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SANTE

- SECURITE - ENVIRONNEMENT
2ème Partie - Textes Réglementaires et Obligations
- Prévention des Risques Professionnels
Auguste GANGA
Formateur
RESUME DU COURS HSE NIV. A1 - UCAC / ICAM

2ème Partie

Index :

S 8.2 : Textes réglementaires et obligations

1. Introduction

2. Différents types de textes

2.1 Directives Européennes

2.1.1 Directive 89/391 - Directive-cadre sur la SST


2.1.2 Directive 89/654 - Directive sur les lieux de travail
2.1.3 Directive 89/655 - Directive sur les équipements de travail
2.1.4 Directive 89/656 - Directive sur les équipements de protection individuelle
2.1.5 Directive 90/269 - Directive sur la manutention manuelle de charges
2.1.6 Directive 90/270 - Directive sur les équipements à écran de visualisation

2.2 Documents à créer ou à fournir


2.2.1 Document unique
2.2.2 Habilitations spécifiques au secteur
2.2.3 Bordereau de suivi des déchets
2.2.4 Documents règlementaires de suivi
2.2.5 Fiches d’intervention

2.3 Obligation d’habilitations et de formation ou d’information face aux risques professionnels

3. Prévention des risques professionnels

3.1 Démarches de prévention

3.2 Démarche ergonomique


3.2.1 Terminologie et principes de mise en œuvre
3.2.2 Avantages et limites de la démarche

3.3 Démarche de maîtrise des risques


3.3.1 Terminologie
3.3.2 Phénomène dangereux
3.3.3 Situation dangereuse
3.3.4 Evénement déclencheur
3.3.5 Dommage
3.3.6 Evitement
3.3.7 Risque
3.3.8 Probabilité d’apparition d’un dommage
3.3.9 Gravité d’un dommage
3.3.10 Estimation du risque
3.3.11 Evaluation du risque
3.3.12 Schématisation du processus d’apparition d’un dommage
3.3.13 Mise en œuvre de la démarche au travers d’une activité de maintenance
3.3.14 Identification des taches liées au travail réel

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3.3.15 Identification des situations dangereuses
3.3.16 Avantages et limites de la démarche
3.4 Démarche d’analyse des accidents
3.4.1 La terminologie et les principes de mise en œuvre
3.4.2 Avantages et limites de la démarche

1) Introduction
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Le 28 avril 2018 marque la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Sous l’égide de
l’Organisation internationale du travail (OIT), elle promeut le droit universel à un environnement de
travail sûr et sain.
Outre ISO 45001, les normes développées par les différents comités ISO contribuent à créer une
culture de la sécurité et de la santé au profit des travailleurs du monde entier et à réduire le nombre de
décès et de traumatismes liés au travail.
On distingue entre autres comités ISO, les organisations suivantes :

- La Radioprotection, ISO/TC 85/SC 2


- La Protection individuelle contre le bruit, ISO/TC 94/SC 12
- La Protection des yeux et du visage, ISO/TC 94/SC 6
- Les Vêtements de protection, ISO/TC 94/SC 13
- Les Exigences de sécurité pour le matériel de soudage, ISO/TC 44/SC9/WG 4
- L’Ergonomie (la conception des équipements de travail), ISO/TC 159
- Les Appareils de protection respiratoire, ISO/TC 94/SC 15
- La Protection de la tête, ISO/TC 94/SC 1
- Les Equipements individuels pour les sapeurs pompiers, ISO/TC 94/SC 14
- La Protection des pieds, ISO/TC 94/SC 3
- Les Equipements de protection individuelle contre les chutes, ISO/TC 94/SC 4

2. Différents types de textes

2.1. Directives Européennes:

2.1.1. Directive 89/391 - Directive-Cadre sur la SST

Adoptée le 12 juin 1989, elle concerne la mise en œuvre des mesures visant à promouvoir
l’amélioration de la Santé et de la Sécurité des travailleurs au lieu du travail.
Tout en garantissant des conditions minimales de santé et de sécurité au travail à travers les pays
membres, cette même directive autorise aux Etats, le maintien ou la mise en place des mesures plus
strictes.
A partir donc de l’année 1989, certaines dispositions de la Directive-Cadre ont suscité une
considérable innovation.

- Le terme ‘’Environnement de travail’’, adopté en accord avec la Convention no 155 de


l’Organisation Internationale du Travail (OIT), définit une approche moderne qui prend en
compte la sécurité technique ainsi que la prévention des maladies.

- Cette Directive vise à établir un niveau égal de sécurité et de santé pour tous les travailleurs,
sauf pour les travailleurs domestiques et certains services publiques et militaires.

- La Directive oblige les employeurs à prendre des mesures adéquates pour rendre le travail plus
sain et sûr.

- La Directive introduit comme élément clé le principe d’évaluation des risques et définit ses
principaux éléments (exemple : identification des dangers, participation des travailleurs,
introduction des mesures adéquates avec priorité d’éliminer les risques à la source,
documentation et réévaluation périodique des dangers sur le lieu de travail).

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- La nouvelle obligation de mettre en place des mesures de prévention souligne implicitement
l’importance des nouvelles formes de gestion de la SST intégrées à des processus
d’administration générale.

C’est à la fin de 1992 qu’en France la Directive-Cadre a dû être transposée dans le droit national.
Selon les Etats membres de l’Union Européenne, la répercussion de cette transposition sur les
systèmes législatifs nationaux a sensiblement varié.

Dans certains Etats membres, la Directive-Cadre a eu des conséquences juridiques considérables en


raison de l’inadéquation des législations nationales alors que, dans d’autres, aucun ajustement ne s’est
imposé.

En 2004, une communication (COM [2004]62) sur la mise en œuvre pratique des dispositions de
certaines directives a été émise par la commission européenne.

Il s’agit des directives suivantes :

- 89/391 CEE (Directive-Cadre)


- 89/654 CEE (Directive sur les lieux de travail)
- 89/655 CEE (Directive sur les équipements de travail)
- 89/656 CEE (Directive sur les équipements de protection individuelle)
- 90/269 CEE (Directive sur la manutention manuelle de charges)
- 90/270 CEE (Directive sur les équipements à écran de visualisation)

Cette communication déclarait que l’influence positive de la législation de l’Union Européenne sur les
normes nationales de SST se voyait clairement à la fois dans les législations nationales de mise en
œuvre et dans l’application pratique dans les entreprises et dans les institutions du secteur public.

En conclusion ce rapport met exergue la contribution de la législation de l’UE insufflée dans la culture
de prévention dans toute l’Union Européenne.

Par contre, dans le cadre de l’application de la législation, le rapport met aussi en lumière les
différentes lacunes qui freinaient son effective exploitation.

2.1.2. Directive 89/654 - Directive sur les lieux de travail

Cette directive vise toutes les prescriptions minimales de santé et de sécurité sur les lieux de travail.

Aux fins de la présente directive, on entend par lieux de travail les lieux destinés à
comprendre des postes de travail, situés dans les bâtiments de l’entreprise et/ou de
l’établissement, y compris tout autre endroit dans l’aire de l’entreprise et/ou de
l’établissement où le travailleur a accès dans le cadre de son travail.
(Voir copie de la directive du 89/654/CEE) en annexe.

2.1.3. Directive 89/655 - Directive sur les équipements de travail

Cette directive fixe des prescriptions minimales de sécurité et de santé pour l'utilisation des
équipements de travail par les travailleurs au cours de leur activité professionnelle.
(Voir copie de la directive 89/655/CEE) en annexe.

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2.1.4. Directive 89/656 - Directive sur les équipements de protection individuelle

Aux fins de la présente directive, on entend par équipement de protection individuelle tout équipement
destiné à être porté ou tenu par le travailleur en vue de le protéger contre un ou plusieurs risques
susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé au travail, ainsi que tout complément ou accessoire
destiné à cet objectif.
(Voir copie de la directive 89/656/CEE) en annexe.

2.1.5. Directive 90/269 - Directive sur la manutention manuelle de charges

Aux fins de la présente directive, on entend par manutention manuelle de charges toute opération de
transport ou de soutien d'une charge, par un ou plusieurs travailleurs, dont le levage, la pose, la
poussée, la traction, le port ou le déplacement d'une charge qui, du fait de ses caractéristiques ou de
conditions ergonomiques défavorables, comporte des risques, notamment dorsolombaires, pour les
travailleurs.
(Voir copie de la directive 90/269/CEE) en annexe.

2.1.6 Directive 90/270 - Directive sur les équipements à écran de visualisation

La législation européenne protège la santé et la sécurité des travailleurs qui utilisent


des équipements à écran de visualisation. Ainsi, la présente directive prévoit des dispositions
particulières afin de compléter les dispositions générales de la directive89/391/CEE sur la santé
et la sécurité au travail.

Toutes fois la présente directive ne s’applique pas aux:


- postes de travail et systèmes informatiques à bord de véhicules ou d’engins;
- systèmes informatiques destinés en priorité à l’usage par le public;
- systèmes portables, sauf s’ils sont utilisés de façon prolongée à un poste de travail;
- équipements ayant un petit dispositif de visualisation (machines à calculer, caisses
enregistreuses, etc.);
- machines à écrire classiques.

2.2 Documents à créer ou à fournir :

2.2.1 Document Unique :

Ce document permet de définir un plan d’actions préventif découlant des études et évaluations de
sécurité effectuées au préalable.
Son objectif majeur est de réduire ou d’éliminer complètement les accidents du travail et les
maladies professionnelles.
Il sert principalement à l’établissement d’une Evaluation des risques et une démarche de
prévention qui consiste à identifier et classer les risques auxquels peuvent être exposés les
travailleurs dans une entreprise.

2.2.2 Habilitations spécifiques :

Des habilitations spécifiques aux situations de travail font l’objet d’obligations qui découlent soit
de la mise en application de la règlementation issue du Code du travail, soit de règles prises en
application du Code de la sécurité sociale.

Ces habilitations sont techniques et portent sur des sujets concernant tous les corps de métier
relatifs à l’activité dans l’entreprise.

6
L’employeur a l’obligation d’assurer la formation à la sécurité de ses salariés. Cette obligation
introduit le principe d’une formation pratique et appropriée des travailleurs aux risques auxquels
ils sont exposés tout au long de leur vie professionnelle.

Tout en étant une obligation légale, la formation fait partie intégrante de la politique de
prévention d’une entreprise.

2.2.3 Bordereau de suivi :


C’est un formulaire qui a pour objet d’assurer la traçabilité des déchets et de constituer une preuve
de leur élimination pour le producteur responsable.

Ce formulaire donne des informations sur :

o la provenance des déchets ;


o les caractéristiques des déchets ;
o les modalités de collecte ;
o le transport et l’entreposage ;
o l’identité des entreprises concernées ;
o la destination des déchets.

Le bordereau accompagne les déchets jusqu’à l’installation destinataire qui peut être un centre
d’élimination, un centre de regroupement ou un centre de pré traitement.

Le bordereau de suivi doit être émis par tout producteur de déchets et complété par des différents
intervenants (transporteur, installation de regroupement, etc.) jusqu’à son traitement par
l’installation finale. Ce document doit ensuite revenir à l’émetteur qui a obligation de le conserver
pendant 5 ans.

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Exemple de bordereau de suivi des déchets

Décret n°2005-635 du 30 mai 2005


Formulaire CERFA n° 12571*01 Arrêté du 29 juillet 2005

Bordereau de suivi des déchets Page n° /


- À REMPLIR PAR L’ÉMETTEUR DU BORDEREAU -
Bordereau n° :
1. Émetteur du bordereau 2. Installation de destination ou d’entreposage ou de
Producteur du déchet Collecteur de petites quantités de reconditionnement prévue
déchets relevant d’une même Entreposage provisoire ou reconditionnement
rubrique (joindre annexe 1) oui (cadres 13 à 19 à remplir)
non
Personne ayant transformé ou Autre détenteur
réalisé un traitement dont la N° SIRET : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_|_| |_|
provenance des déchets reste NOM :
identifiable (joindre annexe 2) Adresse :
N° SIRET : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_|_| |_|
NOM : Tél. : Fax :
Adresse : Mél :
Personne à contacter :
Tél. : Fax :
Mél : N° de CAP (le cas échéant) :
Personne à contacter : Opération d’élimination / valorisation prévue (code D/R) :
3. Dénomination du déchet
Rubrique déchet : Consistance : solide liquide gazeux

Dénomination usuelle :
4. Mentions au titre des règlements ADR, RID, ADNR, IMDG (le cas échéant)

5. Conditionnement: benne citerne GRV fût autre (préciser) Nombre de colis :

6. Quantité réelle estimée tonne(s)

7. Négociant (le cas échéant) Récépissé n° : Département :


N° SIREN : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| Limite de validité :
NOM : Personne à contacter :
Adresse : Tél. : Fax. :
Mél :
- À REMPLIR PAR LE COLLECTEUR-TRANSPORTEUR -
8. Collecteur-transporteur Récépissé n° : Département :
N° SIREN : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| Limite de validité :
NOM : Mode de transport :
Adresse : Date de prise en charge : / /

Tél. : Fax. : Signature:


Mél :
Personne à contacter : Transport multimodal (Cadres 20 et 21 à remplir)
- DÉCLARATION GÉNÉRALE DE L’ÉMETTEUR DU BORDEREAU -
9. Déclaration générale de l’émetteur du bordereau : Signature et cachet :
Je soussigné certifie que les renseignements portés dans les cadres
ci-dessus sont exacts et établis de bonne foi.
NOM : Date : / /
- À REMPLIR PAR L’INSTALLATION DE DESTINATION -
10. Expédition reçue à l’installation de destination 11. Réalisation de l’opération :
N° SIRET : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_|_| |_| Code D/R :
NOM :
Adresse : Description :

Personne à contacter :
Quantité réelle présentée : tonne(s) Je soussigné certifie que l’opération ci-dessus a été effectuée
Date de présentation : / / NOM :
Lot accepté : oui non Date : / / Signature et cachet :
Motif de refus :

Signataire : Signature et cachet :


Date : / /
12. Destination ultérieure prévue (dans le cas d'une transformation ou d'un traitement aboutissant à des déchets dont la provenance reste
identifiable le nouveau bordereau sera accompagné de l'annexe 2 du formulaire CERFA n°12571*01) :
Traitement prévu (code D/R) :
N° SIRET : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_|_| |_| Personne à contacter :
NOM : Tél. : Fax. :
Adresse : Mél :
L’original du bordereau suit le déchet.

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Décret n°2005-635 du 30 mai 2005
Formulaire CERFA n° 12571*01 Arrêté du 29 juillet 2005

Bordereau de suivi des déchets (suite) Page n° /

N° du bordereau de rattachement :
- À REMPLIR EN CAS D’ENTREPOSAGE PROVISOIRE OU DE RECONDITONNEMENT -
13. Réception dans l’installation d’entreposage ou de 14. Installation de destination prévue
reconditionnement N° SIRET : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_|_| |_|
N° SIRET : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_|_| |_| NOM :
NOM : Adresse :
Adresse :
Tél. : Fax :
Quantité présentée : réelle estimée tonne(s) Mél :
Personne à contacter :
Date de présentation : / /
Lot accepté : oui non N° de CAP (le cas échéant) :
Motif de refus : Opération d’élimination / valorisation prévue (code D/R) :

Date : / / Signature et cachet : Cadre 14 rempli par :


Émetteur du bordereau (cf cadre 1)

Installation d’entreposage ou de reconditionnement (cf cadre 13)


15. Mentions au titre des règlements ADR, RID, ADNR, IMDG (le cas échéant) :
(à remplir en cas de reconditionnement uniquement)

16. Conditionnement: benne citerne GRV fût autre (préciser) Nombre de colis :
(à remplir en cas de reconditionnement uniquement)
17. Quantité réelle estimée tonne(s)
(à remplir en cas de reconditionnement uniquement)
18. Collecteur-transporteur après entreposage ou
reconditionnement Récépissé n° Département :
N° SIREN : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| Limite de validité :
NOM :
Adresse : Mode de transport :
Date de la prise en charge : / /
Tél. :
Fax : Signature :
Mél :
Personne à contacter :
Transport multimodal (Cadres 20 et 21 à remplir)

19. Déclaration de l’exploitant du site d’entreposage ou de reconditionnement :


Je soussigné certifie que les renseignements portés ci-dessus sont exacts et établis de bonne foi.

NOM : Date : / / Signature et cachet :

- À REMPLIR EN CAS DE TRANSPORT MULTIMODAL -


20. Collecteur-transporteur n° Récépissé N° : Département :
N° SIREN : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| Limite de validité :
NOM : Mode de transport :
Adresse : Date de prise en charge : / /

Tél. : Fax. : Signature:


Mél :
Personne à contacter :
21. Collecteur-transporteur n° Récépissé N° : Département :
N° SIREN : |_|_|_| |_|_|_| |_|_|_| Limite de validité :
NOM : Mode de transport :
Adresse : Date de prise en charge : / /
Signature:
Tél. : Fax. :
Mél :
Personne à contacter :
Ce feuillet n’est à joindre que lorsqu’une des cases est remplie.

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2.2.4 Documents règlementaires de suivi :
La mise en œuvre d’un système de management HSE requiert une documentation de suivi et
d’enregistrement des performances à prendre en compte.
Ces documents servent de référentiels spécifiques exploitables dans le contexte de l’amélioration
continue.
On peut entre autres citer les documents ci-après :
o Registre de santé et de sécurité au travail
o Document unique
o Plan d’évacuation
o Dossier de maintenance
o Rapport de contrôle des installations électriques
o Rapport de contrôle des installations de gaz
o Liste des secouristes formés
o Liste des personnes soumises à surveillance médicale particulière
o Plans de formation du personnel
o Fiches de données de sécurité des produits chimiques
o Etc.…

2.2.5 Fiche d’intervention:

C’est une fiche qui constitue un document essentiel pour un travailleur en déplacement
afin de remonter des informations relatives à son intervention auprès d’un client. Cette
fiche sous forme de rapport technique d’intervention doit être transmise au client tout en
conservant une copie pour les archives de l’entreprise exécutante.

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Fiche d'intervention

N o
Date Début Fin Durée No Devis No Intervention Facture


Client:
Intervenant(s):


Nature de l'intervention:

Description:
Activité(s):

Observations:

Réf. Détail Quantité PU HT Total HT









Total HT
TVA %
Total TTC


Fait à:
Signature de l'intervenant
Signature du client

Le:

Exemple de fiche d’intervention

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2.3 Obligation d’habilitations et de formation ou d’information face aux risques professionnels

Les actions de formation en Santé et Sécurité du Travail visent à l’amélioration des conditions de
travail et à la réduction des risques professionnels par la vulgarisation des mesures préventives.
La formation est une composante essentielle de l’action de prévention en complément des mesures
techniques et/ou organisationnelles, collectives et/ou individuelles.

3. Prévention des risques professionnels

Pour prévenir les risques professionnels dans l’entreprise, une démarche de prévention doit être
organisée et suivie, avec une planification des actions à mener et avec une évaluation régulière de
l’efficacité de ces actions.

3.1 Démarche de prévention

La prévention des risques professionnels recouvre l’ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour
préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bien-être au
travail.
Cette démarche se construit en impliquant tous les acteurs concernés et en tenant compte des
spécificités de l’entreprise (taille, organisation, implantation géographique, etc.).

La mise en place de la démarche de prévention est possible si et seulement si les 9 grands principes
généraux qui régissent l’organisation de la prévention sont respectés, il s’agit de :

• Eviter les risques : supprimer le danger ou l’exposition au danger ;


• Evaluer les risques : apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de
prioriser les actions de prévention à mener ;
• Combattre les risques à la source : intégrer la prévention le plus en amont possible,
notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou modes opératoires ;
• Adapter le travail à l’homme, en tenant compte des différences individuelles, dans le but de
réduire les effets du travail sur la santé ;
• Tenir compte de l’évolution de la technique : adapter la prévention aux évolutions
techniques et organisationnelles ;
• Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins : éviter l’usage des procédés ou de
produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode avec moins de
dangers ;
• Planifier la prévention : en intégrant la technique, l’organisation et les conditions de travail,
les relations sociales et l’environnement ;
• Donner la priorité aux mesures de protection collective : n’utiliser les équipements de
protection individuelle qu’en complément des protections collectives si elles se révèlent
insuffisantes ;
• Donner les instructions appropriées aux salariés : former et informer les travailleurs afin
qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.

Pour des meilleurs résultats, tous le acteurs internes à de la démarche de prévention devront être
associés : les instances représentatives du personnel, notamment le CHSCT, le médecin du travail et
toute compétence utile dans l’entreprise, y compris les travailleurs eux-mêmes.

12
3.2 Démarche ergonomique

3.2.1 Terminologie et principes de mise en œuvre

Des exemples de définition du mot ergonomie :

ETYMOLOGIE (du Grec)

Ergon : Travail
Nomos : Loi naturelle

A. WISNER : l’ergonomie est l’ensemble des connaissances scientifiques relatives à l’homme et


nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec
le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité.

F. DANIELLOU : l’ergonomie étudie l’activité de travail afin de mieux contribuer à la


conception des moyens de travail adaptés aux caractéristiques physiologiques et psychologiques
de l’être humain, avec des critères de santé et d’efficacité économique.

Et pour faire plus simple, l’ergonomie peut être définie comme << la Science du travail >> et
considérée comme << l’adaptation des systèmes de travail à l’homme >>. Elle est vraiment
importante, car elle contribue à une meilleure adaptation au travail et donc à une plus grande
satisfaction des salariés.

Elle a pour objectif d’apporter des solutions pratiques et concrètes aux problématiques suivantes :
ü Réduire les accidents du travail ;
ü Améliorer la sécurité de tous ;
ü Répondre à l’obligation légale de prévention des risques professionnels.
Au vu de ce qui précède, l’ergonomie traite de l’architecture du poste de travail, des postures de
travail, du port de charges, des espaces de circulation, des modes de communication, des
environnements thermique, sonore et lumineux, de l’utilisation de produits dangereux et du stress.

3.2.2 Avantages et limites de la démarche

En favorisant le bien-être des salariés, l’ergonomie profite considérablement aux employeurs


et entreprises. Elle réduit notamment le nombre d’accidents de travail. Elle contribue
également à une productivité plus grande, car la motivation des travailleurs est au top.

Les limites se situent dans les aspects ainsi qu’il suit :


ü Processus difficile à maitriser (temps et coût) ;
ü Pression temporelle dans les projets industriels (suivant la complexité du système) ;
ü Problème de disponibilité des utilisateurs (participation moins sûre des utilisateurs) ;
ü Limites relatives aux produits grand public (impossibilité de faire participer un panel
représentatif d’utilisateurs).

3.3 Démarche de maîtrise des risques

La gestion des risques, ou management du risque (risk management), est la discipline


qui s’attache à identifier, évaluer et prioriser les risques relatifs aux activités d’une
organisation, quelles que soient la nature ou l’origine de ces risques, pour les traiter
méthodiquement de manière coordonnée et économique, de façon à réduire et
contrôler la probabilité des évènements redoutés, et réduire l’impact éventuel de ces
évènements.

13
2- Analyser et
évaluer les risques

3- Elaborer un plan
d’actions
1- Préparer la
démarche

Mettre à jour, suite 4- Mettre en


aux actions réalisées œuvre les actions

Démarche d’évaluation des risques

3.3.1 Terminologie

Le Professeur Gilles MOTET de l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées) à Toulouse
(France), nous définit le concept du risque et son évolution ainsi qu’il suit :
« Le concept du risque est au cœur des questions, des démarches et des techniques relatives à la
sécurité. Le sens donné à ce terme a évolué au fil du temps, nécessitant à chaque fois de remettre en
cause les questions, démarches ou techniques précédemment considérées ».
Il ajoute que la compréhension de cette évolution est fondamentale, particulièrement pour apprécier le
comportement que nous adoptons pour aborder la sécurité. Actuellement de nombreuses divergences
d’opinions sur ces questions, démarches ou techniques, résultent des différences d’interprétation
qu’ont les différents interlocuteurs du terme « risque ».

3.3.2 Phénomène dangereux

Un risque industriel majeur est un évènement accidentel grave pouvant entrainer des conséquences
immédiates pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou l’environnement.

Un phénomène dangereux est exprimé en fonction de la nature du dommage potentiel à savoir :


• Risque d’écrasement
• Risque de choc électrique
• Risque d’intoxication
• Risque de brulure
• Risque de surdité
• Risque de traumatisme vertébral
• Risque de mutation génétique
• Risque de fracture
• Risque de troubles musculo-squelettiques

3.3.3 Situation dangereuse

C’est une situation dans laquelle une personne est exposée à au moins un phénomène dangereux.
L’exposition peut entrainer un dommage, immédiatement ou à plus long terme.

3.3.4 Evénement déclencheur


14
Un évènement déclencheur se caractérise par sa probabilité d’apparition. Il est donc interprété comme
une situation initiale qui génère des péripéties.
C’est ce qui est sensé briser l’équilibre de la situation initiale

3.3.5 Dommage

Un dommage est un dégât matériel ou physique, à une chose ou une personne.

3.3.6 Evitement

Pour un organisme, l’évitement c’est une stratégie qui consisterait à choisir des activités pour
lesquelles il existerait un risque limité de façon que les salariés ne se retrouvent pas confrontés à des
conséquences désagréables et/ou insurmontables.

3.3.7 Risque

On appelle risque le produit d’un aléa et d’un enjeu susceptible de subir des dommages et des
préjudices.
Le risque peut être aussi défini comme une possibilité de survenue d’un évènement indésirable, la
probabilité d’occurrence d’un péril probable ou d’un aléa.

Aléa : peut être interprété comme un évènement susceptible de porter atteinte aux personnes, aux
biens et/ou à l’environnement.
Enjeu : symbolise ainsi, les personnes, les biens ou l’environnement

3.3.8 Probabilité d’apparition d’un dommage

Le Contexte

Un accident se produit quand plusieurs éléments convergent à un moment donné. Il est donc
nécessaire de comprendre comment ces différents éléments s’articulent afin d’orienter la recherche de
mesures de prévention, en agissant systématiquement sur chacun de ces éléments.

Au titre de ces éléments on trouve :

• La personne qui intervient à domicile

• Le danger soit la source potentielle du dommage : une casserole d’eau bouillante, un


produit de ménage toxique, un meuble à déplacer, un outil tranchant

• La situation dangereuse : rencontre de la personne et du danger

• L’évènement déclencheur : c’est l’évènement qui fait basculer la situation dangereuse


en évènement dangereux ou accidentel (exemple : perte d’attention suite à un appel
téléphonique, nécessité d’une intervention accélérée, contact d’un appareil électrique
avec une main mouillée)

• Le dommage : c’est l’atteinte à la santé, lésion, etc.…

Schématisation du processus d’apparition d’un dommage

15
Situation Evénement
dangereuse dangereux

Danger Personne

Dommage

3.3.9 Gravité d’un dommage

Le dommage se caractérise par sa gravité, il peut porter sur une blessure physique ou l’atteinte à la
santé.

Exemples de dommage :

• Brulures, fractures, amputation, décès…


• Lombalgie, surdité, cancer…
• Blessure superficielle sans arrêt de travail
• Blessure grave avec arrêt de travail

3.3.10 Estimation du risque

LE RISQUE LA GRAVITE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE


de ce dommage

du dommage
fréquence et durée d’exposition
relatif au possible
est une pouvant et
danger de probabilité d’occurrence d’un
fonction résulter du
considéré de danger événement dangereux
considéré
possibilité d’éviter ou de limiter
le dommage

En résumé : C’est la combinaison de la probabilité d’occurrence et de la gravité d’un dommage.

3.3.10.1 Harmonisation de la démarche

Processus d’apparition des dommages Estimation du risque

16
3.3.11 Evaluation du risque

Evaluer les risques, afin de pallier à la sécurité et la santé des travailleurs, requiert une large vision sur
le choix des procédés de fabrication, des équipements de travail, des substances et/ou préparations
chimiques, en ce qui concerne l’aménagement ou le réaménagement des lieux de travail ou des
installations et dans la définition des postes de travail.

A la suite de cette évaluation et en tant que de besoin, les actions de prévention ainsi que les méthodes
de travail et de production mises en œuvre par l’employeur doivent garantir un meilleur niveau de
protection de la sécurité et de la santé des travailleurs et être intégrées dans l'ensemble des activités de
l'établissement et à tous les niveaux de l'encadrement.

3.3.12 Mise en œuvre des mesures de prévention

Le code du travail en ses articles II et III stipule ce qui suit :

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3.3.13 Mise en œuvre de la démarche au travers d’une activité de maintenance

Comme pour tout autre forme de démarche, la mise en œuvre de la démarche relative à une activité de
maintenance offre une réelle opportunité qui fait prendre du recul par rapport au quotidien, dans
l’optique de se poser des questions sur des pratiques au sein de l’organisme afin de se situer dans une
dynamique d’amélioration continue et donc de progrès.
Elle symbolise ainsi un processus mis en œuvre pour implanter un système QHSE fiable et efficace en
milieu des processus qui interagissent.

Une des illustrations plus significatives a été étudié et ensuite schématisée par ISHIKAWA avec la
méthode des 5M.

Cette figure montre les éléments d’amélioration de processus et parmi lesquels,


La méthode des 5M, dite le Diagramme d’ISHIKAWA, symbolisé par les arêtes
d’un poisson ci-dessous.

Diagramme d’ISHIKAWA

3.3.14 Identification des tâches liées au travail réel

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La définition des actions de prévention santé-sécurité les plus pertinentes et efficaces possibles, ne
peut être rentable qu’à partir de la notion du « travail réel ». Pas les tâches explicitées dans les fiches
de poste ou des modes opératoires (travail prescrit), mais bien ce que fait l’opérateur pour les exécuter
(travail réel).

Les différences entre travail prescrit et travail réel révèlent souvent des sources de difficultés, qu’il
faut comprendre : pourquoi tel outil n’est pas utilisé, dans quel contexte les travailleurs adoptent une
posture inattendue, comment s’adaptent-ils aux fluctuations de rythme dans la journée ?

En effet lorsqu’il y a des différences significatives entre le travail tel qu’il est prévu et la façon de le
réaliser, il y a toujours des risques, pour la santé comme pour la qualité. Et dans ces écarts, on peut
aussi découvrir des astuces pour mieux faire le travail, de manière à s’économiser.

La gestion des tâches compte ainsi un ensemble d’actions dont :

1. L’identification des tâches, grâce au découpage du projet,


2. La priorisation des tâches : l’ordonnancement des tâches les unes par rapport aux autres,
3. La planification des tâches : leur répartition dans le temps,
4. La répartition des tâches : l’allocation des ressources.

3.3.15 Identification des situations dangereuses

Parler d’une situation dangereuse dans l’entreprise, c’est se représenter entre autres, un travailleur en
présence de danger dans son espace d’activité ou même dans l’enceinte de l’établissement.

La méthode pour une évaluation fiable nous impose que le risque soit :

• Inventorié dans toutes les unités de travail dans l’entreprise (postes, familles de postes,
métiers ou lieux de travail, etc.).
• Identifié toutes les situations dangereuses liées à chaque unité de travail.
• Estimé pour chaque situation dangereuse :

La gravité des dommages potentiels


1 faible Accident ou maladie sans arrêt de travail
2 Moyenne Accident ou maladie avec arrêt de travail
3 Grave Accident ou maladie avec incapacité permanente partielle
4 Très grave Accident ou maladie mortel.

La fréquence d’exposition des travailleurs aux dangers


1 faible Exposition de l’ordre une fois par an
2 Moyenne Exposition de l’ordre une fois par mois
3 Grave Exposition de l’ordre une fois par semaine
4 Très grave Exposition quotidienne ou permanente.

• Hiérarchisé pour déterminer les priorités du plan d’actions.

(Voir figure à la page 17 sur la mise en œuvre des mesures de prévention)

Représentation d’une grille d’évaluation

Situations Dommages Risques Niveaux Mesures de Prévention 19


dangereuses éventuels priorité
Gravité Fréquence Existantes A mettre en
œuvre

3.3.16 Avantages et limites de la démarche

Comme tout moyen de prévention, l’analyse des risques comporte de nombreux avantages, mais aussi
quelques limites.

Les avantages

L’analyse de risque permet de :

• Définir les priorités d’intervention par l’utilisation d’une démarche structurée ;


• Adopter une démarche plus objective, qui minimise les jugements de valeur ;
• Guider la préparation du plan d’action en prévention du milieu de travail ;
• Développer des méthodes de travail plus efficaces en SST ;
• Concentrer les efforts sur les situations les plus dangereuses et de mener les interventions à
terme ;
• Investir du temps et des ressources sur les situations qui en valent la peine.

Les limites

Faire recours à l’analyse de risques comporte aussi certaines limites.

Du temps et des ressources : Cette activité nécessite du temps et mobilise des ressources.

Le type de risques considérés : Un des plus gros inconvénients, c’est d’accorder une plus grande
priorité aux risques dont les effets sont visibles immédiatement (amputation, brulure chimique,
fracture, etc.) plutôt qu’aux effets à long terme (tendinite, cancer, dépression, etc.).

Pourtant, plusieurs de ces effets à long terme ont des conséquences graves sur la vie des salariés. Ainsi
donc ces risques devront trouver leur place dans la réalisation du plan d’action.

3.4 Démarche d’analyse d’accidents

l’HSE étant un domaine d’expertise technique qui contrôle les aspects liés aux risques professionnels
au sein de l’entreprise, il va de soi que la responsabilité de la démarche incombe généralement au
responsable sécurité, même si la contribution de tous n’est pas à écarter.

Une analyse complète d’accident de travail doit comporter les étapes suivantes :

• Le recueil des faits


• L’analyse des faits et la réalisation de l’arbre des causes
• Le choix des mesures de prévention
• Le contrôle et le suivi de la réalisation et de l’efficacité des mesures de prévention

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La qualité de l’analyse repose fondamentalement sur les informations que le responsable HSE pourra
récolter. Il est donc très important que l’enquête sur l’accident soit réalisée le plus tôt possible et de
procéder à la vérification de la véracité des éléments réunis.

Un moyen pratique de savoir ce qui s’est réellement passé lors d’un accident est de faire une
reconstitution sur place en présence de la (les) victime(s) si possible, des témoins mais aussi du
responsable hiérarchique de l’accidenté et/ou du CHSCT.

Le recueil des faits doit comporter les témoignages de la victime et des témoins, mais aussi décrire les
circonstances de l’accident.

Comme pour la méthode des 5M, les champs identifiés dans cette méthode permettent de s’assurer que
l’on possède toutes les informations nécessaires à l’analyse.

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