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SOMMAIRE
AVANT-PROPOS…………………………………………………………………….……..……III
AVERTISSEMENTS…………………………………………………………………..…………IV
DEDICACE…………………………………………………………………………………...…….V
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………...VI
SIGLES ET ABREVIATIONS…………………………………………………………….……VII
ANNEXES…………………………………………………………………………………….……X
RESUME………………………………………………………………………………………..…XI
ABSTRACT……………………………………………………………………………………..XIII
INTRODUCTION…………………………………………………………………………..………1
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………………………90
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………………...94
AVANT-PROPOS
L’Institut Supérieur de Management (ISMA) est une école supérieur privée de formation
professionnelle dans le Management et commerce, crée par l’arrêté Ministériel N°99/167 du 25
novembre 1999.Dans son programme de formation, elle donne la possibilité au jeune apprenant
titulaire d’une licence professionnelle de continuer en cycle Master Professionnel qui s’obtient au
bout de deux années (02) d’étude.
L’institut Supérieur de Management offre donc huit (08) filières en Master Professionnel
notamment :
C’est dans cet ordre d’idée que nous avons trouvé opportun en notre qualité de Contrôleur de
Gestion au sein de l’entreprise FOURE LAGADEC Cameroun de nous inscrire en formation
continue au cycle de Master à l’Institut Supérieur de Management ; IPES sous tutelle de
l’université de DSCHANG pour une remise à niveau. Cette formation a été marquée par un
enrichissement des connaissances littéraires scientifiques.
Au bout de deux années d’étude, la formation est sanctionnée par la présentation d’un mémoire
afin de répondre aux besoins académiques. Ceci représente la toute dernière unité de valeur qui
permet à l’étudiant au terme de la formation de réaliser des expériences sur le terrain (stage
professionnel) conformément à la formation reçue et produire à l’issue un mémoire permettant de
partager ces expériences vécus.
Une fois le travail achevé et approuvé par le panel d’enseignement de son département académique
dignement et collectivement choisi, l’étudiant est appelé à soutenir et à défendre publiquement son
mémoire.
AVERTISSEMENT
DEDICACE
Au Seigneur tout puissant le grand architecte de l’univers, pour son souffle de vie, la santé et
l’espérance qu’il nous procure.
A ma chère mère pour son amour inconditionnel et son profond désir de me voir réussir.
REMERCIEMENTS
Aucune œuvre ne peut être faite sans le soutien et la collaboration des uns et des autres.
Ce travail de recherche est le fruit des efforts fournis par un ensemble de personnes à l’endroit
desquelles j’aimerai exprimer ma profonde gratitude. Mes remerciements vont à l’endroit de :
SIGLES ET ABREVIATIONS
Figure 9 : L'adaptation du cadre stratégique aux organisations à but non lucratif (page 46)
Figure 11 : Les Quatre types de l’observation participante – Junker 1960 (page 60)
Tableau 9 : Modèle de tableau de bord suivant l’axe financiers et l’axe tiers (clients et
fournisseurs)…....85
LES ANNEXES
RESUME
Les techniques de management nées et expérimentées dans le contexte américain ont très
rapidement fait l’objet d’une systématisation et d’une modélisation. D’abord diffusées vers les pays
américains, européens et japonais, elles l’ont été progressivement vers les pays en développement
Lamine, (1991). L’émergence d’une nouvelle donne économique, a poussé le management à mettre
en place de nouvelles stratégies et parallèlement de nouveaux outils de pilotage. Etant donné
l’évolution du contexte économique, les nouveaux outils de contrôle de gestion notamment le
système de tableau de bord a connu des aménagements de façon à répondre aux actuelles exigences
de réactivité sur un marché où l’incertitude croit.
L’entreprise Fouré Lagadec Cameroun filiale du groupe Fouré Lagadec dont la maison mère est
située au Havre en France emploi actuellement une centaine d’employés en direct et une moyenne
de 200 employés de façon indirecte au moyen des sous-traitances et des entreprises de placements.
Elle se positionne parmi les leaders sur un secteur en développement et fortement concurrentiel.
Ainsi, il s’avère nécessaire de gérer cette entreprise de façon rigoureuse afin d’assurer sa pérennité
Dans le cadre de ce mémoire, nous allons nous atteler à déterminer en quoi la pratique des tableaux
de bord peut impacter de façon pertinente la performance au sein de l’entreprise FLC, en quoi cet
outil est différent des outils traditionnels et quel serait le degré de perceptivité de cet outil par les
personnes ressources utilisateurs ; en d’autres termes, quel serait leur appréhension face à
l’implémentation du nouvel outil.
Pour comprendre la problématique de notre travail de recherche, nous allons adopter une
méthodologie basée sur une approche épistémologique et un paradigme positiviste. La méthode
hypothético-déductive nous servira à formuler des hypothèses qui seront un ensemble de
thématique qui seront testées puis affirmées ou infirmées au travers d’un guide d’entretien réalisé
auprès des échantillons (Directeur Général, Directeur Administratif et Financier, Responsable des
Ressources Humaines, Responsable du Département Métallurgique et Chaudronnerie et
Responsable du Département Mécanique et Electrique.)
L’analyse des résultats nous a permis de constater que la mise en place de tableaux de bord
comme outil de pilotage de la performance était bien perçue et bien accueillie par les personnes
ressources observées et que l’impact de la mise en place de l’outil sur la performance n’était plus à
démontrer vu les résultats obtenus des guides d’entretiens réalisé pour la circonstance.
Nous avons présenté un modèle de tableau de bord suivant l’approche Balanced scorecard et selon
deux axes principaux : Axe financier et Axe Tiers (clients et fournisseurs) en suite nous avons
formulé des recommandations.
ABSTRACT
The technique of management born and experienced through American context has been quickly
turned on subject of systematization and model-building. First of all, published toward American
countries, Europeans and Japanese. They have been launch progressively toward developing
countries Lamine, (1991). The emergence of new economic has motivated the management to put
in place the new strategy and in parallel direction the new tools of piloting. However the evolution
of economic context, the new tools of management control in particular balanced scorecard system
whose has been transform positively in view to response on present demand of reactivity on a
market where incertitude are growing.
FLC is a branch of FL group whose head office is situated at Have in France in now employ more
than hundred pupils in direct form and an average of two hundred through the sub-contractor and
companies that has the consent of the employment agency. FLC is known as one of the leader on
the developing sector where competition is very strong. Therefore it proves to be necessarily to
manage this firm in rigorous way so that we can ensure his continuity.
So that to enable the team manager to equip with performs tools of piloting and management, it has
been instructed in the context the declination of strategy, to management controller to implement
the BSC which it will be used as instrument of control, dialogue and to take right decisions.
In the case of this literature, we are going to define in which way the use of BSC can impact
pertinently the performance of FLC Company. Secondly, we will know why this tool is different to
traditional tools and what will be the level of knowing of the tool by the persons resources as users.
In another way, what will be the faculty of apprehension of those persons in front of the
implementation of new tools?
In view to well know the problem of our research work, our method will be based on epistemology
approach and a positivist paradigm. The hypothetical-deductive method will be used to settle the
hypothesis that will a together thematic to test and confirm or invalidate through an interview guide
settle toward the pattern (General Manager, Financial and Administrative Director, Person in
charge of Human Resources, Person in charge of MCD, Person in charge of MED).
The study of issue has allow us to realize that the implementation of BSC as tool of piloting
performance was well receive and understand by the pattern observed and that the impact of the
implementation of tool on the performance was very evident and need to be proved the results of
data received. We are going to present a model of BSC essentially in to approach: Financial axe ,
customer and supply axe and to end some express recommendations.
INTRODUCTION GENERALE
Les Profondes mutations de l’économie mondiale caractérisées par sa modernité et manifestées par
l’ouverture internationale des barrières commerciales, la généralisation des échanges internationaux
ainsi que l’intensification de la concurrence au sein des différents secteurs de l’économie imposent
aux acteurs de mobiliser leurs ressources.
Dans un contexte d’économie de marché fortement concurrentiel, toute entreprise doit se doter
d’outils de gestion fiables afin de mieux apprécier ses activités ainsi atteindre ses objectifs.
Atteindre ses objectifs demande la définition d’une vision claire et d’une stratégie efficace. Cette
stratégie doit être déclinée en action et sa mise en œuvre doit faire l’objet d’un chronogramme afin
de permettre son évaluation et la mesure de sa performance.
Le contexte exigeant auquel font face les dirigeants leur expose à une gestion plus rigoureuse
orientée vers la performance axée sur un suivi assidu des activités ; des ressources et à une
meilleure évaluation des résultats.
Ainsi le contrôle de gestion conçu comme éléments palliatifs à cette problématique a largement été
évoqué ces vingt dernières années au regard de la transformation de l’environnement des
entreprises. La remise en cause de l’hypothèse du modèle traditionnel du contrôle de gestion
(BOUQUIN, 1994) s’est traduite au plan des outils par l’émergence du système de mesure de la
performance et de la mise à jour des limites de la technique budgétaire. Les deux phénomènes étant
liés, l’intérêt porté aux outils tel que les tableaux de bord trouvant en partie, son origine dans les
critiques adressées aux budgets. (CHIAPELLO et DELMOND, 1994)
Ainsi les Praticiens et les chercheurs admettent aujourd’hui que la technique budgétaire ne semble
plus en mesure d’assurer un certain nombre de rôles dévolus désormais au système de mesure de la
performance. Face à ce constat, un certain nombre d’auteurs (CHIAPELLO et DELMOND, 1994)
laissent entendre que les tableaux de bord présentent les caractéristiques intrinsèques pour jouer un
rôle majeur dans le management de la performance des entreprises.
Une étude analytique du système d’information du dirigeant de PME (ce dernier influençant les
modes de gestion de son entreprise) revêt un caractère embryonnaire ; qu’il est peu formalisé et
que son contenu est la plus part de temps limité à la production des données comptables
obligatoires. Ceci tend à s’expliquer par le fait que les schémas de décision du chef d’entreprise se
fondent largement sur intuition, le jugement, l’expérience et sur des logiques qui ne requièrent
apparemment pas la mise en place de systèmes d’information formels très développés.
Dans l’économie traditionnelle, bien que certaines PME semblent être dirigées efficacement de
façon intuitive, sans recours aux outils de gestion, l’absence fréquente de ces derniers expliquerait
un certain nombre de faillites. A l’heure actuelle, avec la complexification du monde des affaires,
un minimum d’analyse parait nécessaire dans le processus de prise de décision pour créer et
maintenir un avantage concurrentiel ; il est d’autant plus important de doter les entreprises d’outils
de gestion appropriés.
Ainsi l’objet de ce mémoire est d’aboutir par le biais d’une démarche conceptuelle et empirique à
insuffler une nouvelle dynamique dans le processus de production de l’information du dirigeant de
l’entreprise FOURE LAGADEC Cameroun.
Notre objectif visé consiste à répondre à la Problématique en étudiant la pratique des Tableaux de
bord. En d’autres termes, notre travail porte sur la mise au sein de l’entreprise FLC d’outils
pertinents de prise de décisions tels que les Tableaux de bord pour contribuer au pilotage et au
management de la performance.
A l’instar des autres outils de contrôle de gestion, comment les Tableaux de bord sont-ils
perçus par les dirigeants de l’entreprise ?
Est-ce que les Dirigeants de l’entreprise FLC sont assez motivés afin d’adopter le concept
de Tableau de bord ? Ou bien jugent-ils qu’il est inutile de recourir à de tels outils ?
Quel serait l’impact de la mise en place des Tableaux de bord au sein de l’entreprise dans
la production de l’information du Dirigeant ?
L’approche empirique à travers une analyse du contexte FLC et ses unités représentatives
(DAF ; DRH ; DMC ; DME) constituant ainsi une étape dans le déploiement de la corporate
Après avoir formulé notre problématique, nous abordons la question d’intérêt qui sera déclinée dans
deux axes :
L’intérêt théorique : Le premier intérêt théorique tient au domaine de l’étude. En effet notre
travail qui traite sur la pratique des nouveaux outils de performance des PME s’inscrit dans un
domaine récent et traite d’un sujet d’actualité. Il se propose aussi d’enrichir les travaux théoriques
et empiriques antérieurs appartenant aux champs d’étude des outils de contrôles de gestion.
Une fois les intérêts théoriques de notre travail présentés, nous abordons ci-dessous l’intérêt
pratique relatif à celui-ci.
Ensuite, notre étude se propose d’examiner l’impact de ces facteurs identifiés dans les travaux
théoriques et empiriques antérieurs et de contribuer à la mise en place des outils de contrôle de
gestion des PME et plus précisément les Tableaux de bord. Cela présente donc un intérêt certain
dans la mesure où en vue de leur documentation certains managers et dirigeants des PME pourront
y concentrer leurs efforts et cibler leurs actions incitatives en fonction des aspects les plus
déterminants (bibliothèque).
Ainsi plusieurs thématiques peuvent être formulées au tour du thème central et sont identifiées
comme des réponses anticipées aux questions antérieurement posées. Nous mettons en exergue et
par ordre l’ensemble des thématiques (T1…T5) identifiées :
T-3- La Pratique des Tableaux de bord entraine la gestion en temps réel de l’information au
sein de l’entreprise (gain de temps, élimination des coûts cachés).
T-4- La Pratique des Tableaux de bord permet l’optimisation des prises de décisions au sein de
l’entreprise (opportunités et certitudes).
Le Positionnement épistémologique : Celui-ci est une étape nécessaire afin de mener à bien une
étude. En effet, comme le notent Perret et Séville (2003) « la réflexion épistémologique s’impose à
tout chercheur soucieux d’effectuer une recherche sérieuse car elle permet d’asseoir la validité et la
légitimité d’une recherche »
Le présent travail vise à étudier l’impact qu’a une mise en place des tableaux de bord vue sous le
plan management et pilotage de la performance au sein de l’entreprise ; afin d’atteindre cet objectif,
nous adoptons un positionnement épistémologique positiviste.
Le paradigme positiviste considère que la réalité existe en soi, elle possède une essence propre
(Perret et Séville, 2003). Le rôle du chercheur consiste donc à extérioriser cette réalité.
Ainsi, en accord avec d’une part, la nature de notre étude (science de gestion) et l’objectif de celle-
ci et d’autre part, les principes du paradigme positiviste, nous cherchons à expliquer la réalité
existante de la pratique des tableaux de bord de manière objective, tout en étant neutre de l’objet
étudier et cela en utilisant un guide d’entretien essentiellement basé sur une population : FOURE
LAGADEC CAMEROUN (représentée par le Directeur Générale) et ses échantillons : (D.A.F ;
D.R.H ; D.M.C ; D.M.E).
Notre choix, qui privilégie un raisonnement fondé sur une logique hypothético-déductive, est en
adéquation avec nos objectifs d’étude. En effet nous allons analyser et expliquer l’impérativité qui
s’impose dans le concept d’exploiter les nouveaux outils de contrôle de gestion pour piloter et
manager la performance. Ainsi nous analysons dans un premier temps, la littérature portant sur la
pratique du contrôle de gestion et les nouveaux outils de management et de pilotage de la
performance. Ensuite nous expliquons ces pratiques par un ensemble de facteurs issus de cette
littérature, tout en élaborant un modèle théorique d’étude et ses thématiques. Nous allons ensuite
tester le modèle sur une population : FLC (D.G) et ses échantillons (D.A.F ; D.R.H ; D.M.C ;
D.M.E), afin de mesurer l’impact de chacun de ses facteurs explicatifs sur la pratique des tableaux
de bord et d’identifier ainsi la place des tableaux de bord dans le pilotage et le management de la
performance au sein de FLC.
Notre mémoire s’articule autour de deux parties, composées chacune de deux chapitres.
La première partie est consacrée à l’analyse de la littérature relative à notre étude. Dans son
chapitre 1, nous définissons et discutons les principaux concepts du contrôle de gestion et ses outils
traditionnels. Dans le chapitre 2, nous présentons les facteurs explicatifs des pratiques de tableaux
de bord des entreprises (PME).
La Deuxième partie de notre étude est d’ordre empirique. Cette partie concerne la confrontation du
modèle conceptuel à la réalité de l’entreprise. Elle s’articule autour de deux chapitres. Ainsi le
chapitre 3, présente l’environnement de travail et Cadre méthodologique de l’étude, les
caractéristiques de la population et des deux échantillons de notre étude. Le Chapitre 4 présente les
résultats l’étude issue des guides d’entretiens et observations, ainsi que l’analyse des données
récoltées auprès de la population et ses échantillons. Ensuite la discussion de ces résultats sur la
base des travaux théoriques et empiriques antérieurs ; les recommandations ainsi qu’un modèle
pratique de tableau de bord.
En guise de conclusion, celle-ci porte sur la synthèse des apports théoriques et pratiques de
l’étude ainsi que ses limites.
PREMIERE PARTIE :
Dans cette première partie, nous focalisons notre attention sur le cadre conceptuel et théorique de
notre étude.
Dans le premier chapitre (Chapitre 1) nous nous fixons pour objectif de définir les concepts du
contrôle de gestion notamment dans sa dimension traditionnelle ; ensuite nous étudions les limites
de contrôle de gestion traditionnel dans la technique budgétaire, ceci nous permet d’introduire dans
le chapitre (Chapitre 2) comment le contrôle de gestion s’est enrichi de nouvelles outils notamment
le tableau de bord.
La nécessaire évolution du contrôle de gestion a largement été évoquée ces vingt dernières années
au regard de la transformation de l’environnement des entreprises. La remise en cause des outils
traditionnels du contrôle de gestion s’est traduite par la diffusion de tableau de bord et la remise en
cause des budgets. Les publications sur ces deux phénomènes ont été nombreuses. Le tableau de
bord a été décrit au plan instrumental et théorique et les pratiques des entreprises les concernant ont
été largement étudiées. Par ailleurs de nombreuses recherches ont souligné l’incapacité du budget à
assumer un certain nombre de rôles qui lui sont théoriquement attribués, notamment lorsque l’outil
est mis en œuvre dans les environnements instables et incertains (Berland, 2001). En revanche, peu
de travaux se sont intéressés à l’interaction entre les deux phénomènes alors qu’ils sont
apparemment liés puisque l’apparition du tableau de bord trouve son origine dans les lacunes des
outils traditionnels du contrôle de gestion et tout particulièrement dans celles de la technique du
contrôle budgétaire (CHIAPELLO et DELMOND, 1994)
Dans une section (Section 1) nous allons mettre un accent sur le concept de contrôle de gestion et la
notion de performance et nous déboucheront dans une section (Section 2) sur les limites du contrôle
de gestion traditionnel, entre autre la technique budgétaire.
Le contrôle de gestion a considérablement évolué dans la définition même des concepts. A l’origine
avec la définition d’Anthony (1965), le contrôle de gestion apparaissait comme le « garant » du non
gaspillage des ressources confiées à un manager. Cette définition indiquait : « le contrôle de
gestion est le processus par lequel les managers obtiennent l’assurance que les ressources sont
obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour la réalisation des objectifs de
l’organisation ». L’efficacité met en relation objectif et résultats, l’efficience quant à elle s’assure
que les ressources ont été utilisées de façon optimum pour atteindre les résultats.
Plus tard, dans les années 80, cette vision du contrôle a été jugée trop restrictive. Cela a conduit à
une modification de la définition précédente pour la préciser et l’élargir de façon suivante : « le
contrôle de gestion est le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de
l’organisation pour mettre en œuvre la stratégie de l’organisation » (Anthony, 1988)
Or, depuis son apparition le contrôle de gestion n’a cessé d’évoluer et de se conceptualiser.
L’examen de la littérature en la matière nous permet de constater que le contrôle de gestion a été
défini et interprété par plusieurs auteurs d’une manière différente, et ceci n’a fait que retracer
l’évolution de la conception même du contrôle de gestion.
Face aux contraintes et aux menaces de l’environnement des entreprises, face à la mondialisation
des marchés et à la nouvelle économie, les systèmes de contrôle de gestion ne doivent plus assurer
la régulation de l’entreprise uniquement, mais doivent s’intéresser aussi à l’adaptation de
l’entreprise aux fluctuations de son environnement, ainsi les systèmes de contrôle de gestion ont été
contraint de changer dans leur conception leurs outils ; leurs missions et leurs rôles.
En effet, de l’évolution des conceptions du contrôle de gestion, on constate que ce dernier joue un
rôle beaucoup plus actif quant à la réalisation de la stratégie définie par l’organisation. Deux points
importants sont mis en évidence avec d’une part la nécessaire relation entre la stratégie et le
contrôle de gestion et d’autre part, le fait que le contrôle ne se limite pas au processus de
comparaison des résultats avec les objectifs.
TSIGUIE KENGNI Josue Master Professionnel option Audit et Contrôle de Gestion
Promotion 2015/2016
Page 8
Les Tableaux de Bord de gestion comme outils de pilotage et de management de la performance :
Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
Par ailleurs, vue sur un autre angle, le contrôle de gestion de l’avenir peut se définir comme « le
processus et les procédures fondés sur l’information que les managers utilisent pour maintenir ou
modifier certaines configurations des activités de l’organisation ».
Nous pouvons identifie les finalités du contrôle comme étant la nécessité de relier la stratégie au
quotidien de l’entreprise, d’orienter les comportements des individus, et d’identifier les relations
entre finalités et ressources
(Gervais et Thenet, 1998) ont cherché à redéfinir les rôles du contrôle budgétaire lorsqu’il est
confronté à une turbulence accrue. C’est la nature même du contrôle budgétaire qui se trouve
modifiée. On passe d’une conception d’allocation et de contrôle des ressources à une conception
plus orientée vers le pilotage.
Ainsi le renouveau du contrôle de gestion est passé par une réflexion stratégique pour mieux
prendre en compte les souhaits des clients des clients entrainant une remise en cause de
l’organisation et des systèmes de pilotage. Des indicateurs physiques ou opérationnels ont été
introduits à côté des indicateurs financiers ou comptables. Les systèmes de contrôle sont désormais
considérés plus comme supports au dialogue que comme des outils de contrôles. On parle
d’avantage de pilotage que de reporting.
Depuis les vingt dernières années, le pilotage de la performance est devenu un important sujet traité
dans la littérature et dans la pratique. Plusieurs auteurs ont proposés aux entreprises de développer
de nouveaux modèles d’évaluation de la performance qui regroupaient les mesures financières et
non financières. La performance définie en terme financier ne suffit plus (Kaplan et Norton, 1996).
A une ère où la concurrence s’exerce sur plusieurs facteurs et où les risques d’entreprise se
multiplient, la réussite de l’entreprise ne se traduit plus strictement en termes d’augmentation du
bénéfice ou du rendement sur capital investi. La performance devient multi critères et sa mesure
doit tenir compte de cette caractéristique.
Les écrits sur le sujet abondent, tant sur le plan professionnel que scientifique. Les travaux de
Kaplan et Norton (1992), réactualisent le sujet en présentant un modèle de pilotage de la
performance qui tient compte à la fois de la dimension financière et des dimension liées au
opportunités de croissance de l’entreprise, tels les clients, les processus internes, l’apprentissage et
l’innovation. L’ensemble des indicateurs visant à mesurer cette performance à plusieurs dimensions
est maintenant largement connue sous l’appellation de tableau de bord prospectif.
Nous essayons dans un premier temps, de définir les concepts de performance et d’indicateur de
performance. Dans un second temps, nous étudions comment pilote-t-on la performance.
La performance d’entreprise est une notion centrale en science de gestion. Depuis les années 80, de
nombreux chercheurs se sont attachés à la définir et plus récemment cette notion est mobilisée dans
la littérature managériale pour évaluer la mise en œuvre par l’entreprise des stratégies annoncées de
développement durable.
L’origine du mot performance remonte au milieu du 19ème siècle dans la langue française. A cette
époque, il désignait à la fois les résultats obtenus par un cheval de course et le succès remporté dans
une course. Puis il désigna les résultats et l’exploit sportif d’un athlète. Son sens évolua au cours du
20ème siècle. Il indiquait de manière chiffrée les possibilités d’une machine et désignait par
extension un rendement exceptionnel. Ainsi, la performance dans sa définition française est le
résultat d’une action, voir le succès ou l’exploit. Contrairement à son sens français, la performance
en anglais « contient à la fois l’action, son résultat et éventuellement son exceptionnel succès »
(Bourguignon, 1995)1
Dans le domaine de la gestion, la performance a toujours été une notion ambiguë, rarement définie
de façon explicite. Elle n’est utilisée en contrôle de gestion que par transposition de son sens
anglais. Elle désigne alors l’action, son résultat et son succès2
Une analyse sémantique générale du mot performance montre que, dans le champ de la gestion, le
mot (signifiant) performance prend des sens (signifiés) variables, mais que l’on peut toujours
rattacher à l’un ou /et l’autre des trois sens primaires ci-dessous (Bourguignon, 1995).
1- La performance est le succès ; la performance n’existe pas en soit ; elle est fonction des
représentations de la réussite, variable selon les entreprises et / ou selon les acteurs.
1
Etymologie du mot performance, selon Bourguignon (1995, P. 62) : le mot performance dans son acceptation française du 19ème siècle dérive du mot
anglais performance (fin du 15ème siècle) qui désignait la réalisation, l’accomplissement, l’exécution. Mais cette définition anglaise est emprunté au
moyen français « performance » qui provient de l’ancien français du 13ème siècle et qui signifiait accomplir, exécuter
2La performance en tant que succès n’existe pas en soi. Elle est fonction de la représentation de la réussite et varie selon les entreprises et les acteurs.
La performance, résultat d’une action de contient pas de jugement de valeur, contrairement à la performance succès. La performance-action est un
processus et non un résultat qui apparait à un moment donné dans le temps. Cette performance contient et dépasse largement la performance-résultat.
En effet, elle « inclut les résultats mais aussi les activités, les tâches à accomplir, 1995, P. 64).
Par ailleurs, le terme de performance renvoie fréquemment à un double sens ou une double
signification. Pour Bourguignon (1997) « la plupart des usages du mot en gestion, la performance
contient simultanément deux de ces sens primaires. L’association la plus fréquente est celle du
résultat positif de l’action. Ainsi désigne par contreperformance un résultat médiocre, décevant. Il
nous semble que le poids du résultat et du succès est variable selon le nombre du mot : le succès
domine sur le résultat, lorsque le mot est décliné au singulier. Inversement, au pluriel, le succès est
moins présent, l’accent est mis sur l’aboutissement, quelle qu’en soit sa valeur ».
D’autre part, la performance n’existe que si on peut la mesurer et cette mesure ne peut en aucun
cas se limiter à la connaissance d’un résultat. Il propose une définition plus opérationnelle de la
performance et montre les enrichissements que celle-ci pourrait apporter à l’entreprise. Selon lui,
o La performance est un élément pour la prise de décision. Elle n’existe pas de façon
intrinsèque. Elle n’est pas une simple constatation, elle se construit ;
o Elle est défini par les utilisateurs de l’information par rapport à un contexte
décisionnel caractérisé par un domaine et un horizon-temps ;
o La performance ne peut s’exprimer que comme un ensemble « équilibré » de
paramètres complémentaires, et parfois contradictoires, décrivant le(s) résultat(s) et
le(s) processus d’atteinte de ce(s) résultat(s) ;
o La compréhension de la performance repose sur l’identification d’un modèle de
causalité qui indique comment on peut agir sur les paramètres déterminants des
résultats futurs : chaque cause est elle-même sujette à une analyse de performance ;
o La performance n’est pas ponctuelle, elle ne se comprend que de façon dynamique,
dans le long terme. Une performance n’est qu’instantanée. Elle ne devient
significative que si l’entreprise se donne la capacité à renouveler pour le futur et de
façon récurrente ce résultat favorable. Le terme performance devrait être réservé à la
description de l’évolution des résultats sur une période jugée assez longue par le
preneur de décision.
Après avoir définir les concepts de performance, nous essayons maintenant de définir celui
d’indicateur de la performance, et d’étudier son rôle dans le pilotage de la performance.
L’indicateur présente l’outil le plus utilisé par les contrôleurs de gestion et qui permet de
synthétiser les informations comptables et non comptables dans toutes les fonctions de l’entreprise
et de contrôler les flux financiers et les flux physiques.
Les indicateurs de performances sont utilisés ainsi pour fournir des informations « spécifiques »
sur les performances, car l’objectif principale de la mise en place de tel outils est bien
l’accroissement de la performance des entreprises à court et à long terme.
En d’autre terme, nous pouvons dire que l’indicateur de performance est un outil pertinent pour
mesurer la performance.
Vue sur une autre approche, l’indicateur de performance se définit comme suit : « une information
devant aider un acteur, individuel ou plus généralement collectif, à conduire le cours d’une action
vers l’atteinte d’un objectif ou devant lui permettre d’en évaluer le résultat ».
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Les Tableaux de Bord de gestion comme outils de pilotage et de management de la performance :
Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
Les auteurs qui plaident pour l’implantation des indicateurs de performance, justifient leurs
invitations par la perte de pertinence des anciens modes du contrôle. Les arguments étaient
formulés au tour de deux idées :
1- La première indique que les mesures financières ne reflètent pas la performance globale de
l’entreprise et que des mesures non financières sont nécessaires pour évaluer et piloter la
performance de l’entreprise. D’autres En l’occurrence soutiennent cette idée : « même pour
les organisations qui sont finalisées sur une fonction d’objectif financiers, par exemple la
rentabilité des capitaux engagés, il est dangereux de s’en tenir au seul suivi des indicateurs
de nature financières disséquant la situation au regard de cette fonction d’objectif. Ce genre
d’indicateur appréhende en effet des résultats, c’est-à-dire par essence, les conséquences des
stratégies, de décisions, d’ajustement d’un passé plus ou moins proche. Or, pour aider à la
gestion, au pilotage de l’organisation comme de ses subdivisions, on a besoin de suivre des
chiffres appréhendant des phénomènes qui déterminent la performance avenir. Il faut donc
rééquilibrer les indicateurs financiers par des indicateurs amont indiquant où en est
l’organisation en ce qui concerne les sources de la performance future ».
2- Les anciens systèmes de performance ne font pas les liens entre contrôle et stratégie. Dès
lors, les indicateurs de performance présentent une alternative pour relier les processus
d’évaluation de la performance et les processus d’élaboration de la stratégie de l’entreprise.
Plus que ça, ce système de mesure s’inscrit dans la nouvelle tendance du contrôle de gestion
en rappelant une deuxième définition de contrôle de gestion) : « le contrôle de gestion est le
processus par lequel les dirigeants influencent les autres membres d’une organisation pour
mettre en œuvre les stratégies de celle-ci ». On suppose ici que chaque indicateur est lié à
un processus créateur de la valeur qu’on peut l’appeler aussi : des facteurs clé de succès, des
variables d’actions ou les leviers d’action
Dans une économie ou l’actif incorporel, les relations entre l’organisation et ses clients, ses
employées, ses fournisseurs et les autres acteurs qui gravitent autour d’elle contribuent à sa réussite,
la performance définie en terme financier ne suffit plus. Des indicateurs non financiers sont donc
nécessaires (Kaplan et Norton, 1996). La concurrence s’exerce sur plusieurs facteurs ; les risques
d’entreprise se multiplient et la réussite ne se traduit plus strictement en termes d’augmentation de
bénéfice ou du rendement de capital investi. Il faut des systèmes de mesure de la performance plus
perfectionnés, qui aideront les dirigeants d’entreprises de mieux comprendre et prévoir la
performance.
Les indicateurs non financiers traduisant l’investissement dans les actifs intangibles semble
présenter un caractère prédictif de la performance financière beaucoup plus fort que les
informations comptables, et devraient être utilisés pour compléter les indicateurs financiers
(DTTI3, 1994 ; Kaplan et Norton, 1996). Cet argument a d’ailleurs conduit certains chercheurs à
soutenir l’idée selon laquelle l’information non financière pouvait expliquer la valeur d’une
entreprise. Néanmoins, il n’existe pas d’indicateur qui puisse expliquer à lui seul la complexité de
l’obtention de la performance en entreprise. En particulier, les indicateurs financiers ne permettent
pas seul d’anticiper l’impact global d’une décision. Par conséquent, les indicateurs financiers et non
financiers pourraient ne pas être perçus comme des substituts les uns par rapport aux autres, mais
plutôt comme des compléments qui ont des liens de cause à effet. De ce fait, de nombreuses
recherches empiriques se sont intéressées à l’impact des indicateurs non financiers sur la
performance financières, ces travaux montrent souvent des relations significatives entre les
mesures non financières et les mesures financiers. Il n’est donc pas surprenant de constater que de
nombreuses entreprises s’intéressent à la nature et à l’utilisation des informations non financières
pour appuyer certaines décisions et évaluer leurs performances.
d’information pour le suivi de la performance élargi (comprenant les indicateurs non financiers) et
la performance. Ils montrent qu’il y a généralement des liens entre une stratégie de différenciation
3
Deloitte Touche Tohmatsu Internation
4
Au sens de Porter , 1985
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Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
et l’utilisation d’un système d'information pour le suivi de la performance élargi. Cependant, ils
n’ont pas pu établir de liens entre l’utilisation d’un système d’information élargi et la performance.
En outre, d’autres obtiennent des résultats qui vont dans le même sens que l’étude précédente.
Leurs résultats permettent de dire qu’une entreprise qui adopte une stratégie lui permettant de se
conformer à la demande du client le plus vite possible et le mieux possible, donc qui se rapproche
d’une stratégie différenciation, utilisera moins d’indicateurs financiers traditionnels au profit
d’indicateurs de performance de nature plus qualitative ou non financière.
L’intérêt de ces deux études est qu’elles fournissent des appuis à l’hypothèse voulant que les
changements dans les stratégies manufacturières, comme par exemple accorder plus d’importance à
la qualité, aux délais, à la flexibilité et aux coûts bas doivent être accompagnés de changements
dans le système de mesure de la performance. Ce dernier doit mettre
Après avoir défini la notion de performance, nous allons nous intéresser aux moyens de pilotage de
celle-ci. Le système de pilotage de l’entreprise est composé de différents supports de l’information,
nous distinguons en pratique trois catégories d’outils de pilotage :
• Les outils prévisionnels : ils permettent d’étudier le future et s’y intéresser en fonction des
opportunités et de son savoir-faire.
• Les outils qui comparent les résultats aux objectifs : ils permettent d’interpréter les écarts et
prendre les décisions correctives.
• Les outils de performances : ils constatent les performances et tendent à fournir les
explications.
• Le plan stratégique : il a pour objectif de définir à long terme (5 à 10 ans) de façon concise
et confidentielle, l’objectif global de la société, ses métiers, les stratégies qu’elle a adoptées
vis-à-vis des concurrents (acquisition, fusion, partenariat,…).
• Le plan opérationnel : ce document a une vision à moyen terme et comprend :
o Une valorisation de façon détaillée du programme des investissements techniques et
financiers
o Les modes de financement retenus pour compléter l’auto financement.
o Des comptes de résultats prévisionnels
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Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
• En fin le budget constitue la liste des objectifs, à court terme, retenue pour l’exercice
suivant au travers des investissements et de l’exploitation.
• La comptabilité générale : elle rend compte globalement du résultat d’une période grâce
au compte de résultat et de la situation du patrimoine en fin de période par l’intermédiaire
du bilan. D’un point de vue du pilotage de la performance, on peut reprocher à cet outil qu’il
est lourd et souvent peu compréhensible pour les opérationnels.
• La comptabilité analytique : chaque responsable suit ainsi ses coûts de revient, ses
charges, son chiffre d’affaires, sa marge et sa rentabilité.
• Le contrôle budgétaire : il permet, pour une unité de gestion, de suivre ses frais de
fonctionnement (salaires, frais de déplacement, invitations…) afin de les comparer au
budget et d’analyser les écarts.
• Le reporting : c’est un système de diagnostic qui doit fournir des images exhaustives et
stables dans le temps afin de pouvoir faire des analyses comparables d’une période 5 à l’autre
• Le tableau de bord : c’est un système dédié à l’action en orientant les comportements
collectifs et individuels6.
* Benchmarking : ceci consiste à comparer les résultats de son unité de gestion à ceux qui
sont obtenues par d’autres responsables à l’intérieur de la même entreprise ou dans d’autres
sociétés.
Ces différents outils participent tous au pilotage de la performance mais à des niveaux ou à des
stades différents. Avant de revenir sur l’outil de pilotage que l’on nomme tableau de bord,
attardons-nous un peu sur la notion de pilotage de la performance. Elle peut se définir en trois
phases :
• La définition de la stratégie ;
• La mise en œuvre de la stratégie ;
5
Philippe Lorino « le contrôle de gestion stratégique – la gestion par les activités » Edition Dunod 1991 P. 102.
6
Philippe Lorino « le contrôle de gestion stratégique – la gestion par les activités » Edition Dunod 1991 P. 102.
le rôle consiste au calcul de façon périodique des résultats escomptés. Sur cette figure nous
distinguons deux boucles de rétroaction. La première consiste à mesurer l’éclat entre l’activité et sa
planification et prendre les décisions correctives qui s’imposent. De la même manière, la seconde
boucle met à jour le cas échéant le plan stratégique
Plan Stratégique
Rétroaction
Révision
Environnement
des
Interne Plans Opérationnels objectifs
&Externe
(L'imprevu) Décisions
corrective stratégique
s
Activités
(Sources : Le pilotage de l’entreprise : l’utilisation d’un tableau de bord prospectif) par VILAIN Laurent – Thèse professionnelle
7
C. Mendoza, M. H. Delmond, F. Giraud, H. Lôning “ Tableau de bord et balanced scorecard “ Guide de gestion revue fiduciaire 2002 P. 21
Après avoir passé en revu dans la section 1.3 les outils de contrôle de gestion, nous allons nous
attarder principalement sur le budget qui a été l’un des outils traditionnels le plus utilisé au sein des
entreprises et le demeure aujourd’hui. Ainsi nous étudierons les critiques des pensées littéraires
forgées au tour du budget.
L’intérêt porté aux outils tels que le tableau de bord, trouve en partie son origine dans les critiques
adressées au budget (CHIAPELLO et DELMOND, 1994). Les praticiens et les chercheurs
admettent ainsi aujourd’hui que la technique budgétaire ne semble plus en mesure d’assurer un
certain nombre de rôles dévolus désormais aux systèmes de mesure de la performance.
pour trouver les moyens de dépasser l’approche budgétaire traditionnelle et formulait des
propositions résumées dans une approche intitulée « Beyond Budgeting (au-delà du budget) ».
Certains auteurs s’interrogent sur les conditions d’utilisation des budgets en fonction de l’état de
l’environnement. Ils remarquent que les budgets, faciles à réaliser dans les environnements stables
et facilement prévisibles, auraient une grande utilité dans les environnements instables où le besoin
8
La DFCG est une association française des Directeurs Financiers et Contrôleurs de Gestion.
9
KPMG est un réseau mondial de prestations de services d'audit.
de contrôle est fort. Plus les budgets seraient utiles, moins ils seraient faciles à réaliser et donc peut-
être moins fiables et moins pertinents.
Les historiens du contrôle et de la gestion dans le monde anglo-saxon ont souligné à plusieurs
reprises l’importance de l’environnement dans le développement des outils comptables. Ainsi pour
certains, les changements dans l’environnement concurrentiel, dans l’environnement macro-
économique et dans le développement mondial des nouvelles technologies sont quelques-unes des
variables explicatives du manque de pertinence parfois perçu des outils de gestion actuels. Les
conditions ayant changé de façon importante depuis que ces outils ont été développés, ils ne
seraient plus pertinents aujourd’hui.
Il est également nécessaire de souligner l’importance de l’environnement dans la crise des outils de
gestion actuels ceci dans la mesure où certains problèmes viennent bien plus de la difficulté à
remodéliser l’environnement (structure des marchés et déterminant de la valeur) » que d’une
incapacité de la comptabilité à s’adapter. Le passage d’une économie de l’offre à une économie de
la demande a profondément bouleversé la pertinence des traditions comptables.
Dans le même ordre d’idée certains traite largement de la difficulté à prévoir. Leur approche est
d’autant plus intéressante qu’il relie le contrôle budgétaire et la planification dans un tout intégré
allant parfois jusqu’à l’identification. La planification stratégique serait, selon eux, d’autant plus
efficace qu’elle fonctionne dans un environnement stable, certain et non perturbé.
Ainsi, pour le Cam-i (1999) le contrôle budgétaire s’est développé dans un contexte :
Selon Berland (2000), le budget apparait comme un outil d’une autre époque, correspondant à des
problèmes que les entreprises ne rencontrent plus. Ainsi, certains dans leur critique sur les outils
traditionnels du contrôle de gestion, parmi lesquels ils incluent le contrôle budgétaire, remarquent
que le fait nouveau qui caractérise l’environnement aujourd’hui est sa turbulence Or, les outils
traditionnels du contrôle de gestion ont été conçus pour des environnements relativement stables
On trouve dans tous ces travaux une constante : la nécessité d’avoir un environnement peu
turbulent pour pouvoir prévoir.
Ces constats ont été depuis largement relayés et amplifiés par une accélération de l’évolution des
critères de performance. Ainsi la valeur d’un produit pour le consommateur n’est pas seulement
reflétée dans son prix mais aussi dans les différentes caractéristiques du produit. Pour gérer la
valeur, il faut donc aujourd’hui non seulement les coûts mais aussi tous les facteurs sur lesquels se
fait la concurrence et en particulier ceux sur lesquels l’entreprise veut se différencier. On généralise
à l’ensemble de l’entreprise l’analyse de la valeur. On analyse toutes les activités en fonction de ce
qu’elles apportent ou non au consommateur. On traque les opérations sans valeur ajoutée. Les
indicateurs physiques à suivre sont de plus en plus nombreux car il faut gérer la qualité, les délais et
les autres dimensions concurrentielles.
Pour le Cam-i (1999), le budget ne mettrait pas en avant les bons indicateurs de performance.
Alors que l’important pour une entreprise serait de maximiser la valeur pour l’actionnaire, le budget
se concentrerait sur les indicateurs trop comptables dont on connait toutes les limites quand il s’agit
de mesurer la création de valeur. En d’autres termes, le budget permettrait de maitriser les coûts
alors qu’il faudrait maitriser la valeur.
D’un autre point de vue d’autres considèrent que, si les budgets n’assurent pas correctement les
rôles que la plupart des managers en attendent, c’est principalement parce qu’ils n’intègrent pas les
principaux facteurs actuels de la performance. Le tableau ci-dessous propose une synthèse des
critiques formulées dans certains travaux.
Auteur Critiques
Le budget n'est qu'un référentiel interne;
(Sources : Contribution à l’étude des tableaux de bord dans l’aide à la décision des PME en quête de performances) par Houda ZIAN
Thèse professionnelle
11
Cité par Berland (2004)
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Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
Il apparait aujourd’hui que le budget ne peut répondre à lui seul aux attentes des managers et qu’il
est nécessaire non pas de supprimer, mais de le compléter par d’autres instruments mieux adaptés
aux problématiques de pilotage actuelles des entreprises. De nombreux travaux empiriques
montrent que le tableau de bord présente les caractéristiques indéniables pour pallier la majorité de
ces déficiences. Ainsi nous allons étudier la pensée des courants littéraires sur la praticabilité des
tableaux de bord de gestion objet de du chapitre 2.
Les limites adressées aux outils traditionnels de contrôle de gestion ont amené les chercheurs et les
praticiens à proposer des systèmes de mesure de la performance qui associent, à la fois, des
indicateurs financiers et non financiers. Toutefois, l’intégration des mesures non financières ne date
pas d’aujourd’hui, par exemple General Electric utilisait des mesures non financières depuis 1950.
Par ailleurs, plusieurs auteurs ont insisté sur la pertinence des mesures non financières. Des
systèmes de mesures non financières sont généralement caractérisés par des besoins locaux avec
peu d’intégration avec les objectifs stratégiques de l’entreprise et peu d’équilibrage entre des
considérations locales et d’autres globales.
Relever les faiblesses des outils traditionnels du contrôle de gestion n’induit pas que ceux-ci sont
inutiles ou obsolètes. Tout défaut est en effet souvent le revers d’une qualité, si bien qu’il semble
plus juste de dire que ces outils répondent à certaines des attentes des managers, mais qu’ils ne
peuvent à eux seuls en assurer la totalité. Il est donc nécessaire de les compléter par d’autres outils
de gestion, d’où le développement du tableau de bord de gestion.
Nous étudions ainsi dans un premier temps les différents concepts sur les tableaux de bord objet de
la section 1 et dans un second temps la méthodologie de construction de tableau de bord objet de la
section 2.
Les premiers tableaux de bord trouvent leurs origines au début du vingtième siècle, époque de
l'avènement de l'ère industrielle. Les tableaux de bord, essentiellement orientés production sont nés
de la nécessité opérationnelle de contrôler les activités d'usine.
Dans les années 50, la diffusion des méthodes de gestion américaines, introduisant entre autres la
notion de centre de responsabilité, a engendré la multiplication des tableaux de bord. Pour chaque
centre on voit alors un tableau de bord auquel sont intégrées des données budgétaires.
Jusqu'aux années 80, le tableau de bord est présenté comme un outil de reporting mais les années 90
font évoluer le tableau de bord vers une approche plus orientée plan d'actions qui a abouti à la
méthode OVAR 12 (Objectifs, Variables d’Action, Responsables). La littérature était faite de
plusieurs conceptions du tableau de bord. Ce dernier y est présenté comme un outil d’aide à la
décision, ou bien un instrument de gestion se conformant à une organisation de type pyramidal
structuré sur la logique objectifs-variables clés-indicateurs (méthode OVAR), et orienté vers le
pilotage à distance des responsabilités déléguées.
Plusieurs courants littéraires définissent Le tableau de bord « comme un ensemble d’indicateurs
peu nombreux (cinq à dix) conçus pour permettre aux gestionnaires de prendre connaissance de
l’état de l’évolution des systèmes qu’ils pilotent et d’identifier les tendances qui les influenceront
sur un horizon cohérent avec la nature de leurs fonctions ».
Pendant que d’autres mettent en exergue la différence qui existe entre le tableau de bord de gestion
des centres de responsabilités et le tableau de bord de la direction générale. Pour le premier, son
appellation renvoie à des documents présentant une information dynamique. L’information
présentée doit mettre en perspective les résultats obtenus par rapport à des références. Il peut être
défini comme un outil d’aide au pilotage des unités décentralisées. Suivant le principe gigogne
d’agrégation des informations, celles-ci sont consolidées de niveau en niveau jusqu’à la direction
générale. Ce document est établi souvent par le service central de contrôle de gestion, il permet de
suivre, d’une part, les performances économiques, et d’autre part un certain nombre d’analyses
essentielles comme celle de l’exécution du plan, du budget, des investissements et des effectifs.
12
Dans la méthode OVAR, la construction du tableau de bord est une approche (top-down) c'est-à-dire que le management initie la construction du
tableau de bord en fonction des objectifs stratégiques : Objectifs et Variables d'Action. Les Responsabilités sont ensuite déclinées et descendues aux
niveaux inférieurs de la hiérarchie en cascade. Ainsi, chaque manager opérationnel devient responsable du choix et de la définition de ses variables
d'action : ce qui représente un grand degré de délégation et de décentralisation. Pour chaque objectif et variable d'action, au moins un indicateur de
performance existe.
On oppose les tableaux de bord aux autres outils de contrôle de gestion. Ces oppositions peuvent
être classées en quatre familles : la nature des données, la réactivité recherchée, la modélisation de
l'activité sous-jacente et l’adaptabilité de l'outil13.
• La nature des données
La nature des données que peut comporter le tableau de bord est sans doute l'un des éléments les
plus déterminants dans le positionnement relatif de l'outil au sein du contrôle de gestion. Les
données ne sont que comptables et financières dans les autres outils, alors qu'elles peuvent être de
natures diverses dans les tableaux de bord. Le tableau de bord apparaît ainsi comme l'instrument de
suivi du contrôle de gestion chargé d'accueillir tous les indicateurs non financiers.
La capacité d'ouverture des tableaux de bord à autre chose que les éléments financiers est utilisée
systématiquement chaque fois que l'on éprouve le besoin de suivre des éléments non contenus dans
les systèmes de contrôle budgétaire. Les tableaux de bord sont ainsi la solution naturelle au suivi
d'indicateurs physiques, d'indicateurs non produits par l'organisation, d'indicateurs sur
l'environnement, ou encore d'indicateurs transversaux.
• La réactivité recherchée
On demande également aux tableaux de bord de permettre une action rapide. L'incorporation
d'indicateurs physiques fait partie de la recherche de réactivité. Ces derniers sont plus près de
l'action car on agit directement sur des variables physiques et non sur des résultats financiers. La
consultation du tableau de bord doit être simple, rapide et permettre la prise de décision en étant en
prise directe sur les problèmes opérationnels. Le tableau de bord contient donc peu d'information,
mais une information pertinente et rigoureusement sélectionnée. Ainsi, la rapidité de consultation
dépend également des méthodes de présentation utilisées : « Graphiques parlants », « indicateurs
qui changent de couleur », etc.
Tout système formel d'information repose sur une modélisation de l'activité qu'il documente. Dans
le cas du contrôle budgétaire, la modélisation est faite sur la base du modèle comptable classique,
qui correspond à une représentation financière de la firme axée sur la mesure de l'enrichissement ou
de l'appauvrissement. Avec les tableaux de bord, on ne veut pas seulement mesurer la valeur, on
veut comprendre les différents rouages de sa création.
13
Cité par Chiapello E. et Delmond M. H. (1994).
L'enjeu est de choisir des indicateurs d'activité offrant plus de transparence. Il s'agit bien d'une
modélisation tirée par l'action, qui correspond à une préoccupation opérationnelle, alors que le
contrôle budgétaire repose sur une modélisation financière tirée par la mesure de
L’enrichissement.
Pour mettre en œuvre cette modélisation tirée par l’action, on propose fréquemment de centrer les
tableaux de bord sur le suivi des variables clés de gestion. Cela revient à appliquer une démarche
stratégique au suivi à court terme. Les variables clés sont en effet la transposition, au niveau des
responsables opérationnels et des plans d'action à court terme, des fameux facteurs clés de succès
utilisés par les directions générales dans les plans d'action à long terme 14
• L’adaptabilité de l’outil
Le tableau de bord se veut plus proche de l'opérationnel que les autres outils, ce dont témoignent
déjà l'incorporation d'indicateurs physiques et le souci de la réactivité. Ce positionnement implique
une diversité de l'outil aussi grande que la diversité des situations opérationnelles. Le tableau de
bord est, par nature, un outil personnalisé dans son contenu.
Les fréquences de parution des tableaux de bord doivent également être adaptées aux besoins des
responsables qui ne suivent pas forcément les rythmes mensuels ou trimestriels de la comptabilité.
Le tableau de bord, plus que tout autre outil, doit aussi pouvoir évoluer facilement, en fonction des
actions menées, des méthodes de travail utilisées, de la stratégie choisie. Nous pouvons ainsi dire
que le tableau de bord doit être élaboré par un homme dans un système et à un certain moment.
Que l'homme change de poste, que le poste soit assuré par un autre homme ou que l'on se place un
an plus tard, le tableau de bord initialement conçu sera inutile ».
Le Tableau 1 ci-dessous résume l’ensemble des éléments qui opposent le tableau de bord aux
autres outils de contrôle de gestion.
14
Les citations suivantes montrent la proximité des notions de facteurs clés de succès et de variables clés ; (...) Les facteurs clés de succès sont vus
comme les conditions de [la] réussite [de la stratégie] (Bouquin, 199, p. 63).On peut définir une variable clé comme étant déterminante dans le succès
ou l'échec d'une entreprise pour
atteindre ses objectifs (Ardoin et al., 1986, P.271).
Tableau 1 : Ensemble des éléments qui opposent le tableau de bord aux autres outils de
contrôle de gestion
Possibilité d’information latérale sur des uniquement sur les éléments contrôlés par le
- Parution J + 3 ; - Parution J + 5 ;
Porte Uniquement sur les éléments les plus - Couvre toute l’activité du centre de
importants ; responsabilité ;
Contenu adapté en fonction des moyens - La même maquette de base pour tous ;
Fréquence en fonction des besoins pour la prise - Grande stabilité de contenu et de présentation,
l’organisation ;
Le tableau de bord présenté comme un outil du changement de contrôle de gestion doit prendre en
compte la dimension organisationnelle et comportementale de l’entreprise. Cela nous conduit ainsi
à mettre en exergue dans le point suivant les facteurs de contingences susceptibles d’influer sur la
pratique des tableaux de bord.
Les facteurs de contingences sont des éléments externes ou internes à l’entreprise qui vont
influencer de manière déterminante sa structure ; ce sont des caractéristiques évolutives qui
influencent les décisions et les actions des managers.
Au sein de l’entreprise, plusieurs facteurs de contingence peuvent influencer la structure de
l’entreprise et son Système d’information (SI). Ainsi Plusieurs auteurs suggèrent que les Systèmes
d’Information (SI) qui génèrent de l’information pertinente permettant de prendre de meilleures
décisions doivent être appropriés à la structure de l’organisation et aux conditions
environnementales dont elle est soumise et à la stratégie adoptée par celle-ci. D’autre part, certains
travaux d’auteurs sur la contingence ont démontré par le passé l’existence de relation entre les
caractéristiques organisationnelles des entreprises et les caractéristiques de leur Système
d’Information(SI). D’autres mettent l’accent sur les facteurs de contingence susceptible
d’influencer les pratiques de tableaux de bord qui sont génératrices d’informations. Ces auteurs
identifient deux types de facteurs de contingence : Structurel et comportemental.
1.3.1.1-La taille
Plusieurs recherches empiriques considèrent la taille de l’entreprise comme variable susceptible
d’influencer le comportement de dirigeants face aux choix comptables et financiers. La taille est
sans conteste un élément explicatif des pratiques comptables et financières. En effet la complexité
des systèmes de données comptables et financières ainsi que l’utilisation de ces données par les
dirigeants des PME augmentent au fur et à mesure que la taille des entreprises augmente.
La taille d’une entreprise peut être définie selon plusieurs critères (effectif des salariés, total bilan
ou chiffre d’affaires). Si nous prenons le critère salariés, les catégories suivantes peuvent être
déterminées :
o Une micro entreprise : jusqu’à 9 salariés
o Une petite entreprise : jusqu’à 50 salariés
Cela dépend aussi du secteur d’activité car des petites entreprises hautement qualifiées peuvent
avoir des chiffres d’affaires plus importants que des grandes entreprises
Si la taille de l’entreprise augmente, les répercutions suivantes peuvent être identifiées :
o Différenciation = plus de fonctions, divisions, branches ou sections).
o Standardisation des produits= plus de taches et de procédures différentes.
o Formalité des communications= une communication plus complexe à gérer.
o Décentralisation des décisions= des nouveaux niveaux de hiérarchie.
1.3.1.2-La stratégie
Un courant de pensée a noté que des changements de stratégie obligent l’entreprise à modifier sa
structure. Quand elle décide de se spécialiser, elle a très souvent une structure fonctionnelle alors
que quand elle se différencie elle choisit une structure décisionnelle ; toute stratégie innovatrice
agit pertinemment sur la production de l’information.
1.3.1.4-L’âge de l’entreprise
L’âge de l’entreprise, constitue une caractéristique de base. Les auteurs affirment que l’acquisition
et/ou la préparation d’un niveau relativement détaillé d’informations comptables et financiers
diminuent quand l’âge de l’entreprise augmente et plus précisément, que les PME âgées de 5 ans
disposent le plus souvent de SI plus détaillés que les PME de plus de 10 ans. Ainsi La production
de l’information sera fortement influencée par les phases du cycle de vie l’entreprise :
o Croissance
o Maturité
o déclin
L’approche subjective avance que les caractéristiques comportementales propres à chacun des
acteurs au sein de l’entreprise sont susceptibles d’influencer la production de l’information. Cette
approche vient compléter l’approche objective en intégrant l’acteur, centre d’intérêt et objet de
recherche dont le comportement peut influencer de manière significative le SI.
Cet élargissement de l’approche contingente en analysant les facteurs d’ordre comportemental
relatif aux profils de chacun des acteurs dans le processus de production de l’information est dû
essentiellement au rôle prépondérant du dirigeant. En effet, le dirigeant occupe un rôle unique en
matière d’orientations stratégiques car il est le seul acteur qui occupe à la fois la fonction de
producteur et d’utilisateur. Le dirigeant joue ainsi un rôle central dans la conception et la réalisation
du SI en fonction des besoins de l’entreprise.
Dans le même sens, certains auteurs mettent l’accent sur l’importance du profil du dirigeant en
analysant les relations entre les SI et certaines caractéristiques des dirigeants des entreprises à
savoir : l’âge, l’expérience, la formation et les préférences en matière d’information.
D’autres notent que les facteurs de contingence comportementale relative à la croissance n’ont pas
d’effets significatifs. Toutefois, ils soulignent que les PME dont l’indice d’importance du SI est
fort, emploient des dirigeants qui poursuivent un but de croissance dans une forte proportion.
Cependant, l’on remarque que les dirigeants qui poursuivent un but de croissance fort, présentent
nécessairement un degré d’utilisation d’information de gestion supérieure à ceux favorisant la
stabilité.
Plusieurs auteurs ont étudié l’impact du niveau de formation des dirigeants sur le degré
d’exploitation de l’information de gestion.
De nombreux auteurs relèvent que le degré d’utilisation du SI de gestion augmente avec
l’expérience, d’autres en revanche, ne trouvent aucune relation entre le degré d’utilisation et
l’expérience de l’utilisateur , d’autres enfin, démontrent une relation inverse, en effet, plus le
dirigeant est expérimenté, plus il est âgé plus il consomme mois d’information et par la suite il
utilise moins les données de gestion.
Nous venons d’achever cette section (1) qui a porté essentiellement sur les concepts de tableau de
bord ; nous avons ainsi : développé ses concepts ; mis en exergue les différentes transformations
qu’à subi le contrôle de gestion par l’introduction des tableaux de bord au rang des premier outils et
nous avons bouclé cette section par l’étude de l’impact de la contingence organisationnelle et
comportementale sur la production de l’information. Nous allons rentrer dans la section (2) qui va
porter sur la méthodologie de construction de tableau de bord.
Le tableau de bord Français prend ses origines au début du vingtième siècle, essentiellement à
l'avènement de l'ère industrielle. Les tableaux de bord, essentiellement orientés production sont nés
de la nécessité opérationnelle de contrôler les activités d'usine.
Dans les années 50, la diffusion des méthodes de gestion américaines, introduisant entre autres la
notion de centre de responsabilité, a engendré la multiplication des tableaux de bord. Pour chaque
centre on voit alors un tableau de bord auquel sont intégrées des données budgétaires.
Jusqu'aux années 80, le tableau de bord est présenté comme un outil de reporting mais les années 90
font évoluer le tableau de bord vers une approche plus orientée plan d'actions qui a abouti à la
méthode OVAR (Objectifs, Variables d’Action, Responsables)
Dans la méthode OVAR, la construction de tableau de bord est une approche « top-down » c'est-à-
dire que le management initie la construction du tableau de bord en fonction des objectifs
Après avoir parcouru l’histoire du tableau de bord vu sous l’angle français, nous allons étudier par
étape le processus d’élaboration d’un tableau de bord, objet du point suivant.
La mise en place d’un tableau de bord se résume en quatre étapes. Tout d’abord, il faut définir les
missions et les objectifs de l’organisation. Dans un second temps, on identifie les variables dont la
maitrise conditionne l’atteinte des objectifs puis on choisit les indicateurs reflétant l’évolution des
valeurs clés. Enfin, on établit pour chaque indicateur une base de référence afin de savoir dans quel
état est l’indicateur : Bon, à Surveiller ou Mauvais.
Pour y parvenir, il faut élaborer un organigramme de gestion précisant les responsabilités et les
domaines d’intervention de chaque manager. Pour définir les missions d’un service, les questions
suivantes doivent être répondues :
o Que fait le service ?
o Pour qui travaille-t-il ?
o Pourquoi travaille-t-il ?
A l’aide de ces éléments, nous pouvons déduire les objectifs quantitatifs et qualitatifs de
l’organisation. Evidemment les objectifs qualitatifs seront difficilement mesurables, par exemple la
mesure de la satisfaction client peut engendrer la mise en place d’une étude satisfaction qui sera
distribuée au sein d’un échantillon représentatif des clients.
Pour revenir à la détermination des objectifs de l’organisation il est nécessaire que la clarification
des missions et des objectifs se fasse au travers d’une démarche interactive où la personne en
charge de l’élaboration de tableau de bord doit rencontrer les opérationnelles. Ces rencontres
permettront de déterminer les missions et les objectifs de chacun ainsi que les différentes
délégations d’autorité.
La mise en place de tableau de bord n’est pas synonyme de remise en cause de l’organisation.
Néanmoins, le système de tableaux de bord pourra mettre en exergue des défauts dans
l’organisation et pourra, dans un second temps, mener à des changements.
Cette réflexion consiste à identifier et à définir les relations de causes à effets entre les paramètres
qui vont conditionner la performance de l’organisation. Pour obtenir cette liste, on isole deux
grandes démarches :
o Une démarche qualifiée d’historique qui consiste à analyser les résultats passée et
identifier les causes de disfonctionnements.
o Une autre démarche consiste à analyse les processus de l’entreprise et à identifier
les maillons faibles des différentes tâches qui seraient susceptibles de causer des
écarts par rapport aux résultats escomptés
Le rôle d’un indicateur est de rendre compte de l’évolution d’un facteur clé de gestion. Pour un
même facteur clé, plusieurs indicateurs sont généralement envisageables. En aucun cas il ne faut
pas multiplier les indicateurs au risque d’obtenir trop d’information non hiérarchisées et de ne plus
être à mesure de cerner les phénomènes majeurs. Les caractéristiques d’un bon indicateur sont :
o La fidélité : il doit refléter le sens du phénomène observé
o La clarté : Il doit être compris par les utilisateurs, c’est d’ailleurs une des raisons de
l’implication des responsables opérationnels dans le processus d’élaboration des
tableaux de bord.
o L’absence de biais : un indicateur doit alerter le décideur sur l’émergence d’un
problème et ne pas être seulement un indicateur constat qui n’autorise qu’un
traitement curatif du phénomène.
Il existe une typologie d’indicateurs, la littérature en distingue trois types :
o Les indicateurs de résultats : ces indicateurs mesurent les résultats produits par
l’organisation (niveau d’activité, délai, coûts etc.)
o Les indicateurs de moyens : ils ont pour objectif de comparer les résultats aux
moyens déployés
o Les indicateurs d’environnement : ces types d’indicateurs permettent au décideur
de se situer par rapport à son environnement et lui permettre ainsi d’orienter
correctement son action.
En pratique, nous constatons qu’une partie des indicateurs retenus sont faciles à mettre en place
dans le système d’information. Cependant, pour les autres il faudra mettre en place d’autres
capteurs : il ne faut en aucun cas se limiter aux indicateurs directement accessibles dans le
système d’information.
Etant donné que la fonction d’un tableau de bord est d’informer les décideurs d’éventuelles dérives
de leurs plans et de les avertir des risques de non-atteinte des objectifs : l’information du tableau de
bord doit être dynamique et parlante. Pour réaliser ceci, il faut nécessairement que les résultats de
l’organisation soient comparés à des références qui peuvent provenir de trois sources :
o Les valeurs cibles : c'est-à-dire les objectifs chiffrés visés qui figurent dans les
lettres d’orientation ;
o Les données passées : les valeurs du mois ou des années passées
Les normes externes : on compare les unités de gestion (usine, services, agences…) entre elles ou
bien on se compare par rapport aux concurrents.
Enfin la mise au point finale d’un tableau de bord implique des choix sur les formes sous lesquelles
les indicateurs seront présentés. La finalisation d’un tableau de bord est essentielle afin de mettre en
place des clignotants et une présentation qui permettent d’accélérer l’analyse. Afin que le pilotage
soit efficace, il est nécessaire que le délai de parution du tableau de bord soit en adéquation avec le
« délai de réactivité » du processus.
Nous venons de terminer l’étude de tableau de bord suivant une approche française, cette étude
nous donne une idée sur l’histoire de tableau de bord français encore appelé tableau de bord
prospectif. Nous allons ainsi rentrer dans la section (2) qui porte sur l’approche américaine afin de
mieux cerner ses différents contours
Robert S. Kaplan et David P. Norton ont introduit le balanced scorecard dans l’entreprise. Leurs
travaux montrent que la performance doit être liée à la notion de pilotage stratégique. Le pilotage
stratégique est la mise à la disposition de la direction de l’entreprise d’un nombre d’indicateurs
variés (financiers et non financiers, à court terme et à long terme), regroupé sous forme d’un
tableau de bord, de façon à aider les dirigeants dans leurs prises de décisions stratégiques.
Les entreprises qui ont adopté le tableau de bord prospectif avec succès suivent toutes, dans un
ordre différent, cinq principes dans leur stratégie :
o Traduire la stratégie en terme opérationnels. Pour cela, une description très claire de
la stratégie de l’entreprise doit être définie. Les relations de causalité sont
nécessaires pour justifier la valeur de l’actif immatériel et sa contribution à la valeur
de l’actif matériel de l’organisation ;
o Mettre l’organisation en adéquation avec la stratégie ;
o Faire que la stratégie soit au quotidien une affaire de tous ;
2.2.1- Les fondements du balanced scorecard : l’élaboration d’un cadre stratégique selon les
quatre perspectives
L’élaboration de la carte stratégique se fait de haut en bas, c'est-à-dire, dans l’approche américaine,
de l’axe financier à l’axe d’apprentissage. La création de valeur pour l’actionnaire est un résultat
que toute entreprise cherche à accomplir15. D’autre part, nous allons passer en revue les quatre axes
et le cadre que fournissent les auteurs où toute entreprise peut reconnaitre sa stratégie.
Une entreprise ne choisira qu’un seul objectif supérieur ou « primordial » pour mesurer son succès
à long terme. L’élaboration de la carte stratégique est la première étape de la définition d’un
balanced scorecard.
objectif financier dominant, on isole en pratique deux stratégies de base pour parvenir à la
Performance financière ;
• La croissance :
o La stratégie de croissance comporte généralement deux volets :
Créer la franchise : Il faut créer de nouvelles sources de revenus provenant
de nouveaux marchés, de nouveaux produits ou de nouveaux clients. C’est
cet aspect de la stratégie qui requiert le plus de changements et qui prend le
plus de temps à exécuter.
15
La primauté de l’axe financier s’applique aux entreprises à but lucratif. Pour les entreprises à but non lucratif ou du
secteur public, il existe des différences au niveau de tableau de bord prospectif.
16 Robert S. Kaplan et David P. Norton « comment utiliser le tableau de bord prospectif » Edition d’organisation 2001
page 90
17 Return On Investment
18
Valeur Ajoutée Economique
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Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
Au cœur de toute stratégie d’entreprise où il s’agit de lier les processus internes avec de meilleurs
résultats pour le client, se trouve la « proposition de valeur » faite aux clients. A partir d’exemples
19
Robert S. Kaplan et David P. Norton- « Comment utiliser le tableau de bord prospectif » « La stratégie de
productivité donne généralement des résultats plus rapidement que la stratégie de croissance. Mais l'apport
significatif des tableaux de bord prospectifs est de mettre en exergue les possibilités d’amélioration de lactifs
performance financière grâce à la croissance du chiffre d'affaire et pas seulement en réduisant ou en gérant de
façon optimum ces coûts. Les indicateurs financiers tels que les coûts de pprocessus (cf. méthode ABC) et les
ratios de productivité, offrent les moyens et le cadre adéquat pour une stratégie fondée exclusivement sur la
productivité »
probants, Robert S. Kaplan et David P. Norton isolent trois stratégies pour se différencier du
marché :
• La supériorité produit : l’entreprise pousse ces produits dans le domaine de
l’inexpérimenté, de l’inconnu.
• L’intimité client : l’entreprise connait les clients à qui elle vend et les produits et les
services dont elle a besoin.
• L’excellence opérationnelle : l’entreprise cherche à atteindre une combinaison de qualité,
prix et facilité d’achat que nul ne peut égaler.
La théorie, selon Robert S. Kaplan et David P. Norton, dit que les entreprises qui réussissent sont
excellentes dans un des trois aspects et ont un niveau standard dans les deux autres. L’axe client
permet à l’entreprise de définir les clients à cibler. Comme la plus part des marchés sont composés
des clients hétérogènes donc sensibles différents critères, l’entreprise se doit de choisir 20 une
perspective prioritaire dans laquelle elle va exceller. C’est sur les clients « cibles » que vont se
concentrer les indicateurs de tableau de bord prospectif. Ainsi en choisissant de ne pas satisfaire
certains clients, l’organisation décide de ne pas développer certains services. L’axe client est relié
par sa partie supérieure à l’axe financier et par sa partie inférieure à l’axe des processus internes de
la carte stratégique. Les différentes figures suivantes représentent les différentes stratégies selon
l’axe client : les parties en vert (ou sombre) correspondent aux éléments de base et les parties en
gris (ou claires) correspondent aux éléments de différenciation.
Qualité et assortiment dans les catégories clés à des prix Relations "Acheteur malin"
imbattables
20
M. Porter « What is Strategy? “ « La stratégie c'est choisir ».
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Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
Les activités de l’organisation sont inscrites dans les processus interne qui composent sa chaine de
valeur. L’objectif de cet axe est de prendre en compte l’ensemble des processus internes et en
particulier de l’innovation, la production et le service après-vente. Les auteurs au travers de
l’analyse de cet axe poussent le management à adopter une vision transversale de l’organisation.
Parallèlement ils mettent en exergue deux processus qui étaient « oubliés » avec les outils
financiers : les processus d’innovation et d’avant-vente.
L’analyse de processus d’innovation se fait en deux étapes. La première étape consiste à cerner le
marché en identifiant les besoins nouveaux ou latents des clients. La seconde étape consiste à
quantifier la performance et la rentabilité de la « Recherche et Développement ». Le processus
« après-vente peut avoir un impact fort sur la valeur ajoutée pour le client et peut être suivi par les
indicateurs de respect des délais, des coûts et de la qualité. Enfin les processus de production ont un
pilotage plus classique et plus souvent pris en charge par les « anciens » outils. La figure 7 suivante
illustre les différentes stratégies détaillées par Robert S. Kaplan et David P. Norton.
*Invention
*Mise au point du
Supériorité produit
produit *Exploitation (rapidité
de mise sur le marché)
*Services de conseil
*Gestion de la chaine
logistique
Excellence *Efficacité
opérationnell opérationnelle
e
*Gestion de la capacité
Nous avons vu comment la carte stratégique organisait les objectifs concernant les axes financiers,
client et processus interne, nous allons désormais aborder le dernier axe. Pour les auteurs, les
stratégies d’apprentissage et de développement sont le point de départ de tout changement durable à
long terme. En pratique nous distinguons trois types d’objectifs, qui sont résumés sur la figure de
la page suivante :
• Les compléments stratégiques : les capacités et la connaissance nécessaires pour que le
personnel soutienne la stratégie.
• Les technologies stratégiques : les systèmes d’information, les bases de données, les outils
et les réseaux nécessaires pour promouvoir la stratégie.
Mise en
commun Objectif en
Infrastruct Applica adéquation Moral (satisfaction) Programme de
Taux de des
meilleures ure tions avec le suggestion (responsabilisation)
couverture de TBP(%)
compétences pratiques
stratégiques
Couverture
de
technologie
s stratégie
Ancienneté
Complément moyenne
de la (Positions
stratégie(%) clés)
En traitant l’axe d’apprentissage après que les trois autres axes aient été définis, les dirigeants
peuvent mettre en adéquation leurs objectifs en matière des ressources humaines, de technologie de
l’information et d’ambiance de travail avec les besoins de leur processus clés et la proposition de
valeur faite aux clients. Ainsi une organisation qui désire augmenter la satisfaction client se doit
d’exiger comme objectif la fidélisation de son personnel expérimenté pour ainsi maintenir la
relation avec le client et procurer l’expérience « d’achat plaisir ». Pour Robert S. Kaplan et David
P. Norton, ceci implique une politique des ressources humaines adéquate ainsi qu’une formation
importante pour le personnel. Enfin les auteurs insistent sur le fait que ces politiques doivent être
complétées par les programmes d’évaluation en continu. Par conséquent, le tableau de bord
prospectif se doit de contenir des indicateurs de satisfaction du personnel afin de reconnaitre que le
salarié est un véritable partenaire de la stratégie.
Pour conclure, nous noterons que Robert S. Kaplan et David P. Norton font figurer l’axe
d’apprentissage tout en bas de la carte stratégique du tableau de bord prospectif afin de signifier que
c’est le fondement de toute organisation. Enfin il est à noter que la gestion du savoir constitue un
cadre complémentaire pour réfléchir aux stratégies d’apprentissage et de développement. Les
stratégies d’apprentissage et de développement ne serons pas développées ici 21.
Nous venons de présenter les quatre perspectives du balanced scorecard. Cependant, le balanced
scorecard n’est pas une collection d’indicateurs répartis selon ces quatre axes, en fait il existe une
interdépendance entre les quatre perspectives. La figure 8 suivante illustre cette chaine de causalité
(sources : le pilotage de l’entreprise : l’utilisation d’un tableau de bord prospectif) par VILAIN Laurent – Thèse professionnelle
21
Le lecteur pourra se reporter avec profit au rapport du CIGREF intitulé gestion de la connaissance datant
de 2000. Ce rapport a été rédigé par Virginie Beauvais après les travaux menés par un groupe de réflexion
animé par Patrick Dailhé, directeur des systèmes d'information de l'Unedic et vice-président du CIGREF.
L’idée qui émerge de cette chaine de causalité est que la performance financière est conditionnée
par la valeur perçue par les clients, elle-même assurée dans le cadre de processus dont les fonctions
supports, salariés et système d’information, sont les garantes. Ainsi, la philosophie sous-jacente de
cette chaine de causalité est bien la primauté du financier sur toutes les autres perspectives. Ce
qui importe avant tout, ce sont les indicateurs financiers et toute l’entreprise doit adapter en
conséquence ses relations avec le client, ses processus internes et son management du
personnel. En fait nous pouvons dire que cette relation de causalité est le même principe qui guide
dans l’approche française l’articulation entre les variables d’actions et les objectifs stratégiques.
De la même manière, Robert S. Kaplan et David P. Norton étendent la notion de chaine de causalité
au niveau des indicateurs. Ils introduisent les notions d’indicateurs de résultat et de moyen pour
chaque perspective. Ainsi en pratique si un indicateur appartenant à un axe quelconque n’atteint pas
son objectif, il nous faut pouvoir analyser cette défaillance. Il existe une exception : L’axe financier
joue un rôle particulier, étant donné que le financier a la primauté22, il existera que les indicateurs
de résultats selon cette perspective. En revanche, pour les trois autres axes, il faut impérativement
construire et élaborer les deux types d’indicateurs. Ainsi l’objectif est de former une chaine de
causalité globale afin de trouver des explications aux écarts de résultats réels par rapport aux
objectifs.
Dans le cas d’une organisation à but non lucratif, le service financier n’étant plus l’objectif
principal, il nous faut placer les clients « en haut du tableau de bord » 23 . Dans le cas d’une
organisation à but lucratif il existe qu’un seul client dans le processus de transaction, on entend par
là que celui qui paye est nécessairement le bénéficiaire de service. A contrario, dans le cas d’une
organisation à but non lucratif, on distinguer, le donateur qui fournit les ressources et d’autres
personnes qui bénéficient des services : on isole deux clients. Dans ce cas, les auteurs
recommandent de faire figurer au niveau supérieur de la carte stratégique les deux objectifs.
Néanmoins il faut tout de même nuancer ces propos. En effet, il existe des organisations « à but non
lucratif », du moins dont l’objectif majeur n’est pas l’axe financier, pour lesquelles les deux clients
en réalité ne font qu’un. D’autre part même dans le cas d’une administration quand bien même le
donateur est l’état, les subventions proviennent en partie, par l’intermédiaire des impôts, du
bénéficiaire de service. Les organisations à but non lucratif doivent placer comme axe supérieur
leur objectif dominant à long terme et dans ce cas précis les indicateurs financiers ne sont pas des
indicateurs qui permettent de détecter si l’organisation remplit sa mission. La figure ci-dessous
illustre les modifications à apporter sur la carte stratégique
22
Dans le cas d'une organisation à but lucratif. Dans le cas contraire, l'objectif principal est la mission de l'organisation.
Nous allons voir dans le paragraphe suivant les modifications à apporter.
23
Robert S. Kaplan et David P. Norton « Comment utiliser le tableau de bord prospectif ? » Editions
Organisation 2001 p 143.
objectifs concernant les axes clients, processus ou apprentissage organisationnel qu’il se fonde
uniquement sur les objectifs financiers
FIG 9 : L'adaptation du cadre stratégique aux organisations à but non lucratif (sources :
le pilotage de l’entreprise : l’utilisation d’un tableau de bord prospectif) par VILAIN Laurent – Thèse professionnelle
Nous avons, dans les paragraphes précédents, deux démarches de construction de tableau de bord :
l’approche française et l’approche américaine. Nous constatons que leur finalité est identique ; il
s’agit de mettre au point un certain nombre d’indicateurs afin de piloter le déploiement des choix
stratégiques et de s’assurer de l’atteinte des objectifs de l’organisation. D’autre part, les deux
approches se fondent sur l’idée que le pilotage d’une entreprise ne se fonde plus sur les seuls
indicateurs financiers mais désormais le système de pilotage doit prendre en compte des indicateurs
relevant des différents axes stratégiques de l’entreprise ; Relation client, Qualité, excellence
relationnelle (amélioration des processus internes …). Bien qu’ayant la même finalité, nous
constatons que les deux approches présentent des différences. Dans le paragraphe suivant, nous
allons nous atteler à mettre en exergue les caractéristiques des deux méthodologies.
L’approche française du tableau de bord s’appuie sur une analyse fine des responsabilités. Elle
organise le déploiement des objectifs stratégiques aux différents niveaux de la hiérarchie grâce aux
grilles objectifs-variables d’action-responsabilité (OVAR). Cette démarche permet de fournir un
certain nombre de tableau de bord qui sont reliés les uns les autres et connectés aux objectifs
globaux de l’organisation. Ainsi elle permet d’appréhender facilement la notion d’agrégation des
tableaux de bord (c'est-à-dire la notion de système de tableau de bord et permet de construire
aisément les tableaux de bord qui s’emboitent les uns aux autres.
L’approche américaine du tableau de bord ne permet pas de mettre en place aussi facilement des
indicateurs selon la ligne hiérarchique. Néanmoins la démarche du balanced scorecard oblige le
responsable qui l’utilise à passer en revue des quatre perspectives et en plus lui fournit un cadre
d’étude.
Pour résumer nous pouvons dire que l’approche balanced scorecard aide d’avantage à
promouvoir la vision multidimensionnelle de la performance tandis que l’approche française
l’approche française met en avant la notion d’emboitement des tableaux de bord (la
communication)
Dans les deux méthodologies, nous constatons que la stratégie occupe la place centrale lors du
choix et de la construction des indicateurs. En effet, dans les deux approches, les équipes chargées
de la construction du tableau de bord sont censées se poser les questions suivantes :
• Quelles sont les priorités stratégiques ?
• Quels sont les leviers de la performance ?
Donc les deux obligent à clarifier la stratégie et établir une liste d’indicateurs qui sont en
adéquation avec celle-ci. De la même manière, les deux méthodologies contribuent à mettre en
place des indicateurs prédictifs.
Dans les points précédents, nous ne nous sommes intéressés qu’aux modèle français et américain
mais il existe également une autre approche : l’approche Suédoise. En effet l’approche du balanced
scorecard de Kaplan et Norton peut-être opposé au « Navigateur » développé par SKANDIA en
Suède. Le navigateur propose une approche stratégique par les ressources et une chaine de valeur
centrée sur le capital humain. Ainsi cette approche a pour objet le management du capital
intellectuel ayant pour finalité la production des biens et de services, en passant par le capital
structurel de l’entreprise.
En fait cette approche repose sur des théories de croissance endogène en économie qui envisage des
facteurs autres que le capital ou le travail comme par exemple l’innovation ou la formation comme
des sources fondamentales de croissance. Dans le cas de cette approche le capital intellectuel
devient la ressource stratégique. Sur la figure 10 de la page 49 nous avons une représentation du
navigateur SKANDIA, nous constatons que le navigateur a les quatre même dimensions que le
balanced scorecard mais que la stratégie cette fois-ci est la valorisation des ressources humaines
24
C. Argyris et D. Schôn. “Organizational learning : a theory of action perspective, Addison Wesley
Publising Company, 1978. »
FIG 10 : Le navigateur SKANDIA (sources : le pilotage de l’entreprise : l’utilisation d’un tableau de bord
prospectif) par VILAIN Laurent – Thèse professionnelle
Nous venons ainsi d’achever avec la première partie de ce mémoire dont l’essentiel était centré sur
l’analyse des concepts littéraires. Cette littérature nous a permis de comprendre l’impérativité de
construire un nouveau modèle portant sur la pratique des tableaux de bord au sein de l’entreprise et
nous a permis aussi d’identifier les facteurs susceptibles d’influencer la pratique des tableaux de
bord. Nous allons maintenant procéder à une analyse dans le contexte de FLC c’est l’objet de cette
deuxième partie.
DEUXIEME PARTIE :
Dans la première partie de ce mémoire nous avons mis en exergue le cadre conceptuel et théorique
de notre étude. Cette littérature nous a permis de comprendre l’impérativité de construit un nouveau
modèle portant sur la pratique des tableaux de bord au sein de l’entreprise et nous a permis aussi
d’identifier les facteurs susceptibles d’influencer la pratique des tableaux de bord.
L’objectif de cette deuxième partie consiste à identifier les facteurs qui plaident en faveur d’une
implémentation et d’une valorisation de tableau de bord au sein de l’entreprise comme outil de
pilotage et de management de la performance ceci partant d’une étude approfondie réalisée dans la
première partie dans laquelle nous avons formulé des thématiques qu’il convient maintenant de
tester.
Pour ce faire, nous avons divisé cette partie en deux chacune. Ainsi nous abordons dans le chapitre
le cadre méthodologique de notre recherche. Dans le chapitre 4, nous présentons les résultats de
l’étude.
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE
L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL ET CADRE
METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
Dans ce chapitre nous présentons le cadre métrologique ainsi que les caractéristiques des facteurs
de contingences de la population et des échantillons objet de l’étude.
Dans le cadre de rédaction de notre mémoire, nous avons eu l’opportunité en tant que acteur de
participer à la réalisation des objectifs de FLC. En effet notre présence dans cette entreprise comme
Contrôleur de gestion nous a amenée à plusieurs constats et observations qui nous ont orientés dans
le choix du thème du présent mémoire.
Ainsi dans la section 1.1 nous présenterons l’entreprise et son organisation. Dans la section 1.2
nous allons ressortir les motivations des choix (thème et sous échantillons).
La Société FOURE LAGADEC Cameroun est née d’une fusion entre la SOCIETE CTB (CAM
TRADE BUREAU) et le groupe FOURE LAGADEC. Créée en 2013, FOURE LAGADEC
Cameroun est une Société Anonyme (SA) au capital de 2.300.000.000 Francs CFA.
FLC est une entreprise citoyenne inscrite au RCCM sous le NO 032983 et titulaire d’une carte de
contribuable dont le Numéro est M050400017077R
I.1.2- Activités
Dans le cadre du déploiement de sa stratégie, FLC à travers ses ressources accompagne sa clientèle
dans plusieurs domaines dont les plus importants sont les suivants :
Calorifuge ;
Le montage ;
Réparation navale (construction des barges).
I.1.3- Objectifs
On entend par objectifs les résultats que l’entreprise définit et décide d’atteindre pendant
son cycle de vie. Dans toute bonne organisation, l’on distingue généralement les objectifs à
caractères opérationnels et les objectifs à caractère stratégiques. Les objectifs les plus
importants de l’entreprise FLC sont résumés dans les termes suivants :
Atteindre un seuil de performance par le développement du concept du management
de la qualité.
Se positionner comme leader sur le plan national et dans la sous-région Afrique
centrale
Augmenter ses parts de marché par le développement de la stratégie de
différentiation.
Développer une politique sociale par un investissement accrue dans le capital
ressource humaine.
I.1.4- Le marché
I.1.4.1-La Clientèle
FLC a une clientèle variée et un riche potentiel, la majeure partie de sa clientèle se trouve dans les
secteurs suivants :
Travaux publiques ;
Industries ;
Transports
Agro-alimentaires
Pétroliers
Energie
• SONARA
• TOTAL CAMEROUN
• SICACAOS
• SOCAPALM
• SABC
• SEPBC
• ADDAX
• PERENCO
• CAMRAIL
• ENEO
I.1.4.2-La Concurrence
Au Cameroun, la branche de l’industrie a connu un très grand essor, le marché des prestations est
resté très compétitif et caractérisé par les acteurs nationaux et internationaux. Les concurrents les
plus actifs sont les suivants :
• CHANTIER NAVAL
• FRIEDLANDER
• COMETAL
• SEMI AMAL
La structure organisationnelle est le processus administratif par lequel l’entreprise agence ses
ressources pour réaliser et atteindre ses objectifs.
Direction Générale :
Composée d’un Directeur général et d’un secrétariat de Direction, celle-ci a pour mission principale
de concevoir les politiques conformes aux instructions du siège ; d’orienter les stratégies et de
veiller à la bonne marche de l’entreprise.
Composée d’une Direction technique et de plusieurs départements dont les plus importants sont les
suivants :
Cette Direction est chargée de la déclinaison des plans stratégiques en plans opérationnels
notamment par :
Composée d’une Direction administrative et financière et de plusieurs services dont les plus
importants sont les suivants :
Cette Direction est chargée de la déclinaison des plans stratégiques en plans opérationnels
notamment par :
Notre position au sein de l’entreprise en tant que contrôleur de gestion nous a donné la primauté
dans la compréhension du système d’information. Plusieurs contingences militent en faveur de nos
orientations :
L’asymétrie de l’information :
Théorie populaire parmi les économistes de la nouvelle microéconomie, celle-ci désigne une
situation dans laquelle deux ou plusieurs agents, dans le cadre d’un échange, disposent d’une
inégalité d’information. L’une des parties est surinformée et/ou mieux informée, ce qui lui confère
un avantage potentiel sur l’autre partie. Le manager de FLC n’étant pas omniprésent, n’a pas la
primauté de l’information et ne dispose donc pas de marge de manœuvre suffisante dans la prise de
décision, or celui-ci a besoin d’un système de pilotage intégré avec la stratégie plutôt qu’une
collection d’outils individuels statiques qui ne font que donner une image du passé de l’entreprise.
L’évaluation est un système qui demande au préalable la définition des objectifs qui peuvent être
qualitatifs ou quantitatif, périodiques (journaliers, hebdomadaires, mensuels, semestriels ou
annuel), c’est une stratégie efficace qui impacte de façon pertinente la performance au sein de
l’entreprise. Un système qui ne s’évalue pas verse dans le laxisme et la médiocrité et devient ainsi
une source de contreperformance.
La décision de mettre en place un système de tableau de bord vient tout naturellement dans le
cheminement du déploiement de sa stratégie. En effet, l’entreprise FLC après avoir déployée ses
plans d’actions et s’être dotée d’une nouvelle technologie de l’information, se doit de disposer d’un
outil de pilotage de la performance. La méthode de tableau de bord prospectif a été choisie afin de
25
Les outils d’évaluation de la performance, (Benoit NDI ZAMBO, 2001)
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Les Tableaux de Bord de gestion comme outils de pilotage et de management de la performance :
Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
quantifier la performance des activités de l’entreprise de façon globale, c'est-à-dire selon les
différentes perspectives.
D’autre part le Tableau de Bord Prospectif (TBP) avec la notion de lien de causalité, écarte la
possibilité qu’un critère cache l’impact d’autres critères tout aussi importants.
Toute fois dans le cadre de cette étude et compte tenue du timing, nous allons nous limiter à la
présentation d’un cas de figure de tableau de bord suivant l’axe financier et axe tiers (Clients et
Fournisseurs). La suite et les autres unités seront servies progressivement. Nous tenons à noter que
pour des raisons de confidentialité, nous allons conserver l’anonymat du portefeuille client et
fournisseur. Le point qui va suivre porte sur les motivations de choix des sous échantillons c'est-à-
dire pourquoi commencer par ces deux unités.
L’Homme est au cœur de l’entreprise, le personnel jadis considéré au sein de l’entreprise comme
un facteur de coûts, est devenu aujourd’hui une composante de la réussite de l’entreprise. Manager
le personnel revêt donc une importance stratégique au même titre que la taille de l’entreprise, la
part de marché, la production etc… Intégrer la stratégie de HRM (Human Ressource Management)
à celle de l’entreprise devient capital. Le rôle des ressources humaines résident dans leurs capacités
à orienter et intégrer la responsabilité sociale d’entreprise. Certaines études ont montré que les
organisations possédant une attraction organisationnelle et une réputation forte développent une
performance sociale plus que satisfaisante.
Les Ressources Humaines au sein de l’entreprise FLC occupent une position stratégique de premier
choix ; parmi ses activités, les plus importantes sont les suivantes :
La Direction Administrative et financière se présente comme celle qui a pour mission d’agir au
service de la politique de développement de l’entreprise. Elle est au premier plan lors des
négociations avec les administrations, les banques, en somme l’ensemble des parties prenantes.
Elle définit et supervise la gestion administrative (procédures, fonctionnement, affaires juridiques)
et financière (trésorerie, contrôle de gestion…) d’une structure selon les choix stratégiques adoptés
par les instances dirigeantes et les réglementations (financières, fiscales et commerciales) nationale
ou internationale.
Nous avons terminé avec la section(1) de ce chapitre, qui a porté essentiellement sur l’entreprise et
son environnement organisationnel, nous allons aborder dans la section (2) le choix
méthodologique et techniques de collecte de données.
En effet, le contexte dans lequel s’insère le chercheur influence le choix autant au plan d’action
qu’à celui de la recherche. Ainsi ce contexte peut favoriser l’utilisation d’une approche
méthodologique qui intégrerait le qualitatif ou le quantitatif, l’observation participante ou encore
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Les Tableaux de Bord de gestion comme outils de pilotage et de management de la performance :
Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
Etudier l’impact d’une mise en place de tableau de bord comme outil de pilotage de la performance,
renvoi plus précisément à l’utilisation de l’approche qualitative. Mais cette étude ne sera plus
approfondie que si nous y associons l’approche par observation participante en tant que acteur du
processus.
Bien qu’il a existé dans les années 90 une pluralité d’auteurs réticents à l’utilisation d’une
méthodologie mixte 26 , nous pouvons citer entre autre ROUSSEAU qui, selon lui : « une
méthodologie mixte en recherche réunit des stratégies de collecte et de traitement de données qui
reposent sur une définition différente de ce qui est objet de recherche et n’épousent pas une même
logique »
L’approche qualitative, privilégiée en recherche-action, met l’accent sur l’expérience de ce qui est
vécu et la recherche de sens au vécu individuel sont prioritaires à tout autre objectif.
L’approche par observation participante repose sur l’immersion d’un individu au sein d’une
culture afin d’essayer d’en comprendre le fonctionnement. Cela semble aussi valable pour les
entreprises qui ont leurs propres coutumes, rites et habitudes. L’OP est une méthodologie de
recherche de terrain qui pourrait s’appuyer sur la compréhension par empathie (se mettre dans la
peau de l’autre).
Autrement dit, l’immersion dans le contexte de l’entreprise serait le meilleur moyen d’appréhender
les faits.
Au cours de ces dernières années, des chercheurs ont commencé à s’intéresser à l’approche mixte
de recherche et ont tenté d’apporter une contribution qui place le débat sur la question à un niveau
plus intellectuel et moins radical. C’est le cas de KARSENTI et de SAVOIE-ZAJC qui en leurs
termes affirment « ces méthodologies sont de plus en plus souvent abordées non pas sous un angle
de leurs différences, mais sous celui des complémentarités qu’elles peuvent apporter à la recherche.
Une vision pratique de la recherche est en entrain de s’instaurer par laquelle le chercheur met en
œuvre diverses méthode de travail empruntées à l’une ou à l’autre des méthodologies afin
d’effectuer une recherche la plus utile et la plus instructive possible »
26
PINARD (R.) Recherche qualitatives “ le choix d’une approche méthodologique mixte de recherché en éducation”,
Université du Québec Vol. 24, 2004, PP. 60-61
Nous avons donc optimisé notre analyse par une prise en compte de la méthode qualitative (guide
entretiens, questionnaires) et la méthode par observation participante
C’est la recherche qui produit et analyse les données descriptives, telles que les paroles écrite ou
dites et le comportement observatoire des personnes. Elle renvoie à une méthode de recherche
intéressée par le sens et l’observation d’un phénomène social en milieu naturel. Elle ne rejette pas
les chiffres ni les statistiques mais ne leur accorde tout simplement pas la première place
En effet il n’est pas rare de rencontrer des entreprises qui présente des données ne reflétant pas
toujours la véritable situation de l’entreprise, d’où la nécessité d’élaborer des questionnaires et
mener les entretiens
« L’observation est une méthode de collecte de données par lequel le chercheur observe de lui-
même, de visu, des processus ou des comportements se déroulants dans une organisation pendant
une période limitée » (THIETART et AL., 2003, P238)
Parmi les quatre qualifications données par Junkers (1960), l’étude empirique présente serait
compatible avec ce que l’auteur appelle « l’observateur en tant que participant ». Le schéma ci-
dessous illustre le degré d’implication de chaque rôle défini par Junker les uns par rapport aux
autres.
Participation totale
Observation en tant que
participant
Participant en tant
Simple observation qu’observateur
particulières. Ces écarts de pourcentages s’expliquent par le fait que les acteurs travaillant sous
pression, préfèrent se concentrer sur des guides d’entretien « questionnaires) et éviter ainsi les
affrontements.
Notre qualité de contrôleur de gestion au sein de l’entreprise nous a donné la latitude de s’investir
pleinement dans l’observation.
Maintenant que la méthodologie de recherche a été présentée, nous allons actuellement mettre en
exergue la technique de collecte de données objet du point suivant
Les données ayant servi à notre études sont essentiellement primaires, une donnée primaire est celle
qui est recueillie directement sur le terrain par le chercheur tandis que les donnée secondaires (non
prises en compte dans cette étude) sont celles qui sont recueillies dans les résultats des recherches
d’autres chercheurs, c’est également les données formalisées et publiées.
Dans cette sous-section, il est question de décrire comment nous avons obtenu les informations et
comment elles ont été exploitées
Compte tenu des missions que la Direction générale nous a assignées, à savoir mettre en place des
outils pertinents de pilotage de la performance, nos études se sont orientées à deux niveaux de
l’échelle :
Toutefois, nous avons appliqué la recherche exploratoire pour collecter nos informations afin de
mieux cerner les contours de notre problématique.
2.2.1.1- L’échantillonnage
Il s’agit d’un groupe qui devra représenter en miniature, l’ensemble plus vaste concerné par la
question de recherche, car dans ce processus il n’est pas possible de faire des mesures ou des
observations sur l’ensemble des personnes ou entreprises concernées par le sujet.
Nous avons dès lors, choisis selon des critères définis à l’avance, un panel parmi ceux composant
un ensemble défini, afin de réaliser sur ces derniers des techniques (entretiens, questionnaires et
observations) qui permettrons de généraliser les résultats
Ainsi comme notre problématique portait sur la praticabilité des tableaux de bord, leur
perception par le panel utilisateur, l’impact de la mise en place de ceux-ci dans le pilotage de
la performance, nous ne pouvions entretenir ni adresser un questionnaire à tous les unités
inducteurs de coûts au sein de l’entreprise, raison pour laquelle nous sommes investis pour que
l’échantillon soit suffisamment représentatif.
Nous avons donc constitué le panel de manière à être sûr au tant que possible que les personnes qui
les constituerons soient parmi les plus aptes à représenter l’entreprise. Nous avons par conséquent
orienté notre cible vers :
La Direction Générale
Les Ressources humaines
La Directions administrative et financière
Le Département métallurgique et chaudronnerie
Le Département mécanique et électrique
Une méthode de collecte de donnée peut être définie comme un outil permettant de recueillir les
données sur le terrain. Nous avons utilisé trois outils pour collecter les données de notre étude.
L’observation : La définition ayant déjà été abordée, il est question pour nous de mettre
en exergue les deux types d’observations :
o L’observation non participante qui permet au chercheur de conserver un point de
vu externe ;
o L’observation participante qui permet de conserver une approche interne est ici
la mieux adaptée pour nous. Celle-ci comporte trois degrés : le participant
complet, le participant observateur et l’observateur participant.
Un participant complet est celui qui ne notifie pas aux sujets observés
son rôle de chercheur. Ainsi les données qu’il collecte ne sont pas
biaisées par la réactivité des sujets interrogés (LEE, 1993). Ce participant
justifie son approche par la méfiance des individus d’un groupe face à
toute investigation au sein de leur organisation. L’inconvénient ici est
que le chercheur peut difficilement compléter son observation par
Dans le cadre de notre étude, cette approche s’est avéré la mieux cadrée pour nous ceci dans la
mesure où étant acteur dans le processus et vivant au quotidien le fonctionnement de chaque unité,
nous avons eu assez de temps pour mieux comprendre comment fonctionne le système.
Les entretiens et questionnaires : Nous avons orienté notre travail dans la rédaction des
questionnaires afin de laisser la latitude au panel de s’investir pleinement pour des
réponses adéquates.
o Préparation du questionnaire :
La préparation du questionnaire peut être définie comme étant un
ensemble de questions écrites portant sur un sujet particulier et obéissant
à des règles précises de préparation, de construction et de passation.
o La préparation du questionnaire a été élaborée en conformité avec la
formulation des hypothèses mises en exergue dans la partie introductive.
o En matière de questionnaires, nous pouvons relever plusieurs types qui
nécessitent de s’y attarder un tout petit peu ; ce sont les suivants :
Les questionnaires de faits : il s’agit comme le nom l’indique des faits
c'est-à-dire des éléments objectifs, observables et facilement
identifiables ;
Compte de tenu du contexte et de l’environnement de travail, nos questionnaires ont été formulés
suivant le modèle fermé.
La stratégie que nous avons mise en place pour formuler nos questionnaires repose essentiellement
sur la problématique de notre thème et l’ensemble des hypothèses dégagées. Les cinq hypothèses
qui découlent de notre problématique sont les suivantes :
Le feedback sur nos guides d’entretiens « questionnaires » étaient très attendu, nous avons voulu
que ces questionnaires soient suffisamment représentatifs, de ce fait, nous avons attribué à chaque
hypothèse sept questionnaires fermés soit un total de trente-cinq questionnaires pour l’ensemble
des hypothèses.
Le dépouillement sur le taux de réponse a donné les résultats présentés dans le tableau ci-
dessous :
Questions
Panel Questions Posées Répondues % de Réponses
35
Le Directeur Général 35 100%
24
Le Directeur Administratif et Financier 35 69%
32
La Responsable de Ressources Humaines 35 91%
Le Chef de Département Métallurgie et
Chaudronnerie
Le Chef de Département Mécanique et 35 35 100%
Electrique
35 34 97%
Soit un taux de réponse moyen de 91%
Nous venons ainsi d’achever le chapitre 3 qui a porté essentiellement sur la présentation de
l’entreprise, les facteurs de contingences liés au thème et aux échantillons ainsi que le
positionnement méthodologique. Nous allons maintenant aborder le quatrième chapitre de ce
mémoire qui est une conséquence des trois premiers chapitres. Il portera essentiellement sur la
publication des résultats et leurs analyses, le montage d’un modèle sous l’approche balanced
scorecard essentiellement sur l’axe financier et sur l’axe tiers ainsi que les recommandations.
Cette partie présente tout d’abord les résultats collectés dont les analyses permettront de valider ou
de ne pas valider l’ensemble des hypothèses retenues dans la partie littéraire. Ensuite nous allons
présenter un modèle de tableau de bord suivant l’approche balanced scorecard (particulièrement les
premiers axes : Axe financier et Axe client) et en fin nous allons suggérer des recommandations.
Pour apprécier l’impact de la mise en place des tableaux de bord au sein de l’entreprise FLC
comme outil de pilotage de la performance, nous avons collecté les données de l’enquête réalisée
auprès du Directeur Général, du Directeur Administratif et Financier, du Responsable des
Ressources Humaines, du Chef de Département Métallurgie et Chaudronnerie et du Chef de
Département Mécanique et Electricité.
Il nous revient à présent de mettre en exergue les résultats issus de nos enquêtes, ensuite de
procéder à leurs analyses afin de trouver les éléments de réponses à la problématique qui fait l’objet
de notre travail de recherche.
Les résultats du guide d’entretien au tour de la thématique N0.1 qui sont des réponses issues des
questions posées au tour de la problématique, après dépouillement se présentent ainsi dans le
tableau :
Dép. Résultats
% de
Thématiques Questionnaires DG DAF DRH Dép. Métal
Mec. VRAIFAUX Validation
Q1 :" Le tableau
de bord permet
T1: La de maitriser la VRAI a VRAI VRAI VRAI 4/5 - 80%
pratique descomplexité du
tableaux de système
bord est un d'information"
stimulateur
et un Q 2: " Le
générateur tableau de bord
de plus- permet d'évaluer VRAI a VRAI VRAI VRAI 4/5 - 80%
value au la performance
sein de de son système "
l'entreprise
Q 3: " Le
tableau de bord
est un outil de
comparaison FAUX FAUX a FAUX VRAI 1/4 - 25%
face aux
entreprises
concurrentes "
Q 4: " Le
tableau de bord
est un outil
permettant
d'évaluer la
situation de la VRAI a a FAUX VRAI 2/4 - 50%
structure de
l'entreprise "
Q 5: " Le
tableau de bord
est un outil
permettant
d'optimiser les
processus
générateur de VRAI VRAI VRAI FAUX VRAI 4/5 - 80%
valeur ajoutée "
Q 6: « Le
tableau de bord
est un tout en un
«
FAUX a a VRAI VRAI 2/3 - 67%
Q 7: « Peut-on
considérer le
tableau de bord FAUX a VRAI FAUX VRAI 2/4 - 50%
comme un outil
JOCKER »
Les résultats du guide d’entretien au tour de la thématique N0.2 qui sont des réponses issues des
questions formulées au tour de la problématique, après dépouillement se présentent ainsi dans le
tableau :
Q 3: " Le système
d'information affecte de
façon pertinente le VRAI VRAI VRAI FAUX VRAI 4/5 - 80%
processus du choix des
solutions "
Q 5: " Le système
d'information est un
ensemble immatériel FAUX a VRAI FAUX VRAI 2/4 - 50%
qualifié de colonne
vertébrale de
l'entreprise "
Q 6: " L'optimisation de
système d'exploitation
VRAI VRAI 4/5 - 80%
FAUX VRAI VRAI
est rendue possible
grâce à l'utilisation des
tableaux de bord "
Q 7: " L'information
issue des tableaux de
bord oriente les actions VRAI VRAI VRAI FAUX VRAI 4/5 - 80%
à mener et des pistes à
explorer
Les résultats du guide d’entretien au tour de la thématique N0.3 qui sont des réponses issues des
questions formulées au tour de la problématique, après dépouillement se présentent ainsi dans le
tableau :
Résultats % de
Thématique Dép. Dép.
Questionnaires DG DAF DRH Validatio
s Métal Mec. VRAI FAUX n
T3: La pratique
des tableauxQ1de :"La gestion en
bord entrainetemps
la réel de
gestion en l'information est unVRAI VRAI VRAI VRAI VRAI 5/5 - 100%
temps réel deprocessus dans lequel
l'informationtous les acteurs
au sein de doivent s'impliquer "
Q 2: " L'Homme est la
l'entreprise personne clé de
VRAIaVRAI VRAI VRAI 4/4 - 100%
l'information "
Q 3: " La gestion en
temps réel de FAU
l'information met en VRAI VRAI FAUX FAUX 2/5 - 40%
X
permanence les
acteurs sous stress "
Q 4: " Les sources de
stress sont
uniquement d'ordre FAU FAU
VRAI FAUX FAUX 1/5 - 20%
professionnels " X X
Q 6: " La non
disponibilité de
l'information au
moment opportun est VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI 5/5 - 100%
un inducteur de coût
cachés et de contre-
performance "
Q 7: " L'information
est utile quand elle FAUX VRAI 4/5 - 80%
VRAI VRAI VRAI
répond aux besoins du
manager "
Moyenne générale des affirmations de la Thématique N0 3: 70 %
Les résultats du guide d’entretien au tour de la thématique N0.4 qui sont des réponses issues des
questions formulées au tour de la problématique, après dépouillement se présentent ainsi dans le
tableau :
Résultats % de
Thématique Dép. Dép.
Questionnaires DG DAF DRH Validatio
s Métal Mec. VRAI FAUX n
T 4: La Q1 :" L’entreprise
pratique des réalise des gains VRA
a VRAI VRAI 4/4 - 100%
tableaux de VRAI I
bord permet lorsque ses décisions
sont optimales "
l’optimisation
des prises deQ 2: " L'optimisation
VRA
décisions audes prises de décisions VRAI FAUX FAUX 3/5 - 60%
VRAI I
sein de
réduit les coûts
l'entreprise d'opportunité "
Q 3: " Les décisions
de gestion sont des VRA
VRAI VRAI 4/5 - 80%
FAUX VRAI I
choix dont fait face le
manager "
Q 4: " La saisie des
opportunité est VRA
indubitablement liée à VRAI VRAI VRAI VRAI 5/5 - 100%
I
l'information
disponible "
Q 5: " Le tableau de
bord instrument de VRA
pilotage est un VRAI VRAI FAUX VRAI 4/5 - 80%
I
réducteur d'incertitude
"
Q 6: " Le tableau de
bord est un instrument VRA
de référence commun FAUX a VRAI VRAI 3/4 - 60%
I
pour les échanges
constructives "
Q 7: " Le tableau de
bord permet de
disposer la quasi-
totalité de toutes lesFAUX FAU VRA
informations relatives FAUX VRAI 2/5 - 40%
X I
à la situation présente
"
Les résultats du guide d’entretien au tour de la thématique N0.5 qui sont des réponses issues des
questions formulées au tour de la problématique, après dépouillement se présentent ainsi dans le
tableau :
Résultats % de
Thématiques Questionnaires DG DAF DRH Dép. Métal Dép. Mec. VRAIFAUX Validation
Q 6: " Un indicateur de
performance ne laisse jamais VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI 5/5 - 100%
le décideur indifférent;
lorsque celui-ci n'agit pas,
c'est en toute conscience "
Nous venons ainsi de dépouiller et de présenter l’ensemble de nos résultats. Il est question pour
nous maintenant, de procéder aux analyses objet du point suivant.
données : ne pas précipiter l’analyse et l’interprétation mais plutôt prendre le temps de maitriser les
données recueillies. Il faut les relire de manière à s’assurer de ne passer à côté d’aucune
constatation ou d’aucune question importante. Ensuite, vient l’étape de l’analyse en tant que telle
L’on distingue trois types principaux d’analyse des résultats : l’analyse descriptive, l’analyse
explicative et l’analyse compréhensive.
Nous n’allons pas rentrer dans le détail de chaque type d’analyse afin d’éviter d’avantages de se
verser dans la théorisation. Ainsi nous adopter l’approche explicative de l’analyse.
Ci-dessous sont synthétisés l’analyse des résultats issus des cinq guides d’entretien adoptées sur les
questions de recherche.
Notre préoccupation a consisté à apprécier l’impact de la perception par les personnes ressources de
la pratique des tableaux de bord au sein de l’entreprise comme outil de pilotage et de management
de la performance ainsi que leur degré de réceptivité et d’acceptation de l’outil.
Une série de sept questions issues des entretiens avec les personnes ressources ont été mis en
exergue et chacun devait affirmer par Vrai ou Faux chaque fois que la question lui était posée au
moment des entretiens :
Les personnes ressources ayant participées à cette thématique ont donné un avis favorable. Ceci
justifie ainsi la pensée d’Anthony Bordes, (2006) qui déclare je cite : « Le tableau de bord est
devenu un véritable outil d’aide à la décision favorisant un pilotage implicite et proactif »
o Nombre d’infirmation : 2
o Abstention : 1
L’observation faite autour de cette thématique s’est avérée positive dans sa globalité. Cette
affirmation épouse la pensée de Hatchuel, (1995) qui déclare : « L’avenir de l’entreprise sera
marqué par la rationalisation de ses multiples processus…)27
o Nombre d’affirmation : 3
o Nombre d’infirmation : 1
o
Abstention : 1
Question 2 : Peut-on affirmer que la maitrise de l’information consiste à mettre à
disposition de la personne clé l’information au bon moment et sous la bonne forme ; à
cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 3 : Peut-on affirmer ou infirmer que le système d’information affecte de façon
pertinente le processus de choix des solutions ; à cette question, nous avons obtenu les
réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 0
Question 4 : Peut-on affirmer ou infirmer que les voies d’actions explorées ainsi que
l’évaluation des conséquences sont activement influencées par le système
d’information ; à cette question nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
27
Revue française de gestion 2006/ (N0 165)
TSIGUIE KENGNI Josue Master Professionnel option Audit et Contrôle de Gestion
Promotion 2015/2016
Page 74
Les Tableaux de Bord de gestion comme outils de pilotage et de management de la performance :
Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 5 : Peut-on affirmer ou infirmer que le système d’information est un ensemble
immatériel qualifié de colonne vertébrale de l’entreprise ; à cette question, nous avons
obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 2
o Nombre d’infirmation : 2
o Abstention : 1
Question 6 : Peut-on affirmer ou infirmer que l’optimisation du système d’information
est rendue possible grâce à l’utilisation de tableau de bord ; à cette question nous avons
obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 0
Question 7 : Peut-on affirmer ou infirmer que l’information issue des tableaux de bord
oriente les actions à mener et les pistes à explorer ; à cette question, nous avons obtenu
les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 0
Nos entretiens réalisés sur cette thématique ont produits une opinion positive ; le personnel observé
a été réceptif dans son ensemble, cette thématique épouse les pensées de Vincent Aubry et Didier
Guillot, (2015)28 « La réactivité est alors la clé : plutôt que d’être obligé d’attendre des mois
pour avoir la certitude que quelque chose ne va pas, vous le savez en temps réel. Grâce à cela,
vous pouvez être plus agile et efficace. »
28
Petite entreprise.net, tout pour entrepreneur
TSIGUIE KENGNI Josue Master Professionnel option Audit et Contrôle de Gestion
Promotion 2015/2016
Page 75
Les Tableaux de Bord de gestion comme outils de pilotage et de management de la performance :
Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 2 : Peut-on affirmer ou infirmer que l’Homme est la personne clé de
l’information ; à cette question, avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 1
Question 3 : Peut-on affirmer ou infirmer que la gestion en temps réel de l’information
met en permanence les acteurs sous stress ; à cette question, nous avons obtenu les
réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 2
o Nombre d’infirmation : 3
o Abstention : 0
Question 4 : Peut-on affirmer ou infirmer que les sources de stress sont uniquement
d’ordre professionnel ; à cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 1
o Nombre d’infirmation : 4
o Abstention : 0
Question 5 : Peut-on affirmer ou infirmer que gérer une information en temps réel est un
processus inducteur de coûts ; à cette question, nous avons obtenu les réponses
suivantes :
o Nombre d’affirmation : 2
o Nombre d’infirmation : 2
o Abstention : 1
Question 6 : Peut-on affirmer ou infirmer que le non disponibilité de l’information au
moment opportun est un inducteur de coûts cachés ; à cette question, nous avons obtenu
les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 7 : Peut-on affirmer ou infirmer que l’information est utile quand elle répond
au besoin du manager ; à cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 0
Nos entretiens réalisés sur cette thématique font ressorti des avis favorables à la thématique. Le
personnel observé a été réceptif dans son ensemble, cette thématique épouse les écrits de Robert
Kaplan et David Norton dans leur publication « Comment utiliser le tableau de bord prospectif,
Edition d’organisation, 1992, 1993» : « Outil d'aide à la prise de décision et à la mise en œuvre de
la stratégie, le tableau de bord est orienté vers l'action… »
Question 1 : Peut-on affirmer ou infirmer que l’entreprise réalise les gains lorsque ses
décisions sont optimales ; à cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 0
Question 2 : Peut-on affirmer ou infirmer que l’optimisation des prises de décisions
réduit les coûts d’opportunité ; à cette question nous avons obtenu les réponses
suivantes :
o Nombre d’affirmation : 3
o Nombre d’infirmation : 2
o Abstention : 0
Question 3 : Peut-on affirmer ou infirmer que les décisions de gestion sont des choix
dont fait face le manager ; à cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 0
Question 4 : Peut-on affirmer ou infirmer que la saisie d’opportunités est
indubitablement liée à l’information disponible ; à cette question, nous avons obtenu les
réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Les entretiens réalisés sur cette thématique nous ont permis de la conclure favorablement
permettant ainsi de confirmer les écrits d’Alain Fernandez, (2014) qui déclare je cite « Un tableau
de bord est un instrument de progrès destiné à aider à l’amélioration de la performance sous toutes
ses formes. »
Question 1 : Peut-on affirmer ou infirmer que les services de contrôle de gestion ont
pour vocation de fournir aux managers des documents structurés à périodicité régulière
qui sont utilisés pour la prise de décision ; à cette question, nous avons obtenu les
réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 2 : Peut-on affirmer ou infirmer que piloter signifie orienter les évolutions et
les effets du fonctionnement d’un système ; à cette question, avons obtenu les réponses
suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 3 : Peut-on affirmer ou infirmer que la performance est un concept qui peut se
résumer à deux mots : Efficacité, Efficience ; à cette question, nous avons obtenu les
réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 2
o Nombre d’infirmation : 2
o Abstention : 1
Question 4 : Peut-on affirmer ou infirmer que la performance est le jalon d’une
entreprise en quête d’excellence ; à cette question, nous avons obtenu les réponses
suivantes :
o Nombre d’affirmation : 4
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 0
Question 5 : Peut-on affirmer ou infirmer qu’un indicateur est une information ou un
ensemble d’information contribuant à l’appréciation d’une situation par le décideur ; à
cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 6 : Peut-on affirmer ou infirmer qu’un indicateur de performance ne laisse
jamais le décideur indifférent, lorsque celui-ci n’agit pas, c’est en toute conscience ; à
cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 5
o Nombre d’infirmation : 0
o Abstention : 0
Question 7 : Les indicateurs peuvent être classés en trois catégories selon le type
d’information à transmettre et les attentes du décideur ; ainsi les plus utilisés sont :
Indicateur d’alerte, Indicateur d’équilibration, Indicateur d’anticipation est-ce Vrai ou
Faux : à cette question, nous avons obtenu les réponses suivantes :
o Nombre d’affirmation : 3
o Nombre d’infirmation : 1
o Abstention : 1
A la suite des analyses, nous tenons toutefois à faire des précisions sur le nombre d’abstentions
(dont le pourcentage est négligeable) lié au guide d’entretien. Ceci peut s’expliquer par la
méconnaissance et un manque d’inspiration du sujet traité car le tableau de bord est avant tout une
question de littérature scientifique.
Nous venons ainsi d’achever la Section (1) de ce quatrième Chapitre qui a porté sur la présentation
des résultat et analyses. Nous allons aborder la Section (2) qui portera essentiellement sur trois
points. Le premier point portera sur l’interprétation globale des résultats nous permettant ainsi de
conclure les questions de recherches par des confirmations ou des infirmations ; le second point
portera la présentation d’un modèle de la BSC et le troisième point portera sur les
recommandations managériales
L’interprétation des résultats ici va nous permettre de savoir si les hypothèses (thématiques)
élaborées dans le cadre cette étude se confirme ou ne se confirme pas ou se confirme partiellement
(moins de 50%). Ainsi nous répondrons donc aux questions que nous nous sommes posées au
moment de la formulation. Pour ce faire, nous allons procéder à une interprétation Hypothèse par
Hypothèse étant donné le résultat de chaque hypothèse (thématique) et la moyenne obtenue dans
chacune.
L’analyse des données a révélé que « la pratique des tableaux de bord est un stimulateur et un
générateur de plus-value au sein de l’entreprise » ce qui nous permet de confirmer l’hypothèse
avec un taux équivalent à 62%
En effet le tableau de bord apporte des informations indispensables pour détecter les progrès
possibles, déclencher les actions correctives qui en résultent, suivre et analyser les résultats
obtenus sur la base des indicateurs pertinents. Le tableau de bord présente les éléments
d’informations structurés suivant les besoins des utilisateurs. C’est dans cette logique qu’il est
qualifié de stimulateur et générateur de plus – value au sein de l’entreprise.
(Guerny et Al., 1990) confirment ainsi que le tableau de bord est un instrument de gestion se
conformant à une organisation structurée sur la logique objectifs-variables clés-indicateurs.
Il est évident que fournir des informations de qualité à des périodicités constantes et au moment
opportun n’est chose facile pourtant chaque manager aujourd’hui a besoin d’information pour
décider car ne dit-on pas que « le temps c’est l’argent et qu’il est plus utile que jamais de
disposer d’informations en temps réel ».
De manière générale, la première utilité du tableau d’un bord consiste à fournir de l’information
qui permet au manager de prendre et d’orienter ses décisions au moment opportun.
L’information étant devenu capital pour l’entreprise, son non disponibilité en temps opportun
peut être préjudiciable pour l’entreprise. Les tableaux de bord sont par conséquent une aubaine
pour les manager vue leur pro activité et leur réactivité.
Cette thématique est confortée par les affirmations des auteurs : « Anticipation, pro activité et
réactivité sont indispensables à la gestion d’une entreprise, se doter d’outil de pilotage
(indicateurs, tableau de bord) facilite la prise de décisions".
Pour étoffer la validation de cette thématique nous reprenons les écrits de (Bourguignon, 1995) :
1- La performance est un succès ; la performance n’existe pas en soi ; elle est fonction des
représentations de la réussite, variable selon les entreprises et /ou selon les acteurs.
2- La performance est le résultat de l’action. A l’opposé du précédent, ce sens ne contient pas
de jugements de valeur. Traditionnellement, « la mesure de performances (…) entendue
comme l’évaluation ex-post des résultats obtenus » (Bouquin, 1986)
Nous tenons à noter ici que la validation des Thématiques (Hypothèses de travail) vient confirmer
toute la pensée littéraire étudiée dans la première partie de ce mémoire et que les assertions citées
dans cette seconde partie nous ont permis d’étoffer le travail déjà élaboré.
Robert S Kaplan et David P Norton ont introduit la balanced scorecard dans l’entreprise. Leur
travaux montrent que la performance doit être liée à la notion de pilotage stratégique. Le pilotage
stratégique est la mise à la disposition de la direction de l’entreprise d’un nombre d’indicateur
variés (financiers et non financiers, à court terme et à long terme) regroupés sous forme d’un
tableau de bord, de façon à aider les dirigeants dans leur prise de décisions stratégiques.
Nous allons définir à titre de rappel les quatre axes stratégiques sur lesquels est fondée la BSC, tout
en mettant en exergue les deux premiers axes qui serviront à présenter notre modèle. Les quatre
axes sont les suivants :
• L’Axe Financier
• L’Axe Tiers (Clients et Fournisseurs)
• L’Axe Processus
• L’Axe Apprentissage et Développement
Ainsi dans le cadre de la l’entreprise FLC nous allons présenter un modèle de tableaux de bord
suivant les deux premiers axes.
Les entreprises utilisent différents indicateurs comme le ROI (ou RSI) ou EVA comme objectif
financier dominant. Dans le cadre de FLC nous allons définir les différents objectifs.
♦ Réactivité
♦ Alerte maximum
♦ Marge
♦ Fonds de Roulement
Au Cœur de toute stratégie, d’entreprise ou il s’agit de lier les processus internes avec de meilleurs
résultats pour le client se trouve « la proposition de valeur » faite aux clients. Pour le fournisseur se
trouve « la recherche du gain » exercé vers les fournisseurs. Les différents objectifs sont les
suivants :
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Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
♦ Réactivité
♦ Alerte maximum
2.2.4- Présentation d’un Modèle de Tableau de bord suivant les deux Axes (sources : conçu suivant
modèle de la BSC)
OBJECTIFS OBJECTIF DE
INDICATEURS
STRATEGIQUES L'INDICATEUR
Axe Financier
Mise en place d'une politique
Pro activité-réactivité-alerte maximum Top des charges
d'optimisation des charges
2.2.5- Présentation d’un Modèle de Tableau de bord suivant les deux Axes précédemment
définis (cas d’illustration)
♦ Marge
♦ Clients
♦ Fournisseurs
Le système de pilotage est destiné à être utilisé par les équipes29, ainsi un dialogue au sein des
équipes est nécessaire afin de les motiver et de les faire participer. Souvent négligée au profit
d’aspects techniques, la gestion des hommes (contingence comportementale) est une partie
intégrante dans le processus de mise en place d’un outil de pilotage.
Deux principes sont à garder à l’esprit quand un outil de pilotage est mis en place :
• La délégation
L’outil de pilotage mis en place au sein de FOURE LAGADEC Cameroun se fondant sur des
systèmes d’information de plus en plus performants, aura tendance à formaliser d’avantages
l’activité de suivi de gestion. La formalisation et les capacités des nouveaux outils de pilotage à
collecter, organiser, comparer l’information permettront d’assurer un meilleur contrôle.
Néanmoins, cette formalisation pourrait restreindre l’autonomie des acteurs dans le processus et
faire oublier l’objectif et l’intérêt de la délégation (responsabilité et atteinte des objectifs). La
délégation reste et demeure donc un élément fondamental pour la gestion de la performance d’une
organisation, FLC devrait y veiller :
qui lui permettent de maitriser son activité d’où la délégation est une source de
motivation.
♦ Les opérationnels, plus proche du terrain sont plus aptes à prendre des décisions
opérationnelles.
La délégation constitue un échange, par conséquent, les managers doivent impliquer les
opérationnels dans le déploiement de la stratégie afin de susciter en eux une maitrise des activités
dont ils ont la charge ainsi que les objectifs inhérents. Ainsi il ne serait pas question pour les
managers de contrôler systématiquement les indicateurs des opérationnels au risque de se substituer
à leur place. Toutefois, la délégation doit être « modulée » suivant les paramètres : expérience du
subordonné dans le domaine, domaine critique ou cible pour l’entité.
La mise en place d’un outil de pilotage de la performance devrait impliquer une évaluation des
compétences individuelles, du moins celles des opérationnelles présentes de nombreux avantages
aussi bien pour le manager que pour l’entreprise elle-même :
29
Sauf dans le cas du pilotage d’une activité qui est sous la responsabilité d’un manager.
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Une analyse dans le contexte de FOURE LAGAGEC CAMEROUN S.A
Bien que ces deux principes soient importants pour faciliter l’intégration du tableau de bord, c’est
pendant la phase de genèse de l’outil de pilotage que le dialogue prend une importance capitale.
non négligeable, la mise en place d’un tableau de bord n’est pas un œuvre
solitaire, l’on doit instaurer un dialogue de gestion au sein des groupes de travail
ceci dans la mesure où l’outil de pilotage cherche à orienter le comportement des
acteurs dans le sens de l’accomplissement des objectifs. Par conséquent, la prise
en compte des opérationnels dans la mise en œuvre des indicateurs de
performance est obligatoire.
♦ L’utilisation du tableau de bord : Nous insistons sur les débuts car ceux-ci
conditionnent la fin. C’est au début que l’on pose les jalons des bonnes
pratiques. Il peut arriver qu’après le retour des premiers indicateurs, les
discussions interminables éclatent au tour de la fiabilité et de la pertinence (du
moins de leurs capacités à rendre compte de la réalité). Si les indicateurs
concernés sont trop nombreux, ils menaceront la vie même de l’outil de pilotage.
Ce problème traduit un dysfonctionnement lors de la phase de mise en œuvre des
indicateurs : manque de concertation avec les opérationnels, insuffisance
d’information etc. Nous recommandons aux managers la pro activité et la
réactivité.
CONCLUSION GENERALE
Nonobstant les limites liées au fait que cette œuvre est faite des mains d’homme, nous pensons que
cette étude est cohérente dans son ensemble, et nous a ainsi amené à valider nos propositions de
recherche. Le sujet abordé nous a permis de mieux comprendre les différents concepts développés
par les courants de pensée littéraires.
L’objet de notre recherche a consisté à étudier la mise en place des tableaux de bord de gestion au
sein de l’entreprise FOURE LAGADEC CAMEROUN (FLC) comme outil de pilotage et de
management de la performance.
Dans le cadre de déclinaison des plans stratégiques en plans opérationnels, la Direction générale
nous a instruit en tant que contrôleur de gestion de mettre en place des outils modernes devant
servir au pilotage et au management de la performance.
La mise en place des outils de pilotage nécessite une très bonne connaissance des activités de
l’entreprise, de son organisation et de sa stratégie. Ainsi, il est nécessaire que les responsables
opérationnels s’impliquent et participent au processus d’élaboration desdits outils afin d’apporter
leur vision « métier ».
Parmi les outils répertoriés au sein d’une organisation, deux se distinguent par leur pertinence dans
l’utilisation. Ce sont le Reporting et le tableau de bord, Carla Mendoza30 fait remarquer, à juste
titre, que la dénomination de « tableau de bord » a été donnée à tort à des documents de reporting 31.
Plusieurs théories ont été développées au tour de ce concept ; pendant longtemps on a assimilé le
pilotage de la performance d’une organisation avec la gestion des coûts. Ainsi les premiers
systèmes de suivi étaient focalisés sur les indicateurs de suivi de production et d’évolution des
coûts. Peu à peu, il est apparu aux décideurs que la valeur d’un produit ne dépendait pas
exclusivement de son prix mais d’autres critères comme la qualité du produit ou la rapidité de sa
livraison. Par conséquent, les entreprises ont pris leur distance avec les systèmes de gestion de la
performance exclusivement liés au cadre financier.
30
C. Mendoza « Mettre en place des tableaux de bord de gestion » Revue fiduciaire et comptable juillet-Août 1988
N0 242 Page 36
31
P. Bergos et C. Mendoza « les managers sont-ils satisfaits de leurs outils d’information et de pilotage ? » Echanges
N0 143 avril 1998
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De nombreuses entreprises reconnaissant les limites de la gestion exclusivement par les chiffres ont
adopté, dans les années 80-90, la qualité comme cri de ralliement et cadre de leur organisation. Ces
entreprises on fait des efforts pour remporter des prix de qualité, mais la qualité à elle seule n’était
pas suffisante. Plusieurs entreprises qui avaient remporté les prix de qualité se sont même trouvés
par la suite dans les difficultés financières. En réalité, chacun des axes financiers, qualité, client,
compétences de l’entreprise, processus et personnel est important et joue un rôle dans la création de
valeur. Néanmoins chacun de ses axes ne représente qu’un élément permettant d’atteindre une
performance durable.
Il fallait donc mettre en place un système de pilotage apte à suivre ces indicateurs qui n’étaient plus
seulement financiers : le Tableau de bord. Un tableau de bord offre une vision
multidimensionnelle de la performance, c’est ce qui en fait sa pertinence contrairement aux autres
outils de suivi de réalisation. D’autre part la mission d’un tableau de bord consiste également à
doter une organisation d’un « système d’information en permettant à chaque responsable d’une
unité de gestion (division, département, usine, service, agence…) de disposer d’indicateur
synthétiques. Le responsable peut ainsi comparer ses performances réelles à ces objectifs et ainsi
réagir en conséquence à son niveau. En fait, comme le résume Michel Leroy 32 le tableau de bord
• Imaginer le futur ;
• Définir les objectifs et les programmes d’action ;
• Exécution décentralisée par chaque gestionnaire ;
• Analyser les écarts et les causes ;
• Agir et réagir.
L’entreprise FLC n’a pas été épargnée par les facteurs de contingences (environnementales,
technologiques, humaines …) qui ont influencés les entreprises ces dernières décennies (absence de
gain, contre-performance, non atteinte des objectifs etc...). Parmi les facteurs endogènes nous
pouvons citer entre autre : l’absence de visibilité organisationnelle, le déficit communicationnel
source d’asymétrie, l’absence d’outil adapté à la production de l’information et le non appropriation
de la stratégie par l’opérationnel. C’est dans ce contexte d’incertitude que nous avons élaboré la
problématique et les questions de recherche dont quelques une peuvent être citées :
32
M. Leroy « le tableau de bord au service de l’entreprise » Edition d’organisation 1998
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A l’instar des autres outils de contrôle de gestion, comment les Tableaux de bord sont-ils
perçus par les dirigeants de l’entreprise ?
Quel serait l’impact de la mise en place des Tableaux de bord au sein de l’entreprise dans la
production de l’information du Dirigeant ?
Pour comprendre la problématique de notre travail, nous avons passés en revue différents concepts
dont le développement a eu lieu en amont.
Sur le plan purement pratique, nous avons adopté une méthodologie basée sur une approche
qualitative dans laquelle nous avons défini un guide d’entretien ajouté à une observation
participante.
• Thématique (T1)
♦ Moyenne Générale de la thématique : 62%
• Thématique (T2)
♦ Moyenne Générale de la thématique : 81%
• Thématique (T3)
♦ Moyenne Générale de la thématique : 70%
• Thématique (T4)
♦ Moyenne Générale de la thématique : 74%
• Thématique (T5)
♦ Moyenne Générale de la thématique : 86%
L’analyse des résultats nous a permis de constater une forte corrélation entre les personnes sur
lesquelles l’entretien a été réalisé et l’idée de mise en place des outils de pilotage et de
management de la performance ainsi que son processus et que l’impact sur le pilotage de la
performance était très considérable.
Nos Thématiques ont été entièrement vérifiées confirmant ainsi les raisons qui ont motivé nos
choix. Nous avons ainsi formulé des recommandations constituent un socle de base sur lequel
l’ensemble des acteurs du processus doit se référer pour entreprendre toute action managériale.
Nous espérons que ce travail sera d’un apport certains pour les managers de l’entreprise, pour nous
en tant Contrôleur de gestion et pour les apprenants dans lequel ils y trouveront une base de
données pour les recherches futures.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANTHONY R. N. (1988), « The d'introduction du changement », Revue
Management Control Function», Harvard Française de Gestion, janvier-février, N° 97,
Business School Press, Boston, décembre, p. pp. 49-58.
216.
GERVAIS M. et THENET G. (1998),
BERLAND N. et PEZET A. (2000), « Planification,gestionbudgétaireet
« Pour une démarche pragmatique en histoire turbulence », Finance, Contrôle, Stratégie,
de la gestion », Comptabilité, Contrôle, Audit, Vol. 1, N° 3, septembre, pp. 57-84.
numéro spécial, décembre, pp. 5-17.
HOPWOOD A. G. (1972), « An
BERLAND N. (2001), « Les rôles du empirical study of the role of accounting data
contrôlebudgétaire:unmodèle in performance Evaluation », Journal of
d'interprétation », Revue Française de Accounting Research, Supplement: Empirical
gestion, septembre-octobre, pp. 111-120. Studies in Accounting, pp. 156-182.
Avertissement IV
Dédicace V
Remerciement s VI
Les annexes X
Résumé XI
Abstract XIII
Introduction
• 1.2 Analyses
CHAPITRE II - Le Tableau de bord des
et discussions nouvel outil de pilotage de la performance…………...24
données…………………………………………………………..71
SECTION 12 –: Interprétation
Tableau de bord
desetrésultats
concepts...................................................................................25
- Présentation d’un modèle et Recommandations.…80
•
1.1 Interprétation
2.1 Introduction aux
desconcepts de tableau de bord…………………………………………....25
résultats………………………………………………………..……………80
•
1.2 Le
2.2- Tableau ded’un
Présentation bordmodèle…………………………………………………………………..….83
outil d’introduction au changement………………….……………26
•
1.3 Les
2.3- Facteurs de contingence
Recommandations organisationnelle et comportementale susceptibles
Managériales……………………………………………………………..86
d’influencer la pratique des Tableaux de Bord……………………………………………….....30
o 1.3.1 Les Facteurs de contingence organisationnelle………………………………….30
CONCLUSION
o 1.3.2GENERALE………………………………………………………………...…..90
Les Facteurs de contingence comportementale……………………………...…..32
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………….……..94
SECTION
TABLE DE2 MATIERES……………………………………………………………………….…95
– Méthodologie de construction de tableau de bord………………………………33