Vous êtes sur la page 1sur 19

CANADA COUR D'APPEL

________________________________
PROVINCE DE QUÉBEC Pierre Joseph Ulysse, domicilié et
DISTRICT DE MONTRÉAL résidant au 6840 13ème Avenue,
Montréal, Québec, H1X-2Z2, district de
No: 500-09-028077-196 Montréal

PARTIE APPELANTE - Défendeur

c.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL,
personne morale ayant sa place
d’affaires au 2900, boulevard Édouard
Montpetit, Montréal, Québec, H3T 1J4,
Canada, dans le district de Montréal,
Québec, H1C 1M2;
et  
SYNDICAT GÉNÉRAL DES
PROFESSEURS ET PROFESSEURES
DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
(SGPUM), personne morale ayant sa
place d'affaires au 3060 Edouard-
Montpetit, 3e étage, Montréal (QC) H3T
1J7, dans le district de  Montréal,
(Québec), H1C 1M2;

 et
HÔPITAL LACHINE, personne morale
ayant sa place d'affaires au 650, 
16e Avenue, Lachine, Quebec  
H8S 3N5, dans le district de  Montréal,
(Québec), H1C 1M2;
et
INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ
MENTALE DOUGLAS, personne
morale ayant sa place d'affaires au 6875
boulevard LaSalle Montréal (Québec),
H4H 1R3, Canada, dans le district de 
Montréal, (Québec), H1C 1M2;

et                                 
MICHEL GRÉGOIRE, personne
physique, demeurant et domicilié au

1
5345 Boulevard de l'Assomption, bureau
230, Montréal, Québec, H1T 4B3, dans
le district de  Montréal, (Québec), H1C
1M2.
et
JACQUES GAGNON, personne
physique, demeurant et domicilié au
6070, rue Sherbrooke est, bureau 205,
Montréal, Québec, H1N 1C1, dans le
district de  Montréal, (Québec), H1C
1M2
PARTIES INTIMÉES - Demanderesses
________________________________

REQUËTE POUR PERMISSION D’APPELER D’UN JUGEMENT RENDU EN COURS


D’INSTANCE
(Article 31 C.p.c.)
Partie appelante
Datée du 26 janvier 2019
______________________________________________________________________

À L'UN DES HONORABLES JUGES DE LA COUR D'APPEL, LA PARTIE


APPELANTE EXPOSE:
[1] En date du 12 décembre 2018, le juge Benoît Emery, de la Cour supérieure, du
district de Montréal, a accueilli les demandes en irrecevabilité et en rejet des
codéfendeurs, le tout avec dépens;

[2] Il s'agit d'un jugement qui cause un préjudice irréparable puisqu’il déclare la
requête introductive amendée de l’appelant non fondée ou prescrite en autant
que sont concernés 6 des sept codéfendeurs, cités pour leur action contributoire
à un «fait collectif fautif», selon l’art. 1480 C.c,Q.;

[3] Le juge de première instance n’hésite pas à accueillir les demandes en


irrecevabilité, alors même que cela aurait pour effet de priver de manière tout à
fait prématurée, hâtive et inéquitable l’appelant de tout recours et droit d’action.

2
[4] La partie appelante joint à la présente le jugement de première instance à
l’annexe 1 ainsi que les pièces et éléments de preuve nécessaires à l’obtention
de la permission à l’annexe 2.

Motifs d’appel

[5] Sauf aux points 49 et 50, puis aux points 68 et 69, les arguments que l’appelant a
soutenus à l’audience n’apparaissent pas dans le jugement de première instance,
tels la collusion entre le syndicat et l’Université de Montréal, la conspiration et la
complicité entre les codéfendeurs, ou l’impossibilité d’agir;

[6] En outre, l’appelant a argumenté de manière subsidiaire et secondaire que le


décompte du calcul de la prescription ne peut commencer qu’à la réception du
rapport du Dr Grégoire au milieu du mois de mai 2015, date à laquelle il a
ressenti les premières manifestations des préjudices causés par l’action des deux
psychiatres et des deux hôpitaux;

[7] L’appelant invoque des erreurs de droit et de faits manifestes et déterminantes;

[8] Il entend finalement démontrer que le juge de première instance a omis de se référer
à l’instance introductive amendée déposée à la Cour, le 6 juillet 2018, pour fonder
sa décision;

[9] La cause étant basée sur les principes généraux de responsabilité civile, ici, dans
cette cause, la convention collective n’est qu’incidente;

[9] L’appelant entend soutenir l’argument qu’il y a effectivement la collusion entre


l’Université et le syndicat, et la conspiration et complicité entre les codéfendeurs;

{10] Pour pouvoir accueillir les demandes en rejet et en irrecevabilité de l’Université


de Montréal et du syndicat SGPUM, le juge devait pouvoir affirmer qu’il n’y a pas
de preuve de collusion, de conspiration et de complicité. Or, au stade des
moyens déclinatoires, le Tribunal est encore privé des moyens d’aboutir et
d’émettre de telles conclusions;

[11] La preuve n’étant pas encore administrée, la norme applicable devrait être celle
de la décision raisonnable, c’est-à-dire celle de laisser la question à l’appréciation

3
du juge du fond, puisqu’il pourrait arriver que plusieurs aspects du litige ne
relèvent pas effectivement de la convention collective;

[12] Le juge de première instance déclare l’action prescrite en autant que sont
concernés les deux hôpitaux et les deux psychiatres;

[13] L’appelant reprendra l’argument de l’impossibilité d’agir, déjà soulevé;

[14] Il maintiendra, à titre subsidiaire et secondaire, que le décompte de la prescription


ne pourrait commencer qu’à la date de la réception du rapport Grégoire au milieu
du mois de mai 2015, date à laquelle il a eu connaissance et ressenti les
premières manifestations des préjudices et torts causés par les hôpitaux et par
les psychiatres; et non à la date quand Dr Grégoire prétend écrire le rapport;

[15] A cet effet, en déclarant prescrite l’action en ce qui concerne hôpitaux et les
psychiatres, le juge de première instance a excédé sa compétence. Il a tranché
une question de faits, ou peut-être, une question mixte de faits et de droit qui
devait être laissée à l’appréciation du juge qui doit trancher le litige au fond;

[16] Pour ces motifs, l’appelant soutient que le juge de première instance a
manifestement erré en droit et en fait en accueillant les demandes en
irrecevabilité des intimés, et que ces erreurs sont déterminantes;

[17] Il demande la permission d’en appeler, puisque le jugement de première instance


mérite d’être infirmé.

I. Erreurs de droit et de faits:

Première erreur
[18] Le juge de première instance a manifestement erré au point 6 de sa décision,
lorsqu’il écrit : Le demandeur conteste le bien-fondé de son renvoi en affirmant
qu’il a été congédié sans cause juste et suffisante;

[19] L’appelant soumet que, de toute vraisemblance, le juge de première instance ne


s’est pas référé à l’instance introductive amendée déposée devant la Cour le 6
juillet 2018 et notifiée aux parties;

4
[20] Le terme «renvoi» ne figure nulle part dans l’instance amendée. Celui de
«congédiement» ne paraît que dans le titre principal de la requête et dans le titre
de l’une des parties supprimées, mais nulle part autre dans l’instance amendée;

[21] Les numéros des paragraphes cités en référence dans la décision de première
instance ne correspondent pas à ce qui se trouve dans l’instance amendée;

[22] L’extrait cité au point 29 de la décision de première instance ne figure pas dans
l’instance introductive amendée déposée le 6 juillet 2018;

[23] Des faits sont repris ou cités de manière tronquée et erronée, tantôt rapprochés
sans considération de sens, tantôt détachés de leur contexte et de leur ensemble
de faits, comme par exemple aux points 7, 27, 39, et autres du jugement;

[24] Le recours est basé sur les principes généraux de responsabilité civile solidaire,
puisque les codéfendeurs ont, de manière contributoire, participé au «fait collectif
fautif», selon l’art. 1480 C.c.Q, visant à faire mal à l’appelant, à le nuire. A cet
égard, la résiliation du contrat de travail reste un tort et un préjudice parmi
d’autres, pour lesquels l’appelant demande réparation;

[25] Le jugement de première instance mérite d’être infirmé puisqu’en omettant de


référer à l’instance introductive amendée, le juge a décidé à la lumière d’une
question qui n’a pas été soumise à sa compétence;

[26] Ces erreurs déterminantes et manifestes ont un impact décisif sur l’appréciation
des faits, sur les conclusions et la décision auxquelles a abouti le juge.

Deuxième erreur

[27] Le juge de première instance a erré en droit et en fait lorsqu’il écrit :

[49] Le demandeur conteste la requête en irrecevabilité de l’Université en plaidant


que la présence des autres défendeurs commande que l’action soit
nécessairement intentée devant la Cour supérieure.
[50] Soit dit avec égards, le Tribunal ne peut retenir l’argument du demandeur. Il
ne suffit pas d’ajouter un ou des défendeurs à une action pour attribuer à
la Cour supérieure une compétence d’attribution qu’elle n’a pas.
Il reprend, en ce qui concerne le syndicat :

5
[68] Tout comme il l’a fait à l’encontre de la demande en irrecevabilité de
l’Université de Montréal, le demandeur conteste la demande du syndicat
en plaidant que la Cour supérieure a compétence au motif qu’il poursuit
d’autres défendeurs dont notamment les deux médecins qui auraient
conclus erronément qu’il souffrait de problèmes psychiatriques.
[69] Tout comme le Tribunal l’a fait pour l’Université, le Tribunal déclare qu’il ne
suffit pas d’ajouter un ou plusieurs défendeurs pour attribuer une
compétence d’attribution que la Cour n’a pas.

[28] L’appelant entend démontrer qu’il ne s’agit pas d’un simple ajout de défendeurs
n’ayant rien à voir les uns avec les autres;

[29] Les codéfendeurs ont, de manière contributoire, participé à un «fait collectif


fautif», selon l’art. 1480 C.c.Q,, soit à la mise en place d’une machine de
représailles visant à nuire et à faire mal à l’appelant;

[30] Du 10 avril 2013 au 2 avril 2015, l’appelant a été successivement diagnostiqué de


paranoïa, de délire paranoïde, de psychose non identifiée, de déficiences
cognitives, de syphilis, de neuro-syphilis, d’encéphalopathie, de symptômes
psychiatriques lourds;

[31] Du mois d’août 2016 au mois de mai 2017, les contre-expertises et tests
similaires effectués aux États-Unis ont démontré que tous ces diagnostics sont en
fait sans fondement, ou sans évidence médicale;

[32] L’Université de Montréal a fait feu de tout bois des diagnostics fallacieux
auxquels elle a contribué, pour asseoir sa thèse de maladie, et pouvoir résilier le
contrat de travail de l’appelant en date du 31 mars 2017;

[33] Il y a la collusion entre l’Université de Montréal et le syndicat;

[34] Il y a conspiration et complicité entre l’Université et d’autres codéfendeurs;

[35] L’appelant allègue au paragraphe 280 de l’instance introductive amendé :

[280] Dans cette rencontre du 24 mars 2015, le Directeur des ressources


humaines, Pierre Lemieux, confirme que 1) L’assureur agit sous l’ordre de
l’université, et c’est lui-même qui avait demandé à l’assureur d’agir à la
place de l’Université; b) que l’évaluation psychiatrique du 10 avril 2013 et
le congé de maladie ont été imposés au demandeur en lieu et place d’une
mesure disciplinaire.

6
[36] C’est le Dr Gagnon qui a fait l’évaluation du 10 avril 2013, répondant au mandat
de l’Université de Montréal de maintenir l’appelant loin de l’université ainsi que
de prévoir des conditions pour un éventuel retour;

[37] Dr Gagnon infère dans son rapport des réponses qui n’ont pas été données;

[38] Les pièces P27 déposées au soutien des allégations du paragraphe 354 de
l’instance montrent que, le 26 janvier 2017, l’Université de Montréal est elle-
même intervenue pour exiger que l’appelant fournisse à la SSQ des informations
abusivement demandées;

[39] Pour ces motifs, le jugement de première instance mérite d’être infirmé en
référence à des éléments trouvés dans Droit du travail, Collection de Droit 20015-
2016, volume 8, École du Barreau, Éditions Yvon Blais, p. 249;

[40] Après avoir confirmé la compétence exclusive de l’arbitre sur tout litige découlant
de la convention collective, les auteurs établissent les
exceptions suivantes : «C’est aussi au tribunal de droit commun qu’il faudra
s’adresser dans certaines situations où la présence d’une convention collective
n’est qu’incidente. C’est le cas des litiges qui n’opposent pas entre elles des
parties signataires de la convention, comme les litiges entre employés, et de
ceux qui mettent en cause des parties sur lesquelles l’arbitre ne peut prétendre
avoir autorité»;

[41] La Cour supérieure est un tribunal de droit, alors qu’ici, dans cette cause, la
présence de la convention collective n’est qu’incidente;

[42] Le juge de première instance a manifestement erré et son erreur est


déterminante, au point de conclure que la Cour supérieure n’a pas de
compétence malgré la présence de parties non signataires de la convention
collective, et sur lesquelles l’arbitre ne peut prétendre avoir autorité.

Troisième erreur 

[43] Le juge de première instance conclut :

[70] Le Tribunal est d’avis que le syndicat a raison de contester sa compétence


d’attribution dans la présente affaire.

7

[78] Le Tribunal est d’avis que tous les reproches adressés au syndicat sont du
ressort exclusif du Tribunal administratif du Travail.
[44] L’appelant annexe à cette déclaration d’appel les deux requêtes encore
pendantes devant le TAT, et soumet que la cause dont est saisie actuellement la
Cour supérieure est d’un autre ordre;

[45] Le juge de première instance a manifestement erré puisque, ici, le reproche fait
au syndicat ne concerne pas son monopole de représentation, mais le fait d’avoir
agi en collusion avec l’Université, de participer à un complot de nature abusive et
malicieuse avec d’autres codéfendeurs en vue de porter atteinte aux droits de
l’appelant, de le nuire et de lui faire mal;

[46] L’appelant allègue aux paragraphes :

[388] Le SGPUM collabore activement avec l’Université de Montréal pour


imposer des évaluations psychiatriques intentionnellement inexacts et
injustes;
[389] Le syndicat se comporte comme l’employeur, refusant lui aussi, de
facto et verbalement, les certificats médicaux de retour en emploi que le
demandeur a fournis, allant jusqu’à faire des menaces et du chantage pour
forcer le demandeur à subir des évaluations psychiatriques dont les
résultats se sont avérés faussés;
[390] Le syndicat a cherché, par plusieurs moyens et à maintes reprises, à
forcer le demandeur à aller en invalidité totale, y inclus en faisant du
chantage et des propositions verbales creuses, au nom de l’Université et
de la SSQ.

[47] L’appelant est en mesure de faire raisonnablement la preuve que le syndicat agit
en collusion avec l’Université, et en conspiration et avec d’autres codéfendeurs.
Il a entre ses mains l’enregistrement sonore de plusieurs rencontres, ainsi que
des reconstitutions et recompositions de plusieurs parties de rencontre;

[48] Selon les enseignements de la Cour suprême dans la cause Noël c. Société de
l’énergie de la Baie James, il y a des situations d’exception au monopole de
représentation du syndicat, telles la collusion, la mauvaise foi, ou une injustice
équivalant à la fraude (paragraphe 68). Le salarié peut se donner une
représentation distincte quand il se trouve en situation de conflit d’intérêt avec le

8
syndicat, dans une plainte selon l’art. 47.3 du Code du travail, ou par un recours
basé sur les principes généraux de responsabilité civile (paragraphe 69).

[49] L’appelant soutiendra que le jugement de première instance mérite d’être infirmé
puisque la preuve de la collusion et de la conspiration et complicité n’étant pas
encore faite, la décision devrait être laissée à l’appréciation du juge du fond après
l’analyse des faits;

[50] Le juge de première instance a manifestement erré en accueillant la demande en


irrecevabilité du syndicat SPGPUM, et son erreur est déterminante.

Quatrième et cinquième erreurs : le juge de première instance a manifestement


erré en déclarant l’action prescrite en ce qui concerne les deux hôpitaux et
les deux psychiatres, contre l’argument de l’impossibilité d’agir de
l’appelant et en dehors d’une analyse de base des principes généraux de
responsabilité civile

[51] A titre subsidiaire et secondaire à l’argument de l’impossibilité d’agir, l’appelant a


soutenu et soutiendra que le décompte de la prescription ne peut commencer
qu’à la date de la réception du rapport Grégoire au milieu du mois de mai 2015,
date à laquelle l’appelant a connaissance et ressenti les premières manifestations
des préjudices et torts causés par les hôpitaux et par les psychiatres;

[52] C’est au moment de l’entrevue psychiatrique du 2 avril 2015 que l’appelant s’est
rendu compte que ses dossiers d’hospitalisation incluant les diagnostics sans
fondement posés en 2013 et en 2014 sont rendus publics et transférés sans son
consentement à l’employeur, à l’assureur, ou à Dr Grégoire lui-même;

[53] L’appelant soumet qu’au moment de divulguer les dossiers d’hospitalisation sans
consentement, les deux hôpitaux savaient pertinemment ou devaient savoir les
conséquences de leur action, même si la résiliation du contrat de travail n’est
survenue que le 31 mars 2017;

[54] A la page 1 du rapport de l’évaluation psychiatrique demandée par l’hôpital


Lachine et réalisée le 11 septembre 2013, Dr Louis Germain écrit : Le patient
souffre donc d’un litige avec son employeur depuis plusieurs mois… Le patient dit
qu’il doit rester très discret concernant les raisons qui ont justifié sa suspension

9
administrative. Il dit que ce dossier est l’objet d’un litige et il a l’impression que
l’évaluation psychiatrique pourrait être utilisée dans le cadre de ce dossier.

[55] Le transfert sans consentement des dossiers d’hospitalisation incluant les


diagnostics sans fondement posés en 2013 et 2014 témoigne de la contribution
des deux hôpitaux à la machine de représailles qui a mis l’appelant dans
l’impossibilité d’agir jusqu’à la résiliation du contrat de travail le 31 mars 2017;

[56] Le juge de première instance a erré en accueillant la demande en irrecevabilité


des deux hôpitaux sur la base de prescription de l’action;

[57] Le juge de première instance a erré lorsqu’il maintient que l’intervention du Dr


Gagnon est antérieure au 2 avril 2015 et qu’à ce titre l’action est prescrite;

[58] Au niveau des moyens déclinatoires, il est logique que le juge de première
instance concentre son regard sur la seule date quand la faute aurait été
commise. Mais a-t-il la compétence et les informations factuelles nécessaires
pour déclarare l’action prescrite à la lumière de ce seul élément?;

[59] Quand il y a débat contradictoire, le juge de première instance peut-il, au niveau


des moyens déclinatoires, raisonnablement décider de la prescription de l’action
sans prendre en compte d’autres aspects de l’analyse de base de responsabilité
civile, tels l’identification et le niveau de responsabilité professionnelle, la nature
des préjudices et le lien de causalité entre la faute et les préjudices?;

[60] Une telle analyse relève bien sûr de l’étape du fond où le tribunal aura procédé à
l’analyse des faits et de la preuve, et non de l’étape des moyens déclinatoires;

[61] En outre, les résultats du rapport du Dr Gagnon ont été cachés à l’appelant
jusqu’au 17 février 2015, malgré les démarches entreprises auparavant pour
obtenir ce dit rapport;

[62] C’est en recevant le rapport Grégoire vers le milieu du mois de mai 2015 que
l’appelant a ressenti les premières manifestations du préjudice causé par le
rapport Gagnon, compte tenu qu’il était déjà près de deux ans en congé de
maladie sans explication quand il a reçu le rapport Gagnon au mois de février
2015;

10
[63] Dr Grégoire s’est allègrement référé à ce premier rapport pour maintenir
l’appelant hors de l’Université et pour soutenir son diagnostic fallacieux de
paranoïa, de délire paranoïde, de déficiences cognitives et de symptômes
psychiatriques lourds l’empêchant d’exercer son métier de professeur d’université
de manière définitive;

[64] Dr Grégoire se réfère en deuxième lieu sur les dossiers d’hospitalisation incluant
les diagnostics posés en 2013 et 2014, qui lui ont été transférés sans le
consentement de l’appelant;

[65] Il transforme et fausse les résultats du rapport Germain dont certaines parties
sont reprises aux paragraphes 190 à 192 de l’instance introductive amendée,
écrivant au bas de la page 4 de son rapport d’évaluation: Le 11 septembre 2013,
le Dr Louis Germain, psychiatre, concluait à une encéphalopathie métabolique ou
infectieuse améliorée avec déficits cognitifs possibles très légers greffés sur des
traits de personnalité schizoïde ou évitante possible;

[66] L’appelant est en mesure de faire raisonnablement la preuve que les rapports
d’évaluation du Dr Gagnon et du Dr Grégoire sont fallacieux. Il a entre ses mains
l’enregistrement sonore des deux entrevues, ainsi que des reconstitutions et
recompositions de parties de ces entrevues;

[67] Le juge de première instance a manifestement erré au point 115 de sa décision


lorsqu’il écrit : S’il y a faute, elle aurait commis au plus tard le 2 avril 2015. Or,
l’action a été intentée le 10 avril 2018 alors qu’elle se prescrivait le 2 avril 2018;

[68] L’appelant entend soutenir que, subsidiairement et secondairement à


l’impossibilité d’agir, le calcul du délai de prescription ne pourrait commencer
qu’au moment de la réception du rapport Grégoire au milieu du mois de mai
2015, et non à la date où le psychiatre prétend avoir écrit le rapport;

[69] Soit dit avec égards, il serait anticipé et prématuré pour l’appelant de formuler
une requête et une demande en dommages-intérêts à la sortie de l’évaluation
psychiatrique du 2 avril 2015, puisqu’il n’avait pas en main le rapport
d’évaluation, n’avait pas encore connaissance des dommages et préjudices, et

11
ne pouvait nullement établir le lien de causalité entre rapport et son renvoi en
invalidité totale, jusqu’`la résiliation de son contrat de travail le 31 mars 2017;

[70] En déclarant prescrite l’action contre les hôpitaux et les psychiatres malgré ce
débat contradictoire, le juge de première instance a excédé sa compétence en
tranchant une question de fait, ou peut-être, une question mixte de fait et de droit
qui devait être laissée à l’appréciation du juge qui doit trancher le litige au fond.

[71] Il est dans l'intérêt de la justice d'accorder la permission demandée puisque les
erreurs qu’a commises le juge de première instance sont non seulement
manifestes, elles sont aussi déterminantes. L’appelant sera empêché de faire la
preuve de ses allégations fondées en droit et en fait, et justice ne sera pas
rendue;

[72] Il serait imprudent et déraisonnable de refuser si tôt et si hâtivement l’accès à la


justice;

[73] Il est également dans l'intérêt de la justice de suspendre l’instance jusqu'au


jugement sur l'appel.

[74] La partie appelante demandera à la Cour d'appel de:

a) ACCUEILLIR l'appel;

b) INFIRMER le jugement de première instance;

c) RENDRE toute autre ordonnance jugée nécessaire en la circonstance;

d) CONDAMNER la partie intimée aux frais de justice tant en première


instance qu'en appel.

POUR CES MOTIFS, VOUS PLAISE:

ACCUEILLIR la présente demande;

AUTORISER la partie appelante à introduire l’appel du jugement en cours


d’instance rendu le 12 décembre 2018, par l'honorable Benoît Emery, de la Cour
supérieure district de Montréal, dans le dossier portant le numéro 500-17-
102771-188;

SUSPENDRE l’instance jusqu’au jugement sur l’appel;

12
LE TOUT, frais à suivre selon le sort de l'appel.

le 26 janvier 2019, à Montréal

______________________________________
Pierre Joseph Ulysse
Partie appelante

6840, 13ème Avenue


Montréal, Québec, Canada
H1X 2Z2
514-770-7308
josephpi @live.ca

13
CANADA COUR D’APPEL

PROVINCE DE QUÉBEC
DISTRICT DE MONTREAL Pierre Joseph Ulysse, domicilié et résidant
au 6840 13ème avenue, Montréal, Québec,
No : 500-09-028077-196 H1X-2Z2, district de Montréal

PARTIE APPELANTE - Défendeur

c.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, personne


morale ayant sa place d’affaires au 2900,
boulevard Édouard Montpetit, Montréal,
Québec, H3T 1J4, Canada, dans le district
de Montréal, Québec, H1C 1M2;
et  
SYNDICAT GÉNÉRAL DES
PROFESSEURS ET PROFESSEURES DE
L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
(SGPUM), personne morale ayant sa place
d'affaires au 3060 Edouard-Montpetit, 3e
étage, Montréal (QC) H3T 1J7, dans le
district de  Montréal, (Québec), H1C 1M2;

 et
HÔPITAL LACHINE, personne morale
ayant sa place d'affaires au 650, 
16e Avenue, Lachine, Quebec  
H8S 3N5, dans le district de  Montréal,
(Québec), H1C 1M2;
et
INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ
MENTALE DOUGLAS, personne morale
ayant sa place d'affaires au 6875 boulevard
LaSalle Montréal (Québec), H4H 1R3,
Canada, dans le district de  Montréal,
(Québec), H1C 1M2;

et                                 
MICHEL GRÉGOIRE, personne physique,
demeurant et domicilié au 5345 Boulevard
de l'Assomption, bureau 230, Montréal,
Québec, H1T 4B3, dans le district de 

14
Montréal, (Québec), H1C 1M2;
et
JACQUES GAGNON, personne physique,
demeurant et domicilié au 6070, rue
Sherbrooke est, bureau 205, Montréal,
Québec, H1N 1C1, dans le district de 
Montréal, (Québec), H1C 1M2

PARTIE INTIMÉE - Demanderesses

DÉCLARATION SOUS SERMENT


Partie appelante
Datée du 26 janvier 2019

Je, soussigné, Pierre Joseph Ulysse, domicilié et résidant au 6840 13 ème Avenue,
Montréal, Québec, Canada, H1X-2Z2, affirme solennellement ce qui suit :

1. Je suis la partie appelante;

1. Tous les faits allégués dans la Requête pour permission d’appeler sont
vrais.

le 26 janvier 2019, à Montréal

Pierre Joseph Ulysse


Partie appelante
Affirmé solennellement devant moi ce

15
CANADA
Pierre Joseph Ulysse, domicilié et
PROVINCE DE QUÉBEC résidant au 6840 13ème avenue,
DISTRICT DE MONTREAL Montréal, Québec, H1X-2Z2, district de
Montréal
No : 500-09-028077-196
PARTIE APPELANTE - Défendeur
COUR d’APPEL

AVIS DE PRÉSENTATION

16
UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, personne morale
À : ayant sa place d’affaires au 2900, boulevard Édouard
Montpetit, Montréal, Québec, H3T 1J4, Canada, dans
le district de Montréal, Québec, H1C 1M2;
Intimée
et sa procureure
Me Julie Cuddihy
Cuddihy et avocats
488 rue St-Jean
Bureau 400A
Montréal QC H2Y 2S1
jouddihy@cuddihy.ca

et  
A :
SYNDICAT GÉNÉRAL DES PROFESSEURS ET
PROFESSEURES DE L’UNIVERSITÉ DE
MONTRÉAL (SGPUM), personne morale ayant sa
place d'affaires au 3060 Edouard-Montpetit, 3e
étage, Montréal (QC) H3T 1J7, dans le district de 
Montréal, (Québec), H1C 1M2;
et son procureur
Me Nicolas Houle-Gingras
Me Gaétan Lévesques
Rivest Schmidt
7715, rue St-Hubert
Montréal QC H2R 2N8
Téléphone: (514) 948-1888, poste 242
Télécopieur: (514) 948-0772
nhoulegingras@rivestschmidt.qc.ca
gaetanlevesque@rivestschmidt.qc.ca

A : et
HÔPITAL LACHINE, personne morale ayant sa place
d'affaires au 650,  16e Avenue, Lachine, Quebec  
H8S 3N5, dans le district de  Montréal, (Québec),
H1C 1M2;
Intimé
et sa procureure
Me Véronique Iezzoni
Bélanger Longtin
1 place Ville-Marie
Bureau 1950
17
PRENEZ AVIS que la Requête pour permission d’appeler sera présentée devant un
honorable juge de la Cour d'appel siégeant à l'Édifice Ernest-Cormier, situé au 100, rue
Notre-Dame Est, à Montréal, le vendredi 19 avril 2019, à 9 h 30, en salle RC.18.

VEUILLEZ AGIR EN CONSÉQUENCE.

le 26 janvier 2019, à Montréal

Pierre Joseph Ulysse


Partie appelante

6840, 13ème Avenue


Montréal, Québec, Canada
H1X-2Z2
Téléphone : 514-770-7308
Courriel : josephpi@live.ca

18
Joindre une déclaration sous serment, un avis de présentation ainsi que la liste des
annexes à la requête.

La requête pour permission d’appeler d’un jugement rendu en cours d’instance est
également jointe à la déclaration d’appel (art. 357 du Code de procédure civile).

La requête pour permission d’appeler d’un jugement rendu en cours d’instance,


accompagnée d'une preuve de signification à la partie intimée et des documents joints,
doit être déposée au greffe de la Cour d’appel en 2 exemplaires, au moins 2 jours
ouvrables avant la date de sa présentation et notifiée à l’avocat qui représentait la partie
intimée en première instance, au greffe du tribunal de première instance et aux
personnes intéressées à l’appel à titre d’intervenant ou de mis en cause. (Articles 99,
139, 357, 358 et 377 du Code de procédure civile et articles 28 et 63 du Règlement de
procédure civile de la Cour d’appel).
AVERTISSEMENT : CE MODÈLE NE DISPENSE PAS DE LA LECTURE DES LOIS ET RÈGLEMENTS
APPLICABLES. POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONSULTEZ L’AIDE-MÉMOIRE EN MATIÈRE CIVILE ET
LA FOIRE AUX QUESTIONS.

19

Vous aimerez peut-être aussi