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COURS 4 

: DROIT DES OBLIGATIONS

Généralité

A- DEFINITION DES OBLIGATIONS

Notre de vie de tous les jours est fait de l’ensemble d’engagement et d’événement. Exemple le
propriétaire qui loue sa maison à un particulier qui doit lui payer le loyer, le fournisseur qui prend
une commande que lui réglera son client, l’automobiliste qui renverse le piéton et qui doit réparer le
préjudice qui lui a causé etc. De ces engagements et événement résulte des liens juridiques entre les
personnes puisque celles-ci sont obligées les unes envers les autres. L’obligation ou Droit personnel
ou encore Droit de créance permet à une personne d’exiger quelque chose d’une autre personne .
C’est donc un rapport de Droit entre le créancier et le débiteur de l’obligation un lien juridique entre
des personnes. Il y’a obligation là où le créancier à le Droit d’exiger du débiteur une prestation ou
une abstention. Envisager du côté du débiteur l’obligation est un devoir une dette. Cf. cours numéro
1 Droit du personnel.

B- LES SOURCES DES OBLIGATIONS

On appelle source d’une obligation l’engagement ou l’événement qui lui donne naissance .
L’obligation du vendeur par exemple résulte du contrat de vente ; celle de l’automobiliste du pré
justice causé à la victime. Les obligations naissent donc d’Acte juridique de Fait de juridique (voire
cours numéro 1).

C- LE TEXTE DE LOI

C’est la loi 63 – 62 du 10 Juillet 1963 portant partie générale du COCC « Cote des Obligation Civil
Commercial du Sénégal ».

Il existe des obligations contractuelles et des obligations extracontractuelles. Notre étude portera
uniquement sur les obligations contractuelles.

CH 1 : LES OBLIGATIONS CONTRACTUELLES : LA THEORIE GENERAL DES CONTRACTS

Selon le COCC le contrat est un accord de volonté générateur de Droit ou d’obligation. Le COCC pose
les principes de la liberté contractuelle et de l’autonomie de la volonté qui se traduise par
l’expression l’accord de volonté. En effet le Droit des contrats est fondé sur la libre volonté des
parties celle-ci peuvent librement passer tout sorte de contrat.

Cependant le principe de la liberté contractuelle connait des limites. En effet il est interdit de passer
des contrats contraires à l’ordre public (interdit posé par la loi) contraire à l’ordre public et aux
mœurs (la morale sociale). Ainsi par exemple une personne ne peut pas s’engager à tuer une autre
personne ou à vendre de la drogue.

D’une manière générale le principe de la liberté contractuelle connait d’autre atteinte :

- A côté de la théorie générale des contrats se développe un Droit de contrats spéciaux dont le
contenu est fixé d’autorité par la loi et non par les partis. Exemple le contrat d’assurance
- La pratique des contrats d’adhésion dans lesquelles une seule des partis détermine les
conditions sans que l’autre ne puisse les discuter. Exemple une compagnie de transport qui
fixe ses horaires, ses tarifs et ses trajets.
SECTION 1 : CLASSIFICATION DES CONTRATS

I- Contrat synallagmatique et contrat unilatéral :


- Le contrat bilatéral ou synallagmatique est celui qui fait naitre des obligations à la charge des
parties au contrat. Chacune des parties est à la fois créancière et débitrice d’une ou de
plusieurs obligations. Exemple : le contrat de vente, le contrat de travail…
- Le contrat unilatéral lui n’entraine d’obligation qu’à la charge d’une seule partie. Exemple :
dans la donation, le donateur n’est que débiteur, le donataire n’est que créancier.

II- Contrat à titre gratuit contrat à titre onéreux :


- Le contrat à titre gratuit est celui qui procure un avantage sans contrepartie. Exemple  :
contrat de donation, travail bénévole.
- Le contrat onéreux est celui dans lequel chaque partie fournit à l’autre un avantage en
contrepartie de celui qu’il reçoit. Exemple : contrat de vente, contrat de travail salariés etc…

III- Contrat à exécution instantanée et contrat à exécution successive :


- Contrat à exécution instantanée est celui qui se forme et s’exécute d’un seul coup. Exemple  :
la vente au comptant.
- Contrat à exécution successive est celui dont l’exécution se déroule sur une certaine période
de temps. Exemple : contrat de travail, contrat de bail

IV- Contrat consensuel et contrat solennel :


- Dans le contrat consensuel, le seul accord de volonté des parties suffit à former le contrat
sans qu’aucune condition de fore ne soit exigée. Il n’est pas formalisé par un écrit.
- Le contrat solennel est celui dont la formation nécessite la rédaction d’un écrit qui peut être
un acte authentique ou sous seing privé.
Le contrat authentique est celui qui est reçu par un officier ministériel appelé Notaire.
Exemple : le notaire pour certain contrats. L’acte sous seing privé est celui qui est rédigé par
les parties elle mêmes ou par un tiers autre qu’un officier ministériel et qui porte la signature
des parties.

SECTION 2 : CONDITION DE FORMATION ET DE VALIDITE DES CONTRATS

Les contacts obéissent à des conditions de forme et de fond.

I- Les conditions de formes

Lorsque le contrat est formé par le seul accord de volonté de parti on dit que le contrat est
consensuel. Donc un écrit n’est pas nécessaire il n’y a pas de formalisme.

Cependant la loi exige le plus souvent que l’accord de volonté soit constaté et formalisé c’est-à-dire
un écrit qui peut être un contrat autoptique ou un contrat sous seing privé (cf. les contrats
solennels).

II- Les conditions de fond

Selon le COCC 4 conditions de fond sont exigées pour la validité des contrats :
- Le consentement des partis
- La capacité de contracté les partis
- Un objet est une cause licite pour le contrat et les obligations qui en écoulent

A- Le consentement des partis

Le consentement des partis se définie comme leur accord de volonté. Pour le consentement soit
valable il doit exister et être exempt de vices.

1- Analyse de l’existence du consentement

On quoi consiste l’accord de volonté des partis?

L’accord des volontés exprimant le consentement s’analyse en une offre de contracté et une
acception de l’offre.

a- L’offre de contracté ou pollicitation : c’est une proposition qu’une personne fait à une autre
de conclure un contrat. L’offre doit être précise et ferme. Cependant tant qu’elle n’est pas
acceptée elle peut être rétractée. Mais le plus souvent l’offre doit être maintenue dans un
délai raisonnable.

b- L’acceptation de l’offre : c’est la réponse positive à l’offre. Elle doit être pure et simple et
peut être expresse ou tacite (elle peut résulter du silence lorsque les relations d’affaire entre
les partis les dispense de toute manifestation expresse de volonté)

c- Le moment de la rencontre entre l’offre et l’acceptation Si les parties sont en présence le


problème ne se pose généralement pas. Ce n’est pas le cas lorsque le contrat est conclu par
correspondance entre des parties situées à des lieux géographiquement éloignés. Dans cette
situation on admet généralement que le contrat est conclu à la date et au lieu d’expédition
de la lettre d’acceptation. C’est la solution retenue par le droit Sénégalais : c’est le système
dit de l’émission de l’acceptation. Dans d’autres législations tant que la lettre d’acceptation
n’est pas reçue par l’auteur de l’offre le contrat n’est pas formé : c’est le système dit de la
Réception de l’acceptation.

2- Les vices du consentement

Selon le COCC le consentement doit être intègre. Il doit être donné librement et en connaissance de
cause. Il ne doit pas être vicié par l’erreur, la volonté doit être libre et consciente au moment où l’on
s’engage.

a- L’erreur : C’est une fausse représentation de la réalité. Elle peut porter sur la nature du
contrat (prêt et non donation) sur l’objet du contrat (bijou en bronze et non en or) etc.
L’erreur pour entrainer l’annulation du contrat doit porter sur le motif déterminant. Il
faut en outre que ce motif ait pu être connu par l’autre contractant.

b- La tromperie (le dole) : C’est une manouvre frauduleuse, dolosive employée par l’une des
parties ou par une tierce personne pour tromper l’autre et l’emmener à s’engager. Il faut
que le dole soit déterminant pour entrainer l’annulation du contrat.
c- La violence : Le consentement est vicié s’il a été donné sous la menace physique ou
morale. La violence est cause de nullité lorsqu’elle inspire au contractant une crainte
telle qu’il donne malgré lui son consentement. La violence peut être exercée sur la
personne du contractant ou sur un tiers.

Exemple : Enlèvement d’une personne chère au contractant pour l’emmener à passer un contrat.

B- La capacité de contracté

La personne qui s’engage doit être juridiquement capable. C’est ainsi que le mineur et majeur
incapable le démontre n’étant pas en mesure d’exprimer une volonté éclairer ne peuvent contracter
seul et sont assisté pour remplacer à cette occasion par un représentant héro (parent, tuteur ou
curateur).

C- Objet

C’est ceux sur quoi porte l’obligation, c’est ce que les parties ont voulu en passant le contrat. L’objet
de l’obligation désigne la prestation promise ou même parfois la chose sur laquelle porte cette
prestation. Ainsi par exemple le contrat synallagmatique fait naître deux obligations réciproques
donc deux objets : dans un contrat de vent l’objet de l’obligation du vendeur est la chose vendue  ;
l’objet de l’obligation de l’acheteur est le prix. L’objet c’est donc ce qui est du. L’objet doit répondre à
une double exigence :

- Il doit être bien précisé et matériellement réalisable


- L’objet doit être licite c’est-à-dire non interdit par la loi et non contraire aux bonnes mœurs.

D- Les causes

L’objet est la réponse à la question Qu’est ce qui est du ??


La cause elle, est la réponse à la question Pourquoi cela est-il du ??
La cause c’est donc la raison d’être de l’obligation.
Dans un contrat synallagmatique l’objet de l’une des parties est la cause de l’obligation de l’autre
partie : Le vendeur délivre la chose vendue pour avoir de l’argent, l’acheteur paye le prix pour
obtenir la chose vendue. C’est ce qu’on appelle la cause immédiate.
La cause obéis également à deux exigences :
- La cause doit exister Exemple j’achète une maison sans savoir qu’elle vienne d’être détruite
par un incendie donc mon obligation n’a pas cause.
- La cause doit être licite c’est-à-dire non interdit par la loi et les bonnes mœurs

SECTION 3 LES EFFETS DES CONTRATS


Le contrat régulièrement formé à une force obligatoire à l’égard des partis. En revanche il n’a pas
d’effet à l’égard des tiers. En effet ces effets sont donc limités aux seuls partis.

1- l’effet obligatoire entre les partis


Le contrat légalement formé crée entre les parties un lien irrévocable. Cette force contraignante qui
caractérise les contrats se justifie par la logique de l’autonomie de la volonté. Il est en effet normale
d’imposer aux parties de restés de ce dont ils ont convenues. Il n’est donc pas possible à l’une des
parties contractante de se délié par sa seule volonté de l’obligation souscrite dans le contrat
De même si les litiges se déclares au sujet du contrat les juges sont tenus d’appliqués le contrat tel-
que les parties l’ont voulu. Mais si le contrat viole une règle d’ordre public ou de bonnes mœurs le
juge peut le déclarer nul d’office.

2- L’effet relatif des contrats


Selon COCC les contrats ne produits d’effet qu’à l’égard des parties. Les tiers ne sont donc pas tenu
par le contrat de même ils ne peuvent en profiter. Cependant le principe de l’effet relatif connait des
atténuations exemples :
Les héritiers du contractant décédé prennent sa place dans les contrats auxquels il a été partie. Ils
héritent des avantages mais également des charges du contrat
L’acquéreur d’une entreprise doit continuer les contrats de travail en cour

SECTION 4 NULITE

Lorsqu’un des conditions de validité du contrat n’a pas été respecté le contrat sera considéré comme
nul. La nullité sanctionne donc la violation des conditions de validités. La nullité du contrat entraine
son anéantissement. Tout doit se passer comme si le contrat n’avait jamais existé. En conséquence
les parties doivent se restitués ce qu’elles se sont donnés mutuellement s’il y’a eu un début
d’exécution du contrat. La nullité produit donc un effet rétroactif, cela signifie que les effets
antérieur, passé du contrat doivent être effacés. Mais en pratique la rétroactivité de la nullité n’est
pas toujours possible. C’est le cas notamment pour certains contrats à exécutions successives dont
les effets antérieurs ne peuvent être effacés. Dans ces cas la nullité n’agit que pour l’avenir.

Il existe deux types de nullité :


- La nullité absolue
- La nullité relative

I- La nullité absolue 

Elle sanctionne généralement la violation d’une règle d’ordre public ou de bonnes mœurs exemple :
un contrat dont l’objet ou la cause est illicite. Ici c’est l’intérêt général qui a été lésé. La nullité
absolue entraine au moins trois conséquences :
L’action en nullité absolue appartienne à toutes personnes intéressées. Toues personnes peut
l’invoqué sans avoir été partie au contrat puis que c’est l’intérêt général qui est en cause. Le juge
peut même soulever d’office la nullité du contrat
La nullité ne peut être confirmée. Les parties ne peuvent ni renoncé à l’invoqué ni réparer l’acte
entaché de nullité
L’action en nullité absolue se prescrit en principe par 10 ans

II- La nullité relative

C’est une nullité de protection d’une des parties contractante. Elle sanctionne par exemple les vices
du consentement comme l’erreur ou donne, elle entraine également trois conséquences au moins :
L’action en nullité relatif appartient qu’à l’intéressé c’est-à-dire que la partie lésée dont la nullité
protège les intérêts
Exemple : le contractant dont le consentement a été vicié par l’erreur ou le donne
Le titulaire de l’invoquer de la nullité peut renoncer à la révoqué soit en confirmant l’acte nul soit en
réparant le vice de nullité
L’action en nullité relative se prescrit en principe par deux ans

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