Centre Hospitalier
de Psychiatrie
UNION COMMUNISTE (trotskyste)
« TRAVAILLEURS DE TOUS LES PAYS, UNISSONS-NOUS ! » (Karl Marx)
TRAVAILLEUSES, TRAVAILLEURS : UN POUR TOUS, TOUS POUR UN !
« S’ils veulent fermer l’usine, il faudra nous
passer dessus », « MCA, c'est 21 ans de ma vie. À 48
ans, je retrouve quoi derrière ? Dans la région, il n'y a
plus rien, ils ont déjà tout cassé ». À l’usine Renault de
Maubeuge, l’annonce de la fin de l’assemblage des
Kangoo, qui menace l’emploi de plus de 2000 ouvriers,
a fait l’effet d’un séisme.
Vendredi, toute l’usine était en grève et, samedi,
une manifestation regroupait plus de 8 000 personnes.
Pour une ville comme Maubeuge, c’est un succès et
pour les ouvriers, un encouragement. C’est la preuve
qu’ils ne sont pas seuls : bien des commerçants,
artisans et autres travailleurs de la région se sentent
concernés. Et pour cause !
Que l’on soit salarié, ouvrier, employé, ingénieur
ou travailleur indépendant, nous sommes tous
menacés. Les secteurs qui échappent à la crise
économique sont des exceptions. La règle est le
ralentissement brutal et la sous-activité, quand ce n’est
pas l’arrêt total pour certains commerces et petites
entreprises.
Au mois d’avril, Pôle emploi a enregistré 850 000
chômeurs supplémentaires. « Il ne s’agit pas de
licenciements mais d’intérimaires et de CDD qui n’ont
pas trouvé de nouvelle embauche », relativise le
gouvernement. Mais qu’est-ce que cela change ? Pour
ces femmes et ces hommes, le résultat est le même :
ils ont perdu leur salaire et ont dû se contenter, quand
ils en ont eu, de leurs maigres indemnités chômage.
Et il ne s’agit là que de la première vague ! La
seconde s’annonce plus dévastatrice encore. Car il ne
s’agit pas que de Renault. Les fermetures et les
suppressions d’emplois, les faillites mêmes, sont
attendues dans l’aéronautique, l’ameublement, le
secteur touristique, la restauration, la mode…
Mais ce qui se passe à Renault doit être un
signal d’alarme pour tous les travailleurs. Le
constructeur est un symbole de l’industrie française.
L’État possède 15 % de son capital et son plan de
suppressions d’emplois a forcément recueilli la
bénédiction du gouvernement, alors même que
Renault est riche à milliards et que l’État va lui en
donner cinq autres sous forme de prêt !
À travers Renault, le gouvernement donne le feu
vert au grand patronat. Pour sortir de la crise, celui-ci
veut « dégraisser », « restructurer », « fermer des
usines » ? Eh bien, il peut y aller ! Que les travailleurs
en soient conscients ou pas, la bourgeoisie et le
gouvernement ont lancé le combat. Et nous sommes
tous concernés car le patronat exigera des sacrifices
Cadillac
Le 2 juin 2020
de tous, il fera du chantage à l’emploi et se servira de
la crise pour baisser les salaires et pressurer encore
plus ceux qui resteront au travail.
Avec les plans de relance, des milliards pleuvent
sur le grand patronat. Et pour les travailleurs, ce devrait
être le chômage, la misère et l’aggravation de
l’exploitation ?
Un emploi et un salaire, c’est la seule richesse
des exploités dans cette société : personne ne peut
accepter de les perdre ! Alors, il faut que les
travailleurs se défendent. Il faut nous battre autour d’un
objectif simple et efficace : la répartition du travail entre
tous sans diminution de salaire.
L’activité est réduite ? Il y a du chômage partiel ?
Eh bien, il faut baisser les cadences et réduire le temps
de travail avec les salaires maintenus intégralement ! Il
y a peut-être moins de travail, mais l’argent coule à flot
pour le grand patronat. Quant aux profits et aux
fortunes accumulés ces dernières années, ils ne se
sont pas volatilisés ! Cet argent doit servir à garantir
l’emploi et le salaire de chaque salarié.
La répartition du travail sans diminution de
salaire est un objectif de bon sens, dans lequel tous les
travailleurs, qu’ils soient en CDI, en CDD, en intérim ou
en sous-traitance peuvent se reconnaître et derrière
lequel ils peuvent se souder. Ensemble, unis dans le
combat, les travailleurs représentent une force
considérable pour l’imposer.
À Renault, la répartition du travail entre tous, sans
perte de salaire, peut être un puissant unificateur des
salariés des différents sites, qu’ils soient officiellement
menacés ou pas. De toute façon, les déclarations
officielles du grand patronat et du gouvernement ne
valent rien. Ils mentent comme des arracheurs de
dents et ils l’ont bien montré ces dernières années !
Leur seule stratégie est d’opposer les sites et les
travailleurs les uns aux autres, c’est de diviser pour
régner.
Pour ne pas tomber dans ce piège, il faut se
battre pour que chacun garde son emploi et son
salaire. La mobilisation a commencé à la Fonderie de
Bretagne à Caudan et à l’usine MCA de Maubeuge. Eh
bien, cette combativité doit s’élargir à tous les salariés
de Renault et, au-delà, à l’ensemble du monde du
travail ! Imp.Spé.L0
POUR NOUS CONTACTER : Tél : 06 79 05 24 52
e-mail : LOSudGironde@gmx.fr
LUTTE OUVRIÈRE – 02/06/2020
SA MAJESTÉ TOTAL EST TROP BONNE !
Total nous offre un bon d’achat, paraît-il en
« hommage aux soignants ». Eh ben, son
« hommage » se limite à 30 €… Même pas de quoi
faire un plein !
Pendant ce temps-là, Total a versé à ses
actionnaires… 1,8 milliard d’euros de dividendes.
Il n’y a pas eu de confinement pour les profits.
NON AU RETOUR À L’ANORMAL
Avec le déconfinement, le nombre de
personnes en situation de détresse psychiatrique a
explosé. Ce n’est pas étonnant avec les angoisses
issues du confinement, à la solitude, sans compter le
fait que beaucoup de personnes n’ont pas eu accès
aux soins.
À Perrens actuellement, le taux d’occupation
est à 99 % et on y revoit les lits installés la nuit en
catastrophe pour faire face aux urgences.
Oui, il y a urgence ! Urgence pour nous donner
les moyens humains et matériels pour travailler.
UNE IDÉE À GÉNÉRALISER
Pendant la pandémie, dans les hôpitaux et les
services les plus impactés, il y a eu de nouvelles
pratiques. Ce sont généralement les services Covid
eux-mêmes qui ont estimé le besoin en personnel
pour faire face, et les équipes ont été renforcées.
Oui, c’est aux premiers concernés, à nous qui
travaillons directement sur le terrain, de déterminer
service par service le nombre d’agents nécessaires
pour une bonne prise en charge des patients.
DEUX MOIS POUR NOYER LE POISSON
Après la crise sanitaire où les hôpitaux ont dû
affronter la vague épidémique dans des conditions
dramatiques au vu et au su de tous, le
gouvernement est bien obligé de faire quelque
chose. Alors, il a lancé un «Ségur de la santé», qui
doit se terminer à la mi-juillet, quand tout le monde
pensera aux vacances...
Pourtant les maux dont souffrent les hôpitaux
sont bien connus : manque de moyens, manque de
lits, manque de personnel. Et nos salaires sont plus
qu’insuffisants !
Quand il s’agit d’aider un grand groupe privé
comme Renault, le gouvernement sait trouver
immédiatement 5 milliards...
PARLONS CASH
Pour payer les courses, à la caisse, ils ne
prennent ni les applaudissements, ni les médailles.
Pour le loyer ou le crédit, non plus.
Alors, il est urgent d’arracher 300 euros net
mensuels pour tous.
MANIFESTONS LE 16 JUIN
Ces dernières semaines, dans plusieurs
hôpitaux, des manifestations ont eu lieu à Bordeaux,
Lyon, St-Etienne,... et dans de nombreux hôpitaux de
Paris et de la région parisienne.
Le 16 juin est prévue une journée de
mobilisation nationale pour exiger plus de personnel,
plus de moyens, plus de lits et de meilleurs salaires.
Dans les hôpitaux comme ailleurs, nous
n’obtiendrons que ce que nous saurons imposer par
nos luttes.
OPÉRATION BLABLA
Dans une interview au journal Les Échos,
Martin Hirsch appelle les acteurs de l'hôpital « à se
remettre en question, à sortir des rigidités, à se
réinventer ».
Nous, on veut bien remettre en question la
rigidité de notre salaire. Et nous n'avons pas besoin
de réinventer : les revendications sont les mêmes
depuis pas mal de temps.
ANGUILLE SOUS ROCHE
Sur la question des salaires, Édouard Philippe
a parlé de « revalorisation significative ».
En réalité, sous prétexte d’augmentation de
salaire, la priorité du gouvernement est de
dérèglementer le temps de travail et de s’attaquer
aux 35 heures.
TRAVAILLER PLUS ? HORS DE QUESTION !
On nous le sert à nouveau : les 35h ne
seraient pas "adaptées" à l'hôpital, il faudrait "plus de
souplesse" pour travailler plus mais "sans pression" !
Bien avant la crise sanitaire, les 35h, c'est
souvent qu'on les dépassait et comme les heures
supplémentaires ne sont souvent pas payées, on les
récupérait (ou pas!)... en fonction des disponibilités
des services...
Quant à la souplesse, on connaît : changer
d'horaires au pied levé, barrer nos repos, on ne
connait que ça depuis des années !
Alors ras-le-bol : on veut travailler moins et
être mieux rémunérés pour pouvoir simplement
souffler et vivre !
SANTÉ MONDIALE :
"APPEL SOLENNEL"… À DES SOURDS
Des personnels de santé de plus de 90 pays
interpellent le G20, le G7, le FMI, le Conseil
européen, pour qu'ils mettent la santé des
populations au coeur de leurs programmes de
relance. Ils insistent sur la préservation nécessaire
de l'environnement : "nous avons besoin d'une
approche globale, une reprise verte et saine".
Malheureusement, c'est demander aux
incendiaires de se faire pompiers. Les dirigeants
politiques défendent l'ordre social existant. Chaque
Etat défend la classe capitaliste de son pays et la
crise ne fait qu'exacerber cela.
Pour que la santé des êtres humains et de la
planète soit préservée, des changements profonds
sont nécessaires que seuls les producteurs, les
travailleurs du monde entier, pourront réaliser.
Le bulletin Lutte Ouvrière est aussi en ligne :
http://lutteouvriere-chs-cadillac.simplesite.com