206 Analyses d’essais cliniques
Final results of phase III trial in regionally advanced
unresectable non-small cell lung cancer
W. Sause, P. Kolesar, S. Taylor, D. Johnson, R. Livingston, R. Komaki,
B. Emami, W. Curran, R. Byhardt, R. Dar, A. TurrisiIII
Chest 2000 ; 117 : 358-64
Analyses : G. Noël, J.J. Mazeron (Service des tumeurs, groupe hospitalier
Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris cedex 13,
France)
Les taux de survie des patients atteints de cancer pulmonaire
non à petites cellules localement évolué sont faibles. La radio-
thérapie externe est le traitement local classique. De nombreux
essais randomisés ont montré un intérêt en termes de contrôle
local ou de survie d’associer une chimiothérapie à la radiothé-
rapie [1, 2, 4, 5]. Toutefois, de telles associations restent contro-
versées. Cet essai a comparé une chimiothérapie première suivie
d’une radiothérapie classique à une radiothérapie hyperfraction-
née exclusive et à une radiothérapie classique exclusive.
Patients et méthodes
De janvier 1989 à janvier 1992, 458 patients atteints d’un can-
cer pulmonaire non à petites cellules inopérables de stade II à
IIIB ont été randomisés entre une chimiothérapie suivie d’une
radiothérapie classique, une radiothérapie bifractionnée exclu-
sive et une radiothérapie classique exclusive. La radiothérapie
classique délivrait 60 Gy par fraction de 2 Gy et six semaines, la
moelle était protégée à 45 Gy. La radiothérapie hyperfraction-
née délivrait 69,6 Gy par deux fractions quotidiennes de 1,2 Gy
et six semaines, la moelle était protégée à 50,4 Gy. Les fais-
ceaux d’irradiation incluaient la tumeur avec des marges de
2 cm, les ganglions médiastinaux jusqu’à 5 cm sous la carène,
les hiles, homolatéral avec des marges de 2 cm et controlatéral
avec des marges de 1 cm. La chimiothérapie consistait en une
association de 100 mg/m2 de cisplatine à j1 et j29 et de 5 mg/m2
de vincristine hebdomadaire pendant cinq semaines à partir du
j1 de cisplatine. Les trois groupes étaient comparables.
Résultats
La durée minimale de surveillance était de cinq ans. Il y a eu six
cas de complications aiguës liées à la radiothérapie de grade 4,
quatre dans le bras hyperfractionné, un dans chacun des autres
bras. Il y a eu deux décès liés à une toxicité pulmonaire radique,
un dans le bras hyperfractionné et un dans le bras association et
deux décès iatrogéniques liés à la chimiothérapie. Il y avait une
augmentation de la médiane et du taux à deux ans et cinq ans de
survie globale dans le bras association en comparaison avec
ceux des bras radiothérapie classique et radiothérapie hyperfrac-
tionnée, respectivement, 13,2 mois, 32 % et 8 %, 11,4 mois,
21 % et 5 %, et 12 mois 24 % et 6 % (p = 0,04). Pour les patients
âgés de moins de 60 ans, l’association de la chimiothérapie et de
la radiothérapie a permis une augmentation significative de la
médiane de survie, soit 15,4 mois contre 11,7 mois dans le
groupe radiothérapie classique et 11,5 mois dans le groupe
radiothérapie hyperfractionnée. Pour les patients âgés de plus de
70 ans, la médiane de survie était de 13,1 mois dans le bras
radiothérapie classique et de 10,9 mois dans le bras association.
Pour les patients atteints d’un cancer non épidermoïde, la
médiane de survie globale était de 15,6 mois avec l’association
comparativement à 11,4 mois pour ceux traités par irradiation.
Commentaires
Cet essai a conclu à des résultats identiques à ceux de la
méta-analyse qui montrait qu’une chimiothérapie à base
de cisplatine permettait d’augmenter les taux de survie
globale des patients atteints d’un cancer non à petites cel-
lules [3]. Cet essai a eu aussi l’intérêt de montrer que les
patients âgés de moins de 60 ans bénéficiaient plus de
l’association que les patients plus âgés et que les patients
âgés de plus de 70 ans bénéficiaient plus d’un traitement
par l’irradiation classique, en soulignant que les patients
décédés à la suite de la toxicité de la chimiothérapie
avaient plus de 70 ans.
Références
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S1278321800000767/BRV
Randomized trial on the effect of radiotherapy in
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The German Breast-Cancer Study GroupC. Schmoor, G. Bastert,
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W. Bauer, W. Sauerbrei, M. Schumacher
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Analyses : G. Noël, J.J. Mazeron (Service des tumeurs, groupe hospitalier
Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris cedex 13,
France)
La radiothérapie est recommandée après une mastectomie en cas
d’envahissement ganglionnaire métastatique axillaire [2], mais