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son étude et prévoir le budget nécessaire. Le coût de migration d’un poste Windows
XP vers Windows 7 est estimé entre 1000 et 2000$ contre un coût estimé entre 339
et 510 $ pour la migration d’un poste Windows Vista vers Windows 7.
C’est pour toutes ces raisons qu’il est important de bien appréhender une migration
vers Windows 7 afin que ce projet soit une réussite au sein de votre entreprise. Nous
souhaitons ainsi vous accompagner lors de cette période à travers des méthodologies,
des explications, des pas à pas, des astuces et du vécu autour des différents outils
Microsoft permettant de répondre efficacement à une migration vers Windows 7.
Systèmes nécessaires
Idéalement il faut se munir d’une machine assez puissante où vous pourrez installer
Windows Server 2008 R2 accompagné du rôle Hyper-V (au minimum 4 Go de RAM)
pour faire fonctionner des machines virtuelles. Vous pourrez alors avoir un vrai
laboratoire pour effectuer les différents tests et cas pratiques du livre.
Cependant, vous pouvez également vous munir de :
• deux machines physiques (ou virtuelles) ;
– la première machine hébergeant toute la partie serveur (Active Directory,
DNS, DHCP, WDS et également MDT, SQL Server et SCCM). Si vous
XX Windows 7 : déploiement et migration
Tous les outils traités dans ce livre sont disponibles sur le centre de téléchargement
de Microsoft. Les systèmes d’exploitation (Windows Server 2008 R2 et Windows 7)
sont disponibles sous forme de machines virtuelles VHD et peuvent donc être utilisés
dans Virtual PC, Hyper-V ou en VHD Boot. Les produits payants, c’est-à-dire SCCM
et SQL Server (hormis la version Express) sont disponibles en version d’évaluation.
Remerciements
Avant que vous vous lanciez dans la lecture de plus de 350 pages techniques liées
aux technologies de déploiement Microsoft, nous tenions à remercier les personnes
qui ont contribué, par leur expertise et leur temps précieux, à la réalisation de cet
ouvrage. Nous remercions tout d’abord nos mères respectives, Jacqueline Duchêne et
Annie Bories, pour avoir eu le courage de passer des heures à corriger les premières
versions de nos chapitres. Par ailleurs, le sujet de cet ouvrage est un domaine qui leur
est totalement inconnu et obscure. Merci infiniment !
Nous souhaitons ensuite remercier profondément nos deux relecteurs, Aurélien
Bonnin et David Sebban, pour leurs corrections bénéfiques. Leur expérience du terrain
a apporté une réelle plus-value à cet ouvrage, sans parler de leur niveau technique qui
les place parmi les meilleurs consultants sur les technologies de déploiement Microsoft.
Aurélien Bonnin est diplômé de l’ESI SUPINFO, il a débuté sa carrière en
2006 en tant qu’ingénieur d’études puis consultant spécialisé sur les technologies
Microsoft System Center. Après avoir fait de SCCM sa technologie de prédilection,
il a assuré la fonction de Leader Technique Télédistribution & Inventaire dès 2008
pour une société de services. En 2010, il a rejoint la société vNext comme Service
Line Manager au sein du département Core Infrastructure. Sa mission principale est
de développer l’activité autour de la gestion des postes de travail. Le dévouement
d’Aurélien autour des communautés techniques liées aux technologies System Center
l’a amené à être nommé Microsoft MVP (Most Valuable Professional) SCCM. Son
blog : http://myitforum.com/cs2/blogs/abonnin/
David Sebban est diplômé de l’EFREI, il a commencé à travailler sur les solutions
de déploiement lors de son stage de fin d’études dans l’équipe avant-vente de Microsoft.
Avant-propos XXI
Objectifs
L’objectif de ce chapitre est d’introduire toutes les notions essentielles aux outils et
méthodes de déploiement Microsoft. Pour cela, nous retracerons dans un premier
temps l’évolution des méthodes de déploiement depuis l’arrivée du PC jusqu’à
Windows Vista, puis nous terminerons par des explications sur les scénarios d’usage
des méthodes de déploiement.
Cela signifie qu’avec Windows 95, il s’agissait d’une méthode classique d’instal-
lation de l’OS et non d’une méthode de duplication d’une installation existante
avec les applications, pilotes, etc. Ce n’est qu’avec Windows 98 et le fameux
Windows NT4, qui d’ailleurs avait récupéré toute l’interface de Windows 95, que les
méthodes de clonage ont vu le jour. Ces installations n’étaient pas encore entièrement
automatisées.
Le principe de clonage était de préparer une machine cible, d’y installer Windows,
ainsi que les pilotes et les applications, et enfin d’effectuer les personnalisations de
son choix. Ensuite, le technicien préparait le système d’exploitation destiné à être
cloné, c’est-à-dire qu’il obtenait une copie du contenu du disque dur, appelée dans le
jargon Microsoft, une image système. Il déployait ensuite cette image sur les postes
de travail ou serveurs en utilisant des outils tiers. Le seul moyen pour que le clonage
fonctionne avec NT4 était d’avoir des machines sensiblement identiques (carte mère,
mémoire, disque dur, etc.), car ce dernier n’était pas « Plug-and-Play ». L’énumération
1.1 Avant Windows Vista 3
Les images RIPrep étaient donc beaucoup plus rapides à déployer. Cependant les
performances et les contraintes (une seule partition, tailles des disques durs distants,
pas de support du multicast, etc.) de l’outil laissaient à désirer ; ce qui n’a pas fait de
RIS un réel concurrent de la solution Ghost de Symantec. Le réel intérêt des images
RIPrep était qu’elles permettaient de déployer une image sur un ordinateur dont la
configuration matérielle était différente, à l’exception de la HAL que nous aborderons
ultérieurement. Les produits concurrents de l’époque ne le supportaient pas.
Il n’y avait que trois méthodes possibles utilisant SYSPREP permettant de déployer
une image sur des ordinateurs dotés d’HAL différentes. La première était la plus simple
et s’effectuait par le fichier de réponses sysprep.inf. Il fallait renseigner la variable
« UpdateHAL » dans la section [Unattended]. La seconde était l’écrasement de la
HAL par celle qui correspondait le mieux à votre architecture (disponible sur le CD
d’installation de Windows). La dernière méthode et certainement la plus efficace était
de modifier le fichier « boot.ini ». Cela permettait, lors du démarrage, de sélectionner
la HAL de son choix, ce qui était fort pratique du fait qu’il suffisait de redémarrer en cas
de HAL non-supportée. Ces deux dernières méthodes étaient vraiment compliquées à
mettre en place mais tellement simples d’utilisation une fois implémentées.
L’époque Windows 2000 a également beaucoup fait parler de SMS (System Mana-
gement Service) 2.0, le produit de référence pour la migration de Windows 95 ou Win-
dows NT4 ou Windows 98 vers Windows 2000 (cf. http://technet.microsoft.com/en-
us/library/cc750182.aspx). Cela peut être surprenant mais il était déjà possible de
migrer les systèmes d’exploitation NT comme par exemple Windows 95 vers Windows
98 en utilisant le fichier « Apps.inf ».
1.1 Avant Windows Vista 7
USMT existe toujours et nous l’aborderons en détail dans les chapitres suivants.
Un autre point sur lequel la migration était délicate était la compatibilité des
applications sur Windows XP. Il y a eu beaucoup de bruits à ce sujet, voire peut-être
plus qu’au moment de la sortie de Windows Vista. Il y avait premièrement l’assistant
de compatibilité qui était simple mais qui ne permettait pas de résoudre des problèmes
plus complexes. Puis il y avait l’outil ACT (Application Compatibility Toolkit),
en versions 2.5 et 2.6, qui permettait à l’époque de diagnostiquer et de résoudre
les problèmes de compatibilité applicative pour les déploiements de Windows 2000
et Windows XP. La version 3.0 avait suivi pour supporter Windows Server 2003 et
également inclure des fonctionnalités pour inventorier les applications présentes sur
les postes clients. Enfin n’oublions pas que Windows XP avait apporté une nouvelle
version du SYSPREP mais il avait fallu attendre le SP2 pour obtenir un gain de
fonctionnalités. Le SYSPREP était non seulement disponible en téléchargement
pour ses dernières versions, mais aussi disponible dans le package « DEPLOY.CAB »
où était stocké le nouveau « setupmgr.exe », permettant la création des fichiers de
réponses.
Comme celui utilisé pour Windows 2000, cet outil permettait de créer un fichier
de réponses pour l’une des trois méthodes classiques de déploiement Windows
(l’installation sans assistance, l’installation SYSPREP et l’installation via RIS). À
l’aide d’outils de Microsoft et/ou des produits tiers, le déploiement devenait réellement
entièrement automatisé. Nombre d’entre nous se souviennent des méthodes utilisées
pour les installations entièrement automatisées. Nous pouvions utiliser la technique
du « slipstreaming » pour intégrer les Services Packs et certaines mises à jour le
supportant dans les sources d’installation de Windows (commutateur /INTEGRATE).
Nous passions plusieurs heures à rechercher les commutateurs d’installation silencieuse
pour les packages MSI, WISE, NSIS ou encore InstallShield. Il y avait la méthode
traditionnelle d’installation des applications grâce au fichier « svcpack.inf » qui
s’effectuait en GUI (Graphical User Interface) à la fin de l’installation de l’OS. Il
fallait souvent jouer avec des fichiers de réponses pour l’installation d’application
telle qu’Office 2003, qui nécessitait pour cela l’ORK (Office Ressource Kit) 2003
ou encore Internet Explorer, disposant de son propre outil IEAK (Internet Explorer
Administration Kit).
1.1 Avant Windows Vista 9
(Microsoft Operations Manager) 2005. Peu de temps après, est sorti le Feature Pack
OSD (Operating System Deployment) pour SMS 2003 SP1 sur lequel BDD 2.5
s’appuyait. C’était une grande évolution avec la possibilité d’intégrer nativement
USMT dans le déploiement, de personnaliser le WinPE, et introduisant pour la
première fois le format WIM (Windows Imaging) en version 0.9 et la méthode de
déploiement que nous connaissons dès à présent avec SCCM.
Windows sur l’ensemble du parc informatique. Cela évitait à tous les clients de
télécharger les mises à jour. Il a été remplacé par WSUS (Windows Software Update
Services), qui est utilisé par SCCM, mais cela ne sera pas évoqué dans l’ouvrage.
différentes étapes que nous connaissions par le biais de l’utilisation de ces multiples
fichiers de réponses (unattend.txt, winbom.ini, etc.) sont maintenant incluses dans
ce qu’on appelle les étapes de configuration (windowsPE, generalize...). Nous les
présenterons en détail dans le chapitre suivant. Notez que l’arborescence $OEM$ est
toujours supportée.
Figure 1.9 — Différences entre Windows XP et Vista au niveau des fichiers de réponses
La gestion des pilotes est devenue simple. Ceux qui ne sont pas disponibles dans
les sources d’installation de Windows peuvent être installés par le fichier de réponses
et cela par le biais de différentes étapes, ainsi qu’à l’aide du gestionnaire de package
qui est une nouveauté de Windows Vista. Il s’agit d’un outil permettant d’appliquer
des mises à jour, des packs de langue, etc. Nous le retrouvons dans le panneau de
configuration de Windows Vista. La variable OEMPnPDriverPath pour l’ajout de
pilotes a donc disparu, ainsi que l’outil « update.exe ». L’exécution de commandes
additionnelles pendant l’installation ne s’effectue plus avec le fichier Cmdlines.txt
mais à travers le fichier de réponses ou le fichier « Setupcomplete.cmd ».
Un des plus grands changements pour les entreprises, sans parler des outils, est
que Vista n’est pas dépendant de la HAL ! Celle-ci est détectée au premier démarrage
de l’ordinateur. Cela signifie qu’il n’y a plus de questions à se poser concernant la
configuration matérielle sur laquelle nous allons déployer Windows Vista. Il ne reste
plus qu’à penser 32 bits ou 64 bits, soient deux images par type d’OS, ce qui implique
une réduction considérable du nombre d’images pour le déploiement. Le SYSPREP tire
donc parti de cette évolution et a donc considérablement changé. Les commutateurs
« /bmsd » et « /clean » ont été supprimés. La commande « sysprep/release » s’est
transformée en « sysprep/generalize/oobe », puis le commutateur « /factory » a été
remplacé par « /audit ». Ainsi, nous retrouvons l’outil SYSPREP directement dans le
dossier « C:\Windows\System32\sysprep » prêt à l’emploi.
Les éditions Standard et Enterprise de BDD 2.5 ont été fusionnées pour devenir
BDD 2007 pour le déploiement de Windows XP, Windows Vista et Office 2007. On
a affecté plusieurs mises à jour pour BDD 2007. Ce dernier se repose maintenant sur le
WAIK et permet d’utiliser plus facilement USMT 3.0 et ACT 5.0 dans son outil. Il est
toujours possible de faire du ZTI avec SMS 2003 SP2 et son pack de fonctionnalités
OSD. BDD 2007 pouvait s’installer sur un Windows XP ou sur un Windows Server
1.3 L’arrivée du SP1 de Windows Vista et de Windows Server 2008 13
2003. C’est cet accélérateur de solution qui a réellement marqué les esprits sur les
différents scénarios d’usage du déploiement Microsoft.
La version 2008 de BDD est ensuite arrivée en bêta incluant le déploiement de la
bêta de Windows Server 2008, y compris la version Core. Cette bêta de BDD 2008 a
permis de faire du déploiement multicast avec le WDS de Windows Server 2008. Il y
a de nouvelles séquences de tâches et les scripts ont été énormément enrichis. Le ZTI
est maintenant possible avec la nouvelle version de SMS, qui est maintenant connu
sous le nom de SCCM (System Center Configuration Manager). Nous l’aborderons
en détail dans les chapitres suivants.