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bancaire marocain
Karrou Amina
Lahlou Anass
Lakrifa Youssra
1
Introduction …………………………………………………………………………...3
Définitions …………………………………………………………………………… 4
La digitalisation ……………………………………………………………………..12
Conclusion ……………………………………………………………………………16
Bibliographie …………………………………………………………………………17
2
Dès les dernières décennies du second millénaire, l’humanité est entrée dans l’âge de
l’information et de la connaissance numérique. Cette ère se caractérise parla mondialisation
de l’économie et l’avènement des Nouvelles Technologie de l’Information et de la
Communication (NTIC), qui sont considérés comme les moteurs de la nouvelle économie.
C’est la naissance d’un nouvel ordre mondial de l’information et de l’économie, où ce sont les
pays riches qui font de NTIC l’utilisation la plus intense et la plus sophistiquée. Les pays du
continent africain dans leur grande majorité, ne se situent pas à un niveau satisfaisant du point
de vue disponibilité et l’utilisation des NTIC.
Les nouvelles technologies de l’information et de communication ont radicalement changé
notre façon de vivre. Elles ont su en un temps record conquérir tous les domaines et les
aspects de notre vie quotidienne, si bien qu’on ne peut plus imaginer vivre sans elles.
Incontestablement, un des secteurs économiques le plus lourdement touché par ce phénomène
est le secteur bancaire. L’informatisation des tâches, l’analyse des bases de données ainsi que
l’automatisation des services sont des exemples parmi d’autre de l’impact des TIC sur le
domaine bancaire.
Pour les clients des banques, cette vague technologique s’est traduite par l’adoption de
plusieurs canaux de distribution du service bancaire.
Aujourd’hui on peut faire ses achats et payer ses factures sur internet, retirer du liquide des
guichets automatiques, consulter son historique des opérations et son solde via le portail de sa
banque, et bien d’autres opérations bancaires, sans se déplacer en agence et sans contact direct
avec un banquier. Les services bancaires sont devenues « self-service », en effet la relation
client banque a totalement changé.
Le Maroc n’a pas été épargné par ces changements. En effet les banques marocaines
proposent aujourd’hui les mêmes services que leurs homologues dans les pays plus
développé. Aussi avec la pénétration d’internet, l’intensification du réseau des GAB et
l’apparition de nouveaux services de paiement électronique (TPE, paiement en ligne et sur
GAB, etc.) de nouveaux canaux de distributions ont été adoptés par les clients des banques, à
savoir les canaux distants.
On parle aujourd’hui de banque à distance et de banque en ligne pour désigner un nouvel
canal de contact avec la banque qui n’est autre qu’internet. Grace à cette innovation
technologique majeure les notions de temps et d’espace prennent un tout autre sens, celui du
« à tout moment » et du « n’importe où ». En effet on peut depuis chez soi faire des opérations
bancaires même complexes comme les virements bancaires et la mise à disposition en
quelques secondes sans bouger le petit doigt ou presque. Nonobstant une banque sans agence
ne peut pas survivre dans un environnement hautement concurrentiel ou les clients ont besoin
de facteurs rassurant surtout quand il s’agit de confier leurs patrimoines.
Plus précisément encore ce travail tentera de répondre aux questions de recherche suivantes:
C’est quoi les composantes des NTIC ? Leurs avantages et inconvénients au système
bancaire ? Et quel est l’impact des NTIC sur l’activité bancaire ?
Dans cette optique deux grands chapitres ont été. Le premier consacré à la présentation des
NTIC et leur rôle dans le monde bancaire et financier.
Ensuite, un deuxième chapitre consacrée à l’étude de l’impact des nouvelles technologies de
l’information et de communication sur le secteur bancaire en commençant par la notion de
NTIC et plus particulièrement son évolution et son adoption par le secteur financier.
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Chapitre I : Présentation des NTIC dans le système bancaire
Définitions
Pour définir les Technologies de l’information et de communication on est censé de définir les
trois volets suivants :
L’information
La communication
La technologie
L'information a deux sens :
- d'un point de vue technique : l’information est un signe, un symbole, un élément qui peut
être transmis et stocké ;
- l'information aux sens de renseignement : des données qui apportent une connaissance, un
renseignement sur un objet ou sur un événement.
La communication est la manière dont l'information circule dans l'entreprise. Elle s'effectue
au travers d’un réseau qui comporte au moins un émetteur, un canal de transmission et un
destinataire (le récepteur).
Compression de temps ;
Compression de l’espace ;
Compression de l’information stockée
Flexibilité d’usage ;
Les NTIC sont un atout irremplaçable dans la circulation rapide de l'information, l'élaboration
collective de plans d'action et de nouvelles façons de faire, la coordination de l'action, la
mémorisation et la capitalisation des expériences, l'accès rapide à des connaissances très
diverses, l'ouverture de nouveaux services à la clientèle.
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atteinte à l'intégrité sous quelques formes qu'elles soient, et ceci malgré l'existence de moyens
destinés à en atténuer les conséquences qui peuvent s’avérer néfastes.
Un accès plus souple aux informations (l’Intranet permet de récupérer les informations
de tous les postes de travail, quelle que soit l’heure),
De faciliter le partage de l’information (Internet, Intranet),
De favoriser le travail en groupe (groupware , workflow , les plateformes
collaboratives),
De simplifier les échanges de données entre entreprises ou entre sites (EDI),
de faciliter la communication et la coopération entre les membres d’une équipe (liste
de diffusion, blog, wiki),
De mettre en place une mémoire collective.
L’influence des NTIC, et des réseaux en particulier, sur le secteur bancaire a commencé dans
les années 70. Les NTIC ont déjà provoqué deux évolutions au sein des banques. Dans le
premier temps, elles ont été le support logistique au traitement interne des informations et aux
relations au sein de la profession (développement des réseaux interbancaires). Dans le
deuxième temps, elles sont devenues le moyen le plus rapide pour accéder aux marchés de
capitaux, et ont permis la création de marchés électroniques globaux, ainsi que la
modernisation des bourses de valeurs.
Dans les années 1970, la banque a subi une première révolution informatique, celle des grands
systèmes capables de traiter des millions d'opérations autrefois exécutées par des gros
bataillons de collaborateurs. Dix ans plus tard, l'informatique répartie a touché chaque agence
et a permis d'effectuer, à partir de terminaux décentralisés, des opérations affectant la
comptabilité clients tenue par les ordinateurs centraux. Aujourd'hui, la généralisation de
l'informatique et l'ensemble des NTIC (messagerie électronique, téléphones portables...),
bouleversent l'activité du secteur.
Ce phénomène circule dans tous les secteurs de l’économie, notamment dans le secteur
bancaire, qui d’ailleurs fait partie d’un des domaines fondateurs en matière d’utilisation des
NTIC.
2- Les logiciels
Un ordinateur sans programme n’est pas utilisable, il est nécessaire de lui donner des
informations pour qu’il collabore, il faut d’abord lui expliquer ce qu’on attend de lui et
ensuite lui donner les instructions pour agir. L’ensemble de ces instructions s’appelle
programme, et l’ensemble des programmes dont on dispose sur un ordinateur s’appelle
logiciel. Le programme doit être écrit dans un langage que l’ordinateur peut comprendre. Tout
ordinateur est constitué d’un ensemble de programmes qu’on appelle système d’exploitation
ou logiciel de base. Ce système d’exploitation est livré avec l’ordinateur par le constructeur.
L’utilisateur peut l’ajouter des programmes spécifiques et personnels. Logiciels de base ou
systèmes d’exploitation : C’est un ensemble de programmes de contrôle et de traitement qui
permet la gestion des différentes tâches assurées par l’ordinateur, c’est en fait l’intermédiaire
logique entre l’utilisateur et l’ordinateur. On cite comme système d’exploitation le Ms-DOS,
Windows, Unix ….. Logiciels d’application : Ce sont les programmes élaborés afin de
répondre aux besoins spécifiques. Les logiciels d'application sont des programmes élaborés en
vue d'une application qui peut être soit générale soit spécialisée, il existe des logiciels traitant
des problèmes standards tels que les langages de programmation (langage C, visuel Basic..) et
les outils de la Bureautique: (Microsoft Word, Power-Point, …)
a. Les LAN (Local Area Network) qui correspondent par leur taille à des réseaux intra -
entreprises. La distance de câblage est de quelques centaines de mètres.
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b. Les MAN (Metropolitan Area Network) : qui correspondent à une interconnexion de
quelques bâtiments se trouvant dans une ville.
c. Les WAN (Wide Area Network) : destinés à transporter des données à l’échelle d’un pays.
Ces réseaux peuvent être terrestres (Utilisation d’infra - structure au niveau : câble, fibre, ...)
ou satellite (Mise en place d’engins spatiaux pour retransmettre les signaux vers la terre).
Afin de protéger les données, les entreprises et les consommateurs utilisent à présent des
cartes à puces intelligentes dans plusieurs applications, à titre d’exemple les opérations
bancaires, accès aux messageries électroniques, démarrage de l’ordinateur, consultation des
messages téléphoniques. Si le niveau de sécurité requis est plus élevé, une carte à puce
intelligente est probablement un meilleur choix. Une empreinte digitale peut facilement être
sauvegardée dans la mémoire de la puce ce qui permettra une validation plus élaborée grâce à
un lecteur avec biométrie. Lorsque l'employé présente sa carte au lecteur, il est aussi invité à
présenter sa référence biométrique (empreinte digitale). Cette façon de faire permet de
s'assurer que la personne qui présente la carte est bien la personne pour qui la carte a été
émise. Selon le cas, l'accès sera approuvé ou refusé.
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a. Des systèmes de paiement plus efficaces et rentables à l’échelle internationale. Entre
1999 et 2010, le volume global des paiements a atteint 330 milliards d’opérations par an,
où la plus forte croissance a été enregistrée dans les paiements électroniques, qui
représentaient 85% de tous les paiements autres que ceux en espèces.
b. Une meilleure capacité pour lutter contre le cyber insécurité émanant des pirates
informatiques et des cybercriminels. A lui seul, le vol d’identité coûte à l’économie
canadienne 2.5 milliards par an.
Selon Benat Bilbao-Osorio: « Le rôle des TIC pour la croissance économique et la création d’emplois
de qualité n’ont jamais été examinés d’aussi près. Malgré les craintes de voir les TIC accélérer le
déploiement des ressources dans les pays en développement, les avantages des TIC sont aujourd’hui
largement reconnus et représentent une méthode permettant aux entreprises et au secteur économique
d’optimaliser la productivité, de libérer des ressources et d’encourager l’innovation et la création
d’emploi ».
A la lumière de ces différentes lectures, on constate que les NTIC ne procurent pas seulement
des avantages, mais elles impliquent également des limites ou bien des risques qui l’entravent.
L’objectif ici n’est pas de faire la critique de ces technologies mais plutôt d’essayer de
déterminer à priori, et appréhender ce que pourraient être les conséquences de leur utilisation,
parmi ses limites on cite :
- L’apparition des blogs et le partage du contenu avec les internautes; toute modification sur
un domaine donné pousse l’entreprise à faire des efforts financiers lourds et une modification
de l’offre produits/services plus marquée dans le but de garder une longueur d’avance sur les
concurrents, c’est l’ « exposition à la concurrence » ;
- Un risque qu’on peut dire qu’il n’est pas important mais reste tout de même notable à
mentionner et qui concerne la confidentialité et la sécurité des données de l’entreprise,
autrement dit le risque de pillage et le piratage des données (exportation au pillage) ;
- D’un coté, ses outils (technologie de l’information et de communication) font augmenter la
réactivité de l’entreprise mais de l’autre côté, il ya un risque d’une baisse de la productivité et
de son rendement par la rédaction excessive de courriers et de message électronique et
l’alimentation de différents outils de l’entreprise.
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Les banques marocaines se sont engagées depuis des années dans un processus de
digitalisation des services bancaires. Plateformes web, applications mobile .tout passe.
D'ailleurs, la stratégie digitale des banques vise essentiellement à d matérialiser l'ensemble
des opérations bancaires dont l'ouverture de comptes, la demande de financement, les
virements, le paiement des factures. Il faut dire aussi que le rythme d'ouverture des agences
bancaires a fléchi depuis quelques années et même le personnel au sein des agences se ré- duit
de plus en plus. Une baisse des recrutements dans les métiers bancaires de base certes,
contrecarrée par une augmentation de l'offre concernant les profils liés aux systèmes
d'informations, à l'activité digitale (analystes, marketing digital, data scientists, community
managers, gestionnaires d'outils de scoring, intelligence artificielle) et au conseil (banque
d'affaires, activités de marché).
En tout cas, l'effectif employé des banques ne s'est amélioré que de 243 nouveaux
collaborateurs en 2018, soit une hausse de 0,6% à 41 890 agents, après 1,4% en 2017 et 2,5%
en 2014, selon Bank Al-Maghrib. En face, le coût d'investissement pour implémenter une
transformation digitale au niveau des banques est conséquente. A titre d'exemple, le Crédit du
Maroc a mobilisé un montant de 400 MDH jusqu'en 2020. Le CIH, lui, a été parmi les
précurseurs pour la mise en place d'une stratégie digitale, moyennant un budget de 500 MDH,
en 6 ans. La dernière étude de l'agence D-Ra-ting, spécialisée en notation de la per- formance
digitale des entreprises, place CFG Bank, BMCI et CIH Bank en tête dans la catégorie web,
avec un score respectif de 32, 29 et 25. Al-Barid Bank, CIH Bank et Attijariwafa bank, elles,
s'adjugent le podium dans la catégorie des applications mobiles. Par ailleurs, et selon une
étude du cabinet McKinsey une digitalisation réussie permet une amélioration des profits des
banque de 15 à 30%.
Le client reste attache à son agence physique Les solutions mobiles ne se sont pas arrêtées à
ce niveau puisque des agréments pour introduction du mobile wal let pour Al Barid Bank, E-
Beztam pour le Crédit Agricole du Maroc, WePay pour CIH Bank Bankaty pour Société
Générale Maroc, BPay pour la Banque Populaire. Daba Day pour BMCE Bank Of Africa.
Rappelons qu'l s'agit d'applications permettant aux clients d'effectuer des opérations
financières chez les commerçants de proximité par le paiement via mobile de produits
achetés. Les avancées du secteur bancaire au Maroc en la matière sont multiples. Sauf que le
client reste attaché à son agence physique et au rapport qui le lie à son chargé de clientèle.
Ayant conscience de cela, les banques ont instauré un nouveau concept, combi- nant aussi
bien le physique que le digital. Il s'agit d'agences -phygitales», de nouvelles générations.
Attijariwafa bank, CFG G, Bank, Crédit Agricole du Maroc, Société CI Générale. Beaucoup
ont adopté cette nouvelle manière de faire la banque.
Chez la SGMA par exemple cet espace a été pensé de sorte a un espace accueil, des bornes de
gestion de file d'attente, des espaces meeting, des espaces libre-services et des espaces
privatifs pour les rendez-vous avec les conseillers, Pour maximiser la proximité, les
conseillers-experts ont à été équipés de postes nomades qui leur permettent de se déplacer
chez les clients ou de les recevoir dans des espaces clientèle dédiés.
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L’époque où les documents devaient être traités de manière répétitive et manuelle est révolue
depuis les années 70. Des systèmes capables de réaliser des millions d’opérations en une
journée ont été mis en place.
- Les cartes à puce
Brevetées dès la fin des années 60, les cartes à puce séduisent le secteur bancaire à travers le
monde. La puce dispose d’un potentiel énorme au niveau de la sécurisation des paiements
électroniques.
- Apparition des ATM
Les premiers distributeurs automatiques de billets (ATM) sont apparus dans les années 60. Ils
ne vont par la suite plus cesser de se multiplier tant à l’intérieur des agences qu’en dehors.
Plus encore, ce sera le premier pas vers un changement de la relation du client envers sa
banque. Ce système de libre-service va étendre ses possibilités du simple retrait d’espèces, à
un grand nombre de services bancaires automatisés, tel que l’impression des extraits de
compte, le dépôt de chèques ou d’espèces, les virements, etc.
- La prolifération des outils informatiques
L’informatisation bancaire continue et devient de plus en plus perfectionnée. Dans un
premier temps, le recours aux nouvelles technologies était destiné au remplacement de tâches
répétitives, mais désormais il concerne des activités plus complexes. Les outils informatiques
qui sont à notre disposition, sont capables de concevoir une analyse très fine de la clientèle à
partir de bases de données. C’est ce que l’on appelle le « data mining ». Le profil des clients,
leurs caractéristiques et comportements, ainsi que l’évolution de leurs besoins, peuvent être
retranscrits grâce à ces nouveaux outils. L’étude marketing peut alors prendre un tout autre
sens et répondre aux attentes individuelles des clients. Les outils d’aide à la décision sont un
autre exemple qui illustre également l’informatisation croissante dans ce secteur. Des logiciels
experts voient le jour dans le but, par exemple, de faciliter les analyses de crédit.
Le secteur bancaire n’a donc pas fait figure d’exception face au phénomène de l’émergence
des NTIC. Comme dans tout autre secteur d’activité, ces technologies ont su y trouver leur
place. Les banques en viennent à repenser la relation avec leur clientèle. De nouveaux canaux
de distribution viennent s’ajouter à ceux déjà existants, à savoir les canaux distants.
La digitalisation
Le domaine bancaire est le secteur par excellence où la digitalisation devrait prendre son
essor, les banques conscientes de l’importance de cette transformation digitale comme un
accélérateur de la croissance et de la productivité, elles devront adapter profondément leur
business model aux changements portés par l’internationalisation des marchés, l’avènement
des canaux de distribution digital et le changement du comportement des consommateurs
afin de survivre et de rester compétitives.
Les clients des banques ont désormais les moyens de s’informer rapidement et de
comparer les prix et la qualité des services financiers proposés, ce qui leur permet d’être de
plus en plus exigeants, leur fréquentation vers les agences a diminué, du fait que l’accès aux
banques devient totalement mobile, ainsi l’accélération des innovations technologiques
financières offre dès lors l’opportunité à l’apparition fulgurante et disruptive des nouveaux
entrants dans le système financier, ce qui met en péril le système bancaire face à une éclosion
de myriade d’acteurs très variés proposant une offre des produits et des services
particulièrement attractive et ultra‐compétitive, voir gratuite. Cette rivalité digitale mène les
banques à procéder à une transformation en profondeur de leurs modèles pour concurrencer
ces nouveaux venus et satisfaire les attentes d’une clientèle constamment connectée.
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Avec l’introduction des nouvelles technologies, les règles de la concurrence se voient
transformées dans l’industrie bancaire. Certes, les effets du digital participent, d’un côté, à
l’intensification de la concurrence sur le marché bancaire, et d’un autre côté, elles offrent de
nouvelles opportunités de diversification de la gamme des services à la disposition de
la clientèle. De nombreuses banques que l’on pourrait qualifier d’historiques, très
solidement ancrées sur leurs marchés, se sont attaquer, par la survenance des nouveaux
acteurs non bancaires qui cherchent à développer des services de banque sur internet, et qui en
plaçant le numérique au cœur de leur business model proposent des nouvelles offres et de
nouveaux services afin de gérer leurs « portefeuille électronique ».
On peut citer à titre d’exemple : la révolution des courtiers, la finance participative, l’ère du
Big Data, l’émergence de la blockchain et bien d’autres. Un autre domaine investi par
les nouveaux acteurs technologiques est celui du Crowdfunding« financement participatif »,
et c’est à ce niveau aussi, que l’innovation est mise en avant.
A ce propos, les particuliers et les entreprises arrivent à se procurer des financements sans
avoir besoin de passer par les banques classiques (Peer to Peer), toutes les démarches se font
en ligne via des plateformes dédiées qui servent comme base aux appels de fonds.
Ainsi, plusieurs modes de financement sont mis à la disposition du public, le plus
connu est le Crowdfunding qui enregistre un véritable essor dans de nombreux pays. Nous
pouvons dire que le financement collaboratif est une pratique qui permet aux investisseurs de
faire financer via des plateformes leurs projets par le public.
Au Maroc, cette pratique est quasi inexistante mais le gouvernement a déjà fait connaitre sa
volonté de l’encourager, cette réflexion a abouti à l’élaboration d’un projet de loi régissant
cette activité dans ses différentes formes : Prêts, l’investissement en capital, et dons.
Service Bancaire
Banques Banques
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Les banques peuvent créer un avantage concurrentiel durable et fidélise leurs clients à
travers la mise en œuvre d’une stratégie digitale centrée sur l’expérience client et ses besoins
fonctionnels, relationnels et émotionnels (WIDED BATAT, 2018). A cet effet, un nouveau
canal de distribution visant à rapprocher la banque de sa clientèle, en lui proposant des
services transactionnels, des services d’information et d’orientation, en dehors du
réseau de commercialisation classique, avec des horaires plus étendus que celles des agences
bancaires ont été construit. Cette vision novatrice sert à créer un modèle de distribution à
faible coût basé sur les évolutions technologiques.
L’expérience client est vécue comme un continuum entre le contexte physique et le
contexte digital, créant un environnement phygital. En fait, cette expérience est considérée
comme un challenge majeur pour les banques dans les années à venir, cela implique
de reconquérir la confiance des clients, être au plus près de leurs attentes mobiles afin de créer
une expérience client unique. A ce propos, l’environnement phygital doit intégrer
des passerelles et des canaux physiques (offlines) et digitaux (online) entre les deux univers
réel et digital, le but est d’offrir une expérience client interactive et personnalisée en toute con
fidentialité.
2. Réinventer le service
Le marché bancaire a été profondément impacté par l’arrivée de nouveaux acteurs, face à
cette nouvelle donne, le secteur bancaire s’est trouvé face à la nécessité de réinventer son
offre de service, de faciliter les usages digitaux au service du client, d’élargir le
périmètre d’intervention et de proposer un accompagnement agile des services et des
tarifs extrêmement compétitifs voire gratuits pour certains services. Prenons l’exemple
d’une opération classique : Un simple virement bancaire. Il y a vingt ans, cela passait par une
prise de rendez‐vous, par un déplacement en agence, éventuellement par l’attente de
la disponibilité d’un conseiller, aujourd’hui n’est plus forcément le cas, cela passe par un clic
effectué depuis un Smartphone, une tablette ou un ordinateur .
Au Maroc, la loi bancaire 2014 a introduit le statut d’établissement de paiement qui va
permettre l’arrivée sur le marché bancaire des FinTech, selon la réglementation de la banque
centrale, ces dernières seront autorisées à fournir à leur clientèle les services de paiement de
base : Ouverture d’un compte, délivrance d’une carte de crédit et d’un RIB, les
conditions d’ouverture seront souples et varient en fonction de la catégorie du compte : le
compte de 200 dirhams, le compte de 5000 dirhams, et le compte de 20000 dirhams .
Dans ce contexte innovant, le métier du banquier a changé en matière des réponses à
apporter aux clients. De ce fait, une révolution qui doit concerner le profil même du banquier,
12
que ce soit en terme de parcours, ou bien en terme de formation continue, le banquier
moderne doit avant tout être agile tout en rassurant son client (Customer centric). Il doit excel
ler dans le rapport humain et être aussi connecté avec les nouvelles tendances du digital,
il doit de même savoir comment gérer les opérations du quotidien et se poser en même temps
comme un expert sur des problématiques précises. C’est ce que les clients attendent
et recherchent, ce qu’il faut proposer aux clients, c’est une véritable offre combinant diverses
expertises, de véritables équipes pluridisciplinaires et en même temps des pools de
compétences de haut niveau.
Présentation du CIH Bank :
Le CIH : Crédit Immobilier et Hôtelier est une banque Marocaine de l'immobilier, du
tourisme, de dépôt et de crédit.
Le CIH a été créé en 1920 sous le nom de Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc "CPIM".
Suite à l'extension de son Activité au secteur Hôtelier en 1967, elle change de nom Pour
devenir Crédit Immobilier et Hôtelier.
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A l’issue de notre recherche nous pouvons avancer que l’avènement du digital et
l’intégration de cette dimension dans la chaine de valeur n’est plus un luxe, mais bien une
nécessité, cette transformation numérique n’a de sens que si elle est ressentie comme
gagnante entre les clients, les nouveaux acteurs, et la banque.
La mise en place d'une vision stratégique claire, la mobilisation et l'adhésion de l'ensemble
des forces vives et des compétences diversifiées souvent nouvelles, la conduite du
changement constituent les principaux challenges à relever. L’absence de ces leviers constitue
un frein pour mener à bien un tel projet. Ceci peut conduire à revoir le business model des
banques, elles sont appelées à se lancer dans une course effrénée et légale pour
pouvoir survivre à la disruption imposée par les nouveaux arrivants.
Nous pouvons déduire auprès de notre travail que les banques marocaines de demain sont
en marche, elles ne cessent de faire évoluer leur modèle à la fois organisationnel et
opérationnel pour gagner en efficacité et réactivité, le tout pour offrir une gamme élargit des
produits et services de qualité, ainsi de fidéliser leurs clients.
Sur le plan managérial, notre recherche met en évidence que la transformation digitale a
un impact significatif sur les métiers de la banque. En effet, La grande variété des
technologies et de leurs usages possibles rend nécessaire le redéploiement des emplois afin de
répondre à de nouveaux besoins des consommateurs et accroitre la création de valeur
au sein de la banque.
16
revue-rimms.org
ecoactu.ma
etudier.com
academia.edu
leconomiste.com
memoireonline.com
universalis.fr
fr.scribd.com
cihbank.ma
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