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Inventaires GES Et Lignes Directrices GIEC 2006 - Webinaire - Sectoriel - 2 PDF
Inventaires GES Et Lignes Directrices GIEC 2006 - Webinaire - Sectoriel - 2 PDF
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Aperçu
1- Introduction
2- Vue d’ensemble du secteur Energie
3- Combustions stationnaires
4- Méthodologie de calcul des émissions
5- Exercices
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1. Introduction
Les émissions liées au secteur de l'énergie contribuent souvent pour la plus grande part aux émissions
totales d'un inventaire de GES.
À l'échelle mondiale, le secteur de l'énergie représente généralement plus des deux tiers des émissions
totales de gaz à effet de serre (GES). Dans le secteur de l'énergie, les émissions de CO2 résultant de
l'oxydation du carbone contenu dans les combustibles lors de leur combustion constituent la majeure
partie des émissions totales de GES.
En 2013, deux secteurs ont produit près des deux tiers des émissions mondiales de CO2:
▪ La production d'électricité et de chaleur représentait 42%
▪ Les transports représentaient 23%.
La production d'électricité et de chaleur dans le monde repose largement sur le charbon, les combustibles
fossile ayant la plus forte teneur en carbone.
En ce qui concerne le transport, les émissions de GES liées à l'énergie sont principalement imputables à la
consommation d'essence, de diesel ou de gaz comprimé dans différents types de véhicules.
En Côte d’Ivoire le secteur Energie était responsable de 23% des émissions de GES derrière le secteur AFAT
(73%) en 2014 selon le PRBA
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2. Vue d’ensemble du secteur Energie
1. Secteur Energie
1A4-1A5. Commerces/Residentiel/Autre
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4. Méthodologie de calcul des émissions
Niveaux méthodologiques
Les émissions de chaque GES imputables aux sources stationnaires sont calculées en multipliant la
consommation de combustibles par un facteur d’émission correspondant.
L'équation générale est la suivante:
Remarque: Il existe trois niveaux méthodologiques et pour les combustions de combustibles, ils utilisent
tous la quantité de combustible brûlé comme données sur les activités
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Catégorisation des méthodologies d'estimation des émissions
Trois niveaux sont utilisés par le GIEC pour catégoriser les méthodologies d'estimation des émissions de GES:
Niveau 2: Les émissions sont estimées sur la base des statistiques sur les
combustibles similaires à celles utilisées pour la méthode de niveau 1, mais des
facteurs d’émission spécifiques au pays sont utilisés au lieu des facteurs d’émission
par défaut. Les FE peuvent être spécifiques à votre pays, votre région, votre
entreprise, votre installation ou l'activité de votre projet.
Niveau 3: Les émissions sont estimées en utilisant des modèles détaillés ou des
mesures directes à des points de combustion individuels (centrales électriques,
installations industrielles, bâtiments, etc.). Les méthodologies de niveau 3 peuvent
fournir des estimations plus précises pour les GES autres que le CO2, mais leur
application peut s'avérer beaucoup plus coûteuse.
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Types de combustibles et définitions
Le tableau 1.1 du chapitre 1, volume 2 des lignes directrices 2006 du GIEC présente une liste complète des types
de combustibles et leurs définitions. (Notez que ces définitions se fondent principalement sur les définitions de
l'AIE).
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Pouvoirs calorifiques
Il existe deux pouvoirs calorifiques différents:
• le pouvoir calorifique brut (PCB), également appelé ''pouvoir calorifique supérieur'' (PCS) est le pouvoir calorifique
dans des conditions de laboratoire.
• Le pouvoir calorifique net (PCN) également appelé ''pouvoir calorifique inférieur'' (PCI) est le pouvoir calorifique
utile dans les installations de chauffage.
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Approche générale pour les combustions de carburant
Pour estimer les émissions de GES imputables à la combustion du carburant, les lignes directrices du GIEC utilisent une
approche sectorielle qui désagrège la combustion stationnaire par type de combustible utilisé et par activité de
consommation de combustibles.
C'est ce que l'on appelle une approche ascendante (Bottom-up). Comme nous l'avons vu dans le webinaire 2, les émissions
peuvent également être calculées à l'aide d'une approche descendante, comme l'approche de référence, qui repose sur des
informations agrégées pour l'utilisation totale de combustibles dans un pays.
2. Sélectionnez les facteurs d'émission pour chaque combustible et chaque activité en fonction de votre compréhension
des technologies de combustion utilisées.
3. Estimez les émissions pour tous les gaz pertinents (par exemple, CO2, CH4 et N2O) imputables à tous les combustibles
utilisés en multipliant les données sur les activités par le facteur d'émission.
4. Additionnez pour estimer les quantités totales de chacun des GES dans une catégorie. 11
Sélection des niveaux appropriés
Vous pouvez associer plusieurs niveaux méthodologiques en fonction des activités et des types de combustible pour
obtenir une estimation totale des émissions de combustion stationnaire. Le choix du niveau utilisé dépendra de:
▪ L'importance de l'activité dans les émissions totales de GES considérées, souvent évaluée par le fait que l'activité
représente une catégorie clé.
▪ La disponibilité des ressources en termes de temps, de capacité du personnel, d'utilisation des modèles et de budget.
Une fois que vous avez identifié vos catégories de source clés, vous pouvez utiliser les diagrammes décisionnels du GIEC
(https://www.ipcc-nggip.iges.or.jp/public/2006gl/french/pdf/2_Volume2/V2_1_Ch1_Introduction.pdf##page1.10) pour
sélectionner le niveau méthodologique approprié pour chaque activité de combustion de combustible.
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Activités
Question 1:
Pour la combustion stationnaire, à quel niveau se situe une méthode mesurant directement les émissions de N2O
émis par une cheminée?
Question 2:
Vous devez appliquer systématiquement le même niveau méthodologique pour toutes les activités de combustion
stationnaire utilisant un seul type de combustible.
A. Vrai B. Faux
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Recueillir des données sur les activités
Les statistiques sur la consommation de combustibles fossiles représentent la forme de données sur les activités la
plus couramment utilisée pour la combustion stationnaire. Différentes sources permettent d'obtenir des données
sur la quantité et les types de combustibles brûlés:
• Les agences nationales de statistique sont souvent chargées de recueillir et de publier des données sur la
quantité et les types de combustibles brûlés dans les installations qui consomment des combustibles fossiles.
• Les rapports transmis par des installations individuelles (centrale électrique ou installation de production
industrielle par exemple) aux agences nationales de statistiques énergétiques.
• Les enquêtes périodiques, menées par des agences de statistique, sur les types et les quantités de combustibles
consommés par un échantillon de population ou d’entreprises.
• Les fournisseurs de combustibles qui enregistrent souvent les quantités de combustibles livrées à leurs clients.
Si vous n'avez pas accès à de telles données pour les inventaires nationaux de GES, vous pouvez utiliser les
informations statistiques d'organisations internationales. Il existe deux sources principales de statistiques sur
l'énergie:
➢ L'Agence internationale de l'énergie (AIE)
➢ Les Nations Unies (ONU)
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Bonnes pratiques pour l'utilisation des données sur les activités
Lors de la collecte des données sur les activités de combustion stationnaire, les bonnes pratiques recommandent de:
▪ Estimer les émissions de GES en utilisant, dans la mesure du possible, les quantités de combustibles brûlés plutôt
que les quantités de combustibles livrés. Les quantités livrées peuvent inclure des quantités de combustibles
stockés pour une utilisation ultérieure.
▪ Recueillir des données sur les activités en unités physiques de mesure. Par exemple, pour le gaz naturel, recueillez
des informations en m3 plutôt qu'en TJ, ou pour les produits pétroliers, recueillez les informations en tonnes ou en
litres/gallons plutôt qu'en kTEP (kilo-tonne d'équivalent pétrole). Si les informations sont recueillies en unités
énergétiques, vous devez également enregistrer le pouvoir calorifique utilisé lors de la conversion des unités
physiques (voir PCN).
▪ Désagréger les données sur les activités autant que possible entre la part de combustibles utilisée par les
sites/installations ou selon le type de technologie. Ceci est particulièrement pertinent pour les émissions autres
que le CO2 si une méthode de niveau 3 est utilisée, car ces facteurs d'émission dépendent de la combustion et des
technologies de diminution des émissions.
NB: Pour autoproducteurs d'électricité, les données sur les activités (et les émissions) doivent être présentées selon la
catégorie de source spécifique (ou sous-catégorie) où l'électricité est produite. Par exemple, si une usine sidérurgique
produit de l'électricité pour son propre usage, les données sur les activités et les émissions devront être présentées
dans la sous-catégorie Sidérurgie.
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Facteurs d'émission de CO 2
Pour estimer les émissions de CO2 vous devez d'abord déterminer la quantité de carbone présente dans le combustible,
puis suivre l'évolution de ce carbone sur l'ensemble du procédé de combustion. La plupart des procédés de combustion
utilisés pour produire de l'énergie utile oxyderont la grande majorité du carbone en CO2.
Pour déterminer les facteurs d'émission de CO2 les lignes directrices du GIEC partent de l'hypothèque selon laquelle
100% du carbone contenu dans les combustibles est oxydé lors du procédé de combustion. Cette hypothèse produit pour
tous les combustibles des FE légèrement supérieurs aux versions antérieures des lignes directrices du GIEC, qui utilisaient
des valeurs inférieures pour le facteur d'oxydation des différents combustibles.
En utilisant la teneur en carbone d'un combustible particulier et le facteur d'oxydation, il est possible de dériver un
facteur d'émission de CO2 en utilisant cette équation:
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Obtenir des informations spécifiques au pays
Facteur de contenu en carbone
Pour réduire les incertitudes sur les émissions en adoptant la méthode de niveau 2, Il est faut élaborer vos propres
facteurs. Ces informations pertinentes peuvent déjà être disponibles dans votre pays au niveau des laboratoires
nationaux, des fournisseurs de carburant et des gros acheteurs de combustibles, comme les centrales électriques, qui
effectuent souvent des analyses chimiques des combustibles pour vérifier leur qualité.
Facteurs d'oxydation
Significatif dans le cas des centrales électriques à charbon où un excès de carbone dans les cendres indique une
combustion inefficace.
Remarque: Vous devez toujours comparer un facteur calculé à l'échelle nationale avec les valeurs par défaut. Vous
devez vous assurer que vous comprenez et documentez les raisons de tout écart important (supérieur à 5% par
exemple).
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Développer des facteurs d'émission de CH et N O 4 2
L'estimation des émissions de CH4 et de N2O est plus complexe que l'estimation des émissions de CO2, car elle
requiert des informations sur:
Si vous utilisez ou créez des facteurs d'émission spécifiques au pays, prélevez des échantillons d'un nombre
statistiquement représentatif de sources pour vous assurer que vous saisissez les conditions moyennes sur votre
territoire. Ces conditions sont:
▪ Vous devrez utiliser les facteurs d'émission disponibles les plus désagrégés spécifiques à la technologie (si vous
appliquez une méthode de niveau 3) et spécifiques au pays. Ceux-ci devront reposer sur des mesures directes des
combustibles et/ou des émissions dans des sources de combustion stationnaire représentatives sur votre territoire
ou être vérifiés par ces mesures.
▪ Des facteurs d'émission spécifiques au pays peuvent être disponibles auprès des régulateurs gouvernementaux ou
d'organismes de recherche échantillonnant les émissions de polluants atmosphériques locaux tels que le NOx, CO le
CO et les COVNM. Leur analyse chimique comporte souvent aussi des données sur le CO2, le CH4, et le N2O.
▪ Il est nécessaire de disposer de facteurs d'émission d'autres gaz que le CO2 spécifiques à la technologie pour
appliquer une méthode de niveau 3.
▪ Les tableaux 2.6 à 2.10 dans le chapitre 2 des lignes directrices du GIEC proposent des facteurs d'émission pour le
CH4 et le N2O par technologie et par type de combustible. Ces facteurs concernent les émissions non contrôlées. Si
des technologies de contrôle sont en place sur votre territoire, ces facteurs devront uniquement servir de point de
départ pour la mise au point de facteurs spécifiques au pays en tenant compte de l'utilisation de la technologie de
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contrôle.
Éviter le double comptage
Il convient d'éviter le double comptage des émissions. Pour ce faire, attribuez soigneusement les émissions au secteur
approprié et à la catégorie de source.
Pour les émissions de combustion stationnaire, il convient de distinguer le combustible fossile utilisé à des fins
énergétiques du combustible utilisé comme intermédiaire, pour la production de gaz de synthèse ou de noir de
carbone dans la même installation par exemple.
Cas de la biomasse:
Lorsque vous disposez de données, vous devez vérifier qu'il n'y a pas de double comptage si les données proviennent
à la fois de statistiques énergétiques et de statistiques sur l'agriculture ou la foresterie.
Les biocombustibles peuvent être brûlés avec des combustibles fossiles. Dans ces cas, vous devez établir une
distinction entre la fraction fossile et la fraction non fossile du combustible et utiliser des facteurs d'émission
appropriés pour estimer séparément les émissions de CO2, CH4, et N2O.
Remarque: On suppose généralement que la combustion de biomasse ne produit aucune émission de CO2 nette dans
l'atmosphère, parce que l’on part de l'hypothèse selon laquelle le carbone présent dans l'atmosphère qui est brûlé
était initialement absorbé (par le biais de la photosynthèse) par les plantes et les arbres lors de leur croissance.
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Exercice : Calcul des émissions par combustible
Pour les trois exercices qui suivent, partez de l'hypothèse que votre agence nationale de statistique vous a transmis
les informations contenues dans ce tableau sur la consommation de combustibles pour les sous-catégories
'Production d'électricité et de chaleur' et 'Raffinage du pétrole'.
Exercice 1 :
En utilisant les paramètres par défaut des lignes directrices du GIEC, calculez les émissions de CO2 imputables à la
production d'électricité pour
chaque combustible. Insérez vos réponses (chiffre arrondi à la décimale) dans les cases.
1. Lignite: ________ ktCO2
2. Anthracite: ________ ktCO2
3. Diesel: ________ ktCO2
4. Produits ligneux: ________ ktCO2
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5. Total pour la production d'électricité: ________ ktCO2
Exercice 2: Calcul des émissions par combustible
En utilisant les paramètres par défaut des lignes directrices du GIEC, quelles sont les émissions totales (exprimées
en kt CO2-eq) imputables à l'utilisation du diesel et du gaz naturel dans les raffineries de pétrole?
a. 493,6 kt de CO2-eq
b. 1 257,3 kt de CO2-eq
c. 763,8 kt de CO2-eq
d. Aucune de ces réponses
Exercice 3 :
Selon les experts nationaux, le lit fluidisé atmosphérique du lignite est la technologie actuellement utilisée pour la
production d'électricité. Quels seraient les facteurs d'émission par défaut du GIEC les plus appropriés à utiliser pour
estimer les émissions de CH4 et de N2O?
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L'approche de référence
L’approche de référence du GIEC est une approche descendante qui utilise les données sur l’approvisionnement en
énergie d’un pays pour calculer les émissions de CO2 imputables à la combustion des combustibles fossiles. L'approche
de référence est une méthodologie descendante basée sur un bilan énergétique national, contrairement aux
méthodologies ascendantes appliquées dans une approche sectorielle basée sur des données sur la consommation
d'énergie.
L'approche de référence:
• peut être appliquée en utilisant les statistiques courantes d'un bilan énergétique national.
• permet à un pays de produire une deuxième estimation des émissions de CO2 imputables à la combustion de
combustibles avec peu d'efforts supplémentaires et de données requises.
Pour calculer la quantité de carbone libérée dans l’atmosphère en utilisant l'approche de référence, il n’est pas
nécessaire de savoir exactement comment le combustible a été utilisé ou quelles transformations intermédiaires il a
subies.
Voici l'équation générale qui décrit l'approche de référence:
Émissions de CO2 = { (Consommation apparente x Pouvoir calorifique x Teneur en carbone) – Carbone exclu} x Facteur
d'oxydation x 44/12
Les lignes directrices nationales sur l'établissement des rapports d'inventaire considèrent qu'une différence entre
l'approche sectorielle et l'approche de référence est significative lorsqu'elle est supérieure à +/- 2%. Toute différence
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significative devra être évaluée et expliquée.
Merci Beaucoup!
à suivre…
Sékou KEITA
sekkeith@yahoo.fr
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