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ERES | « Connexions »
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Dominique Fablet
Un obstacle au développement
des pratiques d’intervention :
l’absence de procédures codifiées
1. Soit, au sens de Castoriadis (1975, p. 103), « ce faire dans lequel l’autre ou les autres sont
visés comme êtres autonomes et considérés comme l’agent essentiel du développement de leur
propre autonomie ».
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La notion d’intervention
2. Ainsi les expressions « intervenant social » et « travailleur social » sont-elles tenues fré-
quemment pour équivalentes et, de ce fait, peuvent être employées indistinctement ; nous-
même, avec d’autres, utilisons l’expression « interventions socio-éducatives » pour désigner
l’ensemble des actions réalisées par une multiplicité de professionnels qui interviennent auprès
de familles de façon complémentaire par rapport à l’éducation intrafamiliale ou en cas de diffi-
cultés éducatives afin d’aider et soutenir le milieu familial dans ses fonctions éducatives, voire
parfois à le suppléer (cf. Fablet, 2002).
3. Parmi les nombreux travaux centrés sur les activités d’intervention, voir plus particulièrement
Dubost (1987a) et les nos 49 et 71 de Connexions.
4. Les notions d’intervention et de recherche-action, bien qu’elles ne soient pas exactement
équivalentes, sont suffisamment proches pour qu’on les ait regroupées dans un même article du
Vocabulaire de psychosociologie, tout récemment publié (cf. Dubost et Lévy, 2002).
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6. Activités dont nous avons rendu compte dans plusieurs contributions figurant notamment
dans des ouvrages collectifs, coordonnés avec Claudine Blanchard-Laville et destinés à mieux
faire connaître dispositifs et pratiques d’analyse de pratiques professionnelles.
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7. Après s’être référée à l’éducation résidentielle puis, à partir du milieu des années 1980, à la
suppléance familiale, l’équipe s’est dotée finalement de l’appellation « Éducation familiale et
interventions sociales en direction des familles ».
8. Par suppléance familiale, on entend « l’action auprès d’un mineur visant à assurer les tâches
d’éducation et d’élevage habituellement effectuées par les familles, mises en œuvre partielle-
ment ou totalement hors du milieu familial dans une organisation résidentielle » (Durning, 1986,
p. 102) ; soit l’action de professionnels agissant ainsi à la place de la famille, sans pour autant
la remplacer, principalement dans des internats spécialisés, des services de placement familial
ou encore des structures intermédiaires.
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Si l’on ajoute à cette diversité le fait qu’en raison même des évolu-
tions de l’action, sa programmation ne peut être envisagée qu’à très
court terme, voilà un deuxième facteur conduisant à reconnaître qu’il est
décidément difficile de codifier des pratiques aussi ouvertes puisque
susceptibles de transformations au fur et à mesure du déroulement de
l’action, combinant parfois différentes formes d’accompagnement, aux
résultats pas toujours prévisibles et, en définitive, le plus souvent
modestes. Un dispositif d’intervention ne peut pas être programmé une
fois pour toutes lors de l’engagement de l’action et rester stable du début
à la fin de l’action : à partir d’une première configuration, le travail
s’instaure, mais, en cours de route, des inflexions appellent le plus sou-
vent des remaniements nécessaires. D’où l’utilité de séances pério-
diques d’évaluation afin de modifier, au fur et à mesure, le dispositif en
fonction des problèmes qui surviennent.
En outre, ne se laissant pas réduire à des aspects purement opéra-
toires, les pratiques d’intervention ne s’apparentent pas à des actions
conduites selon une logique instrumentale : il ne suffit pas de définir des
objectifs, de dégager des moyens et, in fine, de mesurer l’efficacité et
l’efficience de l’action développée. L’interrogation axiologique et la
prise en compte de dimensions éthiques demeurent prépondérantes,
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Références bibliographiques
Les travaux de l’ARIP ont contribué à élaborer une pratique de l’analyse sociale ainsi
que des conceptions nouvelles sur les structures et le fonctionnement des organisations
et des institutions qui donnent lieu à de nombreuses publications de ses membres, dans
la revue Connexions notamment :
– n° 4 : Fonctionnement des organisations et changement social (1972)
– n° 21 : Interventions psychosociales et recherche-action (1977)
– n° 24 : Analyse sociale et intervention (1977)
– n° 43 : Recherche-action et expérimentations sociales (1984)
– n° 49 : L’intervention (1987)
– n° 59 : Dynamique psychosociale de la prévention : sida et toxicomanie (1992)
– n° 62 : Quelles interventions face à l’exclusion ? (1993)
– n° 66 : L’évolution des structures de soin (1995)
– n° 71 : Organisation et institution – nouvelles formes d’intervention (1998).