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Faculté de droit

- Mohammedia -

MASTER SCIENCES CRIMINELLES ET DROITS DE L’HOMME

SEMESTRE : 3

MATIÈRE : protection internationale des Droits de l'Homme .

Exposé sur le thème :


Le comité des droits sociaux , économiques et culturels des
des Droits de l'Homme

Travail réalisé par : Encadré par : Professeur. JAMAL


Bahija
- EL MAHMI Ikram
- BATTAL Ghizlan
- EDDIANI Khadija
Année universitaire : 2020/ 2021 .

Introduction :

Par définition , en entend par le concept du Comité des droits


économiques, sociaux et culturels (CDESC) , l’organisme constitué de 18 experts
indépendants qui contrôle la mise en œuvre du Pacte international sur les droits
économiques, sociaux et culturels par ses États parties. Le Comité a été créé en
vertu de la Résolution 1985/17 du CESNU du 28 mai 1985 afin de mener les
fonctions de surveillance confiées au Conseil économique et social des Nations
Unies (CESNU) .
Aucun comité n'étant prévu, c'est, au départ, une simple réunion d'experts
qui veille à l'application du Pacte. Ce groupe d'experts se réunit à New York, trois
semaines par an, pour examiner les rapports des Etats. Il le fait cependant de
façon très informelle, sans beaucoup de moyens, sans procédures précises et sans
publicités . Ce groupe a d'abord été composé des représentants des
gouvernements à New York, puis d'experts gouvernementaux, mais le système n'a
jamais fonctionné de façon satisfaisante. Assez rapidement, le groupe a donc
proposé au Conseil économique et social (CESNU) la création d'un comité ad hoc.
Il a fallu attendre mai 1895 pour que ce comité soit créé ; sa première réunion
s'est tenue en 1987.
Le Comité se réunit à Genève et tient normalement deux sessions par an,
consistant en une séance plénière de trois semaines et un groupe de travail prés
session d'une semaine.
S'agissant des droits économiques, sociaux et culturels , sont les droits
fondamentaux qui concernent le lieu de travail, la sécurité sociale, la vie familiale,
la participation à la vie culturelle et l’accès au logement, à l’alimentation, à l’eau,
aux soins de santé et à l’éducation.
Généralement , ces droits économiques, sociaux et culturels sont protégés
par différents traités internationaux, régionaux ainsi que par des constitutions
nationales. Et le Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et
Culturels est le traité le plus complet quant à la protection de ces droits au niveau
international.
Ceci dit que , la problématique de notre sujet tourne sur le fait de savoir:
quelle est la composition du comité ? quelles sont ses missions , ses rapports et
ses décisions ?
Pour répondre cette question nous allons aborder dans la première partie ,
la composition et les attributions du comité des droits économiques , sociaux et
culturels , et dans la deuxième partie , on va voir les rapports et les décisions de
ce comité accompagnés par un exemple type sur le cas du Maroc .
La première partie : La composition et les attributions du
comité des droits économiques , sociaux et culturels des Droits
de l'Homme :
A : La composition du comité des droits économiques , sociaux
et culturels :
Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a été créé en 1985
par le Conseil économique et social (CESNU) à la suite des résultats plus que
médiocres des deux organes chargés de surveiller l’application du Pacte. Il s’est
réuni pour la première fois en 1987.
Le Comité se compose de 18 membres qui sont des experts ; ayant d’une
compétence reconnue dans le domaine des droits de l’homme. Ils ont pour
fonction essentielle de surveiller la mise en oeuvre du Pacte par les Etats parties.
Les 18 membres du comité , sont élus au bulletin secret par le CESNU pour
un mandat de quatre ans renouvelable. Ils sont élus sur la base d’une liste
proposée par les Etats parties au Pacte. Ce sont des experts indépendants, ayant
une expertise reconnue dans le domaine des droits de l’homme, et siégeant à
titre personnel. L’élection s’effectue selon une répartition géographique équitable
et tend à représenter les différents modèles sociaux et juridiques mondiaux.
Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels a
pour objectif de protéger et promouvoir plusieurs droits ; le droit de travailler
dans des conditions justes et favorables ; le droit à la sécurité sociale ; le droit de
toute personne à un niveau de vie suffisant ; le droit de jouir du meilleur état de
santé physique et mental, ainsi que le droit à l’éducation, le droit de participer à
la vie culturelle et de bénéficier du progrès scientifique. Le Pacte surveille
l’application de ces droits, sans discrimination d’aucune sorte .
Le Comité siège à Genève et se réunit deux fois par an, pour une période
allant jusqu’à trois semaines.
B : Les attributions du comité des droits économiques , sociaux
et culturels des Droits de l'Homme :
Le comité des droits économiques , sociaux et culturels , a plusieurs
fonctions , parmi les quelles on invoque que :
Le Comité a été chargé d’assister le Conseil économique et social dans
les travaux de fond qui lui ont été assignés par le Pacte. Son rôle consiste,
notamment, à examiner les rapports des États parties et à faire des suggestions et
des recommandations pour un plus grand respect du Pacte de la part des États
parties.
Pour faire face à la complexité des problèmes de fond couverts par le
Pacte, le Comité devrait confier certaines tâches à ses membres. Des groupes de
rédaction pourraient, par exemple, être créés afin de préparer des formulations
ou des recommandations préliminaires d’ordre général ou des résumés des
informations reçues. Des rapporteurs pourraient être désignés pour assister le
Comité dans son travail, notamment dans la préparation de rapports sur des
sujets particuliers, et, à cette fin, consulter les États parties, les institutions
spécialisées et les experts correspondants, et rédiger des propositions concernant
les projets d’assistance économique et technique qui pourraient aider les États
parties à surmonter les difficultés rencontrées pour s’acquitter de leurs
obligations conventionnelles.
Conformément aux articles 22 et 23 du Pacte, le Comité devrait étudier avec
d’autres organes de l’ONU, les institutions spécialisées et d’autres organisations
concernées, les possibilités de prendre des mesures internationales
supplémentaires propres à contribuer à l’application progressive du Pacte.
Le Comité devrait réexaminer le délai de six ans actuellement autorisé pour
soumettre un rapport, afin d’éviter les retards qui ont abouti à l’examen
simultané de rapports présentés à deux étapes différentes du cycle. Le Comité
devrait également réexaminer les principes établis pour les États parties en vue
de les aider à préparer leurs rapports, et proposer tout amendement utile.
Le Comité devrait envisager d’inviter les États parties à donner leur opinion
sur des thèmes choisis, menant à un échange de vues direct et soutenu avec le
Comité.
Le Comité devrait accorder l’attention voulue aux questions
méthodologiques
lorsqu’il évalue le respect des obligations prévues dans le Pacte. Dans la mesure
où ils peuvent contribuer à mesurer les progrès accomplis dans le respect de
certains droits, les indicateurs peuvent être utiles pour évaluer les rapports
présentés en vertu du Pacte.
Le Comité devrait tenir dûment compte des indicateurs choisis par des
institutions spécialisées ou dans le cadre de celles-ci, et se servir de la recherche
complémentaire ou promouvoir cette dernière en consultation avec les
institutions spécialisées concernées, là où des lacunes ont été remarquées.

La seconde partie : les rapports et les décisions du comité des


droits économiques , sociaux et culturels :
A : Les rapports et les décisions du comité :
En application des dispositions des articles 16 et 17 du pacte international
relatif aux droits économiques , sociaux et culturels , les Etats parties au pacte
sont dans l'obligation de présenter au comité des rapports de nature périodiques
sur les mesures prises et les progrès accomplis pour but d'assurer le respect des
dispositions du pacte .
Après avoir achevé l'analyse de ces rapports en présence des Etats parties , le
Comité met fin à l'examen de ces rapports en formulant des "conclusions" qui
constituent la décision du Comité quant à la situation du Pacte dans l'Etat partie .
Ces conclusions comprennent cinq sections :
1 : introduction ; 2 : aspects positifs ; 3 : facteurs et difficultés entravant la mise
en oeuvre du Pacte ; 4 : principaux sujets de préoccupation ; 5 : suggestions et
recommandations.
Ainsi , le Comité adopte des projets de décisions qui sont ensuite soumis au
Conseil économique et social pour adoption, lorsque son approbation est exigée.
Il en est généralement quand le Comité demande à un Etat partie de l'inviter à se
rendre dans le pays pour fournir au gouvernement l'assistance technique et autre
dont il peut avoir besoin pour mieux mettre en oeuvre et faire respecter les
normes établies par le Pacte.
De plus , le Comité a décidé de commencer à élaborer des "observations
générales" sur les droits et les dispositions énoncés dans le Pacte afin d'aider les
Etats parties à mieux comprendre le but, le sens et la teneur des dispositions du
Pacte. L'adoption de ces observations générales constituent en fait un moyen qui
favorise la mise en oeuvre du Pacte, en appelant l'attention des Etats parties sur
les insuffisances qui ressortent des rapports d'un grand nombre d'Etats parties et
en incitant les Etats parties, les institutions des Nations Unies et d'autres à porter
un intérêt renouvelé à certaines dispositions du Pacte en vue d'assurer
progressivement la pleine réalisation des droits reconnus dans cet instrument.
Ces observations générales sont au nombre de six , il s'agit :
1 - Observation générale No 1 (1989) sur l'établissement de rapports par les Etats
parties;
2 - Observation générale No 2 (1990) sur les mesures internationales d'assistance
technique (art. 22 du Pacte);
3 - Observation générale No 3 (1990) sur la nature des obligations des Etats
parties (art. 2, par 1, du Pacte);
4 - Observation générale No 4 (1991) sur le droit à un logement suffisant (art. 11,
par. 1, du Pacte);
5 - Observation générale No 5 (1994) sur les personnes atteintes d'incapacités;
6 - Observation générale No 6 (1995) sur les droits économiques, sociaux et
culturels des personnes âgées.

B : Le cas du Maroc :
Parmi les efforts fournis par le Maroc en matière de la promotion des droits
économiques , sociaux et culturels , on incite quelques manifestations au niveau
du :
Droit à l'éducation :
Le Maroc a enregistré une amélioration des principaux indicateurs en matière
d’éducation. Ainsi, le taux spécifique de scolarisation des enfants de 6 à 11 ans a atteint 99,1% en 2014-
2015 avec une augmentation chez les filles du milieu rural de 88,3% à 98,4% entre 2008–2009 et 2013–
2014. En secondaire collégial (12 à 14 ans), ce taux est passé de 70,2% à 90,4% durant la même
période. Cette évolution a bénéficié notamment aux filles, leur taux de scolarisation est passé de 64,8%
à 86,7%47 .

Le Maroc poursuit la consolidation du droit à l’éducation dans le cadre de la « Vision stratégique de


la Réforme éducative 2015–2030: pour une Ecole de l’équité, de la qualité et de la promotion» élaborée
par le CSEFRS. Cette vision qui concerne aussi l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et la
formation professionnelle, s’est basée sur les conclusions des consultations avec les acteurs et
partenaires de l’école. Elle s’articule autour de trois principes directeurs: l’équité, la qualité et la
promotion individuelle et sociétale .

Les efforts consentis dans le cadre de l’éducation non formelle visent à pallier aux problématiques
de l’abandon scolaire. Ainsi, le nombre de bénéficiaires des programmes de préscolarisation, d’insertion
immédiate et d’accompagnement scolaires durant les cinq dernières années a atteint 392177, soit une
moyenne de 78435 bénéficiaires par an, dont 48% sont des filles.

Le Gouvernement poursuit la mise en œuvre du programme de lutte contre

l’analphabétisme dans les mosquées. Le nombre de bénéficiaires de ce


programme entre 2012 et 2016 atteint 1.280.022 dont 89,25% de femmes et 51,13% dans le milieu
rural.

Depuis 2014, un programme d’apprentissage à distance via la télévision et


l’internet a été lancé. Il a bénéficié à 393.514 personnes, dont 91,9% des femmes et 38,8% au milieu
rural.

Le droit au travail :
Le Gouvernement a adopté en 2015 une Stratégie Nationale de l’Emploi à
l’horizon 202544 dans le but d’appuyer les efforts entrepris en matière de promotion du droit au
travail consentis dans le cadre des programmes antérieurs 45 . Aussi, le budget du Ministère de l’emploi
et des affaires sociales a connu une augmentation d’environ 34% entre 2012 et 2016.

En outre, le Gouvernement a procédé à la révision de l’article 22 du statut


général de la Fonction Publique instaurant un système de concours pour l’accès à la fonction
publique , consolidant ainsi le principe d’égalité.
Le droit à un logement convenable :
Les efforts consentis à travers différents programmes 48 ont permis de
réduire le déficit en matière d’accès au logement décent de 1.240.000 unités en 2002 à 578398 unités
en 2014. Aussi, le programme VSB qui est doté d’un budget global de 32 milliards de DH a permis de
réduire la population vivant dans les bidonvilles de 8,2% en 2004 à 3,9% en 2010. Au titre de la période
2011-2015, ce programme a bénéficié à 71.250 ménages et 56 villes sur 85 ont été ainsi déclarées villes
sans bidonvilles.

Le Programme de logements sociaux à 250.000 DH, a permis la construction de 204.000 logements à


fin octobre 2015.

Le droit d'accès à l'eau :


Les efforts consentis dans le cadre de la politique de l’eau ont permis
d’améliorer l’accès à l’eau potable. Aussi, en milieu urbain, l’accès est généralisé avec un taux de
branchement individuel au réseau de 94%, le reste de la population est desservi par bornes fontaines.

Pour le milieu rural, les pouvoirs publics ont mis en œuvre depuis 1995 le programme
d’approvisionnement groupé en eau potable pour les populations rurales (PAGER ), selon une approche
participative avec les populations locales, ce qui a permis d’atteindre en fin 2015 un taux d’accès à l’eau
potable de 95%. L’objectif visé est d’atteindre un taux d’accès à l’eau potable en milieu rural de 96.5%
fin 2017 .

CONCLUSION :

Nous conclurons que , malgré le rôle que joue le comité du pacte


international relatif aux DESC dans le respect et la protection de ces droits , il
existe des victimes de violations de ces droits qui font toujours face a des
obstacles majeurs pour avoir accès a la justice , a un recours efficace et a des
réparations .
La bibliographie :

- Le pacte international relatif aux droits économiques , sociaux et culturels .


- www.ohchr.org
- www.unhcr.org
- www.didh.gov.ma
- www.icg.org
- www.un.org

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