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L'Égypte restreint la vente de

gilets jaunes
VIDÉO. Les autorités égyptiennes, par mesure de
prévention, ont décidé de contrôler la vente de gilets
jaunes dans le pays, selon l'agence américaine
Associated Press.

La semaine dernière, l'ancien candidat à la présidentielle Benoît


Hamondéclarait dans une interview au journal Le Monde : « Le
mouvement des Gilets jaunes ressemble aux printemps arabes. » Une
considéré/ qualifiée decomparaison maladroite, raillée ridiculiser à
plusieurs reprises sur les réseaux sociaux, mais qui trouverait sans doute
un écho en Égypte, où une étonnante décision vient d'être prise. Par peur
d'une nouvelle révolte du peuple égyptien après le soulèvement de 2011,
les autorités du pays ont décidé de restreindre la vente de gilets jaunes,
selon les informations de l'agence américaine Associated Press.
Interrogés par l'Agence France Presse, des vendeurs ont assuré que « pour
vendre des gilets jaunes, il faut le feu vert du commissariat de police » du
quartier.
Cette décision intervient à deux mois du septième anniversaire de la
chute d'Hosni Moubarak. Les instructions ont été données par les services
de sécurité de l'État à la plupart des revendeurs et des grossistes
d'équipement de sécurité.
Restriction jusqu'à janvier
Ces restrictions devraient être prolongées jusqu'à fin janvier. Les images
du mouvement des Gilets jaunes en France ont fait le tour du monde. Si la
révolte ne semble s'être exportée qu'en Belgique où 70 personnes ont été
arrêtées lors d'une manifestation à Bruxelles et au Monténégro, l'Égypte
n'exclut pas une appropriation du mouvement sur ses terres.
Sur place, six détaillants ceux qui vendent au détail ont confirmé à
l'agence de presse qu'ils avaient reçu l'ordre de ne plus proposer de gilets
jaunes à la vente. « La police est venue ici il y a quelques jours pour nous
dire d'arrêter de les vendre. Quand on leur a demandé pourquoi, ils ont
répondu qu'ils suivaient les instructions », a notamment déclaré l'un
d'eux. Une réunion a même été organisée avec les importateurs de
produits de sécurité industriels ainsi que les grossistes afin de les
informer des nouvelles règles en vigueur en application. L'information a
filtré anonymement dans les médias et les autorités n'ont, pour le
moment, pas souhaité réagir.
Crainte d'un nouveau soulèvement
Ces mesures de prévention inédites reflètent les craintes d'un nouveau
mouvement insurrectionnel du gouvernement du président Abdel Fattah
al-Sissi, à la tête du pays depuis 2014. En quatre ans, aucune
manifestation d'envergure importante n'a eu lieu. Al-Sissi a dénoncé, il y
a quelque temps, le soulèvement de 2011, l'accusant notamment d'avoir
plongé l'Égypte dans une période d'instabilité économique et politique.
Le gouvernement a mobilisé, à plusieurs reprises, des forces importantes
pour contenir les départs de manifestations. À son arrivée à la tête du
pays, Abdel Fattah al-Sissi a entamé une politique de répression sans
précédent contre des milliers d'islamistes et d'opposants au régime. La
couverture médiatique des Gilets jaunes français en Égypte fait
désormais craindre le pire au pouvoir en place.
Vous filmez vos enfants sur
YouTube ? C'est peut-être du
travail forcé
Le ministère du Travail est en train de se pencher sur
le sujet afin de savoir s'il s'agit d'un loisir ou d'un
travail, détaille Numerama.

De nombreux parents filment leurs enfants quand ils ouvrent leurs cadeaux de Noël. Photo
d'illustration. 

Mettre en scène ses enfants sur YouTube ou les réseaux sociaux, un phénomène
en pleine explosion. À l'approche des fêtes de fin d'année, une période durant
laquelle on devrait voir beaucoup d'enfants ouvrir leurs cadeaux ou les tester,
cette mode a attiré l'attention des services de Muriel Pénicaud, la ministre du
Travail. Une expertise du sujet est désormais en cours, explique Numerama.
Tout commence par une interrogation de Bertrand Sorre, le député La
République en marche de la Manche. En juin dernier, il a écrit une question au
gouvernement pour attirer l'attention sur ce qu'il considère comme du « travail
dissimulé. » Concrètement, des vidéos qui « permettent aux parents de gagner
de l'argent sont tournées au détriment de aux dépens de l’intérêt de l'enfant ».
Selon lui, le phénomène concernerait, par exemple, le déballage des cadeaux et
le test de jouets.
Muriel Pénicaud lui a répondu le 4 décembre en précisant que l'activité n'était
pas encadrée parce qu'il s'agit d'une activité de loisirs. Mais la situation pourrait
désormais changer. En effet, le « volume » et les « flux financiers » conduisent
désormais à « s'interroger sur la qualification d'activité de loisirs ». Pour la
ministre, il faudrait donc clarifier la situation pour « l'indispensable protection
de la jeunesse et le respect des droits de l'enfant ».
Des vidéos qui peuvent être très rentables
Concrètement, quel est le problème ? Il s'agit d'un business potentiellement très
lucratif générant beaucoup d’argent. Forbes révélait début décembre que le
youtubeur le mieux payé au monde était un enfant de  7 ans. Ses parents le
filment en train de tester des jouets. Entre juin 2017 et juin 2018, cela lui a
rapporté la coquette somme de 22 millions de dollars. Le Monde a déjà effectué
une enquête sur le sujet en France, s'intéressant surtout au préjudice moral
potentiel Atteinte portée aux droits, aux intérêts, au bien-être de quelqu'un, du  pour les enfants.
Il faut dire que l'on parlait alors de cas de maltraitance, avec des enfants ligotés
ou enfermés dans des machines à laver.
La réponse de la ministre du Travail dénote une approche foncièrement
totalement différente du problème. C'est au Code du travail que fait appel
Muriel Pénicaud puisqu'elle pointe un mélange entre l'autorité parentale et le
lien de subordination entre un employé et un employeur. Dans le cercle familial,
il peut être compliqué de faire la différence entre un loisir et une prestation de
travail. Mais, s'il s'agit de cette dernière, le Code du travail « ne permet le travail
des mineurs de 16 ans que dans des secteurs limitativement énumérés et sous
condition d'obtention d'une autorisation individuelle ». Il faudra désormais
attendre la réponse des experts du ministère du Travail pour en savoir plus.
Dans le doute, à Noël, mieux vaut laisser la vidéo de vos enfants qui ouvrent
leurs cadeaux sur votre smartphone.
A quoi ressemblera l'économie
mondiale en 2060 ?
 Par Pierre Manière  |  09/11/2012, 18:34  |  591  mots

Copyright Reuters (Crédits : Reuters)Dans une étude publiée vendredi, l'OCDE dresse le portrait
de l'économie mondiale en 2060. Elle prévoit un grand chambardement renversement de l'ordre
établi. Comme attendu, la Chine deviendra la première économie de la planète. L'Inde, pour sa
part, se classera deuxième, devant les Etats-Unis. New Delhi voit ainsi la part de sa contribution
au PIB mondial progresser de 7% à 18% ! La zone euro, elle, verra son poids dégringoler de 17%
à 9%.baisser rapidement
L'exercice apparaît pour le moins ambitieux. Dans une étude publiée vendredi,
l'OCDE dévoile sa photographie de l'économie mondiale en... 2060 ! Et ses résultats
font état d'un vrai chambardement de l'équilibre économique mondial.

 Une croissance maussade de 3% par an en moyenne

D'abord, l'OCDE parie sur un retour progressif aux fondamentaux économiques


d'avant crise à horizon 2020. "Une fois liquidé l'héritage de la crise financière
mondiale, le PIB global pourrait croître d'environ 3% par an au cours des 50
prochaines années", grâce à "l'amélioration de la productivité" couplée à
"l'accumulation de capital humain", précise le rapport. Une croissance profondément
inégale, les vieux pays industrialisés affichant des taux bien inférieurs aux pays
émergents.
Un bémol baisse , de taille, concerne toutefois la manière dont la crise actuelle
impactera les prochaines décennies. Chef de la division de l'analyse des politiques
structurelles de l'OCDE, Giuseppe Nicoletti concède qu'"il y a beaucoup d'incertitude"
sur la date de rétablissement de l'économie mondiale. De plus, il souligne que la
manière dont les Etats sortiront de la crise aura des conséquences importantes. "Si
les Etats-Unis et l'Europe s'en sortent avec des niveaux de dettes trop élevés, cela
peut avoir, à terme, des conséquences sur les marchés de capitaux, provoquer une
baisse des investissements, et plomber Peser lourdement sur quelque chose le marché de
l'emploi", prend-t-il en exemple.

 La Chine et l'Inde en pole position

La Chine devrait débuter ce premier demi-siècle sur les chapeaux de roues. Sur la
base des parités de pouvoir d'achat de 2005, l'étude précise que Pékin devrait
dépasser cette année la zone euro en termes de contribution au PIB global. Avant de
chiper dérober à la première place aux Etats-Unis "quelques années plus tard", voyant
son poids dans le PIB mondial passer de 17% à 28%. Dans son sillage, l'Inde verrait
sa contribution au PIB mondial passer de 7% à 18% en 2060, et dépasser à son tour
le pays de l'Oncle Sam. Ainsi, si la Chine est championne en terme de croissance
jusqu'en 2020 (avec une moyenne de 10%), Pékin voit sa progression du PIB se
tasser jusqu'à 2,3% en 2030-2060. Or sur cette période, New Delhi affiche une
moyenne de 6,7% au compteur.
Pour expliquer le tassement une baisse de la croissance chinoise, Giuseppe Nicoletti
évoque "le vieillissement de la population chinoise", y voyant-là "les conséquences de
la politique de l'enfant unique". De son côté, il justifie le "rattrapage" indien par le fait
que son économie part de très bas, citant des exemples "historiques", comme les
dragons asiatiques ou l'Europe d'après-guerre.

 Le moindre poids de la zone euro et des Etats-Unis

A l'opposé, le Vieux Continent et les Etats-Unis, ne pèsent plus aussi lourd.


Représentant respectivement 17% et 23% du PIB mondial aujourd'hui, la zone euro et
Washington voient leurs participations chuter de 8 et 7 points.

 Un quadruplement du PIB par habitant des pays les pauvres

Conséquence du rattrapage des pays en développement, le PIB par habitant des


économies actuellement les plus pauvres "aura plus que quadruplé", souligne l'OCDE.
Il sera même multiplié par sept pour la Chine et l'Inde Tandis que celui des économies
les plus riches "se contentera de doubler". Toutefois, le classement des pays en
fonction du PIB par habitant ne devrait pas bouger. "Certes, les écarts de productivité
et de qualification de la main d'oeuvre se réduisent, mais les différences qui
subsistent se maintenir sont encore pour une bonne part à l'origine des écarts de
niveau de vie observés en 2060", souligne l'étude.
 

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