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SÉQUENCE 1 : LA MÉTROPOLISATION :

UN PROCESSUS MONDIAL DIFFÉRENCIÉ

CHAPITRE 3

La France : la métropolisation et ses effets

Au 1er janvier 2018, le nombre de personnes habitant en France s’élève à 67 187 000, dont 2 169 000 dans
les départements et régions d’outre-mer. Le peuplement du territoire national se caractérise par de forts
contrastes : 75 % de la population française se concentrent sur 20 % du territoire, tandis que certains
départements ont une densité moyenne inférieure à 30 habitants au km2. Ces différences sont le résultat
d’une métropolisation dynamique en France.

Problématique

Comment le phénomène de métropolisation marque t’il le territoire français ?

Plan : traitement de la
Notions clés Repères
problématique

A. Renforcement et domination des


villes
1. L’urbanisation en France
2. Concentration des activités
dans les villes
3. Des villes reliées entre elles.
B. Le poids économiques des villes
françaises Transition Lecture carte répartition
population en France
1. Les villes concentrent la Recomposition
richesse Recherche internet : les ECPI
Mondialisation
2. L’exemple des technopôles Croquis de synthèse : les
Métropolisation
dynamiques métropolitaines
3. Un dynamisme économique Hiérarchie urbaine en France
hétérogène
C. Paris, ville mondiale
1. Paris métropole
2. Une influence à multiples
échelles
3. Une métropole au cœur des
réseaux de communication

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1. Le renforcement et la domination des villes
L’urbanisation en France reprend dès la fin de la Seconde guerre mondiale, accueillant de plus en plus
d’habitants et d’activités qui sont redistribués dans un espace de plus en plus vaste. En effet, les moyens
de transports et les aménagements permettent aux villes de s’étendre facilement sur leur périphérie.

A. L’urbanisation en France
Document 1. Le peuplement du territoire national métropolitain.
1
hab/km²
0,00 à 19,99 (9692)
20,00 à 49,98 (10432)
50,00 à 99,91 (6675)
Lille
100,00 à 499,92 (6620)
500,10 à 26 526,86 (1779)

France :
103,75

Rouen

Paris

Strasbourg
Rennes
Orléans

Nantes Dijon

Lyon

Bordeaux

Toulouse
Marseille

Cayenne
Saint Mamoudzou Ajaccio
Fort Denis
Basse de
Terre France

© Géoclip 2016 - IGN GéoFla France par commune

Question
A l’aide du document 1, dites quels sont les espaces les plus densément peuplés en France.

Le concept d’aire urbaine


Pour mesurer l’urbanisation de la France, l’INSEE élabore, en 1995, le concept d’aire urbaine. Cet
ensemble de communes se compose d’un pôle urbain (en rouge et orange dans le document 2) et d’une
couronne périurbaine (en jaune dans le document). Cette aire urbaine peut comprendre une ou plusieurs
villes-centres (l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence a deux villes-centres : Marseille et Aix-en-
Provence) et leurs banlieues. La couronne périurbaine rassemble les communes alentours dont au moins
40 % de la population travaille dans le pôle urbain.
Le zonage en aires urbaines permet de montrer l’influence des villes sur l’ensemble du territoire. On
délimite une aire urbaine grâce aux trajets domicile-travail de la population des communes avoisinantes
(on parle aussi de migrations pendulaires). Cette approche permet de montrer que l’influence des villes
va au-delà de leurs limites classiques (définies par la simple continuité du bâti). Plus de 75 % de la
population de France métropolitaine vit dans l’une des 354 aires urbaines recensées par l’INSEE, que ce
soit dans la ville-centre ou dans un espace directement sous influence urbaine.

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Document 2. Schéma d’une aire urbaine.

Les différents espaces de l’aire urbaine


Ville centre
Centre-ville de la ville centre
Communes de la banlieue
Couronne périurbaine
Communes périurbaines
Zones commerciales et d’activités

Les espaces autour de l’aire urbaine


Espace rural (campagne)
Villages
Dynamiques et flux
Extension de l’urbanisation
Flux quotidiens des habitants

Document 3. Les 10 aires urbaines les plus peuplées.

Insee, https://www.insee.fr/fr/statistiques/3682672#tableau-Figure5

B. Concentration des activités dans les villes


La métropolisation est la concentration des activités et des pouvoirs dans quelques grandes villes.
C’est aussi une dynamique qui place les villes dans une évolution leur permettant de renforcer
leur pouvoir d’attraction et de commandement, mais permet à certaines d’entre elles d’entrer en
concurrence avec d’autres villes européennes comme mondiales.

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Document 4. les cadres dans les fonctions métropolitaines en France.
Part des cadres dans les fonctions métropolitaines supérieures dans les principales aires urbaines.

Lille
Nord Douai-Lens Valenciennes

Le Havre
Amiens

Caen Metz
Rouen
Brest
Paris Reims

Nancy
Rennes Le Mans Strasbourg
Mulhouse
Orléans
Angers

Nantes Tours Dijon

Poitiers
Niort
Annecy

Clermont
Lyon
Limoges
Ferrand
Saint-Etienne
Grenoble
Bordeaux Valence

Avignon
MontpellierNîmes
Pau Nice
Toulouse Marseille
Aix-en- Toulon
100 km Provence

1. Nombre d’emplois des cadres dans 2. Part des CFM dans l’emploi
les fonctions métropiltaines supérieures total de l’aire urbaine

18,3 %
98 024
1 019 219 Entre 8
emplois Entre 12 et 10 %
70 000 et 14 %
Inférieur
27 000 Entre 10 à8%
7 000 et 11 %

On peut mesurer cette métropolisation grâce aux emplois. En effet les emplois sont différents en ville et
notamment dans les grandes villes. C’est ce que l’on appelle les cadres de la fonction métropolitaine
supérieure (CFM) qui travaillent dans :
• les secteurs de la gestion, de la conception de la recherche,
• les prestations intellectuelles,
• le commerce interentreprises
• la culture et les loisirs.

En France, en 2015, on compte 2,8 millions d’emplois de ces cadres alors qu’ils n’étaient que de
1,1 million en 1982. Comme le montre le document 4, ces CFM sont très concentrés : Paris en attire
plus d’un million à elle toute seule, ce qui représente 18 % des emplois de l’aire urbaine parisienne. De
plus de nombreuses décisions sont prises à Paris concernant des entreprises ou des administrations
présentes en province.
L’écart est très important entre Paris et Lyon, la deuxième ville française, car Paris accueille 10 fois plus
de CFM que Lyon. Paris bénéficie du deuxième aéroport d’Europe et de la quatrième place boursière
d’Europe et détient la quasi-totalité des sièges de multinationales présentes en France. Même si Paris
maintient sa prédominance, les CFM augmentent dans presque toutes les aires urbaines entre 1982
et 2015. Ce sont les aires de Lyon, Grenoble, Toulouse et ensuite de Nantes, Rennes, Montpellier et
Strasbourg qui sont le plus en augmentation. Encore une fois ce sont les villes du Sud et de l’Ouest de la
France, plus Strasbourg qui attirent les CFM et qui arrivent à concurrencer Paris. Les villes du Nord ne
comptent que peu d’emplois dans les CFM comme Douai, Lens : 2980 en 2015 soit 10% de l’emploi total.

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Sur le document 4, on voit apparaître des aires urbaines moyennes comme Niort qui s’est spécialisé dans
les assurances, ce qui explique que cette aire accueille 6322 CFM en 2015 soit 22,5% des emplois de l’aire
urbaine. Les décisions importantes sont donc prises seulement dans quelques grandes villes qui attirent
de plus en plus d’habitants.

Activité : Les EPCI, une spécificité française


A l’aide d’une recherche internet, dites ce qu’est un établissement public de coopération intercommunale
(EPCI).
Ces métropoles ainsi définies sont au nombre de 22 : Rennes, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Brest, Lille,
Rouen, Grenoble, Strasbourg, Montpellier, Dijon, Orléans, Saint-Etienne, Toulon, Clermont-Ferrand,
Metz et Tours. La Métropole de Lyon est une collectivité territoriale à part entière et dispose d’un statut
particulier. Enfin s’ajoutent le Grand Paris et d’Aix-Marseille-Provence. Les métropoles frontalières
peuvent adhérer à des structures de coopération transfrontalière. Ainsi, Lille voit son statut de métropole
européenne renforcé. Les aires métropolitaines françaises concentrent 25 millions d’habitants et
représentent plus de la moitié du PIB du pays.

C. Des villes reliées entre elles.


Si les infrastructures de transport sont variées en France, elles participent à la hiérarchisation de
l’espace. A l’échelle nationale, les réseaux de transport renforcent la polarisation du territoire autour de
Paris ainsi que les phénomènes de métropolisation ou de littoralisation. Les infrastructures de transport
traduisent également l’ouverture du territoire français sur l’Europe et sa participation à la mondialisation.

Document 5. Le réseau de transports en France.

Le réseau autoroutier.
Le premier axe autoroutier construit en France relie Paris à Lyon puis à Marseille. L’autoroute du Sud
est ouverte en 1960 (avec un premier tronçon d’une trentaine de kilomètres depuis Paris). Les années
1960 sont également le temps de l’inauguration d’un réseau autoroutier en étoile autour de Paris,
vers Lyon mais aussi au nord (vers Lille) et vers l’ouest. Ce réseau se prolonge et se densifie dans les

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années 1970 (vers Strasbourg, Le Mans ou Tours). L’essor du tourisme de masse nécessite la création
d’autoroutes assurant la desserte des Alpes du Nord et des stations balnéaires de la Méditerranée. Les
aménagements réalisés dans les années 1980 ambitionnent un rééquilibrage au sein du territoire par
le désenclavement des régions de l’ouest et du Massif Central, en prolongeant le réseau en étoile centré
sur Paris. Les premiers axes contournant la capitale sont également créés à l’est. La densification du
réseau s’accentue dans les années 1990 avec la poursuite du désenclavement de l’ouest, des massifs
montagneux et la multiplication des autoroutes interrégionales, qui croisent le réseau en étoile et serrent
le maillage du réseau. L’intégration du réseau autoroutier national aux grands axes européens concerne
essentiellement les autoroutes du nord et de l’est de la France qui sont reliées à la dorsale européenne.

Les lignes à grande vitesse.


On observe qu’une grande partie du territoire est desservie par les lignes à grande vitesse. Ce réseau
présente certaines caractéristiques. L’organisation du réseau en étoile (avec une forte polarisation autour
de Paris au statut de métropole nationale, européenne et mondiale) a été renforcée par la construction
des LGV. La priorité est donnée à la mise en relation des principales aires urbaines du pays à Paris (les
premières LGV relient Paris à Lyon, Marseille, Lille, puis Strasbourg et Bordeaux).
Les coûts très élevés de telles réalisations expliquent la priorité donnée à des projets devant garantir la
meilleure rentabilité. La volonté actuelle est de multiplier les LGV qui relient les métropoles régionales
entre elles (Lyon à Marseille par exemple). A cela s’ajoute, la volonté de relier le territoire national
aux pays voisins, avec des réalisations comme la LGV Perpignan – Figueras ou les projets futurs du
Lyon-Turin ou du Bordeaux-frontière espagnole. Le meilleur équipement des régions du nord et de l’est
illustre la volonté d’insérer la France dans un réseau européen de voies ferrées à grande vitesse. On
note enfin le manque d’équipement des régions du centre du territoire à cause des contraintes liées au
relief mais aussi à cause d’un plus faible peuplement de ces territoires (ce qui fait obstacle à l’exigence
de rentabilité des lignes construites).

Les plates-formes aéroportuaires.


Les principales villes du territoire sont dotées d‘aéroports mais Paris tend encore à concentrer les flux
aériens (particulièrement de et vers l’étranger). Les aéroports de la capitale (Orly, Roissy) assurent plus
des trois quarts du trafic de passagers et plus de la moitié du fret. Nice, Marseille et Lyon viennent loin
derrière. Les aéroports sont aujourd’hui de véritables zones d’activités qui associent industries de pointe,
services aux entreprises, transporteurs terrestres, hôtels d’affaires.

2. Le poids économiques des villes françaises


Mondialisation et métropolisation du territoire français vont de pair avec les mutations des activités
de production.

A. Les villes concentrent la richesse


Dans le contexte plus récent de mondialisation et de tertiarisation de l’économie, certains espaces
disposent d’atouts pour être compétitifs dans la production de richesses. Les espaces productifs les
plus dynamiques sont d’abord localisés dans les grandes villes qui concentrent les activités décisionnelles
et qui sont dotées d’infrastructures de transport permettant une ouverture européenne et mondiale.
Plus la croissance urbaine est forte et plus elle est inséparable de la concentration sans cesse
accrue des emplois et des productions de richesses. Les grandes villes concentrent en particulier les
« fonctions métropolitaines », c’est-à-dire les activités de conception et de recherche, les services aux
entreprises (consulting, informatique, transport, commerce …), les services culturels (médias) et les
activités de loisirs. Les villes qui concentrent ce genre de fonction sont des métropoles. Ces activités
représentent près de 40 % des emplois à Paris, 30 % dans les grandes villes. Paris et les principales

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métropoles concentrent environ les 2/3 des fonctions métropolitaines à l’échelle nationale. C’est en
fonction du rayonnement de ces activités que l’on peut hiérarchiser les métropoles. Selon les fonctions
prises en considération, elles peuvent avoir une influence régionale, nationale, européenne ou mondiale.
Les villes littorales sont aussi des espaces productifs majeurs. Les infrastructures portuaires peuvent
recevoir les matières premières du monde entier, les transformer et les réexpédier dans le cadre
de zones industrialo-portuaires. Les frontières deviennent également des espaces privilégiés. Les
frontières du nord et du nord-est, proches de la dorsale européenne, sont les plus dynamiques car elles
profitent des activités de la mégalopole européenne.

Document 6. Les dynamiques industrielles en France.

Document 7. Les mutations industrielles dans les villes françaises.

« Les transformations des espaces industriels français. «  Dans les anciennes régions industrielles
(les «  Pays Noirs  »), des usines continuent à marquer les paysages longtemps après leur abandon,
même si les friches industrielles sont peu à peu réaménagées.
À partir des années 1960, des zones industrielles ont été construites en périphérie des
agglomérations, proches d’autoroutes ou de voies rapides. Elles se caractérisent par de vastes
bâtiments, avec quelques grosses usines (automobile, électronique, chimie) et des unités plus petites.
Les pouvoirs publics ont encouragé l’installation de certaines de ces zones sur les littoraux, pour
constituer des ZIP (Zone Industrialo-Portuaire). Ces zones industrielles se transforment peu à peu en
zones d’activités, avec la création d’entrepôts, de commerces.
Les technopôles, qui se caractérisent par la concentration sur un espace limité d’entreprises, de centres
de recherche et d’universités, sont en périphérie des agglomérations ou dans des quartiers rénovés du
centre, parfois à la place d’anciennes friches, avec une architecture destinée à marquer la modernité. »
Y. Colombel et D. Oster, La France, territoires et aménagement face à la mondialisation, Nathan 2011

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B. L’exemple des technopôles
Les technopoles sont des espaces industriels constitués autour de la haute technologie et nécessitant
une main-d’œuvre qualifiée. Le concept de technopôle désigne des espaces rassemblant des usines
modernes, des centres de recherche, des universités, des grandes écoles et des laboratoires. Ils sont
souvent installés à distance raisonnable d’une grande ville (qualité du cadre de vie) et d’un aéroport.
L’exemple du technopôle de Sophia Antipolis.
Les entreprises qui s’implantent sur le technopôle de Sophia Antipolis relèvent des domaines de
l’informatique, de l’électronique, de la téléphonie, du multimédia, des sciences de la vie. Le technopôle
de Sophia-Antipolis a connu un véritable succès économique du fait de l’augmentation constante des
entreprises qui s’y sont installées et par la croissance du nombre d’emplois des cadres, révélateur de la
valeur ajoutée prise par la recherche appliquée.

Document 8. Vue aérienne du technopôle vers le sud-est.

Le technopôle a été créé dans un espace qui venait d’être abandonné par une agriculture
méditerranéenne non compétitive, à proximité du littoral et de l’agglomération niçoise. Dans un espace
forestier, largement ouvert sur la mer, des voies de communication ont permis de relier rapidement le
parc technologique aux villes littorales et à l’aéroport international de Nice-Côte-d’Azur. Les bâtiments
bas sont implantés selon le modèle du campus à l’américaine, dans des espaces verts.

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Document 9. Le technopôle de Sophia Antipolis.

Valbonne

Nord

Plascassier
Mouans Biot
Sartoux

Mougins

A8

Antibes
Vallauris
2 km Le Cannet Golfe Juan
Juan les Pins

Autoroute Parc de Sophia-Antipolis Laboratoire de R&D


Grands axes
(doubles voies) Production informatique, 7 éts 1 Entreprises de services
Zones bâties électronique et matériel informatiques
Noyaux urbains téléphonique
ou villageois

L’impulsion d’origine provient de la volonté de l’administration qui donne l’impulsion, assure le


financement des infrastructures et assure la décentralisation de centres de recherches parisiens.
Le succès vient du partenariat avec des entreprises privées, y compris étrangères qui s’implantent à
proximité des laboratoires de recherche.
Le technopôle s’insère dans un espace local qui est la Côte d’Azur, dans un ensemble régional avec les
pôles de compétitivité informatiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et enfin dans l’ensemble
des territoires de l’innovation au niveau national.

C. Un dynamisme économique hétérogène


L’organisation du territoire se caractérise donc par la prédominance des métropoles. Paris, métropole
mondiale, est le centre politique, économique et culturel du pays. La métropolisation du territoire
concerne donc Paris mais aussi les métropoles régionales qui concentrent les richesses, les activités, les
emplois et les services. Les villes les plus dynamiques sont celles reliées aux grands axes de transports
(autoroutiers et lignes à grande vitesse). Les espaces les moins dynamiques sont les espaces enclavés,
peu peuplés ou subissant un solde migratoire négatif dû notamment à l’exode des jeunes actifs (et
notamment ceux qui sont les plus qualifiés).

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Document 10. Dynamisme du peuplement et des espaces productifs français.

La France est un pays de citadins. Ce sont les plus grandes villes qui attirent les populations en
concentrant l’offre d’emploi et de services. Cette attraction s’exerce aussi en direction des littoraux
atlantique et méditerranéen contribuant, avec le tourisme, à une littoralisation du territoire français.
Mais, l’inégal accès aux réseaux et à la concentration d’activités place Paris en tête de liste des villes
françaises. Elle domine toutes les autres et rayonne à l’échelle mondiale. C’est une ville monde.

3. Paris, ville mondiale


Au début des années 1990, S. Sassen, a défini la notion de ville monde. Selon elle, une ville monde
rayonne sur l’ensemble de la planète à travers des activités qui sortent du lot. Ces villes sont en quelque
sorte des pôles d’impulsion à l’échelle du monde. Sassen défini 3 villes monde : New York, Londres et

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Tokyo. Chacune de ces villes est située sur un continent qu’elle contribue à polariser. Mais Paris ne fait
pas partie de cette première liste. Or Paris rayonne également à travers le monde du fait de la mode, de
sa puissance nucléaire… et donc s’avère être aussi une ville monde aujourd’hui reconnue.
Mais quels sont les atouts de Paris comme ville mondiale ? Paris ne se limite pas à la seule ville intra-
muros et dispose d’un poids important à l’échelle de la France et de l’Europe, mais qu’il faut renforcer
dans cette mondialisation que l’on connait aujourd’hui.

A. Paris métropole
Paris ville peuplée.
Paris intra-muros compte environ deux millions d’habitants. Par contre la métropole parisienne compte
plus de 10 millions d’habitants, soit près de 20 % de la population française totale. La partie centrale
de l’agglomération parisienne a tendance à se vider au profit de la périphérie. Les logements dans le
centre de Paris coûtent très chers et la pollution de l’air est un facteur de plus en plus pris en compte par
les familles. Les Parisiens font le choix de s’installer dans une périphérie proche en restant connectés
à la ville par les moyens de transports régionaux tels que le Réseau Express Régional (RER). D’autres
préfèrent s’installer dans les grandes agglomérations du bassin parisien (Orléans, Reims, Lille…) et se
déplacent quotidiennement via le TGV.
Des activités diverses.
L’Île-de-France est également une grande région industrielle qui regroupe des activités de haut niveau
technologique liées à la proximité des sièges sociaux et des laboratoires de recherche. Cette domination
à l’échelle hexagonale est principalement influencée par une situation historique de carrefour et une
organisation fortement centralisée.

Document 11. Paris, pôle mondial.

Roissy-CDG
Nord

Le Bourget

Pleyel
Clichy-Montfermeil
Rueil
La Défense Marne-la-Vallée
Chessy
Descartes-Noisy
St-Cloud

Versailles
Villejuif

Orly
Massy
Saclay

5 km

Les bases de la puissance parisienne Les lieux de la puissance


Paris intra-muros Musées et lieux à forte concentration
Espace urbanisé continu en dehors de Paris touristique
Les aéroports parisiens Activités de recherche et
Les quartiers d’affaires de formation universitaire
Ambassades et sièges d’organisations internationales Palais des congrès et parcs d’exposition
Concentration d’industries de haute technologie Installations sportives internationales

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Paris est le siège du gouvernement et de la démocratie en France. Mais c’est aussi là que se sont
installés 36 sièges sociaux des 500 premières plus grandes entreprises du monde, ce qui place Paris
devant Londres, mais loin derrière d’autres villes comme New York… Le quartier de la Défense est
emblématique de ces entreprises au rayonnement mondial. C’est le premier quartier des affaires
européen par l’étendue de son parc de bureau.
Un rayonnement à de multiples échelles
Le pouvoir exercé par Paris influence des territoires aux échelles très variables et confère à la ville un
rayonnement sur de multiples territoires :
• A l’échelle régionale : Paris est la préfecture de la région île de France.
• A l’échelle nationale en tant que capitale de la France. Mais Paris se heurte aux concurrences des
autres agglomérations telles que Lille, Lyon ou Bordeaux.
• A l’échelle européenne : Roissy Charles De Gaulle est le premier aéroport d’Europe continentale. De
plus, Paris joue un rôle très important, à l’échelle française comme européenne, dans les activités de
formation et de recherche, notamment dans l’enseignement supérieur.
• A l’échelle mondiale, Paris est la première destination touristique au monde. De même, que la capitale
française abrite le siège de plusieurs institutions internationales comme celui de l’UNESCO.

Document 12. Le quartier des affaires de la Défense.

Yann Caradec, Flickr, 2012 (CC BY-SA 2.0)

1. Pour aller plus loin : Paris et la COP 21


Au mois de décembre 2015, Paris a accueilli la COP 21. La Conférence des Parties qui comporte entre
autres les représentants des Etats de la planète se réunit tous les ans afin de définir et mettre en œuvre
un programme de lutte contre le réchauffement climatique. Le point de départ est le protocole de Kyoto
signé en 1995. Les différents Etats de la planète ne l’ont pas tous signé et de toute façon il s’adressait
d’abord et avant tout aux pays industrialisés. D’autre part, le protocole était prévu pour une durée de 20
ans. Aussi, il aurait fallu envisager de nouveaux engagements pour la période commençant en 2015 !

12  CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE


Cette situation était difficilement envisageable et le protocole a été prolongé jusqu’en 2020. A Paris, en
décembre 2015, les participants de la COP21 se sont tous mis d’accord et engagé à mettre en œuvre le
nouveau programme de lutte contre le réchauffement climatique.

Document 13. La conférence sur les changements climatiques (2015).


Laurent Fabius, président de la COP 21 entouré des différents secrétaires.

COP Paris, Flickr, 2015

B. Une influence à de multiples échelles


Un lieu de décisions à de multiples échelles
Siège du gouvernement français, Paris concentre de nombreux centres de décisions aux rayonnements
internationaux :
• L’Unesco a été fondé en 1945. Bureau de l’Organisation des Nations Unies, l’Unesco, agit dans les
4 domaines que l’éducation des enfants, le dialogue entre les cultures, la coopération scientifique
internationales et défend la liberté d’expression. Son objectif est de maintenir la paix entre les peuples,
fonction première de l’Onu dans son ensemble.
• L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques, fondée en 1961, a son siège à
Paris. Elle a pour mission de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et
social partout dans le monde. Elle compte 34 pays membres et produit, diffuse des informations et des
réflexions sur les flux mondiaux, le commerce, le commerce, la croissance verte…
Paris est une ville concentrant les activités diplomatiques. Plus de 180 États y sont représentés par des
ambassades et des consulats. Paris est donc un pôle majeur dans un réseau diplomatique très dense et
actif.

Une référence culturelle.


Paris est la capitale mondiale de la culture à travers notamment la mode et le luxe. Même si cette situation
change quelque peu et voit des villes comme New York s’imposer, Paris reste une référence incontournable.
Les musées tels que le Grand Louvre contribuent à renforcer ce rayonnement. Cette référence culturelle
se double de parcs de loisirs aux références multiples. Le parc Disneyland Paris accueille des visiteurs de
l’Europe toute entière. Il reflète ce rayonnement de la capitale française et son accessibilité sur un territoire
plus vaste. Dans le même esprit, mais avec une référence purement française, le parc Astérix met en scène
la vie des héros de la bande dessinée, connue à travers le monde entier.

CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE  13


Un dynamisme économique et touristique majeur
En 2012, le produit intérieur brut (PIB) de l’Ile-de-France atteint 612 milliards d’euros. Il représente
31 % du PIB métropolitain. Le PIB par habitant est 1,9 fois plus élevé dans la région qu’en province. Le
secteur tertiaire contribue à 87 % de la valeur ajoutée en Île-de-France, contre 76 % en province. Cette
différence s’explique par la présence très importante dans la région des services aux entreprises,
des activités financières et immobilières et des services aux particuliers. Dans la région, l’industrie
représente seulement 8 % de la production, soit 7 points de moins qu’en province.
Avec un parc hôtelier attractif, l’Île-de-France est la première destination touristique française. Au
1er juin 2014, le parc compte 2 375 hôtels homologués pour une capacité de 151 000 chambres. Plus
de la moitié des hôtels d’Ile-de-France sont situés à Paris. En 2013, l’hôtellerie classée a accueilli
plus de 32 millions de personnes pour plus de 67 millions de nuitées. Les arrivées en Île-de-France
représentent presque 30 % du total national. La clientèle est presque composée pour moitié d’étrangers.
Les principaux clients étrangers sont européens : les Britanniques sont toujours les plus nombreux à se
rendre dans la région. Bien représentés, les Américains sont en deuxième position.
Paris et aussi la ville d’un tourisme d’affaire lié aux grands événements, foires, salons… la capitale
concentre 80% des manifestations touristiques d’affaires (congrès, expositions, foires…) et vient s’ajouter
à l’offre touristique d’agrément. Les deux ne sont d’ailleurs pas incompatibles car ce type de tourisme
peut se faire aussi dans le cadre d’un déplacement en famille ou alors peut donner lieu par la suite à une
visite en famille de la capitale. Ce tourisme représente 40 à 50% en volume de la fréquentation annuelle
de l’hôtellerie régionale. Génère 3 à 5 fois plus de dépenses que le tourisme d’agrément, génère 1 emploi
direct par chambre… pour un montant de 3,3 milliards d’euros en 2010.

1. Pour aller plus loin : Renforcer le poids de Paris


Créée le 1er janvier 2016 la métropole de Paris comprend 132 communes, compte 6,9 millions
d’habitants. Son objectif est de conduire des actions d’intérêt métropolitain de développement durable et
d’amélioration de la compétitivité et l’attractivité de son territoire, mais aussi d’accroître et rééquilibrer
l’offre de logement.
Le chantier du Grand Paris doit permettent de faciliter les transports de la population qui se rend à
travail et donc de simplifier les transports intra urbains en décongestionnant la capitale. L’autre aspect
est de renforcer le poids de Paris et l’Île de France dans le monde.

Document 14. Les 9 pôles stratégiques du projet Grand Paris.


Le projet du Grand Paris a pour ambition de remettre la région et la ville capitale dans la course aux premières
places dans la compétition entre les villes-monde (les villes qui sont à la tête des pôles de décision dans la
mondialisation). Il est également prévu de développer des activités autour de 9 pôles différents en s’appuyant
sur le réseau de transport. Les noms pour le moins imagés de ces 9 pôles signifient des fonctions bien
particulières pour chacun d’eux ; ils désignent chacun un territoire de projet doté d’un financement propre.

14  CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE


Aéroport Roissy-
Charle-de-Gaulle
1 VAL-D’OISE
2
Le Bourget
Saint-Denis-
YVELINES Pleyel 9 Clichy-
la Défense SEINE- Montfermeil
8 SAINT-
7 Saint-Lazare
DENIS 3

PARIS Val-de-
Fontenay Descartes-
4
Versailles HAUTS- Noisy
DE-SEINE
VAL-DE-
6 MARNE
Saclay
5 SEINE-
ET-
Aéroport d’Orly MARNE
ESSONE

1- Paris sur Mer 6 - La scientific valley


2 - Ouverture sur le monde 7 - La city
3 - La ville à la campagne
4 - Le coeur du savoir 8 - Carrefour de la création
5 - Vallée des biotechnologies 9 - Porte du ciel

Activité : le Grand Paris


Choisissez l’un des pôles (1 à 9) présentés dans le document 14. Puis à l’aide d’une recherche internet,
décrivez brièvement les objectifs de ce pôle.

C. Une métropole au cœur des réseaux de communication


Document 15. Paris, carrefour de la France.

Gares SNCF (1-Nord, 2-Est,


3-Lyon, 4-Montparnasse) A1
TGV Nord Nord
Gares d'interconnexion
Aéroports
Lignes TGV
Roissy Charles-de-Gaulle
Lignes ferroviaires
d'interconnexion
Autoroutes Le Bourget
A15
A104
TGV Est

1 2
A13 Marne
4 3 la Vallée
A4

Massy Orly TGV


A10 Méditerranée
A104
TGV Atlantique A6 5 km

Dunkerque

Manche
CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE  15

Le Havre
Pour aller plus loin : Roissy, une plate-forme aéroportuaire majeure et connectée aux réseaux
français et internationaux
L’aéroport Roissy-CDG est connecté divers réseaux de transport. Les autoroutes A1 et A104 mettent
en réseau l’aéroport avec l’Île-de-France et les régions limitrophes. Ces deux axes majeurs sont
complétés par un réseau local assez dense de routes nationales et départementales. Ensuite, les
trains à grande vitesse (TGV) passant par l’aéroport permettent aux voyageurs de transiter de l’échelle
internationale à nationale ou régionale dans des conditions optimales, ce qui est un atout fondamental
pour le rayonnement de l’aéroport Roissy- CDG. Cette complémentarité a deux sens : d’une part, le
réseau des TGV permet à l’aéroport de polariser des passagers sur l’ensemble des territoires (offre
rail/air de la SNCF) ; d’autre part, l’avion apporte à la SNCF des milliers de clients supplémentaires.
De plus, ce réseau ferré est complété par le RER (Réseau express régional géré conjointement par la
RATP et la SNCF) drainant les passagers entre Paris intramuros et l’aéroport de Roissy-CDG. Cette
complémentarité des modes de transports permet à Paris de devenir l’une des plates-formes
aéroportuaires les plus importantes du monde. L’aéroport Roissy- CDG constitue donc bien une plate-
forme multimodale qui a pour but de faire de Roissy-CDG la principale plaque tournante européenne.
Le site de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle comporte plusieurs ensembles d’activités organisées autour
des différents modes de transports. Les deux pistes principales sont bordées par les aérogares, reliées
toutes les deux par une navette afin de parcourir de manière sécurisée les trois kilomètres qui les séparent.
Dans la partie ouest de l’aéroport, on peut trouver une zone d’entretien et une zone de fret où sont
installées des entreprises de transport comme Fedex. Elles bénéficient de l’interconnexion des différents
modes de transports avec l’aéroport. En effet, les autoroutes, le Train à Grande Vitesse permettent de
couvrir rapidement un territoire local, régional, national et international. La compagnie de transport
Air France a installé son siège au cœur même de l’aéroport. On trouve enfin des hôtels et des salles de
conférences accueillant des voyageurs du monde entier. L’aéroport est donc un lieu de concentration de
moyens de transports et d’activités diverses qui en font un pôle économique majeur au nord de Paris.

Malgré une politique de décentralisation des pouvoirs et de financements initiée voilà trente ans, la ville
de Paris continue à polariser le territoire français. Géographiquement, l’Île-de-France est située en
position marginale dans la mégalopole européenne. Elle est éloignée l’axe rhénan et ses 12 millions
d’habitants. En effet, la mégalopole européenne est centrée sur l’axe rhénan et ses débouchés maritimes.
Paris est situé sur un petit fleuve, la Seine, mal relié au Rhin et ses affluents. Les efforts d’aménagement
du territoire aux XIXe et XXe siècles ont porté sur la création d’un axe national entre Marseille et Le Havre
via le Rhône, le seuil de Bourgogne et la Seine.

Pour aller plus loin : le projet Axe Seine


Le projet Axe Seine prévoit de relier Paris à Rouen puis le Havre. Il s’agit de connecter Paris à la mer pour
en faire une métropole mondiale en utilisant la vallée de la Seine comme axe de développement majeur. Cet
axe donne accès à un littoral maritime très fréquenté. La route maritime mondiale qui relie les pôles de la
Triade passe en effet au large du Havre. Les navires remontent la Manche en direction Rotterdam plus au
nord. Une escale au Havre serait pour eux un avantage supplémentaire dans ce commerce international.
En effet, le temps de transport est réduit d’environ 10 heures de navigation en moins sur un trajet simple. De
plus, le port du Havre permet d’accueillir des navires au tirant d’eau plus important (13,5 mètres contre 11,5
à Rotterdam). Sans compter le fait qu’une escale au Havre soulagerait le trafic à Rotterdam. C’est toute une
façade maritime allant de Cherbourg à Dieppe qui peut être envisagée et serait une interface entre la Seine
et le Monde. Cet axe Seine recoupe les voies de communications reliant l’Europe du nord à celle du sud en
longeant l’océan Atlantique. Le projet est relancé en 2008 et s’appuie sur l’équilibre entre ville et campagne.
Le gouvernement en retient alors l’idée d’un aménagement économique. La Ligne Nouvelle de chemin de
fer Paris-Normandie s’inscrit dans cette logique. Il s‘agit de rapprocher la Normandie et Paris par le chemin
de fer. C’est également l’occasion de structurer l’aménagement de la vallée de la Seine. Actuellement le
projet en est à la phase de concertation avec les acteurs territoriaux de Rouen, Evreux et Paris.

16  CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE


Malgré cet éloignement géographique, Paris est connectée aux réseaux européens de transport via le
TGV et les autoroutes. La ville de Paris se trouve aujourd’hui à quelques heures du « marché du monde »,
que ce soit en train, en avion. C’est donc une ville très accessible avec ses deux aéroports internationaux
et l’aéroport d’affaires du Bourget. Paris est une plaque tournante aérienne mondiale. Paris et la France
dispose du meilleur réseau
Gares ferré d’Europe.
SNCF (1-Nord, Il permet entre autres de rallier directement par TGV Londres
2-Est,
(2h15), Bruxelles (1h22), Francfort
3-Lyon, (3h50) ou Amsterdam
4-Montparnasse) A1(3h).
TGV Nord Nord
Gares d'interconnexion
Aéroports

Conclusion Lignes TGV


Roissy Charles-de-Gaulle
Lignes ferroviaires
La France est un pays de citadins. Ce sont les plus grandes villes qui, dans un phénomène de
d'interconnexion
métropolisation, attirent les populations en concentrant l’offre d’emploi et de services. Malgré un
Autoroutes
phénomène de renforcement des métropoles à Le Bourget
l’échelle de la France, la capitale polarise l’ensemble du
A15
territoire français. En effet, Paris est la seule métropole française à rayonner à l’échelle mondiale.
A104
Dans les années 1960, Paris avait tendance à dominer les autres villes de France.TGV EstDès 1947, J.F. Gravier
parlait de « Paris et du désert français ». Dans le cadre de l’aménagement du territoire, il s’agissait donc
de trouver un équilibreA13entre Paris et 1les autres
2 villes françaises. A l’échelle de la région parisienne,
Marne
4
ce furent d’abord les villes nouvelles pour3désengorger la capitale etA4renforcer l’Ile de France. Puis à
la Vallée
l’échelle de la France, ce fut les métropoles d’équilibre qui furent dotées de fonctions urbaines comme
Paris (mais à l’échelle régionale). Ce phénomène s’est accompagné de la décentralisation de fonctions
parisiennes vers les villes. Malgré ce rééquilibrage à l’échelle nationale, on assiste aussi à un mouvement
inverse qui vise à renforcer le poids de Paris à l’échelle mondiale.
Massy Orly TGV
A10 Méditerranée
Document 17. La « métropole France ». A104
TGV Atlantique A6 5 km

Dunkerque

Manche

Le Havre

Paris

St Nazaire
Nantes

Océan
Atlantique

Grandes villes
( +150 000 habitants)
Principaux ports français
Principaux réseaux Marseille
de communication
Axe de communication
TGV, renforcé par le LGV

125 km Mer Méditerranée

CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE  17


A l’échelle de la France, les réseaux de transports rapides permettent d’assurer des liaisons quotidiennes
vers Paris ou entre les métropoles. Ces liens favorisent les métropoles régionales qui attirent ainsi une
partie de la population et des activités. De ce fait, la France se présente comme un réseau de villes
moyennes et de zone rurales en synergie avec quelques métropoles fédérées autour du cœur parisien,
le tout composant la « métropole France ».

Activité de synthèse : Les dynamiques métropolitaines en France


En vous aidant de votre cours et de vos connaissances personnelles, complétez la légende du croquis de
synthèse ci-dessous.

18  CNED – PREMIÈRE – HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

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