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Modélisation des paramètres de fonctionnement d'un capteur solaire plan à


air

Conference Paper · November 2013

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5 authors, including:

Moummi Noureddine Abdelhafid Moummi


Université de Biskra Université de Biskra
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Housseyn Karoua
Centre de Développement des Energies Renouvelables
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Modélisation des paramètres de fonctionnement d’un capteur
solaire plan à air

M. Baissi1, A.Brima2, N. Moummi2, A.Moummi2,3, H.Karoua1


1
Département de Génie Mécanique
2
Laboratoire de Génie Mécanique
3
Laboratoire de Génie Civil, Hydraulique, Développement Durable et Environnement
Université Mohamed Khider, B.P. 145, Biskra, Algérie

Résumé - Cette étude est relative à la caractérisation des sites pour d’éventuelles
applications de l’énergie solaire. Elle consiste à l’étude théorique et expérimentale des
paramètres d’environnement, structurels et conceptuels qui influent directement ou
indirectement sur le fonctionnement d’un capteur solaire plan à air à simple passe. Pour
valider les résultats numériques obtenus nous avons établi une confrontation avec ceux
mesurés sur site.
Mots clés: Capteur solaire, Air, Rayonnement solaire, Température, Modélisation,

1. INTRODUCTION :
Les capteurs solaires plans à air transforment le rayonnement solaire qu’il reçoit en
énergie calorifique utilisable. Cette énergie est utilisée dans différentes applications
solaires, telles que, le séchage des produit agroalimentaires, le chauffage des locaux
industriels ou à usage d’habitation, ainsi que dans la réfrigération solaire.
Nous étudions dans ce travail les paramètres qui influent sur le fonctionnement d’un tel
système. Nous avons menés une étude comparative entre les résultats expérimentaux et
ceux calculés à travers les modèles théoriques. Deux paramètres sont considérés, le
rayonnement solaire global et la température de sortie du fluide caloporteur.
De nombreuses études théoriques et expérimentales ont été menées dans ce sens,
Bekkouche[1], a établi une comparaison entre le rayonnement solaire mesuré et celui
donné théoriquement par le modèle de M.Capderou pour le site de Ghardaïa ainsi
que le modèle de Perrin Brichambaut pour le site de Batna.
S.Oudjedi[2], ont présenté une étude théorique et expérimentale des paramètres qui sont
l’éclairement solaire la température de l’absorbeur, celle ambiante et celle de sortie du
fluide caloporteur d’un capteur solaire plan à air à simple passe destinée au séchage des
produits.
G.Benkaciali[3], a étudié cinq modèles empiriques basés sur l’estimation du
rayonnement global reçu sur un plan incliné. Les résultats obtenus sont confrontés aux
données expérimentales obtenues par des mesures au sol avec une station radio métrique
installée à l’unité de recherches de Ghardaïa et qui fonctionne à l’aide d’un système de
poursuite.

2. DESCRIPTION DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL :


Le capteur solaire est de type plan à air à simple passe entre l’absorbeur et la plaque
intermédiaire d’une surface égale à 1,73 m2 (1,95m x0, 89m). Il comporte un seul
vitrage d’épaisseur 5 mm. Un circuit aéraulique permet d’alimenter le capteur avec des
débits d’air variables. Les essais en ensoleillement naturel ont été réalisés à Biskra, aux
mois de Janvier, Février, Mars et Avril avec un capteur orienté face au sud et incliné à
34,8° (latitude de Biskra). Pour chaque essai, le débit d’air est fixé et la température de
l’air à l’entrée du capteur est fonction de la température ambiante.

3. LE RAYONNEMENT SOLAIRE
L’étude du rayonnement solaire est le point de départ de tout investissement dans le
domaine de l’énergie solaire. L’énergie globale incidente sur un plan incliné dépend de
la latitude du lieu, du jour de l’année et de l’angle d’inclinaison du plan.
Dans la pratique on admet une variation sinusoïdale de l'éclairement. Plusieurs
spécialistes ont proposés des modèles pour caractériser le rayonnement solaire. Dans
cette étude nous avons considéré deux modèles qui s’avèrent réalistes et qui sont :
- Le modèle de Perrin de Brichambaut.
- Le modèle de Liu et Jordan.

3.1 Modèle de Perrin de Brichambaut


Le rayonnement direct sur un plan incliné est calculé par l’expression suivante :

La composante directe du rayonnement solaire est donnée par les expressions


empiriques suivantes[4] :

 conditions normales par ciel clair :

 pour un ciel très clair :

 pour un ciel pollué : zone industrielle.

Les expressions empiriques permettant d’estimer la composante du rayonnement solaire


diffus sont ci- dessous :

 Part du ciel
- Part du ciel sur une surface horizontale:
Par ciel clair :

Par ciel très clair, on multiplie cette dernière expression par (3/4), si le ciel est couvert,
on la multiplie par (4/3).
- Part du ciel sur une surface d’inclinaison quelconque:

 Part du sol

3.2 Modèle de Liu et Jordan


L’éclairement global sur un plan incliné est estimé par l’expression [5, 6].

Rb est le facteur d’inclinaison du rayonnement direct :

L'irradiation diffuse sur un plan incliné est :

D'autre part l'irradiation réfléchie sur un plan incliné est estimée par l'expression :

Les deux composantes du rayonnement solaire global sur un plan horizontal, sont
estimées comme suit :
Rayonnement direct :

Rayonnement diffus :
Où A, B et C sont données d'après le tableau suivant :

A B C
Ciel très pur 1300 87 6
Ciel moyen 1230 125 4
Ciel pollué 1200 187 5
Tableau 1 : Valeurs des coefficients A, B et C

4. MODELE DE TEMPERATURE DE SORTIE DU FLUIDE


CALOPORTEUR
On peut exprimer, de façon générale, le bilan thermique d’un insolateur plan par
l’équation suivante:

4.1 Hypothèses simplificatrices


Pour simplifier l’étude des transferts de chaleurs dans le capteur solaire à air, on utilise
la méthode d’analyse dite méthode globale, d’où on suppose que:
- Les variations dans le temps de l’inertie thermique des composants du capteur sont
faibles . Nous supposons donc que le fonctionnement du système est
quasi stationnaire.
- Les caractéristiques des matériaux des composants sont constantes et indépendantes
des conditions météorologiques.
- La température de la vitre et de l’absorbeur est considérée uniforme.
L’équation de la chaleur dans le fluide caloporteur s’écrit :

En régime permanent, en négligeant la conduction dans le fluide et en considérant


l’écoulement qui s’effectue suivant la coordonnée (x), cette équation (16) s’écrit :

La puissance utile à l’échauffement de l’air sortant de l’insolateur s’écrit :

Avec :
En introduisant le débit massique , l’équation de la chaleur s’écrit :

Si on suppose que et ne dépendent pas de la coordonnée (x), la température du


fluide à la sortie de l’insolateur de longueur (L) s’écrit sous la forme :

4.2 Modélisation des coefficients d’échange thermique


a. Transfert thermique par convection

 Transfert convectif dû au vent


La relation de Hottel et Woertz est généralement admise [7] :

 Échanges convectifs entre l’absorbeur et la vitre :


Le coefficient de pertes par conduction-convection naturelle, peut être calculé par
l’expression suivante [8] :

 Échanges convectifs dans la veine d’air mobile :

Les coefficients d’échange convectifs et respectivement entre le fluide et


les parois solides, l’absorbeur et la plaque d’aluminium placée sur l’isolant, sont estimés
par la relation :

b. Transfert thermique par rayonnement

 Le coefficient d’échange radiatif entre la vitre et la voûte céleste s’écrit [9]:


 Entre la vitre et l’absorbeur

 Entre l’absorbeur et la plaque d’aluminium placée sur l’isolant

c. Coefficient de pertes thermiques vers l’avant du capteur


Le coefficient de pertes à l’avant Ut, dépendant de du nombre et de l’épaisseur de la
couverture transparente s’écrit [10] :

d. Transfert thermique par conduction


Le coefficient de transfert par conduction est donné par :

5. MODELE DE LA TEMPERATURE DE SORTIE

Le rendement du capteur peut être calculé à partir de l’expression du rendement [11]:

Le terme (P/Po) représente la correction due à l’altitude.


6. RESULTATS ET DISCUSSION
Les figures suivantes montrent une comparaison entre les résultats obtenus par les
modèles théoriques et ceux obtenus expérimentalement concernant l’évolution
journalière en fonction de temps solaire vrai du rayonnement solaire global.

Fig1. Comparaison du rayonnement solaire global théorique et expérimentale

Nous donnons sur le tableau suivant les valeurs de l’erreur relative moyenne journalière
calculée.

Erreur relative moyenne journalière (%)


Modèles 03/01/2011 16/02/2011 23/02/2011 28/02/2011 01/03/2011 03/04/2011
Jour clair Jour clair Jour couvert Jour Clair Jour clair Jour clair
Perrin de
-1.59 -0.43 -0.21 -1.81 -1.73 -9.42
Brichambaut
Liu et Jordan -4.71 -5.03 -1.87 -4.5 -3.82 -9.96

Tableau 2 : Erreur relative calculée (rayonnement solaire)


Les figures suivantes montrent une comparaison entre les résultats obtenus par les
deux modèles concernant l’évolution journalière en fonction de temps solaire vrai de la
température de sortie du fluide caloporteur :

Fig2. Comparaison de la température de sortie de fluide caloporteur


Le tableau suivant resume les valeurs de l’erreur relative moyenne journalière calculées

Erreur relative moyenne journalière (%)


Modèles de la 03/01/2011 28/02/2011 01/03/2011 14/03/2011
température de Jour clair Jour clair Jour clair Jour clair
sortie
En fonction de -3.04 - 4.15 - 4.85 -7.49
bilan
En fonction de -0.63 -1 -2.13 - 4.38
rendement
Tableau 3 : Erreur relative (température de sortie du fluide caloporteur)

 Validtion des modèles :


Les résultats obtenus par les modèles théoriques comparés à ceux obtenus
expérimentalement pour le site de Biskra pour les mois de Janvier à Avril, montrent
que le modèle de Perrin de Brichambaut permet une meilleur estimation du
rayonnement solaire.
Les résultats obtenus par les modèles comparés, concernant la température de sortie du
fluide caloporteur, montrent que les calculs issus de l’expression (32) sont plus proches
de ceux issus des expériences menées.

7. CONCLUSION
Cette étude nous a permis de conclure que le modèle de Perrin de Brichambaut
permet une meilleur estimation du rayonnement solaire par comparaison à celui de Liu
et Jordan et pourra don être adopté en l’absence de mesure.
Pour le calcul de la température de sortie on pourra adopter l’expression (32) pour
suivre son évolution journalière du lever au coucher du soleil car en régime permanent
et à débit fixe, la température à la sortie du système est sensible uniquement au
rayonnement solaire et la température d’entrée de l’air.

REFERENCES
[1] S.M A.Bekkouche, ‘Modélisation du comportement thermique de quelques
dispositifs solaires’, Thèse de Doctorat en Physique, Université Abou-Bakr
Belkaïd-Tlemcen, 2009.
[2] S. Oudjedi, ‘Etude théorique et expérimentale d’un capteur solaire à air destiné au
séchage’, Unité de Recherche en Energies Renouvelables en Milieu Saharien,
Adrar, Algérie, 2008.
[3] S. Benkaciali, K. Gairaa, ‘Modèles d’estimations du rayonnement global incident
sur un plan incline, Unité de Recherche Appliquée aux Energies Renouvelables
(URAER), Ghardaïa, 2009.
[4] C. P.Brichambaut, C. Vauge, ‘Le Gisement Solaire-Evaluation de la Ressource
Energétique’, Edition Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 1982.
[5] W. Saadaoui, ‘ Modèle dynamique de prédiction des paramètres climatiques’,
Faculté des sciences de Sfax. 2006,
[6] N.Moummi, A.Moummi, S.Benlahmidi, ‘Contribution à la réalisation d’un logiciel
de simulation des performances des systèmes’, Université de Biskra, ICRE 2007.
[7] M. Daguenet, ‘Les Séchoirs Solaires, Théories et Pratique’, Unesco, 1985.
[8] S. Benkaciali, K. Gairaa, ‘Modèles d’estimations du rayonnement global incident
sur un plan incline’, Unité de Recherche Appliquée aux Energies Renouvelables
(URAER), Ghardaïa, 2009.
[9] S.Youcef-Ali, ‘Étude numérique et expérimentale des séchoirs solaires indirects à
convection forcée : Application à la pomme de terre’, Thèse de Doctorat, Université
de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, France, 2001.
[10] N.E Wijeysundera,M. Iqbal, ‘Effect of plastic cover thickness on top loss
coefficient of flat-plate collectors’, Solar Energy 46, pp. 83-87, 1991.
[11] T. Letz, ‘Modélisation et dimensionnement économique d’un système de chauffage
domestique bi-énergie’, Thèse de Doctorat INSA Lyon, 1985.

NOMENCLATURE

: Surface de captation de l’insolateur : Rayonnement global sur un plan


plan à air m² horizontal W/m2
: Albédo du sol : Coefficient de transfert radiatif vitre
: Chaleur massique de l’air J/kgK - voûte céleste W/m2K
: Epaisseur de la veine d’air mobile m : Coefficient de transfert radiatif
: Coefficient d’efficacité local de absorbeur - plaque d’aluminium W/m2K
transfert air-absorbeur : Coefficient de transfert radiatif
: Rayonnement solaire incident en absorbeur - vitre W/m2K
W/m2 : Coefficient de transfert convectif dû
au vent W/m2K
: Coefficient de pertes par : Inclinaison du capteur
conduction-convection naturelle : Déclinaison du soleil
absorbeur - vitre W/m2K : Emissivité de l’absorbeur
Rayonnement direct sur un plan : Emissivité du bois
incliné W/m2 : Emissivité de la plaque arrière.
: Rayonnement direct reçu sur une : Emissivité de l’absorbeur peint en
surface horizontale W/m2 noir mat.
: Rayonnement direct reçu sur un plan
: Emissivité du vitrage
normal au rayonnement W/m2
: Flux global reçu par le capteur W/m2
l : Largeur du capteur plan à air m
L : Longueur du capteur plan à air m : Conductibilité de l’air W/mK
: Débit d’air massique kg/s : Viscosité dynamique de l’air
: Nombre de vitrage : Masse volumique de l’air
: Puissance utile W : Viscosité cinématique de l’air
: Puissance absorbée W kg/ms : Rendement thermique du
: Puissance des pertes W capteur %
: Puissancestockée W : Constante de Stephan-
: Quantité de chaleur utile W/m2 Boltzmann W/m2K4
: Débit volumique d’air m3 /h.m2 : Coefficient de transmitivité du
: Temps s vitrage.
: Température ambiante °C : Angle horaire du soleil
: Température de la plaque : Latitude du site
d’aluminium placée dans la veine d’air
mobile du capteur °C
: Température équivalente de la voûte
céleste °C
: température de l’air à l’entrée du
capteur °C
: Température moyenne de l’air dans la
veine d’air mobile du capteur °C
: Température de l’absorbeur °C
: Température de la vitre °C
: Coefficient de pertes thermiques à
l’arrière de l’absorbeur W/m2K
: Coefficient global de perte thermique
entre l’absorbeur et l’air ambiant W/m2K
: Coefficient de perte thermique à
l’avant de l’absorbeur W/m2K
: Vitesse de l’air dans la veine d’air
mobile m/s
: Vitesse du vent m/s

Lettres grecques

: Coefficient d’absorptivité de
l’absorbeur.
: Coefficient d’absorptivité de la vitre.

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