Essential

Se poser les bonnes

questions créatives

Avant de chercher à apporter des réponses créatives, il importe de s’assurer

que l’on a bien formulé le problème et que l’on se pose les bonnes questions.
Celles-ci déterminent en effet largement la réalité que l’on perçoit et nos
possibilités d’innovation. Ces questions, avec lesquelles il va falloir accepter de
cohabiter, doivent prendre une forme qui ne décourage pas la créativité, mais
au contraire la stimule et encourage l’exploration de nouvelles pistes d’action.

S’approprier la question

Prendre en charge le problème Ex. : se poser la question des solutions techniques à

Une mission créative fait souvent suite à des retours
du management ou des clients sur un problème,
sans nécessairement que soit énoncée clairement la
demande qui est faite.
Ex. : nos coûts sont trop élevés, mais dans le même
temps nos concurrents proposent de nouvelles
prestations aux clients…
La premier bon réflexe consiste alors à s’emparer du
problème, à le faire sien en s’autorisant à l’examiner
sereinement et à le reformuler, si besoin, avant de
chercher à proposer un quelconque plan d’action.
Ex. : qu’y a-t-il derrière la remarque de mon manager
sur les offres concurrentes et nos coûts élevés ?
Identifier la question
apporter à un client… qui manifeste en fait un besoin
de considération et de reconnaissance.
Comme l’a dit Peter Drucker, éminent théoricien
du management : « Ce ne sont pas les mauvaises
réponses qui entraînent les erreurs les plus funestes.
Ce sont les mauvaises questions. »
Mûrir la question
Il est important de s’accorder un véritable délai
de réflexion sur la question, de prendre le temps
nécessaire pour la mûrir. Cette question va en effet
déterminer la réalité que l’on percevra et le type de
solution qu’on explorera.
Ex. : une question orientée « coûts » va faire de
l’aspect financier le principal moteur de la recherche
de solutions.

Avant de chercher à apporter des réponses créatives,
il va s’agir d’expliciter le problème en reformulant
les remarques et commentaires reçus sous la
forme d’une question. Cette étape, trop souvent
éludée, joue pourtant un rôle fondamental dans la
recherche d’idées nouvelles. Combien de recherches
infructueuses pour un problème mal posé, de
solutions ou d’idées inadaptées faute de préparation
et de questionnement pertinent.
Travailler durablement sur la question est donc un
processus fondamental pour orienter efficacement la
créativité et ne pas s’enfermer dans des schémas de
pensée trop restrictifs. Comme le déclarait Einstein,
« si j’avais une heure pour sauver le monde,
je passerai 59 minutes à bien identifier le problème ».

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Se poser les bonnes
questions créatives
Évaluer la question
Les pièges à éviter
Un certain nombre de pièges sont donc à éviter
dans la formulation de la question qui va guider la
recherche de solutions créatives. Sont en particulier
à éviter :
• Les questions fatalistes qui ne créent aucune
émulation.
Ex. : comment enrayer le déclin de nos ventes ? • Formuler des questions inclusives (qui utilisent le
• Les questions vécues comme une injonction
paradoxale qui angoissent.
Ex. : comment proposer un nouveau produit sans
prendre de risque ?
• Les questions qui manquent d’imagination
et limitent les stratégies possibles.
Ex. : comment baisser nos prix pour attirer plus de
clients ?
• Les questions qui posent des choix exclusifs.
Ex. : doit-on réduire nos coûts ou proposer de
nouveaux services ?
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Les bonnes pratiques à mettre en œuvre
À l’inverse, une question bien posée nourrira la
créativité. Les réflexes suivants peuvent aider :
• Formuler des questions dynamiques et stimulantes.
Ex. : que pouvons-nous apporter de neuf à nos
clients ?
« et » plutôt que le « ou ») ?
Ex. : Comment maîtriser les coûts et proposer en
même temps de nouvelles prestations ?
• Poser des questions qui introduisent de nouveaux
terrains de jeu ?
Ex. : comment s’appuyer sur la communauté des
clients et utilisateurs pour apporter de nouveaux
services ?
Une telle démarche de questionnement peut ainsi
conduire à des solutions créatives pour répondre à
des offensives de la concurrence sur les prix, par des
nouveaux services communautaires sur les produits,
sans coûts additionnels pour les clients.
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