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Transformée en Z
Hugues GARNIER
TdS H. Garnier
Intérêts de la transformée de Laplace (rappels)
d 2 y( t ) dy( t ) ! (0 ) = 1
2
+2 + y( t ) = 0, y( 0 ) = 0; y
dt dt
" −
t %
y( t ) = $1 − e RC ' u( t )
$ '
# &
TdS H. Garnier
Intérêts de la transformée en Z
TdS H. Garnier
Suite numérique - Rappel
• Notion de suite
– La notion de suite est liée à l’idée d’énumération : une suite a un premier
terme, un second, etc.
– Une suite peut être finie ou infinie
– Souvent, le premier terme de la suite est noté u0, le second u1, etc.
• Définition
– Une suite numérique un est une liste numérotée (ou ordonnée) de nombres
réels : un= (1, 2, 4, . . .) ou u0= 1, u1= 2, u2= 4, . . .
– Les éléments de cette liste sont appelés les termes de la suite un et sont tous
repérés par leur rang (ou numéro) dans la liste
• Remarques
– Les suites sont des fonctions. Avec la notation des fonctions, son premier
terme devrait être noté u(0), son second terme u(1), etc.,
– Même si l’usage est de noter ces termes en utilisant des indices, on
utilisera la notation des fonctions pour les suites u(n) pour faciliter le lien
avec les signaux numériques
Exemple : u(n)= (1, 2, 4, . . .) ou u(0)= 1, u(1)= 2, u(2)= 4, . . .
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Mode de représentation d’une suite numérique
• Relation de récurrence
– On exprime le nième terme en fonction du terme précédent, en
précisant le 1er terme
Exemple : u(n) = 2 × u(n − 1), n ≥ 1 avec u(0) = 1
Les termes se calculent alors de proche en proche à partir de u(0)
1
0 1 2 n
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Signal numérique
• Définition
– Un signal numérique (ou signal à temps discret) s(n) est une suite
numérique, c’est à dire une liste ordonnée de nombres :
s(0)= 1, s(1)= 2, s(2)= 4, . . .
• Mode de représentation
– par une expression analytique
s(n) = 2n, n ≥ 1 avec s(0) = 1
1
0 1 2 n
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Equations aux différences
• Définition
Soit un signal numérique s(0), s(1), ... , s(n),…
Une équation reliant le nième terme à ses prédécesseurs est appelée
équation récurrente ou équation aux différences
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Transformée en Z - Définition
• Soit un signal numérique x(n) causal, la transformée en Z est
définie par :
x(n)
+∞
Z ( x(n))=X (z) = ∑ x( n ) z−n
n=0
0 1 n
où
– z est la variable de la transformée en Z
– z est complexe z = r e jθ = α + j β
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Lien avec la transformée de Fourier
• La transformée en Z définie précédemment porte le nom de
transformée en Z monolatère.
Il existe en effet la transformée en Z bilatère définie par :
+∞
Z ( x(n))=X (z) = ∑ x( n ) z−n
n=−∞
+∞
− jω nTe
( )
X jω = X ( z )
z=e
jωTe = ∑ x( n ) e
n=−∞
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Série entière
• Définition
On appelle série entière de la variable x toute somme (finie ou
infinie) des éléments d’une suite numérique de terme général
un = anxn où an est un réel et n un entier naturel.
u0 + u1 + u2 +…
Sur tout intervalle où elle est convergente, une série entière a pour
somme une fonction. Une série entière est donc une fonction de la
forme :
+∞
a0 + a1 x + a2 x 2 +… = ∑ an x n
n=0
• Remarques
– Une série entière ne converge pas nécessairement pour tout x.
– Il existe un entier R appelé rayon ou région de convergence tel que
la série entière converge pour |x| < R et diverge pour|x| > R
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Région de convergence
• La transformée en Z d’un signal x(n) est définie par une série entière
(somme infinie des termes d’une suite numérique)
+∞ +∞ n
( ) ∑ x( n ) z
X z = −n
= ∑ x( n ) (z −1
)
n=0 n=0
• Quand cette somme est finie, la série est dite convergente et X(z) existe
• C’est le cas pour certaines valeurs de la variable z qui définissent la
Im(z)
Région de Convergence (RdC) Région
de
convergence
⎧
⎪ +∞ ⎫
⎪
−n
RdC = ⎨ z = α + j β telles que ∑ x(n)z < ∞⎬
⎪ ⎪ 0 Re(z)
⎩ n=0 ⎭
– RdC ne contient pas de pôle de X(z). Elle correspond, en général, pour les
signaux causaux à l’extérieur d’un cercle |z|> a
– Pour les signaux physiques (qui ont une durée d’existence finie) :
RdC= ensemble du plan complexe avec l’exclusion possible de z=0 ou z=∞
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Région de convergence - Exemple
• Soit le signal discret dont les premières valeurs sont :
x(0) = 1, x(1) = 4, x(2) = 16, x(3) = 64, x(4) = 256 …
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Transformée en Z - Exemple
+∞
( ) ∑ x( n ) z−n = x(0 ) + x(1) z-1 + x(2) z-2 + … = 1+2z-1 + 3 z-2
X z =
n=0
1+2z -1 + 3 z -2
()
X z =
1
z2 +2z + 3
X(z) =
z2
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Forme courante d’une transformée en Z
• X(z) peut s’écrire sous 2 formes :
– forme possible mais peu pratique : obtenue à partir de la définition
On obtient une série en puissance négative de z pondérée par x(n)
+∞
( ) ∑ x(n) z-n = x(0) + x(1) z-1 + x(2)z-2 + … + x(i)z-i + …
X z =
n=0
1 z2
Exemple : X ( z ) = ou X(z) =
-1 -2
1-2z + z z2 -2z+1
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Signaux à temps discret usuels
• Impulsion unité ou impulsion de Kronecker δ(n)
1 pour n=0 1
δ( n ) =
0 pour n ≠0 0 1
n
Elle ne doit pas être confondue avec l’impulsion de Dirac δ(t) dans le cas
des signaux à temps continu. Elle est bien plus facile à manipuler
δ(n-i)
• Impulsion unité retardée
1
1 pour n=i
δ( n − i ) =
0 pour n≠i 0 1 i n
Remarque : tout signal à temps discret s(n) peut s’écrire sous la forme d’une
combinaison linéaire d’impulsions unité discrète :
+∞
s( n ) = ∑ s( i )δ( n − i )
i =−∞
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Signaux à temps discret usuels
• Echelon unité
u(n)
"1 pour n ≥ 0 1
u(n) = #
$0 pour n < 0 0 1
n
• Rampe unité
r(n)
⎧
r(n)=nu(n) = ⎨n pour n ≥ 0
⎩0 pour n < 0 1
0 1
n
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Signaux à temps discret usuels
• Rappel : signal exponentiel à temps continu
x(n) = an u( n )
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Signaux à temps discret usuels
• Rappel : signal sinusoïdal à temps continu
( )
x(t) = Asin ωot + ϕ o u(t )
2π
période : To =
ωo
( )
x(n) = Asin ωo n + ϕ o u( n )
2π k
période : No =
ωo
si k existe tel que No soit entier
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Transformée en Z de signaux usuels
1 z
• Echelon unité Z (u(n)) = =
1-z-1 z-1
∞ ∞ n
Z (u(n)) = ∑ 1 z −n
= ∑ (z )−1 Somme d’une suite
n=0 n=0 géométrique de raison z-1
∞
1 1
Z (u(n)) = si -1
z <1 ⇔ z >1 ∑ qk = 1 − q si q <1
1-z-1 k =0
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Transformée en Z de signaux-test
z
Z (anu(n)) =
z-a
⎛ n ⎞
si a = e b
, Z ⎜⎜ e u(n)⎟⎟ = z b
( ) n
b
⎝ ⎠ z-e
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Table de Transformées en z
x(n) X(z)
δ (n) 1
δ (n-i) z−i
z
u(n) z-1
z
r (n)=nu(n) 2
( )
z-1
z(z+1)
2
n u(n) 3
( )
z-1
z
anu(n)
z-a
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Table de Transformées en z
x(n) X(z)
az
nanu(n) 2
( )
z-a
az(z+a)
n2 anu(n) 3
( )
z-a
( )
z sin ωo
(
sin ωo n u(n ))
z2 − 2cos (ωo ) z +1
( ( ))
z z-cos ωo
( )
cos ωo n u(n )
z2 − 2cos (ωo ) z +1
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Propriétés de la transformée en Z
(les plus importantes)
• Linéarité
Z ( x(n-1))=z−1 X(z)+x(-1)
Z ( x(n-2))=z−2 X(z)+z−1x( -1) + x(-2)
m=0
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Propriétés de la transformée en Z
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Transformée en Z inverse
TdS H. Garnier
Transformée en Z inverse - Exemple
Trouver l’original x(n) de la transformée ci-dessous :
z2
X(z) =
z2 − 3z + 2
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Transformée en Z inverse - Exemple
Trouver l’original x(n) de la transformée ci-dessous :
z2 z2 z z
X(z) = = = A1 + A2
z2 − 3z + 2 ( z −1)( z − 2) z −1 z−2
z-1 z-1 z2
A1 = lim X ( z ) = lim = −1
z→1 z z→1 z ( z −1)( z − 2)
z-2 z-2 z2
A2 = lim X ( z ) = lim =2
z→2 z z→2 z ( z −1)( z − 2)
⎡ z ⎤ ⎡ z ⎤
x(n)=Z -1
( X ( z ))=- Z -1
⎢ ⎥+ 2Z ⎢
-1
⎥
⎣ z − 1⎦ ⎣ z − 2⎦
n = 0, x( 0) = 1; n = 2, x( 2) = 7
n = 1, x(1) = 3; n = 3, x( 3) = 15
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Transformée en Z inverse
2. Division polynomiale
n n -1 n -nb
a +b z a + … + b z a
B(z) 0 b z 1 nb
S(z) = =
A(z) n n -1
a z a +a z a + … + a
0 1 na
( a0 +a1z −1 + … + an z
a
−na
) (
S(z) = b0 +b1z −1 + … + bn z
b
−nb
) E(z)
-nb
S(z) b0 +b1z -1 + b2 z -2 + … + bn z
()
G z = = b
E(z) a +a z -1 + a z -2 + … + a z -na
0 1 2 n a
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Fonction de transfert en Z - Exemple
S( z ) 0,2 0,2z
G( z ) = = =
E( z ) 1 − 0,8z−1 z − 0,8
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Pôles & zéros d’une fonction de transfert
• Exemple
N( z ) 0,2 0,2z 0 0,8 Re(z)
G( z ) = = =
D( z ) 1 − 0,8z−1 z − 0,8
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Lien fonction de transfert/équation aux
différences d’un filtre numérique
0,2z
G( z ) = En déduire son équation aux différences
z − 0,8
0,2z z−1 0,2
On exprime G(z) en puissance négative de z G( z ) = × =
z − 0,8 z−1 1 − 0,8z−1
S( z ) 0,2 S( z )
= car par définition G( z ) =
E( z ) 1 − 0,8z−1 E( z )
(1 − 0,8z−1 )S( z ) = 0,2E( z )
S( z ) − 0,8z−1S( z ) = 0,2E( z )
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Résolution d’équations aux différences
l’aide de la transformée en Z
• La procédure de résolution est alors la suivante :
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Intérêts de la transformée en Z
1 ⎛ z ⎞ −1⎛ z ⎞
s(n)= (
( 2 + −0,5 )
n
)u( n ) Z−1⎜ ⎟=Z ⎜
n
⎟ = ( −0,5) u(n)
3 ⎝ z+0,5 ⎠ ⎝ z-(-0,5) ⎠
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Lien entre transformée de Laplace et
transformée en Z
• Soit un signal continu x(t) causal et soit xe(t) le signal obtenu en
échantillonnant x(t) à la période Te :
x(t) signal continu
()
xe t = x(t) . δT (t)
e
+∞
()
xe t = x(t) ∑ δ (t − nTe )
0
n=-∞ t
δTe(t)
+∞ 1
() ∑
xe t = x(t) δ (t − nTe )
n=-∞ 0 Te
t
signal échantillonné
xe(t)=x(t).δTe(t)
idéal
+∞
() ∑
xe t = x(nTe ) δ (t − nTe )
n=0
TdS H. Garnier
Transformée de Laplace d’un signal échantillonné
signal échantillonné
xe(t)=x(t).δTe(t)
idéal
+∞
() ∑
xe t = x(nTe ) δ (t − nTe )
n=0
0 Te nTe
+∞
() ∑
xe t = x(nTe ) δ(t − nTe ) = x(0) δ(t)+x(Te ) δ(t −Te )+x(2Te ) δ(t − 2Te )+ …
n=0
TdS H. Garnier
Lien entre transformée de Laplace et
transformée en Z
Pour un signal échantillonné x(nTe), la transformée de Laplace est donnée
par :
⎛ -sTe ⎞n
+∞ +∞
-nsTe
()
X e s = ∑ x(nTe )e = ∑ x(nTe ) ⎜ e ⎟
⎝ ⎠
n=0 n=0
+∞
sTe
En posant z=e X z = Z xe (t) =
() ( ) ∑ x(nTe ) z-n
n=0