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6 Énergies renouvelables
Une énergie renouvelable est une source d'énergie dont le gisement se reconstitue en
permanence à un rythme au moins égal à celui de la consommation.
au Moyen Âge, le pétrole, la tourbe, et le charbon étaient des énergies renouvelable car la
production (par la terre) excédait la consommation humaine.
Inversement, le bois n'est plus actuellement une énergie renouvelable dans certains pays,
qui en consomment largement plus que ce que leurs forêts produisent.
• Il n'existe pas au sens propre, d'énergie renouvelables ; par contre, il existe des
réservoirs d'énergie qui, à l'échelle de l'humanité, apparaissent inépuisables ; le
principal étant le soleil, et, éventuellement, la terre (en tant que réservoir de chaleur).
Le concept d'énergie renouvelable est directement lié à une idée d'énergie "non polluante",
mais il en est en toute rigueur distinct :
* Le fait qu'une énergie se reconstitue n'implique pas que les déchets d'exploitation de
cette énergie disparaissent.
Exploitant le réservoir solaire, dont la durée de vie est supérieure à 4 milliards d'année, le
caractère renouvelable de ces énergies est incontesté.
- La biomasse représente un stockage à plus long terme, mais toujours à une échelle de temps
humaine.
-Les combustibles fossiles sont également de l'énergie solaire stockée, mais dont
l'accumulation a pris plusieurs millions d'années ( ils ne rentrent donc pas dans la définition
de l'énergie renouvelable).
A durée de vie bien plus faible que celle du soleil, leur caractère renouvelable est plus
contesté. En outre, les effets secondaires de leur exploitation semblent plus importants et plus
gênants que ceux des énergies d'origine solaire.
(Son exploitation ralentit la Terre, mais les sites où on pourrait actuellement exploiter cette
énergie sont rares ce qui limitent à la fois l'intérêt et le risque de cette énergie.)
• Production « équilibrée » de gaz à effet de serre (la production de gaz carbonique est
compensée par une capture égale)
• Faible concentration énergétique, impliquant moins de risques. Par contre, cette faible
intensité se traduit aussi par des problèmes écologique particuliers :
o Risques pour la faune (effet des éoliennes sur les oiseaux, par exemple)
o Risques avérés. Ainsi les barrages hydroélectriques créent des obstacles pour
les poissons migrateurs.
* La technologie de production des équipements peut poser des problèmes, au même titre
que les énergies non renouvelables (recyclage des cellules photovoltaiques par ex)
Un inconvénient souvent mis en avant des énergies renouvelables est leur impact visuel sur
l'environnement local. (éoliennes, champs solaires)
Pour y remédier, on peut utiliser ces technologies d'une manière efficace et satisfaisante
esthétiquement : les capteurs solaires fixes peuvent doubler les barrières anti-bruit le long
des autoroutes, les toits sont disponibles et pourraient même être remplacés totalement par
des capteurs solaires, des cellules photovoltaïques amorphes peuvent être employées pour
teinter les fenêtres et produire l'énergie, etc.
* Une autre difficulté inhérente aux énergies renouvelables est leur nature diffuse et
leur irrégularité temporelle (à l'exception de l'énergie géothermique).
* Pour produire 1 000 kWh d'électricité par an, le propriétaire d'une habitation en
Europe nuageuse doit installer huit mètres carrés de panneaux solaires (en supposant
une efficacité énergétique moyenne de 12,5%).
• A petite échelle, l'utilisation de l'énergie renouvelable, qui peut souvent être produite
« sur place », diminue les appels aux systèmes de distribution de l'électricité.
• photo-voltaïque
• solaire thermique
• tour solaire
• fours solaires domestiques
• pompes à chaleur solaires
• Chauffage d'eau solaire
• Énergie éolienne
• Moulin à vent et éolienne pour l'équipement technique ancien et contemporain
• Tour énergétique, ... pour des projets au stade de la recherche
* Énergie hydroélectrique
* Courants marins
Une hydrolienne tire l'énergie des courants sous-marins comme les éoliennes tirent celle du
vent .
6.5.6 Biomasse
- biomasse 5,5%,
- géothermie 1,5%,
- éolien 0,5%
- solaire 0,05%.
Autour de 80% des besoins en énergie dans les sociétés industrielles occidentales sont
focalisés autour du chauffage, de la climatisation des bâtiments, et du transport (voitures,
trains, avions).
Source : Europea.eu
7 La Génération d'électricité
7.1 Généralités
• Les énergies hydrauliques et éoliennes sont aussi utilisées : l'eau et le vent entraînent
directement une turbines produisant un travail sur un générateur électrique.
• Des expériences sont en cours pour utiliser la géothermie profonde en creusant à très
grande profondeur dans des roches dures, qui permettent de réchauffer un fluide
caloporteur, et alimentent en vapeur une turbine
Une centrale (de production d'énergie) électrique est une usine où l'électricité est fabriquée
en très grande quantité.
Ce type de centrale produit actuellement plus des trois quarts de l'énergie électrique
consommée dans le monde.
Les sources d'énergie utilisées pour produire la chaleur sont les énergies fossiles :
• charbon.
• pétrole.
• gaz naturel
L'énergie hydraulique résulte du mouvement de masses d'eau coulant le long des pentes
naturelles.
Pour pouvoir transformer cette énergie en travail utile, il est nécessaire de la concentrer, soit
en tirant parti de chutes naturelles, soit par l'aménagement d'un barrage de manière à obtenir
une hauteur de chute et un débit suffisant pour installer une centrale.
Les modes d’utilisation de cette eau servent toujours à engendrer une « force » :
• L'eau provenant d'un barrage, poussée par la pression de la retenue, en passant dans
une turbine produit un grand couple faisant tourner des alternateurs.
• L'important déplacement d'eau créé par une marée peut être utilisé pour faire tourner
des turbines qui entraînent des alternateurs produisant de l'électricité.
(En France, par exemple, la puissance installée est de 25 GW, soit 22 % de l’ensemble des
centrales contribuant à l’alimentation des réseaux publics alors que la production ne
représente qu'environ 15 %.)
.
La prise d'eau est constituée par une dérivation dont l'entrée est limitée par un seuil et
qui dirige le débit ainsi dérivé vers le canal d'amenée. Le contrôle du débit s'effectue le
plus souvent ,soit par un barrage mobile dans la rivière, soit par une vanne dans le
canal d'amenée.
o Canal d'amenée
o Vannes batardeaux
o Grille et dégrilleur
La grille protège la turbine contre les corps charriés par la rivière, tandis que le
dégrilleur, sorte de peigne ou de râteau, débarrasse la grille des éléments
flottants accumulés.
La conduite forcée est un tuyau qui relie l'extrémité du canal d'amenée (au
sommet de la pente) à la turbine (au pied de la pente). Elle supporte à son
extrémité inférieure une pression de service voisine de la hauteur de chute.
o La turbine
o La régulation de vitesse
o L'alternateur
o Canal de restitution
Des turbines exploitent le débit et la pression liés à l'accumulation d'eau pour produire de
l'énergie électrique.
Ces sites sont principalement utilisés lors des pics de charge, parce qu'ils peuvent démarrer
ou s'arrêter presque instantanément et parce que la quantité d'énergie que représente la chute
d'eau est limitée.
Certains sites sont réversibles : lors des périodes creuses (lorsque la consommation
d'électricité est faible comme par exemple en pleine nuit) l'alternateur, qui est une machine
synchrone réversible, est utilisé pour remonter l'eau du lac inférieur vers le lac supérieur.
Elles utilisent une partie du flux des rivières pour produire de l'énergie électrique. De plus,
elles tournent en continu, car elles ne peuvent retenir l’eau dans un bassin d’accumulation. Il
existe des centrales au fil de l’eau à axe vertical (rivières à pente forte) et à axe horizontal
(rivières à fort débit et à petite chute).
Le principe est de construire un barrage sur une rivière à fort débit. La zone en amont (en
haut) de la rivière se retrouve ainsi inondée et la zone en aval par conséquent voit son niveau
d'eau s'abaisser.
(Cette technologie est principalement utilisée dans les régions du monde où se trouvent des
rivières à fort débit et de grands réservoirs (de grandes zones inondables) par exemple le
Canada, le Brésil et la Chine. Un exemple célèbre est le barrage d'Assouan en Egypte)
Elles utilisent le flux et le reflux des marées. Au passage du barrage, l'eau de mer est
turbinée. Ces centrales nécessitent une forte amplitude de marée et sont soumises à
d'important problèmes liés à la corrosion. Un exemple est visible sur l'embouchure de la
rivière de la Rance en Bretagne.
L'énergie de la houle
Elle constitue l'objet de quelques études actuelles.
Durant l'été 2002, la première centrale marémotrice qui utilise les courants sous -marins fut
testée en Grande-Bretagne.
(Il existe plus de 40 sites dans ce pays riches en côte où une telle expérience est possible. En
théorie, il y a assez d'énergie en courant de marées pour générer plus d'un quart de
l'électricité du pays.)
Pouvant produire jusqu'à 1580 kW d'électricité, la machine est installée dans les Shetlands.
Deux « hydroplanes » de 15 mètres montés sur un socle vont osciller avec la marée afin
d'activer un moteur hydraulique qui générera de l'électricité. Des pistons hydrauliques
contrôlent l'angle par lequel les hydroplanes de la société Stingray doivent faire face au
courant de la marée pour obtenir un maximum d'eau . Comme pour une aile d'avion, leur
angle d'attaque changes pour créer un phénomène « d'ascenseur » qui pousse l'hydroplane
vers le haut et vers le bas. En bougeant, les hydroplanes font bouger un bras qui actionne une
pompe pour faire monter de l'huile haute pression à travers un moteur hydraulique qui fait
tourner un générateur électrique.
La structure fait 35 tonnes, elle est à 20 mètres au-dessus du fond marin et fonctionnera dans
des courants allant de 2 à 3 mètres par seconde. L'essentiel est fabriqué en acier,
l'hydroplane est renforcé par un verre plastifié.
Barrages-poids
La stabilité des barrages-poids sous l'effet de la poussée de l'eau est assurée par le poids du
matériau. Ce type de barrage convient bien pour des vallées larges ayant une fondation
rocheuse.
Barrages-voûtes
Les barrages-voûtes sont des barrages généralement en béton dont la forme courbe permet
un report des efforts de poussée de l’eau sur les rives rocheuses de la vallée.
La réalisation d'une voûte est certainement la façon d'utiliser au mieux les capacités du béton
à supporter les efforts de compression, de diminuer le volume du matériau à mettre en oeuvre.
Les barrages-poids-voûtes sont des barrages-poids dont la forme nettement arquée rend
possible la création d'un véritable effet voûte et donc un report des efforts sur les appuis
latéraux.
Barrages à contreforts
Les barrages à contreforts sont bien adaptés aux vallées larges avec une fondation rocheuse
de bonne qualité.
Les barrages en terre homogène sont des digues en remblai constituées d'un seul matériau
meuble suffisamment imperméable pour assurer à la fois l'étanchéité et la résistance. La terre
est généralement mise en place par compactage.
La plupart des barrages français très anciens, dont beaucoup servent à l'alimentation en eau
des canaux, sont de ce type.
Ce type de barrages est bien adapté aux sites ayant une fondation déformable.
De conception rustique, ils ont une grande emprise au sol, n'engendrent que peu de
contraintes. Par contre, ils ne supportent pas bien les variations rapides du plan d'eau et ne
supportent pas ou très peu la submersion par dessus la crête.
Barrages zonés
Les barrages zonés, comme le barrage de Serre-Ponçon, sont des barrages en remblai
constitués de plusieurs types des matériaux disposés de façon à assurer séparément les
fonctions de stabilité du barrage et d’étanchéité. Le découpage du corps du barrage en
matériaux différents est appelé zonage.
Il permet de faire de grandes économies dans les volumes mis en oeuvre et d'utiliser au
mieux les, matériaux disponibles sur le site.
Barrages à masque
Les barrages à masque sont constitués d’un remblai plus ou moins perméable assurant la
stabilité d'ensemble. Un écran imperméable, appelé masque, est mis en place sur le
parement amont de façon à rendre le barrage étanche et lui permettre de retenir l'eau du
réservoir Le masque qui constitue l’organe d’étanchéité amont est classiquement réalisé en
béton, avec des produits bitumineux ou encore au moyen d’une géomembrane.
La turbine Pelton, généralement réservée aux usines de haute chute (de 300 à 1800
mètres), et petits débits a été mis au point par Pelton au XIXe siècle. La puissance maximale
unitaire atteinte est de 400 MW.
Elle est constituée d'une roue à augets mise en mouvement par un jet provenant d'un ou de
plusieurs injecteurs :
• les augets sont profilés pour obtenir un rendement maximum tout en permettant à l'eau
de s'échapper sur les côtés de la roue. Ils comportent une échancrure qui assure une
pénétration progressive optimale du jet dans l'auget,
• l'injecteur est conçu pour produire un jet cylindrique aussi homogène que possible
avec un minimum de dispersion.
Le débit est réglable à l'aide d'un pointeau mobile à l'intérieur de l'injecteur, qui est déplacé
par un servomoteur hydraulique ou électrique. Ce pointeau est asservi à la régulation de la
turbine.
D1
V1 = k1 2 gH et V1 = ω
2
2k1 2 gH
D1 =
ω
La turbine Francis
L’ingénieur américain James Bicheno Francis a conçue La turbine Francis qui est
utilisée pour les moyennes chutes (entre 30 et 750 mètres). Elle ressemble à un cylindre
évasé, divisé sur sa longueur par une série de cloisons longitudinales incurvées. Le pourtour
élargi de la turbine est cerclé par une couronne percée d’une vingtaine d’ouvertures par
lesquelles pénètre l’eau sous pression venant de la conduite forcée. Cette eau glisse sur les
pales de la turbine et se dirige vers son cœur, d’où elle est évacuée. Lorsque l’eau s’écoule par
les canaux de la turbine, elle abandonne sa pression aux pales de la turbine. C’est cette
différence de pression qui est à l’origine de rotation de la turbine. La puissance maximale
atteinte est de 800 MW par unité.. une turbine à axe vertical, dans laquelle le flux était
centripète (écoulement radial).
La turbine Kaplan sert dans les usines de basse chute (10 à 80 m) . La puissance
maximale atteinte est de 200 MW.
L’eau est canalisée par des puits ou des conduites en acier ou en béton de cinq à dix mètres de
diamètres vers une chambre dont le tracé en colimaçon permet à l’eau d’arriver sur la turbine
avec la meilleure efficacité.
Les turbines Kaplan ont une forme d’hélice et sont munies d’aubes orientables, elle peut donc
être réglable lors de sont fonctionnement. Elles sont à écoulement axiale et utilisent donc au
maximum l’effet de réaction. Elles se trouvent au fil de l’eau et n’ont pas de réservoir.
Une variante des turbines Kaplan est celle des « groupes bulbes », pour les très basses
chutes (5 à 20 m) dont la technique a été développée en France pour l’usine marémotrice de
la Rance. L’alternateur est accolé à la turbine.
Grâce à un système de protection étanche, ces groupes peuvent être complètement immergés
dans l’eau. La puissance maximale atteinte est de 60 MW.
La turbine Crossflow
La turbine Crosflow convient pour des débits de 20 à 1000 l/s et des chutes de 1 à 200
mètres. Elle est aussi appelée turbine à flux traversant car sa particularité est que l'eau
traverse deux fois la roue.
• un injecteur de section rectangulaire et dont le débit est réglé à l'aide d'une aube
profilée rotative, similaire à une vanne papillon. Afin d'assurer un arrêt de la turbine
sans énergie d'appoint, la fermeture est souvent réalisée à l'aide d'un contrepoids et
l'ouverture par un verin hydraulique,
• une roue en forme de tambours, dotée d'aubes cylindriques profilées,
• un bâti enveloppant la roue sur lequel sont fixés les paliers de la turbine.
La turbine, (roue et injecteur) est souvent divisée en 2 secteurs de largeur 1/3 et 2/3
respectivement et qui peuvent être mis en fonction séparément ou ensemble. Ainsi, avec ce
système, il est possible d'obtenir un rendement satisfaisant sur toute la plage des débits.
Avantages et inconvénients
La turbine Crossflow, de part sa construction simple, est assez répandue dans les pays en voie
de développement. La roue, autonettoyante, est un autre atout de cette turbine : le flux d'eau
traversant permet de dégager les débris bloqués sur l'aubage à l'entrée de la roue.
En revanche, le rendement maximum de ce type de turbine est moyen et reste compris, pour
une machine de bonne qualité entre 80 et 83 %.
La vitesse de rotation est généralement basse ce qui fait qu'un multiplicateur à engrenages ou
à courroie doit être intercalé entre la turbine et le générateur électrique.
.
Soit :
D : diamètre de la roue (m)
α : angle d'injection (rad) (de ½/2 à ½/3 selon les constructeurs)
B : largeur de la roue en (m)
1
Q = αDB 2 gH
8
enfin soit :
ω : vitesse de rotation en (rad/s)
N : vitesse de rotation en (tr/min)
2k 2 gH
ω= 1
D
avec k1 = 0,44....0,48 d'où :
H
D = 38 et B = 0,02 .... 0,03 Q . N
N
La puissance hydraulique est la puissance fournie à la turbine par l'eau qui l'alimente. Elle
dépend de l'énergie hydraulique E et du débit Q.
a. Energie hydraulique
H=E/g
H est aussi appelée la chute nette. Elle est égale à la différence entre la chute brute (différence
entre le niveau d'énergie à la prise d'eau et le niveau d'énergie en aval de la centrale) et les
pertes de charges ∆H .
Ces pertes correspondent à l'énergie nécessaire pour faire passer l'eau à travers les grilles et
vannes et vaincre le frottement avec les parois des canaux. Elles varient selon le carré du
débit :
∆H = A.Q 2
En affectant les indices e et s aux valeurs des grandeurs mesurées à l'entrée et à la sortie de la
turbine, le bilan énergétique au passage de la turbine s'écrit :
2
p s Vs2
E = gH = g ( H e − H s ) = e + e
p V
+ gZ e − + + gZ s
ρ 2 ρ 2
b. Puissance hydraulique
La puissance hydraulique fournie à la turbine est donnée par le produit de E par le débit
massique :
Phydr = ρ Q = ρ gH .Q
Pmec = C.ω
Toute transformation d'énergie donne lieu à des pertes. Elles sont de deux types :
- les pertes internes de nature purement hydraulique, c'est-à-dire les pertes par frottements et
par chocs,
- les pertes externes par fuite.
Pmec
ηt =
Phydr
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
40,5 46,4 56,6 59,9 69,8 63,4 57,2 75,6 69,9 67,2 66 76,7 71,6 78,3 65,5*
* valeur provisoire
Les dix barrages français les plus hauts sur terrain naturel
Barrage Hauteur
Tignes 160 m
Roselend 149 m
Grand'Maison 140 m
Monteynard 135 m
Serre-Ponçon 123,5 m
Bort Les Orgues 119 m
Le Sautet 110 m
Sarrans 105 m
Vouglans 103 m
Mont-Cenis 95 m
Répartition par hauteur des barrages de plus de 20 m contrôlés par le Secrétariat d'Etat
à l'Industrie
Les dix retenues françaises à vocation hydroélectrique les plus importantes (1 hm3 = 1 million
de m3)
Barrage Volume
3
Petit-Saut 3500 hm
3
Serre-Ponçon 1272 hm
3
Sainte Croix 761 hm
3
Vouglans 605 hm
3
Bort Les Orgues 477 hm
3
Mont-Cenis 333 hm
3
Sarrans 296 hm
3
Monteynard 275 hm
3
Grandval 271 hm
3
Tignes 230 hm
Cette technique resta ensuite plus ou moins dans l'oubli tandis que se développaient les
machines thermiques, les accumulateurs et les piles électriques. Pourtant des chercheurs
continuèrent de s'intéresser à cette technologie.
* La consécration surviendra en 1965 quand on apprend que les astronautes des capsules
GEMINI consomment l'eau produite par les générateurs électriques de leur vaisseau. Ces
générateurs sont les premières piles à combustible ayant une utilisation réelle. Ce type de pile
est d'ailleurs encore employé par la navette américaine . Dans le domaine spatial, la pile à
hydrogène-air a fait la preuve de son efficacité en minimisant grâce à son haut rendement le
poids des réactifs transportés.
Dans son fonctionnement, la pile à combustible est simple, elle est constituée de 3 éléments :
Les deux électrodes sont séparées par l'électrolyte. A l'anode, on amène le combustible
(l'hydrogène, méthanol…). La cathode est alimentée en oxygène (ou plus simplement en air,
enrichi ou non en oxygène). A l'anode, l'atome d'hydrogène réagit et libère 2 électrons
(oxydation) qui circulent dans le circuit électrique reliant l'anode à la cathode. A la cathode,
on assiste à la réduction cathodique de l'oxygène.
Ainsi, on obtient une réaction globale universellement connue :
H2 + ½ O2 à H2 O.
hydrogène
- 2e-
+
H2
oxygène
2e- Electrolyte 2e-
+ +
2H + 2H+ 2H +
+
1
2 O2
chaleur
H 2O +
eau
Anode Cathode
Principe élémentaire d'une pile à combustible (ici PEMFC )
* L'électrolyte assure la diffusion d'un ion intermédiaire de la réaction (H+ ou OH- , O2-,CO 3-
selon l'électrolyte). Il empêche également le passage des électrons ainsi que le mélange de
l'hydrogène contenu à l'anode avec l'oxygène contenu à la cathode.
* Dans la pratique un élément de pile à combustible tel qu'il a été décrit ci-dessus produit une
tension assez faible (entre 0,6 et 1 V).
Un grand nombre de piles élémentaires doivent donc être associées pour obtenir une
puissance satisfaisante. Les raccordements électriques (au niveau des plaques bipolaires)
s'effectuent en série ou en parallèle pour l'ajustement de la tension et de l'intensité en fonction
des besoins.
* On désigne souvent par "stack" l'ensemble des piles élémentaires qui constituent une pile à
combustible.
Avantages
Les piles à combustibles sont souvent présentées comme la solution du futur dans les
domaines de production d'énergie électrique, de l'automobile. Cet attrait est justifié par leurs
nombreux avantages :
* Une spécificité des piles est que le rendement électrique ne diminue pas et même
augmente à charge partielle.
Ce rendement ne diminue donc pas dans le cas de petites installations, à la différence des
installations conventionnelles (turbines à gaz) où les petites unités de quelques kW ont de
faibles rendements. Le rendement chute à très faible charge en raison de la consommation
des accessoires.
Silencieuses
Les piles sont silencieuses: dans les systèmes PAC, seuls certains organes comme les
compresseurs, les pompes, le système de ventilation produisent un léger bruit.
Un avantage pour leur insertion en milieu urbain.
On site les piles à combustible comme atout dans la lutte contre la pollution, en particulier la
limitation des gaz à effet de serre définie par la Conférence de Kyoto. Les émissions produites
par un système pile dépendent étroitement du carburant utilisé et de son origine.
Les émissions à considérer sont :
En matière de propulsion automobile, une classification a été faite selon leurs émissions :
Les véhicules utilisant de l'hydrogène sont classés ZEV. Ceux qui ont un reformeur seront
des ULEV ou SULEV. Si on ne considère que le véhicule, il ne produit rien s'il fonctionne à
l'hydrogène, un peu de CO2, CH4, CO s'il fonctionne au méthanol ou à l'éthanol, et un peu de
CO2, CH4, CO, SO2 pour de l'essence. Mais si on considère toute la chaîne du "puits à la
roue", les gains apparaissent surtout au niveau du CO, NOx, particules et poussières (FVV,
97). Ces calculs dépendent des hypothèses faites sur la provenance des carburants et la
méthode d'obtention de l'hydrogène.
Modularité
*Les piles sont constituées de cellules élémentaires mises en parallèle ou en série pour
obtenir la puissance voulue. Il est donc possible en adaptant le nombre de cellules ainsi que la
surface de chacune d'obtenir toutes les puissances possibles entre 1 kW et plusieurs MW.
*Pour les piles de très petite puissance, on a recours à des techniques de miniaturisation.
Pour les piles de faible température de fonctionnement, c'est un avantage sur deux points :
Ø cette température est plus adaptée aux applications mobiles ou portables qui n'ont pas
besoin de la chaleur produite par la pile.
En revanche, pour les piles de température de fonctionnement plus élevée, on peut utiliser la
chaleur pour des applications domestiques ou industrielles voire un couplage avec une
turbine.
Il n'y a aucune partie rotative dans une pile à combustible, aucun mouvement: il n'y a donc
pas d'usure mécanique pour le cœur de la pile. Sa tenue chimique et sa longévité restent
encore à prouver car les prototypes actuels ont une durée de vie encore limitée.
Si les piles sont si intéressantes, pourquoi ne les trouve t on pas sur le marché? En fait, il reste
de nombreux points faibles qui sont à régler.
Ø le coût,
Ø le poids et le volume,
Ø la durée de vie,
Ø le carburant.
Le coût
C'est le plus gros problème actuellement : dans les applications automobiles, le prix des piles
est 100 fois supérieur à celui assurant la compétitivité et de 20 à 50% trop élevé pour les
applications stationnaires.
Poids et volume
Si ces deux aspects ne sont pas une contrainte pour les applications stationnaires, elles le sont
pour les applications portables et surtout automobiles.
D'une part, il faut que la pile et le module de stockage de carburant soient intégrables au
véhicule sans que cela n'affecte l'habitabilité (comme c'était le cas de la NECAR 1). C'est
encore plus délicat avec un reformeur qui est une usine à gaz à intégrer en plus de la pile et où
les transferts thermiques devront être gérés.
D'autres part, le système pile ne doit pas être trop lourd pour ne pas affecter les performances
du véhicule.
Durée de vie
La plupart des piles sont encore des prototypes, on a donc peu de renseignements sur la durée
de vie des piles. Les contraintes diffèrent selon que l'application :
Dans cette optique, il faut prendre en compte les frais de maintenance (inconnus pour le
moment) et la possibilité de changer une ou plusieurs pièces dans le système. Seules les
prototypes qui seront testés dans les années à venir permettront d'apporter une réponse.
Quel carburant?
* Pour le moment, rien n'est joué sur le carburant des piles. Même si à terme, c'est
l'hydrogène qui s'imposera, la question est de savoir quand, sous quelle forme, surtout dans
les applications automobiles.
* On a souvent avancé le méthanol mais cela impose de mettre en place tout le système de
production, transport et distribution pour un carburant qui ne durera peut être que 10 ans.
* En utilisant 'lessence, on n'a pas ce problème mais il faut utiliser de l'essence à faible teneur
en soufre et avoir un reformeur adéquat.
Dans les deux cas, un autre carburant que l'hydrogène impose l'utilisation d'un reformeur :
une contrainte du point de vue place, poids et temps de démarrage.
Le fait d'utiliser de l'hydrogène suppose que l'on ait réglé le problème du stockage à bord:
gazeux sous pression, liquide à très basse température, stocké dans des hydrures métalliques,
des nanotubes.
L'autre problème vient des idées préconçues face à l'hydrogène: risque d'explosion,
inflammabilité, tous se souviennent du dirigeable Hindenburg. En fait, l'hydrogène n'est pas
plus dangereux qu'un autre carburant, du moment que les précautions sont prises.
* Les piles à combustible sont généralement classifiées par le type d’électrolyte utilisé.
* Une autre caractéristique utilisée pour classifier les piles à combustible est leur température
de fonctionnement, on distingue ainsi les piles à basse température et les piles à haute
température.
- Les piles à basse température sont les piles alcalines ou AFC (Alkaline Fuel Cell), les piles à
membrane échangeuse de protons ou PEMFC, les piles à méthanol direct ou DMFC et les
piles à acide phosphorique ou PAFC (Phosphoric Acid Fuel Cell).
- Les piles à haute température fonctionnent entre 600 et 1000 °C. Deux types ont été
développés, soit les piles à carbonates fondus ou MCFC (Molten Carbonate Fuel Cell) et les
piles à oxyde solide ou SOFC (Solid Oxide Fuel Cell).
Les piles PEMFC (Proton Exchange Membrane Fuel Cell) concentrent actuellement les plus
gros efforts de recherche dans le monde. Elles fonctionnent à des températures relativement
basses (entre 80 et 100°C) et à des pressions de 1 à 5 bars .
Elles peuvent porter également d'autres noms : SPFC (Solid Polymer Fuel Cell), SEFC (Solid
Electrolyte Fuel Cell), PEFC (Polymer Electrolyte Fuel Cell),…
De façon simplifiée, les réactions mises en jeu au sein des PEMFC sont les suivantes :
Caractéristiques
L'électrolyte
Celle-ci est une membrane polymère solide, les ions négatifs sont retenus dans la structure de
la membrane. Seuls les ions hydrogène H+ sont mobiles et libres de transporter la charge
positive à travers la membrane, de l'anode vers la cathode.
Le premier modèle qui reste aujourd'hui la référence est un polymère perfluoré de la firme Du
Pont de Nemours : le Nafion. Pour garantir une bonne conductivité ionique, cette membrane
doit fonctionner à une température comprise entre 60 et 90°C et doit toujours rester saturée
d'eau pour permettre le déplacement des ions H+
Les électrodes
Sièges des réactions d'oxydation et de réduction, elles sont recouvertes de platine. Le platine
joue un rôle de catalyseur dans la réaction.
L'autre rôle de ces plaques est d'assurer la connexion entre les piles élémentaires qui
composent les piles à combustible.
Les avantages
Le premier avantage des piles PEMFC est une température de fonctionnement relativement
basse qui offre :
Cette nécessité pousse également au développement de nouvelles membranes est le prix trop
élevé des membranes de type Nafion. En effet, son coût excessif (environ 700€/m²) n'est pas
acceptable pour une technologie qui demande une dizaine de mètres carrés de membranes
pour réaliser une pile d'environ 50 kW.
Compte tenu du prix du platine on cherche à diminuer l'emploi de ce métal au sein des
piles PEMFC.
De nombreuses recherches ont porté sur la réduction des quantités de platine aux
électrodes. Ainsi, deux ordres de grandeur ont pu être gagnés sur les chargements en
métaux nobles au cours des trente dernières années. Cependant, il semble aujourd'hui très
problématique à beaucoup de spécialistes que l'on puisse diminuer encore cette quantité
nécessaire. La recherche s'oriente actuellement vers la rationalisation des dépôts de platine
par la modification de l'architecture des électrodes, car il a été démontré qu'environ 20 à
30% de ce métal était vraiment actif.
Mais les améliorations les plus importantes sont recherchées par l'emploi d'alliages de
platine avec d'autres métaux, le remplacement du platine par des métaux plus stables et
l'augmentation de la température de fonctionnement de la pile.
L’augmentation de la pression
Une autre possibilité est de faire fonctionner les piles sous une pression de plusieurs
atmosphères. Cela accroît les vitesses de diffusion et de réaction de l'hydrogène et de
l'oxygène et diminue donc les quantités de platine nécessaires.
Cependant il semble que les gains soient assez faibles. La pressurisation alourdit les piles
compte tenu du poids du compresseur qui, par ailleurs, a tendance à faire diminuer le
rendement.
Les plaques bi-polaires doivent répondre à de nombreuses contraintes. Elles doivent avoir
un bon niveau de conductivité, une bonne inertie chimique notamment par rapport à l'eau et
aux acides ainsi qu'une perméabilité très faible à l'hydrogène. Elles doivent également être
très résistantes à la corrosion et être légères afin que les empilements nécessaires pour
réaliser une pile à combustible ne soit pas trop lourds. Les matériaux couramment employés
à l'heure actuelle sont à base de graphite haute densité. Les dizaines de canaux nécessaires
au passage des gaz doivent être usinés avec beaucoup de soins car les tolérances sont très
faibles.
Ces plaques sont donc difficiles et très coûteuses à réaliser. Il sera donc certainement
nécessaire de trouver des nouveaux modes de fabrication et d'employer des nouveaux
matériaux moins coûteux et moins difficiles à travailler que le graphite, comme par exemple
l'inox.
La gestion de l’eau
Il est absolument nécessaire que la membrane soit constamment humide, la gestion de l'eau
étant en effet un point clé de la membrane d'une pile de type PEMFC L'eau est un produit
du fonctionnement de la pile et doit être évacuée à l'extérieur. Mais, dans le même temps, il
est primordial que l'air et le carburant soient correctement humidifiés pour maintenir la
membrane convenablement hydratée.
Les piles SOFC (Solid Oxide Fuel Cell) semblent recueillir une certaine unanimité en terme
de potentialités techniques et d'applications. Elles fonctionnent à des températures très
élevées comprises entre 700 et 1000°C. Le principe de fonctionnement des SOFCs est basé
sur le mécanisme suivant: l’oxygène est dissocié à la cathode en O2-, puis l’anion migre à
travers l’électrolyte conducteur ionique à haute température et va se combiner à l’anode avec
l’hydrogène, (ou le monoxyde de carbone), pour former de l’eau et libérer des électrons.
De façon simplifiée, les réactions mises en jeu au sein des PEMFC sont les suivantes :
Caractéristiques
L'électrolyte
Les piles SOFC ont un électrolyte solide de type céramique, le plus souvent, il s'agit de
zircone stabilisée à l'yttrium (YSZ). A température élevée (entre 800 et 1000°C), l'électrolyte
conduit les ions O2- de la cathode, où ils sont produits, vers l'anode. Il empêche également le
passage des électrons.
Les électrodes
L'anode est très souvent un cermet (céramique métallique) à base de nickel dispersé sur de
la zircone stabilisée. A la cathode, le catalyseur est un système d'oxydes de structure
perovskite à base de terre rare et d'un métal de transition.
Les plaques bipolaires (ou interconnecteurs) jouent le même rôle que pour les piles PEMFC.
En raison du niveau de température élevé, elles doivent avoir une bonne résistance en milieu
oxydant et réducteur.
§
§
§ La technologie dite de Sulzer hexis : c’est une structure plane et circulaire. Les
cellules sont séparées des autres par des échangeurs
Les avantages
Les inconvénients
Le problème actuel est la chute de la conductivité ionique de l'électrolyte classique YSZ pour
des températures inférieures à 900°C. Un autre problème de l'électrolyte YSZ est la baisse de
sa conductivité ionique dans le temps.
La résolution des problèmes rencontrés pour les architectures les plus performantes
* La géométrie planaire est plus compacte que la tubulaire et présente ainsi de meilleures
puissances spécifiques (puissance par unité de volume). Elle présente cependant un certain
nombre d'inconvénients, parmi lesquels des problèmes d'étanchéité que ne présente pas (ou
moins) la technologie tubulaire.
* La structure monolithique est plus compacte que ses concurrentes, et présente donc une plus
grande densité de puissance par unité de volume. Si la faisabilité de telles structures a été
démontrée en laboratoire, à petite échelle, de nombreux obstacles restent encore à surmonter
pour des échelles plus grandes, notamment d'un point de vue des procédés de fabrication ou
encore de la tenue des matériaux.
De nombreux combustibles sont envisageables pour alimenter les piles de type SOFC. Ils
peuvent être classés en 3 catégories :
• ceux qui font actuellement l'objet du plus grand nombre de travaux (gaz naturel et
essence),
• ceux qui ont servi pour des études de faisabilité (gaz liquéfiés, gazole et gaz
d'incinération des déchets ménagers)
• ceux qui définissent les nouvelles voies de recherche, tels le bio-gaz, les combustibles
issus de la biomasse comme le méthanol ou l'éthanol.
Actuellement, ces combustibles sont utilisés indirectement après une phase de reformage
destinée à produire l'hydrogène effectivement consommé par la pile. Cette étape de
transformation a lieu dans un reformeur externe à la pile.
Cependant, l'utilisation directe de ces combustibles dans la pile même, par reformage
interne, permettrait non seulement une amélioration des rendements mais aussi une
simplification et une réduction de volume du système.
Le reformage interne devient ainsi une pièce maîtresse et un enjeu technologique majeur
dans le développement futur de ce type de pile à combustible.
Réaction :
* La pile AFC est utilisée depuis les années 50 : elle se trouvait à bord des premiers vols
spatiaux habités. Depuis, elles ont été utilisées dans les applications spatiales (Apollo),
automobiles et militaires (sous-marins et véhicules armés).
Comparé aux piles à électrolyte acide, cet électrolyte a l’avantage d’accélérer la réduction de
l’oxygène, ce qui en fait un système intéressant pour certaines applications spécifiques. Sa
température de fonctionnement varie autour de 80-90°C, mais cette température peut être
plus élevée pour un fonctionnement sous pression (piles Bacon, jusqu'à 200-230°C) ou avec
un électrolyte plus concentré (piles Apollo).
(Les catalyseurs sont habituellement une combinaison de nickel et d’un métal inactif, comme
l'aluminium, permettant ainsi de réduire le coût global du système.)
* Pour les plaques bipolaires le magnésium métallique ou des composés de graphite sont
utilisés
CO2 + 2OH − → (C 03 )
2−
Les piles AFC ont l’avantage d’avoir le meilleur rendement de toutes les piles à
combustible, mais elles travaillent correctement seulement en utilisant des gaz très purs ce
qui est considéré comme un inconvénient majeur pour de nombreuses applications.
Réactions :
* Les piles PAFC sont l'un des types de pile sur lequel on a aujourd’hui le plus d'expérience
car de nombreux modules sont ou ont été testés depuis le début des années 90.
* Un inconvénient des piles à acide phosphorique est que l'électrolyte se solidifie à 42°C en
augmentant de volume. Il est donc nécessaire, en cas d'arrêt, de maintenir la pile à une
température minimale de 45°C pour éviter l'endommagement des électrodes.
* Les PAFC ont actuellement presque atteint leur plus haut niveau de développement. Ce type
de pile semble posséder une grande fiabilité, le fonctionnement pendant 40 000 heures étant
prouvé.
* Les développements potentiels de cette technologie ne sont pas considérés comme très
importants.
Réaction :
* Les plaques bipolaires sont faites d’acier inoxydable recouvert de nickel du côté de l'anode.
Le choix des matériaux est extrêmement important, en raison de la nature hautement corrosive
de l’électrolyte et de la température de fonctionnement très élevée.
*Toute comme pour les piles SOFC, la haute température de fonctionnement supprime tout
effet inhibiteur du CO.
* Compte tenu de leurs caractéristiques on estime quelquefois que les piles à carbonates
fondus pourraient entrer en concurrence avec les piles de type SOFC pour des applications
stationnaires.
Les avantages et les inconvénients de ce type de pile sont sensiblement les mêmes que dans le
cas des SOFCs. La température élevée améliore énormément la cinétique de la réaction de
réduction de l’oxygène et rend ainsi inutile l’utilisation de métaux nobles comme catalyseurs.
Les systèmes à base de piles MCFC peuvent atteindre des rendements supérieurs à 50%, voir
supérieurs à 70% lorsqu’ils sont combinés à d’autres générateurs. De plus, les MCFCs
peuvent utiliser une large gamme de carburant (grâce au reformage interne), et ne sont pas
sensibles à la contamination par CO ou CO2 comme c’est le cas pour les piles à basses
températures.
* Il ne faut pas confondre cette pile avec les piles qui utilisent du méthanol (ou éthanol)
comme source d’hydrogène par le reformage externe (la pile à méthanol indirect). La DMFC
est une PEMFC utilisant du méthanol comme carburant, le mé thanol est alors
directement en contact avec l’anode, à laquelle les réactions suivantes se produisent (à des
températures de fonctionnement ne dépassant jamais 80°C)
Les DMFC sont un type de pile à part : à la différence des autres piles où l'hydrogène est
oxydé à l'anode, elles sont alimentées directement en méthanol. Le méthanol est en effet l'un
des rares réactifs avec l'hydrogène (ainsi que le glycol, l'ammoniac ou l'hydrazine) qui ait des
caractéristiques d'oxydation suffisamment intéressantes pour pouvoir être utilisé dans les
piles à combustible fonctionnant à basse ou moyenne température.
* L'électrolyte de ce type de pile est de type acide, soit une membrane polymère, soit un
électrolyte liquide. Avec un électrolyte alcalin, le CO2 produit par l'oxydation du méthanol
réagirait avec les ions hydroxyde. On utilise surtout des membranes comme pour les piles
PEMFC.
* Les effluents de la pile contenant du CO2 nécessitent l'épuration des gaz d'échappement
par traitement post catalytique avant leur reje t à l'atmosphère .
Ils peuvent ainsi être lavés par de l'eau obtenue par condensation de celle qui se trouve dans
l'oxygène ou l'air en sortie de pile.
À l’anode on a :
CH 3OH + H 2O → 6 H + + 6e − + CO2
et à la cathode on a :
O2 + 6H + + 6e − → 6 H 2O
* Il est important de noter que dans une DMFC, ce sont les protons qui se déplacent de
l’anode à la cathode et non les molécules de méthanol.
* Comme pour les PEMFCs, les plaques bipolaires sont faites de graphite, de métal ou de
matériaux composites. Le catalyseur à l’anode est composé d’un mélange de ruthénium et de
platine qui empêche l’empoisonnement par le monoxyde de carbone, qui est l’intermédiaire
dans la réaction (1-11).
Problèmes :
*Cette pile à combustible utilise un électrolyte polymérique échangeur d’ions, cependant ces
membranes ne sont pas avantageuses pour bloquer le passage du méthanol.
Le mouvement des protons dans la membrane est associé à la teneur en eau de la membrane.
Le méthanol et l’eau ayant des propriétés comparables (moment dipolaire), les molécules de
méthanol sont aussi bien transportées vers la cathode que les molécules d’eau par un
processus de drag osmotique. A la cathode, le méthanol cause un mélange de potentiels dû à
l’interférence entre les réactions d’oxydation du méthanol et de réduction de l’oxygène. Cela
a pour effet une baisse des performances de la pile.
La traversée du méthanol à travers la membrane dépend de plusieurs facteurs, les plus
importants étant la perméabilité (et donc proportionnel à l’épaisseur) de la membrane, la
concentration en méthanol, la température de fonctionnement, et les performances de l’anode
* L'avantage décisif par rapport aux PEMFC est le fait qu'elles fonctionnent directement au
méthanol, un carburant certes toxique, mais liquide à température normale, actuellement
produit à partir de gaz naturel, (c'est aussi possible à partir de pétrole, du charbon ou de
biomasse) et qui pourrait bénéficier de l'infrastructure existante pour l'essence. On se
dispense ainsi du problème du reformage et/ou du stockage de l'hydrogène
* Tout ceci ramène le rendement autour de 20%, rendement faible dont la DMFC a toujours
souffert. Cependant, grâce à sa faible température de fonctionnement elle peut démarrer
rapidement et répondre ainsi de façon satisfaisante aux changements de demande de
puissance.
Très peu d'informations sont disponibles sur ces piles qui semblent aujourd'hui ne pas attirer
l'attention de la recherche.