Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OBSERVATION
Dispositif REX
Bâtiments
performants
SOMMAIRE
Avertissement.........................................................................................................................................2
CONCLUSION............................................................................................................................................ 22
GLOSSAIRE............................................................................................................................................... 23
AVERTISSEMENT
L’AQC ET LE DISPOSITIF
REX BÂTIMENTS PERFORMANTS
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Sous l’impulsion des objectifs de la transition énergétique, le secteur du bâtiment s’est engagé dans une mutation
importante qui bouleverse les logiques et les habitudes du passé. Comme dans tous les domaines, ces changements
impliquent une montée en compétences des acteurs, qui passe par l’expérimentation. Cette étape, indispensable pour
progresser, est cependant naturellement génératrice d’écueils.
L’AQC se devait donc de capitaliser et valoriser ces retours d’expériences pour s’en servir comme des leviers
d’amélioration de la qualité. C’est dans cet esprit que le Dispositif REX Bâtiments performants accompagne, depuis
2010, l’ensemble des acteurs de l’acte de construire en les sensibilisant sur les risques émergents induits par cette
mutation de la filière Bâtiment.
Ce dispositif consiste concrètement à capitaliser des retours d’expériences en se basant sur l’audit in situ de bâtiments
précurseurs allant au-delà des objectifs de performances énergétiques et environnementales et sur l’interview
des acteurs qui ont participé aux différentes phases de leur élaboration.
Le partage des expériences capitalisées est au cœur du mode opératoire. Après une étape de consolidation
et d’analyse des données, les enseignements tirés sont valorisés pour permettre l’apprentissage par l’erreur.
Cette valorisation s’attache également à mettre en valeur les bonnes pratiques.
FONCTIONNEMENT DU DISPOSITIF
Le Dispositif REX Bâtiments performants est alimenté grâce à la coopération des centres de ressources membres du
Réseau Bâtiment Durable. Les enquêteurs qui collectent les retours d’expériences sur le terrain sont hébergés dans les
centres de ressources régionaux, qui partagent leurs réseaux et leurs réflexions autour des retours d’expériences.
65 BÂTIMENTS 15 BÂTIMENTS
RÉALISÉS À L’AIDE D’OUTILS BIM INTÉGRANT LA DÉMARCHE E+/C-
1 400 BÂTIMENTS
VISITÉS depuis 2010
200 EN 2018
OPÉRATIONS VISITÉES
1 400
VISITES
1400
1200
1100
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
54 % 46 % 28 % 42% 30 % 29% 24 % 23 % 24 %
en phase de chantier
maîtres
29 %
pendant les deux premières
d’ouvrage
années d’exploitation
architectes
après deux 25 %
ans d’exploitation
maisons individuelles
logements collectifs
bureaux d’études 16 % bureaux
exploitants 9%
maisons individuelles
CONSTATS CAPITALISÉS
logements collectifs
bureaux
9000
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
LE CENTRE DE RESSOURCES
PÔLE ÉNERGIE FRANCHE-COMTÉ
Créé en 2009, le Pôle énergie Franche-Comté est une régie de la Région Franche-Comté dotée de la personnalité
juridique et de l’autonomie financière. Il est financé par la Région et l’ADEME.
Il a pour mission d’accompagner les professionnels du Bâtiment qui interviennent dans la rénovation énergétique des
logements.
Les services proposés par le Pôle énergie sont entièrement gratuits.
LA FORMATION
Le Pôle énergie Franche-Comté renseigne les professionnels et complète l’offre des différents organismes de
formation sur le territoire régional, en proposant des formations sur plateaux techniques PRAXIBAT. Des formations
spécifiques sont proposées à des publics spécifiques : agents techniques des collectivités, demandeurs d’emploi, etc.
LE CONSEIL ET L’EXPERTISE
Les conseillers sont à la disposition de tous les professionnels qui interviennent dans la rénovation énergétique
des bâtiments. Ils répondent aux demandes concernant les réglementations, les produits, les matériaux et les
techniques, les qualifications, les formations, etc… Ils assistent les entreprises et artisans qui souhaitent s’organiser en
groupements d’entreprises.
En France, le secteur du bâtiment représente 45 % de la consommation totale d’énergie finale et produit 23 % des
émissions de CO2. Il est le plus consommateur devant le transport et l’industrie. Les deux tiers du parc immobilier
existant ont été construits avant la première réglementation thermique de 1974. Ils constituent donc un gisement
important d’économies d’énergie par leur rénovation.
À l’échelle du bâtiment, le plancher haut représente jusqu’à 30 % des déperditions thermiques. Au-delà de la
conservation de la chaleur du logement en hiver, la mise en place d’une barrière isolante permet aussi de limiter
la surchauffe en été. Les travaux d’isolation du plancher haut sont donc souvent priorisés dans les scenarii de
rénovation énergétique d’autant plus qu’ils sont encouragés par des aides financières.
L’isolation des combles perdus par soufflage fait partie des techniques simples à mettre en œuvre pour traiter
le plancher haut. Elle présente également de nombreux avantages comme la possibilité de traiter des zones
difficilement accessibles tout en épousant les défauts de planéité.
Cependant, son efficacité ne sera optimale que si certaines préconisations sont respectées, particulièrement
pendant la phase de préparation des travaux. À défaut d’une mise en œuvre suivant scrupuleusement les règles
de l’art, l’amélioration de la performance énergétique du bâti et le confort thermique des occupants ne seront pas
au rendez-vous.
Au regard du nombre croissant de travaux d’isolation des combles perdus par soufflage, ce rapport a pour
objectif d’apporter une aide aux professionnels en les sensibilisant sur les non-qualités les plus récurrentes. Il
s’attache également à proposer des bonnes pratiques pour obtenir une qualité de réalisation à la hauteur des
attentes.
ENSEIGNEMENTS
CLÉS
Les pages suivantes présentent
12 enseignements principaux issus de l’analyse
et de la synthèse des retours d’expériences
observés depuis 2010 dans le cadre du Dispositif
REX Bâtiments performants. Le choix de ces
enseignements s’est fait en fonction
de la récurrence des constats concernés au sein de
l’échantillon, de leur gravité et de l’appréciation des
spécialistes du sujet qui ont participé à ce travail.
CONSTAT
L’isolant a été soufflé sur des objets stockés dans le
×
comble.
PRINCIPAUX IMPACTS
iscontinuité de l’isolant à la surface du plancher du
D
comble et création de ponts thermiques.
isque de dégradation de l’isolant par tassement ou
R
piétinement pour venir chercher les objets entreposés.
ORIGINES Les objets stockés dans le comble ont été recouverts d’isolant lors du
soufflage. ©AQC
ucun accord écrit n’a été formalisé entre le particulier
A
et l’entreprise pour vider le comble.
e comble n’était pas vidé le jour de l’intervention.
L
Malgré cela, les travaux ont été réalisés.
SOLUTION CORRECTIVE
Enlever les objets encombrants et compléter
proprement l’isolation.
BONNES PRATIQUES
emander un devis pour une prestation permettant
D
de vider le comble avant l’intervention de soufflage.
révoir une clause d’intervention facturée
P
Ces tuiles ne reposent pas directement sur l’isolant. Une plateforme
si l’évacuation n’est pas réalisée le jour de technique isolée a été aménagée pour les stocker. ©AQC
l’intervention dans le cas où le client devait prendre
ce travail à sa charge.
Références
Le comble est vidé de tous les objets encombrants. Les gravats entre les
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles solives seront évacués. Avant le soufflage de l’isolant, le support sera
nettoyé et les poussières aspirées. ©AQC
par soufflage d’isolant en vrac (mars 2020),
5.3 Reconnaissance du comble.
CONSTAT
es boîtiers électriques de dérivation sont suspendus
L
×
aux éléments de charpente par les fils électriques.
PRINCIPAUX IMPACTS
Risque d’arrachement des fils.
Risque de départ de feu.
ORIGINES
Non respect des règles de sécurité lors de la
préparation du chantier.
bsence d’habilitation de l’opérateur pour des travaux
A Le boîtier électrique a bien été dégagé de la zone isolée mais il n’a pas été
d’électricité permettant la mise en sécurité du boitier. fixé de manière durable sur un élément de charpente. ©AQC
SOLUTION CORRECTIVE ×
jouter un élément rigide pour soutenir les boîtiers
A
électriques.
BONNES PRATIQUES
Fixer les boîtiers sur un support rigide.
Vérifier la bonne fermeture des boîtiers déjà
en place.
Rendre étanches les boîtiers qui ne peuvent être
déplacés et qui se retrouveront dans l’isolant.
Indiquer sur la fiche de chantier le nombre de
boîtes de dérivation présentes dans l’isolant. Le support rigide ajouté n’est pas dimensionné en conséquence pour
supporter le boîtier de façon durable. ©AQC
ixer ou agrafer une signalétique sur un élément de
F
charpente au droit des boîtiers électriques qui se
retrouvent dans l’isolant.
Références
Fixation du boîtier électrique sur un élément rigide de la charpente. ©AQC
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par soufflage
d’isolant en vrac, 6.1.3.1 Dispositifs électriques.
• DTU 70.1 Installations électriques des bâtiments à
usage d’habitation.
CONSTAT
L’isolant a été soufflé sur le support sans aucun
×
traitement préalable de l’étanchéité à l’air.
PRINCIPAUX IMPACTS
Déperditions thermiques de l’enveloppe.
Risques de condensation dans la masse.
ORIGINE
anque de sensibilisation des entreprises sur les
M
enjeux du traitement de l’étanchéité à l’air. Le plancher bois du comble va recevoir l’isolant mais il n’est pas étanche à
l’air. De nombreux passages d’air existent entre les lames. ©AQC
BONNE PRATIQUE
Suspente étanche à l’air
’assurer que le plancher n’est pas ventilé en sous-
S Isolant souflé
Solives
face par de l’air extérieur. Cela nuirait à l’efficacité
de l’isolant.
N.B. : Dans le cas de la mise en oeuvre d’une membrane pare-
vapeur pour gérer l’étanchéité à l’air, veiller à respecter les
dispositions du DTU 45.11 concernant la gestion de la migration
de la vapeur d’eau.
Références
Le traitement de l’étanchéité à l’air a été effectué sur le plancher, avant de
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par recevoir l’isolant. La membrane doit être prévue à cet effet. ©AQC
soufflage d’isolant en vrac (mars 2020).
CONSTAT
ucun dispositif pérenne n’a été prévu pour assurer la
A
×
ventilation du comble suivant les règles de l’art.
PRINCIPAUX IMPACTS
Insuffisance de ventilation du comble après isolation.
isque de condensation qui peut engendrer le
R
pourrissement des éléments de charpente en favorisant
le développement de champignons lignivores.
ORIGINE
Méconnaissance des règles de l’art pour maintenir la Cette entrée d’air, improvisée pour pallier l’absence de ventilation suite
à l’isolation du comble, n’est ni adaptée, ni pérenne. L’isolant non retenu
ventilation du comble.
risque de l’obstruer à terme. ©AQC
SOLUTIONS CORRECTIVES
Écran
etirer l’isolant dans les zones concernées pour
R sous-toiture Fermette
mettre en place un dispositif de retenue de l’isolant et
conserver les passages d’air.
Isolation
soufflée
Déflecteur
10 cm
BONNE PRATIQUE
Mettre en place des déflecteurs pour ne pas
obstruer les entrées d’air et contenir l’isolant Frisette
soufflé. Plan
Grille
d’étanchéité
d’entrée
N.B. : Faire dépasser les déflecteurs de 10 cm de la hauteur à l’air
d’air
finale de l’isolant.
Mise en place de déflecteurs (en rouge) permettant de maintenir la
ventilation du comble dans une construction en fermettes. ©AQC
Références
Mise en place de déflecteurs en bas de toiture pour maintenir la
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par continuité de la lame d’air ventilée sous les tuiles. ©AQC
CONSTATS
Absence d’arrêtoir rigide en périphérie de la zone isolée.
×
L’isolant soufflé ne présente pas une hauteur constante
au niveau de la bordure.
PRINCIPAUX IMPACTS
Absence de maintien de l’isolant dans le temps.
étérogénéité de l’épaisseur d’isolant créant des ponts
H
thermiques.
ORIGINES
Le pourtour de la zone à isoler n’a pas été délimité. L’Isolant soufflé n’est
Méconnaissance des règles de l’art. pas contenu en périphérie et se déverse. ©AQC
anque d’anticipation lors de la préparation du
M
chantier.
×
SOLUTION CORRECTIVE
ettre en place une rehausse périphérique et
M
compléter l’isolant manquant.
BONNES PRATIQUES
ettre en place un dispositif pour contenir l’isolant
M
soufflé en périphérie de la zone à isoler : déflecteur,
membrane, planche, étrésillon…
Aucune rehausse périphérique n’a été mise en place pour contenir
révoir une hauteur de retenue supérieure de
P l’isolant. ©AQC
10 cm à l’épaisseur de l’isolant.
CONSTAT
À l’ouverture de la trappe d’accès aux combles, l’isolant
×
soufflé se déverse.
PRINCIPAUX IMPACTS
Absence de maintien de l’isolant dans le temps.
étérogénéité de l’épaisseur d’isolant générant des
H
ponts thermiques.
ORIGINE
bsence de traitement de ce point singulier lors de la
A
préparation du chantier. Trappe d’accès à un comble sans maintien de l’isolant sur le pourtour. ©AQC
SOLUTION CORRECTIVE
ettre en place une rehausse périphérique et
M
compléter l’isolant manquant.
BONNES PRATIQUES
Réaliser un coffrage rigide sur le pourtour de la
trappe d’accès au comble.
Prévoir une marge de 5 cm par rapport à la hauteur
de l’isolant et mettre un repère visuel matérialisant
la hauteur finie d’isolant.
Références
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par L’isolant soufflé est contenu au niveau de la trappe par un coffrage
soufflage d’isolant en vrac (mars 2020), 6.1.5 Traitement périphérique rigide. ©AQC
CONSTAT
La trappe d’accès aux combles ne présente pas une
×
résistance thermique suffisante.
PRINCIPAL IMPACT
réation d’un pont thermique au niveau de la trappe
C
d’accès.
ORIGINE
Le produit utilisé n’est pas adapté pour cet usage.
BONNES PRATIQUES
Mettre en œuvre une trappe d’accès isolée
et étanche à l’air, offrant la même résistance
×
thermique que celle de l’isolant soufflé.
Traiter l’interface entre la trappe et le coffrage
périphérique pour assurer une continuité de
l’isolation et de l’étanchéité à l’air.
Le châssis vitré permettant d’accéder aux combles n’est pas adapté pour
assurer une bonne isolation thermique. ©AQC
Références
Mise en place d’une trappe d’accès aux combles isolée. Un coffrage sera
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par soufflage réalisé autour pour contenir l’isolant soufflé. ©AQC
d’isolant en vrac (mars 2020), 6.1.5 Traitement des
trappes d’accès.
CONSTAT
’isolant combustible vient au contact du conduit de
L
×
cheminée.
PRINCIPAL IMPACT
Risque de départ de feu.
ORIGINE
Non respect des règles de l’art concernant le risque de
départ de feu lié au conduit de cheminée.
×
Mettre en œuvre une solution respectant les dispositions
réglementaires tout en assurant la continuité de
l’isolation lorsque cela est possible.
BONNES PRATIQUES
Identifier lors de l’état des lieux du comble, la
classe de température du conduit de fumée et sa
résistance thermique pour déterminer la distance
de sécurité à respecter.
especter une distance de sécurité de 8, 10 ou
R
37,5 cm selon le type de conduit lorsque sa classe
de température et sa résistance thermique ne sont
pas précisément connues.
Absence de coffrage rigide et non respect de la distance de sécurité.
Réaliser un coffrage avec des matériaux rigides qui L’isolant non combustible mis en œuvre ne permet pas d’assurer la
dépasse la hauteur d’isolant de 10 cm. distance nécessaire. ©AQC
Références
• DTU 24.1 Travaux de fumisterie, 7.5 Distance de
sécurité par rapport aux matériaux combustibles.
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par
soufflage d’isolant en vrac (mars 2020), 6.1.2 Arrêtoir de
l’isolant autour de conduits de fumée.
CONSTAT
égradation de l’isolant lors d’allées et venues dans le
D
×
comble.
PRINCIPAUX IMPACTS
erte de performance de l’isolant suite à son
P
écrasement.
isque de chute au travers du plancher dans le cas d’un
R
plafond léger.
ORIGINE
L’isolant a été endommagé suite à l’inspection du comble par le
ucun dispositif n’a été prévu pour circuler dans le
A propriétaire. ©AQC
comble au-delà du point d’accès.
SOLUTIONS CORRECTIVES
Décompacter l’isolant écrasé pour qu’il retrouve ses
caractéristiques d’isolation initiales.
Mettre en œuvre une solution de cheminement.
BONNES PRATIQUES
ettre en place un cheminement technique isolé
M
permettant un contrôle visuel de la toiture et l’accès
aux équipements techniques. Attention au choix
des matériaux et de leur mise en oeuvre pour ne
pas piéger la vapeur d’eau dans ce dispositif.
éplacer et regrouper les équipements techniques
D
à visiter au plus proche du point d’accès au comble
Mise en place d’un cheminement technique pour accéder au groupe de
dans la mesure du possible. ventilation. L’intérieur du caisson est isolé et une lame d’air est
maintenue entre l’isolant et le haut du coffrage. ©AQC
aintenir une lame d’air entre le haut de l’isolant et
M
le parement utilisé pour le cheminement.
Références
Le cheminement technique permet d’inspecter l’ensemble du comble et
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par
d’intervenir aisément. ©AQC
soufflage d’isolant en vrac (mars 2020), 6.1.10 Chemin
de circulation.
CONSTAT
es spots encastrés sont protégés par un dispositif non-
L
×
réglementaire et inadapté.
PRINCIPAUX IMPACTS
Risque de surchauffe des spots et départ de feu.
iminution de la durée de vie des spots liée aux
D
mauvaises conditions de fonctionnement.
ORIGINE
auvaise préparation du chantier en amont, une
M
Des tubes en PVC remplis de laine de verre font office de protection des
solution a été improvisée sur le chantier. spots encastrés. ©AQC
BONNES PRATIQUES
ettre en place des capots de protection avec les
M
caractéristiques adaptées, lors de la préparation du
chantier, en veillant à préserver l’étanchéité à l’air
lors de leur pose.
ménager un plénum en sous-face du plancher et
A
installer les éclairages encastrés dans cet espace.
Les spots encastrés sont déplacés dans le plenum technique réalisé sous
la membrane d’étanchéité à l’air sous le plancher nouvellement isolé. La
hauteur de ce type d’espace doit être supérieure à 10 centimètres pour
pouvoir dissiper la chaleur produite par les éclairages. ©AQC
Références
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par soufflage d’isolant en vrac (mars 2020), 6.1.3.2 Mise en place de
capots de protection des éléments dégageant de la chaleur
CONSTAT
es boîtiers électriques sont recouverts d’isolant et ne
L
×
peuvent pas être repérés facilement.
PRINCIPAL IMPACT
ndommagement de l’isolant pour retrouver les boîtiers
E
électriques lors d’interventions postérieures.
ORIGINE
ucun dispositif n’a été mis en place pour localiser les
A
boîtiers électriques avant le soufflage. Des gaines et des boîtes de dérivation sécurisées se trouvent sous les 40
centimètres d’isolant soufflé. Il est impossible de les repérer en l’état. ©AQC
BONNES PRATIQUES
Mettre en place un repère sur un élément de
charpente à l’aplomb de l’équipement électrique à
signaler.
Fixer sur le plancher un repère ponctuel, dépassant
de l’isolant, si aucun élément structurel ne se trouve
à proximité de l’équipement électrique à signaler.
Cette borne permet de repérer un boîtier électrique étanche qui n’a pas
pu être déplacé. ©AQC
Références
• DTU 45.11 Isolation thermique de combles par soufflage
d’isolant en vrac (mars 2020), 6.1.3.1 Dispositifs Une affiche de repérage, fournie par le fabricant, a été placée sur un élément
électriques. de charpente pour repérer un boîtier électrique étanche situé à l’aplomb. ©AQC
CONSTAT
L’épaisseur d’isolant n’est ni homogène, ni conforme à
la hauteur prescrite.
PRINCIPAL IMPACT
La résistance thermique prescrite n’est pas atteinte.
ORIGINE
Les repères tracés avec un marqueur peu épais ou de
couleur sombre ne sont pas assez visibles lors de la
projection.
Les repères mis en œuvre ne sont pas suffisants en
Plusieurs repères à la bombe de peinture fluo sont tracés sur les murs
nombre.
pour contrôler la mise en œuvre de la bonne épaisseur d’isolant. ©AQC
BONNES PRATIQUES
réparer le chantier en indiquant la hauteur
P
d’isolant à souffler à l’aide de repères visibles
(piges, marquage à la bombe, faisceau laser…).
Ces repères doivent être en nombre suffisant pour
assurer une homogénéité de l’épaisseur (a minima
4 pour 100 m2).
Prendre en compte le tassement pour définir
la hauteur d’isolant à souffler. Cette valeur est
renseignée dans l’avis technique ou le document
technique d’application de chaque matériau.
Références Repérage ponctuel de la hauteur à souffler à l’aide d’une réglette graduée. ©AQC
CONCLUSION
Les retours d’expériences montrent indiscutablement que l’anticipation et la préparation du chantier sont les clés de la
réussite des travaux d’isolation des combles par soufflage.
En rénovation, cela commence par une visite technique obligatoire pour constater que le support est sain, vérifier qu’il
n’y a pas d’humidité liée à des infiltrations ou encore s’assurer que le support pourra accepter la charge de l’isolant
rapporté.
Une attention particulière doit être apportée à la mise en sécurité des équipements électriques et notamment des
éclairages encastrés pour prévenir tout risque d’incendie. Le respect des distances de sécurité autour des conduits de
cheminées est également essentiel pour prévenir ce risque.
Les points singuliers et les interfaces doivent être traités. Garantir la continuité du plan d’étanchéité à l’air et de
l’isolation fait pleinement partie des travaux. Cela vaut pour les trappes de visite mais aussi pour les interfaces avec les
murs et les éléments de charpente.
Après leur isolation, les combles perdus doivent rester accessibles pour permettre l’inspection de la toiture et
l’entretien des équipements. Le maintien de leur ventilation après les travaux est indispensable pour préserver la
pérennité du bâti.
Enfin, tous les travaux d’amélioration de la performance thermique de l’enveloppe doivent conduire à s’interroger
sur l’adaptation des équipements techniques en place, qu’il s’agisse du système de ventilation ou des générateurs de
chaleur.
GLOSSAIRE