Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
8
Le Cadre Général
La loi : la loi constitue la norme fondamentale du droit fiscal. En effet, « la loi fixe les
règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de recouvrant des impositions de
toute nature… les lois de finances déterminent les ressources et les dépenses de l’Etat
et le recouvrement des impôts, taxes, redevances et produits de toute nature affecté au
budget de l’Etat… ». Ainsi, chaque année le parlement vote la loi de finances, qui
définit et autorise la perception des recettes fiscales de l’État et d’autres collectivités
publiques. Les lois de finances de l’année, dites aussi lois de finances initiales et elles
sont portées sur le budget initial de l’Etat Djiboutien pour une année donnée.
Les règlements : les lois sont complétées par des décrets et des arrêtés qui précisent et
mettent en application la loi.
8
Parmi ces conventions, on distingue :
Les conventions dites non double imposition : permettent d’éviter que le même
revenu ne soit taxé deux fois ;
Les conventions internationales de lutte contre la fraude fiscale et l’évasion
fiscale ;
Les dispositions issues des instances communautaires (règlement, directive et
décision) visent à harmoniser et à rapprocher les dispositions législatives.
La jurisprudence : il s’agit des jugements rendus par les tribunaux compétents lors de
conflits opposant par les contribuables à l’administration fiscale. Les juges vont ainsi
être amenés par à l’occasion de décision juridictionnelles à préciser certains éléments
de la loi. La connaissance de cette jurisprudence renseigne par la façon dont les
tribunaux interprètent les textes fiscaux.
C’est une prestation pécuniaire, mise à la charge des personnes physiques ou morales, requise
par voie d’autorité à titre définitif sans contrepartie directe, en vue de couvrir les dépenses
publiques (école, hôpital, route…) et de réaliser les objectifs économiques et sociaux fixés par
la puissance publique (création d’emplois).
Cette définition repose sur le principe de l’égalité devant l’impôt.
Elle exprime l’idée de solidarité et d’égalité réelle face aux charges publiques et justifie la
contribution des citoyens aux dépenses, indépendamment des avantages reçus (s’opposant
en cela à la théorie de l’impôt-contrepartie).
8
2. Caractéristiques de l’impôt
Les caractéristiques de l’impôt sont :
L’impôt est un prélèvement obligatoire et pécuniaire. Il s’oppose à l’emprunt qui est
un autre moyen de couverture des dépenses publiques.
L’impôt est effectué par voie d’autorité : ce caractère est lié à la légitimité de la
puissance publique et au principe du consentement à l’impôt. Les contribuables sont
tenus à l’obligation de s’acquitter de l’impôt sous peine des sanctions prévues en cas
de retard, dissimulation ou fraude fiscale.
Un prélèvement effectué sans contrepartie et à titre définitif. Les prélèvements fiscaux
reposent sur l’idée d’absence de contrepartie. La non-affectation de l’impôt caractérise
l’absence de contrepartie et constitue un principe budgétaire de la comptabilité
publique.
On distinguera l’impôt, des prélèvements suivants :
Les cotisations sociales : Prélèvements assis sur les salaires, associés au financement
de prestations sociales. Le Conseil constitutionnel a insisté sur le fait que les
cotisations sociales ouvrent droit aux prestations servies par les différents régimes
sociaux, ce qui les distingue des impôts ;
Les redevances : Elles rémunèrent un service rendu.
8
les inégalités sociales, l’État procède souvent à la détaxation des produits de première
nécessité et à la sur taxation des produits de luxe.
2. La classification administrative
Elle comprend :
les impôts directs sont des impôts périodiques supportés directement par les personnes
qui y sont assujetties. Ils sont souvent recouvrés à l’aide d’un rôle, c’est-à-dire d’une
liste nominative des contribuables. Ces derniers ne peuvent reporter la charge de
l’impôt sur d’autres agents économiques.
Les impôts indirects sont les impôts sur les dépenses, qui s’incorporent dans le prix
des biens et des services consommés. Les entreprises les versent à l’État. Ils sont
perçus sans émission de rôle nominatif. Ils reposent sur la réalisation d’un acte précis -
consommation par exemple. Les impôts indirects touchent une matière imposable,
quel que soit le contribuable. Ils reposent sur une assiette irrégulière, intermittente,
tout au long de l’année.
3. La classification économique
On distingue :
L’impôt sur le revenu : le revenu est constitué par le total des sommes perçues par un
individu (personne physique ou morale) pendant une année. Il provient soit du capital
(loyers et revenu foncier par exemple), soit du travail (salaire par exemple). Il peut
être mixte (bénéfices réalisés par l’exploitant d’une entreprise individuelle par
exemple).
L’impôt sur la dépense : cette forme d’imposition frappe le revenu au niveau de son
utilisation. Il s’agit essentiellement de la TVA qui constitue un impôt général sur la
dépense, et les différents droits indirects (sur les tabacs, alcools, produits pétroliers,
ect).
L’impôt sur le capital : prélèvement effectué à la suite d’une accumulation (valeur
d’un patrimoine) ou d’un mouvement (transmission de bien) de capital, par exemple
8
(impôt de solidarité sur la fortune, les droits de succession, les taxes additionnelles aux
droits d’enregistrement).
Pour l’établissement de l’impôt, l’administration fiscale agit dans un cadre rigide qui prend en
compte plusieurs principes :
Elle précise :
- Les limites du territoire auquel s’applique la
législation ;
Territorialité
- Les règles à appliquer lors d’opérations réalisées
avec d’autres pays ;
Fait générateur Événement qui fait naitre une créance au profit du trésor
Liquidation
8
Représente le calcul du montant exigible
- de manière spontanée