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THEME 

: MOUVEMENT ET INTERACTIONS
Chapitre : Modéliser une action sur un système

Cours

1.  Modélisation d’une action mécanique par une force 
On commence par définir le système, ce que l’on étudie, ainsi tout le reste est l’extérieur du système.
Le système étudié peut être soumis à des actions mécaniques de la part de l’extérieur.
Exemple : un parachutiste en chute libre est soumis à l’attraction de la Terre et aux frottements exercés par
l’air de l’atmosphère. Autres exemples ci-dessous :

Fig.1 : système : le ballon de football Fig.2 : système : le skieur nautique

1. L’action mécanique est modélisée par une force qui se
représente par un vecteur (voir activités précédentes).
Identifier les forces s’exerçant sur le système dans les 3
situations ci-contre.
2. Représenter ces forces par un vecteur en indiquant qui
agit sur quoi.
3. Pour la situation présentée dans la fig.3, donner les
caractéristiques suivantes pour chaque force Fig.3 : système : la charge
• Le point d’application soulevée par un haltérophile
• Le sens
• La direction

À l’aide du lien suivant, représentez vous-même les forces :
https://www.pccl.fr/physique_chimie_college_lycee/lycee/seconde/representation_force.htm

Essayez par vous-même !

J’ai représenté une flèche de 2,5 cm de long pour
modéliser une force de 2,5 N :
 Bilan     

Un vecteur représente (modélise) une force :     ⃗ FA/B
qui signifie « la force F exercée par A sur B ».
Une force a 4 caractéristiques :
-son point d'application,  
-sa direction,
-son sens, 
-sa valeur (ou norme), on dit aussi son intensité, en newton (N). 

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Une force ou action mécanique qui s'exerce sur un corps peut avoir différents effets sur ce corps 
-le maintenir en équilibre,
-le mettre en mouvement (translation, rotation),
-modifier son mouvement,
-le déformer.  
 Exercices    : 18, 19 ,21 22 p202 (Nathan) 

2.  Principe des actions réciproques 

Lorsque deux systèmes A et B sont en interaction (en contact ou à distance), ils exercent l’un sur l’autre des
forces opposées. Celles-ci ont : la même droite d’action, la même valeur, mais des sens opposés. Cette loi
d’interaction s’appelle  le  principe des  actions réciproques, ou troisième loi de Newton. Ce principe est
valable quel que soit le mouvement (ou l’immobilité) des deux systèmes. Exemples :

Quand, dans l’obscurité, vous vous cognez le front contre un mur, vous sentez bien que vous avez agi sur le
mur et que le mur a agi sur votre front !

Ce principe se traduit par l’écriture suivante :  ⃗
F A / B =−⃗
FB/ A
Cette écriture encode toutes les informations : sens, direction et aussi le fait que :  F A / B =F B/ A  sans flèche
sur les vecteurs !
Vidéo à voir à l’aide du lien suivant :

https://youtu.be/ttbmY0CzZzM

Exercices du livre (Nathan) : 26, 27 p203

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3.  Quelques forces importantes au programme de cette année 
3.1  La force de gravitation    :
Isaac Newton (1642-1727) a montré que deux objets ponctuels s’attirent mutuellement, ils sont 
en interaction gravitationnelle. Pour deux points A et B, de masse mA et mB séparés par une 
distance d, l’expression de la force de gravitation est donnée par :
−G mA × m B
⃗FA/B= 2
u AB

d
Où G est la constante de gravitation universelle, G = 6,67×10 -11 N.m2.kg-2, les masses mA et mB
sont en kg et la distance d entre A et B, en m. Le vecteur unitaire  ⃗ u AB  , de norme 1, est dirigé
de A vers B.
Le signe « moins » traduit le fait que cette  force est toujours attractive. Par exemple, sur le
schéma ci-dessous,  ⃗ F A / B  est bien dirigée vers A, c’est la force d’attraction exercée par A sur
B.
Le principe des actions réciproques nous permet
de dire que :  ⃗ F A / B =−⃗
FB/ A .
Pour   calculer   la   valeur   ou   l’intensité   de   cette
force, il suffit d’écrire la formule sans flèche ni
vecteur unitaire et sans signe « moins » :
G m A ×mB
FA/B=
d2
Remarque   importante :   la   plupart   des   astres
sont sphériques et on peut appliquer la loi de la
gravitation   universelle   aux   centres   des   astres,   comme   si
toute la masse y était concentrée. La distance d est alors : d
= AB comme sur le schéma ci-dessus.
Non, ici c’est une attraction sans gravité…
3.2  Le poids    :
Au   voisinage   de   la   surface   de   la   Terre   par   exemple,   les
objets sont soumis à la force de gravitation que l’on appelle
plutôt   la   pesanteur  ou  encore  le   poids.   Le   poids   est   représenté   par   un  vecteur  de   direction
verticale, dirigé vers le bas et de valeur p (en N) :    p=mg
Où m est la masse de l’objet, en kg, et g l’intensité de la pesanteur ; g = 9,8 N.kg-1 sur Terre et six
fois moindre sur la Lune. Donc le poids dépend de la masse, qui ne varie pas, et de l’intensité de
la pesanteur, qui est différente suivant les planètes où on se trouve.
Le point d’application du poids se situe au centre de
gravité des objets, souvent noté par la lettre « G ».
Ex : pour une masse m = 10 kg, p = 98 N.

3.3  La tension d’un fil et la réaction d’un support 
Intéressons-nous à quelques situations pour parler de
la réaction d’un support. Tout d’abord, le support en
question peut être le sol, la surface d’une table, un
plan de travail de cuisine, une planche inclinée… Cette force, exercée par le support sur un objet,
existe,   sinon   l’objet   traverse   le   support !   C’est   ce   qui
arrive   quand   vous   marchez   sur   une   planche   pourrie :
votre pied passe au travers.
Cette   force   est   une   force   de   contact,   ce   que   montre
l’image ci-contre :

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Par   contre,   la   tasse   posée   sur   la   table   est
soumise   à   son   poids   et   à   la   réaction   ⃗ R  .
Cette réaction est perpendiculaire au support (la
table).   Si   cette   force   n’existait   pas,   la   tasse
chuterait vers le sol car elle est aussi soumise à
son poids  ⃗p  .
  On   constate   que   la   tasse   est   immobile,   cela
signifie   certainement   que   les   deux   forces
doivent se  compenser, sinon la tasse serait en
mouvement. Donc, sachant que le poids est une
force verticale, dirigée vers le bas, la réaction
du support, sur cet exemple, est verticale et dirigée vers le haut pour compenser le poids. 
Un autre exemple ci-contre :
Cette fois le support est incliné. Si l’objet posé ne bouge pas, s’il
est   en   équilibre,   la   réaction   compense   le   poids   et   les   deux
vecteurs sont opposés. 
Pour la  tension d’un fil, c’est facile : c’est une force, souvent
notée   ⃗ T   , exercée par le fil sur le point d’attache et qui est
dirigée vers le fil avec son point d’application au point d’attache du fil sur un
objet. Premier exemple ci-contre :
La boule est accrochée par un fil. Elle est soumise à son poids et à la tension
du fil qui part du point d’attache et qui est dirigée vers le fil.

Deuxième   exemple :   un   petit   pendule.   Mêmes   forces


appliquées, mais cette fois  ⃗
T  est inclinée pour pouvoir être
dirigée vers le fil.

Un autre exemple connu : un pylône EDF. J’ai ajouté à un point
d’attache   les   tensions   de   trois   fils   exercés   sur   les   points
d’attache.   Evidemment,   pour   des   câbles   électriques   EDF,   la
tension des fils est une force importante.

Ci-dessus,  la  tension de  la  corde  sur un point d’amarrage  d’un bateau  sur un


ponton flottant.

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Et enfin, une combinaison de toutes les forces que nous avons vues (schéma ci-contre) :
Le poids et la tension du fil sont faciles à placer. Par contre, la direction et le sens de la réaction du support
sont plus compliqués à déterminer, du moins en apparence…Nous verrons cela au prochain chapitre.

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