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Dynastique

ENCADRER PAR: Ghita Lamine, Edda Omar


FORMATRISE :  Madame Ezerouali
Sommaire

Définition
L’histoire du Maroc
Les dynasties du Maroc
Conclusion
Définition

Dynastique, Relatif à une dynastie,
 c'est-à-dire à une succession de souverains d'une même
 famille qui ont régné sur un pays, ou à une succession des
Personnes illustres issues d'une même lignée.

L’histoire du Maroc
L'histoire du Maroc se conte parmi les plus riches du
monde. Sa situation géographique lui permet de
recevoir une place stratégique dans les influences de
civilisations.

Les dynasties du Maroc


o Dynastie Idrisside (788-974)
L'histoire des Idrissides commence, lorsqu'un prince arabe de la famille de `Ali
(quatrième calife de l'islam) accompagné par son frère de lait Rachid Ben
Morchid El Koraichi, se réfugièrent dans le Moyen Atlas. Fuyant la menace des
Abbassides (le massacre de la bataille de Fakh près de La Mecque), ils
séjournèrent en Égypte avant de s'installer à Walilah (volubilis), sous la
protection de la tribu berbère des Awarbas. Réussissant à rallier les tribus à sa
cause, il fut investi Imam et fonda la ville de Fès en 789 sous le nom d'Idriss Ier.
C'est le début de la dynastie des Idrissides. Depuis cette date, le Maroc n'a
jamais totalement perdu son indépendance. Il a préservé jusqu'à nos jours son
identité nationale.

Mosquée Al Qaraouiyyine de Fès, abritant une université fondée au IX  siècle sous le règne des Idrissides.
e
Dirham Idrisside frappé à Al Alya (Fès) en 840, marque de création d'un État indépendant

Minaret de la mosquée de la ville sainte de Moulay Idriss Zerhoun, où repose Idris Ier


o Dynastie almoravide (v.1060-1147)

C'est dans la région de Taroudant qu'un dénommé Ouagg ben Zellou


indique l'existence d'un prédicateur, un certain Abdallah Ibn
Yassin originaire du Sud marocain, à l'émir Lemtouna Yahya Ibn Ibrahim de
retour d'un pèlerinage à La Mecque. Yahya Ibn Ibrahim s'était arrêté à
Kairouan où le grand théologien Abou Imran al-Fassi lui avait recommandé
son disciple au Sousse, Ouagg ben Zellou, pour l'aider dans son entreprise
de purification spirituelle des Sanhadja nomades du Sahara. L'émir
Lemtouna et Ibn Yassin s'en retournent donc tous deux dans
l'Adrar convertir les Djoudala (tribu des Lemtouna) au malékisme puritain. Si
au départ leurs enseignements sont plutôt bien accueillis, leur austérité et
leurs méthodes radicales (instruments de musique et habits de couleurs
vives bannis) finissent par lasser. Yahya Ibn Ibrahim et Abdallah Ibn
Yassin errent donc dans le désert et s'en vont fonder un ribat sur l'île
de Tidra entre la baie du Lévrier et le cap Timiris. Là ils adoptent une
véritable doctrine basée sur l'interprétation la plus stricte du sunnisme
malékite qui leur valut le nom d'Almoravides (d’Al-murabitun), les gens
du ribat.

Dinar d'or frappé à sous le règne de l’Émir almoravide Ali Ben Youssef


Qoubba Almoravide (1120) à Marrakech.
o Dynastie almohade (1147-1269)
Les Almohades (al Muwahiddines) sont à l'origine un mouvement religieux
fondé par le mystique Ibn Tûmart (qui s'autoproclamait Mahdi et Imam
impeccable). Ibn Tûmart était un Berbère qui avait longtemps séjourné au
Moyen-Orient, et aurait rencontré personnellement le fameux théologien
persan al Ghazali. De retour dans sa région d'origine (le Haut-Atlas) en 1125 Ibn
Tûmart impose une doctrine intransigeante qui entend "purifier les mœurs". Il
prend pour cible la dynastie almoravide, jugée selon lui hérétique. Le
mouvement almohade prend de l'ampleur et Ibn Tûmart contrôle bientôt toute
la montagne depuis son nid d'aigle de Tinmel. Le meilleur disciple d'Ibn
Toumert est un Zénète de Nedroma qui se nomme Abd al-Mumin. Accepté par
les Masmoudas du Haut-Atlas, il prend la tête du mouvement à la mort de son
maître et devient le premier véritable souverain almohade. Almoravides et
Almohades se livrent à d'incessantes batailles, les Almoravides employant une
milice de mercenaires chrétiens menés par le chevalier catalan Reverter. Les
Almohades ont à leur disposition une armée tribale solidement organisée par
une discipline de fer. Mais l'Emirat almoravide traverse une période de crise, et
le Maghreb tombe comme un fruit mûr aux mains des Almohades. Marrakech
sera prise en 1147 et presque tous les monuments almoravides y seront rasés,
dans un souci de "purification".
Intérieur de la mosquée de Tinmel, fief originel de la doctrine almohade.

o Dynastie mérinide (1269-1465)


Les Mérinides ou Marinides ou Bannu Marin ou Béni Marin (1258-
1465) dynasti e de berbères appartenant au groupe des Zénètes
(nomades originaires du bassin de la haute Moulouya), qui régna
pendant deux siècles sur les diverses régions de l'actuel Maroc et qui
imposa temporairement son pouvoir à l'ensemble du Maghreb. À
l'origine ce sont des nomades du nord Sahara. La déserti fi cati on
progressive de la région et l'avancée des tribus berbères Hafsides
d'Ifriqiya les repoussèrent vers l'est du Maghreb. Le centre de leur
nouveau domaine se situa entre Taza et Fès. Depuis 1275 les
mérinides ont parti cipé acti vement au secours du royaume de
Grenade contre les att aques Chréti ennes, mais en 1340 leur défaite à
la bataille de Tarifa ou (Bataille du Salado) devant la coaliti on
Casti llano-Portugaise marqua la fi n de leurs interventi ons dans la
péninsule Ibérique.

En 1358, la mort du roi Mérinide Abu Inan Faris tué par l'un de ses
vizirs marquera la décadence des Mérinides, qui ne parviendront pas à
refouler les Portugais et les Espagnols, leur permett ant, ainsi qu'à
travers leurs continuateurs les Watt assides, de s'installer sur la côte.
La résistance s'organisera autour des confréries et des marabouts
dont sera dérivée la dynasti e Saadienne.

Pour finir une dynasti e de vizirs s'installe et prend complètement le


pouvoir, les Bannu Watt as (Watt assides).
La médersa mérinide de Salé, construite par le sultan Abu al-Hasan ben Uthman en 1341.
Vue d'ensemble de la Medersa Bou Inania de Fès, architecture mérinide du XIV  siècle.
e

o Dynastie Wattassides (1471-1554)

LES WATTASSIDES OU OUATTASSIDES OU BANNU WATÂS VIENNNENT D'UNE TRIBU DE


BERBÈRES ZÉNÈTES, COMME LES SULTANS MÉRINIDES. CES DEUX FAMILLES ÉTAIENT
APPARENTÉES ET LES MÉRINIDES ONT RECRUTÉ DE NOMBREUX VIZIRS CHEZ LES WATTASSIDES.
LES VIZIRS WATTASSIDES S'IMPOSENT PEU À PEU AU POUVOIR. LE DERNIER SULTAN MÉRINIDE
EST DÉTRONÉ EN 1465. IL S'EN SUIT UNE PÉRIODE DE CONFUSION QUI DURA JUSQU'EN 1472.
LE MAROC SE TROUVE COUPÉ EN DEUX AVEC, AU SUD, UNE DYNASTIE ARABE ÉMERGEANTE,
LES SAADIENS, ET AU NORD LE SULTANAT WATTASSIDE.

EN 1472, LES MÉRINIDES ONT PERDU TOUS LEURS TERRITOIRES STRATÉGIQUES ET N'ONT PLUS
LE CONTRÔLE DU DÉTROIT DE GIBRALTAR. LES PORTUGAIS PRENNENT POSSESSION DE TANGER
EN 1415 ET LE CÉDE À L'ANGLETERRE EN 1661 COMME DOT APPORTÉE PAR CATHERINE DE
BRAGANCE À SON ÉPOUX CHARLES II D'ANGLETERRE. A L'ÉPOQUE OÙ TANGER ÉTAIT ENCORE
UNE VILLE PORTUGAISE, ELLE FÛT LA CAPITALE DE L'ALGARVE D'AFRIQUE, CAR N'OUBLIONS PAS
QU'IL Y AVAIT DEUX ALGARVES À L'ÉPOQUE, UNE EN EUROPE ET UNE AUTRE EN AFRIQUE.
CEUTA A ÉTÉ PRISE PAR LES PORTUGAIS EN 1415, ET MELILLA PAR LES ESPAGNOLS EN
(1497). LE MAROC CONNAIT ALORS LA PÉRIODE LA PLUS SOMBRE DE TOUTE SON HISTOIRE.

LES WATTASSIDES DONNENT FINALEMENT LE POUVOIR À UNE DYNASTIE SE RÉCLAMANT D'UNE


ORIGINE ARABE CHÉRIFIENNE (LES SAADIENS) EN 1554.

Sitt al-Hura, reine de Tétouan en 1515


Chaouen cité du nord du Maroc, fondée en 1471 pour accueillir les Andalous originaires du royaume
musulman de Grenade.

Ancienne colonie portugaise de Mazagan à El Jadida, récupérée par le Maroc en 1769.
Dynastie saadienne (1554-1659)

Les Saadiens, appelés parfois Zaydanides, consti tuent une dynastie


arabe chérifi enne originaire de la vallée du Draâ . Elle arrive au
pouvoir en 1511  avec le sultan Muhammad al-Mahdi al-Qaim bi-Amr
Allah  et choisit Marrakech  pour capitale définiti ve après Taroudant . À
parti r de 1549  elle contrôle entièrement le Maroc et entreprend
même son extension en Oranie  en directi on de Tlemcen et
de Mostaganem , alors que le Maghreb  central et oriental est sous la
dominati on des Ott omans . Mohammed el-Cheikh  est un adversaire
résolu du sultan-calife ott oman Soliman le Magnifi que . Pour conjurer
la menace exercée par les gouverneurs turcs d’Alger , le sultan
Saadiens n’hésite pas à chercher l’alliance des Espagnols  qui
occupent Oran  et lui permett ent de s’emparer de Tlemcen .

Taroudant, première capitale de la dynastie des Saadiens.


Cour intérieure de la Medersa Ben Youssef à Marrakech, époque saadienne (années 1560)

o Les sultans Alaouites (de 1636 à nos jours)


L'un des plus illustres Alaouites est le sultan Moulay Ismail, deuxième
souverain de la dynastie. Son règne se situe entre 1672 et 1727. Moulay
Ismail succède à son frère Rachid, mort accidentellement à Marrakech.
Le sultan impose l'autorité du makhzen sur l'ensemble de l'Empire
chérifien, grâce à son armée composée de milices d'esclaves-soldats
noirs (les Abid al Bokhari) et des tribus militaires guiche (Oudayas,
Cherrardas, Cherragas). Le makhzen ismaïlien est une formidable
machine administrative qui contrôlait le pays depuis Meknès, nouvelle
capitale impériale en remplacement de Fès et de Marrakech. Sous le
règne d'Ismail Meknès se dote d'une véritable Cité interdite à la
marocaine, avec ses ensembles de palais, de bassins, de mosquées, de
jardins et de forteresses. On a longtemps comparé Ismail à Louis XIV,
par ailleurs le sultan marocain entretient une correspondance suivie
avec le roi de France, auquel il demande la main de sa fille, la princesse
de Conti. Demande qui sera rejetée par Versailles. Ismail mène une
guerre continuelle contre les tribus récalcitrantes de l'Atlas (qu'il finit
par soumettre) mais aussi contre les ennemis extérieurs : les Espagnols,
les Anglais et les Ottomans. Le sultan étend l'autorité chérifienne sur la
Mauritanie et les oasis du Touat. De 1727 à 1757 le Maroc connaît une
grave crise dynastique au cours de laquelle les Abid al Bokhari font et
défont les sultans, tandis que les tribus guiche se soulèvent et razzient
les villes impériales. Les autres tribus profitent de l'anarchie pour entrer
en dissidence (siba). L'ordre est rétabli par Mohammed III (1757-1790)
qui restaure l'autorité du makhzen et ouvre le Maroc sur le monde. Des
traités sont conclus avec les principales puissances européennes, qui
entretiennent des consulats et des maisons de commerce dans les
nouveaux ports marocains de l'Atlantique fondés par Mohammed III.
L'exemple le plus connu est Mogador (Essaouira) conçue par un
ingénieur français travaillant pour le sultan. Moulay Sulaiman (1792-
1822) mène au contraire une politique isolationniste. Sur le plan interne
sa politique provoque des révoltes tribales et urbaines, liées à sa
décision d'interdire les moussems et le maraboutisme.
Porte de Bab Mansour el Aleuj dans la Cité impériale de Meknès, achevée en 1732.

Palais de la Bahia édifié à Marrakech à la fin du XIX  siècle par le grand-vizir Ba H'mad.


e
Conclusion

Depuis 1902, la pénétration économique et militaire européenne s’est


intensifiée (la France occupe des 1907 Casablanca et les plaines occidentales du
Maroc), au point que le sultan Molay abd al-Hafid est contraint de signer en
1912 le traite de protectorat, aussi appelé convention de Fès. La nouvelle de la
signature du traite de protectorat provoque par ailleurs un soulèvement
sanglant de la population de Fès, rejointe par des unités de goumiers
marocains entrées en mutinerie. Cet évènement n’est pas étranger à la
décision des autorités françaises de transférer définitivement la capitale du
Maroc de Fès à rabat.

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