 Calcul des planchers : 

- plancher en corps creux

Le plancher est constitué d'éléments porteurs (poutrelle) et éléments de remplissage (corps
creux) de dimensions (16  20  65), hauteur, largeur, longueur (cm3) avec un poids de
0,95KN/m2, le tout surmonté d’une dalle de compression de 4cm d’épaisseur.

a- Dimensionnement des poutrelles : 

Les poutrelles à étudier sont assimilées à des poutres continues sur plusieurs appuis, leurs
études s’effectuent selon l’une des méthodes suivantes :

 Méthode forfaitaire. 
 Méthode de Caquot.
Le calcul des poutrelles se fait en deux étapes à savoir avant et après le coulage de la table
de compression.

I. Première étape : avant le coulage de la table de compression 

On considère que la poutrelle est simplement appuyée à ses extrémités. Elle supporte :

Son poids propre.

Poids du corps creux.

Surcharge due à l’ouvrier : Q= 1KN/ m2
a) Evaluation des charges et surcharges 
a.1) Charges permanentes 

 Poids propre de la poutrelle 0,12×0,04×25 = 0,12KN/ml

 Poids du corps creux 0,65×0,95 = 0,62KN/ml
La charge permanente : G=0.74 KN/ml

a.2) Charges d’exploitation Q= 1 KN/m2 × 0.65 m

La surcharge d’exploitation : Q=0.65 KN/ml

a.3) Combinaison de charges :

 ELU : qu = 1.35G+1.5Q = 1.97 KN/ml.

 ELS : qser = G+Q = 1. 39 KN/ml.

17
 b) Calcul des moments :

l = 4.40 m
Schéma isostatique de la poutrelle

- Calcul des armatures à l’ELU 

La poutre est sollicitée à la flexion simple à l’ELU. Mu avec une section A≠ 0 et

Les étaiements sous les poutrelles seront disposés de telle façon à annuler les armatures
comprimées telle que :

L2 ≥ (la distance entre un étai et un autre)

II. deuxième étape : après le coulage de la table de compression 

Après le coulage de la dalle de compression la poutrelle étant solidaire avec la dalle, elle sera
calculée comme une poutre en T, elle sera donc sur des appuis continues et elle travaille
hyper statiquement.

fig1: section transversale de la poutrelle

17
 G (kN/m) Q (kN/m) Pu (kN/m) Ps (kN/m)

Plancher terrasse 4.67 = 0.65×7.18 x1.00 = 0.65 0.65 7.27

Plancher service = 0.65×5.48 = 2.50×0.65

Plancher courant = 0.65×5.48 = 1.50×0.65

Nb : Pour le calcul des poutrelles on prend le cas le plus défavorable et en considérant la
file des poutrelles la plus longue.

Schéma statique  (file de poutrelle) :

Schéma statique de la poutrelle la plus défavorable

Méthode de calcul :

Les deux méthodes utilisées pour le calcul des sollicitations dans les poutrelles sont :

- la méthode forfaitaire.

- la méthode de Caquot.

I- Méthode forfaitaire :
Elle est applicable essentiellement pour les planchers à surcharges d’exploitations modérées.

 Condition 1 :
La valeur de la surcharge d’exploitation des constructions courantes doit être égale au plus à
deux fois la charge permanente ou 5 KN/m2

Q  2G ou 5 KN/m2

Pour plancher terrasse  :

2G = 27.18 = 14.36 KN/m2

17
Q  1.0 kN/m2  14.36, 5 ⇒ (Condition est vérifiée)

Pour plancher étages courants  :

2G = 25.48 = 10.96 KN/m2

Q  1.5 kN/m2  10.96, 5 ⇒ (Condition est vérifiée)

Pour plancher étage services  :

2G = 25.48 = 10.96 KN/m2

Q  1.5 kN/m2  10.96, 5 ⇒ (Condition est vérifiée)

 Condition 2 :
Les moments d’inertie des sections transversales sont les mêmes pour les différentes travées.
⇒ (Condition est vérifiée)
 Condition 3 :
Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8et 1,25

 Condition 4 :

La fissuration est non préjudiciable ⇒ (Condition vérifiée)

NB : dans les éléments du plancher reposent sur des appuis en béton, la portée à prendre
en compte est mesurée entre nus des appuis (Ch 3, § V.1) BAEL 91/99

 Conclusion :

Les conditions sont toutes vérifiées, donc la méthode forfaitaire est applicable.

a) Principe de la méthode forfaitaire :

Cette méthode consiste à évaluer les moments maximums sur appuis et en travées ; fixés
forfaitairement par rapport à la valeur du moment isostatique M0 dans la travée.

M0 : la valeur maximale du moment de flexion dans la travée de comparaison ou

moment isostatique.

Mw , Me : respectivement les valeurs absolues des moments sur appuis de gauches et de

droite pris en compte dans les calculs de la travée considérée.

Mt : le moment maximal dans la travée considérée.

α : le rapport des charges d’exploitation (Q) à la somme des charges permanente (G) et
des charges d’exploitations (Q).

17
Les valeurs prise pour Mt, Mw et Me doivent vérifier les conditions suivantes :

- Calcul des moments aux appuis :

 Appuis de rive M A =-0.15×M 0(travée01) M F =-0.15×M 0(travée 05)

 Appuis voisins de rive M B =M E =-0.50×M 0(travée02/04)

 Appuis intermédiaire M C =M D =M E =-0.4×M 0(travée03)

- Calcul des moments isostatique à mi-travée :

17
 - Calcul des efforts tranchants : (ch 3 §III.4) BAEL91/99

 Application numérique (plancher terrasse)

qu  l 2 qser  l 2
M 0 ul  M 0 ser 
8 8

- Pour la travée N°01 (l= 4.40m)

7.27  4.402 5.32  4.402

M 0 ul (01)  =17.59KN.m M 0 ser (01)  =12.87KN.m
8 8

- Pour les travées N°02 et 04 (l= 3.90m)

7.27  3.902 5.32  3.90 2

M 0 ul (01)  = M 0 ser (01)  =
8 8

- Pour la travée N°03 (l= 3.60m)

7.27  3.602 5.32  3.602

M 0 ul (01)  = M 0 ser (01)  =
8 8

- Pour la travée N°05 (l= 4.15m)

7.27  4.152 5.32  4.152

M 0 ul (01)  = M 0 ser (01)  =
8 8

Moment (KN.m) MA MB MC MD ME MF
ELU
Plancher terrasse
ELS

Tableau : moments aux appuis.

17
 Moment (KN.m) M1 M2 M3 M4 M5
Mt
Plancher ELU
Terrasse Mt min
Mt
 ELS
M tmin

Tableau : moments en travées.

Travée 1 2 3 4 5

V(KN) Vw Ve Vw Ve Vw Ve Vw Ve Vw Ve

ELU

ELS

Tableau : Efforts tranchant (Plancher terrasse).

II) Calcul du ferraillage longitudinal

Le calcul des armatures s’effectue comme une section en Té en flexion simple.

II.1 en travée :
En considère le moment en travée le plus défavorable :

Avec :

Position de l’axe neutre :

 Calcul de moment équilibré par la table de compression :

Si Mt > Mu , on calcul une section rectangulaire (b.d)

Si Mt< Mu , on calcul une section T

17
 II.2 en Appui :
En considère le moment en appui le plus défavorable :

Avec :

Position de l’axe neutre :

 Calcul de moment équilibré par la table de compression :

Si Mt > Mu , on calcul une section rectangulaire (b.d)

Si Mt< Mu , on calcul une section T

Mmax (KN.m) bu lu A’ (cm2) Acalculé (cm2) Amin (cm2) Aadopté (cm2)

Terrasse

Mmax(KN.m ) bu lu A’ (cm2) Acalculé (cm2) Amin (cm2) Aadopté (cm2)

Terrasse

 Vérification :
1- Vérification à L’ELS :
Dans le béton  :

M ser
 bc  y   bc  0.6fc 28
I/ G

17
 Mser AS y (cm) I (cm4)  bc ( Mpa ) (MPa)  bc    bc
(kN.m) (cm²)
Terrass Travée
e Appui

Dans l’acier  :
Fissuration peu préjudiciable : pas de limitation de contrainte pour l’acier

2- Vérification à L’ELU :

Vérification de la contrainte tangentielle :

Plancher Vu (KN)  u (MPa)  u (MPa) Observation

Terrasse

Influence de l’effort tranchant au niveau des appuis :

Plancher Appuis Vu (KN) Vumax (KN) Observation

Terrasse De rive

Intermédiaire

17
Contrainte d’adhérence pour l’entraînement des barres :

Vérification de l'état limite de déformation (la flèche) :

Section homogène :

B0= b0h+ (b-b0) h0+15As

Moment statique de la section homogène par rapport à (x-x) et moment d’inertie

17
Calcul de la flèche :

17
 II) Calcul du ferraillage transversal
Le ferraillage transversal est calculé suivant les deux règlements suivants :

- Selon le BAEL 91/99 :

En flexion simple en utilise souvent la formule simplifiée suivante :

- Selon RPA (Art 7.5.2.2) RPA 99/2003 :

Avec :

Exemple ferraillage des poutrelles en appuis et en travée

17
Ferraillage de la dalle de compression :

La dalle de compression sera ferraillée suivant les deux sens afin d’éviter les fissurations.
Le ferraillage est en treilles soudés (BAEL 83 B.6.8.4).

Les conditions suivantes doivent être respectés :

 Résister aux efforts des charges appliquées sur des surfaces réduites.
 Produire un effet de répartition entre nervures voisines des charges localisées
notamment de celles correspondant aux cloisons.
 Les dimensions des mailles sont normalisées (ART.B 68. 423. BAEL83)
Comme suit :

- 20 cm pour les armatures perpendiculaires aux nervures.

- 33 cm pour les armatures parallèles aux nervures.

 Armatures perpendiculaires aux poutrelles :

Soit : A : la section des armatures perpendiculaires aux nervures

(A en : cm² pour 1 mètre de nervures).

Si : L (: Écartement entre axe des poutrelles)  50 cm  A  200/fe.

Si : 50cm  L  80cm  A = 4.Lx / fe. (Avec Lx (en cm)= 65 cm et fe en MPa)

 Armatures parallèles aux poutrelles :

Les armatures parallèles aux nervures, autres que les armatures supérieures des poutrelles,
doivent avoir une section par mètre linéaire au moins égale à (A /2)

Pour notre cas : On a une dalle de compression de 4cm d’épaisseur.

Soit :

L : écartement entre nervures = 65 cm.

fe = 400 Mpa pour tous les diamètres.
D’ou : A┴ = 465 /400= 0.65 cm²/ml. On prend 6Φ5 = 1.2 cm2
Pour la section des armatures parallèles aux nervures on prend :
A// = A┴ / 2 =0.26 cm² On prend 6Φ5 = 1.2 cm2
Donc on adopte un Treillis soudé en 5 (200 x 200)

17
 T S  5(200 x 200)

Ferraillage dalle de compression.

 Etude du balcon :

Le balcon est assimilé à une console en béton armée de

portée L=1,10m et d'épaisseur e=15cm, encastré à son
extrémité. Le balcon est exposé aux intempéries donc la
fissuration est préjudiciable.

Evaluation des charges (DTR B.C. 2 .2)

Charge permanente G=6,49 KN/m2
Charge d’exploitation Q=3,5 KN/m2
Charge due à la main courante P = 1 KN/m
Schéma du balcon
Calcul des sollicitations :
à l’ELU  :

qu = 1,35G+1,5Q = 14.01KN/ml.

q pu = 1,5p =1.5KN

1.10 2
M U  q pu (1)  qu ( )
2

à l’ELS  :

q( ser ) = G+Q = 9,99KN/ml

q p ( ser ) = p=1KN

17
 1.10 2
M Ser  q p ( ser ) (1)  q( ser ) ( )
2

Calcul des armatures

Le calcul se fera en flexion simple pour une bande de 1m de largeur, libre d’un coté et
encastré d’un autre.

Armatures longitudinales

En suivant l’organigramme récapitulatifs pour le dimensionnement des armatures (article

8 .1. Pratique du B.A.E.L91).

Le calcul du ferraillage se fait en flexion simple avec :

L =1.10m ; b =1.00 m ; h =0.15 m ; d = 0.9h ; d’=C’=3cm.

Mu
bu 
b0  d ²   bu

1er cas Si  u <  l = 0.391 (acier FeE400) => A (aciers tendus)≠ 0 , A’ (aciers comprimés) = 0

2em cas Si  u >  l = 0.391 (acier FeE400) => A (aciers tendus)≠ 0 , A’ (aciers comprimés) ≠ 0

Si 1er cas  :

 bu
A s  0.8 u bd
su

 u  1.25(1  1  2 )

  0.8 u

Si 2em cas  :

On prend  u   l

M u  l bd 2 bu
As' 
su (d  d ' )

17
  bu
A s  A 's  0.8 l bd
su

 l  1.25(1  1  2 l )

 Condition de non fragilité

Ft 28
Au ≥ Amin= 0.23 b0 d =>
fe

As = max {Au, Amin }

 Espacement : on prend SL = 20 cm

Armatures de répartition
Au
Ar = =>
4

 Espacement : on prend Sr = 20 cm

Vérifications  : 
1. Vérification des espacements des barres :
a). Armature longitudinale :

b). Armature transversal :

2. Vérification des contraintes à L’ELS :

Dans le béton  : On doit vérifier  

Position de l’axe neutre 

La solution de cette équation est donnée par la formule suivante :

17
Dans L’acier  : On doit vérifier  

Mser
s  15 (d  y)  s
I

2
3
 
En fissuration préjudiciable : s  min  f e ; max 0.5f e ; 110 ft 28 


3. Vérification à l’effort tranchant :
V f
τu max = u max  min  0.15 c28 ,4 MPa 
b0  z  γb 

Vu = qu  L

4. Contrainte d’adhérence : 
Vu
τ se =  ψ s × f t 28 Avec : ψ s = 1.5
0.9d U i

ψ s × f t 28 =1,5×2,1= 3,15 Mpa

U i  n  π  Φ  5  3.14  12  188.4mm
5. Vérification de la flèche :

h L

L 16
h L MT

L 10 M 0
A s 4.2
 ( MPa)
b.d fe

Si les trois conditions sont vérifiées, donc le calcul de la flèche n’est pas nécessaire.

6. Calcul de l’ancrage :

Ls=
 Fe
.
4 su
 su = 0,6. φ × S
2
f t 28 = 0,6. (1,5)². 2,1   su = 2,84 MPa

1 400
Ls = . = 35,21 cm > b = 30 cm  donc il est nécessaire de prévoir des crochets à la fin de
4 2,84
chaque armature longitudinale.

17
Exemple ferraillage du balcon

17