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Mais alors, pourquoi ce livre. Il est la résultante d’un constat et d'une conviction. Le constat :
l'Afrique regorge d'un potentiel exceptionnel non suffisamment exploité. La conviction,
ma conviction : l’investissement massif et multisectoriel en Afrique est l'une des clés pour
donner un nouvel élan, un nouveau décollage à ce contient. Et pour ce faire, la diaspora
africaine à son rôle à jouer.
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Table des matières
Introduction .……….……………………………………………………………………………………………….…… 3
4. L’énergie …………………………………………………..……………………………………………………….…. 23
Remerciements ..………………………………………………………………………….………………….…….. 35
2
Introduction
Qui suis-je ? Et pourquoi écrire ce livre maintenant ?
Je m'en vais répondre à ces deux questions. Je m’appelle Joël Kolela. Vous me
connaissez certainement grâce à mon blog www.lcdb-invest.com, mes business en
Afrique que je promeus ou via ma présence sur différents réseaux sociaux. Au
moment où j’écris ce livre, j’ai 29 ans. Je suis français d'origine congolaise. Je suis né
à Kinshasa et j’ai quitté mon pays natal à l'âge de 4 ans. Voici donc 25 années que je
vis et grandis en France. Ce pays qui m’a énormément apporté sur différents plans :
culturel, familial, social et surtout professionnel.
Mais alors, pourquoi ce livre. Il est la résultante d’un constat et d'une conviction. Le
constat : l'Afrique regorge d'un potentiel exceptionnel non suffisamment exploité. La
conviction, ma conviction : l’investissement massif et multisectoriel en Afrique est
l'une des clés pour donner un nouvel élan, un nouveau décollage à ce contient. Et
pour ce faire, la diaspora africaine à son rôle à jouer.
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Après avoir passé du temps à me documenter, à faire des recherches et à monter un
business plan, c’est tout naturellement qu’en 2015/2016, sans même avoir été au
Congo RDC depuis 2010, que j’ai acheté un terrain constructible dans la ville de
Kinshasa. Dans la foulée, je suis parti avec mon associé pour ouvrir une enseigne
spécialisée dans la fourniture de matériel de construction.
Puis en si bon chemin, début 2017, nous avons pu faire l’acquisition de 5 hectares
agricoles pour y développer un business agro-alimentaire.
C’est fort de cette expérience et aussi par les nombreuses péripéties qui nous sont
arrivées que j’ai eu envie de créer un blog pour en faire bénéficier le plus grand
nombre.
L’objectif de mon blog est de faire gagner du temps. Le temps pour un entrepreneur
est important. C'est aussi de faire gagner de l’énergie en évitant les irritations et autres
inutilités lorsque l'on décide d'entreprendre en Afrique. C'est permettre à plusieurs
d’adopter le mindset1 d’un entrepreneur. C’est convaincre les personnes désireuses
de créer un business en Afrique de franchir le pas. C’est partager les connaissances
que nous continuons d’acquérir car nous sommes toujours à la recherche de savoir.
C’est sans prétention et avec beaucoup d’humilité que j'ai décidé d’écrire ce livre
pour aider et motiver le maximum de personnes à “cartonner en affaires” comme
dirait un ami.
Ce livret contient les 7 raisons que j'ai identifiées et qui devraient vous convaincre
d'investir en Afrique. Forcément, il y a plus de 7 raisons, mais ce sont, selon moi, celles
qui m’ont le plus boostées et j’espère qu’elles vous pousseront aussi à franchir le
pas !
Bonne lecture !
Le capital humain
- L’éducation,
- La main-d’œuvre et l’emploi,
- Le bien-être, et les services de santé,
- Un environnement favorable, y compris, des filets de protection
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1.1 L’éducation
Dans un article publié dans le Monde le 9 avril 2015, intitulé « Éducation : l’Afrique
toujours dans le peloton de queue », on apprend qu’un tiers seulement des pays
en développement sont parvenus à réaliser les objectifs d’une « Éducation pour
tous » que s’était assignée la Communauté Internationale en 2000 mais aucun ne se
trouve en Afrique subsaharienne. C’est le bilan établi par l’Unesco, l’Organisation des
Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, dans le dernier rapport
mondial de suivi de l’éducation pour tous (EPT), publié en avril 2015.
L’article poursuit indiquant que seize des vingt pays les plus mal notés au regard des
efforts réalisés au cours de ces quinze dernières années sont africains en précisant
que même pour le plus scruté de ces objectifs - à savoir l’accès universel à l’école
primaire- seuls sept pays sont au rendez-vous. Il s’agit du Burundi, du Cap Vert, de
Maurice, du Rwanda, de Sao Tome et Principe, de la Tanzanie et de la Zambie. Le
Nigeria, première économie du continent depuis l’an dernier, est loin de l’objectif. Et
l’article renchérit en rappelant que les disparités régionales entre le Nord et le Sud
demeurent fortes.
Au total sur le continent, 30 millions d’enfants ne vont pas en classe et ce sont bien
plus souvent des filles que des garçons.
Moins alarmant, un rapport de l’Institut Statistique de l’Unesco (ISU) indique que les
sommes investies ces dix dernières années dans l’éducation en Afrique
subsaharienne portent leurs fruits et permettent une scolarisation sans précédent.
Mais cette situation, très fragile, demeure en outre très variable d’un pays à l’autre2.
Le constat ci-dessus reste pour l’investisseur une réelle opportunité à double titre :
2Paru dans Jeune Afrique : Éducation en Afrique subsaharienne : l’Unesco note des résultats prometteurs :
http://www.jeuneafrique.com/181321/societe/ducation-en-afrique-subsaharienne-l-unesco-note-des-r-sultats-
prometteurs/
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1.2 La main-d’œuvre et l’emploi
Les Nations Unies estiment que l’Afrique devrait être la seule région du monde à
avoir moins d’un quart de sa population âgée de plus de 60 ans. Par conséquent, les
trois quarts restants sont une population jeune. La pyramide des âges, ci-dessous, le
montre assez bien.
Les Nations Unies ont également estimé que l’Afrique concentrera 4,5 milliards
d’habitants, soit 40% de population mondiale en 2100. Le graphique ci-dessous
montre la progression prévisionnelle de la population africaine d’ici à l’année 2100.
7
Progression prévisionnelle de la population africaine de 1950 à 2100
3 Sources : 1/: BLS / U.S. Bureau of Labor Statistics, International Labor Comparisons; 2/: The Conference Board,
“International Comparisons of Hourly Compensation Costs in Manufacturing and Submanufacturing Industries”; 3/:
OCDE. http://observatoire-europe-afrique-2020.org
8
- Coûts unitaires du travail4 : La croissance des coûts unitaires de main-d’œuvre
a été nettement plus lente au Maroc qu’en Chine au cours de la période 2002-2012,
et également plus lente que la moyenne de la zone euro.
9
- Salaire moyen selon le niveau de qualification : Le niveau de salaire moyen de
la main-d’œuvre qualifiée en Afrique du Sud est nettement plus élevé que dans les
autres pays africains couverts par l’Observatoire. Or, en Afrique du Sud, la main-
d’œuvre qualifiée est moins coûteuse en Afrique qu’en Inde, mais comparable au
Vietnam. Les contrastes sont moins marqués en ce qui concerne la main-d’œuvre
faiblement qualifiée.
4 Définition OCDE du coût unitaire de la main d’œuvre (CUM) / Unit labour cost (ULC) – (également appelé coût
salarial unitaire) : Coût moyen de la main d’œuvre par unité produite. Il est égal au ratio entre les coûts totaux de la
main d’œuvre et la production en volume ou de façon équivalente, au ratio entre les coûts moyens de la main
d’œuvre par heure travaillée et la productivité du travail (production horaire). En tant que tel, un indice du coût
unitaire de la main d’œuvre représente un lien entre la productivité et le coût de la main d’œuvre pour la
production.
10
Concernant l’emploi sur le territoire africain, je suis tenté d’aborder le taux de
chômage. Il reste très élevé. La carte ci-dessous générée par la Banque Mondiale le
démontre. Elle affiche par pays, le taux de chômage en Afrique en 2016.
11
1.3 Le bien-être, et les services
5 Le monde diplomatique : L ’Afrique en manque d’infrastructures par Philippe Rekacewicz, 11 février 2011
12
1.4 L’environnement
6Source : https://www.google.fr/amp/www.intothechic.com/6449/mode/enda-running-made-in-kenya/amp/
13
la mécanique de redistribution des richesses qui se trouve parfois complexifiée entre
autres par cette grande diversité. Il est clair que l’Afrique manque de cohésion en
termes de politique commerciale entre tous ses pays. Il y a déjà des traités comme
celui de l'OHADA (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires)
qui regroupe 17 pays tels que le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire,
le Niger, le Gabon, les Deux Congo etc., pour ne citer que ceux là. Il existe une autre
organisation qui est La Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest
(CÉDÉAO). C’est une organisation intergouvernementale ouest-africaine créée le 28
mai 1975 dont le but principal est de promouvoir la coopération et l'intégration avec
pour objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. Cette
carte nous montre aussi l'étendu, l’espace qu'il y a pour créer des business type
agricoles ou industriels dans la transformation des produits primaires, et la
valorisation de certains produits. Selon la banque africaine du développement (BAD),
le développement agricole c'est le grand enjeu de l'Afrique d'ici 2025 car,
l’augmentation de la demande de produits alimentaires et les changements dans les
habitudes en matière de consommation, en raison de facteurs démographiques tels
que la croissance démographique et l’urbanisation, conduisent à une augmentation
rapide des importations nettes de produits alimentaires, leur valeur devant passer de
35 milliards d’USD en 2015 à plus de 110 milliards d’USD à l’horizon 2025. Ces
données ont poussé la BAD, la Commission de l’Union africaine (CUA), la
Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Gouvernement
Sénégalais à ouvrir en 2015, une consultation sur le sujet : comment nourrir l'Afrique ?
Toujours selon la BAD, la transformation des produits de base ainsi que des zones
agro-écologiques pourrait ouvrir des marchés d’une valeur de 85 milliards d’USD par
an à l’horizon 2025 ! Cela ouvre la voie à beaucoup de perspectives en termes de
développement et d'investissements.
14
2
Quand on parle d’environnement, il y a donc des points objectifs c’est à dire des
éléments mesurables, quantifiables et qui ont un effet et un impact direct sur
l’entreprise (par exemple la fiscalité). Mais il y’a aussi des points subjectifs. Ce sont
des éléments non quantifiables qui ont toutefois un impact sur la vie de l’entreprise
(la configuration sociale du pays par exemple).
Dans ce chapitre, je veux donc aborder l’environnement des affaires en Afrique et les
éléments qui le constituent. L’investisseur doit être conscient qu’il est important de
prendre en compte ces deux dimensions. L’objectif c’est aussi de montrer que le
climat africain, en comparaison à d’autres continents, reste favorable et propice à
développer des affaires.
Avant d’aller plus loin, notons que durant les deux dernières décennies, on a observé
une recrudescence des enjeux environnementaux sous l’angle écologique et
climatologique. Ces derniers sont plus que jamais au cœur des préoccupations. La
multiplication des instances nationales et internationales, des accords multilatéraux
(type COP 21) et le foisonnement des politiques publiques relatifs à la protection de
l’environnement le démontrent bien. L’Afrique n’est pas en marge de cette
révolution. Elle a d’ailleurs étéau cœur des négociations durant la COP 21 à Paris.
Ceci étant dit, ce point, bien qu’il ait toute sa place dans le climat des affaires, ne sera
pas abordé dans le présent chapitre. Comme évoqué précédemment, je souhaite
me focaliser sur certains aspects de l’environnement des affaires. Nous évoquerons
donc l’environnement sous deux angles de vue, sans doute utiles à l’investisseur et
essentiellement objectifs :
- l’environnement fiscal,
- l’environnement économique.
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2.1 L’environnement fiscal
La politique fiscale fixe le cadre dans lequel interviennent les échanges et les
investissements. Elle crée un contexte propice au commerce et à la création de
richesses. A l’échelle de l’ensemble du continent, le taux d’imposition total moyen des
entreprises est de 46,9% de leur résultat commercial. Les entreprises africaines
s’acquittent globalement de 36,6 % de paiements par an au titre des taxes et impôts ;
et consacrent 313 heures à se conformer à la réglementation fiscale. En 2014, le taux
moyen d’imposition est globalement resté stable dans 60 % des 53 pays africains
étudiés par rapport à l’année 2013. Il a augmenté dans 23% des pays et a baissé dans
17%. Par exemple, le taux d’imposition au Congo RDC est de 54,6 % alors qu’il est de
45,7 % au Gabon et de 73,3 % en Centrafrique. L’Afrique est la deuxième région du
monde où les taux d’imposition et le temps nécessaire pour se conformer à la
réglementation fiscale sont les plus élevés après l’Amérique du Sud. La région où le
taux d’imposition des entreprises est le plus bas est le Moyen-Orient (24,2%)7.
7 Taux d’imposition total moyen des entreprises : le classement des pays africains - www.agenceecofin.com
8 https://www.actualitesdudroit.fr/browse/afrique/droits-nationaux/8931/la-fiscalite-et-l-investissement-en-afrique
16
Il précise que « deux tiers de ces pays offrent des exonérations temporaires pour
attirer les investissements, tandis qu’un grand nombre d’entre eux ont pu mettre en
place des zones d’exportation faisant l’objet d’exonérations fiscales. [...]. On observe
un potentiel de forte croissance économique sur le continent africain, qui est la
preuve d’un réel dynamisme et l’existence d’excellentes opportunités pour les
investisseurs avec un horizon de long terme ».
- Le Botswana, qui possède l’un des systèmes fiscaux les plus simples et les
plus universels du monde, ce qui en fait un bel exemple de la tendance à la
simplification fiscale. En effet, le taux de l’impôt sur les sociétés y est l’un des plus
faibles du continent africain : 15 % pour les activités manufacturières et pour les
multinationales accréditées auprès du Botswana International Financial Service
Center pour faire du commerce transfrontalier. Ces mêmes multinationales sont
exonérées de retenue fiscale sur les intérêts, les dividendes, les prestations de
service, ainsi que sur les royalties versées aux non-résidents, de même que sur les
gains de capitaux et la TVA. Ces incitations fiscales sont sans précédents et sont
soutenus par un élargissement agressif de traités de non-double imposition entre le
Botswana et les gouvernements de la communauté internationale dans un but de
renforcer son attractivité.
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2.2 L’environnement économique
En tant que science humaine, l’économie est définie comme l’ensemble des activités
humaines tournées vers la production, l'échange, la distribution et la consommation
de biens et de services. En 2015, les Nations Unies à travers sa Commission
économique pour l’Afrique publiaient un rapport économique fort intéressant sur
l’Afrique intitulé « L’industrialisation par le commerce ». Il expose et démontre
clairement la dynamique économique positive que connaît l’Afrique. Si le rapport
aborde des points de l’économie qui reste à parfaire (par exemple l’amélioration des
services de santé ou la pauvreté et les inégalités), reste que plusieurs points positifs
sont tout de même évoqués. Quand la croissance du produit intérieur brut (PIB)
mondial a légèrement augmenté, de 2,4 % en 2013 à 2,6 % en 2014, la croissance
de l’Afrique est passée de 3,7 % en 2013 à 3,9 % en 2014. L’Asie de l’Est et du Sud
est la seule région à avoir enregistré une croissance plus rapide que celle de l’Afrique,
soit 5,9 % sur cette même période.
9 https://www.cairn.info/l-economie-de-l-afrique--9782707176387.htm
18
Sur les entrées de capitaux privés, le rapport précise qu’ils sont en hausse :
« L’Afrique continue d’attirer des capitaux privés en raison de l’amélioration des
conditions de l’activité économique et de la multiplication des notations positives
concernant le sentiment des entreprises, comme les améliorations de la
réglementation relevées par Doing Business à l’Ile Maurice et au Rwanda.
L’investissement direct étranger est une importante source de financement extérieur,
mais il a été dépassé en 2010 par les envois de fonds, qui constituent également la
source de financement extérieur la plus stable. Les envois de fonds sont passés de
4,4 % du PIB en 2013 à 4,5 % en 2014 et vont probablement représenter 4,6 % du PIB
en 2015, davantage d’Africains expatriés souhaitant investir dans leur pays d’origine.
En termes absolus, le montant des envois de fonds a été de 62,9 milliards de dollars
en 2013, de 67,1 milliards en 2014 et de 71,8 milliards en 2015. »
19
Un dernier point, c’est celui du capital-investissement. Le rapport précise que « le
niveau de la dette de nombreux pays, le ralentissement de la croissance économique,
l’urbanisation, l’accroissement de la population et la demande croissante
d’infrastructures exigent des ressources supplémentaires. Le capital-investissement
est une chance à saisir car les pays qui ont accompli le plus de progrès en matière de
croissance économique au cours des décennies passées sont aussi ceux qui ont
attiré une plus grande part du capital-investissement privé (CEA, 2014a). Il s’agit d’une
source de financement particulièrement prometteur pour les petites et moyennes
entreprises, susceptible d’améliorer le financement intérieur au vu des taux d’intérêt
bancaires élevés et de la faiblesse de l’intermédiation financière dans la plupart des
pays africains ».
Ces indicateurs, plutôt encourageants, sont donc autant d’atouts qui devraient
pousser l’investisseur à s’intéresser à l’Afrique. Son contexte économique doit être vu
comme un atout malgré les fragilités structurelles qu’on peut y observer.
20
3
La raison socio-politique
Le social, c’est d’abord le « bon vivre » et les rapports humains. Savez-vous que
l'Afrique est l'un des continents les plus chaleureux qui existe ? Il y a une autre facette
très peu connue de l’Afrique car très peu abordée dans les médias : c'est celle de
l'entraide. Peu importe la personne que vous êtes, il y aura toujours quelqu'un pour
vous aider et pour vous donner de quoi manger ou boire.
Le social, c’est aussi l’aspect culturel. Peut-être l’ignorez-vous, mais l’Afrique est
réellement multiculturelle. Ceci est d’autant plus vrai qu’il s’agit là d’un facteur de
développement économique. Le contexte culturel d’une entreprise est important car
il détermine les activités qui peuvent se développer (vendre des combinaisons de ski
au Mali n’est forcément le bon plan). Donc, un territoire ayant plusieurs cultures
actives signifie la possibilité d’y développer des entreprises dans divers secteurs. Les
biennales et les festivals internationaux se multiplient à travers l’Afrique, témoignant
du dynamisme croissant du secteur culturel. Selon le site Africultures.com, « Le
secteur de la culture apparaît aujourd’hui comme le lieu de nouveaux enjeux. Enjeux
21
culturels liés à la préservation de la diversité, face à la menace d’une mondialisation
perçue comme facteur potentiel d’uniformisation »10. L’Afrique a donc un fort
encrage culturel et elle compte le préserver. Le social c’est aussi le domaine
associatif. Plusieurs associations œuvrent sur le territoire. Elles sont d’origines et de
visions diverses. Elles sont dans domaines divers et variés tant les besoins sont
nombreux. Ces associations ont besoin d’agir dans un environnement économique
favorable. Elles ont des besoins auxquels les entreprises doivent répondre.
Le Botswana est situé juste au-dessus de l'Afrique du Sud, et est d'une superficie
égale à la France mais seulement peuplé de 2,25 millions d'habitants. En 1966, il était
l'un des 25 pays les plus pauvres du monde et aujourd'hui fait partie de l'un des pays
les plus riches d'Afrique grâce à l'industrie du diamant. Son taux de chômage s’élève
seulement à 7%11. Ce pays est aussi le pays le moins corrompu d'Afrique.
L'environnement social y est favorable. Le Botswana est une référence aujourd'hui en
termes de développement infra structurel, économique, géopolitique et culturel.
Cet exemple nous montre que le développement d’un pays africain est donc
possible. Mais il faut surtout savoir que le développement est une convergence de
plusieurs facteurs dont le social qui y occupe une grande place.
1 0 L a c u l t u r e : e n j e u d e d é v e l o p p e m e n t p o u r l ’ A f r i q u e ,
http://africultures.com/la-culture-enjeu-de-developpement-pour-lafrique-5797/
11 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_du_Botswana --
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/botswana/presentation-du-botswana/
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4
L’energie
Je voudrais m'attarder sur une carte qui parlera d'elle-même et je vous donnerai mon
ressenti ainsi que mon analyse de celle-ci.
23
C'est une carte de la NASA qui a été légèrement modifiée pour laisser transparaître
une nuit absolue sur toute la terre en même temps. Elle circule énormément sur
internet et a été reprise dans certains ouvrages comme « The Universe : 365 Days »
de Robert Nemiroff.
24
5
Le potentiel entrepreunarial
25
Les Télécoms sont à développer prenant exemple sur les entreprises sur place afin
de créer une sorte de Free à l'africaine (Free est le quatrième opérateur de téléphonie
en France), un frelon technologique qui est venu concurrencer les 3 géants de la
téléphonie française Orange, SFR et Bouygues Télécom. Grâce à son intervention sur
le marché, Free a fait chuter les prix de la téléphonie de plus de 50% tout en faisant
des offres en illimité. Cette entreprise est détenue par Xavier Niel.
Dans le secteur du transport, il y a faire car l'avion et le train restent des moyens de
transport onéreux pour le portefeuille de beaucoup et pour l’Africain moyen. Il y a
matière à développer des systèmes de transports efficaces, peu onéreux et
écologiques.
Dans le monde, environ la moitié des adultes ont un compte bancaire individuel ou
collectif selon la nouvelle base de données Global Findex. Comme on pouvait s'y
attendre, il y a une grande différence entre l'activité bancaire dans les pays
occidentaux où 89 % des adultes ont des comptes bancaire tandis que le
pourcentage s’élève à 41 % dans les pays dits en développement. La différence est
encore plus large quand on s’intéresse aux cartes de crédit où l’on constate que la
moitié des adultes en détiennent dans l’Occident contre seulement 7% dans les pays
en développement.
Je pense que celui ou celle qui est disposé(e) à véritablement investir en Afrique,
avec un projet murît et les outils nécessaires ne pourra que réussir son implantation
sur le vieux continent.
Je voudrais aussi vous parler d’un autre grand aspect qui est celui du potentiel
intellectuel, car oui, l'Afrique a beaucoup de grands inventeurs qui ont été cachés
dans l'histoire. Sans eux et leurs inventions, nous aurions été bien embêtés
aujourd'hui. Parmi ces inventions citons-en quelques une parmi tant d’autres :
Ces hommes ont marqué l'histoire. Je peux citer aussi Bertin Nahum et son robot
dédié à la neurochirurgie ou encore Leroy Mwasaru et son bioréacteur à excréments
humain ou Rachid Yazami, d’origine marocaine, ce scientifique a basé son étude
dans la recherche et le développement des batteries au Lithium-ion.
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Je finirai par des innovateurs comme Hassine Labaied et Anis Aouini de Saphon
Energy, une start-up tunisienne, qui ont développé une éolienne sans pile.
Verone Mankou, 26 ans, est le fondateur de VMK, une entreprise de technologie axée
sur les technologies mobiles, en particulier dans la conception, en Afrique, des
tablettes PC et des smartphones. En 2011 VMK présentait la Way-C, sa première
tablette PC sous Android. Le Way-C se vend à 300 $ USD et est disponible au Congo
et en France. VMK fabrique également un smartphone Android africain appelé Elikia.
27
6
Le facteur « innovation »
Notons tout d’abord que pendant longtemps, l'Afrique a été mise au second plan en
ce qui concerne l'ingénierie et l'innovation, mais aujourd'hui ce temps là est révolu.
Beaucoup de « grosses têtes » (permettez-moi l’expression !) sortent de bonnes
écoles. De brillants ingénieurs, mathématiciens, physiciens, consultants et
techniciens sont présents sur le continent (ou ailleurs) mais manquent de moyens
pour accomplir leurs rêves et leurs idées, faute, entre autre, d'investisseurs capables
de créer des opportunités.
Dans un article paru dans le Monde Afrique intitulé L’Afrique, futur royaume de
l’innovation, Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale affirme que le
continent doit créer un environnement propice aux technologies en investissant
notamment dans l’éducation. Bien que l’article rappelle les bénéfices des avancées
technologiques en Afrique, il rappelle toutefois que ces réussites masquent une
réalité moins radieuse. En effet, plusieurs conditions sont nécessaires pour faire de
l’Afrique une terre d’innovation : investir massivement dans les
infrastructures, instaurer une réglementation favorable à de nouveaux modèles
économiques et, bien entendu, mettre l’accent sur la recherche et le développement,
ainsi que sur la science et la technologie12.En outre, on observe de plus en plus
d’incubateurs pour les start-up. Ces dernières sont plutôt axées sur l'informatique, les
solutions de téléphonie et le web. C’est le reflet du nombre de talents formés dans ce
domaine.
28
Dans un entretien d’Ecofin Hebdo, Karim Sy, l’un des grands noms de la scène
technologique en Afrique francophone et qui a lancé le concept des Jokolabs disait
que le principal besoin de la technologie africaine est de dépasser la créativité et
l’idéation pour faire émerger des acteurs forts. Il poursuit en notant que lorsqu’on voit
que 45% voire 50% du PIB du Kenya passe par la solution de mobile banking M-PESA;
quand on voit l’adoption qui est faite de la téléphonie mobile sur le continent, qui en
fait le continent le plus dynamique; quand on voit la connexion qui se fait entre
mobile et internet, on remarque que si on adopte une démarche de rupture, on a un
vrai potentiel pour inventer un nouveau modèle13.
Pour le moment, il y a encore très peu d'incubateurs qui sont orientés vers de
nouvelles technologies. Mais il y a tout de même des exceptions qui arrivent à faire la
différence. Il suffit de voir les prix annuels de l'innovation pour l'Afrique (Innovation
Prize For Africa – PiA), organisé par AIF (African Innovation Foundation) dont l’objectif
est de renforcer l’écosystème d'innovation en Afrique, au travers de plateformes et
d’un réseau d’acteurs de l’innovation. Ce prix de l’innovation permet aux prétendants
de remporter une certaine somme d’argent (100 000 USD pour le gagnant) afin de
soutenir le projet de ces derniers. Nombreux sont ceux qui ont franchi le pas et qui
ont fait de leur innovation un modèle de réussite en Afrique. Pour n’en citer que
quelques-uns, en voici quelques exemples :
13
https://www.agenceecofin.com/dixit/2010-51388-karim-sy-la-france-et-l-afrique-ont-un-avenir-commun-qu-on-ne-
peut-pas-occulter
29
Tuteria, créé par Godwin Benson,
Nigéria :Un modèle
d'apprentissage qui se veut plus
adapté au continent africain.
Tuteria est une initiative novatrice
de plateforme d'apprentissage en
ligne peer-to-peer qui permet aux
personnes désireuses d'acquérir
toutes compétences,
académiques ou non, de se
connecter à n'importe quelle autre personne possédant ces compétences et se
trouvant à proximité. Par exemple, un étudiant ayant besoin de cours de
mathématiques peut se connecter en ligne avec quelqu'un de son voisinage qui
offre des cours de soutien en mathématiques. Globalement, les méthodes classiques
d'enseignement et d'apprentissage sont en train d'évoluer d'un système centralisé à
un système distribué, d'une approche standardisée à une approche personnalisée.
30
Ce genre d'initiative doit se généraliser sur le continent afin de faire éclore nos
ressources innovantes.
31
7
Le développement durable
Dans les chapitres précédents, nous avons pu voir que l’Afrique a un réel potentiel de
développement. Plusieurs business peuvent y être créés. Mais bien entendu, en tant
que bons investisseurs aimant l'Afrique, nous ne pouvons pas investir sans nous
inquiéter de l'impact que nos investissements laisseront aux générations futures.
L'Afrique de par sa beauté, ses richesses et son histoire mérite des investisseurs d'une
« grande classe », soucieux de l’équilibre social, écologique, budgétaire, et
environnemental de ce continent. Nous ne pouvons pas commettre les erreurs que
les grandes nations d'aujourd'hui ont commises ici ou ailleurs dans le monde, par un
souci de profit. Nous devons construire le présent en pensant à l’avenir.
32
J'aime bien dire que l'argent c'est bien mais la vie c'est encore mieux. Car nous
pouvons posséder toutes les richesses du monde mais on ne les emportera pas avec
nous dans la tombe. Et nos enfants hériteront des décisions que nous prendrons
aujourd'hui. Alors quitte à prendre des bonnes décisions, autant les prendre
maintenant.
Dans un article paru dans le journal du Monde14, à l’approche de la COP 22 qui s’est
tenue au Maroc, on pouvait lire cet extrait extrêmement parlant sur la démarche à
suivre pour une meilleure croissance de l’Afrique : « L’Afrique est à l’aube d’une
croissance sans précédent. Comme l’a souligné l’Africa Progress Panel, le continent a
la possibilité de choisir un modèle pour son industrialisation. Un modèle de
« croissance verte » qui puiserait dans son vaste potentiel de ressources
renouvelables pour construire sa croissance économique lui conférerait un certain
avantage sur les marchés mondiaux. De même, le rapport de la Banque Africaine de
Développement sur la croissance verte souligne que cette transition contribue à la
création d’une croissance de « meilleure qualité », soit plus résiliente et plus
inclusive. Les opportunités les plus importantes de l’Afrique résident dans l’énergie,
l’urbanisme et la mobilité urbaine, ainsi que dans l’agriculture et l’utilisation des terres,
tous ces secteurs faisant face à des choix majeurs pour leur développement ».
14 COP22 : C’est le moment d’agir pour le développement durable en Afrique – Par Patricia Espinosa et
Salaheddine Mezouar – Le Monde, Le 02.11.2016 à 16h15
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Alors, quels-sont les secteurs dans lesquels il faut inves4r ?
C’est un peu en guise de conclusion que je souhaite lister quelques secteurs porteurs
pour des investissements en Afrique. Il y a énormément de possibilités
d'investissements et ceci, dans chaque pays du vieux continent.
Pour ma part je retiens 4 grands axes prioritaires sur lesquels on peut investir avec un
gros retour sur investissements :
- Le digital : L'Afrique est le seul continent à ne pas avoir utilisé le téléphone fixe
de manière généralisée. Par contre, le taux de pénétration via smartphone est juste
extraordinaire. Le numérique en Afrique est une opportunité sans précédent.
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Remerciements
Tout d’abord, je voudrais vous remercier d'avoir pris de votre temps pour lire ce
petit livre. J'espère qu’il vous aura fait prendre conscience de l’importance d’investir
en Afrique. J’espère également qu’au travers de ces 7 raisons, bien qu'il y en ait plus,
vous trouverez l’intérêt et la motivation pour vous lancer dans l’investissement sur
ce continent.
Je souhaite aussi remercier toutes les personnes qui m'ont soutenu dans la
rédaction de ce livre et dans la réalisation de mes projets. En premier lieu, je
voudrais dire merci à une personne qui m’est très chère : J.C, à ma femme, mes
enfants et ma famille. À toute l'équipe qui a travaillé avec moi : Laurie, Amos, Daniel,
Alain, Ange, Wennie, Trésor, Poupon, et Martin. Sans oublier S.K. qui a toujours su
me conseiller en toute honnêteté et vérité.
N'oubliez pas que vous pouvez vous inscrire à ma newsletter pour ne rien rater des
prochains articles.
Un grand merci à vous qui me suivez dans cette aventure car votre confiance et
votre soutien sont l’une des pièces maîtresses de cette entreprise !
À votre réussite,
Joël Kolela