH 1ème étage 55,08 46,92 55,20 64,80
PH RDC 35,64 30,30 55,20 64,80
PH Sous sol 24,80 55,20 55,20 64,80
Fondation 24,80 55,20 55,20 64,80

3.2) Descente de charge et prédimensionnement des poteaux  :

La démarche de calcul est exposée dans l'annexe 4.

Les résultats qu’on a trouvés pour les 4 poteaux sont regroupés dans les tableaux ci-après :

22
Tableau
ETUDE8ET
: descente de chargeD'UN
DIMENSIONNEMENT pour le poteau
IMMEUBLE 1 AVEC SOUS-SOL
R+9

D (m) R (m) Nu majoratio ELU A (T) C×(Q (Q- C Qr Q-Qr Q Q G gi+ pp gi+ pp n
n - Qr) Qr) (T) (T) (T) (Kg/m² cumul plqnche plqnche nivea
) é r (T) r u
(Kg/m²)
0.26 0.13 72.26 1 72.26 4.66 **** **** **** **** 4.66 4.66 100 48.34 48.34 1037 0 PH9
0.26 0.13 72.26 1 72.26 4.66 0.00 0.00 1.0 0.0 0.00 0.00 350 48.34 0.00 936 1 PH8
0 0
0.37 0.19 154.1 1 154.1 20.27 10.98 11.5 0.9 4.6 11.5 11.5 350 91.63 43.29 936 2 PH7
1 1 6 5 3 6 6
0.46 0.23 234.2 1 234.2 34.72 20.81 23.1 0.9 4.6 11.5 11.5 350 134.92 43.29 936 3 PH6
4 4 3 0 3 6 6
0.53 0.27 312.6 1 312.6 48.02 29.48 34.6 0.8 4.6 11.5 11.5 350 178.21 43.29 936 4 PH5
2 2 9 5 3 6 6
0.60 0.30 389.9 1 389.9 60.27 37.07 46.3 0.8 4.6 11.6 11.6 350 221.85 43.64 936 5 PH4
1 1 4 0 6 6 6
0.65 0.33 465.4 1 465.4 71.36 43.50 58.0 0.7 4.6 11.6 11.6 350 265.49 43.64 936 6 PH3
5 5 0 5 6 6 6
0.71 0.36 554.4 1 554.4 84.32 50.95 71.7 0.7 5.5 13.7 13.7 350 317.04 51.55 936 7 PH2
9 9 7 1 1 7 7
0.77 0.38 643.1 1 643.1 97.04 58.17 85.5 0.6 5.5 13.7 13.7 350 368.60 51.55 936 8 PH1
7 7 4 8 1 7 7
0.81 0.40 719.2 1 719.2 114.8 **** **** **** **** 17.8 17.8
500 405.16 36.57 1026 9 RDC
7 7 6 2 2
0.83 0.42 765.4 1 765.4 122.3 **** **** **** **** 7.44 7.44
300 431.10 25.94 1046 1 SS
5 5 0 0
0.86 0.43 811.6 1 811.6 129.7 **** **** **** **** 7.44 7.44 300 457.05 25.94 1046 1 Fond
3 3 4 Tableau 9 : descente de charge pour le poteau 2 1

D (m) R (m) Nu majoratio ELU A (T) C×(Q (Q- C Qr Q-Qr Q (T) Q G gi+ pp gi+ pp n nivea
n - Qr) Qr) (T) (T) (Kg/m² cumul plqnche plqnche u
) é r (T) r
(Kg/m²)
0.24 0.12 60.80 1 60.80 3.92 **** **** **** **** 3.92 3.92 100 40.68 40.68 1037 0 PH9

23
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

1.0 1 PH8
0.24 0.12 60.80 1 60.80 3.92 0.00 0.00 0 0.00 0.00 0.00 350 40.68 0.00 936
0.9 2 PH7
0.35 0.18 136.68 1 136.68 18.39 10.18 10.72 5 4.29 10.72 10.72 350 80.81 40.13 936
0.9 3 PH6
0.44 0.22 210.94 1 210.94 31.79 19.29 21.44 0 4.29 10.72 10.72 350 120.93 40.13 936
0.8 4 PH5
0.51 0.25 283.60 1 283.60 44.11 27.33 32.15 5 4.29 10.72 10.72 350 161.06 40.13 936
0.8 5 PH4
0.56 0.28 348.42 1 348.42 54.28 33.57 41.96 0 3.92 9.81 9.81 350 197.78 36.72 936
0.7 6 PH3
0.61 0.31 411.76 1 411.76 63.46 38.83 51.77 5 3.92 9.81 9.81 350 234.50 36.72 936
0.7 7 PH2
0.67 0.33 487.47 1 487.47 74.41 45.08 63.50 1 4.69 11.73 11.73 350 278.42 43.92 936
0.6 8 PH1
0.72 0.36 562.90 1 562.90 85.17 51.15 75.23 8 4.69 11.73 11.73 350 322.33 43.92 936
100.3 **** **** **** **** 9 RDC
0.76 0.38 627.60 1 627.60 2 15.15 15.15 500 353.42 31.09 1026
116.8 **** **** **** **** 10 SS
0.82 0.41 730.38 1 730.38 8 16.56 16.56 300 411.16 57.74 1046
133.4 **** **** **** **** 11 Fond
0.87 0.44 833.17 1 833.17 4 16.56 16.56 300 468.90 57.74 1046
D R Nu majoration ELU A (T) C×(Q- (Q- C Qr Q-Qr Q (T) Q G gi+ pp gi+ pp n nivea
(m) (m) Qr) Qr) (T) (T) (Kg/m²) cumulé plqncher plqncher u
(T) (Kg/m²)
0.30 0.15 98.39 1.15 85.56 5.52 **** **** **** **** 5.52 5.52 100 57.24 57.24 1037 0 PH9
0.38 0.19 160.84 1.15 139.86 16.15 7.59 7.59 1.00 3.04 7.59 7.59 350 85.66 28.42 936 1 PH8
0.50 0.25 272.53 1.15 236.99 34.40 20.32 21.39 0.95 5.52 13.80 13.80 350 137.33 51.67 936 2 PH7
0.59 0.29 381.85 1.15 332.04 51.27 31.67 35.19 0.90 5.52 13.80 13.80 350 188.99 51.67 936 3 PH6
0.67 0.33 488.78 1.15 425.03 66.76 41.64 48.99 0.85 5.52 13.80 13.80 350 240.66 51.67 936 4 PH5
0.73 0.37 593.34 1.15 515.95 80.87 50.23 62.79 0.80 5.52 13.80 13.80 350 292.33 51.67 936 5 PH4
0.80 0.40 695.51 1.15 604.79 93.60 57.44 76.59 0.75 5.52 13.80 13.80 350 344.00 51.67 936 6 PH3
0.83 0.42 762.22 1.1 692.92 105.85 64.18 90.39 0.71 5.52 13.80 13.80 350 395.66 51.67 936 7 PH2
0.88 0.44 859.06 1.1 780.96 118.05 70.85 104.19 0.68 5.52 13.80 13.80 350 447.33 51.67 936 8 PH1

24
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

0.95 0.47 988.70 1.1 898.82 145.65 **** **** **** **** 27.60 27.60 500 503.96 56.64 1026 9 RDC
0.95 0.48 1001.61 1 1001.61 162.21 **** **** **** **** 16.56 16.56 300 561.70 57.74 1046 10 SS
1.00 0.50 1104.40 1 1104.40
Tableau
178.77
10:
**** descente
**** de charge
**** pour16.56
**** le poteau 3
16.56 300 619.44 57.74 1046 11 Fond
Tableau11: descente de charge pour le poteau 4
D R (m) Nu majoration ELU A (T) C×(Q- (Q- C Qr Q-Qr Q (T) Q G gi+ pp gi+ pp n niveau
(m) Qr) Qr) (T) (T) (Kg/m²) cumulé plqncher plqncher
(T) (Kg/m²)
0.27 0.13 77.50 1 77.50 5.00 **** **** **** **** 5.00 5.00 100 51.85 51.85 1037 0 PH9
0.34 0.17 124.54 1 124.54 14.21 6.58 6.58 1.00 2.63 6.58 6.58 350 76.47 24.62 936 1 PH8
0.45 0.23 223.86 1 223.86 32.91 19.64 20.68 0.95 5.64 14.10 14.10 350 129.26 52.79 936 2 PH7
0.54 0.27 321.08 1 321.08 50.21 31.30 34.78 0.90 5.64 14.10 14.10 350 182.05 52.79 936 3 PH6
0.62 0.31 416.17 1 416.17 66.09 41.54 48.88 0.85 5.64 14.10 14.10 350 234.84 52.79 936 4 PH5
0.67 0.34 498.19 1 498.19 78.65 49.10 61.38 0.80 5.00 12.50 12.50 350 281.64 46.80 936 5 PH4
0.73 0.36 578.33 1 578.33 89.96 55.41 73.88 0.75 5.00 12.50 12.50 350 328.44 46.80 936 6 PH3
0.83 0.41 751.02 1.1 682.75 104.98 63.95 90.08 0.71 6.48 16.20 16.20 350 389.09 60.65 936 7 PH2
0.89 0.44 865.50 1.1 786.82 119.78 72.27 106.28 0.68 6.48 16.20 16.20 350 449.74 60.65 936 8 PH1
0.96 0.48 1017.69 1.1 925.17 152.18 **** **** **** **** 32.40 32.40 500 516.23 66.48 1026 9 RDC
0.98 0.49 1045.84 1 1045.84 171.62 **** **** **** **** 19.44 19.44 300 584.01 67.78 1046 10 SS
1.03 0.52 1166.50 1 1166.50 191.06 **** **** **** **** 19.44 19.44 300 651.79 67.78 1046 11 Fond

25
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

La descente de charges des autres poteaux est introduite dans l’annexe 4.

Vu les exigences imposées pour que la structure résiste au feu il faut respecter les
dimensions minimales des poteaux pour chaque étage :

Tableau 12: dimensions minimales des poteaux

niveau Amin (cm)


Sous sol 60
étages courants 40

3.3) Vérification au poinçonnement :

Sous l’action de force localisée, il y a lieu de vérifier la résistance des dalles au


poinçonnement par l’effort tranchant, cette vérification s’effectue comme suit :

Dans le cas d’une charge localisée éloignée des bords de la dalle, on n’admet qu’aucune
armature d’effort tranchant n’est requise, si la condition suivante est satisfaite :

Q u ≤0 , 045 U c h f c 28 /γ b (7)

Expression dans laquelle on désigne par :

- Q u : charge de calcul vis-à-vis E.L.U

- h : épaisseur totale de la dalle.

- U c : le périmètre du contour défini au niveau du feuillet moyen.

Pour simplifier on va prendre pour chaque étage les mêmes dimensions des poteaux, Ces
résultats finaux sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 13: dimensions finales des poteaux

niveau D (cm)
PH sous sol 100
PH sous sol1 80
PH sous sol2 60
PH RDC 100
PH RDC1 80
PH RDC2 60
PH 1ère 100
PH 1ère 2 65
PH 2ème (jardin) 65

25
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

PH 2ème (bureau) 100


PH 3ème 90
PH 4ème 80
PH 5ème 80
PH 6ème 70
PH 7ème 70
PH 8ème 60
PH 9ème 60

CHAPITRE III: Dimensionnement des planchers-


dalles ou dalle champignons :
III. Définition :
Un plancher-dalle est un plancher à sous
face horizontale, sans aucune retombée pour
les poutres et s’appuyant directement sur les
poteaux avec éventuellement un
épanouissement de ces derniers en forme de
chapiteaux ; ils sont alors dénommés planchers
champignons.

Figure 17: plancher champignon

On peut également disposer d’une retombée locale au droit du poteau pour accroître sa
résistance à la flexion et à l’effort tranchant.
Si les dalles ne sont pas prolongées en
porte à faux au-delà des piliers de rive, les
épanouissements de têtes des piliers de rive
et des piliers d’angle n’existent que dans
les zones voisines de ces têtes et intérieures
au bâtiment.
Figure 18: vue en élévation des planchers champignons

26
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Dans la suite on ne s’attachera qu’au sens X (c'est-à-dire parallèle à l x ).pour le sensl y , Il


suffit de remplacer a par b, a’ par b’ et l x parl y .

Figure 19: coupe A-A


IV. Généralités sur les éléments :
1) Piliers :
Tous les piliers intérieurs sont supposés identiques, de section transversale rectangulaire
axb. Si les sections transversales des piliers d'aire B sont circulaires ou polygonales
régulières, on prend dans les calculs effectués comme il est indiqué dans ce qui suit,

a=b=√ B

Les piliers le long d'une rive (tous identiques à l'exception des


piliers d'angle) ont des sections transversales rectangulaires au

moins égales à a ou ab , a et b étant, soit les dimensions réelles


2b 2

d'un pilier intérieur, soit les dimensions fictives déterminées


comme il vient d'être dit dans le cas où les sections des piliers de
rive sont des demi-cercles ou des demi-polygones réguliers.

2) Chapiteaux :
Le chapiteau d'un pilier intérieur est un tronc de pyramide ou un
tronc de cône dont la petite base est la section supérieure de la partie
prismatique du pilier. La hauteur h2 du chapiteau est la distance du plan de la petite base à la
face inférieure du plancher.
Figure 20: le chapiteau
Dans les calculs de résistance, on ne retient, comme volume
utile du chapiteau, que la partie comprise à l'intérieur du tronc de pyramide ou du tronc de
cône construit sur la petite base du chapiteau et défini par des plans ou des génératrices faisant
un angle de 45° avec le plan horizontal.

27
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Si la grande base du volume utile est constituée par un rectangle de dimensions a' et b', on
doit avoir :a ' ≤ 0,4 l x 1)8)
b ' ≤ 0,4 l y 1) 9)

V. Méthode de calcul :
Une méthode de calcul de ce type de plancher est donnée en annexe E4 des Règles
BAEL91.
Elle consiste à considérer un fonctionnement en portique, dans les deux directions
indépendamment l’une de l’autre et pour chaque file de poteaux.
Les dalles de chaque niveau, comprises entre deux plans parallèles verticaux à la direction
étudiée et situées à mi-distance des axes de poteaux représentent les traverses du portique.
Les poteaux de la file étudiée représentent les membrures verticales du portique.

1) Conditions :
Certaines conditions de régularité de la structure sont exigées pour pouvoir faire cette
transposition :
 La maille est régulière.
 Des éléments porteurs filants peuvent exister
en rive seulement.
 Des porte-à-faux sont autorisés.
 La dalle est d’épaisseur constante.
 Tous les poteaux intérieurs sont identiques.
 Les poteaux de rive ont une section au moins
égale à la moitié de celle des poteaux
intérieurs.
 La partie de chapiteau éventuel retenue est
celle qui est située dans un cône à 45 °à partir Figure 21: délimitation des bandes
de sa base la plus petite, la dimension
horizontale maximum d’un chapiteau ne doit dépasser 40% de la portée de la dalle
dans la même direction.
lx a lx ly
 0,5 ≤ ≤2 , 0,5 ≤ ≤ 2 , a ≤ et b≤ )10)
ly b 5 5
2) Charges de calcul :

28
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

La charge de calcul est supposée uniformément répartie sur le panneau chargé.


On peut admettre des charges localisées limitées au dixième de la charge totale
d’exploitation supportée par le panneau (charge répartie+charge localisée).

3) Détermination des portiques :


On délimite les portiques par des bandes générales de dalles rattachées à une file de
poteaux (par exemple des bandes générales portant dans la direction Ox).
Les portées de traverses sont prises entre axes des poteaux, les longueurs de calcul des
poteaux de dessus de plancher (ou de dessus de fondations) à dessus de plancher.
Pour les planchers champignons, des correctifs sont à apporter aux raideurs et facteurs de
transmission pour tenir compte de la présence des chapiteaux (Article E.4.1.2 des Règles
BAEL).

4) Méthode de calcul approché des sollicitations :


4.1) Domaine d’application  :
2 lx a 3
 { }
≤ et ≤
3 ly b 2
)11)

1 lx ly
 ≤
{
1,3 l x
et i

ly
i+1
≤1,3
i

i+1
} )12)

 La résistance aux forces horizontales est assurée par une structure rigide distincte du
plancher (mur-pignon, façade, refends….).

4.2) Notations  :

On pose pour le portique étudié (sens X ou sens Y) :


 l t =l x ou l y (portées entre axes).

 c ' =a ' ou b ' (plancher-champignon) ou bien a ou b (plancher-dalle).


 p=¿ charge répartie par mètre de bande.
 I =¿ moment d’inertie de la traverse.
 I s , I n=¿ moment d’inertie des poteaux respectivement inférieurs et supérieurs.

On calcule :
h2
 λ h= qui doit être ≤ 0,30.
hs

29
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

l t −c '
 λ l= (l t =¿portée entre nus d’appuis) ≥ 0,60.
lt
4.3) Répartition des moments autour des nœuds  :
a) Rappels de RDM :

En utilisant la méthode des rotations, on trouvera :

 Dans le cas d’une charge répartie on a :

' −Pl 2
M =
ab .) 13)
8
'
 Dans le cas d’une charge concentrée : M ab=−KPl )14) avec

1a a a Figure 22  : rappel de RDM


k=
2l ( )
1− (2− )
l l
b) Répartition des moments autour d’un nœud courant :
 On définit les rigidités :
Ie Iw
 Pour les poutres : K e= et Kw= )15)
le ' lW '
Is In
 Pour les poteaux : Ks= et K n= )16)
hs ' hn '
 Les portées fictives sont définies par :

Figure 23: les portées fictives

l w (e) pour une console

{
l 'w (e ) =
0,8l w (e) pour une travée courante
χ 1 .l w 2 pour latravée à gauche de l' appui 2 sil w 1 non nul
χ 3 . l e2 pour latravée à droitede l' appui2 sil w 1 non nul et si l ' appui3 est un appui de rive

Avec :

30
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

χ 1=0,8 si K s 1+ K n 1 ≥ 1,5 K e

{ K + K n1
χ 1=1− s 1
7,5 K e 1
si K s 1 + K n 1 <1,5 K e

pour χ 3 remplacer l es indices e et 1 par w et 3 respectivement


(18)

0,8 hn si≤neoud B est un noeud courant


h'n=
{ 0,9 hn si≤noeud B appartient à l ' avant−dernier plancher

0,8 hs si≤neoud B est unnoeud courant


h's=
{ hs pour un poteauarticulé sur sa fondation

 Répartition des moments autour d’un nœud courant par la méthode des rotations :

Les valeurs exactes des couples action nœud sur barre s’écrivent :

Kw K
Г BW =−M 'w 1− ( )
−M e ' w

{
D D
Ke Ke
'
Г BE =M e 1−( D )
+ Mw'
D (19)
−K s
Г BS= (M 'e −M 'w )
D
−K n
Г BN = ( M 'e− M 'w )
D

Avec D=K w + K e + K n+ K s

Moments fléchissants : compte tenu des sens de parcours 

Figure 24: convention de signes des moments

Kw K
M w =−Г BW
M e=Г BE
==> } { (
(
M w =M 'w 1−

K
D )
+Me' w

) K
D

M e =M 'e 1− w + M e ' w
D D
(20)

Ks '
M s=−Г BS
M n =Г BN
==> } { M S=

M n=
D
− Kn
D
( M e −M 'w )

( M 'e −M 'w )
(21)

31
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

c) Répartition des moments autour des nœuds de rive

Les formules du paragraphe 4.3.b  « moments fléchissants » sont applicables au nœud courant
avec :

K w =0

{ M 'w =
−P w l 2w '
2
− ∑ Pw a w
(22)

d) Répartition des moments autour des nœuds voisins des nœuds de rive :

Les formules du paragraphe 4.3.b sont applicables au nœud courant avec :

1 Ke
M 'w' =M 'wB− M '

{
2,125 D w
avec D=K e + K n + K s autour du noeud W
2
' −P wA l wA (23)
M w= −∑ PwA aw :c h arges sur console Aw
2
' −P wB l 2wB
M wB = −l wB ' 2 ∑ K w PwB :c h arges sur trav é e wB
8,5

4.4) Moments en travées des poutres  :

x x
( )
M ( x )=μ ( x ) + M w 1−
li
+ M e (24)
li

μ ( x ) : Moment de la travée de référence (travée isostatique, de même portée que la travée
considérée et soumise aux mêmes charges).

4.5) Efforts tranchants dans les poutres  :

Les efforts tranchants sont calculés en tenant compte des moments sur appuis. D’après ce
dμ M e −M w
qui précède, il vient : V ( x )= + (25)
dx li


 : Effort tranchant dans la travée de référence.
dx

M e et M w : Moment sur l’appui de droite et sur l’appui de gauche avec leurs signes.

a) Effort tranchant maximal sur appui :

Appliqué successivement aux travées l wi et l ei encadrant l’appui G i considéré, la formule


ci-dessus conduit à :

32
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

M i−M i−1

{
V wi=V Ow +

V ei=V Oe +
l wi
M i +1−M i
l ei
(26)

Figure 25: schéma des notations des moments


Avec : et des efforts tranchants
V 0 w et V 0 e =efforts tranchants sur appui G i de chaque travée de référence avec leurs signes.

M i−1 , M i et M i+1 = moments sur appuis avec leurs signes.

b) Efforts tranchants à travée :

Pour les charges réparties il faut, pour déterminer |V max| en toute section d’abscisse x,
considérer les lignes d’influence des poutres continues.

5) Application de la méthode approchée d’évaluation des sollicitations aux


planchers-dalles et aux planchers-champignons :

5.1) Facteurs de rigidité  :


 Les portées fictivesl w ' ,l e ' ,h n ' et h s ' sont évaluées suivant les indications 4.3.b .
 Les coefficients λ l et λ h sont calculés comme indiqué au paragraphe 4.3.b.
 Les facteurs de rigidité sont corrigés comme suit :
Iw
Kw= (27)
λ 1 w lw '
Ie
K e= (28)
λ1 e l e '
Le coefficient λ 1 permet d’introduire les portées entre nus d’appuis.
2 Is
Ks= (1+4 λh ) (29)
3 hs '
2 In λh
K n= (1+ ) (30)
3 hn' 2

2
Pour tenir compte des dimensions relatives des bandes de dalle et de poteaux.
3
λ h Pour tenir compte de la présence de chapiteaux éventuels.

5.2) Moments de référence  :


Les moments sur appuis des poutres encastrées à une extrémité et articulées à l’autre sont
corrigés pour tenir compte des dimensions relatives des bandes de dalle et des poteaux :

33
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

−Pw l ' 2w λ 21 w
[ ]
{
'
M =
w −l w ' ∑ K w P w (1 ,5− )
8,5 2 (31)
−Pe l ' 2e λ2
M 'e = [ 8 ,5 ]
−l e ' ∑ K e Pe (1 ,5− 1 e )
2

1 a a a
Où k =
2,125 l ( )
'
1− ' ( 2− ' ) avec les indices w ou e appropriés.
l l
VI. Résistance à la flexion :
1) Division des panneaux de dalle en bandes :
1.1) Division des panneaux de dalle en bandes :
a) Dans le sens « X »
 Pour les demis bandes sur appuis :

b'
'
l =Max
ya
2
{
+h
b
1,5( +h)
2
(32)

b'

{(
l 'yt =Max
b
2
+h

1,5 + h +
2
lx
10)
(33)

Figure 26: bandes d'appui et bandes centrales


ly
En vérifiant que : l ' ya et l' yt ≤
4

 Pour la demi-bande centrale :

l y −2 l' y(a ou t )=¿ Largeur de la bande centrale.

b) Dans le sens « Y»

Les largeurs de bande sont obtenues en inversant dans les formules du portique sens X :

 a et b (a’ et b’) d’une part.


 l x et l y d’autre part
1.2) Répartition des moments fléchissants dans les demi-bandes de dalle  :
a) Rive supportée:

34
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Une rive est considérée supportée uniquement dans les deux cas suivants :

Figure 27: cas de rives supportées


b) Répartition des moments fléchissants dans les demi-bandes de dalle

l yi +l yi +1
Les moments calculés pour une bande générale, de largeur , sont à répartir suivant
2
les bandes sur appuis et les bandes en
travée pour tenir compte de la
transmission des charges vers les poteaux
par les parties des dalles les moins
déformables.

La répartition des armatures


découlent de la répartition des moments.
Elle est uniforme dans chaque bande.
Toutes les dispositions décrites dans la
figure 28 s’appliquent dans les deux
directions.
Figure 28: répartition des moments
2) Armature de flexion:
2.1) Moments fléchissants par mètre de largeur de bande

Les moments fléchissants déterminés précédemment sont répartis de manière à obtenir un


ferraillage uniforme :

 Dans chaque demi-bande considérée.


 Dans une bande obtenue par juxtaposition des deux demi-bandes sur appuis
des portiques intermédiaires adjacents.

2.2) Conditions de non fragilité


a) Demi-bande sur appuis

35
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

On doit vérifier que :

Ax 1 400 Ay 1 400
'
≥ . et ' ≥ . ( 34)
l .hy
1000 f e ( MPa) l x .h 1000 f e ( MPa)
A x= Armature de la demi-bande de largeur l 'y parallèle à l x (l 'ya ou l 'yt suivant que l’on se
place sur appui ou en travée).
A y= Armature de la demi-bande de largeur l 'x parallèle à l y (l 'xa ou l 'xt suivant que l’on se
place sur appui ou en travée).
b) Demi-bande centrale

Ax

On pose: A¿ =Max y
Ay
{
l −2 l yt ' (35)

l x −2 l xt '

Ax

Ay
{
Ainf =Min l y −2 l yt ' (36)

l x −2 l xt '
A x= Armature dans la demi-bande centrale parallèle àl x .
A y= Armature dans la demi-bande centrale parallèle àl y .
On doit vérifier:
1
A inf
A¿

1
4
{ 3
si charges concentrées

si charges réparties uniquement


(37)

2.3) Calcul de la flèche de la dalle :

La flèche est vérifiée en se basant sur les résultats obtenus par le logiciel Robot

La flèche admissible est calculée par la formule suivante ( f adm et l sont en m):

l
f adm =
{
500
0,005+
sil<5 m
l
1000
sinon
(38)

VII. Résistance à l’effort tranchant :


Les raisonnements faits dans ce paragraphe pour le portique sens  « X » d’un plancher
champignon sont transposables aux portiques sens « Y » en permutant :

 l x et l y d’une part.

36
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

 a et b (ou a ' et b’) d’autre part.


1) Conditions à vérifier :
 V xu : Effort tranchant dans la section au nu du poteau (ou de chapiteau) dans le portique.
 La charge transmise au poteau (ou au chapiteau) sur la face de nu du poteau représente
le quart de la réaction Pu du poteau et vaut approximativement :
l y +b '
V 0 xu=V xu (39)
2ly
l +l
Avec l y = yw ye
2
 La condition de non-poinçonnement de la dalle s’écrit :
f c 28
Pu ≤0,045 uc h (40)
γb
Avec uc =4 (b' +h) , d ≈ 0,9 h , Pu=4 V 0 xu .
Soit
0,045 '
V 0 xu ≤ ( b +h ) d f c28 ≈ 0,05 ( b' +h ) d f c28=V ¿ 0 xu (41)
0,9. γ b γb
D’où la condition :
V 0 ,05
τ u = ' 0 xu ≤ τ ulim = f ( 42)
( b +h ) d γ b c28
¿
 Dans le cas où V 0 xu >V 0 xu il faut :
-soit augmenter h.
-soit augmenter a’ ou b’.
-soit augmenter f c28 (donc adopter un béton plus résistant).
-soit enfin, en dernier ressort, mettre des armatures d’âme.
2) Armatures d’âme :
Les armatures d’âme sont calculées pour l’effort réel appliqué sur la face au nu du
poteau.ces armatures sont disposées dans une bande de largeur b’+2h au voisinage du poteau.

 La contrainte tangente dans cette section doit vérifier :


V 0 xu
τu= ≤τ 1 si h ≥0,30
( b' +h ) d
{
lim ¿. Min 10
3
h si 0,15 m ≤h ≤ 0,30 m
(43)¿

Avec :
τ f cj

{
lim ¿= Min 0,20 γ b si la fissuration est peu pr é judiciable(44)¿
5 MPa

τ f cj

{
lim ¿= Min 0,15 γ b si la fissuration est préjudiciable ou très préjudiciable(45)¿
4 MPa

 On dispose les armatures d’âme jusqu’à une section S, distante de b ' ' du nu du
poteau. Dans laquelle la condition relative à la contrainte tangente est vérifiée.

37
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

- L’effort tranchant dans la section S a pour valeur :


b' ' 2
V
S
[
0 xu =V 0 xu 1−4 (
l x −a ]
) (46)

- La contrainte tangente dans la section S au niveau du feuillet moyen a pour


expression :
V S0 xu
τu= (47)
( b+b ' ' ) d
- Pour la longueur b’’ à munir d’armatures d’âme, les conditions :
b' ' 2 a' ' 2

τu=
[
V 0 xu 1−4(
l x −a
)
] =
0,05
f c 28
ou
τu=
[
V 0 yu 1−4(
l y −b
)
] =
0,05
f ( 48)
''
( b+b ) d γb ''
( a+ a ) d γ b c28
Donnent les valeurs minimales de b’’ pour le sens parallèle à l x ou de a’’ pour le sens parallèle
àl y .

- On doit vérifier, pour les armatures supérieures au droit des poteaux ou des
chapiteaux :
1,2 V 0 xu
A≥ ( 49)
f ed

Le coefficient 1,2 tient compte de l’approximation faite pour calculer V 0 xu à partir de


fe
V xu. Et f ed =
γs

VIII. Calcul d'un


panneau sans
chapiteaux:
Le panneau que nous allons
étudier est la partie délimitée par les
poteaux 1, 2, 3 et 4. C'est la dalle
hachurée dans le plan du plancher
haut du 7ème étage représenté dans la
figure 29:

38
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Et on adopte l'orientation suivante pour la


suite des calculs

Figure 29: panneau


Figure
du plancher-dalle
30: orientations
étudié
considérées
pour les calculs
:

1) Répartition des moments autour des nœuds :


Les calculs sont détaillés dans l'annexe 5. On obtient les configurations suivantes:

o Sens X:

Figure 31  : moments fléchissants dans le sens X

o Sens Y:
o

39
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure 32  : moments fléchissants dans le sens Y


2) L'effort tranchant:
o Sens X:
o

Figure 33  : Efforts tranchants dans le sens X


o Sens Y:

Figure 34  : Efforts tranchants dans le sens y


3) Résistance à la flexion:
Le découpage du panneau est effectué de la manière suivante: ( voir les détails des calculs
dans l'annexe 5):

Figure 35  : découpage du panneau


dans les deux sens

Le découpage dans l'autre sens est similaire


puisque lx=ly

40
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

La répartition des moments nous donne les schémas suivants:

Figure 36  : Répartition des moments sur le panneau dans les deux sens

On obtient les sections d'armatures suivantes:

Figure 37  : Répartition des armatures sur le panneau dans les deux sens
Les schémas récapitulatifs:

Figure 38  : Répartition des armatures réelles sur le panneau dans les deux sens

41
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

L'annexe 5 contient la vérfication de non-fragilité ainsi que toutes les vérifcations


complémentaires liées à la flexion

4) Résistance à l'effort tranchant:


Les vérifications effectuées dans l'annexe 5 nous donnent les résultats suivants:

o Sens X: Tableau 14  : Vérification de l'effort tranchant dans le sens X

Bande 1 Bande 2
Appui A Non vérifié Non vérifié
Appui B Non vérifié Non vérifié

o Sens Y: Tableau 15  : Vérification de l'effort tranchant dans le sens Y

Bande A Bande B
Appui 1 Non vérifié Non vérifié
Appui 2 Non vérifié Non vérifié

Puisque les conditions de l'effort tranchant ne sont pas vérifiées on vas ajouter des chapiteaux
et refaire les calculs. (chapiteaux d'épaisseur 40cm et a'=b'=1.24m)

IX. Calcul d'un panneau avec chapiteaux:


1) Calcul des sollicitations:
o SENS X:
 Moments fléchissants:

Figure 39  : moments fléchissants dans le sens X (avec chapiteaux)


 Efforts tranchants:

42
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure 40  : Efforts tranchants dans le sens X (avec chapiteaux)


o Sens Y:
 Moments fléchissants:

Figure 41  : moments fléchissants dans le sens Y (avec chapiteaux)


 Efforts tranchants:

Figure 42  : Efforts tranchants dans le sens Y (avec chapiteaux)

2) Résistance à la flexion:
o SENS X

 :

Figure 43  : Répartition des moments dans Figure 44  : Sections d’armatures dans
le sens X (avec chapiteaux) 43 le sens X (avec chapiteaux)
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

 Choix des armatures:

Figure 45  : choix des armatures dans le sens X (avec chapiteaux)

o SENS Y

Figure 46  : Répartition des moments dans Figure 47  : Sections d’armatures dans
le sens Y (avec chapiteaux) le sens Y (avec chapiteaux)
 Choix des armatures:

44
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

3) Résistance àFigure
l'effort48tranchant:
  : choix d’armatures dans le sens Y (avec chapiteaux)
o SENS X
1. Effort tranchant dans le portique aux nus des poteaux:

Tableau 16  : charges linéaires sur le portique (sens X)


Bande 1 Bande 2
gx (kg/m) 6786 7581.6
qx (kg/m) 1812.5 2025
Pu (T) 11.88 13.27

Tableau 17  : efforts tranchants aux nus du poteau (sens X)

Appui A Appui B
Bande 1 Bande 2 Bande 1 Bande 2
VᶥᶥxuA (T) 26.02 48.73 VᶥᶥxuB (T) 29.37 54.97
Vᶥᶥ0xuA (T) 15.23 28.53 Vᶥᶥ0xuB (T) 16.93 31.69
2.
Vérification:
a) Effort tranchant limite:
VII*0xu=41.58T pour tous les appuis
b) Vérification:

Tableau 18  : vérification de l'effort tranchant, sens X (calcul avec chapiteaux)


Bande 1 Bande 2
Appui A vérifié vérifié
Appui B vérifié vérifié

o SENS Y
1. Effort tranchant dans le portique aux nus des poteaux:

Tableau 19  : charges linéaires sur le portique (sens Y)


Bande A Bande B
gy (kg/m) 6046.56 6458.4
qy (kg/m) 1615 1725
Pu (T) 10.58 11.30

a) :
Tableau 20  : efforts tranchants aux nus du poteau (sens Y)
45
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Appui 1 Appui 2
Bande A Bande B Bande A Bande B
Vᶥᶥyu1 (T) 31.54 33.69 Vᶥᶥyu2 (T) 41.70 44.63
Vᶥᶥ0yu1 (T) 18.72 19.87 Vᶥᶥ0yu2 (T) 24.74 26.33

2. Vérification:
a) Effort tranchant limite:
VII*0yu=41.58T pour tous les appuis
b) Vérification: Il faut vérifier que VII0yui ≤VII*0yu

Tableau 21  : vérification de l'effort tranchant, sens Y (calcul avec chapiteaux)


Bande A Bande B
Appui 1 Vérifié vérifié
Appui 2 Vérifié vérifié

CHAPITRE IV: Modélisation de la


structure :
La modélisation est la création des modèles de calcul à partir de la structure réelle
prédéfinie dans la phase de la conception. Le modèle choisi est supposé reproduire d’une
manière approchée le comportement réel de la structure que ce soit pour le calcul statique ou
pour l’analyse dynamique.

En considérant la précision souhaitée dans la réponse de la structure et les moyens de


calcul disponibles, deux types de modèles peuvent être envisagés :
 Modélisation par éléments finis
 Modélisation à masses concentrées et raideurs équivalentes

La détermination d’un modèle dépend aussi de la nature de l’ouvrage et des résultats


attendus, on distingue alors entre une modélisation bidimensionnelle et tridimensionnelle.

I. Choix de la méthode de la modélisation :

Le modèle par EF s’avère le plus adapté à notre structure parce qu’on a affaire à une
structure irrégulière (RPS 2000). De plus, cette approche donne des résultats plus proches de
la réalité puisqu’elle permet une bonne évaluation des efforts sismiques et la détection des
modes de torsion éventuels, chose qu’on ne peut pas faire avec le simple modèle à masses
concentrées et raideurs équivalentes

46
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

II. Etapes de la modélisation :

La modélisation a été effectuée à l’aide du logiciel Robot millenium, Les différentes


étapes sont les suivantes :
 Modélisation de la structure sur CBS Pro. Saisie des données géométriques et
chargement statique.
 Descente de charge statique effectuée sur CBS Pro par une méthode traditionnelle. .
 Calcul du vent effectué sur CBS.
 Calculs dynamiques effectués sur Robot.

III. Modèle CBS PRO :

Le modèle CBS Pro a été utilisé pour le calcul de la descente de charges verticale sous les
chargements statiques :
 Cas 1 : poids propres de la structure (pris automatiquement par le logiciel).
 Cas 2 : charges permanentes (voir hypothèses de calcul).
 Cas 3 : charges d’exploitation (voir hypothèses de calcul).
 Cas 4 : analyse modale.
 Cas 5 : sismique – direction X.
 Cas 6 : sismique – direction Y.
 Cas 7 : sismique – direction Z.
 Pour les cas de 4 à 7, on définie les paramètres suivants :
 Norme sismique : RPS 2000.
 Méthode de calcul. Avancée.
 Nombre de modes : 10, 40, 80 ,100.
 Zone sismique, coefficient du site, coefficient de comportement, classe de la structure
et l’amortissement. (voir chapitre Effet de séisme)
 On considère les combinaisons
CQC (combinaisons quadratiques
complètes) et les combinaisons des
groupes. 1, 2 et 3 Newmark avec
µ=λ=0.3 avec prise en compte de

47
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

signe de la grandeur considérée. Les autres cas de calcul seront alors générés
automatiquement à partir des formules du PS92 suivant :

± E x ± μ E y ± λ E z ; groupe(1)

{± μE x ± E y ± λ E z ; groupe(2)
± μE x ± λE y ± E z ; groupe(3)

Le but est d’examiner en premier temps le comportement de la structure sous les charges
statiques et de vérifier le pré dimensionnement des éléments porteurs de la structure. Cette
étape est nécessaire pour valider notre modèle de calcul sous charges statiques.

Les charges sismiques sont générées automatiquement par le logiciel. Cependant, la


génération automatique des charges du vent selon la norme française NV65 n’est possible que
pour une structure type qui vérifie un certain nombre des conditions qui sont précisés dans la
Figure 49  : Vue de la structure 3D
norme et qui ne sont pas satisfaites dans notre cas. Donc la génération des charges du vent
sera faite sur ROBOT qui présente des figures de cas adaptées à notre structure.

IV. Modèle Robot :

Pour réaliser une modélisation complète en éléments finis, le modèle CBS Pro est exporté
sur Robot : Les caractéristiques géométriques et les charges statiques sont identiques au
modèle CBS Pro.

Les éléments porteurs de la structure sont modélisés sur Robot comme suit :
 Les dalles et les voiles par des éléments de coques épaisses.

Les hypothèses habituellement retenues dans les modèles coques sont les suivantes :
 L’épaisseur reste faible par rapport aux autres dimensions même dans le cas
des coques dites épaisses
 Les déformations dans la direction normales par rapport à la coque ne sont pas
prises en compte.
 Les contraintes normales varient linéairement sur l’épaisseur de la coque
 Les contraintes de cisaillement varient paraboliquement sur l’épaisseur de la
coque.
 Les normales à la coque restent normales et orthogonales au feuillet moyen
dans le cas des coques dites minces
 La composante normale de la rotation n’est pas prise en compte ni dans
l’élément de la membrane ni dans l’élément de plaque .En conséquence, un modèle de
coque possède à priori 5 degrés de libertés.

48
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

 Les poteaux par des éléments filaires. Les poteaux sont encastrés à leurs extrémités et
articulés à leur tête vu qu’ils ne participent pas au contreventement de la structure.
1) Modélisation des éléments non structuraux

D’une manière générale, les éléments non structuraux sont ceux qui ne contribuent pas à
la résistance de l’ouvrage : éléments de remplissage, divers équipements, liquides contenus,
etc.

Pour l’analyse dynamique, ces éléments augmentent la raideur et dans le cas d’éléments
structuraux importants des nœuds supplémentaires sont ajoutées pour tenir compte de leur
rigidité.

L’effet de ces éléments sur le modèle permet de les classer en deux catégories :
 Ceux qui suivent le mouvement, ils ne sont représentés que par leur masse.
 Ceux dont la raideur est intégrée dans le modèle, on modélise leurs masses et
leurs raideurs afin de participer au comportement dynamique de la structure.

Dans notre cas, la modélisation des éléments non structuraux n’est pas prise en compte
parce qu'ils ne participent pas à la résistance de l’ouvrage.
2) Le maillage

La modélisation en éléments finis varie du médiocre à l’excellence suivant la finesse du


maillage choisie. Le choix de la taille et le nombre des éléments doit être suffisant pour que la
modélisation soit physiquement valable.

Le logiciel Robot génère le maillage des structures de types plaques et coques en passant
par deux étapes :
 La première étape concerne la définition des panneaux pour lesquels le
maillage par éléments finis sera généré. Ces panneaux modélisant les voiles et les
planchers de la structure sont reconnus
lors du maillage par leurs contours. De
ce fait, deux contours distincts ne
peuvent avoir en commun que des

49
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

points situés sur leurs bords communs, Cette condition exclut le recouvrement entre
deux éléments.
 Lors de la deuxième étape (après la génération du maillage avec ou sans le
lancement des calculs), le maillage par éléments finis surfaciques est généré suivant les
paramètres définis dans la boite de dialogue Préférences de l’affaire (option Maillage
EF).

Les méthodes de génération du maillage par éléments finis sur Robot sont:
Figure 50  : maillage de la structure
 Maillage simple (méthode de Coons)
 Maillage complexe (méthode de Delaunay)
 La Sélection automatique de la méthode de maillage (par défaut).

Le maillage de la structure se fait automatiquement, dans un premier temps selon la


méthode de DELAUNEY qui, contrairement à la méthode de COONS, est la plus adaptée aux
structures irrégulières.

Description de la méthode de Delaunay

Le maillage de Delaunay gère très bien les trous dans les contours, pourtant il faut les
définir préalablement en tant que bords du contour. Dans la méthode de Delaunay,
l’utilisateur peut influer sur le type du maillage généré, pour cela les options de la zone
Éléments finis sont utilisées. L’utilisateur peut sélectionner le type d’éléments finis.

Dans le logiciel, deux types d’éléments finis surfaciques sont disponibles :


 Éléments triangulaires à 3 ou à 6 nœuds.
 Éléments quadrangulaires à 4 ou à 8 nœuds.

Nous avons sélectionné des éléments finis quadrangulaires à 4 nœuds, car certaines
options peuvent fonctionner de façon incorrecte dans le cas du choix des éléments
quadrangulaires à 8 nœuds comme :
 Relâchements linéaires.
 Ajustement du maillage entre les panneaux et entre les panneaux et les barres.

Le maillage ne présente pas d’incohérence sur les bords, donc on ne se sera pas obligé de
le raffiner.
3) Combinaisons de calcul :

50
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Autre que les combinaisons générées automatiquement, on a introduit d’autres


combinaisons pour faire la comparaison entre le vent et le séisme d’une part, et d’autre part ;
faire le calcul des éléments structuraux.

Les combinaisons qu’on a introduites sont les suivantes :


 G+0,2 Q± 0,3 S x ± S y
 G+0,2 Q± S x ± 0,3 S y
 G+1,8 V

Avec : G : la charge permanente.

Q : la charge d’exploitation.

S x : La sollicitation sismique dans la direction X.

S y : La sollicitation sismique dans la direction Y.

V : la sollicitation du vent.
4) Modélisation du sol :

La réponse de la structure reste soumise aux propriétés du sol. Dans le cas des ouvrages
courants et des méthodes de calcul simplifiées, on élimine l’ISS en considérant l’ouvrage
parfaitement encastré dans le sol. De manière générale, on peut négliger l’ISS pour des
bâtiments rigides construits sur des sols durs (roches ou sols de bonne résistance mécanique).

Dans le cas de sols mous ou moyennement mous, l’ISS intervient de façon significative.
Ces conséquences principales sont les suivantes :

 Augmentation de l’amortissement.
 allongement de la période de vibration qui est souvent un point positif.

Pour modéliser l’ISS, on considère que le sol est homogène assimilable à un bloc et que
les ondes qui parviennent sur la structure sont des ondes de volume se propageant
verticalement.

On utilise surtout deux méthodes :

 Modélisation du sol par des éléments finis


 Modélisation du sol par des ressorts

La deuxième méthode est la plus utilisée.

51
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Modélisation par un système de ressorts amortis  :

On cherche à connaître les caractéristiques des ressorts, C’est une démarche qui
comprend plusieurs étapes :

 on calcule de manière approchée les raideurs du sol


 on calcule la fréquence de la structure avec ces raideurs
 Une méthode dite de Deleuze permet d’accéder aux nouvelles raideurs
 Ce processus fournit les valeurs des raideurs après 3 ou 4 itérations.

Dans notre cas, la modélisation des éléments non structuraux ainsi que l’interaction sol
structure ne sont pas prises en compte parce que les éléments non structuraux ne participent
pas à la résistance de l’ouvrage et que le sol est de type rocheux.

5) Modélisation par rapport au vent :

La modélisation des actions du vent sur le logiciel CBS-Pro se fait comme suit :

On suppose que les charges dues au vent passent par les parties exposées de la dalle pour
être ensuite acheminées vers les voiles du noyau central. Ceci dit, on suppose que la dalle
reprend la moitié de la charge surfacique appliquée à la paroi en dessous d’elle et la moitié de
celle appliquée à la paroi d’en-dessus.

Ces charges surfaciques sont ensuite multipliées par la mi-hauteur des parois d’en-
dessous et d’en-dessus afin d’obtenir la somme des charges linéaires à appliquer.

Figure 51  : principe de modélisation de charge de vent


6) Modélisation par rapport au séisme :

Le modèle par EF s’avère le plus adapté à notre structure parce qu’on a affaire à une
structure irrégulière. De plus, cette approche donne des résultats plus proches de la réalité

52
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

puisqu’elle permet une bonne évaluation des efforts sismiques et la détection des modes de
torsion éventuels, chose qu’on ne peut pas faire avec le simple modèle brochette.

CHAPITRE V: L'effet du vent 


I. Définitions et principes généraux
1) Direction du vent:
Dans les couches inférieures de l'atmosphère, les grands courants aériens suivent les
mouvements du terrain et sont par conséquent parallèles au sol. Mais il est difficile à priori de
définir leur direction en un lieu donné pour un bâtiment donné. Ainsi une construction,
suivant qu'elle est située à la partie inférieure, sur le versant, ou au sommet d'un terrain en
pente, est attaquée suivant des angles différents de celui admis dans les règles. Pour un
règlement général, il est plus simple de s'en tenir à la direction horizontale, même dans le cas
d'un terrain en pente.
2) Exposition des surfaces:
Si on éclaire la construction par un faisceau de rayons lumineux parallèles à la direction
d'ensemble du vent:
-les surfaces éclairées (exposées au vent) sont dites "au vent"
-les surfaces non éclairées (non exposées au vent) ou sous incidence rasante (parallèles à la
direction du vent) sont dites "sous le vent".
En aérodynamique les surfaces "au vent" sont celles soumises à un écoulement régulier du
vent sans décollement de la veine.
Celles "sous le vent" sont soumises à un écoulement turbulent. Elles sont séparées l'une de
l'autre par une ligne de décollement des files d'air.
3) Maitre-couple:
Le maître couple est la projection orthogonale de la surface considérée ou de l'ensemble
de la construction sur un plan normal à la direction du vent ou, d'après la définition optique, la
surface de l'ombre portée sur un plan perpendiculaire à la direction des rayons lumineux.
4) Action exercée par le vent sur une des faces d'un élément de paroi:
L'action exercée par le vent sur une des faces d'un élément de paroi est considérée comme
normale à cet élément.
Elle est en fonction:
-de la vitesse du vent;
-de la catégorie de la construction, et de ses proportions d'ensemble;

53
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

-de l'emplacement de l'élément considéré dans la construction et de son orientation par


rapport au vent;
-des dimensions de l'élément considéré;
-de la forme de la paroi (plane ou courbe) à laquelle appartient l'élément considéré.
5) Pression dynamique et coefficient de pression:
L'action élémentaire unitaire exercée par le vent sur une des faces d'un élément de paroi est
donnée par un produit c.q, dans lequel:
-q désigne la pression dynamique fonction de la vitesse du vent;
-c un coefficient de pression fonction des dispositions de la construction.
Une des faces d'un élément appartenant à une construction est dite soumise à une
pression (ou à une surpression) lorsque la force normale à cette face est dirigée vers elle. Dans
ce cas, par convention, c est positif.
Elle est dite soumise à une succion (ou à une dépression) lorsque la force est dirigée en
sens contraire. Dans ce cas, par convention, c est négatif.

II. Pression dynamique


1) Définition:
La pression dynamique (en daN/m²) est donnée en fonction de la vitesse V du vent (en
V2
m/s) par la formule: q= (50)
16.3

2) Pression dynamique normale et pression dynamique extrême:

Dans les calculs, on doit envisager une pression dynamique normale est une pression
dynamique extrême; le rapport de la seconde à la première est pris égal à 1.75
3) Pression dynamique de base:
a) Définition

Par convention, les pressions dynamiques de base normale et extrême sont celles qui
s'exercent à une hauteur de 10 m au-dessus du sol, pour un site normal, sans effet de masque
sur un élément dont la plus grande dimension est égale à 0.50m.

b) Valeurs

Les pressions dynamiques de base sont fonction des différentes régions indiquées selon la
répartition de la carte du Maroc : Tableau 22  : les pressions dynamiques de
base
Pression dynamique de base normale Pression dynamique de base extrême
Région 1 53,5 daN/m² 93,63 daN/m²

54
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Région 2 68 daN/m² 119 daN/m²


Région 3 135 daN/m² 236,25 daN/m²

Les pressions dynamiques de base retenues pour la région 1 sont :

q10 (normal)=53.5daN/m2 et q10 (extrême)=93.63daN/m2

4) Modification des pressions dynamiques de base:


a) Effet de la hauteur au dessus du sol:

Soit q h la pression dynamique agissant à la hauteur H au-dessus du sol exprimée en mètre,


q 10 la pression dynamique de base à 10m de hauteur.

Pour H compris entre 0 et 500m, le rapport entre q het q 10 est donné par la formule:
qh H +18
K h= =2.5 (51)
q 10 H +60

La hauteur H est comptée à partir du sol environnant supposé sensiblement horizontal dans
un grand périmètre en plaine autour de la construction.

Pour les constructions en bordure immédiate du littoral comme le cas de notre structure, on
adopte une pression constante entre 0 et 10 m égale à celle régnant à 10m.

Tableau 23  : calcul du coefficient Kh (l'effet de la hauteur)


Niveau H Kh
PH RDC 4 0.859
PH 1er 7.5 0.944
PH 2ème 11.6 1.034
PH 3ème 15 1.100
PH 4ème 18.4 1.161
PH 5ème 21.8 1.216
PH 6ème 25.2 1.268
PH 7ème 28.6 1.315
PH 8ème 32 1.359
PH 9ème 35.4 1.399

b) Effet de site:

A l'intérieur d'une région à laquelle correspondent des valeurs déterminées des pressions
dynamiques de base, il convient de tenir compte de la nature du site d'implantation de la
construction.

55
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Les valeurs des pressions dynamiques de base normale et extrême définies précédemment
doivent être multipliées par un coefficient de site K s égal à:

Tableau 24  : le coefficient KS (l'effet du site)


Région 1 Région 2 Région 3
Site protégé 0.80 0.80 0.80
Site normal 1.00 1.00 1.00
Site exposé 1.35 1.30 1.25

Dans le cas de notre projet, note immeuble est implanté au voisinage de l'océan, donc
dans un site exposé, soit : K s =1.35

c) Effet de masque:

Il y a effet de masque lorsqu'une construction est masquée partiellement ou totalement


par d'autres constructions ayant une grande probabilité de durée.

Concernant notre projet, on n'a pas d'effet de masque, on prend alors K m =1

d) Effet des dimensions:

Les pressions dynamiques correspondant à chaque niveau d'une construction doivent être
affectées d'un coefficient de réduction δ déterminé en fonction de la plus grande dimension
(horizontale ou verticale) de la surface offerte au vent (maître-couple).

Le coefficient de réduction δ tient compte donc de la variation de la pression dynamique


moyenne du vent en fonction de la dimension de la
surface frappée et de la cote H du point le plus haut
de cette surface.

Ce coefficient garde entre les cotes 0 à 30m, une


valeur constante correspondant à celle de la cote H
de la base de la construction. Il varie ensuite
linéairement jusqu'à une valeur correspondant, soit
à celle de la cote H du sommet de la construction,
soit à celle de la cote H=50m au-dessus de laquelle
Figure 52  : courbe de coefficient de réduction
il reste constant et égale à cette dernière valeur.

56
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

e) Réduction maximale des pressions dynamiques de base:


Pour les constructions définitives, la totalité des réductions autorisées par l'effet de masque
et l'effet des dimensions ne doit, en aucun cas, dépasser 33%.

 Recapitulative :
Notre immeuble se situe à bords immédiats du littoral donc on adopte une pression
dynamique constante q10 entre 0 et 10 m, avec q 10=K m × K s × δ × K h ×53.5(52)

Pour la pression normale on a q 10=1*1,35*0,75 *53,5*1= 54,17daN/m2

Pour la pression extrême on a q 10=1*1,35*0,75 *93,63*1= 94,8daN/m2

Les résultats sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 25  : Pressions dynamiques par étages (l'effet du site)


niveau H (m) Kh Δ qnormale (daN/m2) qextrême (daN/m2)
RDC 4 0.859 0.75 54.17 94.80
1er 7.5 0.944 0.75 54.17 94.80
2ème 11.6 1.034 0.75 55.99 97.98
3ème 15 1.100 0.75 59.59 104.28
4ème 18.4 1.161 0.75 62.88 110.03
5ème 21.8 1.216 0.75 65.89 115.31
6ème 25.2 1.268 0.75 68.67 120.17
7ème 28.6 1.315 0.75 71.23 124.65
8ème 32 1.359 0.76 74.58 130.52
9ème 35.4 1.399 0.79 79.85 139.73

 Valeurs limites des pressions dynamiques de calcul:

Quels que soient la hauteur au-dessus du sol, le site, l'effet de masque et l'effet des
dimensions, les valeurs de la pression dynamique de calcul sont limitées comme ci-dessous:

Tableau 26  : Pressions dynamiques limites


Valeurs maximales Valeurs minimales
Pression dynamique normale 170daN/m² 30daN/m²
Pression dynamique extrême 297.5daN/m² 52.5daN/m²

Tableau 27  : Pressions dynamiques maximales calculées


Valeurs maximales Valeurs minimales
Pression dynamique normale calculée 79.85daN/m² 54.17daN/m²
Pression dynamique extrême calculée 139.74daN/m² 94.8daN/m²

III. Dispositions des constructions:

57
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Les Règles définissent les constructions d'après :

 leur forme d'ensemble,


 leur position dans l'espace,
 la perméabilité de leurs parois.
1) Forme d'ensemble:
Pour notre projet, nous avons assimilé notre immeuble à une construction prismatique à
base quadrangulaire. Nous nous sommes dons référées au R-III-2 du NV 1973.

2) Position dans l'espace:


Concernant la position par rapport au sol, notre immeuble repose directement sur le sol.

3) Perméabilité:
La pression due au vent régnant à l'intérieur d'une construction dépend du degré de
possibilité de passage de l'air à travers ses parois extérieures, fonction lui-même de la
perméabilité de ces parois.

Pour tenir compte d'une façon aussi approchée que possible, les constructions ont été
classées en trois catégories en fonction du degré de perméabilité de leurs parois:

 Les constructions fermées qui sont en pratique les bâtiments à usage


d'habitation ou de bureau, la perméabilité moyenne est inférieure à 5%;
 Les constructions partiellement ouvertes où la perméabilité moyenne est
comprise entre 5 et 35%;
 Les constructions ouvertes dans le cas où l'une des parois au moins présente ou
peut présenter à un certain moment une perméabilité supérieure à 35%.

Notre immeuble est en principe à usage de bureaux il est donc considéré comme une
construction fermée.

IV. Actions statiques exercées par le vent


Quelle que soit la construction, la face extérieure de ses parois est soumise à :

-des succions, si les parois sont "sous le vent";


-des pressions ou des succions, si elles sont "au vent".
Ces actions sont dites actions extérieures.

58
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Dans les constructions fermées, ouvertes ou partiellement ouvertes, les volumes intérieurs
compris entre les parois peuvent être dans un état de surpression ou de dépression suivant
l'orientation des ouvertures par rapport au vent et leur importance relative. Il en résulte sur les
faces intérieures des actions dites actions intérieures.

Les actions extérieures sont caractérisées par un coefficient Ce, les actions intérieures
par un coefficient Ci.

1) Rapport de dimension et coefficient γ 0:

λ est le rapport de la hauteur h (toiture comprise) ou de la longueur totale l à la largeur d du


maître-couple: (53)

o RDC, 1er et 2ème:

Dans la direction X, on a: a= dx = 65m et H = 35.4m, soit : λx=0.54=λa


0.5≤λa≤2.5  0 =1
Dans la direction Y, on a: b=dy = 52m et H = 35.4m, soit : λy=0.68=λb
λb <1 et λa =0.54  0 =1
o Etages courants:

Dans la direction X, on a: b=dx = 27.5m et H = 35.4m, soit : λx=1.29=λb


1≤λb≤2.5  0 =1
Dans la direction Y, on a: a=dy = 46m et H = 35.4m, soit : λy=0.77=λa
0.5≤λa≤2.5  0 =1
2) Coefficients C e et C i :
Actions extérieures:
Nous sommes dans le cas de vent normal frappant des parois verticales et nous
rappelons que pour les deux directions du vent γ0 = 1. Selon les règles NV65, on a :

 Face au vent : Ce = + 0.8 (quel que soit γ0)


 Face sous le vent : Ce = - (1.3 * γ0 -0.8) = - 0.5

Actions intérieures

 Une surpression : Ci = + 0.6 * (1.8 − 1.3 * γ0) = + 0 .3


 Une dépression : Ci = − 0.6 * (1.3 γ0 − 0.8) = − 0 .3
Total: -Face au vent : Ce - Ci =0.8-(-0.3)=1.1

59
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

-Face sous le vent : Ce - Ci =-0.5-0.3= -0.8

Figure 53  : coefficients Ce-Ci dans les 3 premiers étages

Figure 54  : coefficients Ce-Ci dans les étages courants

V. Actions dynamiques exercées par le vent


Aux effets statiques précédemment définis, s'ajoutent des effets dynamiques qui dépendent
des caractéristiques mécaniques et aérodynamiques de la construction.

1) Actions parallèles à la direction du vent:


a) Cas des surcharges normales
Pour tenir compte de l'effet des actions parallèles à la direction du vent, les pressions
dynamiques normales servant au calcul de l'action d'ensemble, sont multipliées à chaque
niveau par un coefficient de majoration au moins égal à l'unité. Ce coefficient β est donné par
la formule β =θ (1 + τ ξ) avec :

60
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

-τ : coefficient de pulsation : est déterminé à chaque niveau considéré en fonction de sa


cote H au-dessus du sol par une échelle fonctionnelle (fig. R-III-4 de la norme NV 65)

- ξ : coefficient de réponse, est donné en fonction de la période T du mode fondamental


d'oscillation et pour des ouvrages de divers degrés d'amortissement. (fig. R-III-3 de la norme
NV 65)

-θ coefficient global dépendant du type de construction.


Pour notre cas, il est donné en fonction de la cote Hs de leur sommet par :
 0,70 pour Hs≤ 30 m
 0,70 + 0,01 (Hs- 30) pour 30 m≤ Hs≤ 60 m

 1 pour Hs≥60 m
Pour notre cas, on a Hs= 35.4m Soit θ = 0.7+0.01(35.4-30)=0.754

b) Détermination de la période propre T d'une construction :


L'annexe 4 de la norme NV 65 donne des méthodes approchées et des formules permettant
le calcul de la période propre T du mode fondamental d'oscillation des constructions. La
période T du mode fondamental s'obtient par la formule :

H H
T =0 . 08
√ Lx √ Lx + H
(54 )

Avec : H : la hauteur totale du bâtiment en mètre.


Lx : la dimension en mètre en plan dans la direction considérée.
D'où pour le sens X: Lx=27.5m  T=0.4s
Pour le sens Y: Ly=46m  T=0.27s

Tableau 28  : calcul de la période propre et du coefficient 


L(m) H(m) T(s) 
Sens X 27.5 35.4 0.4 0.3
Sens Y 46 35.4 0.27 0.1
On déduit alors les valeurs de :
Tableau 29  : calcul du coefficient 
niveau H Τ θ x y βx βy
PH RDC 4.0 0.36 0.754 0. 0.1 0.835 0.781
0 3
PH 1er 7.5 0.36 0.754 0. 0.1 0.835 0.781
0 3
PH 2ème 11.6 0.35 0.754 0. 0.1 0.835 0.781
8 3
PH 3ème 15.0 0.35 0.754 0. 0.1 0.834 0.781

61
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

2 3
PH 4ème 18.4 0.34 0.754 0. 0.1 0.832 0.780
6 3
PH 5ème 21.8 0.34 0.754 0. 0.1 0.832 0.780
3 3
PH 6ème 25.2 0.33 0.754 0. 0.1 0.830 0.779
6 3
PH 7ème 28.6 0.33 0.754 0. 0.1 0.829 0.779
2 3
PH 8ème 32.0 0.32 0.754 0. 0.1 0.828 0.779
7 3
PH 9ème 35.4 0.32 0.754 0. 0.1 0.827 0.778
2 3
Puisque toutes les valeurs trouvées de β sont inférieures à l'unité on prend donc β=1.

c) Cas des surcharges extrêmes:


Pour tenir compte de l'effet des actions parallèles à la direction du vent, les pressions
dynamiques extrêmes servant au calcul de l'action d'ensemble sont multipliées par
l'expression (0.5+ θ/2) β au moins égale à l'unité où θ et β sont les coefficients définis dans le
paragraphe précédent.

Les valeurs trouvées de (0.5+ θ/2) β sont inférieures à l'unité on prend donc

(0.5+ θ/2) β =1. Tableau 30  : pressions dynamiques normales et extrêmes


niveau H qnormale (daN/m2) qextrême (daN/m2)
RDC 4.0 54.17 94.80
1er 7.5 54.17 94.80
2ème 11.6 55.99 97.98
3ème 15.0 59.59 104.28
4ème 18.4 62.88 110.03
5ème 21.8 65.89 115.31
6ème 25.2 68.67 120.17
7ème 28.6 71.23 124.65
8ème 32.0 74.58 130.52
9ème 35.4 79.85 139.73
Le tableau suivant présente les charges surfaciques de la pression dynamique selon la
direction calculées ci-dessus converties en charge linéaires appliquées sur le plancher de
chaque étage :
Tableau 31  : pressions dynamiques linéaires par étages
niveau H(m qnormale linéaire (daN/m) qextrême linéaire (daN/m)
)
PH RDC 4.0 311.48 545.09
PH 1er 3.5 205.85 360.23
PH 2ème 4.1 209.95 367.41
PH 3ème 3.4 202.60 354.54
PH 4ème 3.4 213.78 374.11

62
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

PH 5ème 3.4 224.03 392.05


PH 6ème 3.4 233.47 408.56
PH 7ème 3.4 242.18 423.81
PH 8ème 3.4 253.58 443.76
PH 9ème 3.4 135.74 237.54

2) Actions perpendiculaires à la direction du vent:


D'après les théories les plus couramment admises, il y a résonance lorsque la période des
tourbillons de Bénard-Karman coïncide avec la période propre du cylindre. Ce dernier oscille
alors perpendiculairement à la direction du vent.

Un moyen d'éviter la résonance est d'éviter la formation des tourbillons de Bénard-Karman


en augmentant la rugosité du cylindre.

Pour une rugosité suffisamment grande, les tourbillons se formeraient pour une vitesse qui
en pratique n'est jamais atteinte.

a) Détermination de la vitesse critique


La théorie de Karman montre que la période des tourbillons est donnée par :

Tk= d/SV (55)

- V étant la vitesse du fluide


- d : la largeur du maître-couple
- S un nombre dit nombre de Strouhal, fonction de la rugosité des surfaces, de la
forme de la construction et de la viscosité du fluide
- T étant la période de vibration propre de la construction, il y a résonance
lorsque T = Tk, et par suite Ver= d/ST

L'augmentation de la vitesse du vent diminue la possibilité de mise en résonance. On a


donc admis arbitrairement qu'à partir de la vitesse de 25 m/s, il était inutile de faire un calcul à
la résonance. Le nombre de Strouhal varie pour les prismes à base carrée entre 0,25 et 0,30

Dans notre cas, quelle que soit la valeur qu'on prend pour S, on a toujours des valeurs très
grandes de Ver. Pour S=0,25 :

Dans la direction X ; on a d= 27.5m; Tx= 0.4 s donc Ver= 275 m/s;

Dans la direction Y ; on a d=46 m; Ty= 0.27 s donc Ver= 681.5 m/s;

63
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Puisqu'on a des valeurs de Ver supérieurs à 25 m/s, alors on va négliger les actions
perpendiculaires du vent.

D'où la répartition finale des pressions dynamiques linéaires

Tableau 32  : répartition des pressions dynamiques linéaires


Niveau qnormale (daN/m) qextreme (daN/m)
au vent sous le vent au vent sous le vent
PH RDC 342.63 -249.18 599.59 -436.07
PH 1er 226.43 -164.68 396.25 -288.18
PH 2ème 230.94 -167.96 404.15 -293.93
PH 3ème 222.86 -162.08 390.00 -283.63
PH 4ème 235.16 -171.02 411.52 -299.29
PH 5ème 246.43 -179.22 431.26 -313.64
PH 6ème 256.81 -186.77 449.42 -326.85
PH 7ème 266.39 -193.74 466.19 -339.05
PH 8ème 278.94 -202.86 488.14 -355.01
PH 9ème 149.31 -108.59 261.30 -190.04

VI. Les sollicitations globales réparties sur les étages :


L'action d'ensemble du vent soufflant dans une direction donnée sur une construction, est
la résultante géométrique R de toutes les actions P sur les différentes parois de la construction,
à l'exclusion des majorations apportées par les actions extérieures locales.

La direction de cette résultante diffère généralement de celle du vent. Pour certains


ensembles elle peut se décomposer :

 Suivant la direction horizontale du vent en une composante T (traînée)


produisant un effet d'entraînement et de renversement ;
 Suivant une verticale ascendante en une composante U (portance) produisant
un effet de soulèvement et éventuellement de renversement.

Dans ce qui suit on va calculer la composante T pour pouvoir faire une comparaison entre
les sollicitations calculées manuellement et les sollicitions données par le logiciel.

La force de renversement T est la résultante des forces horizontales agissant sur les parois
verticales et de la composante horizontale des forces appliquées à la toiture.

64
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

L'annexe 11 de la norme NV65 nous permet de calculer l'action de renversement dans le


cas de construction fermée à toiture terrasse et à base rectangulaire:

Figure 55  : coefficients Ce-Ci pour le vent en Figure 56  : coefficients Ce-Ci pour le vent en
sens X sens Y

 Vent sur la face Sa (direction Y): T=1,3 a.h.q= 1,3 a.q linèaire

D'où:

o RDC, 1er et 2ème: T= 1,3* 65*.q linèaire= 84.5*.q linèaire


o Etages courants: T= 1,3*27.5 *.q linèaire=35.75*.q linèaire
 Vent sur la face Sb (direction X): T=1,3 b.h.q= 1,3 b. .q linèaire

D'où:

o RDC, 1er et 2ème: T= 1,3* 52*.q linèaire=67.6*.q linèaire


o Etages courants: T= 1,3*46 *.q linèaire=59.8*.q linèaire

Le tableau suivant résume les résultats de calcul de l'action de renversement T appliquée


sur chaque étage :
Tableau 33  : l'action de renversement T par étages
Niveau Tnormale (KN) Textrême (KN)
direction X direction Y direction X direction Y
PH RDC 210.56 263.20 368.48 460.60
PH 1er 139.15 173.94 243.52 304.39
PH 2ème 141.92 177.40 248.37 310.46
PH 3ème 121.15 72.43 212.02 126.75
PH 4ème 127.84 76.43 223.72 133.74
PH 5ème 133.97 80.09 234.45 140.16

65
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

PH 6ème 139.61 83.46 244.32 146.06


PH 7ème 144.82 86.58 253.44 151.51
PH 8ème 151.64 90.65 265.37 158.64
PH 9ème 81.17 48.53 142.05 84.92

VII. Calcul de vent sur CBS :


Après avoir effectué le calcul du vent sur CBS on a trouvé les résultats suivants :

Direction X Direction Y
PH RDC F CBS Kh FX F CBS Kh FY
PH 1er 209,3 1 209,3 254,57 1 254,57
PH 2ème 125,75 1 125,75 173,56 1 173,56
PH 3ème 124,98 1,034 129,23 123,94 1,034 128,15
PH 4ème 114,07 1,1 125,48 69,42 1,1 76,36
PH 5ème 114,07 1,161 132,43 69,42 1,161 80,60
PH 6ème 114,07 1,216 138,71 69,42 1,216 84,41
PH 7ème 114,07 1,268 144,64 69,42 1,268 88,02
PH 8ème 109,82 1,315 144,41 69,42 1,315 91,29
PH 9ème 109,82 1,359 149,24 69,43 1,359 94,35
PH RDC 57,03 1,399 79,78 34,71 1,399 48,56
Tableau 34  : Résultat du calcul de vent par CBS
En comparant les résultats entre ce qu’on a trouvé manuellement et les valeurs trouvées
par le logiciel CBS on constate que les valeurs sont très proches.

Le tableau ci-dessous montre la comparaison pour les deux directions entre les résultantes
normales :
Tableau 35  : comparaison des Résultats manuels avec CBS
Direction X Direction Y
niveau T Manuel(KN) T CBS (KN) T Manuel (KN) T CBS (KN)
PH RDC 210.56 209,3 263,20 254,57
PH 1er 139.15 125,75 173,94 173,56
PH 2ème 141.92 129,22 177,40 128,15
PH 3ème 121.15 125,47 72,43 76,36
PH 4ème 127.84 132,43 76,42 80,60
PH 5ème 133.97 138,71 80,09 84,41
PH 6ème 139.61 144,64 83,46 88,02
PH 7ème 144.82 144,41 86,58 91,29
PH 8ème 151.64 149,24 90,65 94,35
PH 9ème 81.17 79,78 48,53 48,56
On remarque que les valeurs sont très semblables avec un petit écart qui peut être dû à :

66
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

 Le logiciel CBS prend la dimension horizontale exacte perpendiculairement à la


direction du vent choisie, contrairement aux calculs manuels où nous avons simplifié
la forme et considéré une seule dimension pour tous les niveaux.
 Le logiciel fait un calcul de la période propre du bâtiment par éléments finis, du coup
il obtient une valeur différente à celle qu'on a trouvée par la formule approchée. Par la
suite, les valeurs du coefficient qui dépend automatiquement de la période T change,
ce qui justifie encore cette petite différence.

CHAPITRE VI: Effet de séisme


I. Introduction
Sauf circonstances exceptionnelles, comme lorsqu’il s’accompagne d’un raz-de-marée
ou met en mouvement des masses instables de roches ou de glace, le séisme n’est dangereux
pour les vies humaines qu’au travers de ses effets destructeurs dans les structures. En fait, la
quasi-totalité des pertes matérielles ou économiques qu’il entraîne sont la conséquence directe
ou indirecte, des dommages qu’il inflige aux constructions et à leur contenu. L’essentiel de la
protection contre les séismes réside donc dans la réalisation d’ouvrages capables de résister à
leurs effets les plus destructeurs.

Il est nécessaire donc que la préoccupation parasismique soit intégrée dès les premières
phases de la conception du projet et qu'elle devienne un réflexe, de façon à réduire et
contrôler les dommages probables. Ce réflexe, de constructions parasismiques, ne peut
résulter que d'une collaboration permanente entre utilisateurs, architectes, ingénieurs et
entreprises.

Il convient de rappeler qu'une application stricte des règles générales de la construction


lors de la conception du projet, ainsi qu'une bonne exécution des travaux, permettent aux
bâtiments de résister de façon satisfaisante aux séismes de faible à moyenne intensité.

II. Comportement des bâ timents vis-à -vis un séisme

Les photos suivantes nous montrent des destructions d’immeubles dont la structure est
en béton armé.

67
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Elles illustrent bien le fait qu’il existe une grande variété de modes de ruine pour un
même type apparent de construction. Nous pourrions illustrer une même variété d’effets sur
les petits bâtiments comme les maisons individuelles ou pour d’autres matériaux de structure
comme le bois, l’acier ou la maçonnerie porteuse. Le fait qu’une construction soit détruite
d’une façon ou d’une autre ou ne soit pas détruite n’est pas l’effet du hasard. Si nous
regardons de plus près comment la construction a été conçue, nous pouvons expliquer les
phénomènes en cause.

Figure 57  : mode de ruine des constructions à l’effet de séisme

III. Règlement parasismique marocain

Le règlement parasismique marocain RPS2000 définit la méthode de l’évaluation de


l’action sismique sur les bâtiments à prendre en compte dans le calcul des structures et décrit
les critères de conception et les dispositions techniques à adopter pour permettre à ces
bâtiments de résister aux secousses sismiques. Pour simplifier le calcul des charges sismiques
et uniformiser les exigences de dimensionnement des structures à travers de grandes régions
du pays, le RPS2000 utilise l’approche des zones. Il s’agit de diviser le pays en trois zones de
sismicité homogène et présentant approximativement le même niveau de risque sismique pour
une probabilité d’apparition de 10% en 50 ans.

Les objectifs essentiels du «Règlement de Construction Parasismique (RPS 2000)» visent à :


 Assurer la sécurité du public pendant un tremblement de terre
 Assurer la protection des biens matériels.

IV. Conception parasismique


Le but de la construction parasismique consiste à trouver des techniques de génie civil
permettant aux bâtiments de résister à toutes les secousses d'intensités inférieures ou égales à

68
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

l'intensité nominale fixée par le règlement en vigueur. Différentes techniques de conception


parasismique ont été élaborées à l’issue des expériences passées :
 Implantation judicieuse des constructions, hors des zones instables (faille,
instabilité de pente, risque de liquéfaction...).
 Adaptation des fondations au type de sol.
 Utilisation des matériaux de qualité adéquate.
 Utilisation de dispositions constructives énoncées dans les guides techniques
de construction parasismique (distribution des masses, chaînages horizontaux et
verticaux, etc.)
 Prise en compte de "l'agression sismique" sur le site considéré dans
l’élaboration des plans de construction et donc éviter toute architecture susceptible de
donner lieu à des effondrements.

Ainsi la construction parasismique ne consiste pas uniquement en l'élaboration de


techniques de construction mais d'un ensemble de méthodes permettant aux bâtiments de
résister aux secousses sismiques.

V. Méthodes de calcul
Le calcul des forces sismiques peut être mené suivant plusieurs méthodes dont :
 La méthode sismique équivalente.
 La méthode d’analyse modale spectrale.
1) La méthode sismique équivalente :
1.1) Principe

Les forces réelles dynamiques qui se développent dans la construction sont remplacées par
un système de forces statiques fictives dont les effets sont considérés équivalents à ceux de
l’action sismique.
Le mouvement du sol peut se faire dans une direction quelconque dans le plan horizontal.
Les forces sismiques horizontales équivalentes seront considérées appliquées
successivement suivant deux directions orthogonales caractéristiques choisies par le projeteur.
Dans le cas général, ces deux directions sont les axes principaux du plan horizontal de la
structure.
Il faut souligner toutefois que les forces et les déformations obtenues pour l’élément à
partir des méthodes d’analyse statiques pour les charges de conception recommandées sont
inférieures aux forces et aux déformations qui seraient observées sur la structure sous les

69
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

effets d’un séisme majeur pour lequel les charges ont été spécifiées. Ce dépassement des
forces est équilibré par le comportement ductile qui est fourni par les détails de construction
de l’élément.
C’est pourquoi l’utilisation de cette méthode ne peut être dissociée de l’application
rigoureuse des dispositions constructives garantissant à la structure :
 Une ductilité suffisante.
 La capacité de dissiper l’énergie vibratoire des secousses sismiques majeures

1.2) Modélisation

 Le modèle du bâtiment à utiliser dans chacune des deux directions de calcul est plan avec
les masses concentrées au centre de gravité des planchers et un seul degré de liberté en
translation horizontale par niveau sous réserve que les systèmes de contreventement dans
les deux directions puissent être découplés
 La rigidité latérale des éléments porteurs du système de contreventement est calculée à
partir de sections non .assurées pour les structures en béton armé ou en maçonnerie.
 Seul le mode fondamental de vibration de la structure est à considérer dans le calcul de la
force sismique totale
1.3) Condition d’application de la méthode statique équivalente
D’après l’article 6.2.1.2 du RPS 2000 ; L’approche statique équivalente adoptée, est
requise dans les conditions suivantes :
 Le bâtiment doit être régulier conformément aux critères définis dans l’article 4.3.1 du
RPS.
 La hauteur du bâtiment n’excède pas 60 m et sa période fondamentale ne dépasse pas
2 secondes.
2) Méthode modale spectrale (article 6.4 RPS2000)
Le principe de cette méthode est de rechercher, pour chaque mode de vibration, le
maximum des effets qu’engendrent les forces sismiques dans la structure, représentées par un
spectre de réponse de calcul. Ces effets seront combinés pour avoir la réponse de la structure.
La méthode la plus couramment employée pour le calcul dynamique des structures est
basée sur l’utilisation de spectre de réponse.
L’approche dynamique est aussi basée sur un calcul direct en fonction du temps par
l’utilisation d’accélérogrammes adaptés au site de la construction.

70
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

L’analyse modale est la méthode de calcul des effets maximaux d’un séisme sur une
structure.
 Un spectre de réponse caractérise la sollicitation sismique.
 La structure est supposée à comportement élastique ce qui permet le calcul des modes
propres.
 La réponse d’une structure est prépondérante au voisinage des fréquences de
résonance.
 Le comportement de la structure pour ces fréquences de résonances est appelé mode
de vibration.
 Le comportement global est considéré comme la somme des contributions des
différents modes.

Le calcul des modes doit être poussé de façon à satisfaire les deux conditions suivantes issues
du PS 92 6.6.2.2 :
 atteindre la fréquence minimale de 33 Hz dite «  fréquence de coupure » dans chaque
direction d’excitation.
 Solliciter 90% de la masse M totale du système dans chaque direction d’excitation.

Au delà de la fréquence de coupure l’apport des modes supérieurs est négligeable.


Ou bien :
La suite des modes peut être interrompue avant la fréquence de 33 Hz (période de 0,03 s)
à condition que la somme des masses modales représente au moins 70 % de la masse totale
vibrante M.
Pour un séisme donné, la réponse globale de la structure n’est constituée que de quelques
modes principaux. Ces modes principaux sont retenus en fonction des masses modales
effectives. La masse modale étant pour un mode donné la masse effective dans la direction du
séisme étudié.
Les réponses modales (déplacements et efforts maximaux) calculées pour les différents
modes retenus sont ensuite combinées de façon à restituer l’ensemble des effets du séisme
réel.

71
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure 58  : déformée réelle et déformée modales des 5 premiers modes


VI. Hypothèses de calcul :
1) Classification du bâtiment :
Notre bâtiment est à usage de bureau et commerce, on est donc dans la classe II. D’où le
coefficient d’importance ou de priorité I à prendre est de 1 (Tableau 3.1, p8 du RPS 2000).

2) Coefficient d’accélération :
Ce coefficient est le rapport entre l’accélération maximale du sol et l’accélération de
gravité g. Le coefficient d’accélération A dépend de la zone dans laquelle se trouve la
structure. Le RPS2000 divise le Maroc en 3 zones de sismicité équivalente avec une
probabilité d’apparition de 10% dans 50ans.

Notre projet se situe à Casablanca, Donc selon le zonage sismique du Maroc (Figure 5.2,
p28 du RPS 2000), on est dans la zone II, et donc on a un coefficient d’accélération de 0.08.

3) La ductilité :
La ductilité d’un système structural traduit sa capacité de dissiper une grande partie de
l’énergie sous des sollicitations sismiques, par des déformations inélastiques sans réduction
substantielle de sa résistance. La ductilité dépend des caractéristiques des matériaux de la
structure, des dimensions des éléments et des détails de construction.
Puisque notre bâtiment s’inscrit dans la classe II, et puisqu’on a un coefficient
d’accélération de 0.08, alors on a le niveau 1 de ductilité ND1 (Tableau 3.2, p10 du RPS
2000) représentant les structures peu ductiles Ce niveau de ductilité correspond aux structures
dont la réponse sismique doit évoluer essentiellement dans le domaine élastique et pour
lesquelles le règlement n’exige pas de prescriptions spéciales.
4) Facteur de comportement :
Le facteur de comportement, ou coefficient de ductilité K, caractérise la capacité de
dissipation de l’énergie vibratoire de la structure qui lui est transmise par les secousses
sismiques. Ce coefficient est donné en fonction du type du système de contreventement et du
niveau de ductilité choisi (Tableau 3.3, p10 du RPS 2000).

5) L’amortissement :

72
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

L’amortissement représente les frottements internes développés dans la structure en


mouvement. Il est défini par un coefficient ξ représentant un pourcentage e d’un
amortissement critique. Dans notre cas, le bâtiment qu’on a étudié est une structures en béton
armé avec murs extérieurs lourds et cloisons, donc =5% (Tableau 3.4, p11 du RPS 2000).

6) Propriétés des matériaux structuraux :


Pour le béton, on a pris une résistance à la compression σ28 de 30Mpa, supérieure au seuil
donné par le RPS200 qui est de 22 MPa. Quant à l’acier, on a adopté des armatures pour
béton armé à haute adhérence avec une valeur supérieure de la limite d’élasticité fe de 500
MPa. Enfin ; on a adopté un coefficient de sécurité γs = 1.15.

7) Facteur d’amplification :
Le facteur d’amplification qualifie le comportement de la structure en fonction de sa
période de vibration. Ce facteur est donné par le spectre de réponse du bâtiment en fonction
du site et de la période fondamental T du bâtiment. (Figure 5.3, p28 bis du RPS 2000)
Pour notre cas, ce facteur a été calculé automatiquement par le logiciel ROBOT et a été
introduit automatiquement dans le calcul dynamique
8) Coefficient de masse partiel :
La combinaison fondamentale des actions à considérer pour le calcul des sollicitations et
la vérification des états limite, fait intervenir la charge d’exploitation avec un coefficient ψ.
Ce dernier est égal à 0.2 pour notre immeuble (Tableau 6.1, p31 du RPS 2000)

9) Résumé :
Tableau 36  : données du calcul sismique
Classe de bâtiment Classe 2
Coefficient de priorité I I=1
Coefficient d’accélération A 0,8
Niveau de ductilité ND1
Coefficient de comportement 1,4
Amortissement 5%
Zonage Zone 2
Coefficient de site S=1
Coefficient de masse partiel 0,2
VII. Vérification de la régularité :
Les vérifications de la régularité sont détaillées dans l'annexe 6. Les résultats de ces
vérifications sont regroupés dans le tableau suivant:

73
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Tableau 37  : vérification de la régularité

Critères résultats

o Forme en plan Non vérifié

o Parties saillantes et rentrantes vérifié

o Distance entre le centre de masse et le centre Non vérifié


Régularité en plan
de rigidité

o L'élancement vérifié

o Ouvertures de plancher vérifié

o Continuité des éléments de contreventement vérifié


Régularité en élévation
o Distribution de la masse et de la rigidité Non vérifié

Conclusion :
On constate que la structure ne remplit pas certains critères de régularité concernant sa
forme en plan ainsi qu’en élévation. , Par suite on va utiliser l’approche dynamique pour
l’analyse de l’action sismique.

VIII. Résultats de l’analyse modale :


Afin de satisfaire les exigences réglementaires, il faut mobiliser au moins 90% de la masse
de la structure avant d’atteindre la fréquence de coupure 33Hz. Ainsi, on a commencé par un
calcul à 80 modes et on a constaté que la masse mobilisée était très inférieur à 90% dans les
deux directions. On a décidé, alors, de pousser le nombre de mode jusqu’à 100 modes, ce qui
a donné des bons résultats.
Les résultats pour 100 modes sont montrés dans le tableau suivant:
Tableau 38  : résultats de l'analyse modale (100 modes)
Mode Fréquenc masse cumulée UX masse cumulé UY masse modale masse modale UY
e (Hz) % % UX% %
1 0,67 0,01 46,34 0,01 46,34
2 0,75 56,92 47,46 56,91 1,12

74
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

3 0,82 60,01 65,5 3,1 18,04


4 1,53 62,6 69,55 2,58 4,05
5 2,19 62,61 69,57 0,01 0,02
6 2,38 81,37 71,22 18,76 1,65
7 2,62 81,37 71,22 0 0
8 2,68 81,92 82,41 0,55 11,19
9 3,14 81,92 82,43 0 0,01
10 3,5 81,92 82,43 0 0,01
11 3,7 81,92 82,43 0 0
12 3,8 81,98 82,53 0,06 0,1
13 3,82 82,72 82,53 0,74 0
14 4,02 82,72 82,55 0 0,02
15 4,04 82,72 82,55 0 0
16 4,06 82,72 82,55 0 0
17 4,12 82,72 82,56 0 0
18 4,13 82,72 82,56 0 0
19 4,37 82,72 82,57 0 0
20 4,39 82,72 82,57 0 0
21 4,48 82,72 82,57 0 0
22 4,57 82,73 82,57 0 0
23 4,62 82,73 82,57 0 0
24 4,69 82,73 82,57 0 0
25 4,75 82,73 82,58 0 0,01
26 4,79 82,73 82,59 0 0
27 4,84 82,73 82,63 0 0,04
28 4,95 82,73 82,63 0 0
29 4,99 82,73 82,63 0 0
30 5,04 82,73 82,64 0 0,01
31 5,07 82,73 82,64 0 0
32 5,1 82,77 82,64 0,03 0
33 5,14 82,77 82,64 0 0
34 5,16 82,78 82,64 0,02 0
35 5,18 82,79 82,64 0 0
36 5,24 82,79 82,64 0 0
37 5,31 82,85 82,67 0,06 0,03
38 5,31 82,86 82,69 0,01 0,02
39 5,35 83,01 82,72 0,15 0,03
40 5,37 83,01 82,72 0 0
41 5,42 83,13 82,74 0,13 0,02
42 5,48 83,75 82,79 0,62 0,04
43 5,53 84,02 83,75 0,27 0,96
44 5,53 84,04 83,96 0,01 0,21
45 5,56 84,05 84,03 0,01 0,07
46 5,6 84,07 84,23 0,03 0,2
47 5,62 84,09 84,24 0,01 0,01

75
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

48 5,64 84,11 84,25 0,02 0


49 5,68 84,21 85,17 0,1 0,93
50 5,69 84,21 85,26 0 0,09
51 5,71 84,29 85,75 0,08 0,48
52 5,73 84,3 85,75 0 0
53 5,75 84,3 85,84 0 0,1
54 5,77 84,48 85,92 0,18 0,08
55 5,81 84,62 87,68 0,14 1,76
56 5,84 84,62 87,69 0 0
57 5,9 84,62 87,7 0 0,01
58 5,91 84,62 87,7 0 0
59 5,94 84,62 87,72 0 0,02
60 5,97 84,62 87,72 0 0
61 6,01 84,62 87,73 0 0
62 6,02 84,63 87,73 0,01 0
63 6,03 84,66 87,73 0,03 0
64 6,05 84,66 87,73 0 0
65 6,05 84,71 87,73 0,04 0
66 6,08 84,79 87,76 0,08 0,03
67 6,08 84,86 87,76 0,08 0
68 6,09 84,91 87,77 0,05 0
69 6,11 84,98 87,79 0,07 0,03
70 6,11 85 87,85 0,02 0,06
71 6,13 85 87,85 0 0
72 6,14 85 87,86 0 0,01
73 6,18 85,2 87,88 0,2 0,02
74 6,18 85,33 87,88 0,13 0,01
75 6,19 85,33 87,89 0 0,01
76 6,23 85,78 87,91 0,45 0,02
77 6,25 85,87 88,02 0,09 0,11
78 6,25 85,93 88,04 0,06 0,02
79 6,26 85,93 88,04 0 0
80 6,29 85,94 88,04 0 0
81 6,34 85,94 88,04 0 0
82 6,36 85,94 88,05 0 0,01
83 6,37 85,94 88,07 0 0,02
84 6,37 85,94 88,07 0 0
85 6,38 85,94 88,07 0 0
86 6,38 85,97 88,2 0,03 0,13
87 6,4 86,02 88,24 0,05 0,04
88 6,43 86,02 88,25 0 0,01
89 6,44 86,02 88,3 0 0,05
90 6,45 86,12 88,3 0,1 0
91 6,47 86,13 88,32 0 0,02
92 6,5 86,13 88,36 0 0,04

76
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

93 6,52 86,22 88,42 0,1 0,07


94 6,55 86,23 88,44 0,01 0,02
95 6,57 86,23 88,53 0 0,09
96 6,59 86,3 88,58 0,06 0,05
97 6,64 86,3 88,58 0 0
98 6,64 86,3 88,68 0 0,1
99 6,66 86,3 88,69 0 0
100 6,69 86,32 88,69 0,02 0
 
On constate d’après ce tableau des résultats qu’on atteint la somme de 86.32% au 100 ème
mode pour la direction X et à une fréquence de 6.69 Hz et la somme de 88.69% pour la
direction Y.
Les figures ci-dessous montrent la déformée de la structure selon les 3 premiers modes :
Mode1 :
En exagérant dans l’échelle de la déformation on remarque un déplacement dans le sens Y
avec torsion surtout au niveau des étages courants, cela du au fait que le noyau ne se trouve
pas exactement dans le centre des planchers des étages courants et la dissymétrie de la
structure.
Mode2 :
Pour ce mode le déplacement est cette fois-ci dans le sens X avec torsion du aux mêmes effets
mentionnés auparavant.

Figure 59  : déformée de mode 1 Figure 60  : déformée de mode 2

Mode3 :

77
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Le 3ème mode est un mode de torsion.

Figure 61  : déformée de mode 3

CHAPIRTE VII : Comparaison entre le vent et le


séisme et vérifications
I. Comparaison entre le vent et le séisme :
Afin de déterminer lequel des deux cas est le plus prépondérant, nous avons comparé les
moments réduits les plus défavorables à la base du bâtiment pour chaque voile, le tableau ci-
dessous nous présente les résultats des moments donnés par le logiciel CBS – Pro.
 Combinaison séisme : la plus défavorable entre G+0,2Q±Sx±0,3Sy et G+0,2Q±0,3Sx± Sy
 Combinaison vent : G+1,8V

Tableau 39  : comparaison des résultats du vent et du séisme


Voile Vent Séisme
Mz (KN.m) T (KN) Mz (KN.m) T (KN)
1 676,1 63,06 18568 1511,11
2 556,92 213,22 29044,2 4524,14
3 5052,05 600,64 68389,7 6376,75
4 1557,42 373,15 16929,1 1352,35
5 791,51 170,51 5186,05 1799,12
6 4117,26 87,77 12629,3 1863,32
7 544,44 -23,69 15296,6 2285,66
8 -20,83 -141,18 2389,58 928,21
9 110,71 92,64 1856,68 564,58
10 -120,02 -10,07 1910,57 544,74
11 1932,72 443,77 4643,51 1745,47
12 -2396,2 358,24 11240,3 2013,59
13 185,16 639,35 13889,2 2447,25
14 -21,15 -50,45 2408,44 899,89
15 96,52 78,12 1722,68 365,98
16 81,16 -9,19 1749,36 285,29

Le schéma des voiles  :

78
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Les valeurs des sollicitations obtenues par le calcul sismique dépassent largement celles
calculées sous l’effet du vent, donc l’action du séisme est la plus prépondérante, par la suite
on va considérer uniquement l’effet de séisme pour la réalisation des plans d’exécution.

Figure 62  : schéma de numérotation des voiles

II. Vérification de la structure :


1) Les déplacements latéraux inter-étages :
Pour des raisons de fonctionnalité et de limitation du coût résultant des dommages liées
aux actions sismiques, les déplacements inter-étages dus au séisme de calcul ne doivent pas
dépasser des valeurs limites normatives. Le RPS 2000 limite le déplacement relatif ∆ e pour
les bâtiments de classe II comme suit : K . ∆ e ≤ 0 . 010 h(56)
Avec : -h la hauteur de l’étage considéré.
-K le coefficient de comportement.
Les déplacements des étages d (au niveau du plancher bas) ainsi que les déplacements
inter-étages ∆e (entre les planchers bas et haut de l’étage) sont donnés dans les tableaux ci-
dessous : Tableau 40  : vérification des déplacements inter-étages
Etage hauteur de déplacement (mm) déplacements inter- valeurs
l'étage étages (mm) limites
Dx dy delta ex delta ey (mm)
Plancher sous sol 3 2,57 2,81 2,57 2,81 21,43
RDC 4,75 9,15 9,45 6,58 6,64 33,93
1ère étage 4 14,65 15,41 5,50 5,96 28,57
2ème étage 3,5 14,91 21,89 0,26 6,48 25,00
3ème étage 4,1 19,43 28,43 4,51 6,54 29,29
4ème étage 3,4 23,76 30,02 4,34 1,59 24,29
5ème étage 3,4 28,54 35,15 4,78 5,13 24,29
6ème étage 3,4 33,33 40,05 4,79 4,90 24,29
7ème étage 3,4 38,59 44,79 5,26 4,74 24,29
8ème étage 3,4 43,48 49,21 4,89 4,42 24,29
9ème étage 3,4 46,57 53,48 3,09 4,27 24,29
Terrasse 3,4 51,88 57,41 5,32 3,94 24,29
On remarque que les déplacements inter-étages pour la structure étudiée sont largement
inférieurs aux limites prescrites par la norme R.P.S. 2000.

2) Le déplacement latéral total du bâtiment:


Le déplacement latéral total du bâtiment ∆ g doit être limité à ∆ g limite = 0.004.H
H étant la hauteur totale de la structure.

79
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Pour notre structure : ∆ g limite = 0.004 x 43.15 = 17.26 cm


On résume les déplacements latéraux totaux « ∆ g » au sommet de la structure dans le
tableau suivant : Tableau 41  : vérification du déplacement latéral total
déplacement suivant X en cm déplacement suivant Y en cm valeurs limites tolérées en cm

5.18 5.74 17.26


On remarque que les déplacements au sommet de la structure restent inférieurs aux
limites tolérées par le règlement RPS 2000.

3) Stabilité au renversement :
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dû aux
combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul
tendant à provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation (Article 8.2.3 RPS
2000).
Pour vérifier la stabilité au renversement, nous allons calculer l’indice de stabilité.
K × Wr × ∆ r
θr = Pour chaque niveau.(57)
V r × hr
Avec :
hr : Hauteur du niveau r.
∆ r: Déplacement horizontal relatif entre les 2 planchers limitant le niveau r (d r – d r-1).
W r : Poids des masses de la structure situées au dessus et au niveau r.
V r : Résultante des forces horizontales V agissant au-dessus et au niveau r.
K : coefficient de comportement.
 La stabilité est considérée satisfaite si :……………… θ ≤ 0.10
 L’effet du second ordre est à prendre en compte dans le calcul pour  0.10 ≤ θ≤ 0.20
 La stabilité est considérée non satisfaite si :………………θ ≥ 0.20
Dans notre cas, et vu que notre structure est irrégulière, donc on ne peut pas évaluer
l’action sismique par la méthode statique simplifiée. Cependant, on a pu évaluer l’action
sismique V à l’aide des résultats donnés par ROBOT en sommant les forces pseudo statiques
appliquées aux nœuds de la structure situés au dessus du niveau considéré suivant la
combinaison de NEWMARK selon les deux directions du séisme considérées.
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 42  : calcul de l'indice de stabilité
Etage h (m) W (Kg) Sens X Sens Y

80
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Fx (Kg) ∆ e x(mm θx Fy (Kg) ∆ e y (mm) θy


)
PB sous sol 3,00 4639346,06 1926002,42 2,6 0,0029 1560751,8 2,8 0,0039
7
RDC 4,75 4125208,35 1525702,47 6,6 0,0052 1223349,8 6,6 0,0066
4
1ère étage 4,00 4276076,04 1303382,04 5,5 0,0063 1085100,7 6,0 0,0082
6
2ème étage 3,50 3330833,24 1126311,87 0,3 0,0003 954285,40 6,5 0,0090
3ème étage 4,10 4163120,45 922637,65 4,5 0,0070 853988,10 6,5 0,0109
4ème étage 3,40 1471440,40 819691,33 4,3 0,0032 710896,00 1,6 0,0014
5ème étage 3,40 1449797,38 793946,85 4,8 0,0036 705649,36 5,1 0,0043
6ème étage 3,40 1443368,81 743786,98 4,8 0,0038 650375,47 4,9 0,0045
7ème étage 3,40 1425273,42 668128,49 5,3 0,0046 575481,28 4,7 0,0048
8ème étage 3,40 1425273,42 572754,79 4,9 0,0050 502720,88 4,4 0,0052
9ème étage 3,40 1180072,21 428732,39 3,1 0,0035 411082,50 4,3 0,0050
Terrasse 3,40 1484643,43 313074,48 5,3 0,0104 307712,98 3,9 0,0078
Le tableau montre clairement que le coefficient θ est inférieur à 0,10 pour tous les étages,
donc la stabilité au renversement est vérifiée et il n’existe pas d’effet de second ordre.

CHAPIRTE VIII : Dimensionnement des éléments


de la structure:
Dans ce chapitre, nous allons procéder au dimensionnement de quelques éléments de la
structure à savoir: les voiles et les poteaux du sous-sol, du 4 ème et du dernier étages, les
semelles isolées, le radier sous le noyau central pour terminer le chapitre avec le
dimensionnement du plancher haut du 7ème étage.

I. Dimensionnement des voiles :


Du fait du mouvement sismique, des
efforts horizontaux se développent dans la
structure.

Les voiles sont donc soumis à la flexion


qui crée de la traction dans les membrures
verticales des voiles.
Figure 63  : voile fléchi sous un effort horizontal
Un voile de contreventement étant
soumis alors au torseur (N, T, M) à sa
base, la détermination des sections d’acier consiste à vérifier trois types d’armatures : les

81
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

aciers de flexion reprenant le moment de basculement M (disposées aux extrémités du voile) ;


et pour l’effort tranchant T, les tirants horizontaux et verticaux reprenant le cisaillement.

Dans la figure 64 se trouve le principe de


ferraillage d’un voile de contreventement soumis au

torseur (N,T,M), où :

 Af désigne les aciers de flexion, Figure 64  : schéma de ferraillage d’un voile
disposés aux extrémités du voile calculé en
flexion composé sous N et M.
 At désigne les tirants horizontaux
répartis.
 A désigne les tirants verticaux répartis, pour reprendre les contraintes de
cisaillement.

Les sollicitations de calculs (effort normal, tranchant et moment fléchissant) ont été
obtenues par le modèle de calcul Robot par l’intermédiaire des “résultats réduits sur les
panneaux“. Cette option définit trois plans
horizontaux de coupe sur chaque
panneau. Sur chacun de ces plans de
coupe, les sollicitations sont sommées sur
la longueur de la coupe, obtenant ainsi

Figure 65  : Principe des résultats réduits sur le panneau

N, T et M sur chaque coupe. Il en est ensuite retiré les sollicitations extrêmes qui
engendrent la compression, la traction et le cisaillement les plus importants dans le voile.

Le voile que nous allons étudier (voile 3


montré dans le figure 66) est un mur intérieur
en Béton armé de longueur d=16.2m,
d'épaisseur a=25cm et de hauteur h=4.75m
(situé dans le sous-sol), encastré en tête et en
pied avec un raidisseur à une extrémité, et

82

Figure 66  : schéma de numérotation des voiles


ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

avec une dalle des deux cotés. Il est soumis aux efforts réduits (Effort normal N, effort
tranchant T et moment M) obtenus par la combinaison sismique la plus défavorable suivants :
N=7.767 MN; T=5.620 MN; M=31.418 MN.m

Le détail des calculs est inséré dans l'annexe 7. Les résultats trouvés sont:

Tableau 43  : ferraillage du voile 3 du sous-sol


L(m e(m Af/face(cm² Armature Av/face(cm² Armature Ah/face(cm² Armature
) ) ) s de ) s ) s
flexion verticales horizontal
e
16.2 25 20.25 7T20 e=5 40.5 82T8 e=19 11.875 24T8 e=20

On obtient ainsi la configuration suivante:

Figure 67  : ferraillage réel du voile étudié

L'annexe 7 contient les résultats des tous les autres voiles concernant le sous-sol, le 4ème et
le dernier étages.

II. Dimensionnement des poteaux :

Puisque les voiles assurent le contreventement de la structure, les poteaux sont calculés
en compression simple.
1) Elancement du poteau

83
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Un des paramètres essentiels est l’élancement du poteau, Il traduit l’aptitude d’une pièce
à flamber. On a intérêt à réduire l’élancement dans le but de se prémunir à toute instabilité de

lf
forme. L’élancement λ= (58)
i
/ l f  : Longueur de flambement.

 l f =0.7 ×l 0  : Si le poteau est encastré à ses extrémités ou encastré dans un massif de


fondation ou assemblé à des poutres de plancher ayant au moins la même raideur que
lui dans le sens considéré et le traversant de part en part)
 l f =l 0 : Dans tous les autres cas.

I
i : rayon de giration i=√( )
B

B : la section du poteau, pour une section circulaire B=π . R 2

Les charges verticales peuvent être calculées en déterminant la zone d’influence pour chaque
poteau.
2) Espacement des armatures
Pour les armatures longitudinales, on doit avoir un espacement maximale de :
 suivant h : St < min (b+10 cm ; 40 cm) (59)
 suivant b : On doit avoir St <40cm 
Pour les armatures transversales le RPS 2000 donne des valeurs limites pour chacune des
deux zones :
Zone courante : s = min (12 ΦL ; 0.5 b ; 30 cm)
Zone critique : s = min (8 ΦL ; 0.25 b ; 15 cm)
La longueur critique est lc = Max (L0/6, h, 45 cm)
On va présenter les résultats des poteaux numérotés selon le schéma suivant :

84
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure 68  : numérotation des poteaux

On détaillera
le calcul du poteau POT 13 dans l'annexe 8 pendant que pour le reste on donnera les résultats
On obtient pour ce poteau:
o Ferraillage longitudinal : 20HA 10 avec s =15,70 cm < min (b+10 cm ; 40 cm) =40 cm
o Ferraillage transversal : 32HA 8 avec s=14 cm
Espacement :
Zone courante on a s =14 cm < min (12 ΦL ; 0.5 b ; 30 cm)= 30 cm vérifié
Zone critique : on a s=14 cm < min (8 ΦL ; 0.25 b ; 15 cm)=15 cm vérifié

III. Dimensionnement des semelles isolées:


Le schéma des semelles isolées est le suivant:

85
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure 69  : numérotation des semelles

Tableau 44  : ferraillage des semelles isolées

semelles Nu(MN Ns(MN D(m A=B(m da(m db(m h(m) A(cm²


) ) ) ) ) ) )
S1 3.06 2.231 1 1.77 0.19 0.21 0.26 7.08
S2 9.349 6.804 1 3.02 0.50 0.52 0.57 21.64
S3 9.679 7.041 1 3.07 0.52 0.54 0.59 22.41
S4 9.513 6.922 1 3.04 0.51 0.53 0.58 22.02
S5 9.955 7.247 1 3.11 0.53 0.55 0.60 23.04
S6 14.604 10.569 1 3.73 0.68 0.70 0.75 33.81
S7 13.535 9.808 1 3.60 0.65 0.67 0.72 31.33
S8 13.769 9.98 1 3.63 0.66 0.68 0.73 31.87
S9 12.881 9.34 1 3.52 0.63 0.65 0.70 29.82
S10 12.029 8.687 1 3.40 0.60 0.62 0.67 27.84
S11 10.302 7.437 1 3.15 0.54 0.56 0.61 23.85
S12 9.68 6.99 1 3.06 0.51 0.53 0.58 22.41
S13 12.917 9.362 1 3.52 0.63 0.65 0.70 29.90
S14 12.364 8.963 1 3.45 0.61 0.63 0.68 28.62
S15 10.541 7.637 1 3.19 0.55 0.57 0.62 24.40
S16 6.846 4.937 0.8 2.58 0.45 0.47 0.52 15.85
S17 6.847 4.969 0.8 2.59 0.45 0.47 0.52 15.85
S18 6.728 3.819 0.8 2.28 0.37 0.39 0.44 15.57
S19 3.663 4.748 0.8 2.54 0.43 0.45 0.50 8.48
S20 6.409 4.634 0.8 2.51 0.43 0.45 0.50 14.84

86
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

S21 6.612 4.791 0.8 2.55 0.44 0.46 0.51 15.31


S22 6.99 5.068 0.8 2.62 0.45 0.47 0.52 16.18
S23 6.694 4.849 0.8 2.56 0.44 0.46 0.51 15.50
S24 6.842 4.916 0.8 2.58 0.44 0.46 0.51 15.84
S25 6.593 4.742 0.8 2.53 0.43 0.45 0.50 15.26
S26 7.181 5.167 0.8 2.64 0.46 0.48 0.53 16.62
S27 5.105 3.719 1 2.26 0.31 0.33 0.38 11.82
S28 3.747 2.737 1 1.95 0.24 0.26 0.31 8.67
S29 11.179 8.118 1 3.29 0.57 0.59 0.64 25.88
S30 5.925 4.19 0.6 2.39 0.45 0.47 0.52 13.72
S31 6.151 4.35 0.6 2.43 0.46 0.48 0.53 14.24
S32 6.009 4.25 0.6 2.40 0.45 0.47 0.52 13.91
S33 6.026 4.26 0.6 2.41 0.45 0.47 0.52 13.95
S34 6.58 4.652 0.6 2.51 0.48 0.50 0.55 15.23
S35 2.57 1.823 0.4 1.61 0.30 0.32 0.37 5.95
S36 2.655 1.883 0.4 1.63 0.31 0.33 0.38 6.15
S37 2.643 1.874 0.4 1.63 0.31 0.33 0.38 6.12
S38 2.601 1.845 0.4 1.62 0.30 0.32 0.37 6.02
S39 2.746 1.947 0.4 1.66 0.32 0.34 0.39 6.36
S40 1.419 1.011 0.4 1.22 0.21 0.23 0.28 3.28
S41 2.692 1.911 0.4 1.65 0.31 0.33 0.38 6.23
S42 3.229 2.329 0.4 1.81 0.35 0.37 0.42 7.47
S43 3.311 2.406 0.4 1.83 0.36 0.38 0.43 7.66
S44 2.704 1.96 0.4 1.67 0.32 0.34 0.39 6.26
S45 2.397 1.7 0.4 1.56 0.29 0.31 0.36 5.55
S46 6.085 4.305 0.6 2.42 0.45 0.47 0.52 14.09

On prévoit donc 5 types de semelles avec les dispositions suivantes:

Tableau 45  : types retenus des semelles isolées


semelles L A armature Espacement
(m) (cm²) s (cm)
Semelle type1 1; 28; 35; 36; 37; 38; 38; 39; 40; 2.00 9.05 8HA12 23
41; 42; 43; 44; 45
Semelle type2 18; 20; 27; 30; 31; 32; 33; 34; 2.50 15.82 14HA12 17
46
Semelle type3 16; 17; 19; 21; 22; 23; 24; 25; 2.70 16.95 15HA12 17
26
Semelle type4 2; 3; 4; 5; 11; 12; 15; 29 3.30 26.18 17HA14 18
Semelle type5 6; 7; 8; 9; 10; 13; 14 3.80 34.17 17HA16 21

IV. Dimensionnement du radier sous le noyau:


1) Généralités
87
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

1.1) Définition et domaines d’utilisation

Un radier se présente comme un plancher renversé avec ou sans poutre, s’étendant sur toute la
surface du bâtiment, recevant du sol des charges réparties ascendantes et prenant appuis sur
les poteaux et murs qui exercent sur lui des charges descendantes.

Figure 70  : Radier présenté comme un plancher


Ce mode de fondation est utilisé dans deux cas :
nervuré
 Lorsque la capacité portante du sol est faible (la dimension des semelles est telle que leur
emprise est excessive par rapport
à la surface de la construction ou
qu’elles présentent des
dimensions très importantes
conduisant a leurs interférences) :
le radier est alors conçu pour jouer
un rôle répartisseur de charges. Figure 71  : chevauchement des semelles
 Lorsque le sous-sol d'un bâtiment est
inondable : le radier joue alors le rôle d'un cuvelage étanche pouvant résister aux sous-
pressions.
1.2) Familles du radier

On trouve essentiellement deux types de


radiers :
 Le radier épais ou radier champignon :
commode plutôt pour les charges
Figure 72  : Radier épais
moyennes et les petites surfaces, il est épais et comporte une dalle armée d’une épaisseur
de l’ordre de 35 à 70 cm, coulée sur un béton de propreté de 5 à 10 cm, sur laquelle
prennent appui les poteaux et les murs. C’est un type de radier relativement lourd ajoutant
ainsi une surcharge au sol, il peut être débordant ou renforcé au droit d’une charge
concentrée.
 Le radier nervuré : il convient plus aux fortes surcharges et aux grandes surfaces, il
comprend une table, des nervures et des poutres principales. Les dimensions ainsi que le
ferraillage sont à déterminer en fonction des charges à reprendre, de l’espacement des
nervures et des poutres.

88
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

1.3) Influence de la nature du sol sur le


radier

Un radier ne doit pas être soumis à des


charges pouvant provoquer des tassements
différentiels trop élevés entre les différentes
zones du radier.
Lorsque la compressibilité du sol varie de
manière importante ou lorsque la structure
présente des différences marquées de
Figure 73  : Radier nervuré
rigidité, il y a lieu de prévoir des joints de rupture.
Dans le cas des radiers fondés sur des points durs (lentilles de terrains résistants, roche), où
les tassements sont limités, des
concentrations de réactions de sol se
produiront en ces régions avec efforts de
flexion importants et des contraintes de
cisaillement dans le radier au droit de la
frontière séparant les points durs et points
faibles pouvant mener à une rotation du
bâtiment ;le radier dans ce cas n’est pas
Figure 74  : Décollement du radier
envisageable.

2) Vérification de la stabilité de l’ouvrage:


Avant de commencer les calculs de dimensionnement, il serait judicieux de s’assurer que le
sol en place supporte effectivement le bâtiment qui sera construit.
Pour cela nous allons en premier lieu commencer par déterminer la valeur de l’épaisseur
qu’on va adopter pour notre radier, puis on va comparer la contrainte admissible du sol à la
charge totale de l’ouvrage :
La contrainte du sol est : q adm=8 bars
L’aire totale occupée par le radier étant de 166.50 m2
2.1) Epaisseur du Radier  :
L’épaisseur du radier est calculée à l’aide de la formule de vérification de sa résistance au
poinçonnement des voiles en dessus, de ce fait on doit avoir :

89
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

f c 28
N u ≤0 . 045 . U c . h . (60)
γb

Avec :
Nu : l’effort normal à la base de chaque voile dans le cas (ELU+), qui est la combinaison
la plus défavorable.
U c : Périmètre du feuillet moyen sous le voile dont le contour est parallèle à la projection
du contour de l'aire d'application de la charge sur ce feuillet et distant de cette
projection de la demi-épaisseur de la dalle.
U c =2 × ( a+h ) +2 × ( b+ h ) (61)

h: l’épaisseur du radier.

Donc on est ramené à résoudre une équation de 2 ème degré pour chaque voile afin de
déterminer l’épaisseur minimal exigé pour prendre enfin la plus grande valeur qu’on va
trouver.
Les résultats sont résumés dans le tableau suivant :
Tableau 46  : détermination de l'épaisseur du radier
Voile Nu(MN) Epaisseur (m) Largeur (m) Epaisseur de voile
5 8,63 0,25 5,71 0,66
6 11,90 0,30 6,15 0,82
7 9,80 0,30 6,15 0,69
8 4,83 0,25 3,71 0,53
9 3,17 0,25 2,90 0,44
10 3,16 0,25 2,90 0,44
11 10,97 0,25 5,71 0,81
12 11,57 0,30 6,15 0,80
13 10,05 0,30 6,15 0,71
14 4,90 0,25 3,71 0,54
15 2,67 0,25 2,90 0,38
16 2,65 0,25 2,90 0,38

La valeur maximale de l’épaisseur qu’on a trouvée est 0.82 m donc on va choisir pour le
radier une épaisseur de 90 cm.
2.2) Vérification de la surface du radier
N Total
La surface minimale du radier est : Srad = (62)
σ sol
Avec:

90
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

N total  : somme des efforts normaux à l’ELS transmis aux fondations +Poids de radier+ Poids
de terre
 Calcul de N : La descente de charges donne les charges transmises aux fondations :

Tableau 47  : efforts normaux transmis aux fondations


N° de voile N(ELU) MN N(ELS) MN
5 8,63 6,27
6 11,90 8,63
7 9,80 7,13
8 4,83 3,51
9 3,17 2,30
10 3,16 2,29
11 10,97 7,95
12 11,57 8,39
13 10,05 7,30
14 4,90 3,56
15 2,67 1,94
16 2,65 1,93

Soit un total en MN de :


Total(ELU) Total (ELS)
84,3 61,2

 Poids de Radier =e Radier ×S Radier × γ béton =0.90 ×166.5 ×0.025=3.74 MN


 Poids de terre =e terre × S Radier × γ terre=0.70× 166.5× 0.022=2.56 MN
D’où :
N total =61.2+3.74 +2.56=67.50 MN
67,50
On a donc ( S Radier)min = =¿84.375 m2 < Aire = 166.50 m2
0.8
Donc la surface choisie pour le radier est suffisante

2.3) Vérification du soulèvement


On devrait vérifier que la résultante des efforts appliqués par le sol sur le radier appartient
bien au tiers central. Pour ce faire on devrait calculer l’excentrement dans chacune des deux
directions et le comparer au sixième de la longueur dans le sens considéré.
On a d’après le calcul sismique sur le Logiciel ROBOT.

91
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

∑ M/X (KN) ∑ M/Y (KN)


61286.49 14955.64
Donc
14.955 Lx 9
Suivant la direction X : e 0 x = =0.15 m< = =1,5 m
84.30 6 6

61.286 Ly 18.5
Suivant la direction Y : e 0 y = =0,64 m< = =3,08 m
84.30 6 6
Dans les deux sens, N est dans le tiers central du radier donc il n’y pas de risque de
soulèvement.
2.4) Vérification du sol  :

Selon les sondages, on constate que le radier reposera sur les schistes qui sont de nature
rocheuse et donc il n’y a pas un risque de tassement sous les contraintes inférieures à la
portance du sol, et on n’a pas de points durs qui sont susceptibles de provoquer des tassements
différentiels qui peuvent faire des dégâts au niveau du radier.

3) Ferraillage du Radier :
Les résultats de la cartographie obtenus par le logiciel Robot dans les deux sens X et Y sont :

Sens X Sens Y

ACC- ACC+ ACC- ACC+

Figure 75  : Cartographie des moments sur le radier


92
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Cette configuration des moments nous permet de partitionner notre radier en 9 zones:

Figure 76  : zonage du radier

Les résultats selon les deux sens sont regroupés dans le tableau 48 (les valeurs en gras
correspondent aux armatures du lit inférieur)

Tableau 48  : ferraillage du radier sous le noyau central


Zone M(MN.m)/m Μ α Z (m) A (cm²)/m Barres e(cm) Aréel (cm²)
1 0.7 0.044 0.056 0.831 16.85 6HA20 16 18.85
2 0.26 0.016 0.020 0.843 6.17 5HA14 20 7.7
sens x
3 0.76 0.047 0.061 0.829 18.33 6HA20 16 18.85
4 0.5 0.031 0.040 0.837 11.95 6HA16 16 12.06

93
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

5 0.25 0.016 0.020 0.843 5.93 4HA14 25 6.15


6 0.87 0.054 0.070 0.826 21.06 7HA20 14 21.99
7 0.76 0.047 0.061 0.829 18.33 6HA20 16 18.85
8 0.22 0.014 0.017 0.844 5.21 4HA14 25 6.15
9 0.81 0.051 0.065 0.828 19.57 7HA20 14 21.99
1 0.55 0.034 0.044 0.835 13.17 7HA16 14 14.07
2 0.37 0.023 0.029 0.840 8.81 6HA14 16 9.23
3 0.62 0.039 0.049 0.833 14.88 5HA20 20 15.74
4 0.76 0.047 0.061 0.829 18.33 6HA20 16 18.85
sens y 5 0.8 0.050 0.064 0.828 19.32 7HA20 14 21.99
6 1.08 0.067 0.087 0.820 26.33 9HA20 11 28.27
7 0.57 0.036 0.045 0.835 13.66 7HA16 14 14.07
8 0.37 0.023 0.029 0.840 8.81 6HA14 16 9.23
9 0.61 0.038 0.049 0.833 14.64 5HA20 20 15.74
Les figures correspondent aux lits d'armatures inférieures dans les deux sens. Pour les lits
d'armatures supérieures on met des HA8 e20 sauf pour les zones 4 et 5 dans le sens Y où on a
respectivement : 6HA20 (e16) et 7HA20 (e14).

Figure 77  : schéma de ferraillage du radier sous noyau dans les deux sens

V. Dimensionnement du plancher:

94
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Pour déterminer le ferraillage de la dalle on va se baser sur les résultats de la cartographie


obtenus par le logiciel Robot dans les deux sens X et Y. On a choisi de
faire cette étude pour le plancher haut du 7 ème étage pour lequel on a
déjà fait le calcul manuel de l’un de ses panneaux.

Pour cela on va tout d’abord répartir la dalle en zones afin de faciliter


la procédure de ferraillage. Le calcul se fera pour une section de 30 cm
et une largeur égale à l’unité.

Hypothèses de calcul :

 L’enrobage minimal exigé par les normes de feu comme


on déjà vu dans le chapitre 2 pour les planchers est égal à 3cm
donc on aura une hauteur utile d=30-3=27 cm. Figure 78  : zonage du plancher
 Fe=500 MPa et fc28=30 MPa
0.85 f c28
Donc σ bc= =17 MPa.
γb
 Pour les planchers dalles, les conditions de non-fragilité nous impose une
400. h . l x '
section minimale de Amin = en bande d’extrémité.
1000. f e
Dans notre cas où on utilise des barres HA500MPa et pour une largeur égale à
l’unité cela équivaut à une section de 2,4 cm²/m.

95
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Sens X Sens Y
Figure 79  : cartographie des moments du plancher dans les deux sens

Les résultats des calculs pour les appuis sont regroupés dans le tableau suivant:

Tableau 49  : ferraillage des appuis du plancher haut du 7ème étage

Moment Appuis Μ α Z (m) A Barres e Aréel


(MN.m)/ (cm²)/ (cm) (cm²)/
m m m
0.27 5 0.218 0.311 0.236 26.27 9HA20 11 28.27
0.25 4 0.202 0.285 0.239 24.03 8HA20 12 25.14
0.22 9 0.178 0.246 0.243 20.79 7HA20 14 21.99
0.2 1; 6; 8; 2; 16 0.161 0.221 0.246 18.69 6HA20 17 18.85
0.18 13; 17; 21; 20; 22; 11 0.145 0.197 0.249 16.65 6HA20 17 18.85
sens x
0.16 10; 7; 12 0.129 0.173 0.251 14.65 8HA16 12 16.09
0.14 23; 24 0.113 0.150 0.254 12.69 7HA16 14 21.99
0.11 3 0.089 0.116 0.257 9.83 7HA14 14 10.77
0.09 18 0.073 0.094 0.260 7.97 4HA16 25 8.04
0.05 15; 19; 14 0.040 0.051 0.264 4.35 6HA10 17 4.71
0.26 5 0.210 0.298 0.238 25.14 8HA20 12 25.14
0.23 1;8 0.186 0.259 0.242 21.85 7HA20 14 21.99
0.21 2;3;4;16 0.169 0.234 0.245 19.73 7HA20 14 21.99
sens y 0.19 6;9;11;12;22;23;24 0.153 0.209 0.247 17.66 6HA20 17 18.85
0.17 20;21;17;13;10;7 0.137 0.185 0.250 15.64 8HA16 13 16.09
0.07 18;19 0.056 0.073 0.262 6.14 4HA14 25 6.15
0.03 14;15 0.024 0.031 0.267 2.59 6HA8 17 3.02
Les résultats des calculs pour les panneaux:

Moment panneaux μ α Z (m) A Barres e (cm) Aréel


(MN.m)/m (cm²)/ (cm²)/

96
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

m m
0.01 5.; 8; 11; 14 0.008 0.010 0.269 0.86 4HA8 25 2.04
0.02 2 0.016 0.020 0.268 1.72 4HA8 25 2.04
0.04 3 0.032 0.041 0.266 3.46 5HA1 20 3.93
0
0.06 Consoles 0.048 0.062 0.263 5.24 4HA1 25 6.15
4
sens X
0.07 1; 4; 7; 10; 13; 15 0.056 0.073 0.262 6.14 4HA1 25 6.15
4
0.08 6; 12 0.065 0.083 0.261 7.05 5HA1 20 7.7
4
0.09 9 0.073 0.094 0.260 7.97 4HA1 25 8.04
6
0.02 8 0.016 0.020 0.268 1.72 4HA8 25 2.04
0.03 11 0.024 0.031 0.267 2.59 6HA8 17 3.02
0.04 Consoles 0.032 0.041 0.266 3.46 5HA1 20 3.93
0
0.05 1;6;10;13 0.040 0.051 0.264 4.35 6HA1 17 4.71
0
0.06 4;15 0.048 0.062 0.263 5.24 4HA1 25 6.15
sens Y
4
0.07 2;3;7;9;14 0.056 0.073 0.262 6.14 4HA1 25 6.15
4
0.08 12 0.065 0.083 0.261 7.05 5HA1 20 7.7
4
0.09 5 0.073 0.094 0.260 7.97 4HA1 25 8.04
6
Tableau 50  : ferraillage des panneaux du plancher haut du 7ème étage

97
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure 80  : schéma de ferraillage du plancher haut du 7ème étage dans le sens X

98
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Figure 81  : schéma de ferraillage du plancher haut du 7ème étage dans le sens Y

Vérification effort tranchant :

Les règles du BAEL admettent qu’aucune armature


d’efforts tranchants n’est requise si les conditions suivantes
sont remplies :

 La pièce concernée est bétonnée sans reprise sur


toute son épaisseur.
0.05 f c 28
 La contrainte tangente τ u est au plus égale à
γb

La cartographie de l’effort tranchant donné par le logiciel est la


suivante :

99
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

0.05 f c 28
Pour notre cas, on a τ u . max =2.62MPa > =1 MPa donc l’effort tranchant n’est pas vérifié
γb
d’où la nécessité de mettre des chapiteaux.

Figure 82  : cartographie de contrainte de


cisaillement

Vérification de la flèche  :

D’après la cartographie de la flèche dans le sens


vertical Z on remarque qu’à l’intérieur des panneaux la
flèche ne dépasse pas la valeur limité calculée qui est de
l’ordre de 1.3 cm.
Pour les consoles, et si on utilise la formule de la
flèche admissible pour les consoles qui est égale à l/250, on
remarque que pour tous les consoles on reste toujours dans
une marge admissible.

Figure 83  : cartographie de la flèche

CHAPIRTE IX : Estimation du coût de la structure


L'estimation du prix se fera sur la base du tableau récapitulatif des quantités données par le
logiciel CBS, et les ratios de calcul.

I. Les ratios de calcul :


Les ratios d'aciers représentent le rapport du poids des armatures sur le volume du béton
pour chaque élément de la structure. Les valeurs prises sont les suivants :

Tableau 51  : les ratios de calcul

Elements Ratio d'acier Kg/m3


Voile 120
Poteau 160

100
ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

Dalle 180
Semelle isolée 70
Semelle filante 60
Radier de fondation 120

Coût estimatif de la structure :


Le prix des matériaux de construction connaissent des fluctuations. Donc on va prendre des
valeurs moyennes qui intègrent la mise en œuvre, et en considérant les quantitatives données
par le logiciel, on trouve les résultats donnés dans le tableau 52.

N.B: Les résultats sont donnés seulement pour la structure porteuse sans prendre en
considération le prix de la maçonnerie, avec: Prix du béton:1400DH /m3 et prix des armatures
HA500:17DH/Kg

Tableau 52  : calcul du coût de la structure porteuse


objet Cout de béton cout d'acier
Quantité Prix unitaire Total Quantité Prix unitaire Total
Voiles 719.01 1400 1006614 86281.2 17 1466780.4
Poteaux 760.31 1400 1064434 121649.6 17 2068043.2
Dalles 6887.35 1400 9642290 1239723 17 21075291
Semelles isolées 498.44 1400 697816 34890.8 17 593143.6
Semelles filantes 59.62 1400 83468 3577.2 17 60812.4
Radiers de fondation 245.71 1400 343994 29485.2 17 501248.4
Cout total de béton 12838616 Cout total d'acier 25765319
Total 38603935

D'après le tableau, le coût de la structure porteuse s'élève à 38 603 935,00DH. D'une


manière générale, le prix de la structure porteuse représente 30% du montant total du
bâtiment. Donc on peut dire que ce projet aura un coût globale de presque 130 000 000.00DH,
ce qui un chiffre raisonnable pour ce genre de structure.

Conclusion
L'objet du présent travail était l'étude et le dimensionnement d'un immeuble R+9 avec
sous-sol, en prenant pour les planchers dalle la variante béton armé.

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ETUDE ET DIMENSIONNEMENT D'UN IMMEUBLE R+9 AVEC SOUS-SOL

L'étude a dû passer par un dimensionnement qui tient compte des différentes charges
appliquées ainsi que des dispositions prescrites pour assurer la résistance au feu. La dalle en
particulier, a nécessité une étude afin de justifier l'épaisseur de prédimensionnement et de
vérifier la résistance à la flexion et à l'effort tranchant. Le contreventement est assuré par les
voiles qui se sont avérés être les plus avantageux par rapport aux autres systèmes de
contreventement.
Nous avons pu effectuer le calcul manuel de l'effet du vent en nous basant sur la norme
NV65, pour le comparer ensuite à l'effet du séisme. Une analyse modale imposée par
l'irrégularité de la structure a été effectuée à l'aide du logiciel de calcul par la méthode des
éléments finis: l'effet de séisme était le plus prépondérant et le dimensionnement des éléments
a été effectué sur la base de ses résultats.
Pour conclure, nous pouvons dire que, bien que la structure de notre bâtiment soit
irrégulière, elle est stable. En effet, le bâtiment a bien vérifié les limites de déplacement
imposées par le règlement parasismique français, le P.S.92.
L'analyse du comportement de l'immeuble lorsqu'il est soumis à l'action sismique a
montré que la conception n'est pas seulement adéquate avec les contraintes architecturales,
mais elle répond également aux exigences parasismiques.
Enfin, Nous avons donné une estimation du coût de la structure en nous basant sur les
ratios de calcul et les quantités données par le logiciel. Cette estimation va permettre de
comparer les deux variantes utilisées pour la dalle puisqu'on a travaillé avec le béton armé
alors que le bureau d'étude a opté pour le béton précontraint.

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