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C’est possible reconnaître des processus d’exclusion directionnés à des structures ou des
institutions. C’est possible inclusivement reconnaître des attitudes discriminatoires par
rapport à des équipes techniques ou à des groupes professionnels qui s’orientent vers le
travail avec des groupes minoritaires. C’est que leur investissement et l’effort mis à la
recherche du changement sont si gênants pour la société comme la population sur
laquelle incide leur travail.
Une structure soignante que pour érosion du réel perte une partie de sa capacité de
soigner devient un paradoxe social, car à l’inverse de sa mission de protéger et intégrer
devient elle-même une menace, un agent générateur de désintégration, pas seulement
pour ceux qui soigne mais également pour beaucoup de ceux qu’y travaillent.
‘Tous les chagrins sont supportables si on en fait une histoire’. C’est avec cette phrase
de I. Dinsen que Boris Cyrulnik (1999) encadre une de ses réflexions sur la résilience
dans son ouvrage ‘Un Merveilleux Chagrin’. L’auteur réfléchissait sur le double besoin
qui résulte de l’expérience de l’horreur : raconter ou taire. A son avis ‘raconter son
malheur c’est le faire exister dans l’esprit de l’autre et s’éluder croyant que de la sorte,
on se fait comprendre et accepter, malgré la blessure’. L’épreuve partagée obtiendrait un
caractère de construction dans un rapport qui arrive à ne pas tomber dans la tentation
d’admirer et protéger. La créativité résulte de l’effort de trouver un sens pour le vécu
que, lorsque bien intégré, permettra une sensibilité accrue dans la construction du futur.
Bien entendu, toutes ces réflexions ont été produites ayant l’individu comme référence.
Cependant, nous aimerions explorer dans ce texte, son application à la réalité
institutionnelle. En 2002, lorsqu’un ensemble d’horreurs liés à un cas d’abus sexuel
continué dans une des institutions publiques de plus grande tradition d’accueil et de
protection de mineurs vient à la lumière du jour, en plus de l’exposition des victimes et
des prévaricateurs, c’est toute une institution, ses techniciens et ses méthodes qui sont
également mis à nu. Dans une perspective encore plus élargie, c’est toute une société où
ce type de situations sont possibles qui est mise en cause. Même pas l’idée que ce genre
de choses s’est produit un peu partout à travers le monde, comme en France, Belgique,
Pays- Bas et plus loin aux Etats- Unis et au Canada et que des institutions aussi diverses
et sérieuses que des institutions religieuses, écoles, institutions de sécurité sociale,
justice, etc. a pu réduire le poix de la honte.
C’est dans ce contexte de changement qu’en avril 2003, on nous propose de créer un
projet de prévention contre abus sexuel dirigé à tous les enfants ayant contact avec cette
institution, soit en régime d’internat ou de semi-internat. Le projet devrait ainsi couvrir
un groupe hétérogène âgé de 5 ans à 16 ans, garçons et filles, distribués entre
l’enseignement élémentaire ( pré-scolaire, 1º,2º et 3º cycles) et l’enseignement
professionnel, éparpillés sur 9 structures/ collèges différentes, situées dans as grande
majorité sur la zone géographique de la Grande Lisbonne. Le projet devrait dédier une
spéciale attention aux jeunes et aux enfants sous tutelle de l’institution résidant dans des
homes se trouvant à l’intérieur des structures mentionnées antérieurement.
En générale, ces programmes de prévention ont un caractère spécifique. Ils sont mis en
oeuvre avec des enfants et des jeunes de plusieurs groupes d’âge, surtout en contexte
scolaire et ce sont des enseignants recevant une formation appropriée ou des techniciens
spécialisés de l’extérieur qui les animent. Normalement, les parents sont appelés à
participer dans le cadre d’une réunion dans laquelle le projet leur est présenté ainsi que
des concepts liés à l’abus sexuel, attirant l’attention des parents pour l’importance de
leur rôle en ce qui à trait à la protection de l’enfant face à l’abus.
Il y a d’autres programmes qui, en plus de ce qui a été dit, misent sur une action plus
vaste de soutien à la famille et / ou sensibilisation communautaire, à partir du
présupposé que la communauté, en générale, joue un rôle important dans la protection
de l’abus et de la violence. Dans cette voie d’action, nous retrouvons des groupes de
soutien familial qui effectuent des visites à domicile, organisent des groupes d’aide et
projets d’éducation parentale. Nous retrouvons encore, des expériences de
développement de programmes de prévention d’abus, spécifiquement adaptés à
certaines communautés (par exemple, amérindiens du Canada et des Etats- Unis).
Les données relatives à la comparaison entre programmes sont rares, mais celles qui
existent vont dans le sens d’une plus grande efficacité des programmes à caractère
participatif, dans lesquels les jeunes et les enfants peuvent pratiquer les stratégies
suggérées et de ceux où l’on mise sur un langage simple et concret, étant donné qu’il est
plus difficile pour des enfants de tous âges de comprendre et d’intégrer des concepts
abstraits.
Tilman Furniss (1993) défend que ‘dans le cadre d’une approche meta-systématique à
l’abus sexuel, les effets juridiques et linéaires tels qu’un crime et la nécessité de
protection de l’enfant, doivent être intégrés aux aspects circulaires psychologiques et
des relations des enfants....’ et des adultes. Nous voyons dans ces propos, le besoin de
construction d’espaces de relation sécuritaires dirigés pas uniquement aux victimes mais
aussi à ceux qui vivent avec eux, dans le sens de réduire le poids ‘de ce que ne peut être
dit’ et de ‘la peur de faire pire’.
En nous basant sur ce recueil d’éléments, nous partons pour la construction du modèle
d’intervention commençant par la définition de quelques présupposés de base. En
premier lieu (1) pour qu’une intervention puisse être effectivement mise en place il est
obligatoire que l’institution l’assume comme sienne et crée les conditions internes pour
l’adopter. En deuxième lieu l’intervention devra être supportée par des actions menées
par le corps de professionnels de l’institution, dans un crescendo d’autonomie qui
permette à l’équipe du projet une délégation graduelle des processus propres à son
développement. En troisième lieu l’intervention, en plus d’être dirigée au groupe-cible
des enfants et des jeunes, devra prendre l’institution comme un tout et promouvoir une
mobilisation et une implication des professionnels au travers de processus de formation
fortement associés à l’intervention à mettre en place ; en quatrième lieu le format à
donner aux propositions d’interaction avec les jeunes et enfants devra avoir
obligatoirement un caractère ludique attirant et mobilisateur, promoteur d’un processus
d’apprentissage participatif et finalement, l’intervention devrait mobiliser ou engager
des structures externes, dans le sens que la réponse trouvée par cette institution à un
problème, qui la dépasse et qui s’étend à toute la communauté, soit-elle aussi partagée
au sein de cette même communauté afin de générer des processus de changement plus
généralisés.
En nous basant sur ces prémisses et étant donné les caractéristiques du groupe- cible
(âge, catégorie sociale, institutionnalisation, fragilité émotionnelle), les caractéristiques
de la problématique (surchargée par le traitement médiatique qui l’a entouré) et le
modèle assumé (production conjointe de connaissances par développement de
compétences), nous avons misé sur la production de matériels à caractère ludique
encourageant un processus élargi d’action- réflexion- action et en l’utilisant en tant
qu’espace d’exploration de nouveaux rôles, d’exploration des capacités d’expression, de
partage de sentiments, d’acceptation et de tolérance de l’autre.
L’on a constaté que face au thème de l’abus sexuel, il y avait une énorme consistance
dans la perception du problème, comme étant très grave, en spécial dans la réalité
globale de la ‘Casa Pia’ ou dans la communauté en général. Cette perception
correspondait à celle qui était considérée comme étant celle que d’autres – collègues,
enfants et jeunes ainsi que la communauté en général – attribuait au problème.
Par contre, en ce qui concerne les changements introduits par le problème de l’abus
sexuel dans la relation avec soi, avec les collègues, avec le collège, avec les enfants et
les jeunes et avec la communauté, l’on a vérifié l’existence de peu de changements
perçus, mis à part la relation entre enfants et jeunes et la relation avec la communauté
qui s’est accrue légèrement.
La dévolution et la discussion des résultats de l’enquête ont servi, dans chaque collège,
comme point de départ pour un processus de sensibilisation et mobilisation des
professionnels de l’institution à une participation réelle au projet. L’objectif était de
former un groupe d’éléments ayant des compétences différentes – enseignants,
éducateurs (d’internat et de semi- internat), psychologues, assistants sociaux et d’autres
– qui agisse en tant que groupe de référence et d’interface entre l’équipe technique du
projet et les instances de chaque collège – direction, bureaux, collègues et enfants. La
seconde fonction de ce groupe serait celle de, étant donné sa connaissance de la réalité
de l’institution, participer activement au modelage des matériels à faire. La sensibilité
de ce groupe aux caractéristiques des jeunes et des enfants - destinataires des matériels –
et aux collègues professionnels futurs utilisateurs de ces matériels, serait une garantie
d’une meilleur adéquation en termes de langage et de degré de difficulté.
Etant donné les caractéristiques des fonctions de ce groupe, ses éléments devraient
allier à l’intérêt, la disponibilité et un certain charisme auprès des autres éléments du
collège. Dans certains cas, compte tenu le manque de volontaires, les directeurs ont
invité certains éléments pour représenter la structure. Ce fait a eu comme résultat une
grande hétérogénéité du groupe de 43 éléments qui, en février 2004 s’est réuni pour la
première fois. Le groupe de référence a commencé alors, son parcours progressif de
formation, filtrage, consolidation et finalement autonomisation. Tout au long de ce
processus, ce groupe a travaillé à des questions théoriques et méthodologiques autour de
la prévention, de la sexualité en général et de l’abus sexuel en particulier et de l’entraide
entre pairs. Compte tenu la crainte naturelle face à une proposition de changement qui
faisait d’eux des éléments essentiels, ce groupe, très diversifié, a fait de sa compétence
‘savoir- ne pas- savoir’ son point de départ pour la recherche et pour la demande de
soutien. Dans un deuxième temps du projet, le groupe de référence a reçu une formation
spécifique de formateurs en fonction de chaque matériel, travaillant également dans le
domaine de la planification et du suivi technique. D’une fonction initiale de soutien à la
mobilisation et à l’organisation du groupe d’applicateurs, dans leurs respectifs collèges,
le groupe de référence a évolué vers un rôle de soutien engageant la responsabilité de
formation et de suivi des collègues en ce qui concerne la mise en œuvre des matériels –
étant à leur tour, eux aussi, l’objet du suivi de l’équipe technique.
En- dessous de 6ans Entre 6 et 8 ans Entre 8 et 10 ans Au- dessus de 10 ans
La phase suivante comprenait la définition d’un format à donner à chaque matériel ainsi
que la recherche d’un contexte de base. Cet aspect semblait important, étant donné qu’il
s’agissait d’un projet transversal à toute l’institution, partagé par des enfants en phases
différentes de développement, cohabitant non seulement dans l’espace- école mais, dans
certains cas, dans l’espace- internat. Ainsi, le contexte devrait garantir une continuité
entre matériels, transmettant une notion d’un processus graduel parcouru par étapes.
Nous avons commencé par créer un monde imaginaire constitué d’un continent
(Adultis) et d’une île (Infantia) séparées par une mer (Adoles) remplie d’imprévus,
risques, opportunités et menaces. Dans cette réalité particulière, les adultes se
concentraient dans le continent qu’ils habitent et où ils travaillent, alors que les enfants
sont envoyés précocement à Infantia où ils grandissent dans un contexte naturel,
accompagnés par des adultes plus âgés, que par leur âge, ont conquis le droit à une vie
plus tranquille et moins marquée par des obligations de production et d’efficacité. En
conséquence de leur processus de maturation, les enfants atteignent l’âge et la
compétence qui leur permet de se joindre au monde des adultes, risquant la traversée
d’une mer remplie de défis.
A l’aide de ce scénario nous avons cherché à garantir la distance par rapport à la réalité,
qui est nécessaire d’une part pour l’acceptation du jeu et d’autre part la proximité
suffisante pour permettre l’identification avec le contexte. Le processus de
développement psychologique a été transposé pour l’histoire, comme évolution
naturelle et progressive qui conduit à l’intégration et à l’acceptation de la part des
adultes, dans un monde d’où ils sont loin – un monde qui de façon ambivalente, ils
souhaitent et craignent. La croissance même sur une île traduirait, en quelque sorte, le
contexte de l’internat et la tutelle de l’institution face aux différentes réalités familiales
conduisant au besoin de l’accueil.
Le scénario ayant été défini, on a passé à la sélection du format à donner aux matériels.
‘Les jeux doivent être stables, intégrés mais inattendus, défiants mais accessibles. Le
langage ne peut être celui de l’adulte mais plutôt, celui que le jeune ou l’enfant
maîtrisent, à savoir : celui de l’action, du défi et de l’imagination. Le rendez-vous avec
l’adulte se fera par la suite, à mi- chemin, lorsque l’action pourra donner lieu au partage
et à l’échange d’expériences. Là, le jeu d’illusion revient à la réalité et on établit le pont
avec le jour le jour, avec un dosage de paroles qui soit possible et approprié.’ (Raul
Melo, 2006).
Le troisième matériel – La ville de Porto (A Vila do Porto) – ébauche déjà une nouvelle
phase du processus de croissance infantile, faisant appel déjà à une plus grande
autonomie. ‘Il incombe à tout le village d’éduquer leurs enfants’ disait un dicton
africain et partant de cette base, le matériel nous présente une communauté que, de
plusieurs façons, contribue au développement des candidats à marins. Le scénario se
centre sur l’apprentissage que chaque joueur doit faire afin d’être reconnu par le grand
capitaine comme élément valable pour son équipage. A cette fin, les joueurs se
déplacent sur un tableau de jeu, entre 5 locaux de la ville, faisant face, en groupe, à des
situations inattendues dont la résolution leur permet de gagner des points d’expérience
par rapport aux 5 thèmes mentionnés pour le jeu précédent. Contrairement à son
prédécesseur, ce jeu
permet à l’animateur faire varier la constitution des groupes de joueurs, les obligeant à
une constante adaptation à l’autre et par conséquence à la négociation et en termes de
destinations et en termes de choix de situations à aborder. Cette variabilité permet à
chaque joueur de remplir sa carte d’expérience de façon différente le confrontant avec le
besoin d’harmoniser les acquis, au lieu de présenter un développement hétérogène ou
avec lacunes en ce qui concerne certaines compétences. Le matériel est composé de 25
dynamiques différentes passibles d’être augmentées dans des années futures. Lors de
chaque séance, chaque groupe est confronté à une seule situation- problème.
Afin de permettre une réutilisation du matériel, plusieurs contextes ont été crées pour
permettre à l’animateur de donner suite à l’aventure même après l’arrivée au continent
de Adultis. Cela, lui permet de dédoubler son intervention sur plusieurs années.
Naturellement, tous les matériels décrits se basent sur des manuels qui font une mise en
contexte théorique, clarifient les règles du jeu, présentent les situations- problème et
définissent différents contextes de soutien à l’application des matériels. Dans certains
cas l’on fait des suggestions qui permettent à l’animateur de donner aux joueurs des
tâches qui seront concrétisées entre séances et dont quelques unes pourront être
intégrées à l’intérieur des pratiques scolaires. Finalement, les manuels intègrent des
annexes donnant de l’information additionnelle sur les thèmes abordés ainsi que de la
bibliographie qui peut- être consultée dans le cadre d’une recherche plus approfondie.
Les matériels produits ont été testés dans un premier temps encore de façon
expérimentale, auprès de groupes d’enfants ayant des caractéristiques sociales /
économiques proches de la réalité de ‘Casa Pia’ et auprès d’éléments du groupe de
référence dans le but d’évaluer le langage utilisé, le degré de difficulté des situations
structurées et de l’applicabilité des matériels produits. Nous présentons en tableau
l’évaluation des matériels. Cette évaluation a été recueillie auprès du groupe de
référence (dans une échelle de 1 à 6, le 1 correspondant à rien et le 6 à beaucoup)
Le processus de formation a été évalué sur trois années recueillant toujours une bonne
acceptation moyenne de la part des apprenants en ce qui concerne l’organisation, la
méthodologie utilisée, les contenus, l’applicabilité des connaissances acquises et la
relation établie. L’évaluation moyenne se situe autour de 5, selon une échelle de Likert
de 1 á 6 ( le 1 correspondant à une mauvaise qualité du processus et le 6 à une très
bonne qualité).
Cette procédure ainsi que d’autres feront l’objet d’une évaluation externe d’impact du
projet au niveau de l’institution. La voie de l’autonomisation de Casa Pia dans le
développement du PIPAS, devrait bien sûr inclure les procédures d’évaluation. Au long
des premières années l’équipe du projet a centré son attention sur l’évaluation des
procédures, analysant l’acceptation et l’adéquation des matériels, des programmes de
formation, du suivi technique et de la mise en œuvre des matériels. L’évaluation de
l’impacte a fait l’objet d’un investissement plus récent avec l’analyse de la perception
de changement auprès des animateurs et des jeunes. Cependant, dans cette phase finale
d’autonomisation, l’équipe technique a initié un travail d’élaboration d’un protocole
d’évaluation qui fournisse au groupe de référence, héritier naturel de la coordination
interne du PIPAS à la Casa Pia de Lisbonne, un instrument d’application simple qui
permette à travers la comparaison de fréquences, l’évaluation de l’impacte du projet
auprès des jeunes. Ce processus de construction se passera dans le cadre du travail de
formation de ce groupe de façon à garantir que le produit final, soit en accord avec les
capacités et les possibilités de ses éléments.
Avec le rapprochement de la fin de ce parcours nous avons la sensation d’émancipation
d’un corps qui est né d’un rêve collectif, qui a grandi de façon difficile et qui a essayé
de retrouver son rythme et son espace. La consolidation du noyau central du projet
autour du groupe de référence, la transition graduelle de l’externe vers l’intérieur des
processus, l’émergence de lignes d’investissement qui se traduisent par le legs de cette
institution à une communauté qui fait partie intégrante du problème de l’abus sexuel de
mineurs. L’expérience vécue et les connaissances construites par la pratique nous posent
la responsabilité de partager et d’inciter d’autres à donner une orientation à de nouveaux
rêves collectifs.
Dans les paroles de C. Enjolet, cité par Boris Cyrulnik (1999) ‘l’épreuve lorsqu’elle est
surmontée, transforme la saveur du monde ; (….) en tant que processus de destruction
de la vie, toute situation extrême contient, de façon paradoxale un potentiel de vie,
précisément là, où elle a été brisée (…) le ressort invisible qui permet de réagir pendant
l’épreuve, faisant de l’obstacle une trampoline, de la fragilité une richesse, de la
faiblesse une force, des impossibilités un ensemble de possibilités.
Bibliographie :
STRECHT, P. (2006) – Uma ferida no coração – abuso sexual de menores, Assírio &
Alvim, Lisboa