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SOMMAIRE

MATIERE : COMPOSANTS EN HYPRFREQUENCE.

OBJECTIF : Permet au futur mécanicien télécommunication d’acquérir le principe de


fonctionnement des émetteurs et récepteurs, leur constitution et les particularités du
domaine des faisceaux hertziens.

VOLUME HORAIRE :

1ère LEÇON : Transfert de l’énergie hyperfréquence.

2ème LEÇON : Les guides d’ondes.

3ème LEÇON : Cavités hyperfréquences.

4ème LEÇON : Charges adaptées.

5ème LEÇON : KYSTRON amplificateur filtres.

6ème LEÇON : Les ferrites.

7EME LEÇON : Les Circulateurs.

8ème LEÇON : Les duplexeurs et les diplexeurs.

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Préambule
La télécommunication est l’ensemble des procédés permettant de transmettre des informations à
distance telles que : la téléphonie, la radio et les informations radar.

Pour contrôler cette liaison et la conserver en permanence dans des conditions correctes, le futur
technicien de la spécialité télécommunication doit connaître le principe de fonctionnement des émetteurs
et récepteurs, leur constitution et les particularités du domaine des faisceaux hertziens.

Ce module traite les leçons suivantes :

• Transfert de l’énergie hyperfréquence ;

• Les guides d’ondes ;

• Les cavités hyperfréquences ;

• Charges adaptées ;

• KYSTRON amplificateur ;

• Les ferrites ;

• Les Circulateurs ;

• Les duplexeurs et les diplexeurs.

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TRANSFERT DE L’ENERGIE HYPERFREQUENCE

1. Schéma équivalent d’une ligne

Transparent n° 1 : Schéma équivalent d'une ligne

Lorsque une ligne est parcourue par des courants de haute fréquence, certains paramètres, jusque là
négligeable, doivent être pris en considération ; ces derniers sont appelés constantes linéiques :
• G : la conductance du milieu qui sépare les éléments de la ligne ;
• C : la capacité entre les deux fils de la ligne ;
• L : la self induction de chacun de ces fils ;
• R : la résistance du conducteur.
Nota :
Ces paramètres ont une contribution négligeable en basses fréquences.
2. L’impédance caractéristique
R + JLW
Zc =
Zc = Zou . Zcc Zou : Circuit ouvert; Zcc :(circuit court-circuite) G + JCW .

Pour une ligne sans perte on a :


L
R= 0 et G= 0 ⇒ Zc =
C .
L’impédance caractéristique est identique dans tout point de la ligne.

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3. Propagation de l’énergie dans la ligne
Le signal produit par la source se propage sous forme d’onde de tension et de courant qui
progressent vers l’utilisation.
Ligne adaptée

Transparent n° 2 : Ligne de transmission adaptée


On a une ligne adaptée lorsque : Rc = Ru = Zc
Dans ces conditions, il y aura transfert maximum d’énergie, donc :
ℓ = 0 (ℓ: coefficient de réflexion) ;
T.O.S = 1 (Taux d'Onde Stationnaire).
Résultat :
Bonne adaptation de la ligne.
3.1 Ligne partiellement désadaptée
Rc ≠ Ru
Toute l’énergie n’est pas dissipée dans l’utilisation, la partie non dissipée est réfléchie vers la source
sous forme d’onde régressive.
3.2 Ligne totalement désadaptée
Aucune énergie n’est dissipée dans l’utilisation et tout revient vers la source.
U = U’ + U’’
I = I’ + I’’.

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LES GUIDES D’ONDES
.
1. Réalisation d’un guide d’onde

Transparent n° 3°: Réalisation d'un guide d'onde


Le guide d’onde: ligne de transmission en hyperfréquence est réalisé à partir de deux plans
parallèles distants de façon que l’état de l’onde électromagnétique (champ électrique et champ
magnétique) soit identique à l’état de l’onde qui existe sur le plan réflecteur.
2. Modes de propagation

Transparent n° 4°: Exemple de champs dans un guide TE 10


Selon le type de réflexion, Deux modes de propagation qui figurent :
• Mode TE (transversal électrique) ;
• Mode TM (transversal magnétique).
La dénomination du mode est complète par deux indices m et n. les indices m et n sont des entier
qui indiquent le nombre de demi variation des champs qui existent respectivement le long des y et x :
TE mn.

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2.1 Variation des champs dans un guide TE 10

Transparent n° 5°: Exemple de champs dans un guide TE 10


 
Le champs E est max au centre du guide, est nul sur les parois, cas contraire pour le champs H .
2.2 Angle d’incidence et fréquence admissible dans un guide

Transparent n° 6°: Angle d'incidence et fréquence admissible dans un guide


Afin d’assurer la propagation de l’onde dans le guide suivant la direction de z’ à z, il est nécessaire
de placer un court-circuit à une distance λ/4 de la source électromagnétique.
λ λy
λy = , AB =
Comme cosi 2 pour un guide donné (distance AB = cte)
λ →↗ ⇒ →↘
F →↘ ⇒
Pratiquement, si le nombre de réflexion augmente, l'atténuation augmente.
Pour i=0, il n'y a pas de transfert d'énergie dans le guide
λ λ
λy = +
sin 0 1
λy Est appelé : longueur d'onde de coupure λy = 2 b ; a cette longueur d'onde maximale correspond un
fréquence minimale dite fréquence de coupure (V0 : vitesse de l'onde dans le milieu correspondant au guide).
V0
FC =
λY
3. Différents guides D’ONDE
Dans la pratique usuelle, les guides d’ondes de section rectangulaire sont les plus utilisés mais rien
ne s’oppose à ce que l’on emploie un guide ayant une section de forme quelconque. C’est ainsi que l’on
peut utiliser une section carrée, triangulaire, elliptique, ou circulaire.

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CAVITES HYPERFREQUENCES

1. Définition
La cavité est un volume fermé (parfois ouvert) où on observe des phénomènes d’ondes
stationnaires multidirectionnelles, tel que les max se renforcent mutuellement et font apparaître une
surtension : il y a résonance.
1
F0 = LC

2. Réalisation d’une cavité

Transparent n° 7 : Cavite cylindrique


Soit une ligne court-circuitée de longueur λ / 4 alimentée par un générateur alternatif.
Il se produit des ondes stationnaires de tension et de courant qui font apparaître des maxima et des
minima bien localisés le long de la ligne.
3. Caractéristiques d’une cavité
3.1 formes des cavités
Les cavités peuvent avoir des formes quelconques mais leurs dimensions sont toujours en relation
avec la longueur d’onde.
Exemples :
Cavité cylindrique ;
Cavité toroïdale ;
Cavité rhumbatrons.

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3.2 Isolement et blindage
Les courants hyperfréquence circulent sur la surface interne des parois n’utilisant qu’une partie
infinie de l’épaisseur de celles-ci (effet pelliculaire). La face interne est neutre et peut être mise à la masse
elle sert au blindage.
3.3 Coefficient de qualité et de sélectivité

LW λF
Q= S= 1 + 4Q2( )
R (Volume /surface) F0
Le facteur de qualité dépend aussi de :
• La forme de la cavité ;
• La fréquence d’oscillation.
4. Avantages
Les avantages de la cavité sont :
• Pertes par effet joule faibles (surface importante résistance faible);
• Coefficient de qualité levé (résistance) ;
• Sélectivité très grande (Q↑) ;
• Pas de rayonnement extérieur (effet pelliculaire) ;
• Accord facile de fréquence (action sur les dimensions de la cavité).
5. Utilisation des cavités
Les cavités sont employées dans :
• Les oscillateurs hyperfréquences ;
• Les klystrons ;
• Les amplificateurs hyperfréquences ;
• La commutation ;

• L'ondemètre.

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CHARGES ADAPTEES
1. La charge adaptée
Les charges contiennent des matériaux diélectriques dans l’énergie portée par l’onde se dissipe sous
la forme de chaleur, leur forme est qu’elle permet de passer progressivement de l’impédance du guide à
celle du diélectrique afin de faciliter l’adaptation.
1.1 Charge adaptée pour faible puissance

Transparent n° 8 : Charge adaptée pour faible puissance

Cette charge, généralement utilisée pour des puissances inférieures à 1 watt, se compose d’une
plaque de carton recouverte de graffite, étant placée dans le sens d’un champ électrique E du guide.
1.2 Charge adaptée pour des puissances moyennes

Transparent n° 9 : Charge adaptée pour des puissances moyennes


Cette charge peut dissiper des puissances allant de 1 à 10 watt la plaque de carton est remplacée
par un coin, la largeur du transition est d’environ 3 λ.
1.3 Charge adaptée pour des puissances élevée

Transparent n° 10 : Charge adaptée pour des puissances élevées

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Cette charge peut dissiper des puissances pouvant aller jusqu’à 1 kW, le matériau est un mélange
de diélectrique et de fer, les ailettes servent pour refroidissement par air.
1.4 Charge adaptée pour des puissances très élevée

Transparent n° 11 : Charge adaptée pour des puissances très élevées


Cette charge peut dissiper des puissances allant jusqu’au 10 KW, l’énergie est dissipée dans un
tube de verre dans lequel circule de l’eau.

2. L’atténuateur

Transparent n° 12 : Atténuateur variable


En cours de propagation, il est utile de pouvoir régler l’intensité de l’onde (comparaison de
signaux, adaptation d’étage,..), des atténuateurs jouent alors le rôle du potentiomètre usuel.
Sur guide on utilise des lames absorbantes (verre platine, carton graffité, araldite,..) placées dans le
sens du champ électrique, on peut le rendre variable en jouant sur la profondeur de pénétration de lame,
ou sa position dans la section du guide.

3. L’isolateur
Dispositif n’autorisant la propagation de l’onde que dans un seul sens, le matériau utilisé est la
ferrite.

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KLYSTRON AMPLIFICATEUR FILTRES

1. Principe de fonctionnement des tubes hyperfréquences

Transparent n° 13 : Schéma de principe d'un tube hyperfréquence


Le mécanisme de fonctionnement est basé sur 3 actions successives :
• Modification périodique de la vitesse des e- par le champ, soit d’une cavité ou d’une ligne
à structure périodique ;
• Groupement en paquets des e- sous l’influence de cette variation (modulation de vitesse) ;
• Excitation d’une cavité ou d’une ligne à structure périodique par le passage dans son

champ de ces paquets d’ e .
2. Klystron amplificateur à deux cavités
2.1 Réalisation

Transparent n° 14 : Klystron amplificateur à deux cavités

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La focalisation du faisceau entre g2 et g3 est assurée par aimant permanent ou par un
électroaimant.
Dénomination des espaces inter électrodes :
• Cathode -grille g1 : espace d’accélération continue ;
• Grille g1-g2 : espace de modulation ;
• Grille g2-g3 : espace de glissement ou de groupement ;
• Grille g3-g4 : espace de captation.
2.2 Conditions de bon fonctionnement
• Le taux de modulation de vitesse est faible : << 1.
• Le déphasage entre les deux cavités est : ƒ= w Z+ (π/2)
Avec : w Z = angle de transit.
• La valeur de la longueur de l’espace de glissement ‘d’est :
v
D=
4nF

v : vitesse due à E
n : taux de modulation de vitesse.
F : fréquence du signal d’entrée.

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LES FERRITES
1. Définition
Une ferrite est un oxyde complexe. Elle est formée d’un ensemble de cristaux magnétisés, liés
entre eux par un milieu isotrope.
Du point de vue électrique, une ferrite est un diélectrique à faible perte.
Une onde électromagnétique interfère avec une ferrite par l’intermédiaire de son champ
magnétique.
2. Propriétés fondamentales
2.1 Effet de résonance gyromagnétique
Principe :

Transparent n° 15 : Ferrite gyromagnétique



H
Soit une ferrite placée dans un champ magnétique continu nous remarquons que le champ magnétique
 
M des particules qui composent ce corps entre en rotation autour de H à une vitesse angulaire w.
w
F1=
2π : est appelée fréquence de résonance gyromagnétique.
En fait ce mouvement de rotation est rapidement amorti à cause des forces de frottement interne.
Si maintenant nous superposons au champ H0 le champ alternatif d’une onde électromagnétique de
fréquence f2, le mouvement de rotation peut être entretenu.
Il sera maximum lorsque la fréquence de résonance gyromagnétique sera égale à la fréquence de
l’onde électromagnétique.
Dans ce cas, l’énergie de l’onde électromagnétique sera absorbée par la ferrite. Nous sommes en
présence du phénomène de résonance gyromagnétique.

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La résonance gyromagnétique ne se manifeste que pour un sens de propagation. En sens inverse,
l’onde ne subit aucune absorption importante. C’est donc un phénomène non réciproque.

2.2 Effet faraday

Transparent n° 16 : Effet FARADAY


Une ferrite soumise à un champ magnétique de polarisation
La perméabilité du matériau varie :
• Un phénomène est réciproque s’il provoque les mêmes effets dans tous les sens de
propagation (effet faraday) ;
• Un phénomène est non réciproque s’il ne provoque pas les même effets dans tous les sens
de propagation : cas de l’effet de résonance gyromagnétique.

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LES CIRCULATEURS
1. Définition

Transparent n° 17 : Définition des Circulateurs


Les Circulateurs sont des dispositifs qui comportent plusieurs entrée (3 ou 4) et construits de telle
sorte que l’énergie entrant par la voie P ressorte par la voie P+1 à l’exclusion des autres voies.
2. Circulateurs à effet de déplacement de champ

Transparent n° 18 : Circulateurs à effet de déplacement de champ


On peut réaliser de tels Circulateurs à 3 ou 4 voies. Pour ce faire on place au centre d’une jonction
série ou parallèle un petit cylindre de ferrite soumis à un champ continu axial.
L’introduction de la ferrite au centre de la jonction amène une distorsion des lignes de champ.
Ainsi que l’énergie entrant par le bras 1 ressort par le bras 2, le troisième bras étant isolé.
Avec de tels Circulateurs, équipés d’aimants permanents pour produire le champ magnétique, on
peut atteindre des niveaux de puissance de 50 KW crête même en bande x.

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3. Application des Circulateurs
3.1 Protection entre étage d’amplificateurs

Transparent n° 19 : Protection entre étages amplificateur


L’énergie venant de 1 est dirigée vers l’entrée 2 mais l’énergie réfléchie par 2 est dirigée vers la
voie 3 et dissipée par la charge.
L’étage 1 est ainsi protégé contre les puissances réfléchies.
3.2 Duplexeur émission réception

Transparent n° 20 : Duplexeur émission réception


Fonctionnement à l’émission :
L’émetteur délivre son énergie sur la voie 1. Elle est dirigée vers la voie 2 puis l’antenne. Une
partie de l’énergie réfléchie en provenance de l’aérien est dirigée vers la voie 3, le limiteur à diode produit
un court-circuit à l’entrée de la voie 3. L’énergie réfléchie est alors dirigée vers la voie 4 ou elle est
dissipée dans la charge.
Fonctionnement à la réception :
Le limiteur à diode ne présente plus un effet de court-circuit. L’énergie se propage de l’aérien vers
la voie 2 puis vers la voie 3, et enfin le récepteur.
N.B :
Ne jamais laisser les voies vides en l’air, mettre une charge adaptée.

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Les duplexeurs et les diplexeurs
1. Les duplexeurs
Leur rôle est de connecter deux émetteurs à la même antenne, sans provoquer le couplage entre
ces émetteurs. Ceci n’est pas possible par des circuits passifs que si les deux émetteurs produisent des
fréquences différentes.
1.1 Coté Emission

Transparent n° 21 : Diplexeur côté émission


Le signal F1 venant de l’émetteur arrive en 1.il se repartit en puissance égales dans les deux
guides.

Le coupleur A de phase de π 2 l’onde allant attaquer le déphaseur réciproque.

Le signal ayant traversé la ferrite passe par le coupleur B ou il est déphasé à son tour de π 2 .
En 2 les signaux se trouvent en phase et se dirige vers l’antenne ; aucun signal n’est transmis en 3.
1.2 Coté Réception

Transparent n° 22 : Diplexeur côté réception


Le signal F2 venant de l’antenne (signal réception) arrive en 2, il est dirigé d’une part vers le guide
3 et d’autre part vers la ferrite.
En passant dans le coupleur B, il subit un déphasage de π, et dans le coupleur A un déphasage de
π 2 il se retrouve donc en phase avec le signal arrivant directement en 3

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Nous avons donc grâce à ce système appelé duplexeur la possibilité de brancher un émetteur et un
récepteur sur même antenne.
2. Duplexeur à coupleur total

Transparent n° 23 : Duplexeur à coupleur total


Il est appelé aussi, duplexeur à rideau.
Il se compose d’un coupleur total dont l’ouverture duquel sont placée des tubes à gaz.
A l’émission :
L’énergie importante provoque une ionisation des tubes à gaz qui se comportent alors comme un rideau,
venant clore l’ouverture de couplage. Le quasi totalité de l’énergie est dirigé vers l’antenne.
A la réception :
Le coupleur joue son rôle et l’énergie en provenance de l’antenne est aiguillée vers le récepteur.
3. Branchement

Transparent n° 24 : Branchement
Leur rôle est de connecter deux émetteurs ou émetteur est récepteur à la même antenne, sans
provoquer de couplage entre les émetteurs et les récepteurs.

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