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Réseaux cellulaires R

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par Jean CELLMER N
Ingénieur des télécommunications
Directeur technique et des systèmes d’information Dolphin Telecom

S
Données économiques
A
1. Situation réglementaire présente du marché européen. Ils sont, depuis 1995, entrés dans leur phase de déclin, pour ne plus
représenter, fin 1997 que 20 % de part de marché en Europe, essentiellement
V
Jusqu’au milieu des années 80, les communications mobiles sur les
réseaux publics représentaient une très faible part du marché des télécommu-
nications. Au contraire du téléphone fixe, ce service n’était disponible que
grâce au système TACS. Beaucoup de ces systèmes disparaîtront avant
l’an 2000.
● Le système TACS est utilisé en Autriche, Espagne, Grande-Bretagne
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dans les pays industrialisés et même parmi ceux-ci, il s’en trouvait, dont la
France, qui ne proposaient qu’un service limité en couverture et en nombre
d’abonnés. Or, ce domaine allait être, à partir de 1987 en Angleterre, 1989 en
(2 opérateurs), Irlande, Italie, Malte, et représente, fin 1997, 6 807 000 abonnés,
soit 12,4 % du marché européen. I
France, ainsi qu’en Scandinavie, le champ d’expérience de la dérégulation ● Le système NMT (450 et/ou 900) est utilisé en Andorre, Autriche, Bel-
européenne des services de télécommunications. Cette tendance à autoriser
un deuxième, voire un troisième opérateur, à exploiter un réseau de télépho-
gique, République de Chypre, Danemark, Iles Faroes, Finlande, France (SFR),
Hongrie, Islande, Luxembourg, Norvège, Espagne, Suède, Suisse, Turquie et
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nie mobile en compétition avec l’opérateur public traditionnel, allait se géné- représente, fin 1997, 3 595 000 abonnés, soit 6,6 % du marché européen. Fin
raliser avec l’implantation des réseaux GSM et DCS. Dès 1993, la plupart des 1992, il représentait 38 % de ce marché (avec 2 350 000 abonnés).
pays européens avaient deux opérateurs GSM. Le Royaume-Uni, ainsi que ● Le système Radiocom 2000 n’est implanté qu’en France. Après avoir
plus récemment l’Allemagne et la France ont ensuite accordé une licence
d’exploitation à un ou deux opérateurs DCS 1800. Fin 1997, cette tendance à
accorder une ou deux licences cellulaires à la norme DCS 1800 se généralise à
représenté, fin 1992, 320 000 abonnés (5,8 % du marché européen), il n’était
plus utilisé fin 1997 que par 50 500 abonnés, soit 0,1 % du marché européen.
Ce système cessera de fonctionner début 1999.
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travers toute l’Europe.
En dehors de l’Europe, c’est toujours l’Asie du Sud-Est, avec en particulier
Hong-Kong, Taiwan, mais aussi Singapour, la Thaïlande ou l’Indonésie qui
● Le système C-NETZ n’est utilisé qu’en Allemagne et au Portugal. Il repré-
sente, fin 1997, 522 000 abonnés (1 % du marché européen). En Allemagne, il
est maintenant bien supplanté par le GSM et le DCS.
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constituent les marchés en pleine explosion.
Aux États-Unis, deux opérateurs cohabitent depuis une dizaine d’années
● Le système RTMS, premier système proposé aux abonnés italiens a été
supplanté par le TACS, puis par le GSM, l’Italie étant toujours le pays d’Europe
où le marché du cellulaire connaît la plus forte expansion. On y compte, fin
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dans chaque zone locale où sont implantés deux réseaux mobiles. L’un de ces
opérateurs est l’opérateur local de téléphonie fixe (wire line operator). À côté
de ce marché cellulaire traditionnel, les États-Unis ont introduit en 1994 le con-
1997, 3 467 000 abonnés TACS et 7 372 000 abonnés GSM. Le système RTMS
a fort logiquement disparu après avoir culminé à 80 000 abonnés. S
cept de communication personnelle. Des licences régionales ont été attri- ■ Opérateurs européens
buées, aux enchères payantes, à des groupes nouveaux, pour opérer des
réseaux de mobiles portatifs dans la bande 1,9 GHz, sans que la technologie À l’intérieur de la Communauté Européenne, la directive est claire : tous les
ne soit imposée. Beaucoup de ces nouveaux opérateurs ont choisi un système pays membres doivent ouvrir le domaine de la radiotéléphonie cellulaire à la
adapté du DCS 1800 européen, le PCS 1900. La plupart des autres ont com- concurrence. Alors que seules la France (avec SFR), la Suède (pourtant hors
mencé dès 1996 à expérimenter le système CDMA. Communauté, avec Comvik) et la Grande-Bretagne (avec Vodafone), l’avaient
déjà fait pour les réseaux analogiques, l’arrivée des réseaux GSM a été l’occa-
Enfin, au Japon, où le marché du cellulaire est longtemps resté confidentiel, sion d’appliquer cette directive. Les pays scandinaves non-membres de la
on assiste depuis 1995 à un décollage très spectaculaire, grâce à des systèmes Communauté ne sont pas en reste, les pays d’Asie du Sud-Est, l’Australie et
de communication de proximité, plus spécialement destinés aux piétons, les États-Unis non plus.
comme l’avait pu être le Bibop français, mais en offrant les vraies fonctionna-
Pour les réseaux GSM, la situation en Europe au 1er juin 1998 (source :
lités d’un téléphone cellulaire. Ces systèmes nommés PDC et PHS ont attiré
FinancialTimes/X.25 Partnership et la Lettre des Télécommunications/Groupe
plus de 25 millions d’abonnés à fin 1997, neuf opérateurs différents se parta-
Les Echos) était la suivante :
geant le marché. Le taux de croissance de la seule année 1997 s’établissait à
53 % ! — Autriche : deux opérateurs GSM, Mobilkom (aussi opérateur NMT) et
Maxmobil ;
— Allemagne : deux opérateurs GSM, T-Mobil et MMO (Mannesmann
2. Marché actuel en Europe Mobilfunk), ainsi que deux opérateurs DCS, E-PLUS, et E2 ;
— Belgique : le monopole de Belgacom a disparu en 1996, année de l’attri-
En 1994, alors que l’essentiel du marché, sauf en Allemagne, était encore
bution d’une licence GSM à une filiale de France Telecom, l’opérateur Mobis-
constitué par les réseaux analogiques utilisant les normes qui ont été décrites
tar. Une troisième licence (DCS 1800) a été accordée fin 1997 à KPN ;
précédemment, le nombre d’abonnés à ces réseaux était de l’ordre de
— Danemark : les deux opérateurs GSM, Sonofon et Tele Danmark, sont
8 millions, et on prévoyait une croissance d’un million et demi par an pendant
maintenant concurrencés par Mobilix, filiale de France Telecom, et Telia Dan-
les cinq années suivantes. Fin 1997, le nombre d’abonnés aux réseaux cellu-
mark, deux nouveaux opérateurs qui peuvent utiliser à la fois des fréquences
laires atteignait 55 millions en Europe, 200 millions dans le monde entier.
GSM 900 et DCS 1800 ;
Toutes les prévisions, d’où qu’elles viennent, ont été balayées par l’incroyable
— Finlande : aux deux opérateurs GSM 900, Telecom Finland et Radiolinja,
croissance de ce marché, qui est passé en quelques années d’un marché stric-
est venu s’ajouter début 1998 un opérateur DCS 1800, Telia Finland ;
tement professionnel à un marché grand public.
— France : les deux opérateurs France Telecom et SFR, qui opèrent chacun
un réseau analogique en forte décroissance et un réseau GSM, ont été rejoints
■ Parts de marché des différents systèmes analogiques
mi 1996 (date d’ouverture) par un opérateur DCS 1800, Bouygues Telecom. En
À l’origine nationaux, certains systèmes analogiques ont connu un réel suc- 1999, l’attribution de fréquences 1 800 MHz aux opérateurs GSM 900 et vice
cès international et ont ainsi contribué à réduire la fragmentation du marché versa tendra à banaliser les trois licences accordées ;

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U — Grande-Bretagne : on trouve deux opérateurs GSM 900, Cellnet et Voda- fert d’un manque de ressources pour accompagner efficacement sa politique

R fone ainsi que 2 opérateurs DCS 1800, Orange et One-2-One, filiale de l’opéra-
teur généraliste Cable and Wireless ;
— Grèce : aux deux opérateurs GSM 900, Panafon (filiale de France Tele-
technique. Mi 1992, un accord avec le canadien Nortel s’est concrétisé par la
création d’une filiale commune, Nortel Matra Cellular (NMC), qui grâce aux
compétences réunies des deux entreprises (commutation pour Nortel, radio
com et de l’opérateur anglais Vodafone) et TeleSTET, est venu s’ajouter début pour Matra), est capable d’offrir un système complet. Nortel Matra Cellular a
1998 un opérateur DCS 1800, Cosmote ; été choisi comme fournisseur de la moitié des sous-systèmes radio du réseau
— Hollande : aux deux opérateurs GSM 900, les PTT et Libertel, sont venus GSM de France Telecom ainsi que d’une grande partie des sous-systèmes

E s’ajouter, début 1998, à la suite d’une enchère payante, deux opérateurs


DCS 1800, Dutchtone et Telfort. Dutchtone est une filiale de France Telecom ;
— Irlande : le monopole PTT (Eircell) est maintenant concurrencé par Esat
radio DCS 1800 de Bouygues Telecom. À l’étranger, NMC a pris une part signi-
ficative du marché des équipements de réseau DCS 1800 en Europe, en Asie
et même PCS 1900 aux États-Unis.

N Digifone, nouvel opérateur GSM 900, qui a ouvert son réseau en 1997 ;
— Italie : on trouve deux opérateurs GSM 900, Telecom Italia et Omnitel ;
— Luxembourg : le monopole PTT existe toujours ;
● Motorola : Motorola est un des leaders mondiaux de la radiotéléphonie
cellulaire analogique, grâce à sa part de marché en Amérique du Nord et grâce
à son implication dans le développement du système TACS. En GSM, ses posi-
— Norvège : deux opérateurs GSM, Telenor Mobil et NetCom, maintenant tions sont restées plus modestes car Motorola ne produit que le sous-système
autorisés à utiliser des fréquences DCS ; radio (BSC, BTS avec leur OMC) alors que beaucoup d’opérateurs ont privilé-
— Portugal : les deux opérateurs GSM 900, TMN et Telecel, ont été rejoints gié les offres complètes pour leurs premières commandes. En France, Moto-

S en 1997 par une filiale de France Telecom, Mainroad, qui opère un réseau
mixte GSM 900/DCS 1800 ;
— Espagne : aux deux opérateurs GSM 900, Telefonica et Airtel, s’ajoute
rola a été retenu par France Telecom, notamment pour son système de
microcellules, très employé à Paris, et fournit aussi des équipements à SFR.
● Nokia : société finlandaise bien connue dans le domaine de la radiotélé-

A maintenant un troisième opérateur DCS 1800, filiale de la société Retevision ;


— Suède : des trois opérateurs, qui s’appellent maintenant respective-
ment, Comvik, Europolitan, Telia Mobile, les deux derniers ont accès aux fré-
phonie cellulaire grâce à son implication dans le système NMT, Nokia est
devenue en quelques années le numéro deux incontesté du GSM. Bien qu’a
priori moins expérimenté dans ce domaine que les grands commutants, Nokia
V quences GSM 900 aussi bien qu’aux fréquences DCS 1800 ;
— Suisse : monopole PTT, rebaptisé Swisscom, le réseau comprend des
systèmes GSM 900 et DCS 1800 ;
a su développer un MSC sur la base de son produit DX 200 et propose
aujourd’hui une offre complète. En France, Nokia fournit une grande part du
réseau SFR ainsi qu’une partie des équipements du réseau de Bouygues Tele-
O — il existe également des réseaux cellulaires GSM 900 à Chypre, à Gibral-
tar, à Guernesey, à Jersey, en Islande ;
— aux Iles Faroes, on trouve encore un réseau NMT 450/900 et à Malte un
com.
● Nortel : comme tous les grands des télécommunications non européens,

I réseau TACS, sans que des réseaux GSM y soient pour le moment installés ;
— en Europe de l’Est, les réseaux GSM se sont également fortement déve-
loppés ces toutes dernières années, notamment en République Tchèque, Slo-
Nortel a tardé à s’intéresser au GSM. Il y est venu en proposant un MSC,
s’appuyant sur l’interface A. Par la suite, un partenariat avec Matra Communi-
cation a permis, au travers de la filiale commune Nortel Matra Cellular, de pro-

R vaquie, Hongrie, Roumanie, ou Pologne.


■ Constructeurs de réseaux cellulaires
poser une offre complète.
● Philips : la filiale allemande de Philips, PKI, déjà fournisseur d’équipe-
ments NMT, associée à Bosch, a produit un système radio GSM mais, ne dis-
Si, pour les réseaux analogiques, la compétence en radiocommunications posant pas de MSC, a trouvé en Siemens le partenaire complémentaire
était primordiale pour acquérir une part de marché dans les infrastructures de indispensable. Par le jeu des fusions, l’offre de produits Philips est devenue
réseaux, pour le GSM, norme d’un véritable système complet avec une grande celle de Lucent.

P part laissée à la commutation, certains constructeurs ont trouvé l’opportunité


d’entrer sur un marché qui leur semblait interdit. D’autres, cantonnés dans
leur marché national par une norme analogique trop peu répandue, profitent
● Siemens : Siemens a commencé par développer un MSC qui a déjà été
associé avec les sous-systèmes radio de Philips et de Motorola. Aujourd’hui,
Siemens produit également des sous-systèmes radio, notamment en

L du GSM pour atteindre une dimension internationale. Par ailleurs, les coûts de
développement du système GSM sont sans commune mesure avec ceux des
réseaux analogiques ; presque tous les candidats fournisseurs d’équipements
DCS 1800. En France Siemens continue de fournir des MSC pour le réseau
SFR.

U de réseaux ont dû passer des accords, rechercher des partenariats pour, d’une
part, partager les coûts et, d’autre part, s’ouvrir des parts de marché dans des
pays qui ne leur étaient pas accessibles. Enfin, l’existence d’une véritable
3. Tarification dans un réseau européen
■ Politiques tarifaires dans les réseaux analogiques
S interface ouverte entre la partie commutation et la partie radio de ces réseaux
a incité certains opérateurs à se spécialiser et certains opérateurs à mélanger
les fournisseurs. En particulier, les opérateurs traditionnels du réseau fixe ont
Le développement de la radiotéléphonie cellulaire analogique s’étant effec-
tué à l’intérieur de marchés nationaux, avec des systèmes très différents, les
généralement privilégié les compagnies fournisseurs de leur commutation politiques tarifaires des opérateurs ont été très variables d’un pays à l’autre. Il
publique pour acheter les MSC du nouveau réseau GSM, la plate-forme maté- en résultait fin 1991 (avant toute influence du GSM) des taux de pénétration
rielle étant la même. tout à fait différents.

Certains consortiums créés à l’origine du GSM ont disparu, d’autres se sont


créés plus récemment, le résultat, pour les principaux fournisseurs, à fin 1998, Pour une population de 1 000 habitants, fin 1991 :
étant le suivant. — France .................................. 6,7 abonnés (France Telecom + SFR) ;
● Alcatel : Alcatel, absent des réseaux analogiques, a profité de son expé- — Allemagne ........................... 8,6 abonnés ;
rience en commutation publique pour, d’abord en association avec AEG et — Italie ...................................... 9,7 abonnés ;
NOKIA (consortium ECR 900), puis seul, mettre au point et vendre un système — Grande-Bretagne ................. 21,5 abonnés (Cellnet + Vodafone) ;
complet. C’est l’exemple d’une société entrant dans la radiotéléphonie cellu- — Pays Scandinaves ............... 56,5 abonnés.
laire grâce au GSM. En France, Alcatel fournit les deux opérateurs, France
Telecom et SFR.
On constate que les pays où la norme était vraiment nationale ont été péna-
● ATT (devenu Lucent) : le numéro deux mondial des télécommunications,
lisés par rapport à ceux qui avaient choisi les systèmes NMT ou TACS. À cet
bien qu’impliqué dans l’AMPS en Amérique du Nord, a d’abord négligé long-
égard, l’exemple de l’Italie est intéressant, puisque le décollage du marché est
temps le GSM. Depuis 1992, il prend une part active au développement de ce
lié à l’introduction du TACS et que, aujourd’hui encore, fin 1998, il y a plus de
standard, notamment en offrant un système complet (commutation et radio)
trois millions d’abonnés à ce système. Une norme qui ne s’exporte pas
dans les pays du Golfe et en Asie.
conduit à des équipements de réseaux plus chers pour l’opérateur, donc des
● Ericsson : un des grands des réseaux analogiques, fournisseur à la fois frais d’abonnement et de communications plus élevés, ainsi qu’à des termi-
en Europe, aux États-Unis et même au Japon. Rare constructeur à maîtriser à naux plus coûteux mais aussi moins pratiques. Seuls les systèmes NMT 900
la fois la commutation (avec un MSC sur plate-forme AXE 10) et la radio sans et TACS, profitant de la fréquence plus élevée et surtout de l’effet de série, ont
partenariat, Ericsson est resté le premier fournisseur de réseaux GSM. En vu apparaître des portatifs légers (moins de 120 g pour les plus légers) à des
France, il fournit la moitié des MSC du réseau de France Telecom, ainsi que prix attractifs (moins de 3 000 F en Grande-Bretagne). De plus, dans certains
tous les MSC du réseau de Bouygues Telecom à travers sa filiale Matra Erics- pays, comme la France, la rareté des fréquences allouées à la radiotéléphonie
son Télécommunications (MET). Par contre, Ericsson n’a pas vendu de sys- cellulaire (2 x 2 MHz pour le réseau de la SFR !) a longtemps conduit les opé-
tèmes radio en France. rateurs à freiner la demande par le tarif. Si on reprend à titre d’exemple les
● Matra Communication : Matra Communication est apparu dans le pays déjà cités, les charges annuelles moyennes et les prix des terminaux
domaine de la radiotéléphonie publique par le biais de Radiocom 2000, stan- usuels étaient, en 1992, au moment de l’arrivée du GSM respectivement les
dard national français développé avec France Telecom. Le GSM constituait suivants (source : BIS Marketing Decisions, Mobile Communication Market
une opportunité de croissance vers le marché européen mais la société a souf- Report, March 93) :

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— France : 11 600 F de charges + 10 500 F pour un mobile non portatif ; Enfin, en mars 1997, France Telecom a lancé une offre destinée aux faibles
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— Allemagne : 11 600 F de charges + 6 300 F pour un mobile non portatif ;
— Italie : 7 900 F de charges + 6 800 F pour un mobile TACS portatif ;
— Suède : 6 300 F de charges + 5 800 F pour un mobile NMT 900 portatif ;
consommateurs, la carte prépayée. Les autres opérateurs ont, comme à l’habi-
tude, été obligé de suivre cette nouvelle forme de vente du service. La
« Mobicarte » de France Telecom a pour équivalent « Entrée Libre » chez SFR
R
— Grande-Bretagne : 7 900 F de charges + 4 200 F pour un mobile TACS et « Nomad » chez Bouygues Telecom. Pour moins de 150 F, il est maintenant
portatif. possible d’acheter une carte SIM qui contient 30 min ou 1 h de communication
à utiliser dans un délai de l’ordre de trois mois. Le succès de ce système pro-
La Grande-Bretagne a, la première, mis au point un système de distribution
des abonnements original, système repris par les premiers opérateurs GSM,
notamment en France. Un réseau de distribution indépendant des opérateurs,
vient essentiellement de l’absence d’abonnement : les usagers sont soulagés
de ne pas avoir à s’engager sur une longue période (dans les autres formules,
il est habituel de demander un engagement d’un an, notamment lorsque le
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mais bien entendu agréés par ceux-ci, est mis en place, les sociétés de com-
mercialisations de services (SCS) (Services Providers en Grande-Bretagne)
sont l’interlocuteur unique de l’abonné (en France, pour les réseaux GSM de
prix du mobile est artificiellement réduit par une subvention). Soit le mobile
est fourni en sus, dans un coffret spécial (là encore, il s’agit d’un mobile spé-
cialement destiné à ce type de coffret), soit l’usager insère sa carte dans un
N
France Telecom et de SFR uniquement, Bouygues Telecom n’ayant pas adopté
mobile quelconque, par exemple un mobile plus ancien, acheté d’occasion.
ce principe). En Grande-Bretagne, dès l’époque des réseaux analogiques, ce
système a conduit à une baisse artificielle du prix de vente des terminaux, car Certaines de ces formules de commercialisation ont eu un impact sur la
le Service Provider recevait un bonus de l’opérateur pour chaque abonnement
placé. La limite du système a été atteinte lorsque certains Services Providers
ont vendu des abonnements à des personnes incapables ou non désireuses de
technique des terminaux d’abonnés. Le GSM était prévu à l’origine pour que
le mobile ne soit pas lié avec l’abonnement : on peut normalement insérer une
carte SIM de n’importe quel opérateur dans n’importe quel mobile. Avec
S
payer ensuite les charges mensuelles. De nombreuses faillites, suivies de
regroupements, sont intervenues en 90-91 dans ce secteur. En France, le prin-
cipe de remise sur le prix d’achat du terminal à condition de coupler cet achat
l’apparition des coffrets dans lesquels l’abonné ne paie pas le mobile à son
vrai prix, voire n’a pas d’engagement sur la durée de son abonnement (carte
prépayée, en particulier), les opérateurs ont cherché à se protéger et à fidéliser
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avec un abonnement a été repris par les trois opérateurs pour lancer le GSM.
En 1997, toutefois, d’un commun accord, ces opérateurs ont décidé de réduire
le montant de la subvention, la passant progressivement de 1 500 F à 500 F.
leurs abonnés en limitant l’usage du mobile à une carte fournie par eux-
mêmes. Ainsi, l’acheteur d’un coffret Ola ne peut pas insérer une carte SFR
dans son mobile (il en est de même pour l’abonné au pack SFR vis-à-vis d’une
V
■ Particularités du GSM
Le GSM possède deux caractéristiques qui ont une influence sur le mode de
carte Itinéris (Itinéris étant le nom de marque du réseau GSM de France Tele-
com). Cette évolution technique, appelée SIMLOC est une fonction qui avait
été introduite à la demande des opérateurs DCS 1800 britanniques, qui se fai-
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tarification et son niveau :
— l’abonnement n’est plus lié à la possession d’un mobile, mais à la déten-
tion d’une carte à mémoire. Le système C-Netz allemand a déjà expérimenté
saient concurrence à coup de fortes subventions aux ventes de mobiles.
La principale conséquence de cette guerre des prix et des formules est
d’avoir fait de la France l’un des pays d’Europe les moins chers pour les com-
I
ce concept, mais bien entendu sur une moins grande échelle ;
— un abonné d’un opérateur peut utiliser le réseau d’un opérateur étran-
ger, c’est ce qu’on appelle l’itinérance internationale (ou roaming selon le
munications cellulaires. Il en résulte un taux de pénétration qui, sans s’appro-
cher du taux de 50 % de la population que l’on rencontre communément dans
les pays scandinaves était à fin août 1998 de 14,7 %. À cette date, la France
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vocabulaire anglo-saxon). Là encore, le concept a déjà été expérimenté, en comptait en effet 8,5 millions d’abonnés aux différents réseaux cellulaires,
Amérique du Nord avec le système AMPS et en Europe avec le système NMT dont seulement 69 300 utilisaient encore un réseau analogique, Radiocom
900. 2000 ou NMT-F. Sur les six derniers mois, la croissance a été de 2,1 millions,
L’adoption de ces deux principes à l’échelle européenne, ajoutée comme on
l’a vu à la concurrence systématique entre deux ou trois opérateurs dans cha-
soit 33 %.

4. Évolution du marché dans les cinq ans à venir


P
que pays, a créé un décloisonnement des marchés nationaux et a contribué à
niveler les tarifs.
En effet, on imagine mal un opérateur conservant seul des tarifs notable-
Le GSM 900 et 1800 est devenu le standard cellulaire non seulement euro-
péen mais aussi mondial, puisque l’Asie l’a adopté et que même les États-
L
ment plus élevés que ses voisins ou des fournisseurs vendant leurs terminaux
beaucoup plus cher dans un pays donné. Il est tout à fait possible d’acheter
son terminal dans le pays européen où il est le moins cher, puis de s’abonner
Unis, par le biais du PCS 1900 accueillent maintenant des réseaux dérivés du
GSM. L’Australie, la Chine Populaire, les Pays du Golfe, Hong-Kong, la Nou-
velle Zélande, Singapour, l’Afrique du Sud, Taiwan ont déjà adopté le GSM
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chez l’opérateur le moins exigeant. Ce dernier point est toutefois limité par la
nécessité de choisir un opérateur qui a signé un accord d’itinérance avec un
de ses opérateurs nationaux (ce qui est généralement le cas), et par le fait que
comme norme numérique unique ou en concurrence avec le standard améri-
cain (cas de Taiwan et de Hong-Kong). Le tableau A résume bien l’évolution
du succès du GSM à travers le monde. Le seul standard en mesure de le con-
S
les appels locaux deviennent des appels internationaux, si on est abonné à currencer sera, jusqu’à l’avènement de l’UMTS, donc d’ici 2005, le CDMA dit
l’étranger. Par contre, on obtient un meilleur service. En effet, les opérateurs « IS-95 », c’est-à-dire le CDMA d’origine nord américaine. Ce standard est lui
d’un pays donné passant en principe des accords d’itinérance avec plusieurs aussi maintenant bien reconnu, en Amérique du Nord et au Japon où il est
opérateurs d’un autre pays, un abonné en voyage bénéficie d’une meilleure considéré comme une norme nationale.
couverture qu’un abonné local, son mobile cherchant en permanence le
meilleur signal au lieu de ne pouvoir se connecter qu’à un seul réseau.
En France, la vraie guerre des tarifs a commencé en 1996, avec l’ouverture
du réseau de Bouygues Telecom. Cet opérateur, qui ne disposait à l’époque
Tableau A – Évolution du nombre d’opérateurs GSM
que d’une couverture limitée à l’Ile-de-France quand ses concurrents étaient
déjà présents dans la plupart des régions, devait se démarquer de France Tele- dans le monde
com et de SFR. C’est ainsi qu’est apparue pour la première fois dans un réseau
de télécommunications la notion de forfait. Pour 240 F par mois, vous dispo- Nombre
Nombre Millions Nombre
siez de trois heures de communication, le mobile étant présenté dans un cof- Fin d’année de membres
de réseaux d’abonnés de pays
fret très convivial et facile à se procurer, puisque vendu par la grande du MoU
distribution : le virage en direction du grand public était pris. Les autres opé-
rateurs ont suivi, d’abord en adoptant la notion de forfait mensuel, puis en 1993 32 1 18 70
créant des coffrets spécialement destinés à la vente par la grande distribution.
Ainsi, le coffret « Ola » de France Telecom ou le « Pack SFR » contiennent des 1994 69 4 43 100
mobiles spécifiques qu’on ne peut pas se procurer séparément, vendus avec 1995 117 12 69 150
la carte SIM, donc l’abonnement, le chargeur de batterie, le tout dans un cof-
fret coloré, la mise en service se faisant très simplement par un coup de fil à 1996 167 30 94 200
l’opérateur. Bien entendu, ces coffrets font l’objet d’une tarification des plus
avantageuses (exemple : 690 F, frais de mise en service inclus, deux heures de 1997 239 65 110 256
communication par mois pour 200 F, etc.). Cette offre de coffrets « tout
compris » a eu un effet très négatif sur l’activité des SCS. En effet, l’opérateur,
en s’adressant directement à la grande distribution les a court-circuitées, les
privant d’une part de marché qui représente en 1998 plus de 50 % du total. Concernant la fin du siècle, nous écrivions en 1994 que le chiffre de
Finalement, les SCS ont pu participer à ces opérations, mais avec une marge 20 millions d’abonnés cellulaires en Europe (dont quatre en France) était com-
commerciale très faible. Selon l’Observatoire des Mobiles, publié par l’ART, munément admis par tous les cabinets de prévision. Ce chiffre a été dépassé
les SCS représentaient fin août 1998 45,8 % des ventes d’abonnements Itinéris avec plus de deux ans d’avance. Fin 1998, il y a en Europe trois fois plus
et SFR (il n’y a pas de ventes au travers des SCS chez Bouygues Telecom). d’abonnés à un réseau cellulaire que ce qui était prévu un an plus tard. En

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U France, il y avait déjà mi 1998 deux fois le nombre d’abonnés précédemment

R attendu fin 1999. L’ouverture vers le marché grand public, souvent provoquée
par les opérateurs DCS 1800, est survenue massivement et deux ou trois ans
Tableau B – Ventilation des abonnés cellulaires par zone
géographique dans le monde (en millions d’abonnés), source :
IDATE - Atlas Mondial des Mobiles 1998
plus tôt que ce que les experts annonçaient en 1994-95.
Pays 1987 1992 1997 2002 2007
Les prévisions de l’Institut de L’Audiovisuel et des Télécommunications en
E Europe (IDATE) sont résumées dans le tableau B. Le marché européen pour
l’année 2002 est estimé à 167 millions d’abonnés, dont 22 millions en France,
Amérique du Nord ..............
États-Unis.................................
1,3
1,2
12
11
59,6
55,3
120,6
111,2
173,6
159,7
Europe de l’Ouest ............... 0,9 6 55,1 167,2 291,1
N soit plus de 30 % de taux de pénétration. Alors qu’il y avait 2,3 millions d’abon-
nés aux réseaux cellulaires dans le monde entier en 1987, il y en a 207 millions
en 1997 et l’IDATE en prévoit pratiquement 700 millions en 2002, plus du tiers
Allemagne................................ 0 1 8,3 25,3 45,6
Royaume-Uni........................... 0,3 1,4 8,3 23 37
(au moins tous les européens) étant raccordés à cette date à un réseau GSM.
France....................................... 0 0,4 5,8 22 44
Italie .......................................... 0 0,8 11,8 30 48
S La question n’est donc plus de savoir si le GSM peut être remis en cause,
mais de deviner quelle sera la stratégie des gouvernements et des opérateurs
Asie/Pacifique ......................
Japon........................................
0,1
0,1
4
1,6
68,3
30,5
230,3
84,1
370,8
135,4
quant à l’introduction de l’UMTS en Europe et de l’IMT-2000 dans le monde,
A compte tenu de la part prise par le GSM. L’autre incertitude concerne le succès
possible des systèmes satellitaires à orbite basse comme Iridium ou Global-
Reste du Monde ..................
Pays de l’Est.............................
0
0
0,8
0
24,1
3,3
180
54,5
536,8
166,4

V star, systèmes qui vont ouvrir pour l’essentiel en 1999, sachant que ces systè-
mes, par leur capacité limitée, ne sauraient concurrencer le cellulaire tradition-
nel. En tout état de cause, pour les cinq années à venir, l’horizon commercial
Amérique Latine ......................
Afrique/Moyen Orient .............
0
0
0,6
0,2
12,5
8,3
94,6
30,9
255,7
114,7

O du GSM semble bien dégagé. Total 2,3 22,9 207,1 698,1 1 372,3

I
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