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Comptabilité publique

Organisation de la comptabilité de l’Etat et


Fonctionnement des comptes

Lahcen Kers
lahcenkers@gmail.com

05 mars 2017
 Comptabilité Générale du Trésor (en deniers et valeurs) (comptable
public);

 Comptabilité d’engagement (comptable public);


 Comptabilité Administrative (ordonnateur);
 Évolutions et réformes en cours (PCE,, comptabilité patrimoniale,
GID…)
Introduction

 La comptabilité de l’Etat est organisée autour d’une comptabilité générale


et d’une comptabilité budgétaire.
 La comptabilité budgétaire comprend, pour sa part, une comptabilité
administrative, tenue par les ordonnateurs et une comptabilité trésor tenue
par les comptables publics de l’Etat.
 La comptabilité trésor comprend:
 Une comptabilité en deniers;
 Une comptabilité matières, valeurs et titres.
 Les opérations en deniers sont enregistrées en comptabilité pour
leur valeur réelle, tandis que les valeurs inactives sont assimilées à
des matières dont il faut seulement constater l'existence matérielle ;
l'importance et leurs mouvements sont comptabilisées le plus
souvent à des valeurs conventionnelles dans une comptabilité
spéciale.

 La comptabilité générale est tenue par les comptables, par année


budgétaire, selon la méthode de la partie double.

 La comptabilité générale permet de suivre aussi bien les opérations


budgétaires que les opérations de trésorerie.
Comptabilité Générale
du Trésor
 La comptabilité générale est tenue de manière déconcentrée par le réseau des
comptables de l’Etat et comprend:
• la comptabilité des comptables de base ;
• la comptabilité des comptables au niveau central (TM, cples spéciaux) ou
préfectoral et provincial;
 Ces comptabilités sont centralisées au niveau national par le TGR;
 La tenue des comptabilités par le réseau des comptables est portée par des
applications informatiques développées en interne d’une manière progressive.
 La comptabilité générale de l’Etat se limite au classement et à
l’enregistrement des opérations budgétaires et de trésorerie dans une simple
nomenclature de comptes qui s’articule difficilement avec la comptabilité
nationale.
 Il s’agit d’une comptabilité de « caisse » et ne permet de suivre que les
mouvements liés aux paiements et aux décaissements.
La comptabilité de l’Etat est tenue par le réseau des comptables publics, composé de :

 Trésorier principal, comptable centralisateur national;


 Comptables spéciaux du Parlement et de la Cour des Comptes;
 Trésoriers ministériels ou interministériels;
 Trésoriers préfectoraux et provinciaux;
 Percepteurs;
 Receveurs de l’Administration Fiscale;
 Receveurs comptables des douanes et impôts indirects.
Comptabilité en deniers

•Actuellement, Il n’existe pas de cadre juridique spécifique au plan comptable de


l’Etat.

•Le RGCP énonce simplement quelques règles comptables au niveau de ses


articles 55 à 59 dont notamment la détermination des résultats annuels d’exécution
et le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des services, le cas
échéant.

•La nomenclature des comptes des CP actuelle remonte à 1935 avec une révision
minime en 1960 (pas d’arrêté du MF tel que prévu par l’art. 55 du RGCP).

•Groupe / Comptes généraux(2) / Comptes particuliers (4).


 Cette nomenclature comporte 9 groupes de comptes qui se présentent
comme suit:
1- Disponibilités et valeurs mobilisables;
2- Opérations budgétaires;
3- Comptes spéciaux du trésor;
4- Avances et prêts du trésor;
5- Dettes de l’Etat (Emprunts et Engagements);
6- Correspondants administratifs;
7- Opérations de tiers;
8- Opérations à classer;
9- Comptes de Résultats.

 Cette nomenclature est loin de répondre aux objectifs d’une véritable


comptabilité d’entreprise et ne permet donc pas de donner une image
fidèle de la situation financière et patrimoniale de l’Etat  Réformes de la
comptabilité de l’Etat.
Le fonctionnement des comptes de la comptabilité en deniers du Trésor se présente
comme suit :

Groupe 1 : Disponibilités et valeurs mobilisables:


10 : Disponibilités (CCT BAM, Numéraire, CC à l’étranger des SEGMA, ACCDC

11 : Valeurs mobilisables (traites, obligations cautionnées de la Douane,…)

Les comptes particuliers (à 4 chiffres) de ce groupe sont mouvementés en:

Débit par les entrées de fonds ou d'effets dans les caisses ;

Crédit par les sorties de fonds ou d'effets.

 Le solde de ces comptes est obligatoirement débiteur.


 Au solde du compte général 10, il faut rajouter le solde du compte 82 (CCP) pour
déterminer le montant de l'encaisse chez les comptables.
Groupe2 : Opérations budgétaires

Les comptes de ce groupe sont des comptes de "classements": comptes de recettes


ou comptes de dépenses. Ils sont mouvementés en:
Débit par les dépenses ;

Crédit par les recettes.

Ce groupe se compose des comptes généraux suivants:


20 et 21 : "Recettes (-00 R –BG et -40 R SEGMA) et Dépenses budgétaires (-01 D BG et -
41 SEGMA) (20 pour les années paires et 21 pour les impaires).
Les comptes particuliers de ces comptes généraux sont des comptes
d'imputation définitive.

22 et 23 : "Recettes et Dépenses en attentes"


- Ce sont des comptes d'exécution-recettes ou d'exécution-dépenses.
– Les comptes particuliers de ces comptes généraux sont des
comptes d'attente, d'imputation provisoire: -exemples:
• 22-00: Recettes à imputer ;
• 22-01: Dépenses à imputer, par contre on trouve tjrs le 23-05 (Dép budg diverses à
imputer - avances aux chancelleries diplomatiques);
• 22-02: Dépenses sur impôts;
• 22-04: Frais de poursuites;
• 22-05: Frais de recouvrement RAF

– Les opérations qui y sont retracées doivent, après


l'accomplissement des formalités de régularisation ou de transferts
nécessaires, être imputées définitivement à un compte particulier
des comptes généraux 20 et 21.
Groupe3 : comptes spéciaux du Trésor

Ce groupe comporte les comptes généraux correspondant aux catégories de


comptes spéciaux prévus par la loi organique relative aux lois de finances (Comptes
d’affectation spéciale, Comptes de dépenses sur dotations, Comptes d’opérations monétaires, Comptes
d’adhésion aux organismes internationaux).

Les comptes de ce groupe sont mouvementés en:

Débit par les dépenses ;

Crédit par les recettes.


Groupe 4 : Avances et prêts du Trésor
- Les comptes particuliers de ce groupe sont aussi des comptes spéciaux du
Trésor.

• Les comptes de prêts enregistrent au :


 Débit: le montant du prêt accordé;
 Crédit: les remboursements.
• Les comptes d'avances enregistrent au:
 Débit: les avances accordées à divers bénéficiaires;
 Crédit: les remboursements effectués ou la contrepartie du transfert
à un compte de prêt en cas de consolidation.
Groupe 5 : Dettes de l'Etat

• Ce groupe comporte actuellement cinq comptes généraux:


– 50 : Emprunts publics à long terme
– 51 : Emprunts publics à moyen terme
– 52 : Emprunts divers (BDT)
– 53 : Engagements envers l'institut d'Emission
– 54 : Engagements envers les organismes d'aide internationaux (FMI, BIRD…).
– 55 : Crédits Étrangers Divers (frs, fonds hispano marocain,…).

• Les comptes de ce groupe servent à l'imputation des


opérations résultant des emprunts à court, moyen et long
termes de l'Etat ainsi que des "engagements" de l'Etat
envers des organismes financiers.
• Les comptes du groupe 5 augmentent en crédit et
diminuent en débit.
Groupe 6 : Correspondants administratifs

• Ce groupe comporte actuellement cinq comptes généraux:


– 60 : Comptes de dépôts;
– 61 : Comptes d'opérations d'organismes publics (CDG, Épargne nationale…);
– 62 : Fonds réservés (provisions pour pensions);
– 63 : Échéances d'emprunts et d'engagements à payer;
– 64 : Comptes de règlements – correspondants (Trésors étrangers…).
• Les correspondants administratifs du Trésor sont des services d'Etat, des
établissements publics, des collectivités locales qui, en vertu des lois et
règlements ou conventions ont un lien avec le Trésor, soit parce qu'ils doivent
y déposer leur fonds ou parce que le Trésor prête le concours de ses comptes
pour l'exécution de certaines opérations de ces correspondants.
• Ces comptes sont crédités des entrées de fonds et débités dans les cas
contraires.
Groupe 7: Tiers

• Ce groupe comporte 4 comptes généraux :


– 70 : comptes de dépôts (fonds particuliers,…);
– 71 : créances des tiers (fonds consignés, fonds réservés pour payer des dettes,
– 72 : créances sur des tiers (débets, avances aux régies à recouvrer, dépôts des
secrétaires greffiers…);
– 73 : comptes de règlements avec les tiers (avec la PTT sur effets et règlements
postaux,…)

• Les opérations décrites à ces comptes généraux sont effectuées pour le comptes
des correspondants du Trésor autres que les correspondants administratifs
(particuliers).
• Les comptes particuliers du groupe 7 enregistrent notamment les opérations
consistant en dépôts faits au Trésor par des personnes physiques ou morales, en
consignation de fonds au profit de tiers, en décaissements faits par le Trésor au
profit de particuliers.
• Les comptes particuliers: « fonds réservés pour le règlement des dépenses
ordonnancées (71-00), compte de règlement de virements et de retenues de la
TGR (71-23) et compte de règlement des virements et de retenues des RF (71-
24)) constituent (en solde) l’essentiel du montant des restes à payer.
Groupe 8 : Opérations à classer

• Ce groupe comprend tous les comptes de recettes et de dépenses à régulariser ou


à classer ainsi que tous les comptes de mouvements de fonds et de règlements
entre comptables.
• Ce groupe comporte 4 comptes généraux
– 80 : Recettes à régulariser, à transférer et à classer
– 81 : Dépenses à régulariser, à transférer et à classer
– 82 : Mouvements de fonds et règlements entre comptables

• Les comptes relatifs aux recettes à transférer (80-13, 80-23…) sont crédités par les
recouvrements effectués. Les versements de recettes au comptable supérieur ou
après imputation définitive au compte approprié en cas de régularisation sont
inscrits au débit;
• Les comptes relatifs aux recettes à classer, à répartir ou à imputer (80-33, 80-36,
80-46,…) sont crédités des imputations provisoires données aux recettes et débités
de l’emploi qui en est fait par imputation définitive ou par le remboursement aux
parties versantes;
• Les comptes relatifs aux dépenses à régulariser – PDR (81-13, 81-14) enregistrent
les rejets de pièces de dépenses, les chèques non payés en débit et il est crédité
au moment de régularisation.
• Les comptes relatifs aux dépenses à transférer ( 81-16/17/23/33) retracent le
paiement des dépenses pour le compte des comptables supérieurs (TGR/TM/TP)
inscrit en débit et il est crédité au moment de transfert des pièces de dépenses.
Le solde débiteur correspond au montant des pièces de dépenses non encore
transférées.
• Les comptes de règlement:
– avec la CCT (82-00);
– des comptables (82-01/03/04);
– des opérations sur avances aux régisseurs (82-09);
– entre comptables du Trésor -recettes (82-10);
– entre comptables du Trésor -dépenses (82-11);
– Règlement dématérialisé -recettes (82-40) et
– Règlement dématérialisé -dépenses (82-41).
• Ces comptes enregistrent d'une manière réciproque les mouvements de
fonds et les règlements intervenant entre les comptables (base -
rattachement). Il comporte deux sous comptes :
– Le sous-compte I – « règlements du comptable A au comptable B » qui
décrit, à l'initiative du comptable A, au débit les transferts de dépenses et les
dégagements de caisse notamment et au crédit, les transferts de recettes et
les approvisionnements de caisse;
– Le sous compte 2 –« règlements du comptable B au comptable A » qui
décrit , les opérations à l'initiative du comptable B. Le compte est débité du
montant des recettes destinées au comptable A, des rejets de recettes ainsi
que des recouvrements divers pour le compte du comptable A. Il est crédité
des versements de dépenses payées par d'autre s comptables, des rejets
de chèques bancaires, de pièces de dépenses et de toutes opérations
affectant le débit des comptes de disponibilités sur l'initiative du comptable
B.
• Le compte général 82 comporte également les comptes
ouverts auprès des C.C.P par les divers comptables du
Trésor.
• Modifications apportées à la relation TGR-Barid Al
Maghrib (Art. 7 LF 2007):
• Les opérations d’approvisionnement et de dégagement
des caisses des comptables du Trésor dans les localités
non bancables (Bank Al Maghrib) ou non desservies par
le convoyeur des fonds ou
Groupe 9 : Résultats (C.C.T. (poste 9999).

• Les comptes de résultats sont servis au niveau de la CCT.


• Ils enregistrent, en fin d’année, les virements des sommes retracées
aux comptes budgétaires ou aux comptes spéciaux soldés.
• Les résultats de la gestion budgétaire annuelle s’ajoutent aux
résultats des exercices antérieurs dans le compte de découvert du
Trésor.
Exemples
• 1°/ Inscription d'un virement de la BAD au profit du T.G.R. de 50 millions de Dhs
dans le cadre d’un prêt pour l’Etat de 15 ans.
– Débit: 10-01 "Compte courant du Trésor" 50.000.000,00;
– Crédit: 50-01 "Emprunts Extérieurs à LT 50.000.000,00
– Débit: 63-01 Échéances en capital sur 50.000.000,00 Emprunts extérieurs.
– Crédit: (20-00 ou 21-00) Budget Général de l'Etat- Recettes 50.000.000,00

• 2°/ Paiement d'une dépense en espèce au budget général de l'Etat de 4.525 Dhs :
Après visa du comptable de l’OP:
– Débit: (20-01 ou 21-01) Budget Général de l'Etat-Dépenses 4.525,00
– Crédit: 71-00 "Fonds réservés pour le règle ment des dépenses ordonnancées 4.525,00.

Au moment du paiement on passera l'écriture suivante :


– Débit: 71-00 Fonds réservés pour le règlement" 4.525,00 des dépenses ordonnancées.
– Crédit: 10-00 Numéraire à la T.G.R. 4.525,00.
Nomenclatures particulières des comptes des comptables du Trésor

• La nomenclature comptable du Trésor concerne essentiellement le Trésorier


principal chargé de la centralisation comptable des opérations concernant le
budget général, les budgets annexes et les comptes spéciaux du Trésor. Pour
les autres comptables publics qui lui sont rattachés il existe une nomenclature
particulière des comptes qui leur sont réservés par les instructions comptables
les concernant. Il en découle que :
– chaque catégorie de comptable n'est autorisée à utiliser que les comptes de la
nomenclature qui lui sont réservés ;
– que toutes les catégories de comptables du Trésor (ou rattachés) utilisent entre eux
des "comptes de règlement" qui leur permettent d'enregistrer les opérations qu'ils
transfèrent (en écritures) aux autres comptables ;
– et, enfin, les services de la "Centralisation Comptable du Trésor" intègrent, en fin
d'année, l'ensemble des comptes des autres comptables dans leurs opérations de
centralisation tout en tenant compte des opérations enregistrées de manière
réciproque dans les divers comptes de règlement.
comptabilité
des Trésoreries ministérielles
La nomenclature comptable des Trésoriers Ministériels comprend les comptes suivants :
• 10-01 - Compte courant du Trésor à Bank Al Maghrib ;
• 10-04 - Numéraire ;
• 20-00 ou 21-00 Budget général de l'Etat – Recettes ;
• 20-01 ou 21-01 Budget général de l’Etat -Dépenses ;
• 20-40 - Recettes de SEGMA ;
• 20-41 - Dépenses des SEGMA ;
• 22-02A- Recettes et dépenses sur Impôts directs à imputer ;
• n° CST- Comptes spéciaux du Trésor dont le Trésorier Ministériel est comptable assignataire;
• 71-00 - Fonds réservés pour le paiement des dépenses ordonnancées ;
• 71-02 - Retenues en vertu d'oppositions juridiques ;
• 71-04 - Restes à payer sur règlements par virements ;
• 71-24 - Règlements des virements et retenues ;
• 80-00 - Recettes à classer ou à imputer.
• 81-14 - Dépenses à régulariser ;
• 82-09 - Règlements avec les régisseurs rattachés ;
• 82-14 - Compte courant postal ;
• 82-10 – Compte de règlements avec les autres comptables – Recette ;
• 82-11 - Compte de Règlements avec les autres comptables - Dépenses ;
• 82-00 - Compte de Règlements avec la Division de la centralisation financière et comptable (TGR).
• 80-31 - Recettes transférées à la Division de la centralisation financière et comptable (TGR).
• 81-31 - Dépenses transférées à la Division de la centralisation financière et comptable (TGR).
Livres et registres comptables

• Les opérations sont enregistrées sur des livres comptables.


• La tenue manuelle des journaux livres et registres de comptables a été
abandonnée progressivement et remplacée par des registres édités à
partir des applications informatiques en fonction des postes comptables.
• Il s’agit des registres suivants:
– le journal général;
– le grand livre ;
– le registre centralisateur.
• Elles sont détaillées au niveau des registres auxiliaires de développement
• dont les principaux sont les suivants:
– le livre de caisse ;
– le registre du compte courant du Trésor à Bank Al Maghrib ;
– le registre des recettes budgétaires ;
– le registre des crédits et des émissions ;
– le registre des recettes à classer ;
– le registre des dépenses à régulariser ;
– le registre du compte de règlement avec la Division de la centralisation financière et
comptable ;
– le registre du compte de règlement avec les régisseurs.
1)- Le journal
• Destiné à décrire l'ensemble des opérations effectuées par le CP.
• Les chiffres apparaissant au registre centralisateur sont repris sous la forme d’une écriture
globale.
• Après arrêté et report des antérieurs en débit et en crédit, les montants dégagés doivent
être vérifiés avec les totaux dégagés au niveau du grand livre.

2)- Le Grand Livre :


• Il est tenu à raison d’un feuillet par compte et servi à partir du registre centralisateur arrêté à
la fin de chaque mois. Il se divise en deux parties :
– la 1ère comprend les comptes de disponibilités et les comptes d’opérations pour lesquelles le
comptable public est principal ;
– la seconde partie retrace les comptes de transfert et de règlement avec la Trésorerie Générale du
Royaume (Division de la centralisation financière et comptable (DCFC)).
• Le grand livre est arrêté avec le report des « antérieurs » à la date du dernier jour du mois
pour vérification des totaux (débit- crédit) de chaque compte et du journal général.

3)-Le Registre centralisateur :


• Il retrace à raison d’une colonne par compte et d’une colonne « total », les opérations
affectant chaque compte au cours d’une même journée. Une partie est réservée aux débits,
la seconde étant réservée aux crédits.
4) - Les registres auxiliaires
(servi par compte ouvert pour chaque catégorie de comptables)

4.1 - Le livre de caisse

• Il est servi à l'occasion de chaque opération d'encaissement ou de décaissement


en espèce. La tenue de ce registre permet le contrôle de son encaisse. Le solde
débiteur dégagé au niveau de ce livre doit être confronté :
– au solde figurant sur le journal général ;
– au résultat des encaissements (approvisionnement de la caisse et recettes réalisées)
et des décaissements (dégagements et dépenses en numéraire), compte tenu de
l'encaisse de la veille ;
– et à l'encaisse réelle.
4.2 - Le registre du compte courant du Trésor à Bank Al Maghrib

• La tenue de ce registre permet de suivre les opérations du compte courant pour en


connaître les montants et les dates de valeur, en vue de s'assurer du paiement des
chèques émis, l’exécution des ordres de virement et de l'encaissement des chèques
et virements reçus.
• Les chèques émis ou les lettres de virement émises doivent être retracés sur ce
registre au moment de leur émission. Dès que l’agence de Bank Al-Maghrib notifie le
règlement au bénéficiaire, le comptable procède à l'émargement daté de chaque
chèque ou lettre de virement émis sur la colonne « émargement».
• les chèques remis à l'encaissement doivent y être au préalable enregistrés et faire
l'objet d'un émargement daté, dès réception de l’avis de crédit correspondant.
• Le résultat apparaissant audit registre, suite à l'enregistrement de ces mouvements,
doit être toujours égal à la différence résultant de la contraction des débits et des
crédits du journal général.
• Ce solde doit être confronté avec celui du relevé reçu de Bank Al-Maghrib pour
s'assurer de la conformité des opérations passées sur le registre avec celles
enregistrées par l’agence de Bank Al-Maghrib.
4.3 - Registre des recettes budgétaires

• Tenu par rubrique, ce registre retrace les prises en charge, les


recouvrements et les restes à recouvrer au titre des ordres de recettes émis
par l’ordonnateur. Il est arrêté en fin de mois et le montant des recettes
constaté est additionné à celui des mois antérieurs pour obtenir le total des
recettes réalisées depuis le début de l'exercice.
4.4 - Registre des crédits et des émissions:

• Ce registre retrace en détail et par rubrique budgétaire, les crédits


ainsi que les émissions exécutées par le Trésorier Ministériel et
pour lesquelles il est comptable assignataire.
• Les émissions précitées correspondent aux dépenses
ordonnancées et aux dépenses sans ordonnancement y compris
celles payées par voie de régie.
• Après arrêté de fin de mois, le Trésorier Ministériel reporte le
montant des dépenses visées au titre des mois antérieurs et arrête
son registre de manière à obtenir le total des dépenses visées
depuis le début de l'exercice.
4.5 - Registre des recettes à classer ou à imputer

• Ce registre retrace en détail les opérations affectant le compte 80-


00 « Recettes à classer ou à imputer ». Un numéro d'entrée est
attribué à chaque opération constatée au niveau de ce registre,
selon une série unique et ininterrompue commençant en début
d'exercice.
• Les régularisations sont retracées sur ledit registre en leur affectant
un numéro de « sortie » avec émargement du numéro d'entrée.
4.6 - Registre des dépenses à régulariser:

• Ce registre est destiné à enregistrer, dans sa partie débit, toute dépense


appelée à être régularisée. Un numéro d'entrée, selon une série
ininterrompue, est attribué à chaque opération.
• Dans sa partie crédit, sont retracées les régularisations avec émargement
du numéro d'entrée et affectation d'un numéro de sortie.
• Le solde débiteur correspondant aux dépenses non encore régularisées
doit être apuré par le comptable dans un délai de trois mois à partir de la
date d'imputation au compte 81-14 « Dépenses à régulariser ».
Arrêtés des comptes

• Balance Générale des comptes;


• Situation des crédits et des émissions;
• Situation des recettes budgétaires;
• Situations des comptes de règlements ;
• Situation de concordance du C/C du Trésor à BAM (versements prélèvements);
• Etats de développement de solde des comptes d'imputation provisoire de
recettes et de dépenses (trimestriellement).
- La balance générale des comptes
• La balance générale des comptes est établie à la fin de chaque mois
après intégration des écritures de transfert à partir des résultats du
journal général. Elle doit faire apparaître pour toutes les opérations
effectuées par le comptable, compte par compte, tant en débit qu'en
crédit :
– le montant repris en balance d'entrée ;
– le montant des opérations antérieures ;
– le montant des opérations du mois ;
– le total ;
– le montant du solde de chaque compte.

• Les versements mensuels (à la centralisation) sont effectués avant le


20 du mois svt;
- Situation des crédits et des émissions

Cette situation permet de suivre mensuellement, l'exécution des


dépenses au regard des crédits disponibles. Elle retrace par
colonne et pour chaque rubrique prévue au budget (Budget général
ou SEGMA) ou au compte spécial du Trésor, son libellé, le montant
des crédits, les paiements détaillés ainsi qu'une colonne pour les
crédits disponibles.
- situations des comptes de règlements

• Le comptable public doit également établir et adresser à la


Trésorerie Générale du Royaume (DCFC):
– une situation mensuelle des opérations du compte 82-00 « règlements
avec la Division de la centralisation financière et comptable » ;
– une situation des comptes de règlement 82-10 et 82-11 ;
– un état trimestriel de développement du solde de chacun des comptes
d'imputation provisoire à savoir, le compte 81-14 « Dépenses à
régulariser » et le compte 80-00 « Recettes à classer ou à imputer ».
- Situation de concordance du compte courant du Trésor à Bank Al-
Maghrib

Cette situation doit être produite mensuellement à la Trésorerie Générale


du Royaume (DCFC), fait apparaître toutes les opérations ayant affecté le
compte courant pendant le mois.
Opérations avec les régisseurs

• Versement par les régisseurs de dépenses des justifications des


avances aux CP avant le 10 janvier N+1;
• Les CP vérifient et visent les registres comptables des régisseurs
(R&D) arrêtés au 31 décembre N avant le 15 janvier N+1
Apurement de certains comptes

• Fonds réservés pour le paiement des dépenses ordonnancées (71-00);


• Restes à payer sur règlement par virement (71-04);
• Recettes à imputer ou à classer (80-00);
• En cas de l’existence de montants prescrits (au 31/12/N) au crédit de
ces comptes, le CP les versera au TM MEF pour les imputer au budget
général comme créances sur le Trésor prescrites.
Passage à l’exercice suivant: détermination de la balance d’entrée:

• La balance d’entrée est la première écriture de l’année;


• Comptes dont les soldes ne sont pas repris dans la Balance
d’entrée (Groupe 2 R&D, règlement avec les autres comptables (82-
10/11, 82-40/41…);
• CCT: reprise des soldes retracés dans les comptabilités et non ceux
des agences BAM;
• CST: pas de reprise pour les Trésoriers Prov/préf;
• Recettes SEGMA: reprise des soldes (tot R- tot D);
• Comptes de règlement avec les comptables rattachés (les TPP
détermineront la position de chacun des comptables);
• Les soldes d’autres comptes sont repris sans changement (dépôts,
comptes valeurs,…).
Règles de fonctionnement de la comptabilité des comptables du Trésor.

Principe de l'unité de caisse

• Un poste comptable ne peut disposer que d'une seule caisse et d'un seul
compte courant postal.
• Les comptables directs du Trésor qui sont, en même temps, trésoriers des
collectivités territoriales dont ils tiennent des comptabilités séparées,
versent les disponibilités de ces organismes à la caisse du poste (du fait de
l'obligation qui est faite aux organismes publics de déposer leurs fonds au
Trésor).
• Le principe de l'unité de caisse au niveau des comptables publics découle
ainsi du principe de l'unité de trésorerie au niveau de l'Etat.
Périodicité

• C'est celle de l'année budgétaire avec application du système de la gestion;


• Fin janvier N+1 pour la régularisation des actes des R/D;
• 20 février N+1 pour le versement des comptabilités;
Classement des comptes

• Les comptes ouverts dans la comptabilité de l'Etat sont classés,


répertoriés et définis par une nomenclature centrale des comptes du
Trésor.
• Les comptables ne peuvent imputer les opérations qu'ils exécutent
qu'aux comptes figurant dans cette nomenclature qui est fixée par
arrêté du Ministre des Finances.
Interdiction de virement entre les comptes de disponibilités.

• Il est interdit de procéder à des opérations de virement, de retrait ou de


versement d'un compte de disponibilité à un autre compte de disponibilité
du même poste.
• C'est ainsi qu'il est interdit, par exemple, de dégager la caisse du poste en
procédant à l'alimentation du compte courant postal du même comptable,
ou vice versa. Ces opérations doivent transiter par le comptable supérieur.
Interdiction de régulariser les comptes d'attente (recettes et
dépenses) par compensation d'écriture

L'interdiction de contre passation des écritures de régularisation des


écritures devrait être étendue aux comptes d'attente. La compensation
entre les comptes de recettes à classer et les comptes de dépenses à
régulariser (comptes 80 et comptes 81) devant aussi être prohibée pour
éviter toute possibilité de fraude.
Respect des plafonds d'encaisse autorisée

• Les comptables ne doivent pas détenir une encaisse importante dans leurs
coffres ou comptes courants postaux. Ils doivent donc dégager
quotidiennement les excédents détenus par versement à la caisse de Bank
Al Maghrib ou par virement au compte CCP du Trésorier Général.
• L'immobilisation d'encaisse pléthoriques est à la fois coûteuse pour le
Trésor et risquée pour les comptables qui les détiendraient.
Apurement des comptes de transfert à l'arrêté mensuel des
comptes.

Les comptes de transfert doivent être soldés à l'arrêté mensuel des


écritures des divers comptables. Cette disposition a été édictée afin de
permettre au comptable supérieur de vérifier sur pièces les comptabilités
des comptables subordonnés. Le respect de cette prescription doit être
exigé afin de permettre le fonctionnement régulier des postes comptables et
des contrôles mis en place lors de l'organisation de ces comptabilités.
Rectifications d'écritures ou contreparties.

• Les rectifications d'écritures sont toujours retracées à l'encre rouge


suivant les procédés visés par les diverses instructions comptables.
• Ils doivent, en outre, être récapitulées sur un registre spécial ouvert
à cet effet par tous les postes comptables pour servir de support aux
vérifications ultérieures.
Envoi des quittanciers au comptable supérieur pour vérification
et visa

Tous les comptables de base sont tenus d'envoyer à leur comptable


supérieur dans la quinzaine les quittanciers épuisés en vue de leur
vérification (examens de forme et de, fond).
Les quittanciers sont retournés aux comptables munis du "visa de
vérification" par les comptables supérieurs.
Vérification des écritures de la balance d'entrée.

Les écritures annuelles sont arrêtées au 31 Décembre de chaque


exercice. Ils donnent lieu à l'établissement d'une balance annuelle
des comptes.
Les soldes de cette balance sont repris sur un document particulier
appelé "balance d'entrée au 1/1/..". Cette balance d'entrée, qui est
obligatoirement soumise au visa du comptable supérieur ou à la
C.C.T, va servir de support à l'ouverture des comptes de l'année
suivante.
Comptabilité en matière (ou valeurs inactives)
(Art. 58 RGCP)

• Contrairement aux opérations décrites en comptabilité deniers se


traduisent directement par un mouvement de fonds de trésorerie, d'un
compte de règlement ou par compensation entre les comptes de
"classement" qui affectent directement la situation du Trésor, les
opérations en valeurs inactives correspondent à un mouvement de
matière, d'objet mobiliers de titres qui n'affecte pas directement l'actif
ou le passif du Trésor.
• La comptabilité des matières, valeurs et titres a pour objet la
description des mouvements affectant :
– Les stocks de marchandises, fournitures, déchets, produits semi-ouvrés, produits
finis, emballages commerciaux ;
– Les matériels et objets mobiliers ;
– Les titres nominatifs, au porteur ou à ordre et les valeurs diverses appartenant
ou confiés aux organismes publics ;
– Les formules, titres, tickets, timbres et vignettes destinés à l'émission et à la
vente.
• La nomenclature des comptes concernant la comptabilité-valeurs n'est
pas aussi développée que celle concernant la comptabilité deniers. Elle
se décompose en comptes généraux suivants :
– 01 : Portefeuille de la Trésorerie Générale;
– 02 : Valeurs chez les correspondants (RDII, RAF, Bank Al-Maghreb etc...);
– 03 : Tiers créanciers en titres et valeurs.
• Les comptes 01 et 02 jouent en contrepartie du compte 03;
• La comptabilité valeurs est tenue en partie double par les comptables
centralisateurs (TM et Trésoriers locaux);
• La comptabilité des valeurs inactives des comptables non
centralisateurs (percepteurs) est tenue en partie simple ; une seule
écriture décrit soit l'entrée soit la sortie de la valeur inactive .
• La comptabilité deniers et la comptabilité "valeurs" sont tenues
séparément mais cela n'empêche pas que ces deux comptabilités
fonctionnent en même temps à l'occasion d'une même opération, à
condition toutefois que cette opération :
Comptabilité
des engagements de dépenses
(Art. 33 & svts décret 2-07-1235 (20/11/2008) relatif au contrôle des dépenses de l’État)
Soubassement juridique: Art. 33 & svts décret 2-07-1235 (20/11/2008) relatif au contrôle
des dépenses de l’État

• Comptabilité des engagements tenue par le comptable;


• Pour l'ensemble des crédits ouverts par les lois de finances, et selon les rubriques
budgétaires de ces lois et des programmes d'emploi, le CP tient une comptabilité
des engagements de dépenses des départements ministériels auprès desquels ils
exercent leur fonction de contrôle.
• Par ordonnateur, cette comptabilité fait ressortir :
– Les crédits ouverts par les lois de finances et les modifications qui leur sont apportées en
cours d'année ;
– les engagements faits sur ces crédits par les ordonnateurs ;
– les dépenses sans ordonnancement préalable qui leur sont notifiées à la fin de chaque mois
par les comptables publics concernés ;
– les dépenses engagées et non soumises au visa du contrôle des engagements de dépenses.
• Les comptables publics tiennent également une comptabilité des engagements
de dépenses des sous - ordonnateur de l'administration centrale et des services
gérés de manière autonome auprès desquels ils exercent leur fonction de
contrôle.
• Cette comptabilité fait ressortir :
– les crédits délégués et les réductions effectuées sur ces crédits en cours
d'année ;
– les engagements faits sur ces crédits par les sous-ordonnateurs intéressés ;
– les dépenses sans ordonnancement préalable qui leur sont notifiées à la fin de
chaque mois par les comptables publics concernés ;
– les dépenses engagées et non soumises au visa du contrôle des engagements
de dépenses (art. 11).
• Les comptables publics tiennent une comptabilité des effectifs
budgétaires ouverts par la loi de finances de l'année.
• Cette comptabilité fait ressortir :
• Les effectifs budgétaires ouverts ;
• Les emplois budgétaires occupés ;
• Les emplois budgétaires vacants.
• Les comptables publics placés auprès des sous-ordonnateurs préfectoraux et
provinciaux tiennent, pour l'ensemble des crédits délégués et selon des
rubriques budgétaires et des programmes d'emploi, une comptabilité des
engagements de dépenses desdits services.
• Cette comptabilité fait ressortir :
– les crédits délégués et les réductions effectuées sur ces crédits en cours d'année ;
– les engagements faits sur ces crédits par les sous-ordonnateurs intéressés ;
– les dépenses sans ordonnancement préalable qui leur sont notifiées à la fin de
chaque mois par les comptables publics concernés ;
– les dépenses engagées et non soumises au visa du contrôle des engagements de
dépenses.
• Le Trésorier général du Royaume centralise les situations des
engagements et de l'exécution comptable du budget général, des
services de l'Etat gérés de manière autonome, des comptes
spéciaux du Trésor et des opérations de trésorerie.
• Il adresse annuellement au ministre chargé des finances un rapport
sur les conditions d'exécution de la loi des finances.
Comptabilité Administrative
 Base juridique: article104-119 du RGCP

 La comptabilité administrative, comptabilité à partie simple, est


organisée de manière à permettre aux ordonnateurs de suivre
l'exécution des autorisations budgétaires, à savoir :

 la consommation des crédits aux stades de l’engagement et de


l’ordonnancement des dépenses, ainsi que le suivi des effectifs
budgétaires d’une part,

 et l’émission des ordres des ordres d’autre part.

 La comptabilité administrative est tenue par l'ordonnateur pour les


opérations de son département.

 Les opérations comptabilisées par les sous-ordonnateurs sont reprises


dans les écritures de l'ordonnateur dont ils dépendent.
 Les ordonnateurs tiennent une comptabilité pour suivre l'exécution
donnée :
 au budget général de l'Etat ;
 à chacun des budgets des services de l’Etat gérés de manière autonomes
(SEGMA);
 à chacune des catégories de comptes spéciaux.
Les livres de la comptabilité administrative

– Pour les recettes :


• le livre journal des droits constatés au profit de l'Etat ;
• le livre de compte par nature de recettes.

– Pour les dépenses:


• le livre d'enregistrement des droits des créanciers;
• le livre journal des ordonnances ou mandats émis;
• le livre des comptes par chapitre de dépenses.
Recettes
Livre journal

Le livre journal comporte l'inscription, dans les colonnes distinctes : du numéro d'ordre,
de la date de l'inscription, de l'imputation de la créance et de son objet, de la désignation
des débiteurs, du montant de la recette.

Date de Imputation Désignation des Montant


Numéro d'ordre l'inscription budgétaire Objet débiteurs

Livre de compte
Le livre des comptes impute les sommes à recouvrer à chacun des chapitres, articles et
paragraphes du budget des recettes.
Dépenses
livre d'enregistrement des droits des créanciers

décrit sommairement, par chapitre, article et au besoin paragraphe, au fur et à


mesure qu'elles se produisent, toutes les opérations concernant la fixation des
crédits alloués au service, l'engagement de la dépense, la liquidation et, s'il y a
lieu, la date de transmission de cette liquidation à l'ordonnateur.

livre journal des ordonnances ou mandats émis


• Enregistrement immédiat et successif, par ordre numérique, de toutes les
ordonnances ou mandats émis pendant la durée de la gestion;
• Les ordonnateurs principaux et les sous-ordonnateurs sont tenus de transmettre
mensuellement au comptable assignataire une situation indiquant, par chapitre
du budget, tous les crédits ouverts et le montant des émissions au dernier jour du
mois précédent.
• Après s'être assuré de la concordance des renseignements fournis avec ses
propres écritures, le comptable renvoie la situation visée à l'ordonnateur.
le livre des comptes par chapitre de dépenses

• Le livre de comptes décrit, par chapitre de dépenses, les crédits alloués et les
dépenses ordonnancées ou mandatées par chapitre et article.
• Les ordonnateurs tiennent sur un livre de comptes des sous-ordonnateurs, une
comptabilité auxiliaire des opérations relatives aux crédits délégués.
• Le livre de comptes des sous-ordonnateurs reproduit, par sous-ordonnateur et
pour chaque dépense ayant donné lieu à une autorisation budgétaire distincte, le
montant des délégations faites et, au vu des situations mensuelles établies par
les sous-ordonnateurs, la consommation des crédits délégués.
• Les comptabilités tenues par les sous-ordonnateurs sont trimestriellement
rapprochées de la comptabilité auxiliaire des opérations relatives aux crédits
délégués.
• Le livre de comptes des sous-ordonnateurs est arrêté après passation en
écritures des situations mensuelles du dernier mois de l’année;
• Le livre des droits des créanciers de l'ordonnateur est alors rectifié en fonction
des chiffres de la dernière situation mensuelle de l'année budgétaire.
• Les opérations de régularisation concernant la comptabilité
administrative peuvent être effectuées tant par les ordonnateurs
que par le ministre des finances (TGR) jusqu'au dernier jour du
mois de février N+1;

• Le trésorier général dispose d'un délai expirant le 31 mars pour


passer en écritures les opérations de régularisation prescrites par
les ordonnateurs et les opérations comptables internes.

• Dans la pratique beaucoup de retard pour arrêter définitivement les


CA.
Préparation des comptes administratifs

 A l'expiration de la gestion, les ordonnateurs établissent leur compte


administratif par chapitres, articles et paragraphes.

 Les indications portées dans les tableaux indiqués devront être fournies
par les ordonnateurs à partir des renseignements contenus dans les
livres de comptabilité qu'ils doivent tenir

 Le compte administratif fait ressortir:


 les prévisions de recettes;
 les crédits définitifs découlant de la loi de finances de l'année, des lois de finances
rectificatives, des prélèvements opérés sur le chapitre des dépenses imprévues et
des virements de crédit;
 les engagements de dépenses;
 les dépenses ordonnancées et visées par les comptables;
 les recettes ordonnancées au cours de la période budgétaire considérée.
 Des développements annexes font connaître, avec les détails propres à
chaque nature de service :
 Pour les recettes, les prévisions définitives, les droits nets constatés et leur
différence ;
 Pour les dépenses, les crédits résultant des lois de finances, les dépenses
liquidées, les ordonnancements visés par le comptable, les créances restant à
ordonnancer, les dépassements de crédit ou les crédits sans emploi ;
 Les acquisitions, aliénations de propriété et concessions de jouissance du
domaine privé de l'Etat effectuées pendant l'année considérée ;
 Enfin, tous les renseignements de nature à éclairer l'examen des faits relatifs à
la gestion administrative et financière de l'exercice budgétaire ou à en compléter
la justification.
Avant l’établissement du CA

• Groupement et centralisation de toutes les opérations de recettes et


de dépenses au niveau de l’ordonnateur;
• Régularisation et apurement des DSOP et des recettes sans titre
préalable (au comptant, répartition…);
• Annulation des avances non consommées concernant les DAP des
régies de dépenses;
• Report des crédits d’investissement (engagés & visés) sur la base
des arrêtés du MEF;
• Régularisation de toute opération en suspens avec les services de
la TGR (comptable, centralisation…);
Les tableaux

•le livre journal des droits constatés au profit de l'Etat ;

•le livre de compte par nature de recettes.


• Les comptes administratifs sont adressés au Ministère des Finances
(DB) qui, avec les comptes des comptables, les récapitulera dans une
situation générale formant « Compte Général du Royaume » ;

• Le CGR fait ressortir les prévision définitives ainsi que l’exécution des
Recette et des dépenses faite par les ordonnateurs et les comptables;

• Le CGR est adressé au juge des comptes avec le projet de loi de


règlement (art. 127 RGCP).
Schématiquement
Examen de la conformité (en
Circulaire MF relative à la Élaboration des amont) des comptabilités des
préparation et à l’envoi des comptes administratifs différents intervenants dans les
comptes administratifs (CA) par les actes de dépenses publiques par
ordonnateurs une commission formée de la TGR
et la DB

Établissement d’un PV séance Règlement des


tenante en indiquant les points discordances par la TGR
faisant l’objet de discordances avec les ordonnateurs

Communication à la DB :
-des comptes administratifs transmis par
les ordonnateurs. Compte général du Royaume
-des arrêtés de reports de crédits des
différentes divisions sectorielles au vu des
relevés de reports transmis par les
ordonnateurs. Projet de la Loi de Règlement
-des PV de règlement des discordances au
niveau des engagements.
-de la situation définitive des émissions

-Conseil du gouvernement ;
-Conseil des ministres ;
-Cour des comptes (RELF & DGC) ;
-Parlement ;
-Publication.
Cadre technique d’élaboration et de contrôle de la loi de règlement:
Rôle de la Cour des comptes

- L’intervention de la Cour en matière de règlement du budget de l’Etat consiste en la préparation


du rapport sur l'exécution de la loi de finances et de la déclaration générale de conformité

- Le rapport sur l’exécution de la loi de finances, comprend notamment :


•Les observations suscitées par la comparaison des prévisions et des réalisations ;
•L’analyse de la situation financière de l’Etat ;
•La conformité des actes modificatifs des dotations budgétaires ;
- La déclaration générale de conformité permet de rapprocher les résultats des comptes
individuels produits à la Cour par les comptables publics de ceux du compte général du royaume
établi et communiqué à la Cour par le ministre chargé des finances. Cette attribution s'en tient,
pour l'essentiel, à un contrôle de cohérence.

- L’analyse des documents communiqués à la Cour permet de passer en revue tous les
changements qui ont modifié la structure initiale de la loi de finances, votée par le parlement.
L’objet de cette analyse étant de montrer aux parlementaires la modification les autorisations
budgétaires, notamment en matière de prélèvement des crédits du chapitre des dépenses
imprévues et des dotations provisionnelles et celle causée par les virements de crédits.
- Le rapport sur l’exécution de la LF comprend notamment (Art. 93 CJF) :
 Les résultats de l’exécution des lois de finances ;
 Les observations suscitées par la comparaison des prévisions et des réalisations ;
 Les incidences des opérations budgétaires et des opérations de trésorerie sur la situation financière de l’Etat ;
 Les actes modificatifs des dotations budgétaires leur conformité aux dispositions de la loi organique relative à la LF ;
 La comparaison entre les crédits définitifs après modification et les opérations effectivement exécutées.

- La déclaration générale de conformité permet de rapprocher les résultats des comptes individuels
produits à la Cour par les comptables publics de ceux du compte général du royaume établi et
communiqué à la Cour par le ministre chargé des finances (Art. 94 CJF).
Pour l’élaboration du rapport sur l’exécution de la Loi de finances, le Ministre chargé des finances transmet à la Cour, au plus tard, six mois
avant la fin de la deuxième année suivant l’exécution de la loi de finances, les informations et documents susceptibles de lui permettre d’analyser
les conditions d’exécution de la Loi de finances, notamment :
• La situation des crédits définitifs découlant de la Loi de finances de l’année et des lois rectificatives, par titre, chapitre, article et
paragraphe ;
• La situation des prélèvements opérés sur le chapitre sur le chapitre des dépenses imprévues ;
• La situation des virements de crédits ;
• La situation des engagements de dépenses ;
• La situations des recettes ordonnancées ;
• Le développement des recettes du budget général, des services de l’Etat gérés de manière autonome, des comptes spéciaux du trésor,
et des budgets annexes :
• La situations des crédits et des émissions du budget général, des services de l’Etat gérés de manières autonome et des compte
spéciaux du trésor et des budgets annexes ;
• La situation relative à la gestion de la dette publique ;
• Les états de synthèse et les situations de gestion prévus par la réglementation en vigueur .

En outre, La cour peut faire effectuer sur place toutes les investigations qu’elle estime nécessaires à l’analyse des conditions d’exécution des
budgets des départements ministériels et autres organismes bénéficiant de crédits inscrits au budget de l’Etat .

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