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Université de Zagreb

Faculté de philosphie et lettres

Département d'études romanes

Traductologie

2018/2019

dr.sc. Evaine Le Calvé Ivičević

Bernadette Boissié-Dubus: Le Sang de la Miséricorde

Mirta Borovac

Zagreb, février 2019


Table des matières
0. Introduction.........................................................................................................................................3
1. Présentation du sujet............................................................................................................................4
1.1. La traduction et la traductologie..................................................................................................4
1.2. La théorie interprétative ou théoire du sens.................................................................................5
2. Partie pratique......................................................................................................................................6
3. Partie théorique..................................................................................................................................15
3.1. L’analyse...................................................................................................................................15
3.1.1. Papé, papi, grand-père........................................................................................................15
3.1.2. Quelle mouche t’a piqué ?..................................................................................................18
3.1.3. Les bougresses...................................................................................................................18
4. Conclusion.........................................................................................................................................20
5. Bibliographie.....................................................................................................................................21

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1. Introduction
Dans ce mémoire, notre devoir sera d’analyser théoriquement un extrait du roman policier Le
Sang de la Miséricorde. Nous allons présenter notre sujet et puis expliquer théoriquement la
traductologie et son objet d’étude, la traduction en mettant l’accent sur la théorie interprétative
de la traduction. La partie pratique contiendra le texte original et la traduction d’extrait du
roman, mis en page « en miroir ». La partie suivante contiendra l’analyse traductologique de la
traduction. Enfin, nous finirons par une petite conclusion.

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2. Présentation du sujet
Le sujet de ce mémoire est Le Sang de la Miséricorde, un roman policier de Bernadette Boissié-
Dubus. Dans son œuvre, l'auteure nous raconte une histoire pleine d’intrigues liées du meurtre
d’un vieux papé. Le style utilisé dans cette œuvre appartient au registre familier ce qui présente
un grand défi à des étudiantes qui sont en train d’apprendre l’art de la traduction. Dans ce roman,
on peut trouver beaucoup de dialogues, c’est-à-dire, beaucoup d’expressions qui s’utilisent en
langue parlée. A la fois, ce registre de langue poserait des problèmes parce que nous ne pouvons
pas trouver des définitions dans un dictionnaire et par conséquent, cela rend le processus de
traduction plus difficile.

2.1. La traduction et la traductologie

« Sans être à proprement parler le plus vieux métier du monde, la traduction est une pratique très
ancienne. » dit Ladmiral dans son texte 30 ans de traductologie de langue française (1992).
Nous pouvons conclure que la traduction existe depuis les temps anciens. Les premiers pas vers
une réflexion théorique de la traduction ont été faits par Cicéron en préface à sa traduction de
Discours de Démosthène et d’Eschine où il donne quelques réflexions sur sa traduction (Oseki-
Dépré, 2003). Au fil des siècles, les approches de traduction se sont succédé pour enfin arriver au
XXème siècle et faire naître la traductologie, une discipline universitaire et scientifique.

Il s´agit d´une discipline étudiant la traduction sous ses aspects les plus variés ; certains
spécialistes de la traduction, praticiens, traducteurs ou interprètes, la conçoivent surtout
comme une discipline d´étude, donc ils accentuent ses objectifs pédagogiques, d´autres,
les chercheurs traductologues mettent en relief le côté théorique, conceptuel, et aspirent à
ce que la traductologie soit reconnue comme une science humaine. (Raková, 2014)
Ladmiral propose une périodisation à quatre termes, son « quatrain traductologique » qui
distingue les différents modes de traductologie :

- la préhistoire d’une traductologie prescriptive ou normative qu’il appelle la tradcutologie


« d’avant-hier »
- la traductologie n descriptive ou la traductologie « d’hier »
- une traductologie inductive ou « scientifique », traductologie de « demain »
- la traductologie productive ou traductologie « d’aujourd’hui » (Ladmiral, 1992)

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Oseki-Dépré (2003) distingue trois types de théories de traduction : prescriptives ou classiques,
descriptives ou modernes et prospectives ou artistiques. « Les deux premiers types de théories
traitent de la traduction en tant que processus d’imitation du texte original, alors que le troisième
envisage la traduction comme recréation du texte » (Rădulescu, 2008).

Dans les annés 1950 et 1960 la traduction devient un objet de recherche. Les linguistes comme
Jakobson et Mounin étudiaient les rapports entre langue de départ et langue d’arrivée. Nida, qui
est considéré souvent le père de la traductologie moderne, était « le premier linguiste qui a
formulé explicitement dans sa théorie l´importance de l´objectif de communication de la
traduction en fonction de récepteurs précis » (Raková, 2014).

La deuxième moitié du XXème siècle apporte plusieurs théories traductologiques et nous


pouvons penser d’une traductologie au sens propre.

2.2. La théorie interprétative ou théoire du sens

L’une des théories qui apparaissait à la deuxième moitié du XXème siècle est la théorie
interprétative ou théorie du sens. Il s’agit d’une théorie prospective ou artistique (Rădulescu,
2008) dont la préoccupation centrale est le « sens ». On doit cette théorie à Danica Seleskovich et
Marianne Lederer, interprètes de conférence et professeures à l’ESIT (École supérieure d
´interprète et de traducteurs à Paris) et c’est pourquoi cette théorie est souvent appelée École de
Paris. Elle est en sorte un prolongement de la théorie linguistique de la traduction, mais elles se
distinguent en plusieurs points : « la théorie interprétative ne se base pas sur la comparaison des
langues et elle ne prend pas pour unités de traduction les phrases ; par contre, la théorie
interprétative de la traduction insiste sur la traduction contextuelle, mettant en relief l’analyse du
sens tel qu’il apparaît dans le discours » (Raková, 2014). Danica Seleskovitch a développé cette
théorie selon son expérience en tant qu’interprète de conférence et Jean Delisle, chercheur
canadien, a formulé une autre version de la théorie qui se concentre sur les textes pragamatiques,
or les textes non-littéraires.

Comment appliquer cette théorie sur un texte littéraire ? Florence Herbulot nous aide dans son
article La Théorie interprétative ou Théorie du sens  : point de vue d’une praticienne en donnant
des exemples auxquels elle a appliqué cette théorie-là. Marianne Lederer (1997) met en relief

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que « aucun obstacle ne semble a priori s’opposer à l’application de la théorie interprétative à la
littérature ou à la poésie.

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3. Partie pratique
- Je vous ai réservé une chambre dans le - Ja sam vam rezervirao sobu u najboljem
meilleur hôtel de Frontignan, avec vue hotelu u Frontignanu, s pogledom na parkić,
sur un petit parc, dit Jean-Paul en rekao je Jean-Paul naglašavajući „ja“. Tu ćete
insistant sur le « je ». Vous y serez se moći opustiti. Bit ćete sami dva dana. Ostale
tranquille. Pendant deux jours, vous očekujemo tek u ponedjeljak navečer. Vaša
serez tout seul. Nous n’attendons les tajnica nam je rekla da niste dobro. Moći ćete
autres que pour lundi soir. Votre se odmoriti. Ako vam treba liječnik, recite nam.
secrétaire nous a dit que vous étiez
souffrant. Vous pourrez vous reposer. Si
vous avez besoin d’un médecin, dites-le
nous.
- D’un médecin ? demanda Nikolaï -Liječnik? upitao je Nikolaj iznenađeno. Ne, ne
surpris. Non, je n’ai pas besoin d’un treba mi liječnik. Samo mir i tišina. Imao sam
médecin. Seulement de calme et de velikih obiteljskih problema.
solitude. J’ai eu de gros soucis
familiaux.
- Voulez-vous que nous vous -Želite li da vam se pridružimo u restoranu
accompagnions au restaurant ce soir ? večeras?
- S’il y a un restaurant dans l’hôtel, je - Ako u hotelu postoji restoran, više bi volio
préfère rester seul. Je vous remercie. ostati sam. U svakom slučaju hvala.
Jean-Paul et Sabine le conduisirent à la Jean-Paul i Sabina otpratili su ga do recepcije i
réception et le quittèrent en lui donnant rastali se s njim nakon što su dogovorili posjet
rendez-vous le lendemain pour une visite vjećnici sutradan.
à la mairie.
- Drôle de type, dit Sabine en sortant. Je - Čudan lik, rekla je Sabine dok je izlazila.
n’en ai jamais vu d’aussi imposant. Nikad nisam vidjela tako impresivnu osobu.
- C’est le fils d’une grande pianiste - On je sin velike ruske pijanistice, Nataše
russe, Natacha Pavalovla, grande au sens Pavalovle, velike u svakom smislu te riječi.
propre et au sens figuré. On dit qu’elle Kažu da je obarala čak i one najotpornije na
était d’une beauté à faire tomber à žensku ljepotu. Prema glasinama iz tog perioda,

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genoux les plus réfractaires à la beauté surađivala je s Nijemcima dok je bila
féminine. Toujours d’après les rumeurs zarobljena u Berlinu. Kad je proglašen rat, bila
de l’époque, elle aurait collaboré avec je u Berlinu i nije se mogla vratiti u Lenjingrad,
les Allemands pendant sa détention à Nijemci je nisu pustili. Zbog toga je ostala u
Berlin. Elle était à Berlin au moment de Berlinu, ali umjesto da se drži po strani, svirala
la déclaration de guerre et elle n’a pas pu je za neprijateljsku vojsku i išla je na bankete
retourner à Leningrad, les Allemands ne dok su njeni zemljaci gladovali i smrzavali se.
l’ont pas laissée partir. Du coup, elle est Onda je sa sinom živjela u Engleskoj jer su
restée à Berlin, mais au lieu de se tenir komunisti posvuda imali veze. Mada Nikolaj
pénarde, elle jouait de la musique pour nije bio dio toga. Rođen je odmah nakon rata.
l’armée ennemie, et participait à des Od nepoznatog oca. Mora da se znala
banquets pendant que ses compatriotes zabavljati, ta Nataša. Sigurno se radi o
crevaient de faim et de froid. Ensuite, Nijemcu.
elle et son fils ont vécu en Angleterre car
les communistes avaient en travers leurs
amitiés passées. Quoique, Nikolaï n’était
pas concerné. Il est né juste après la
guerre. De père inconnu. Ce devait être
une sacrée fêtarde, la Natacha. C’était
sans doute un Allemand…
- Et moi ? Qu’est-ce que j’en fais de ce - A ja? Šta da ja radim s tim likom? Neću se
type ? Je ne vais pas m’occuper de lui brinuti o njemu tijekom cijelog festivala. Nije
tout le festival. Il n’est pas rigolo. zabavan.
- Et pourquoi pas ? Tu t’en tires très - A zašto ne? Dobro ti ide. Pitam se nećemo li
bien. Je me demande si on ne va pas t’en ti dati skrbništvo nad njim?
confier la garde.
- Tu plaisantes, hein ? demanda Sabine -Ti se šališ? upitala je zabrinuto.
inquiète. -Ma da, dušo, šalim se. Vjeruj mi, ima puno
- Eh, oui, ma grande, je plaisante. Crois- ljudi koji bi voljeli za sebe tog Rusa. Da bi se
moi, il y a pas mal de personnes qui se le prodali javnosti, da se politički rangiraju, da
veulent pour elles, le Russe. Pour se jednostavnim putem steku ugled. Ti si premala

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faire mousser, se placer au niveau i premlada.
politique, se faire une notoriété
facilement acquise. Tu es trop petite et
trop jeune. - Ipak mu se sviđam.
- N’empêche qu’il m’aime bien. -Zadrži to za sebe. Ima puno histeričnih ženki
- Et bé, garde ça pour toi. Il y a plein de koje će se boriti za tvoju poziciju. Pazi se.
femelles hystériques qui voudront te Prasnula je u smijeh..
disputer la place. Méfie-toi.
Elle éclata de rire. -Kad te slušam, čini se da će me ubiti.
- A t’entendre, on dirait que je vais me -Sa stajališta društva, moguće je. One su
faire tuer. neumorne.
- Du point de vue mondain, il y a des
chances. Elles sont redoutables. - Ma zaboli me! Ne želim cijeli život raditi u
- Qu’est-ce que je m’en fous ! Je n’ai pas vijećnici u Frontignanu. Moj otac je inzistirao
envie de finir ma vie à la mairie de da dođem tamo raditi. Ja sam htjela ići u novine
Frontignan. C’est mon père qui a insisté Midi Libre. Ali tamo nije nikoga poznavao.
pour que je vienne y bosser. Moi j’aurais Sljedeće godine, ako završim višu školu,
voulu aller à Midi Libre. Mais il n’y voljela bih raditi u reklamnoj agenciji ili za
connaissait personne. L’année regionalno vijeće. Ovdje su svi seljačine.
prochaine, si j’ai mon BTS, j’aimerais
travailler dans une agence de pub ou au
conseil régional. Ici, ce sont des ploucs. -Seljačine? Ma nemoj! Zadrži svoje mišljenje
- Des ploucs ? Rien que ça ! Garde tes za sebe. Ne vjerujem da bi se svidjelo
impressions personnelles pour toi. Je ne lokalcima. Mišljenje ti je malo zatrovano
pense pas que les gens du coin les predrasudama? Što su ti učinili tvoji
apprécient. Des sentiments un peu sunarodnjaci da imaš tako strogo mišljenje o
entachés de parti pris, non ? Que t’ont- njima? No dobro, sutra se vidimo u 9 sati.
ils fait tes compatriotes pour que tu aies Probaj jednom doći na vrijeme, ako ne,
d’eux une opinion si peu indulgente ? Sébastien će popizditi.
Bon, demain rendez-vous à neuf heures.
Tache d’être à l’heure pour une fois,

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sinon Sébastien va encore péter un câble.
Sabine haussa les épaules. Ce stage Sabine je slegnula ramenima. Ovaj staž ju je
commençait sérieusement à lui peser. počeo ozbiljno opterećivati.
Elle remonta le boulevard Gambetta, Prešla je aveniju Gambetta, ušla je u pekaru da
s’arrêta à la boulangerie pour s’acheter bi si kupila Pariški flan, svoj mali užitak, i
un flan pâtissier, son pécher mignon, et uputila se prema trgu na kojem su već trebali
se dirigea vers l’esplanade où les biti postavljeni šatori za festival. U tom
chapiteaux devaient être installés pour le trenutku ništa nije bilo postavljeno. Zamislila je
festival. Pour le moment, rien n’avait été bijes svog šefa u ponedjeljak misleći usput
fait. Elle imagina la rage de son chef le kako će njih dvije, Marie-Claude i ona,
lundi, en se disant qu’elles allaient ponovno morati platiti cijenu njegove srdžbe.
encore, Marie-Claude et elle, faire les Osim ako radnici tehničke službe ne obave što
frais de sa colère. A moins que les treba do nedjelje. Uostalom, festival počinje tek
ouvriers du service technique n’aient fait u utorak. Nakon toga, prešla je kružni tok,
le nécessaire le dimanche. Après tout, le uputila se prema školi „Anatole France“ i
festival commençait seulement le mardi. poslije prema ulici Carrières kako bi došla do
Puis, elle traversa le rond point, se kuće svojih roditelja.
dirigea vers l’école Anatole France, puis
vers la rue des Carrières pour rejoindre
le domicile de ses parents. En chemin, Na putu je srela Louisa, jednog od starčeka s
elle rencontra Louis, un des papés de la trga vijećnice s kojim je često išla pecati na
place de la mairie avec lequel elle allait kanal i koji je imao stan u maloj zgradi blizu
souvent à la pêche au bord du canal et stadiona, iza starog groblja, odnosno ono što je
qui avait un appartement dans une petite od njega ostalo. Čim je vidio djevojku,
résidence près du stade, derrière l’ancien zaustavio se.
cimetière, ou plutôt ce qu’il en restait.
Celui-ci marqua un temps d’arrêt en
voyant la jeune fille.
- Et ben, pitchoune, te voilà bien belle. - Hej malena, vidi kako si lijepa. Ideš sa spoja?
Tu viens d’un rendez-vous galant ? Sabine mu se nasmiješila.
Sabine lui sourit.

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- Bonjour, Louis. Hélas, non. Pas de -Dobar dan Louis. Nažalost ne. Nije bilo spoja.
rendez-vous galant.
- C’est bien dommage. Justement, l’autre -Baš šteta. Baš smo neki dan mi stari s trga
jour, nous disions, avec les vieux de la pričali da sličiš baki. Bila je lijepa ta tvoja
place, que tu ressemblais à ta grand- baka. Toliko da je puno njih bilo zaljubljeno u
mère. Elle était jolie ta grand-mère. nju tada. Tvoj djed je stvarno imao sreće.
Même qu’il y en avait pas mal qui Njegova si slika i prilika. Naročito dobro
étaient amoureux d’elle à l’époque. Il a odjevena.
eu de la chance ton grand-père. Tu es
tout son portrait. Surtout bien habillée.
- Ah oui, mamie Louise. Il en est encore -Ah da, baka Louise. Dida se još njome ponosi.
fier, papi. Vous venez le voir ? Idete ga vidjeti?
- Oh non, pitchounette. Je rentre chez -Ma ne, malena. Idem doma.
moi. -Idete pecati sutra?
- Vous allez à la pêche demain ?
Louis tapota ses jambes. Louis si je potapšao noge.
- Pas demain, non. Elles ne veulent rien -Ne idem sutra. Ove prokletnice ništa ne
savoir, les bougresses. Saloperie de slušaju. Jebena reuma. Možda neki drugi dan.
rhumatismes. Peut-être un de ces jours. -Trebali biste povesti didu sa sobom. Čini mi se
- Vous devriez prendre papi avec vous. da se dosađuje.
J’ai l’impression qu’il s’ennuie.
- Oh ! Pauvre ! Ton papi ! Il n’a jamais -Oh! Jadnik! Tvoj dida! Nikad nije volio
aimé la pêche. Mais toi, à quelle pêche pecanje. A ti, koga ideš upecati tako sređena?
es-tu allée ainsi accoutrée ?
- Vous ne le direz à personne ? - Nećete nikome reći?
Louis baissa la voix. Louis je spustio glas.
- Juré Pitchounette. Tu me connais. -Kunem se, malena. Poznaš me.
Sabine éclata de rire. Sabine se odvalila od smijeha.
- A la pêche au vieux Russe. Vous
connaissez la Russie, papé Louis, il me -Idem upecati starog Rusa. Čini mi se da vam
semble ? je poznata Rusija, barba Louis?

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Louis se rengorgea. Louis se uspravio.
- Un peu que je connais la Russie ! Et je
suis un communiste enragé. Ton grand- -Naravno da mi je poznata Rusija! Strastveni
père a dû te le dire. Crois-moi, nous sam komunist. Djed ti je to sigurno rekao.
nous sommes assez carcagnés à ce sujet, Vjeruj mi, tada smo se on i ja puno svađali na
lui et moi, dans le temps. Ton grand- tu temu. Tvoj djed je stari reakcionar.
père, c’est un vieux réac.
- Ça, c’est un peu vrai, admit Sabine.
Mais je l’aime mon papi. Vous aussi, je
vous aime bien. Je vous présenterai le -Ima i u tome istine, priznala je Sabina. Ali
Russe si vous voulez. volim svog didu. I vas isto, puno vas volim.
Upoznat ću vas s Rusom ako želite.
Louis eut un moment d’hésitation.
- Les Russes, pitchoune, ce n’est plus ce
que c’était. Ton Russe, c’est un petit Louis je oklijevao trenutak.
jeune. Qu’est-ce qu’il connaît de la -Rusi više nisu ono što su bili, malena. Taj tvoj
vieille Russie ? De la Russie de Staline ? Rus je mladić. Što on zna o staroj Rusiji? O
Parce que moi, je l’ai connue la Russie Staljinovoj Rusiji? Jer ja se sjećam Staljinove
de Staline. Ah ! C’était le bon temps ! Rusije. Ah, to su bila dobra vremena.
- Pour vous ou pour eux ? Parce que
papi, il dit que ce n’était pas le paradis
là-bas. Les goulags, tout ça… Vous -Za vas ili za njih? Jer dida je pričao da tamo
connaissez ? baš i nije bio raj. Gulag i to sve…Znate?
- Jamais vu les goulags…
- D’accord. Moi je n’ai jamais vu
Napoléon, n’empêche qu’il a existé, -Nikad vidio gulag…
hein, Louis ? -Dobro. Ja nisam nikad vidjela Napoleona, ali
- Oui, oui, bon, grommela Louis. Tu es to ne znači da nije postojao, je l' da Louis?
trop jeune pour comprendre. Bon, bon, -Da da, dobro, progunđao je Louis. Premlada si
je te laisse pitchoune. Mais méfie-toi de da bi shvatila. No, ostavljam te, malena. Ali
tes fréquentations. Un vieux Russe… on čuvaj se tih susreta. Stari Rus….glupost. Koja

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n’a pas idée. Quelle jeunesse ! mladež!
- Quand même, vous m’amènerez à la
pêche un de ces jours ? -Svejedno ćete me voditi na pecanje ovih dana?
- Quand tu voudras. Le week-end
prochain si tu veux et si mes douleurs -Kad ćeš htjeti. Sljedeći vikend ako hoćeš i ako
me laissent tranquille. me bolovi ostave na miru.
Il rajouta d’un ton bourru : Nadodao je sa strogim tonom:
- Et sans ton Russe, hein ?
Puis il la quitta précipitamment sans rien -I bez tvog Rusa, može?
ajouter. Sabine le regarda partir en se Zatim je naglo otišao bez pozdrava.
demandant quelle mouche l’avait piqué. Sabina ga je gledala kako odlazi i pitala se što
Mais le mauvais caractère de Louis était ga je odjednom spopalo. Ali Louisova naprasita
légendaire et la jeune fille ne s’en narav bila je opće poznata i djevojka nije bila
formalisa pas outre mesure. Il était son previše uvrijeđena njegovim ponašanjem. Bio
vieux copain, et elle évitait la plupart du je njen stari prijatelj i većinu vremena je
temps d’aborder des sujets épineux izbjegavala dotaknuti se teških tema poput rata,
comme la guerre, le communisme et komunizma i naročito gulaga. Što ju je spopalo
surtout les goulags. Qu’est-ce qu’il lui da mu postavlja takva pitanja od kojih se
avait pris de lui poser ces questions qui uvijek osjećao neugodno, čak ljutito? Osim
le mettaient toujours mal à l’aise, voire toga, znala je da je imao problema sa
en colère ? En plus, elle savait qu’il avait susjedima, s prijateljima, čak i s njom i da se
des problèmes avec ses voisins, des redovito svađao s Frédéricom, stanarom iznad
copains à elle par ailleurs, et qu’il se njega. Louis nije podnosio ni najmanju buku, ni
disputait régulièrement avec Frédéric le po danu ni po noći, a njegovi mladi susjedi su
locataire de l’appartement du dessus. imali naviku partijati najmanje tri puta tjedno.
Louis ne supportait pas le moindre bruit, Koliko je puta lupao po stropu, zvao policiju,
ni la nuit, ni le jour, et ses jeunes voisins napravio scenu na stepenicama? Frédéric je bio
avaient tendance à faire la fête au moins nasilnik. Sabina je znala da uzima kokain koji
trois fois par semaine. Combien de fois bi ga doveo u stanje ludog bijesa svaki put kad
n’avait-il pas tapé au plafond, appelé les bi Louis došao prigovarati. Sabine je pomislila
gendarmes, fait des esclandres dans les kako će to jednoga dana loše završiti.

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escaliers ? Frédéric était un violent.
Sabine savait qu’il prenait de la cocaïne,
ce qui le mettait dans un état de rage
folle chaque fois que Louis venait
protester. Sabine se disait qu’un jour
cela finirait mal.
Elle remonta la rue des Carrières et
poussa le portail de la maison familiale. Nastavila se penjati po ulici des Carrières i
Cohabiter avec ses parents devenait une gurnula je vrata obiteljske kuće. Suživot s
vraie galère. Elle ne parvenait pas à se roditeljima počeo je biti prava gnjavaža.
décider à prendre un logement, et Nikako se nije mogla odlučiti unajmiti stan i
d’ailleurs, n’en trouvait pas. Frédéric, le osim toga nije ga ni našla. Frédéric, susjed
voisin de papé Louis, lui avait bien barbe Louisa joj je ponudio smještaj kod njih u
proposé de s’installer chez eux, mais elle stanu, ali odlučila se odmaknuti od njega.
préférait s’en abstenir. Papé Louis Barba Louis nije bio u krivu što se žalio na
n’avait pas tort de se plaindre de leur svoje susjede. Racije, droga. Ne, nije htjela
voisinage. Descentes de police, drogue. uplesti u to. Uz to, živio je sa svojom curom
Non, elle ne voulait pas tomber dans cet Edwige i nije se htjela miješati u njihovu
engrenage. D’autant plus qu’il vivait intimu, još manje biti objekt klevete susjeda
avec son amie Edwige et elle ne voulait koji se ne bi ustručavali tračati o tom ménage à
pas s’immiscer dans leur intimité, encore trois. U hodniku našla se licem u lice s djedom.
moins être l’objet des calomnies des
voisins qui n’hésiteraient pas à jaser sur
ce ménage à trois. Dans le hall, elle
tomba nez à nez avec son grand-père.
- Mazette ! Quelle élégance ma chérie ! -Ti vrapca! Kako si elegantna dušo! Imala si
Tu avais un rancard ? spoj?
- Oui, avec un Russe. -Da, s jednim Rusom.
- Un Russe ? Et d’où sort-il ton Russe ? -Rusom? Odakle je izmigoljio taj Rus?
- De Russie, s’énerva Sabine. D’où -Iz Rusije, naljutila se Sabine. Odakle misliš da
veux-tu que sorte un Russe ? dolazi Rus?

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- Eh, oh ! Ne t’énerve pas ! Quelle -Nemoj se ljutiti. Šta ti je sad odjednom?
mouche t’a piquée ? -Srela sam Louisa. Isti je kao ti. Zašto Rus? E
- J’ai rencontré Louis. Il est comme toi. pa zašto ne?
Pourquoi un Russe ? Et pourquoi pas ? -Ah! Louis! On Ruse voli. Čak je i išao tamo
- Ah ! Louis ! Les Russes, il les aime. Il nakon rata. On je komunjara.
est même déjà allé là-bas après la guerre.
C’est un Rouge.

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4. Partie théorique
Pour faire une analyse traductologique, nous avons choisi la Théorie interprétative ou Théorie du
sens. Lederer (1997) dit que : « elle [la théorie interprétative] définit la traduction comme devant
produire le même effet cognitif et émotif sur ses lecteurs que le texte original sur les siens ». Le
modèle du processus de la traduction de Danica Seleskovitch se consiste en trois étapes : la
compréhension, la déverbalisation et la reformulation/reverbalisation.
« La compréhension d’un sens se construit donc par la fusion de ce qui, d’une part, se dégage de
la langue actualisée par le texte et de ce qui, de l’autre, est apporté par les connaissances
pertinentes du récepteur » (Lederer, 1997). Il faut prendre en compte un vouloir-dire, une
intention de l’auteur et comprendre ce qu’il veut dire sans se laisser entraver par les accidents de
terrain (Herbulot, 2004).
La deuxième étape après la compréhension d’un texte est la déverbalisation. Cette étape est
moins naturelle dans la traduction écrite que dans l’interprétation, mais elle y existe. Le
traducteur veut se faire comprendre de lecteurs et il ne veut pas tomber dans la traduction
littérale qui ne dit presque rien aux lecteurs. Il faut se détacher de mots, de phrases, mais
conserver du sens. C’est l’étape où « le sens subsiste sans support linguistique » (Rădulescu,
2008). Lederer (1997) mis en relief que les langues sont différentes aussi dans la façon dont ceux
qui les parlent expriment leurs pensées. C’est pourquoi cette étape est importante, surtout pour
les interprètes.
« La troisième étape du processus de la traduction sera donc la recherche d’une expression qui
rend justice au sens de l’original et qui (…) réussisse le divorce d’avec la langue de départ et
respecte totalement les usages, les habitudes de parole de l’autre langue » (Lederer, 1997). Un
traducteur doit exprimer le sens en respectant les limitations de la langue cible. Dans cette étape,
la créativité, l’intuition et l’imagination d’un traducteur sont très importants.
Jean Delisle a rédigé une autre version de la théorie en concentrant en deux phases les trois
étapes de Seleskovitch. Il a intégré la déverbalisation dans la compréhension, il a gardé l’étape
de la reformulation et il a ajouté la phase de l’analyse justificative qui vise à valider les choix
faits par le traducteur (Raková, 2014).
4.1. L’analyse
Nous suivons le modèle simplifié de la théorie interprétative qu’a donné Florence Herbulot
(2004) dans son article, nous allons comprendre et dire. Nous allons faire une analyse en
comprenant le sens de langue source et nous allons le dire en langue cible.
4.1.1. Papé, papi, grand-père
Dans ce court extrait nous avons trouvé trois mots qui ont un sens très proche. Les mots
confrontés sont « le papé », « le papi » et « le grand-père ».

Le mot « papé » est introduit pour la première fois dans ce roman à la page 12 en introduisant le
personnage de Louis qui sera très important pour le récit.

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En chemin, elle rencontra Louis, un des papés de la place de la mairie avec lequel elle
allait souvent à la pêche au bord du canal et qui avait un appartement dans une petite
résidence près du stade, derrière l’ancien cimetière, ou plutôt ce qu’il en restait.1
Dans ce paragraphe-là, nous connaissons quelques informations sur Louis : où habite-il, la
relation entre les deux personnages (Sabine et Louis) et qu’il avait des autres papés à la place de
la mairie. Nous pouvons conclure que l’homme est vieux et que le mot « papé » peut se traduire
comme stari čovjek ou starac. Nous avons trouvé la définition de « papé »suivante : Fam. Grand-
père; p.ext., pop., homme âgé2. Or, notre traduction est :

Na putu je srela Louisa, jednog od staraca s trga vijećnice s kojim je često išla pecati na
kanal i koji je imao stan u maloj zgradi blizu stadiona, iza starog groblja, odnosno ono
što je od njega ostalo.

Mais, starac ne corresponde pas à notre discours. Comme nous avons déjà mentionné, ce roman
est plein des mots et expressions qui appartiennent au langage familier. Il faut trouver un autre
mot qui peut désigner ce mot aux lecteurs. Nous avons pensé à starček. C’est un mot en croate
qui appartient à la langue parlée.

Na putu je srela Louisa, jednog od starčeka s trga vijećnice s kojim je često išla pecati na
kanal i koji je imao stan u maloj zgradi blizu stadiona, iza starog groblja, odnosno ono
što je od njega ostalo.

Nous trouvons cette solution la plus satisfaisante.

A la pêche au vieux Russe. Vous connaissez la Russie, papé Louis, il me semble ?3


Dans ce contexte-là, nous ne pouvons plus employer le mot starac parce qu’en langue croate
cette forme doit s’employer au vocatif :

Idem upecati starog Rusa. Čini mi se da vam je poznata Rusija, starče Louis?
Nous ne trouvons pas cette solution satisfaisante parce qu'elle revêt une connotation péjorative
en croate. Il faut voir le contexte plus large. Ce roman est placé à Frontignan, une commune
française située dans le sud de la France, au bord de la mer, donc, c'est une commune
méditerranéenne. La langue croate possède trois dialectes: le štokavien, le kajkavien et le

1
Boissié-Dubus, B. Le Sang de la Miséricorde, p. 12
2
http://www.cnrtl.fr/definition/pap%C3%A9
3
Boissié-Dubus, B. Le Sang de la Miséricorde, p. 13

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čakavien. Le dernier est répandu en Dalmatie qui est une zone littorale le long de la mer
Adriatique. Les vieux hommes y sont souvent appelés barba. Le dictionnaire nous confirme
qu’on peut employer ce mot dans ce contexte : Papé, subst. masc.,var. région4, nous voyons que
c’est une variation régionale.

Idem upecati starog Rusa. Čini mi se da vam je poznata Rusija, barba Louis  ?

Cette solution est plus naturelle dans la langue croate et elle correspond au niveau du langage.

Nous pouvons appliquer la même idée à l’exemple suivant :

Elle ne parvenait pas à se décider à prendre un logement, et d’ailleurs, n’en trouvait pas.
Frédéric, le voisin de papé Louis, lui avait bien proposé de s’installer chez eux, mais elle
préférait s’en abstenir. Papé Louis n’avait pas tort de se plaindre de leur voisinage.5
Nikako se nije mogla odlučiti unajmiti stan i osim toga nije ga ni našla. Frédéric, susjed
barbe Louisa joj je ponudio smještaj kod njih u stanu, ali odlučila se odmaknuti od
njega. Barba Louis nije bio u krivu što se žalio na svoje susjede.
Nous avons résolu le souci avec le nom « papé ». On peut voir deux différentes solutions dans
différents contextes où le sens du nom change. Un quasi-problème s’impose avec le mot
« papi ». Le Petit Robert le définit comme grand-père dans le langage enfantin, mais la définition
ajoute « papé » comme synonyme6. Dans le contexte il est claire qu’il s’agit du grand-père de
Sabine parce que quand elle parle de son grand-père Firmin, elle l’appelle « papi », mais
comment traduire en croate « papi » qui s’oppose au mot « grand-père » ? Comme il s’agit du
langage enfantin, nous avons trouvé l’équivalent qui est très utilisé dans le dialecte čakavien :
dida.

Vous devriez prendre papi avec vous.7


Trebali biste povesti didu sa sobom.
Aussi quand Louis parle du grand-père de Sabine :

Oh ! Pauvre ! Ton papi ! Il n’a jamais aimé la pêche.8


Oh! Jadnik! Tvoj dida! Nikad nije volio pecanje.

4
http://www.cnrtl.fr/definition/pap%C3%A9
5
Boissié-Dubus, B. Le Sang de la Miséricorde, p. 15
6
Rey-Debove, Josette et Rey, Alan (éds), 2014, Le Petit Robert
7
Boissié-Dubus, B. Le Sang de la Miséricorde, p. 13
8
Ibid.

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Finalement, nous arrivons au mot « grand-père ». Louis l’emploie dans son discours ; Firmin et
Louis sont opposants politiques, mais ils se respectent l’un l’autre et ils sont vieux amis de sorte.
Dans les exemples suivantes, nous gardons le sens du mot « grand-père » et nous avons le
traduire djed.

Il a eu de la chance ton grand-père.


Tvoj djed je stvarno imao sreće.
Un peu que je connais la Russie ! Et je suis un communiste enragé. Ton grand-père a dû
te le dire.
Naravno da mi je poznata Rusija! Strastveni sam komunist. Djed ti je to sigurno rekao.
Ton grand-père, c’est un vieux réac.9
Tvoj djed je stari reakcionar.
4.1.2. Quelle mouche t’a piqué ?
Traduire cette expression mot à mot serait un péché parce qu’en croate cela ne veut rien dire.
Larousse donne la définition : « pourquoi se fâche-t-il brusquement et sans raison apparente,
valable? »10. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé un équivalent en langue croate qui
rassemblerait cette expression et nous avons traduit cette expression comme :

Sabine le regarda partir en se demandant quelle mouche l’avait piqué.11


Sabina ga je gledala kako odlazi i pitala se što ga je odjednom spopalo.
Eh, oh ! Ne t’énerve pas ! Quelle mouche t’a piquée ?12
Nemoj se ljutiti. Šta ti je sad odjednom?
Le verbe spopasti13 porte un sens d’attraper ou de serrer qui s’approche au sens de piquer comme
une action brusque et en ajoutant l’adverbe odjednom, on renforce cette action.
4.1.3. Les bougresses
- Vous allez à la pêche demain ?
Louis tapota ses jambes.
- Pas demain, non. Elles ne veulent rien savoir, les bougresses. Saloperie de rhumatismes.

9
Ibid.
10
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mouche/52851/locution?q=quelle+mouche#182323
11
Boissié-Dubus, B. Le Sang de la Miséricorde, p. 14
12
Boissié-Dubus, B. Le Sang de la Miséricorde, p. 15
13
http://hjp.znanje.hr/index.php?show=search_by_id&id=d1xjWBg%3D

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La bougresse est, selon Larousse, une femme méchante, maligne. Quoi faire en ce cas-là ? Il faut
penser aux notre vieux et se souvenir ce qu’ils disent quand ils parlent de leurs problèmes de
santé. Dans le texte original, nous avons un mot au féminin désignant une femme méchante, nous
avons cherché un mot en croate qui est aussi au genre féminin et qui désigne une femme
méchante. Après avoir réfléchi, nous avons deviné prokletnica, une femme maudite et méchante.

-Idete pecati sutra?

Louis si je potapšao noge.

-Ne idem sutra. Ove prokletnice ništa ne slušaju. Jebena reuma.

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5. Conclusion
Traduire un roman est un grand défi, surtout pour les étudiants qui sont confrontés au langage
familier pour la première fois. Le processus de la traduction n’est jamais facile, mais la
connaissance de théories traductologiques peuvent aider aux (futurs) traducteurs. La Théorie
interprétative convient à l’analyse de ce roman parce qu’elle donne une plage vaste qui nous, en
traduisant, donne une certaine liberté.

En traduisant cet œuvre, nous essayons produire une traduction qui ne doit pas avoir l’air d’une
traduction en prenant en compte des différences ou plutôt des similarités socioculturelles. Nous
devons rester fidèles, mais des fois, il faut trouver des solutions qui ne sont pas fidèles au texte
original. En conséquence, nous avons fait « une brioche aux raisins », on garde toujours le sens
du texte que nous avons d’abord compris et puis reformulé.

Pour conclure, même si la tâche du traducteur n’est pas facile, c’est un métier très intéressant et
encourage les personnes qui l’exercent à développer leurs compétences linguistiques, historiques,
socioculturelles et approfondir leurs connaissances.

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6. Bibliographie
 Boissié-Dubus, Bernadette. 2004. Le Sang de la Miséricorde, Clairdeplume34.
 Herbulot, Florence. 2004. « La Théorie inteprétative ou Théorie du sens : point de vue
d’une practicienne ». in Bastin, Georges L. (éd.), Meta n°49 (2), p. 307–315
 Ladmiral, Jean-René. 1992. « 30 ans de traductologie de langue française ». in
TransLittérature n° 3, p. 13-22.
 Lederer, Marianne. 1997. « La théorie interprétative de la traduction : un résumé »,
Extrait de : Revue des lettres et de traduction, n°3, p. 11-20.
 Oseki-Dépré, Inês. 2003. « Théories et pratiques de la traduction littéraire en France », in
Colin, Armand (éd.) Le français aujourd’hui. n° 142, Paris, p. 5-17.
 Rădulescu, Anda. 2008. Bref aperçu des grands courants en traduction : théories
européennes et américaines, Editura universitaria, Craiova.
 Raková, Zuzana. 2014. Les théories de la traduction, Masarykova univerzita, Brno, 2014.
 Rey-Debove, Josette et Rey, Alan (éds.). 2014. Le Petit Robert, Le Robert, Paris.
 http://www.cnrtl.fr/ (page consultée le 18 février 2019).
 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais (page consultée le 18 février 2019).

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