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De 2012 à 2016, les programmes scolaires du premier degré et du second degré ont progressivement
introduit des notions d'informatique. Dans le premier degré, cet enseignement est dispensé par les
professeurs des écoles. Dans le second degré, il n'y a pas de professeurs dont l'informatique soit la discipline
principale et cet enseignement est dispensé par des professeurs d'autres disciplines. Dans l'enseignement
supérieur, l'informatique est enseignée depuis le début des années 1970, par des maîtres de conférence et des
professeurs d'informatique (27e et 61e section du Conseil national des universités).
Sommaire
Dans le premier et le second degré
À l'école élémentaire et en sixième
Au collège (cinquième, quatrième et troisième)
Au lycée
En seconde : l'enseignement de découverte Informatique et création numérique
En première et en terminale : l'enseignement facultatif Informatique et création
numérique
En terminale scientifique : l'enseignement de spécialité Informatique et sciences du
numérique
Enseignement supérieur
Études courtes de 2 ans
BTS
DUT
CPGE scientifiques
Études longues (à partir de 3 ans)
Écoles d'ingénieurs
Université
Comparaison avec le reste du monde
Europe
Amérique du Nord
Histoire de l'enseignement de l'informatique en France
Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Depuis la rentrée 2016, le programme du cycle 2 (cours préparatoire et cours élémentaire) et du cycle 3
(cours moyen et sixième) comporte une familiarisation avec les concepts et les objets informatiques.
En cycle 2, les élèves apprennent à comprendre et s'exprimer en utilisant les langages mathématiques,
scientifiques et informatiques. Ils apprennent à décrire l'architecture simple d'un dispositif informatique et
les connexions entre les différents matériels. Ils comprennent les notions de saisie, de traitement, de
sauvegarde et de restitution de l'information. Ils se familiarisent avec le traitement de texte : ils apprennent à
supprimer, déplacer et dupliquer des paragraphes et à utiliser un correcteur orthographique. (Bulletin officiel
spécial n°11 du 26 novembre 2015, annexe 1 (http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?ci
d_bo=94753))
En cycle 3, ils découvrent la notion d'algorithme et s'initient à la programmation. Ils utilisent des logiciels de
calculs, des moteurs de recherche, des outils de traitement des images et des sons. Ils pratiquent le travail
collaboratif utilisant une structure informatique en réseau et partageant des données. (Bulletin officiel
spécial n°11 du 26 novembre 2015, annexe 2 (http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?ci
d_bo=94708))
Les élèves s'initient à la programmation dans une démarche de projet. Ils apprennent à écrire, mettre au
point et exécuter un programme. Ils découvrent la notion de variable et d'affectation, de séquence
d'instructions, de boucle, d'instruction conditionnelle, de déclenchement d'une action par un événement.
(Bulletin officiel spécial n°11 du 26 novembre 2015 (http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.
html?cid_bo=94717) )
Au lycée
Depuis la rentrée 2015, un enseignement d'exploration Informatique et création numérique est proposé aux
1
élèves de seconde . L'ambition de cet enseignement est d'amener les élèves à comprendre que leurs
pratiques numériques quotidiennes sont rendues possibles par une science informatique rigoureuse et
qu'elles s'inscrivent dans un réseau d'enjeux qui dépassent les apparences.
Cet enseignement privilégie un apprentissage par la mise en activité des élèves. Les activités proposées
prennent la forme de résolutions de problèmes ou de réalisation de produits. Les élèves, seuls ou en petits
groupes, explorent, essayent, proposent. L’enseignant accompagne les élèves, les aide à structurer, clarifier,
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simplifier et leur apporte des éléments théoriques et méthodologiques nécessaires .
Depuis la rentrée 2016, un enseignement facultatif d'informatique et de création numérique est proposé aux
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élèves de première des séries ES, L et S et de terminale des séries ES et L .
L’ambition de cet enseignement est d'amener les élèves à approfondir et développer des connaissances
scientifiques et techniques en informatique, de leur faire découvrir les multiples applications dans d’autres
champs disciplinaires et de leur faire comprendre combien le traitement automatisé de l’information y est
devenu déterminant.
Cet enseignement vise un triple objectif : amener les élèves à adopter un point de vue de concepteurs et de
créateurs d’objets informatiques, en leur donnant des bases de la programmation et une bonne
compréhension des principes du traitement automatique de données numérisées, permettre aux élèves de
développer en situation une réflexion épistémologique et éthique, notamment sur les enjeux du recueil, de
l’exploitation et de la diffusion de grandes quantités de données, en les amenant à traiter et publier eux-
mêmes des données, les aider à développer leur autonomie et leurs capacités à mettre en œuvre une méthode
2
de travail incluant la démarche de projet, le travail collaboratif et l’approche par essai et erreur .
Depuis la rentrée 2012, les élèves de terminale série S peuvent opter pour un enseignement de spécialité
« Informatique et sciences du numérique » (ISN). Le but de cet enseignement n’est pas de former des
experts en informatique, mais plutôt de fournir aux élèves quelques notions fondamentales, de développer
chez eux des compétences de base en informatique (algorithme, langages de programmation, architectures
matérielles, connaissance des ordinateurs et des logiciels, sécurité des données...), de les intéresser aux
sciences du numérique (internet, réseaux sociaux, objets numériques, représentations 3D, sécurisation des
données...), de les sensibiliser aux problèmes sociétaires induits (respect de la vie privée, propriété des
œuvres numériques). Il s’agit donc d’un enseignement d’ouverture et de découverte des problématiques
actuelles, adapté à la société d’aujourd’hui, qui valorise la créativité, prépare au monde de demain et permet
de mieux s’orienter.
Enseignement supérieur
Les élèves qui souhaitent poursuivre des études supérieures, dans le domaine de l’informatique et des
sciences du numérique, peuvent le faire en prenant différentes voies. Plusieurs options leur sont proposées
en France : des études courtes orientées technique ou des études longues qui allient technique et théorie.
BTS
Les brevets de technicien supérieur (abrégé en « BTS ») informatiques forment aux métiers de
l’informatique.
On recense en France :
Débouchés: Le technicien supérieur développe et exploite des systèmes informatiques, aussi bien au niveau
matériel que logiciel, assure leur maintenance et leur commercialisation. Il travaille dans 3 principaux types
d’entreprises : les sociétés de services en informatique industrielle, les entreprises utilisatrices ou
réalisatrices d’équipements informatisés. Il est amené à exercer dans divers domaines, comme les industries
de transformation, les transports, la santé… Il est capable de satisfaire le besoin du demandeur, de respecter
les délais et les coûts, de respecter des critères de qualité et de communiquer, notamment en anglais, avec les
différents services et les utilisateurs finaux.
DUT
Statut scolaire : 44
Apprentissage : 12
Année spéciale (après un bac+2) : 12
Le taux de réussite de cette filière est estimé à environ 51 %. L’origine des étudiants admis est à 74 % du
Bac S, à 17 % du Bac STI2D, à 4 % du Bac ES et à 4 % du Bac STG.
Débouchés: Le titulaire d’un DUT informatique est capable de participer à la conception, la réalisation et la
mise en œuvre de systèmes informatiques aux services des utilisateurs. Ces informaticiens doivent être
compétents sur le plan technologique, connaître l'environnement socio-économique dans lequel ils auront à
exercer leur profession, posséder une bonne culture générale et se montrer aptes à la communication.
CPGE scientifiques
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Depuis la réforme de 2013, l'informatique est un enseignement obligatoire . Cet enseignement permet
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d'appréhender l'outil informatique nécessaire à la résolution de certains problèmes scientifiques . Il est
conçu de façon à apprendre aux élèves, dans un premier temps des algorithmes de bases servant aux
résolutions de problèmes, puis dans un deuxième temps d'utiliser des outils plus performants pour gagner en
rapidité. Cela permet aussi d'apprendre des bases de programmation en utilisant notamment le langage
Python (langage) et Scilab.
Cette matière a été évaluée pour la première fois lors de la session de concours 2015, avec une épreuve
écrite dans les principaux concours : Centrale-Supélec, Concours Commun Mines Ponts, CCP et e3a.
Écoles d'ingénieurs
Il est possible de suivre des études d’ingénieurs en vue d’obtenir un diplôme d’ingénieur en informatique.
En effet une petite centaine d’écoles d’ingénieurs, amenant au niveau bac + 5, proposent aujourd’hui des
cursus en informatique. Elles dispensent une formation scientifique large et pluridisciplinaire et recrutent
dès le baccalauréat, après une prépa ou après un bac + 2.
Les élèves apprennent à développer leur culture scientifique, peuvent réaliser des projets pour des
entreprises et mettent leur connaissances et acquis en pratique lors de stages obligatoires. À la fin de leur
cursus, les élèves se voient attribuer le titre d’ingénieur en informatique (par la Commission des titres
d’ingénieur) qui leur confère un statut d’expert ainsi qu’un très bon niveau en anglais (niveau B2).
Débouchés:
Les métiers auxquels peuvent prétendre les élèves titulaires d’un diplôme d’ingénieur en informatique sont
divers:
Télécommunications (services)
Technologies multimédias
Services informatiques (SSII)
Éditeurs de logiciels
Audit et conseil
Banque et assurances
Aéronautique
Fonction publique d’état et territoriale
En général la moitié des élèves titulaires d’un diplôme d’ingénieur en informatique trouvent un emploi en
moins d’un mois. Neuf sur dix sont cadres. Le salaire moyen brut annuel du premier emploi atteint
30 000 euros et peut grimper jusqu’à 40 000 euros. Ainsi il n'y a pas de problèmes majeurs d’insertion
professionnelle pour les informaticiens.
Université
Les universités françaises (80) sont des établissements d’enseignement supérieur proposant différents cursus
liés à l’enseignement de l’informatique. Les études universitaires classiques peuvent déboucher sur une
licence (trois ans après le baccalauréat), un master (deux ans après la licence) ou un doctorat (trois ans
après le master).
Ces enseignements sont accessibles pour toute personne titulaire du baccalauréat. Le secteur étant en plein
essor, ces formations sont de plus en plus proposées dans les universités françaises. Les embauches dans le
domaine repartent à la hausse, ce qui est profitable aux jeunes diplômés. Les recruteurs peinent même à
trouver certains profils pour leur entreprise.
De plus, l’autonomie liée à l’enseignement universitaire permet aux étudiants de développer une certaine
liberté d’auto-formation aux technologies qui les intéressent.
Débouchés:
En fonction du diplôme auquel accède l’étudiant, différentes voies lui sont ouvertes.
Un titulaire d’une licence informatique peut prétendre aux mêmes métiers qu’un technicien (titulaire de BTS
ou DUT) et pourra après plusieurs années d’expérience prétendre à des postes plus élevés. Un titulaire d’un
master en informatique peut prétendre aux mêmes métiers qu’un ingénieur. Un titulaire d’un doctorat
informatique peut prétendre aux métiers d’ingénieur informatique, de cadre supérieur ou de chercheur dans
les multiples laboratoires ou centres de recherche qui se développent de plus en plus aujourd’hui.
Autre caractéristique de ces divers pays : les disciplines jouent un rôle différent de ce qui se passe chez
nous, elles sont moins séparées. Il a donc été peut-être plus facile de faire le choix d'une informatique-
discipline, souvent liée aux mathématiques, car cela n'entraînait pas les mêmes conséquences sur la création
de corps de professeurs et d'horaires spécifiques. On a donc fait, plus que chez nous, ce choix d'une
informatique discipline.
Cependant, un certain nombre de pays, comme le Danemark [réf. nécessaire] par exemple, après avoir fait ce
choix, sont revenus à une informatique introduite à travers les disciplines.
Europe
La France parait aujourd'hui le pays le mieux placé pour l'extension de l'informatique sur l'ensemble des
niveaux d'enseignement, sur la mise en place du matériel et sur la formation des enseignants. Le seul pays
comparable est la Grande-Bretagne.
Quant aux autres pays européens, s'il y a une bonne réflexion en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse, cela
s'est moins concrétisé qu'en France.
Amérique du Nord
Aux États-Unis et au Canada, il y a beaucoup de matériel, mais pas beaucoup plus qu'en France (50 élèves
par ordinateur aux États-Unis, 44 au Canada et 60 à 70 en France).
La vue de l'enseignement y est peut-être moins formelle, plus empirique qu'en France et les qualités
extérieures, notamment graphiques sont un peu meilleures que chez nous.
Il faut noter qu'une certaine crainte s'est exprimée aux États-Unis ces derniers temps de voir les enseignants
et les étudiants servir de cobayes de l'industrie. Quant à la formation des enseignants, elle semble moins
développée : la qualité des enseignants, extrêmement variable, beaucoup moins homogène qu'en France, ne
rend pas toujours facile l'introduction de l'informatique.
Bibliographie
Georges-Louis Baron, L’informatique, discipline scolaire ? : le cas des lycées, Puf, 1989,
230 p. (ISBN 978-2-13-042095-8)
Georges-Louis Baron, La constitution de l'informatique comme discipline scolaire, le cas des
lycées, 1987 (lire en ligne (http://tel.archives-ouvertes.fr/edutice-00000369))
« L’informatique et son enseignement dans l’enseignement secondaire général français :
enjeux de pouvoir et de savoirs », dans J. Lebeaume, A. Hasni, & I. Harlé, Recherches et
expertises pour l’enseignement scientifique, De Boeck, 2011, 194 p. (ISBN 9782804165925)
Académie des sciences, L’enseignement de l’informatique en France. Il est urgent de ne plus
attendre, mai 2013, 34 p. (lire en ligne (http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf))
« Enseigner l’informatique : une exigence », dans Jules Ferry 3.0, bâtir une école créative et
juste dans un monde numérique, 2015 (lire en ligne (http://www.cnnumerique.fr/wp-content/uploads/201
4/10/Rapport_CNNum_Education_oct14.pdf)), chap. 1
Jean Zahnd, « Enseignement de l'informatique et contextualisation scolaire », dans
Georges-Louis Baron, Jacques Baudé, Alain Bron, Philippe Cornu, Charles Duchâteau,
Actes de la troisième rencontre francophone de didactique de l'informatique, Sion, Suisse,
juillet 1992 (ISSN 0758-590X (http://worldcat.org/issn/0758-590X&lang=fr), présentation en ligne (http://www.ep
i.asso.fr/association/dossiers/d14som.htm), lire en ligne (http://hal.inria.fr/docs/00/35/92/36/PDF/d14p177.pdf)),
p. 177-184
Assemblée nationale et Laure de La Raudière, Rapport sur le développement de l’économie
numérique française, 2014 (lire en ligne (http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1936.asp#P450_16
5234)), chap. 1.
Voir aussi
Articles connexes
Informatique
Études d'ingénieurs en France
Génie informatique
Liens externes
Historique de l’option informatique des lycées (décennies 1980 et 1990) en 3 parties liées :
(http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h10oi_jb1.htm)
Sur le site de l'EPI (http://www.epi.asso.fr/revue/editic.htm), Rubrique « Informatique et TIC »
Vers une formation pour les enseignants chargés de la spécialité Informatique et sciences du
numérique en terminale S à la rentrée 2012 (EPI/ASTI-fin mai 2010) [1] (http://www.epi.asso.
fr/revue/editic/asti-itic-prog-prof_1006.htm)
La page Enseignement (https://www.societe-informatique-de-france.fr/enseignement/) du site
de la Société Informatique de France (https://www.societe-informatique-de-france.fr/enseign
ement/)
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