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I. Notion de vecteurs
I. 1. Définition
Le vecteur est une grandeur qu’on ne peut caractériser que par les quatre propriétés
suivantes :
- module (intensité, norme)
- support (direction)
- sens
- origine et extrémité
On distingue trois types de vecteurs :
Exemples:
AB est un vecteur d’origine A et d’extrémité B, de sens de A vers B, son support est la droite
(AB) et de module AB = AB , distance entre A et B.
B
A
I. 2. Vecteur lié
Un vecteur lié est un vecteur dont le support et le point d’application sont fixes. Ce
vecteur n’a qu’une représentation possible.
Exemples : Vecteur vitesse, forces appliquées à un point matériel.
I. 3. Vecteur glissant
Un vecteur glissant est un vecteur caractérisé par son module, son sens et son support.
On peut glisser ce vecteur sur son support sans changer son effet physique.
I. 4. Vecteur libre
Un vecteur libre est un vecteur dont le support et le point d’application ne sont pas
fixes. Il existe alors une infinité de point de configuration de ce vecteur dans l’espace. Toutes
ces représentations vectorielles sont équipollentes à ce vecteur.
Remarques :
- Toutes les grandeurs vectorielles dépendent de repères d’observation (exemples :
vitesse, accélération…).
- Les grandeurs scalaires ne dépendent pas des repères d’observation (exemple :
masse, température…).
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(ir , rj , kr ) : trièdre direct (ir , rj , kr ) : trièdre indirect
Remarque : l’ensemble d’un repère d’espace et d’un repère du temps constitue un référentiel.
Remarque :
r
Tout vecteur v de l’espace vectoriel s’exprime d’une manière unique dans une base. Si
r r r r r r r r
( i , j , k ) est une base, alors v = v 1 i + v 2 j + v 3 k , v1, v2 et v3 sont les composantes de v ,
r r r
respectivement suivant i , j et k .
r x
O x Mx x et y sont les composantes de M. On écrit donc M(x,y).
i
II.4.2. Dans l’espace
r r r
Soit ℜ(O, x, y,z)un repère muni de la base orthonormée directe ( i , j , k ) et soit M un
r
point de l’espace. k
H : Projection orthogonale de M sur le plan (xOy) MZ
r
x y MY r
r r O j
OM = xi + yj + zk = y = (x y z )ir , rj , kr
z r r r x
i , j ,k
x, y, z sont les coordonnées de M dans la base MX
r r r H
( i , j , k ). Donc on écrit M(x,y,z). r
i
7
III. Opérations sur les vecteurs
r r r r r r r r v r r r
Soient u = u1 i + u2 j + u3 k , v = v 1 i + v 2 j + v 3 k et w = w1 i + w 2 j + w 3 k trois vecteurs
r r r
quelconques de l’espace exprimés dans la base orthonormée directe ( i , j , k ).
III.1. Addition
r r r r r
u + v = (u1 + v 1 )i + (u2 + v 2 ) j + (u3 + v 3 )k
8
u1 v1
r r r r r
u ∧ v = u2 ∧ v 2 = (u2v 3 − u3v 2 )i − (u1v 3 − u3v 1 ) j + (u1v 2 − u2v 1 )k
u3 v3 r r r
i , j ,k
Propriétés :
r r r r
- u ∧ v = −v ∧ u (anti commutatif)
r r r r r r r
- (u + v ) ∧ w = u ∧ w + v ∧ w
r r r r r r
- λ u ∧ v = u ∧ λv = λ (u ∧ v )
r r r r r r
- u ∧ (v ∧ w ) ≠ (u ∧ v ) ∧ w (non associatif)
r
u
Remarques : r r
r r r r u∧v
- u ∧ v est l’aire du parallélogramme formé par u et v :
r r r r r r r
- Si u et v sont non nuls : u // v ⇔ u ∧ v = 0 r
r r r r r r r r r v
- Si u ∧ v = 0 ⇒ u = 0 ou v = 0 ou u // v .
r r r
- Pour la base ( i , j , k ), on a :
r r r r r r r r r r r r r r r r r r
i • j = i • k = j • k = 0, i ∧ j = k , j ∧ k = i , k ∧ i = j et i = j = k = 1
Exemple :
1 0
r r r r r r
i ∧ j = 0 ∧ 1 = (0 × 0 − 0 × 1)i − (1 × 0 − 0 × 0) j + (1 × 1 − 0 × 0)k = k
0 0 ir , rj , kr
r
w
r
v
r
u
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IV.1.2. Dérivée totale par rapport à une variable
r
Soit u une fonction vectorielle qui dépend d’une variable donnée, par exemple le temps
r
t, tel que u(t ) = OM (t ) , O étant un point fixe et M un point matériel décrivant une trajectoire
(C) quand le temps varie.
À l’instant t + ∆t le point M occupe la position M’ c'est-à-dire
r r
OM (t + ∆t ) = u(t + ∆t ) = OM ′ k
r
La dérivée de u(t ) par rapport à t est un vecteur M
M′
défini par :
r r r ( C)
du(t ) u(t + ∆t ) − u(t )
= lim
dt ∆t → 0 ∆t
r r r
On a u(t + ∆t ) − u(t ) = OM ′ − OM = MM ′ , donc j
r O
du(t ) MM ′ dOM
= lim =
dt ∆t → 0 ∆t dt r
i
Si ∆t tend ver 0, M’ est très proche de M et le vecteur MM ′ sera tangent en M à la courbe (C)
r
du(t )
et par conséquent le vecteur deviendra tangent en M à cette courbe.
dt
Remarque :
r r
du(t ) du(t )
La dérivée n’a de sens que dans un référentiel. Alors on écrit , lorsqu’on
dt dt / ℜ
r
dérive u dans ℜ , tout en gardant les vecteurs de la base de ℜ comme des constantes.
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IV.2.1. Dérivée partielle par rapport à une seule variable
r
La dérivée partielle de f par rapport à une variable x j est la dérivée par rapport à
cette variable tout en considérant les autres variables ( x i , i ≠ j ) comme des constantes. Elle
r
∂f
est notée :
∂x j xi = cte
i≠ j
Exemple :
r
Soit f (x , y , z ) une fonction vectorielle à trois variables définie par :
r r r r
f (x , y , z ) = x 2 i + yj + xzk .
r r r
r ∂f ∂f ∂f
df = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
y , z = cte x , z = cte x , y = ct
r r r
∂f r r ∂f r ∂f r r r r r
On a = 2 xi + zk , = j, = xk alors df = 2 xdxi + dyj + (zdx + xdz )k
∂x ∂y ∂z
V. Equations différentielles
V.1. Equations différentielles du 1er ordre
Une équation différentielle du premier ordre est une relation sous la forme :
dx ( t )
f t , x ( t ), =0
dt
avec x une fonction de t.
dx
Exemple : + 3x − t 2 = 0
dt
La résolution de cette équation revient à exprimer x en fonction de t en tenant compte
des conditions imposées (conditions initiales).
Exemple :
dx 1 − x dx 1 − x dx dt 1
− =0→ = → = ⇒ ln = ln(1 + t ) + C
dt 1+t dt 1+t 1− x 1+t 1− x
1
Si x(t = 0)=0, on aura C = 0 et on obtient x = 1 ±
1+t
11
Exemple :
2
x
1+
tx
dx
dt
( )
− t2 + x2 = 0 →
dx
dt
=
x
t
t
x dx du dx 1 + u 2 du 1 + u 2 du 1
Si on pose u = , on trouve =u+t et = ⇒ u+t = →t =
t dt dt dt u dt u dt u
dt u2
→ = udu ⇒ = ln(t ) + C ⇒ x 2 = u 2 t 2 = (2 ln(t ) + C )t 2 ⇒ x = t 2 ln(t ) + C
t 2
12
- Cas où a2 > b
r1, ,2 = − a ± a 2 − b ⇒ x g (t ) = C1 exp(r1t ) + C 2 exp(r2 t ) ( c1 et c2 sont des constantes)
- Cas où a 2 < b
r1, ,2 = −a ± i a2 − b ⇒ x g (t ) = exp(− at )[k1 exp(iωt ) + k 2 exp(− iωt )]
= exp(− at )[A sin(ωt ) + B cos(ωt )]
i 2 = − 1, ω = b − a2 , A et B étant des constantes.
- Cas où a2 = b
r1 = r2 = −a ⇒ x (t ) = C exp(− at ) ne peut pas être une solution générale parce qu’elle ne
dépend que d’un seul paramètre arbitraire C (l’équation est de 2ème ordre). On cherche alors à
satisfaire l’équation sans second membre avec une fonction de la forme x (t ) = C (t ) exp(− at ) .
Donc la solution générale de l’équation sans second membre dans le cas où
a = b ( ∆ ′ = 0 ) est de la forme : x g (t ) = exp(− at )(At + B ) (A et B étant des constantes).
2
Exemple :
x′
On cherche la solution générale de l’équation x ′′ − =t
t
x′
L’équation homogène x ′′ − = 0 admet comme solution générale x = C1t 2 + C 2
t
Pour trouver une solution particulière on considère C1 et C2 comme des fonctions de t
satisfaisant le système suivant :
13
C 1′ x 1 + C 2′ x 2 = 0 et C 1′ x 1′ + C 2′ x 2′ = t
qui admet comme solutions :
1 1
C 1′ = et C 2′ = − t 2
2 2
et par intégration :
t 1
C1 = + k1 et C 2 = − t 3 + k 2
2 6
Substituant ces deux expressions dans l’équation x = C1t 2 + C 2 , on obtient la solution
x′
générale de l’équation de x ′′ − = t sous la forme :
t
1 3
x = k1t 2 + t + k 2 (k1 et k2 sont des constantes arbitraires)
3
Remarques :
- Quand ρ varie, ϕ et z sont constantes alors M décrit une droite parallèle à (ON).
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- Quand ϕ varie, ρ et z sont constantes alors M décrit un cercle de rayon ρ et dont le
centre appartenant à l’axe (Oz).
- Quand z varie, ϕ et ρ sont constantes alors M décrit une droite parallèle à (Oz).
r r r r r
- Quand M se déplace dans l’espace, e ρ et eϕ changent, donc la base e ρ , eϕ , e z est ( )
une base mobile.
- Le système de coordonnées cylindriques est utilisé dans le cas des problèmes ayant
des axes de symétrie.
r r r
(
- Un vecteur quelconque peut s’exprimer dans la base e ρ , eϕ , e z de la manière )
suivante :
r r r r r
v = v ρ e ρ + v ϕ eϕ + v z e z avec v ρ , v ϕ et v z les coordonnées cylindriques de v .
Relation entre les coordonnées cartésiennes et cylindriques :
r r r r
Les vecteurs i , j , e ρ et eϕ appartiennent au même plan (xOy). r
eϕ
r r r
r
e ρ = cos(ϕ )i + sin(ϕ ) j k •
r r r r ϕ r
ez j
eϕ = − sin(ϕ )i + cos(ϕ ) j
r r ϕ
ez = k
r
eρ
Le vecteur position de M est exprimé par : r
i
r r r r r r r r
OM = ON + NM = ρ e ρ + ze z = ρ cos(ϕ )i + ρ sin(ϕ ) j + zk = xi + yj + zk
Donc la relation entre les coordonnées cartésiennes et cylindriques est :
x = ρ cos(ϕ ) et y = ρ sin(ϕ )
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r r r r
(
eϕ vecteur unitaire tel que la base er , eθ , eϕ ) soit directe ou bien r r r
eϕ = er ∧ eθ .
Remarques :
- Quand r varie, θ et ϕ sont constantes alors M décrit une droite parallèle à (OM).
- Quand ϕ varie, r et θ sont constantes alors M décrit un cercle de rayon ρ = r sin(θ ) et
dont le centre appartenant à l’axe (Oz).
- Quand θ varie, r et ϕ sont constantes alors M décrit le demi cercle méridien de rayon r
et de centre O.
(
r r r
)
- La base er , eθ , eϕ est une base mobile.
- Le système de coordonnées sphériques est appliqué dans le cas des problèmes
présentant une symétrie sphérique autour d’un point que l’on prend comme origine d’un repère
r r r
(
- Un vecteur quelconque peut s’exprimer dans la base er , eθ , eϕ de la manière )
suivante :
r r r r r
v = v r er + v θ eθ + v ϕ eϕ avec v r , v θ et v ϕ sont les coordonnées sphériques de v .
r
VIII. Eléments de surface et de volume k r
En coordonnées cartésiennes : k dy
M′
1
z dz
r
Elément de surface : ds = dx dy dx j
r M
i y
O
r
j
Elément de volume : dv = dx dy dz
x
r N
i
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z r
En coordonnées cylindriques : ez
dρ
M′
dz
Elément de surface : ds = ρ dϕ dz
ρ r
M eϕ
r
Elément de volume : dv = ρdρ dϕ dz eρ
O y
ϕ dϕ r
ρ eϕ
N
r
eρ
z
En coordonnées sphériques : x
r
er
M′
Elément de surface : ds = r 2 sin(θ )dθdϕ
M
dr
θ dθ
r
Elément de volume : dv = r 2 dr sin(θ )dθdϕ r
eθ
O y
ϕ dϕ r
eϕ
N
x
IX. Opérateurs mathématiques
IX.1. Opérateur gradient
Le gradient d’une fonction scalaire f est une fonction vectorielle notée gradf dont
l’expression dépend du système de coordonnées dans lequel la fonction f est exprimée.
En coordonnées cartésiennes :
∂f r ∂f r ∂f r
f (x , y , z ) → gradf = i + j + k
∂x ∂y ∂z
En coordonnées cylindriques :
∂f r 1 ∂f r ∂f r
f (ρ , ϕ , z ) → gradf = eρ + eϕ + ez
∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
En coordonnées sphériques :
∂f r 1 ∂f r 1 ∂f r
f (r , θ , ϕ ) → gradf =
er + eθ + eϕ
∂r r ∂θ r sin(θ ) ∂ϕ
Le gradient de f peut être exprimé par
r
gradf = ∇f
r
où ∇ est le vecteur nabla dont les composantes sont définies par :
∂ ∂ ∂
∂ρ
∂x ∂r
r ∂ r 1 ∂ r 1 ∂
∇= , ∇ = et ∇ =
∂y ρ ∂ϕ r ∂θ
∂
∂z
(
r r r
/ i , j,k )∂
∂z
r r r
(
/ e ρ , eϕ , e z
1
)
∂
r sin(θ ) ∂ϕ
r r r
/ er , eθ , eϕ ( )
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r r r
divf = ∇ • f
Remarques :
r r r r
- Pour calculer divf et rotf , il faut exprimer f et ∇ dans la même base.
- Si f est une fonction scalaire définie en M, alors df = gradf dOM (voir TD 1).
- Quelque soit la fonction scalaire f, on a rot gradf = 0 .
r r
r
r
( ) r
- Si rotf = 0 , il existe une fonction scalaire g telle que f = gradg . On dit alors que f
dérive d’un potentiel g.
Exemple :
r r r r r r r
Soit f une fonction vectorielle définie par : f = xi + yj + zk . On calcule divf et rotf .
r
r r
r r r
(
f est une fonction vectorielle exprimée dans la base cartésienne i , j , k , donc pour )
r
calculer divf et rotf , on exprime le vecteur ∇ dans cette même base.
r r r r
(
Les composantes de f dans la base i , j , k sont : )
f x = x , f y = y et f z = z
Alors, on obtient :
r r r ∂ r
divf = ∇ • f = i +
∂ r
j +
∂ r r
( r r
) ∂f
k f x i + f y j + f z k = x +
∂f y ∂f
+ z =3
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y ∂z
∂
fx
∂x
r r r ∂ ∂f ∂f y r ∂f z ∂f r ∂f y ∂f r
rotf = ∇ ∧ f = ∧ fy = z − i −
− x j + − x k
∂y ∂y ∂z ∂x ∂z
∂x ∂y
∂
fz r r r
∂z i , j ,k
r r r r
= 0 i − 0 j + 0k = 0
r r
Alors f dérive d’un potentiel g tel que f = gradg .
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