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1)

Le pouvoir de marché se réfère à la capacité d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises de


manipuler les prix ou les quantités vendues sur un marché. En d'autres termes, le pouvoir de marché
est la capacité d'une entreprise à fixer les prix au-dessus du niveau qui prévaudrait dans un marché
concurrentiel.

Un indicateur couramment utilisé pour mesurer le pouvoir de marché est l'indice de Herfindahl-
Hirschman (IHH). Cet indice est calculé en additionnant les carrés des parts de marché de chaque
entreprise sur un marché donné. Plus l'indice est élevé, plus le pouvoir de marché est concentré
entre un petit nombre d'entreprises. Un indice de Herfindahl-Hirschman supérieur à 2500 indique
généralement un marché très concentré avec un pouvoir de marché élevé.

2)

Une situation de monopsone se produit lorsqu'il n'y a qu'un seul acheteur pour une multitude de
vendeurs sur un marché donné. Dans ce cas, le monopsoniste dispose d'un pouvoir de marché
important car les travailleurs ont peu d'options pour vendre leur travail.

Les conséquences de la situation de monopsone sur le marché du travail peuvent être les suivantes:

1. Les salaires peuvent être plus bas que dans une situation de concurrence parfaite. Le
monopsoniste peut imposer des salaires inférieurs à ceux qui prévaudraient dans un marché
plus concurrentiel.
2. Les travailleurs peuvent être moins bien traités car ils ont peu d'options d'emploi. Le
monopsoniste peut imposer des conditions de travail plus contraignantes ou moins
avantageuses.
3. Il peut y avoir un niveau d'emploi plus faible dans le secteur concerné car le monopsoniste
peut limiter la quantité de travail qu'il achète pour maintenir les salaires bas.

Dans l'ensemble, la situation de monopsone peut être préjudiciable pour les travailleurs car elle
limite leurs options d'emploi et peut conduire à des salaires et des conditions de travail plus faibles.

3)

Un monopole est une situation de marché dans laquelle une seule entreprise ou un seul producteur
contrôle la fourniture d'un bien ou d'un service pour lequel il n'existe pas de produits de substitution
proches. En d'autres termes, le monopole est la seule source d'approvisionnement pour un produit
donné sur un marché donné.

Le monopole peut être représenté graphiquement par une courbe de demande du marché et une
courbe de coût marginal de l'entreprise qui détient le monopole. La courbe de demande du marché
est la relation entre la quantité demandée du produit et le prix de vente du produit, tandis que la
courbe de coût marginal montre le coût supplémentaire pour l'entreprise de produire une unité
supplémentaire du produit.

Dans une situation de monopole, l'entreprise peut fixer le prix de vente du produit en fonction de la
demande du marché et de sa courbe de coût marginal. La stratégie de l'entreprise est de maximiser
ses profits en choisissant la quantité de production pour laquelle le coût marginal est égal à la recette
marginale (c'est-à-dire la variation de la recette engendrée par la vente d'une unité supplémentaire
de produit). Cela conduit à une quantité de production inférieure à celle qui prévaudrait dans une
situation de concurrence parfaite, ce qui entraîne des prix plus élevés pour les consommateurs et des
profits plus élevés pour l'entreprise monopolistique.

4)

Les principales conséquences d'une situation de monopole sont les suivantes :

1. Une réduction de la quantité produite : en situation de monopole, l'entreprise


monopolistique choisira de produire une quantité inférieure à celle qui prévaudrait dans une
situation de concurrence. Cela se traduit par une baisse de la quantité produite, ce qui réduit
l'offre de produit sur le marché.
2. Une hausse du prix : en raison de la réduction de la quantité produite, l'entreprise
monopolistique est en mesure d'augmenter le prix du produit, ce qui peut entraîner des prix
plus élevés pour les consommateurs.
3. Un surplus du producteur accru : en raison de la hausse des prix, l'entreprise monopolistique
peut générer des profits supérieurs à ceux qu'elle aurait pu obtenir dans une situation de
concurrence.
4. Une perte de surplus du consommateur : les consommateurs doivent payer des prix plus
élevés pour le produit en raison de la réduction de la quantité produite et de l'augmentation
du prix, ce qui entraîne une diminution du surplus du consommateur.
5. Une perte sèche : la situation de monopole entraîne une perte sèche, c'est-à-dire une perte
nette pour la société en termes de bien-être économique. Cette perte sèche représente la
perte de surplus du consommateur qui ne peut pas être convertie en surplus du producteur
ou en revenus pour l'État, ainsi que les coûts de production supplémentaires qui ne sont pas
couverts par les prix de vente plus élevés.

En somme, une situation de monopole peut entraîner une réduction du bien-être économique pour
la société, en raison de la baisse de la quantité produite, de la hausse des prix, de la perte de surplus
du consommateur et de la perte sèche.
Regenerate response
5)

Un monopole discriminant est une situation dans laquelle une entreprise monopolistique pratique
une discrimination tarifaire en facturant des prix différents à différents groupes de consommateurs
pour le même produit ou service. Cette discrimination tarifaire peut être basée sur des
caractéristiques telles que la localisation géographique, la demande ou la capacité de payer des
consommateurs.

Lorsqu'un monopole discriminant pratique une tarification différenciée, il peut augmenter son profit
en vendant plus de produits à des prix plus élevés à des consommateurs qui ont une demande plus
élastique (c'est-à-dire plus sensibles aux prix) et en vendant moins de produits à des prix plus bas à
des consommateurs qui ont une demande moins élastique (c'est-à-dire moins sensibles aux prix).

La conséquence de la discrimination tarifaire sur le surplus du consommateur dépend de la manière


dont les prix sont différenciés. Si les prix sont fixés de manière à maximiser les profits de l'entreprise
monopolistique, il est probable que la discrimination tarifaire réduira le surplus total du
consommateur. Cependant, si la discrimination tarifaire est utilisée pour accroître la concurrence
entre les groupes de consommateurs et réduire les inefficacités sur le marché, il est possible que le
surplus total du consommateur augmente. Dans tous les cas, le surplus du producteur est susceptible
d'augmenter en raison des prix plus élevés pratiqués par le monopole discriminant.
6)

Les principaux obstacles technologiques à la concurrence sont les suivants :

1. Économies d'échelle : Les économies d'échelle se produisent lorsque les coûts moyens de
production d'une entreprise diminuent à mesure que sa production augmente. Cela signifie
que les entreprises déjà établies peuvent produire à des coûts inférieurs à ceux des nouvelles
entreprises qui cherchent à entrer sur le marché, ce qui peut rendre difficile pour ces
dernières de concurrencer les premières.
2. Effets de réseau direct : Les effets de réseau direct se produisent lorsque la valeur d'un
produit ou d'un service dépend du nombre de personnes qui l'utilisent. Par exemple, un
réseau social est plus utile pour un utilisateur si un grand nombre d'autres personnes
l'utilisent également. Les entreprises qui ont déjà un grand nombre d'utilisateurs ont un
avantage sur les nouvelles entreprises qui cherchent à entrer sur le marché.
3. Effets de réseau indirect : Les effets de réseau indirect se produisent lorsque la valeur d'un
produit ou d'un service dépend des produits ou services connexes offerts par d'autres
entreprises. Par exemple, l'achat d'un smartphone peut être plus attractif si de nombreuses
applications sont disponibles pour celui-ci. Les entreprises qui offrent des produits ou
services connexes peuvent également avoir un avantage sur les nouvelles entreprises qui
cherchent à entrer sur le marché.
4. Effet d'expérience lié à la concentration des données : Les entreprises qui ont accès à une
grande quantité de données peuvent les utiliser pour améliorer leurs produits ou services, ce qui
peut rendre difficile pour les nouvelles entreprises de concurrencer les entreprises déjà établies.
Ces entreprises peuvent également utiliser ces données pour proposer des publicités ciblées aux
utilisateurs, ce qui peut rendre leur publicité plus efficace que celle des nouvelles entreprises.

En somme, les économies d'échelle, les effets de réseau direct et indirect et l'effet d'expérience lié à
la concentration des données sont autant d'obstacles technologiques qui peuvent rendre difficile
pour les nouvelles entreprises d'entrer sur le marché et de concurrencer les entreprises déjà établies.

7)

Les principaux obstacles réglementaires à la concurrence sont les suivants :

1. Barrières à l'entrée : Les règles et réglementations peuvent créer des barrières à l'entrée
pour les nouvelles entreprises, ce qui peut limiter la concurrence. Par exemple, des exigences
de permis, des normes de sécurité ou des réglementations environnementales peuvent
augmenter les coûts d'entrée pour les nouvelles entreprises.
2. Normes et réglementations techniques : Les normes et réglementations techniques peuvent
également limiter la concurrence en limitant les options pour les entreprises qui cherchent à
produire ou à fournir des produits ou des services. Par exemple, si les gouvernements
imposent des normes de sécurité très strictes pour les automobiles, cela peut réduire le
nombre de constructeurs automobiles qui peuvent répondre à ces normes.
3. Subventions et protections : Les subventions et les protections accordées aux entreprises
nationales peuvent également limiter la concurrence en donnant un avantage concurrentiel
aux entreprises nationales par rapport aux entreprises étrangères. Par exemple, des
subventions gouvernementales peuvent aider les entreprises nationales à produire à des
coûts plus bas, ce qui peut rendre difficile pour les entreprises étrangères de concurrencer
ces entreprises.
4. Concentration de la propriété : La concentration de la propriété peut limiter la concurrence
en créant des barrières à l'entrée pour les nouvelles entreprises. Par exemple, si une
entreprise détient une grande part de marché dans un secteur donné, il peut être difficile
pour une nouvelle entreprise de pénétrer sur ce marché.

En somme, les règles et réglementations peuvent créer des barrières à l'entrée pour les nouvelles
entreprises, limiter les options pour les entreprises qui cherchent à produire ou à fournir des
produits ou des services, accorder des avantages concurrentiels aux entreprises nationales par
rapport aux entreprises étrangères et créer des barrières à l'entrée pour les nouvelles entreprises en
raison de la concentration de la propriété. Tous ces obstacles réglementaires peuvent réduire la
concurrence sur un marché donné.

8)

Un marché contestable est un marché dans lequel il est facile pour de nouveaux entrants d'entrer et
de concurrencer les entreprises existantes. Cela signifie que même s'il n'y a que quelques entreprises
en place, la menace de nouvelles entrées suffit à les obliger à se comporter comme si elles étaient en
concurrence parfaite.

La contestabilité des marchés peut être favorisée par plusieurs moyens :

1. Abaissement des barrières à l'entrée : Les barrières à l'entrée peuvent être réduites par la
suppression des réglementations excessives ou des obstacles technologiques. Les
gouvernements peuvent également encourager l'entrée en offrant des incitations pour les
nouveaux entrants.
2. Protection des consommateurs : Les consommateurs doivent être protégés contre les
pratiques anticoncurrentielles et les abus de pouvoir. Les régulateurs peuvent surveiller les
marchés pour détecter les comportements anticoncurrentiels et prendre les mesures
nécessaires pour les corriger.
3. Promotion de l'innovation : La concurrence peut être encouragée par l'innovation. Les
gouvernements peuvent encourager l'innovation en offrant des incitations, comme des
brevets et des subventions, pour les entreprises innovantes.
4. Transparence : Les informations sur les pratiques des entreprises doivent être disponibles et
accessibles pour que les consommateurs et les nouveaux entrants puissent prendre des
décisions éclairées. Les entreprises doivent également être transparentes dans leurs
pratiques commerciales.

En somme, la contestabilité des marchés peut être favorisée par l'abaissement des barrières à
l'entrée, la protection des consommateurs, la promotion de l'innovation et la transparence. Ces
mesures peuvent permettre aux nouveaux entrants de pénétrer sur le marché et de concurrencer les
entreprises existantes, ce qui peut augmenter la concurrence et améliorer le bien-être des
consommateurs.

9)

Le taux d'actualisation est utilisé pour convertir les coûts et les avantages futurs en valeurs actuelles,
en tenant compte de la préférence pour la consommation présente plutôt que future. Il s'agit d'un
taux de rendement utilisé pour estimer la valeur actuelle d'un flux de trésorerie futur, en fonction du
temps qu'il faut pour que l'argent soit disponible.

La position de Nordhaus et de Stern sur le taux d'actualisation est différente. Nordhaus soutient une
position relativement élevée sur le taux d'actualisation, c'est-à-dire qu'il donne une grande valeur à
la consommation présente par rapport à la consommation future. Il argumente que les générations
futures seront plus riches que les générations actuelles et que, par conséquent, il est justifié de
donner la priorité à la consommation actuelle. En conséquence, il suggère un taux d'actualisation
relativement élevé, de l'ordre de 3-5 %.

En revanche, Stern soutient une position relativement faible sur le taux d'actualisation, c'est-à-dire
qu'il accorde une plus grande valeur à la consommation future par rapport à la consommation
présente. Il argumente que le changement climatique représente un risque grave pour les
générations futures et que, par conséquent, il est justifié de donner la priorité à la consommation
future. En conséquence, il suggère un taux d'actualisation plus faible, de l'ordre de 1,4 %.

En somme, le choix du taux d'actualisation est crucial pour l'évaluation économique des politiques et
des projets qui ont des coûts et des avantages sur le long terme. Cependant, il existe des divergences
d'opinions quant à la valeur à attribuer à la consommation présente versus la consommation future,
ce qui explique les différences dans les positions de Nordhaus et de Stern.

10)

La thèse centrale de Nicholas Georgescu-Roegen, économiste roumain et professeur à l'université


Vanderbilt, est que l'économie est une sous-discipline de l'écologie et que la production économique
est en réalité une transformation de la matière et de l'énergie, ce qui signifie que l'économie est
soumise aux lois de la thermodynamique.

Selon Georgescu-Roegen, l'activité économique n'est pas créatrice de richesse en soi, mais elle
implique plutôt la transformation des ressources naturelles, qui sont limitées. L'activité économique
génère des déchets, qui sont également des ressources limitées et qui sont difficiles à éliminer sans
causer des dommages environnementaux. Georgescu-Roegen soutient que l'économie doit donc être
considérée comme un sous-système de l'écosystème plus large et qu'elle doit être soumise aux
mêmes contraintes environnementales que celles qui s'appliquent aux systèmes écologiques.

En d'autres termes, Georgescu-Roegen estime que l'économie n'est pas durable à long terme et que
la croissance économique continue n'est pas possible sans épuiser les ressources naturelles et
endommager l'environnement. Il considère que l'efficacité énergétique et la préservation de
l'environnement doivent être considérées comme des objectifs primordiaux de l'activité
économique, plutôt que la croissance économique continue.

Ainsi, la thèse de Georgescu-Roegen remet en cause les fondements mêmes de l'économie


traditionnelle, qui se concentre sur la maximisation de la production et de la consommation, en
soulignant les limites écologiques de l'activité économique. Sa thèse a été largement influente dans
le développement de la pensée écologique et environnementaliste en économie.

11)

La notion de soutenabilité faible (ou développement durable faible) est une approche économique
qui considère que le capital naturel (ressources naturelles, écosystèmes, etc.) peut être substitué par
du capital produit (machines, infrastructures, etc.) et du capital humain (connaissances,
compétences, etc.). Selon cette approche, le progrès technique peut jouer un rôle important dans la
préservation du capital naturel en augmentant l'efficacité avec laquelle les ressources naturelles sont
utilisées et en créant de nouvelles technologies qui permettent de mieux gérer les déchets et les
polluants.
Plus précisément, le progrès technique peut permettre :

 L'amélioration de l'efficacité énergétique, en permettant de produire plus avec moins de


ressources naturelles ;
 La création de nouvelles sources d'énergie propre, comme les énergies renouvelables, qui
permettent de réduire l'utilisation de ressources fossiles non-renouvelables ;
 La mise au point de technologies de capture et de stockage du carbone qui peuvent réduire
les émissions de gaz à effet de serre et l'impact sur le changement climatique ;
 L'utilisation de technologies de traitement des déchets et des polluants, qui peuvent réduire
la pression sur l'environnement.

Cependant, la soutenabilité faible ne prend pas en compte les limites physiques et écologiques de la
planète, qui peuvent rendre impossibles la substitution infinie du capital naturel par d'autres types
de capitaux. Ainsi, le progrès technique peut jouer un rôle important dans la réduction de l'impact
environnemental de l'activité humaine, mais il ne peut pas garantir la soutenabilité à long terme si les
limites écologiques ne sont pas respectées.

12)

La règle de Hartwick, ou la "règle de soutenabilité économique", stipule que les revenus tirés de
l'exploitation des ressources naturelles (pétrole, gaz, bois, etc.) devraient être investis dans des actifs
productifs afin de maintenir le niveau de richesse globale d'une économie à long terme. Autrement
dit, les revenus issus de l'exploitation des ressources naturelles devraient être utilisés pour créer des
sources de richesse durables et pérennes, qui pourront continuer à générer des revenus pour les
générations futures.

Un exemple concret de mise en œuvre de la règle de Hartwick est le fonds souverain norvégien. Ce
fonds, officiellement appelé "Fonds mondial de pension du gouvernement norvégien", a été créé en
1990 pour gérer les revenus issus de l'exploitation des ressources pétrolières et gazières de la
Norvège. Le fonds souverain norvégien est aujourd'hui le plus grand fonds souverain du monde, avec
un actif total dépassant les 1,4 billion de dollars.

Le fonds souverain norvégien applique la règle de Hartwick en investissant la majorité de ses actifs
dans des actifs financiers productifs tels que des actions et des obligations d'entreprises. Ce faisant,
le fonds génère des revenus qui peuvent être réinvestis dans l'économie norvégienne, créant ainsi
une source de richesse pérenne et durable. Le fonds norvégien s'engage également à adopter des
pratiques d'investissement socialement responsables, ce qui signifie qu'il prend en compte les
facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans ses décisions d'investissement.

13)

La courbe environnementale de Kuznets (CEK) est une hypothèse théorique selon laquelle la
pollution augmente au début de la croissance économique, atteint un point critique, puis diminue à
mesure que le pays devient plus riche. Cette courbe a été nommée d'après l'économiste Simon
Kuznets qui a proposé une relation similaire entre l'inégalité des revenus et le développement
économique.

Grossman et Krueger ont proposé une explication de la CEK en se basant sur l'hypothèse selon
laquelle la demande de biens environnementaux suit une courbe en forme de U inversée lors de
l'évolution du revenu. Au début de la croissance économique, la demande de biens industriels
augmente rapidement, entraînant une augmentation de la production industrielle et une
augmentation de la pollution. Cependant, à mesure que les revenus augmentent, les gens
commencent à accorder plus d'importance aux questions environnementales et à la qualité de l'air et
de l'eau. Les gouvernements peuvent également imposer des réglementations plus strictes pour
réduire la pollution, augmentant ainsi les coûts de production pour les entreprises polluantes.

En conséquence, la demande de biens environnementaux commence à augmenter à mesure que les


revenus augmentent, et la demande de biens industriels diminue relativement. Cela conduit à une
diminution de la production industrielle et donc à une diminution de la pollution.

Cependant, cette explication est critiquée car elle ne prend pas en compte d'autres facteurs tels que
les technologies propres, les politiques environnementales et l'évolution des attitudes envers
l'environnement. De plus, la CEK n'est pas universellement observée dans tous les pays, ce qui
suggère que d'autres facteurs influencent également la relation entre la croissance économique et
l'environnement.

14)

La thèse de Hotelling, proposée par l'économiste Harold Hotelling en 1931, est une théorie de
l'épuisement des ressources naturelles non renouvelables. Elle postule que dans un marché
concurrentiel, le prix d'une ressource non renouvelable va augmenter au fil du temps, jusqu'à ce qu'il
atteigne le coût marginal d'extraction, car la quantité de ressource disponible diminue au fil de son
exploitation.

La règle de Hotelling énonce que le taux d'extraction optimal d'une ressource non renouvelable doit
être proportionnel au taux d'intérêt, de sorte que la valeur actualisée nette du profit de l'extraction
soit la même pour toutes les périodes d'extraction. Cela implique que le prix de la ressource doit
augmenter au même taux que le taux d'intérêt.

La règle de Hotelling est souvent utilisée pour évaluer la durabilité d'une exploitation de ressources
naturelles, car elle fournit une mesure de la durée pendant laquelle une exploitation peut être
considérée comme viable économiquement.

Cependant, la règle de Hotelling est souvent critiquée car elle ne prend pas en compte les coûts
environnementaux et les externalités négatives associées à l'exploitation de ressources naturelles
non renouvelables. De plus, elle repose sur des hypothèses simplificatrices qui peuvent ne pas être
vérifiées dans la réalité.

En ce qui concerne sa vérification empirique, il y a des études qui suggèrent que la règle de Hotelling
n'est pas vérifiée pour toutes les ressources naturelles. Par exemple, certaines études montrent que
le prix de certains métaux a diminué au fil du temps, même si leur extraction a continué à
augmenter, ce qui suggère que la règle de Hotelling n'est pas applicable à ces ressources. En
revanche, pour d'autres ressources comme le pétrole, la règle de Hotelling semble être relativement
bien vérifiée.

15)

La tragédie des communs est une situation où des individus ou des groupes utilisent des ressources
communes de manière excessive ou non durable, car ils n'ont pas d'incitation à les gérer de manière
responsable. Cette situation peut entraîner l'épuisement ou la destruction des ressources
communes, ce qui peut avoir des conséquences négatives à long terme pour la société dans son
ensemble.

L'idée de la tragédie des communs a été popularisée par l'économiste britannique William Forster
Lloyd en 1833, puis développée plus tard par l'économiste américain Garrett Hardin en 1968 dans un
article intitulé "The Tragedy of the Commons". Hardin a utilisé l'exemple de bergers qui utilisent une
terre commune pour faire paître leurs troupeaux. Dans cette situation, chaque berger a intérêt à
ajouter autant de bétail que possible à la terre commune pour augmenter ses profits individuels,
même si cela signifie une utilisation excessive des ressources communes et une détérioration de la
qualité de la terre pour tous les bergers.

La tragédie des communs peut être évitée ou atténuée par l'élaboration de politiques et d'incitations
économiques appropriées, telles que des taxes ou des quotas sur l'utilisation des ressources
communes. Ces politiques peuvent fournir des incitations pour que les utilisateurs des ressources
agissent de manière responsable et prennent en compte les conséquences de leur utilisation sur les
autres utilisateurs et sur les générations futures.

16)

Il existe plusieurs solutions possibles pour tenter de résoudre la tragédie des communs :

1. La réglementation : une réglementation efficace peut être mise en place pour limiter
l'utilisation excessive des ressources communes et encourager une utilisation responsable.
Cela peut prendre la forme de quotas, de taxes ou de permis d'utilisation.
2. La privatisation : la privatisation des ressources communes peut être une solution pour
encourager une gestion plus responsable et durable. En privatisant les ressources, les
propriétaires auront une incitation à les gérer de manière responsable, car leur succès
économique dépendra de leur capacité à le faire.
3. La coopération : une autre solution est de favoriser la coopération entre les utilisateurs des
ressources communes. Cela peut être réalisé par la mise en place de règles communes ou de
contrats entre les utilisateurs.
4. La gestion collective : une gestion collective des ressources communes peut être mise en
place pour encourager une utilisation responsable. Cela peut être réalisé par la mise en place
de comités de gestion des ressources, de coopératives ou d'associations d'utilisateurs.
5. La technologie : la technologie peut être utilisée pour aider à résoudre la tragédie des
communs. Par exemple, des systèmes de surveillance peuvent être mis en place pour
surveiller l'utilisation des ressources, ou des technologies peuvent être développées pour
utiliser les ressources plus efficacement.

Ces solutions peuvent être utilisées seules ou en combinaison pour résoudre la tragédie des
communs. Cependant, il est important de noter que chaque situation est unique et que des solutions
personnalisées peuvent être nécessaires pour chaque ressource commune.

17)

Le Gap d'Okun est un concept économique qui mesure la relation entre l'écart de production et le
taux de chômage. Il est ainsi appelé d'après Arthur Okun, un économiste américain qui a été l'un des
premiers à étudier cette relation.
Le Gap d'Okun est souvent utilisé pour mesurer la santé de l'économie d'un pays. Plus précisément, il
mesure la différence entre le taux de chômage réel et le taux de chômage structurel (ou potentiel),
qui correspond au niveau de chômage que l'on peut considérer comme normal pour l'économie. Si le
taux de chômage réel est supérieur au taux de chômage structurel, cela signifie que l'économie ne
fonctionne pas à son plein potentiel, car il y a des ressources (notamment de la main-d'œuvre) qui ne
sont pas utilisées.

Le Gap d'Okun est calculé comme suit : Gap d'Okun = (taux de chômage réel - taux de chômage
structurel) / taux de chômage structurel x 100.

Une valeur positive du Gap d'Okun indique donc que l'économie ne fonctionne pas à son plein
potentiel, tandis qu'une valeur négative indique que l'économie fonctionne au-dessus de son
potentiel (ce qui peut entraîner une inflation accrue). Le Gap d'Okun est donc un outil utile pour
mesurer la santé de l'économie et identifier les périodes de récession ou de croissance économique.

18)

La loi d'Okun est une relation empirique qui établit une relation négative entre le taux de chômage et
la croissance économique. Elle a été formulée par l'économiste américain Arthur Okun dans les
années 1960.

Selon la loi d'Okun, il existe une relation inverse entre le taux de croissance économique et le taux de
chômage : lorsque la croissance économique est forte, le taux de chômage a tendance à baisser, et
inversement, lorsque la croissance économique est faible, le taux de chômage a tendance à
augmenter.

Cette relation n'est pas linéaire et peut varier selon les pays et les périodes. Toutefois, en général, on
estime qu'une augmentation de 1% du taux de croissance économique est associée à une baisse de
0,5% à 2% du taux de chômage.

La loi d'Okun est utilisée par les économistes pour évaluer l'impact des politiques économiques sur
l'emploi et la croissance. Elle permet de mesurer le niveau de croissance économique nécessaire
pour maintenir le taux de chômage à un niveau stable et de calculer le taux de croissance nécessaire
pour atteindre un taux de chômage cible.

19)

Le taux d'emploi est un indicateur économique qui mesure la proportion de la population en âge de
travailler (généralement entre 15 et 64 ans) qui est employée. Il s'agit du nombre de personnes
occupant un emploi, qu'il soit à temps plein ou à temps partiel, par rapport à la population totale en
âge de travailler.

Le taux d'emploi est important pour expliquer la croissance économique car il permet de mesurer la
capacité de la population active à produire des biens et des services. Plus le taux d'emploi est élevé,
plus la population est productive et contribue à la croissance économique.

Un taux d'emploi élevé peut également avoir des effets positifs sur d'autres aspects de l'économie,
tels que la consommation, l'investissement et les recettes fiscales. En effet, les personnes qui
travaillent ont généralement plus de revenus à leur disposition pour consommer et épargner, ce qui
peut stimuler l'activité économique. En outre, les entreprises ont tendance à investir davantage dans
les régions où le taux d'emploi est élevé, car cela leur permet d'avoir accès à une main-d'œuvre
qualifiée et productive.

L'analyse du taux d'emploi peut également permettre de comprendre les tendances du marché du
travail et les défis qui y sont associés. Par exemple, une baisse du taux d'emploi peut être causée par
un manque de demande de travailleurs ou par un manque de qualifications ou de compétences des
travailleurs disponibles sur le marché. Cela peut nécessiter des politiques publiques spécifiques pour
encourager la formation professionnelle ou pour stimuler la création d'emplois dans des secteurs
particuliers.

En somme, le taux d'emploi est un indicateur important pour comprendre la dynamique économique
d'un pays et pour élaborer des politiques économiques appropriées pour stimuler la croissance et
améliorer les conditions de travail pour les travailleurs.

20)

La productivité mesure la quantité de production obtenue à partir d'un ensemble de ressources


utilisées, généralement mesurée en termes de production par heure de travail ou de production par
unité de capital. La productivité du travail est un sous-ensemble de la productivité qui mesure la
production par heure de travail. Les gains de productivité mesurent la croissance de la productivité au
fil du temps, souvent exprimée en pourcentage. Ils sont généralement calculés en comparant la
productivité à deux périodes de temps différentes. Les gains de productivité sont un indicateur
important de la croissance économique, car une augmentation de la productivité permet de produire
plus de biens et services avec les mêmes ressources, ce qui entraîne une augmentation de la
production et du niveau de vie.

21)

Adam Smith et Arthur Young sont deux économistes qui ont mis en avant l'importance de la division
du travail pour stimuler la croissance économique.

Selon Smith, la division du travail est un processus qui consiste à fragmenter la production en une
série d'étapes distinctes, chacune étant effectuée par un travailleur spécialisé. En divisant le
processus de production en plusieurs étapes, chaque travailleur peut se concentrer sur une tâche
spécifique, ce qui lui permet de devenir plus compétent et de gagner du temps. La division du travail
permet également d'augmenter l'efficacité de la production en évitant les gaspillages de temps et de
ressources.

En outre, Smith a souligné que la division du travail peut augmenter la productivité grâce à des gains
d'expérience et d'apprentissage, ainsi qu'à des économies d'échelle. En outre, elle peut faciliter
l'innovation, car des travailleurs spécialisés sont plus susceptibles d'avoir des idées pour améliorer le
processus de production.

Arthur Young a également fait valoir que la division du travail peut stimuler la croissance
économique. Selon lui, en se concentrant sur une tâche spécifique, les travailleurs peuvent devenir
plus rapides et plus compétents, ce qui permet de produire plus de biens et de services en moins de
temps. En outre, Young a souligné que la division du travail peut permettre d'améliorer les
compétences et les connaissances des travailleurs, ce qui peut stimuler l'innovation et l'amélioration
de la qualité des produits.
En somme, la division du travail permet d'augmenter l'efficacité et la productivité de la production en
permettant aux travailleurs de se concentrer sur des tâches spécifiques et de devenir plus
compétents. Elle peut également stimuler l'innovation et l'amélioration de la qualité des produits.
Ces effets combinés peuvent conduire à une augmentation de la production et de la croissance
économique.

22)

Le facteur capital est un élément clé de la croissance économique car il permet l'augmentation de la
production à court terme et la création de richesse à long terme. La croissance en quantité du capital
peut être obtenue par l'investissement dans de nouveaux équipements, des infrastructures, des
bâtiments, etc. Cette accumulation de capital permet d'augmenter la productivité et d'offrir de
nouveaux emplois, ce qui stimule la demande agrégée.

En outre, la croissance en qualité du capital peut être obtenue par l'innovation et la recherche et
développement (R&D). L'investissement dans les technologies de pointe, les nouveaux procédés de
production, les méthodes de gestion plus efficaces, etc. permet d'améliorer la productivité globale
des facteurs (PGF) et de produire plus avec les mêmes ressources.

Les économistes néoclassiques, tels que Solow et Swan, ont développé des modèles de croissance
qui incluent le capital comme un facteur clé de la production et de la croissance économique. Selon
ces modèles, la croissance en capital est un moteur important de la croissance économique, mais il y
a des limites à cette croissance. Par exemple, le rendement marginal du capital diminue avec son
accumulation, ce qui signifie que chaque unité supplémentaire de capital génère moins de
production supplémentaire.

En conclusion, le facteur capital est un élément essentiel de la croissance économique car il permet à
la fois l'augmentation de la production à court terme et la création de richesse à long terme.
Cependant, la croissance en quantité du capital a ses limites, et il est nécessaire d'investir dans la
qualité du capital, en particulier dans l'innovation et la R&D, pour maintenir une croissance durable à
long terme.

23)

La fonction de production est un outil de comptabilité de la croissance économique, car elle permet
de mesurer la relation entre les facteurs de production (travail, capital, matières premières) et la
production (ou le produit intérieur brut - PIB) d'une économie. En d'autres termes, elle permet de
mesurer l'efficacité avec laquelle les facteurs de production sont utilisés pour produire des biens et
des services.

La fonction de production peut être exprimée sous la forme générale suivante :

Y = f(K, L, M)

Où Y est la production (ou le PIB), K représente le stock de capital, L représente la quantité de travail
et M représente la quantité de matières premières. Cette fonction peut également être représentée
sous forme de courbe, avec Y en abscisse et K, L et M en ordonnées.

En utilisant cette fonction, il est possible de calculer la contribution de chaque facteur de production
à la croissance économique. Par exemple, si l'on constate une augmentation de la production sans
augmentation de la quantité de travail, cela peut être attribué à une augmentation de la quantité ou
de la qualité du capital ou des matières premières. De même, une augmentation de la quantité de
travail ou de la quantité de matières premières peut également contribuer à la croissance
économique.

En résumé, la fonction de production permet de mesurer l'efficacité avec laquelle les facteurs de
production sont utilisés pour produire des biens et des services, et permet de quantifier la
contribution de chaque facteur de production à la croissance économique.

24)

Le résidu, également appelé résidu de Solow ou résidu de croissance, est un élément de la fonction
de production développée par l'économiste Robert Solow. Cette fonction de production exprime la
relation entre la production (le produit intérieur brut) d'un pays et les facteurs de production utilisés
pour la produire, c'est-à-dire le capital et le travail.

Le résidu de Solow correspond à la part de la croissance économique qui ne peut pas être expliquée
par l'accumulation du capital et l'augmentation de la main-d'œuvre. Autrement dit, c'est la part de la
croissance économique qui est due à l'amélioration de la productivité globale des facteurs de
production, mais dont la source exacte n'est pas directement mesurable.

Le résidu de Solow est souvent interprété comme une mesure de l'innovation technologique et de
l'amélioration de la qualité du capital et du travail, ainsi que de l'efficacité avec laquelle ces facteurs
sont combinés dans la production. Il est donc considéré comme un élément clé pour comprendre les
déterminants de la croissance économique à long terme.

25)

Les économistes Carré, Dubois et Malinvaud ont apporté des contributions importantes à l'analyse
de la croissance économique en développant des modèles de croissance endogène.

En 1961, Carré a proposé un modèle de croissance endogène basé sur l'accumulation de capital
humain. Selon ce modèle, la croissance économique peut être stimulée par des investissements dans
l'éducation et la formation, qui augmentent le capital humain et donc la productivité globale de
l'économie. Le modèle de Carré a été influent dans la théorie de la croissance endogène, qui a été
développée plus tard par des économistes tels que Paul Romer et Robert Lucas.

En 1962, Dubois a proposé un modèle de croissance endogène qui mettait l'accent sur l'accumulation
de capital physique et humain, ainsi que sur l'innovation technologique. Selon ce modèle, les
investissements dans le capital physique et humain stimulent la croissance à court terme, tandis que
l'innovation technologique permet une croissance à long terme.

Enfin, en 1967, Malinvaud a proposé un modèle de croissance qui mettait en avant l'importance de
l'accumulation de capital physique et humain, ainsi que l'innovation technologique et les progrès
dans l'organisation et la gestion des entreprises. Selon ce modèle, la croissance économique peut
être stimulée par des politiques qui favorisent l'accumulation de capital physique et humain, ainsi
que par des politiques qui encouragent l'innovation technologique et l'amélioration de l'efficacité
organisationnelle.
Dans l'ensemble, les contributions de Carré, Dubois et Malinvaud ont contribué à la compréhension
de la façon dont l'accumulation de capital et l'innovation technologique peuvent stimuler la
croissance économique, et ont jeté les bases de la théorie de la croissance endogène.

26)
La place du progrès technique dans les analyses de la croissance a considérablement évolué au fil du
temps. Initialement, l'analyse économique considérait le progrès technique comme exogène, c'est-à-
dire comme quelque chose qui se produit en dehors du système économique et qui est en grande
partie indépendant des choix et des comportements des acteurs économiques.

Cependant, à partir des années 1950-1960, plusieurs économistes ont commencé à développer des
modèles de croissance endogène qui accordaient une place centrale au progrès technique dans la
détermination de la croissance économique. Ces modèles considèrent que le progrès technique est
endogène, c'est-à-dire qu'il est le résultat des choix et des comportements des acteurs économiques,
et qu'il peut être stimulé par des politiques économiques appropriées.

Les modèles de croissance endogène ont mis en évidence le rôle central de la recherche et du
développement (R&D) dans la création de nouvelles technologies et dans l'amélioration de l'efficacité
des technologies existantes. Ces modèles ont également montré que la croissance économique peut
être auto-entretenue à long terme si les économies ont des rendements croissants dans la
production de biens et de services, c'est-à-dire si la production devient de plus en plus efficace au fil
du temps.

En résumé, l'analyse de la croissance économique a évolué d'une perspective où le progrès technique


était considéré comme exogène à une perspective où il est endogène. Cette évolution a permis de
mieux comprendre comment les choix et les comportements des acteurs économiques peuvent
stimuler le progrès technique et favoriser la croissance économique à long terme.

27)
Il existe plusieurs analyses montrant que les facteurs institutionnels sont déterminants pour la
croissance économique. Nous présentons ici deux d'entre elles.

1. Douglas North et la théorie de l'État stationnaire Le prix Nobel d'économie Douglas North a
proposé une théorie de l'État stationnaire selon laquelle la croissance économique dépend
des institutions qui encouragent l'innovation et l'entrepreneuriat. Selon North, les
institutions politiques, juridiques et économiques doivent être stables et prévisibles pour
permettre le développement économique. Les règles de propriété, le système juridique et le
système fiscal doivent être clairs et bien définis, afin de favoriser la confiance des
investisseurs. De plus, North souligne l'importance des institutions qui encouragent
l'innovation, comme les universités, les laboratoires de recherche, les brevets et les lois sur la
concurrence. Les institutions sont donc des déterminants clés de la croissance économique.
2. Acemoglu et Robinson et la théorie de l'extraction Dans leur ouvrage "Pourquoi les nations
échouent", Daron Acemoglu et James Robinson avancent que les institutions politiques sont
le facteur clé qui explique la croissance économique et le développement. Selon eux, les
institutions politiques qui permettent l'extraction des richesses, c'est-à-dire qui permettent à
un petit groupe d'individus de s'approprier les ressources de la société, sont préjudiciables à
la croissance économique. Les institutions extractives sont souvent associées à des élites
politiques et économiques qui ont intérêt à maintenir leur pouvoir et leurs privilèges. Les
institutions inclusives, qui favorisent la participation de tous les citoyens, sont au contraire
favorables à la croissance économique. Selon Acemoglu et Robinson, les institutions
inclusives permettent une redistribution équitable des richesses, favorisent l'innovation et
l'entrepreneuriat, et permettent aux citoyens de s'approprier les fruits de leur travail.

En conclusion, les analyses de Douglas North et d'Acemoglu et Robinson montrent que les
institutions sont un facteur déterminant de la croissance économique. Les institutions politiques,
juridiques et économiques stables, prévisibles et inclusives sont nécessaires pour permettre
l'innovation, l'entrepreneuriat et la redistribution des richesses, qui sont des moteurs de la
croissance économique.

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