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Génie parasismique/ Chapitre 3 : Caractéristiques des bâtiments résistant aux séismes/ Dr KHEFFACHE.

3.1. Principes de conception parasismique des bâtiments.

3.1.1. Simplicité.

Le comportement d'une structure simple est plus facile à comprendre et à calculer; le risque
d'omettre un phénomène particulier, comme une interaction entre parties de raideur
différentes ou un cumul d'effets différents entre ces parties est faible.

La simplicité d'ensemble concourt à la simplicité des détails. La forme des bâtiments très
importants en génie parasismique. Plus la forme du bâtiment est complexe, plus son
comportement face aux séismes sera imprévisible et irrégulier.

Une configuration fiable à l’action sismique est basée sur la conception suivante :

- des formes simples (circulaires, carrés, rectangles avec L/l<4)


- des contreventements aussi symétriques que possibles suivant deux directions
perpendiculaires
- une répartition des masses régulière

3.1.2. Continuité.

Toute discontinuité dans le dessin d'une structure conduit à une concentration de


contraintes et de déformations. Une structure discontinue est toujours mauvaise, car le
mécanisme de ruine qu'elle fait intervenir est local. Or la dissipation d'énergie dans la
structure devrait être maximale, ce qui est obtenu en faisant intervenir le maximum
d'éléments, de manière à constituer un mécanisme de ruine global et non local. Le
comportement non homogène d'une structure présentant des discontinuités majeures est
toujours source de problème, car il rend délicat le calcul de la structure, dans son ensemble,
et difficile le dessin correct des nœuds cruciaux où doivent se produire les grandes
déformations.

Le principe de continuité a un impact sur le dessin d'ensemble des structures et se traduit


aussi dans les détails de structure et dans la surveillance de chantier.

3.1.2.1. Dans les détails de la structure, il faut :

- éviter les affaiblissements de section (âmes évidées)


- réaliser des poutres et colonnes d'axes concourants ;
- éviter les changements brutaux de directions des éléments porteurs

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- éviter les changements brutaux de largeurs des éléments porteurs; d'où il découle que les
largeurs des poutres et colonnes concourantes doivent être peu différentes
- soigner la conception des assemblages des éléments préfabriqués
- positionner les joints de montage (acier, système industrialisés en béton) ou les reprises
(béton armé) en dehors des zones fortement contraintes.

3.1.2.2. Surveillance du chantier.

Il s'agit d’un aspect particulièrement important pour garantir la qualité réelle du travail
effectué, en particulier :
- le positionnement des éléments préfabriqués en béton
- le bétonnage de leurs joints d'assemblage
- la mise en place correcte des armatures, l'exécution soignée des reprises, en béton armé
- la qualité des matériaux mis en œuvre.

3.1.3. Régularité en plan.

Le mouvement sismique horizontal est un phénomène bidirectionnel. La structure du


bâtiment doit être capable de résister à des actions
horizontales suivant toutes les directions et les éléments
structuraux doivent des caractéristiques de résistance et de
rigidité similaires dans les deux directions principales, ce
qui se traduit par le choix de formes symétriques.

La forme idéale n'est pas seulement symétrique suivant


deux axes, mais se rapproche de l'axisymétrie ,car des
dégâts importants ont souvent été observés à la jonction des pans Figure 1 : formes simples

dans des structures composées de plusieurs plans perpendiculaires.

3.1.4. Régularité en élévation.

Dans la vue en élévation, les principes de simplicité et


de continuité se traduisent par un aspect régulier de
la structure primaire, sans variation brutale de
raideur. De telles variations entraînent des
sollicitations locales élevées. Figure 2regulrité

Le principe de distribution continue et uniforme


des éléments résistants de la structure primaire
demande d’assurer une continuité des colonnes et
des murs structurels, sous peine de créer la

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situation d’ « étage mou »

Figure 4:
gauche : régularité en élévation. A droite : niveau rez flexible ou “mou.

Les niveaux transparents sont très courants dans les bâtiments parce qu’on laisse le rez de
chaussée ouvert en raison de l’usage : commerces, bureaux, réception dans les hôtels,
parkings. Les niveaux transparents sont fortement déconseillés dans les zones sismiques car
ils peuvent constituer des niveaux flexibles, dans lesquels se concentrent toutes les
déformations de la structure.

3.1.5. Raideur et résistance à la torsion.

La distribution des contraintes dans un


solide soumis à torsion est telle qu'il faut
que les éléments susceptibles de donner la
raideur/résistance torsionnelle à la structure
soient portés le plus possible vers la
périphérie du bâtiment pour atteindre leur
effet maximal.

Une excentricité entre le centre de masse


et le cantre de cisaillement ajoute des
sollicitations de torsion aux efforts
horizontaux. La torsion amplifie les
déformations subies par les éléments de
la structure. En cas de disposition
asymétrique des éléments de stabilisation
latérale, le centre de rigidité ne coïncide pas avec le centre de masse et le phénomène de
torsion apparait naturellement.

En effet, pour un moment de torsion Mt donné, la résultante de cisaillement V dans chaque


contreventement sera déduite de l’équilibre des moments, c’est à dire d’une relation du type

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Plus d sera grand plus V sera Petit. Une résistance et une rigidité appropriées à la torsion
sont nécessaires pour limiter les mouvements du bâtiment et les sollicitations des éléments
structuraux dus à la torsion.

Une résistance et une rigidité appropriées à la torsion sont nécessaires pour limiter les
mouvements du bâtiment et les sollicitations des éléments structuraux dus à la torsion. Une
grande distance entre les éléments parallèles favorise la résistance de la structure à la
torsion grâce à un bras de levier important dans le plan horizontal. Pour la torsion, les
éléments reprenant la torsion doivent être distribués assez symétriquement. Le non respect
de ce principe peut conduire à une déformation permanente importante et gauchie de la
structure.

3.1.6. Diaphragmes efficaces.

Le diaphragme est un ouvrage plan rigide, horizontal ou incliné. Les diaphragmes d'un
bâtiment sont les structures horizontales qui reportent l'action horizontale, résultant de la
mise en mouvement des masses des planchers et de leurs charges, vers les structures
verticales de contreventement.

Les diaphragmes doivent être peu déformables dans leur plan, de manière à assurer une
distribution efficace de l'action horizontale entre les différentes structures verticales.
Idéalement, ils assurent à chaque niveau où ils sont présents une absence de déplacement
horizontal relatif entre les structures verticales (voiles et poteaux dans le bâtiment en BA).

Le rôle de diaphragme est joué par la toiture et par les planchers, qui peuvent être constitués
de différentes façons : plancher en béton armé, mixte, grillage de poutres contreventées,
treillis spatial, portiques horizontaux..

La rigidité des diaphragmes dépend de (de leur forme, des rigidités respectives du
diaphragme et du contreventement vertical, de leur matériau, de l’efficacité de la
solidarisation de leurs éléments constituants, de
l’importance des ouvertures (trémies)).

Fonctions :

Le diaphragme est un ouvrage plan rigide, horizontal ou


incliné, assurant trois fonctions principales.

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1- Transmettre les charges sismiques horizontales sur les éléments de contreventement


vertical figure ().
2- Raidir les bâtiments à la manière d'un couvercle de boîte. Le raidissage vise à
prévenir le déversement des éléments porteurs verticaux.
3- Coupler les éléments verticaux.

La fonction diaphragme implique :

- Ancrage périphérique : tous les éléments constitutifs doivent être ancrés en rive

- Continuité mécanique sur appuis intermédiaires

- Solidarisation des composants juxtaposés et superposés

 Les diaphragmes doivent être peu déformables dans leur plan, de manière à assurer
une distribution efficace de l'action horizontale entre les différentes structures
verticales. Idéalement, ils assurent à chaque niveau où ils sont présents une absence
de déplacement horizontal relatif entre les structures verticales.

 l’action horizontale résultante à un niveau se répartit sur les contreventements


verticaux proportionnellement à la raideur relative de ces derniers. Les éléments
verticaux les plus rigides supportent ainsi les charges les plus importantes.

La rigidité relative des diaphragmes dépend:

 de leur forme : les diaphragmes longs et étroits sont flexibles. Par ailleurs, les
diaphragmes présentant des angles rentrants peuvent subir des concentrations de
contraintes entraînant des dommages.

 des rigidités respectives des diaphragmes et du contreventement vertical. Si la


rigidité de ce dernier est importante (murs en maçonnerie, voiles en béton, ... ), les
portées modérées des planchers sont préférables afin de limiter leur flexibilité ;

 de l'efficacité de constructives; la solidarisation de leurs éléments constituants


(dispositions constructives).

 de l'importance des trémies éventuelles, dont les dimensions devraient être


minimisées. la fonction diaphragme est considérée assurée s'il existe une seule trémie
dont aucune dimension n'excède la moitié du plus petit côté du plancher. L'analogie

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avec une poutre montre qu'il vaut mieux placer une trémie au milieu d'un
diaphragme qu'en sa périphérie.

3.1.6.1 Diaphragmes Selon le RPA 99

Les diaphragmes ou contreventements horizontaux des planchers et des toitures doivent être
calculés pour résister aux forces sismiques déterminées par la formule :

Wpk = poids du diaphragme et des éléments tributaires du niveau k comprenant un


minimum des charges d’exploitation (voir tableau 4.6 RPA99).

Fi : Forces horizontales appliquées aux niveaux « i »

Ft : Partie de l’effort tranchant à la base, appliquée au niveau « i » en plus de F i

Fpk : Force horizontale appliquée à un diagramme au niveau « k »


La force sismique exercée sur le diaphragme sera bornée comme suit :

3.1.7. Partition en sous structures.

Lorsque pour une raison quelconque (usage, esthétique), les principes de régularité en plan
et de symétrie ne peuvent être respectés, on peut penser à effectuer une partition du
bâtiment en plusieurs «blocs » ou sous structures ; celles-ci sont séparées pour leur
comportement structural, mais jointives pour leur utilisation.

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La difficulté de cette solution consiste en la réalisation de joints corrects entre les sous
structures. Ces joints doivent être suffisamment larges pour éviter le martèlement entre sous
structures lors d'un tremblement de terre, car ces sous structures n’oscillent pas
nécessairement à la même fréquence et il faut cumuler leurs déplacements maxima
possibles pour définir l'intervalle minimum qui doit les séparer.

3.1.7.1. Justification de la largeur des joints sismiques RPA99.

Deux blocs voisins doivent être séparés par des joints sismiques dont la largeur minimale
dmin satisfait la condition suivante :

1 et 2 : déplacements maximaux des deux blocs, calculés calculé selon 4.43 au niveau
du sommet du bloc le moins élevé incluant les composantes dues à la torsion et
éventuellement celles dues à la rotation des fondations.

N.B : On note qu’il n’est pas opportun de


remplir les joints sismiques de grande dimension, tels des murs mitoyens, par un
matériau même peu résistant (polystyrène ou autre), car une petite contrainte appliquée à
une très grande surface peut correspondre à une force résistante élevée empêchant le
fonctionnement du joint.

3.1.8. Les fondations.

Les forces horizontales équivalentes au séisme sont équilibrées en base de la structure par
une résultante de cisaillement et un moment de flexion. Ce dernier entraîne :

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- des tractions à la fondation


- des compressions à la fondation
- un risque de soulèvement en base du côté
traction.

L’instabilité de constructions lors d’un


séisme a souvent pour cause un problème de
fondations. Celles-ci doivent transmettre au
sol, en plus des charges verticales, les
charges sismiques horizontales qui sont parfois importantes. Cela requiert d’une part une
liaison efficace des fondations avec la superstructure et d’autre part, un bon ancrage au sol.
La transmission des charges horizontales est accompagné par un surcroit de compression du
sol sur un coté du bâtiment.

Le transfert global des sollicitations de calcul N, V et M à la fondation peut s’effectuer de


façons très diverses :

a. Le système de contreventement en superstructure

 Portiques: nombreux points d’appuis, réactions distribuées, reprise de moment de


flexion en pied des poteaux
 Murs: nombre réduits d’appuis, réactions concentrées, reprise de moment de flexion
en pied des murs
 Palées triangulées: nombre réduits d’appuis, réactions concentrées, pas de moment de
flexion en pied des poteaux, mais des efforts axiaux de barres.

b. Le système de fondations :

 Fondation superficielles directe sur semelles, pas de niveau de sous-sol


 sous-sol avec murs périphériques, planchers diaphragmes et voiles
 Pieux, parfois fléchis, parfois en traction
 Butée latérale importante ou non.

3.1.8.1. Solidarisation des points d’appui

Le problème des fondations en zone sismique est caractérisé par le fait que l'action
dynamique venant du sol, il est fondamental de liaisonner entre eux les éléments de
fondations de la structure porteuse. Ces liaisons dites "parasismiques».

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Les points d'appui d'un même bloc de construction doivent être solidarisés, par exemple par
un réseau bidimensionnel de longrines tout dispositif équivalent, tendant à s'opposer à leur
déplacement relatif dans le plan horizontal .La liaison peut également être assurée par le
plancher du vide sanitaire dont la sous-face n'est pas distante de plus de 120 cm de la base
de la fondation.

Les dimensions minimales de la section transversale des longrines selon le RPA9 sont :

25 cm x 30 cm : sites de catégorie S2 et S3

30 cm x 30 cm : site de catégorie S4

Les longrines ou le dispositif équivalent doivent être calculés pour résister à la traction sous
l’action d’une force égale à :

Avec: N égale à la valeur maximale des charges verticales de gravité apportées par les
points d’appui solidarisés.

 = coefficient fonction de la zone sismique et de la catégorie de site considérée.

a-Liaisonnement avec la structure

Sauf cas particuliers, il doit être établi entre la structure et ses fondations une liaison tendant
à s'opposer à leur déplacement relatif.

b-Construction sur terrain "plat"

Construction sans partie enterrée

Les précautions et les dispositions à prendre sont identiques à celles mises en œuvre pour les
fondations en zone non sismique. Cependant, il faut veiller à ce que les fondations soient

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suffisamment encastrées afin de pouvoir résister aux efforts horizontaux dans les deux
directions. Il peut être nécessaire de réaliser des bêches.

Construction avec partie enterrée

Dans les cas les plus courants, l'existence d'un sous-sol permet l'ancrage satisfaisant du
bâtiment. En présence d'une nappe phréatique, la surpression dynamique de l'eau doit être
prise en compte pour la stabilité de l'ouvrage.

c-Construction sur terrain en pente

 La stabilité du talus doit être


examinée. "Il doit être vérifié que les
talus et versants naturels restent
stables sous l'action du mouvement de
calcul compte tenu des charges
apportées par les constructions, et
dans leur configuration définitive"

 Les fondations en amont ne doivent pas


solliciter les fondations situées en aval (ceci
dépend de l'angle de pente et de la nature
du sol).

Le liaisonnement des semelles situées à des niveaux


différents est plus délicat à réaliser que sur sol plat
ou à faible pente

Semelles isolées -semelles filantes -radiers

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Le radier peut être simple ou nervuré. Il fait également fonction de liaisons parasismiques en
empêchant les déplacements différentiels horizontaux des murs et poteaux.

Pieux

Les massifs isolés des éléments de fondations profondes doivent être reliés par un système de
liaisons parasismiques (longrines, dallage armé) situé à 1,20 m au plus au-dessus de la
sous-face des massifs.

3.2. Régularité

Une structure régulière donne lieu à une décente de charge directe et métrisable. Sa
demande de ductilité »ductilité nécessaire pour évite la rupture) n’est pas excessive, or cette
demande peut être importante et difficile à satisfaire dans le cas des structures complexes.

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La régularité est une condition nécessaire a une répartition uniforme des charges sismiques
sur les poteaux. L’idéal serait que les bâtiments parasismiques possèdent la même rigidité
latérale dans toutes les directions horizontales.
Pour le cas du bâtiment il convient d’adopter:
 Trames régulières; il est souhaitable d’éviter une alternance de travées larges et de
travée étroites aussi biens pour les planchers (distance entre murs et fils de
portiques) que pour les poutres (distance entre les poteaux de même file) ;
 Pour les systèmes croisés (portiques croisés, grilles de poutres, nappes de treillis,..) des
portées identiques ou comparables dans les différentes directions;
 même longueur libre pour tous les poteaux ;
 Continuité géométrique et mécanique des éléments constructifs sans variation
brusque de la rigidité ;
 Superposition des éléments porteurs verticaux.

3.2.1. Critères de régularité de la structure selon le RPA99/2003 :

Chaque bâtiment (et sa structure) doit être classée selon sa configuration en plan et en
élévation en bâtiment régulier ou non, selon les critères ci-dessous

3.2.1.1. Critères régularité en plan

a1. Le bâtiment doit présenter une configuration sensiblement symétrique vis à vis de
deux directions orthogonales aussi bien pour la distribution des rigidités que pour
celle des masses.

a2. A chaque niveau et pour chaque direction de calcul, la distance entre le centre de
gravité des masses et le centre des rigidités ne dépasse pas 15% de la dimension du
bâtiment mesurée perpendiculairement à la direction de l’action sismique
considérée.

a3. La forme du bâtiment doit être compacte avec un rapport longueur/largeur du


plancher inférieur ou égal 4.

La somme des dimensions des parties rentrantes ou saillantes du bâtiment dans une
direction donnée ne doit pas excéder 25% de la dimension totale du bâtiment dans cette
direction.

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a4. Les planchers doivent présenter une rigidité suffisante vis à vis de celle des
contreventements verticaux pour être considérés comme indéformables dans leur
plan.

Dans ce cadre la surface totale des ouvertures de plancher doit rester inférieure à
15% de celle de ce dernier.

Figure : Limites des décrochements en plan

3.2.2. Régularité en élévation

b1. Le système de contreventement ne doit pas comporter d’élément porteur vertical


discontinu, dont la charge ne se transmette pas directement à la fondation.

b2. Aussi bien la raideur .que la masse des différents niveaux restent constants ou
diminuent progressivement et sans chargement brusque de la base au sommet du
bâtiment

b3. Dans le cas de décrochements en élévation, la variation des dimensions en plan du


bâtiment entre deux niveaux successifs ne dépasse pas 20% dans les deux directions de
calcul et ne s’effectue que dans le sens d’une diminution avec la hauteur. La plus grande
dimension latérale du bâtiment n’excède pas 1,5 fois sa plus petite dimension.

Toutefois, au dernier niveau, les éléments d’ouvrage, tels que buanderies, salle de machines
d’ascenseurs etc. pourront ne pas respecter les règles b3 et b4 et être calculés conformément
aux prescriptions relatives aux éléments secondaires

D’une manière générale, se reporter aux schémas illustratifs ci-après :

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Figure : Limites des décrochements en élévation

Un bâtiment est classé régulier en plan si tous les critères de régularité en plan (a1 à a4)
sont respectés. Par contre, il est classé irrégulier en plan si l’un de ces critères n’est pas
satisfait

Un bâtiment est classé régulier en élévation si tous les critères de régularité en élévation (b1
à b4) sont respectés.

Par contre, il est classé irrégulier en élévation si l’un de ces critères n’est pas satisfait.

Un bâtiment est classé régulier s’il est à la fois régulier en plan et en élévation.

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Quelques conceptions à éviter :

Eviter les rez-de-chaussée flexibles Eviter les étages supérieurs flexibles

Eviter la mauvaise " distribution de la rigidité

Eviter les discontinuités de stabilisation

Les sauts de rigidité et de résistance sont problématiques Eviter les colonnes (poteaux) courtes

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