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İstanbul, le 11 Août 2020

JOURNEE DE POÈMES
Paul Eluard, Guillaume Apollinaire, Orhan Veli ve Özdemir Asaf… (sürprizli)

Paul Eluard
Guillaume Apollinaire

Orhan Veli Kanık


Özdemir Asaf

PAUL ELUARD

Par la voie de Paul Eluard


https://www.youtube.com/watch?v=PyFnoRrh6Lk
Clip officiel des Enfoirés, 2016
https://www.youtube.com/watch?v=2zGxfXjudC8
Par Zülfü Livaneli
https://www.youtube.com/watch?v=XKfSDe04BFo
Par Esra Üçcan
https://www.youtube.com/watch?v=1HkezIZWcJU

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LIBERTE
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues


Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées


Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert


Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits


Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur


Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon


Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore


Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages


Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes


Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés


Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

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Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux


Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre


Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte


Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée


Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises


Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits


Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir


Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue


Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot


Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté, Paul Eluard

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GUILLAUME APOLLINAIRE

LE PONT MIRABEAU MİRABEAU KÖPRÜSÜ

Sous le pont Mirabeau coule la Seine Mirabeau köprüsünün altından Seine nehri akar
Et nos amours Ve bizim aşklarımız
Faut-il qu’il m’en souvienne Neşenin kederden sonra geldiğini
La joie venait toujours après la peine Hatırlamış olsam da ne çıkar

Vienne la nuit sonne l’heure Çal ey saat gel ey gece


Les jours s’en vont je demeure Günler gelip geçiyor
Bense olduğum yerde

Les mains dans les mains restons face à face Hep yüz yüze kalalım el ele tutuşların
Tandis que sous Ahengine uyarak
Le pont de nos bras passe Bir köprü kuralım ki kollarımız altından
Des éternels regards l’onde si lasse Yorgun dalgası geçsin o sonsuz bakışların

Vienne la nuit sonne l’heure Çal ey saat gel ey gece


Les jours s’en vont je demeure Günler gelip geçiyor
Bense olduğum yerde

L’amour s’en va comme cette eau courante Aşk da gelir geçer bu akan su gibi
L’amour s’en va Aşk da gelir geçer
Comme la vie est lente Hayatı gibi ağır biz insanların
Et comme l’Espérance est violente Ve taştan daha sert umudu gibi

Vienne la nuit sonne l’heure Çal ey saat gel ey gece


Les jours s’en vont je demeure Günler gelip geçiyor
Bense olduğum yerde

Passent les jours et passent les semaines Geçer günler geçer günler haftalar
Ni temps passé Ama ne geçmiş zaman
Ni les amours reviennent Ve ne aşkların geri döneceği var
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Mirabeau köprüsünün altından Seine nehri akar

Vienne la nuit sonne l’heure Çal ey saat gel ey gece


Les jours s’en vont je demeure Günler gelip geçiyor
Bense olduğum yerde

Çeviri : Ahmet Necdet

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ORHAN VELİ ( GSL 65 devresi, 1921 - 1925 )
Par les voix de Müşfik Kenter et Leman Sam
https://www.youtube.com/watch?v=0OEu442_cAY

J’écoute Istanbul, les yeux fermés…

J’écoute Istanbul, mes yeux sont fermés


D’abord souffle un vent léger ;
Il ballotte peu à peu
Les feuilles dans les arbres ;
Au bout du monde, bigrement au bout du monde
Les clochettes des porteurs d’eau ne s’arrêtent jamais ;
J’écoute Istanbul les yeux fermés.

J’écoute Istanbul les yeux fermés ;


Les oiseaux passent
Des hauteurs, de nuées en nuées, de cris en cris ;
Les filets sont retirés dans les bordigues
Les pieds d’une femme touchent l’eau
J’écoute Istanbul, les yeux fermés.

J’écoute Istanbul, mes yeux sont fermés ;


Le bazar est empli de fraîcheur
Mahmut Pacha est animé
Les cours sont remplies de pigeons
La voix du marteau vient des docks ;
Les odeurs de sueur au vent du beau primptemps
J’écoute Istanbul, mes yeux sont fermés.

J’écoute Istanbul, mes yeux sont fermés ;


L’ivresse d’anciens mondes en tête,
Une maison de rivage avec de sombres hangars à bateaux
Les vents du sud ouest sont tombés dans un bruissement intérieur
J’écoute Istanbul les yeux fermés.

J’écoute Istanbul, mes yeux sont fermés;


Une jeune fille aguicheuse d’une beauté provocante passe sur le pavé.
Les blasphèmes, les chants, les chansons, les jets de mots.
Une chose tombe de ses mains à terre ;
Cela doit etre une rose;
J’écoute Istanbul, mes yeux sont fermés.

J’écoute Istanbul, mes yeux sont fermés;


Un oiseau s’évertue à tes pieds.
J’ignore si ton frond est chaud
J’ignore si tes lèvres sont humides
Une lune blanche nait au milieu des pignons ;
Je comprends les battements de ton cœur ;
J’écoute Istanbul.

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İstanbul’u dinliyorum,

İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı;


Önce hafiften bir rüzgar esiyor;
Yavaş yavaş sallanıyor
Yapraklar ağaçlarda;
Uzaklarda, çok uzaklarda
Sucuların hiç durmayan çıngırakları;
İstanbul’u dinliyorum gözlerim kapalı.

İstanbul’u dinliyorum gözlerim kapalı;


Kuşlar geçiyor derken
Yükseklerden, sürü sürü, çığlık çığlık;
Ağlar çekiliyor dalyanlarda;
Bir kadının suya değiyor ayakları;
İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı.

İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı;


Serin serin Kapalıçarşı,
Cıvıl cıvıl Mahmutpaşa
Güvercin dolu avlular,
Çekiç sesleri geliyor doklardan
Güzelim bahar rüzgarında ter kokuları;
İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı.

İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı;


Başında eski alemlerin sarhoşluğu,
Loş kayıkhaneleriyle bir yalı
Dinmiş lodosların uğultusu içinde.
İstanbul’u dinliyorum gözlerim kapalı.

İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı;


Bir yosma geçiyor kaldırımdan.
Küfürler, şarkılar, türküler, laf atmalar.
Bir şey düşüyor elinden yere;
Bir gül olmalı.
İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı.

İstanbul’u dinliyorum, gözlerim kapalı;


Bir kuş çırpınıyor eteklerinde.
Alnın sıcak mı, değil mi bilmiyorum;
Dudakların ıslak mı değil mi, bilmiyorum;
Beyaz bir ay doğuyor fıstıkların arkasından
Kalbinin vuruşundan anlıyorum;
İstanbul’u dinliyorum.

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ÖZDEMİR ASAF ( 1923 – 1981 ) ( GSL 74 devresi, 1930-1942 )
Galatasaray’a girişi 1930… gerisini çok özel birisinden dinleyeceğiz.

https://youtu.be/8uWqRGltvcQ
2=1 2=1
Kim o, deme boşuna… Ne dis pas “ Qui c’est ? “ dans le vide …
Benim, ben. Mais c’est moi, enfin.
Öyle bir ben ki gelen kapına; Moi qui frappe à ta porte ;
Baştan başa sen! Qui suis toi de la tête aux pieds.

https://youtu.be/uDbqPp5GDR0
ANAHTAR LA CLÉ
Konuşmak susmanın kokusudur. Parler est le parfum du silence.
Ya sus-git, ya konuş-gel, ortalarda kalma. Alors tais-toi et pars, ou parle et viens, ne reste pas
Yalan korkaklığın tortusudur. planté là.
Dürüst kaba ol, eğreti saygılı olma Le mensonge est le lit de la lâcheté.
Sois fruste et droit, plutôt qu’à demi respectueux.

LEXIQUE
Anaphore
Métaphore
Allégorie
Rime

156
Nous sommes les cent cinquante-six,
Notre lycée donne sur le Bosphore où est déjà passé une génisse,
L’histoire glorieuse de notre école est notre force motrice,
On adore manger les délices telles que les saucisses,
Mais sans oublier nos exercices,
Car aux examens il faut que tout le monde réussisse
Que cette pandémie ralentisse et finisse,
Les éleves sont tous beaux comme Artemis et comme Adonis,
gerisini sizler yazarsınız…
Enver Yılmaz

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