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FICHE TECHNIQUE
Introduit dans les années 70, le terme Benchmarking a été popularisé par Xerox . Cette technique
de comparaison inter-entreprises a ensuite été formalisée dans différents ouvrages dont celui de
Robert Camp en 1989. Il s’agit d’un outil de comparaison systématique de la performance d’une
organisation ou d’un processus à d’autres organisations ou processus plus performants, dans un
objectif d’amélioration, souvent mutuelle.
6. Analyser les écarts. Vous aurez ensuite à comparer vos propres données aux
données obtenues. Les données à comparer sont rarement établies sur des bases
identiques; il faut donc déterminer ce qui peut être réconcilié et le comparer, mais
aussi analyser de façon plus qualitative des différences qui ne peuvent être
quantifiées Retenez ce qui semble avoir été des facteurs particuliers de succès.
Examinez si ils peuvent être transposés ou adaptés dans votre contexte et quelles
en seraient les conséquences.
7. Établir un plan d’action, incluant entre autres un plan de communication des
résultats de l’analyse, l’obtention de l’accord des responsables pour sa mise en
œuvre, l’établissement d’outils de collecte des données sur la performance et leur
évaluation périodique.
8. Mettre en œ uvre les changements recommandés.
9. Évaluer les résultats en comparant la performance de départ à la performance
obtenue.
10. Poursuivre la démarche d’amélioration, notamment en mettant en place un
processus de veille concurrentielle recherchant en permanence les meilleurs
pratiques.
Exemple
Lors de leurs retraite de gestion, les associés de Début, une jeune entreprise de formation
multimédia, ont identifié les facteurs critiques de succès de leur organisation et revu le
positionnement de leurs processus. Ils discutent ensuite des secteurs où un changement leur
semble prioritaire.
1. Ils ont déj à identifié le développement des contenus, le soutien à la clientèle,
l’innovation et le recrutement des professionnels comme leur « diamant
stratégique », où ils devraient concentrer leurs actions. Ils ont constaté, en discutant
de leurs facteurs critiques de succès, des écarts importants entre les coûts estimés
dans la préparation de leurs offres de service et les coûts réels des formations. Ils
recommandent donc à Michel, leur directeur des services pédagogiques, de choisir
le sous-processus de production d’appels d’offres comme objet d’une analyse
comparative.
2. Michel crée l’équipe de projet. Il sait, pour en avoir fait le logigramme, que les
vendeurs, les pédagogues, les graphistes, le directeur des finances et lui-même y
participent, Il demande donc à Diane, responsables des ventes, de désigner deux
représentants pour son équipe. Il contacte aussi Paul, du service technique,
responsable des graphistes. Il l’invite à nommer aussi un informaticien au comité, de
façon à ne pas sous-estimer les coûts liés aux problèmes techniques. Lise, des
finances, deux de ses pédagogues et lui-même compléteront l’équipe. Il en prend la
responsabilité.
3. Ils analysent à fond le processus choisi. Par exemple, on se rend rapidement
compte que le logigramme existant n’est pas assez détaillé et on y ajoute le détail
des activités d’identification des besoins et d’évaluation des coûts. On compile aussi
toutes les statistiques disponibles sur les coûts estimés comparés aux coûts réels
puis on complète la fiche des symptômes. Cela permet notamment de confirmer
que les problèmes se situent plus particulièrement au niveau de l’analyse (ou de
l’ingénierie) des besoins, dont les déficiences mènent à de nombreux ajouts en
cours de production. On décide de faire porter d’abord l’analyse comparative sur ce
point.
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© Cours ADM7705, Université du Québec à Montréal
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© Cours ADM7705, Université du Québec à Montréal
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Les termes balisage, parangonnage, référenciation ou amélioration comparative sont aussi utilisés.
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Il existe maintenant des associations spécialisées en Benchmarking mettant à la disposition de leurs membres des
bases de données sur les meilleures pratiques. C’est le cas par exemple du American Productivity and Quality Center
(www.apqc.org).
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Computer-aided software engineering.
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© Cours ADM7705, Université du Québec à Montréal