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Pour analyser le comportement des systèmes, on applique en entrée un signal dont le modèle est
connu. Le présent chapitre sera consacré à l’étude des signaux types utilisés dans l’analyse des systèmes
linéaires. On verra aussi comment déterminer la réponse d’un système à un signal d’entrée quelconque.
La théorie des distributions permet de modéliser certaines propriétés, ou des signaux physiques,
pourtant simples, mais qu’on ne peut pas modéliser avec la notion de fonction au sens habituel. Par
exemple, il n’est pas toujours facile d’exprimer la valeur instantanée d’un signal décrit par une fonction ;
on ne sait pas non plus calculer la dérivée d’une fonction présentant des discontinuités.
Dans cette section, on présentera la fonction de Dirac sans faire appel à la théorie des
distributions, mais il faut avoir à l’esprit que, lorsqu’on ne sait pas résoudre un problème avec une
fonction f au sens habituel, on lui associe une distribution dite régulière [f] pour contourner la difficulté.
2.1.2.1 Définition
Considérons une courte impulsion rectangulaire (t ) de durée et d’aire égale à l’unité (figure
(t ) 0 si t 0 et t
(t ) 1 / si 0 t
0 (t )dt 1 (aire de (t ))
Figure 2.1
On appelle fonction de Dirac à temps continu la fonction (t ) définie par la relation :
(t ) lim (t )
0
l’impulsion devient négligeable. L’impulsion de Dirac n’a donc pas de durée et son aire égale à l’unité
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est concentrée à t 0 : c’est une fonction singulière. L’aire est encore appelée « la mesure » ou le poids
de l’impulsion.
La fonction (t ) est un outil mathématique qui n’a aucune réalité physique mais qui est très
important dans l’analyse des systèmes, principalement les systèmes échantillonnés.
La fonction (t ) possède plusieurs propriétés ; les deux principales sont : la restitution de la
valeur à l’origine d’une fonction et la localisation de la valeur à un instant donné d’une fonction. Ces
deux propriétés peuvent être facilement démontrées en considérant que (t ) est la limite de l’impulsion
rectangulaire (t ) .
(t ) f (t ) d t f (0) quel que soit f (t )
C’est la relation fondamentale de la fonction de Dirac. f (0) est l’aire du produit (t ) f (t ) .
f (t )(t t 0 ) f (t 0 )(t t 0 )
La fonction (t ) permet de localiser la valeur de f(t) à l’instant t0 (voir figure 2.4). Cette relation
est très utile en échantillonnage.
Si on écrit y(t ) f (t 0 ) , cela signifie que y(t) vaut f(t0) quel que soit t. Par contre, si on écrit
y(t ) f (t 0 )(t t 0 ) , cela signifie que y(t) vaut f(t0) pour t = t0 et vaut 0 ailleurs. Ceci permet de
« localiser » la valeur de f(t) à l’instant t0. La valeur f(t0) est le poids du Dirac à l’instant t0.
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Figure 2.4 : Illustration de la localisation de la valeur d’un signal par un Dirac.
n 0 si n 0
n 1 si n 0 Figure 2.6 : δ[n]
2.2.1.1 Définition
La fonction échelon unité u(t) est définie par la
relation ci-dessous et représentée à la figure 2.7 :
0 si t 0
u(t ) Figure 2.7 : Fonction u(t)
1 si t 0
La fonction u(t) est aussi une fonction singulière : elle est discontinue à t 0 ; la valeur u(0)
est choisie arbitrairement entre 0 et 1 ; on choisit en général u( 0) 1.
Sur le plan physique la fonction A u(t t 0 ) permet d’analyser la réponse d’un système à un
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Sur le plan formel, la fonction u(t) n’est pas dérivable sauf si on
lui associe une distribution. On peut cependant contourner cette difficulté
en considérant que u(t) est une approximation de la fonction u (t ) telle
que son amplitude varie de la valeur 0 à la valeur 1 en une durée Figure 2.9 : Fonction u(t)
négligeable (figure 2.9).
d u(t )
(t )
dt
On peut donc conclure que la dérivée de la fonction échelon unité est la fonction impulsion unité
(mais au sens des distributions). Réciproquement, on a la relation :
u(t )
t
() d
un 0 si n 0
un 1 si n 0 Figure 2.10 : u[k]
La fonction u[n] est liée à la fonction n par les relations réciproques :
in
un n i
i0
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2.3 La fonction rampe unité
2.3.1 Fonction rampe unité à temps continu
La fonction rampe unité r(t) est une fonction définie
par la relation ci-dessous et représentée à la figure 2.11 :
0 si t 0
r(t )
t si t 0 Figure 2.11 : Fonction rampe unité
La fonction rampe unité ne possède pas de singularité. Elle est liée à la fonction échelon unité
par les deux relations réciproques :
r(t ) u( ) d t u(t )
t
d r(t )
u(t )
dt
La fonction r[n] est liée à la fonction u[n] par les relations réciproques :
rn rn 1 un 1 ou r n 1 r n un
in in
rn un 1 i ou rn 1 un i
i0 i0
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2.4.1 Signaux exponentiels complexes à temps continu
a) Forme générale des signaux exponentiels complexes à temps continu
Le signal exponentiel complexe à temps continu est défini par la forme ci-dessous dans laquelle
A et s sont, en général des nombres complexes:
x(t ) A e st avec A 0
A A e j t j t
x(t ) A e e 0
s j0
En utilisant la formule d’Euler, on obtient la forme générale développée :
x(t ) A e t cos0t j A e t sin0t
T 0 2 0 et f 0 1 T0 0 2
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c) Signal exponentiel complexe sinusoïdal à amplitude variable
A partir de la forme générale du signal exponentiel complexe, on distingue deux cas de fonctions
oscillatoires pour 0 et 0 0 :
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2.4.2 Signaux exponentiels complexes à temps discret
a) Forme générale des signaux exponentiels complexes à temps discret
Le signal exponentiel complexe à temps discret est la version discrétisée du signal continu, ce
qui donne :
x[n] A e sn
j0
En posant e e z , on obtient une autre forme de x[n] :
s
x[n] Az n
Cette dernière forme est préférable pour les systèmes à temps discret. Si on exprime A et z sous
la forme polaire, on a :
A A e j
x[n] Az n A z cosn j A z sinn
n n
j
z ze
j0 j0
Si dans z e , on fait σ = 0, on a z e et z 1 ; x[n] prend la forme :
Les parties réelle et imaginaire de x[n] sont des signaux harmoniques à temps discret ;
l’enveloppe des sommets de x[n] appartient à la courbe du signal à temps continu correspondant, mais
on verra à la section 2.4.3 que la suite des valeurs de x[n] ne constitue pas systématiquement une suite
périodique pour toute valeur de 0 .
La figure 2.18 donne les représentations graphiques des formes à temps discret des fonctions x1
à x3 de la section 2.4.1.b : x1 [n] cos(2n 12) , x2 [n] cos(8n 31) et x3 [n] cos(n 6)
Si on fait z 1 dans la forme générale, les parties réelle et imaginaire de x[n] sont des fonctions
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Figure 2.18 : Signaux sinusoïdaux à amplitude constante à temps discret
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d) Signal exponentiel réel
Si A et z sont des réels (c’est-à-dire k et m avec k et m des entiers), on a :
x[n] Az n A z n ou x[n] Az n A z n
Si z 1 : on a la figure 2.20.a.
Si z 1 : on a la figure 2.20.b.
Si 1 z 0 : on a la figure 2.20.c.
Si 0 z 1 : on a la figure 2.20.d.
Si z 1 : on a la figure 2.20.e
Si z 1 : on a la figure 2.20.f.
Figure 2.20 : Signaux exponentiels réels à temps discret x[ n] A z n pour différentes valeurs de z
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Cas continu
e j (0 2)t e j0t e j 2t e j0t car e j 2 t n’est pas égal à 1 pour toute valeur de t. Par conséquent :
1 2 e j1t e j2t
Cas discret :
e j (0 2) n e j0ne j 2n e j0n
Par conséquent, le signal e j1n n’est pas systématiquement différent du signal e j2n quel que
soit 1 et 2. Le signal e j0n est identique au signal e j (0 2k) n (avec k nombre entier). Nous avons une
périodicité de l’exponentiel complexe à temps discret en fonction de la fréquence. L’étude des
exponentiels complexes à temps discret en fonction de la fréquence se limitera donc à un intervalle de
longueur 2π. On choisit souvent soit 0 0 2 soit 0 .
Cas continu
On peut facilement montrer que le taux d’oscillation augmente continuellement lorsque
l’amplitude de la fréquence augmente à partir de 0 (voir figure 2.15 à une section précédente).
Cas discret
En vertu de la propriété de périodicité indiquée ci-dessus, le taux d’oscillation du signal e j0n
n’augmente pas continuellement lorsque l’amplitude de la fréquence augmente.
Sur la tranche de fréquence 0 à 2π, le taux d’oscillation est nul pour 0 0 , augmente de plus
en plus vite jusqu’à 0 ; en continuant de croitre 0, on décroit le taux d’oscillation jusqu’à ce
La figure 2.21 donne des exemples pour différentes fréquences choisie dans la tranche 0 à 2π.
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Figure 2.21 : Signaux sinusoïdaux à temps discret pour différentes fréquences
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Le signal à temps discret e j0n sera périodique de période N (N entier positif) si on a la
condition :
e j0 ( n N ) e j0n ; Cela implique : e j0 N 1
Cette condition n’est réalisable que si on a :
0 m 2
0 N 2m 0 m avec m un entier
2 N N
Le signal e j0n n’est périodique que si 0 2 est un nombre rationnel (c’est-à-dire qu’il existe
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2.5.1 Fonction signe (ou signum)
t 1 si t 0
si t 0
sgn( t ) t 1 si t 0
0 si t 0
1 1
u(t ) sgn(t ) Figure 2.22 : Fonction signe
2 2
Nota : la valeur à l’origine sgn(0) est en réalité arbitraire entre ±1, mais on choisit souvent sgn(0) = 0
La fonction signe est une fonction singulière qui possède la particularité d’être à valeur moyenne
nulle ; cette propriété peut s’avérer utile pour certaine analyse.
On peut définir de manière générale une fonction rectangulaire x(t) de durée T, d’amplitude A
centrée en t = τ par :
t
x(t ) A rect A rect T t
T
La fonction rectangulaire permet de localiser un segment de durée T d’un signal quelconque.
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2.6 Réponse des systèmes LTI.
2.6.1 Réponse des systèmes LTI à temps continu
(t ) 1 / si 0 t
(t ) 0 si t 0 et t
Figure 2.25
On peut définir une fonction rectangulaire d’amplitude unité
(t ) (t )
(t ) 1 si 0 t
Figure 2.26
(t ) 0 si t 0 et t
Figure 2.27
On peut finalement exprimer le signal approché
en utilisant la fonction (t ) (t ) : entre deux
x (t ) x(n) (t n)
n
x(n)
n
(t n)
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Si on fait tendre vers zéro, le signal approché x(t) devient de plus en plus fin et, à la limite
égal au signal exact x(t). On peut donc écrire :
x(t ) lim x (t ) lim
0 0
x(n)
n
(t n)
x(t ) lim
0
x(n)
n
(t n)
n
0 n x(n) (t n) x()(t ) d
(n 1) n d n
(t n) (t )
En conclusion on a :
x(t ) x()(t ) d
Soit h (t ) la réponse d’un système LTI à l’impulsion rectangulaire (t ) . Nous avons les
correspondances suivantes :
(t ) a pour réponse h (t )
(t n) a pour réponse h (t n) en vertu de l’invariance dans le temps ;
x (t ) x(n) (t n) a pour réponse y (t )
n
x(n)h (t n) en vertu de
n
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On peut donc déduire que x(t ) lim x (t ) aura pour réponse y(t ) lim y (t )
0 0
n
0 n x(n)h (t n) x()h(t ) d
(n 1) n d n
h (t n) h(t )
En conclusion on a :
y (t ) x()h(t ) d
Dans cette expression, y(t) est une valeur instantanée, c’est-à-dire que t est considéré comme
une valeur spécifique fixée ; est la variable indépendante, substitut du temps.
L’intégrale ci-dessus est appelée intégrale de convolution ou produit de convolution continue.
On note symboliquement :
y(t ) x(t ) h(t )
L’interprétation directe de la relation de convolution est que, pour calculer la réponse y(t) d’un
système LTI à un signal quelconque x(t), il suffit de connaitre sa réponse impulsionnelle h(t). En d’autres
termes, la réponse impulsionnelle d’un système LTI caractérise complètement le système et ne dépend
pas des signaux d’entrée/sortie mais de ses paramètres.
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2.6.2.2 Réponse impulsionnelle et somme de convolution
On appelle réponse impulsionnelle h[n] d’un système LTI à temps discret sa réponse à une
impulsion unité [n] . On obtient la réponse y[n] à un signal quelconque x[n] de la même façon qu’avec
les systèmes à temps continu : on utilise la décomposition de x[n] en somme d’impulsions pondérées :
x[n] x[i].[n i]
i
Dans l’expression, y[n] est une valeur instantanée, n est une valeur spécifique, i est la variable
indépendante, substitut du temps.
Cette relation est appelée somme de convolution ou produit de convolution discrète. On note
symboliquement :
y[n] x[n] h[n]
Les conclusions sont les mêmes que pour la réponse des systèmes LTI à temps continu.
t
Si v(t) seul est causal ( v(t ) 0 pour (t ) 0 ) : u (t ) v(t ) u()v(t ) d
Exemple :
Soit un système LTI dont la réponse impulsionnelle est h(t) et auquel on applique un signal
d’entrée x(t). Déterminez le signal de sortie y(t) si on donne :
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On a :
0 t
t
1
y (t ) 0 e a d 0 (1 e at ) t>0
0
a
1
y (t ) (1 e at )u (t )
a
b) Temps discret
Soient u[n] et v[n], 2 signaux discrets. Leur produit de convolution est :
Dans le cas général : u[n] v[n] u[i]v[n i]
i
Si u[n] seul est causal ( u[i] 0 pour i 0 ) : u[n] v[n] u[i]v[n i]
i 0
n
Si v[n] seul est causal ( v[n i] 0 pour (n i) 0 ) : u[n] v[n] u[i]v[n i]
i
Exemple
Soit à déterminer la sortie y[n] d’un système LTI dont la réponse impulsionnelle h[n] et le signal
d’entrée x[n] sont donnés dans le tableau ci-dessous :
n à 1 0 1 2 3 à
h[n] 0 1 1 1 0
x[n] 0 2 3 0 0
On a :
y[n] x[n] h[n] x[i]h[n i]
i
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y[n] x[0]h[n 0] x[1]h[n 1] 2h[n] 3h[n 1]
Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous
n à 1 0 1 2 3 4 à
h[n] 0 1 1 1 0 0
x[n] 0 2 3 0 0 0
y[n] 0 2 5 5 3 0
xh h x
b) Distributivité
x (h1 h2 ) ( x h1 ) ( x h2 )
c) Associativité
x (h1 h2 ) ( x h1 ) h2 x h1 h2
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Nota : Toutes les propriétés de la convolution sont valables aussi bien pour les signaux à temps continu
que pour les signaux à temps discrets.
2.7.3 Déconvolution
C’est l’une des méthodes de détermination de la réponse impulsionnelle. On envoie une
excitation x quelconque mais connue à l’entrée du système étudié. On observe la réponse y à cette
excitation et on extrait la réponse impulsionnelle h à l’aide de l’équation y h x .
in
y[n] h[n]x[0] h[n 1]x[1] h[n 2]x[2] h[0]x[n] h[n i]x[i]
i 1
1 in
h[n]
x[0]
y[ n ] h[n i]x[i]
i 1
Il ressort de l’expression de h[n] que, sous réserve que x[0] ne soit ni nul, ni trop petit (pour
éviter les erreurs), on peut déterminer h[n] à partir des échantillons x[i] et y[i ] des signaux.
Le principe de détermination de h est presque le même dans le cas continu à la différence qu’il
faut calculer l’intégrale de convolution par une méthode numérique appropriée.
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2.8.1 Réponse des systèmes LTI aux signaux exponentiels complexes
a) Cas des systèmes à temps continu
Soit un système LTI dont la réponse impulsionnelle est h(t) ; la réponse y(t) à un signal d’entrée
x(t) est donnée par :
h()e h()e
s (t ) s
y(t ) d e st
d
Posons :
h()e
s
H ( s) d
Si on admet que l’intégrale converge, alors H(s) est une constante complexe dépendant de s et
de la réponse impulsionnelle du système ; la sortie y(t) peut s’écrire :
y(t ) H (s)e st
On dit que les fonctions exponentielles complexes sont des fonctions propres des systèmes LTI
et que la constante H(s) pour chaque valeur spécifique de s est la valeur propre associée à la fonction
propre e st .
Si l’entrée x(t) est une combinaison linéaire de signaux exponentiels complexes de la forme :
x(t ) c k e sk t
k
y (t ) c k H ( s k )e sk t
k
x[n] z n y[n] h[k ].z nk z n
k
h[k ].z
k
k
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H ( z) h[k ].z
k
k
y[n] H ( z ) z n
x[n] c k z kn y[n] c k H ( z k ) z kn
k k
c) Propriété
En conclusion, si l’entrée d’un système LTI (à temps continu ou à temps discret) est représentée
par une combinaison linéaire d’exponentiels complexes, alors la sortie peut être aussi représentée par
une combinaison linéaire des mêmes exponentiels complexes. Cette propriété est la base de la
représentation en série de Fourier à voir au chapitre 3.
Le système sera causal si la somme des termes liés aux échantillons futurs de x[n] est nulle,
soit :
x[1].h[n 1] x[2].h[n 2] 0
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y[n] h[i].x[n i] h[i].x[n i]
i i 0
On sait que le module de la somme d’un jeu de nombres complexes est inférieur ou égal à la
somme de leurs modules :
y[n] h[i] B
i
y[n] B h[i]
i
On peut conclure que, pour que y[n] soit borné en amplitude, pour assurer la stabilité d’un
système LTI, il faut que la réponse impulsionnelle soit absolument sommable, c’est-à-dire :
h[i]
i
On trouve de manière analogue pour les systèmes continus qu’un système LTI est stable s’il
est absolument intégrable, c’est-à-dire :
h() d
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u[n] 1, n 0 n
u[n] 0, n 0
s[ n] h[i]
i
La dernière relation montre qu’on peut connaître la réponse à l’échelon unité si on connait la
réponse impulsionnelle : la réponse indicielle est la somme glissante de la réponse impulsionnelle.
On peut, inversement, exprimer h[n] à partir de s[n] :
n 1
s[n] h[n] h[i] h[n] s[n 1]
i
h[n] s[n] s[n 1]
d s(t )
h(t )
dt
En conclusion, aussi bien dans le cas discret que dans le cas continu, la réponse indicielle d’un
système LTI caractérise, comme la réponse impulsionnelle, complètement le système. Dans la pratique,
la réponse indicielle est plus facile à mesurer que la réponse impulsionnelle.
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