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Mémoire présenté
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de maîtrise en architecture
pour l'obtention du grade de maître en Science de l'architecture (M.Sc.Arch)
2006
VII
Liste des tableaux
Tableau 1 / Les 3 approches du vent en architecture 2
Tableau 2 / Dimensionnement des obstacles 26
Tableau 3 / Techniques expérimentales et numériques 36
Tableau 4 / Variation de la vitesse du vent selon ditterents types de terrain 43
Tableau 5 / Relations de largeur - Lm, LHS, LHIO 65
Tableau 6 / Relations de hauteur - HLI. HLS, HLIO 77
Tableau 7 / Relation de proportion 1:1 - P 89
Tableau 8 / Relations des aires identiques - As, Aio. Aso 94
Tableau 9 / Résultats numériques des obstacles en position attachée 190
Tableau 10 / Résultats numériques des obstacles en position détachée 191
Liste des figures
Figure 1 / LF one 3
Figure 2 / LF one 3
Figure 3 / Impérial War Muséum North 4
Figure 4 / Lords Media Center 5
Figure 5 / Turbine Tower project 6
Figure 6 / Turbine Tower project 7
Figure 7 / Ventiform 7
Figure 8 / Ventiform 8
Figure 9 / Congress and Exhibition Hall 9
Figure 10 / Congress and Exhibition Hall 9
Figure 11 / Grand Bleu 10
Figure 12 / Académie des Antilles et de la Guyane 10
Figure 13 / Académie des Antilles et de la Guyane 11
Figure 14 / Siège social de GSW 11
Figure 15 / Jean-Marie Tjibaou Cultural Centre 12
Figure 16 / Jean-Marie Tjibaou Cultural Centre 12
Figure 17 / Jean-Marie Tjibaou Cultural Centre 13
Figure 18 / Exemple - enveloppes solaire et résultats formels 15
Figure 19 / Concept d'enveloppe éolienne - EE 16
Figure 20 / Coupe transversale - intégration de la lumière naturelle - puits de lumière 16
Figure 21 / Coupe transversale - ventilation naturelle - extraction de l'air chaud 17
Figure 22 / Comportement du vent autour d'un obstacle 18
Figure 23 / Effet de sillage 19
Figure 24 / Effet de barre 20
Figure 25 / Rouleau tourbillonnaire 20
Figure 26 / Effet de coin 21
Figure 27 / Concept d'enveloppe éolienne - EE 21
Figure 28 / Juxtaposition de courbes d'isovitesses 23
Figure 29 / Fréquence du vent pour la ville de Québec 27
Figure 30 / Expositions éolienne minimales 28
Figure 31 / Expositions éolienne et axes de symétrie 28
Figure 32 / Angles d'incidence horizontale frontal (F) et diagonal (D) 29
Figure 33 / Attachement (A) et détachement (D) 29
Figure 34 / Angles d'incidence verticale 45° / 90° / 135° 30
Figure 35 / Hiérarchie des modèles pour les simulations d'écoulement industriels 40
Figure 36 / Variation de la vitesse du vent selon différents types de terrain 42
Figure 37 / Exemple de maillage d'analyse hexaédrique 49
Figure 38 / A: seuil de formation à 2,0 m/s - B: seuil de formation à 2,5 m/s 50
Figure 39 / Plan d'expérimentation 51
Figure 40 / Nomenclature des simulations - exemple 52
Figure 41 / Exemple de représentation graphique / le plan 53
Figure 42 / Exemple de représentation graphique / la coupe 53
Figure 43 / Exemple de représentation graphique / axonométrie - isosurface 54
Figure 44 / Flux des données 54
Figure 45 / Exemple de traitement graphique - plan 55
Figure 46 / Exemple de traitement graphique - coupe 55
Figure 47 / Montage type des résultats 57
Figure 48 / Évaluation du volume global 58
Figure 49 / Aires effectives pour l'obstacle 1.5.0 en position A.F.90 et A.D.90 59
Figure 50 / Modèle de graphique 61
Figure 51 / Comportement du vent autour d'un obstacle AF90 64
Figure 52 / Comportement du vent autour d'un obstacle DF135 65
Figure 53 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 10.5.0_A 76
Figure 54 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 10.5.0_D 76
Figure 55 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 10.10.0_A 88
Figure 56 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 10.10.0_D 88
Figure 57 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 5.5.0_A 92
Figure 58 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 5.5.0_D 93
Figure 59 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 5.10.0_A 97
Figure 60 / Résultats et croquis du comportement du vent: obstacle 5.10.0_D 98
Figure 61 / Comportement du vent autour d'un obstacle AF90 100
Figure 62 / Comportement du vent autour d'un obstacle DF135 101
Figure 63 / Croquis conceptuel (obstacle 5.5.0_A.F.90) 103
Figure 64 / Résultats - Obstacle 1.1.0_A.F.45 110
Figure 65 / Résultats - Obstacle 1.1.0_A.F.9O 111
Figure 66 / Résultats - Obstacle 1.1.0_A.F. 135 112
Figure 67/Résultats-Obstacle 1.1.O_A.D.9O 113
Figure 68 / Résultats - Obstacle 1.1.0_D.F.45 114
Figure 69 / Résultats - Obstacle 1.1.0_D.F.9O 115
Figure 70 / Résultats - Obstacle 1.1.0_D.F. 135 116
Figure 71 / Résultats - Obstacle 1.1.0_D.D.9O 117
Figure 72 / Résultats - Obstacle 1.5.0_A.F.45 119
Figure 73 / Résultats - Obstacle 1.5.0_A.F.90 120
Figure 74 / Résultats - Obstacle 1.5.0_A.F.l 35 121
Figure 75 / Résultats - Obstacle 1.5.0_A.D.90 122
Figure 76 / Résultats - Obstacle 1.5.0_D.F.45 123
Figure 77 / Résultats - Obstacle 1.5.0_D.F.90 124
Figure 78 / Résultats - Obstacle 1.5.0JD.F. 135 125
Figure 79 / Résultats - Obstacle 1.5.0_D.D.90 126
Figure 80 / Résultats - Obstacle 5.1.0_A.F.45 128
Figure 81 / Résultats-Obstacle 5.1.0_A.F.9O 129
Figure 82 / Résultats - Obstacle 5.1.0_A.F.135 130
Figure 83 / Résultats - Obstacle 5.1.O_A.D.9O 131
Figure 84 / Résultats - Obstacle 5.1.0_D.F.45 132
Figure 8 5 / Résultats - Obstacle 5.1.0_D.F.90 133
Figure 86 / Résultats - Obstacle 5.1.0_D.F.135 134
Figure 87 / Résultats - Obstacle 5.1.0_D.D.9O 135
Figure 88 / Résultats - Obstacle 5.5.0_A.F.45 137
Figure 89 / Résultats - Obstacle 5.5.O_A.F.9O 138
Figure 90 / Résultats - Obstacle 5.5.0_A.F. 135 139
Figure 91 / Résultats - Obstacle 5.5.O_A.D.9O 140
Figure 92 / Résultats - Obstacle 5.5.0_D.F.45 141
Figure 93 / Résultats - Obstacle 5.5.O_D.F.9O 142
Figure 94 / Résultats - Obstacle 5.5.0_D.F. 135 143
Figure 95 / Résultats - Obstacle 5.5.O_D.D.9O 144
Figure 96 / Résultats - Obstacle 1.10.0_A.F.45 146
Figure 97 / Résultats - Obstacle 1.10.0_A.F.90 147
Figure 98 / Résultats - Obstacle 1.10.0_A.F. 135 148
Figure 99 / Résultats - Obstacle 1.10.O_A.D.9O 149
Figure 100 / Résultats - Obstacle 1.10.0_D.F.45 150
Figure 101 / Résultats - Obstacle 1.1O.O_D.F.9O 151
x
Figure 102 / Résultats - Obstacle 1.10.0_D.F.135 152
Figure 103 / Résultats - Obstacle 1.10.0_D.D.90 153
Figure 104 / Résultats - Obstacle 10.1.0^_A.F.45 155
Figure 105/Résultats-Obstacle 10.1.0_A.F.90 156
Figure 106 / Résultats - Obstacle 10.1.0_A.F. 135 157
Figure 107 / Résultats - Obstacle 10.1,0_A.D.90 158
Figure 108 / Résultats - Obstacle 10.1.0_D.F.45 159
Figure 109 / Résultats - Obstacle 10.1.0_D.F.9O 160
Figure 110/Résultats-Obstacle 10.1.0JD.F.135 161
Figure 1 1 1 / Résultats - Obstacle 10.1.0_D.D.90 162
Figure 112 / Résultats - Obstacle 5.10.0_A.F.45 164
Figure 113/ Résultats - Obstacle 5.1O.O_A.F.9O 165
Figure 114/ Résultats - Obstacle 5.10.0_A.F.135 166
Figure 115/ Résultats - Obstacle 5.10.O_A.D.9O 167
Figure 116/ Résultats - Obstacle 5.10.0_D.F.45 168
Figure 117/ Résultats - Obstacle 5.10.O_D.F.9O 169
Figure 118/ Résultats - Obstacle 5.10.CLD.F. 135 170
Figure 119 / Résultats - Obstacle 5.10.O_D.D.9O 171
Figure 120 / Résultats - Obstacle 10.5.0_A.F.45 173
Figure 121 / Résultats - Obstacle 1O.5.O_A.F.9O 174
Figure 122 / Résultats - Obstacle 10.5.0_A.F. 135 175
Figure 123 / Résultats - Obstacle 10.5.0_A.D.90 176
Figure 124 / Résultats - Obstacle 10.5.0_D.F.45 177
Figure 125 / Résultats - Obstacle 10.5.0_D.F.90 178
Figure 126 / Résultats - Obstacle 10.5.0JD.F.135 179
Figure 127 / Résultats - Obstacle 10.5.0_D.D.90 180
Figure 128 / Résultats - Obstacle 10.10.0_A.F.45 182
Figure 129 / Résultats - Obstacle 10.10.0_A.F.90 183
Figure 130 / Résultats - Obstacle 10.10.0_A.F. 135 184
Figure 131 / Résultats - Obstacle 10.10.0_A.D.90 185
Figure 132 / Résultats - Obstacle 10.10.0_D.F.45 186
Figure 133 / Résultats - Obstacle 10.10.0JD.F.90 187
Figure 134 / Résultats - Obstacle 10.10.0_D.F. 135 188
Figure 135 / Résultats - Obstacle 10.10.0_D.D.90 189
Figure 136 / Zone d'expérimentation 192
XI
Liste des graphiques
Graphique 1 / Variation globale du coefficient HEE - position attachée 62
Graphique 2 / Variation globale du coefficient HEE - position attachée 63
Graphique 3 / Variation du coefficient HEE selon la relation LHI - position attachée 66
Graphique 4 / Variation du coefficient HEE selon la relation LHI - position détachée 67
Graphique 5 / Variation du coefficient HEE selon la relation LHS- position attachée 69
Graphique 6 / Variation du coefficient HEE selon la relation LHS- position détachée 71
Graphique 7 / Variation du coefficient HEE selon la relation Lmo- position attachée 73
Graphique 8 / Variation du coefficient HEE selon la relation Lmo- position détachée 74
Graphique 9 / Variation du coefficient HEE selon la relation HLI - position attachée 78
Graphique 10 / Variation du coefficient HEE selon la relation HLI - position détachée 80
Graphique 11 / Variation du coefficient HEE selon la relation HLS- position attachée 82
Graphique 12 / Variation du coefficient HEE selon la relation HLS- position détachée 83
Graphique 13 / Variation du coefficient HEE selon la relation HLIO- position attachée 85
Graphique 14 / Variation du coefficient HEE selon la relation HLIO- position détachée 86
Graphique 15 / Variation du coefficient HEE selon la relation P- position attachée 90
Graphique 16 / Variation du coefficient HEE selon la relation P- position détachée 91
Graphique 17 / Variation du coefficient HEE selon la relation A - position attachée 95
Graphique 18 / Variation du coefficient HEE selon la relation A - position détachée 96
Liste des équations
Équation 1 / Variation globale du coefficient HEE - position attachée 63
Équation 2 / Variation globale du coefficient HEE - position détachée 64
1-Problématique
1.1-Introduction
Pendant un certain temps, l'évolution de l'architecture fut liée à la capacité humaine
d'adapter l'environnement bâti au climat selon la situation géographique. Parmi toutes les
caractéristiques climatologiques pouvant influencer l'architecture humaine, le vent est
sans aucun doute celui qui l'a le plus marquée. Ce facteur physique l'a forcé à choisir,
dans les climats froids, un site à l'abri des effets du vent. Plutôt que de tenter de tirer
avantage de ce phénomène, il a sans cesse utilisé son imagination afin de créer des
habitations et dispositifs résistants au facteur éolien [De la Rue-1955].
Comme le mentionne Penwarden et Wise [1975], le vent est un des principaux facteurs
climatiques influençant la conception des bâtiments. Avec l'avancement des
technologies et des innovations dans le secteur de la construction l'être humain avait
partiellement échappé aux effets négatifs du vent [De la Rue-1955]. Il serait juste d'ajouter
qu'il a oublié, durant une certaine période, l'importance de ce facteur que ce soit pour la
ventilation naturelle, le confort thermique et dynamique des piétons et l'enneigement; le
vent étant devenu principalement une préoccupation structurale suite à des catastrophes
accidentelles ou naturelles. Il est aussi à noter que l'intérêt pour le confort dynamique par
rapport au vent est aussi né de catastrophes avec pertes de vie. Il fut un temps où la
volonté humaine à vouloir imposer la forme architecturale à l'écoulement d'air causa
plusieurs événements dramatiques tels des effondrement de structures (Ferrybridge en
1965, Sheffielden 1962, Glasgow en 1968) [Penwarden-1975].
[Approche] [Description]
/// 01 Expression formelle et plastique de la fluidité
vent-concept Signification conceptuelle des intentions du concepteur
/// 02 Optimisation de la forme selon les écoulements d'air
vent-énergie Recherche et génération d'énergie
/// 03 Application de principes bioclimatiques liés au déplacement d'air
vent-QAI Intégration du bâtiment dans son environnement immédiat
Tableau 1 / Les 3 approches du vent en architecture
Figure 1 / LF one
Source: [Hadid-1999] p26 et p31
Dans ce projet, le vent-concept est remarquable par la forme même du bâtiment; les
grandes courbes et l'entrecroisement de formes suggèrent la dispersion et le mouvement
de fluides.
Figure 2 / LF one
Source: [Hadid-1999] p24
Outre le projet de Hadid influencé par la fluidité et les écoulements, d'autres projets
réalisés selon l'approche vent-concept peuvent être présentés, dont le "Impérial War
Muséum North" de Daniel Libeskind [2004] situé à Manchester en Angleterre et réalisé de
1997 à 2002.
"I hâve imagined a globe broken into fragments and taken the pièces to form a
building; three shards that together represent conflict on land, in air and on water."
[Libeskind-2002]
Selon l'architecte, le défi était de concevoir les trois différentes sections du concept
comme étant trois bâtiments distincts formant un tout (voir figure 3). La section TERRE forme
l'espace généreux et flexible du musée. Elle signifie le royaume terrestre du conflit et de la
guerre. La section AIR, avec ses espaces d'éducation et d'observation, forme l'entrée du
musée et ce, de façon dramatique. La section EAU sert de plateforme où l'on peut
observer le Canal; elle se compose d'un restaurant, d'un café et d'espace de
représentation. Ces trois sections: TERRE, AIR et EAU concrétisent les conflits du 20ième
siècle qui n'ont jamais existé sur un morceau de papier, mais bel et bien sur la terre, dans le
ciel et sur la mer [Libeskind-2004].
Encore une fois, l'aérodynamisme du bâtiment n'est qu'une illusion suggérée par les
courbes du bâtiment. L'approche vent-concept est liée à la forme organique et profilée
du "Lords Media Center".
Les concepteurs ont utilisé la visualisation des écoulements d'air en soufflerie pour raffiner
la relation entre les bâtiments principal et secondaire (voir figure 6). Les architectes ont pu
concevoir une forme aérodynamique qui favorise la ventilation naturelle et la génération
d'énergie. La forme du bâtiment proposée accélère l'écoulement d'air au travers de la
structure. Les turbines se mettent en marche et génèrent de l'énergie. Selon l'analyse
numérique, si le bâtiment était construit, la tour n'aurait besoin d'aucune source d'énergie
supplémentaire [McDonough-2002].
Figure 6 / Turbine Tower project
Source: [McDonough-2002] p34
En 2001, l'équipe Foster and Partners a tenté une approche similaire. Le projet de
recherche "Ventiform" tentait d'intégrer une eolienne génératrice d'électricité à un
gratte-ciel multifonctions (voir figure 7). Le nom "Ventiform" est inspiré des roches de
formes aérodynamiques érodées sous l'action du vent et du sable. Le bâtiment projeté
utilise l'éolienne Enercon E66 aussi conçue par la firme Foster and Partners. Cette eolienne
génère assez d'énergie non polluante et renouvelable pour alimenter 1500 maisons de
banlieue. La forme aérodynamique du bâtiment favorise la capacité de production
d'énergie de la turbine, augmentant ainsi l'autonomie du bâtiment. La forme du bâtiment
concentre les écoulements d'air au centre du bâtiment lorsque ceux-ci glissent sur les
parois de la forme optimisée; ainsi la turbine se met en marche et génère de l'énergie
[McDonough-2002].
Figure 7 / Ventiform
Source: [McDonough-2002] p21
Contrairement au projet de Rogers, les essais aérodynamiques ont été réalisés avec un
CFD plutôt que dans une soufflerie (voir figure 8).
Figure 8 / Ventiform
Source: [McDonough-2002] p20
L'approche vent-énergie est basée sur l'optimisation de la forme selon les écoulements
d'air. Cette approche consiste à soumettre une forme initiale aux vents dominants pour
ensuite la modifier, l'optimiser en la déformant, afin d'accélérer le vent et exploiter
l'énergie produite par un système mécanique (turbines, éolienne, etc.) Les formes
résultantes peuvent exprimer la fluidité du vent, exactement comme le vent-concept, mais
en produisant de l'énergie, elles participent positivement au débat actuel sur le
développement durable. Les désavantages de cette approche proviennent de
l'accélération du vent et de la création de zones de sillage; celles-ci peuvent causer des
zones d'inconfort thermique et dynamique au point de vue des piétons, surtout en
présence de grands bâtiments [Penwarden-1975]. De plus, l'implantation de tels bâtiments
est limitée, celle-ci ne peut se faire en ville car ces milieux se caractérisent essentiellement
par des écoulements turbulents et sont donc peu propices à ce genre de solution.
1.1.3-Approche vent-QAI
L'approche vent-QAI est une méthode faisant appel à l'application de principes
bioclimatiques liés au déplacement d'air, et à l'intégration du bâtiment dans son
environnement immédiat. Plusieurs projets sont réalisés selon cette approche car elle
permet d'augmenter le confort des occupants d'un bâtiment tout en diminuant les coûts
liés à la consommation énergétique.
8
De 1994, la firme d'architectes Herzog + Partner a terminé la construction du "Congress and
Exhibition Hall" à Linz en Autriche, un bâtiment réalisé selon l'approche vent-QAI (voir figure
9 et figure 10). Le projet consistait à créer un centre des congrès et des espaces
d'exposition regroupés sous une seule et unique structure de 204x80m. Le fonctionnement
général du bâtiment consiste à introduire l'air frais par des ouvertures dans le sol du hall et
par les fenêtres situées au début de la toiture. Le long du couronnement de la toiture, des
ouvertures avec déflecteurs ont été intégrées au bâtiment afin de régulariser l'extraction
de l'air durant la saison chaude. L'élément en forme d'aile en toiture, au-dessus de
l'ouverture longitudinale, renforce l'effet de succion sur toute la longueur du bâtiment et
par le fait même assure la ventilation des espaces intérieurs. Le CFD fut l'outil utilisé pour les
tests expérimentaux [Herzog Thomas-1996].
00 .06 .11 1
Durant la même année (1994), l'architecte Will Alsop terminait lui aussi un bâtiment
exploitant la ventilation naturelle: L'Hôtel du Département des Bouches du Rhône à
9
Marseille en France, aussi nommé le Grand Bleu. Posté près du rivage de la Méditerranée,
le site est sujet à des conditions extrêmes en terme de vent. Alsop et son équipe proposa
alors une stratégie environnementale tenant compte de ce facteur lors du concours
d'architecture tenu en 1990. Une section du bâtiment possède la forme d'une aile
aérodynamique afin de ralentir les vents provenant de l'axe Est-ouest et ainsi permettre
une ventilation naturelle dans le reste du bâtiment (voir figure 11).
Ce principe d'obstacle fut aussi utilisé par les concepteurs Christian Hauvette et Jérôme
Nouel pour l'Académie des Antilles et de la Guyane en Martinique (voir figure 12). Ici, la
forme et le positionnement du bâtiment ralentissent les vents violents afin que ceux-ci
traversent le bâtiment en entraînant l'air frais de façon optimale. Afin d'obtenir des
résultats concrets et vérifiables, les concepteurs ont testé plusieurs directions de vent en
soufflerie à l'aide d'une maquette de leur projet (voir figure 13).
10
Figure 13 / Académie des Antilles et de la Guyane
Source: [Herzog Thomas-1996] p86
Le nouveau siège social de GSW, l'un des plus grands fournisseurs de logement social à
Berlin, réalisé par les architectes Sauerbruch Hutton en 1999, utilise aussi ce principe
d'obstacle pour ventiler ses espaces (voir figure 14). La tour est ventilée naturellement
environ 70% de l'année. Ceci est possible, pour un édifice de 22 étages, seulement si la
conception initiale réduisait significativement la vitesse du vent au travers des fenêtres. La
clé maîtresse de l'approche vent-QAI se retrouve dans la localisation, la forme et
l'orientation de la tour afin de former un barrage au vent dominant de l'Ouest.
L'écoulement d'air et les ouvertures de ventilation à travers les fenêtres des façades Est et
Ouest ont été analysées pour assurer un contrôle sur la ventilation transversale. Ces
analyses ont été réalisées en soufflerie afin de déterminer les coefficients de pression requis
autour du bâtiment pour des directions de vents variables [Clemmetsen-2000].
11
Le Jean-Marie Tjibaou Cultural Center réalisé par Renzo Piano de 1991 à 1998 à Nouméa
est composé de 10 "maisons" conçues selon l'approche vent-QAI (voir figure 15 et figure
16). Les "maisons" sont de différentes dimensions et ont comme fonction la célébration de
la culture Kanak. Le défi majeur derrière ce projet était de rendre hommage à la culture
tout en respectant les traditions et l'histoire passée, présente et future. La localisation des
"maisons" est caractérisée par deux contrastes naturels: la tranquillité du lagon et la
puissance des vents dominants. De nombreux tests en soufflerie ont été exécutés afin de
déterminer la forme optimale des bâtiments pour la ventilation naturelle et l'économie
d'énergie. La structure en forme de coquille, convexe côté vents dominants, crée un effet
de succion du côté sous le vent tout en répondant structuralement. Ceci a pour effet
d'aspirer l'air vicié contenu à l'intérieur du bâtiment, de le renouveler par l'air frais
provenant du lagon et d'assurer adéquatement les changements d'air [Herzog Thomas-
1996; Renzo Piano Building Workshop-2004] (voir figure 17).
Y).
Figure 17 / Jean-Marie Tjibaou Cultural Centre
Source: http://www.rpbw.com/
13
expérimentaux (soufflerie, canal hydraulique ou CFD) afin d'obtenir des résultats
satisfaisants.
Parmi les projets présentés, une grande partie des décisions relatives à la forme et à
l'implantation avait déjà été prises avant d'effectuer les tests en laboratoire ou en CFD.
Une forme initiale est conçue instinctivement par les concepteurs pour ensuite être
modifiée et optimisée dans un processus itératif et selon les objectifs visés. Serait-il possible
de déterminer dès les premières phases de conception une forme générée par le vent et
ainsi s'assurer d'une phase initiale valide en termes d'intégration éolienne? C'est ce que
cette recherche tentera de démontrer.
14
1.1.4-Enveloppe solaire / ombre du vent / enveloppe éolienne - EE
Le professeur Ralph Knowles [2004] définit l'enveloppe solaire comme étant une méthode
permettant d'assurer l'accès solaire aux espaces entourant un site donné. L'enveloppe
solaire limite la taille maximale d'un bâtiment sur le site afin de limiter la projection
d'ombres indésirables sur les sites adjacents, et ce en fonction de la course du soleil et de
périodes critiques durant une journée. L'enveloppe solaire détermine donc le plus grand
volume constructible ne projetant aucune ombre inacceptable à l'extérieur du site pour
les heures critiques d'accès au solaire. La figure 18 illustre ce concept ainsi qu'une
proposition d'aménagement urbain à l'égard des résultats morphologiques obtenus.
Selon Brown et Dekay [2001], les zones de basse pression générées lors du passage du vent
autour d'obstacles se caractérisent par des vitesses réduites et peuvent être qualifiées
d'«ombre du vent».
Le vent et son ombre sont des phénomènes naturels invisibles et immatériels qui sont
difficilement utilisables par les concepteurs. Cependant, le concept d'enveloppe solaire et
le terme «ombre du vent» permettent d'introduire l'idée selon laquelle un volume généré
par le vent peut être représenté graphiquement et utilisé comme source de conception.
Cette notion pourrait se nommer le concept d'enveloppe éolienne (EE). Cette idée
d'enveloppe éolienne (EE) fait suite à l'étude de Potvin [1993] sur l'optimisation d'un
microclimat extérieur en fonction du vent dans les espaces résidentiels aériens. À partir de
sa méthode d'érosion des sables fins, Potvin [1993] a pu déterminer en plan les zones de
confort protégées du vent en fonction des accumulations de sable derrière un obstacle.
Cette trace au sol démontrait seulement une partie de la zone de protection car en fait,
elle possède une troisième dimension. Le concept d'enveloppe éolienne (EE) provient plus
15
précisément du désir d'illustrer la forme de cette zone de protection en trois dimensions,
plutôt que seulement en plan. Cette enveloppe tridimensionnelle est présente lors du
passage du vent autour de n'importe quel obstacle et varie en fonction de la vitesse du
vent. Pour le concepteur, cette notion est intéressante conceptuellement car elle permet
de fournir objectivement une volumétrie architecturale en fonction d'un phénomène
naturel. En plaçant un obstacle planaire sous l'influence du vent, il en résulte un volume
pouvant être habité et aménagé. L'enveloppe éolienne (EE) offre un potentiel de création
architecturale directement lié à la morphologie de l'«ombre du vent». La figure 19 illustre le
concept d'enveloppe éolienne (EE) et celui d'« ombre du vent » pour un obstacle incliné à
45 degré sous l'influence d'un vent frontal. La vitesse de l'écoulement éolienne est ralenti
et dégage par le fait même des zones de protections tridimensionnelles.
1.2-Le vent
Le vent peut être défini comme étant le mouvement horizontal de l'air créé lorsque celui-
ci tente de compenser les différences de pression dans l'atmosphère [Parisel-1986]. Ce
mouvement se produit lorsque l'air des secteurs froids de l'atmosphère remplace l'air des
secteurs chauds [Melaragno-1982]. Le vent est essentiellement lié aux différences de
températures dans l'atmosphère.
1.2.1-Comportements du vent
Le comportement du vent autour d'un obstacle simple a fait l'objet de plusieurs études en
soufflerie, en canal hydraulique et en CFD [Dubois-1997; Gandemer-1976; Paterson-1986;
Penwarden-1975; Potvin-1993; Summers-1986]. La figure 22 illustre le comportement du vent
autour d'un prisme rectangulaire. Lorsque l'écoulement du vent est perturbé par un
obstacle, une zone de pression positive se forme en amont alors qu'une zone de pression
négative se forme en aval de l'obstacle. Cette différence de pression crée une
accélération du vent et des tourbillons dans l'environnement immédiat de l'obstacle
[Gandemer-1976; Penwarden-1975]. Blocken et Carmeliet [2004] ont synthétisés les
caractéristiques perceptibles de l'écoulement du vent autour de l'obstacle:
Plusieurs recherches ont évalué les effets causés par l'écoulement du vent autour
d'obstacles [Gandemer-1976]. Les plus intéressants dans le cadre de cette recherche sont
l'effet de sillage, l'effet de barre, le rouleau tourbillonnaire et l'effet de coin. Chacun de
ces effets sera explicité succinctement afin de démontrer leur pertinence.
18
1.2.1.1-Effet de sillage
L'effet de sillage se définit comme étant une circulation d'un fluide tourbillonnaire en aval
d'un obstacle (voir figure 23). La visualisation de la morphologie de cette zone
tridimensionnelle caractérise principalement l'hypothèse selon laquelle il est possible
d'utiliser le vent comme outil de création architecturale. OÀ l'intérieur de la zone de sillage
les niveaux de survitesse décroissent et créent par le fait même des zones calmes.
zone de sillage
zone critique -
1.2.1.3-Rouleau tourbillonnaire
Le rouleau tourbillonnaire survient au pied de la face au vent d'un obstacle (voir figure 25).
L'effet de rouleau apparaît lorsque la hauteur d'un obstacle est supérieure à quinze
mètres. Cette effet devient désagréable en raison du mouvement vertical de
l'écoulement dans le tourbillon [Gandemer-1976].
20
1.2.1.4-Effetdecoin
L'effet de coin est un phénomène d'écoulement caractérisé essentiellement par la zone
de surpression et la zone de pression latérale de l'obstacle. L'effet de coin a pour
incidence de créer une zone de survitesse importante aux arêtes de l'obstacle
particulièrement inconfortable pour les piétons (voir figure 26).
Selon les hypothèses énoncées précédemment, il est envisageable de penser que ces
quatre effets aérodynamiques modifient la morphologie tridimensionnelle de l'enveloppe
eolienne (EE) pour un obstacle donné. L'interaction de ces effets déterminera la
morphologie finale de l'enveloppe eolienne (EE) et par le fait même le potentiel créateur
du phénomène vent. La figure 27 illustre le concept d'enveloppe eolienne (EE) découlant
de différents effets aérodynamiques.
Les obstacles profilés sont formés de manière à ce que leurs profils épousent les lignes de
courant d'un fluide pour une direction et une vitesse particulières. Les corps profilés ne
causent pas de changements majeurs dans la direction de l'écoulement du fluide
[Aynsley-1999].
Pour un obstacle aux arêtes franches, les lignes de courant ne suivent pas parfaitement les
faces de l'obstacle d'une extrémité à l'autre. Le fluide se sépare lorsque les forces
visqueuses sont incapables de maintenir une cohésion entre les particules. La prédiction
de la séparation de l'écoulement autour d'un corps aux arêtes franches permet d'établir
des résultats constants en terme de patterns d'écoulement et de distributions de pression
selon une direction et une vitesse de vent données [Aynsley-1999].
L'hypothèse des lignes de courant remonte à l'étude de la formation des congères autour
des bâtiments. Lors de ces recherches sur la prédiction des accumulations de neige,
Calkins [1975] a tenté de régler le problème lié à la simulation des particules en soufflerie.
Pour ce faire, il a vérifié l'hypothèse selon laquelle les particules de neige se déposaient
autour des obstacles exactement selon les lignes de courant d'un écoulement. Selon
Zrudlo [1982], il était possible de prévoir la formation de congères autour d'obstacle à
partir des lignes de courant, il serait facile d'évaluer les vitesses autour des obstacles et
ainsi générer des lignes de vitesse (isovitesses) équivalentes aux profils d'enneigement.
Zrudlo [1982] affirme que le processus élaboré par Melbourne et Styles [1967] démontre
certaines ressemblances. Après avoir étudié la formation de congères en milieu réel et en
milieu expérimental, ils conclurent qu'aux endroits où la vitesse du vent libre est réduite de
60%, il y aura d'importantes accumulations de neige.
Zrudlo [1982] et trois collègues de l'Université d'Edinburgh ont évalué les vitesses du vent sur
trois modèles selon deux conditions: avec et sans accumulations. Ils ont démontré que
pour un cube, les lignes de vitesse (isovitesses) produites selon les deux conditions étaient
22
semblables. Après plusieurs problèmes de reproductibilité rencontrés lors de tests
subséquents, il a été établi que les mesures avaient été réalisées dans une zone transitoire
instable; entre l'état laminaire et turbulent de l'écoulement. Il fut établi que l'hypothèse
des lignes de courant était valable pour la recherche fondamentale, mais avec certaines
réserves étant donné les problèmes liés à la reproductibilité.
En résumé, il est possible de déterminer les zones d'accumulation autour d'un obstacle en
fonction des courbes d'isovitesses liées à l'écoulement. Il est réalisable de produire des
courbes d'isovitesses autour de l'obstacle pour différentes hauteurs. La juxtaposition du
nombre de courbes d'isovitesses en hauteur permettra de créer une surface
tridimensionnelle de la zone d'accumulation autour de l'obstacle. Cette méthode
d'élaboration liée aux surfaces tridimensionnelles, ou isosurfaces, illustre le mode de
création des enveloppes éoliennes (EE) (voir figure 28).
1.4-Seuil de formation
Le seuil de formation des enveloppes éoliennes (EE) se définit comme une valeur limite
permettant la création d'une enveloppe éolienne (EE). Au départ, le seuil de formation
devait représenter la limite précise entre l'état laminaire et turbulent de l'écoulement
autour de l'obstacle. Cependant, tel que mentionné par Zrudlo [1982], cette zone
transitoire est particulièrement instable, donc difficile à déterminer (voir Lignes de courant
et enveloppe éolienne). La définition du seuil de formation des enveloppes éoliennes (EE)
a donc été modifiée pour pallier ce problème. Le seuil de formation se définira désormais
comme étant la vitesse en m/s à laquelle il y aura apparition d'une enveloppe éolienne
(EE).
23
1.5-Objectifs
1.5.1-Objectifs généraux
01. Démontrer le potentiel créateur du vent et l'importance de son intégration en
architecture.
02. Développer une méthode visuelle numérique simple permettant d'évaluer les
enveloppes éoliennes (EE) générées par le vent.
1.5.2-Objectifs spécifiques
01. Vérifier l'existence d'une vitesse optimale permettant la génération d'une enveloppe
éolienne selon un obstacle donné.
1.6-Hypothèses
1.6.1-Hypothèses générales
01. Il est possible d'utiliser le vent comme outil de création architecturale en évaluant son
potentiel créateur et la morphologie de l'ombre du vent pour favoriser son intégration
à l'architecture.
02. Il existe une méthode visuelle numérique simple permettant de visualiser et d'utiliser les
enveloppes éoliennes (EE) générées par le vent.
03. Il est possible de créer une démarche de design architectural permettant aux
concepteurs d'intégrer objectivement la notion d'aérodynamisme à la forme
architecturale dès les premières phases de conception.
1.6.2-Hypothèses spécifiques
01. La vitesse de l'écoulement du vent autour d'un obstacle varie selon sa configuration, il
existe donc une vitesse optimale permettant la formalisation d'une enveloppe
éolienne (EE) selon un obstacle donné.
1.7-Type de recherche
La démarche de cette recherche est du type paramétrique expérimental et porte sur
l'analyse quantitative et qualitative du phénomène vent sur la forme architecturale. La
méthode s'apparente à la démarche conceptuelle de l'architecte en intégrant le
phénomène vent comme critère de design. La recherche est qualitative dans la mesure
où elle qualifie le potentiel des formes générées par le vent (enveloppes éoliennes - EE).
Elle est quantitative dans sa recherche de relations proportionnelles entre la forme
générée par le phénomène vent et l'obstacle. Ce type de recherche permet d'évaluer les
variations d'un ou de plusieurs paramètres physiques et permet de définir des règles
générales sur le potentiel créateur du phénomène vent. Ces caractéristiques sont
impossibles à réaliser selon une démarche empirique.
1.8- Optique de la recherche
Schématiser et circonscrire visuellement les résultats expérimentaux en vue de créer un
outil méthodologique adapté à la démarche de conception architecturale.
25
2-Méthodologie
2.1.1-Dimensionnement de l'obstacle
Les obstacles ont été dimensionnés selon des critères de largeur et de hauteur maximale et
minimale. L'obstacle minimal a été déterminé en fonction de l'échelle humaine de trois
mètres. Cette valeur équivaut à une unité dans le cadre de cette recherche. L'obstacle
minimal possède donc les dimensions suivantes: 1 unité de hauteur (1H = 3m) par 1 unité
de largeur (IL = 3m). L'obstacle maximal est limité à 10 unités de hauteur (10H = 30m) par
10 unités de largeur (10L = 30m) car le comportement du vent aux environs d'un grand
immeuble telle une tour peut occasionner des anomalies aérodynamiques. Afin de tenir
compte de ce facteur, la hauteur et la largeur maximales de l'obstacle ont été définies à
dix unités, soit trente mètres de hauteur par trente mètres de largeur. Ces dimensions
permettent de simuler une tour d'environ dix étages. Le tableau 2 illustre les neufs
obstacles étudiés.
NORD
ONO ;
OUEST
OSO \
27
Figure 30 / Expositions eolienne minimales
Source: [Potvin-1993] p42
Étant donné l'existence d'axes de symétrie dans les différentes configurations, il est
possible d'éliminer un certain nombre de simulations à exécuter dans le cadre de cette
étude. De plus, II est important de noter que les obstacles à l'étude dans cette recherche
ne possèdent que deux dimensions (aucune profondeur). Par conséquent, il est
envisageable de supprimer la direction de vent parallèle à la plus grande dimension de
l'obstacle, car théoriquement l'écoulement ne subira aucune résistance lors de sa
rencontre avec l'obstacle (voir figure 31 ).
Obstacle I
Axe de symétrie
11
Figure 31 / Expositions eolienne et axes de symétrie
2.1.4-Positionnement de l'obstacle
r r
Figure 32 / Angles d'incidence horizontale frontal (F) et diagonal (D)
r r
Figure 33 / Attachement (A) et détachement (D)
2.3-Techniques analogiques
Les techniques analogiques se composent des simulations aérodynamiques et
hydrodynamiques.
30
2.3.1 -Simulations aérodynamiques
La technique aérodynamique a été la première utilisée pour simuler le comportement du
vent. Bien que des écrits datant du début du 18ième siècle témoignent de l'intérêt porté la
simulation éolienne, il faut attendre la fin des années 50 et au début des années 60 avant
de voir apparaître une soufflerie simulant une couche limite atmosphérique [Cermak-2003].
Suite à diverses catastrophes causées par le vent et à certains phénomènes d'inconfort
dynamique, les assureurs ont établi qu'il était nécessaire d'encadrer ces phénomènes. Les
assureurs et les décideurs ont donc sollicité les législateurs de créer des normes sur ces
problèmes environnementaux. Les législateurs ne connaissant pas la façon d'établir des
normes sur ces sujets ont alors demandé aux scientifiques de développer des méthodes
d'évaluation. Les études et les méthodes d'évaluation portant sur le comportement du
vent autour de bâtiments et sur l'environnement piéton ont suscité l'intérêt des architectes
durant cette période [Blocken-2004].
[Avantages]:
• Tests effectués généralement par des spécialistes;
• Approprié pour l'étude de cas de sécurité critique;
• Flexible /// elle peut être utilisée dans plusieurs applications;
• Plusieurs directions de vents peuvent être simulées rapidement et aisément;
• Possibilité de visualiser l'écoulement;
[Inconvénients]:
• Accessibilité /// Peu de centres de recherche possédant l'équipement approprié;
• Mesures à quelques points précis /// impossibilité d'obtenir le champ d'écoulement en
entier;
• Production de modèles fiables peut devenir contraignant;
• Capacité de contrôler le flux d'air et d'obtenir un profil de vélocité stable et réaliste;
Contrairement à Westbury et Miles [2002], Surry et Isyumov [1975] ainsi que Gandemer
[1976] affirment que la visualisation des écoulements est un inconvénient de la technique
aérodynamique. Selon eux, il est difficile de percevoir la totalité de l'écoulement avec de
la fumée, de l'hélium ou des bulles. Les visualisations doivent donc être associées à une
technique photographique [Gandemer-1976]. Durant les dernières années, deux
31
techniques de collecte de données ont été développées grâce à l'évolution des systèmes
de prises de données et au domaine de l'informatique: le High-Frequency base balance
[H-FBB] et le Synchronous Multi-Pressure Scanning System [SM-PSS]. Cermak [2003] fait une
description des ces deux méthodes dans son article sur le développement des tunnels
aérodynamiques et sur l'avancement d'applications en ingénierie civile.
2.3.2-Simulations hydrodynamiques
La technique hydrodynamique utilise quant à elle de l'eau pour simuler les comportements
de l'air. Potvin [1993] dans son étude sur l'optimisation d'un microclimat affirme que cette
technique de simulation implique de nombreuses manipulations en plus de restreindre les
dimensions des maquettes. Cependant, l'avantage de cette technique est directement
lié à la vitesse réduite de l'écoulement par rapport au milieu réel. Celle-ci permet de
visualiser distinctement le comportement laminaire et/ou turbulent du fluide grâce aux
particules en mouvement [Gandemer-1976; Potvin-1993]. Potvin [1993] et Dubois [1997]
regroupe respectivement dans leurs recherches les principaux avantages liés à cette
technique émis par la littérature:
[Avantages]:
• Simplicité d'utilisation, détails élevé des écoulements en deux et trois dimensions
[Dobrodzicki-1972];
• Installation peu dispendieuse [Calkins-1975];
• L'ouverture de la section supérieure du canal facilite les manipulations [Kind-1976;
Morrison-1962];
• Plusieurs techniques de visualisation disponibles (particules illuminantes traçantes /
filaments de teinture / pigments fluorescents / particules d'aluminium / bulles
d'hydrogène / grains de sable) [Dobrodzicki-1972; Kind-1976; Potvin-1993];
• Visualisation des écoulements laminaire et turbulent grâce aux vitesses réduites
[Dobrodzicki-1972; Kind-1976; Potvin-1993];
• Possibilité de représenter les écoulements à l'aide d'une technique photographique
simple [Dobrodzicki-1972];
• Méthode facile d'apprentissage [Dubois-1997; Potvin-1993];
[Inconvénients]:
« Implication de nombreuses manipulations tout au long des expérimentations [Potvin-
1993];
• Limitation de la taille des maquettes [Potvin-1993];
• Calibrage complexe du canal hydraulique [Potvin-1993];
• Reproduction de modèles fiables peut devenir contraignant;
• Impossibilité d'obtenir le champ d'écoulement en entier - trace au sol seulement
[Dubois-1997; Potvin-1993];
32
Les deux techniques de simulation expérimentales, aérodynamique et hydrodynamique,
impliquent la correspondance de paramètres de similitude entre le modèle et le milieu réel
[Dubois-1997; Potvin-1993]. Ces paramètres regroupent entre autres le nombre de
Reynolds, le nombre de Froude, la couche limite atmosphérique et les gradients de vitesse
verticaux [Aynsley-1999; Dubois-1997; Gandemer-1976; McDonald-2000; Penwarden-1975;
Potvin-1993].
2.4-Technique numérique
En 1986, Summers, Hanson et Wilson [1986] ont réalisé une expérimentation visant à
comparer le comportement du vent simulé en soufflerie à celui en CFD. Ils conclurent qu'il
était possible de simuler approximativement le comportement du vent selon des
paramètres bien précis (ex. écoulement laminaire et stable). Selon eux, la marge d'erreur
de 20% entre les résultats numériques et expérimentaux confirmait que les données
numériques ne pouvaient pas être utilisées pour solutionner des problèmes de conception
structurale. Toutefois, cette marge d'erreur devenait acceptable pour la conception
architecturale. Il est à noter que cette marge d'erreur de 20% était aussi présente entre les
résultats en soufflerie et ceux en milieu réel. D'après Hensen [2002], la méthode numérique
(CFD) est une technologie qui est encore en développement.
33
Selon Orszag et Staroselsky [2000] ainsi que Blocken et Carmeliet [2004], plusieurs
excellentes recherches ont été réalisées en utilisant un CFD durant les cinquante dernières
années, ce qui témoigne d'un progrès continu dans le domaine. Ces études ont mené à
de nouvelles percées sur le comportement des écoulements laminaire et turbulent. Selon
eux, au début des années 2000, le domaine de la CFD est maintenant équivalent aux
techniques analogiques et peut donc devenir une alternative fiable. Castro [2003] ajoute
que l'utilisation de la technique de simulation numérique s'est accrue plus précisément
durant les 15 à 20 dernières années et que désormais, plusieurs utilisateurs au sein de
départements académiques, gouvernementaux et industriels emploient de nos jours un
CFD pour l'étude du vent. La CFD est largement acceptée comme outil clé pour la
conception aérodynamique [Jameson-2003]. Le développement de la simulation
numérique est étroitement lié à l'essor et à l'avancement des technologies informatiques.
Chang et Meroney [2003] affirment que le fait que les ordinateurs soient maintenant plus
rapides et puissants a permis aux procédures de la simulation numérique d'être appliquées
à plusieurs problèmes d'écoulement. Hilgenstock et Ernst [1996] ainsi que Alexander,
Jenkins et Jones [1997] soulignent que l'amélioration des performances des ordinateurs et
la diminution des coûts des pièces informatiques rendent l'usage de CFD beaucoup plus
intéressant et accessible. Cette technique de simulation comporte d'autres avantages et
inconvénients:
[Avantages]:
• Codes CFD commerciaux relativement simple d'utilisation et robuste [Hilgenstock-
1996];
• Simulation numérique moins dispendieuse que les simulations expérimentales
[Hilgenstock-1996; Jameson-2003] ;
• Accessibilité /// plusieurs logiciel commerciaux [Alexander-1997; Westbury-2002];
• Obtention du champ d'écoulement complet (3D) [Alexander-1997; Palmer-2003;
Westbury-2002];
• Visualisation 3D des écoulements (lignes d'écoulement, plans, coupes, surfaces,
etc.) [Westbury-2002];
• Flexibilité /// modification et raffinement du modèle 3D permet d'examiner plusieurs
alternatives lors de la conception [Palmer-2003];
• Vitesse d'analyse accrue vs tests en soufflerie (modélisation du modèle vs maquette,
aucun calibrage, etc.) [Palmer-2003];
• Aucun effet lié à l'échelle [Palmer-2003];
• Structures perméables représentées avec exactitudes (arbres, écrans, etc.) [Palmer-
2003];
• Les informations résultantes du CFD peuvent être présentées directement aux
concepteurs selon un processus dynamique et interactif [Palmer-2003];
[Inconvénients]:
• Coût initial important pour l'achat d'un ordinateur puissant, pour le logiciel, pour la
licence et pour la formation [Alexander-1997];
• Précisions des résultats diminuent lorsque la complexité des modèles géométriques
augmentent [Castro-2003] ;
• Non souhaitable pour les études structurales et pour les applications de sécurité
[Palmer-2003; Summers-1986; Westbury-2002];
• Résultats difficiles à interpréter /// nécessite des connaissances spécifiques [Westbury-
2002];
• Fiabilité des résultats peut être incertaine [Westbury-2002];
Le CFD utilisé est AIRPAK (airpak.fluent.com) version 2.1 distribué par la compagnie FLUENT
(www.fluent.com). Le logiciel AIRPAK est un outil de conception permettant de simuler
facilement et précisément, l'écoulement de l'air intérieur, les transferts de chaleur, le
transport de contaminant, le confort thermique des systèmes de ventilation et les
mouvements de l'air autour de bâtiments.
35
Techniques expérimentales
Similitudes
Ua en soufflerie doit être 75 fois > vitesse Vw < Va correspondance facilement simulable CFD basé sur les équations mathématiques:
Ua= vitesse dans l'air libre du vent (Potvin. I993p.i5) si (jw=ua/15 alors Rew=15Rea Aucune limite de vitesse de vent
Dobrodzicki. 1972)(suny and Isyumov. 1975)
nombre de Reynolds U basse implique un Re faible (laminaire) le indépendant dans l'eau Re > 2000 - écoulement turbulent
\j - viscosité CoMns dans Zrudlo, 1982) Re < 2000 = écoulement laminaire
Re=nornbre de Reynolds (Airpak User's guide CD)
Maquette / modèle
Dimension maximale Dimension maximale=l/5Lx 1/2H Dimension maximale-V9Lx 1/3H Aucun effet lié à l'échelle
L=Largeur Dimension acceptable car l'air est compressible Dimmension min car l'eau est incompressible Modélisation grandeur réelle en 3D
H=hauteur >» H/h>4=8% erreur donc 6,5cm
H=hauteur maquette » > H/h>3=l 5% erreur donc 8,6cm
» > H/h>2=32% erreur donc 12,0cm
Vérification de l'effet de parois par analogie
électrique: E = ?b/b
établir la similitude entre échelles différentes
x>ur vérifier l'effet de parois
Calkins. 1974)
matériau Acrylique Acrylique ou bois peint à l'époxy Possibilité de déterminer la rugosité de surface
des matériaux du modèle
Tableau 3 / Techniques expérimentales et numériques
Source: Section en gris: [Potvin-1993] p i 5
GO
C
>»|Techniques expérimentales
:
' . . " ' . - - -~ ; -
Prise des données
instrument Quantitative (anémomètre à fil chaud) Quantitative (moulinet) Quantitative et qualitative (grille d'analyse)
mesures > » direction du vent Qualitative » > direction du vent
» > vitesse maximale moyenne du vent Relevé photographique > » vitesse et pression
> » turbulence maximale du vent > » vitesse maximale moyenne et turbulence > » IAQ / Confort / Radiation
confondues en fonction des zones de » > vitesse maximale et minimale du vent
présence ou d'absence de sédiments (point précis}
co
2.5-Conditions de similitudes
2.5.1-Modèles de turbulence
Les écoulements turbulents sont caractérisés par des champs de vitesses aléatoires. Ces
fluctuations comportent certaines caractéristiques liées au momentum et à l'énergie.
Étant donné que ces fluctuations sont à de petites échelles et à de hautes fréquences,
elles ne peuvent être solutionnées numériquement à des coûts raisonnables. Pour résoudre
ce problème, les équations de base, tels les équations de Navier-Stokes, peuvent être
modifiées afin d'éviter ces effets d'échelle et ainsi réduire les coûts de résolution. Toutefois,
les équations modifiées contiennent des variables inconnues additionnelles, et il est donc
nécessaire d'utiliser les modèles de turbulence pour déterminer ces variables en termes de
quantités connues [Airpak-2004]. Il n'existe pas de modèle de turbulence universel pour
tous les types d'écoulement. Habituellement, les modèles de turbulence sont développés
et validés en les comparant aux données expérimentales obtenues lors d'étude sur des
écoulements simples [Agarwal-1996]. Les modèles de turbulence se divisent en deux
grandes catégories: RANS (Reynolds-averaged Navier-Stokes) et SGS (Subgrid Scale)
[Murakami-1999]. Trois modèles de turbulence couramment utilisés, soit les modèles
Standard k-£, RNG k-£ (renormalized group theory) faisant partie du groupe RANS et LES
(Large eddy simulation) compris dans le groupe SGS seront définis selon leurs grandes
caractéristiques.
38
2003; Murakami-1999]. Plusieurs chercheurs confirment que ce modèle de turbulence ne
fournit pas les résultats les plus exacts envers le comportement du vent (voir
Représentativité du CFD AIRPAK version 2.1 de FLUENT). Le modèle standard k-E est un modèle
semi empirique, dont les forces et faiblesses ont menés à la création de modèles hybrides
comme le modèle RNG k-E (Renormalized group theory) [Airpak-2004].
39
2.5.1.4-Modèle de turbulence vs coût et temps du calcul
Plusieurs modèles de turbulence ont été créés depuis les années 1960. Selon Jameson et
Fatica [2003], la relation entre le coût et le temps de calculs est directement proportionnel
à la complexité des modèles de turbulence. Plus le modèle est complexe, plus la physique
régissant les écoulements sera précise et plus le coût et le temps de calcul augmenteront.
La figure 35 illustre l'évolution des différents modèles de turbulence depuis les années 60
jusqu'au années 90 en relation avec le coût de calcul et la complexité des modèles. Le
groupe SGS mentionné précédemment se situe au sommet de la pyramide, au-dessus du
groupe RANS (Reynolds-average Navier-Stokes), ce modèle est apparu durant les années
2000.
[iV.RANS (1990s)]
y > viscousX^
III.Euler (1980s)
/?J/ J Z + Rotation
II.Nonlinear Potential (1970s)
+ Nonlinear
I.Linear Potential (1960s)
Murakami, Ooka, Mochida, Yoshida et Kim [1999] affirment que tous les modèles de
turbulence possèdent des avantages et des inconvénients. Selon eux, c'est le modèle
dynamique SGS (une évolution du modèle SGS standard) qui fournit les meilleurs résultats
pour des applications en ingénierie. Cependant, malgré sa précision, ce modèle nécessite
beaucoup trop de temps de traitement informatique. L'équipe de recherche de
Murakami [1999] souligne qu'un choix judicieux du modèle de turbulence est
essentiellement basé sur le type de problème à résoudre. Le choix d'un modèle doit se
faire en tenant compte de deux facteurs: la précision nécessaire et le temps de traitement
informatique disponible.
2.5.2-Types d'écoulement
II existe deux types d'écoulements: les écoulements laminaires et les écoulements
turbulents. La principale différence entre ces deux types d'écoulement se situe au niveau
du comportement des particules dans l'écoulement du fluide.
2.5.2.1-Écoulements laminaires
L'écoulement laminaire se caractérise par le glissement de fines couches de fluides
superposées les unes sur les autres. À l'échelle moléculaire, la viscosité de l'écoulement
laminaire est assez élevée pour réduire au minimum les échanges de matière entre deux
couches (transfert thermique et échange de fluide entre les couches) [Airpak-2004;
Dubois-1997]. Ce type d'écoulement est souvent rencontré par les avions se déplaçant à
haute altitude [Gandemer-1976].
2.5.2.2-Écoulements turbulents
Contrairement aux écoulements laminaires, les écoulements turbulents ne possèdent pas
de couches clairement établies. Dans ce type d'écoulement, le fluide se déplace selon un
mode chaotique dans lequel les échanges thermiques y sont plus nombreux. Ce type
d'écoulement est le plus commun dans la nature et il se retrouve dans les premiers 500
mètres au-dessus du sol [Gandemer-1976].
Les écoulements de type turbulents seront utilisés dans cette recherche afin de représenter
efficacement les conditions du milieu réel. De plus, les écoulements seront de type stables
étant donné que le facteur temps n'est pas une variable à l'étude.
41
2.5.3-Couche limite atmosphérique
La couche limite atmosphérique précise les caractéristiques de l'écoulement avant qu'il
ne soit perturbé par un obstacle. Il est important de simuler correctement ces conditions
afin d'obtenir des résultats plausibles à l'égard du milieu réel.
Une couche limite se définit comme étant une mince région près de la surface d'un solide
dans lequel les effets visqueux sont importants [McDonald-2000]. En fait, les molécules du
fluide à la surface du solide collent à cette surface. Quand le fluide s'écoule au-dessus de
la surface, un effort de cisaillement est créé dans le fluide entre les particules stationnaires
à la surface et les particules voisines en mouvement. La couche entre les particules
stationnaires du fluide et la couche où les particules ont atteint 99% de la vitesse de
l'écoulement libre se nomme couche limite [Aynsley-1999]. La couche limite
atmosphérique est quant à elle liée au phénomène vent. Le même genre de
comportement se produit à la surface terrestre. La variation de la vitesse du vent est
étroitement liée à la stratification thermique dans les basses couches, à la turbulence
thermique et à la rugosité de surface [Gandemer-1976]. Penwarden et Wise [1975] ainsi
que Brown et DeKay [2001] ont classifié les différents types de rugosité de surface que peut
rencontrer le vent: le type Terrain ouvert, le type Secteur suburbain (banlieue) et le type
Centre-ville (voir figure 36).
Vitesse du vent
Figure 36 / Variation de la vitesse du vent selon différents types de terrain
Source: [Penwarden-1975] pOl
AIRPAK [2004] propose quand à lui quatre types de rugosité de surface en plus de fournir
l'épaisseur de la couche limite atmosphérique (d en mètre) et son coefficient
correspondant (a) (voir tableau 4).
42
Facteur de terrain et épaisseur de la couche limite pour 4 catégories de terrain
[Terrain] [Description] a d(m)
///Ol Grands centres-villes, dans lequel au moins 50% des bâtiments 0.33 460
sont plus haut que 21m et ce sur une distance d'au moins
2000m.
III 02 Secteurs urbains, suburbains, boisés et autres secteurs avec 0.22 370
obstructions comparables ou plus grandes que des bâtiments
unifamiliaux types, étroitement espacés et ce sur une distance
d'au moins 2000m.
III OZ Terrain ouvert avec obstacles dispersés généralement moins 0.14 270
de 10m de haut.
III04 Secteurs plats et dégagés exposés au vent circulant sur une 0.10 210
grande surface d'eau (pas plus de 500m).
Tableau 4 / Variation de la vitesse du vent selon différents types de terrain
Source: guide d'utilisation de AIRPAK [Airpak-2004]
L'épaisseur de la couche limite atmosphérique varie entre 200 et 500 mètres selon le type
de terrain que le vent rencontre sur son passage. C'est dans les premiers 500 mètres que le
vent démontre le plus d'agitation et de turbulence, à plus de 500 mètres l'écoulement
éolien est qualifié de laminaire [Gandemer-1976].
43
La représentativité portera sur l'importance du choix du modèle de turbulence, du
maillage et des paramètres du problème tel les conditions de la couche limite
atmosphérique et les caractéristiques de l'écoulement; des conditions courantes pour la
simulation de phénomène éolien en architecture et aménagement urbain. Il existe
plusieurs types d'études réalisées à l'aide du logiciel FLUENT, dont les études en conduit
[Armenante-1997; Hilgenstock-1996], les études des mouvements d'air dans les espaces
intérieurs [Flowe-2000; Riddle-2004] et les études des mouvements d'air en milieu extérieur
autour de structures.
Les études des mouvements d'air en milieu extérieur autour de structures se concentrent
sur l'analyse de l'écoulement du vent afin d'évaluer le confort thermique et dynamique
des usagers ainsi que de quantifier et de prédire la dispersion de polluants atmosphériques.
Les données de comparaisons ont été obtenues de situations très bien connues et
documentées. Les caractéristiques de l'écoulement, de la turbulence, de la pression et de
la concentration de polluants ont été mesurées et reproduites en CFD. Les comparaisons
entre les résultats numériques et expérimentaux portaient sur la concordance des zones de
séparation, de rattachement, et des vortex ainsi que sur les valeurs de concentrations et
de distribution des pressions en surface des obstacles.
44
Cette étude a permis à Meroney [1999] de conclure que la prédiction des patterns de
pression réalisés en CFD est réaliste, même quand les détails de l'écoulement n'ont pas
été reproduits fidèlement. Ces résultats suggèrent donc que les champs de pression soient
moins sensibles aux détails du modèle numérique que les autres critères de
représentativité. L'écoulement du vent est bien reproduit en avant et aux pourtours de
l'obstacle, mais la zone de sillage est surévaluée (trop grande). Les coefficients de pression
produits dans le modèle sont raisonnablement précis. La création d'une grille adaptée à
la complexité du problème est une option adéquate afin de reproduire les détails
d'écoulement éolien: zone de séparation et de rattachement en un laps de temps
raisonnable.
Cette étude a permis à l'équipe de recherche de conclure que parmi tous les modèles de
turbulence étudiés, le modèle de turbulence RNG - Renormalization group theory - est le
plus efficace. Ce modèle a permis d'obtenir une solution numérique précise et fiable pour
cette recherche.
L'équipe de chercheurs de Sagrado [2002] ont eux aussi utilisé le CFD FLUENT pour leur
recherche sur l'évaluation bidimensionnelle de la dispersion de polluant atmosphériques
(gaz d'échappement de véhicules) à l'intérieur d'une rue urbaine bordée de bâtiments
juxtaposés (street canyon). Ils ont aussi réalisé des essais en soufflerie pour ce même
problème et utilisé les résultats comme outil de comparaison. Ils se sont attardés plus
précisément à l'influence de la hauteur du bâtiment face au vent sur la dispersion des
polluants atmosphériques.
En premier lieu, les chercheurs ont testé les différents modèles de turbulence disponibles
dans la version 5.2 de FLUENT afin de déterminer celui qui simulerait le mieux ce type
d'écoulement caractérisé par des zones de stagnation, de séparation, de recirculation et
45
de rattachement. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec le modèle de turbulence
realizable k-e.
Finalement, Chang et Meroney [2003] ont réalisé une expérimentation portant sur
l'écoulement du vent autour de différents obstacles non aérodynamiques ainsi que sur la
dispersion de polluants dans un environnement urbain fictif. Cette recherche porte aussi sur
le comportement du vent selon diverses configurations de rues urbaines bordées de
bâtiments juxtaposés (street canyon). Les chercheurs ont utilisé le logiciel FLUËNT pour
effectuer leurs simulations numériques. Quatre modèles de turbulence ont été testés; k-£,
RNG k-e (renormalized group theory), Reynolds stress, Spalart-almaras.
Chang et Meroney [2003] ont comparé leurs résultats numériques à leurs données tirées
d'expérimentation en soufflerie. Ils affirment que le logiciel FLUENT version 5.4 peut reproduire
plusieurs résultats provenant de soufflerie et ce, pour un champ d'écoulement moyen,
pour des coefficients de pression moyen ainsi que pour des concentrations moyennes. Ils
notent cependant que le choix du modèle de turbulence, du maillage et des conditions
de la couche limite atmosphérique sont des caractéristiques importantes à déterminer.
Les chercheurs concluent finalement que le CFD peut reproduire l'écoulement général,
mais qu'il ne peut reproduire la nature intermittente de la pénétration de l'écoulement
dans la rue urbaine. Ce phénomène cause une surévaluation des magnitudes de
concentration des polluants sur les murs des bâtiments de la rue urbaine.
Pour affirmer que le logiciel FLUENT est représentatif, il faut que sa qualité ait bien été
documentée, quantifiée et communiquée avec les utilisateurs en devenir pour que celui-ci
soit utile [Briffer-1995]. La représentativité de modèles doit suivre certaines procédures
scientifiques tel que l'évaluation, la vérification, l'analyse de sensibilité, l'analyse
46
d'incertitude et l'intercomparaison scientifiques entre différents modèles [Borrego-2003;
Britter-1994]. Selon Chang et Meroney [2003], le fait que les ordinateurs d'aujourd'hui soient
beaucoup plus puissants et rapides permet aux champs d'étude sur les fluides de réaliser
beaucoup plus de simulation sur les problèmes d'écoulement. Ce nombre grandissant de
simulations, réalisées en ingénierie chimique, en aérodynamique, en turbo machinerie et
d'en bien d'autres champs de recherche, raffine et confirme de plus en plus la
représentativité d'un tel outil d'évaluation [Flowe-2000].
Étant donné que la recherche en cours ne porte pas précisément sur les valeurs de
concentrations ou de pressions, paramètres que FLUENT ne semble pas résoudre
précisément, mais bel et bien sur le comportement général du vent sous l'influence d'un
obstacle, comportement que FLUENT simule sans difficulté, il est donc convenu que FLUENT, et
par le fait même AIRPAK, est valide pour le genre de problème étudié, AIRPAK sera utilisé
dans cette recherche comme un outil d'évaluation et de conception architecturale.
2.7-Dispositif expérimental
2.7.1-Zone d'expérimentation
La zone de travail représente une soufflerie virtuelle dans laquelle sera étudié le
comportement du vent autour d'obstacles. La documentation du logiciel AIRPAK affirme
que pour ce genre d'étude les dimensions de la zone d'expérimentation doivent être de
dix à vingt fois la dimension maximale de l'obstacle [Airpak-2004]. En fait, il s'agit de créer
un espace suffisamment grand qui ne perturbera pas l'écoulement du vent et par
conséquent ne faussera pas les résultats (voir Dimensionnement de la zone
d'expérimentation). Ces effets de parois correspondent à la modification de l'écoulement
près des surfaces en contact avec le fluide à l'étude. Étant donné la rugosité propre à
chaque matériau, celui-ci peut ralentir l'écoulement et ainsi créer de la turbulence qui ne
serait pas présente en réalité [Potvin-1993].
47
2.7.2-Maillage d'analyse - Mesh
Le maillage (mesh) consiste à créer une grille d'analyse qui sera utilisée comme base pour
la résolution des calculs mathématiques. Le maillage se compose d'éléments finis localisés
dans toute la zone d'expérimentation. Pour chaque élément (noeud), le CFD résout les
équations qui régissent l'écoulement et le transfert thermique se déroulant dans la zone
d'expérimentation. Le maillage informatique est une étape essentielle pour une solution
réussie et précise. Si la maille globale est trop brute, c'est-à-dire que les noeuds sont très
distancés et peu nombreux, la solution résultante sera imprécise. À l'opposé, si la maille
d'analyse est trop dense et fine, le temps de calcul deviendra excessif. L'exactitude de la
solution dépend directement de la qualité du maillage [Airpak-2004]. Il existe deux faits
généraux pour la création d'une maille efficace. Le premier consiste à créer des éléments
(noeuds) du maillage rapprochés et denses près des objets à l'étude pour assurer la
précision des résultats dans l'environnement immédiat de l'obstacle. Le second fait
consiste à éloigner du centre d'intérêt les éléments du maillage afin de limiter le temps et
les coûts de calcul. Cette méthode de maillage est la base dans le domaine de la CFD,
elle est grandement employée par différentes équipes de chercheurs [Flowe-2000;
Johnson-1998; Riddle-2004; Sagrado-2002] lors de simulations numériques.
48
^-obstacle
2.8-L'expérimentation
L'expérimentation a pour objectif d'exprimer formellement l'enveloppe éolienne (EE) et de
démontrer le potentiel créateur du vent et l'importance de son intégration en architecture
pour neuf obstacles selon diverses caractéristiques d'orientation et de positionnement.
2.9-Vitesse de l'écoulement
Une vitesse d'écoulement libre de 5 m/s sera utilisée pour toutes les simulations car elle
représente la vitesse moyenne des vents de la ville de Québec en plus d'être un seuil de
désagrément en terme de confort dynamique (voir Vents dominants)
49
r3.Dm
01. La première étape vise à déterminer l'enveloppe éolienne (EE) générée selon un
angle d'incidence horizontal frontal et un angle d'incidence vertical de 45°.
02. La seconde étape consiste à évaluer l'enveloppe éolienne (EE) de l'obstacle
précédent selon un angle d'incidence vertical de 90°.
03. La troisième étape consiste à évaluer l'enveloppe éolienne (EE) du même obstacle
selon un angle d'incidence vertical de 135°.
04. La quatrième étape vise à déterminer pour l'obstacle son enveloppe éolienne (EE)
générée selon un angle d'incidence horizontal diagonal et un angle d'incidence
vertical de 90°.
Par la suite, ces quatre étapes sont répétées dans la deuxième séquence. Cette fois
l'obstacle est en position détachée du sol. Cette position permet de réduire l'influence du
sol sur l'écoulement éolien.
50
r •+-
r
3
i
OM
Figure 39 / Plan d'expérimentation
51
O = profondeur
I-IOH = hauteur
AR9O
I-IOL. = largeur
45°
LA] = attaché IF-1 = frontal ram
D = détaché D = diagonal 135°
r
Figure 40 / Nomenclature des simulations - exemple
Cette section présente les moyens graphiques utilisés pour analyser les résultats obtenus. Il
s'agit du plan, de la coupe et de l'axonométrie.
52
2.13.1-Le plan
Ce mode de représentation largement utilisé dans la pratique architecturale permet
d'illustrer la délimitation de l'enveloppe éolienne (EE) aux alentours de l'obstacle pour
diverses hauteurs représentatives pour le concepteur.
2.13.2-La coupe
Ce mode de représentation permet de démontrer la délimitation de l'enveloppe éolienne
(EE) aux alentours de l'obstacle selon diverses profondeurs représentatives pour le
concepteur.
2.13.3-L'axonométrie - isosurface
L'axonométrie est une représentation graphique permettant la compréhension 3D de
l'obstacle et de son enveloppe éolienne (EE). L'axonométrie est utilisée dans cette
recherche conjointement à une option de visualisation nommée isosurface (voir section
Lignes de courant et enveloppe éolienne). L'isosurface permet d'établir visuellement
l'enveloppe éolienne (EE) générée par un obstacle sous l'influence du vent. En
déterminant une vitesse du vent, ce mode graphique 3D (axonométrie / isosurface) est un
instrument de visualisation primordial pour l'évaluation du potentiel créateur du
phénomène vent. Ce mode de représentation peut être du type contour ou maillage (voir
figure 43).
53
type contour type maillage
Figure 43 / Exemple de représentation graphique / axonométrie - isosurface
es) ainsi que pour le montage des résultats (ADOBE INDESIGN es) étant donné leur versatilité et
leur disponibilité. Le logiciel de dessin 2D et 3D AUTODESK AUTOCAD 2004 a été utilisé pour
calculer l'aire des surfaces obtenues en coupe et en plan.
Après quelques essais de transferts des images du logiciel de simulation AIRPAK vers d'autres
logiciels tels ADOBE PHOTOSHOP et ADOBE ILLUSTRATOR, une méthode relativement simple et
efficace a été élaborée pour représenter les résultats. Cette méthode consiste à utiliser
l'option « postscrip » lors de l'enregistrement des images afin d'obtenir des fichiers
informatiques de type vectoriel plutôt que des fichiers de type pixel. De cette façon, il est
possible avec le logiciel ADOBE ILLUSTRATOR de modifier l'épaisseur des traits afin d'obtenir une
meilleure qualité d'images lors du transfert vers le logiciel ADOBE PHOTOSHOP.
En premier lieu, toutes les images 2D de type isoligne [plans et coupes] (isoligne
correspondant à la courbe isovitesse du seuil de formation des enveloppes éolienne (EE))
ont été traitées au départ avec le logiciel ADOBE ILLUSTRATOR en vue de faciliter le travail
dans le logiciel ADOBE PHOTOSHOP.
Dans le logiciel ADOBE ILLUSTRATOR, chaque élément vectoriel de l'image a été standardisé
selon diverses caractéristiques: couleur et largeur de traits afin de permettre une meilleure
lecture de l'image. Voici les manipulations apportées aux images:
54
• Lignes de sol:
-> Largeur du trait augmenté à 1 pt + couleur noir à 50% [gris];
• Obstacles:
-> Largeur du trait augmenté à 0.5 pt ou 1 pt selon l'orientation de l'obstacle +
couleur noir à 50% [gris];
• Isolignes (isovitesses):
-> Largeur du trait augmenté à 0.5 pt + couleur noir à 100%;
Les images ont ensuite été sauvegardées en format .pdf avant d'être traitées dans le
logiciel ADOBE PHOTOSHOP.
L'ensemble des résultats a été regroupé à l'aide du logiciel ADOBE INDESIGN CS. Le montage
des résultats (voir fichier .pdf en annexe) présente succinctement tous les résultats obtenus
pour chaque obstacle sous l'influence du vent. Les résultats sont présentés selon les
55
dimensions de l'obstacle. Le montage se divise en quatre sections distinctes: les
axonométries, l'axonométrie de type maillage, les sections en plan et les sections en
coupe (voir figure 47). Ce mode de présentation permet d'évaluer rapidement l'influence
de l'obstacle sur le comportement du vent en fonction de ces dimensions.
Figure 47 / Montage type des résultats
Cn
3-Présentation et analyse des résultats
L'analyse des résultats a pour objectif d'évaluer le potentiel créateur du vent comme
générateur de forme architecturale pour différents obstacles et ce, selon diverses positions
et directions de vent. Lo présentation exhaustive des résultats se retrouve à la section 6-
Annexe A: Résultats p. 108.
2004 a été utilisée pour déterminer le volume de l'enveloppe eolienne (EE). La méthode
utilisée pour évaluer approximativement le volume consiste à multiplier l'aire d'une surface
(en plan ou en coupe) par une hauteur ou largeur, et de répéter l'exercice pour les trois
sections de coupe. La figure 48 illustre le procédé d'évaluation du volume de l'enveloppe
eolienne (EE) pour l'obstacle 5.5.0_A.F.45.
Plus un coefficient HEE est élevé, plus l'obstacle possède un grand potentiel pour générer
un volume architectural habitable selon le vent. À l'inverse un coefficient HEE faible
témoignera d'un potentiel architectural réduit. Cette valeur permet donc aux
concepteurs d'évaluer rapidement le potentiel d'habitabilité d'un obstacle (HEE) par
rapport à un autre.
59
3.3-Analyse du potentiel architectural
Le potentiel architectural porte sur la variation du coefficient d'habitabilité de l'enveloppe
éolienne (coefficient HEE) en fonction de l'aire de l'obstacle initial pour chaque position
évaluée.
L'analyse se limite à ces facteurs étant donné la complexité des simulations en CFD et que
l'intérêt initial de la recherche porte sur la compréhension globale du comportement du
vent et la création d'enveloppes eoliennes (EE) plutôt que sur une étude spécifique. Cette
démarche analytique s'inscrit clairement dans le processus de conception architecturale
en solutionnant tout d'abord le concept d'enveloppe éolienne dans sa globalité et en
introduisant ensuite les aspects plus précis à considérer. Il est important de comprendre
que les conclusions énoncées dans ce chapitre se limitent à la compréhension d'un
phénomène et doivent être considérées davantage comme des suggestions pouvant
enrichir ou stimuler des recherches d'ordre conceptuel. Un concepteur peut donc évaluer
directement diverses morphologies eoliennes de manière générale ainsi que l'influence de
la variation des paramètres formels sur la formation des enveloppes eoliennes (EE). Il peut
aussi se servir des enveloppes eoliennes résultantes comme source d'inspiration, une base
au processus de conception.
60
3.3.1-Conventions graphiques
Le modèle de graphique présenté à la figure 50 est utilisé lors de l'analyse du potentiel
architectural portant sur la variation du coefficient d'habitabilité de l'enveloppe éolienne
(coefficient HEE) en fonction de l'aire de l'obstacle en unité.
10 -titre du Q/caphiQue
- position de l'obstcacle
-valeur du coefficient
valeur de l'âire de l'oostcscle en unités
• identiflestions des oostcacles
5 .
léqjende
61
3.3.2-Variation globale du coefficient HEE
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
AAF45 «AF90 AAFI35 O AD90
6'/
Équation 1 -> HEE = 5,7166Ln(x) - 3,5116 (x = aire de l'obstacle en unité)
40 -
30 -
20
10 -
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
63
Équation 2-> HEE = 7,0464Ln(x) - 2,2205 (x = aire de l'obstacle en unité)
Il semble donc qu'un obstacle non aérodynamique doit être attaché au sol et qu'un
obstacle aérodynamique soit détaché du sol pour obtenir un potentiel d'habitabilité de
l'enveloppe éolienne (HEE) plus élevé.
3.3.3-lnfluence de la largeur - L
L'influence de la variation de la largeur sur le potentiel d'habitabilité de l'enveloppe
éolienne (HEE) peut être analysée lorsque toutes les autres variables comme la position et
la hauteur sont maintenues identiques. Dans le cadre de cette recherche, il existe trois
relations pouvant évaluer l'influence de la largeur sur le coefficient d'habitabilité de
l'enveloppe éolienne (HEE). Les trois relations possibles sont les suivantes: Lm (1.1.0, 5.1.0 et
10.1.0), LHS (1.5.0, 5.5.0 et 10.5.0) et Lmo (1.10.0, 5.10.0 et 10.10.0) (voir tableau 5).
65
3.3.3.1 -Variation du coefficient HEE selon la relation LHI
40 -
30 .
20 •
66
3.3.3.l.b-Relation Lm - position détachée
Variation du coefficient HEE selon la relation LH,
[obstacle en position détachée]
3.3.3.1.c-Conclusion relation Lm
L'analyse des obstacles en position attachée et détachée pour la relation Lm permet
d'affirmer que les obstacles perpendiculaires au sol et à un vent frontal sont les plus
67
performants des obstacles en position attachée (AF90) et les moins performants des
obstacles en position détaché du sol (DF90). Cette observation introduit donc une notion
importante pour les concepteurs voulant qu'un obstacle non aérodynamique possède un
plus grand potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE) attaché au sol que
détaché du sol. À l'opposé, un obstacle aérodynamique paraît plus efficace lorsqu'il est
détaché du sol.
68
3.3.3.2-Variation du coefficient HEE selon la relation LHS
40
30
20 -
10
5 25 50
AF4.S \ AF90_|_ AF135_Z_ AD90 \
Graphique 5 / Variation du coefficient HEE selon la relation LHS- position attachée
Visualisation des résultats à l'annexe A: p.l 19 à 122 - p.137 à 140- p.173 à 176
69
entre 8 et 9. La valeur maximale atteinte par le coefficient HEE est obtenue par l'obstacle
10.5.0 en position AF90 et est de 22,5.
70
3.3.3.2.b-Relation LHS- position détachée
Variation du coefficient HEE selon la relation LH5
[obstacle en position détachée]
50 niu
40 -
30 -
20 •
10 -
L'ensemble des résultats illustrés sur le graphique 6 suggère que la progression du potentiel
d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE) est influencée par la modification de la
largeur lorsque la hauteur est constante à 5 unités. Le potentiel d'habitabilité s'exprime
dans l'ensemble par une augmentation du coefficient HEE selon l'aire de l'obstacle. À
noter que les positions DF45 et DFl 35 ne possèdent pas de valeur HEE pour l'obstacle 1.5.0.
Ceci est probablement dû à l'aérodynamisme et à l'étroitesse de l'obstacle. En fait,
l'obstacle ne semble pas créer de résistance à l'écoulement du vent et par conséquent,
aucune enveloppe éolienne (EE) n'est générée. Toutefois, il est intéressant de constater
que lorsque l'obstacle s'élargit ces positions affichent les valeurs les plus élevées en terme
de potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE). La droite DF90 propose une
progression du coefficient HEE la plus constante entre les obstacles 1.5.0 et 10.5.0. Le
potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE) présenté sur le graphique 6, pour la
position DD90, affiche une augmentation entre les obstacles 1.5.0 et 5.5.0 et l'apparition
d'un plateau entre les obstacles 5.5.0 et 10.5.0 dont la valeur HEE est approximativement
de 20. La valeur HEE maximale est obtenue par l'obstacle 10.5.0 en position DFl35 et
correspond à 43,01.
71
3.3.3.2.c-Conclusion relation LHS
L'analyse des obstacles en position attachée et détachée pour la relation LHS permet de
faire ressortir une notion importante pour les concepteurs quant au comportement de
l'écoulement éolien face aux obstacles en positions diagonales. En fait, tel qu'illustré sur le
graphique 5 et le graphique 6, les positions AD90 et DD90 semblent être les moins
performantes en terme de potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE) autant
en position attachée que détachée du sol. Le vent semble de se rabattre rapidement à
l'arrière de l'obstacle et ainsi limiter la création d'enveloppes éoliennes (EE).
72
3.3.3.3-Variation du coefficient HEE selon la relation LHIO
40 4 |
30- O
i A
...»••
20 -
10 - i
Aire d e l'obstacle [unité]
|iioo ;5ioo IOIOO
10 50 100
AF45A— AF90_L_ AF135_^_ AD90 \
Graphique 7 / Variation du coefficient HEE selon la relation LHIO- position attachée
Visualisation des résultats à l'annexe A: p. 146 à 149 - p. 164 à 167 - p. 182 à 185
73
3.3.3.3.b-Relation LHIO- position détachée
Variation du coefficient HEE selon la relation LHio
[obstacle en position détachée]
50 -nu
40 .
30
U
20 -
10 .
10 50 100
DF45 \ DF90 ! DM35 / DD90 \
74
formation des enveloppes éoliennes lorsque la hauteur des obstacles est constante à dix
unités.
75
IO3.O A A M 5
D.RQO
76
3.3.4-lnfluence de la hauteur - H
La variation de la hauteur peut influencer le comportement du coefficient d'habitabilité
de l'enveloppe éolienne (HEE). Pour analyser ce phénomène, il faut maintenir constantes
les variables de largeur et de positionnement. Il est possible de déterminer l'impact de la
hauteur sur le coefficient d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE) en établissant trois
relations distinctes en fonction de la hauteur. Les trois relations permettant l'analyse de ce
phénomène sont les suivantes: Hu (1.1.0, 1.5.0 et 1.10.0), HLS (5.1.0, 5.5.0 et 5.10.0) et HLIO
(10.1.0, 10.5.0 et 10.10.0) (voir tableau 6).
77
3.3.4.1-Variation du coefficient HEE selon la relation HLI
) .
10 . i Y
0
•110 150 Bl100 —
1 | *
5
__ _ • 2
AF90_L_ AF135_^_ AD90 \ 10 3
Graphique 9 / Variation du coefficient HEE selon la relation HLI - position attachée
Visualisation des résultats à l'annexe A: p.110 à 113 - p.119 à 122 - p.146 à 149
79
3.3.4.1.b-Relation HLI - position détachée
Variation du coefficient HEE selon la relation HL1
|obstacle en position détachée]
50
40
30
O
o.
i
1»
^> •• ; Î
0
T
•110
I 1 w
ISO
I I
.. J
I
[11100
I I rt
z-
I 0)
5
DF90 I DD90 \ ]Q
80
3.3.4.1.c-Conclusion relation Hu
L'analyse des obstacles en position attachée et détachée du sol pour la relation Hu
permet d'établir sommairement que les obstacles non aérodynamiques en position AF90
et DF90 sont les plus efficaces en terme de création d'enveloppes éoliennes (EE). Tandis
que, les obstacles aérodynamiques en position AF45, AF135, DF45 et DF135 sont toujours les
moins performants.
81
3.3.4.2-Variation du coefficient HEE selon la relation HLS
50 ,
AF45_i>_
Le graphique 11 présente la relation HLS pour les obstacles en position attachée au sol.
Cette relation consiste à évaluer l'influence de la hauteur sur le potentiel d'habitabilité de
l'enveloppe eolienne (HEE) en fonction de l'aire pour les obstacles ayant une largeur
constante de cinq unités. Le graphique 11 démontre que pour la majorité des positions
étudiées (AF90, AF135 et AD90), la variation de la hauteur semble engendrer une
augmentation du coefficient HEE lorsque les obstacles s'élargissent. Les positions AF90,
AF135 et AD90 affichent une nette progression entre les obstacles 5.1.0 et 5.5.0 et une
augmentation modérée entre les obstacles 5.5.0 et 5.10.0. La position AF45 est presque
similaire aux autres positions analysées, excepté qu'entre les obstacles 5.5.0 et 5.10.0 le
coefficient HEE semble diminuer. Comme dans la plupart des autres graphiques présentés,
les obstacles non aérodynamiques, position AF90, affichent les coefficients HEE les plus
élevés. Ceci semble provenir essentiellement du positionnement perpendiculaire au vent
et du fait qu'ils soient liés au sol. Ces facteurs permettent de ralentir la vitesse du vent en
périphérie de l'obstacle et ainsi favoriser la génération d'enveloppes éoliennes (EE).
L'obstacle 5.10.0 en position AF90 détient le plus grand potentiel d'habitabilité de
l'enveloppe eolienne (HEE) parmi les obstacles étudiés dans le graphique 11; il a généré la
valeur HEE la plus élevée, soit 22,87.
82
3.3.4.2.b-Relation HLS- position détachée
Variation du coefficient HEE selon la relation HLS
[obstacle en position détachée]
50
25
i
DF45 \ DF90 I DF135 / DD90 \ 5Q
La relation HLS illustrée sur le graphique 12 avec les obstacles 5.1.0, 5.5.0 et 5.10.0 en
position détachée présente l'influence de la hauteur sur le potentiel d'habitabilité de
l'enveloppe éolienne (HEE). Afin de vérifier l'effet de la hauteur sur le coefficient HEE, la
largeur a été maintenue constante à 5 unités. Les résultats obtenus diffèrent largement
entre les diverses positions analysées. La position DF45 se distingue parmi les autres car elle
semble être la seule dont le coefficient HEE semble diminuer constamment. La position
DF90 illustre une constante progression du coefficient HEE, c'est-à-dire une progression plus
importante entre les obstacles 5.1.0 et 5.5.0 et plus faible par la suite. La position DF135
illustre elle aussi une certaine augmentation du potentiel d'habitabilité de l'enveloppe
éolienne (HEE) entre les deux premiers obstacles, mais contrairement à DF90, il semble y
avoir une régression du coefficient HEE entre les obstacles 5.5.0 et 5.10.0. La dernière
position, DD90, ne possède pas de coefficient HEE pour l'obstacle 5.1.0, il est cependant
possible d'observer une certaine augmentation du potentiel d'habitabilité entre les
obstacles 5.5.0 et 5.10.0. La valeur maximale du coefficient HEE obtenue parmi les
obstacles étudiés est de 29,14 pour l'obstacle 5.10.0 en position DD90 Les résultats ne
permettent pas d'identifier directement quelle est l'influence majeure de la hauteur sur le
coefficient HEE lorsque la largeur est égale à 5 unités et qu les obstacles sont détachés du
sol.
83
3.3.4.2.c-Conclusion relation HLS
L'analyse des obstacles en position attachée et détachée du sol pour la relation HLS ne
permet d'établir une généralisation précise à l'égard des obstacles aérodynamiques et
non aérodynamiques.
84
3.3.4.3-Variation du coefficient HEE selon la relation HLIO
40
30
20
10
50
DM5 \ DF90 I DF135 / DD90 \
86
3.3.4.3.c-Conclusion relation Huo
La comparaison des résultats entre obstacles attachés et détachés du sol pour la relation
Huo permet d'établir que les obstacles perpendiculaires au sol et à un vent frontal sont les
plus performants attachés au sol et les moins efficaces pour la création d'enveloppes
éoliennes lorsque détachés du sol.
87
IO.IO.O_A.f-.<3O
io.o.o_A.D.qa
io.iao_D.r-.i-&
IO.IO.O_D.D.C3O
88
3.3.5-lnfluence du rapport de proportion 1:1
Parmi les obstacles étudiés dans cette recherche, il en existe trois dont le rapport de
proportion est égal à 1:1. Ces obstacles sont les suivants: 1.1.0, 5.5.0 et 10.10.0. À partir des
données recueillies, il est possible d'évaluer l'influence du ratio 1:1 sur le potentiel
d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE). Toutefois, cette analyse sera valable
seulement si le positionnement des trois obstacles est identique. Dans le cadre de cette
étude, il existe une seule relation permettant l'évaluation de l'influence du ratio 1:1 sur le
coefficient d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE): P (1.1.0, 5.5.0 et 10.10.0) (voir
tableau 7).
89
3.3.5.1-Variation du coefficient HEE selon la relation P
40
30 -
20 •
10
25
*AF9Ô_i AF)35_,/_ AD90 \ 100
Graphique 15 / Variation du coefficient HEE selon la relation P- position attachée
Visualisation des résultats à l ' a n n e x e A: p.l 10 à 1 1 3 - p . 1 3 7 à 1 4 0 - p.182 à 185
90
3.3.5.1.b-Relation P - position détachée
Variation du coefficient HEE selon la relation P
[obstacle en position détachée]
50 ,
40
30 -
20
10
25
DF45 \ *DF90 I DF135 DD90 \
91
3.3.5.2-Conclusion générale sur l'influence du rapport de proportion 1:1
Les résultats présentés sur le graphique 15 et le graphique 16 concernant le rapport de
proportion 1:1 permettent d'établir quelques notions importantes pour les concepteurs. Il
semble que les obstacles non aérodynamiques soient les plus performants attachés au sol
(AF90) et que les obstacles aérodynamiques inclinés à 135 degrés soient les plus
performants détachés du sol (DF135) (voir figure 57 et figure 58). Encore une fois, la relation
avec le sol joue un rôle important dans le processus de création des enveloppes eoliennes
(EE). Les morphologies présentées à la figure 57 et à la figure 58 sont porteuses de
potentiel architectural. Il est possible de remarquer pour l'obstacle 5.5.CLA.F.135 deux
petites ouvertures sur le dessus le l'enveloppe éolienne qui pourraient hypothétiquement
servir de système de ventilation naturelle en extrayant l'air vicié par effet de cheminée. La
morphologie 5.5.O_A.F.9O quant à elle semble dégager un espace extérieur en son centre,
un espace favorisant la pénétration de la lumière naturelle à l'intérieur du bâtiment par
exemple.
A.RQO
I_A.D.<3O
92
D.F-.QO
93
3.3.6-lnfluence des aires identiques - A
L'orientation verticale ou horizontale des obstacles ayant une aire identique peut
influencer le potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE). L'impact de
l'orientation sur le potentiel HEE peut être étudiée selon trois relations en comparant les
obstacles aux aires identiques: A5 (1.5.0 et 5.1.0), Aio (1.10.0 et 10.1.0) et Aso (5.10.0 et 10.5.0)
(voir tableau 8). Plus précisément, l'obstacle 1.5.0 correspond à Asv (V = orientation
verticale) et l'obstacle 5.1.0 à ASH (H = orientation horizontale) et ainsi de suite.
Aio
94
3.3.6.1 -Variation du coefficient HEE selon la relation As / Aïo / Aso
40 -
30 -
•
20 - l
O
fi
• • • à.
10 -
1 A
O
o S obstacle
0- 1
5,0
As
|50 1010
A 10
11001 J
4DF45 «DF90 ÛDF135 O DD90
Graphique 17 / Variation du coefficient HEE selon la relation A - position attachée
Le graphique 17 illustre la variation du coefficient HEE selon la relation As, Aio et Aso en
position attachée. Les résultats suggèrent que les obstacles non aérodynamiques (AF90)
sont toujours les plus performants en terme de potentiel d'habitabilité de l'enveloppe
éolienne (HEE). De manière générale, il semble que la position aérodynamique AD90 soit la
moins performante de toutes les positions. Pour l'orientation verticale, il semble que
l'écoulement soit rapidement dévié à l'arrière de l'obstacle sans que la vitesse du vent ne
soit suffisamment réduite pour former des enveloppes éoliennes considérables. De plus,
pour une orientation horizontale, il y a apparition de l'effet de barre caractérisé par la
création d'un vortex à l'arrière d'un obstacle disposé à 45 degré face au vent (voir Effet
de barre p.20). À l'arrière de l'obstacle, la vitesse de l'écoulement est accélérée dans le
vortex ce qui limite la formation d'enveloppes éoliennes (EE). Il est difficile d'établir pour
les obstacles en position attachée, quelle orientation, verticale ou horizontale, est la plus
performantes étant donné la divergence des résultats.
95
3.3.6.1.b-Relation As / Aïo / Aso - position détachée
Variation du coefficient HEE selon la relation A
(obstacle en position détachée]
ficient HEE
A
40 -
*
30 -
O
8 o
A
20 - O #
A
10 - 9 • • •
o o
0- obstacle
1
5,0
As
,50 ,010
A10
1,001
,050
Aso
5,00 I
ADF45 «DF90 ADFI35 O DD90
Graphique 18 / Variation du coefficient HEE selon la relation A - position détachée
96
processus de création des enveloppes éoliennes (EE) (voir figure 59 et figure 60). Les
morphologies présentées sur ces deux figures démontrent un potentiel architectural
intéressant pour les concepteurs. Par exemple, les morphologies 5.1O.O_A.F.9O
et5.1O.O_D.F.9O semblent illustrer un espace ouvert extérieur protégé en partie du vent et
pouvant abriter un lieu commun pour les usagers. Cet espace peut aussi être vu par les
concepteurs comme un moyen efficace d'apporter de la lumière naturelle au centre de
la voiumetrie et de ventiler les espaces internes par effet de cheminée. Il est aussi possible
d'avancer certaines hypothèses pour la morphologie 5.10.CLD.F.45. L'espace extérieure
situé entre les deux ailes latérales pourrait être utilisé par les concepteurs comme une zone
de création d'énergie, c'est-à-dire qu'il serait plausible d'introduire un système de
production d'énergie, tel une turbine dans ce secteur étant donné que le vent est
accéléré entre les deux ailes.
E3.IO.O AF-.QO
97
E3.IO.O D.F-.MB
QD.9D
98
4-Conclusion
4.1-Conclusions générales
Cette recherche présente en premier lieu les diverses approches liées à l'utilisation du vent
dans le cadre de la pratique architecturale: le vent-concept (morphologie), le vent-
énergie et le vent-QAI. Une description du comportement du vent autour d'un obstacle,
de la notion de confort, des types d'écoulement et de la théorie des lignes d'écoulement
ont été réalisées afin d'introduire la notion de courbes d'isovitesses et par le fait même
celle d'isosurfaces tridimensionnelles pour la visualisation des enveloppes éoliennes (EE). Il
a été validé que l'utilisation de CFD était une méthode numérique appropriée pour simuler
le phénomène vent autour d'obstacles simples. Cet outil de simulation permet de
visualiser, d'interpréter et d'intégrer un élément important de l'environnement à la
conception architecturale; le phénomène vent. Une série de morphologies d'enveloppe
éolienne (EE) générées à partir de la simulation de l'écoulement du vent autour
d'obstacles a été présentée afin de démontrer le potentiel de l'intégration du facteur
éolien dans les premières phases du processus de conception architecturale en plus de
contribuer à l'élaboration d'une grammaire éolienne architecturale. Pour terminer, une
série de graphique mettant en relation le potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne
(HEE), une valeur numérique quantifiant pour un obstacle son potentiel architectural et sa
capacité à générer une forme architecturale selon le vent, et l'aire de l'obstacle a été
réalisée. À partir de ces graphiques, certaines relations ont été explorées afin d'évaluer
l'influence des variables de dimensionnement telles la largeur et la hauteur sur le potentiel
d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE).
Les résultats obtenus démontrent que lorsque les dimensions de l'obstacle augmentent, le
potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne (HEE) augmente généralement. Il a aussi
été démontré que les valeurs obtenues en position détachée sont généralement plus
élevées en terme de potentiel architectural que celles en position attachée. L'analyse
démontre aussi un concept très important à retenir pour les concepteurs relativement à la
notion d'aérodynamisme en fonction du potentiel d'habitabilité de l'enveloppe éolienne
(HEE). Dans la plupart des cas étudiés, les résultats illustrent clairement que les obstacles
non aérodynamiques, c'est-à-dire disposés perpendiculairement au sol et faisant face à un
vent frontal (AF90), sont généralement les plus performants attachés au sol en terme de
création d'enveloppes éoliennes que les autres positions attachées au sol. En fait, lorsque
le vent frappe un obstacle non aérodynamique attaché au sol, une grande partie de
l'écoulement est dévié vers la base de l'obstacle, ce qui réduit la vitesse du vent en
périphérie. Ce ralentissement à pour effet d'augmenter le potentiel d'habitabilité des
enveloppes éoliennes (HEE) résultantes. Inversement, les obstacles aérodynamiques, c'est-
à-dire positionnés de façon à limiter les perturbations de l'écoulement éolien tels DF135,
DF45 et DD90, sont habituellement les obstacles détachés du sol les plus efficaces pour la
formation d'enveloppes éoliennes. Plus précisément, les obstacles aérodynamiques les
plus performants sont ceux disposés à 135 degrés selon un vent frontal détachés du sol. Ce
phénomène est principalement dû à la position aérodynamique de ces obstacles et à leur
détachement du sol. La distribution de l'écoulement du vent autour de ces obstacles
(DF135) semble créer une importante zone de recirculation à l'arrière de l'obstacle où
deux vitesses opposées se rencontrent et s'annulent pour ainsi diminuer la vitesse globale
de l'écoulement et favoriser la création d'enveloppes éoliennes (EE) (voir figure 61 et
figure 62). Il a aussi été démontré que les obstacles positionnés diagonalement au vent
(AD90 et DD90) sont souvent les moins performants. Ceci provient du fait que cette position
génère fréquemment un effet de barre. Cet effet se définit par la création d'un vortex à
l'arrière de l'obstacle dans lequel la vitesse de l'écoulement est accélérée, ce qui limite la
création d'enveloppe éolienne (EE). Il faut donc retenir que le positionnement,
aérodynamique ou non, d'un obstacle par rapport au vent et son interaction avec le sol,
attaché ou détaché, sont des facteurs importants lors de la formation des enveloppes
éoliennes (EE).
100
Figure 62 / Comportement du vent autour d'un obstacle DF135
4.2-Limites de la recherche
Cette recherche a permis de démontrer le potentiel créateur de l'intégration objective du
phénomène vent lors des premières phases du processus de conception architecturale.
Cependant, certaines limites doivent être présentées.
01. Cette recherche ne prend en considération qu'un seul facteur climatique soit le vent.
Les concepteurs doivent aussi intégrer l'ensoleillement, l'enneigement, la ventilation,
et tout autre facteur climatique susceptible d'améliorer la qualité de vie des usagers
tout en répondant au programme architectural et aux données urbaines, sociales,
économiques, etc.
04. Cette recherche ne considère qu'une seule orientation de vent par essai et ne prend
pas en considération les changements soudain de direction du vent sur la formation
des enveloppes éoliennes. Ces conditions, exceptionnellement rares en milieu réel, ont
été volontairement exclues de la recherche étant donné la complexité des
enveloppes éoliennes (EE) résultantes à réintégrées au model en vue de simulations
101
subséquentes et du temps de calcul nécessaire à la résolution de ces simulations
complexes.
4.3-Recherche future
Cette recherche a permis d'introduire objectivement l'intégration du phénomène vent à
l'architecture par une méthode numérique expérimentale tirée du domaine de
l'aérodynamique. Cependant, en tenant comptes des limites de cette étude, il est évident
que cette méthode ne s'applique qu'à des obstacles érigés dans un environnement
ouvert avec obstacles dispersés. Cette recherche permet aux concepteurs d'établir
certaines connaissances de base utiles lors des premières phases de conception, toutefois
il ne faut surtout pas oublier que chaque projet architectural évalué en fonction du vent
possède un environnement unique et difficilement transposable, ce qui limite les
généralisations.
102
capacités de modélisation 3D et d'importations numériques de ce logiciel sont
présentement inefficaces et complexes, ce qui limite son utilisation.
Finalement, cette recherche a confirmé que le vent peut être utilisé comme source
objective de création architecturale. Le croquis suivant illustre sommairement le potentiel
formel architectural d'une morphologie découlant du phénomène vent.
103
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107
6-Annexe A: Résultats
6.1-Obstacle 1.1.0
109
6.1.1 -Obstacle 1.1.0 A.F.45
î
r
_\ , î
C _.. I
I
=
Figure 66 / Résultats - Obstacle 1.1.0_A.F. 135
6.1.4-Obstacle 1.1.0 A.D.90
t 4^ ^ I
i
co
6.1.5-Obstacle 1.1.0 D.F.45
î î
Cn
6.1.7- Obstacle 1.1.0_D.F.!35
118
6.2.1-Obstacle 1.5.0 A.F.45
iC
I J
IO
6.2.4-Obstacle 1.5.0 A.D.90
_J _ _J î
X
Figure 75 / Résultats - Obstacle 1.5.0_A.D.90
Ni
6.2.5-Obstacle 1.5.0 D.F.45
y
t_ . ^ v _ . _ . ^ - ^ - ^ _ _ J
_ _ i t_ i
rz C
L_L ^
t ^--:- I t . I
1 - I
127
6.3.1-Obstacle 5.1.0 A.F.45
_t
Ni
03
6.3.2-Obstacle 5.1.O_A.F.9O
\ i —•
i
11
z.
00
o
6.3.4-Obstacle 5.1.0 A.D.90
s.
L_ y. ' J
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6.3.5-Obstacle 5.1.0 D.F.45
:
c
Ni
6.3.6-Obstacle 5.1.0 D.F.90
u_" m i
OJ
6.3.7-Obstacle 5.1.0_D.F.135
u ^*_.J ^
,_ Î
..JJ
136
6.4.1-Obstacle 5.5.0 A.F.45
T^,_ I
OJ
6.4.2-Obstacle 5.5.0 A.F.90
ce
6.4.3-Obstacle 5.5.0 A.F.135
î C-- _._;: î
î sTL , f î
' _ . Ç ^ _
t __ . _ .
LJ
145
6.5.1-Obstacle 1.10.0 A.F.45
7.
4
6.5.2-Obstacle 1.10.0 A.F.90
K^
l - QQfT
Ç. —- ^JLZ -'"'' •îZll !*21ZJ
/T
t
Figure 98 / Résultats - Obstacle 1.10.0_A.F.135
4
00
6.5.4-Obstacle 1.10.0 A.D.90
t_.
en
O
6.5.6-Obstacle 1.10.0 D.F.90
z - Cl OIT
- 3Om
Cn
6.5.7-Obstacle 1.10.0 D.F.135
L... t z - OQmT
154
6.6.1-Obstacle 10.1.0 A.F.45
* ^ : •_• J
C ,' - C-Jtjrr
Cl
6.6.2-Obstacle 10.1.0 A.F.90
. OOrr
Cn
6.6.3-Obstacle 10.1.0 A.F.135
^ ' aan-
z - '~?LJrr
•V
o-
6.6.4-Obstacle 10.1.0 A.D.90
03
6.6.5-Obstacle 10.1.0_D.F.45
2: • aorr
. - i_ Um
0
su
6.6.6-Obstacle 10.1.0 D.F.90
t -K
f
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163
6.7.1-Obstacle 5.10.0 A.F.45
/ / / : •/ :
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Cn
6.7.3-Obstacle 5.10.0 A.F.135
UJÉ
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03
6.7.6-Obstacle 5.10.0 D.F.90
t -_._!
i
o
6.7.8-Obstacle 5.10.0 D.D.90
172
6.8.1-Obstacle 10.5.0 A.F.45
t_. ^_,—_î
r ••.
•if
o-.
6.8.4-Obstacle 10.5.0 A.D.90
A
J =3D
i
6.8.5-Obstacle 10.5.0 D.F.45
.-• _J
j
t :t_.._.
00
6.8.7-Obstacle 10.5.0 D.F.135
U 1
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CD
c
6.9-Obstacle 10.10.0
181
6.9.1-Obstacle 10.10.0 A.F.45
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00
6.9.2-Obstacle 10.10.0 A.F.90
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MO
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03
6.9.4-Obstacle 10.10.0 A.D.90
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03
CN
6.9.6-Obstacle 10.10.0 D.F.90
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03
J
6.9.7-Obstacle 10.10.0_D.F.135
C3
03
6.9.8-Obstacle 10.10.0 D.D.90
03
•O
6.10-Valeurs numériques
Résultats position AF45
obstacles aire effective volume habitable m3 aire de l'obstacle (unité) coefficient EE
110 6,36 26,64 1 4,19
510 31,8 220,42 5 6,93
150 31,8 ... 5 —
1010 63,6 531,04 10 8,35
1100 63,6 ... 10 ...
550 159 2601,62 25 16,36
5100 318 4089,32 50 12,86
1050 318 7033,55 50 22,12
10100 636 12884,07 100 20,26
iilposition DD90
BgfflSHE'EI Ri"ïTm7??r— volume habitable m» % de variation coefficient EE
110 6,36 20,37 1 3,20
510 31,8 — 5 „ .
191
6.11-Dimensionnement de la zone d'expérimentation
Afin de standardiser les opérations, la zone d'étude doit d'être uniforme pour toutes les
simulations. Le plus grand des obstacles [30m de hauteur X 30m de largeur] fut choisi
comme référence pour le dimensionnement de la zone d'expérimentation. Les dimensions
de la zone d'étude ont donc été déterminées comme suit: hauteur de 300m, largeur de
300m et longueur de 300m.
Suite à quelques tests liminaires, le temps de calcul pour la création de la maille d'analyse
et pour la résolution des calculs était extrêmement long. Afin d'optimiser le temps de
calcul sans compromettre la validité des résultats, quelques tests sur les dimensions de la
zone de travail ont été réalisés en conservant intacts les paramètres de l'écoulement et
ceux de l'obstacle. Ces simulations ont démontré que les dimensions optimales de la zone
d'expérimentation peuvent être réduites sans affecter les résultats tout en améliorant
raisonnablement le temps de calcul. Les dimensions optimisées de la zone
d'expérimentation sont donc : hauteur de 200m, largeur de 150m et longueur de 300m. La
figure 136 illustre la configuration et les dimensions de la zone d'expérimentation ainsi que
la direction du vent (entrée/sortie d'air).
^-obstacle
192