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DEUXIEME PARTIE
LES SOCIETES
INTRODUCTION
L’entreprise est une entité économique et juridique au sein de laquelle sont groupés et coordonnés les facteurs
humains, matériels et financiers en vue d’une activité économique.
Cette unité de production peut être la propriété d’un seul individu : une telle entreprise fait alors partie intégrante
du patrimoine du commerçant (Personne physique).
Ce type d’exploitation a une dimension limitée, notamment avec l’économie moderne, d’où l’émergence d’un type
d’exploitation collective appelé « sociétés commerciales » dont le patrimoine est distinct de celui des personnes
physiques.
Ce type de sociétés est très répondu dans les pays à économie de marché, c’est le cas de notre pays (l’Algérie).
DEFINITION DE L’ENTREPRISE : En effectuant des actes de commerce, l’entreprise, par son caractère commercial est
définie comme étant un ensemble de moyens humains, matériel et financiers mis en œuvre pour la production de
biens ou service. Ses actes sont qualifiés d’actes de commerce par la forme.
1) L’article 416 du Code Civil Algérien définit la société, comme étant : « Un contrat par lequel deux ou
plusieurs personnes physiques ou morales conviennent à contribuer à une activité commune, par la prestation
d’apports en industrie, en numéraire ou en nature dans le but de partager le bénéfice qui pourra en résulter, de
réaliser une économie ou encore de viser un objectif économique d’intérêt commun ; ils supportent les pertes qui
pourraient en résulter. »
2) Cependant cette définition est contredite par l’article 564 du Code de Commerce qui stipule que La E.U.R.L
n’est composée que d’une seule personne.
Aussi, se pose un autre problème ? Celui du caractère civil ou commercial de la société qui est soit par la forme ou
par objet (Déduction de l’art. 544). Cependant, mise à part l’association en participation, qui peut avoir un caractère
civil ou commercial, selon l’acte qu’elle réalise (acte civil ou de commerce par nature), la commercialité par objet
(nature commerciale de l’activité) n’a qu’une portée limitée en matière de sociétés, notamment les plus importants
3) L’article 544/2 modifié en 1993, dispose : « Sont commerciales à raison de leur forme et quelque soit leur
objet, les sociétés en non collectif, les sociétés en commandite, les sociétés par action et les sociétés à responsabilité
limitée ».
La nature de l’activité, n’aura donc aucune influence sur la qualification de ces sociétés ; elles sont commerciale,
quand bien même leur objet est purement civil, c'est-à-dire effectué dans le cadre social, mais aussi, les actes
effectués dans le cadre de leur objet (civil) sont présumés commercial.
Remarque :
-commandité (socialiste) : constitue les relations ou la société par des relations sociales.
- commanditaires (capitaliste) : absence de relation sociales, ils viennent a but lucratif et apportent uniquement de
l’argent.
-Indéfinie et solidaire : la même responsabilité envers la société ensemble.
-Transmissible : comme l’héritage.
-Cessible : la vente
-les sociétés sont commerciales par la forme
-objet social : Exemple E/se promotion immobilière. On trouve
Les caractéristiques :
Les personnes optent pour realiser un objectifs limité dans le temps (2 mois,3mois.6 mois) et quand l’objet meurt la
société meurt.
Les associations en participation sont commerciales car elles effectuent un acte commercial par objet
Jouissance : jouir du bien en totalité complètement du bien (avoir un téléphone qu’on possède)
L’usufruit : utiliser le fruit c.à.d. quand on utilise les champs mais pas le prendre et pas les champs.
La constitution de la société prend sa source dans un contrat, excepté l’E.U.R.L qui découle d’un acte
unilatéral (créée en 1996 en Algérie).
Ce contrat est défini dans l’article 416 du Code Civil, cité précédemment, d’où résultent la réunion des
conditions suivantes : - pluralité d’associés
- Apports
- Recherche d’un bénéfice ou d’une économie
- Volonté d’union et de collaboration égalitaire (Affectio societatis)
-
Auxquelles s’ajoutent les conditions générales relatives à tout contrat et qui sont :
A – CONDITIONS GENERALES :
1) Le consentement : C’est l’existence d’un consentement chez l’associé tout en étant sincère et exempte
de fraude et de tout vice.
2) La capacité : un mineur ou un incapable majeur peut être associé, sauf dans les sociétés de personnes
(S.N.C – S.C.S) où l’associé a la qualité de commerçant.
Les époux aussi, peuvent être associés dans tous les types de sociétés. L’étranger possédant la carte de
commerçant peut l’être dans les sociétés de personnes.
3) L’objet : L’objet social est le genre d’activité de la société. Il doit être possible et licite et déterminé dans
les statuts – Si le gérant outrepasse l’objet, ceci engage sa responsabilité personnelle mais la
jurisprudence a toujours considéré ces actes comme engageant la responsabilité de la société. Cette
dernière peut se retourner après contre gérant pour réparation du préjudice causé.
4) La cause : C’est le motif qui a conduit les personnes à constituer une société.
1) La pluralité d’associés : (sauf l’E.U.R.L). Il faut que la société réunie au moins deux associés.
S.P.A : Minimum sept (07)
S.A.R.L : Maximum cinquante (50).
- En nature : (Apport de biens meubles corporels – ex : machines, Camions …ou biens meubles
incorporels – Ex : créances, fonds de commerce…) ou bien (Apport de biens Immobiliers – ex : Local, terrain …).
- En industrie : C’est de Travailler pour la société mais, ce ne peut l’être dans S.P.A et S.A.R.L).
- Aussi, les apports peuvent être des droits que l’associé apporteur peut transférer à la société, tels
que la propriété, l’apport en jouissance et l’apport en usufruit (usus fructus).
- Régime juridique de l’apport : L’associé doit libérer l’apport qu’il a préalablement souscrit ou
promis.
- Réunion des apports dans le capital social : tous les apports des associés constituent le capital
social de l’entreprise. L’associé ne peut pas reprendre son apport et la société ne peut pas distribuer de dividendes
(bénéfices) en prélevant dans le capital social. Aussi, en cas de liquidation de la société, les associés ne peuvent
reprendre leurs apports qu’après liquidation des dettes sociales.
- Tous les associés doivent avoir vocation à participer au bénéfice et doivent contribuer aux pertes.
- Les modalités de répartition : Chaque année les bénéfices sont distribués aux associés sous forme de dividendes.
Cependant, ils peuvent opter pour la constitution de réserves.
Quant aux pertes, il n’y a de véritables pertes que si le capital social est entamé (touché) et non pas seulement
quand le passif est supérieur à l’actif ; ce n’est donc qu’à la liquidation, que les biens de la société s’avèrent
insuffisants pour payer les créances (dettes), qu’il y a perte à combler par le capital social.
4) La volonté d’union (Affectio sociatis) : C’est l’union et la collaboration égalitaire –chacun doit jouer un
rôle - c’est un élément d’ordre psychologique.
1) L’existence de la société qui n’est constatée que par un acte authentique appelé (Statut de la société) il est
rédigé sous forme de contrat par devant le notaire et enregistré auprès de l’administration fiscale.
2) La formalité de publicité par avis publié dans les journaux d’annonces légales (B.O.A.L). C’est le C.N.R.C qui
s’en charge.
3) L’inscription au C.N.R.C (Centre National du Registre de Commerce), d’où la naissance de la personnalité
morale de la société (forme, nom, siège, capital, associé responsable …).
1 – Défaut d’accomplissement des formalités de publicité (ex : sociétés de personnes S.N.C, S.C.S)
3 – Consentement vicié
Cependant, l’action en nullité se prescrit par trois (03) ans, sauf dans le cas d’objet illicite.
En cas d’annulation de la société, les associés sont solidairement responsables du préjudice causé aux tiers qui
peuvent les ester en justice dans un délai de trois (03) ans.
SECTION IV : LA RESPONSABILITE MORALE :
- La société jouit de la personnalité morale et d’une autonomie juridique dès son immatriculation au registre de
commerce(C.N.R.C), à défaut, elle est dépourvue de celles-ci.
- Modification des statuts pour augmentation du capital, changement d’objet, admission de nouveaux associés,
transformation de la S.A.R.L en S.P.A, absorption ou fusion, liquidation ou dissolution.
- Capacité d’intenter une action en justice contre les tiers … (comme partie civile)
- Actif social : Elle peut vendre et acquérir des biens meubles et immeubles
- Passif social : il est formé de toutes les dettes de la société qui doit les honorer, mais c’est une l’inquiétude des
associés été des dirigeants.
- la responsabilité civile revient à la société quant aux dommages causés suite à une faute des dirigeants ou de ses
préposés.
- quant au coté pénal, en plus de la responsabilité de la société, celle des personnes physiques est aussi engagée
en cas de complicité (Abus de confiance, infraction grave…)
3 – une durée : La durée de vie de la société, doit être déterminée dans les statuts. Toutefois, cette durée ne doit pas
dépasser 99 ans.
4 – La nationalité : la nationalité de la société dépend de l’implantation de son siège social. Cependant, une filiale
d’une société étrangère qui s’installe en Algérie, doit s’inscrire au C.N.R.C pour se faire délivrer un registre de
commerce.
1 – Exercice du pouvoir par les dirigeants : La personne morale de la société est représenté par :
a) – Statut des dirigeants : - Le droit du travail ne s’applique pas sur les dirigeants, donc ils ne sont pas assimilés
à des travailleurs salariés, mais peuvent cumuler leur fonction directoriale avec une fonction salariée.
- Dans leur rapport avec les tiers : Ils accomplissent tous les actes de gestion courante que l’assemblée
générale ne peut faire. Ex : achat et vente de marchandises et équipement…, recrutement du personnel…
- Dans leur rapport avec les associés : Les statuts peuvent limiter les pouvoirs de gestion des gérants. Ex :
pour tel acte, exiger l’accord des associés.
-Ils sont civilement responsables envers la société et les associés quant aux violations des dispositions statutaires ou
fraude de gestion.
-Ils sont aussi responsables civilement envers les tiers quant la faute est en même temps interne et externe à leur
activité.
-leur responsabilité pénale est engagée quant aux infractions commises dans le cadre de la société ( abus de
confiance et abus des biens sociaux…).
-Ils sont aussi responsables pénalement quant aux infractions dont ils doivent répondre en leur qualité de chef
d’entreprise. (Réglementation du travail, prix, sécurité …)
1) Les droits d’intervention de l’associé : -Droit de Participer aux délibérations de l’assemblée générale
-Droit de voter
-Droit d’être informé (Documents sociaux)
-Droit de sanctionner la gestion (Annuler décision entaché de vices,
puis réclamer réparation par les dirigeants et même leur révocation).
2) Les engagements de l’associé : il doit réaliser l’apport promis et contribuer aux pertes. En outre, les associés
en nom collectif et commandite, sont tenus des dettes sociales.
CHAPITRE-3- LES DIFFICULTES DE FONCTIONNEMENT :
En cas où des difficultés (Problèmes) surgissent dans la société, diverses solutions sont envisagées :
Pour résoudre les conflits internes à la société, le juge peut prendre des décisions dans l’intérêt de la social ; on peut
citer notamment :
En dehors du cas spécifique à la S.N.C où la mort d’un associé entraine la dissolution de la société, sauf
clause statutaire contraire, il y a plusieurs cas de dissolution communs à toutes les sociétés et qu’on peut classer en
deux catégories : - Causes normales et causes accidentelles.
I) CAUSES NORMALES :
II ) CAUSES ACCIDENTELLES:
1) DISSOLUTION VOLONTAIRE : C’est quant elle décidée par les associés avant le terme prévu dans les statuts
(Par délibération des associés).
2) DISSOLUTION JUDICIAIRE : Elle peut avoir lieu dans les cas suivants :
Dissolution pour juste motif (En cas de paralysie de la société).
Dissolution résultant d’un jugement prononçant la nullité de la société ou ordonnant la liquidation ou la
cession totale des actifs de la société.
Dissolution suite à la réunion de toutes les parts en une seule main (un associé).
Dissolution prononcée à titre de sanction par la juridiction répressive.
-La dissolution doit être publiée dans un journal d’annonces légal dont une copie sera déposée au C.N.R.C.
1) LALIQUIDATION : C’est l’ensemble des opérations relatives à toutes les affaires de la société en réunissant les
éléments de son actif, payer ses dettes pour dégager enfin l’actif net qui sera réparti entre les associés.
Durant la liquidation, la société conserve sa personnalité morale ; elle lui permet de maintenir son siège social
et son patrimoine et ester en justice par le biais du liquidateur qui doit mentionner dans ses écrits « société
en liquidation ».
a) La liquidation conventionnelle : C’est quant les associés prévoient des clauses statutaire sur la
liquidation ou signent une convention expresse sur la liquidation de leur société. C’est le gérant qui est
généralement désigné comme liquidateur, si non il le désigne.
b) La liquidation judiciaire : Elle intervient en l’absence de clauses statutaires ou de convention expresse
entre les associés. Dans ce cas, la liquidation est régie par décision (Jugement) du tribunal.
2) LE PARTAGE : Le partage peut être à l’amiable ou judiciaire ; chaque associé peut réclamer sa part dans les
biens sociaux ; sauf si l’actif est insuffisant. Il est procédé au remboursement de la valeur des apports au
profit des associés.
L’excédent d’actif représentant les bénéfices accumulés est réparti entre les associés conformément aux
statuts.
3) LA RADIATION AU REGISTRE DE COMMERCE : La radiation doit être demandée au C.N.R.C par le liquidateur
dans un délai d’un mois à compter de la date de clôture des opérations de liquidation. Le cas échéant, la
radiation est opérée d’office.
Il existe deux modes exceptionnels de la dissolution de la société et qui sont la fusion et la scission
1) LEURS DEFINITIONS :
A – La Fusion : La fusion est une opération par laquelle une ou plusieurs sociétés transmettent leurs
patrimoines (Actif et Passif) à une autre société déjà existante qui l’absorbe ou à une nouvelle société
qu’elles constituent.
B – La scission : Il y a scission lorsque la société partage son patrimoine et l’apporte à plusieurs sociétés qui
absorbent ces parties du patrimoine (On parle alors de fusion- scission).
Lorsqu’on apporte les parties de son patrimoine à plusieurs sociétés qui se constitue (On parle alors de
scission).
Les possibilités de fusion et de scission sont ouvertes aux sociétés en liquidation, à condition que la
répartition de leurs actifs n’ait pas débuté. La fusion et la scission sont beau coup plus fréquent dans les
sociétés de capitaux, bien que possibles dans les sociétés de personnes.
2) LEURS EFFETS :
La fusion et la scission entraine la dissolution sans liquidation des sociétés qui disparaissent et la
transmission de leurs patrimoines aux sociétés bénéficiaires.
Elles entrainent aussi l’acquisition par les associés de la société absorbée de la qualité d’associé dans les
sociétés bénéficiaires……………………………………………………………...