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Psychologie Sociale – Introduction
"La   psychologie   sociale   s'intéresse,  quels  que   soient  les  stimuli  ou   les  objets,   à  ces  événements  
psychologiques   fondamentaux   que   sont   les   comportements,   les   jugements,   les   affects   et   les  
performances des êtres humains en tant que ces êtres humains sont membres de collectifs sociaux ou  
occupent   des   positions   sociales   (en   tant   donc   que   leurs   comportements,   jugements,   affects   et  
performances sont  en  partie  tributaires de ces appartenances et  positions)"  (Beauvois J­L., 1998).

"En termes formels, on pourrait dire que la psychologie sociale est l'étude scientifique de la façon dont  
les gens se perçoivent, s'influencent et rentrent en relation les uns avec les autres" (Myers et Lamarche, 
1992)

Analyse et définition de l'expression "Psychologie Sociale"
On peut tenter de donner une définition de la psychologie sociale en s'attachant à la manière dont est 
construite  l'expression.  Dans le  syntagme  « psychologie  sociale », « psychologie »  est le  noyau, le 
thème ou argument (ce dont on parle), tandis que « sociale » est un commentaire ou prédicat. Le 
syntagme «psychologie » contient lui­même l’argument « psycho » et le prédicat « logie », il y a donc 
trois monèmes (on peut les qualifier d'unité de sens, de signification) dans l’expression « psycho logie  
sociale »
1. Psycho : définit le domaine d’étude
Psycho vient du terme grec Psyche qui signifie "l’âme". Si le terme disparaît au moyen­âge, on le voit 
réapparaître au 16è siècle, à l'aube d'une renaissance intellectuelle dans laquelle la religion est encore 
très prégnante. A partir du 17è, la philosophie devient un système dominant prennant le pas sur la 
religion ; on retrouve alors le terme sous la plume notamment de Descartes, qui définit la psychologie 
comme l’étude de l’esprit. 
A partir du 19è, la science devient le système d’explication du monde. En psychologie, on va alors 
étudier les fonctions mentales "observables". En 1879, Wundt créé le 1er laboratoire de psychologie 
expérimentale, dans lequel les fonctions supérieures sont étudiées, chez l'homme, mais  également 
chez l'animal. La psychologie prend son essor et son existence propre, en se distinguant notamment :
• des sciences naturelles, qui étudient des objets concrets, comme par exemple la neurologie, 
l'anatomie…
• des sciences de l’abstrait comme la linguistique.
Les sciences humaines constituent une  étude des productions abstraites. A contrario, l’objet de la 
psychologie   est   le   fonctionnement   mental   indépendamment   de   son   substrat   (concret)   ou   de   ses 
productions (abstraites).
2. Logie : vise l’explication du réel
Ce suffixe représente l’ambition de la discipline : logie signifie théorie, étude… La psychologie se donne 
une ambition scientifique, l’étude scientifique du fonctionnement mental humain.
Le   suffixe Logie est   différent   de,   par   exemple,   « nomie »   dans   économie   :   ce   suffixe   renvoie   aux 
normes, et donne au radical une visée normative : nomie signifie "étude des règles". Le suffixe graphie, 
lui, vise la description, et a une notion de reproduction : la géographie décrit et reproduit par exemple la 
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surface du globe. La psychologie ne vise donc pas directement la seule description, mais l'explication et  
la compréhension, les fondamentaux de l'étude scientifique.
Auguste Compte définit trois étapes de la science : celle qui dominait jadis était une étape théologique 
(Dieu explique tout). Avec Descartes vient le règne de la Métaphysique (seule la raison explique). Mais 
la raison seule n'est pas suffisante puisqu'elle ne permet pas de dépasser ce qui n'est en définitive 
qu'un ensemble de spéculations. De plus, pour de nombreuses raisons, on ne peut pas se fier au seul  
langage. Il est donc nécessaire de questionner la réalité et de la tester directement, pour ainsi lui 
confronter les théories et les modèles à infirmer ou affiner.
La psychologie (notamment "sociale") va donc chercher à expliquer les comportements des individus de 
manière objective. Elle doit pour cela interroger la nature, et donc fournir des modèles, des théories, des 
explications   pour   favoriser   l’expérimentation,   établir   des   hypothèses   sur   la   base   de   ces   modèles, 
inventer des outils et interroger la nature afin de vérifier la justesse de ces hypothèses...
3. Sociale : le regard porté sur l’objet
En latin : soucius signifie compagnon. Aujourd’hui, cela représente tout ce qui renvoie aux interactions. 
Par   conséquent,   la   psychologie   sociale   va   s'intéresser   à   ces   interactions,   selon   trois   approches 
différentes,   en   étudiant   :   l’individu   lui­même,   l’évolution   et   les   relations.
Cette décomposition nous permet d'établir une définition en première approche : la psychologie sociale, 
c'est l’étude scientifique du fonctionnement mental humain, du point de vue des interactions psychiques.

Psychologie sociale – Méthodologie introduction :
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Comme toute discipline qui se veut scientifique, la psychologie sociale dispose d'une méthodologie 
rigoureuse, elle développe des méthodes rationnelles, parfois empruntées à d'autres disciplines, et 
souvent crées par elle­même, dans le but avoué de rendre compte du fonctionnement psychologique 
humain de manière scientifique.
La psychologie sociale s'intéresse aux individus dans leur environnement social, plus précisément aux 
effets de cet environnement social sur les réactions individuelles. Le regard psychosocial se pose sur 
les   rapports   entre   individus,   entre   individu   et   groupe,   et   entre   groupes.

Moscovici décrit ce regard psychosocial comme suit : "il se traduit par une lecture ternaire des faits et  
des relations. Sa particularité est de substituer à la relation à deux termes du sujet et de l'objet (...) une 
relation à trois termes : Sujet individuel ­ Sujet social ­ Objet". On voit ainsi les rapports avec la réalité, à 
l'objet social ou non social (réels ou symboliques) comme dépendant à la fois de l'individu et du sujet 
social,   lequel   peut   être   un   sujet   individuel,   un   groupe,   une   société,...

La psychologie sociale dispose de théories, de modèles, d'hypothèses,... De fait, son but est l'étude 
scientifique des interactions psychiques entre sujets sociaux. L'interaction avec autrui, le sentiment 
d'appartenance à un groupe, les préjugés envers les autres groupes,... sont des exemples de relations 
de l'individu avec le monde social qui l'entoure, que se propose d'étudier la psychologie sociale.

La Recherche en Psychologie Sociale
1. Recherche et éthique
La recherche en psychologie sociale nécessite de recueillir des données dans le but d'expliquer un 
comportement, une attitude,... On parlera généralement de phénomène. L'ensemble des recherches 
effectuées auparavant servira souvent de point de départ à une nouvelle expérimentation, qui vise à 
établir   des   connaissances   scientifiques.

La recherche obéit a des règles d'éthique, il y a certes un respect  à avoir vis­à­vis des sujets! La 
procédure renvoie donc à des problèmes de déontologie. 3 principes au moins doivent être respectés :
­ Le sujet doit être consentant, informés de ces droits à s'en retirer à tout moment ­ le sujet doit être 
informé des modalités, des objectifs, des limites de l'intervention dans la mesure ou cela n'est pas 
défavorable   à   l'expérimentation   ­   le   psychologue   doit   respecter   la   personne   dans   sa   dimension  
psychique (le sujet ne doit pas être plus mal après qu'avant une expérience)
D'où l'importance des entretiens post­expérimentaux (débriefing), qui permettent en psychologie sociale 
:
­ Lorsque cela n'a pu être fait avant, d'informer les sujets des objectifs réels de l'expérimentation 
­ De remettre les sujets dans un état psychologique positif (voir par exemple, l'expérience de Milgram 
sur la soumission à l'autorité, pour comprendre un peu mieux cette importance...)
2. Rigueur et reproductibilité
Pour découvrir de nouvelles connaissances scientifiques (ou valider des connaissances préexistantes, 
les   infirmer,   les   compléter,...),   il   est   nécessaire   de   recueillir   les   données   selon   une   méthodologie 
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rigoureuse. Observer ne consiste pas à regarder ce qui se passe et à interpréter spontanément, cela 
nécessite un plan d'observation, aussi de savoir ce que l'on veut observer, pourquoi, et surtout de quelle  
manière   objective   va­t­on   relever   (quantitativement   ou   qualitativement)   les   données.

On fait appel aux principes de la recherche scientifiques pour aller au delà d'une connaissance intuitive 
a   priori.   il   n'est   à   vrai   dire   pas   fondamental   de   connaître   en   détail   la   psychologie   sociale   pour 
expérimenter au quotidien, c'est d'ailleurs ce que nous faisons. On peut souvent trouver des  éléments 
de réponses à certaines questions que l'on se pose... Cependant, ces réponses seront incomplètes, 
superficielles et non généralisables, elles n'aboutiront finalement qu'à  une interprétation  hautement 
subjective.

C'est pourquoi l'expérimentation scientifique, dans le sens identique  à celui des sciences dures, par 
ailleurs,   devient   nécessaire   si  l'on   veut  fournir   des  connaissances  stables,   non   sujettes   au   doute,  
vérifiables par chacun et par la même, transmissibles. L'usage de méthode rigoureuse est donc un des 
points principaux à mettre en oeuvre lors d'expérimentations.
3. Qu'est­ce qu'un méthode?
Une   méthode   est   un   ensemble   de   démarche,   une   procédure   particulière   que   met   en   oeuvre   un 
chercheur, pour découvrir ou vérifier des connaissances, ou un praticien pour résoudre un problème 
concret à partir de connaissances existantes. Cette procédure est mise en place pour répondre à un 
ensemble d'hypothèses (modèle) ou à quelques hypothèses seulement.
On met en place des méthodes généralement adaptées à la recherche ou l'étude que l'on se propose 
de mener. En effet, la méthode utilisée sera différentes selon les hypothèses formulées, il s'agira de 
trouver la procédure ad hoc qui permettra d'obtenir les réponses adéquates aux problèmes soulevés. 
Pour toute discipline qui se veut scientifique (cela est vrai pour les sciences dites "exactes" comme pour  
les sciences dites "tendres", "molles" ou "douces" comme la psychologie et ses sous­ensembles), les 
méthodes reposent donc sur l'élaboration d'hypothèses, ou de systèmes d'hypothèses, et sur la mise à 
l'épreuve de ces dernières.

Méthodologie expérimentale
En psychologie sociale, on utilise différents type de méthodes telles que : La méthode expérimentale / 
L'observation (directe ou indirecte) / L'enquête, qui comprend notamment les questionnaires et les 
entretiens
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Au sens large, on peut inclure les observations dans les méthodes d'enquête (les recherches sur des 
journaux   ou   plus   généralement   sur   n'importe   quelle   forme   d'expressions   en   font   partie   (voir   par 
exemple, l'étude de Moscovici sur la représentation de la psychanalyse des médias)).
1. La problématique de recherche
L'expérimentation ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen de produire et de recueillir des 
observations   susceptibles   soit   de   valider   une   théorie   ou   une   hypothèse,   soit   de   répondre   à   une 
question. Le plus souvent en fait, on ne reconnaîtra pas dans une expérimentation la validation d'une 
théorie, mais seulement l'augmentation de la probabilité que cette théorie soit exacte.
L'état d'avancement de la science est tel que la plupart des hypothèses s'inscrivent dans un champ de 
recherche qu'il est nécessaire de maîtriser. Le chercheur s'appuiera sur l'analyse bibliographique, en 
tout premier lieu, des travaux déjà réalisés, afin de dégager une problématique et soulever une ou 
plusieurs hypothèses qui seront à l'origine d'une expérimentation.
2. Prendre connaissance de la bibliographie concernant la problématique de recherche
Tout chercheur inscrit son travail dans un corps de connaissances qui s'est constitué au fil des années, 
et  est   en   constante   évolution.   La   1ère   tâche   du   chercheur   est   de   faire   le   point   sur   l'état   de   ces 
connaissances au moment où il entreprend une recherche. Ce travail bibliographique est fondamental et 
remplit au moins 4 fonctions :

• Il permet d'être informé des principales données expérimentales précédemment recueillies par 
d'autres chercheurs. L'intégration des résultats déjà obtenus fait gagner du temps, évite de refaire une 
expérimentation déjà abordée, et facilite l'élaboration d'une problématique.
• Il nous fait découvrir les problèmes qui sont posés et la façon dont ils sont conceptualisés.
• Il nous donne accès aux théories et modèles explicatifs qui ont été proposés. Les sujets pour 
lesquels sont proposés de nombreuses théories et systèmes explicatifs sont nombreux ; le but d'une 
expérimentation sera parfois de "trancher" en faveur d'une des explications.
• Il nous fait connaître les paradigmes expérimentaux qui sont utilisés : ceux­ci exigent des 
précautions à prendre lors de leur utilisation, ainsi que des modalités de recueil des données, de 
traitement de résultats. Un paradigme bien constitué est rarement simple, il est souvent le fruit de 
plusieurs recherches.

Pour réaliser ses recherches, le chercheur dispose de plusieurs voie d'accès aux connaissances, par 
exemple :
­ Le Bulletin signalétique du C.N.R.S. : Psychologie, Psychopathologie, Psychiatrie, lequel fournit un 
inventaire des titres et des références des articles publiés dans les grandes revues internationales.
­ Les Current Contents informent chaque semaine du sommaire de toutes les revues importantes, la 
liste des auteurs et leur adresse permettent de commander les tirés à part qui les intéresse.
Les Psychological Abstracts (une fois par mois) possèdent une table des matières par sujet ou par 
mots­clés. Ils donnent en outre les références et les résumés de tous les articles publiés (le Cd­rom 
paraît   tous   les   trois   mois   et   donne   les   résumés   de   ces   articles).
­   Le Centre   de   Documentation   Scientifique   et   Technique   du   C.N.R.S. met   à   la   disposition   des 
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chercheurs   un   service   de   photocopie.   Il   élabore   par   ailleurs,   sur   commande,   des   bibliographies 
rétrospectives qui couvrent un champ de recherche précis.
3. Conceptualisation et élaboration de la problématique
La deuxième tâche du chercheur est de construire une problématique, de conceptualiser un problème. Il 
doit pour cela délimiter précisément son champ de recherche, définir les problèmes auxquels il va 
s'intéresser,   puis   les   conceptualiser   en   référence   à   l'état   de   la   recherche   au   moment   de   son 
expérimentation.

Toute problématique est en effet dépendante du moment ou elle est élaborée. on pet voir par exemple 
des études ancienne dont l'énoncé traite de représentations, de conceptions ou d'opérations largement 
obsolètes au niveau de la précision et de la définition qui leur sont accordées. La problématique utilise 
les concepts et les schémas de pensée en vigueur à ce moment, et nombre de concepts ont  été 
réajustés, plus précisément définis, voire tout simplement éradiqués ou remplacés. souvent, certains 
concepts se sont vus divisés, rapprochés,... Il importe donc d'avoir suffisamment de recul, d'une part  
pour ne pas être victime des modes (le bon chercheur est d'abord celui qui pose les bonnes questions), 
d'autre   part   afin   de   ne   pas   s'engager   dans   une   voie   devenu   surannée   à   la   suite   de   recherches 
ultérieures.

Quelque soit le contexte historique, l'expérience consiste généralement à étudier le rôle d'un ou de 
plusieurs facteurs sur un comportement déterminé. Pour définir la problématique, il est donc nécessaire 
de définir le comportement étudié, d'expliciter les problèmes qui seront traités et l'approche qui sera 
adoptée.
L'objectif d'une telle étude peut se présenter sous 3 formes, il s'agit :
• soit d'analyser les effets d'un facteur, ou de plusieurs facteurs, voire de leurs interactions.
• soit de valider un système théorique qui permet de prédire les effets du ou des facteurs étudiés.
• soit enfin d'étudier le fonctionnement d'un processus hypothétique dans lequel intervient le 
facteur en question.
Les deux dernières sont très proches car l'étude d'un processus s'insère souvent dans un système 
explicatif plus complexe.
Dans   tous   les   cas,   le   but   de   toute   recherche   est   de   découvrir   le   Pourquoi   ou   le   Comment   d'un 
comportement ou d'un phénomène. La question que l'on se pose peut alors être traduite sous forme 
d'une ou de plusieurs hypothèses.
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Hypothèses de recherche
1. Qu'est­ce qu'une hypothèse?

L'hypothèse est une prédiction consistant à mettre en relation une variable et un comportement. Elle 
s'exprimera sous la forme "Telle variable a tel effet sur tel comportement". Cette prédiction découle 
naturellement de la question que l'on se pose, elle peut naître soit de l'observation, soir de l'étude des 
données précédemment recueillies (Hypothèse induite), soit encore d'une théorie qu'elle va tenter de 
valider.   Elle   s'exprimera   alors  sous   la   forme   suivante   :   "Si  telle   théorie   est   juste,   alors   dans  telle 
condition, il se produira tel phénomène".
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Une   bonne   hypothèse   fait   une   prédiction   précise,   elle   ne   peut   prédire   une   conséquence   et   son 
contraire. Une prédiction non réfutable ne saurait être une hypothèse scientifique (Popper, 1934).
Trois catégories d'hypothèses sont distinguées :

• Les hypothèses conceptuelles, ou théoriques, ou encore générales. Elles définissent les effets 
d'une variable sur un comportement.
• Les hypothèses   opérationnelles reprennent   le   même   schéma,   mais   en   précisant   quelles 
variables et quels comportements seront étudiés dans l'expérimentation
• Les hypothèses  statistiques décrivent   le   modèle   mathématique   permettant  de   procéder   aux 
inférences. Elle consiste généralement à poser une hypothèse nulle n'impliquant aucune différence 
entre plusieurs conditions observées, puis à démontrer statistiquement que cette hypothèse ne peut 
être acceptée.
2. Délimitation du problème et sélection des variables

L'hypothèse conceptuelle étant définie, il s'agit ensuite de la mettre à l'épreuve des faits. Pour cela, on 
doit contrôler au maximum les situations que l'on va créer. on va délimiter le problème en réduisant le 
champs des investigations, en simplifiant au maximum le paradigme et la méthode que l'on va utiliser. 
On précise le type de population choisie, les concepts que l'on utilise (il est nécessaire de bien les 
définir).
L'expérimentation en laboratoire permet de bien isoler ce que l'on observe, et donc de bloquer un 
maximum de facteurs parasites. Elle permet ainsi de définir des conditions d'expérimentation, et de 
savoir ce qui se passe uniquement par rapport à ces conditions.
Cela   nous   simplifiera   la   tâche,   on   pourra   plus   facilement   attribuer   à   un   facteur   les   variations   de 
comportement/phénomène observées.
L'expérimentation vise donc à s'assurer d'un lien et de la nature de ce lien entre une possible cause (A)  
et un phénomène (B) ; elle permet :
• De maîtriser l'apparition de la relation entre A et B ­ De s'assurer qu'il n'existe pas d'autres 
facteurs d'explication possibles
• Le cas échéant, d'envisager d'autres explications possibles (il faudra alors les tester)
On   va   alors   découper   le   champ   d'étude   en   unités   élémentaires,   les  variables   expérimentales.   Ce 
découpage, cette sélection, se font à nouveau en référence au cadre théorique qui va permettre de 
prendre des décisions sur ce qu'il faut privilégier et ce qu'il faut supprimer.

Variables expérimentales et opérationnalisation :
Toute recherche expérimentale n'est pas une étude simple de données déjà amassées. La recherche 
provoque des situations à partir desquelles vont être recueillie des données à analyser.
De Fait, il s'agit dans la majorité des cas de créer deux situations qui vont différer sur un seul point (la 
variable   indépendante),   ce   qui   permettra   de   recueillir   les   données   concernant   l'aspect   de 
l'expérimentation (la variable dépendante), dont on suppose qu'il va changer d'une situation à l'autre. La 
comparaison des deux groupes de données réalisée à partir des deux situations permettra de conclure 
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quant à l'effet de la variblae indépendante, sur la variable dépendante. Parfois, il y'a plus de deux 
situations! La méthodologie reste cependant, en ces cas, similaire.
1. Variable indépendante
Les variables que le chercheur choisit de faire varier dans son expérimentation sont les Variables 
indépendantes (VI), ce sont les facteurs que l'on va manipuler. Elles sont dite indépendantes car leurs 
valeurs sont décidées à priori et ne dépendent pas des sujets de l'expérimentation, ni du reste de la 
mise en oeuvre expérimentale (Quelques soient les résultats, ce sont les modalités choisies de la VI qui 
vont apparaître, et aucune autre).
Une VI comporte au moins deux modalités, qui sont des valeurs choisies par l'expérimentateur. Il en 
faut   nécessairement   au   moins   2   car   on   va   par   la   suite   comparer   les   résultats   obtenus   avec   les 
différentes   modalités.   Le   choix   des   modalités   peut   être   systématique   si   besoin   est   pour 
l'expérimentation (par exemple, on peut vouloir comparer des petites minorités de seulement 3 ou 4 
personnes, avec des grandes minorités de 15 personnes sur 40). ce choix se fera en fonction des 
hypothèses de départ. A l'opposé, la variable est dite aléatoire si ses modalités sont choisie au hasard, 
par tirage au sort par exemple. c'est le cas généralement pour la variable Sujet. Les variables aléatoire 
sont censées être représentative d'un échantillon ; par convention, on les souligne. La distinction entre  
facteurs systématique et aléatoire est fondamentale lors de la mise en oeuvre des calculs inférentiels, 
puisqu'il s'agit alors de préciser dans quelle mesure les variations observées sont dues aux facteurs 
systématiques.
les VI étiquettes ou invoquées sont de nature propre au sujet (âge, sexe, niveau scolaire) et préexistent 
à l'expérimentation. Les VI expérimentales ou provoquées sont manipulées par l’expérimentateur (par 
exemple, il présente une liste pendant une heure à un groupe, puis pendant ½ heure à un autre : la VI 
est le temps de présentation).
2. Variable dépendante
La variable dépendante (VD) est soit la réponse du sujet, soit une caractéristique de cette réponse. On 
peut   par   exemple   classer   les   réponses   de   façon   manichéenne   (bonne/mauvaise)   mais   cette 
classification, la plus simple de prime abord, n'est pas toujours évidente : on peut en effet chercher des 
préférence du sujet, auquel cas le bon et le mauvais n'a un sens que très limité. De fait, on choisira la 
VD selon les hypothèses formulées et les exigences de la situation, l'essentiel  étant que cette VD 
constitue   un   indicateur   correcte,   une   mesure   adaptée   au   phénomène   étudié.

Un autre aspect de la VD doit être mis en exergue : si le contenu des réponses est souvent pris en 
compte, ce n'est pas pour autant la seule caractéristique qui puisse fournir des informations. Ainsi, la  
rapidité d'apparition de la réponse semble être un bon indicateur de la facilité de la tâche demandée. Ce 
type de mesure constitue une VD  à part entière. une seule réponse peut ainsi  être à l'origine de 
plusieurs VD. Il existe évidemment d'autres types de réponses mesurables, qui justifie de plus belle une 
analyse bibliographique approfondie, afin de se tenir au courant des éventuelles VD pertinentes propre 
à un domaine d'étude (citons en vrac les enregistrements de saccades oculaires, leur direction, le 
rythme cardiaque, la conformité d'une réponse par rapport à d'autres,...)
Une variable Dépendante doit être pertinente, cela signifie, comme il est dit précédemment, qu'elle doit 
être un bon indicateur du comportement/phénomène observé. Il semblerais qu'il n'existe aucune règle 
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particulière permettant de s'assurer de la pertinence d'une VD, une étude (OK, un semblant d'étude) a 
été menée à ce sujet sur des enseignants par l'auteur du site. le principal argument avancé concernant 
la manière de trouver une bonne VD est (6 fois sur 7) l'utilisation d'une prétendue capacité qu'il nomme 
"Bon sens".Il est à noter cependant que la définition du concept ci­avant ne fait l'objet d'une définition 
que dans 1 cas sur 14 spontanément (pour plus d'informations sur ce sujet, qui n'est pas celui de cette 
page,   un   paragraphe   sera   développé   ultérieurement).   Il   semblerais   donc   que   les   seuls   outils   à 
disposition soient les connaissances et l'esprit critique du chercheur. La difficultés principale réside dans 
l'adéquation   de   la   VD   à   l'unité   de   traitement   cognitif.
La VD se doit aussi de présenter une certaine sensibilité, dépendante à la fois de l'instrument de 
mesure mais aussi des contraintes de la situation. par exemple, la rapidité de réponse à un signal n'est 
pertinent à analyser que dans le cas ou le sujet est contraint de répondre le plus rapidement possible.
Ces deux qualités, V.I. et V.D., dépendent en partie de la mise en oeuvre expérimentale (procédure) 
que l'on aura choisi, et qui nous guidera vers le choix de celles­ci.
3. Opérationnalisation des hypothèses
C'est une étape qui se fait généralement en parallèle à l'opérationnalisation des variables. quand celles­
ci sont opérationnalisées, on peut alors formuler des hypothèses concrètes. Ces hypothèses précisent 
l'effet attendu des variations de la VI sur la VD.
Par exemple, on peut avoir :
• Les élèves auront une meilleure note à une épreuve écrite de calcul s'ils travaillent dans un 
environnement dans lequel il n y a aucun bruit que s'ils travaillent dans un environnement dans lequel il 
y a le bruit d'une perceuse.
• Les élèves devraient avoir de meilleures notes à une épreuve de calcul s'il travaillent dans un 
environnement dans lequel il y a un niveau d'intensité sonore faible, c'est­à­dire entre 5 et 20 décibels.
Il n'est pas rare d'avoir plusieurs hypothèses dans une expérimentation, car on utilise parfois plusieurs 
VI, pour lesquelles on peut outre les effets simples, tester l'effet d'interaction entre ces VI. On parle  
d'interaction lorsque l'effet des modalités d'une VI varie en fonction des modalités d'une autre VI. Par 
exemple, on peut supposer que : "Le bruit a un effet négatif sur les performances des sujets ayant à 
effectuer une tâche complexe (exemple, un calcul complexe), mais pas d'effet lorsqu'il ont  à effectuer 
une tache simple (par exemple, une tâche de détection d'un stimulus visuel)

Choix des sujets, contrôles, et planification. Méthodologe expérimentale
L'expérimentation doit bien entendu être passée par des sujets, et c'est là un aspect essentiel si l'on 
veut répondre à la question posée : cette réponse, sa généralisation dépendra en partie de la taille et de 
la nature parfois de la population choisie.
De   plus,   outre   les   variables   dépendantes   et   indépendantes,   on   a   souvent   affaire   au   cours   de 
l'expérience à d'autres variables susceptibles d'intervenir sur les résultats que l'on obtiendra. Pour la 
rigueur de cette expérimentation, il devient donc indispensable d'en contrôler le maximum (il est souvent 
difficile de les contrôler toutes) et en tout cas celles qui pourraient avoir une influence non négligeable.
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1. Facteurs principaux et secondaires
Dans toute recherche, une distinction est faite entre les facteurs (Variables) dont l'expérimentateur 
souhaite étudier les effets, et que l'on qualifie de facteurs principaux, et les facteurs secondaires qui  
sont des variables susceptibles d'introduire des variations sur les résultats, au même titre que les 
variables principales. Ces facteurs secondaires ne font pas l'objet de l'expérimentation est doivent donc 
être annihilés.
Par exemple, dans une recherche dont le but est de mettre en évidence le temps de détection d'un mot 
(appartenant à un stéréotype versus quelconque), une variable secondaire peut être la luminosité : si 
les sujets ne passent pas l'expérimentation dans les mêmes conditions de luminosité, alors il sera 
possibles d'expliquer les résultats par celle­ci.
2. Contrôle et neutralisation des facteurs
Le contrôle des facteurs secondaires a pour objectif de purifier les situations expérimentales, afin de 
pouvoir   observer   les   effets,   qui   ne   pourront   être   dus   dans   ce   cas   qu'aux   variations   des   facteurs 
principaux. Mais ce contrôle n'est pas toujours possible, il est très difficile de créer des situations 
"parfaites" dans lesquelles les facteurs secondaires n'interviennent pas. Il existe trois types de contrôle 
possibles,   que   l'on   choisit   généralement   selon   la   nature   de   l'expérimentation   et   des   facteurs 
secondaires.

­ Maintien des modalités des facteurs secondaires à un niveau constant. Il est évident qu'en contrôlant 
un facteurs de telle sorte qu'il aie toujours la même valeur (pour reprendre l'exemple précédent, toujours 
la même luminosité), alors ce facteur ne pourra avoir d'effet que celui que provoque cette valeur. on ne 
contrecarre pas cet effet, mais on contrôle la situation de manière à ce qu'il n y ait pas de variations de 
ce facteurs, donc possiblement pas de variations des résultats.
­ Contre­balancement et Rotation : Cette technique consiste à neutraliser les effets en combinant par 
rotation toutes ses modalités. elle est particulièrement utilisées pour annuler les effets de rang. Par 
exemple, imaginons une expérimentation dans laquelle les sujets doivent effectuer 2 tâches donnant 
lieu   à  des  mesures  différentes.  si  l'on   veut  comparer   les  performances  objectivement,  il  faut  tenir 
compte, par exemple, des effets de fatigue, ou d'entraînement si les tâches sont similaires. On fera pour 
cela passer deux groupe de sujets, l'un réalisant la première tâche et ensuite la deuxième, l'autre 
réalisant   la   deuxième   d'abord,   puis   la   première.

­ Aléatorisation (Randomisation) : Le contre­balancement devient vite une technique complexe et sujette  
à erreur lorsque les variables et leurs modalités deviennent trop importants en nombre. Elle devient par 
la même coûteuse en sujet. C'est pourquoi le chercheur préfèrera dans ce cas "choisir au hasard" les 
modalités du facteur secondaire, en postulant que le hasard est le meilleur amis de l'expérimentateur et 
qu'il permettra au niveau des moyennes une compensation des effets et donc une neutralisation. Ainsi,  
dans l'exemple précédent, les mots appartenant aux stéréotypes sont nombreux, certains fréquents, 
d'autres   peu,   mais   la   fréquence   comporte   de   nombreuses   nuances   qui   font   finalement   autant   de 
conditions qu'il y a de mots. on en choisira donc quelques­uns parmi ceux disponibles, "au hasard".
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3. Le facteur Sujet
Toutes les recherches en psychologie ont en commun d'avoir les sujets comme facteur. Généralement, 
ce facteur est aléatoire et secondaire. Les modalités en sont tirées au sort et l'échantillon obtenu est 
considéré comme représentatif de la population. Il peut l'être si l'on suit le principe de Bernouilli (1713) 
de tirage aléatoire. On peut aussi choisir de contrôler strictement certains caractères, généralement des 
caractères   en   relation   avec   l'expérience   (par   exemple,   s'il   y   a   68%   de   femmes   en   facultés   de 
psychologie,   dans   toutes   l'ensembles   des   facultés   de   France,   on   peut   alors   prendre,   dans   une 
population limitées à 100 sujets d'étudiants de psychologie, 32 hommes et 68 femmes).
La   plupart   des   expérimentations   réalisée   en   psychologie   sont   effectuée   avec   des   étudiants   ...   de 
psychologie. Le fait d'étudier des comportements généraux et communs à l'ensemble de la population 
mondiale pourrait rendre ce choix absurde. Cependant, il ne le semble pas lorsqu'il s'agit d'étudier des 
structures mentales, par l'intermédiaire par exemple de Temps de réponse. Si l'explication serait trop 
longue à fournir, le fait a tout de même été constaté par J­P. Rossi et coll. (1989) : la plupart des 
expérimentations ne nécessitent pas de rassembler un échantillon stratifié (là encore, la méthodologie 
inhérente   à   la   psychologie   pourrait   être   sujette   à   controverse   ...   Je   m'en   abstiendrais   toutefois). 
L'expérimentaliste travaillera généralement sur des échantillons de 10 à 40 sujets. La dispersion des 
résultats donnera une indication sur la généralité du phénomène étudié.
Les tests statistiques permettront de gérer ces aspects.
3.1. Groupes appareillés/groupes indépendants
On parlera de groupes appareillés lorsque tous les sujets voient toutes les modalités de la VI. C'est plus 
économique d'une part, et d'autres parts, on pourra associer  à chaque sujet la performance qu'il a 
obtenue   dans   chaque   condition   expérimentale.   Il   n’y   aura   pas   d'effets   de   personnalité,   d’opinions 
différentes ou de connaissances... La principale difficulté rencontrée avec ce genre de groupe concerne 
les effets de rang et d'ordre. Pour neutraliser les  éventuels effets d'entraînement ou de fatigue, on 
effectuera une aléatorisation des ordres de passations, voire un contre­balancement s'il y a trop de  
conditions. Un autre inconvénient est que la procédure peut s'allonger du fait que tous les sujets doivent 
passer toutes les conditions. Mais un avantage certain tient au fait que l'expérimentateur n'a pas à se 
préoccuper  de   l'équivalence   des   groupes   de  sujets.   C'est   en   général  le   groupe   appareillé   qui   est 
privilégié.
Deux groupes sont dits indépendants si tout ou partie des sujets ne voient pas toutes les modalités de 
la   VI.   L'avantage   de   ce   plan   expérimental   est   qu'il   enlève   les   deux   inconvénients   du   précédent. 
Cependant, le nombre de sujets est augmenté et le problème de l'équivalence des groupes est posé. Il 
est conseillé alors de constituer des groupes équivalents : les individus qui les composent ont des  
caractéristiques similaires pour toutes les variables secondaires susceptibles d'avoir une influence sur 
les résultats.
3.2. Groupes contrôles et conditions contrôles
Les notions de groupe contrôle et de conditions sont souvent confondues bien qu'étant distinctes : le 
groupe est un ensemble de sujets affectés à une ou plusieurs conditions expérimentales. La condition 
contrôle correspond  à un ensemble de procédures rattachées à une modalité d'un facteur ou une 
combinaison de modalités de plusieurs facteurs.
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Le   groupe   contrôle   désigne   un   ensemble   de   sujets   qui   passe   une   ou   plusieurs   conditions 
expérimentales dans lesquels les facteurs principaux n'interviennent pas (niveau 0 du facteur principal). 
Les résultats de ce groupe serviront en fait de référence dans l'analyse, l'interprétation et la discussion.
Une condition contrôle est une condition dans laquelle le ou les facteurs principaux n'interviennent pas  
(modalité   0   de   la   variable),   mais   qui   est   passée   par   les   sujets   qui   sont   soumis   aux   conditions 
expérimentales. La condition contrôle peut être considérée parfois comme une épreuve préliminaire 
(d'un point de vue technique, on peut admettre que lire la consigne, par exemple, est une condition 
contrôle, dans le cas de groupes indépendants). Elle assure d'une part une fonction de référence, 
d'autre part, une fonction d'épreuve préliminaire dans laquelle l'équivalence des groupes pourra être 
testée.
3.3. Groupes contrastés
Il   existe   pour   certaines   recherches   la   nécessité   d'avoir   des   groupes   non   plus   équivalents,   mais 
contrastés : l'intérêt de l'étude sera lié à la différence entre les catégories de sujets. On joue ici sur les 
propriétés   intrinsèques   des   individus,   qui   prendront   alors   le   rôle   de   variables.   Ces   groupes   sont 
constitué  selon leurs caractéristiques propres directement observables, ou  par  l'intermédiaire d'une 
expérience   préliminaire   qui   définit   la   caractéristiques   à   "contraster"   (par   exemple,   on   peut   vouloir 
examiner   les   préjugés   raciaux   afin   de   distinguer   deux   groupes,   voir   par   exemple   :   Tajfel   :  
Surinclusion/Surexclusion).   Ces   groupes   sont   constitués   grâce   aux   résultats   obtenus   soit   à   une 
expérience préliminaire, soit à l'expérimentation elle­même. Cette procédure amène parfois à délaisser 
des sujets (par exemple, ceux qui ont obtenus des performances moyennes), pour ne prendre en 
compte qu'une partie des sujets.

Traitement des données en psychologie
Une   fois   que   les   données   brutes   sont   recueillies   selon   le   plan   établi   avant   l'expérimentation.   Les 
données obtenues se présentent souvent sous la forme de notes (scores,...) ou d'effectifs. Mais ces 
données peuvent revêtir d'autres formes plus particulières.
 
Ainsi, lorsque l'expérimentateur décide de relever des comportements, de les interpréter ou de les noter, 
le recueil des données se révèle plus ardu. on peut par exemple imaginer qu'un professeur souhaite 
relever   les   attitudes   positives   d'élèves   pendant   un   cours.   Un   tel   travail   suppose   que   l'on   ait 
opérationnalisé le concept d'attitude (dans le sens où il est évoqué ici) positive. Chaque comportement 
doit pouvoir être classé sans ambiguïté. Ce genre de VD nécessite assurément un bon entraînement.
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Quelque soient les résultats, ils sont dans leur premier aspects ce que l'on nomme les données brutes, 
qu'il faudra transformer afin de leur donner un sens, de les "faire parler". il s'agit le plus souvent de les  
résumer   et   d'établir   des   comparaisons.   C'est   là   le   domaine   des   statistiques,   qui   regroupe,   parmi 
d'autres, deux types d'analyse principaux.
• Les statistiques descriptives permettent de résumer, de décrire de manière fiable, précise et 
synthétique les observations recueillies (moyenne, variance, écart­type, fréquence,...)
• Les   statistiques   inférentielles   permettent   quant   à   elles   de   tester   les   différences   entre   des 
groupes, en vérifiant par exemple si elles sont significatives, c'est­à­dire assez importantes pour qu'on 
puisse appuyer les conclusions sur ces différences (avec par exemple, les tests de Student, du Khi², ...).
L'application de ces méthodes, aujourd'hui informatisées, permet de fournir une réponse concrète aux 
questions posées, une vérification chiffrée des hypothèses. L'interprétation des résultats se fera par la 
suite, toujours en référence au cadre théorique précédemment établi.

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