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Sommaire

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6 mai 2021
En entreprise, la pratique religieuse crée peu de problèmes, mais les
difficultés posées sont de plus en plus complexes
Le Monde (site web)
... d’aménagement de plannings, ou encore de port de signes religieux visibles », écrit 3
l’auteur, Lionel Honoré, professeur des universités à l’Institut d’administration des
entreprises (IAE) de Brest et directeur ...
6 mai 2021
En entreprise, l'entrisme islamique se développe sur les failles du
management
Le Monde
... travail, essentiellement à propos de l'islam. Et la montée en intensité est indiscutable 5
», constate Lionel Honoré, professeur des universités à l'Institut d'administration des
entreprises (IAE) de Brest et directeur ...
6 mai 2021
Religion en entreprise : les comportements conflictuels en hausse
Le Figaro (site web) ... requièrent « une action managériale classique », sont « de mieux en mieux 7
appréhendées par les entreprises », selon Lionel Honoré, directeur adjoint à l'Institut
d'administration des entreprises de Brest et directeur de l ...
6 mai 2021
Religion en entreprise: articuler règles strictes et respect de la liberté,
estime un spécialiste
AFP Infos Françaises
... doivent se doter de règles strictes tout en respectant la liberté d'expression religieuse, 9
estime Lionel Honoré, directeur de l'Observatoire du fait religieux en entreprise, auteur
du baromètre annuel et directeur ...

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Jeudi 6 mai 2021 • 06:00 UTC +0200

Nom de la source Le Monde (site web) • 970 mots

Le Monde (site web)
Type de source
Presse • Presse Web
En entreprise, la pratique
Périodicité religieuse crée peu de problèmes,
En continu
Couverture géographique
mais les difficultés posées sont de
Internationale plus en plus complexes
Provenance
France Louise Couvelaire

Selon le Baromètre du fait religieux en entreprise, publié jeudi,

l’articulation entre le fonctionnement de l’entreprise et la pratique
religieuse pose peu de problèmes, mais les attitudes « rigoristes »
sont en augmentation.

servés) et, dans une moindre mesure, au

© 2021 SA Le Monde. Tous droits réservés. Le
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tions internationales sur le droit d'auteur et son utilisa-
tion est régie par ces lois et conventions.
Certificat émis le 6 mai 2021 à BIBLIO-DE-L'UNIV-DE-
PARIS-VIII à des fins de visualisation personnelle et tempo-
raire.
news·20210506·LMF·6079297_1698637
L
a tendance s’affirme. En
France, « deux réalités du fait
religieux en entreprise cohab-
itent ». Dans une très large majorité des
cas, la pratique religieuse des salariés
crée peu de problèmes. A l’inverse, dans
une minorité de situations, les difficultés
posées par une pratique affirmée sont de
plus en plus complexes. C’est ce que
souligne l’édition 2010-2021 du
Baromètre du fait religieux en entreprise
(qui existe depuis 2013), publiée jeudi 6
mai par l’Institut Montaigne.
En France, plus des deux tiers des en-
treprises sont concernées, de façons dif-
férentes, par la question du religieux au
travail. Une dynamique plutôt stable
depuis 2016. « Il s’agit le plus souvent
de demandes d’absences ou d’aménage-
ment de plannings, ou encore de port de
signes religieux visibles », écrit l’auteur,
Lionel Honoré, professeur des univer-
sités à l’Institut d’administration des en-
treprises (IAE) de Brest et directeur de
l’Observatoire du fait religieux en entre-
prise.
Ces préoccupations sont principalement
liées à l’islam (dans 73 % des cas ob-
catholicisme (20 %), au judaïsme
(15 %) et au protestantisme évangélique
(13 %). Les musulmans et les
évangéliques sont « les plus visibles ».
Les premiers dans une proportion bien
plus importante que les seconds, dont
les manifestations de religiosité insis-
tantes, qui apparaissent pour la première
fois dans les radars de l’étude, restent
encore très « marginales ». « Il faut
toutefois souligner que le fait religieux
le plus fréquent est invisible : la majorité
des pratiquants, et ce quelle que soit leur
religion, ne laissent pas voir sa reli-
giosité au travail », relève Lionel Hon-
oré en préambule.
Peu de problèmes et peu de tensions
Dans la très grande majorité des situa-
tions (85 %), l’articulation entre le fonc-
tionnement de l’entreprise et la pratique
religieuse pose peu de problèmes et se
fait « de manière intelligente, pragma-
tique et apaisée », observe l’auteur. Les
salariés croyants ne donnent pas tou-
jours de raison religieuse à une de-
mande.
Même le port du voile génère peu de

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tensions. « Les salariés comme les man-
ageurs savent de mieux en mieux ce qui
est acceptable et ce qui ne l’est pas »,
commente M. Honoré; 50 % des situa-
tions nécessitent une intervention man-
agériale, et dans un cas sur cinq, cela se
traduit par des conflits, une « évolution
en pente douce » depuis 2013.
A la marge (15 %), des problèmes réels
surgissent. Certains relèvent de logiques
d’affrontement et d’intolérance, les de-
mandes se transforment alors en reven-
dications. Il peut s’agir de comporte-
ments discriminants envers les femmes
ou les personnes qui ne pratiquent pas
la même religion, et le refus de réaliser
des tâches. Des attitudes « rigoristes »
perçues comme « inacceptables » et en
augmentation par rapport à 2019 : 12 %
cette année, contre 8 % il y a deux ans.
« C’est le paradoxe de ces évolutions,
note l’auteur. D’un côté, la majorité des
cas ne pose pas ou peu de problèmes, les
questions se règlent de manière apaisée.
De l’autre côté, dans une minorité de
cas, la situation s’est aggravée et se
tend. »
Les comportements à l’égard des
femmes − refus de travailler avec une
femme, sous les ordres d’une femme ou
de serrer la main d’une femme −,
agrégés pour la première fois dans
l’étude, se placent à la troisième posi-
tion (13 %) des faits religieux les plus
fréquents, derrière l’absence et l’amé-
nagement du temps de travail (29 %) et
le port visible d’un signe religieux
(24 %), devant le temps de prière pen-
dant la pause (12 %).
Les comportements les plus probléma-
tiques « sont principalement le fait
d’hommes relativement jeunes [34 %
ont entre 20 et 30 ans, 40 %, entre 30
et 40 ans] et d’un niveau socioprofes-
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sionnel relativement bas », note l’auteur. lèmes qu’ils anticipent comme délicats
C’est surtout dans les entreprises de plus à gérer » ; 22,9 % des personnes inter-
de 1 000 salariés que le fait religieux rogées estiment ainsi qu’il est préférable
est le plus présent (43 % des cas), prin- d’éviter de recruter une personne visi-
cipalement dans les secteurs du trans- blement pratiquante.
port et de la logistique, du BTP, du com-
merce et de la grande distribution. Cet article est paru dans Le Monde
(site web)
Discriminations liées à la religion
https://www.lemonde.fr/emploi/article/2
Les cas concernent des employés dans 021/05/06/le-paradoxe-du-fait-religieu
39 % des cas, des ouvriers à 34 %, des x-en-entreprise_6079297_1698637.ht
ml
encadrants à 16 %. Dans 6 % des sit-
uations, il s’agit de cadres supérieurs,
et dans 5 %, de dirigeants. « Ce profil Note(s) :
type du jeune homme peu qualifié mon-
Mis à jour : 2021-05-06 09:37 UTC
tre que le problème ne concerne pas
+0200
seulement les entreprises, mais le rap-
port à la religion d’une génération qui
voit la religion comme un système de
normes qui s’impose aux autres sys-
tèmes de normes », analyse Lionel Hon-
oré.
Parallèlement, 21 % des personnes in-
terrogées ont repéré, occasionnellement
ou régulièrement, des situations de dis-
crimination liées à la religion. Un chiffre
stable par rapport à 2019. « Quelle que
soit sa religion, celui ou celle qui révèle
sa pratique s’expose à un risque de stig-
matisation », résume l’auteur, qui
évoque une « méfiance de la société vis-
à-vis des religions ».
S’il s’agit le plus souvent d’une mise
à l’écart lors d’une discussion, de re-
marques déplaisantes ou de moqueries,
toutes religions confondues, les musul-
mans sont davantage victimes de dis-
crimination en général (24 % d’entre
eux ont été concernés). Ils concentrent
par ailleurs près de 70 % des situations
de discrimination à l’embauche.
L’auteur évoque « une discrimination de
précaution liée à la peur des recruteurs
d’être par la suite confrontés à des prob-
4
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Jeudi 6 mai 2021

Nom de la source Le Monde • p. ECO18 • 897 mots

Le Monde
Type de source
Presse • Journaux
En entreprise, l'entrisme islamique
Périodicité se développe sur les failles du
Quotidien
Couverture géographique
management
Internationale
Les cas de comportements religieux nécessitant une intervention ont doublé
Provenance depuis 2014
France
Myriam Dubertrand

la même religion, ou après des prières

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PARIS-VIII à des fins de visualisation personnelle et tempo-
raire.
news·20210506·LM·6164446
A
ttention, sujet sensible ! « La
hantise d'être taxées de
racisme islamophobe té-
tanise les entreprises », note Adel Paul
Boulad, coach de dirigeants et auteur du
livre Le Tabou de l'entrisme islamique
en entreprise. Guide du manager (VA
Editions, 228 pages, 25 euros), paru le 4
mars. Pourtant, « plus des deux tiers des
entreprises françaises sont concernées, à
des degrés très divers, par les faits et
comportements religieux au travail, es-
sentiellement à propos de l'islam. Et la
montée en intensité est indiscutable »,
constate Lionel Honoré, professeur des
universités à l'Institut d'administration
des entreprises (IAE) de Brest et di-
recteur de l'Observatoire du fait re-
ligieux en entreprise. Ainsi, la propor-
tion de cas de comportements religieux
nécessitant une intervention managéri-
ale est passée du quart en 2014 à près de
la moitié. Et environ un cas sur cinq
aboutit à des conflits et des tensions,
alors que ce n'était le cas que de 6 % en
2013, date du premier baromètre du fait
religieux en entreprise.
Dans une minorité d'entreprises, la sit-
uation vire parfois au conflit à la suite
du refus de salariés de réaliser certaines
tâches ou de travailler avec des femmes
collectives organisées pendant le temps
de travail. Certains salariés font de ces
demandes des revendications, et les at-
titudes rigoristes semblent être en aug-
mentation.
« Cet entrisme est matérialisé au départ
par des revendications religieuses et des
comportements anodins, mais cela
aboutit à l'impensable », explique Adel
Paul Boulad, qui fait état du « contrôle
de sites industriels du secteur de l'én-
ergie par des cellules syndicales manip-
ulées par l'islam politique, les comités
sociaux et économiques (CSE) de so-
ciétés de transport ou de télécoms qui
deviennent progressivement des lieux
dominés par des radicalisés et l'éviction
des femmes,les plannings de travail
déréglés... Assez fréquemment, il s'agit
aussi d'un bras de fer hiérarchique sous
couvert de religion .
« Myopie des directions »
Les conséquences peuvent être désas-
treuses, entre baisse de la performance,
dégradation du bien-être au travail et
perte de sens. Janine (le prénom a été
changé) travaille depuis plus de vingt
ans chez un opérateur de télécommuni-
cations. Depuis trois ans, elle est con-

ou des personnes qui ne pratiquent pas frontée à un responsable hiérarchique

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qui affiche clairement ses convictions
religieuses. Et cela se passe mal, très
mal : « Il refuse de serrer la main des
femmes; lorsqu'il doit s'absenter, il se
fait toujours remplacer par un homme,
même si celui-ci vient de rejoindre le
service alors que nous sommes plusieurs
femmes expérimentées. De plus, les en-
tretiens d'évaluation des salariées sont
toujours catastrophiques.Elles n'at-
teignent jamais leurs objectifs ! »
Face à cette situation « injuste », Janine
a fait un burn-out. « Je me suis sentie
extrêmement seule. Que ce soit la DRH,
la hiérarchie ou les syndicats, tout le
monde est très frileux sur ce sujet. Seule
la médecine du travail a tenté d'inter-
venir. » Fin juin, elle changera de ser-
vice. Son employeur se targue pourtant
d'avoir mis en place des guides pratiques
et des formations. Ces outils n'em-
pêchent pas, dans nombre d'entreprises,
un divorce entre les directions qui esti-
ment avoir fait le nécessaire pour régler
la question et les manageurs de prox-
imité, directement confrontés au prob-
lème sur le terrain. « Il peut exister une
myopie des directions générales, recon-
naît Lionel Honoré. Souvent, une fois
les outils mis en place, elles estiment
que la question est réglée. »
Pour faire face au risque d'entrisme is-
lamique, « il faut avoir la lucidité et le
courage de ne pas en faire un tabou »,
souligne Jean Kaspar, consultant en
stratégies sociales et ancien secrétaire
général de la CFDT, qui a préfacé l'ou-
vrage d'Adel Paul Boulad. « D'autre
part, la formation des manageurs, des
dirigeants et des syndicalistes doit dé-
passer les sujets techniques ou de ges-
tion pour s'ouvrir aux grandes évolu-
tions de la société, car on ne peut chang-
er que ce que l'on connaît. »
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Jeudi 6 mai 2021 à 9 h 54
Règles adaptables
Genaris Group, PME de 120 personnes
spécialisée dans le conseil en innovation
industrielle et technique, a été confron-
tée aux demandes de certains salariés
musulmans de faire leur prière sur le
temps de travail, ou à des femmes
souhaitant se voiler. « Les manageurs
se sont retrouvés dépourvus quant à la
réponse à apporter », reconnaît
Christophe Rampon, le directeur général
de la société.
Le comité de direction a alors opté pour
de la formation et suivi un séminaire sur
l'islam. Ce dernier a permis de mettre à
mal des idées reçues, comme par exem-
ple le fait qu'il est obligatoire de faire
ses prières à heures fixes. En fait, les rè-
gles sont adaptables et les prières peu-
vent être décalées en dehors du temps
de travail. « Cette connaissance permet
d'éviter tout amalgame avec les ex-
trêmes, explique Christophe Rampon.
Nous nous sommes repositionnés sur le
projet d'entreprise. Il s'agit d'un sujet de
management, à traiter donc comme tel.
Nous avons réussi à régler les problèmes
sans créer de conflit. »
Il convient toutefois de rappeler la rareté
de ces situations en entreprise. « La ma-
jorité des salariés musulmans ne veulent
pas de pratiques religieuses au travail,
tempère Adel Paul Boulad. L'entrisme
islamique se développe là où il y a des
failles dans le management, les valeurs,
les processus et le fonctionnement col-
lectif. » « Il ne faut pas dramatiser mais
il faut agir assez tôt, avertit quant à lui
Christophe Rampon, car, une fois que
les choses sont installées, il est com-
pliqué de revenir en arrière. »
6
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Jeudi 6 mai 2021 • 08:09 UTC +02:00

Nom de la source Le Figaro (site web) • 750 mots

Le Figaro (site web)
Type de source Religion en entreprise : les
Presse • Presse Web
Périodicité comportements conflictuels en
En continu
Couverture géographique
hausse
Nationale
Le Figaro avec AFP
Provenance
France Des comportements qualifiés de « rigoristes » sont repérés dans 12%
des situations de travail, selon un baromètre publié jeudi par l'Institut
Montaigne.

» le fait religieux au travail en 2020, une

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ventions internationales sur le droit d'auteur et son util-
isation est régie par ces lois et conventions.
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PARIS-VIII à des fins de visualisation personnelle et tempo-
raire.
news·20210506·LFF·1dbf8f16-ae2b-11eb-8ff0-a0369f91f304
B
ien que minoritaires, les com-
portements conflictuels liés
aux faits religieux en entre-
prise, comme le refus de travailler avec
une femme, augmentent, selon un
baromètre publié jeudi par l'Institut
Montaigne. Des comportements quali-
fiés de « rigoristes » sont repérés dans
12% des situations de travail selon cette
enquête* 2020-2021 réalisée par l'Ob-
servatoire du fait religieux en entreprise
(OFRE), contre moins de 8% en 2019.
Ces cas comprennent aussi bien le refus
de travailler avec une femme que la
remise en cause de la hiérarchie, le refus
d'effectuer certaines tâches ou la tenta-
tive d'imposer une pratique religieuse au
travail. Ils sont « très majoritairement
repérés dans les situations où la religion
principalement présente est l'islam »
(plus des trois quarts des cas), précise
le baromètre, qui mentionne pour la pre-
mière fois les différentes religions et
souligne en outre que l'appartenance à
une religion est aussi source de discrim-
ination.
Globalement, deux tiers des entreprises
soit 66,5% des répondants (encadrants)
disent rencontrer « régulièrement
(31,3%) ou occasionnellement (35,2%)
proportion qui a franchi un palier depuis
2016 mais s'est « stabilisée ».
L'industrie concentre une part signi-
ficative des situations
Dans 32% des cas, ils sont le fait
d'hommes exclusivement et dans 16%,
celui de femmes. 43% des faits sont
repérés dans les entreprises de plus de
1 000 salariés mais les petites entrepris-
es sont aussi concernées (12% des situ-
ations recensées dans celles de moins de
50 salariés). L'industrie concentre une
part significative des situations, suivie
du transport, de la logistique, du BTP et
de la grande distribution. 73% des situa-
tions concernent l'islam, 20% le catholi-
cisme, 15% le judaïsme et 13% les
cultes évangéliques. L'islam et le protes-
tantisme évangélique sont le plus sou-
vent les seules religions visibles.
Quelle que soit la religion, ce sont,
comme en 2019, les demandes d'ab-
sence et d'aménagement du temps de
travail (au moment du ramadan ou pen-
dant les jours religieux non chômés des
catholiques, comme le Vendredi Saint)
qui représentent les faits religieux les
plus fréquents avec 29% des cas, devant
le port visible de signes religieux (24%).

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Ces situations qui requièrent « une ac-
tion managériale classique », sont « de
mieux en mieux appréhendées par les
entreprises », selon Lionel Honoré, di-
recteur adjoint à l'Institut d'administra-
tion des entreprises de Brest et directeur
de l'OFRE.
«Des hommes qui refusent de tra-
vailler avec une femme»
Si la « grande majorité » des cas (+de
80%) « ne posent pas de problèmes »,
les comportements « les plus probléma-
tiques et dysfonctionnels » se multi-
plient. Ils sont « le fait d'hommes rela-
tivement jeunes » (moins de 40 ans) et
« peu qualifiés », majoritairement prati-
quants de l'islam. Les salariés qui expri-
ment leur religiosité au travail sont des
employés pour 39% d'entre eux, mais
aussi des ouvriers (34%) et des encad-
rants (16%).
Si le prosélytisme est plus fréquemment
associé aux cultes évangéliques, les atti-
tudes négatives envers les femmes sont
« quasi-exclusivement » le fait de prati-
quants musulmans. 13% des cas concer-
nent « des hommes qui refusent de tra-
vailler avec une femme, de lui serrer la
main ou de travailler sous ses ordres »,
troisième type de fait religieux le plus
fréquent devant les prières pendant les
temps de pause (12%).
Ces attitudes, comme le « refus de tra-
vailler avec des non-coreligionnaires »,
de « réaliser des tâches », « la prière
pendant le temps de travail » ou le «
prosélytisme », remettent « intrinsèque-
ment en cause l'organisation du travail,
les relations entre collègues » ou «
transgressent les interdits », souligne
l'enquête.
Discriminations à l'embauche
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Jeudi 6 mai 2021 à 9 h 54
L'appartenance à une religion est aussi
source de discrimination: 21% des
répondants en font état « occasionnelle-
ment » ou « régulièrement », un chiffre «
stable » par rapport à 2019, qui concerne
« toutes les religions », en proportions
équivalentes pour les catholiques et les
musulmans et dans une moindre mesure
pour les évangéliques. Elles concernent
majoritairement les interactions profes-
sionnelles (mises à l'écart, moqueries...).
Les discriminations à l'embauche
représentent 19% des cas et touchent
principalement les pratiquants musul-
mans (70% des situations).
« Ce sont les musulmans qui souffrent
le plus de discrimination à l'embauche
», souligne Lionel Honoré Honoré, qui
pointe « les projections des recruteurs
qui craignent d'avoir à gérer des prob-
lèmes plus tard » et recommande des «
actions ciblées » d'information et de for-
mation ainsi qu'un « vrai accompagne-
ment » des managers.
*L'étude a été réalisée de fin septembre
à fin décembre 2020 par un question-
naire en ligne auprès d'un échantillon
représentatif d'environ 25.000 cadres et
managers exerçant leur activité en
France, complété par des enquêtes de
terrain.
Voir aussi :
Note(s) :
Mise à jour : 2021-05-06 08:09 UTC
+02:00
8
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Jeudi 6 mai 2021 • 05:52:57 GMT

AFP Infos Françaises • 682 mots

Nom de la source
AFP Infos Françaises
Type de source
Religion en entreprise: articuler
Presse • Fils de presse règles strictes et respect de la
Périodicité
En continu
liberté, estime un spécialiste
Couverture géographique
Internationale
Mes études de terrain m'ont amené à

P
Provenance
aris, 6 mai 2021 (AFP) - - Face
France
aux comportements religieux
problématiques au travail, les
entreprises doivent se doter de règles
strictes tout en respectant la liberté d'ex-
pression religieuse, estime Lionel Hon-
oré, directeur de l'Observatoire du fait
religieux en entreprise, auteur du
baromètre annuel et directeur adjoint à
l'Institut d'administration des entreprises
de Brest (Université de Bretagne occi-
dentale).
Q: De quels comportements religieux
parle-t-on ?
R: Les faits religieux problématiques au
travail sont largement minoritaires.
Lorsqu'ils posent problème, le plus sou-
vent ils visent à imposer une pratique re-
ligieuse à l'entreprise: le refus de réalis-
er des tâches, de travailler avec certaines
personnes, des gens pratiquant une autre
religion, une attitude négative envers les
femmes, une remise en cause de l'au-
torité managériale... On trouve égale-
ment le prosélytisme actif qui se fait au
détriment des co-religionnaires, consid-
érés comme de mauvais pratiquants sur
lesquels on fait pression. Ils sont remar-
qués de manière plus significative dans
© 2021 AFP. Tous droits réservés. Le présent l'industrie, les équipementiers automo-
document est protégé par les lois et conventions in- biles notamment, le BTP, le traitement
ternationales sur le droit d'auteur et son utilisation est
régie par ces lois et conventions. des déchets, ce n'est pas un hasard si la
Certificat émis le 6 mai 2021 à BIBLIO-DE-L'UNIV-DE-
première entreprise à avoir eu une charte
PARIS-VIII à des fins de visualisation personnelle et tempo-
raire.
imposant la neutralité à ses salariés ap-
news·20210506·AF·tx-par-vxv88
partenait à ce secteur.
observer que parfois un ou deux indi-
vidus leaders avec des comportements
rigoristes essaient par du prosélytisme
de constituer un groupe pour prier col-
lectivement et faire pression pour
obtenir des aménagements par exemple.
Le management de proximité repère ce
type de faits mais ils sont difficilement
repérables par les directions d'entre-
prise. Il n'est pas rare que lorsque le
manager de proximité se sent peu
soutenu sur ces questions et qu'il y a un
risque pour lui à faire remonter l'infor-
mation, il se protège et laisse faire pour
protéger le travail.
Q: Qui sont les auteurs et n'y a-t-il pas
un risque de stigmatisation ?
R: Les résultats du baromètre du fait
religieux en entreprise 2020-2021 révè-
lent que pour les comportements les plus
problématiques il s'agit principalement
d'hommes jeunes (moins de 40 ans), peu
qualifiés. L'islam est présent dans la ma-
jorité des cas. Le catholicisme, le ju-
daïsme, les cultes évangéliques sont
aussi concernés notamment avec du
prosélytisme actif, comme des citations
de la Bible dans les mails ou à l'ouver-
ture de réunions, des références systé-
matiques à Dieu et le refus de travailler
certains jours.
Comme pour les autres religions, la
grande majorité des musulmans font le
choix de mettre de côté leur religion au

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Documents sauvegardés par Bibliothèque Universitaire de Paris VIII Jeudi 6 mai 2021 à 9 h 54

travail. Seule une minorité adopte des
comportements visibles, et parmi eux
une minorité laisse l'islam commander
leur comportement au travail. La prise
en compte de cette minorité crée un vrai
risque de stigmatiser l'ensemble.
garder la porte du dialogue ouverte car
on se rend compte que l'alliance entre
fermeté et discussion débloque bien des
situations difficiles.
ls/lum/it

Quelle que soit la religion, le fait de

révéler sa pratique religieuse au travail
c'est prendre un risque d'être stigmatisé
et discriminé. La spécificité des prati-
quants musulmans, c'est qu'ils sont stig-
matisés et discriminés, au moment de
l'embauche et des promotions (près de
70% des situations repérées).

Q: Quels recours ont les entreprises ?

R: Un premier recours est la sanction

disciplinaire contre les comportements
rigoristes mais aussi contre la stigmati-
sation des pratiquants.

Les entreprises ont aussi besoin de di-

rectives dans le règlement intérieur pour
fixer un cadre de gestion de la pratique
religieuse au travail. C'est devenu une
obligation légale pour pouvoir restrein-
dre la liberté religieuse des salariés. Cer-
taines ont encore une vision de la laïcité
aléatoire, peu de connaissances sur le
principe même de liberté religieuse, sur
les dispositifs juridiques. Elles doivent
réfléchir à tout cela, former et informer.

Les managers de proximité ont besoin

de soutien (RH, juridique, de la part des
directions). Même si les équipes de ter-
rain ont appris à s'ajuster avec le temps,
les entreprises sont en retard en terme
d'outils de gestion. Du côté de l'Etat, il
y a une réflexion à mener sur le rôle
de l'inspection du travail par exemple,
sans pour autant faire fi de la liberté re-
ligieuse qui est le clé d'entrée de la ges-
tion du fait religieux.

Les entreprises doivent en même temps

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